Thomas Perrin
Institut français de Rabat
RAPPORT DE STAGE
Programme AFAA / Jeunes professionnels culture
Service de la programmation
Septembre 2000 - février 2001
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PRÉSENTATION pp. 2-5
I. Les stages AFAA
II .Le lieu du stage : l'Institut
français de Rabat
1. Structure générale
2. Rôle au sein du réseau français de
coopération et d'action culturelle
3. Le service de la programmation
MISSION DE STAGE pp. 6-12
I. Présentation
1. Un axe principal : la communication interne et externe
des événements, les relations de presse
2. Autre axe : organisation et suivi
d'événements
II. Description des activités
1. Les relations de presse : communiqués, dossiers,
fichiers, conférence et revues de presse
2. Autres aspects du travail de communication
3. Suivi des événements et manifestations
programmés
CRITIQUE, APPRÉCIATION ET APPORTS DU STAGE pp.
13-16
I. Un stage polyvalent et formateur
1. Le suivi de projets
2. Formation administrative
3. Formation technique
4. Aptitude à la polyvalence et à un rythme de
travail soutenu
II. Approfondissement d'un intérêt
professionnel particulier
III. Fonctionnement et rôle d'un Institut
français à l'étranger
CONCLUSION
ANNEXES1(*) :
Exemples de communiqués de presse, extraits de
la revue de presse, exemples d'affiche
INTRODUCTION
Ce rapport concerne mon stage au Service de la programmation
de l'Institut français de Rabat pendant six mois. J'ai essayé de
rendre compte de cette expérience de manière aussi fidèle
que possible, étant entendu qu'il ne s'agit pas d'un carnet de bord
quotidien mais plutôt d'un exercice de synthèse. J'espère
que ce rapport sera « l'outil » utile (et agréable)
qu'il est censé être.
Je remercie Nadine Descendre et l'ensemble du personnel de
l'Institut, ainsi que mes « collègues-stagiaires »,
pour l'accueil, la confiance, et le reste (trop long à exposer ici, mais
le coeur y est...)
Enfin, je remercie chaleureusement Arnaud Taffin de Tilques
pour l'aide qu'il m'a apportée pour la numérisation de ce
rapport.
PRÉSENTATION
I. Les stages AFAA
II. Le lieu du stage : l'Institut français
de Rabat
1. Structure générale
2. Rôle au sein du réseau français de
coopération et d'action culturelle
3. Le Service de la programmation
I. Les stages AFAA
Dans le cadre de sa politique de formation des acteurs du
milieu culturel, l'AFAA (Association française d'action artistique,
Ministère des Affaires étrangères) propose à des
étudiants de 3ème cycle d'effectuer des stages de
longue durée (6 mois) dans les structures du réseau culturel
français à l'étranger (Services culturels des ambassades,
Instituts français, Alliances françaises). Ce programme est
appelé « Jeunes Professionnels Culture ».
Etant étudiant en gestion culturelle avec
spécialité relations et échanges internationaux (DESS
Relations interculturelles, Paris III-Sorbonne nouvelle), je m'étais
intéressé de près à ce programme en ayant l'espoir
d'y participer. C'est pourquoi j'avais au mois de février 2000
déposé un CV ainsi qu'une lettre de motivation au service
compétent de l'AFAA. Lorsque Nadine Descendre, directeur de l'Institut
français de Rabat, m'a confirmé quelque temps après un
entretien que j'étais accepté pour effectuer un stage dans son
établissement, j'ai été à la fois très
enthousiaste et gratifié de sa confiance, d'autant plus que ma mission
principale de stage concernerait la communication et les relations de presse
relatives à la programmation artistique et culturelle de l'Institut.
Ainsi, je pourrais apprendre in situ le
fonctionnement d'une structure importante du réseau culturel
français à l'étranger en y participant et,
parallèlement, perfectionner ma pratique et connaissance d'un domaine de
prédilection parmi mes souhaits professionnels prioritaires.
II. Lieu du stage : Institut français de
Rabat
1. Structure générale
Rabat est la capitale administrative du Royaume du Maroc,
là où se trouvent les ambassades, délégations et
consulats des pays entretenant des relations diplomatiques avec le Royaume. Il
est à noter que les relations France-Maroc sont
privilégiées, chacun considérant l'autre pays comme un
partenaire de premier plan. Cela a des conséquences sur la vie de
l'Institut, dont la taille et le budget sont proportionnels à
l'importance du Maroc comme poste diplomatique français.
Les différents services de l'Institut sont : le
service administratif (direction, secrétariat, régie), la
médiathèque, la cinémathèque, la coopération
éducative et linguistique et les cours de langues, le service de la
programmation artistique et culturelle (également chargé de la
communication et des relations publiques, en concertation avec les autres
services), le service technique. Ces services se répartissent en
plusieurs lieux : l'Espace Al Yanboua, « centrale » de
l'Institut (administration, médiathèque, programmation, service
technique, salles polyvalentes pour spectacles, conférences et
projections), l'Espace bleu (cinémathèque et coopération
éducative et linguistique), l'Espace des Orangers (cours de langues),
l'Espace Balzac, sorte d'annexe déconcentrée située
à Kénitra, non loin de Rabat, et proposant à son
échelle l'ensemble des activités de l'Institut.
Bientôt un regroupement des services de l'Institut entre
seulement deux lieux va s'opérer: l'Espace Al Yanboua où se
trouveront la médiathèque, les cours de langue et la
coopération éducative et linguistique, tandis que les autres
services seront transportés à l'Archevêché,
bâtiment appartenant à l'Ambassade de France au Maroc. L'Espace
Balzac restera dans son état actuel.
L'organigramme détaillé du personnel de
l'Institut n'étant pas encore diffusé sous une forme
définitive lors de mon départ, je n'ai pas pu le faire figurer
dans ce rapport. Pour tout renseignement veuillez vous adresser directement
à l'Institut, 00 212 37 70 11 22/38.
2. L'Institut français de Rabat au sein du
réseau culturel français au Maroc
Etant donné l'état des relations diplomatiques
entre les deux pays (cf. 1. a.) le réseau culturel français
au Maroc est très développé. On trouve 7 Instituts
français : Agadir, Casablanca, Fès-Meknès, Marrakech,
Rabat, Tanger-Tétouan et Oujda ; ainsi qu'une Alliance
franco-marocaine à Agadir et une Alliance française à El
Jadida. L'enseignement en Français est également très
important au Maroc, pays francophone qui privilégie l'usage du
Français dans de nombreux secteurs.
Tous ces établissements dépendent du Service de
coopération et d'action culturelle de l'Ambassade de France au Maroc,
situé à Rabat. L'action des Instituts est coordonnée par
le Service de Didier Deschamps, Conseiller de coopération et d'action
culturelle adjoint chargé de la coopération culturelle et
artistique.
L'Institut français de Rabat jouit d'un contact
privilégié avec le Service de coopération et d'action
culturelle pour deux raisons : d'une part la proximité
géographique facilite la communication et les rencontres
fréquentes, d'autre part (et surtout) le budget et la taille de
l'Institut de Rabat sont supérieurs à ceux des autres Instituts
au Maroc, ainsi que de ceux de la plupart des Instituts du réseau
culturel français dans le monde. Ainsi, l'Institut de Rabat a les moyens
et le devoir de mettre en oeuvre une coopération de grande envergure, ce
qui n'a fait que rendre mon stage plus intéressant et valorisant.
3. Le Service de la programmation
La programmation est suivie de près par la direction,
qui l'initie, car elle représente la partie la plus visible (et donc
exposée) de l'activité de l'Institut. En effet la programmation
culturelle et artistique d'un Institut est organisée par le directeur,
qui a le choix entre présenter des projets en réseau avec les
autres Instituts français au Maroc (voire dans d'autre pays, cf.
exposition Pierre Paulin), la plupart du temps avec le soutien du Service de
coopération et d'action culturelle, ou bien présenter des projets
selon sa propre initiative, projets labellisés par l'Institut qui les
présente. Par exemple la venue de Lambert Wilson à Rabat s'est
faite dans le cadre de sa tournée dans plusieurs Instituts
français (mars 2001), alors que les expositions de photographies du mois
de décembre 2000 ont été présentées
uniquement par l'Institut français de Rabat.
Une des caractéristiques de la programmation actuelle
de l'Institut français de Rabat est de développer ses liens et
collaborations avec des partenaires marocains, ce qui redonne un sens au terme
de coopération. L'Institut travaille notamment avec l'Université
de Rabat (participation à un Colloque international de
littérature comparée dédié à Georges Perec,
par la présentation d'une exposition et d'une installation de Christian
Boltanski), avec l'Union des Ecrivains du Maroc (Lectures poétiques
Le Pouvoir du verbe). La recherche de sponsors et
mécènes parmi le milieu commercial et entrepreneurial marocain
fait également partie de cette démarche d'ouverture
extérieure, tout comme en fait partie la recherche de nouveaux lieux
d'exposition (Espace Fath, Maison M'rini, etc.)
Le travail du Service de la programmation est polyvalent,
allant de la réservation de places d'avion à l'organisation de
conférences de presse, de la diffusion d'affiches pour des
événements à l'élaboration de fiches
financières de projets, etc. Ce travail oscille donc entre
l'administratif, le technique et le relationnel. Une des caractéristique
de ce service est le rythme de travail, élément qu'il m'a fallu
prendre en compte dès mon arrivée. La routine s'installe rarement
dans le service, car les événements suivis requièrent des
travaux de natures différentes. Il faut donc bénéficier
d'une grande capacité de réaction et d'adaptation, savoir faire
face aux imprévus et être capable d'articuler son travail aux
besoins du moment. Ayant déjà travaillé de façon
similaire (relations publiques et de presse pour des événements
culturels et artistiques, en Angleterre) ces conditions de travail
m'étaient donc plutôt familières.
Deux permanents travaillent actuellement dans le
service : Mounia Lazrak, en poste depuis plusieurs années, et
Jean-Paul Catherin Noah Tanga, embauché récemment à la
suite d'un stage AFAA. Pendant mon séjour à Rabat je
n'étais pas le seul stagiaire dans le service. Marie-Christine
Eyéné, étudiante en Histoire de l'Art à Paris IV-La
Sorbonne, suivait comme moi un stage AFAA, Séverine Bernard effectuait
un stage long dans le cadre de sa formation à l'Institut d'Etudes
Politiques de Lyon, et Louise Drubigny, étudiante aux Beaux-Arts de
Reims, nous a rejoint pendant le mois de janvier 2001.
MISSION DE STAGE
I. Présentation
1. Un axe principal : la communication interne et
externe des événements,
les relations de presse
2. Autre axe : organisation et suivi
d'événements
II. Description des activités
1. Les relations de presse : communiqués,
dossiers, fichiers, conférence et revues de presse
2. Autres aspects du travail de
communication
3. Suivi des événements et manifestations
programmés
I. Présentation
1. Un axe principal : la communication interne
et externe des événements et les relations de presse
Lors de mon entretien avec Nadine Descendre et au cours de
l'élaboration de mon contrat de stage, il a été convenu
que j'aurais principalement à travailler, au sein du Service de la
programmation, sur la communication interne et externe des
événements, et sur les relations avec la presse. Ces domaines
d'activités correspondent aux centres d'intérêt que, au
cours de ma formation universitaire et des stages s'y rapportant, j'ai
souhaité développer et approfondir, tant d'un point de vue
théorique que professionnalisant (mémoire de maîtrise,
thème et lieux de stages). Ainsi, j'ai accepté une telle mission
de stage avec beaucoup d'enthousiasme, d'autant plus que l'Institut
français de Rabat est un pôle important du réseau culturel
français à l'étranger, nécessitant une
communication d'une envergure certaine et possédant les moyens de sa
mise en oeuvre.
La richesse de la programmation de l'Institut français
de Rabat, par le nombre de manifestations organisées et la
qualité des événements (intervenants prestigieux,
opérations sur le long terme, etc.), se doit de profiter au public le
plus large possible, en terme de nombre et de variété. C'est
pourquoi la communication envers ce public est primordiale, que ce soit par
l'intermédiaire de la presse, vecteur principal et légitime, ou
d'autres supports tels que des tracts, affiches, publipostages vers des
partenaires pertinents, etc. Par ailleurs, la taille importante de l'Institut,
en terme de budget, de personnel et d'espace, rend la communication interne
également importante pour un bon fonctionnement structurel. Par exemple,
il faut que toutes les antennes de l'Institut (réparties sur 3 espaces
cf. II. 1. de la Présentation) puissent, auprès de leurs publics
et partenaires respectifs, diffuser l'information culturelle concernant la
programmation. Cela nécessite donc un véritable travail de
communication interne incombant au Service de la programmation et dont j'ai
été chargé pendant mon stage.
D'une manière générale,
l'intérêt que j'ai porté à ce stage se rapporte
aussi au fait que les opérations de communication et de relations avec
la presse sont bien particulières concernant les affaires culturelles et
artistiques. Les « produits » culturels et oeuvres de
l'esprit ne se présentent pas au public de la même façon
qu'un produit industriel et n'obéissent pas systématiquement
à la loi du marché, bien qu'ils doivent bénéficier
au plus grand nombre. Ainsi, la médiatisation d'événements
culturels et artistiques est une démarche indispensable qui, pour ne pas
rompre avec la nature et la spécificité du secteur culturel et
artistique, doit donner lieu à un travail rigoureux et à une
réflexion préalable.
2. Autre axe : organisation et suivi
d'événements
En dehors de cet axe principal du stage, j'ai aussi
assisté le Service de la programmation dans son activité
générale. En effet, être stagiaire au sein de ce service ne
signifie pas se cantonner à une seule activité. Il faut pouvoir
être disponible pour l'ensemble des travaux relatifs à la
programmation. C'est pourquoi, outre l'aspect communication et relations de
presse, mon stage m'a permis de participer au travail sur les
événements : organisation en amont, suivi logistique sur le
terrain, etc.
Cette polyvalence du stage, dont j'ai été
prévenu dès le départ, m'a permis d'avoir un aperçu
du domaine d'activité couvert par le Service de la programmation.
II. Description des activités
1. Les relations de presse : communiqués,
dossiers, fichiers, conférence et revues de presse
Le suivi des relations de presse m'a occupé pendant la
majeure partie de ce stage. Ce travail peut se diviser en plusieurs
activités :
a. Edition et suivi du fichier de presse : l'Institut
dispose d'un fichier d'adresses informatisé, comportant deux rubriques
dédiées à la presse : « journalistes
marocains » et « journalistes étrangers ».
A mon arrivée il m'a fallu prendre connaissance de ce fichier, ce qui
m'a amené dans le même temps à apprendre le fonctionnement
de la base de données informatique afin de pouvoir
régulièrement imprimer des étiquettes pour les
publipostages (dossiers de presse, programme de l'Institut, invitations, etc.),
ou des listes d'adresses de personnes, sélectionnées selon des
critères pré-programmés dans la base de données et
permettant de cibler les envois. La maîtrise du fichier d'adresses, et
plus précisément du fichier de presse, est également
indispensable pour remettre à jour ce fichier au fur et à mesure
des modifications. D'une part la composition des rédactions change assez
régulièrement (caractéristique professionnelle du milieu
de la presse), d'autre part Nadine Descendre m'a demandé de revoir et
d'enrichir le fichier de presse des journalistes français (de quotidiens
et hebdomadaires les plus diffusés et reçus à la
médiathèque de l'Institut) les plus susceptibles de couvrir la
politique culturelle et artistique de l'Institut. Cette réactualisation
du fichier a aussi été valable pour la presse marocaine, car au
cours de mon stage de nouveaux journalistes ont manifesté leur
intérêt pour la programmation de l'Institut, comme par exemple
Kenza Alaoui, responsable de la page culturelle du quotidien L'Economiste,
pour ne citer qu'elle. Par ailleurs, j'ai essayé
d'enrichir le fichier de données récentes telles que les adresses
électroniques de certains journalistes, permettant l'envoi de documents
visuels ou même écrits dans les meilleurs délais.
b. Elaboration et envoi des communiqués et dossiers de
presse : afin de sensibiliser la presse, je préparais, sous la
direction de Mounia et Jean-Paul, des communiqués présentant de
manière synthétique et informative (date, lieu, synopsis, etc.)
les événements et manifestations programmés par
l'Institut, et invitant les journalistes à y assister et à les
couvrir. Ces documents sont diffusés par télécopie aux
rédactions des principaux organes de presse marocains.
Lorsque l'ampleur d'un événement le justifie,
des dossiers de presse sont envoyés à une sélection de
journalistes. Le dossier de presse reprend le communiqué, auquel sont
ajoutés des compléments d'information et des documents visuels,
ainsi qu'une revue de presse synthétique de l'événement.
Le dossier comprend également une lettre personnalisée et
signée par le directeur de l'Institut. Des dossiers ont
été élaborés pour, entre autres, les manifestations
organisées autour du Constructivisme et de l'oeuvre de Malévitch,
l'exposition « Pierre Paulin, designer », la double
exposition de photographies, ou encore les spectacles de Josef Nadj et des
Arts Sauts.
L'aspect visuel des documents envoyés est primordial.
Dans ce but, l'Institut français de Rabat dispose d'une charte graphique
applicable à l'ensemble des supports de communication (courriers,
tracts, affiches, chemises cartonnées, etc.) Cette charte graphique a
été élaborée lors de la résidence à
Rabat de Bernard Baissait, graphiste français, résidence au cours
de laquelle il a travaillé avec des étudiants marocains d'Ecoles
des Beaux-Arts. Ainsi l'Institut français de Rabat acquiert une
lisibilité visuelle auprès de ses partenaires et de son public,
élément important pour la cohérence et les
retombées de la politique générale de communication.
c. Un autre travail important concernant les relations avec
la presse a été l'organisation d'une conférence de presse
pour la tournée de la compagnie Les Arts Sauts dans les
Instituts français au Maroc. Cette tournée a été un
moment clé de la programmation du réseau culturel français
au Maroc pour le premier trimestre 2001. A ce titre, la tournée a
bénéficié de subventions conséquentes de la part de
l'AFAA et du SCAC, à hauteur de 950 000 FF. Un tel
événement nécessite une campagne de communication
conséquente, d'autant plus que le spectacle est présenté
cinq soirs d'affilée à Rabat. Une conférence de presse a
donc été organisée le vendredi 26 janvier 2001 par et
à l'Institut français de Rabat, et j'ai assisté le Service
de la programmation sur ce projet. Il s'agissait dans un premier temps
d'envoyer des courriers invitant les journalistes à la
conférence, en y joignant pour certains d'entre eux un dossier de
présentation (dossiers élaborés et diffusés par
l'Institut français de Marrakech, pilote de la tournée des
Arts Sauts au Maroc). Ensuite il a fallu procéder à la
relance téléphonique des journalistes invités. Il est
à noter que, de nombreux organes de presse ayant leur rédaction
principale située à Casablanca (capitale économique du
Maroc), nous avons organisé le transport aller-retour des journalistes
de Casablanca à Rabat. Outre cet élément logistique dont
il fallait les prévenir (par télécopie,
téléphone, voire par courrier électronique), il fallait
également sensibiliser les journalistes à la nature
exceptionnelle de cette tournée, par la qualité artistique du
spectacle présenté, les moyens mis en oeuvre et
l'opération de mécénat et d'aide sociale engagée
(cf.2.c.) Tous ces points ont d'ailleurs été
développés par Nadine Descendre et Didier Deschamps lors de la
conférence.
Ces différents enjeux de la conférence de presse
ont par conséquent rendu ce travail très intéressant et
formateur.
d. Réalisation de la revue de presse : la revue
de presse est doublement importante. D'une part elle permet un véritable
suivi des relations avec la presse, d'autre part c'est un document promotionnel
et de communication auprès de partenaires effectifs ou potentiels.
Concernant l'Institut français de Rabat, on peut penser au Service de
coopération et d'action culturelle de l'Ambassade de France au Maroc,
aux sponsors et mécènes avec qui l'Institut entretient des
relations, à l'AFAA, etc.
Ce travail s'organise en deux temps :
· collecte/enregistrement des émissions (presse
audiovisuelle) et articles (presse écrite) pertinents, classement
chronologique par organe de presse.
· Conception, réalisation et diffusion de la revue
de presse sous sa forme finale.
A l'Institut français de Rabat il s'est agi de
réaliser deux revues de presse distinctes. La première consiste
en une revue d'information culturelle générale qui rende compte
des relations culturelles franco-marocaines et internationales, ainsi que de
l'activité de l'ensemble du réseau culturel français au
Maroc. L'autre revue a été spécialement consacrée
à l'Institut français de Rabat, programmation et autre
activité. La taille de cette dernière revue témoigne de la
forte couverture médiatique dont a bénéficié
l'Institut, sans compter la presse audiovisuelle qui, pour des raisons de temps
et de commodité, n'a pu être que brièvement
évoquée dans la revue (pour l'exposition « Pierre
Paulin, designer », événement phare du dernier
trimestre 2000) malgré une couverture non négligeable (notamment
l'émission Intermatin sur la radio RTM). Là encore la
présentation visuelle de la revue est un
élément-clé qu'il a fallu absolument prendre en compte,
pour faire de ce document un outil de travail et de relations publiques utile,
efficace et agréable.
2. Autres aspects du travail de
communication
a. Les supports de communication :
Les affiches des événements et manifestations
programmés par l'Institut peuvent être réalisés soit
par des services extérieurs (imprimeurs et graphistes), soit au sein de
l'Institut. En effet la charte graphique de l'Institut est programmée
sur logiciel informatique QuarkXPress, ce qui permet d'élaborer
et d'imprimer des affiches d'annonce et de présentation des
événements. Il est également possible d'imprimer des
tracts au format A5, à mettre à la disposition du public dans
l'Institut et dans des lieux de diffusion pertinents. Par exemple s'il s'agit
d'un spectacle de danse (Josef Nadj), les tracts et affiches seront
distribués auprès des professionnels de cette discipline, dans
les cours et conservatoires, afin de sensibiliser un public a priori fortement
concerné. J'ai ainsi été amené à
réaliser des affiches et des tracts, concernant par exemple le
séminaire de philosophie programmé de façon hebdomadaire
par l'Institut en partenariat avec le CERPHI (Centre d'études et de
recherches en philosophie) ou, dans le même ordre d'idées, le
programme de lectures poétiques hebdomadaires organisé par
l'Institut en partenariat avec l'Union des Ecrivains du Maroc. Une fois les
affiches et tracts imprimés, il faut en organiser la diffusion, comme
décrit ci-dessus.
b. La communication interne :
La répartition des différents services de
l'Institut en des lieux éloignés géographiquement ne
signifie pas que ces services ne travaillent pas ensemble. Sur certaines
opérations un travail conjoint est nécessaire, comme par exemple
lorsqu'il s'agit de diffuser des affiches ou des tracts auprès du public
et des partenaires de l'Institut, alors que ces documents sont la plupart du
temps élaborés par le Service de la programmation à la
« centrale » de l'Institut (on peut également penser
aux dossiers et revues de presse). Dans ce cas, c'est au Service de la
programmation de veiller à ce que chaque antenne de l'Institut
reçoive les documents à être diffusés, ce dont j'ai
été chargé à plusieurs reprises. Heureusement le
lien entre les antennes est assuré par un personnel (chauffeurs et
courtiers) habitué à cette démarche, ce qui facilite
grandement la tâche.
c. Relations avec les partenaires de l'Institut :
Une des caractéristiques de la politique actuelle de
l'Institut est de travailler en collaboration étroite avec des
partenaires marocains, acteurs de la vie culturelle et artistique du
pays : ministères, milieu universitaire et intellectuel, sponsors
et mécènes, etc. L'Institut mène également une
politique de rayonnement extérieur, qui se traduit par l'organisation
d'expositions (Pierre Paulin, Malévitch, Alain Fleischer, etc.) dans des
lieux extérieurs et facilement accessibles aux populations
locales : Dar M'rini, maison traditionnelle marocaine
(ryad) rénovée par la Wilaya (préfecture) de
Rabat-Salé, Bab El Kébir, galerie d'octroi datant du
XIVème siècle, ou encore l'espace Fath, un hangar appartenant au
Ministère de l'Artisanat marocain. Afin de pouvoir disposer des lieux,
l'Institut doit prendre contact avec les propriétaires (la plupart du
temps des institutions), et les convaincre de l'intérêt de
l'opération. C'est au Service de la programmation qu'il revient
d'entretenir les relations publiques de l'Institut, en concertation avec le
directeur. Ainsi, pendant mon stage j'ai pu travailler sur le suivi des
relations publiques avec les partenaires des projets : rédaction et
envoi de lettres de remerciement, distribution des invitations et affiches
(exposition « Pierre Paulin, designer », prêt
d'annuaires téléphoniques du monde entier pour l'installation de
Christian Boltanski « Les Abonnés du
téléphone », etc.) A chaque fois il faut bien s'assurer
qu'aucun des acteurs ou collaborateurs du projet n'ait pas été
oublié, car ce travail a un impact certain sur la continuité des
rapports que l'Institut entretient avec l'extérieur.
Parallèlement, la communication externe concerne aussi
la recherche de sponsors et mécènes pour soutenir la
programmation. C'est une préoccupation constante, car certains projets
demande un budget que l'Institut seul peut difficilement couvrir. De plus il
est important de sensibiliser les acteurs de la vie économique à
l'intérêt général que représentent les
manifestations culturelles et artistiques. Lors de mon stage une grande
opération a été mise en place sur la venue de la compagnie
de cirque interdisciplinaire Les Arts Sauts à Rabat dans le
cadre de leur tournée dans les Instituts français au Maroc. Nous
avons proposé à la plupart des entreprises de la région
(entreprises locales, filiales de multinationales) d'acquérir des places
de spectacle à tarif préférentiel à partir de 50
places achetées, et d'offrir, aux mêmes conditions, des places
à des enfants démunis ou en situation précaire. Cette
opération a été organisée en suivant la
démarche habituelle : rédaction et envoi de courriers
(publipostage à une centaine d'adresses), relances
téléphoniques et organisation de rendez-vous pour définir
les modalités du partenariat, organisation de la billetterie. Des
courriers types ont également été remis aux autres
antennes de l'Institut afin qu'ils démarchent de leur côté.
Ainsi de nombreuses places ont pu être offertes à des enfants qui
n'ont que peu d'occasions d'assister à un tel spectacle, et des
entreprises (Peugeot Citroën, Aiquebelle, etc.) ont souhaité
soutenir le spectacle financièrement et ont pu à ce titre
participer à la communication envers le public : mise en place de
stands de présentation de leurs produits aux abords du lieu du
spectacle, citations et remerciements sur les tracts, affiches, invitations,
ainsi que dans le programme.
Il est à noter que la recherche de sponsors et
mécènes fait partie intégrante de la politique de
communication de l'Institut, et qu'un tel travail est mené sur de
nombreuses manifestations, comme par exemple le festival de musique Les
Estivales organisé chaque année en juin, ou lorsque
l'ampleur d'un événement le nécessite et le justifie. Par
un tel travail de contact renouvelé, l'Institut est à même
de pérenniser ses relations auprès des entreprises, ce qui lui
permet de développer et d'enrichir, dans tous les sens du terme, sa
programmation artistique et culturelle.
3. Suivi de la programmation
Comme je l'ai indiqué en I. 2., ce stage a
été l'occasion d'assister le Service de la programmation (avec
Marie-Christine Eyéné, plus particulièrement
chargée de l'organisation des expositions) sur la mise en oeuvre globale
de projets et d'événements, en plus de l'aspect communication et
relations de presse.
a. Manifestations organisées autour du Constructivisme
et de l'oeuvre de Kasimir Malevitch
(14 au 26 octobre 2000) :
A l'occasion de la sortie de l'étude monographique
d'Andréi Nakov, historien de l'art spécialiste de la
première moitié du XXe siècle, consacrée à
l'oeuvre théorique et plastique de Kasimir Malevitch, l'Institut
français de Rabat l'a invité à donner une série de
conférences sur le sujet, conférences qui, pour reprendre les
termes du programme, « [ont] constitu[é] autant
d'extrapolations de sa réflexion principale sur Malevitch ».
Parallèlement, une petite exposition sur Malevitch et les
suprématistes, intitulée « L'Imagerie
suprématiste », a été organisée, ainsi
qu'un récital de piano (programme Sergueï Prokofiev) par
Sergueï Milsten.
A mon arrivée à Rabat j'ai donc
été chargé de contacter plusieurs musées et
galeries susceptibles de prêter des oeuvres pour l'exposition. La plupart
des prêteurs potentiels se trouvant soit en Allemagne, soit à
Londres, le contact s'est effectué en Anglais. Une galerie londonienne a
accepté d'envoyer un portfolio de lithographies de Malevitch, dont il a
fallu organiser la réception et le renvoi. Par ailleurs, l'exposition a
été constituée d'éditions appartenant
essentiellement à Andréi Nakov. Suivre le projet implique aussi
un travail sur le terrain, pour le montage et démontage de l'exposition
et l'assistance technique pendant les conférences.
b. Exposition « Pierre Paulin, designer »
(17 novembre au 13 décembre 2000) :
Cette rétrospective de l'oeuvre de Pierre Paulin a
sans conteste été l'événement phare du dernier
trimestre 2000 à l'Institut. L'exposition Pierre Paulin est
destinée à tourner dans le réseau culturel français
à l'étranger (Barcelone, Tokyo-Osaka, etc.), mais l'Institut
français de Rabat reste initiateur et commissaire de l'exposition. Avec
l'appui de l'AFAA, l'Institut français de Rabat a pu réunir de
nombreuses pièces représentatives des différentes facettes
de la démarche créative de ce designer hors pair. Pour cela un
travail de recherche de prêteurs a été mené par le
Service de la programmation, travail auquel j'ai participé dès
mon arrivée à l'Institut, en parallèle avec l'organisation
de l'exposition « L'Imagerie suprématiste ». J'ai
été chargé, avec Marie-Christine Eyéné,
d'établir la liste des prêteurs potentiels (particuliers,
institutions et entreprises avec et pour qui Pierre Paulin a travaillé,
ainsi que le designer lui-même), liste dont l'importance correspond
à la durée et à la richesse du parcours de Pierre Paulin.
Ensuite il s'est agi de contacter tous ces prêteurs par courriers,
télécopies, relances téléphoniques.
La date du vernissage approchant, nous avons commencé
à organiser le prêt de façon concrète, ce qui
implique toute une démarche logistique et administrative concernant les
feuilles de prêt (réception, contrôle des conditions de
prêt, signature et classement), les assurances, le transport ( recherche
d'un transporteur viable à un tarif abordable, organisation de la
collecte des pièces, formalités douanières relatives
à la procédure d'importation temporaire). Une des étapes
principales de ce travail a été l'élaboration d'un dossier
de prêt récapitulatif, présentant les différentes
réponses des personnes contactées ainsi que des visuels des
pièces proposées, et ce afin d'une part de faciliter le choix
final pour la composition de l'exposition, d'autre part de disposer d'un
document de référence comportant les informations utiles à
la bonne marche du projet (coordonnées, liste des pièces, etc.)
Le dossier de prêt nous a aussi permis de transmettre toutes les
informations nécessaires aux partenaires souhaitant accueillir
l'exposition après Rabat : Institut français de Barcelone
(Philippe Reliquet), Service culturel de l'Ambassade de France au Japon
(Emmanuelle de Montgazon), etc.
Ayant suivi le projet depuis mon arrivée, j'ai
été appelé à participer au montage et
démontage de l'exposition, notamment pour l'inventaire des pièces
lors du déballage des caisses, la mise en place de la
signalétique, ou encore l'accueil et l'encadrement des visiteurs lors
des nocturnes organisées pendant le Ramadan. A la suite de l'exposition
à Rabat, il a fallu organiser le déplacement des pièces
vers l'Institut français de Barcelone où l'exposition doit
être présentée pendant la Biennale du design.
L'exposition « Pierre Paulin, designer »,
qui s'est tenue du 17 novembre au 13 décembre 2000 et a attiré
5000 spectateurs, a donc été un temps fort de la programmation,
en même temps qu'un des projets principaux suivis pendant mon stage.
c. Suivi d'autres projets :
Travailler au sein du Service de la programmation m'a permis
de suivre, d'une manière ou d'une autre, le côté
organisationnel et logistique de la plupart des manifestations
programmées par l'Institut.
Il peut s'agir de plusieurs choses, comme par exemple :
aider au démontage de l'installation de Christian Boltanski
« Les Abonnés du téléphone », assister
Isabelle Cécile Le Mée, commissaire, lors du montage de
l'exposition « D'une rive à l'autre de la
Méditerranée. Visages de la France et du Maghreb, photographies
1925-1927 », organiser les rencontres de Pascale Houbin et
Jean-Jacques Palix avec des professionnels de la danse lors de leur visite de
repérage en décembre, participer à la présentation
des lectures poétiques franco-arabes Le Pouvoir du verbe,
accueillir et accompagner les artistes lors de leur venue à Rabat pour
donner des représentations théâtrales (Tout mon
possible d'Emmanuel Bourdieu, L'Amante anglaise de Marguerite
Duras), etc.
CRITIQUE, APPRÉCIATION ET APPORTS DU STAGE
I. Un stage polyvalent et formateur
1. Le suivi de projets
2. Formation administrative
3. Formation technique
4. Aptitude à la polyvalence et à un
rythme de travail soutenu
II. Approfondissement d'un intérêt
professionnel particulier : communication et relations de
presse
III. Fonctionnement et rôle d'un Institut
français à l'étranger
I. Un stage polyvalent et formateur
Ce stage s'est révélé être, comme
il se doit, formateur sur plusieurs points, ce dont je ne peux qu'être
satisfait :
1. Le suivi de projets
Un des principaux avantages de ce stage a été de
pouvoir suivre, depuis la conception jusqu'à la réalisation, les
différentes étapes de mise en oeuvre d'un projet culturel. Etant
étudiant en gestion/administration culturelle j'ai donc
bénéficié d'une expérience tout à fait
pratique de mon objet d'étude. Je pense par exemple aux manifestations
dédiées au Constructivisme et à l'oeuvre de
Malévitch (octobre 2000), à l'exposition « Pierre
Paulin , designer » (novembre - décembre 2000), à
l'exposition « D'une rive à l'autre de la
Méditerranée. Visages de la France et du Maghreb, photographies
1925-1927 » (décembre 2000), à la conférence
« La Grotte Cosquer : Plongée dans la
Préhistoire » (janvier 2001), etc.
Pour chacun de ces projets, j'ai pu apprendre comment faire
pour que chaque manifestation que l'on souhaite programmer à Rabat soit
effectivement réalisée, depuis la proposition en réunion
jusqu'au vernissage, puis au démontage (exposition,
théâtre). Cela peut paraître assez simple mais c'est une
formation primordiale dans ma spécialité, d'autant plus qu'un
Institut français à l'étranger est à la fois
initiateur, financier et organisateur des projets. D'où la polyvalence
du travail de la programmation évoquée en II. 3. de la
Présentation.
Ce stage m'a donc permis d'acquérir une connaissance
pratique de la conception et mise en oeuvre de projets culturels et
artistiques. Il est à noter que cet aspect formateur est d'autant plus
pertinent que ma spécialité d'études (qui correspond
elle-même à un souhait professionnel) concerne les relations et
échanges culturels internationaux, alors que mon stage s'est
déroulé dans un établissement du réseau culturel
français à l'étranger, principal moteur et vecteur de ces
relations et échanges. J'ai donc été formé à
certains aspects de la réalisation de projets qui concerne exclusivement
les projets à l'international, ce qui n'a fait qu'enrichir l'impact de
ce stage sur ma formation pré-professionnelle.
2. Formation administrative
L'Institut français est un établissement public
qui dépend, via le Service de coopération et d'action culturelle
et l'Ambassade, du Ministère des affaires étrangères. Il
s'agit donc d'une administration de l'Etat français, qui à ce
titre obéit à des méthodes de travail
particulières.
Sur ce point le stage m'a permis d'approfondir ma connaissance
des démarches administratives : élaboration et suivi de
dossiers, rédactions et envois de courriers, organigramme et relations
entre différents services, etc. Une telle connaissance, que j'avais
abordée au cours de mes études et développée lors
d'un stage à la DRAC Midi-Pyrénées, apparaît
très utile si l'on considère le fait que l'administration de la
culture par l'Etat est très importante en France, pays du
« jacobinisme culturel » par excellence.
De plus, une bonne maîtrise des démarches
administratives est une formation utile sur plusieurs points. D'une part, cette
démarche est transposable, d'une manière générale,
à l'ensemble de l'administration française au delà de la
seule administration diplomatique, ainsi qu'à la plupart des
administrations internationales (tout au moins européennes). D'autre
part, la plupart des codes de l'administration publique se retrouvent, toujours
de manière générale, dans le milieu de la gestion
culturelle privée. C'est donc en quelque sorte un code de conduite
général qu'il est important de connaître et qu'il faut
savoir adapter à un contexte particulier, ce que j'ai eu l'occasion
d'expérimenter au cours de mon stage.
3. Formation technique
Ce stage a également été l'occasion de
découvrir et/ou d'approfondir mes connaissances techniques, notamment
concernant l'utilisation du matériel informatique. La plupart des
supports de communication (tracts, affiches et communiqués) et le
programme étant réalisés à l'Institut sur logiciel
QuarkXPress, j'ai pu apprendre à travailler sur ce logiciel, ainsi que
sur le logiciel Photoshop. Cette formation est loin d'être
négligeable car cette méthode et ces outils de travail sont
couramment utilisés dans le milieu de la communication et des relations
de presse. Par ailleurs, l'utilisation quasi-quotidienne du logiciel Word m'a
permis d'en perfectionner la pratique (publipostages, mise en page, etc.)
Enfin, j'ai pu aborder l'utilisation d'Excell pour l'établissement de
fiches financières et de calendriers de la programmation.
Par ailleurs, étant donné que le Service de la
programmation ne se contente pas de planifier les projets, mais en coordonne
également la mise en oeuvre effective, il travaille en liaison
étroite avec le Service technique de l'Institut. Ainsi, j'ai souvent
été amené à participer à des montages et
démontages d'expositions et de spectacles, à la pose des affiches
et la distribution des programmes. Cette approche de terrain est très
stimulante car c'est à travers elle que l'on intègre la dimension
pratique indispensable à une bonne maîtrise des projets. A mes
yeux cette approche concrète des projets culturels et artistiques est
fondamentale, et doit rester proche des préoccupations quotidiennes de
la gestion/administration culturelle.
4. Aptitude à la polyvalence et à un rythme
de travail soutenu
De façon générale ce stage a
été l'occasion de développer mes facultés de
polyvalence dans le travail. La diversité des tâches
effectuées pendant le stage, qui correspond à la diversité
du travail fourni par le Service de la programmation, m'a donné
l'habitude de passer d'une chose à l'autre tout en maîtrisant
chaque sujet traité. De plus, il faut souvent faire preuve de
rapidité et d'efficacité, et là aussi c'est une habitude
à prendre (le plus vite possible!)
J'ai pu ainsi perfectionner des compétences qui sont
autant d'atouts dans une démarche de recherche d'emploi.
II. Approfondissement d'un intérêt
professionnel particulier : communication et relations de presse
Comme je l'ai déjà exposé, la mission qui
m'a été confiée pendant le stage concernait surtout la
communication et les relations de presse, deux activités pour lesquelles
j'ai un intérêt professionnel tout particulier.
J'ai donc eu l'avantage de mettre en pratique mes
connaissances dans ce domaine, tout en continuant mon apprentissage.
L'attention accordée par l'Institut à sa politique de
communication envers le public, ses partenaires et les médias, n'a fait
qu'accroître cette opportunité. J'ai pu considérer de
nouveaux aspects techniques (graphisme et dimension visuelle des supports de
communication, constitution d'une revue de presse, gestion du fichier de
presse, etc.) et théoriques (nature du message à communiquer,
contenu des documents diffusés et conséquence sur la
réception par l'extérieur, etc.) Cela m'a permis d'enrichir ma
formation en communication et relations de presse appliquées au milieu
culturel et artistique.
Je regrette de n'avoir pas pu me consacrer exclusivement
à ce travail en raison des impératifs de la programmation, mais
d'un autre côté la diversité du travail accompli s'est
révélée être un point positif du stage (cf. I,
4.)
III. Fonctionnement et rôle d'un Institut
français à l'étranger
Travailler pendant plusieurs mois au sein d'un Institut
français à l'étranger, qui plus est un Institut aussi
important que celui de Rabat, m'a permis d'acquérir une connaissance de
terrain quant au fonctionnement d'une telle structure et, par extension, du
fonctionnement du réseau culturel français à
l'étranger.
Concernant la structure d'un Institut, j'ai pu me rendre
compte du rôle et de l'organisation de chaque service
(médiathèque, programmation, coopération linguistique,
gestion financière, etc.), chacun prenant part à l'action
culturelle extérieure de la France. Etant donné ma formation
universitaire et le thème de mon stage, j'étais plus sensible au
travail du Service de la programmation qui s'occupe plus
particulièrement des projets artistiques.
Par ailleurs, j'ai pu également m'informer sur le
rôle et l'action du SCAC, service de l'Ambassade chargé de
coordonner l'ensemble de la politique et de l'activité culturelle
française au Maroc, ainsi que sur les relations entre ce service et les
Instituts français. Encore une fois c'est surtout les projets
artistiques qui ont retenu mon attention parmi les diverses activités du
SCAC.
Cela m'a permis de réaliser quel est le rôle
central que joue l'AFAA dans la mise en oeuvre de projets artistiques au sein
du réseau diplomatique français et dans la définition
d'une politique particulière (programmes Générations 2001
ou A la carte), politique artistique et culturelle dont le développement
reste une spécificité de la diplomatie française (et un
exemple, à terme, pour les relations extérieures de l'Union
européenne ?)
De plus, au cours du stage, j'ai pu réfléchir
à la notion de coopération culturelle et artistique, et me rendre
compte que cette notion signifie l'ouverture vers des cultures et partenaires
extérieurs afin de travailler en commun dans une perspective
interculturelle. Une telle démarche ne peut que valoriser l'action du
réseau culturel français à l'étranger, enrichir des
processus de création, ou encore dynamiser la francophonie. La dimension
de coopération doit rester au coeur de l'action du réseau
culturel français à l'étranger, afin de donner lieu
à des échanges fructueux.
J'avais, au cours de mes études, déjà
considéré ce sujet (l'action culturelle et artistique
extérieure de la France), mais toujours de manière
théorique, alors qu'il est indispensable d'en avoir une approche
pragmatique. A la suite de ce stage je peux faire valoir cette « mise
en pratique » de ma formation, ce qui représente un avantage
non négligeable par rapport à mes souhaits professionnels.
CONCLUSION
Evidemment j'aurais souhaité disposer de plus de temps
pour approfondir ou perfectionner certaines choses. Quoiqu'il en soit ce stage
a été une expérience globalement positive.
En plus du bénéfice professionnel que je pourrai
en retirer, Inch Allah!, vivre dans un pays aussi attachant que le
Maroc est un aspect de cette expérience qui n'a fait que la rendre plus
enrichissante et spéciale.
* 1 Pour raisons techniques les
annexes ne peuvent pas figurer dans le présent document. Pour les
consulter :
thomas-perrin@club-internet.fr
|
|