I. Un stage polyvalent et formateur
Ce stage s'est révélé être, comme
il se doit, formateur sur plusieurs points, ce dont je ne peux qu'être
satisfait :
1. Le suivi de projets
Un des principaux avantages de ce stage a été de
pouvoir suivre, depuis la conception jusqu'à la réalisation, les
différentes étapes de mise en oeuvre d'un projet culturel. Etant
étudiant en gestion/administration culturelle j'ai donc
bénéficié d'une expérience tout à fait
pratique de mon objet d'étude. Je pense par exemple aux manifestations
dédiées au Constructivisme et à l'oeuvre de
Malévitch (octobre 2000), à l'exposition « Pierre
Paulin , designer » (novembre - décembre 2000), à
l'exposition « D'une rive à l'autre de la
Méditerranée. Visages de la France et du Maghreb, photographies
1925-1927 » (décembre 2000), à la conférence
« La Grotte Cosquer : Plongée dans la
Préhistoire » (janvier 2001), etc.
Pour chacun de ces projets, j'ai pu apprendre comment faire
pour que chaque manifestation que l'on souhaite programmer à Rabat soit
effectivement réalisée, depuis la proposition en réunion
jusqu'au vernissage, puis au démontage (exposition,
théâtre). Cela peut paraître assez simple mais c'est une
formation primordiale dans ma spécialité, d'autant plus qu'un
Institut français à l'étranger est à la fois
initiateur, financier et organisateur des projets. D'où la polyvalence
du travail de la programmation évoquée en II. 3. de la
Présentation.
Ce stage m'a donc permis d'acquérir une connaissance
pratique de la conception et mise en oeuvre de projets culturels et
artistiques. Il est à noter que cet aspect formateur est d'autant plus
pertinent que ma spécialité d'études (qui correspond
elle-même à un souhait professionnel) concerne les relations et
échanges culturels internationaux, alors que mon stage s'est
déroulé dans un établissement du réseau culturel
français à l'étranger, principal moteur et vecteur de ces
relations et échanges. J'ai donc été formé à
certains aspects de la réalisation de projets qui concerne exclusivement
les projets à l'international, ce qui n'a fait qu'enrichir l'impact de
ce stage sur ma formation pré-professionnelle.
2. Formation administrative
L'Institut français est un établissement public
qui dépend, via le Service de coopération et d'action culturelle
et l'Ambassade, du Ministère des affaires étrangères. Il
s'agit donc d'une administration de l'Etat français, qui à ce
titre obéit à des méthodes de travail
particulières.
Sur ce point le stage m'a permis d'approfondir ma connaissance
des démarches administratives : élaboration et suivi de
dossiers, rédactions et envois de courriers, organigramme et relations
entre différents services, etc. Une telle connaissance, que j'avais
abordée au cours de mes études et développée lors
d'un stage à la DRAC Midi-Pyrénées, apparaît
très utile si l'on considère le fait que l'administration de la
culture par l'Etat est très importante en France, pays du
« jacobinisme culturel » par excellence.
De plus, une bonne maîtrise des démarches
administratives est une formation utile sur plusieurs points. D'une part, cette
démarche est transposable, d'une manière générale,
à l'ensemble de l'administration française au delà de la
seule administration diplomatique, ainsi qu'à la plupart des
administrations internationales (tout au moins européennes). D'autre
part, la plupart des codes de l'administration publique se retrouvent, toujours
de manière générale, dans le milieu de la gestion
culturelle privée. C'est donc en quelque sorte un code de conduite
général qu'il est important de connaître et qu'il faut
savoir adapter à un contexte particulier, ce que j'ai eu l'occasion
d'expérimenter au cours de mon stage.
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