Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) I
EPIGRAPHE
« La science commence par l'étonnement »
ARISTOTE (Quid 2003)
« Un résultat scientifique est relatif parce qu'il
exprime ce
que la science est en mesure d'affirmer à un certain
moment de son développement, et par ce que ce résultat peut
toujours être remplacé
par un autre au fur et à mesure de son
développement »
K. POPPER, la science ouverte et ses ennemis, tome 2,
p.151
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) II
DEDICACE
A mon regretté père MALALA RENE ;
A ma mère OKITHO ALLENTUM Germaine ;
A mon grand-frère Jean-Pierre MALALA et à son
épouse Agnès MAKILA ;
A mon oncle ALLENTUM OLUEN et à son épouse LOKOLO
Marie Jeanne ;
A mon oncle paternel Ambroise MAYELE et à
son épouse ALLENTUM Catherine ;
A mon vieux BABO BAMBOTE Martin ;
A mon regretté ami N'LUMBU ISIENUNU SIMON dit Doyen ; A
mes neveux, nièces, cousin(e)s, frères et soeurs ;
A ma postérité ;
Je dédie ce travail.
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl)
III
AVANT-PROPOS.
Au terme de ce travail, nous tenons à remercier
le professeur Docteur ILINGA LOPAKA Bernard, qui malgré ses multiples
occupations à bien voulu assurer la direction de
ce travail.
Nous exprimons notre gratitude au corps professoral de
la faculté des sciences, chef des travaux et assistant,
particulièrement à l'assistant NGOY BOKOLOMBE
LISAF'OOTSHI Pitshou pour les conseils et l'encadrement.
Nos sentiments de profonde gratitude s'adressent
également au personnel du laboratoire de chimie-physique et
d'écotoxicologie qui a bien voulu nous accorder le temps de travailler
dans leur laboratoire.
Nous remercions aussi nos frères, soeurs et amis qui
durant tout ce temps nous ont toujours soutenu de loin ou de près
à l'élaboration de ce travail : MALALA NORBERT,
beau-frère DANIEL MAKILA, MALALA RENE, MALALA KASONGO AIME, MALALA
AGATHE, ALLENTUM JUPILE, ALLENTUM TRESOR, ALLENTUM HARDIESSE, ALLENTUM
CONSOLATION, ALLENTUM TENDRESSE, ALLENTUM ALLEGRESSE, ALLENTUM BONTE, ENDURANCE
NYOTA, TSHIENE MAYELE, OKITHO MAYELE, MAYELE MAKOLE, MAYELE MPIA, MAYELE
DJERINDE, MAYELE MATONDO, TSHOMBE JONTE, TSHOMBE EVELYNE, TSHOMBE KUWANDE,
TSHOMBE AGNES, TSHOMBE SYLVIE, TSHOMBE ANGELE, TSHOMBE IDA,
TSHOMBE MADO, TSHOMBE LUFWA, TSHOMBE, MALALA ROSALIE, MALALA SUZANNE,
ALLENTUM DESIRE, ALLENTUM FRANCOIS, ALLENTUM LEMBERT, TOTY ONSENGE,
ESTHER BOWEYA WENDA, KONAS MUKUNA KANDA, KASANGANA KALALA, MAMPASI
MAVITU, Augustin MUDIMBA, Léon OKITHO SHUNGU, l'Assistant
ATIBU EMMANUEL.
Nos remerciements s'adressent aussi à nos amis du royaume
de dos courbé et amis
de l'auditoire: SERGE NKASA, YOKO LIFAKE GAGA,
DILUMUENE LIZADO, TSHEBWE KATENDE BILL, PASCAL IPENGO PA-MPUTU, ITITE MAYO
OMWI OLE BLAISE, TRESOR ILUNG-A-BUKAS, CLOCLO MUKUMADI, LUZITISA LUFWA.
Nous tenons à remercier aussi le professeur
STANISLAS PIETRZYK de l'université de Lille pour sa contribution
dans ce travail.
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d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) IV
IERE PARTIE THEORIQUE
INTRODUCTION
PLAN DU TRAVAIL
CHAPITRE I. LES ELECTROLYTES I.1. DEFINITION
I.1.1. ELECTROLYTES FORTS I.1.2. ELECTROLYTES FAIBLES
I.3. PHENOMENE D'HYDRATATION I.4. L'ACTIVITE.
I.5. FORCE IONIQUE
I.6. SOLUTIONS D'ELECTROLYTES
I.6.1. PROPRIETES GENERALES DES SOLUTIONS D'ELECTROLYTES I.6.2.
ECART AUX LOIS DE RAOULT
I.6.3.LES SOLUTIONS ELECTROLYTIQUES ET LE COURANT ELECTRIQUE
I.6.4. NOTION DE CONCENTRATION EQUIVALENTE
I.6.5. COEFFICIENT DE DISSOCIATION-OSMOLALITE ET OSMOLARITE D'UNE
SOLUTION ELECTROLYTIQUE
CHAPITRE II. TENSION SUPERFICIELLE. II.1. INTRODUCTION
II.2. DEFINITION
II.3. LOIS GENERALES II.3.1. LOI DE LAPLACE. II.3.2. LOI DE
YOUNG
II.4. PRINCIPAUX FACTEURS MODIFIANT TENSION SUPERFICIELLE II.5.
APPLICATION DE LA TENSION SUPERFICIELLE.
1. LE COMPTE-GOUTTE
2. FLOTTAISON SUR L'EAU
3. COMPORTEMENT EN APESANTEUR
IIEME PARTIE : PRATIQUE
CHAPITRE.III. MESURE DE LA TENSION SUPERFICIELLE
III.1. INTRODUCTION
III.2. MESURE EXPERIMENTALE DE LA TENSION SUPERFICIELLE III.3.
MATERIELS ET REACTIFS
III.4. MODE OPERATOIRE
III.5. RESULTAT ET DISCUSSION CONCLUSION
Par Malala Ibakipuo jacques
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d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) V
PREMIERE PARTIE
THEORIQUE
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Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 1
INTRODUCTION.
Bon nombre d'études physico-chimiques relatives aux corps
purs, aux mélanges
ou solutions s'intéressent aux propriétés
ayant cours au coeur de phase. Cependant, la surface même d'un liquide
présente un intérêt particulier. D'après un bon
nombre d'observation, elle
se comporte comme une membrane étirée soumise
à une tension.
A l'intérieur d'un liquide comme à sa
surface[1], [2], les molécules exercent les unes sur les autres des
forces d'attractions. La molécule à l'intérieur du
liquide est en équilibre grâce aux forces exercées sur
elle dans toutes les directions par les autres molécules.
Ce qui se trouve à la surface est aussi en
équilibre même si les seules forces qui agissent sur elle
proviennent des molécules situées au-dessous d'elle (au
même niveau). Cette force d'attraction dirigée vers le bas et
tendant à comprimer légèrement la couche de surface mais
ceci seulement jusqu'à un certain point puisque cette force vers le bas
est contrebalancée par une autre (de répulsion) agissant vers le
haut et dûe au contact étroit (ou aux collisions) avec
les molécules situées sous sa surface. Aussi
les propriétés des couches superficielles d'une
substance se distinguent-elles toujours de celles de ses parties
internes.
Lorsque la superficie d'un corps est peu importante, cette
influence se manifeste faiblement ; mais au fur et à mesure que cette
surface augmente par la suite d'une élévation du degré de
dispersion du corps (degré de fractionnement) ou de l'accroissement de
sa porosité, l'action des propriétés superficielles
devient de plus en plus notable, elle est importante lorsque le corps
possède une surface très étendue[2].
Il s'agit donc ici de phénomènes qui
apparaissent à la surface de séparation entre deux phases
(interface). Le rôle des interfaces est très
prépondérant et les applications des phénomènes
interfaciaux se rencontrent dans des domaines variés entre autres dans
l'industrie alimentaire, industrie cosmétique, industrie
pétrolière, industrie agricole, industrie de colle,
peinture, vernis et en médecine...
Les travaux de N. Matubayasi et al [3] ont montré
premièrement que : « l'énergie libre de Helmoltz croit
linéairement avec la concentration des électrolytes. La
variation d'entropie décroît avec la concentration du sel dans la
solution ; et deuxièmement que : « la tension superficielle de
l'eau augmente avec l'addition des sels inorganiques dans l'eau. ces travaux
ont conclu que la force d'hydratation décroît significativement du
lithium au césium
en terme de chlorure.
Nous avons estimé impérieux d'aborder le même
aspect mais cette fois-ci, en utilisant le NaCl
et le KCl en faisant varier la concentration et en utilisant la
méthode de goutte tombante avec une pipette de Duclaux.
Notre travail nous l'avons divisé en deux
parties. La première partie a deux chapitres dont le premier traite
l'aspect théorique générale des électrolytes. Le
second parle de l'aspect général et théorique de la
tension superficielle. Et la dernière partie n'a qu'un seul chapitre,
dans celui-ci nous avons parlé des différents
procédés de mesure de tension superficielle et avons aussi
mesuré la tension superficielle de notre solution d'électrolyte
de NaCl et de KCl et vient enfin la conclusion qui clôture ce travail.
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 2
CHAPITRE I. LES ELECTROLYTES
I.1. DEFINITION [4], [5].
L'électrolyte est un composé qui donne des ions
dans l'eau et celui qui reste sous forme moléculaire est un
non-électrolyte. Les solutions électrolytes conduisent du
courant électrique.
Les acides, les bases et les sels sont définis
comme étant des électrolytes, des substances qui en solution
dans l'eau, conduisent le courant électrique. Le passage du courant
étant dû à la présence dans la solution, des
particules chargées appelées ions. De plus, ces
électrolytes sont décrits comme étant forts ou faibles
selon qu'ils sont complètement ionisés
ou partiellement ionisés en solution. Les
électrolytes forts existent en solution sous forme
d'ions seulement (cations, ions positifs et anions, ions
négatifs) tandis que les électrolytes faibles existent
surtout sous forme moléculaire
Il existe deux sortes d'électrolytes : forts et
faibles.
I.1.1. ELECTROLYTES FORTS [5]
Ce sont des substances qui dans l'eau se dissocient
complètement en ions. Les solutions résultantes sont des
solutions ioniques qui conduisent fortement l'électricité. Tel
est
le cas de quelques électrolytes :
Hcl(aq) H+(aq) + Cl-(aq) H2SO4(aq)
2H+(aq) + SO4-2(aq) HNO3(aq) H+(aq) +
NO3-(aq) NaOH (s) Na+(aq) + OH-(aq) KOH (s)
K+(aq) + OH-(aq)
LiOH (s) Li+ (aq) + OH-(aq)
I.1.2. ELECTROLYTES FAIBLES [5].
Ce sont des substances qui dans l'eau se dissocient
partiellement en ions. Les solutions résultantes sont des solutions
ioniques qui conduisent faiblement de l'électricité.
Exemples d'électrolytes faibles.
CH3COOH H+(aq) + CH3COO-(aq) H2CO3(aq)
H+(aq) + HCO3-(aq) H2SO4(aq) H+(aq) +
HSO4-(aq) H3PO4(aq) H+(aq) + H2PO4-(aq)
HNO2(aq) H+(aq) + NO2-(aq) Al(OH)3(s)
Al+3(aq) + 3OH-(aq)
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 3
Fe(OH)3(s) Fe+3(aq) + 3OH-(aq)
Mg(OH)2(s) Mg+2(aq) + 2OH-(aq)
L'eau est une substance qui ne conduit pratiquement pas
l'électricité. L'eau est un électrolyte faible. Environ
deux molécules sur un milliard se dissocient en ions H+ et
ions OH-
Expérimentalement, on a trouvé, à 25°C
que l'eau se dissocie à 1,8 x 10-7%, ce qui donne 1,0 x
10-7 d'ions H+ et 1,0 x 10-7 d'ions
OH-.
[H + ][OH - ]
Kc =
[H 2 O]
(I.1)
La concentration de l'eau est tellement grande (55,6 mol/l)
qu'une dissociation de
1,0 x 10-7 mole est négligeable et la
concentration de l'eau ne varie pas à l'équilibre. Kc =
[H+].[OH-]
Kc = (1,0 x 10-7) . (1,0 x 10-7)
I.3. PHENOMENE D'HYDRATATION [6].
Lorsqu'on dissout un soluté dans l'eau, les
molécules du soluté se dispersent parmi celles du solvant. Ces
dernières, suite à leur polarité ( = 1,85 D) à leur
possibilité de former des liaisons hydrogènes, peuvent
ioniser les molécules du soluté si elles ne
l'étaient pas auparavant ; et après suite à la
constante diélectrique élevée de l'eau ( = 78
à 25°C), les molécules ionisées de soluté
peuvent être dissociées, c'est-à-dire,
séparée en ions positifs appelés cations et
négatifs dénommés anions. Ces ions sont
généralement solvatés (hydratés)
c'est-à-dire associées aux molécules de solvant.
L'ensemble d'interaction entre le solvant et le
soluté lors de la dissolution est appelé
phénomène de solvatation ou hydratation dans le cas des solutions
aqueuses.
L'importance de la dissociation ionique dépend
aussi de la nature du solvant : l'eau est un solvant dissociant, le
benzène par exemple est un solvant peu dissociant ( = 2,3). Remarquons
que la dissociation d'un électrolyte faible augmente avec la dilution et
avec la température.
I.4. L'ACTIVITE.
DEBYE et HÜCKEL[6] ont élaboré en
1923 une « théorie de l'attraction inter ionique »
destinée à interpréter le comportement des
électrolytes en solution et de rendre compte par exemple des
différences entre les prévisions de la loi d'action de masses et
les résultats expérimentaux.
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 4
En fait, les ions en solutions ne sont pas totalement
indépendants, mais exercent
les uns sur les autres une action à distance suite
à l'attraction coulombienne. Cette interaction
est d'autant plus forte que les ions sont plus
rapprochés. C'est-à-dire que la concentration est
élevée. Aussi et principalement dans une solution
concentrée, les électrolytes se comportent et tout se passe
comme si la concentration effective des ions étaient plus
faible que la concentration analytique suite à ces interactions.
D'où on a introduit le terme activité, désigné par
la lettre a, pour représenter cette concentration « effective
» des ions.
Ainsi par exemple, tant que la concentration ionique
totale de la solution est inférieure à 10-3 M
; la mesure de la constante d'équilibre est correctement
donnée par l'utilisation des concentrations (molaires). Mais en
solution plus concentrée, la loi d'action de masse doit, en principe
être exprimée en fonction des activités.
On considère que l'activité diffère de la
concentration par un facteur de correction que l'on appelle coefficient
d'activité f. On a donc :
a = f.c (I.2)
le coefficient d'activité tend vers un et
l'activité vers la concentration pour des solutions suffisamment
diluées.
I.5. FORCE IONIQUE.
Comme l'écart entre la concentration effective et
la concentration analytique est dûe à des interactions
Coulombiennes. Il sera d'autant plus grand qu'il y aura d'ions en
solutions et que leur charge sera plus grande. Aussi on a défini une
grandeur caractéristique d'une solution et qui dépendrait
justement de ces facteurs à savoir le nombre d'ions présents
et leur charge[6]. Cette grandeur porte le nom de force
ionique d'une solution. Elle est
désignée par la lettre I et est calculée par
la formule :
1 n
2
I = ? Z i Ci
(I.3)
2 i =1
Où Zi est la charge de l'ion et Ci
sa concentration molaire.
Si l'on se place à une échelle submicroscopique
(de l'ordre de la dimension des ions), la répartition uniforme et
l'électroneutralité des solutions ne sont plus respectés
: par exemple, au voisinage d'un ion positif, il y a en moyenne
davantage d'ions négatifs que d'ions positifs, en vertu de la loi
Coulombienne. On peut dire qu'un ion positif est entouré d'une
atmosphère ionique ou électrique, l'ion central et
son atmosphère ionique où prédominent les ions
négatifs et réciproquement. Sous l'action d'un champ
électrique, l'ion central et son atmosphère sont
attirés en sens inverse, et on comprend que plus la
concentration est grande plus cette mise en mouvement est difficile.
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 5
Autrement dit, ces interactions électrostatiques
empêchent la solution d'être
idéales, et même pour des concentrations
très faibles son activité est différente de sa
concentration. L'activité d'une solution d'électrolyte a la
même définition que pour une solution neutre : c'est la
concentration d'une solution idéale qui donnerait effet osmotique ou
cryoscopique.
DEBYE et HÜCKEL[7],, en posant l'hypothèse que
l'écart est dû exclusivement aux effets électrostatiques
( ceci n'est qu'approché, il faut remplacer « exclusivement
» par
« essentiellement »), on réussit à
calculer les coefficients d'activité et les mobilités
d'ions. Leurs résultats concordent avec l'expérience pour
des solutions diluées. Ils ont trouvé en particulier pour
les électrolytes forts ( = 1) ; la relation :
= 0 - b C
(I.4)
L'expression qu'ils donnent du coefficient d'activité d'un
ion i est de la forme :
Log i
= - AZ 2 I
(I.5)
i
1 + I
Où A et sont des quantités décroissantes de
la solution, de concentration molaire
(Ci) et de la valence Zi ( en se
référant à la formule I.5), cette formule montre
bien que l'activité d'un ion dépend de tous les autres ions
contenues dans la solution, ce qui est naturel puisque tous les ions ont des
interactions électrostatiques avec l'ion considéré.
Dans le cas où I est très petit, de telle sorte que
I soit négligeable devant 1,
c'est-à-dire en pratique pour I de l'ordre de 10-3
au plus, la formule précédente se simplifie, donne tous
calculs faits, à la température ordinaire :
10 i
Log i = -0,5Z 2
I
(I.6)
La théorie de DEBYE et HÜCKEL n'est valable que pour
les solutions diluées. On
voit d'ailleurs que la formule (I.3) ne donne que des
valeurs de inférieure à 1, alors expérimentalement
peut prendre des valeurs supérieures à l'unité
pour des solutions concentrées. Dans ce cas, les formules
sont plus compliquées et ne sont d'ailleurs qu'empiriques :
aucune théorie complète n'a été proposée.
Il convient de faire remarquer que la théorie de
DEBYE et HÜCKEL donne les coefficients d'activité pour chaque ion.
Il est facile d'en déduire celui d'électrolytes pris dans son
ensemble : c'est ce dernier coefficient qui est accessible à
l'expérience, par cryoscopie,
par exemple. Si A et C sont les
coefficients de l'anion et du cation d'un électrolyte binaire,
le
coefficient de l'électrolyte est tel que :
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 6
A C
2 =
(I.7)
I.6. SOLUTIONS D'ELECTROLYTES.
I.6.1. PROPRIETES GENERALES DES SOLUTIONS
D'ELECTROLYTES[7].
Les solutions électrolytiques, solutions de
sels, de bases et acides, sont caractérisées par deux
propriétés essentielles, qui les séparent des autres
solutions :
a. elles n'obéissent pas aux lois de RAOULT et de VAN'T
HOFF ;
b. elles conduisent le courant électriques.
I.6.2. ECART AUX LOIS DE RAOULT
Si l'on étudie la variation cryoscopique () en
fonction de la concentration molaire m, on trouve le résultat
schématisé par la figure 1, et on constate que les courbes sont
situées beaucoup plus bas que celle qui correspond à une solution
de molécules neutres, et que l'extrapolation à concentration
nulle aboutit à des points dont l'ordonnée est double,
triple...
du résultat théorique[7].
-
degré par mole
m
3x1,86
BaCl2
2x1,86
KCl
1,86
MgSO4
Courbe théorique
m = c (nombre de mole)
M (1l de solvant )
Figure 1.
Ce résultat est facile à
interpréter, si l'on veut bien se souvenir que les lois de
RAOULT comptent les particules dissoutes. Ces écarts prouvent
qu'il y a davantage de particules que prévu, et qu'à la
limite le nombre théorique de molécules est multiplié par
un nombre entier.
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 7
L'écart aux lois de RAOULT suggère donc que
très fortement les molécules
dissoutes se dissocient en un nombre entier des particules plus
petites qu'on appelle des ions (
en deux particules de KCl, en trois pour BaCl2, etc.).
Une autre constatation importante est que, même
à concentration très faible, les solutions
électrolytiques sont très loin de l'idéalité :
en effet, contrairement au sucre par exemple, la courbe ne tend pas vers
une horizontale quand m tend vers zéro. Il faudra donc expliquer le
fait que, même infiniment diluées, les solutions
électrolytiques ne sont pas idéales.
I.6.3.LES SOLUTIONS ELECTROLYTIQUES ET LE COURANT
ELECTRIQUE[7].
L'eau pure a une résistivité très
élevée, de l'ordre de 2000 .m. Dès qu'on y dissout
des quantités, même très faibles, de sel, d'acide
ou de base, la résistivité chute de façon
considérable : pour une concentration molaire de 10-3,
une solution de KCl a une résistivité de 78,5 .m. Celle-ci
tombe à 0,1 .m pour une concentration de 1 molale. nous pouvons
considérer du moins l'eau pure comme un isolant.
Cette propriété de conductivité
électrique indique que les produits de dissociation des molécules
dissoutes sont chargées électriquement.
Si l'on soumet le soluté à un champ
électrique, ces ions se déplacent parmi les
molécules d'eau. Ils peuvent être recueilli au niveau des
électrodes (électrolyses).
On peut donc poser comme certain qu'au cours de la
dissolution, les électrolytes se dissocient totalement ou partiellement
en ions, particules chargées les unes positivement et les autres
négativement (anions).
Comme chaque molécule avant sa dissociation est
électriquement neutre, la charge positive portée par les cations
ou les ions auxquels elle donne naissance est égale moins en valeurs
absolue moins la charge portée par les cations. Les cations et anions se
repartissent uniformément dans la solution, de telle sorte que si l'on
considère un volume suffisamment grand de solution, la charge
positive totale des cations est égale ( en valeur absolue)
à la charge négative totale des anions. Cette loi, dite
loi d'électroneutralité, est une propriété
fondamentale de toute solution électrolytique, à l'échelle
macroscopique du moins.
Exemple de dissociation électrolytique
KCl K+ + Cl-
NaOH Na+ + OH-
3
Ca(NO3) Ca+2 + 2NO -
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 8
I.6.4. NOTION DE CONCENTRATION EQUIVALENTE [7].
Les quantités d'ions présents dans une
solutions ne s'expriment pas en ion-gramme, mais en
équivalent-gramme. Un équivalent-gramme ou Faraday d'un ion est
la quantité de cet ion qui transporte une charge égale un
électron-gramme ou Faraday ( en valeur absolue). Ainsi un ion-gramme
de Na+, de ca+2, de Al+3
représente respectivement 1, 2, 3 équivalents-grammes
de cations que d'anions, puis qu'elle est électriquement neutre.
La concentration d'un ion donné
exprimée en équivalent-gramme par litre s'appelle
concentration équivalente. Par extension, on parle
également de la concentration équivalente d'un
électrolyte : c'est celle de chacun des ions auxquels il donnerait
naissance s'il était complètement dissocié. Ainsi une
solution molaire de CaCl2 a une concentration équivalente
égale à deux équivalents par litre. Nous
désignerons la concentration équivalente par C. Si chaque
molécule d'un électrolyte donne naissance à nc cations de
valence Zc ( et à na anions de valence Za), et si cet
électrolyte a une molarité m, la concentration équivalente
C de
cet électrolyte est :
C = m.na.Za = m.nc.Zc (I.8)
La structure des électrolytes et de l'eau à
l'état solide permet de comprendre leurs différences de
résistivité à l'état liquide. La glace est un
cristal moléculaire qui se liquéfie en restant à
l'état moléculaire. Chaque molécule étant
neutre, l'eau est isolante. Certains électrolytes sont des cristaux
ioniques (KCl par exemple) et quand ils passent à l'état liquide
fondu ou dissous, ils sont conducteurs : les ions se séparent les uns
les autres (dissociations totales).
D'autres électrolytes sont des cristaux à
caractère ionique partielle, c'est-à-dire les liaisons sont
hybrides de liaison atomique et de liaison ionique. A l'état pur et
liquide, ils sont peu conducteurs (dissociations partielle), mais le deviennent
fortement quand ils sont dissout dans l'eau (dissociation presque totale) : tel
est le cas de HCl. L'acide acétique par contre qui possède une
liaison à caractère plus fortement covalentiel, ne se
dissocie que faiblement, même dans l'eau.
KI
solide
Dissociation du cristal
Endothermique + 5 Kcal
K+(hydraté)
I-(hydraté)
Destruction du cristal
Endoenergetique + 148 Kcal
Solvatation des ions
Exoenergetique + 143 Kcal
K++ I-
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Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 9
La dissociation des électrolytes à
température ordinaire s'explique par la forte
constante diélectrique de l'eau, liée
à son caractère très fortement polaire. Dans l'eau,
en effet, les forces électrostatiques qui assurent la
cohésion des cristaux ioniques sont considérablement
diminuées (mais elles ne sont pas annulées).
Dans un solvant à faible constante
diélectrique, l'attraction ion-solvant est très petite, en
raison du faible caractère de ce dernier ; par suite, l'énergie
de solvatation est très petite et tout à fait insuffisante pour
compenser l'énergie de liaison du cristal : la dissolution
ne peut avoir lieu. Effectivement, les sels sont insolubles dans
les solvants organiques sans caractère polaire tel que le
benzène. Ils le sont par contre un peu dans l'alcool
éthylique.
I.6.5. COEFFICIENT DE DISSOCIATION-OSMOLALITE ET OSMOLARITE
D'UNE SOLUTION ELECTROLYTIQUE [7].
Les électrolytes peuvent être partiellement ou
totalement dissociés. Le paramètre
est la proportion des molécules dissociées, on
l'appelle coefficient de dissociation.
Soit un électrolyte de molalité m, appelons
p le nombre d'ions que forme une molécule dissociée.
Calculons le nombre total de particules dissoutes.
Nombre total de particules = nombres de molécules neutres
+ nombres d'ions
Nombre total de particules = m(1-) + mp
Nombre total de particules = m[(1+(p-1)]
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 10
CHAPITRE II. TENSION SUPERFICIELLE.
II.1. INTRODUCTION.
Soit un système comprenant deux phases et , il existe
une surface qui sépare
ces deux phases. Cette surface est habituellement
appelée interface si et sont deux phases condensées et
simplement surface si est une phase condensée, liquide ou solide, et
un gaz[7].
Dans le cas le plus simple d'un liquide et de sa vapeur, il
faut remarquer que, s'il s'agit des molécules, celles-ci à la
surface ne sont pas dans le même état énergétique
qu'elles sont dans la masse du liquide. En effet, les interactions,
dans la masse du liquide, ne s'exercent que dans la moitié de
l'espace pour les molécules de surface.
En général il faut fournir de
l'énergie pour augmenter la surface d'un système
c'est-à-dire augmenter le nombre des molécules dans la masse,
c'est dire que les molécules de surface possèdent une
énergie moyenne supérieure à l'énergie moyenne des
molécules dans la masse, cette différence d'énergie
correspond aux liaisons intermoléculaires rompues lors du passage des
molécules de la masse à la surface. Comme on a un
système à l'équilibre correspond une énergie
minimale, un système isolé aura tendance à adopter une
configuration dont l'aire de la surface sera minimale[8].
II.2. DEFINITION [9], [10]
La tension superficielle est une force résultante
de la cohésion, qui abaisse au minimum le nombre de
molécules à la surface d'un liquide. Cela crée une sorte
d'enveloppe invisible qui occupe la plus petite surface possible. La tension
superficielle représente la force
de la pellicule de la surface du liquide[9].
De la différence des interactions entre atomes ou
molécules qui s'exercent au niveau d'une interface résulte une
force appelée tension interfaciale . La tension
interfaciale
s'exerce parallèlement à la surface et s'oppose
à l'accroissement de celle-ci. Le nom tension
superficielle est réservé au cas où les
deux phases en présence sont un liquide et l'autre un gaz.
L'enthalpie libre d'un tel système doit faire
intervenir le travail correspondant à la tension interfaciale. Ce
travail est proportionnel à la variation de surface puisque
cette variation de surface est elle-même proportionnelle au nombre
de molécules ou atomes qui quittent la masse pour venir à la
surface.
s'écrire :
Dans ces conditions, l'expression différentielle de
l'enthalpie libre du système peut
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 11
dG = - SdT + VdP + dA (II.1)
où :
S est l'entropie
T est la température absolue
V est le volume
P est la pression
est la tension interfaciale ou la tension superficielle
A l'aire de l'interface ou de la surface
Puisque dG est une différentielle totale, on peut
écrire :
? ?
= ?
dG
?
? dA ?T P
(II.2)
Cette quantité se définit aussi comme la force F
par unité de longueur L agissant
le long de n'importe quel contour de la surface d'un liquide et
tendant à le resserrer.
= F
L
(II.3)
Lorsqu'on augmente la longueur du contour de la surface, celle-ci
égale 2L, la
tension superficielle devient :
= F
2L
(II.4)
UNITE.
La tension interfacielle ou la tension superficielle s'exprime en
J/m². comme les résultats sont souvent données en
erg/cm² on notera que 1 erg/cm² = 1 mJ/m². naturellement
on peut encore exprimer en mN/m (milli newton par mètre)
c'est-à-dire force divisée par
une longueur. Souvent aussi on utilise en CGS :
1 dyne/cm = 1N/m
Pour beaucoup de liquides à la température
ordinaire est comprise entre 15 et 50 mJ/m² et pour l'eau elle vaut 73
mJ/m² ; cette valeur élevée résultant de l'importance
des liaisons hydrogènes existant entre molécules.
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 12
II.3. LOIS GENERALES .
II.3.1. LOI DE LAPLACE.
C'est une équation importante impliquant la tension
de surface (ou la tension interfaciale). Elle exprime la diminution de la
pression de part et d'autre d'une surface courbe
en fonction des principaux rayons de courbure. En effet, à
partir d'une bulle de gaz sphérique
(ou gouttelette sphérique) de rayon r dans un liquide,
LAPLACE fait correspondre un certain travail de la pression
extérieure Pext et la tension superficielle par ce qu'une
contraction entraîne une diminution d'énergie de surface, à
l'équilibre. Cette tendance à la contraction est
équilibrée par une augmentation de la pression (surpression P)
dans la goutte. La condition
de réalisation de cet équilibre est que
l'énergie totale du système soit minimale. Aussi la
variation de la pression est:
? 1 1 ?
P = Pint - Pext
= ? + ?
(II.5)
? r1
r2 ?
C'est l'équation de LAPLACE. Il est opportun de signaler
qu'en absence de force
gravitationnelle, une goutte est sphérique[10].. C'est
cette forme qui correspond au minimum
de la surface et partant à l'énergie libre minimale
de surface. Dans ces conditions r1 et r2 sont égaux et l'expression
prend la forme suivante :
P = P int - Pext = 2
r
(II.6)
Ce résultat n'est valable que pour les interfaces
gaz-liquide, liquide-liquide et une
surface sphérique
II.3.2. LOI DE YOUNG.
Lorsqu'on verse une quantité de liquide sur un solide,
deux possibilités existent. Si
les forces de cohésion du liquide sont plus
grandes que les forces attractives du solide, le liquide ne
s'étale pas. Dans le cas contraire le liquide s'étale sur le
solide ; on dit qu'il mouille
le solide. En fait l'étalement du liquide
dépend des interfaces liquide-liquide (LL), liquide-solide (LS),
et solide-gaz (SG) [10].
Les figures 1 et 2 donnent la représentation vectorielle
des tensions interfaciales conditionnant l'équilibre.
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 13
LG
Goutte
SG
M SL
SG
M SL
Fig.1. fig.2.
A l'équilibre, au point M commun aux trois
phases, les trois forces dirigées tangentiellement doivent
s'annuler. Il en est de même de leur projection sur un axe passant par le
plan de la surface supposée plane de solide. On a à
l'équilibre :
SG = LG
Cos + SL
(II.7)
C'est la loi de Young.
La valeur de Cos donc de renseigne sur les
propriétés mouillantes du liquide.
verre.
Si 0° < < 90° le liquide mouille le solide,
c'est le cas de l'eau sur le verre.
Si 90° < < 180° le liquide ne mouille pas le
solide, c'est le cas du mercure sur le
II.4. PRINCIPAUX FACTEURS MODIFIANT TENSION
SUPERFICIELLE [10].
Dans le cas d'un liquide deux facteurs peuvent modifier la
tension superficielle ; il s'agit de la température et de la
composition de surface. Dans le cas d'un solide s'ajoute l'orientation
cristalline. En effet, le nombre des liaisons rompues autour par
exemple d'un atome, est fonction de l'arrangement cristallin au niveau de la
face naturelle considérée.
En général, l'élévation de la
température diminue la tension superficielle puisqu'il
y a diminution des forces intermoléculaires.
L'équation empirique suivante donne avec précision la
variation de avec la température T pour beaucoup de liquide :
11
= 0 (1 - Tc )
9
(II.8)
Où 0 est un paramètre
empirique caractéristique du liquide considéré et
Tc la
température critique de la substance
considérée pour laquelle la tension superficielle est nulle
puisqu'il n'existe plus qu'une phase, l'interface liquide-vapeur
disparaissant.
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 14
Le changement de la composition de surface modifie la
tension superficielle,
principalement en milieu aqueux. Les substances
utilisées dans ce but portent le nom de tensio-actifs et
diminuent la tension superficielle peut être augmentée
par apport des sels ionisables. La plupart de ses composés modifient
aussi le PH de la solution.
II.5. APPLICATION DE LA TENSION SUPERFICIELLE.
1. LE COMPTE-GOUTTE [10].
Cet instrument utilisé pour délivrer une
quantité prédéterminée du liquide, pour une
modification ou pour un titrage en chimie, illustre la force
associée à la tension superficielle de ce liquide. En
effet, une goutte de liquide qui mouille le tube du
compte-goutte de liquide ne tombera par orifice circulaire que si
elle assez pesante pour vaincre la force de tension superficielle, à
ce moment, on peut écrire la relation suivante :
P = 2R
(II.9)
m.g = 2R
(II.10)
Où
R est le rayon de l'extrémité du compte-goutte
est la tension superficielle du liquide m est la masse de la
goutte
La relation liant m à s, on utilisera donc pas le
même compte-goutte pour délivrer
des médicaments différents.
2. FLOTTAISON SUR L'EAU [10].
Il n'est pas très difficile de faire flotter une lame de
rasoir à la surface d'un verre d'eau. L'objet reste aussi en
équilibre, comme s'il reposait sur une membrane élastique :
cette
« élasticité » est en effet
l'illustration de la tension superficielle de l'interface
air-eau. Si l'on déposé une microgoutte d'un
agent tensio-actif dans ce verre d'eau, la lame de rasoir va aussi sombrer : la
tension superficielle de l'eau a été diminué très
sensiblement.
On explique de la même façon que certains insectes
peuvent « marcher à la surface
de l'eau ». la tension superficielle est suffisante par
rapport au poids de l'insecte pour ne pas mouiller les pattes de l'insecte
(angle de contact proche de 180°) et empêchent leur
immersion.
3. COMPORTEMENT EN APESANTEUR
[11]
La tension superficielle est aussi importante en apesanteur
; ainsi, lors d'un vol dans l'espace, les liquides ne peuvent pas
être stockés dans des conteneurs ouverts car ils tendraient
à en suivre les parois.
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
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température constantes (cas de NaCl et KCl) 15
IIème PARTIE
PRATIQUE
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 16
CHAPITRE.III. MESURE DE LA TENSION SUPERFICIELLE
III.1. INTRODUCTION [10], [12], 13].
Il y a plusieurs méthodes qui nous permettent la
mesure de tension superficielle des liquides et de la tension interfaciale des
interfaces liquide-liquide. Nous citerosns parmi ces méthodes : la
méthode de la lame de wilhemy, la methode de l'anneau du
noüy, la methode de la force de traction maximale, la methode de la
goutte tournante, la méthode de la pression de la bulle .
Et enfin la méthode de poids de goutte ou la
méthode de la goutte tombante qui sera la base de notre travail.
C'est pourquoi nous utilisons la méthode du poids de goutte.
Cette méthode, établit par HARKINS et BROWN consiste à
déterminer le volume de liquide qui s'écoule lorsqu'un certain
nombre des gouttes se détachent de l'extrémité
calibrée d'une pipette. On en déduit le volume V et la masse m
est égale à V. pour une goutte, étant la densité
du liquide.
Or le poids d'une goutte est fonction du diamètre de
l'extrémité de la pipette et de
la tension superficielle du liquide. Ainsi r etant le rayon de
cette extrémité, la tension de Tate donne :
2 . =V ..g = m.g
(III.1)
HARKINS et BROWN font remarquer que la loi de Tate ne tient pas
compte du
fait que le poids d'une goutte est aussi fonction de sa
forme. Cette forme est à son tour
1
fonction du rapport entre une certaine dimension linéaire
du volume de la goutte notée
V 3 .
? ?
? r ?
Ainsi, la relation de Tate est corrigée d'un
facteur ? 1 ? et l'expression (III.1) prend la
? ?
forme suivante :
? V 3 ?
? ?
? r ?
m g = 2 r? 1 ?
(III.2)
? ?
? V 3 ?
Ce qui donne pour la tension superficielle la relation suivante
:
=
m g
(III.3)
? 1 ?
2. . .r?V 3 ?
? ?
? ?
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 17
? ?
? r ?
ces auteurs ont établi un tableau donnant les valeurs de
en fonction du rapport ? 1 ? et
? ?
? V 3 ?
montré le domaine de fiabilité des résultats
expérimentaux. Ce domaine varie de 0,6 à 1,2.
WILKINSON a apporté des améliorations dans
la technique de la mesure du volume de la goutte (ou poids de la
goutte) pour la mesure des tensions superficielles et interfaciales . On
définit la constante capillaire a par l'équation suivante :
1
? 2. ? 2
a = ? ?
? g ?
(III.4)
où :
: la tension de surface de liquide
: la différence des densités entre le liquide et
l'air sec
g : la valeur locale de l'accélération dûe
à la gravité
Le calcul de la tension superficielle () est basée sur la
relation entre
R R
1
et .
a
V 3
Où R est le rayon extérieur à
l'extrémité de la pipette de mesure et V est le volume moyen
de
la pipette.
Le mérite de WILKINSON est d'avoir établi un
tableau des valeurs de
0,06 et 1,049.
R
1
comprise entre
V 3
La mesure de la tension superficielle est simple et comprend
trois étapes :
1
1. on calcule R puis l'on détermine
dans le tableau la valeur correspondante de R
a
V 3
2. on calcule alors la constante capillaire a, connaissant la
valeur de R
3. on calcule la tension superficielle tirée de
(III.4)
g.a 2
=
2
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Etude de la tension superficielle des solutions
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température constantes (cas de NaCl et KCl) 18
III.2. MESURE EXPERIMENTALE DE LA TENSION SUPERFICIELLE
[14]
Pour mesurer la tension superficielle de nos
échantillons, nous avons utilisé la méthode de la
goutte tombante, pour ce faire, nous nous sommes servis de la
pipette de Duclaux. Le principe de la mesure repose sur le comptage de nombre
des gouttes épousant un volume déterminé de l'eau de
densité d à la température ambiante.
La tension superficielle par cette méthode est
donnée par la relation :
= 0
n0 d n
(III.5)
où :
: tensions superficielle
0 : tensions superficielle de l'eau à la
température ambiante ( 72,6 dynes/cm)
n : le nombre de goutte de la solution saline n0 : le nombre de
goutte d'eau
d : densité du liquide à la température
ambiante
deviendra :
Notre relation (III.1) qui nous sert de base de calcul de la
tensions superficielle
n0
(T - P)
= 0
où :
n (V - P)
(III.6)
: tensions superficielle
0 : tensions superficielle de l'eau à la
température ambiante ( 72,6 dynes/cm)
n : le nombre de goutte de la solution saline n0 : le nombre de
goutte d'eau
T : la masse de la solution saline
P : la masse du pycnomètre vide
V : la masse du pycnomètre rempli d'eau
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Etude de la tension superficielle des solutions
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température constantes (cas de NaCl et KCl) 19
III.3. MATERIELS ET REACTIFS [14]
- La pipette de Duclaux
- Un bêcher de 100 ml
- Deux statifs
- Balance du type SARTORIUS
- Pycnomètre
- Nacl pour analyse
- KCl
- Burette 50 ml
Fig.1. pipette de Duclaux
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Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 20
III.4. MODE OPERATOIRE.
Fixer la pipette de Duclaux sur le statif et placer
un bêcher en dessous de l'appareil pour recueillir les gouttes
formées. Lorsqu'on va commencer à l'égoutter, verser
préalablement dans la pipette de Duclaux préalablement
lavée et rincée à l'eau distillée, un certain
volume du liquide. Le volume du liquide doit dépasser de quelque
centimètre le trait supérieur de l'appareil. le comptage du
nombre de goutte débute lorsque le ménisque du liquide
atteint légèrement le trait supérieur. La vitesse
d'égouttage du liquide doit se faire telle manière que les
gouttes aient le temps de se former avant de tomber. Le réglage de la
vitesse
se fait à l'aide de pince de Mohr. On utilisera le volume
au-dessus du trait supérieur, compter
le nombre de goutte (n) du liquide et le courant d'air
doit être évité lors du comptage de goutte[12].
III.5. RESULTAT ET DISCUSSION
Le tableau ci-dessous nous donne les masses de nos
différents échantillons, les concentrations en g/l et les
tensions superficielles correspondantes de NaCl
Tableau I. les différentes masses, concentrations et
tensions superficielles de NaCl
Masse du sel en g
|
C en g/l
|
Tension superficielle en dyne/cm
à 27°c
|
0,9623
|
41,8391304
|
73,1067588
|
1,6972
|
56,5733333
|
73,9786547
|
2,6474
|
64,5707317
|
74,6750943
|
2,6888
|
64,7903614
|
74,8563409
|
3,2444
|
72,0977778
|
74,4953288
|
Graphique I. exprimant la tension superficielle de NaCl en
fonction de la concentration en g/l
Graphique exprimant la tension superficielle de NaCl en
dyne/cm en fonction de la
concentration en g/l
75,5
75
74,5
74
73,5
73
72,5
72
41,8391304 56,5733333 64,5707317 64,7903614 72,0977778
concentration en g/l
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d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 21
Le tableau ci-dessous nous donne les masses de nos
différents échantillons, les concentrations
en g/l et les tensions superficielles correspondantes de KCl
Tableau II. les différentes masses,
concentrations et tensions superficielles de KCl
masse du sel en g
|
C en g/l
|
Tension superficielle dyne/cm à
27°c
|
0,6162
|
51,35
|
72,95796419
|
0,804
|
47,29411765
|
73,28733214
|
1,5947
|
83,93157895
|
74,08287829
|
1,9788
|
141,3428571
|
74,03494084
|
2,4132
|
67,03333333
|
74,43769618
|
Graphique II. exprimant la tension superficielle de KCl en
fonction de la concentration en g/l
Graphique exprimant la variation de la tension
superficielle en dyne/cm
de KCl en fonction de la concentration
75
74,5
74
73,5
73
72,5
72
51,35 61,84615385 113,9071429 131,92 141,9529412
Concentration en g/l
Les résultats des différentes mesures des
tensions superficielles des électrolytes
que nous avons utilisés notamment le KCl et
NaCl consignés dans les tableaux I et II montrent que ; cette
grandeur physico-chimique croit avec la concentration et ce qui signifie
l'augmentation de surface de tension (interface) quand on ajoute les sels
inorganiques dans l'eau. en comparant l'évolution de deux
électrolytes ; on remarque le KCl fait varier sensiblement la
tension superficielle que le NaCl bien que nous n'avons pas utilisé les
mêmes masses mais ceci se fait remarquer aux dernières
valeurs de deux tableaux. Ceci corrobore avec les résultats de
Matubayasi et al qui conclut que la force d'hydratation décroît du
lithium
au césium et donc elle est plus importante dans le Na que
dans le K
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 22
CONCLUSION
Dans notre étude, nous avons effectué la
pesée pour déterminer la masse de nos différents
échantillons (NaCl et KCl). Nos échantillons de NaCl et KCl sont
à l'état solide. Nous avons utilisé le NaCl pour analyse
et KCl pur. Le NaCl et KCl ont été dissout dans l'eau pour nous
permettre de calculer la densité de la solution qui nous sera utile dans
la mesure de
la tension superficielle.
La tension superficielle de l'eau à 27°C
est de 72,6 dynes/cm, lorsque les quantités différentes
quantités différentes de sel (NaCL et KCl) sont ajoutées ;
elles modifient sensiblement la tension superficielle de l'eau. Cette
variation de la tension superficielle est fortement dépendante de
la densité de la solution.
A la lumière des résultats obtenus, nous
avons observé que la variation de la concentration nous a permis
d'obtenir différentes valeurs de tension superficielle qui
étaient différentes les unes des autres.
L'oeuvre humaine étant imparfaite, nous sommes
ouverts à toutes critiques et suggestions.
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
température constantes (cas de NaCl et KCl) 23
BIBLIOGRAPHIE
N° NOM OUVRAGES
1. C. MULENGA MBOMBO : Cours de chimie colloïdale et
chimie de
surface, 2ème licence, unikin,
inédit2001-
2002
2. ILINGA LOPAKA Bernard : Cours de phénomènes
superficiels, 2ème
licence chimie, 2004-2005
3. Journal of colloid and interface science 209, 398-409
4. www.geocities.com/capecanaveral/9305/acides.htm
5. www.er.uqam.ca/nobel/r31250/CHI1512/EXP3_ion.htm
6. NOKI VESITULUTA : Chimie inorganique, note de cours,
premier graduat, 2003-2004
7. F.GREMY et F. LETTERIER : Biophysique
générale tome 1, physico-
chimie, biologie et médicale
électrophysiologie-acoustique, 2ème
éd.
20. rue de vaugiraud, 75006, paris 1975
France.
8. KASANGA LENGWE : Memoire unikin, 1997
9. www.ceramicstoday.com/articles/surface-tension-french.html
10. RICHARD WEMBONYAMA OLELA : Travail de fin de cycle,
unikin, 2001-
2002
11. MICROSOFT ENCARTA 2005
12. MALONDA MAVUNGU Roger : Memoire unikin, 2001-2002
13. www.kibron.com/fr/science
14. NGOY BOLOKOMBE LISAFOO'TSHI Pitshou
: Memoire unikin, p.32-33, 2001-2002
Par Malala Ibakipuo jacques
Etude de la tension superficielle des solutions
d'électrolytes en fonction de la concentration à pression et
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TABLE DES MATIERES.
EPIGRAPHE
...............................................................................................................................
I
DEDICACE................................................................................................................................II
AVANT-PROPOS.
..................................................................................................................
III IIEME PARTIE : PRATIQUE
.............................................................................................
IV
INTRODUCTION......................................................................................................................
1
CHAPITRE I. LES ELECTROLYTES
.....................................................................................
2
I.1. DEFINITION.
..................................................................................................................
2
I.1.1. ELECTROLYTES
FORTS.......................................................................................
2
I.1.2. ELECTROLYTES FAIBLES.
..................................................................................
2
I.3. PHENOMENE
D'HYDRATATION...............................................................................
3
I.4. L'ACTIVITE.
..................................................................................................................
3
I.5. FORCE IONIQUE.
..........................................................................................................
4
I.6. SOLUTIONS
D'ELECTROLYTES................................................................................
6
I.6.1. PROPRIETES GENERALES DES SOLUTIONS D'ELECTROLYTES.
............. 6
I.6.2. ECART AUX LOIS DE RAOULT
.......................................................................... 6
I.6.3.LES SOLUTIONS ELECTROLYTIQUES ET LE COURANT ELECTRIQUE.
.... 7
I.6.4. NOTION DE CONCENTRATION EQUIVALENTE.
............................................ 8
I.6.5. COEFFICIENT DE DISSOCIATION-OSMOLALITE ET OSMOLARITE
D'UNE SOLUTION ELECTROLYTIQUE.
..................................................................... 9
CHAPITRE II. TENSION SUPERFICIELLE.
........................................................................ 10
II.1. INTRODUCTION.
.......................................................................................................
10
II.2.
DEFINITION................................................................................................................
10
II.3. LOIS GENERALES .
...................................................................................................
12
II.3.1. LOI DE LAPLACE.
..............................................................................................
12
II.3.2. LOI DE YOUNG.
..................................................................................................
12
II.4. PRINCIPAUX FACTEURS MODIFIANT TENSION SUPERFICIELLE.
............... 13
II.5. APPLICATION DE LA TENSION SUPERFICIELLE.
............................................. 14
1. LE COMPTE-GOUTTE.
.............................................................................................
14
2. FLOTTAISON SUR L'EAU.
......................................................................................
14
3. COMPORTEMENT EN APESANTEUR
................................................................... 14
CHAPITRE.III. MESURE DE LA TENSION
SUPERFICIELLE.......................................... 16
III.1.
INTRODUCTION.......................................................................................................
16
III.2. MESURE EXPERIMENTALE DE LA TENSION SUPERFICIELLE
..................... 18
III.3. MATERIELS ET
REACTIFS.....................................................................................
19
III.4. MODE OPERATOIRE.
..............................................................................................
20
III.5. RESULTAT ET DISCUSSION
..................................................................................
20
CONCLUSION
........................................................................................................................
22
Par Malala Ibakipuo jacques