UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP FACULTE DES SCIENCES ET
TECHNIQUES INSTITUT DES SCIENCES DE LA TERRE
MINISTERE DES MINES DE L'ENERGIE ET DE
L'HYDRAULIQUE SERVICE DE GESTION ET DE PLANIFICATION DES RESSOURCES EN
EAU
N° d'ordre 113/IST/2002
CARACTERISATION HYDROCHIMIQUE ET HYDRODYNAMIQUE DE
LA NAPPE PROFONDE MAASTRICHTIENNE DANS LA ZONE DU FERLO
Mémoire présenté pour obtenir le grade
D'INGENIEUR GEOLOGUE DE CONCEPTION Par
Mouhamat SECK
Le 16 Fevrier 2002 devant le jury :
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MM. Abdoulaye
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DIA
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Président
|
IST
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Seybatou
|
DIOP
|
Rapporteur
|
IST
|
Mamadou
|
SARR
|
Rapporteur
|
SGPRE
|
Abdoulaye
|
FAYE
|
Examinateur
|
Dept.Géol
|
Moustapha
|
DIENE
|
Examinateur
|
Dept.Géol
|
Bara
|
DIAKHATE
|
Examinateur
|
SONES
|
Anta
|
SECK
|
Examinatrice
|
SGPRE
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Cheikh H.
|
Kane
|
Examinateur
|
ACS
|
Louange à Allah Seigneur de l'Univers , le Pardonneur,
le Miséricordieux. Il est certes avec les endurants.
MEMORANDUM
A mon regretté Père Serigne
M'backé rappelé à DIEU la nuit du 7 janvier 1994
;
A celui dont l'enseignement et
l'éducation ont nourri l'esprit et guidé nos pas sur le chemin de
la droiture ;
Père ! que le Miséricordieux te
rétribue les efforts que tu as consentis durant toute ta vie à
notre formation et à celle de tant d'autres ;
Père ! nous ne te mériterons
vraiment que lorsque l'on fera parti de ceux aux âmes apaisées
;
Dors Père ! dors ! que le Très
Miséricordieux t'élève parmi
Ses élus et nous maintienne sur la voie que tu as
tracée ;
Oui, ton bien-aimé Mouhammad (PSL)
sera touj ours à tes côtés.
« Le meilleur d'entre vous est celui qui apprend le
Coran et l 'enseigne »
Mouhammad (PSL)
AVANT PROPOS
Comme toute ressource limitée, il est important de
préserver l'eau en quantité et en qualité. Malheureusement
il apparaît que les besoins en eau sont sans cesse plus grands et que
bien souvent son utilisation se fait de manière anarchique.
Oui, l'eau souterraine par définition ne se voit pas.
Et tout se passe dans les esprits comme si on ne risquait rien à la
dégrader et ne gagnait rien non plus à l'améliorer. Le
temps est certainement venu de raisonner autrement si l'on veut éviter
des préjudices durables.
Au terme de ce travail qui représente ma modeste
contribution à l'étude de la nappe du Maastrichtien, permettez
moi d'adresser mes remerciements :
~ A monsieur Abdoulaye DIA, Directeur de l'IST
Vous avez touj ours répondu favorablement aux
sollicitations des élèves-ingénieurs, votre
pédagogie et votre rigueur nous serviront touj ours de leçon.
~ A monsieur Seybatou DIOP, Docteur ingénieur, enseignant
à l'IST
Vous avez guidé mes premiers pas dans le domaine de
l'hydrogéologie et depuis vous n'avez cessé de me faire
bénéficier de votre savoir avec dévouement et
abnégation, je ne saurai vous remercier assez. Que DIEU vous assiste
!
~ A monsieur Abdoulaye FAYE, Professeur au département de
géologie
Vous m'avez fait aimer l'étude de cette nappe en en
balayant le chemin par une remarquable Thèse ès sciences. Vos
critiques averties m'ont beaucoup servi.
~ A monsieur Moustapha DIENE, Docteur ingénieur,
enseignant au Dept. Géol
J' ai pu bénéficier de votre disponibilité
et de vos suggestions. Je vous remercie d'avoir accepter de participer à
ce jury.
~ A monsieur Mamadou Sarr, Ingénieur hydrogéologue,
expert au SGPRE
Vous m'avez accueilli ouvertement dans vos bras en me faisant
profiter de votre grande expérience professionnelle, ma cha Allah.
Je vous remercie de tout coeur.
~ A monsieur Barra DIAKHATE, Docteur hydrogéologue,
expert à la SONES
Votre ouverture dans les discussions scientifiques m'a
beaucoup impressionné et m'a servi dans la compréhension des
modèles d'interprétation. Je vous remercie également
d'avoir accepter de participer à ce jury.
~ A madame Anta SECK, Ingénieur en génie rural,
chef du SGPRE
Par votre nom je remercie l'ensemble du personnel du SGPRE, vous
m'avez beaucoup aidé dans ce travail. Merci d'avoir accepté de
participer à ce jury.
~ A Monsieur Cheikh H. Kane, Directeur de AquaConsult Sahel
(ACS) ; le temps que j 'ai passé à tes côtés a
été amusant et instructif. Merci d'avoir accepté de
participer à ce jury.
Ce travail qui est le fruit de mes efforts et celui de tant
d'autres que je ne saurai oublier, est dédié:
A mon Père, qui nous a touj ours
incités à donner le meilleur de nous mêmes ; A
ma mère Sokhna, nous serons touj ours fiers de toi ;
A mes tantes et oncles, je vous souhaite tous
longue vie pleine d'adoration ; A Ibrahima khalilou Lahi,
suivons ses traces ;
A mes soeurs et cousines : Astou, Oumy Kalsoum ;
les mamans constituent une école ;
A mes cousins, la balle est dans notre camp ;
A mes amis et tous ceux qui me sont chers, dans
l'entente et l'entraide le monde aurait trouvé un équilibre ;
A la famille Dioum à Dahra sans oublier
Mr Pape Goumbo lô ;
A tous les élèves
ingénieurs de l'IST et particulièrement à tous mes
camarades de la 1 5è promotion: Serigne Khadim, Bocara sp,Balla, Imam
Kane, prince Hann, Maba boy Louga, Dieng,co, Idy Amin et Fanta l'amazone.
A mes amis étudiants des Facultés
Sciences et Médecine, aux anciens élèves du LSLL et
ingénieurs sortant de l'ESP 2è promotion.
« IL n' y a pas de route royale pour la science, et ceux
là seulement ont la chance d'arriver à ses sommets lumineux qui
ne craignent pas de se fatiguer à gravir ses sentiers escarpés
».
Karl MAX ;
A tout le personnel de SEHI et SONAFOR ;
A tous les défenseurs de la nature réunis autour
de l'ASAN ; A mes anciens professeurs : Dia et Bass ;
Particulièrement A toi !
Liste des figures
Page
Fig.1 Carte de localisation du secteur d'étude 5
Fig.2 Carte isobathe du toit de la nappe maastrichtienne au Ferlo
7
Fig.3- Coupe hydrogéologique schématique à
travers le bassin du Sénégal 11
Fig.4 - Carte structurale synthétique dans la zone du
Ferlo 12
Fig.5- Carte piézométrique isopièze de la
nappe maastrichtienn 14
Fig.6- Carte de distribution spatiale des forages maastrichtiens
20 Fig.7- Carte de distribution spatiale des teneurs en résidus
secs
du Maastrichtien dans le Ferlo 21 Fig.8- Représentation
des eaux maastrichtiennes de la partie ouest du Ferlo
sur le diagramme de Piper 22 Fig.9a- Diagramme de Stiff de
l'analyse chimique de l'échantillon
du forage 064x0019 24 Fig.9b : - Diagramme de Stiff de
l'analyse chimique de l'échantillon
du forage 066x0015 25 Fig.9c-- Diagramme de Stiff de l'analyse
chimique de l'échantillon
du forage 077x0009 25
Fig.10a- Représentation des eaux du Maastrichtien de
l'ouest Ferlo
sur le diagramme de Shoeller, modifié 27
Fig. 10b- Représentation des eaux du Gr2sur le diagramme
de Shoeller, modifié 28
Fig. 11- Représentation de quelques analyses sur le
diagramme de wilcox 29
Fig.12- Schéma du dispositif de la zone pilote 32
Fig.13a - Potentiel de membrane 37
Fig. 13b-Potentiel de diffusion 38
Fig.14a-Diagraphie du P2 entre 0 à 130m (captage du P4)
42
Fig.14b- Diagraphie du P2 entre 130 et 250m (captage du P3) 43
Fig. 15 -Coupes lithologiques 44
Fig.16 - Typologie de captage de la zone pilote 48
Fig.17- Carte de l'interface eau douce/ eau salée 49
Fig. 18a -Base des colonnes de captage des
piézomètres P3 et P4 52
Fig.18b -Base des colonnes de captage des
piézomètresP1 et P2 53
Fig.19a - Courbe caractéristique du P4 53
Fig.19b- Détermination des constantes de Jacob, B et C sur
le P4 54
Fig.20a- Courbe caractéristique du P3 54
Fig.20b- Détermination des constantes de Jacob sur P3
55
Fig.21- Courbe caractéristique du P2 55
Fig.22- Carte isopièze du Maastrichtien dans le Ferlo
58
Fig.23a- Allure des courbes de descente lors du pompage sur P2
59
Fig.23b - Courbe de descente du P3 en coordonnées semi-log
60
Fig.23c- Courbe de descente du P3 en échelle
bilogarithmique 60
Fig.24- Variation de la température et de la
conductivité 62
Fig.25- Courbe de descente du P3f en semi-log 61
Fig.26 Courbe de remontée du P3 63 Fig.27-
Illustration schématique des paramètre de la modification
de Hantush de la méthode de Théis 65
Liste des tableaux
Tableau I- Caractéristiques techniques des
piezomètres de la zone pilote 34
Tableau II- Récapitulatif des résultats de l'essai
par paliers de débits du P4 54
Tableau III- Récapitulatif de l'essai par palier du P3
55
Tableau IV - Récapitulatif des résultats du pompage
longue durée 62
TableauV - Récapitulatif des résultats du pompage
longue durée après correction 66
RESUME
Le Service de Gestion et de Planification des Ressources en
Eau, dans son programme du Projet Sectoriel Eau, a réservé une
place importante à l'étude de la nappe maastrichtienne. C'est
ainsi qu' un dispositif de quatre piézomètres a été
réalisé à Dahra (zone pilote).
Nous avons profité de cette occasion pour apporter
notre contribution à une meilleure connaissance de cette nappe dans le
Ferlo, en pleine zone sylvo-pastorale.
La première phase de l'étude est
consacrée à une caractérisation chimique des eaux
maastrichtiennes dans ce secteur. L'appui des rapports de forage et de la base
de données du service nous a permis de faire une zonation chimique des
eaux dans ce secteur. En effet les 3/5 du secteur couvrant les parties centrale
et orientale de la région de Louga emmagasinent des eaux de bonne
qualité, bicarbonatées calci-magnésienne avec des teneurs
en résidu sec inférieures à 1000mg/l. Parcontre la partie
occidentale correspond à une bande salée, renfermant des eaux
chlorurées dont les teneurs en résidu sec sont supérieures
à 2000mg/l.
La deuxième phase de l'étude concerne
essentiellement la zone pilote. L'étude lithostratigraphique faite
à partir de l'observation des cuttings, couplée aux diagraphies
offre un schéma du Maastrichtien constitué d'une nappe captive
subdivisée en trois niveaux composés du haut vers le bas des
sables grossiers épais de 100m, contenant des eaux douces dont la teneur
en TDS< 500mg/l. Ces dernières sont suivies de deux autres niveaux
à sables moyens à fins avec une abondance de passées
argileuses vers le bas contenant respectivement des eaux dont la
minéralisation est de 1000mg/l et des eaux salées de 6500mg/l. Le
niveau supérieur offre une transmissivité de l'ordre de
10-3 m2s-1 alors que celui du niveau
intermédiaire est de l'ordre de 1
0-5m2s-1. Toutefois, sur la base
d'hypothèse, le coefficient d'emmagasinement du niveau
supérieur serait de l'ordre de 10-3. Par
conséquent, pour une détermination précise de ce
paramètre, la mise en place d'un forage de gros diamètre dans ce
futur centre de captage est plus que jamais nécessaire.
Au vu de tous ces résultats, le Maastrichtien offre dans
le Ferlo d'importantes réserves d'eau de qualité.
Mots-clés :Hydrogéologie, aquifère, nappe,
Maastrichtien, hydrochimie, hydrodynamique, diagraphie, pompage d'essai.
Tables des Matières Page
Note préliminaire 1
Introduction 2
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE
I.1 - Aperçu géographique 4
I.2- Aperçu géologique 6
I.2.1 - Contexte régional 6
I.2.2. - Contexte local 6
I.2.2.1Lithologie et séquences stratigraphiques 6
I.2.2.2.Influence de la tectonique 9
I.3-Aperçu hydrogéologique 12
I.3.1. L'ensemble inférieur :la nappe maastrichtienne
12
I.3.2. L'ensemble supérieur 15
DEUXIEME PARTIE : CARACTERISATION HYDROCHIMIQUE DE LA
NAPPE MAASTRICHTIENNE AU FERLO
I. 1_ Aperçu travaux antérieurs 17
I.2_ Traitement des données d'analyse 18
I. 3_ Interprétation des résultats 20
I.3.1_ Carte de résidus secs 20
I.3.2_ Diagramme de Piper 21
I.3.3_ Diagramme de Stiff 22
I.3.4_ Diagramme de Shoeller 24
I.3.5_ Diagramme de Wilcox . 26
TROISIEME PARTIE : DISPOSITIF D'ETUDE DE LA ZONE PILOTE
I.1 _ Réalisations et équipements 32
I.2_Apport de la diagraphie pour une meilleure reconnaissance
géologique 34
I.2.1_ Introduction 34
I.2.2_ Matériels et procédés 35
|
I.2.3_ Aperçu sur quelques paramètres
|
35
|
I.2.3.1_La résistivité électrique R et son
inverse la conductivité
|
35
|
I.2.3.2_La polarisation spontanée
|
36
|
I.2.3 .3_Digraphie nucléaire
|
38
|
I.2.3.4_Diagraphie de température
|
38
|
I.2.4_ Interprétations des diagraphies
|
38
|
I.3_ Coupes corrigées de forage
|
-40
|
I.3.1_Commentaire des logs 44
QUATRIEME PARTIE :CARACTERISATION
HYDRODYNAMIQUE
|
Chapitre I : Aperçu sur le modèle de
captage
|
46
|
I. 1_Problématique...
|
46
|
I.1. 1_Le mur de l'aquifère :
|
46
|
I.1.3_ Localisation de zone d'exutoire effectif
|
-46
|
I .1 .2_ Processus de transfert d'eau dans le réservoir
|
47
|
I.2_Modèle de captage
|
47
|
Chapitre II : Pompage d'essai
|
51
|
II. 1_Essai de pompage par paliers de débits
|
51
|
II1.1_Notions sur les pertes de charge
|
51
|
II.1 .2_Données expérimentales
|
52
|
II.1.3_Exploitation des résultats
|
53
|
II.2_Pompages d'essai de longue durée:
|
56
|
II.2.1_Notions sur le régime transitoire
|
56
|
II.2.2_Conditions hydrogéologiques
|
57
|
II.2.3_Exploitation des résultats 59
II.2.4_Méthode de correction de pénétration
partielle 64
II2.4.1 _Régime permanent 64
II.2.4.2_Régime transitoire 64
II.3_ Conclusion 66
CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS 67
INTRODUCTION
Les eaux souterraines constituent en général des
réserves naturelles de bonne qualité qui nécessitent peu
de traitement par rapport aux eaux de surface. Cette res source doit être
bien gérée car elle n'est ni inépuisable, ni insensible
aux agressions de l'environnement. Il est indispensable d'assumer une gestion
quantitative et qualitative des eaux souterraines, afin de satisfaire la
demande par les points de production les mieux adaptés. Une exploitation
rationnelle est indispensable, car une exploitation mal maîtrisée
des nappes pourrait avoir des conséquences très néfastes
et peut être irréversibles sur la qualité de l'eau.
La nappe profonde du Maastrichtien constituant
l'aquifère le plus important du pays couvre les 4/5ème
du territoire. Cette ressource découverte en 1938 lors d'une prospection
hydrogéologique à Kaolack devient de plus en plus
exploitée malgré un manque de connaissance parfaite des
réserves, du fonctionnement, des caractéristiques hydrauliques,
du taux de renouvellement etc....
Chaque année, sont implantés de nouveaux forages
qui captent cette nappe maastrichtienne. Celle-ci s'est
révélée , au cours du temps d'un intérêt
économique de plus en plus considérable. Soucieux de ne pas
exploiter inconsidérément cette ressource, le gouvernement du
Sénégal décidait en 1965 d'inscrire au plan quadriennal,
la surveillance de cette nappe et en confiait la tâche au Bureau de
Recherches Géologiques et Minières(BRGM). Celui-ci, au terme du
contrat, devait assurer un contrôle annuel des pressions et de la teneur
en sel de la nappe, et après quatre ans de suivi, indiquer comment la
nappe évolue. Par la suite cette tâche incombe respectivement
à la Direction des Etudes et de la programmation (DEP) devenue plus tard
la Direction des Etudes Hydrauliques (DEH). Cette étude devenant plus
que jamais nécessaire, vu l'accroissement de la demande sociale en eau,
est aujourd'hui attribuée au Service de Gestion et de la Planification
des Ressources en Eau (SGPRE).
Depuis 1998, a vu le jour le Projet Sectoriel Eau (PSE) qui a
réservé une part importante à l'étude de la nappe
maastrichtienne, notamment sa géométrie, ses réserves, son
modèle d'écoulement, sa caractérisation chimique; et tout
cela afin de mettre sur pied un modèle de gestion des ressources en eau
souterraine.
C'est ainsi qu'il a été réalisé un
dispositif de quatre piézomètres dans l'arrondissement de Dahra,
à 1.5 km à l'Est du village de Mboussobé . Ce secteur
d'étude a été désigné sous le
nom de zone pilote par le groupement Cowi-Polyconsult qui
avait en charge la réalisation des études au niveau du SGPRE. Un
certain nombre de critères justifie le choix de la dite zone pilote ;
notamment :
la bonne qualité de l'eau ;
les transmissivités et débits spécifiques
élevés ;
le toit du Maastrichtien relativement peu profond ;
la profondeur du niveau statique pas trop élevée
;
l'épaisseur de la nappe d'eau douce assez importante
(environ 1 50m) la concentration de la population faible ;
la zone à accessibilité facile.
La détermination des flux d'eau, actuels et
passés s'appuie sur la détermination des paramètres
hydrodynamiques qui servent de base aux modélisations, et la
connaissance de la géochimie des eaux au sein du milieu
géologique considéré qui renseigne sur la dynamique et
l'évolution du système. Ainsi, les deux approches,
hydrogéologique sens strict et
hydrogéochimique sont indissociables dans les
études de caractérisation hydrogéologique des sites.
C'est alors qu'une partie d'une telle étude concernant
la nappe profonde du Sénégal dans la zone du Ferlo nous a
été confiée dans le cadre du partenariat Institut des
Sciences de la Terre (IST) -Ministère des Mines, de l'Energie et de
l'hydraulique par l'intermédiaire de son département
chargé des études, le Service de Gestion et de Planification des
Ressources en Eau (SGPRE). Cette étude porte sur le thème suivant
:
«Caractérisation hydrochimique et
hydrodynamique de la nappe profonde maastrichtienne dans la zone du Ferlo
».
L'objectif de cette étude est de déterminer les
paramètres hydrodynamiques de la nappe dans le Ferlo mais
également de faire une classification chimique des différentes
familles d'eau.
PREMIERE PAR TIE
PRESENTATION GENERALE
I.1. - Aperçu géographique
Le secteur étudié comprend la région
administrative de Louga et environs au sein de laquelle se trouve le village de
M'boussobé, site d'implantation des quatre piézomètres
appelé ``zone pilote'' ( fig. 1 ).
Mboussobé est une localité appartenant à
l'arrondissement de Dahra, département de Linguère, région
de Louga, située à 9km à l'Ouest de la ville de Dahra. Le
secteur appartient à la zone du « Ferlo - Linguère - Dahra-
Coki -Louga ». C'est la région la plus aride du
Sénégal. Elle est sous l'influence de l'Alizé continental
(Harmattan) pendant 9 mois sur 12. Les températures maximales sont
atteintes en Mai-Juin avec des moyennes de 30 à 33° C et les minima
de Décembre-Janvier ne dépassant guère 24°C.
Les précipitations moyennes sont inférieures
à 400mm. Elles dépassent rarement 500mm. Les pluies sont
très irrégulières.
Du point de vue topographique, c'est une zone très
plate: seuls les alignements SW-NE des dunes ogoliennes donnent un moutonnement
de faible amplitude. Le relief ne dépasse pas 30 à 40m.
I.2 Aperçu géologique :
I.2.1. Contexte régional :
Le contexte du secteur d'étude est celui du bassin
sénégalo-mauritanien.
Le bassin sédimentaire du Sénégal,
situé entre les latitudes 12°50 et 16° 50 N et les longitudes
17°50 et 13°30 W, est un sous ensemble du bassin
sénégalo- mauritanien.
Son relief est peu marqué et il est limité à
l'Ouest par une côte sablonneuse basse où débouchent quatre
estuaires relativement importants :
o l'estuaire du fleuve Sénégal ;
o l'estuaire du Sine Saloum ;
o l'estuaire de la Gambie ;
o l'estuaire de la Casamance. I.2.2. - Contexte
local:
I.2.2.1. -Lithologie et séquences
stratigraphiques:
Le Ferlo comme la majeure partie du Sénégal
appartient au bassin sédimentaire sénégalomauritanien. Les
forages hydrauliques réalisés dans les années 50, ont
beaucoup contribué à la connaissance de la stratigraphie de la
région. C'est ainsi que tous les niveaux depuis le Crétacé
supérieur sont décrits dans la littérature
(Dégallier,1954. Michel,1973). Cependant la description lithologique
faite dans cette étude concernera les formations maastrichtiennes et
celles postérieures.
- Les formations maastrichtiennes :
Les formations secondaires constituent de puissants
dépôts de sédiments détritiques reposant sur le mur
primaire, qui est atteint à 636m de profondeur à Linguère
(Audibert, 1962). Le sommet de la série constitué par
l'étage maastrichtienne est à pré-
dominance détritique siliceuse. Dans le Ferlo cette
dernière est caractérisée
essentiellement d'un sable à granulométrie
hétérométrique qui s'est enrichi d'un apport argileux,
où tous les termes compris entre sable argileux et argile sableuse se
retrouvent.
:J
4
Le toit du Maastrichtien est affecté de jeux de failles
présentes dans le Ferlo (LePriol et Dieng, 1985). Dans les zones hautes
de Dagana et Matam, un soulèvement notoire est observé. Le toit
est subaffleurant vers Dagana, où il est à 30m de profondeur. Il
s'enfonce vers Toundou Besset jusqu'à 540m de profondeur (fig.2). Dans
les environs de Matam la profondeur du toit est à 40m. A cet endroit, le
caractère détritique des sédiments tertiaires et
quaternaires rend difficile la détermination des formations proprement
maastrichtiennes. Au niveau de la zone d'effondrement principale du Ferlo, le
toit se situe à une profondeur de 160 mètres.
Les sables maastrichtiens renferment un important
aquifère alimentant la presque totalité des forages hydrauliques.
Ils ont une puissance de 300m au niveau du Ferlo, où les
perméabilités sont assez bonnes, notamment dans le Nord, avec des
valeurs de l'ordre de 10 -3 ms-1 (Audibert, 1964).
- Les formations paléocènes
:
Le Paléocène est essentiellement
constitué de formations calcaires dont les faciès varient
localement. Un faciès siliceux, détritique constitué de
grés calcaires associés à de l'argile sableuse, est
noté au nord-ouest de la zone haute de Dagana (Lepriol et Dieng ,1985).
A l'Est on trouve des calcaires francs, coquillers de teinte blanche à
grise, qui sont le plus souvent aquifères. Des formations identiques
sont retrouvées dans les alentours de Linguère et
Barkédji, à l'Est de la zone d'étude. Un ensemble
argilo-marneux, constitué d'argile noire et de marnes ou marno-calcaires
est également représenté. Cet ensemble recouvrant les
formations aquifères du Maastrichtien, donne à celles-ci une
configuration de nappe captive.
- Les formations de l'Eocène :
Au Ferlo, l'Eocène comprend les formations de
l'Yprésien (Eocène inférieur) et du Lutétien
(Eocène supérieur). La première, à caractère
essentiellement argilo-marneux, renferme cependant des niveaux calcaires.
A l'Est de Yaré Lao, les formations du Lutétien
présentent un faciès marnocalcaire surmontant quelque fois des
calcaires francs (Diène, 1995).
Dans sa partie inférieure, l'Eocène est en
continuité avec les formations paléocènes de faciès
similaire. C'est pourquoi, à défaut d'arguments
paléontologiques, les niveaux à silex sont
considérés comme limite entre les formations
paléocènes et celles de l'Eocène
(Michel,1973). Seulement cette délimitation pose
problème aux endroits où les niveaux à silex sont absents.
Dans ce cas, la présence des fossiles marque le début du
Paléocène.
- Les formations du Continental terminal
(CT):
C'est un ensemble de dépôts azoïques.
Pendant très longtemps on a pensé qu'ils étaient d'origine
continentale. Dans cette région le CT désigne l'ensemble des
formations détritiques post-éocènes comprises entre les
formations carbonatées de l'Eocène et celles éoliennes du
Quaternaire.
Les faciès dominants sont gréso-argileux. Les
grés à ciment argileux, avec un aspect bariolé, est plus
souvent présent au sommet de la série, sous la cuirasse. Il est
associé à l'argile sableuse jaune à ocre .Des termes
sableux ou sablo- argileux sont également des faciès trés
fréquents, notamment dans la lisière des alluvions de la
vallée du Sénégal et de la vallée fossile du Ferlo,
en aval de Linguère.
- Les formations quaternaires :
Les sables éoliens forment des massifs dunaires parfois
très étendus recouvrant la cuirasse latéritique,
démantelée par endroits (sous forme d'agrégats de granules
ferrugineux). Ils se seraient mis en place lors d'une importante
régression marine liée à la dernière glaciation
(Wurm) dans les régions tempérées (Michel, 1973).
Le modelé dunaire s'est considérablement
émoussé aucours du temps; les dunes sont fixées par la
végétation, les interdunes ont été plus ou moins
remblayées par les produits de ruissellement. Un sol de couleur brun
à rouge, datant du Tchadien (phase humide :11000- 6000BP), recouvre les
sables dunaires. Entre les cordons dunaires on peut retrouver soit des sols
bruns subarides, soit des sols hydromorphes, constitués de boue grise et
profondément crevassée en saison sèche. C'est en ces
endroits que se forment des mares temporaires.
I.2.2.2- Influence de la tectonique :
A première vue le Bassin du Sénégal donne
l'impression d'une unité tectonique simple avec des couches
généralement subhorizontales (fig.3 ). Toutefois les photos
aériennes montrent (Le Priol et Dieng,1985) de nombreux
linéaments, dont beaucoup sont assimilables à des fractures.
La région du Ferlo, si elle ne montre aucune
particularité tectonique, présente néanmoins un certain
nombre d'accidents majeurs qui sont à l'origine de la formation de zones
hautes et de zones basses dans la région.
Les familles de fractures de direction NNE-SSO bordent
à l'ouest et à l'est le lac de Guiers, dont elles conditionnent
le tracé. Elles limitent à l'ouest la zone haute de Dagana que
l'on appelle communément le dôme de Guiers (Michel, 1973).
L'effondrement du compartiment occidental est assez important, avec un rejet de
l'ordre de 200m (Le Priol et Dieng, 1985).
L'examen de la carte structurale permet de constater dans la zone
pilote une série de fracturations de direction générale
N-S mais également des failles transformantes orientées E-W
(fig.4).
I. 3- Aperçu hydrogéologique :
Au Sénégal l'exploitation des ressources en eau
souterraine concerne en grande partie les aquifères du
Crétacé, du Tertiaire et du Quaternaire.
Généralement on distingue(fig.3) un ensemble
aquifère inférieur situé dans des niveaux plus profonds du
Maastrichtien et Campanien et un ensemble supérieur regroupant les
nappes du Tertiaire et du Quaternaire (Travi, 1988).
I.3.1- L'ensemble inférieur :
L'aquifère du Maastrichtien est largement
représenté sur l'ensemble du bassin (160.000km2). A ce
jour il est généralement exploité sur sa partie
supérieure(100 premiers mètres) et sa base est donc mal connue.
Cependant les forages de recherches pétrolières ont fourni
quelques indications sur son mur et son épaisseur.
A l'est du méridien 14°30 l'aquifère
maastrichtien repose directement sur les formations cristallines du socle
anté-mésozoïque. Il constitue un réservoir
relativement homogène et de nature essentiellement
sablo-gréseuse.
A l'ouest, l'aquifère repose sur des formations argileuses
anté-maastrichtiennes qui séparent les eaux salées que
l'on rencontre en profondeur et les eaux douces de l'aquifère.
A l'ouest du méridien 17°15 il devint
entièrement argileux et improductif. Le toit du Maastrichtien
marqué par l'apparition des niveaux argileux et carbonatés du
Paléocène, présente des zones hautes et des zones
effondrées. Les zones hautes sont localisées dans trois
régions (Lepriol et Dieng, 1985):
- la vallée du Fleuve Sénégal ;
- la bordure du socle paléozoïque à l'est et
au sud est du bassin;
- la zone du horst de Ndiass et ses bordures.
En dehors de ces zones, à partir de la bordure orientale,
le toit du Maastrichtien plonge globalement vers l'Ouest.
Fig.5- Carte piézométrique de
la nappe maastrichtienne du Sénégal. (D'après
Audibert,1971 ; modifiée, In Travi,1988)
Les morphologies du toit et du mur façonnées
par la transgression et la tectonique, sont irrégulières. Elles
déterminent une épaisseur d'aquifère qui varie d'Est en
Ouest avec un maximum de 300m entre les méridiens 1 5°et
16°.
La surface piézométrique générale
montre un écoulement du SE vers NW avec un gradient hydraulique faible
de l'ordre de 2.10 -4 à 5.10 -5 (fig.5).
Les trois zones hautes précédemment
citées sont susceptibles d'assurer une communication avec le
système aquifère de l'ensemble supérieur et jouer ainsi un
rôle important dans la dynamique de la nappe. Ainsi dans la partie N et
NE, prés de la zone haute de Dagana-Thilogne-Matam , le Maastrichtien
n'est recouvert que par des formations
argilo-sableuses. Au nord, l'écoulement se fait vers
le centre du bassin, en direction de la dépression
piézométrique localisée à l'est du lac de Guiers
actuellement remise en cause; les transmissivités sont comprises entre
10-2 et 10-4 m2s-1 (Faye ,1994).
I.3.2- L'ensemble supérieur :
Il est constitué d'un système
d'aquifères (Paléocène, Eocène, Continental
Terminal et Quaternaire), d'extension plus ou moins limitée,
différents par leur nature et leur géométrie.
- Les nappes de l' Eocène et du
Palèocène
A l'ouest du bassin, l'Eocène n'est présent que
par ses termes inférieurs (Sarr,1982) sous la forme de calcaires
argileux, de marnes, d'argiles phosphatées ou silicifiées en
contact avec le Paléocène, surmontés par des argiles et
des marnes.
L'aquifère du Paléocène est épais
d'une centaine de mètres et repose sur les sédiments
gréso-argileux du Maastrichtien. Sa base est surtout constituée
de marno-calcaires coquillers à l'ouest et par des marnes au nord-ouest,
à l'est et au sud.
Les calcaires coquillers sont karstifiés sur une
auréole d'une centaine de kilomètres autour du horst de Ndiass
(Faye ,1994). Les calcaires sont affleurants à subaffleurants au
voisinage du horst. Ils s'ennoient rapidement vers l'est et au sud sous les
horizons de l'Eocène. Dans la partie où l'aquifère est
constitué par des sédiments argilo-sableux, les
transmissivités sont faibles (inférieures à10-4
m2.s-1).
-Les nappes de l'Oligo-Miocène et du
Continental Terminal :
Les aquifères du Néogène sont
présents sur tout le bassin sédimentaire et ont été
décrits avec une terminologie variable. Les réservoirs sont
généralement constitués de sédiments marins, datant
du Miocène et plus ou moins continentalisés.
La nappe de l'Oligo-Miocène de Casamance est un
aquifère continu qui se prolonge vers le nord en direction du Ferlo. Il
surmonte les marno-calcaires de l'Eocène moyen avec une épaisseur
variable, en général inférieure à 1 50m. Les
transmissivités varient de 1,510-3 à 2,4
10-2 m2.s-1 (Faye,1994).
L'aquifère du Continental Terminal au centre et au sud
du bassin est constitué de sédiments d'origine essentiellement
marine; continentalisés après leur mise en place (Lappartient,
1978). Il s'agit d'une alternance de sables et d'argiles dans sa partie sud, de
sables et de grés argileux dans le Ferlo, d'argiles et de sables au
nord. Les transmissivités sont faibles de l'ordre de 2.10-4
m2 s-1. La surface piézométrique
montre une dépression au centre du Ferlo pouvant atteindre 60m de
profondeur. Cette dépression a été décrite pour la
première fois par Dégallier en 1962. Elle a suscité
plusieurs hypothèses tendant à expliquer ses causes :
- la surexploitation de la nappe ;
- l'affaissement du substratum (phénomène de
subsidence) ;
- les fluctuations du niveau marin, ajoutées aux
variations climatiques observées depuis l'Holocène;
- la reprise évaporatoire.
Les deux premières explications n'ont pas retenu une
grande attention du fait, d'une part de la faiblesse relative des
prélèvements par rapport aux réserves potentielles des
aquifères, d'autre part de l'absence de processus tectonique susceptible
d'expliquer une dépression d'une telle ampleur.
Ainsi les hypothèses souvent retenues sont celles de la
variation du niveau marin, testée par simulation mathématique
(Dieng,1987) et qui paraît plausible pour l'aquifère du Ferlo mais
aussi celle de la reprise évaporatoire qui a fait l'objet
d'études menées au Sénégal (Ndiaye et
al,1993).
DEUXIEME PARTIE
CARACTERISATION HYDROCHIMIQUE DE
LA NAPPE MAASTRICHTIENNE AU FERLO
L'eau souterraine contient touj ours des substances dissoutes
dont la concentration et la stabilité dépendent de plusieurs
paramètres tels que la pression partielle des gaz dissous, le pH, la
température, l'environnement géologique, le potentiel redox, la
nature des substances organiques et inorganiques dissoutes. C'est ainsi que
s'explique l'existence de différentes familles d'eau.
I.1. - Aperçu sur les travaux antérieurs
:
Conformément aux objectifs fixés, nous allons
nous limiter à rappeler les caractéristiques chimiques de la
nappe profonde du Maastrichtien tirées de plusieurs travaux( Faye, 1994
; Moussu et Vuillaume,1972; Travi ,1988).
La minéralisation totale est comprise entre 0,2 et
12g.l -1 avec une augmentation lente de 0,2 à
0,7g.l-1 à l'Est de 15°3. On distingue trois familles
d'eau :
eaux bicarbonatées calciques et magnésiennes; eaux
bicarbonatées sodiques;
eaux chlorurées sodiques.
Ces différentes familles résulteraient d'une
évolution hydrochimique du pôle calcique et magnésien vers
le pôle sodique et du pôle bicarbonaté vers le pôle
chloruré par suite des phénomènes d'échange de base
dans la partie centre et à l'Ouest du bassin.
Les valeurs de pH comprises entre 7,9 et 8,6 dans la partie
centrale et la partie nord, tournent autour d'une moyenne de 5.8 dans les
bordures E et W.
Les valeurs du potentiel redox sont négatives sur
l'ensemble de la nappe, sauf à Vélingara dans la zone de contact
Maastrichtien/socle où la valeur la plus forte(-30mV) a
été mesurée (Faye A,1994).
L'évolution des eaux le long des lignes de courant peut
se résumer par l'existence de deux zones séparées par une
ligne passant par Dahra et Arafat. Les teneurs en chlorures inférieurs
à 1 meq.l-1 à l'Est de cette ligne (zone 1),
augmentent rapidement lorsque l'on passe à l'Ouest (zone2) traduisant,
si l'on y ajoute le fait que les ions Ca ++ et Mg++ diminuent
brutalement, une très nette discontinuité.
L'individualisation des deux zones apparaît
également en considérant la chimie des carbonates. A l'est et
prés des aires d'alimentation il se produit une légère
augmentation des teneurs en carbonates liée à la dissolution de
ceux-ci par des eaux sous saturées en calcium et en magnésium. A
l'ouest les teneurs continuent à croître ou se stabilisent sous
l'effet des échanges de base sur des eaux saturées
(Travi,1988).
I.2 -Traitement des données d'analyse :
Dans la zone du Ferlo des prélèvements
d'échantillons d'eau ont été effectués sur plus
d'une centaine de forages, de puits-forages ou de piézomètres
existants. Nous avons choisi un nombre de soixante seize ouvrages
répartis autour de la zone pilote de Dahra pour faire la
caractérisation chimique de la nappe (fig.6).
Les échantillons ont été analysés
dans les laboratoires du BRGM ou du département de géologie de la
faculté des sciences de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour chaque échantillon les éléments analysés sont
:
cations : Na + , K + , Ca 2+ , Mg 2+ , NH4+ ; anions:
Cl-, SO42-, HCO3 -, CO3 -, F-, NO3 -
Les résultats sont représentés sous forme
de tableaux disponibles dans les rapports de forage du SGPRE. Cependant les
diagrammes de Shoeller, de Piper et de Wilcox permettrons de faire une
interprétation chimique de ces eaux. L'utilisation combinée de
ces diagrammes permettra de conclure sur l'origine et l'évolution
possibles de ces eaux de la nappe profonde dans le Ferlo .
Après une conversion des concentrations en mg/l, en
meq/l en divisant par la masse de l'ion équivalent (p/z), on a
procédé à un calcul de balance ionique pour
déterminer l'erreur relative de chaque analyse:
* 100
~rcations -~ranions
~rcations +~ranions
Ceci a permis d'éliminer tous les échantillons
dont l'erreur relative est supérieure à 5%. A l'issu de cela
soixante quatorze analyses ont fait l'objet d'exploitation par les
différentes méthodes d'interprétation graphiques
basées sur la carte thématique des résidus secs l'erreur
relative et sur les diagrammes de Piper, de Shoeller, de Stiff et de Wilcox.
I.3- Interprétation des résultats :
I.3.1- Carte de résidus secs :
Cette carte de résidus secs a été
établie à partir des analyses des échantillons
répertoriés en utilisant le logiciel « arcview''(fig.7).
Suivant la salinité quatre entités se
dégagent :
les eaux dont le résidu sec (TDS = total des sels dissous)
est inférieur à 1000 mg/l qui sont de bonne qualité se
concentrent dans l'est du Ferlo ; les eaux acceptables dont le TDS est compris
entre 1000 et 1500 mg/l rencontrées au centre et en bordure orientale de
la zone d'étude;
enfin les eaux salées qui ont un TDS supérieur
à 1 500mg/l et qui occupent la partie occidentale suivant l'axe Louga-
Darou Mousty -Touba -Mbacké- Kaolack- Fatick.
Fig.7- Carte de distribution spatiale des
teneurs en résidus secs du Maastrichtien dans le Ferlo
I.3.2. Le diagramme de Piper :
Il est composé de deux triangles représentant la
répartition des anions et celle des cations respectivement, et d'un
losange représentant la répartition synthétique des ions
majeurs(fig.8) .
Dans le cadre de cette étude, les analyses des
échantillons d'eau insérées dans les rapports de forages
mentionnent en ce qui concerne CO32- , des traces. Cependant la
cohabitation ou non des ions CO3 2- et HCO3 - est fonction du pH. Or
dans la zone d'étude ces eaux profondes ayant des valeurs de pH
comprises entre 7.9 et 8.5 sont
2-
intermédiaires, ce qui explique la prédominance des
ions HCO3 - sur les ions CO3 Parailleurs on peut remarquer qu'à pH
faible H2CO3 - est y l'espèce prépondérante suivie de HCO3
- . Par contre en milieu franchement basique CO3 2- est plus
abondant et en moindre degré HCO3 -.
Gr2
Gr1
Gr3
Fig.8- Représentation des eaux
maastrichtiennes de la partie ouest du Ferlo sur le diagramme de Piper
Sur le diagramme quaternaire, on observe trois familles d'eau
:
un faciès bicarbonaté sodique (Gr1) ; un
faciès bicarbonaté calcique (Gr2) ;
un faciès chloruré et sulfaté sodique
(Gr3).
D'autre part l'observation des diagrammes ternaires permet de
constater plus en détail que le faciès Gr3 peut être
subdivisé en trois sous familles (Davis S.N. et. De Wiest, 1967).
sous famille à eau chloruré sodique ; sous
famille à eau sulfaté sodique ; sous famille à eau
mixte.
I.3.3- Diagramme de Stiff :
Ce genre de diagramme permet d'obtenir une figure
géométrique polygonale caractéristique d'une famille d'eau
donnée. Les données d'analyse des ions majeurs sont
reportées sur des axes horizontaux de part et d'autre de l'axe vertical
d'origine. Les cations sont représentés à gauche ( Na + +
K+ , Ca 2+ , Mg 2+ et Fe2+ ) et les anions
à droite (Cl-, HCO3 - + CO3 2 , SO4 2-,NO3 -
(fig.9a,9b,9c).
Cependant comme ce diagramme ne peut faire que la
représentation individuelle, on a choisi un échantillon
représentatif dans chaque famille pour les illustrations.
Fig.9a- Diagramme de Stiff de l'analyse chimique
de l'échantillon du forage 064x0019
Fig.9b : - Diagramme de Stiff de l'analyse
chimique de l'échantillon du forage 066x0015
Fig.9c-- Diagramme de Stiff de l'analyse
chimique de l'échantillon du forage 077x0009
Les eaux maastrichtiennes du forage 064x0019 du village de
Touba Ndiaye se trouvant à l'ouest de la ville de Louga est typique du
faciès mixte bicarbonaté chloruré-sodique.
L'échantillon 066X001 5 du village de Beynabé se
trouvant dans la partie Est de le région de Louga et plus proche de
Linguère est caractéristique du faciès bicarbonaté
sulfaté-sodique.
Les caractéristiques de l'eau maastrichtienne
captée par le forage 077x0009 du village Vélingara situé
au sud est de la région Louga et appartenant à la
communauté rurale de Gassane sont celles d'une eau à dominante
bicarbonatée calcique.
La représentation de ces trois échantillons
n'est en fait qu'une illustration des résultats obtenus avec le
diagramme de Piper. Par ailleurs il faut noter que le diagramme de Stiff bien
qu'étant individuel permet une lecture facile des
caractéristiques chimiques de l'échantillon mais également
une localisation aisée.
I.4.-Diagramme de Shoeller :
C'est un diagramme vertical à échelle
logarithmique, constitué d'axes représentant chacun un
élément majeur et dont les graduations expriment les
concentrations en équivalent gramme par millilitre (eq /ml ou EPM).
Gr1
Gr3
Gr2
Fig.10a- Représentation des eaux du
Maastrichtien de l'ouest Ferlo sur le diagramme de Shoeller, modifié
Fig.10b- Représentation des analyses
077x0009 et 131x0005 (Gr2)sur le digramme de Shoeller, modifié
La représentation de Shoeller, comme celle de Piper montre
aussi les trois familles d'eau qui existent dans la partie ouest du Ferlo.
I.3.5- Diagramme de Wilcox.
Ce diagramme est basé sur les valeurs du rapport
d'absorption en sodium (SAR) et de la conductivité électrique des
ions contenus dans l'eau. L'objectif était de représenter les
échantillons sur le diagramme de Wilcox afin de faciliter la
caractérisation des eaux profondes sur leur aptitude à
l'irrigation, mais il n'était disponible que la valeur de
conductivité de quelques échantillons. C'est alors qu'on a
tenté de retrouver par calcul théorique les conductivités
des échantillons à partir des conductivités
équivalentes des différents ions majeurs analysés (Na, K,
Ca, Mg, Cl, SO42-, HCO3 -,) à 25°C d'après la
méthode décrite par Hölting (1996).
CE éch = [Ci]*Cei*K
CE éch = conductivité équivalente de
l'échantillon, [Ci] = concentration ionique,
Cei = conductivité équivalente ionique,
K = facteur de correction dépendant de la
température.
Cette tentative n'a pas abouti car les valeurs de
températures mentionnées dans les rapports de forage n'ont pas
permis leur application. Ceci est dû au fait que les valeurs de
température mentionnées dans la base sont parfois
entachées d'erreur. Néanmoins les quelques échantillons
disponibles ont été représentés (fig. 11).
Fig.1 1- Représentation des sept analyses
sur le diagramme de wilcox
Les sept échantillons représentés sur le
diagramme de Wilcox se répartissent en quatre groupes et sont tous
localisés dans les secteurs ouest et nord de la zone pilote:
C3S4 concentre les échantillons en provenance de la
partie ouest du secteur avec des risques de salinisation des sols moyens mais
ceux d'alcalisation sont très élevés ;
C3S1 regroupe des échantillons de la partie centrale du
secteur avec des risques de salinisation moyens et ceux d'alcalisation faibles
;
Les échantillons 69x9 et 65x14 se localisent
respectivement dans C3S2 et C1 S2 où les risques d'alcalisation sont
moyens et ceux de salinisation faibles à moyens.
I.4- Conclusion :
L'infiltration de l'eau et son écoulement dans le sol
et le sous sol sont les vecteurs de transport de solutés dans les
systèmes d'eaux souterraines. Au cours de leur cheminement, les eaux
souterraines sont en contact direct avec les matériaux solides tels que
les sédiments, les sols et roches. De ces interactions peuvent
résulter des phénomènes de dissolution et de
précipitation, mais aussi d'autres importants phénomènes
tels que l'adsorption et les réactions d'échange ionique. Par
ailleurs les solutés peuvent interagir avec d'autres
éléments en solution ou en suspension dans l'eau, et se complexer
avec ceux-ci. C'est ainsi que peut s'expliquer l'existence de différents
faciès chimiques au sein de la nappe maastrichtienne.
Le faciès bicarbonaté calcique est typique des
environnements calcaires et sa tendance magnésienne reflète les
formations marneuses. En effet le Paléocène qui est subjacent au
Maastrichtien est constitué de formations calcaires et son mur
marqué par le Danien est constitué d'argile ou de marne grise.
Le faciès chloruré sulfaté sodique est le
reflet des formations évaporitiques telles que le gypse.
Le faciès chloruré est typique des
évaporites alcalins et alcalino-terreux. Ce faciès qui fait
remarquer la forte présence d'un milieu marin regroupe les forages
à forte teneur de résidu sec. C'est ainsi que des
hypothèses sur l'intrusion marine ou l'existence d'eau connée ont
été avancées.
Les fortes valeurs de salinité peuvent avoir trois
origines :
origine marine actuelle (biseau salée) ;
origine marine ancienne (eau marine piégée lors de
la sédimentation) ;
Interaction eau-roche.
Pour les deux premiers cas il faut une gestion des
prélèvements; soit pour éviter l'avancement de l'intrusion
vers les forages d'exploitation soit un prélèvement des eaux
salées actuelles pour entraîner à long terme une dilution
favorisant une baisse de salinité.
TROISIEME PARTIE
DISPOSITIF D'ETUDE DE LA ZONE PILOTE
Fig.12- Schéma du dispositif de la zone
pilote
I.1- Réalisations et équipements
:
Les quatre piézomètres réalisés
dans la zone pilote ont été exécutés par la
méthode rotary à la boue (fig.12). Cette méthode est
particulièrement adaptée aux terrains meubles à mi-durs.
Les avantages principaux sont la possibilité d'accéder à
des profondeurs considérables, une vitesse d'avancement rapide dans les
terrains tendres, une consolidation des parois par le dépôt d'une
couche d'argile appelée cake, résultant
Village de Mbossobé
Route Dahra-Louga
Louga
P3
P1 Dahra
P4
P2
de la boue utilisée comme fluide de forage. La boue permet
également la remontée des cuttings, le refroidissement de l'outil
et le nettoyage du trou.
Le lecteur intéressé trouvera une description assez
détaillée sur la technique de réalisation des
piézomètres dans le premier rapport de stage
présenté par l'auteur (Seck M. 2000).
Le matériel d'équipement des ouvrages comporte
des tubes pleins et des crépines. Pour le piézomètre
n°4 (P4), tubages et crépines sont en PVC avec un diamètre ~
= 6" alors que pour les autres l'équipement entier est en acier. La
colonne de captage à l'exception de la chambre de pompage a un
diamètre ~ 4". En effet l'équipement en PVC étant plus
léger a été utilisé au niveau du P4 monolithique.
Les autres sont des forages télescopés. Les tubes pleins servent
à maintenir les parois du forage pour éviter des
éboulements, délimiter les venues d'eau à exploiter et
parfois à supporter la pompe immergée.
Les crépines qui sont des tubes perforés sont
placées en dessous des tubes pleins face à la partie de la zone
productrice de l'aquifère. Le P4 est équipé de
crépine lanternée alors que ceux des autres sont du type fil
enroulé de marque Johnson (tableau.I).
Le gravillonnage est une opération qui consiste
à placer du gravier arrondi (massif filtrant) autour des
crépines. Celui utilisé dans ces ouvrages est de type goulombo
tamisé dans les gravillons latéritiques du sud est du pays. Son
optimisation peut empêcher l'ensablement de l'ouvrage et éviter la
sous exploitation de la nappe.
Le développement sert à améliorer la
productivité du forage et celle de la nappe exploitée en
augmentant la perméabilité des terrains situés autour de
la crépine. L'opération s'est déroulée suivant les
procédés suivants :
u développement à l'air lift avec traitement
à l'hexamétaphosphate de sodium qui agit par défloculation
en dispersant le cake ainsi que l'argile des terrains ;
u le surpompage avec un débit supérieur au
débit d'exploitation.
IL faut noter qu'au cours du développement du P4, le
procédé par acidification a été aussi
effectué en utilisant de l'acide chlorhydrique dilué pour
décolmater les fractures existantes dans les calcaires.
Piézomètre
|
Prof trou (m)
|
c1'
crépine(")
|
Profondeur captage (m)
|
c1' chambre pompage(")
|
Formation captée
|
Qualité de l'eau
|
P1
|
637
|
4
|
581_601
|
10 3/4
|
Sables moyens à fins (base du Maastrichtien)
|
salée
|
P2
|
600
|
4
|
41 5_435
|
10 3/4
|
Sables et argiles alternés
|
douce
|
P3
|
250
|
4
|
205_225
|
10 3/4
|
Sables grossiers
(niveau supérieur du Maastrichtien)
|
douce
|
P4
|
140
|
6
|
110_130
|
6
|
Calcaire gréseux (Paléocène)
|
douce
|
Tableau I- Caractéristiques techniques
des piezomètres de la zone pilote
I.2- Apport de la diagraphie pour une meilleure
reconnaissance géologique.
I. 2.1- Introduction :
La diagraphie est un enregistrement continu des
paramètres physico-chimiques mesurés dans un forage en fonction
de la profondeur. Celles réalisées dans la zone pilote sont dites
différées car faites après l'interruption de la foration
dans un trou non tubé et rempli de boue.
La boue joue un rôle essentiel dans le choix des
diagraphies et leur mode d'exécution. L'emploi des diagraphies
électriques nécessite une boue conductrice permettant le passage
du courant. En effet certaines mesures comme la conductivité, la
polarisation spontanée et la température ne portent pas
uniquement sur la paroi du forage mais également sur le liquide qui le
remplit.
L'objectif de cette opération est de tirer des
informations sur la porosité, la géométrie des milieux
poreux et perméables, la qualité de l'eau dans les roches,
l'épaisseur et les limites des différentes unités
lithologiques.
I.2.2. Matériels et procédés :
L'opération à été effectuée
par Itawells (CDE-forage) avec un appareil nommé «Géovista
». Ce dernier est muni d'un logiciel de même nom installé
dans un microordinateur portable qui permet, in situ le traitement graphique
des mesures.
La démarche à utiliser consiste à envoyer
la sonde multiparamètre dans le trou de forage à
l'extrémité d'un câble assurant la liaison avec
l'enregistreur stabilisé en surface dans un véhicule tout
terrain.
L'avantage de cet appareil est de mesurer en un temps tous les
paramètres qui nous intéressent notamment :
u La résistivité : petite normale (16") et la
grande normale(64");
u La polarisation spontanée PS ;
u La mono-électrode ou single point resistivity ( SPR)
;
u La conductivité et la température;
u Le rayonnement gamma naturel (Ngamma).
I.2.3- Aperçu sur quelques paramètres :
I.2.3.1- Résistivité électrique
(ohm.m) et la conductivité ( jiS.cm-1).
La résistivité de la plupart des roches (sauf
quelques gîtes métallifères et quelques minéraux)
est de type électrolytique c'est à dire qu'elles conduisent le
courant grâce au fluide emmagasiné (ici l'eau).
La résistivité du sous sol dépend :
o de la qualité de l'électrolyte c'est à
dire de la résistivité de l'eau d'imbibition et par
conséquent de la quantité de sels dissous ;
o de la quantité de l'électrolyte ;
o du mode de distribution de l'électrolyte.
La conductivité dépend alors :
o de la teneur en ions ;
o et de la mobilité des ions en solution.
Cette interdépendance se résume par la formule
suivante :
C= 1/R = f(c1v1+c2v2 )
c1= concentration en ions v1= mobilité des ions
La résistivité dépend aussi de la
température dont son augmentation entraîne une chute de la
viscosité, la mobilité des ions devient alors plus grande pour un
même voltage. Il en résulte une diminution de la
résistivité.
La porosité et le mode de connexion des pores
déterminent la perméabilité; c'est ce
phénomène qui a permis à Archie G.E (1942)
d'établir pour une roche saturée, la relation suivante :
Rroche = Rw .a. ~-m m = facteur de cémentation
= Rw .F a = facteur de lithologie
F = facteur de formation On admet que ( Chapellier D,1987) F =
0.81~-2 (roche meuble)
F= 1~-2 (roche carbonatée)
Le phénomène de l'invasion se détermine
par les mesures de la petite normale. En réalité la boue exerce
sur les parois du forage une pression supérieure à celle de l'eau
contenue dans les diverses roches traversées. Dans ces conditions le
filtrat, phase liquide de la boue, pénètre dans les roches
offrant une certaine perméabilité. La phase solide s'accumule sur
la paroi du forage formant le mud cake. Le filtrat crée ainsi une zone
particulière appelée zone lavée où l'eau est
expulsée ce qui crée des changements des propriétés
physico-chimiques.
I.2.3.2- La polarisation spontanée :
Le log de polarisation spontanée, enregistre des
différences de potentiel électrique dues à des causes
naturelles. La boue de forage diffère chimiquement de l'eau
renfermée dans les formations traversées. C'est la
mise en contact de ces fluides dissemblables qui provoque l'apparition de
potentiels naturels.
La PS est causée par des forces électromotrices
d'origine électrochimique et électrocinétique. Les argiles
séparant deux solutions de salinités différentes se
comportent comme une membrane cationique ; elles laissent
passer les cations mais s'opposent au passage des anions. L'ensemble constitue
une pile de concentration dont le pôle positif correspond à la
formation la moins saline. Une telle pile donne naissance à une force
électromotrice. Le potentiel ainsi crée est appelé «
potentiel de membrane ».
Em = -K1 Log(Rmf/Rw)
Boue de forage
R
R
Argile
Sable
Fig.13a - Potentiel de membrane
Une autre force électromotrice est associée au
potentiel de diffusion qui prend naissance à la limite de la zone
envahie. En effet lorsque sont mises en présence deux solutions de
concentrations différentes, il apparaît une force
électromotrice de jonction liquide si la mobilité des cations et
des anions n'est pas identique. Il en résulte un flux de charge
négative vers la solution la moins concentrée et la
création d'une force électromotrice qui vient s'ajouter à
celle associée aux substances argileuses.
Ej = -K2 Log (Rmf/Rw)
boue de forage
Zone envahie
Rm
Zone vierge
R
Argile
Sable
Fig.13b- Potentiel de diffusion -
Intérêts du log PS :
La PS permet :
o de mettre en évidence les bancs poreux et
perméables ;
o de localiser certains niveaux imperméables ;
o d'apprécier le pourcentage d'argile contenue dans la
roche réservoir ;
o d'apprécier la résistivité de l'eau
d'imbibition Rw ce qui permet d'obtenir la salinité et donc la
qualité chimique de cette eau .
L'allure des potentiels enregistrés par la diagraphie PS,
dépend pour une part importante des qualités de l'eau ou de la
boue utilisée pour forer.
I.2.3.3- Digraphie nucléaire :
Lors de cette étude c'est uniquement le Ngamma qui a
été mesuré. La diagraphie Ngamma est une mesure de la
radioactivité naturelle. On appelle radioactivité naturelle
l'émission spontanée par un noyau de diverses particules ou
rayonnement. Les émissions accompagnent souvent la
désintégration des noyaux. Dans ces appareils, le
détecteur enregistre un nombre de coups par seconde correspondant au
nombre de particules l'ayant atteint durant un laps de temps donné. Ce
log apporte des informations lithologiques. Il met en évidence les
charbons, les évaporites et surtout les niveaux argileux qui constituent
souvent les limites des réservoirs dans le sous-sol. Les principaux
isotopes radioactifs qui jouent un rôle important sont :
238U, 232Th, 40K.
I.2.3.4- diagraphie de température :
Ces mesures fournissent des renseignements sur l'état
thermique des formations en fonction de la profondeur mais également les
circulations éventuelles d'eau. Néanmoins le
déséquilibre engendré par la boue de forage permet
également de mettre en évidence les zones de production.
I.2.4- Interprétations des diagraphies :
L'interprétation combinée des diagraphies
réalisées sur les piézomètres P1, P2 et P3 a permis
de corriger la description lithologique faite à partir des cuttings.
De 0 à 100m, il n' y a pas d'enregistrement hormis la
diagraphie Ngamma car le trou est tubé jusqu'à cette profondeur
correspondant à la chambre de pompage .La diagraphie gamma naturel
montre l'existence d'une bande d'argile entre 23 et 28m.
A partir de 100m, la PS, Le SPR et la grande normale
affichent des valeurs. Rappelons que le SPR (single point resistivity) ou
monoélectrode est une mesure de résistance en ohms entre deux
points. Il fournit une image qualitative des variations de
résistivité des roches tout au long du forage.
Les valeurs de la GN de 7.5 à 18 ohm.m
combinées à la déflexion du SPR confirment l'existence
d'une bande marneuse entre 95 à 1 10m.
Entre 110 et 136m, la GN donne une valeur maximale de
37ohm.m, on rencontre des calcaires tantôt gréseux tantôt
coquilliers contenant la nappe paléocène responsable de la valeur
relativement faible de la résistivité (fig. 14a).
E n dessous des calcaires, s'épaissit jusqu'à 1
80m une couche d'argile noire qui attribuée au Danien qui constitue le
toit du Maastrichtien avec une valeur moyenne de 30 coups par seconde(cps) pour
le Ngamma et une valeur de résistivité grande normale de 2.5ohm.m
faible. En effet les argiles s'accompagnent de nombreux minéraux
associés aux K ,U et Th et les argiles non radioactifs à
l'origine adsorbent des cations comportant U et Th. La limite de cette bande
d'argile d'une épaisseur minimale de 44m est justifiée par les
diagraphies SPR, SP, Ngamma et GN.
Entre 180 et 280m les valeurs de radioactivité Ngamma
sont faibles de l'ordre de 10cps et régulières avec la GN variant
de 17.5 ohm.m à 23ohm.m. Ces résultats mettent en évidence
une couche de sables grossiers imbibés d'eau douce (fig. 14b). Ce niveau
est capté par la plupart des forages maastrichtiens. De même dans
la zone pilote le P3 considéré comme puits d'essai a capté
cet aquifère.
Entre 280 et 300m existent deux minces bandes d'argile
intercalées dans les sables. En dessous, jusqu'à 335m ce sont les
sables grossiers qui continuent.
Entre 335m et 520m tous les quatre paramètres montrent
des pics très fréquents qui justifient l'abondance des
passées argileuses retrouvées dans la description
lithologique.
De 520 à 600m le SPR ne varie presque pas sauf entre
520 et 530, par contre les variations du SP et de la radioactivité
naturelle sont très sensibles. Ces variations en pics mettent en
évidence les lits d'argile. Ce niveau est constitué de sables
fins avec toujours l'existence de minces lits d'argile et une intercalation
d'un banc argileux de 10m d'épaisseur. Cependant la diminution
régulière de la GN à allure rectiligne en fonction de la
profondeur ainsi que la variation remarquable de la PS montrent la
présence d'eau salée à partir de 330m devenant très
salée en profondeur vers 500m.
Remarques :
La défaillance des diagraphies de conductivité,
de température et de la petite normale ont réduit
considérablement l'acquisition des informations. En effet la diagraphie
de température aurait permis de localiser les venues d'eau mais aussi
permettre avec la PN (mesure Rxo ) des approximations sur la teneur en argile
des couches aquifères.
Quant à la conductivité elle aurait permis de
remarquer très facilement l'interface eau douce-eau salée.
Cette défaillance peut être liée à
l'appareil lui même ou à l'opérateur sur le choix des
modules ou même sur la façon d'exécution de
l'opération.
Il est recommandé pour faire les diagraphies de
température de:
o faire les enregistrements en descendant la sonde pour que
les températures ne soient pas modifiées par le brassage du
fluide dû au passage du câble et de la sonde ;
o attendre 6 à 12 heures après la remontée
pour que la température soit équilibrée ;
o faire un enregistrement avec une vitesse lente et constante
pour que les mesures puis sent refléter avec précision la
température des différentes formations.
I.3- Coupes de forages :
La combinaison des résultats de la diagraphie et
l'observation des cuttings ont permis de faire les logs des forages de la zone
pilote (fig. 15).
Fig.14a-Diagraphie du P2 entre 0 à 130m
(captage du P4)
Fig.14b- Diagraphie du P2 entre 130 et 250m
(captage du P3)
140
P4
0m 27
1 09 134
180
0m 27
108 135
180
280 300
335
520 530
|
0m 28
110 135
179
280 300
335
518 530
|
|
250
P3
Sables fins argileux à la base Marne, marno-calcaire,
Calcaire
Sables grossiers
Sables moyens avec passées argileuses
Argile
Sables fins avec minces lits argileux
600
fig. 15 -Coupes lithologiques
P2
P1
I.3.1- Commentaire des coupes de forages :
L'un des intérêts de cette station est
l'acquisition de la coupe géologique jusqu'à 637m de profondeur
(P1). En gros nous avons identifié dans le secteur sept formations qui
se superposent de la base au sommet :
o argile compacte ;
o sables moyens à fins ;
o bancs d'argile et de sable alternés ;
o sables grossiers ;
o argile noire ;
o calcaire gréseux parfois coquillé ;
o marne ou marno-calcaire jaune ;
o sables fins.
Cette description simplifiée renferme par ailleurs des
hétérogénéités.
Entre 0 et 28m, les sables fins superficiels renferment des
niveaux faiblement argileux parfois même des graviers latéritiques
. Ils constitueraient l'Eocène supérieur, le Continental terminal
et le Quaternaire.
En dessous, sur une épaisseur moyenne de 80m se
trouvent les formations de l'Eocène inférieur et moyen
constitué de marne, de marno-calcaire ou de calcaire marneux jaunes. Il
s'en suit jusqu'à 1 80m, les formations du Paléocène
composées de calcaire gréseux parfois coquillés surmontant
les argiles noires du Danien, toit du Maastrichtien.
L'étage du Maastrichtien portant le nom de la nappe du
Crétacé supérieur est constitué de sables grossiers
blancs coquillers et quartzeux. Son épaisseur moyenne dans le secteur
est 100m.
Cette formation repose sur des intercalations d'argile et
sable qui appartiendraient au Santonien -Campanien . Ces dernières
reposent sur des sables moyens à fins au dessus d'argile compacte qui
représenteraient le Cénomano-Turonien.
Remarque: Les délimitations qu'on a
tenté de donner dans ce paragraphe n'ont pas encore été
justifiées par une investigation paléontologique. En
réalité nous avons procédé par analogie avec les
découpages proposés par Audibert (1966).
QUATRIEME PARTIE
CARACTERISATION HYDRODYNAMIQUE
DU MAASTRICHTIEN DANS LE FERLO
Chapitre I : Aperçu sur le modèle de
captage
I.1- Problématique :
I.1.1- Le mur de l'aquifère :
La plupart des forages et piézomètres captent la
partie supérieure de l'aquifère. Seuls quelques sondages
pétroliers ont traversé l'ensemble de la formation
maastrichtienne.
Si la géométrie du toit de l'aquifère
maastrichtien est connu avec une précision suffisante, par contre, la
configuration et la structure de son mur ne le sont pas. La limite
inférieure de l'aquifère maastrichtien devrait cependant
être clairement définie pour préparer sa
modélisation. Cette définition doit théoriquement
être basée sur des critères lithologiques et
stratigraphiques, amenant à considérer suivant la localisation,
le mur de l'aquifère comme :
la limite des sables avec la première formation
argileuse rencontrée qui peut être éventuellement dans
certains cas d'âge maastrichtien ;
la limite des marnes et argiles du Sénonien ;
le socle cristallin.
Dans les zones salées, l'interface avec les saumures
profondes et immobiles peut servir comme mur de l'aquifère.
I.1.2 Localisation de zone d'exutoire
La distribution des charges hydrauliques sur l'ensemble de
l'aquifère et les lignes de courant théoriques correspondantes
donnent un schéma général d'écoulement
centripète, dirigé globalement vers le centre du bassin
(fig.5).
Compte tenu de cette configuration et considérant
d'autre part la baisse de perméabilité vers l'ouest. On peut dire
que l'exutoire de la nappe n'est pas clairement identifié.
L'hypothèse de drainage vertical ascendant vers les nappes
superficielles est avancée sur la base de mesures des champs de pression
sans toutefois apporter des démonstrations indiscutables.
I.1.3- Processus de transfert d'eau dans le
réservoir :
La mise en évidence d'une alimentation récente
d'eau au nord ouest écarte l'hypothèse d'une vidange possible par
cette limite. L'aquifère maastrichtien paraît dépourvu
d'exutoire, or, les méthodes isotopiques ont permis de montrer qu'il est
alimenté régulièrement depuis longtemps. Il faut donc
admettre que la sortie de l'eau se fait à travers le toit peu
perméable du réservoir.
D'autre part la méthode isotopique a également
montré que les eaux sont très récentes dans la partie Est
du réservoir, malgré l'absence d'affleurement du Maastrichtien
dans cette zone, qui est recouvert de niveaux peu perméables. Le
processus de drainance semble exister dans les deux sens et intéresser
l'ensemble du système. Les échanges entre les nappes
supérieure et profonde ne peuvent donc être
négligées même dans l'état actuel de
l'aquifère peu perturbé par l'exploitation. Un certain nombre de
réponses pourront être apportées à l'issu des
travaux de la zone pilote.
I.2- Modèle de captage :
Les trois piézomètres P1 et P4 sont distants de
21m par rapport à un point central suivant l'axe N-S alors que P2 et P3
occupent l'axe E-W respectivement éloignés de 20 et 21m par
rapport à ce même point. Ces distances ont été
choisies supérieures à 5m dans le souci d'éviter une
interférence entre les cônes de rabattement de deux forages
voisins et les éboulements aux alentours immédiats de l'ouvrage
provoqués par l'exécution des travaux de fonçage.
P3 P4 P1 P2
205m
225m
1 10m
130m
58 1m
601m
4 15m
435m
Crépine
Tubage
Fig. 16 - Typologie de captage de la zone
pilote
Les quatre piézomètres captent différents
niveaux (fig. 16) :
u Le piézomètre P1 capte les eaux salées
rencontrées en dessous de la nappe d'eau douce du Maastrichtien.
Suivant la diagraphie, l'interface eau douce- eau salée
se situe à 495m, si les eaux dont le TDS est égale à
1000mgl-1 sont classées dans les eaux douces .
Le passage entre ces deux eaux se fait à travers des
alternances d'argile et de sable. Les eaux salées sont sous jacentes
à la nappe maastrichtienne. Elles sont supposées être des
eaux connées.
C'est à dire enfermée dans les sédiments
lors de leur dépôt et pouvant être aussi bien des eaux de
lac que des eaux de mer. Le processus se fait par tassement des argiles et
l'eau expulsée, pénètre dans les sédiments non
compressibles comme les sables et les grés.
Le mur de la nappe est en fait déterminé par un
équilibre de pression entre les deux liquides qui ne se mélangent
pas. La limite inférieure de la nappe est touj ours située en
dessous du mur du Maastrichtien.
u Le P2 capte le niveau intermédiaire, correspondant
aux alternances de sable et d'argile, si l'on considère la nappe comme
un seule entité occupant tout le Crétacé supérieur
;
u Le P3 capte les sables grossiers blancs constituant le
niveau le plus productif aux eaux douces comme l'ensemble des forages captant
le Maastrichtien dans la zone. C'est ce piézomètre qui fera
l'objet des pompages de longue durée pour les essais de nappe et ceci
dans le souci de respecter les conditions réelles d'exploitation ;
u Le P4 capte les eaux douces du Paléocène
contenues dans les calcaires gréseux. L'objectif de ce forage c'est
d'observer les éventuelles réactions qui pourraient s'y advenir
lors des pompages de longue durée.
Chapitre II : Pompage d'essai
Les acquisitions des données hydrogéologiques les
plus classiques en forage sont réalisées à partir d'essai
de pompage à débit constant .
Les essais de puits par paliers de débit suivis de
périodes d'arrêt, servent à évaluer la
productivité et les caractéristiques de l'ensemble
ouvrage/aquifère. Ce sont le débit critique, le débit
spécifique, les pertes de charges dans l'ouvrage et son environnement
immédiat et débit maximum d'exploitation.
Ce type d'essai a pour nos expérimentations un
intérêt secondaire dans la mesure où le dispositif
réalisé dans la zone pilote n'a pas pour vocation l'exploitation
des ressources en eau souterraine.
Les pompages poursuivent trois buts principaux
:
Mesure des paramètres hydrodynamiques:
transmissivité et coefficient d'emmagasinement;
Etude quantitative des caractéristiques
particulières de l'aquifère; conditions aux
limites (confirmation de la distance du puits à la
limite), structure
(hétérogénéité, drainance);
Observation directe en vraie grandeur de l'effet de
l'exploitation sur l'aquifère, prévision de l'évolution du
rabattement en fonction des débits pompés, évaluation de
la ressource en eau exploitable.
II .1- Essai de pompage par palier de débits
:
II.1.1- Notions sur les pertes de charge :
Le rabattement mesuré dans l'ouvrage à l'instant
(t) est la somme de deux composantes nommées pertes de charges,
exprimées en mètre de hauteur d'eau caractérisant le
complexe aquifère/ouvrage de captage.
Ainsi le rabattement total ( s ) à l'instant (t)
s'établit selon Jacob(1946) :
s=BQ + CQ2
Une perte de charge linéaire provoquée par
l'écoulement laminaire dans l'aquifère au voisinage du puits,
notée BQ. Elle résulte de deux effets :
- Influence de l'aquifère où l'écoulement
laminaire est de régime transitoire. La perte de charge linéaire,
imposée par les paramètres hydrodynamiques de l'aquifère,
au voisinage du puits, croît avec le temps pompage. Elle est
caractéristique de l'aquifère.
- Influence de la partie captante du puits: remaniement du
réservoir, crépine et
éventuellement massif. Cette perte de charge dépend
uniquement de l'ouvrage. Une perte de charge quadratique, non linéaire,
provoquée par l écoulement turbulent dans l'ouvrage,
crépine et tubage, notée CQ2, fonction du débit
pompé et de l'équipement est constante .
II.1.2- Données expérimentales :
Au niveau du P4 on a opéré quatre paliers
enchaînés de courte durée d'une heure. Le P1 n'a pas subi
de pompage par palier de débit. Un essai de puits en quatre paliers
séparés d'une durée de 30mn a été
effectué au niveau du P3 contrairement au P2 où les paliers sont
enchaînés (fig. 1 8a, 1 8b).
Pour chaque palier on a un couple de données
composées par le débit Q de pompage
(m3h-1) et le rabattement (m) portés
sur un graphique en coordonnées linéaires.
95/8pouce 4pouces
12pouc 6pouces
1 60m
1 80m
91m
205m
11 0m
1 20m
225m
P4
P3
NS= 40m NS= 54.07m
Fig. 18a -Base des colonnes de captage des
piézomètres P3 et P4
P1
P2
NS= 40.57m
95/8pouc 4pouces
3 98m
41 5m
43 5m
NS= 42.50m
95/8pouc 4pouces
530m
3560m
581m
601 m
Fig.18b -Base des colonnes de captage des
piézomètresP1 et P2
II.1.3 - Exploitation des résultats de pompage par
palier :
Les données de pompage par palier de débit ont
permis de tracer les courbes caractéristiques (fig. 1 9a,20a,2 1) des
différents piézomètres mais aussi de déterminer
leurs pertes de charge (fig. 1 9b,20b).Ces résultats sont
récapitulés dans les tableaux II et III.
6 8 10
12
14
16
2
4
0
0 2 4 6 8 10 12
courbe de tendance polynomiale s = 0,0202Q2 +
1 ,0514Q - 0,0325
débit critique, Qc = 2,30
m3/h
Débit Q (m3/h)
courbe de tendance linéaire s = 1,0011Q -
0,0005
Fig.19a - Courbe caractéristique du P4
0.12
0.08
0.06
0.04
0.02
0.1
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
y = 0.0009x + 0.0449
Q(m3/h)
Fig.20b- Détermination des constantes de
Jacob sur P3
Débits (Qm3/h)
|
Rabattemen ts (m)
|
S/Q (m/m3h-1 )
|
BQ
|
CQ2
|
%BQ
|
%CQ2
|
22,33
|
1,38
|
0,06
|
1,0026
|
0,4487
|
69,08
|
30,91
|
35,68
|
2,89
|
0,08
|
1,6020
|
1,1457
|
58,3
|
41,69
|
56,71
|
5,94
|
0,10
|
2,5462
|
2,8944
|
46,8
|
53,19
|
69,23
|
7,05
|
0,10
|
3,1084
|
4,3135
|
41,88
|
58,11
|
Tableau III- Récapitulatif de l'essai par
palier du P3
Fig.21- Courbe caractéristique du P2
Les essais par palier de débit du P2 n'ont pas eu la
réussite escomptée car le réglage de la vanne ne
permettait pas à la pompe de 6 pouces à 6 étages de
respecter les petits débits d'essai par conséquent les constantes
de Jacob n'ont pas été déterminées. Ainsi la courbe
caractéristique du P2 avec son allure hyperbolique, montre un
développement au cours de l'essai (fig.21).
II.2- Pompages d'essai de longue durée:
Ces pompages de longue durée sont exécutés
en un seul palier à débit constant 69m3h-1
durant quatre jours sur le P3 et 21 .78m3h-1 pendant
8heures sur le P2.
L 'interprétation des données mesurées,
rabattements et temps, repose sur l'emploi des expressions hydrodynamiques en
régime transitoire, établies par Theis (1935) et Jacob(1 950).
II.2.1 -Notions sur le régime transitoire :
C'est un régime d'écoulement variable dans le
temps, encore non stabilisé. C'est Theis (1935) qui a établi le
premier les expressions de l'écoulement de l'eau souterraine vers les
ouvrages de captages, dites en régime transitoire.
Les conditions générales de base d'application de
ces expressions sont celles de l'essai de puits:
- validité de la loi de Darcy: écoulement laminaire
en milieu isotrope ; - puits complet ;
- surface piézomètrique subhorizontale ;
En outre le type hydrodynamique d'aquifère, base des
calculs, doit répondre aux trois caractéristiques suivantes:
aquifère à nappe captive, illimité, à substratum et
toit imperméable.
L'expression de Theis applicable à tous les dispositifs de
station d'essai (Castany G, 1982) est :
s = (Q/4tT) £°u e -u du / u , ou (Q /4t T)
W(u) , avec u = r2S/4Tt
Ce terme W(u) est une fonction exponentielle intégrale
décroissante , de type -
Ei(-u)
W(u) = -0,577216 - Log u + u - u2/2.2! + u3/3.3! -
u4/4.4!+
La signification des symboles est la suivante:
s, rabattement mesuré dans un piézomètre, en
m;
Q, débit de pompage constant, en
m3s-1;
T, transmissivité en m2s-1
S, coefficient d'emmagasinement, sans dimension;
T, temps écoulé, à un instant donné
depuis le début du pompage en s; r, distance du piézomètre
à l'axe du puits, en m.
Les termes du développement en série de la
fonction -Ei(-u), deviennent négligeables comparés au premier
terme constant, lorsque le temps de pompage croit. D'où l'expression
d'approximation logarithmique donnée par CE. Jacob (1950).
s=(Q/4itT)Log 4Tt /r2S - 0,577216
D' où
s=(Q/4itT)Log 2,25Tt / r2S
Soit après solution numérique et log
décimaux
s = 0,183Q/T log 2,25T t /r 2 S
II.2.2- Conditions hydrogéologiques:
u Superposition de nappes:
Le modèle de captage montre une nappe qui occupe
l'ensemble du Crétacé supérieur. Le réservoir d'eau
douce est constitué de sables grossiers et moyens, il repose sur des
sables fins intercalés de minces bandes d'argile. Cet aquifère
maastrichtien, dans la zone pilote, est limité au toit par les argiles
supposées appartenir au Danien et le mur est constitué d'argiles
compactes supposées appartenir au Turonien. Nous avons ainsi une
configuration de nappe captive qui est confirmée par les mesures de
niveaux statiques situés au dessus du toit de l'aquifère dans les
piézomètres P1, P2 et P3. La carte isopièze de la zone
d'étude établie avec quelques points, montre que le niveau
piézomètrique dans la zone pilote est à 1m au dessus du
niveau de la mer. Elle montre également l'existence d'un dôme
piézomètrique au niveau de la ville de Louga. Néanmoins
cette carte confirme l 'insuffisance de piéomètres dans le centre
de la zone.
Sens d'écoulement
Fig.22- Carte isopièze du Maastrichtien
dans le Ferlo
La seconde nappe qui intéresse cette étude, celle
du Paléocène, captée par le P4 est également
captive. Cet aquifère est constitué par des calcaires
gréseux. L'observation des mesures de niveaux statiques par rapport au
sol dans les piézomètres captant le Maastrichtien (P1 :41,43m;
P2:39,70m; P3:39,40m) montre une différence qui confirme la
complexité du Maastrichtien dans ce secteur. En réalité il
s'agit d'une nappe d'eau douce captée par les piézomètres
P2 et P3 qui se superpose à une nappe d'eau salée captée
par le P1. Sur cette même démarche le réservoir de la nappe
d'eau douce peut être également considéré comme une
nappe hétérogène.
Cependant notre modèle de captage n' a pas
respecté la condition du puits complet, puits idéal
crépiné sur toute la hauteur de la couche aquifère et
n'introduisant aucune perte de charge locale à la paroi du puits. En
effet le P3 qui joue le rôle de puits de pompage est à
pénétration partielle. L' aquifère est si épaisse
qu'il est très difficile techniquement et financièrement de
réaliser un puits parfait. Dans ce cas de figure, on a un puits
incomplet ou puits à pénétration partielle, ne captant
qu'une partie de l'épaisseur de la nappe. Or ce type de puits
crée des gradients d'écoulements verticaux, provoquant ainsi un
écoulement tridimensionnel au moins aux alentours
immédiats du puits pompé. Ce
phénomène rend inapplicable les solutions
développées ci-dessus pour le puits complet.
Les effets de la pénétration partielle sont
indépendants de la réalimentation verticale. Ils produisent des
courbes de rabattements-temps analogues dans leur forme à:
- -une drainance à partir d'une couche épaisse
semi-perméable présentant un
emmagasinement non négligeable;
- -l'effet d'une limite d'alimentation, dans le cas d'un puits
pénétrant totalement une nappe libre;
- -l'effet d'une épaisseur variable d'aquifère pour
un puits à pénétration totale.
- Ces observations semblables de contextes différents
seront éclaircies par l'interprétation des pompage de longue
durée.
II.2.3 - Exploitation des données de pompage longue
durée :
L' allure des courbes de rabattement des
piézomètres P2 et P3 laisse croire à une drainance dont le
volume est proportionnel au volume pompé mais il peut être
provoqué par des écoulements verticaux (fig.23a,23b,23c).
-10
0 10 20 30 40 50 60
0.1 1 10 100 1000
T= 3,46 10-5 m2s-1
Temps(mn)
P1,P2,P3,P4
P1
P2
P3
P4
Fig.23a- Allure des courbes de rabattement lors
du pompage sur le P2
1
2
3
4
5
6
7
8
0.01 0.1 1 10 100 1000 10000
Temps (mn)
THEIS
P3
Fig.23b - Courbe de descente du P3 en
coordonnées semi-
log
2. le rayon d'influence est si faible que les effets de pompage
sur le P2 ne sont pas ressenti sur les autres.
D'autre part l'allure des courbes des
piézomètres P4 et P1 n'est pas surprenant car le premier a
capté les calcaires gréseux du Paléocène qui sont
séparés du Maastrichtien par les argiles; alors que le second
capte le niveau inférieur qui est séparé du niveau
intermédiaire par une bande d'argile de 10m d'épaisseur.
45 40 35
25
20
30
15
10 5 0
0 100 200 300 400 500 600
Temps(mn)
2,34
2,08
1,82 1,56 1,3 1,04 0,78
0,52
0,26
0
T°
C
Fig.24- Variation de la température et
de la conductivité lors du pompage sur P2
Par ailleurs le P2 , crépiné entre 415 et 43 5m
,qui devrait jouer le rôle de piézomètre d'observation n'a
pas été à la hauteur de nos att entes. Ce dernier refoule
des eaux dont le TDS est de 800mg/l. Les températures sont en moyenne
39°C et la conductivité 2mS.cm-1 (fig.24). Par
conséquent les niveaux argileux observés entre 280 et 300m sont
d'une étanchéité non négligeable.
Le P3 offre des eaux de TDS moyen égale à 400mg/l.
Par contre les eaux du niveau inférieur ont un TDS variant autour de
6500mg/l.
Vu tout cela, la détermination des paramètres
hydrodynamiques devient plus difficile, mais nous avons proposé de
travailler avec un piézomètre fictif nommé P3f distant
d'un mètre du P3. La détermination des constantes de Jacob nous a
permis de connaître les rabattements réels spécifiques aux
capacités de la nappe ( %BQ = 41,88).
C'est ainsi que sur la base des pertes de charges
linéaires, la détermination des rabattements dans un
piézomètre fictif situé à 1m du P3 a permis
d'obtenir grossièrement un coefficient d'emmagasinement (fig.25).
1.5
2 2.5
3 3.5
0.5
0
1
0.01 0.1 1 10 100 1000 10000
T=1,83 10-3m2s-1
Temps (mn)
Fig.25- Courbe de descente du P3f en semi-log
Methode
|
Transmissivité
(m2s-1 )
|
Coeff.emmag.
|
Rayon d'influence(m)
|
Perméabilité (m.s-1)
|
Jacob
|
1.8310- 3
|
7.610- 3
|
12.21
|
1.8310-5
|
Theis
|
1.2910-3
|
1.510-3
|
11.19
|
1.2910-5
|
Tableau IV - Récapitulatif des
résultats du pompage longue durée.
-0.5
0.5
1.5
2 2.5
3 3.5
0
1
1 10 100 1000 10000 100000
T= 1.16 10-3 m2s-1
t+t'/t'
Fig.26 Courbe de remontée du P3
L'expression de la remontée, après arrêt du
pompage, est:
sr = 0,183Q/ T log ( t + t'/ t')
sr, est un rabattement résiduel mesuré à un
instant donné pendant la remontée, en m ;
t, temps écoulé depuis le début du
pompage;
t', temps écoulé depuis l'arrêt du
pompage.
Les résultats obtenus lors de la remontée sont
reconnus être plus fiables que ceux obtenus lors de la descente,
étant donné que les conditions de pompage notamment le
régime de la pompe utilisée, ne sont généralement
pas constantes, et que seules les caractéristiques de la nappe
influencent la remontée et non plus celles du forage ou du pompage
(fig.26).
L'hypothèse de la faiblesse du rayon d'influence se
confirme également car la distance entre P3 et P2 est égale
à 29m.
Toutefois par souci de précaution on a
également utilisé les méthodes de correction des puits
à pénétration partielle établies par Jacob en
régime permanent et Hantush en régime transitoire pour les
pompages de longue durée, décrites par Kruseman et De Ridder
(1974).
II.2.4- Méthode de correction de
pénétration partielle :
II.2.4.1 -En régime permanent ( Jacob) :
La méthode de correction de Jacob s'appuie sur les
formules données par Muskat (1937, In Krusempan et De Ridder (1974).
L'écart entre le niveau réel et le niveau
donné par une loi purement logarithmique vaut, à une distance r
du puits de pompage.
~
n
ö =
~
(2 /it P) n=1 (#177;1)n K0(n it r /D) sin (n itP)
Où K0 est la fonction modifiée de Bessel de seconde
espèce et d'ordre zéro (fonction de Hankel).
Le signe positif s'applique à la répartition du
rabattement au toit, tandis que le signe négatif s'applique à la
répartition au mur de l'aquifère.
P = d/ D= rapport de pénétration
ö = facteur de correction des rabattements
De là on tire :
(sm)complet -(sm) partiel = ö Q/ 2itkD
où (sm)complet (sm) partiel est la correction de
rabattement, c'est à dire la différence entre le rabattement
observé (sm) partiel et le rabattement (sm)complet
que l'on aurait mesuré si le puits de pompage, toutes choses
égales par ailleurs, avait traversé la totalité de la
nappe.
II.2.4.2- Régime transitoire (Hantush) :
Pour une longue durée de pompage, on utilise la
modification de Hantush de la méthode de Jacob pour la
pénétration partielle (fig.27).
T>D2(S/ D)/2k
Le rabattement vaut selon Hantush (1962)
s = Q [w(u) + fs (r/D, b/D, d/D, z/D)] / 4 itKd
Où W(u) est la fonction de puits de Theis et
~
Fs = (4D2 /it2(b-d)(b'-d')) (1/n2) Ko
(nitr/D) * [ sin (n itb/D) - sin(nitd/D) ] n=1
*[sin (n itb'/D) - sin(nitd'/D)]
|
NB: les angles s'expriment en radians.
D b b'
P3 P3f
d
d'
Fig.27- Illustration schématique des
paramètres de la modification de Hantush de la méthode de
Théis
D = 100m, b= b' = 45m, d = d' = 25m
En échelle semi-log la courbe rabattement-temps affiche
une droite dont la pente
Cette droite rencontre l' axe des abscisses ( s= 0) au
point(fig.23b) : to = 1.08 s = Sr2/2,25Tefs
Methode
|
Faceur de correction
|
Transmissivité
(m2s-1 )
|
Coeff.emmag.
|
Rayon (m)
|
Perméabili té(m.s-1)
|
Jacob
|
ö=0,028
|
2.1910-3
|
5.910-3
|
15.21
|
2.1910-5
|
Hantush
|
Fs = 1,65
|
1.8310-3
|
23.15 10-3
|
3.26
|
1.8310-5
|
TableauV - Récapitulatif des
résultats du pompage longue durée après correction
II.3- Conclusion
Les paramètres hydrodynamiques du Maastrichtien dans ce
secteur qui sont de l'ordre de 10-3 pour la transmissivité et
l'emmagasinement montrent l'importance de cette zone pour une éventuelle
centre de captage. Cependant il n' y a pas de grande différence entre
les résultats des deux méthodes d'exploitation en captage complet
et en pénétration partielle sauf pour l'emmagasinement selon
Hantush. Mais, il faut admettre que les eaux captées dans ces nappes
sont sans rapport avec l'alimentation actuelle, et qu'elles sont
essentiellement et pendant très longtemps, pour partie
prélevées sur les réserves (produit de la
décompression), et pour partie (croissante avec le temps) dues aux
modifications de transfert d' eau à travers le mur et le toit des
couches aquifères.
Le captage de l'eau des nappes captives n'est possible, et
durant très longtemps, qu'en régime transitoire et on a pas la
possibilité de choisir entre une exploitation présumée
équilibrée et une exploitation en régime non
équilibré (Margat ,1967). Toute exploitation de la nappe captive
est en soi une surexploitation, et on peut seulement en choisir la mesure. La
définition de la ressource ne dépend pas d'une estimation de
l'alimentation de la nappe, elle ramène au choix du déclin des
pressions jugées les plus admissibles.
CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS
Le secteur de Dahra et environs, se trouve à l'Est de
la bande salée orientée nord sud. Le réservoir
maastrichtien présente dans ce secteur de grandes épaisseurs,
plus de 200m de sables perméables, renfermant des eaux admissibles
(400<TDS<1000mg/l) suivant les normes de l'Organisation Mondiale de la
Santé.
Pailleurs une découverte vient d' être faite avec
l'aquifère paléocène, aux ressources jadis
supposées négligeables dans ce secteur et constitué par
des formations calcaires gréseuses pouvant fournir des débits de
l'ordre de 15m3h-1 avec une pompe de 4 pouces.
En ce qui concerne les paramètres hydrodynamiques de la
nappe maastrichtienne dans la zone, on trouve en moyenne pour le niveau
supérieur :
une transmissivité T = 1.81 0-3
m2s-1 ;
un coefficient d'emmagasinement S = 9.510-3
une perméabilité K =1.810-5
ms-1
Ces résultats montrent les énormes
capacités de ce réservoir maastrichtien dans ce secteur.
Toutefois la carte piézomètrique du secteur
montre des lacunes dues à une insuffisance des piézomètres
captant le Maastrichtien au nord ouest de Dahra. La mise en place d'un
réseau complémentaire de piézomètres devrait
permettre de mieux caractériser la géologie mais aussi
d'élucider les conditions hydrogéologiques au nord du Ferlo.
La zone pilote qui pourrait être aménagé
en centre de captage pour l'approvisionnement des villes comme Touba,
Mbacké et Diourbel doit satisfaire à un certain nombre de
critères:
Disposer d'un forage de gros diamètre pouvant donner
des débits de 200 à 250m3h-1 distant de 12m
du P3. Pour ce, le diamètre des crépines doit être du 8
"5/8 sur une
longueur de 30m et celui de la chambre de pompage du 13" 3/8 ,
située à une profondeur de 100 à 110m.
- Ce forage jouera le rôle du puits d'essai et le P3 le
piézomètre d'observation. Le pompage se fera sur une durée
d'au moins quatre jours.
Lors de ces travaux, il y'a un certain comportement à
respecter :
- éviter les immobilisations de chantier sans pour autant
assurer des circulations régulières de boue ;
- veiller à une exploitation rationnelle des
données de forage, mesures instantanées lors de la foration
telles que la vitesse d'avancement et la pression sur l'outil mais
également les mesures différées surtout la
conductivité et la température qui donnent des résultats
fiables sur les venues d'eau et la variation de la salinité en fonction
de la profondeur ;
- veiller au respect stricte des techniques de diagraphie
notamment les mesures des paramètres de la boues d'injection.
Dans un cadre plus général :
- j'invite également le SGPRE, à une
révision de la banque de données mais aussi à une
attention particulière sur le traitement des données et des
conditions d'échantillonnage ;
- à procéder à un découpage du
territoire sénégalais en différentes zones d'étude
attribuées aux différents techniciens pour une
amélioration de ce travail déjà entamé afin de
mieux gérer la carte d'identité hydrogéologique du
pays.
Enfin je ne saurai terminer sans inviter nos autorités
à une meilleure attention vis à vis des populations de
Mboussobé et environs. Ces dernières se trouvent dans un manque
criard d'eau. Les villages de Mboussobé, Ndiossy, Niandoul et les
hameaux peuls ne disposent pas d'eau ni en permanence ni en quantité
suffisante, ce qui les oblige à consommer l'eau des marigots en
même temps que le bétail ou faire 9km pour s'approvisionner en eau
potable. Or l'eau est sur notre planète est un des
éléments essentiels au maintien de la vie. C'est aussi une
ressource inégalement répartie à la surface du globe et
les grandes modifications climatiques qui ont affecté durant une
décennie toute la région sahélienne de l'Afrique, ont
montré sa valeur inestimable dans les pays tropicaux.
L'exploitation actuelle de la nappe des sables maastrichtiens
entraîne une diminution inéluctable de ses réserves, qui ne
se traduit que par une diminution modérée de la pression. Il est
souhaitable de poursuivre les observations régulières et
précises sur l'état des pressions et débits
prélevés dans la nappe .
Ces données seront utiles en particulier pour
évaluer les ressources exploitables, si l'on augmente globalement ou
dans un secteur restreint le débit prélevé dans la nappe .
Cette évaluation conduirait à définir un nombre optimal de
forages pour un niveau de pompage économique.
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ANNEXES
A1: Données Chimiques.
A2: Description Lithologique.
A3 : Diagraphie.
A4: Pompage d'essai.
A41 : Courbes du P4.
A42: Données du pompage sur P2.
A43: Données du pompage sur P3.
NO_IRH
|
DESIGNATIO
|
XCOORD
|
YCOORD
|
Cond(gs/cm)
|
Ca
|
Ca(meq/l)
|
Mg(meq/l)
|
059X0014
|
SARE SARA
|
-16,0639
|
15,1322
|
|
15,8
|
0,79
|
0,375
|
059X0020
|
K.MATAR BINTA OUOLOF
|
-16,1778
|
15,0819
|
|
15,6
|
0,78
|
0,1
|
059X0021
|
DAROU DIOP I
|
-16,1167
|
15,0486
|
|
13,6
|
0,68
|
0,058333333
|
059X0022
|
DEKHELE
|
-16,1861
|
15,0333
|
3800
|
16,4
|
0,82
|
0,141666667
|
059X0023
|
SINE NDIAYE
|
-16,0297
|
15,2464
|
3250
|
20,8
|
1,04
|
1,458333333
|
059X0024
|
NGOL GOUREYE
|
-16,0653
|
15,3044
|
|
16,8
|
0,84
|
0,791666667
|
059X0025
|
THILMAKHA NGOL
|
-16,0761
|
15,3206
|
4500
|
21,6
|
1,08
|
1,041666667
|
059X0027
|
FASS TOURE
|
-16,1494
|
15,0592
|
3580
|
12,4
|
0,62
|
0,425
|
059X0029
|
MBACKE KADIOR
|
-16,1972
|
15,1139
|
|
18,2
|
0,91
|
0,158333333
|
059X0092
|
DAROU MOUSTY
|
-16,0500
|
15,0389
|
|
15,4
|
0,77
|
1,325
|
059X0093
|
TAWFEKH MBACKE
|
-16,0736
|
15,1403
|
|
14,6
|
0,73
|
2,083333333
|
059X0094
|
TOUBA MERINA
|
-16,0095
|
15,2572
|
|
20,4
|
1,02
|
1,883333333
|
059X0095
|
SAR SARA
|
-16,0639
|
15,2989
|
|
15,23
|
0,7615
|
0,890833333
|
061X0002
|
KEUR BALLA SEYE
|
-15,9000
|
15,6972
|
|
11,6
|
0,58
|
0,55
|
061X0004
|
KEUR NDIOUGA SARR
|
-15,9542
|
15,6764
|
|
16,8
|
0,84
|
1,016666667
|
062X0003
|
MBOULA MBENGUENE
|
-15,4278
|
15,6778
|
|
29,3
|
1,465
|
1,233333333
|
062X0005
|
MBEYENE NGUENE
|
-15,5556
|
15,6778
|
|
14
|
0,7
|
0,533333333
|
062X0006
|
MBOYNANE NIANGUENE
|
-15,4167
|
15,6678
|
1080
|
27,8
|
1,39
|
1,133333333
|
064X0006
|
COKI ESCALE
|
-15,9875
|
15,5083
|
|
29,2
|
1,46
|
1,841666667
|
064X0007
|
KEUR BASSINE I
|
-15,8917
|
15,5819
|
|
15,2
|
0,76
|
0,625
|
064X0008
|
THIDE NGANADO
|
-15,8750
|
15,3361
|
|
13,2
|
0,66
|
0,766666667
|
064X0010
|
TOUBA BELEL
|
-15,9831
|
15,3461
|
|
15,6
|
0,78
|
1,075
|
064X0011
|
MAKA TOURE (DAROU NDIAY
|
-15,9250
|
15,4167
|
|
1275,5
|
63,775
|
53,5
|
064X0012
|
MOUKH MOUKH
|
-15,7814
|
15,4389
|
|
10
|
0,5
|
0,283333333
|
064X0013
|
THIEYENE
|
-15,6669
|
15,5500
|
890
|
9,2
|
0,46
|
0,283333333
|
064X0014
|
TAWFEKH
|
-15,9333
|
15,4847
|
|
19
|
0,95
|
0,791666667
|
064X0015
|
GANDE
|
-15,8333
|
15,5769
|
1100
|
10,8
|
0,54
|
0,55
|
064X0016
|
PETE OUARACK
|
-15,9906
|
15,6467
|
2000
|
20,8
|
1,04
|
1,533333333
|
064X0018
|
SANGHE
|
-15,8200
|
15,4433
|
|
8
|
0,4
|
0,366666667
|
064X0019
|
TOUBA NDIAYE
|
-15,9125
|
15,4550
|
1200
|
10,4
|
0,52
|
0,508333333
|
NO_IRH DESIGNATIO
|
XCOORD
|
YCOORD
|
Cond(gs/cm)
|
Ca
|
Ca(meq/l)
|
Mg(meq/l)
|
064X0021
|
KOKI ESCALE
|
-15,9964
|
15,5014
|
|
27,2
|
1,36
|
1,866666667
|
064X0022
|
LOUGUERE WANDE
|
-15,8333
|
15,6528
|
|
13,8
|
0,69
|
0,716666667
|
064X0024
|
NDALLA AVENE
|
-15,9444
|
15,5333
|
|
13,6
|
0,68
|
1,033333333
|
065X0006
|
MBOYENANE NDIAYENE
|
-15,3833
|
15,6528
|
|
31,3
|
1,565
|
1,441666667
|
065X0008
|
YANG YANG
|
-15,3500
|
15,5833
|
|
32,1
|
1,605
|
1,541666667
|
065X0009
|
FASS E.H. ABDOUL A.
|
-15,5472
|
15,4194
|
|
10,8
|
0,54
|
0,316666667
|
065X0011
|
DAHRA
|
-15,4717
|
15,3658
|
|
12,8
|
0,64
|
0,408333333
|
065X0013
|
MBEULEUKHE
|
-15,3500
|
15,6472
|
|
31,3
|
1,565
|
1,441666667
|
065X0014
|
MOUYE
|
-15,5333
|
15,5647
|
104
|
13
|
0,65
|
0,583333333
|
065X0015
|
DEPAL
|
-15,6528
|
15,4208
|
|
8,42
|
0,421
|
1,013333333
|
066X0002
|
LOUMBI DEK DO
|
-15,1167
|
15,6042
|
|
40,1
|
2,005
|
1,55
|
066X0003
|
WARKHOKH FARBA
|
-15,2333
|
15,3853
|
|
40,1
|
2,005
|
1,35
|
066X0004
|
MEDINA GOULOUM
|
-15,2833
|
15,4556
|
|
33,3
|
1,665
|
4,366666667
|
066X0011
|
NGUITH
|
-15,1528
|
15,4056
|
|
56,9
|
2,845
|
1,65
|
066X0013
|
LINGUERE
|
-15,1000
|
15,4014
|
|
55,7
|
2,785
|
1,783333333
|
066X0015
|
BEYNABE
|
-15,0083
|
15,4375
|
1011
|
45,7
|
2,285
|
1,4
|
067X0005
|
TOUBA BELEL 1
|
-15,8347
|
15,1056
|
|
8,8
|
0,44
|
0,483333333
|
067X0006
|
DAROU MINAME PETE
|
-15,8333
|
15,1444
|
|
10
|
0,5
|
0,408333333
|
067X0007
|
NDIKY LARRY
|
-15,8806
|
15,2806
|
|
8,8
|
0,44
|
0,691666667
|
067X0008
|
KAMBOUNAR
|
-15,7042
|
15,2417
|
|
10
|
0,5
|
0,3
|
067X0009
|
KHOYOYE
|
-15,9803
|
15,1722
|
|
20
|
1
|
1,416666667
|
067X0011
|
ARAFAT
|
-15,9500
|
15,0500
|
|
18,2
|
0,91
|
0,666666667
|
067X0012
|
MBADIANE
|
-15,8678
|
15,1011
|
|
11,2
|
0,56
|
0,725
|
067X0013
|
SAM YABAL
|
-15,9000
|
15,1833
|
2190
|
10,8
|
0,54
|
0,75
|
067X0014
|
TOUBA BELEL 2
|
-15,8417
|
15,0333
|
|
12,8
|
0,64
|
0,466666667
|
067X0017
|
DAROU KARATHIEL
|
-15,9542
|
15,1389
|
|
20,2
|
1,01
|
1,975
|
068X0003
|
AFFE OUOLOF
|
-15,4333
|
15,1333
|
|
10
|
0,5
|
0,25
|
068X0007
|
KHATALY
|
-15,5967
|
15,1906
|
|
11,2
|
0,56
|
0,35
|
068X0010
|
MBACKE DJOLOF
|
-15,6258
|
15,1561
|
|
9,6
|
0,48
|
0,366666667
|
069X0002
|
THIARNY I
|
-15,2875
|
15,1875
|
|
19,4
|
0,97
|
0,508333333
|
069X0004
|
WENDOU SENO I
|
-15,0856
|
15,2667
|
|
62,1
|
3,105
|
1,766666667
|
069X0005
|
TOUBA LINGUERE
|
-15,0317
|
15,2375
|
|
62,9
|
3,145
|
1,741666667
|
069X0006
|
TOUBA BELEL LINDE
|
-15,1667
|
15,1056
|
|
36,3
|
1,815
|
1
|
069X0007
|
THIARGNY
|
-15,2861
|
15,1861
|
|
17,4
|
0,87
|
0,5
|
069X0009
|
VIS VIS
|
-15,2653
|
15,2725
|
954
|
31,7
|
1,585
|
0,816666667
|
069X0011
|
MAUGRE
|
-15,0222
|
15,3181
|
|
55,7
|
2,785
|
1,983333333
|
NO_IRH
|
DESIGNATIO
|
XCOORD
|
YCOORD
|
Cond(gs/cm)
|
Ca
|
Ca(meq/l)
|
Mg(meq/l)
|
072X0003
|
LOUMBOL DJIBY I
|
-14,6569
|
15,8403
|
|
20,4
|
1,02
|
0,658333333
|
077X0004
|
DOMOKE THIEL
|
-14,8944
|
15,0611
|
|
39,7
|
1,985
|
1
|
077X0006
|
TOUBA NDAR FALL
|
-14,9000
|
15,2667
|
|
60,5
|
3,025
|
0,991666667
|
077X0007
|
DIAGALI
|
-14,6694
|
15,2778
|
|
25,6
|
1,28
|
0,341666667
|
077X0008
|
SAMALY
|
-14,7353
|
15,1606
|
|
56,1
|
2,805
|
1,216666667
|
077X0009
|
VELINGARA
|
-14,6833
|
15,0000
|
1030
|
68,1
|
3,405
|
1,616666667
|
077X0010
|
BARKEDJI
|
-14,8708
|
15,3311
|
|
47,29
|
2,3645
|
1,458333333
|
121X0016
|
NGUILLO E.H. MAMADOU
|
-15,8017
|
14,9950
|
|
10,6
|
0,53
|
0,225
|
131X0005
|
KHOUMOUK
|
-14,8075
|
14,9917
|
|
58,52
|
2,926
|
2,43
|
NO_IRH
|
SAR
|
Na(meq/l)
|
Cl(meq/l)
|
SO4(meq/l)
|
HCO3(meq/l)
|
NO3(meq/l)
|
059X0014
|
45,85852475
|
35
|
28,56619718
|
0,639583333
|
6,70163934
|
-0,003225806
|
059X0020
|
60,16462243
|
39,90869565
|
30,96619718
|
0,960416667
|
8,20327869
|
-0,032258065
|
059X0021
|
54,80661673
|
33,3
|
25,87042254
|
0,910416667
|
7,10163934
|
-0,032258065
|
059X0022
|
49,20779161
|
34,12173913
|
26,87042254
|
0,1
|
8,15245902
|
-0,032258065
|
059X0023
|
33,09317252
|
36,98695652
|
31,76338028
|
1,820833333
|
6,30163934
|
-0,032258065
|
059X0024
|
44,55001598
|
40,23913043
|
32,96338028
|
1,860416667
|
7,00163934
|
-0,032258065
|
059X0025
|
41,166342
|
42,4
|
36,75774648
|
1,370833333
|
6,60163934
|
-0,032258065
|
059X0027
|
46,23660073
|
33,42173913
|
26,96901408
|
1,460416667
|
6,03442623
|
-0,032258065
|
059X0029
|
55,6456395
|
40,66956522
|
33,36338028
|
1,070833333
|
7,85245902
|
-0,032258065
|
059X0092
|
31,75457797
|
32,5
|
24,77183099
|
1,520833333
|
8,25245902
|
0,080645161
|
059X0093
|
28,04753947
|
33,26521739
|
24,97183099
|
2,541666667
|
8,4704918
|
0,080645161
|
059X0094
|
28,94818699
|
34,87826087
|
28,96619718
|
1,039583333
|
7,80163934
|
-0,032258065
|
059X0095
|
34,32580727
|
31,2
|
26,2
|
1,68
|
6,5
|
1,290322581
|
061X0002
|
21,51745384
|
16,17391304
|
10,52676056
|
1,03125
|
6,35245902
|
-0,032258065
|
061X0004
|
24,36766702
|
23,47826087
|
19,67887324
|
0,220833333
|
5,75245902
|
0,096774194
|
062X0003
|
6,4382496
|
7,47826087
|
1,45915493
|
4,033333333
|
4,80163934
|
|
062X0005
|
9,971503361
|
7,830434783
|
1,21971831
|
2,9125
|
5,30163934
|
-0,032258065
|
062X0006
|
13,06779423
|
14,67826087
|
7,030985915
|
5,454166667
|
4,80163934
|
-0,032258065
|
064X0006
|
28,01888741
|
36
|
33,49859155
|
1,420833333
|
5,85081967
|
1,961290323
|
064X0007
|
20,27187879
|
16,86956522
|
11,38591549
|
1,010416667
|
6,35245902
|
|
064X0008
|
23,01089061
|
19,43478261
|
14,26478873
|
1,1
|
6,40163934
|
-0,032258065
|
064X0010
|
28,30627657
|
27,26086957
|
22,17464789
|
1,620833333
|
5,90163934
|
-0,032258065
|
064X0011
|
2,861639866
|
21,91304348
|
319,6338028
|
11,60625
|
2,25081967
|
1,237096774
|
064X0012
|
17,22921692
|
10,7826087
|
5,135211268
|
0,38125
|
6,31147541
|
-0,032258065
|
064X0013
|
12,55185823
|
7,652173913
|
1,357746479
|
1,241666667
|
5,95245902
|
-0,032258065
|
064X0014
|
32,46946302
|
30,3
|
25,26760563
|
0,320833333
|
6,20163934
|
-0,032258065
|
064X0015
|
23,02181625
|
16,99565217
|
9,887323944
|
1,3
|
6,50163934
|
-0,032258065
|
064X0016
|
34,82283064
|
39,5
|
33,46197183
|
2,354166667
|
6,25245902
|
-0,032258065
|
064X0018
|
19,73988948
|
12,22173913
|
5,752112676
|
0,810416667
|
6,4852459
|
-0,032258065
|
064X0019
|
24,23563221
|
17,37826087
|
10,88732394
|
1,020833333
|
6,50163934
|
-0,032258065
|
064X0021
|
40,3814296
|
51,29130435
|
43,94929577
|
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-0,032258065
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-0,032258065
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069X0009
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-0,032258065
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|
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|
F(meq/l)
|
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NO_IRH
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|
Fe(meq/l)
|
F(meq/l)
|
RS(mg/l)
|
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EERIE
COURBE DE DESCENTE
1 10 100 1000 10000
temps t (min)
Figure : Courbe de descente du P4 (Q 11 m3 /h ;
durée de pompage =24 h)
16
15
14
13
12
11
10
Mardi 27 Novembre 2001
Réception du piézomètre n° 2 DE LA ZONE
PILOTE( DAHRA) Durée de pompage: 8heures
Niveau statique:39.7/ sol Débit:21,78m 3/h Tableau des
mesures de la descente
0 0,25
0,5 49,34 8,64
0,75 53,45 12,75
1 55,77 15,07
1,5 58,59 17,89
2 61,62 20,92
2,5 64,96 24,26
3 67,82 27,12
3,5 70,23 29,53
7,5 82,17 41,47
8 83,05 42,35
9 84,35 43,65
10 85,32 44,62
14 87,63 46,93
18 88,33 47,63
20 88,5 47,8
25 88,5 47,8
30 88,5 47,8
35 88,02 47,32
40 87,93 47,23
45 87,81 47,11
50 87,67 46,97
55 87,44 46,74
60 87,35 46,65
75 87,2 46,5
90 87,06 46,36
105 87,08 46,38
120 86,96 46,26
150 86,82 46,12
180 86,6 45,9
210 86,45 45,75
240 86,32 45,62
270 86,25 45,55
300 86,22 45,52
330 86,12 45,42
360 85,87 45,17
390 85,61 44,91
420 85,76 45,06
450 86,28 45,58
480 87,87 47,17
Temps(mn)
0 42,35 40,57 40 54,07
0,15 42,35 40,57 42,76 54,07
0,4 42,35 40,57 45,12 54,07
0,5 42,35 40,57 45,36 54,07
0,75 42,35 40,57 46,22 54,07
1 42,35 40,57 46,5 54,07
1,5 42,35 40,57 46,74 54,07
2 42,35 40,57 46,82 54,07
2,5 42,3 40,57 46,85 54,07
3 42,45 40,57 46,86 54,07
3,5 42,4 40,57 46,87 54,07
4 42,4 40,57 46,88 54,07
4,5 42,4 40,57 46,88 54,07
5 42,35 40,57 46,88 54,07
6 42,35 40,57 46,88 54,07
7 42,3 40,57 46,88 54,07
8 42,3 40,57 46,88 54,07
9 42,25 40,57 46,88 54,07
10 42,35 40,57 46,88 54,08
12 42,35 40,57 46,89 54,08
14 42,35 40,57 46,89 54,08
16 42,3 40,57 46,88 54,08
18 42,3 40,57 46,88 54,08
20 42,3 40,57 46,88 54,08
25 42,3 40,57 46,87 54,08
30 42,3 40,57 46,86 54,08
35 42,3 40,57 46,84 54,08
40 42,3 40,57 46,82 54,08
45 42,3 40,57 46,8 54,08
50 42,3 40,57 46,79 54,08
55 42,25 40,57 46,78 54,08
60 42,25 40,57 46,77 54,08
75 42,25 40,57 46,76 54,08
90 42,25 40,57 46,77 54,08
105 42,27 40,57 46,77 54,08
120 42,27 40,57 46,77 54,08
135 42,27 40,57 46,77 54,08
150 42,27 40,57 46,77 54,08
180 42,3 40,57 46,78 54,08
210 42,22 40,57 46,77 54,08
240 42,3 40,57 46,77 54,08
270 42,3 40,57 46,77 54,08
300 42,3 40,57 46,78 54,08
Mesures du pompage longue durée sur P3
Niveau statique:P 1(42.3 5m).P2(40.57m).P3 (40.00m).P4(54.07m)
Niveau dynamique (m)
P2
P4
P3
Temps(mn)
P1
330 42,26 40,57 46,79 54,1
360 42,26 40,57 46,8 1 54,1
390 42,26 40,57 46,82 54,1
420 42,27 40,57 46,82 54,1
450 42,27 40,57 46,82 54,1
480 42,27 40,57 46,83 54,1
510 42,27 40,57 46,83 54,1
540 42,27 40,57 46,83 54,1
570 42,27 40,57 46,83 54,1
600 42,26 40,57 46,86 54,1
630 42,26 40,57 46,82 54,09
660 42,26 40,57 46,86 54,09
690 42,27 40,57 46,87 54,09
720 42,27 40,57 46,87 54,09
750 42,27 40,57 46,87 54,09
780 42,27 40,57 46,88 54,09
810 42,27 40,57 46,89 54,1
840 42,27 40,57 46,9 54,1
870 42,27 40,57 46,9 54,1
900 42,27 40,58 46,9 54,1
930 42,27 40,58 46,94 54,1
960 42,27 40,58 46,94 54,1
990 42,27 40,58 46,93 54,1
1020 42,27 40,58 46,91 54,1
1080 42,27 40,58 46,91 54,1
1140 42,27 40,58 46,89 54,1
1200 42,27 40,58 46,86 54,09
1260 42,26 40,58 46,82 54,08
1320 42,25 40,58 46,8 54,07
1380 42,27 40,57 46,8 54,06
1440 42,3 40,57 46,8 54,06
1500 42,3 40,57 46,82 54,07
1560 42,3 40,57 46,83 54,08
1620 42,3 40,57 46,8 1 54,08
1680 42,28 40,57 46,83 54,09
1740 42,27 40,57 46,87 54,1
1800 42,27 40,57 46,89 54,1
1860 42,27 40,57 46,85 54,1
1920 42,27 40,57 46,87 54,1
1980 42,27 40,57 46,89 54,09
2040 42,27 40,57 46,89 54,09
2100 42,27 40,57 46,85 54,09
2160 42,27 40,57 46,84 54,09
2220 42,27 40,58 46,84 54,09
2280 42,27 40,58 46,84 54,09
2340 42,27 40,58 46,86 54,1
2400 42,27 40,58 46,9 54,1
2460 42,27 40,59 46,88 54,1
2520 42,27 40,59 46,87 54,1
P3
P2
P4
Temps(mn)
P1
2580 42,27 40,59 46,84 54,1
2640 42,27 40,59 46,8 1 54,1
2700 42,27 40,59 46,8 54,09
2760 42,27 40,58 46,8 54,08
2820 42,27 40,58 46,81 54,08
2880 42,27 40,57 46,8 54,07
2940 42,27 40,57 46,78 54,8
3000 42,27 40,57 46,79 54,09
3060 42,32 40,59 46,8 54,09
3120 42,36 40,59 46,81 54,1
3180 42,27 40,6 46,82 54,12
3240 42,3 40,61 46,83 54,12
3300 42,3 40,6 46,83 54,12
3360 42,3 40,61 46,83 54,12
3420 42,3 40,6 46,83 54,11
3480 42,3 40,6 46,83 54,11
3540 42,3 40,6 46,83 54,1
3600 42,3 40,59 46,84 54,1
3660 42,3 40,6 46,84 54,1
3720 42,3 40,6 46,86 54,11
3780 42,3 40,6 46,84 54,11
3840 42,3 40,61 46,89 54,11
3900 42,32 40,62 46,86 54,12
3960 42,35 40,62 46,87 54,13
4020 42,3 40,63 46,89 54,13
4080 42,32 40,62 46,87 54,12
4140 42,31 40,61 46,84 54,11
4200 42,3 40,6 46,82 54,1
4260 42,3 40,59 46,84 54,09
4320 42,28 40,58 46,84 54,09
4380 42,29 40,59 46,82 54,09
4440 42,28 40,59 46,83 54,1
4500 42,28 40,59 46,82 54,11
4560 42,29 40,6 46,84 54,13
4620 42,29 40,59 46,86 54,13
4680 42,3 40,63 46,84 54,14
4740 42,32 40,62 46,84 54,14
4800 42,32 40,6 46,86 54,14
4860 42,32 40,6 46,85 54,13
4920 42,32 40,61 46,86 54,12
4980 42,32 40,6 46,87 54,1
5040 42,31 40,6 46,86 54,1
5100 42,31 40,6 46,85 54,1
5160 42,3 40,6 46,86 54,1
5220 42,32 40,61 46,86 54,12
5280 42,32 40,62 46,89 54,13
5340 42,5 40,63 46,9 1 54,13
5400 42,4 40,63 46,93 54,14
5460 42,37 40,65 46,93 54,14
5520 42,38 40,65 46,93 54,14
5580 42,32 40,65 46,9 54,13
5640 42,4 40,61 46,9 54,12
5700 42,4 40,64 46,89 54,11
5760 42,4 40,64 46,86 54,11
Temps(mn)
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