Partie III :
RÉFLEXION EN URBANISME
Nanterre, comme nous l'avons indiqué en introduction,
fait l'objet d'un grand projet d'aménagement. L'espace traité est
considérable et les ambitions du projet vont offrir à Nanterre un
paysage retravaillé. Selon Patrick Jarry, président de l'EPA
Seine-Arche et Maire de Nanterre. « Il s'agit de restaurer la
qualité du paysage de Nanterre et de relier ses différents
quartiers en produisant de la ville dans toute sa diversité. Une ville
plus belle et plus équilibrée, une ville moderne, populaire et
animée, soucieuse de son environnement et ouverte sur la
Seine. » L'importance de cette évolution donne l'occasion aux
études qui ont trait aux représentations de tester leurs
intérêt opérationnel. Et ainsi, répondre à la
question de l'utilité d'une connaissance des représentations
dans des réalisations concrètes.
Cette partie présente tout d'abord l'opération
d'aménagement Seine Arche. Ensuite, elle s'attache à
présenter les avis des interviewés concernant ce grand projet.
Par la suite, elle propose de reconsidérer les apports de l'étude
de P. Séchet et I. Devaliére sous le prisme du projet. Enfin,
elle s'interroge sur l'utilité de notre démarche dans une
opération de type Seine Arche.
A. Présentation du projet Seine Arche.
1) Historique du projet.
Dans la décennie quatre-vingt-dix une volonté
ministérielle, impulsé par Michel Delebarre (ministre de
l'Équipement) souhaite étendre le quartier de la Défense
en direction de Nanterre (zone B du territoire de L'Etablissement Public
d'Aménagement de la Défense). Aussi, des travaux d'enfouissement
de l'autoroute A14 sont amorcés. Néanmoins, un bras de fer
s'engage entre l'Etat et la municipalité de Nanterre qui ne souhaite
pas céder une partie importante de son territoire à la
création d'une Défense bis. La mobilisation des habitants et des
élus nantériens aboutit en 2000 à un compromis avec
l'Etat. Le 9 mai 2000, un protocole est signé entre la ville et
l'État (le ministre de l'Équipement de l'époque
étant Jean-Claude Gayssot) permettant la création en
décembre 2000 de L'Établissement public d'aménagement
Seine-Arche (EPASA).
Le conseil d'administration est composé, à
parité, de représentants de l'État (huit de
différents ministères) et de collectivités (six
élus de Nanterre, un du Conseil général des Hauts-de-Seine
et un du Conseil régional Île-de-France). Le conseil est
présidé par le Maire de Nanterre, fonction assumée par
Jacqueline Fraysse jusqu'en octobre 2004 et par Patrick Jarry par la suite.
Le 19 novembre 2002, le marché de définition est
confié à l'équipe d'architectes-urbanistes
Treutell-Garcias-Treutell
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