WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Représentations multiples et espaces forts: Le cas de la ville de Nanterre

( Télécharger le fichier original )
par Tristan Blin
Université Paris X Nanterre - Master I aménagement et urbanisme 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Commentaire :

- Le Centre : Le centre est ressenti de manière générale comme un quartier riche et commerçant, présentant un aspect village où circule un grand nombre de personnes. Par ailleurs, un des interviewés considère qu'il y a une évolution négative qui risque de le dénaturer. Une évolution des types de commerces, et une gentrification de la population sont des phénomènes ressentis par quelques interviewés. De plus un habitant du Petit Nanterre a utilisé le terme de vacances pour désigner le centre. Pour lui le centre est un ailleurs par rapport à son espace de vie dans la ville. Ceci montre bien la fracture qui peut exister entre certains quartiers de Nanterre et son centre.

Le parc des Anciennes Mairies est souvent cité dans la présentation du quartier. C'est un point de repos très apprécié par les nanterriens. De manière individuelle la Mairie et l'Agora sont des espaces présents dans les représentations de certains interviewés.

En outre on peut remarquer la concordance qu'il existe entre la description partagée du centre et la description d'un résident du centre. Il semble que la perception externe générale, se confonde avec la perception interne. Ceci dit, le sentiment selon lequel le centre de Nanterre renverrait plus à une ville de province qu'à une ville de banlieue est intéressant. Peut-être que les résidents du quartier centre font plus facilement abstraction de leur situation de ville de banlieue parisienne que d'autres habitants de la commune.

- Le Vieux-Pont : Bien que l'analyse souffre de l'absence d'interviewé issu du quartier, il est curieux de constater le manque d'intérêt des nanterriens vis-à-vis de ce quartier. En effet, ce quartier n'a pas suscité beaucoup de commentaires et les quelques images apportées s'attardent sur le caractère « annexe du centre » et sur l'aspect limitrophe, périphérique du quartier par rapport au reste de la commune. Il semble que les interviewés n'accordent pas une importance, ni une identité particulière à ce quartier. On peut présupposer que dans la représentation collective de Nanterre le quartier du Vieux-Pont tient plutôt un rôle de marge, d'interstice, que celui de quartier remarquable.

Le centre des impôts a plusieurs fois été cité et semble jouer un rôle de point repère par rapport au quartier.

- Le Chemin de l'île : L'ensemble des éléments partagés de la description du Chemin de l'île propose une image agréable et vivante de ce quartier qui souffre d'une échelle démesurée au niveau de ses habitats, de type grand ensemble. De manière individuelle, un interviewé met en avant une évolution positive du Chemin de l'île et un autre présente un quartier mixte d'habitation et d'industrie qui supporte l'image d'un quartier un peu difficile.

Le tableau de synthèse n'a pas permis de mettre en lumière des points repères partagés mais les bords de Seine, le nouveau parc du Chemin de l'île et le centre social des Acacias ont été cités de manière individuelle.

La perception interne est positive et s'accorde avec la représentation générale. C'est un quartier apprécié où il y a une bonne ambiance, le dynamisme du centre social est particulièrement reconnu.

- Le Mont-Valérien : Les éléments partagés de description présentent un quartier résidentiel de population aisée dont l'appartenance (identitaire) à la ville de Nanterre est remise en question. En ce sens, un certain nombre d'entretiens associe le Mont-Valérien à la commune de Suresnes. Il est à noter qu'aucun habitant du quartier n'a pris part aux entretiens de cette étude ce qui limite l'analyse à une approche externe. Ceci dit, une caractéristique particulière dans la perception de ce quartier est le rejet plus ou moins avoué de la part de certains interviewés. De manière individuelle des descriptions comme quartier de personnes âgées, calme, peu vivant sont proposées.

En ce qui concerne les éléments repère on constate qu'aucun n'a été identifié de manière partagée : la qualité culminante du Mont-Valérien est mentionnée une seule fois dans un entretien. Il est d'ailleurs surprenant que cette remarque n'apparaisse qu'une fois alors que le toponyme du quartier invite à considérer cette particularité.

Enfin, plusieurs personnes regroupent le quartier du Mont-Valérien et le quartier du Plateau dans leur description. C'est un élément intéressant car des employés de la mairie de quartier du Mont Valérien réfléchissent à créer des associations entre ces deux quartiers.

Le Plateau : L'intérêt porté par les interviewés à ce quartier apparaît limité. Il y a peu de commentaires par rapport au Plateau. Une partie des descriptions se recoupent autour de la dimension pavillonnaire du quartier et de son association au Mont-Valérien. La perception interne au Plateau apporte une image d'un quartier mélangé entre secteur pavillonnaire et secteur d'habitat collectif. La perception interne semble subdiviser le Plateau alors que la perception extérieure aurait tendance à généraliser.

Par ailleurs, l'espace de la Boule, et plus particulièrement le magasin Décathlon, est cité plusieurs fois. Il semble que ce soit la partie du Plateau la plus connue pour les interviewés. Ce secteur est contigu au centre, et bénéficie à la fois de grands magasins et d'une desserte importante en transports en commun, (terminus ligne 304) ce qui explique en partie sa surreprésentation par rapport au reste du territoire du Plateau.

L'Université : Selon les éléments partagés, le quartier de l'Université renvoie à des cités agréables agrémentées d'espaces verts, qui possèdent des identités fortes et une Histoire autour la période des bidonvilles. La représentation de quartier sensible est aussi présente dans les éléments partagés. De manière individuelle, un interviewé décrit un aspect village, un autre, habitant du petit Nanterre, considère ce quartier comme un espace de transit pour Paris et Nanterre centre, un troisième décrit la différence de dynamique entre les journées, les soirs, les week-ends.

La gare RER et l'université sont présentes de manière partagée dans les entretiens. La gare est un espace de circulation pour un grand nombre de personnes, elle tient donc un rôle de point repère pour le quartier. Dans le cas de l'université, de nombreux entretiens ont montré la faiblesse des liens (hormis économiques) avec le reste du quartier. Pourtant l'université est fortement présente dans la description du quartier. Evidemment le nom même du quartier renvoie à l'université mais on peut aussi penser que l'importance nationale de cet équipement se répercute et s'affirme sur les habitants comme un point particulier de l'espace nanterrien. En ce sens, l'université, qui n'a pas spécialement de lien avec Nanterre, jouit d'un certain sentiment d'appartenance de la part des habitants car au même titre que la préfecture, c'est un équipement d'ordre national qui confère une importance à la ville. De plus, les interviewés ont plusieurs fois émis le souhait de créer des liens avec l'université et de pouvoir jouir des activités culturelles proposées par Paris X.

De manière individuelle, la Préfecture, le Conseil général et la salle Jules Ferry ont été cités.

Au niveau de la perception interne au quartier, on remarque une relative correspondance avec les éléments partagés de description. La perception interne présente une dimension jeune du quartier (qui est mis en relation avec l'existence de l'université). D'autre part, les espaces évoqués sont deux cités du quartier et l'université, on remarque que la gare RER n'est pas présentée. L'individu apporte une représentation qui s'attarde sur les espaces de vie (les cités d'habitation) du quartier, et non sur les points de passage. On nous propose une image construite selon un vécu de cet espace.

Petit Nanterre : Les points partagés autour du Petit Nanterre donnent l'image d'un quartier excentré, possédant une identité forte et une vie associative importante qui s'inscrivent dans une évolution généralement positive. L'hôpital apparaît comme un point repère partagé dans le Petit Nanterre. Pour certains c'est presque le quartier de l'hôpital. D'autre part, les interviewés présentent aussi, de maniéré individuelle, d'autre images, celles d'un quartier catalogué comme difficile, mal réparti, fortement aidé par la municipalité, et des habitants qui ne fréquentent pas le reste de Nanterre. Malgré le caractère individuel, ces différents apports sont intéressants. Ainsi, l'autarcie des habitants du Petit Nanterre envers le reste de la commune s'articule avec l'enclavement du quartier. Il est compliqué d'aller au centre et, de fait, les habitants du Petit Nanterre fréquentent peu le reste de la ville.

La perception interne montre un affect fort pour le quartier. L'aspect village, la solidarité entre habitants et le tissu associatif sont autant d'éléments qui permettent d'appréhender le Petit Nanterre comme un quartier de vie qui jouit d'un sentiment d'appartenance fort de la part de ses habitants.

Par ailleurs, les habitants considèrent aussi leur quartier comme enclavé par rapport à Nanterre, mais mettent en avant l'accessibilité en direction de Paris. Il est à noter que la perception d'enclavement dépend du moyen de locomotion de l'interviewé.

Les points repères se précisent, les habitants nous parlent de l'hôpital, mais aussi des cités d'habitation, les Pâquerettes et les Canibouts.

Parc Nord : De la même manière que pour le Vieux-Pont et le Mont-Valérien, cette analyse du Parc Nord perd de sa pertinence par l'absence d'entretiens d'habitants du quartier. Elle permet néanmoins de dresser un tableau des représentations extérieures. Les éléments partagés décrivent un quartier sans âme avec beaucoup de bureaux, un quartier annexe, périphérique à la Défense, dont la dynamique de semaine s'étiole le soir et le week-end. De plus il est associé dans certains entretiens avec le Parc Sud.

Un interviewé parle « de ville dans la ville » pour montrer la distance qu'il existe entre l'ambiance de ce quartier et le reste de Nanterre. Une autre personne considère que c'est un lieu de travail pour des personnes extérieures à Nanterre. Ce point marque sûrement la plus grande similitude avec l'ambiance de La Défense. Enfin, une troisième personne, habitant au Parc Sud, met en avant la profusion de services, de commerces que propose ce quartier.

En ce qui concerne les points repères, on remarque que le parc André Malraux apparaît plusieurs fois dans les descriptions et un habitant du Parc Sud mentionne la gare RER.

Parc Sud : En reprenant les éléments partagés de la description, le Parc Sud a l'image d'un quartier qui cumule beaucoup de difficultés et qui supporte des problèmes de délinquance. Le quartier apparaît divisé en trois dans les représentations.

Le parc André Malraux, comme pour le quartier du Parc Nord, est énoncé dans la description, et perçu de manière très positive.

D'autre part, on s'aperçoit qu'une grande partie des interviewés extérieurs au quartier ont une image assez négative. Le premier élément de rejet est le problème d'insécurité. Il semble que le quartier souffre d'une représentation particulièrement péjorative sur ce point. Ensuite, certains interviewés considèrent que ce quartier n'a pas d'identité, il n'a pas l'âme d'autres quartiers de grands ensembles. Enfin, le dernier point fait polémique: certains entretiens estiment que ce quartier est laid et n'a aucun intérêt esthétique alors que d'autres le trouvent intéressant en particulier au niveau des tours Aillaud jugées originales et possédant une certaine qualité architecturale.

Au sein du quartier, les représentations recueillies proposent une image plus positive que celle des interviewés extérieurs. En effet, les habitants mettent en avant la richesse de la diversité culturelle et la bonne ambiance du quartier. Ceci dit, les problèmes de délinquance sont aussi posés mais le regard est plus complexe car il présente de grandes différences d'ambiance entre les secteurs du quartier.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King