Rapport de stage :
« PRÉVENTION DES RISQUES JURIDIQUES ET
GESTION DES LITIGES AU SEIN DE L'ONCF »
REMERCIEMENTS
J'exprime mes vifs remerciements à la Direction de
l'ONCF, et à M.AMRAOUI, Chef du Département des Affaires
Juridiques qui m'a accordé le privilège de passer ce stage au
sein de son département.
Je tiens aussi à remercier :
· M. KHARBACH, chef du service conseil assistance
personnel ;
· M.FIRKATOUNE, chef du service conseil assistance
circulation ferroviaire ;
· Mme. BOUNAB chef, du service conseil assistance
tiers.
Mes vifs remerciements à : M. ZOUBEIR, Mlle EL
KHATTIB, M. EL MEKKAOUI, M. KRIEM, M. MEZIANE, M. ELGUEDDARI, Mme. KHAMLICHI,
Mlle MORADI, Mlle. KENDIL, M. BELGHAZI, M. BOUMIZANE, M. ABDDEAIM, Mlle.
JELLAL, M. BOUABDILLAH, Mme BAKKALI et Mme KALALI.
Mes remerciements au corps professoral de la Section
Française de Droit Privé de la Faculté de Droit de
Mohammedia pour leur soutien tout au long de mes études.
Mes remerciements aux membres de ma famille et à tous
ceux qui ont participé de près ou de loin à
l'élaboration de ce rapport.
Merci à tous !
DÉDICACES
« A la mémoire de ma chère
défunte mère »
INTRODUCTION
Pour permettre aux étudiants d'approfondir leur
connaissance, la filière de droit privé section française
(Faculté de Droit de Mohammedia) a invité les étudiants du
4ème semestre à effectuer un stage.
Pour ma part, j'ai passé un stage d'initiation à
l'Office National des Chemins de Fer et plus précisemment au
département des affaires juridiques (D.A.J.). Il s'agit là d'une
opportunité sans égale compte tenu de l'importance de
l'entreprise d'accueil qui se caractérise par une organisation
adéquate offrant des conditions de formation de qualité.
Cependant, l'ONCF à l'image de toute entreprise
structurée et soucieuse de son évolution tant à court
terme qu'à long terme dispose d'un outil juridique performant, tendant
à protéger ses intérêts vis-à-vis des tiers.
Cette volonté n'est pas récente mais constitue une permanente au
sein de l'ONCF qui a mis en place un département des affaires juridiques
dynamique, polyvalent et doté d'une fléxibilité
exceptionnelle. De plus, l'équipe constituant ce département se
caractérise par une implication et une efficience sans commune mesure.
Toutefois, l'objectif de ce rapport n'est pas de donner une
analyse approfondie du fonctionnement du département des affaires
juridiques, mais de décrire les procédures suivies dans des
dossiers litigieux clés.
Néanmoins, si notre travail s'est fixé de tels
objectifs, il nous semble nécessaire de présenter dans un premier
temps l'office en rappelant les principales étapes par lesquels cet
office est passé et en décrivant sa structure et plus
précisément le rôle ou la mission de chacun de ses
principales directions,
Fiche Signalétique
Raison sociale : Office National des
Chemins de Fer
Siège social : 8 bis, rue
ABDERHMEN EL GHAFIKI RABAT - AGDAL
Date de création : 5 Août
1963
Activités principales : Le
transport des voyageurs, le transport des marchandises diverses et le transport
des phosphates.
Effectif : 8 960
· Cadres 724
· Maîtrise 1 296
· Exécution 6 940
Tél. : 037774747
Fax : 037777850 / 037682410
Chiffre d'affaires (2005) : 2,65
Milliards de DHS
Résultat net (2005) : 703,3
Millions de DHS
N° DE PATENTE : 18460050
N° DE REGISTRE DE COMMERCE :
10754
N° DE LA C.N.S.S : 1909409
Chapitre 1 : Présentation de l'ONCF
I. Historique de l'ONCF :
La construction du réseau des chemins de fer du Maroc
remonte au début du 20ème siècle. Les premières
lignes construites à voie de 0,60m ont été établies
à partir de 1916, et ce n'est qu'en 1923 que la construction des voies
à écartement normal a été confiée à
trois Compagnies concessionnaires privées :
- La compagnie franco-espagnole du chemin de fer de Tanger
à Fès
- La compagnie des chemins de fer du Maroc (CFM)
- La compagnie des chemins de fer du Maroc (CMO)
Ces dernières se partagèrent le trafic
ferroviaire, en exploitant chacune la partie du réseau qui lui
était concédée. Jusqu'en 1963, lorsque le Gouvernement
Marocain a décidé le rachat des concessions et la création
de l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) conformément au Dahir
n° 1-63-225 du 14 rebia I 1383 (5 août 1963), qui stipule dans son
article premier « II est institué, à compter du 1er
janvier 1963, sous la dénomination de I'Office national des chemins de
fer (0.N.C.F.), un établissement public à caractère
industriel et commercial doté de la personnalité civile et de
l'autonomie financière et placé sous la tutelle administrative du
ministre des travaux publics. »
II. Missions et activités de l'ONCF :
L'ONCF en tant qu'opérateur économique
incontournable mène des actions vigoureuses sur les plans commercial,
organisationnel et technique en vue d'accroître ses activités et
de consolider sa position dans le marché national des transports1(*).
A. Missions de l'ONCF sur le plan commercial,
organisationnel et technique :
1. Sur le plan commercial :
Dans un contexte fortement concurrentiel, l'ONCF met en oeuvre
une nouvelle démarche marketing orientée clients. Celle-ci vise,
outre une meilleure maîtrise des coûts, le développement de
l'activité de l'entreprise par une connaissance approfondie des besoins
de la clientèle afin de définir rigoureusement les services
à offrir et les créneaux à promouvoir.
Concernant l'activité voyageurs, il s'agit d'offrir aux
clients des produits compétitifs répondant à leurs
aspirations, et ce par la diversification des prestations ferroviaires et par
l'amélioration de la qualité sur les plans vitesse, confort,
accueil, information, sécurité, fréquence,
régularité, tarifs... Dans ce sens, la mise en place de dessertes
cadencées entre les grandes agglomérations et
l'élaboration de plans de transport mieux adaptés aux besoins des
usagers du train constituent des axes stratégiques importants qui
motivent le plan d'action de l'Entreprise à court et moyen termes.
S'agissant de l'activité fret, l'ONCF oeuvre dans le
sens de consolider ce créneau sur les axes porteurs et dans les
marchés traditionnellement acquis au rail, mais surtout de drainer de
nouveaux segments moyennant des offres de service attractives et
présentant des avantages indéniables pour le client. C'est dans
ce sens que l'Office développe des actions de massification du trafic
permettant de réaliser des économies conséquentes, des
services complets et de "porte à porte" évitant les ruptures de
charge et délivrant les clients des tracasseries logistiques...
D'ailleurs, il encourage la promotion des embranchements particuliers et la
mise à disposition des clients de parcelles de terrain en occupation
temporaire au sein des gares tout en améliorant la qualité des
prestations offertes sur les plans délai, conditions d'acheminement,
flexibilité, coût..
Pour ce qui est du trafic international, de part la position
géostratégique privilégiée du Royaume du Maroc, la
promotion du transport ferroviaire aussi bien avec les pays maghrébins
qu'avec l'Europe constituera à l'avenir une opportunité de
taille, en tant que puissant vecteur de développement capable d'assurer
une intégration rapide et efficace du tissu économique national.
2. Sur le plan
organisationnel :
Outre la refonte de son cadre juridico institutionnel, l'ONCF
procède à la mise en oeuvre de mesures organisationnelles et de
méthodes de gestion modernes visant l'efficacité,
l'économie et l'optimisation des moyens de production2(*). Les actions menées dans
ce cadre consistent entre autres en :
Ø L'allégement des structures et des
procédures et la décentralisation des responsabilités;
Ø L'optimisation de la gestion des stocks et des
charges de fonctionnement en maîtrisant les coûts de maintenance
des installations fixes et du matériel roulant;
Ø La valorisation des ressources humaines et la
rationalisation des effectifs avec refonte du cadre de travail ;
Ø L'adoption d'une culture d'entreprise fondée
sur l'esprit de rentabilité et le principe de recherche de gisements de
progrès pour la satisfaction du client;
Ø Le renforcement des canaux et circuits de
communication internes et externes;
Ø L'amélioration de l'image de marque de l'ONCF
en associant son nom à la compétence, à la qualité,
à la sécurité et à l'efficacité.
3. Sur le plan technique :
Soucieux d'améliorer l'état et la
capacité de son appareil de production, l'ONCF entreprend des
opérations de mise à niveau de grande envergure. D'un montant
global de 6,5 Milliards de Dh, les principales composantes du programme
d'investissement de l'Office pour la période 2001-2005 consistent en
:
Ø le doublement et la rectification du tracé sur
l'axe Sidi-Kacem Fès ;
Ø le renforcement des installations de
sécurité et de signalisation;
Ø l'acquisition de nouvelles rames voyageurs de haut
standing 3(*);
Ø le renouvellement de certains tronçons de voie
et de caténaire.
Par ailleurs, l'Office s'atèle en permanence à
garantir un très haut niveau de sécurité notamment par le
biais :
Ø d'une formation rigoureuse du personnel et du
contrôle permanent ;
Ø du développement de l'automatisme à
l'aide de moyens technologiques avancés et ayant fait leur preuve ;
Ø de la maintenance et de la modernisation des
installations fixes ;
Ø du rajeunissement du parc matériel roulant;
Ø de l'actualisation et de la mise au point des textes
réglementaires en vigueur.
B. Accroissement des activités
ferroviaires :
1. Le transport des
voyageurs :
Le transport des voyageurs constitue l'activité
essentielle de l'ONCF, et elle a connu des trafics record au terme des deux
dernières années (2004 et 2005). En effet, des résultats
records ont été obtenus sans augmentation de tarif, uniquement en
améliorant l'offre commerciale et en communiquant davantage autour des
actions réalisées. Le cap des 20 millions de passagers, atteint
le 20 décembre 2005, a été franchi pour cibler,
désormais, celui de 30 millions à l'horizon 2010. Pour sa part le
chiffre d'affaires a suivi cette croissance et s'est établi à 770
millions de dirhams, affichant une progression de 12.4% en 2005 par rapport
à 2004. Une telle dynamique trouve également son explication dans
les conventions conclues avec les différents organismes, ce qui a permis
de drainer une nouvelle clientèle au rail et d'améliorer
considérablement le volume du trafic. Ainsi à titre d'exemple le
nombre de passagers de la famille des enseignants a atteint 978000.
2. Le fret :
Par fret, il faut entendre le transport de marchandises.
Malgré un contexte économique difficile et un
marché fortement concurrentiel, l'activité fret a maintenu le cap
de la consolidation de la croissance. Au-delà des données
conjoncturelles, les projets sectoriels structurants visant à capter dix
millions de tonnes de fret à l'horizon 2010 confortent le rail dans son
choix stratégique de se positionner en tant qu'intégrateur
logistique.
En 2005, l'activité fret a réalisé un
tonnage de 7906 millions pour un chiffre d'affaires de 435 millions de dirhams,
soit une progression de 5.7 % en recette et une évolution positive de 6%
en termes de tonnage par rapport à l'année 2004.
Cette performance est à enregistrer à l'actif
des secteurs minéral et ciment, de l'énergie et des industries
chimiques compensant la baisse affichée par les secteurs agriculture,
agroalimentaire et bois.
3. Le transport des
phosphates :
Le sous-sol marocain renferme les plus importants gisements de
phosphate sédimentaire du monde.
D'énormes réserves sont situées dans
quatre grandes régions : Oulad Abdoun, Gantour, Oued Eddahab et Meskala,
ce dernier n'étant pas encore exploité.
Dès le tout début, voici plus de trois quarts de
siècle, le monopole de la production et de la commercialisation a
été confié à l'Office Chérifien des
Phosphates, une entreprise publique appliquant les méthodes de gestion
des sociétés privées.
Le transport des phosphates est assuré sur 3 axes
principaux ayant un profil en long en pente de 4 à 12 mm/m, ce qui
permet d'acheminer des masses d'environ 5000 T brutes et 3800 T utiles avec une
seule locomotive.
L'année 2004 a connu une réalisation record pour
le transport des phosphates
· PHOSPHATES
Le nombre de trains chargés a atteint en moyenne 18
trains/jour soit un dégagement journalier de 62500 tonnes.
Performances 1999 / 2004 (Tonnage en 1.000 t):
Années
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Tonnage
|
19 983
|
19 086
|
20 200
|
22 820
|
23 001
|
25 266
|
Tonnes - Km
|
3555877
|
3393809
|
3635533
|
3930287
|
4009623
|
4436466
|
Source ONCF
· PRODUITS DERIVES :
Le nombre de dessertes atteint en moyen 12 dessertes ce qui
permet le dégagement de 8500 tonnes par jour dont :
- 3500 tonnes d'acide phosphorique
- 3100 tonnes de soufre
- 1900 tonnes d'engrais
Performances 1999 / 2004 :
Années
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Tonnage
|
3 321
|
3 289
|
3 183
|
3 107
|
3 286
|
3 340
|
Tonnes - Km
|
83 031
|
82 227
|
79 582
|
77 679
|
82 150
|
83 491
|
Source ONCF
IiI. LA PLACE DU D.A.J. AU SEIN DE L'ARCHITECTURE
ORGANISATIONNELLE : (cf. Annexe n°1)
Nous allons présenter d'une part l'architecture de
l'organisation, les missions et responsabilités de chaque structure et
les services m'ayant accueilli durant mon stage d'autre part.
A. L'architecture de l'organisation :
L'office se subdivise en différentes directions, dont
chacune s'est accaparée une mission qu'elle se doit d'accomplir, j'ai
décidé ainsi, de présenter les principales directions
comme suit :
1. Direction de la Stratégie et du
Développement :
La Direction de la Stratégie et du Développement
a pour mission principale de définir un projet global d'entreprise et de
veiller à sa mise en oeuvre. Il s'agit, pour les enjeux métiers
de l'ONCF, de définir les leviers de progrès, de s'assurer de
leur mise en oeuvre et d'en évaluer a posteriori les retombées
pour l'entreprise. Il s'agit également de veiller à mettre
l'entreprise dans une logique de progrès continu à travers une
actualisation de sa stratégie de développement, la valorisation
de son patrimoine et de ses ressources, la maîtrise du management de ses
projets d'investissement et l'optimisation de ses processus
opérationnels.
La Direction Stratégie et Développement
comprend :
Ø le « Département de la
stratégie », qui définit et suit l'application des
orientations stratégiques de l'entreprise ;
Ø le « Département MOA des
projets », qui définit les démarches et méthodes
de gestion des projets d'investissements de l'entreprise et assure la
maîtrise d'ouvrage de certains projets d'investissement;
Ø le « Département de la valorisation
du patrimoine », en charge de la gestion et de la valorisation du
patrimoine de l'entreprise;
Ø Et le « Département de
l'audit », qui veille à la définition et au respect
notamment des standards de référence des procédures et des
règles de gestion et de l'efficacité de l'entreprise.
2. La Direction Centrale Infrastructure et
Circulation :
Sa principale mission consiste en la coordination des missions
des Directions et Département rattachés au Directeur Central
Infrastructure et Circulation conformément à la politique et aux
orientations stratégiques adoptées par l'office en vue de
disposer d'une infrastructure ferroviaire de qualité et
de sécurité répondant aux besoins de la Direction Centrale
Activités afin d'assurer la réalisation des services de
transport vendus.
La Direction Centrale Infrastructure et Circulation
comprend :
Ø La Direction Circulation ;
Ø La Direction Maintenance de
l'Infrastructure ;
Ø La Direction Ingénierie ;
Ø La Direction Régionale Infrastructure et
Circulation Centre ;
Ø La Direction Régionale Infrastructure et
Circulation Sud ;
Ø La Direction Régionale Infrastructure et
Circulation Nord ;
Ø Des structures Maîtrise d'Oeuvre des Grands
Projets, dont le statut est déterminé en fonction de l'importance
des projets ;
Ø Le Département Ressources Humaines ;
Ø Le Département Achats et Gestion.
3. La Direction Centrale
Activités :
Opérant dans un marché concurrentiel et sujet
à de nombreuses mutations, la Direction Centrale Activités a pour
mission d'asseoir le développement de l'Office sur la base d'une
stratégie orientée clients, qui lui permettrait de
maîtriser au mieux le marché de transport pour se positionner et
se doter des moyens nécessaires à même de conforter et
pérenniser la croissance de son trafic.
Cette mission s'articule autour des trois fonctions
principales suivantes :
Ø Quantifier le marché potentiel de transport
des voyageurs et des marchandises, comprendre ses interactions internes avec
son environnement, identifier ses opportunités ;
Ø Concevoir des produits appropriés permettant
d'atteindre les objectifs de croissance en terme de part de marché,
chiffre d'affaires et volume de trafic. Développer dans cet objectif et
mettre en oeuvre des projets de développement
opérationnel ;
Ø Permettre à l'ONCF de se positionner comme
l'intégrateur logistique de référence sur le marché
marocain.
Ø Mettre en oeuvre des plans d'actions
opérationnels, animer la force de vente, pour atteindre les objectifs
arrêtés à court, à moyen et à long terme dans
les meilleures conditions de qualité et de rentabilité.
Ø Tirer le meilleur parti des outils de production
à sa disposition par une exploitation optimale assurant une meilleure
adaptation de l'offre à la demande et une maintenance répondant
aux standards de Sécurité et de Qualité.
L'organisation de la Direction Centrale Activités est
conçue de manière à responsabiliser fortement les
activités Voyageurs, Fret et Phosphates sur leurs performances de ventes
et de réalisations et ce en leur allouant les moyens humains et
matériels nécessaires à l'exécution de leurs
contrats.
La Direction Centrale Activités coordonne et
gère les relations entre les Directions et les Départements qui
la composent :
Ø Direction Activité Voyageurs ;
Ø Direction Activité Fret ;
Ø Direction Activité Phosphates ;
Ø Département Ingénierie Matériel
et Gros Entretiens ;
Ø Département Plan de Transport ;
Ø Département Ressources Humaines ;
Ø Département Achats et Gestion ;
Ø Département Magasin/Approvisionnements.
4. La Direction Centrale
Support :
La mission de la Direction Centrale Support est de mettre
à disposition les moyens nécessaires : ressources humaines,
juridiques, moyens généraux et informatiques aux Directions
opérationnelles pour l'exercice de leurs missions.
Pour chacun de ces domaines d'intervention, la DCS exerce ses
missions à travers des activités de plusieurs natures :
fourniture de prestations, conseil, assistance et consolidation en vue de
préparer la prise de décision au niveau de l'entreprise.
La DCS est garante de la politique de l'entreprise dans ces
différents domaines d'intervention en adéquation avec la
stratégie globale de l'entreprise.
La Direction centrale support comprend :
Ø la Direction Ressources Humaines ;
Ø la Direction Systèmes d'Information ;
Ø le Département Affaires
Juridiques ;
Ø le Département Affaires
Générales.
B. Description du département des affaires juridiques
lieu du stage (cf. Annexe n°2)
Le Département Affaires Juridiques est chargé de
:
Ø Assister, conseiller et informer les responsables et
les services de l'ONCF sur leur demande ;
Ø Mettre en oeuvre une démarche
préventive d'analyse des risques juridiques permettant d'optimiser les
décisions ;
Ø Assister les Directions dans le processus
d'élaboration des principaux contrats et effectuer des contrôles a
posteriori ;
Ø Conduire l'ensemble des procédures judiciaires
impliquant l'ONCF et assurer les relations avec les autorités
judiciaires ;
Ø Défendre les agents ayant fait l'objet de
poursuite pénale dans l'exercice de leur fonction ;
Ø Gérer les dossiers juridico administratifs et
les contentieux ;
Ø Participer, avec la tutelle, à
l'évolution des textes législatifs et réglementaires
relatifs aux Chemins de Fer.
Le Département Affaires Juridiques est organisé
en trois services :
Ø Service Conseil et assistance
« Personnel » ;
Ø Service Conseil et assistance « Circulation
Ferroviaire » ;
Ø Service Conseil et assistance
« Tiers ».
1. Service conseil et assistance « Personnel
» :
Ce service fut la première étape durant ma
période de stage. Il contient deux chargés de procédure,
un juriste et un agent administratif, et à leur tête un chef de
service.
Le SCAP est chargé d'assister, de conseiller et
d'informer, en collaboration avec les avocats conseils, les responsables et les
services de l'Office. Il intervient à chaque demande pour
préciser les démarches préliminaires. Cela permet d'aider
les différentes Directions à prendre les décisions
appropriées et efficaces dans le cadre de toute procédure
judiciaire. Ainsi, les Directions avec l'aide du SCAP arrivent à
confection des dossiers défendables, concernant la situation
administrative des agents (notification des mises en demeures, de
décisions de licenciement, mesures disciplinaires, etc.).
Le SCAP formule des avis juridiques sur la situation familiale
des agents (divorces, garde des enfants, allocations familiales, etc.) et sur
le caractère des accidents survenus aux agents en activité de
service.
Le SCAP est chargé également de conduire et
gérer efficacement, en collaboration avec les avocats conseils,
l'ensemble des procédures judiciaires (contentieux du personnel,
accidents du travail, blessures hors service, recouvrement de créances,
occupations illégales de logements, ventes de logements ONCF). Il
s'occupe des dossiers juridico administratifs (saisies-arrêts contre
agents, successions, assermentations) et défend les agents ayant fait
l'objet de poursuites pénales, dans l'exercice de leur fonction.
2. Service Conseil et assistance
« Circulation Ferroviaire » :
Ce service fut ma deuxième étape durant mon
stage. Il est constitué d'une juriste et deux chargés de
procédures judiciaires encadrés par un responsable.
Ce service est chargé d'assister et conseiller, sur
leur demande, les responsables et les services de l'ONCF au sujet des affaires
de la circulation ferroviaire auprès :
Ø De la police judiciaire à l'occasion des
accidents corporels importants survenus aux tiers et aux voyageurs ;
Ø Des experts à l'occasion d'accidents
matériels ;
Ø Des compagnies d'assurances pour le recouvrement des
débours consécutifs aux accidents matériels.
Il conduit et gère efficacement, avec les avocats
conseils, l'ensemble des procédures judiciaires impliquant l'ONCF dans
les dossiers : accidents ferroviaires (voyageurs et tiers), accidents
matériels ainsi que les vols et incendies.
3. Service Conseil et assistance
« Tiers » :
Son chef de service le qualifie de noyau du départent
des affaires juridiques, vu l'importance et la complexité des dossiers
litigieux qu'il gère. En effet l'intervention de ce service concerne les
marchés publics4(*)
à la majorité, donnant ainsi 35 à 40 avis annuellement au
titre de ces marchés, en se basant sur la notion de droit public des
affaires.5(*)
Le SCAT est chargé d'assister et de conseiller, en
collaboration avec les avocats conseils, les Directions et les services de
l'Office, sur leur demande, par :
Ø L'aide à l'élaboration des principaux
contrats ;
Ø La formulation des avis sur le statut juridique des
sociétés partenaires de l'ONCF (changement de raisons sociales,
fusions, fusion absorptions, liquidations, etc.) ;
Ø La validation a priori des correspondances
décisives destinées aux tiers (lettres de mises en demeure,
décisions de résiliations, etc.).
Il est aussi chargé de conduire et gérer
efficacement, avec les avocats conseils, l'ensemble des procédures
judiciaires concernant les dossiers Entreprises , Clients, Fournisseurs,
expropriations de terrains , litiges immobiliers, occupations illégales
de parcelles de terrain, baux et loyers.
Chapitre 2 : La gestion des litiges
L'ONCF en tant qu'opérateur économique actif,
aussi bien sur le plan national qu'international, est appelé à
évoluer dans le sens du changement imposé. Dans ce contexte
s'inscrit la mission du D.A.J qui est axé en premier lieu sur la gestion
des litiges opposant l'office, à la fois, à son personnel, et
à des tiers.
I. Litiges opposant l'office à son
personnel :
Les litiges opposant l'office à son personnel
concernent essentiellement le licenciement, les occupations illégales
des logements de fonction et les accidents de travail.
A. Litiges du personnel engendrés suite à un
licenciement :
Trois modes de licenciement sont à prendre en
compte :
1. Licenciement suite à une faute
grave :
Le législateur marocain dans son article 39 du nouveau
code de travail a énuméré certains cas qui peuvent
être considérés comme fautes graves provoquant le
licenciement du salarié. Toutefois, le licenciement pour faute grave au
sein de l'office suit une certaine procédure, qui oblige le
salarié à comparaître devant un conseil appelé
conseil d'enquête, comprenant 7 membres :
Ø 3 délégués du
personnel ;
Ø 3 représentants de l'employeur ;
Ø Un président du conseil.
Le conseil peut voter le licenciement du salarié
à l'unanimité, comme il se peut que les voix soient
égales. Dans ce cas, c'est le président directeur
général qui tranche, soit pour licenciement, dégradation
ou pour sanctions disciplinaires6(*).
Si le conseil vote le licenciement, l'employeur en
l'occurrence l'office doit adresser une lettre de licenciement au
salarié, en mains propres contre reçu ou par lettre
recommandée avec accusé de réception, dans un délai
de 48 heures suivant la date à laquelle la décision a
été prise.
2. Licenciement de plein
droit :
Dans le cas où un jugement définitif privatif de
liberté a été rendu à l'encontre d'un
salarié de l'ONCF, l'établissement peut le licencier de plein
droit, sans être tenu de motiver sa décision ; il est tenu de
présenter juste une copie du jugement rendu contre son
salarié.
Et afin de mieux assimiler ce mode de licenciement, je
présenterai ci-dessous un dossier de litige ayant opposé l'office
à l'un de ses salariés licencié de plein droit :
Cas réel : Un salarié de l'ONCF, fut
condamné pour coups et blessures. Ayant eu connaissance de l'incident,
l'ONCF demande au salarié une copie du jugement rendu contre lui, afin
de s'assurer qu'il n'a pas été rendu à son encontre, un
jugement définitif privatif de liberté (car le salarié n'a
regagné son poste qu'après une période de 8 mois). Or, ce
fut le cas, le salarié était condamné pour coups et
blessures et emprisonné pour une période de 6 mois. L'office a
donc pris la décision de le licencier de plein droit suite au jugement
rendu contre lui.
3. Licenciement suite à un abandon de
poste :
Le salarié peut, pour différentes raisons,
abandonner son travail sans donner par la suite aucun signe de vie. Dans ce
genre de situations, le législateur oblige l'employeur à suivre
une procédure pour être en conformité avec la loi et
d'être exempt de toute responsabilité. En effet, l'employeur
(ONCF) doit adresser une lettre de mise en demeure au salarié lui
donnant un délai, pour regagner son poste, le cas échéant,
l'employeur lui adresse une lettre de licenciement.
B. Litiges liés aux occupations illégales de
logements de fonction :
A l'instar de nombreuses entreprises, l'ONCF fait
bénéficier ses salariés de logements de fonction, afin de
leur garantir un travail dans des conditions meilleures. Ces logements doivent
être libérés, comme prévu par le contrat de travail,
par leur bénéficiaire en cas de cessation des fonctions. Si, pour
une raison ou une autre, ce bénéficiaire refuse de libérer
le logement affecté, il fera l'objet de poursuites judiciaires
distinctes. Il peut s'agir soit d'une action en expulsion, soit d'une action en
recouvrement, soit d'une action administrative.
1. Action en expulsion :
Le salarié voulant bénéficier d'un
logement de fonction, est tenu de signer un engagement d'occupation du logement
et un engagement de libération du logement après cessation de
services. Ces deux documents obligent le salarié à libérer
les lieux, après, sa retraite, son licenciement ou après sa
mutation d'un poste à un autre. Or, certains salariés n'honorent
pas leurs engagements et refusent de libérer les logements. Dans ce cas,
l'office intente une action en expulsion qui est soumis à une certaine
procédure.
En tenant compte de la situation, la direction
concernée adresse une lettre au D.A.J lui expliquant les faits. La
D.A.J., à son tour, saisit la direction des ressources humaines pour
obtenir les pièces constituant le dossier du salarié.
Simultanément, elle envoie une lettre de mise en demeure à
l'intéressé le sommant à libérer dans un
délai de 3 mois le logement occupé. En cas refus de
l'intéressé, l'office adresse une lettre introductive à
l'avocat, lui demandant d'intenter une action en justice auprès du
président du tribunal de première instance ; l'action en
expulsion est souvent une action en référé.
L'ONCF obtient généralement gain de cause.
Dès lors, débute la procédure de notification et
d'exécution du jugement. Cependant, il faut noter que
l'intéressé peut ou peut ne pas l'être notifié.
Dans le cas où l'intéressé n'est pas
notifié, le tribunal envoie un huissier de justice sur les lieux pour
s'assurer que l'intéressé a quitté les lieux après
une période ne dépassant pas 6 mois ; l'huissier
désigné doit dressé un procès verbal publié
dans un journal officiel afin de procéder à l'ouverture d'un
local fermé.
Dans le cas où l'intéressé reçoit
le jugement et refuse de l'exécuter, l'office adresse une demande
d'exécution au président du tribunal, qui fixe une date pour
procéder à une tentative d'expulsion. Si
l'intéressé ne se soumet pas à nouveau à la
décision judiciaire, l'huissier de justice dresse un procès
verbal de refus et le tribunal fixe une date pour l'exécution par voie
de force publique.
2. Action en recouvrement :
Cette action est déclenchée suite à
l'occupation du logement que l'intéressé était tenu de
libérer.
En se basant sur les circulaires 572d du 1er
ministre datant du 26 juillet 1983 et du 21 février 1994,
l'établissement public en l'occurrence l'ONCF, demande un recouvrement
de la créance due à l'occupation illégale du logement de
fonction, depuis la date de cessation des fonctions jusqu'à la date de
libération.
Le tribunal saisi prononce un jugement avant dire
droit7(*) ordonnant une
expertise pour donner la valeur réel et exacte du coût du loyer.
L'office peut approuver le résultat de l'expertise, comme le
désapprouver, et demander une contre-expertise.
3. Action administrative
Cette action est souvent portée par
l'intéressé qui est généralement un
retraité, demandant l'annulation de la décision de suspension sur
sa pension que l'office se réserve de lui accorder, étant
donné que son dossier lui donnant le droit de bénéficier
de la pension demeure toujours incomplet, du fait qu'il n'a toujours pas remis
une pièce dénommée document L3, attestant qu'il a
effectivement remis le logement à l'ONCF. Dans ce cas, le
retraité se trouve privé de sa pension jusqu'à ce qu'il
fourni ladite pièce. Il intente ainsi une action devant un tribunal
administratif qui est le tribunal compétent dans ce genre de litiges et
généralement l'intéressé obtient gain de cause.
II. Litiges opposant l'office aux tiers :
Ces litiges relèvent de la compétence du service
SCAT. Ce dernier est chargé de suivre toutes les actions judiciaires
menées ou intentées contre des tiers. Dans ce contexte, le SCAT
suit l'instruction du dossier contentieux, auprès des instances
judiciaires et des avocats. Un dossier concernant essentiellement des litiges
d'exploitation (client, fournisseur et entreprise), et des litiges liés
à des occupations illégales de terrains relevant du domaine
public ferroviaire.
A. Litiges opposant l'office à ses clients,
fournisseurs, et à des entreprises :
1. Litiges clients et
fournisseurs :
a) Litiges clients :
Ces litiges sont d'un caractère purement commercial,
rentrant dans le cadre d'un contrat de transport, conclu entre l'ONCF et ses
clients, qui porte, et sur le transport de voyageurs, et sur le transport de
marchandises (FRET).
Dans les deux cas, l'office peut être demandeur ou
défendeur.
Dans le cadre d'un transport de marchandises, l'office peut
être poursuivi, suite à l'arrivée de la marchandise
à destination avariée, ou avec un manquant. Toutefois l'office
est demandeur, dans le cas où, le destinataire refuse de payer ou ne
libère pas les wagons dans les délais8(*).
Concernant les litiges voyageurs, l'ONCF est défendeur
suite à un retard de train causant un préjudice direct au
demandeur ou suite à une perte de bagages enregistrés9(*) déclarés ou non
déclarés, et il est demandeur suite à un paiement avec un
chèque sans provision.
b) Litiges fournisseurs :
Afin d'assurer un service meilleur pour sa clientèle,
l'ONCF fait appel à des sociétés qui l'approvisionnent en
fournitures dont l'office en a besoin pour son propre compte. Un contrat est
conclu à cet effet fixant les modalités conformément au
cahier des clauses générales des fournitures établi par
l'ONCF.
Des litiges peuvent intervenir à ce propos, suite
à la violation de certaines clauses du contrat établi entre
l'ONCF et le fournisseur, comme par exemple la fourniture d'une marchandise non
conforme ou le non règlement d'une facture. Dans ces cas, la partie
lésée intente une action en justice. Permettez-moi de
présenter le cas réel suivant.
Exemple d'un litige de marchandises fournies non
conformes :
Dans le cadre d'un appel d'offres international, une
société étrangère a été
déclarée adjudicataire du marché, ayant pour objet la
livraison de deux appareils magnétoscopiques destinées au
contrôle des corps d'essieux et roues du matériel ferroviaire
roulant, pour un montant de 800.000,00 DH réglé par un
crédit documentaire10(*) à 93 %.
Après la livraison dudit matériel, il fut
constaté que ces deux appareils ne sont pas conformes aux
spécifications techniques prévues au contrat. Malgré
diverses correspondances échangées avec ladite
société et particulièrement la lettre de mise en demeure
l'invitant à remplacer le matériel non conforme.
Devant son refus, l'office a été contraint de
recourir à la justice. L'office a donc intenté une action en
justice à l'encontre de la société devant un tribunal
administratif, la sollicitant le paiement de la créance. Ce même
tribunal a ordonné une expertise qui a eu lieu sans la présence
de la partie adverse convoquée régulièrement. De ce fait,
le tribunal a rendu un jugement condamnant la société à
régler à l'ONCF la totalité de la somme demandée.
Or, cette société n'a aucun représentant au Maroc. De ce
fait l'ONCF a rappelé son avocat pour entamer une procédure de
notification et d'exécution à l'étranger.
2. Litiges entreprises :
Les litiges opposant l'ONCF à des entreprises
constituent les dossiers les plus importants réglés par le D.A.J,
car la nature et l'enjeu financier est important. C'est là
qu'apparaît l'importance du SCAT dans ses missions de conseil,
d'assistance, prévention des éventuels risques et minimisation de
l'impact sur l'économie de l'entreprise.
Ces marchés portent sur la réalisation de
marchés de travaux ; marchés de prestations de
services ; conventions de transport ; contrats de fret... (cf. Annexe
n°2)
L'exécution de ces contrats, marchés et
conventions passés par les différentes entités de l'ONCF,
peut donner lieu à certains litiges. La procédure dans ce genre
de litiges est claire.
B. Litiges liés aux occupations illégales de
terrains relevant du domaine public ferroviaire :
L'article 50 Dahir n° 1-81-254 du 11
rejeb 1402 (6 mai 1982) portant promulgation de la loi n° 7-81 relative
à l'expropriation pour cause d'utilité publique et à
l'occupation temporaire, dispose que : « Le droit
d'occupation temporaire autorise la prise de possession provisoire d'un
terrain, par tout exécutant de travaux publics et permet à ce
dernier, en vue de faciliter l'exécution des travaux publics dont il est
chargé :
1. soit d'y procéder aux études et aux
travaux préparatoires des travaux publics ;
2. soit d'y déposer temporairement des outillages,
matériaux ou d'y établir des chantiers, des voies
nécessaires à l'exécution des travaux ou autres
installations ;
3. soit d'en extraire des matériaux »
De ce fait, l'ONCF remet des autorisations
d'occupation temporaire du domaine public ONCF et à bord des trains
voyageurs afin de :
Ø Valoriser le patrimoine ONCF ;
Ø Réaliser des recettes à travers leurs
redevances ;
Ø Fournir des prestations supplémentaires
à la clientèle ONCF (restauration, services bancaires, journaux,
terrains de stockage de marchandises, locaux de distribution de marchandises,
etc.).
1. Occupations illégales de terrains suite
à résiliation d'engagement ou de la convention :
Ces occupations temporaires du domaine public ONCF et à
bord des trains voyageurs peuvent porter sur des :
Ø Locaux dans les bâtiments voyageurs
(kiosques, buvettes, snacks etc.) ;
Ø Locaux dans les bâtiments fret (Carré,
Cosumar, Lesieur, etc. ;)
Ø Terrains se trouvant aux alentours des
bâtiments voyageurs (parking) et dans l'enceinte des gares ;
Ø Terrasse sur les quais, les halls, les toits des
bâtiments voyageurs etc.;
Ø Emplacements dans les halls, les quais, les
murs, les passages sous voies et à bord des voitures voyageurs
etc. ;
Ø Terrains nus et terrains de culture ;
Ø Canalisations traversant la voie ou installées
le long des voies ou s'appuyant sur un ouvrage.
Ø Exploitations des carrières.
Ø Panneaux publicitaires.
Toutes ces autorisations d'occupation sont attribuées
par différents modes :
Appel d'offres11(*) : Cette procédure est
adoptée lorsqu'il y a possibilité de faire concourir plusieurs
soumissionnaires pour l'obtention d'une meilleure offre pour l'occupation
temporaire. (cf. Annexe n°4)
Dans ce cas, un cahier des charges est établi par le
service concerné spécifiant toutes les données utiles sur
l'occupation (lieu, superficie, avantages, etc.) ainsi que les obligations du
permissionnaire envers l'ONCF.
Cette procédure donne lieu soit à une convention
d'Occupations Temporaires soit à un acte d'engagement d'OT :
Ø La convention : Elle est
privilégiée pour les clients qui demandent des occupations dans
plusieurs gares du réseau en vue de les exploiter pour une même
activité, exemple : Maroc Telecom, Méditel, Ibis Moussafir
etc.
Ø L'acte d'engagement : Il est
réservé aux OT de parcelle de courte durée et sans
modification de l'assiette foncière.
Négociation directe :
Cette procédure est adoptée pour les occupations autres que
celles accordées par voie d'appel d'offres ou convention. Il s'agit par
exemple des guichets automatiques bancaires, des cabines prestataires de
service, des distributeurs automatiques de boissons, etc.
Conformément aux textes législatifs
régissant l'occupation du domaine public de l'État, l'ONCF se
réserve le droit de reprendre, à tout moment, toute ou partie des
lieux objet de l'occupation temporaire lorsque les besoins de service l'exigent
sans que le permissionnaire puisse prétendre à une quelconque
indemnité pour dommages intérêts. L'ONCF n'est tenu de
fournir aucune justification à ce sujet, à charge pour lui
d'aviser le permissionnaire de cette reprise trois mois à l'avance par
lettre recommandée avec accusé de réception.
La résiliation de l'occupation temporaire peut
également être prononcée par le permissionnaire par le
biais d'une lettre recommandée. Cette dernière doit indiquer la
date à partir de laquelle il cesse ses activités en vue de
l'établissement d'un PV de restitution et d'un état des
lieux. (cf. Annexe n°5)
Elle peut aussi résulter suite à :
Ø des Occupations illégales (exploitation d'un
local ou d`une superficie dépassant celle prévue par l'engagement
ou l'arrêté) ;
Ø un Refus de règlement des redevances ;
Ø un Non respect de l'activité (ventes de
produits illégaux) ;
Ø un Non respect de la clientèle de l'ONCF.
Certains bénéficiaires refusent de restituer les
locaux. Dans ce cas, l'office leur adresse une lettre de mise en demeure
prévoyant un délai de 3 mois à courir de la date de
réception pour à évacuer les lieux. En cas de refus dans
les délais impartis, l'office intente une action en
référé ou civile contre l'intéressé. De ce
fait, l'occupation devient illégale et le contrevenant doit payer une
redevance pour la période de son occupation à courir de la date
de la résiliation du contrat.
2. Occupations illégales suite à
empiètement sur le domaine public ferroviaire :
L'empiètement se définit comme la construction
partielle sur le sol d'autrui. Lorsqu'un propriétaire édifie une
construction débordant sur le terrain d'autrui, ou quand un tunnel
creusé s'étend sous la propriété voisine, il
convient de fixer les pouvoirs des protagonistes. Le propriétaire du
fonds empiété subit incontestablement une atteinte dans son droit
de propriété.
L'ONCF souvent demandeur dans ce genre de situation, et
après avoir adressé une lettre de mise en demeure à
l'intéressé contenant un délai pour évacuer les
lieux, intente soit une action en référé auprès du
président du tribunal de 1ère instance, ou soit une
action civile habituelle.
Conclusion
Pendant mes deux mois de stage, j'ai acquis une
expérience très riche qui m'a permis de mieux assimiler ma
formation et déceler certaines réalités relatives au
milieu professionnel.
Cette expérience m'a permis d'appliquer mes
connaissances acquises lors de la formation, et de développer mon savoir
faire.
Il me reste à constater ma satisfaction
générale sur le bon déroulement de mon stage ainsi que sur
l'importance qu'occupe l'Office National des Chemins de Fer dans le secteur de
transport et dans l'économie marocaine.
ANNEXES
ANNEXE n°1
ORGANIGRAMME
DIRECTEUR GÉNÉRAL
Département Des Affaires Juridiques
Direction Central support
Direction Central Infrastructure et
Circulation
Direction centrale activité
Chargée de la Communication
Inspecteur Général de
Sécurité
Direction Finances Et Gestion
Direction Stratégie et
Développement
Chargé de Missions auprès
Du Directeur Général
Département Contrôle De Gestion Et
Budget
Service conseil et assistance
« Personnel »
Service conseil et assistance
« Circulation Ferroviaire»
Service conseil et assistance
« Tiers »
ANNEXE n°2
LOGIGRAMME
Consultation des contrats types
Consultation des contrats types
Contrats répondant aux
critères
NON OUI
Demande d'avis juridique
(cf. Annexe n°3)
I. Avis juridique
Nécessité de recours au conseil
juridique
OUI
II. Avis juridique
NON
III. Contrat
vérifié
Envoi au tiers (clients, entrepreneurs,...)
ANNEXE n°3
DEMANDE D'AVIS JURIDIQUE
DATE :
DIRECTION GENERALE /CENTRALE (1) :
DIRECTION ou entité (1) :
DEPARTEMENT :
SERVICE :
DEMANDE D'AVIS
JURIDIQUE
CONTRAT (*) : . . . . . .
OBJET (*) : . . . . . .
TITULAIRE (*) : . . . . . .
MONTANT (*) : . . . . . .
MODE DE PASSATION (*) : . . . . . .
ASPECTS PATICULIERS : . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . .
OBJET DE L'AVIS JURIDIQUE : . . . . . . . . .
. . . . . . . . ..
. . . . . . . . . . . .
DOCUMENTS JOINTS :
......................................................................................................................................................................................
DATE SOUHAITEE POUR LA RECEPTION DE L'AVIS
JURIDIQUE:
(1) : Barrer la mention inutile
(*) : Information obligatoire
VISAS :
LE DIRECTEUR LE CHEF DE
DEPARTEMENT
ANNEXE n°4
DEMANDE D'OCCUPATION TEMPORAIRE
Référence du client
|
Raison sociale
|
|
Siège social
|
|
Activités
|
|
Responsable à contacter
|
|
Adresse
|
|
Téléphone
|
|
Fax
|
|
E-mail
|
|
Renseignements sur la demande
|
Nature de l'occupation
|
|
Gare concernée , lieu ou PK
|
|
Emplacement sollicité
|
Un croquis ou un plan de situation est à joindre
à la demande
|
Superficie demandée
|
|
Prévision de tonnage annuel ou nombre de TC(conteneur)
à confier au rail
|
|
Prévision de tonnage ou nombre de TC par
expédition
|
|
Gare expéditrice
|
|
Gare destinataire
|
|
Autres informations
Éventuellement détails concernant les
constructions ou les aménagements à réaliser
|
|
|
|
|
|
|
|
ANNEXE n°5
PROCES VERBAL
OFFICE NATIONAL DES CHEMINS DE FER
DIRECTION CENTRALE :
DIRECTION :
DEPARTEMENT :
ETABLISSEMENT :
PROCES VERBAL
REMISE/RESTITUTION (1) D'OCCUPATION TEMPORAIRE
....
Ce jour .../........../...... il a été
procédé à la remise / à la restitution (1) par le
permissionnaire (2) ...................................................
représenté par Monsieur/ Madame (1)
....................................... en sa qualité de
............................. de l'occupation temporaire (3)
.................................sise en gare de/au Km (1)
...................... d'une superficie de ............................ Objet
de l'engagement ou l'arrêté N°(1) ......... du
.../........./........
A ..., le ....
Le permissionnaire : ......................... Le
représentant de l'ONCF .....................
Signature : .....................................
Signature : ..........................................
Cachet : ........................................
Cachet : ............................................
Vu : ...........................................
Le Chef d'Établissement
Régional
(1) Barrer la mention inutile
(2) Indiqué dans l'engagement
(3) Buvette, kiosque, snack, trésorerie, etc ...
Bibliographie
· Circulaire n° d/16/94 du 21
septembre 1994.
· Circulaire n° d/572 du 26
juillet 1983.
· Dahir n° 1-04-256 du 25
kaâda 1245 (7 janvier 2005) portant promulgation de la loi n° 52-03
relative à l'organisation, la gestion et l'exploitation du réseau
ferroviaire nationale.
· Dahir n° 1-81-254 du 11
rejeb 1402 (6 mai 1982) portant promulgation de la loi n° 7-81 relative
à l'expropriation pour cause d'utilité publique et à
l'occupation temporaire.
· LÉGISLATION RELATIVE À LA
CONSERVATION, LA SÛRETÉ, LA POLICE ET L'EXPLOITATION DES CHEMINS
DE FER
· « LES CHEMINS DE FER DU MAROC
HISTOIRE ET ÉVOLUTION », André LABRY,
imprimerie ONCF, éd. 1998.
· Loi N° 65.99 Relative Au
Nouveau Code Du Travail, M. LAFROUJI, 1ère édition 2006.
· « RAPPORT ANNUEL de l'ONCF
2005 »
· « RECUEIL GÉNÉRAL DES
TARIFS POUR LE TRANSPORT DES MARCHANDISES », ONCF,
éd. du 1er-11-1965.
· « RÈGLEMENT
GÉNÉRAL SUR L'EXAMEN DES
RÉCLAMATIONS », ONCF, éd. 1996.
Table des Matières
SOMMAIRE
REMERCIEMENT
DEDICACES
INTRODUCTION
FICHE SIGNALETIQUE
CHAPITRE 1 PRÉSENTATION DE
L'ONCF
I. HISTORIQUE DE L'ONCF
II. MISSIONS ET ACTIVITÉS DE L'ONCF
A. Missions de l'ONCF sur le plan commercial, organisationnel
et technique
1. Sur le plan commercial
2. Sur le plan organisationnel
3. Sur le plan technique
B. Accroissement des activités ferroviaires
1. Le transport des voyageurs
2. Le fret
3. Le transport des phosphates
III. LA PLACE DU D.A.J. AU SEIN DE L'ARCHITECTURE
ORGANISATIONNELLE
A. L'architecture de l'organisation
1. Direction de la Stratégie et du
Développement
2. La Direction Centrale Infrastructure et Circulation
3. La Direction Centrale Activités
4. La Direction Centrale Support
B. Description du département des affaires juridiques
lieu du stage
1. Service conseil et assistance « Personnel
»
2. Service Conseil et assistance « Circulation
Ferroviaire »
3. Service Conseil et assistance
« Tiers »
CHAPITRE 2 LA GESTION DES LITIGES
I. LITIGES OPPOSANT L'OFFICE À SON PERSONNEL
A. Litiges du personnel engendrés suite à un
licenciement
1. Licenciement suite à une faute grave
2. Licenciement de plein droit
3. Licenciement suite à un abandon de poste
B. Litiges liés aux occupations illégales de
logements de fonction
1. Action en expulsion
2. Action en recouvrement
3. Action administrative
II. LITIGES OPPOSANT L'OFFICE AUX TIERS
A. Litiges opposant l'office à ses clients,
fournisseurs, et à des entreprises
1. Litiges clients et fournisseurs
a) Litiges clients
b) Litiges fournisseurs
2. Litiges entreprises
B. Litiges liés aux occupations illégales de
terrains relevant du domaine public ferroviaire
1. Occupations illégales de terrains suite
à résiliation d'engagement ou de la convention
2. Occupations illégales suite à
empiètement sur le domaine public ferroviaire
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
* 1 Dans ce sens fut
promulgué le dahir n° 1-04-256 du 25 kaâda 1245 (7 janvier
2005) portant promulgation de la loi n° 52-03 relative à
l'organisation, la gestion et l'exploitation du réseau ferroviaire
nationale, qui crée une société dénommée
« société marocaine des chemins de fer ».
* 2 Une partie ci-dessous est
entièrement consacrée au volet organisationnel de l'office
expliquant les différentes missions de chaque direction.
* 3 Ces rames
représentées par la photo en première page seront mises en
service fin 2006.
* 4 Les «marchés
publics» sont des contrats à titre onéreux conclus par
écrit entre des personnes morales de droit public et des
opérateurs économiques, ayant pour objet l'exécution de
travaux, la fourniture de produits ou la prestation de services.
* 5 Droit régissant
l'action d'une entité publique dans un domaine industrielle et
commerciale ayant des relations commerciales avec des personnes physiques et
morales de droit privé.
* 6 Il s'agit de
l'avertissement, le blâme, un second blâme ou la mise à pied
pour une durée n'excédant pas huit jours, et un troisième
blâme ou le transfert à un autre service ou, le cas
échéant, à un autre établissement.
* 7 Décision prise au
cours de l'instance, soit pour aménager une situation provisoire, soit
pour organiser l'instruction (expertise). Un tel jugement ne dessaisit pas le
juge et n'a pas d'autorité de chose jugée au principal.
* 8 Dans ce cas le
destinataire paye le triple du prix de transport.
* 9 On entend par bagages
enregistrés, tous bagages déclarant l'enregistrement de la valeur
des objets.
* 10 Le crédit
documentaire est l'engagement d'une banque de payer un montant défini au
fournisseur d'une marchandise ou d'un service, contre la remise, dans un
délai déterminé, de documents
énumérés qui prouvent que les marchandises ont
été expédiées ou que les prestations ou services
ont été effectués. L'objet de ces documents est de rendre
vraisemblable l'exécution correcte des obligations de l'exportateur. Ces
documents seront ensuite transmis par la banque à l'acheteur contre
remboursement, pour que ce dernier puisse prendre possession de la marchandise.
La difficulté réside dans les positions diamétralement
opposées de l'acheteur et du vendeur. La situation idéale pour le
premier est « Je reçois la marchandise, je paye », alors que
la situation idéale pour le second s`exprime par « Vous payez,
j'envoie la marchandise ».
* 11 Mode de conclusion des
marchés publics permettant à l'administration de choisir
librement son co-contractant parmi des fournisseurs préalablement mis en
concurrence.
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