Faculté des Lettres et Civilisations
Département Information et Communication
ERSICOM
DEA
SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA
COMMUNICATION
Option 3 :
Ingénierie de l'information et du document
DE L'ÉCRIT A L'ÉCRAN :
L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE
A L'ÉPREUVE DES N.T.I.C
Présenté par :
Insa MANGA
Sous la direction de :
Sylvie LAINÉ- CRUZEL
SEPTEMBRE 2004
DE L'ÉCRIT A L'ÉCRAN :
L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE
A L'ÉPREUVE DES N.T.I.C
Présenté par :
Insa MANGA
Sous la direction de :
Sylvie LAINE- CRUZEL
Résumé
Les réseaux électroniques offrent un nouvel
espace de communication et de circulation de l'information à la
communauté scientifique universitaire. Ils remettent en question les
systèmes de recherche, modifient le processus de production de
l'information et créent de nouveaux rapports au savoir. Une étude
menée auprès de chercheurs géographes analyse l'usage
qu'ils en font et les procédés d'intégration de nouvelles
modalités de travail et de communication scientifique. L'analyse des
données recueillies montre que le chercheur reproduit sur les
réseaux son environnement scientifique. L'usage principal fait de
Internet (courrier électronique, consultation des catalogues
bibliographiques...) et le rôle passif du chercheur face à cet
environnement informationnel illustrent cette tendance.
Mots- clés : Communication
scientifique, information géographique, Internet, réseaux,
système d'information, support numérique,
Abstract
Key words: Scientific paper, geographical
information, Internet, networks, information system, numerical support
The electronic networks offer a new space of communication and
information flow to the university scientific community. They call in question
the systems of research, modify the production process of information and
create new reports/ratios with the knowledge. A study undertaken near
researchers geographers analyzes the use that they make some and processes of
integration of new methods of work and scientific paper. The analysis of the
data collected shows that the researcher reproduced on the networks his
scientific environment. Does the principal use make Internet (electronic mail,
consultation of the bibliographical catalogues) and the passive role of the
researcher facing this informational environment illustrates this tendency.
SOMMAIRE
AVANT-
PROPOS___________________________________________________________5
MÉTHODOLOGIE__________________________________________________________6
INTRODUCTION
GÉNÉRALE________________________________________________8
A/ L'INFORMATION
GÉOGRAPHIQUE______________________________________14
I- LE CONCEPT
D'IST______________________________________________________15
II- L'INFORMATION
GÉOGRAPHIQUE, UNE IST PARTICULIÈRE_________________16
III- DE LA PRODUCTION À
LA DIFFUSION : UN PROCESSUS FORTEMENT MARQUÉ PAR
L'ÉVOLUTION DES TIC________________________________________________
17
IV- REPRÉSENTATION DE
L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE__________________ 22
B/ LA GÉOGRAPHIE SUR SUPPORTS
NUMÉRIQUES_________________________34
I. LA GÉOGRAPHIE SUR
L'INTERNET_________________________________________35
II- LES REVUES NUMÉRIQUES
EN GÉOGRAPHIE_____________________________ 39
III. CONSÉQUENCES DE LA
DÉMATÉRIALISATION DE L'INFORMATION
GÉOGRAPHIQUE__________________________________________________________44
IV-LA QUESTION DES NORMES DANS LE CONTEXTE
ACTUEL__________________ 46
C/ LES GÉOGRAPHES A L'ÈRE DU
«TOUT NUMÉRIQUE»_____________________50
I- INTERNET DANS LA
COMMUNICATION SCIENTIFIQUE DES GÉOGRAPHES_____51
II- INTERNET DANS LES PRATIQUES
INFORMATIVES DES CHERCHEURS EN
GÉOGRAPHIE_____________________________________________________________58
CONCLUSION
GÉNÉRALE__________________________________________________
60
BIBLIOGRAPHIE__________________________________________________________
62
ANNEXES________________________________________________________________68
TABLE DES
MATIÈRES_____________________________________________________86
Au terme de ce travail, nous tenons à adresser nos
remerciements tout d'abord à l'endroit du Jury qui nous fait l'honneur
de le juger. Mention spéciale à Mme LAINE qui a la lourde
responsabilité d'encadrer ce mémoire et qui, en dépit de
son emploi du temps chargé, l'a fait avec rigueur et conscience. Nous
lui disons merci pour sa disponibilité et sa confiance, mais aussi, pour
la patience et la compréhension dont elle a fait preuve à notre
égard.
Pour leur disponibilité, nous remercions toutes les
équipes des laboratoires UMR 8586 PRODIG (Pôle de Recherche pour
l'Organisation et la diffusion de l'Information Géographique), UMR 8504
Géographie- Cités, LADYS (Laboratoire Dynamiques sociales et
recomposition des espaces) de l'Institut de Géographie de Paris et la
Maison des Sciences de l'Homme (MSH).
Enfin, que tous ceux qui ont, de prés ou de loin,
contribué à la réalisation de ce mémoire, trouvent
ici l'expression de notre profonde gratitude.
AVANT PROPOS
Le choix des mutations de l'information géographique et
des pratiques communicationnelles des chercheurs en géographie face au
numérique, thème de notre recherche dans le cadre du DEA Sciences
de l'Information et de la Communication (SIC), n'est guère fortuit. En
effet, issu d'une formation antérieure en Géographie, nous nous
sommes vu proposer (par notre directrice de mémoire) un sujet qui, tout
en s'inscrivant en droite ligne des problématiques
générales des Sciences d'Information et de la Communication,
reste lié à nos connaissances antérieures.
L'évolution de l'histoire des médias est
marquée par une dynamique d'accumulation de supports de communication
dans le temps, ainsi que par une multiplication de leur nombre dans l'espace.
Ces supports, en effet, se sont ajoutés les uns aux autres suivant une
trajectoire constante : la recherche de moyens de communication toujours
plus rapides dans un espace toujours plus large. (DE LA VEGA, 2000)
Les pratiques de communication observées dans la
communauté des géographes sont significatives de cette
évolution. En effet, les NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information
et de la Communication) ont fait une entrée en force dans cette
discipline en plein renouvellement. Le lien entre géographie et NTIC
n'est pas, selon René- Eric DAGORN, seulement conjoncturel, il participe
de ce renouvellement et peut-être du tournant géographique que
l'on constate dans les sciences sociales. Les géographes ont très
tôt intégré l'informatique à leurs travaux ;
cette discipline des sciences humaines a rapidement compris les avantages du
numérique aussi bien pour la constitution de base de données que
pour la représentation souvent cartographique de ces dernières.
Une convergence entre la géographie et les NTIC qui a
présidé à la création des premiers systèmes
d'information géographique (à la fin des années 80) qui,
depuis 1996, prennent une dimension nouvelle avec l'apparition de produits
Internet qui ont permis de sortir les SIG (Système d'Information
Géographique) de petit cercle des spécialistes pour s'adresser
à un plus large public.
Le travail initié ici ne peut prétendre faire le
tour de la question de l'information géographique et les nouveaux
supports ou encore des pratiques communicationnelles des chercheurs en
géographie, il est le résultat d'un tri sélectif quant aux
références bibliographiques à retenir pour mener à
bien la recherche.
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Traiter d'une problématique de recherche en Sciences de
l'information et de la Communication (SIC) aussi diversifiée que
complexe que sont les influences du numérique sur les pratiques
informationnelles des universitaires, tout en intégrant une approche
sociologique, ne peut être possible que par l'adoption d'une
stratégie de travail aussi méthodique que conceptuelle.
La démarche adoptée, plutôt
hypothético-déductive, se justifie par un double soucis, celui
de :
- Répondre aux exigences et aspirations de la
formation, par ailleurs interdisciplinaire, en dégageant dans un seul
sujet d'étude la pertinence de chaque discipline étudiée,
- Faire de ce mémoire, le premier document, le premier
dossier qui illustre le début d'un projet plus complexe et plus
enthousiaste, qui est celui de la thèse.
Pour cela, nous avons choisi de mettre en valeur trois grands
axes de réflexion qui serviront sas doute de pilier à notre
projet d'étude. Il s'agit notamment:
- du thème de l'information scientifique qui nous
mènera sur celui des systèmes mis en place pour l'analyse, la
gestion et la diffusion des masses sans cesse croissantes
d'informations ;
- celui de réseau, technique et social en l'occurrence,
qui facilite la coopération et le partage des informations. A ce titre
nous accorderons une attention toute particulière à Internet,
réseau mondial de circulation des messages, des idées, des
discours...réseau au coeur de «l'ère
électronique» qui a donné au concept d'information une
dimension nouvelle.
- L'autre thème, indissociable des
précédents et qui sera au centre de notre réflexion, est
celle de la communication scientifique. Nous l'appréhendons dans toute
sa complexité à travers l'exemple des chercheurs en
géographie et insistons sur le rôle indispensable qu'elle
détient dans l'activité de recherche.
Pour mener à bien ce travail, nous avons
élaboré une méthodologie de recherche qui se résume
en trois points.
a) La recherche automatique
Afin d'avoir une vision globale sur la question, nous avons
entamé nos recherches par l'interrogation de divers moteurs de
recherches (Google, Abondance, Atavista), ainsi que les bases de données
FRANCIS et Article@INIST (catalogue du fond documentaire de l'Institut National
de l'Information Scientifique et Technique) ou encore BN-OPALE PLUS, le
catalogue en ligne de la Bibliothèque Nationale François
Mitterrand. Nos explorations se sont poursuivies sur des sites
spécialisés : les pages de Cybergéo (revue
européenne de géographie entièrement numérique), de
la revue Netcom... ou simplement d'instituts de recherches (INTD, ENSSIB), des
portails (revues.org) ou d'Association à caractère scientifique
(IGN, AFIGEO, CNIG1(*)...)
ont ainsi été visitées.
Nous n'avons pas rencontré de difficultés
particulières car les syntaxes utilisées sont à peu
près identiques d'un moteur ou d'un catalogue à l'autre. Cette
recherche automatique nous a souvent conduit sur des sites scientifiques
où nous avons trouvé des informations satisfaisantes allant des
simples articles, aux thèses en ligne et actes de colloques en passant
par des dossiers réalisés dans le cadre d'études
spécifiées.
b) La recherche manuelle constitue
le deuxième volet de notre travail.
Elle s'est essentiellement déroulée dans les
bibliothèques de l'INTD, de l'ENSSIB, à la BNF
(Bibliothèque Nationale de France) et au SCD de l'Université de
Paris 8. Nous avons pu ainsi consulté des articles de
périodiques, les actes de colloque et des manuels de recherche ;
bref, l'essentiel de la littérature disponible sur support papier
traitant des problématiques générales des SIC.
c) Enquêtes et entretiens
Pour définir les pratiques informationnelles des
géographes et caractériser les traits saillants de la
communication entre chercheurs, nous avons opté pour une enquête
sociologique auprès de chercheurs au sein de 3 laboratoires choisis au
hasard (LADYSS, PRODIG et Géographie- Cités)
L'enquête quantitative sur les pratiques informatives
des chercheurs malgré, les limites de méthode (seulement 11
chercheurs ont été interrogés), montrent
l'intégration de l'informatique et des réseaux dans
l'activité de recherche. L'usage de la messagerie se
généralise, voire se banalise et constitue un nouveau mode de
communication entre d'une part chercheurs et de l'autre, entre chercheur et
étudiant. Internet est devenu également un outil incontournable
pour la recherche d'information.
Une approche qualitative, par entretiens semi- directifs
auprès des chercheurs, nous a permis de compléter nos
informations sur les relations entre chercheurs et numérique. Les
résultats obtenus confirment les tendances entrevues lors des
enquêtes et permettent une lecture raisonnée du comportement des
chercheurs, en partant de la perspective de l'acteur.
Une analyse des résultats des documents
consultés et enquêtes réalisées ayant conduit
à l'élaboration de cette étude, donne une place de choix
à la recherche automatique.
L'approche méthodologique a été une
étape riche en enseignement car ce fut, pour nous, une initiation du
terrain, une mise en pratique des acquis théoriques en matière
de Recherche Documentaire Informatisée.
INTRODUCTION GENERALE
Symbole ou symptôme, miroir ou malaise d'une
civilisation, l'émergence d'un nouveau système technique draine
dans son sillage tout un cortège d'interrogations, de doutes et
d'enthousiasmes. De fait, l'irruption du «tout numérique»
suscite un véritable débat, rapporté notamment au statut
de l'information. Elle entraîne un bouleversement radical des
modalités de production, de transmission et de réception de
l'écrit. Dissociée des supports où nous avons l'habitude
de la rencontrer (livre, journal, périodique), l'Information
Scientifique et Technique (IST) serait désormais vouée à
une existence électronique : composée sur l'ordinateur ou
numérisée, convoyée par les procédés
télématiques, elle atteint un lecteur qui l'appréhende sur
un écran.
L'émergence d'Internet a suscité une abondante
littérature de célébration ou de dénigrement. On
comprend que cette technologie qu'on a nommé le réseau des
réseaux fascine autant. En effet, il est peu de situations, dans
l'histoire récente des médias, où l'on a pu voir se
développer dans le même mouvement un dispositif technique de
médiation et une observation fine des pratiques sociales,
organisationnelles et individuelles d'appropriation et d'usage des
réseaux informatiques. Il est aussi peu de situations où les
médias ont à ce point stimulé les imaginaires et construit
des mythologies et des effets réels ou supposés des
réseaux numériques, mise en scène le développement
du multimédia et Internet : thématique du réseau
comme métaphore du lien et de la communion
universelle...thématique du temps raccourci et de
l'immédiateté des réponses... thématique
encyclopédique de la bibliothèque universelle et de
l'accès possible à tous les savoirs et connaissances...et enfin,
promotion de l'email comme mode de communication alternatif au
courrier et au face à face.
La «révolution technologique» ou
«ère informationnelle» prônée dans les
décennies 60 et 70 par les prospectivistes et futurologues du MIT de
Cambridge (Massachusetts) ou de Stamford (Californie), a laissé, pendant
plusieurs années, les géographes perplexes. En effet, la
communication, vecteur essentiel de cette période que d'aucuns
appelleront la «révolution postindustrielle» aborde des
problématiques inhérentes à la géographie, à
savoir l'espace et la distance. Ainsi, les travaux de Watzlawick et Hall de
l'Ecole de Palo Alto et le «village global» de Marshall MacLuhan,
fondateurs d'une nouvelle façon d'appréhender l'espace, ne
convainquent guère les géographes.
Aujourd'hui, grâce notamment aux travaux de chercheurs
tels que Henry BAKIS et Pierre GEORGES, mais aussi à l'initiative du
CNIG et de l'AFIGEO, la problématique des Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication a trouvé sa place en
Géographie. Elle se présente, désormais, comme un enjeu
non pas uniquement d'enrichissement, de diversification thématique,
mais, à certains égards, comme un enjeu de renouvellement, de
revivification de la discipline. Cette situation correspond à une prise
de conscience forte des modifications rapides du contexte général
dans lequel se développe aujourd'hui la recherche en sciences sociales
en général, et en géographie en particulier. Les canaux
traditionnels de la communication scientifique ne répondaient plus
pleinement aux besoins nés de l'augmentation des effectifs, de
l'éclatement des équipes de recherche, de l'internationalisation
d'une part croissante de la recherche (déplacement des financements de
la recherche publique du niveau national au niveau européen) ou encore
de l'accélération des résultats et donc, de la production
scientifique. Les chercheurs se trouvent confrontés aux défis que
représente la diffusion généralisée des
réseaux immatériels dans l'organisation de la recherche, dans la
production et la diffusion de la connaissance scientifique.
Le numérique et les réseaux ont modifié
les processus de production et d'usage du savoir scientifique. Du «mieux
voir» ou «mieux simuler» ou «représenter
autrement» au «se voir voyant sous des conditions variables»
[Cyberspace], c'est l'ensemble des dispositifs de visualisation qui sont
travaillés, ce sont les conditions structurales de la vision, de la
perception qui sont affectées et donc de la pensée.
Pourtant, prévient De La Véga,
l'évolution due aux supports électroniques ne fait que commencer
et elle conduit à nous interroger en profondeur et à remettre en
question toutes nos idées établies sur le rôle des
publications scientifiques, des revues, des éditeurs et de la
communication scientifique en général. Et cela à juste
raison car, comme l'affirmait MUCCHIELLI (2001), «tout
phénomène de transformation s'insère dans un ensemble de
transformations qu'il faut aussi prendre en compte si on ne veut pas
réduire la compréhension en une causalité linéaire
simpliste».
Cette pertinente affirmation de Mucchielli constituera le
point de départ de notre réflexion qui se veut de repérer
et désigner les effets d'une révolution, redoutée par les
uns ou applaudie par les autres, donnée comme
inéluctable : la numérisation des données
géographiques (textes, images, cartes) et leur transfert via les
réseaux sont en train de transformer en profondeur non seulement le
traitement documentaire de l'information géographique, mais aussi les
modes de communication et les pratiques informatives des chercheurs.
Par son objet, ce travail s'insère donc à plein
dans les problématiques au coeur des SIC, à savoir la
transformation d'un vecteur et d'un mode de communication et de diffusion de
l'information scientifique. En effet, les sciences de l'information et de la
communication, définies comme « l'étude des processus
d'information ou de communication relevant d'actions organisées,
finalisées prenant ou non appui sur des techniques et participant des
médiations sociales et culturelles », jouent un rôle
incontestable dans ces recherches.
Divers travaux sur les incidences sociales et
organisationnelles de la révolution informationnelle, surtout des
réseaux et Internet, ont été largement
développés ces dernières années notamment en
Sociologie, en Psychologie sociale... Nous citerons entre autres Manuel
CASTELLS, Pierre MUSSO. En SIC, les ouvrages de Josette De La Véga, de
Patrice FLICHY et de Francis BALLE, mais aussi les travaux de divers
équipes de recherches des Universités françaises, ont
revisité l'influence de ces médias nouveaux dans la
société, les pratiques des chercheurs, la relation
médias/pouvoir...Ils ont ainsi développé l'aspect
sociotechnique, historique, voire politique de ces médias.
La problématique générale de notre
recherche est celle de l'influence2(*) des technologies numériques sur l'information,
les pratiques informationnelles et le mode de communication des chercheurs dans
le cadre de leur activité. L'étude se focalise essentiellement
sur une analyse de la communication mise en oeuvre au quotidien entre
chercheurs géographes dans la conduite de la recherche du savoir, mais
aussi, sur les comportements adoptés face aux supports numériques
en général et Internet en particulier. En effet, il nous semble
nécessaire, aujourd'hui, face aux bouleversements que vit l'ensemble de
la communauté scientifique d'accompagner par une réflexion
historique, sociale et technique, la mutation considérable qui est en
train de modifier les modes de communication, de réception et de
diffusion de l'information.
Deux hypothèses sous- tendent cette
étude : la première est que si les géographes se sont
montrés particulièrement ouverts à cette révolution
du numérique, ils ne la maîtrisent pas encore. Dans ce nouveau
paysage immatériel, la lisibilité des lieux de construction et
d'expression d'une discipline, ceux de sa production, doivent être
nécessairement repensés. La deuxième hypothèse est
que les formes des supports de communication entre chercheurs et les pratiques
informatives font partie des spécificités intrinsèques qui
distinguent les communautés scientifiques.
Ce mémoire se veut une modeste contribution à
l'enrichissement d'une grille de lecture plus générale sur
l'usage ou l'influence des NTIC dans la communication scientifique. Il ne
s'agit guère d'une analyse de la transformation d'une science (en
l'occurrence ici, la Géographie), mais une observation des comportements
de chercheurs révélateurs des logiques d'appropriation et
d'innovation.
Pour aborder notre sujet, nous avons choisi de le
découper en trois parties :
Dans la première, nous avons choisi de mettre l'accent
sur la singularité de l'information géographique qui s'accommode
de manière très concrète au concept de
multimédia : l'image cartographique est à la fois source
d'information et résultat d'analyse. Mais au-delà de la carte,
qu'en est-il de l'intégration de différents documents dans une
démarche SIG (Système d'Information Géographique) :
images, sons, vidéos, etc.? La technologie numérique
apporte-t-elle une nouvelle dimension à l'information
géographique ou ne fait-elle que les «décorer» à
la mode du jour? Telles sont les quelques questions auxquelles nous essaierons
de répondre à travers des exemples précis. Dans cette
partie, il sera également question des outils et méthodes
nouvelles de collecte, de traitement et de diffusion de l'information
localisée car, à la suite de Yves Lasfargue, la meilleure
manière de regarder les systèmes techniques actuels est d'essayer
d'apprécier si les technologies modifient le processus de production de
l'information.
La deuxième partie, traitera de la géographie
sur les supports numériques. Il s'agira d'une analyse et une lecture
critique des ressources en information scientifique géographique
disponibles sur le réseau. Il sera aussi question de mettre en
évidence de nouvelles formes organisationnelles émergentes dans
la communauté des chercheurs. Cette partie accordera une attention
particulière à la question des normes techniques et
standards ; à ce titre, on étudiera les mutations induits
par l'introduction des NTIC dans l'évolution des codes, processus et
acteurs de la normalisation du document.
Nous sommes souvent fasciné par la vitesse du
changement et l'ampleur des perspectives ouvertes par les innovations
technologiques. Pour en mesurer lucidement l'impact sur la communication
scientifique, il nous a semblé nécessaire de ne pas les isoler de
leur contexte d'usage. C'est l'objet de la troisième partie qui portera
sur la dimension sociale du numérique. Cette partie replace le
rôle de Internet dans la communication scientifique des géographes
autrement dit son développement dans les pratiques informationnelles des
chercheurs, sur leur discours et leur mode de communication. Nous chercherons
aussi, face à une offre aujourd'hui foisonnante, à analyser les
facteurs d'usage et de non- usage des ressources de Internet. Cependant,
la question traitée n'est pas tant la technologie elle- même que
la façon dont on en use, c'est-à-dire les comportements et les
états d'esprits des chercheurs notamment.
Afin d'apporter des éléments pour notre grille,
et respectant le caractère transdisciplinaire des recherches en SIC qui,
de l'avis de MUCCHIELLI, « ne doivent pas se focaliser
exclusivement sur le versant technologique de la communication ; mais
doivent interroger aussi et surtout les contextes sociaux et historiques qui
donnent naissance à ces appareils », nous avons
réalisé des enquêtes et entretiens à l'aide d'outils
et de concepts sociologiques. L'analyse des résultats de nos recherches
a aboutit à la rédaction de la présente étude.
PREMIERE PARTIE : DESCRIPTION DE L'INFORMATION
GEOGRAPHIQUE
«Le livre n'exerce plus le pouvoir qui a
été le sien, il n'est déjà plus le maure
de nos raisonnements ou de nos sentiments face aux nouveaux
moyens d'information
et de communication dont nous disposons
désormais.»
Henry- Jean MARTIN
Introduction : le concept d' IST
Il nous a paru important, à l'entame de cette partie,
d'éclaircir le concept d' IST qui, désigne plus que jamais
à la fois l'information liée à la diffusion de la science
dans le milieu scientifique et à la fois liée à la
pratique de la science et qui, de l'avis CHARTRON (2001), a subi de nombreuses
dérives donnant aujourd'hui une image brouillée des
problématiques initiales.
L'information scientifique et technique est, d'après
CAMBEROUSSE (1999), une notion difficile à cerner et qui s'accommode mal
à une stricte définition. On l'a souvent présentée
accolée à un complément descriptif du type
« information et documentation » ou « information
spécialisée », ou encore « information
professionnelle » dans le but de la démarquer de la
« communication » ou de l'information
générale, incarnée par la presse, les médias et
l'informatique qui désigne le traitement de l'information- signal.
Dans la quête des origines de l' IST, CAMBEROUSSE,
remonte à la fin du 19ème siècle et la
première moitié du 20ième qui ont vu se
développer la documentation, science se préoccupant de la
gestion, de l'organisation des documents. Avec les progrès
technologiques, la seconde moitié va considérablement
élargir les problématiques en s'intéressant non plus
uniquement aux documents physiques (revues, livres...), mais plus largement
à l'information.
L'IST est comprise alors dans son sens général
et premier d'« élément de connaissance susceptible
d'être représenté à l'aide de conventions pour
être conservé, traité ou communiqué »,
avec cette restriction que les éléments de connaissance
émanent spécifiquement de l'activité scientifique ou
technique. Les sources de l'information scientifique et technique sont
tributaires de ceux qui élaborent les savoirs : savants,
chercheurs, érudits, ingénieurs etc. Les connaissance en, tant
que résultats de l'acte de connaître, sont alors
communiquées ou conservées sous des formes diverses,
adaptées aux usages envisagées. L'IST est donc à la fois
le contenu et la forme sous laquelle les savoirs sont présentés
en tant que «connaissance enregistrée » (Y. LE COADIC,
1994)
La documentation scientifique fut l'un des champs pionniers
où s'opèrent des processus d'informatisation, des
réflexions sur l'organisation des informations avec les nouveaux
dispositifs technologiques naissants. La «science de l'information»
se développa étroitement avec les problématiques de la
documentation scientifique électronique dans les années 60, et
avec le problème majeur du repérage de l'information mobilisant
des modèles statistiques, informatiques et plus tard linguistiques. Le
concept d'IST apparaît donc, à cette époque,
étroitement lié à la fois au champ de l'information
scientifique et à celui de l'ingénierie documentaire.
La diversité et la rapidité d'évolution
des technologies de production et de diffusion de l'information sont telles
qu'elles ont envahi peu à peu toutes les activités
professionnelles au point de constituer le trait caractéristique de la
société actuelle et d'en être l'enjeu majeur de
développement. Dans ce contexte, les contours de l'IST sont difficiles
à cerner. (CAMBEROUSSE, 1999). Autrement dit, l'ambiguïté
s'est progressivement installée lorsque la question du
développement technologique prendra le dessus, le champ quittant alors
le domaine de l'information scientifique pour s'élargir au domaine de
l'information utile aux entreprises. Un ensemble de nouveaux concepts
émergeront alors en rapport avec l'évolution des
problématiques liées à la gestion de l'information.
Quelles que soient ces frontières conceptuelles, si
l'IST s'appuie toujours bien sur l'ensemble des connaissances et savoirs, elle
prend alors tout son intérêt dans l'accès rapide à
l'information pertinente. Dans cet environnement de l'IST, on observe, avec
CAMBEROUSSE, un changement majeur des rôles : les usagers finals
sont de plus en plus les utilisateurs directs des systèmes
d'information, aux dépens des intermédiaires et des
professionnels du transfert de l'information comme les documentalistes. Entre
l'usager et la masse d'information ne s'intercalent plus, bien souvent, que des
outils intégrés à l'ordinateur. Ce qui entraîne un
recentrage du marché de l'IST sur les moyens techniques, une
modification des systèmes et produits d'information
spécialisée, ainsi qu'un reclassement des divers acteurs de
l'IST.
L'ampleur du réseau Internet affecte l'IST, à la
fois, par l'importance des contenus véhiculés et par la puissance
des moyens qui permettent d'accéder à ces contenus (moteurs de
recherche, navigateurs, interactivité, etc.) et l'information
géographique, une information particulière certes, mais qui n'en
demeure pas moins une IST, n'échappe pas à la règle.
I- L'information géographique, une IST
particulière
L'information géographique est définie, par
DENEGRE J. 3(*), comme une information relative à un
objet ou à un phénomène du monde terrestre, décrit
plus ou moins complètement par:
- sa nature, son aspect, ses
caractéristiques diverses ;
- son positionnement sur la surface
terrestre.
Le premier groupe de données (nature,
aspect et caractéristiques) est appelé aussi attributs ou encore
données sémantiques c'est-à-dire, relatif à
l'ensemble des critères descriptifs des objets, indépendamment de
leur localisation ; tandis que le second groupe (positionnement ou
localisation) est appelé données géométriques
c'est-à-dire, relatif à la mesure de la position des objets
à la surface de la terre, ainsi que leur forme et dimensions.
LUMMAUX JC 4(*), quant à lui, considère que toute
information associée à une position à la surface de la
terre est une information géographique : les informations
présentes sur les cartes classiques, mais aussi les informations
socio-économiques localisées, les informations de trafic, les
informations environnementales...
L'information géographique est composée
d'informations géométrique, descriptive et topologique. Elle
constitue une interprétation, ou plutôt, comme le dirait Patricia
BORDIN (2002), une schématisation du monde réel. L'information
géographique donne une description des objets et
phénomènes localisés par rapport à un
référentiel sur la terre.
Vers les années 60, la géomatique (ensemble des
techniques de traitement de l'information géographique) a introduit une
nouvelle forme d'expression pour l'information géographique : la
forme numérique qui constitue en somme, une synthèse des trois
formes traditionnelles (texte, carte et image de
télédétection). L'information géographique
numérique allie toutes les avantages des formes classiques de
l'information géographique à savoir la capacité quasi
illimitée de stockage des objets, de leurs attributs et de
leurs relations (grâce à la densité croissante des supports
informatiques), capacité de représentation
cartographique, grâce à l'utilisation de d'outils de traitement et
de tracés automatiques, capacité, enfin, de combinaisons
multiples entre sémantique et géométrique.
En résumé, une information est dite
géographique lorsqu'elle est liée à une localisation dans
un système de référence sur la terre. On parle aussi de
données localisées ou d'information à
référence spatiale. La composante spatiale est leur point commun.
C'est aussi la spécificité de l'information
géographique : spécificité par les traitements
qu'elle demande, mais aussi spécificité des traitements qu'elle
permet grâce à l'utilisation du raisonnement spatial.
II- De l'acquisition des données à la
diffusion de l'information: un processus empreint par l'évolution
des TIC
Selon Yves LASFARGUES, les changements technologiques
provoquent dans tous les cas, avec plus ou moins de force, quatre types
d'innovation : innovation de processus, innovation de produit, innovation
organisationnelle et innovation sociale.
Nous essayerons ici d'apprécier les évolutions
dans le processus de production de l'information géographique à
travers une analyse des techniques et outils d'acquisition et d'analyse.
II-1 La localisation : caractéristique principale de
l'information géographique
La localisation, qui définit l'information
géographique, est aussi sa première spécificité.
La définition du mode de localisation et de la "projection"
cartographique est dès lors un composant indispensable de toute
information géographique. En même temps que la description du mode
géométrique, une information géographique doit
préciser le système de localisation dans lequel il s'exprime.
II- 1-1 Les différents modes de
localisation
II-1-1-1 Le mode textuel ou systèmes de
référence indirects :
C'est le nom de l'endroit où l'on se trouve ou la
description de l'itinéraire pour s'y rendre. L'adresse postale est
l'exemple le plus répandu. Il existe aussi d'autres adresses de
localisation telles que le numéro de la parcelle cadastrale, le
numéro de commune INSEE,... Ces systèmes de localisation sont
très utilisés dans la vie quotidienne et l'administration
(impôts, abonnements à l'électricité et au
téléphone, etc.) mais, ils ne se prêtent pas
aisément à une représentation directe sur une carte.
Le codage des adresses s'effectue en France à l'aide
du répertoire FANTOIR (Fichier Annuaire Topographique Initialisé
Réduit) établi et maintenu par la Direction
Générale des Impôts. Ce fichier donne le nom des communes,
voies, lieux-dits, canaux, rivières, voies ferrées, routes,
autoroutes, etc. et leur code numérique. Dans certains pays comme le
Royaume- Uni, l'adresse postale a été adaptée à la
géomatique, en normalisant le code postal selon une logique de grille
particulière couvrant l'ensemble du territoire.
II-1-1-2 Le mode mathématique ou
systèmes de référence directs
Le mode mathématique correspond aux coordonnées
dans un système de référence donné. Ce sont les
navigateurs qui, les premiers, ont utilisés des coordonnées
(latitude et longitude) mesurées à partir des étoiles,
pour caractériser leur position sur les océans.
A l'origine, les coordonnées utilisées par les
navigateurs en se repérant sur les étoiles ont été
définies sur la sphère terrestre puis, on s'est aperçu que
la Terre avait la forme d'une sphère aplatie, sur un ellipsoïde de
révolution (sphère aplatie aux pôles). En fait, la Terre
n'ayant pas une forme mathématique parfaite, il existe plusieurs
ellipsoïdes dits géodésiques qui s'en rapprochent plus ou
moins. Ils sont caractérisés par leur centre (centre des masses
de la Terre), leur axe de révolution (l'axe des pôles terrestres),
leurs dimensions, leur méridien d'origine (celui de Greenwich par
convention internationale).
II-1-2 Les types de coordonnées
II-1-2-1 Les coordonnées
géographiques
Tout point M de la surface terrestre peut être
projeté sur un ellipsoïde géodésique en un point P et
défini par ses deux coordonnées géographiques :
- la longitude du point est l'angle orienté entre le
plan méridien origine (Greenwich, par convention) et le plan
méridien de ce point.
- la latitude est l'angle orienté, dans le plan
méridien du point, entre l'équateur et la normale à
l'ellipsoïde en ce point.
II-1-2-2 Les coordonnées
rectangulaires
On passe des coordonnées géographiques
"courbes" (définies sur l'ellipsoïde) aux coordonnées
rectangulaires d'une carte "plane" par une transformation mathématique
(qu'on appelle aussi projection)
II-1-2-3 Les coordonnées tridimensionnelles
Depuis l'avènement des satellites artificiels,
l'emploi de coordonnées tridimensionnelles dans l'espace euclidien s'est
généralisé.
Plutôt que d'utiliser des coordonnées
géographiques sur l'ellipsoïde puis de projeter celles-ci sur le
plan de la carte, il est apparu plus simple, pour calculer notamment les
trajectoires des satellites, d'utiliser directement le système d'axes
tridimensionnels dans lequel sont localisées les ellipsoïdes
géodésiques
II-1-3 Les techniques de mesure : Comment
détermine-t-on les coordonnées de type
mathématique ?
Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour
déterminer les coordonnées d'un point à la surface de la
terre. La plus ancienne est celle des navigateurs : l'astronomie de position,
qui consiste à faire des visées sur les étoiles à
l'aide d'instruments optiques (astrolabe, sextant,...).
A l'époque moderne, les méthodes ont
consisté généralement à constituer d'abord un
réseau de points très précis (points dits
géodésiques) par triangulations successives, à l'aide de
mesures d'angles (avec des théodolites) et de longueurs. Ce
réseau peut comprendre jusqu'à 80 000 points pour un pays comme
la France)
A partir de ce réseau géodésique de
base, trois types de techniques sont utilisables :
- les techniques terrestres (topométrie) qui
consistent à faire des mesures d'angles et de distances à l'aide
d'appareils optiques et électroniques (tachéomètres
à réflexions d'ondes) en se rattachant aux points
géodésiques.
- les techniques aériennes (photogrammétrie)
qui utilisent des photographies aériennes métriques à
recouvrement stéréoscopique (pour la vision en relief) et qui
mettent en oeuvre des "stéréo- restituteurs" capables de mesurer
tout point visible sur les photos.
- les techniques satellitales
(télédétection spatiale) qui utilisent des images prises
par les satellites d'observation de la terre (Landsat, Spot, Radarsat...), le
plus souvent sous forme numérique, et dont le traitement
géométrique permet de calculer également la position de
tout point visible sur les images. La télédétection par
satellite a ainsi ouvert un énorme gisement d'informations
inédites, grâce aux capteurs de rayonnements invisibles. Des
cartes nouvelles, par leur thème, apparaissent sans cesse.
- Un quatrième type de méthodes intervient
depuis les années 80 : c'est celle du radio positionnement par
satellites, le système de loin le plus répandu étant le
GPS américain (Global Positioning System). Grâce à une
constellation de 21 satellites de positionnement, n'importe quel point de la
surface terrestre peut être localisé avec un récepteur au
sol, selon une précision variable suivant le type de récepteur et
les méthodes de recueil et de traitement des données. Le GPS,
auquel s'adjoindra vers 2006-2008, le système européen Galileo,
peut ainsi servir aussi bien en géodésie qu'en topométrie,
ce qui permet de remplacer progressivement les réseaux
géodésiques par des stations GPS permanentes de
référence, en nombre très restreint (quelques dizaines sur
le territoire français)
II-2 Les sources et les acteurs de l'information
géographique en France
Les sources d'information géographique en France
peuvent être classées en deux groupes principaux :
- les sources de données géographiques de
référence: l'essentiel de ces sources est apporté
soit par l'Institut Géographique National (IGN) et le service de
cadastre de la Direction Générale des Impôts (DGI) qui
réalise le seul plan à grande échelle de couverture
nationale (cartes des limites de propriété foncière), soit
par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM)
pour le domaine maritime (données bathymétriques, données
cartographiques marines, océanographiques...)
L'IGN est chargé de la géodésie, du
nivellement et de la cartographie de base du territoire. Il est le producteur
d'informations géographiques numériques de
référence, propose toute une gamme de produits qui peuvent servir
d'ossature commune aux informations produites par les autres opérateurs
(orthophotoplans, cartes scannées, etc.) sous la supervision du Conseil
National de l'Information Géographique. L'IGN met en oeuvre une
série de bases de données numériques telles que «la
BD Carto», la «BD Topo», la «BD altimétrique»
ou «Géoroute».
- les sources de données géographiques
thématiques: Ces sources sont à la fois
très nombreuses et très diverses. Elles peuvent porter sur
certaines sciences de la Terre (ex. géologie,
météorologie, Environnement...), ou sciences humaines
(démographie, économie) mais aussi sur certains domaines
d'activités (ex. transports, agriculture). Ainsi, le BRGM se charge de
la collecte de l'information géologique et géophysique ; le
Ministère chargé de l'Agriculture, des données relatives
à la nature et la composition des sols, les ressources
forestières ou des exploitations agricoles ; l' IFEN (institut
Français de l'environnement), de l'information relative à
l'environnement ; Météo- France, de l'information
météorologique ; l'INSEE, de l'information à
caractère socio- économique, le centre national d'études
spatiales (CNES) fournit les images satellitales, etc. Le panorama ci-dessus
est forcément incomplet, la liste est loin d'être exhaustive.
Ces différents établissements
(énumérés ci-dessus), associés à certains
ministères (Défense, Intérieur, Equipement et transports,
Agriculture, Environnement), grands utilisateurs d'information
géographique et les collectivités locales qui, elles, abordent
les SIG par la connaissance des réseaux et l'amélioration de leur
exploitation, par des préoccupations de planification et de gestion
urbaine, forment ce que nous avons convenu d'appeler «les producteurs
nationaux »de l'information géographique.
Par ailleurs, on distingue aussi les «acteurs
locaux», producteurs de l'information localisée. Ce sont
essentiellement :
- l'Ordre de des géomètres- experts qui assure
la mission de service public de délimitation de la
propriété foncière ou les travaux de levers à
grande échelle pour le plan cadastral... ;
- les géomètres topographes qui
exécutent les travaux techniques de la topographie ;
- les photogramètres privés ;
- les concessionnaires de réseaux de distribution
d'eau, d'électricité, de gaz, de télécommunications
(EDF- GDF, France- Télécom, la Générale des
eaux,...) qui sont des utilisateurs des documents à grande
échelle, co-financent la numérisation du plan cadastral.
L'accès aux données géographiques
numériques se fait en s'adressant directement à l'organisme
producteur ou à ses diffuseurs. La mise à disposition des
données est généralement assortie d'une licence
précisant les conditions d'utilisation et de reproduction.
Le secteur de l'information géographique en France
n'est pas, selon ECOBICHON (1994), très «lisible»
aujourd'hui. Les typologies traditionnelles sont à affiner et à
compléter, que l'on s'attache à la source de financement ou au
statut, public ou privé, de l'opérateur, à la part de
l'activité qu'il consacre à la production, sans parler de
l'imbrication progressive des mondes «géographique» et
«statistique».
Les ressources financières d'un opérateur ou
d'une opération sont souvent multiples et le statut des intervenants
pour les collectivités territoriales diversifié. En effet, aux
services internes de ces collectivités et l'assistance traditionnelle
des cabinets de géomètres, s'ajoutent les prestations des
sociétés d'économie mixte à vocation informatique,
celles des concessionnaires de réseaux ou celles de bureaux
d'études. De même, la frontière entre producteur et
utilisateur est elle- même très fluctuante ; nombre
d'intervenants utilisent une information de base pour élaborer des
produits résultants...qui sont une nouvelle information
géographique (ECOBICHON, 1994).
II-3 Représentation de l'information
géographique
II-3-1 La notion de représentation
La représentation est, selon LAMIZET et SILEM (1997),
ce qui rend perceptible ou intelligible dans l'espace de la
communication ; une reconstruction de ce qui est perçu. Elle est en
d'autres termes, l'activité humaine qui consiste à produire des
symboles tenant lieu d'autres entités. Quand un phénomène
est observé, le mécanisme de raisonnement humain tend à
construire un ensemble d'hypothèses simplificatrices qui permet de
rendre fini et dénombrable une réalité infinie et non
dénombrable.
La représentation instaure l'espace social au sein
duquel se déroulent les échanges. Elle est de fait, indissociable
de la communication. En effet, la communication requiert l'utilisation d'un
répertoire commun (ensemble de codes et de conventions du symbolique)
entre les sujets. Mais ce repérage des acteurs de la communication par
rapport aux conventions du symbolique suppose l'instauration de règles
et de codes de représentation communs. La représentation
régie la communication ; c'est sa loi qui fonde les structures
logiques pour la communication.
L'information géographique, avec ses deux volets,
sémantique et géométrique décrit la
réalité suivant un degré plus ou grand d'abstraction. Elle
obéit à la fois à une logique formelle et une logique
sémiotique de la représentation. La logique formelle de la
représentation est en quelque sorte, la reconstruction d'images, de
discours...renvoyant le symbolique à l'invention de formes nouvelles
censées écrire la représentation du réel dans une
logique de l'idéal. La carte géographique, dont
l'esthétique n'est pas anodine, en est une illustration. Quant à
la logique sémiotique, il s'agit d'une logique de représentation
qui fonde le symbolique dans sa dimension autonome par rapport au réel.
Les spécifications de contenu de toute information géographique
ont pour rôle de préciser les hypothèses et les
paramètres de la vue abstraite de la réalité. Les
données géographiques correspondant à ces
spécifications de contenu forment une représentation de cette vue
abstraite. Trois formes de représentation, auxquelles s'adjoint, depuis
peu une quatrième, sont mises en oeuvre dans le domaine de l'information
géographique.
II-3-2 Une représentation visuelle: l'image
L'information géographique peut être
représentée sur une image enregistrée de la surface
terrestre (exemple photo aérienne ou image satellitale), où l'on
peut voir une multitude d'objets mais sans connaître directement leurs
attributs (on ne voit pas le nom de la route) Cette forme d'expression de
l'information géographique est apparue au XIXème
siècle avec la première photographie aérienne prise en
ballon en 1858 et un siècle plus tard grâce aux satellites
d'observation de la Terre.
L'enregistrement direct, à distance, du rayonnement
émis ou réfléchi par la surface terrestre
(télédétection) fournit des images où sont visibles
certains objets ou phénomènes du monde réel. Il s'agit
donc d'une représentation iconique de la réalité
qui décrit la forme et la localisation des objets
(géométrie) sans pou autant indiquer la sémantique (nature
et attributs) laissée au soin du lecteur qui doit l'interpréter
et en dégager la signification implicite.
II-3-2 Une représentation graphique: la carte
L'information géographique se prête
particulièrement bien à la représentation sur une carte,
où l'on situe les objets et les phénomènes dans un
repère général et homogène et où l'on a une
vue d'ensemble sur leur implantation sur le terrain. Autrement dit, la carte
géographique fournit une représentation graphique du monde
réel qui permet au lecteur de voir la localisation des objets ou des
phénomènes qui l'intéressent. Elle décrit aussi
bien des objets physiques (routes, rivières...) qu'immatériels
(limites administratives...)
La carte, une véritable base de
données
Narrative, puis descriptive, la carte est devenue
géométrique et les géodésiens en font "un recueil
de coordonnées" ; toute l'évolution moderne peut être
résumée en une seule phrase : La carte, recueil de
coordonnées, est devenue une banque de données
géographiques localisées. Il suffit de mettre l'outil
informatique à disposition du cartographe pour que les traitements
informatiques en décuplent les possibilités de sélection
ou d'analyse. Il devient ainsi possible, par une simple requête, de
pouvoir afficher sur un écran les seuls objets répondant par
exemple à une demande du type : " quelles sont les habitations
situées dans la zone inondable de la commune de Dakar ?".
II-3-3 Le texte : forme traditionnelle d'expression
de l'information géographique
L'information géographique peut être
représentée par un texte ou un fichier de données
littérales où elle est représentée par des
données numériques et par une adresse postale (exemple : fichier
des abonnés au téléphone : nom, prénom,
numéro de téléphone, adresse postale). En d'autres termes,
le texte géographique utilise des discours classiques qui
décrivent de façon plutôt qualitative, le monde
réel ; mais il inclut également des informations
quantitatives, statistiques ou autres lorsqu'elles sont localisées sur
le terrain.
Ces trois formes de représentation sont distinctes
mais complémentaires : - l'image comporte surtout des données
géométriques (forme, dimensions, localisation) ; - le
texte ou le fichier littéral comporte surtout des données
sémantiques (attributs) ; - la carte comporte des données
à la fois sémantiques et géométriques.
Noter que les données sémantiques de la carte
s'expriment principalement par des symboles (points, lignes, surfaces), dont
les attributs sont expliqués par la légende de la carte. La carte
apparaît ainsi comme une forme intermédiaire (et optimale) de
représentation de l'information géographique, avec un dosage
particulier entre données sémantiques (on identifie moins
d'attributs que dans un fichier) et géométriques (on voit moins
d'objets que sur une image mais ils sont tous identifiés)
II-3- 4 Représentation numérique de la
géométrie des objets
Deux approches se sont développées en
parallèle pour décrire numériquement la
géométrie des objets, qui ont conduit à deux modes
logiques :
- Mode raster : le mode
maillé (ou raster en anglais) qu'on appelle encore mode matriciel,
où la surface de la carte ou de l'image est décrite selon une
logique de balayage ligne par ligne analogue à celui de la
télévision : chaque ligne est composée de points
élémentaires jointifs (ou pixels en anglais, abréviation
de «Picture element»). L'action de balayer une carte ou une
image, pour la convertir en un ensemble de pixels, est dite scannage.
La position est exprimée par la
référence au noeud du maillage ou à la maille de la
matrice. Par construction, la forme des objets n'est rendu que par la
connexité des pixels portant une même valeur (ou gamme de
valeurs). Ainsi, une forme ponctuelle se traduit par un pixel d'une certaine
valeur entourée par un ensemble de pixels d'une autre valeur. Une forme
linéaire est représentée par une suite connexe de pixels
d'une même valeur ayant chacun au maximum deux voisins de la même
valeur et se détachant des pixels les entourant
caractérisés par une autre valeur.
- Mode Vecteur
où chaque objet représenté sur la carte est décrit
par des points successifs composant son pourtour. Chaque point est
localisé par ses coordonnées rectangulaires et est joint au point
suivant par un segment de droite (d'où le terme de vecteur). La position
des objets est exprimée par des coordonnées (x, y, (z))
rattachées à un certain référentiel de
positionnement. Leur forme quant à elle, est exprimée par le
biais de trois primitives principales : les objets ponctuels, les objets
linéaires et les objets surfaciques. (DENEGRE, 1996).A un objet
ponctuel, est associé un seul jeu de coordonnées donnant la
position du point dans l'espace. A un objet linéaire, une suite
ordonnée de points ; chaque point de cette suite étant
relié au point suivant par un segment de ligne. Enfin, un objet
surfacique est compris comme l'intérieur de son périmètre,
de son contour.
Le mode vecteur ne peut s'appliquer qu'à une carte. Le
mode raster peut s'appliquer indifféremment à une carte ou
à une image. On peut convertir des données raster en
données vecteur (vectoriser), ou convertir des données vecteurs
en pixels (pixéliser, tramer ou rasteriser).
III- Le SIG, un système d'information pour des
informations géographiques
III- 1 Notion de système d'information
L'information, pour être efficace, doit aller du
producteur c'est-à-dire de la source, vers ses utilisateurs potentiels.
Pour cela, divers systèmes d'information ont été mis en
place afin de faciliter le transfert de l'information de l'amont vers
l'aval.
Un système d'information géographique (SIG) est
un système d'information (SI), c'est-à-dire « un
système de communication permettant de communiquer et de traiter
l'information » (Norme ISO 5127-1-1983). Il est donc, par
définition, un système permettant de communiquer et de traiter
l'information géographique (voir figure1)
Informations traitées
Informations brutes
Système d'information
et mises en pages
Informations
traitées et
construites
Figure
1 : Définition d'un système
d'information
Les systèmes d'informations sont des outils d'aide
à la gestion et à l'analyse des domaines décrits par les
informations qu'ils exploitent et diffusent.
Requêtes
Questions
Moyens du SI
Informations
Système d'information Humains ex :
Opérateurs
Matériels ex : Ordinateurs
Logiciels ex : SGBD
Informations traitées
Réponses
Figure 2 :
Utilisation d'un système d'information
Dans une entreprise, le système d'information sert
d'intermédiaire entre l'ensemble des moyens de production
(matières premières, machines, hommes, technologies)
appelé système opérant, et le système
de pilotage (exemple : les responsables de l'entreprise). Le
transfert de l'information interne constitue ainsi le noyau dur du
système.
Le SI dispose de moyens propres, humains, matériels et
logiciels, etc. et fait tourner un modèle informatisé de
l'entreprise grâce auquel, il rend compte du système
opérant et participe aux actions visant à améliorer son
fonctionnement.
La figure suivante montre le rôle important que joue les
SI dans une entreprise.
Problème
Problème
Questionne le
Système
d'information
Système
de pilotage
Système
de pilotage
Met en oeuvre son modèle de l'entreprise et ses
moyens propres
prend des
prend des
Décisions,
Directives
Décisions,
Directives
pour le
pour le
Système
opérant
Système
opérant
met en oeuvre
met en oeuvre
Moyens de production
Moyens de production
produisent les
produisent les
Réponses
Réponses
Entreprise disposant d'un Système
d'Information
Entreprise sans Système d'Information
Figure 3 : Place et rôle
du système d'information à l'intérieur de
l'entreprise
Par analogie, on peut considérer qu'un SIG,
dans le contexte d'un territoire géographique et d'un domaine
d'application, se situe comme intermédiaire entre la structure
décisionnelle (ex : direction commerciale ou stratégique),
politique (ex : conseil municipal) ou économique (exploitant
réseau) et l'ensemble des moyens, actions et ressources, mis en oeuvre
pour exercer les fonctions attendues sur ce territoire. Utilisant un
modèle de phénomènes localisés
étudiés, il cherche à en améliorer la
compréhension et la gestion. On retrouve donc dans les SIG les
mêmes principes que ceux qui fondent tout SI, la seule
particularité vient de la nature même des informations qu'ils
gèrent, diffusent et analysent : l'information
géographique.
III- 2- SIG: définition et
fonctionnalités
Une analyse de la littérature sur les SIG
révèle deux constats : l'existence de plusieurs appellations
pour désigner ce système et la diversité des
définitions du SIG.
Pour ce qui est de l'appellation, elle est
appréhendée selon deux types d'approches : l'une fonction de
l'utilisation et du domaine d'application, l'autre fonction du contenu
(données seules ou outils informatiques). Ainsi, retrouve t- on par
exemple, la notion de BDU (base ou banque de données urbaines), celle de
SUR (système urbain de référence) utilisé au Grand
Lyon ou encore SIRS (système d'information à
référence spatiale), SIL (système d'information
localisée)... pour désigner ce qui est aujourd'hui connu sous
l'appellation de SIG (système d'information géographique). Ces
appellations témoignent parfois, à leur manière, de
l'époque à laquelle le projet a été conçu ou
de l'époque de leur apparition.
En revanche, pour le même terme SIG, on trouve des
définitions assez différentes, expression d'une divergence de
point de vue due à la variété des acteurs et
métiers, des utilisations, des données et des contextes. Comme
pour les appellations, deux types d'approches coexistent pour définir
les SIG. La première les considère comme outil d'analyse
travaillant dans le cadre d'une application, l'autre regarde moins les
objectifs que les éléments techniques, voire organisationnels,
constitutifs. Ce qui peut, à la suite de BORDIN Patricia (2002), se
traduire respectivement sous forme de deux questions :
« pour quoi faire ? » et
« fait de quoi ? ».
Nous avons choisi, en ce qui nous concerne, de retenir deux
définitions des SIG importantes à nos yeux. La première,
américaine, émane du comité fédéral de
coordination inter- agences pour la cartographie
numérique:"Système informatique de matériels, de
logiciels, et de processus conçus pour permettre la collecte, la
gestion, la manipulation, l'analyse, la modélisation et l'affichage de
données à référence spatiale afin de
résoudre des problèmes complexes d'aménagement et de
gestion". C'est une définition qui intègre à la fois
divers aspects (données, chaîne de traitements, matériels
et outils logiciels) et leur finalité. La deuxième
définition du SIG que nous avons retenue, est française, due
à l'économiste Michel Didier, dans une étude
réalisée à la demande du CNIG. C'est une approche
privilégiant plutôt le contenu. Ainsi, le SIG est défini
comme un "ensemble de données repérées dans l'espace,
structuré de façon à pouvoir en extraire
commodément des synthèses utiles à la
décision".
Le système d'information géographique (SIG)
s'appuie sur un certain nombre de bases de données géographiques,
qu'il permet d'intégrer, de gérer, de traiter et de
représenter sous forme de cartes.
En tant qu'outil, les SIG comportent des fonctions de saisie
de données sous forme numérique (Acquisition), un système
de gestion de ces données (Archivage), des fonctions de manipulation, de
croisements et de transformation (Analyse) et des outils de mise en forme des
résultats (Affichage). En tant que système d'information, un SIG
suppose une certaine modélisation du monde réel. Il s'ensuit
qu'un SIG comprend des outils permettant de cette abstraction de la
réalité. (DENEGRE, 1996)
III-2-1 Acquisition de données
La fonction acquérir permet d'alimenter le SIG en
données. Elle se fait de deux manières : la
numérisation à l'aide d'une table à numériser et
l'importation de données en provenance de systèmes non
intégrés (photogrammétrie, traitement d'image de
télédétection, levers sur les terrains, fichiers
existants, etc.). L'acquisition consiste à entrer d'une part la forme
des objets géographiques (suite de coordonnées à deux ou
trois dimensions) et d'autre part leurs attributs (informations
sémantiques). Le calage dans le référentiel
géographique est une opération essentielle pour passer du
référentiel de numérisation au référentiel
géographique.
III-2-2 Archivage
Les fonctions d'archivage (et d'interrogation) forment le
coeur du SIG. En fait, quand on parle d'archivage dans un SIG, on introduit
souvent la notion d'espace de travail. Le système est composé de
deux ensembles : les données archivées, par essence
statiques, qui représentent un état relativement stable de la
base de données et les données en cours de manipulation, par
essence dynamiques car en cours de modification. Archiver consiste ainsi
à transférer les données de l'espace de travail vers
l'espace d'archivage. C'est la fonction inverse de l'interrogation qui permet
d'extraire de la base de données les informations utiles à un
moment donné.
L'information géographique, avec ses composantes
géométrique et sémantique, n'est pas une information
«ordinaire», par conséquent, la gestion des données
d'un SIG requiert parfois un système particulier. En effet, trois
catégories de SIG, traduisant trois approches de gestion, se
distinguent :
- Les SIG séparant géométrie et
sémantique, considèrent d'un côté les données
géométriques et topologiques gérées par des
logiciels spécialisés (souvent un système de
CAO/DAO5(*) standard) pour
le traitement des aspects spatiaux des données, et de l'autre
côté, les données sémantiques gérées
avec un système de gestion de base de données (SGBD6(*)) standard.
- Ceux intégrant géométrie et
sémantique utilisent en général un SGBD standard pour
gérer les deux aspects de l'information géographique. Le SIG est,
dans ce cas, développé comme une couche au- dessus du SGBD.
- La troisième approche, contrairement aux
précédentes liées au mode vecteur, s'intéresse au
mode maillé. La gestion se fait avec l'aide de logiciels d'accès
aux données maillées ; l'utilisation de SGBD est
marginale.
Afin d'assurer une indépendance entre le point de vue
de l'utilisateur sur ses données et leur structure physique sur disque,
trois niveaux de description de données ont été
définis dans le SGBD :
- un niveau externe, auquel les utilisateurs décrivent
leurs données ;
- un niveau logique ou conceptuel, qui est celui de la
description globale et unique de toutes les données ;
- un niveau interne ou physique qui décrit les
paramètres de stockage physique (nom de fichier, type d'index...)
Le modèle utilisé est soit le modèle
relationnel (SGBD R), bâti sur une structure logique simple (la
relation), soit le modèle orienté- objet (SGBD OO). Dans les SGBD
R, les requêtes sont exécutées à l'aide
d'opérateurs de l'algèbre relationnelle, composés d'un
nombre limité d'opérateurs ensemblistes qui s'appliquent à
une ou plusieurs relations pour en engendrer une nouvelle. L'utilisateur a
recours à un langage documentaire pour formuler un besoin
informationnel. Ce langage décrit les conditions de sa requête,
c'est une norme et sert de filtre. Les SGBD R sont spécifiés pour
gérer des applications classiques qui représentent une part
importante de l'informatique. Pour dépasser les limites de ce
système, de nouveaux SGBD inspirés de la technologie de
programmation orientée- objet ont été conçus :
les SGBD orientés- objet qui ont pour objectif de supprimer le
dysfonctionnement entre SGBD R et langages de programmation, d'une part et
d'autre part, de gérer des types complexes.
III-2-3 Analyse de données
L'analyse des données a pour but de les
interpréter pour élaborer de nouvelles informations sur la zone
traitée. Elle met en oeuvre des méthodes quantitatives, souvent
statistiques, d'interprétation des données. C'est en fait des
séquences de manipulation ordonnées suivant une logique de
traitement dans un but d'interprétation. Les fonctions d'analyse peuvent
être classifiées selon le type de caractéristiques que l'on
cherche à identifier dans les données, par exemple :
recherche de texture ou de structures dans l'agencement
géométrique des données, recherche des relations spatiales
entre les objets...
La fonction analyse des données cristallise de plus en
plus les recherches dans le domaine des SIG car pour argumenter une prise de
décision concernant l'espace, il convient non seulement de
modéliser correctement les phénomènes que l'on veut
prendre en compte, mais aussi évaluer les conséquences des
alternatives possibles.
III-2-4 La fonction Affichage
L'affichage est une des fonctions les plus visibles des SIG.
Si le but final est l'impression sur papier, une visualisation préalable
sur écran des résultats est toujours nécessaire.
Sur écran, les fonctions d'affichage permettent
diverses opérations : grossissements de l'image,
rétrécissements, déplacements, changements de couleurs ou
de transparence...et de plus en plus, de réelles interactions visuelles
avec les objets géographiques du SIG.
Les progrès de la visualisation par ordinateur
permettent de reconstituer des images réalistes où la perception
des phénomènes réels ne repose plus sur les
méthodes de la cartographie traditionnelle. Les techniques de
synthèse d'image offrent des possibilités de vue en perspective
permettant de percevoir différemment l'information
géographique ; la simulation des déplacements des
systèmes nuageux par animation des images météorologiques
que l'on voit quotidiennement à la télévision en est un
exemple.
III-3 Les langages d'extraction et de manipulation de
l'information géographique
Nous l'avons évoqué précédemment,
l'utilisateur a recours, pour formuler ses requêtes, à un langage
documentaire. Dans le monde des bases de données, le langage SQL
(Standard Query Language) s'est imposé comme langage de requête
des SI. C'est un langage permettant de rechercher dans une base de
données des informations répondant à des critères
spécifiques. Il est composé de deux types d'instruments :
les clés de recherche et les opérateurs logiques de recherche.
Les clés de recherche correspondent à des
prédicats du type : est égale à, est
différent de, est supérieur à,
contient, etc., reliant deux types abstraits de données
(TAD) pour les comparer et intégrant une valeur booléenne
(vrai ou faux). Les opérateurs logiques sont de type ensembliste
permettant d'associer les prédicats entre eux : ET, analogue
à l'intersection, OU à l'union, SAUF aux complémentaires.
SQL est en outre un langage normalisé permettant
à partir d'un ensemble de tables relationnelles d'en
générer de nouvelles contenant des objets répondant
à des critères précis.
L'information géographique étant complexe par
nature (composantes géométrique et sémantique), SQL, avec
ses modèles d'appariement, pose problème pour une recherche
commode des données localisées. En effet, le modèle
booléen, avec son principe d'appariement strict et binaire (0 ou 1,
c'est-à-dire le document est sélectionné ou non), est
certes bien adapté pour les informations du niveau sémantique,
mais en revanche, lorsque les requêtes portent sur le niveau
géométrique (aspects spatiaux de l'information
géographique), SQL s'avère limité notamment pour exprimer
les opérateurs d'intersection.
Ainsi, pour parer à cet inconvénient, une
extension (SQL/MM) a été trouvé portant d'une part sur la
définition de nouveaux Types Abstraites de Données (TAD
géométriques tels que lignes, points, surfaces, volume ; TAD
topologiques tels que arcs, noeuds et faces ; TAD textes et symboles pour
l'affichage,...) et sur la définition de nouveaux
opérateurs. Ces extensions comportent également des
opérateurs de base à caractère spatiaux tels que
l'intersection et l'union géométriques, le voisinage.
Conclusion
L'information géographique existait bien avant que
l'informatique ne la prenne en charge. Faut- il rappeler qu'en fait, c'est
toute information qui peut trouver une place sur une carte, toute information
localisée ou du moins localisable. Dissociée des supports
papiers, elle est de plus en plus vouée à une existence
électronique.
Les premiers SIG, construits à partir d'apports
différents (DAO, SGBD, traitement d'image, statistique...), servaient
essentiellement à réaliser automatiquement des cartes en fonction
des informations sur les objets représentés. Ils ont
évolué aujourd'hui des requêtes spatiales simples vers des
traitements de plus en plus spécifiques à un type
d'application.
L'évolution des SIG et des technologies de
l'information localisée suit de près les progrès
informatiques et la disponibilité des moyens. Jadis, objets
scientifiques lorsque l'usage de l'ordinateur était l'apanage de
quelques initiés (informaticiens, scientifiques), les SIG sont devenus
techniques quand les ordinateurs sont sortis des laboratoires pour atteindre le
grand public. L'entrée des logiciels de bureautique d'abord et
l'avènement des réseaux en particulier d'Internet, ont
marqué le premier mouvement d'ouverture de ces outils vers des
utilisateurs aux profils variés. Mais cette ouverture sur des supports
numériques et subséquemment vers un public plus large et divers
posera des problèmes d'ordre technique qui ont pour nom :
échanges de données, uniformisation...
DEUXIEME PARTIE : L'INFORMATION GEOGRAPHIQUE SUR
SUPPORT NUMERIQUE : QUELLES CONSEQUENCES ?
«La lecture des discours qui ont accompagné
la naissance
des nouveaux moyens de communication donne
parfois l'impression que l'histoire
bégaie»
Patrice FLICHY
INTRODUCTION : le réseau Internet
Le réseau est, selon LAMIZET et SILEM (1997), un
ensemble de lien ou de relation entre des éléments d'une
organisation, quelle soit sociale, linguistique, technologique ou neurologique.
D'un point de vue technologique, un réseau est un ensemble
d'éléments interconnectés, c'est-à-dire qui
permet la distribution ou le transport d'un message entre un émetteur et
un récepteur comme dans les réseaux entre ordinateurs de type
Internet.
Le sens moderne du concept de réseau puise ses origines
vers la fin du XVIIe et début XVIIIe siècle
avec notamment la découverte de l'infiniment petit. En effet, la
compréhension de la structure des matières comme réseau de
molécules donne une autre dimension au réseau. Les travaux de
BICHAT et de LAMARCK7(*),
qui ont abouti à la découverte de microstructures, ont permis de
comprendre le fonctionnement du corps vivant (et des organes) décrits
comme un ensemble de réseaux : les poumons, la circulation
sanguine,...Plus tard, Claude Henry de Saint Simon (1760-1825) dans «Le
mémoire sur la science de l'homme» confère au concept de
réseau, une signification particulière en renouvelant la lecture
du social à partir de la métaphore du vivant. La
«physiologie sociale» de Saint Simon se veut, selon MATTELART (2002),
une science de la réorganisation sociale, ménageant le passage du
«gouvernement des hommes» à «l'administration des
choses». La pensée saint- simonienne (pensée de l'organisme-
réseau) conçoit la société comme un système
organique, enchevêtrement ou tissage de réseaux et accorde une
place stratégique aux «réseaux matériels» (voix
de communication)...
Les réseaux techniques, aujourd'hui, modifient
fondamentalement l'accès et la distribution de l'information. On est
passé d'un stockage et d'une diffusion de l'information par unité
discrète, distincte, séparée (exemple : le livre)
à un stockage et une diffusion de l'information par flux continu
(exemple : télévision et radio). Les réseaux qui se
mettent en place aujourd'hui, ajoutent à cette diffusion une
capacité d'interaction en ce sens que tout intervenant peut être,
à la fois, le récepteur et l'émetteur s'il le
désire. C'est un flux non seulement continu, mais aussi multipolaire
où les rôles peuvent instantanément changer :
possibilité de réception /émission en même temps.
Internet est un des éléments de cette «toile
d'araignée mondiale», que le philosophe canadien Marshall McLuhan a
pu décrire comme l'extériorisation de notre propre système
nerveux.
Internet est un réseau qui a été
conçu pour des besoins militaires. L'ARPA (Agence américaine de
recherche avancé en matière de défense) a établi et
optimisé ce réseau pour résister à une attaque
nucléaire ou pour faire en sorte que même en cas d'attaque
nucléaire qui détruira un grand nombre de noeuds dans les
communications existantes, les messages puissent continuer à passer.
Internet est donc un réseau qui recherche en permanence la
possibilité de faire passer un message par n'importe quel endroit. En
pratique, les messages émis sont subdivisés en petits paquets
d'informations qui portent chacune l'adresse de l'émetteur et du
récepteur. Chacun de ces paquets passent par n'importe quel point du
réseau. La configuration est telle qu'il est tout à fait possible
de passer par New York, puis Romorantin, et enfin par Tokyo pour transmettre un
message entre Paris et Marseille. L'optimisation a été faite pour
que le message passe quoi qu'il arrive et non pas de façon continue.
En conséquence, la bande passante, la capacité
totale du réseau est subdivisée en autant de fraction qu'il y a
d'utilisateurs à un moment donné. Si les utilisateurs sont
nombreux ou si la demande de transmission d'information est forte, à un
moment donné, la quotité disponible pour chaque utilisateur peut
tendre vers zéro.
Les ordinateurs multimédia couplés à des
réseaux sont des outils qui ont changé notre relation à
l'écrit, au son et à l'image. Il offre la possibilité,
après apprentissage de techniques de recherche adéquates, de
s'approprier des documents de toute nature, de les copier, les reproduire, les
manipuler mais aussi, d'en créer d'autres, de les communiquer.
I. La géographie sur l'Internet : une
géographie très universitaire
S'il est encore possible aujourd'hui de se pencher de
façon exhaustive sur l'offre hors ligne (CDROM), il en va tout autrement
de l'Internet : le seul WEB compte plus de 30 millions de sites
répertoriés. Une requête sur le mot géographie
donne, selon les moteurs de recherche, près de 400'000 réponses
pour « geography » et 40'000 pour « géographie »
[Griselin & Ormaux, 1997]. Afin d'apprécier l'évolution ou
plutôt l'entrée en force de l'information géographique sur
le réseau, nous nous sommes prêtés au même exercice
avec le moteur de recherche Google et nous avons obtenu 9 300 000
résultats pour le terme «geography» et 912 000 pour
«géographie». Ce résultat met en évidence
l'entrée de l'information géographique dans «l'ère
électronique».
Depuis la création du Web en 1993, l'Internet a connu,
une multiplication de ses sites et une diversification de ses finalités,
mais on retrouve assez facilement la strate universitaire qui constituait de
manière quasi exclusive l'Internet des années 70 et 80.
L'Internet apparaît bien comme une immense source d'information pour peu
qu'on la sollicite de manière adéquate et qu'on fasse l'effort
d'identifier le document.
GRISELIN et ORMAUX avaient mené une étude sur la
présence de l'information géographique sur les supports
numériques notamment Internet en 1997. Les résultats, que nous
avons réactualisés (ou mis à jour), cataloguent
l'information géographique sur la toile en quatre grands
ensembles :
- Les pages les plus nombreuses concernent les
présentations, par les instituts ou départements de
géographie des diverses universités, de leur raison sociale, des
formations qu'ils proposent aux étudiants, et de leurs grands domaines
de recherche.
- En deuxième position apparaissent les informations
scientifiques, les cours, les mises au point thématiques qui permettent
véritablement d'acquérir des connaissances géographiques.
Encore mal structuré cet ensemble offre sans doute un important
potentiel. Comme le montre la rubrique Internet de la revue Mappemonde,
l'étudiant, l'enseignant, le chercheur ou le curieux peut
déjà y trouver nombre de matériaux intéressants. Ou
encore«Internet en débats- débats sur Internet»,
rubrique phare du site de l'association des professeurs d'histoire et de
géographie (APHG) et «Nouveautés sur le web» de la
revue Netcom. L'arrivée sur le réseau, de cours
d'agrégation mais aussi de documents pédagogiques fournis par des
associations de professeurs d'histoire- géographie est symptomatique
d'une évolution des comportements. A ce titre, nous citerons
«Géoconfluences», site de l'association des cafés
géographiques. Interface entre, d'une part, les universitaires et
chercheurs du monde de la géographie et d'autre part, entre les
enseignants des collèges et des lycées, Géoconfluences
s'adresse plus particulièrement à la communauté
enseignante mais aussi à tous les internautes curieux de
géographie. Il propose aux enseignants matière
à actualiser et poursuivre leur formation, ou à recueillir
documentation et idées pour préparer leurs cours et les
activités pédagogiques qu'ils sont amenés à
entreprendre avec leurs élèves.
Développé dans le cadre d'un partenariat entre
la DESCO et l'ENS- Lettres et Sciences Humaines de Lyon, Géoconfluences
est un site institutionnel proposant des ressources en Géographie. En
partant de la page Actualités, on peut accéder aux premiers
contenus à savoir les dossiers comportant chacun une information
scientifique, un corpus documentaire, un glossaire, des pistes pour une
géographie appliquée, des "brèves" et des comptes-rendus
de conférences. Implanté à l'ENS LSH à Lyon, il
bénéficie du soutien technique des services de l'école et
des apports scientifiques de la section et des laboratoires de
géographie de l'école.
- Plus ciblés « recherche», d'autres sites
sont développés par des laboratoires qui affichent leurs
problématiques, leurs méthodologies, leurs résultats,
voire leurs brouillons de publications. On peut donner comme exemple la page du
laboratoire Modélisation et Traitements Graphiques en Géographie
de l'université de Rouen ou celle du groupe de recherche Libergéo
du CNRS (GDR LiberGéo) dont les objectifs, outre la précision des
fondements de la discipline, sont d'aider les chercheurs, les équipes,
et au delà les usagers de la géographie à s'approprier de
nouveaux outils de la recherche et de la communication scientifique,
expérimenter de nouvelles formes d'organisation de la communauté
scientifique de telle manière que la géographie française
demeure une composante très active de la recherche contemporaine en
sciences sociales.
Dans le même créneau, mais plus
structurées, les revues électroniques8(*) dont nous aborderons dans les
prochaines lignes, font leur apparition sur la toile. Pour la France,
Mappemonde (dans sa version Internet), Cybergéo (exclusivement sur le
réseau), Netcom, mais aussi Historiens et Géographes la revue de
l'APHG constituent les principales exemples.
Toujours dans la mouvance universitaire, les bibliographies,
sommaires de revues, signalements de publications sont nombreux, d'utilisation
commode, et ont l'avantage d'être fréquemment mis à jour.
On les retrouve souvent sur les sites des bibliothèques universitaires,
des instituts ou simplement, sur des pages personnelles de professeurs. Ainsi,
le catalogue Galiléo de la Bibliothèque Nationale de Paris,
Goesource et Resources for Geographers offrent en ligne des ressources
inestimables en géographie. La base BN-OPALE contient, à elle
seule, plus de deux millions de références, et plus de dix
millions d'accès indexés. D'autres bases en ligne telles que
celle de l' IGN, du CNRS (voir Francis), de l'INRIA, de Meteosat, de l'INRETS
(Transports)...présentent une offre bibliographique
considérable.
- En dehors de ce premier ensemble, d'autres genres de pages
peuvent également, et à des degrés divers,
intéresser le géographe. Les sites liés au tourisme et aux
voyages, plus ou moins documentaires, plus ou moins utilitaires, peuvent offrir
des informations et des images exploitables. Les pages faisant la promotion
d'une collectivité locale ou d'un pays, plus rarement d'une entreprise
ou d'un produit (tel GPS), sont éventuellement utilisables, avec tout
l'esprit critique qui s'impose.
- Ensuite, on trouve un ensemble plus
hétéroclite constitué par les annonces et agendas divers,
les textes des associations de type classique et de ce que GRISELIN appelle les
«grandes causes». C'est le cas de la page l'association des
Cafés géographiques qui se veut un relais Internet pour tous les
Cafés géos9(*)
qui se développent librement et qui souhaiteraient se faire
connaître. Relais entre l'université, les organismes de recherches
(CNRS, EHESS, IRD, etc.) et toute personne intéressée par une
réflexion sur ses pratiques de l'espace, l'association organise des
Cafés débats visant à promouvoir le contact chercheurs-
amateurs car l'un des objectifs du café géographique est de mieux
faire connaître les travaux des chercheurs au «grand public».
Un résumé des débats, sous forme de rapport, est ensuite
publié sur le site de l'association où on peut également
trouver de nombreux liens vers d'autres pages (d'instituts ou d'association)
traitant de l'information géographique.
Cette première approche ne nous a sans doute pas
permis de circonscrire l'ensemble de la géographie sur l'Internet,
toutefois elle nous aura montré que la géographie est d'ores et
déjà présente sur le réseau et que les documents
sérieux y sont largement dominants. Il y a là
d'intéressantes perspectives pour les géographes, à la
fois comme utilisateurs et comme prestataires.
II- Les périodiques en géographie :
quelle présence sur Internet ?
Sous la direction de Ghislaine CHARTRON, Claire LEPEUTREC, en
juin 2000 et Marie LISSART, en juillet 2003, ont réalisé
des études prospectives sur les
revues
numériques francophones en sciences humaines et sociales. Elles se
sont intéressées en particulier aux périodiques en
géographie.
Le remarquable dossier de LEPEUTREC présente une large
sélection de périodiques en géographie, revues
diffusées sur Internet, avec des indications sur le projet
éditorial, le type de revue et la périodicité, les
accès possibles (sommaires, texte intégral, gratuité...),
et revues papier, avec leur éventuelle présence sur le
réseau. Les magazines électroniques ne sont pas oubliés.
(Voir annexes)
La première remarque qui s'impose est qu'en
dépit des avantages offerts par la publication numérique, peu de
revues entièrement électroniques sont diffusées dans les
disciplines des sciences humaines et sociales. Quant aux périodiques
francophones en géographie, elles se caractérisent par leur
faible présence sur Internet : aucune des grandes
revues traditionnelles ne fait l'objet d'une publication électronique,
tout au plus trouve t-on les tables des matières et quelques
résumés d'articles. En effet, Internet est utilisé plus
comme une vitrine du support papier que comme support alternatif.
Dans la majorité des cas, la version numérique
ne reproduit qu'une petite partie de l'exemplaire papier de la revue. Elle peut
en diffuser, par exemple les éléments structurants tels que le
sommaire, la bibliographie, des résumés d'articles. Mais elle
peut aussi contenir de larges extraits de la revue en présentant des
articles en texte intégral. La version numérisée agit, en
quelque sorte comme un promoteur de la revue papier en donnant une idée
de son contenu et de sa qualité. Les maisons d'édition n'ont
recours à Internet que comme un moyen de publicité et
d'information commerciale (tarifs, catalogues, possibilité d'abonnement
en ligne). Cependant l'enjeu commercial représenté par Internet
est de taille car chaque revue tient à assurer sa présence sur
Internet. (LEPEUTREC, 2000)
Dans cet univers, la revue Cybergéo entièrement
numérique sert de portail à la quasi-totalité des
périodiques en géographie. Elle diffuse les tables des
matières d'une trentaine d'entre elles (les plus importantes) dans sa
rubrique intitulée "revue des sommaires". Qui constitue bien souvent la
seule ouverture sur Internet de bon nombre de ces revues qui en majorité
ne disposent pas de sites Internet. Pour des revues qui disposent de leur
propre site un lien renvoie vers ce site.
Trois ans après cette étude, le paysage de
l'édition électronique des périodiques de
géographie a été revisité par Marie LISSART, en se
référant au dossier de LEPEUTREC. Elle se penche sur les acteurs
de l'édition numérique et note une tendance au
développement, lente mais perceptible (32 titres en plus ont
été répertoriés)
Les acteurs de l'édition numérique sont
essentiellement les institutions de recherche (laboratoires, universitaires,
associations) d'une part, les maisons d'édition (6 publications) d'autre
part et les organismes gouvernementaux, dans une moindre mesure.
La présence sur Internet des revues
sélectionnées se répartit selon le tableau 1:
Sans accès Internet
|
13
|
Présentation de la revue ou liste des numéros
parus
|
8
|
Sommaires en ligne
|
25
|
Accès aux articles (gratuit ou payant)
|
26
|
Total
|
72
|
|
Tableau 1 :
répartition des revues en géographie en fonction de la
présence sur Internet
Source Marie LISSART- URFIST Paris, juillet
2003
Ce tableau traduit, à première vue, une
présence significative des périodiques géographiques sur
Internet (59 revues sur 72 répertoriées ont une ouverture sur la
toile). Cependant, c'est une présence trompeuse car pour plus du quart,
Internet joue un rôle de vitrine à la version papier de la revue.
L'offre est sous la forme d'une simple fiche de présentation de la revue
(historique, objectifs, contacts) ou d'une liste des numéros parus.
Néanmoins, par la mise en ligne des sommaires et/ou
l'accès gratuit ou payant au texte intégral, la plupart des
revues géographiques s'attachent à tirer profit d'Internet.
Parmi les revues recensées, une (Eurékâ
Info) est, à l'origine en support papier ayant interrompu la diffusion
papier au profit d'une diffusion intégralement numérique.
D'autres sont exclusivement électroniques, créées ex
nihilo et n'existant pas sur support papier, c'est notamment le cas de
Cybergéo.
La périodicité des revues varie, les revues
dites "mouvantes" constituent réellement une nouvelle forme de
publication électronique : seul un numéro de la revue est
disponible en ligne, et il évolue au fur et à mesure de remises
à jour permanentes.
Pour résumer, les périodiques en
géographie sont peu présentes sur Internet. Et pourtant, l'enjeu
que représente l'édition numérique pour cette discipline
est de taille. L'édition papier de ces revues se révèle
une opération coûteuse que la demande limitée ne permet pas
de rentabiliser. Internet pourrait constituer un vecteur d'expression facile,
moins contraignant que le support papier. Cependant la tendance au
développement de l'offre en ligne, si elle se confirme dans les
années à venir, marquera une nouvelle ère pour la
diffusion de l'information géographique.
III- SIG et Base de Données en
Géographie ou le passage de la cartographie- papier à la
cartographie- écran
Une base de données (en anglais database) est
une "structure de données permettant de recevoir, de stocker et de
fournir à la demande des données à de multiples
utilisateurs indépendants" (définition AFNOR-ISO, dictionnaire de
l'informatique, 1989)
Les bases de données
géographiques sont les outils opérationnels qui permettent
d'organiser et de gérer l'information géographique sous forme
numérique. Ce sont des ensembles structurés de fichiers
décrivant les objets ou phénomènes localisés sur la
Terre (avec leurs attributs et leurs relations nécessaires à la
modélisation de l'espace géographique) Ces ensembles sont munis
d'un système de gestion permettant de les tenir à jour, de les
archiver et de les diffuser [BORDIN].
Les bases de données constituent le socle sur lequel
s'appuient les Systèmes d'Information Géographique, qui analysent
et exploitent les données pour en tirer des informations utiles à
la décision.
Toute base de données représente une
modélisation particulière de la réalité, et donc
une généralisation plus ou moins poussée de celle-ci.
Comment décrire les objets localisés sous forme numérique
? De même que sur une carte, interviennent trois catégories de
descripteurs : la nature et les attributs de l'objet (la sémantique), la
localisation et la forme de l'objet (la géométrie) et les
relations de construction.
Il faut donc assurer la correspondance entre
l'objet sémantique et sa traduction géométrique, par ce
qu'on appelle les "relations de construction". A cela s'ajoutent d'autres types
de relations (relations spatiale, sémantique et de composition), qui
peuvent être évidentes ou implicites sur une carte, mais qu'il
faut modéliser explicitement dans une base de données.
Un SIG est un outil informatique permettant d'effectuer des
tâches diverses sur des données à références
spatiales. Les Systèmes d'Information Géographique
possèdent des outils spécifiques permettant de créer et
gérer de l'information géographique numérique mais aussi
pour interroger aussi bien sur la composante géométrique que
descriptive des objets. Ils offrent des outils permettant l'exploitation
visuelle de l'information géographique. Ils vont de l'affichage à
l'écran jusqu'aux outils les plus performants de rédaction
cartographique.
Dans un article paru dans le Bulletin du Comité
français de cartographie, CHEYLAN J.P. , abordant le thème
«SIG et Cartographie», tente de montrer en quoi les SIG sont à
la fois les héritiers des compétences cartographiques, et en quoi
ils en modifient profondément les pratiques. Les bases de données
spatiales se comportent, dans un premier temps, comme une collection de cartes
rendant compte des sources, puis comme un " générateur de cartes
" à la fois par les traitements instrumentales et la diversité
des modes de restitution.
QUOVERTE P. de l'Université d'Orléans va plus
loin : « Depuis toujours, les cartes sont
réalisées sur un support traditionnel, le papier. Depuis
l'arrivée de l'ordinateur, on voit se développer de nouvelles
cartes sur un support numérique. Les nouveaux outils que sont les
systèmes d'information géographique (SIG) vont-ils pouvoir
répondre aux nouveaux besoins des utilisateurs ? Ne s'oriente-t-on pas
aussi vers de nouveaux outils, vers d'autres systèmes beaucoup plus
évolués? »
Arborant dans le même sens, MULLER J.-C. du Laboratoire
d'Ingénierie des Systèmes d'Information de l'Université
Claude Bernard- Lyon I, dresse un panorama des nouvelles problématiques
posées à la cartographie : « Graduellement, on
est passé d'une cartographie- papier à une cartographie-
écran. Mais cette évolution technologique cache une
évolution beaucoup plus féconde des concepts de base de cette
discipline. Les nouveaux paradigmes de la cartographie sont des cartes
virtuelles, les hyper cartes, la simulation visuelle animée en temps
réel ou différé, la cartographie embarquée, les
systèmes de visualisation globale, etc. Si, pendant des siècles,
les objectifs de la carte étaient à la fois de stocker et de
visualiser l'information, la cartographie du prochain siècle dissociera
de manière encore plus brutale ces deux aspects et les nouveaux usages
des cartes- écrans remettront également en cause les fondements
traditionnels de la cartographie. Il devient nécessaire de mettre au
point une nouvelle sémiologie graphique (que l'on pourrait appeler
sémiologie infographique) basée sur ces nouveaux
paradigmes »
Ces avis de divers chercheurs donnent une idée des
préoccupations des géographes liées au
développement des NTIC dans le traitement et la diffusion de
l'information géographique. Sont- ils suffisamment
préparés pour aborder l'ère informationnelle ? Nous
le verrons, la numérisation de l'information géographique a
entraîné des bouleversements qui ne sont pas sans
conséquence sur l'information elle- même, mais aussi sur les
acteurs de cette information.
IV- L'information géographique
dématérialisée : quelles conséquences sur les
acteurs et les données ?
L'arrivée d'Internet, et plus
généralement l'avènement des réseaux, a
accentué l'ensemble des besoins : accessibilité,
disponibilité, diffusion et interopérabilité. Les premiers
outils de consultation de données géographiques en environnement
Internet, en facilitant l'accès aux données et en augmentant les
opportunités d'échanges, aiguisent les problèmes
organisationnels et socio- techniques.
IV-1 Conséquences socio-
techniques
L'évolution technologique du monde géomatique,
si elle n'est pas originale dans son mécanisme, est d'une ampleur
considérable. Elle affecte tous les domaines et toutes les phases
techniques de la géomatique, déstabilisant des professionnels
souvent traditionalistes. En conséquence, tout le secteur
géomatique a vu sa composition et les rôles de chacun se
renouveler et a dû apprendre à composer avec de nouveaux venus
comme les informaticiens. On peut constater aujourd'hui une stabilisation
progressive de ces différentes composantes professionnelles sur leur
métier de base. Et selon, ECOBICHON (1994), les effets majeurs de cette
dématérialisation de l'information géographique ne semble
pas encore être unanimement appréciés.
D'abord, remarquons que tous les processus automatiques de
saisie, de traitement et d'édition de l'information géographique
ont, à la fois, intégré une part du savoir faire de
l'opérateur, du spécialiste et cumulativement remplacé une
proportion importante des subtilités opératoires de l'homme par
le systématisme et la répétitivité des
appareillages électroniques. La conséquence est la moindre
spécialisation des métiers de mis en oeuvre ouvrant aussi des
brèches importantes dans des murailles séculaires.
De plus, la mise en mémoire informatique, qui
n'était initialement qu'une métamorphose à
l'intérieur d'un appareillage, puis une forme technologique de stockage
et d'archivage dans le service, est devenu un service à part
entière. Et puis, l'utilisateur est lui aussi de plus en plus demandeur
de données sous la forme numérique, parce qu'il souhaite,
grâce aux outils dont il dispose désormais et aux
compétences qu'il commence à acquérir, être
maître de la forme de leur présentation, et faciliter leur
réemploi ultérieur. Cette évolution n'est pas sans
embarras. En effet, nomenclatures accordées entre sources
différentes et ajustement de la base de données aux usages
effectifs sont les problèmes essentiels des clients.
Ensuite, pour ce qui des modalités de mise à
disposition, il s'agit, selon ECOBICHON, d'un transfert matériel- les
CD-ROM plutôt que les feuilles- comportant un ensemble très global
d'information.
Le numérique offre, par ailleurs, des aptitudes, des
fonctionnalités nouvelles : il est par exemple possible de
procéder à des changements de découpage, d'échelle,
des variations de composantes, des diversifications des représentations
graphiques et des sélections thématiques lors du traitement.
Cette «flexibilité» de l'information était impensable
avec le support papier.
En bref, la numérisation de l'information
géographique facilite non seulement toutes sortes de traitement mais
également libère cette information des contraintes de sa forme
papier, bouleversant globalement les critères de qualité.
IV-2 La résurgence du critère
qualité de l'information
La qualité d'un produit est, selon DENEGRE, sa
capacité à répondre, au mieux, aux besoins de
l'utilisateur. L'Agence Française de la Norme (AFNOR) la définit
comme « un ensemble des propriétés et
caractéristiques d'un produit ou service qui lui confère
l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou
implicites».
L'avènement de l'information géographique
numérique a conduit à développer des aspects jusqu'ici
implicites de la qualité. En effet, la diversité des applications
des SIG, ajoutée à leur diffusion sans cesse croissante, exige en
contrepartie une connaissance précise de la qualité des
données que l'on veut traiter. Ces limitations éviteront à
l'utilisateur de se trouver en face de résultats aberrants.
Ainsi, aux critères pré- existants comme la
précision métrique ou la cohérence globale dont
l'importance s'est relativisée, s'adjoignent avec la multiplication de
l'information, de concepts nouveaux découlant de la diversification des
usages. Ce sont : la capacité attributaire, la vérité
temporelle (ou actualité), la fidélité de la
géométrie (forme et position relatives et absolues), la
cohérence topologique (respect des voisinages, des intersections...), la
cohérence logique (cohérence interne des données), la
durabilité.
Cette nouvelle donne exige des producteurs, une sorte de
labellisation de leurs produits qui doivent répondre aux
spécifications publiées. Ces produits doivent être
correctement décrits de façon à dégager la
responsabilité du producteur et à informer clairement
l'utilisateur sur ce qu'il obtient. Pour les aider dans cette démarche
qualité, les normes ISO 9000 évaluent l'excellence d'une
entreprise (ses processus) sans contrôler directement ses produits.
IV-3 Echanges et partage des
données numériques: l'importance des Normes
A l'heure de l'Internet, des satellites
métriques, du GPS, l'information géographique numérique ne
connaît plus les frontières posant du coup le problème
relatif à l'uniformatisation des normes. Mais, la normalisation dans le
domaine de l'information géographique numérique a
été justifiée au départ par le besoin de partager
et échanger des informations entre un émetteur et un
récepteur. En effet, il est capital pour les SIG de pouvoir
échanger les données car c'est un moyen d'acquisition (des
données) qui participe à la constitution des bases dans la phase
initiale, mais aussi qui intervient pour les compléter et les enrichir.
Le partage d'information contribue également à favoriser les
collaborations entre acteurs d'un même territoire.
La normalisation facilite le partage de
ressources par la définition de références communes. Dans
le domaine de l'information géographique, il existe deux façons
d'envisager les ressources. La première considère les
données proprement dites. La normalisation a alors pour objet la plus
grande automatisation possible de leurs transferts et porte sur les formats
d'échange, la modélisation, la localisation, la qualité et
les métadonnées10(*). La deuxième approche donne aux ressources une
acception plus large intégrant les traitements. Dans ce cas, les
ressources sont les moyens permettant obtenir de l'information
géographique (données, services...)
Les acteurs de la normalisation
Les activités de normalisation ont
démarré, vers le milieu des années 80, au plan national
dans plusieurs pays, et au plan international dans certains domaines comme la
défense ou l'hydrographie. De nombreuses initiatives sont en cours
aujourd'hui, visant à constituer et entretenir des bases de
données mondiales, à édicter des normes liées aux
données, aux systèmes et aux services.
Ces pages ne prétendent pas donner
une vue complète de ce qui se passe à travers le monde de
l'information géographique mais plutôt d'indiquer les actions qui
concernent tous les pays et de souligner les coopérations ou relations
existantes dans le monde francophone.
La normalisation internationale en information
géographique se déroule soit au sein de comités officiels
généralistes qui essayent de couvrir l'ensemble des applications
soit au sein de groupes d'utilisateurs sur des thématiques
particulières, soit, enfin, à l'initiative d'industriels qui
souhaitent accélérer les processus de normalisation. Ainsi les
comités 287 du CEN (Comité Européen de Normalisation) ou
211 de l'ISO (International Standard Organisation) sont des comités
officiels visant à couvrir l'ensemble de la problématique
information géographique. En parallèle, des groupes
d'utilisateurs ont développés des normes destinées
à satisfaire leurs besoins propres: les constructeurs automobiles pour
l'assistance à la conduite, les services hydrographiques au sein de l'
OHI (Organisation Hydrographique Internationale) ont mis en place la norme S57,
les militaires dans le cadre OTAN avec la norme DIGEST (Digital Geographic
Information Exchange Standard). Enfin, plus récemment, les industriels
les plus importants se sont regroupés au sein d'OpenGIS Consortium (OGC)
pour mettre au point leurs propres normes d'interopérabilité. Il
s'agit d'affranchir l'utilisateur de toute contrainte liée à un
environnement informatique particulier, de lui permettre des échanges et
des traitements transparents, sans qu'il ait à se préoccuper de
leur compatibilité ou d'interface, en d'autres termes, de le laisser se
concentrer sur son application en le déchargeant de
préoccupations liées à son montage technique.
L'interopérabilité est, en fait, la
capacité d'un système (ou de ses composantes) à fournir
des informations permettant un travail de coopération avec un autre
système (ou d'autres composantes). Dans le contexte de l'OpenGIS
Specification, il s'agit de composants qui collaborent pour supprimer les
tâches de conversion, les obstacles à l'import et l'export des
données, les barrières d'accès aux ressources
distribuées (au sens informatique) liées à
l'hétérogénéité des matériels et des
logiciels. Elle passe par la mise en place au sein des applications,
d'interfaces capables de communiquer entre elles et s'appuie sur :
- les normes de communication réseaux
(Internet) ;
- les normes de communication inter plates- formes :
COM/OLE et CORBA (technologies distribuées orientées- objets
élaborées respectivement par Microsoft en environnement Windows
et SUN MicroSystems en environnement UNIX), SQL ;
- les formats les plus modernes issus du Consortium
W3C11(*) : XML
(eXtensible Markup Language) conçu pour permettre à des
documents richement structurés (comme c'est le cas pour l'information
géographique) de circuler sur le web (ce dont ni HTML12(*), ni SGML ne sont
réellement capables), GML (Geography Markup Language) qui
permet d'encoder des objets géométriques et leurs
propriétés dans un format texte. (BORDIN, 2002).
Mais ce groupement à forte connotation des Etats Unis
n'est pas le seul; les canadiens ont par exemple constitué avec le
même but Open Geospatial Datastore Interface (OGDI)
En France, la multiplication des formats de constructeurs a
conduit le CNIG à créer une organisation de certification des
Echanges de Données Informatisés Géographiques (la norme
EDIGEO) chargée de répondre aux besoins des utilisateurs. Elle
fait suite à une demande issue d'un séminaire du CNIG de juin
1992 confirmée par les deux enquêtes publiques
réalisées par l'AFNOR au sujet de la norme Z-13-150.
Le principe d'EDIGEO repose sur un modèle conceptuel de
données flexible permettant de modéliser n'importe quel lot de
données suivant des principes normalisés. EDIGEO permet de
transférer des données en mode vecteur, topologique ou
maillé et de décrire la qualité des informations
géographiques.
L'échange de données est un aspect fondamental
de l'information géographique numérique. La faisabilité de
l'échange est conditionnée par la normalisation de l'information,
qui est un objectif de l'ensemble de la communauté géographique,
tant nationale qu'internationale. La normalisation porte notamment sur le
format des données, ce qui permet d'éviter les conversions de
format quand on passe d'un système à l'autre, ce qui est souvent
très lourd à réaliser. Le fait de disposer d'une norme
permet de limiter le nombre de conversions. La normalisation à
l'échelon national (AFNOR, avec la norme EDIGEO) puis européen
(Comité Européen de Normalisation), a été
amorcée au début des années 90 puis étendue
à l'ISO, dans l'optique de favoriser l'inter- opérabilité
des systèmes.
La normalisation est aussi un outil de
pénétration de marché par la réduction de
barrières entre les différents systèmes. Les enjeux se
situent à deux niveaux : une plus grande circulation des
informations pour permettre le développement du marché et une
plus grande mise à disposition d'informations décrivant l'espace
géographique et ses territoires pour mieux les connaître et mieux
les gérer.
Conclusion
Aujourd'hui, l'informatique intègre et banalise des
savoirs- faire, les systèmes d'information rapprochent les outils des
décideurs, la multiplication des sources et des modalités
d'accès à l'information et à leur traitement étend
aux champs techniques jusqu'alors «préservés», des
procédures administratives ordinaires de mise en compétition.
Tous ces phénomènes se conjuguent pour modifier la relation de
l'information et du savoir. Il y a comme une sorte de glissement de pouvoir
associé à l'information, pouvoir qui passe du détenteur de
la «matière» information à celui qui possède la
capacité technique et méthodologique d'en exploiter
l'utilité.
Le devenir des SIG et plus généralement celui
des technologies de l'information localisée se trouve dans un large
accès à l'information localisée et dans un usage par un
nombre croissant d'utilisateurs. Pour offrir une solution à chacun, il
s'agira de développer et de configurer les outils en fonction
d'applications et de profils différents. Or, les approches sont
multiples (celle des spécialistes de l'information géographique,
celle du grand public non géomaticien et celle des utilisateurs), mais
complémentaires.
Le cas des périodiques, avec la coexistence de deux
supports : le papier pour la commande, la lecture, l'archivage ; le
numérique pour l'élaboration à plusieurs voix, la
relecture, les mises à jour et l'indexation, est caractéristique
de l'intégration des ces supports nouveaux dans les pratiques.
La normalisation rendue nécessaire par les exigences du
développement des produits numériques et les impératives
des échanges joue un rôle capital. A terme, elle résoudra
les problèmes d'ordre technique liés à la circulation des
données ; mais demeura le problème juridique inhérent
à toute information dématérialisée.
TROISIEME PARTIE : LES GEOGRAPHES A L'ERE DU
« TOUT NUMERIQUE »
«Des récits
marchent devant les pratiques sociales,
Pour leur
ouvrir un champ»
Michel
DE CERTEAU
INTRODUCTION
Par le biais de l'ordinateur et d'Internet, l'information
géographique est désormais accessible à tous sans aucune
limite. Les professions qui l'utilisent sont multiples, leurs
problématiques et leurs objectifs très variés. Les
systèmes d'information géographiques, apparus dans les
années 80, se répandent largement dans les domaines ayant un
rapport direct avec l'information géographique. Pour essayer d'y voir
clair, il faudra redéfinir ces nouveaux outils en insistant davantage
sur leurs capacités réelles. Mais quelle est la place du
géographe dans la connaissance et l'utilisation de ces nombreux outils ?
Est-il préparé aux nouvelles orientations qui émergent
actuellement ? Quel usage réel en fait- il ?
Dans un article [un extrait de sa thèse] paru dans la
revue L'Espace géographique, ROCHE S. s'est fixé pour
objectif de mieux comprendre les processus d'appropriation sociale des
technologies de l'information géographique par les acteurs de
l'aménagement et leurs implications sociales et spatiales, mais aussi le
rôle du contexte culturel, organisationnel et spatial dans ces
phénomènes d'appropriation. La méthodologie de recherche
s'organise autour de quatre études de cas exploratoires comparatives sur
deux villes françaises (Nantes et Mayenne) et deux villes
québécoises (Québec et Charny) Il a noté
l'existence de relations très étroites entre les perceptions des
différents acteurs et leur niveau d'utilisation de ces outils. Les SIG
sont ainsi de véritables constructions sociales, reflet de pratiques
spatiales ancrées dans leur contexte de développement.
Pour notre part, une enquête et des entretiens
auprès de chercheurs, nous ont permis de caractériser les traits
saillants de l'usage des supports numériques par la communauté
des géographes.
I- les géographes et les NTIC : entre
usage et appropriation
I-1 Définition des concepts
L'appropriation est, selon JOUET (1993), un procès,
l'acte de se constituer un « soi ». Cette définition
renvoie à des analyses sociales privilégiant une observation sur
le long terme. Et, il poursuit : « le statut de la technologie
comme construit social se manifeste dès sa conception en laboratoire. Il
n'existe pas d'extériorité de la technique par rapport à
la société ; l'usage est prévu,
«conçu» et incorporé dans la construction même de
l'objet ». Cette exigence épistémologique ne saurait
être oubliée dans l'analyse du processus d'appropriation.
L'appropriation sociale d'une technique est un phénomène complexe
dont l'analyse requiert de dépasser l'étude de l'application au
profit d'une observation approfondie de l'usage. Il s'agit, selon CHAMBA et
JOUET (1996), de sortir d'une approche infrastructurelle des usages strictement
centrée sur l'emploi de l'outil technologique, pour resituer les usages
des machines à communiquer dans l'ensemble des pratiques sociales
où ils sont appréhender dans une dynamique en termes d'actions
qui leur restitue leur signification sociale.
Quant à l'usage, sa définition renvoie, selon
Yves LE COADIC (1997), à des comportements aussi variés que
nombreux dans le temps et dans l'espace.
«L'usage est une activité sociale, l'art de
faire, la manière de faire. C'est une activité que
l'ancienneté ou la fréquence rend normale, courante dans une
société donnée mais elle n'a pas force de loi, à la
différence des moeurs des rites, « des us et des
coutumes », habitude de vie auquel la plupart des membres d'un groupe
social se conforme» (LE COADIC, 1997).
Ainsi «user de l'information c'est faire avec la
matière information pour obtenir un effet qui satisfasse un besoin
informationnel, l'information subsistant cette usage. Et, faire usage
d'un produit d'information, c'est employer cet objet pour obtenir
également un effet qui satisfasse un besoin d'information.»
(LE COADIC, 1994)
Le Coadic distingue « usage » de
« utilisation » qui est synonyme d'usage pratique ;
autrement dit l'action, la manière de faire servir une chose à
une fin précise.
Nous ne prétendons pas pouvoir, à l'heure
actuelle, être en mesure de formuler des résultats sur
l'appropriation des NTIC par les chercheurs géographes, nous nous
limiterons à une analyse des comportements observés et celle des
données recueillies sur le terrain.
I-2 La communication des géographes : entre
tradition et modernisme
La communication est une expression mal formée, disait
BOUGNOUX. En effet, s'interroge-t-il : que gagne-t-on en désignant
d'un même terme les échanges d'un amibe avec son
écosystème et la stratégie d'une multinationale ? La
polysémie du mot « communication »,
tiraillée, selon MATTELART, entre le champ du loisir et celui du
travail, le spectaculaire et le quotidien, entre les visions culturalistes et
technicistes, ou ballotté entre une acception restreinte à l'aire
de compétence des médias et une définition totalisante
l'érigeant en un des principes de base de l'organisation des
sociétés modernes, donne à cette notion une
multiplicité de sens.
La communication scientifique est, selon LE COADIC (1994),
avant tout un réseau d'organisation de relations sociales formelles et
informelles remplissant plusieurs fonctions dont la communication. Pour JACOBI
(1999), elle n'est pas une rhétorique homogène. On y retrouve
publication ésotérique et légitime, reformulation,
diffusion, popularisation mais aussi vulgarisation.
La communication scientifique obéit au modèle
communicationnel (primat de la relation) qui pose la relation avant les termes
de celle- ci. Son rôle est d'assurer l'échange de l'information
sur les travaux en cours en mettant les scientifiques en contact.
Notre expérience personnelle au sein du LEDRA
(Laboratoire d'Etude de Développement des Régions Arides) de
l'Université de Rouen en tant qu'étudiant en Maîtrise,
confortée par l'analyse des données tirées de
l'enquête et des entretiens auprès des chercheurs, nous a permis
de caractériser les traits saillants des pratiques de communication de
la communauté des géographes. C'est une communication riche en
termes d'interactions individuelles et collectives marquée par la
prédominance des relations informelles et les échanges en face
à face qui permettent à la fois, à la transmission de
l'information et sa validation. C'est une communication multipolaire aux
supports variés où coexistent divers modes de communications
classique ou moderne, formels ou informels, écrits ou orales.
L'environnement de travail du chercheur géographe se
particularise par divers cercles d'interactions : d'une part,
l'équipe de recherche et le réseau de relations, relevant tous
les deux de la communication interpersonnelle et d'autre part, le fonds
documentaire collectif disponible. Dans ces interactions, l'orale tient une
place centrale. L'analyse de l'enquête sur le terrain à
montré l'importance de l'échange scientifique qui a lieu sous la
forme de la coopération informelle au sein du laboratoire qui demeure
l'espace de médiation principale par où transitent les flux
d'informations et la majeure partie des échanges internes ou
externes.
Nous regroupons, à la suite de LA VEGA, sous
l'appellation de « coopération informelle »
l'ensemble des relations professionnelles de collaboration qui se noue de
façon régulière au quotidien au sein et en dehors du
laboratoire. Ces relations se manifestent soit dans le cadre d'un projet de
publication commune entre deux ou plusieurs personnes soient dans le cadre du
déroulement ordinaire de l'activité de recherche.
Le développement des nouvelles formes de communication
électronique en particulier le courrier électronique (email),
va-t-il à terme amplifier ou diminuer les collaborations distantes et la
coopération de proximité, voire entraîner une mutation dans
les façons de travailler au sein des laboratoires ?
Les processus traditionnels de communication des
géographes, à l'instar des autres chercheurs en sciences
sociales, sont les imprimés (ouvrages, périodiques).
Après, ces modes de communication formels, sont venus
s'adjoindre de nouveaux modes d'échanges organisées. Ce
sont : les conférences, les colloques, les séminaires, les
conversations...
En effet, au fil du temps, les vecteurs de communication
s'ajoutent les uns aux autres. Et comme l'a remarqué De La VEGA13(*), à mesure que la
production scientifique a augmenté, les modes de communication se sont
développés, sans qu'on puisse affirmer l'existence d'une relation
de cause à effet entre l'augmentation de l'une et le
développement de l'autre. L'avènement d'Internet14(*), comparable à
l'ère Gutenberg par l'ampleur des mutations, a apporté des
innovations aussi bien dans les pratiques informationnelles des
géographes que dans les processus et les modes de communication.
I-2-1 Une communication écrite encore dominée
par les imprimés
I-2- 1-1 Les ouvrages
Nous regroupons sous le vocable «ouvrages», les
livres, les actes de colloques et les thèses. Ces documents
«primaires» jouent un rôle capital dans l'activité de
recherche. Ils sont le fruit d'un travail de longue haleine et leur
utilité est unanimement reconnue par l'ensemble des chercheurs.
Le livre, grâce au registre pédagogique dans
lequel il s'inscrit, mais aussi grâce à sa lisibilité (par
rapport à l'écran de l'ordinateur) et la synthèse, reste
un élément essentiel dans la recherche. Support indispensable
selon les informateurs, le livre constitue, du fait de sa
conformité15(*), la
première référence du chercheur. La tendance est à
la co-publication qui regroupe deux ou plusieurs chercheurs autour d'un projet
commun.
Les actes de colloques sont des publications qui
retranscrivent- intégralement ou partiellement - les communications
faites par les chercheurs lors des rencontres (colloques, conférences,
symposium...). L'intérêt des actes réside dans la
synthèse de divers travaux de chercheurs venant parfois de divers
horizons.
Les ouvrages constituent l'essentiel du fond documentaire
à la disposition des chercheurs dans son environnement de travail.
I-2-1-2 Les périodiques : quelle place
dans la communication scientifique en géographie ?
Le périodique assume deux fonctions
principales en géographie : il est, à l'instar des autres
documents primaires, le support matériel de diffusion de l'information
scientifique et l'instrument de mesure qui permet d'évaluer la
qualité des résultats de la recherche qu'il a validés.
Jean François TÊTU, dans une communication intitulée
«les revues dans la carrière» faite lors du colloque
de la SFIC16(*),
précise la place des revues dans la recherche : « la
publication périodique a quatre fonctions directement
liées : l'actualisation de la recherche, la promotion d'un auteur,
la certification d'un auteur et la fonction d'archivage [...] La publication
périodique vise d'abord l'actualité de la recherche afin de
traduire largement et rapidement les derniers résultats acquis ou les
dernières questions qui font débat dans la communauté
[...] Les revues jouent un rôle essentiel en sciences, pour la
communication des savoirs, mais aussi et surtout comme vecteur du débat
rhétorique par lequel le fait scientifique est construit. Il s'agit
autant d'assurer la publication des découvertes que de former un corpus
de références communes, de forger une communauté de
savoirs et de nourrir l'insatiable débat par lesquels les erreurs sont
progressivement éliminées ». En effet, la revue
reste, du fait de sa parution à intervalles réguliers
(hebdomadaires, mensuels, bimensuel, trimestrielles...), un vecteur particulier
de diffusion des résultats de la recherche, un lieu
privilégié de communication, d'argumentation et de débat
dans l'espace public de la recherche.
On distingue en géographie deux types de revues dont
les rôles sont bien définis : d'un côté, les
revues savantes (plus nombreuses et hétéroclites),
destinés aux seuls spécialistes (chercheurs), dans lesquelles est
publiée la production de la connaissance telle qu'elle résulte
des activités de la recherche conduites dans les laboratoires. C'est le
cas des revues comme : L'espace géographique, Annales de
Géographie, Sécheresse...De l'autre côté, la
littérature chargée de populariser et vulgariser les
découvertes, mais après qu'elles aient été
discutées et validées par la communauté scientifique
(exemple de la revue Géo).
Tous les chercheurs interrogés affirment consulter
régulièrement les revues, mais moins de 10% sont abonnés
(dans la forme papier). La raison invoquée, outre le coût
d'acquisition, est la disponibilité des périodiques dans les
bibliothèques universitaires ou au laboratoire souvent abonné.
Les chercheurs du laboratoire Géographie- Cités de
l'Université de Paris I, participant à l'élaboration de la
revue européenne Cybergéo, s'individualisent : tous les
usagers réguliers de revues numériques de notre
échantillon, sont chercheurs de ce laboratoire.
La publication d'articles dans une revue scientifique est un
exercice auquel tous les chercheurs géographes se plient. Cependant,
plusieurs jeunes chercheurs interrogés ont affirmé n'avoir jamais
publier d'articles sur des revues. Cela n'altère pas pour autant leur
satisfaction à l'égard des revues qui, selon eux, jouent un
rôle de filtre, gage de sérieux et de confiance.
I-2-2 Les rencontres formalisées : base de la
communication scientifique des géographes
I-2-2-1 Colloques et conférences
Les colloques et les conférences constituent les
principaux processus traditionnels de communication des géographes. Ces
échanges formalisés et ouverts, sont restés un des modes
de communication informelle privilégiés de la communauté
des chercheurs. L'une des manifestations majeures de la communauté des
géographes est le Festival International de Géographie qui se
tient annuellement à Saint-Dié dans les Vosges. Cette rencontre,
organisée par le Conseil National de l'Information Géographique
et l'AFIGEO, est une occasion pour les géographes du monde entier de
s'échanger des idées et de développer des nouvelles
initiatives. Plusieurs thèmes sont ainsi abordés relevant souvent
des questions d'actualité.
La géographie étant en soi une inter discipline,
les colloques sont une occasion de rassembler autour de plate- formes
variées, chercheurs de divers horizons (météorologues,
sociologues, économistes, démographes, architectes etc.) ayant en
commun l'information géographique.
Tous les chercheurs interrogés participent
régulièrement aux colloques et soulignent l'intérêt
de ces échanges dans le développement de la recherche.
I-2-2-2 Les séminaires
Les séminaires sont des exposés de nature
scientifique présentés par un chercheur au sein d'un laboratoire.
C'est un mode d'échanges d'informations collectifs qui sont
organisés de façon régulière, en géographie,
à l'initiative d'un ou plusieurs laboratoires et se déroulent
suivant une procédure formalisée. En géographie, on
distingue le séminaire d'intérêt général qui,
du fait des sujets ouverts et divers, regroupe tous les chercheurs de la
discipline ; les séminaires spécialisés ou internes,
plus restreints, regroupent les chercheurs de la spécialité ou du
laboratoire. Dans tous les cas, les séminaires constituent un mode
d'échanges qui permet aux chercheurs se rencontrer et de s'informer de
ce qui se fait ailleurs.
Les innovations technologiques ont engendré des
nouveaux modes de communication. En effet, le support numérique et le
réseau inaugurent l'ère des forums de discussions, des news
group (serveurs de nouvelles), des revues en lignes et des
bibliothèques virtuelles.
I-2- 3 Internet dans la communication des
géographes
Nous étudierons ici l'usage d'Internet en tant qu'outil
de communication dans le milieu scientifique, plus précisément,
son utilisation en tant que tel par la communauté des
géographes.
L'étude de la communication scientifique montre que
celle- ci constitue une opération indispensable aussi bien pour la
production des connaissances que pour leur diffusion.
Ainsi, à travers sa longue évolution, la
communication scientifique s'est basée sur plusieurs techniques et
moyens de communication comme l'imprimerie, les NTIC et aujourd'hui Internet.
Le réseau est alors identifié comme un véritable outil de
communication et d'information chez les chercheurs. Qu'en est-il des
géographes ?
La première remarque mise en évidence par les
enquêtes et entretiens, est sans doute la banalisation de l'usage du
courrier électronique dans la communication interpersonnelle. Tous les
chercheurs de notre échantillon admettent envoyer et/ou recevoir des
emails tous les jours. D'ailleurs l'usage de l'email est le premier outil de
communication des chercheurs loin devant les listes de diffusions qui ne
semblent pas les convaincre (2 jeunes chercheurs affirment appartenir à
un news group).
Apparenté à une
téléconférence assistée par ordinateur ou encore
une conférence télématique, le forum est un système
évolué de messagerie électronique qui permet aux membres
d'un groupe de communiquer entre eux en temps réel ou en temps
différé. Il se différencie à la simple messagerie
par le fait que les participants n'envoient plus seulement leurs messages dans
des boîtes aux lettres nominatives, mais dans un espace
télématique où les messages sont stockés et rendus
accessibles, sur demande et en temps réel, aux membres du forum. La
communication s'organise entre participants agréés autour de
thèmes auxquels chacun contribue en consultant et en enrichissant le
fichier des messages. L'entrée dans le système est
protégée ou non par des clefs d'accès susceptibles de
gérer différents niveaux de confidentialité.
Ainsi, à travers les outils comme l'e- mail et les
listes de diffusion, Internet est devenu le vecteur de la communication
informationnelle qu'elle soit interpersonnelle ou de groupe. La
rapidité, l'immédiateté et la facilité de la
communication sont en ce sens les principaux facteurs de son succès. De
plus, le réseau s'avère un excellent moyen de coordination des
collaborateurs scientifiques. Internet est également un lieu de
rencontre, un espace de communication qui permet l'échange et le partage
de connaissances.
La généralisation de l'usage de l'e- mail rend
certes plus fécondes les coopérations entre les chercheurs, mais
elle ne remplace pas le face à face. Les connexions par courrier
électronique raccourcissent les distances géographiques et
permettent un contact rapproché des partenaires de ce mode de
communication. Mais la communication médiée par les machines en
général, ne peuvent pas encore se substituer aux échanges
en face à face. Il y a plus une complémentarité qu'une
substitution d'un mode de communication à l'autre. Les chercheurs
géographes s'accordent unanimement sur l'importance des échanges
informels, comme par exemple se rencontrer (entre chercheurs de même
laboratoire) tous les matins et prendre le café ensemble.
II- Internet dans les pratiques informatives des
chercheurs géographes : un outil fondamental pour la
recherche
Selon LE COADIC (1997), « pratiques culturelles,
pratiques informatives..., toutes ces pratiques de nature sociale
décrivent peu ou prou les procédés, les méthodes,
les manières concrètes de faire, d'exercer une activité
sociale, d'une classe de personnes, dans le secteur de la culture ou de
l'information. Une pratique est un ensemble d'habitudes
établies ».
« Le but ultime d'un système
d'information doit être pensé en fonction des usages qui sont fait
de l'information et des effets résultant de cet usage sur les
activités des usagers. La fonction la plus importante du système
est bien la façon dont l'information modifie la conduite de ces
activités » disait encore LE COADIC.
L'enquête sur les pratiques informatives des chercheurs
géographes (usages des dispositifs, mais aussi conditions sociales de
ces usages) portait sur les sources d'informations, les motivations et les
conditions, mais aussi et surtout la place de Internet dans leurs pratiques de
recherche.
L'analyse des résultats obtenus révèle
l'importance des revues papier, des ouvrages et de Internet dans les sources
d'information. L'usage de Internet dans la recherche, systématique
dès qu'il y a un besoin d'informations, est symptomatique de l'adoption
de ce medium par la communauté des géographes. Ceci
démontre, à la suite de Le Coadic, que besoins et usage sont
interdépendants, s'influençant l'un et l'autre d'une
manière complexe qui va déterminer le comportement de l'usager,
ses pratiques.
L'accès se fait essentiellement du laboratoire et les
bibliographies détiennent la palme d'or des sources consultées,
ensuite viennent les sites de laboratoires, les actes de colloques en ligne et
articles en accès libre et gratuit. Les chercheurs géographes,
souvent familiers à l'outil informatique, ont une autonomie forte dans
les pratiques informatives (pas besoin d'assistance extérieure lors de
la recherche). Leurs requêtes sur Internet passent très souvent
par les moteurs de recherche notamment Google.
Les facteurs expliquant l'usage ou le non-usage de Internet et
les revues en ligne, sont multiples et variées. Ainsi,
l'incommodité de lecture, le manque d'informations sur les services ou
manque de promotions, sont les principaux facteurs de non usage des revues
numériques. Quant à Internet, comparé aux supports papier,
il bénéficie, grâce à la rapidité,
l'immédiateté, à l'accessibilité et au
crédit de confiance, d'un succès éclatant.
Conclusion
Internet a marqué de son empreinte l'évolution
des pratiques informatives des géographes et leur mode de communication.
A travers le courrier électronique, dont l'usage se banalise et les
publications en ligne, Internet offre au chercheur de larges
opportunités de communiquer et produire de l'information. Cependant,
Internet dont l'unanimité, à travers son usage
généralisé, ne fait plus l'ombre d'un doute, ne supplante
pas pour autant les modes traditionnels de communication scientifique. En
effet, les géographes restent très attachés aux
échanges en face à face qui, de l'avis de tous, sont
indispensables pour «le bien» de l'activité de recherche. La
communication scientifique des géographes se fonde aujourd'hui sur un
système dual, une cohabitation de deux vecteurs de communication :
un mode classique (échanges informelles et les rencontres
formalisées) et un mode moderne (communication électronique). De
cette double articulation, se construisent les pratiques communicationnelles
des chercheurs.
Conclusion Générale
Grâce aux progrès réalisés dans
l'informatique et le développement des NTIC, toute information peut
être figurée désormais sous forme numérique, via un
système binaire de combinaisons d'impulsions électriques
manipulables par ordinateurs. La fonction des ordinateurs est de traiter
l'information, de la stocker et de la transférer. La croissance
exponentielle des réseaux électroniques dans la communication
scientifique a multiplié les possibilités des échanges.
Dans le domaine de la géographie, cette dynamique technologique a
entraîné la création de nouvelles ressources et de services
renouvelés de recherche d'information en ligne. L'information
géographique, dématérialisée, est désormais
vouée à une existence numérique et son usage,
modifié.
Les SIG, système informatique permettant d'effectuer
des tâches diverses sur des données
dématérialisées à références
spatiales, ont vu le jour dans les années 80. Ils possèdent des
outils spécifiques permettant de créer et gérer de
l'information géographique numérique mais aussi pour interroger
aussi bien sur la composante géométrique que descriptive des
objets et permettre un affichage sur écran. Le passage du papier
à l'écran de l'information géographique s'est
effectué avec l'arrivée de nouvelles fonctionnalités : la
modélisation en temps réel, l'accès aux systèmes
d'information, les liens hypertextes ou encore l'animation.
Au delà des changements formels, l'apparition de ces
fonctionnalités a engendré des modifications fondamentales en
terme de diffusion, de représentation, d'utilisation et de production de
l'information spatialisée. Aux usages renouvelés de
l'information, s'ajoute l'impact de l'introduction de nouvelles pratiques et de
nouveaux comportements professionnels. En effet, les chercheurs,
confrontés aux défis que représentent la croissance des
besoins informationnels, la diffusion généralisée des
réseaux immatériels dans l'organisation de la recherche, dans la
production et la communication de la connaissance scientifique, adoptent de
nouveaux comportements pour tirer profit des opportunités offertes.
Le développement des NTIC en Géographie
renforce-t-il l'échange entre chercheurs ou le diminue-t-il ou encore
a-t-il un influence sur d'autres types de communication ou d'autres
supports ? Provoque t-il une mutation dans les habitudes de mener
l'activité de recherche ou plus généralement sur la
construction et la production scientifique ?
L'étude des influences des NTIC sur les pratiques
informatives et les modes de communication des chercheurs, à travers les
résultats de l'enquête et les entretiens, révèle
l'émergence d'un système dual. En effet, deux vecteurs de
communication coexistent et se complètent : d'un côté
un mode traditionnel prédominant essentiellement axé sur les
imprimés (ouvrages et périodiques) et les échanges oraux
informelles (face à face) ou formalisés (séminaires,
conférences) et de l'autre, un mode de communication moderne via
Internet (communication électronique). Si la plupart des chercheurs
scientifiques sont réceptifs à l'édition
électronique, ils la considèrent plutôt comme fournissant
des services complémentaires plutôt que comme une substitution aux
publications sur papier.
La communication scientifique via Internet et les
médias de nature électronique présentent deux
opportunités : l'une informelle, permet une communication continue
et quasi instantanée avec l'email dont l'usage chez les chercheurs se
banalise. Sommes-nous déjà engagé dans la voie d'une
inéluctable transition vers la communication numérique ?
L'autre opportunité est constituée par les bases de
données bibliographiques, les articles et actes de colloque en ligne,
utilisés de façon régulière par tous les
chercheurs.
L'analyse des résultats recommande une retenue car
malgré les performances réalisées dans le domaine des
NTIC, les rencontres informelles entre chercheurs demeurent, de leurs avis,
irremplaçables. En effet, tous les géographes interrogés
accordent leur attachement aux débats renouvelés en face à
face, dans un cadre informel, propices à la confrontation des
idées.
L'émergence de ce système dual dans les modes de
communication et les pratiques informatives des chercheurs géographes
souligné précédemment, ne conduirait- il pas à
terme à remettre en cause la fonction sociale de la communication et la
production scientifique? L'altération de l'un des éléments
du système affecterait sérieusement le fonctionnement des autres.
Quel mode de régulation la communauté des
géographes doit-elle inventer pour concilier son besoin légitime
d'une échelle de valeur pour la qualité de la production
scientifique ? Quelle alternative aux coûts exorbitants- en temps et
ressources financières - des supports papiers ? La question reste
posée et il s'agit moins de savoir si la littérature scientifique
émigrera vers la dissémination électronique, ce qui
paraît inévitable, mais plutôt quand et comment cette
transition aura lieu. Dans quelle direction s'opérera t-elle ? Il
convient alors, pour les chercheurs géographes, de redéfinir de
nouvelles formes de régulation sociale pour l'appréhender dans
les nouvelles technologies émergentes dans la communication
scientifique.
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édition, presse, cinéma, radio, télévision,
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AFIGEO, CNIG
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URL
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http://www.agbaie.com/geo.htm
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http://www.sig-la-lettre.com/
http://prodig.univ-paris1.fr/infogeo.htm
http://www.revues.org
http://pse.ensg.ign.fr/
http://www.unicaen.fr/
www.sig-la-lettre.com/
http://www.urbanisme.equipement.gouv.fr/cdu/accueil/bibliographies/sig/biblio4.htm
ANNEXESENQUETE SUR LES PRATIQUES INFORMATIONNELLES
DES
CHERCHEURS EN GEOGRAPHIE
IDENTIFICATION
Nom du
laboratoire :................................................Ville.................................
Grade de l'informateur : - Chercheur - Doctorant(e)
- Enseignant Chercheur
THÈME PREMIER : LA RECHERCHE
DOCUMENTAIRE
Quelles sources d'information avez-vous recours pour la
recherche ?
(Cochez la case correspondante-
plusieurs réponses possibles)
1) revues papier
2) revues électroniques
Lesquelles ?........................
Lesquelles...................
..................................
............................
...................................
.............................
...................................
.............................
3) ressources du laboratoire
4) ressources SCD
5) sources informatisées (BDD, CD-ROM)
6) Internet
Quelles sont vos motivations ou quels sont le ou les facteurs qui expliquent
l'usage ou le non- usage des :
1) Revues
papier :....................................................................................
2) Revues
électroniques..............................................................................
3) Ressources du
laboratoire.........................................................................
4) Ressources de la bibliothèque
universitaire.....................................................
5) Bases de données et
CD-ROM....................................................................
6)
Internet...............................................................................................
Que représente les ouvrages dans la recherche en
géographie ?
Modes d'usage des ressources d'Internet pour la recherche
(Cochez
le ou les cases correspondantes)
v A quelle fréquence vous servez- vous de Internet pour
un usage professionnel(*) ?
- 1 à 2 fois/ semaine
- 3 à 5 fois/semaine
v Quand éprouvez vous le besoin d'aller chercher des
informations sur le net ?
v Depuis quel accès (connexion) : (plusieurs
choix possibles)
1) à domicile
3) à la bibliothèque
2) au laboratoire
4) autres (à préciser)....
v Avez- vous recours aux opérateurs booléens
(moteurs de recherche)?........................... Lesquels ?
- Google
- - AltaVista
- Yahoo
- - Autres (à
préciser)..................
v Consultez- vous des CD-ROM ou bases de données
géographiques en ligne?
Oui
Non
v Avez- vous besoin d'une assistance lors des consultations des
bases de données ou simplement lors de vos recherches sur
Internet ? Oui Non
v Quelles informations recherchez- vous sur Internet ?
(plusieurs choix possible)
1) Bibliographies : - rarement - souvent
- - très souvent
2) Actes de colloques ou de séminaires: - rarement
souvent très souvent
3) Articles/ thèses en lignes: rarement souvent
très souvent
4) Autres (à
préciser)....................................................................................
.
v Comment présentez vous ce système ?
THÈME 2 : LA DIFFUSION DU SAVOIR ET MODES
DE COMMUNICATION
v Utilisez- vous souvent Internet pour :
- la publication d'articles ? [Oui] [Non]
- l'échange d'e-mails avec les collègues ?
[Oui] [Non]
v La publication d'articles obéit- elle à des codes
ou standards à respecter ?
v Etes- vous membre d'un comité scientifique d'un Journal,
d'une revue ou simplement membre d'un news group 17(*)? Participez- vous aux forums
de discussion sur le réseau ?
v Que représente le séminaire dans les
échanges entre chercheurs géographes ?
v Quelle différence avec les colloques et autres
conférences ?
v Quelle place accordez- vous aux échanges en face
à face avec les collègues (au sein ou à l'extérieur
du laboratoire) ?
v Qu'apportent ces échanges informels dans la production
de la science ?
v Comment voyez- vous l'avenir de telles échanges face
à l'irruption et au développement de la communication
électronique, en particulier, la généralisation de l'usage
du email ?
v Quel rôle joue les périodiques dans la recherche
en Géographie ?
v Etes- vous abonné à une
revue géographique? Si oui précisez la nature :
[électronique] ou [papier]
v Que représente un article publié dans une
revue ? La publication d'articles dans les revues numériques est-
elle prise en compte par les instances d'évaluation ?
v Pensez- vous que les revues papier en géographie sont
menacées par les revues en ligne gratuites telle que Cybergéo ou
NETCOM?
v Quels sont les critères de validations des recherches en
Géographie ?
........................................................................................................................................................................................................................
v Internet, avec son mode de diffusion des savoirs, modifie t- il
ces critères ?
v L'existence de ressources immenses en ligne (Internet, BDD)
a-t-elle modifié votre comportement dans la façon habituelle de
mener l'activité de recherche ?
v De manière globale, quelle appréciation
portez-vous, en tant que chercheur, sur le numérique du point de vue de
l'efficacité et l'opportunité?
............................................................................................................................................................................................................
........................................................................................................
v Quel rôle joue le laboratoire dans l'activité de
recherche en géographie ? (facultatif)
Revues de géographie diffusées sur
Internet :
Titre de la revue
|
Projet éditorial
|
Type de revue et périodicité
|
Accès
|
Analyse spatiale quantitative et
appliquée
Éditeur : Laboratoire de géographie Raoul
Blanchard de Nice
ISSN : 0751-7297
|
- Revue créée en 1976.
|
- Revue à parution irrégulière
|
- Pas d'accès Internet.
|
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/annageo.htm>
<http://www.editions-sedes.com/revues/index.html>
Éditeurs : Société de géographie,
Armand Colin. ISSN : 0003-4010
|
Revue née en 1891. Abordant tous les aspects de la
géographie : historiques, physiques, humains, économiques et
régionaux, cette revue rend compte des travaux en cours et de
l'orientation des recherches.
|
- Revue bimestrielle à comité de lecture.
|
- Sommaires des numéros depuis 1997 sur
Cybergéo.
- Accès en ligne payant.
|
<http://www.bondy.ird.fr/autrepart/>
Éditeurs : Institut de recherche pour le
développement ; Éd. de l'Aube
|
Depuis 1997, Les Cahiers des Sciences humaines sont
coédités par l'IRD et les éd. de l'Aube et ont pris pour
nom Autrepart. La revue cherche à promouvoir la réflexion sur la
complexité et les dynamiques des sociétés du Sud de
façon transversale.
|
Revue à comité de lecture
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1997 et
résumés des articles à partir de 1999.
- Référencée par Cybergéo.
|
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/Belgeo.htm >
Éditeur : Société Royale Belge de
Géographie ISSN : 0770-0717
|
Articles de géographie humaine essentiellement, concernant
surtout la Belgique ou l'Europe mais aussi d'autres continents (numéros
récents sur l'Afrique, l'Amérique latine).
|
- Revue à parution irrégulière (3 à 7
numéros par an) à Comité de lecture.
|
-Sommaires des numéros parus depuis 2000 sur
Cybergéo
|
Bulletin de la société de géographie d'Egypte
ISSN : 1110-5232
|
-
|
- Revue multilingue.
|
- Pas d'accès Internet.
|
Bulletin de la Société de
géographie de Toulouse
Éditeur : Société de
géographie
ISSN : 1148-8352
|
Revue créée en 1882.
|
- Mensuel
|
- Pas d'accès Internet
|
Bulletin de la société de géographie d'Egypte
ISSN : 1110-5232
|
-
|
- Revue multilingue.
|
- Pas d'accès Internet.
|
<http://societegeomarseille.free.fr/bulletin.htm>
Éditeur : Secrétariat de la société
de géographie
ISSN : 1622-3691
|
Revue créée par la Société de
géographie de Marseille (SGM) en 1876.
|
- Revue annuelle
|
- Page de présentation de la revue sur le site de la
SGM.
|
Bulletin de la Société de
géographie de Toulouse
Éditeur : Société de
géographie
ISSN : 1148-8352
|
Revue créée en 1882.
|
- Mensuel
|
- Pas d'accès Internet
|
Bulletin de la
Société Géographique de Liège
<http://www.ulg.ac.be/geoeco/societe/sg-publi.html >
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/urbama.htm>
Éditeur : Société Géographique de
Liège. ISSN : 0770-7576
|
Revue qui rend compte des travaux de la Société
géographique de Liège.
|
- Revue semestrielle avec comité de lecture.
|
- Liste des numéros parus depuis 1988 sur le site de la
Société géographique. - Sommaires des numéros
parus depuis 1995 sur Cybergéo.
|
Cahiers africains
(Bruxelles)
<http://cedaf-asdoc.africamuseum.be/fiapubli.htm>
Éditeurs : Institut africain-CEDAF ;
L'Harmattan
ISSN : 1021-9994
|
Revue créée en 1971 qui vise à faire
comprendre l'évolution des pays d'Afrique, à donner des
instruments de travail et à analyser les relations belgo-africaines.
|
- Revue multilingue bimestrielle
|
- Liste et résumés des numéros parus depuis
1998.
|
Cahiers/Agricultures <http://www.auf.org/revues/agri/sommfm.htm> <http://www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/agr/>
Éditée en partenariat par l'Agence universitaire de
la Francophonie (AUF) et les Éd. John Libbey - Eurotext. ISSN :
1166-7699
|
Les Cahiers/Agricultures sont une tribune interdisciplinaire sur
les recherches agronomiques et le développement rural dans
l'ensemble du monde francophone : Afrique noire et Maghreb, Asie du Sud-Est,
Canada, France, Bénélux...
|
- Revue bimestrielle à comité de lecture.
|
- Sommaires et résumés d'articles des
numéros parus depuis 1996, articles en texte intégral
à partir de 2000. - La parution électronique
reproduit l'exemplaire papier sauf l'année en cours -
Accès libre et gratuit sur 2 sites différents
avec un an de décalage
|
Cahiers
d'URBAMA
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/urbama.htm>
Éditeur : Université de Tours.
|
-
|
- Revue à parution irrégulière.
- En sommeil ?
|
- Sommaires des numéros parus entre 1988 et 1998 sur
Cybergéo
- Le site d'URBAMA ne présente pas la revue
|
Cahiers d'Outre-Mer
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/cahom.htm>
Éditeur : Institut de Géographie et d'Etudes
Régionales, Université de Bordeaux III ISSN :
0373-5834
|
-
|
- Revue universitaire trimestrielle.
|
- Sommaires des numéros n°191, 19.. à 219,
2002 sur Cybergéo.
|
Cahiers de
géographie du Québec
<http://www.fl.ulaval.ca/geo/cgq/accueil.htm>
Éditeur : Presses de l'Université Laval.
ISSN : 0007-9766
|
Principale revue francophone de géographie humaine au
Canada, Les Cahiers constituent, grâce à leur large diffusion et
leurs standards scientifiques, le lieu privilégié de l'expression
de la pensée géographique québécoise.
|
- Revue qui paraît trois fois par an avec comité de
lecture.
- En sommeil ?
|
- Index des articles depuis 1992.
- Résumés, articles en ligne depuis
1997.
- Référencée par Cybergéo
|
<http://oueba.univ-lille1.fr/geographie/cahierslabo.htm
Éditeur : Université des Sciences et
Technologies de Lille.
|
-
|
-
|
- Sommaire des numéros 11 à 13.
|
Cahiers du département de géographie de l'Université de
Caen
Éditeur : Association normande de géographie
|
Revue créée en 1970.
|
- Semestriel
|
- Pas d'accès Internet
|
Cahiers Nantais
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/cahnant.htm>
Éditeur : Institut de Géographie et d'Aménagement
Régional, Université de Nantes. ISSN : 0755-3235
|
-
|
- 1 à 2 numéros par an.
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1996 sur
Cybergéo.
|
Éditeur : Comunidad virtual de usuarios de
paleontología
ISSN : 1634-0744
|
Nouveau site qui veut permettre la diffusion électronique
libre et gratuite d'articles scientifiques et techniques sur les sciences de la
Terre (sédimentologie, stratigraphie, paléontologie).
|
- Publication selon les soumissions d'articles.
- Un cédérom trimestriel est déposé
à la BnF pour l'archivage
|
- Quelques articles en accès libre (site
récent)
|
Collection
Ascendances
<http://iga.ujf-grenoble.fr/teo/contenu/ca_numeros.htm>
Éditeur : Association Revue de
géographie alpine
|
Créée en 1991, cette collection est
constituée des numéros hors-série de La Revue de
Géographie Alpine.
|
- 2 à 3 numéros par an.
|
- Couvertures et titres des numéros parus depuis 1991.
|
Éditeur : Comité français de
cartographie
|
Le Comité français de cartographie édite
deux publications.
|
- Le Monde des cartes : revue trimestrielle à
comité de lecture.
- La Lettre du CFC a une parution irrégulière.
|
- Simple présentation du Monde des cartes et de La Lettre
du CFC.
- Pas d'accès
- Référencée par Cybergéo
|
CyberGEO
<http://www.cybergeo.presse.fr/>
Éditeur : CNRS, université Paris 1. ISSN :
1278-7199
|
Revue électronique européenne de géographie
créée en 1996. Pour une communication rapide de la
recherche et une discussion plus directe entre auteurs et lecteurs.
Élu meilleur site de l'année 2002 par Bonweb.com
|
- Revue à parution évolutive avec comité de
lecture, éditée avec le concours du CNRS.
|
- Texte intégral en accès libre
(241 articles aujourd'hui), index, comptes rendus de lecture. - Pas de
support papier
|
Dossiers
de la Revue de Géographie Alpine
<http://iga.ujf-grenoble.fr/teo/contenu/drga_numeros.htm>
Éditeur : Institut de Géographie Alpine,
Grenoble.
ISSN 1275-5281
|
Créés en 1988, Les Dossiers publient les
résultats de recherches et de séminaires .
|
- Revue à parution irrégulière.
|
- Couvertures et titres des numéros parus depuis 1988.
|
L'Espace
géographique
<http://www.mgm.fr/PUB/EG/EGPre1.html>
<http://www.editions-belin.com/belin.asp?ad=iLSH-iLSHRev-iLSHRevEG>
Éditeur : Maison de la géographie (Montpellier
), Éditions BELIN-RECLUS. ISSN : 0046-2497
|
Fondée en 1972, L'Espace géographique est une revue
scientifique d'information, de discussion et de réflexion sur l'analyse
des espaces et de leur dynamique, l'aménagement du territoire, le
développement urbain, l'environnement.
|
- Revue trimestrielle, avec protocole d'évaluation.
Publiée avec le concours du CNRS.
|
- Index depuis 1987, sommaires depuis 1992, résumés
depuis 1996.
- Sommaires depuis 1997 jusqu'à l'année en cours
sur le site de l'éditeur ; possibilité de s'abonner.
- Référencéee par Cybergéo
|
Espace - Populations
- Sociétés
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/esposoc.htm>
<http://www.bondy.ird.fr/tdp/sci_hum/index.htm>
Éditeur : Université des Sciences et Technologies
de Lille. ISSN : 0755-7809
|
-
|
- Revue qui paraît trois fois par an.
- En sommeil ?
|
- Sommaires des numéros sur Cybergéo
- Titres des numéros depuis 1983 sur le site de
l'Université
|
Feuilles de
géographie
<http://fgeo.parisgeo.cnrs.fr/>
Éditeur : Association Feuilles de
Géographie.
|
- Revue fondée par un groupe de jeunes
enseignants-chercheurs en géographie.
|
- Lettre d'information.
- En sommeil ?
|
- Sommaires de 46 feuilles depuis 1994
- Référencéee par Cybergéo
|
|
Revue créée en 1878 par la Société
languedocienne de géographie.
|
- Revue universitaire trimestrielle à comité de
lecture.
- Arrêtée ?
|
- Sommaires des numéros parus de 1995 à 1999 sur
Cybergéo.
|
Etudes
rurales
<http://www.ehess.fr/editions/revues/er.html>
Éditeur : Editions EHESS. ISSN : 0014-2182
|
Variant les perspectives, les échelles et les temps, usant
des instruments offerts par différentes disciplines, Études
rurales propose à ses lecteurs une approche comparative et
contemporaine des relations entre le monde rural et la société
actuelle.
|
-
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1995.
|
Euréka
info
<http://www.ac-toulouse.fr/histgeo/eureka.htm>
|
Euréka info est la publication des enseignants
d'histoire et géographie de Midi-Pyrénées. Les sujets
tournent autour des technologies éducatives intégrées
à l'histoire-géographie.
|
- Lettre d'information.
|
- Depuis le numéro 6, la revue n'est publiée qu'en
version électronique. Les numéros 1à 5 sont
disponibles en html et en pdf. - Accès libre et
gratuit.
- Pas de nouveaux articles depuis 3 ans
|
Géo
Info: le bulletin du plan géomatique du gouvernement du
Québec
<http://www.pggq.gouv.qc.ca/geoinfo/num/sept01/sept01_0.htm >
Éditeurs : Plan géomatique du gouvernement du
Québec (PGGQ) et Ministère des ressources naturelles
|
-
|
- Bulletin électronique bimestriel à comité
de lecture
|
- Articles en libre accès depuis 1998
|
Géocarrefour - Revue de
Géographie de Lyon <http://www.geocarrefour.org>
Éditeur : Environnement, ville et société UMR 5600, CNRS
Editions ISSN : 0035-113X - 1627-4873
|
Revue née en 1947.
|
- Revue trimestrielle avec comité de lecture.
|
- Titres et sommaires depuis 1998. -
Référencée par Cybergéo.
|
Geodinamica acta
<http://www.sciencedirect.com/>
Éditeur : Elsevier
ISSN : 0985-3111
|
Revue (née en 1928) du Laboratoire de géologie
structurale (Université Paris VI).
|
- Revue multilingue bimestrielle
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1998
- Accès payant aux articles
|
GeoDoc
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/geodoc.htm>
<http://www.univ-tlse2.fr/geo/recherche/rech_cadre.htm>
Éditeur : UFR Géographie-Aménagement ,
Université Toulouse le Mirail. ISSN : 0292-6954
|
Publication de recherche sur des thématiques relatives
à la géographie humaine : aménagement du territoire,
agriculture, les filières, l'environnement.
|
- Revue à parution irrégulière,
publiée sous forme de dossiers documentaires.
|
- Titres des numéros sur Cybergéo et sur le site de
l'éditeur.
|
Le
Géographe canadien
<http://office.geog.uvic.ca/dept/cag/contents.html>
Éditeur : Canadian association of geographers /
Association canadienne des géographes
|
Revue canadienne bilingue qui a pour mission de diffuser des
textes originaux à haute valeur scientifique en privilégiant les
approches interdisciplinaires..
|
- Peu de textes en français.
- Arrêtée ?
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1990 et
accès libre aux articles en texte intégral et/ou
aux résumés.
|
<http://www.socgeo.org/>
Éditeur : Société de géographie.
ISSN : 1627-4911
|
Créé en 1822, le Bulletin de la
Société de géographie a pour noms successifs
La Géographie puis Acta
Geographica avant de reprendre comme titre La
Géographie, en 2001. La revue aborde la géographie
physique, humaine et économique et propose des communications diverses.
|
-Revue trimestrielle, avec comité de lecture.
|
- Sommaires des 5 derniers numéros.
- Tables géographiques et analytiques des années
1947-1996
|
Géographie 89
Éditeur : Centre départemental de
documentation pédagogique (Auxerre)
0243-8968
|
Revue créée en 1980.
|
- Semestriel
|
- Pas d'accès Internet.
|
Géographie et Recherche
Éditeur : Institut de géographie de
l'université de Dijon
|
-
|
Trimestriel
|
- Pas d'accès Internet
|
<http://www.alternatives-economiques.fr/site/nouvelles_pages/geo.html>
Éditeurs : Alternatives économiques ;
Elsevier
ISSN : 1295-926X
|
Revue multidisciplinaire portant sur la géographie
socioéconomique.
1ère année de parution : 1999
|
- Trimestriel
- Comité de lecture international
|
-Sommaires depuis 2002 et résumés des articles en
accès libre ; accès payant au texte
intégral sur le site d'Elsevier
- Sommaires depuis 1999 sur le site d'Alternatives
économiques, possibilité d'achat en ligne
|
Profils économiques : dossiers d'histoire et de
géographie
|
Revue créée en 1980.
|
- Revue trimestrielle
|
- Pas d'accès Internet.
|
|
|
|
|
Géographie
et Cultures
<http://www.paris4.sorbonne.fr/article.php3?id_article=465>
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/geocult.htm>
Éditeur : Laboratoire Espace et Culture (Paris IV),
l'Harmattan. ISSN : 1165-0354
|
Cette revue de géographie culturelle et
d'ethnogéographie a pour objet d'analyse les relations entre
phénomènes géographiques (espace, milieu, territoire,
paysage, régions...) et phénomènes culturels
(identité, valeur, mémoire, représentation...).
|
- Revue trimestrielle publiée avec le concours du CNRS
depuis 1992
|
- Sommaires des numéros de 1992 à 1999 sur le site
du Laboratoire Espace et Culture. - Sommaires des numéros parus
depuis 1992 sur Cybergéo.
|
Éditeur : Presses de l'Université de
Montréal. ISSN : 0705-7199
|
Géographie physique et Quaternaire publie des
articles, des notes et des essais inédits portant sur le Quaternaire ou
la géographie physique, notamment dans les milieux glaciaires et
préglaciaires actuels ou anciens.
Revue diffusée dans le cadre du projet Erudit.
|
- Revue scientifique universitaire avec comité de lecture,
qui paraît trois fois par an.
|
- Texte intégral en français et en anglais,
résumés d'articles depuis 1997 - Accès libre et
gratuit.
- Un système d'abonnement à la revue
numérique sera bientôt mis en place.
|
Éditeur : Association de Géographes
Français. ISSN : 0004-5322
|
-
|
- Revue trimestrielle, avec comité de lecture.
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1996 sur
Cybergéo.
|
Géomorphologie.
Relief, processus, environnement
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/geomorp.htm >
<http://www.univ-st-etienne.fr/gfg/revue/revue.html >
Éditeur : Editions SEDES. ISSN : 1266-5304
|
-
|
- Revue trimestrielle.
|
- Sommaires des numéros et résumés des
articles depuis 1995 ; articles en texte intégral depuis
2000 sur le site de l'éditeur
- Sommaires des numéros parus depuis 1995 sur
Cybergéo.
|
Géorama : magazine d'information
géographique
<http://www.georama.net>
Éditeur : Institut Géographique National.
ISSN : 0220-4800
|
Géorama.net : magazine interactif consacré
à la géographie et à l'information géographique.
Chaque numéro traite d'un thème spécifique.
|
- Magazine électronique.
|
- Texte intégral : 5 dossiers en 2003. -
Accès libre et gratuit.
|
Hérodote
: revue de géographie et de géopolitique.
<http://membres.lycos.fr/geopolitique/sommairesherodote.html>
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/herodote.htm >
Éditeur : La Découverte. ISSN : 0338-487X
|
La revue est produite par le Centre de recherches et d'analyses
géopolitiques (CRAG) ; c'est un outil de référence
sur les questions géopolitiques du monde contemporain.
|
- Trimestriel
- Site en sommeil ?
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1976 sur le site du
CRAG ; difficulté pour accéder aux articles en texte
intégral.
- Sommaires des numéros parus en 1999 et 2000 sur
Cybergéo
|
Historiens et
Géographes
<http://www.aphg.asso.fr/hgrevue.htm>
Éditeur : Association des professeurs d'histoire et
géographie de l'enseignement public. ISSN : 0046-757X
|
Revue créée en 1910 qui fait le point sur la
recherche en histoire, géographie et sciences sociales ; elle publie des
comptes rendus d'expériences pédagogiques, rend compte de
l'actualité historique et géographique.
|
- Bimestriel
|
- Sommaires en français et en anglais des numéros
parus depuis 1999.
- Dernier éditorial en accès
libre.
|
Hommes et Terres du
Nord <http://193.55.107.45/sommaire/FRE/homnord.htm>
<http://oueba.univ-lille1.fr/geographie/publi.htm>
Éditeur : Université des Sciences et Technologies
de Lille ISSN : 0018-439X
|
Fait suite au Bulletin de la Société de
géographie de Lille
|
- Revue universitaire
semestrielle.
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1995 sur
Cybergéo.
- Titres des numéros parus depuis 1996 sur le site de
l'Université.
|
L'Information
Géographique
<http://catalogue.editions-sedes.com/fr/revues/revue.html>
Éditeur : Editions SEDES. ISSN : 0020-0093
|
Créée en 1980, L'Information
géographique couvre la plupart des aspects de la géographie
: physique, humaine, régionale et économique et
s'intéresse aussi bien aux pays industrialisés qu'à ceux
du Tiers-Monde.
|
- Bimestriel
|
- Sommaire du numéro en cours et thèmes des
numéros anciens sur le site de l'éditeur.
- Référencée par Cybergéo.
- Possibilité de s'abonner en ligne
|
Karstologia
<http://perso.wanadoo.fr/04as/klogia/kgia/kia.htm>
Éditeur : Association française de
karstologie
ISSN : 0751-7688
|
Revue créée en 1977.
|
- Revue multilingue semestrielle
|
- Site abandonné ?
- Sommaire du n°39
|
Lemouzi
<http://www.msh-reseau.prd.fr/RevuesSom/detailrevue.jsp?Drevue=%22Lemouzi%22>
Éditeur : Lemouzi
ISSN : 0024-0761
|
Revue créée en 1970 par plusieurs associations.
|
- Trimestriel
|
- Accès à 54 articles
dépouillés par l'INIST (abonnement en ligne)
|
La Lettre
Intergéo
<http://prodig.univ-paris1.fr/infogeo/accueil_lettre.htm>
Éditeur : Pôle de Recherche pour l'Organisation
et la Diffusion de l'Information Géographique - Université Paris
I.
|
La Lettre Intergéo présente
l'actualité de la géographie, en France, et dans le monde : la
recherche, l'enseignement supérieur, l'information cartographique et
documentaire, le calendrier des colloques, les dernières
publications, les stages pouvant intéresser les géographes.
|
- Lettre d'information qui paraît 8 fois par an.
|
- Texte intégral. - Accès libre et
gratuit.
- 6 Lettres en archives et 2 accessibles dès
l'accueil.
- Depuis 2002, Intergéo Bulletin, parution du
même organisme, est fondu dans les diverses rubriques du site
|
Mappemonde
<http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde>
<http://www.editions-belin.com/belin.asp?ad=iLSH-iLSHRev-iLSHRevEG >
Éditeurs : Maison de la géographie (Montpellier),
Éd. BELIN-RECLUS. ISSN : 0764-3
|
Revue consacrée à l'image géographique, ses
formes, son élaboration et ses enseignements.
|
- Revue trimestrielle, avec protocole d'évaluation.
|
- Sommaires depuis 1993 et résumés depuis 1996 -
« Mappemonde : le monde d'Internet » est
disponible en texte intégral (accès libre et
gratuit) et en version papier.
- Sommaires et possibilité de s'abonner sur le site de
l'éditeur.
|
Méditerranée.
Revue géographique des pays méditerranéens
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/mediterr.htm>
Éditeur : Amis de la Revue Méditerranée,
Institut de Géographie Université d'Aix-Marseille
ISSN : 0025-8296
|
-
|
- Revue universitaire trimestrielle.
|
Sommaires des numéros parus depuis 1996 sur
Cybergéo.
|
Mémoires de l'Académie des sciences,
arts et belles-lettres de Dijon
ISSN : 0755-3617
|
Revue créée en 1830.
|
- Annuel
|
- Pas d'accès Internet.
|
<http://iga.ujf-grenoble.fr/teo/contenu/mm_numeros.htm>
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/mont-med.htm >
Éditeur : Institut de Géographie
Université d'Aix-Marseille
|
Publication de travaux de recherches effectués dans le
cadre du Centre d'Etudes et de Recherches sur les Montagnes sèches et
méditerranéennes (CERMOSEM) basé au Centre du Pradel,
Privas - Ardèche.
|
- 2 numéros par an..
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1994.
- Sommaires des numéros parus de 1994 à 1999 sur
Cybergéo.
|
Mosella
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/mosella.htm>
Éditeur: UMR Géographie- Cités
|
-
|
Bisannuel
|
- Sommaires des 7 numéros parus depuis 1999 sur
Cybergéo mais problème de liens pour 6
numéros.
|
Éditeur : Université Montpellier III.
Association NETCOM.
|
La revue cherche à étudier le rôle des moyens
de télécommunications dans: les relations intercontinentales et
le rapport à l'espace
|
- Revue évolutive.
|
- Sommaires et résumés des volumes parus depuis
1987 ; quelques articles en texte intégral.
- Référencée par Cybergéo
|
Norois - Revue
Géographique de l'Ouest et des Pays de l'Atlantique Nord
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/norois.htm>
Éditeur : Association Norois ISSN : 0038-487
|
Revue créée en 1954. Point de rencontre des
études géographiques universitaires sur la France occidentale,
l'Europe du Nord et du Nord-Ouest, l'Amérique septentrionale.
|
En sommeil ?
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1996 sur
Cybergéo
|
Quaternaire
<http://www.cnrs-bellevue.fr/~afeq/journal.html >
Éditeur : Association française pour
l'étude du Quaternaire (AFEQ)
|
Créée en 1964, cette revue internationale
présente des études sur le Quaternaire dans une approche
interdisciplinaire.
|
- 4 numéros par an, revue multilingue.
|
- Sommaires des numéros depuis 2000 et
résumés des articles depuis 2002.
- Référencée par Cybergéo.
|
Revue de
Géographie Alpine
<http://iga.ujf-grenoble.fr/teo/contenu/rga_numeros.htm>
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/geoalp.htm>
Éditeur : Université de Grenoble ISSN :
0035-1121
|
Revue (suite de Recueil des travaux de l'Institut de
géographie alpine) publiée par l'Institut de Géographie
Alpine (Grenoble) depuis 1913.
|
- Revue trimestrielle à comité de lecture
publiée avec le concours du CNRS.
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1994
- Sommaires des numéros parus depuis 1995 sur
Cybergéo.
|
Revue de
géographie du Cameroun = Cameroun geographical review
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/geocamer.htm>
Éditeur : UMR-Géographie-cités
|
Revue publiée par l'Université de
Yaoundé.
|
- Revue semestrielle
- Arrêtée ?
|
- Sommaires de 2 numéros depuis 1999 sur
Cybergéo.
|
Revue économique française
Éditeur : Société de géographie
commerciale
ISSN : 0035-2780
|
Fait suite au Bulletin de la société de
géographie commerciale de Paris, créé en 1878.
|
- Revue trimestrielle
|
- Pas d'accès Internet
|
|
|
|
|
Revue
Géographique de l'Est
<http://www.univ-nancy2.fr/RECHERCHE/PUBLICATION/RGE/Sommaires.htm>
Éditeur : Association de géographes de l'Est
Univ. de Nancy II, Département de Géographie ISSN :
0035-3213
|
Revue scientifique de géographie
spécialisée, créée en 1961, dans les recherches sur
les organisations spatiales, les dynamiques récentes et les travaux
géographiques relatifs aux pays de l'Europe continentale, notamment ceux
des espaces rhénans, germaniques et est-européens.
|
- Revue trimestrielle.
- Site arrêté ?
|
- Sommaires des numéros parus de 1961 à
1999 ; résumés des articles parus de 1995 à 1999.
- Référencée par Cybergéo.
|
Revue tunisienne de géographie
Éditeur : Faculté des lettres et des sciences
humaines de Tunis
ISSN : 0330-9924
|
Revue créée en 1978.
|
- Revue semestrielle
|
- Pas d'accès Internet
|
Roccafortis
<http://www.actufax.com/ville/histoire/rocca/>
Éditeur : Société de
géographie de Rochefort-sur-mer
ISSN : 1158-3444
|
La Société a pour objet d'études l'histoire
et l'archéologie locales et régionales.
|
- Bisannuel
- Site non-réactualisé depuis 1998
|
- Sommaires et articles en accès libre pour les
années 1995-1998.
|
Sécheresse
<http://www.auf.org/revues/sech/sommfm.htm>
<http://www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/agr/index.htm>
Éditée en partenariat par l'Agence
universitaire de la Francophonie (AUF) et les Éd. John Libbey -
Eurotext. ISSN : 1147-7806
|
La revue Sécheresse est destinée à
toutes les personnes qui doivent oeuvrer dans la lutte contre la
sécheresse et ses conséquences physiques, humaines,
économiques et sociales.
|
- Revue trimestrielle à comité de lecture.
|
- Sommaires, résumés d'articles, articles et
analyses d'ouvrages en texte intégral des numéros parus depuis
1996. - La parution électronique reproduit l'exemplaire papier sauf
l'année en cours. - Accès libre et gratuit
sur 2 sites différents avec un an de
décalage.
|
Sud-Ouest
Européen
<http://193.55.107.45/sommaire/FRE/sudeur.htm>
<http://www.univ-tlse2.fr/geo/recherche/recherch.htm>
Éditeur : Presses Universitaires du Mirail. ISSN :
1276-4930
|
|
- Revue trimestrielle.
|
- Titres des numéros parus depuis 1998 sur le site de
l'éditeur.
- Sommaires des numéros parus depuis 1998 sur
Cybergéo.
|
Trans
Rural initiative
<http://www.globenet.org/tri/archi_kiosque/archives-devrural.htm>
Éditeur : ADIR
ISSN : 1165-6156
|
2 associations indépendantes (l'AFIP et la FNCIVAM)
publient cette revue d'information agricole et rurale.
|
- Revue bimensuelle
|
- Dossiers en ligne en accès libre depuis
1999
- Abonnement possible à la version papier, plus
complète.
|
Éditeur : Presses Universitaires de Reims ISSN :
0048-7163
|
Revue régionale née en 1969.
|
- Revue universitaire trimestrielle.
|
- Sommaires des numéros parus depuis 1993 sur
Cybergéo.
|
Travaux du laboratoire de géographie physique
(Paris VII)
Éditeur : Université Paris VII
ISSN : 0223-3371
|
Revue créée en 1973.
|
- Annuel
|
- Pas d'accès Internet
|
Travaux du laboratoire de géographie physique
appliquée (Talence)
Éditeur : Université de Bordeaux III
|
Revue créée en 1977 par le Laboratoire de
géographie physique appliquée.
|
- Périodicité inconnue
|
- Pas d'accès Internet
|
|
Revue créée en 1932
|
|
- Sommaires, introductions des articles et quelques
articles en libre accès de 3 numéros parus depuis
2002
- Accès à l'ancien site
- Référencée par
Cybergéo
|
Revue
des Mondes musulmans et de la Méditerranée
(REMMM)
<http://www.mmsh.univ-aix.fr/laboratoires/iremam/HTML/PUBLI/REMM.htm>
Éditeur : Edisud, Aix-en-Provence
|
Publication de sciences humaines et sociales, fondée en
1966, qui présente, dans des livraisons thématiques, des
études sur l'ensemble du monde musulman.
|
- Revue trimestrielle
|
- Sommaires des 98 premiers numéros ;
articles en texte intégral et en libre accès à
partir du n°87.
|
Source :
URFIST de Paris url :
http://www.ccr.jussieu.fr/urfist/revueshs/rev_fr_geo.htm
Tables des matières
Avant-
propos______________________________________________________________5
Méthodologie______________________________________________________________
6
Introduction
générale_______________________________________________________
8
A/DESCRIPTION DE L'INFORMATION
GÉOGRAPHIQUE_____________________ 14
Introduction : le concept d' IST
15
I- l'information géographique, une IST
particulière ____________________________________16
II- De la production à la diffusion : un
processus fortement marqué par l'évolution des TIC
17
II-1- La localisation, caractéristique principale de
l'information géographique 18
II- 1-1- Les différents modes de
localisation_____________________________________________18
II-1-1-1Le mode textuel ou systèmes de
référence indirects
18
II-1-1-2 Le mode mathématique ou systèmes de
référence directs
18
II-1-2- Les types de
coordonnées______________________________________________________19
II-1-3 Les techniques de
mesure______________________________________________________ 19
II-2 Les sources et les acteurs de l'information
géographique en France
20
II-3 Représentation de l'information
géographique_______________________________________ 22
II-3-1 La notion de
représentation_____________________________________________________22
II-3-2 Une représentation visuelle:
l'image____________________________________________23
II-3-3 Une représentation graphique: la
carte____________________________________________ 24
II- 3-4 Le texte, forme traditionnelle d'expression de
l'information géographique 24
II-4- Représentation numérique de
l'information géographique____________________________ 25
III- SIG, un système d'information pour des
informations géographiques
26
III- 1- Notion de système
d'information ______________________________________________ 26
III-2- SIG : définitions et
fonctionnalités_______________________________________________28
III-2-1 Acquisition des
données_______________________________________________________29
III-2-2
Archivage__________________________________________________________________29
III-2-3 Analyse des
données_________________________________________________________ 31
III-2-4 La fonction
Affichage________________________________________________________ 31
III-3 Les langages d'extraction et de
manipulation de l'information géographique
32
Conclusion_______________________________________________________________________33
B/ L'INFORMATION GÉOGRAPHIQUE SUR SUPPORT
NUMERIQUE : QUELLES
CONSEQUENCES ?______________________________________________________________34
Introduction : le réseau
Internet_______________________________________________________35
I. La géographie sur l'Internet : une
géographie très universitaire____________________________ 36
II- Les périodiques en
géographie : quelle présence sur
Internet ?____________________________39
III- SIG et Base de données : le
passage de la cartographie- papier à la cartographie- écran
42
IV L'information géographique
dématérialisée : quelles conséquences sur les
acteurs et les données 44
IV-1- Les conséquences socio-
techniques______________________________________________ 44
IV-2- La résurgence du critère qualité de
l'information____________________________________ 45
IV-3. Echanges et partage de données
numériques : l'importance des Normes__________________46
Conclusion_______________________________________________________________________48
C/ LES GÉOGRAPHES A L'ÈRE DU
«TOUT
NUMÉRIQUE»____________________________50
Introduction______________________________________________________________________
51
I- Les géographes et les NTIC :
entre usages et appropriation
51
I- 1- Définition des
concepts________________________________________________________ 51
I-2- Communication des géographes
entre tradition et modernisme___________________________52
I-2-1 Une communication écrite encore dominée
par les imprimés
54
I-2-1-1 Les
ouvrages_______________________________________________________________ 54
I-2-1-2 Les périodiques : quelle place dans la
communication scientifique des géographes ? 55
I-2-2 Les rencontres formalisées : base de la
communication scientifique des géographes 56
I-2-2-1 Les colloques et
conférences___________________________________________________56
I-2-2-2 Les
séminaires______________________________________________________________56
I-2- 3 Internet dans la communication des
géographes___________________________________ 57
II- Internet et dans les pratiques
informatives des chercheurs géographes : un outil incontournable
pour la
recherche__________________________________________________________________58
Conclusion_______________________________________________________________________59
Conclusion
Générale________________________________________________________60
Bibliographie______________________________________________________________62
Annexes__________________________________________________________________69
* 1AFIGEO : Association
Française de l'Information Géographique ; CNIG :
Conseil National de l'Information Géographique ; IGN :
Institut Géographique National.
* 2 Nous avons
préféré le terme « influence »
à celui de « impact » considéré par
Pierre LEVY (1997) comme «une métaphore balistique
inadéquate». En effet, LEVY P. dans son ouvrage (Cyberculture)
publié en 1997 à Paris aux éditions Odile Jacob, s'oppose
à l'emploi du terme «impact» concernant le
développement du multimédia, ses conséquences sur la
société ou la culture. Selon lui, ce terme induit une comparaison
de la technologie à un projectile et la culture ou la
société à une cible vivante. Il soutient que les
techniques ne viennent pas d'une autre planète (le monde des machines)
étrangère à toute signification ou toute valeur humaine,
mais qu'elles sont imaginées, fabriquées et
réinterprétées à l'usage par des hommes ; par
conséquent, on ne peut dissocier la technologie de son environnement.
* 3 DENEGRE J. Ecole Nationale
des Sciences Géographiques
* 4 LUMMAUX JC.
Secrétaire Générale du CNIG (Conseil National de
l'Information Géographique) et de l'AFIGEO
* 5 Conception
Assistée par Ordinateur/ Dessin Assisté par Ordinateur
* 6 Système de
Gestion de Base de Données. Outre la description de la structure des
données stockées, le SGBD a pour fonction : la manipulation
des données (recherche, modification, insertion, suppression), le
maintien de l'intégrité des données, le respect de la
confidentialité, la concurrence d'accès et la
sécurité de fonctionnement.
* 7 BICHAT fonda l'histologie et
LAMARCK, la biologie.
* 8 Nous consacrerons une
partie aux revues géographiques sur la toile.
* 9Le café
géographique, selon Jean-Marc PINET, professeur et animateur des
Cafés géos, contribue à expliciter une relation
profonde entre le géographe et la cité : l'espace et le temps
sont un bien commun à partager entre scientifiques et citoyens dans une
connivence géographique. La finalité du café géo
est, grâce au contact direct et à la convivialité du lieu,
d'expliciter et de critiquer ensemble un intérêt partagé
pour tout ce qui a trait au rapport entre les sociétés et leurs
territoires.
* 10 Qualifiées de
«données sur les données», les
métadonnées décrivent les caractéristiques
d'un fichier ou d'un produit numérique. En particulier, pour les
données géographiques, elles précisent la couverture
géographique, la qualité, la structure géométrique,
l'accès aux données etc.
* 11 W3C est le consortium qui
gère le World Wide Web
* 12 HTML : HyperText
Markup Language ; SGML : Standard Generalized Markup
Language
* 13 De La VEGA J. F, La
communication scientifique à l'épreuve de l'Internet, Presse
de l'ENSSIB, 2000, p. 28
* 14 Internet inaugura
l'ère de la communication électronique
* 15 La publication de livre
obéit à des critères spécifiques. Un comité
scientifique, formé des pairs, étudie la conformité,
l'authenticité et la véracité des résultats avant
de les valider.
* 16 SFIC :
Société Française des Sciences de l'Information et de la
Communication, colloque « Place et enjeux des revues pour la recherche en
Infocom» organisé à Nice les 25 et 26 mars 2002
* Recherche documentaire, communication
entre collègues, publication d'articles...
* 17 La revue, le journal et le
groupe de discussion ici, sont liés à l'activité de
recherche donc à la discipline (Géographie)
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