REPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ET DE LA TECHNOLOGIE
UNIVERSITE ARABE DES SCIENCES
U .A. S
ECOLE DES HAUTE ETUDES COMMERCIALES
OPTION : FINANCES
MINI-MEMOIRE DE FIN DE PREMIER CYCLE
UNIVERSITAIRE
Thème : L'introduction en bourse de
tunis.
Elaboré par Mr:
EYINGA OSSIALAS EMERY MIGUEL
ANNEE UNIVERSITAIRE: 2005/2006 ®
DEDICACES &
REMERCIEMMENTS
Je dis merci à L'ETAT GABONAIS qui prend en charge mes
frais médicaux et scolaire en terre tunisienne.
Je dis merci à L'ETAT TUNISIEN qui à bien voulu
m'accueillir sur son territoire à fin de suivre mes études en
toute quiétude.
Je dédis ce travail à ma famille, celle à
qui je dois la vie, qu'elle trouve dans ce travail la marque de leur
investissement.
Je dédis ce travail à mes frères et soeurs
aussi nombreux que vous soyez je vous portes en moi du fond du coeur.
Je dédis ce travail à tout ceux qui n'ont pas crus
en moi, car leur doute en vers ma personne m'a redonné beaucoup plus de
courage et de volonté à fin de poursuivre mes études.
Je dédis ce travail à tout ceux qui de loin comme
de près a pensé qu'un jour relève il y aura, je leur dis
merci de croire en ma personne.
Je dédis ce travail à tous mes amis (es) ou qu'il
soit partout au monde,plus spécialement à MOUSSIROU
Trifaine,PENDA SOND Joseph yannick,Bérénice ROGONOU,KOUMBA Yvon
franck système,NGUERE Cyril,MABIALA George,SAMA Simon pierre, TIMBA
meven,MOUEBI MAYOMBO Yannick,YAYO Lionel.
PLAN
Introduction
I- L'organisation et structure du marché boursier
tunisien.
a) Définition du marché boursier.
b) Organisation du marché boursier tunisien.
c) L'aspect fiscal du marché boursier de
tunisien.
II- Les différents intervenants sur le marché
boursier tunisien.
a)Le conseil du marcher financier (CMF).
b) La Société Tunisienne Interprofessionnelle
de compensation et de dépôt de des valeurs mobilières
(STICODEVAM).
c) Les intermédiaires en bourse.
III- Les conditions d'introduction.
a) Procédures d'introduction en bourse.
b) composition du dossier d'admission.
c) Les objectifs pour l'entreprise à entrer en
bourse.
Conclusion
INTRODUCTION
Souscrire en bourse est une étape majeure dans la vie
d'une entreprise. La vie boursière peut être influencée
pendant plusieurs mois ou années si l'introduction n'a pas
été réalisée dans de bonnes conditions.
Participer à une introduction en bourse peut être
un exercice complexe et nécessite dans tous les cas une bonne
connaissance des procédures d'introductions, de la motivation des
entreprises, mais aussi des conditions d'admissions.
Emanant de la volonté politique des autorités
de La République Tunisienne, la création de la Bourse remonte
à 1969. Bien que cette création est relativement
ancienne, le rôle de la bourse dans le financement de l'économie
est demeuré limité voire insignifiant en raison de la
prédominance de l'Etat et des banques dans le financement de
l'économie. Ceci s'est traduit par des niveaux de création
monétaire et d'inflation importants. Cette période est
caractérisée par :
1. Une facilité d'accès aux crédits
bancaires et aux aides de l 'Etat
2. Une rémunération très avantageuse des
dépôts auprès des banques qui étaient
réglementés, protégés et exonérés
d'impôts.
3. Par une fiscalité assez lourde des placements en
bourse.
Les autorités, soucieuses de la
nécessité de faire jouer au marché financier son
rôle dans le financement de l'économie, et de permettre son
évolution vu les nombreuses mutations qui minent le secteur
économique ne cessent de prendre des mesures à même de lui
donner une nouvelle impulsion. Le marché financier aujourd'hui
devrait être comme le mieux placé pour répondre aux besoins
de l'entreprise tunisienne en ressources longues et stables, sous forme de
renforcement de ses fonds propres ou bien d'endettement à long terme. De
ce fait, l'introduction en bourse permet à l'entreprise d'avoir une
aubaine de financer leurs expansions.
Tout au long de notre travail nous allons vous
présenter les fondements de l'introduction en bourse et le rôle
des composants du marché boursier tunisien,puis quelles conditions doit
remplis pour être admis en bourse.
I -L'organisation et structure du marché
boursier tunisien.
En Tunisie, des réformes importantes ont
été engagées à partir de 1988 pour
amorcer la création d'un vrai marché financier et mettre fin
à un financement exclusif de l'économie par le système
bancaire: mise en place d'un cadre légal et d'une infrastructure
technique modernes répondant aux normes internationales et d'une
fiscalité très incitative (c'est-à-dire un
dégrèvement fiscal favorable aux entreprises qui entrerons en
bourse).
Instituée par la loi n° 94-117 du
14 novembre 1994 et
accélérée à partir de 1995, la
modernisation profonde du marché boursier tunisien s'est
révélée être une nécessité pour
répondre aux besoins de développement économique du pays,
ainsi qu'à son extraversion impliquant par conséquent une
structure de marché conforme aux normes internationales. Ainsi avant de
présenter le marché boursier Tunisien, il est nécessaire
de définir qu'est ce qu'un marché boursier.
a)Définition du marché boursier.
La place boursière tunisienne est un lieu de
confrontation des agents économiques à besoin de financement et
ceux en capacité de financement ou se confrontent les demandeurs de
capitaux et les offreurs de capitaux. Le marché
de la côte de Tunis compte 45 sociétés
cotées dont la capitalisation boursière s'élève
à 3 milliards de dinars. La bourse de Tunis n'a pas
échappé à la volatilité qui existe un peu partout
dans les marchés d'actions dans le monde. Sur ces marchés bien
suivis et contrôlés, les différents acteurs
négocient des titres à des prix officiels appelés
«cours ». Celui- ci varie chaque seconde sur des marchés qui
arbitrent les ordres des différents opérateurs.
b) Organisation du marché boursier tunisien
Le marché financier est le plus adapté pour
répondre aux besoins de l'entreprise en ressources longues et stables,
aujourd'hui il doit être comme le mieux placé pour répondre
aux besoins de l'entreprise tunisienne, sous forme de renforcement de ses fonds
propres ou bien d'endettement à long terme. Il représente le
passage obligé pour préparer l'entreprise tunisienne à
affronter l'étape de la mondialisation et de la concurrence
internationale. Il est d'une évidence incontestable que les entreprises
cotées seront celles qui auront le plus de chance de pouvoir faire face
à des entreprises étrangères beaucoup plus importantes, le
plus souvent cotées elles-mêmes à l'étranger.
La Bourse est donc un lieu d'échange des valeurs
mobilières émises par les sociétés anonymes qui
sont réparties en deux catégories :
· Les sociétés faisant appel public
à l'épargne (FAPE),
· Les sociétés ne faisant pas appel public
à l'épargne (non FAPE).
Les sociétés qui font appel public à
l'épargne (FAPE) telles que définies par l'article 1er de la
loi 94-117 sont :
· les sociétés déclarées
comme telles par leurs statuts,
· les sociétés dont les titres sont admises
à la Cote de la Bourse,
· les banques et les sociétés d'assurances,
· les sociétés dont le nombre
d'actionnaires est supérieur ou égales à cent,
· les organismes de placement collectif en valeurs
mobilières,
· Les sociétés et les organismes autres que
les organismes de placement collectif en valeurs mobilières qui, pour le
placement de leurs titres, recourent soit à des intermédiaires,
soit à des procédés de publicité quelconques, soit
au démarchage.
Toutes les autres sociétés anonymes qui ne sont
pas concernées par ce qui précède sont
considérées comme ne faisant pas appel public à
l'épargne (Non FAPE).
L'échange de titres en Bourse se fait selon deux
principes :
· La négociation pour les titres des
sociétés FAPE ;
· L'enregistrement pour les titres des
sociétés Non FAPE.
Les sociétés faisant appel à
l'épargne publique qui ne sont pas admises à la côte de la
bourse est négociées sur le marché hors cote qui est en
quelque sorte un marché libre.
Remarque: ce marché est
organisé en deux compartiments:
Le marché occasionnel: sur ce dernier
sont échangés aux enchères, des titres de
sociétés faisant appel public à l'épargne mais qui
ne sont pas admises à la côte de la bourse.
Les opérations d'enregistrements: sur
ce marché, s'effectuent des transactions, c'est à dire des
échanges de gré à gré des titres émis par
des sociétés ne faisant pas appel public à
l'épargne.
Schéma n° 1 : Organisation
institutionnelle du marché.
c) L'aspect fiscal du marché boursier
tunisien.
Bien qu'existant plusieurs définition de l'impôt,
celle la plus retenue est celle de GASTON JEZE : « L'impôt
est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie
d'autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue
de la couverture des charges publiques ».
De cette définition de la notion de fiscalité il
nous convient donc de mentionner que le législateur tunisien a
prévu dans ses textes de lois portants organisation et
réglementation de son marché financier et boursier des
dispositions légales afin de permettre aux différentes
sociétés qui interviennent sur ce marché, telles que les
SICAV, Les SICAR, Les SICAF, La STICODEVAM de bénéficier des
avantages fiscaux. Ainsi ces avantages fiscaux varient selon la nature et la
catégorie juridique de la société, ce marché est
donc formellement organisé et bien suivi.
II- Les différents intervenants sur le
marché boursier tunisien.
L'ensemble des mesures prises pour développer le
recours à l'appel public à l'épargne et à
l'introduction en Bourse a permis d'améliorer les performances du
marché financier tunisien. De ce fait le législateur tunisien a
prévu un certain nombre de points permettant ou favorisant un certain
nombre d'intervenant sur son marché boursier afin de veiller et de
réguler ce dernier. Nous devrons dire ainsi que malgré les
dispositions prises par l'Etat tunisien et malgré cette évolution
du marché boursier, la tendance générale du financement de
l'économie demeure à dominante bancaire. (C'est-à-dire
financée en grande partie par les crédits).
a)Le conseil du marché financier
Le conseil du marché financier est un conseil
doté de la personnalité civile et est financièrement
autonome et dont le siège est à tunis.
La
loi N°
94-117 du 14 Novembre 1994
portant réorganisation du marché financier en ses articles
23,55 et 84 donne vie au
conseil du marché financier. C'est une autorité publique,
indépendante, qui dispose de la personnalité civile et de
l'autonomie financière. Son siège est à Tunis. Le CMF
est chargé de veiller à la protection de l'épargne
investie en valeurs mobilières. Dans ce cadre, il assure
l'organisation des marchés et veille à leur bon fonctionnement
afin de prévenir les manipulations susceptibles d'en entraver le bon
fonctionnement. Il est également chargé du contrôle
de l'information financière et de la sanction des manquements ou
infractions à la réglementation en vigueur. Le CMF a sous son
contrôle la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis -
BVMT-, les
intermédiaires en bourse et la société de
dépôt, de compensation et de règlement de titres -
STICODEVAM-.
Il assure également la tutelle des organismes de placements collectifs
en valeurs mobilières -OPCVM.
Il est collégialement dirigé par un
président et de neuf membres qui représentent le pouvoir
juridictionnel (3membres), les autorités et les
organismes financiers (3membres), et d'autres membres choisis
en raison de leur compétences et leurs expertises en matière
d'appel public à l'épargne (3 membres), ce
collège étant l'autorité habilitée à
accomplir les missions du CMF.
Le conseil du marché financier(CMF) a pour mission, en
tant qu'un organisme de régulation d'assurer la protection de
l'épargne investie en valeurs mobilières et tous autres produits
financiers placés par appel public à l'épargne et de
veiller au bon fonctionnement des marchés.
Pour la réalisation ses missions, le CMF a
été doté par le législateur des privilèges
couvrant:
§ Le pouvoir d'édicter des règlements dans
les domaines relevant de sa compétence.
§ Le pouvoir de superviser la bonne application de la
réglementation et' vigueur et le fonctionnement régulier des
mécanismes de marchés.
§ Le pouvoir de s'assurer de la transparence de
l'information financière.
§ Le pouvoir de prononcer ou de proposer aux
autorités compétentes les sanctions qui s'imposent en cas de
manquement des opérateurs à leurs obligations professionnelles ou
d'infractions aux lois et règlements en vigueur.
b) La Société
interprofessionnelle de compensation et de dépôt des valeurs
mobilières :(STICODEVAM).
Elle a été créée il y a
13 ans, plus précisément au mois de
décembre 1993 par les intermédiaires en Bourse
et les banques dans le but d'instaurer un système de compensation et de
dépôt assurant :
· Le bon dénouement des transactions
réalisées en Bourse par la mise en place d'un système
comptable des titres permettant le transfert de leur propriété
par une compensation scripturale inter comptes ;
· La réduction des coûts et les risques
résultant du traitement manuel des titres;
· La simultanéité de paiement et de la
cession des valeurs mobilières.
Son rôle est appelé à se développer
avec la dématérialisation des titres.
Plus particulièrement et en omettant le
reste, des entreprise, institutions et collectivités locales, ces
derniers viennent en effet sur les marchés boursiers chercher des
capitaux qui leurs permettront de financer des investissements pour assurer
leurs évolutions vers un stade plus avancé.
c) Les intermédiaires en bourse.
Les intermédiaires en bourses encore appelés
agents en bourse sont chargés, à l'exclusion de toute autre
personne, de la négociation et de l'enregistrement des valeurs
mobilières, des droits s'y rapportant et des produits financiers sur la
B.V.M.T. Ils peuvent ce pendant pratiquer toutes les opérations qui sont
en relation avec ces missions. Ces agents peuvent être soit des personnes
physiques, soit des sociétés de bourse spécialisées
ayant la forme de sociétés anonymes. Elles doivent avoir
obligatoirement la nationalité tunisienne.
En fonction de leurs activités, les
intermédiaires en bourse peuvent, dans les conditions qui sont
fixées par décret portant statut des intermédiaires en
bourse, se livrer aux conditions suivantes:
- Le conseil financier
- Le démarchage financier
- La gestion individuelle de portefeuille
- La gestion de portefeuille, au profit d'organismes de
placement collectif et' valeurs mobilières.
- Le placement des valeurs mobilières et de produits
financiers
- La contrepartie
- La tenue de marche
- Le portage d'actions
- La gestion individuelle de portefeuille et le pilotage
d'actions ne peuvent être assures qu'en vertu d'une convention
écrite.
III- Les conditions
d'introduction.
L'introduction en bourse est donc une étape
très cruciale dans la vie d'une entreprise. Une introduction
manquée peut remettre en cause la politique de
rémunération de l'entreprise (stocks options), voire
déstabiliser le management en cas de crise boursière grave.
Quelles procédures Alors suivre pour réussir
une parfaite introduction en bourse ? Et quelles sont les raisons qui
pourraient pousser une entreprise à susciter le désir de
s'introduire en bourse ?
a) Procédures
d'introduction en bourse.
Souscrire à une introduction est une technique
boursière particulière. Et les privatisations sont une
déclinaison de ces techniques. Les chefs d'entreprises doivent donc
impérativement savoir s'informer au mieux sur ces techniques et se
lancer.
Lorsqu'une entreprise désire s'introduire en bourse,
elle doit savoir sur quel marché elle peut être admise.
A ce niveau, les conditions d'admission à la côte
et à 1' hors côte de la bourse sont les suivants :
· Conditions d'admission au dernier
marché:
Le règlement général de la bourse soumet
l'admission des titres au premier marché à un certain nombre de
conditions à savoir:
· La société doit avoir publié
les états financiers certifiés des trois exercices
précédant la demande d'admission.
· Les bilans des deux derniers exercices doivent
être bénéficiaires et la société doit avoir
distribuer au moins un dividende au cours de ces exercices.
· La société doit présenter un
rapport d'évaluation de ses actifs effectué par un expert, membre
de l'ordre des experts comptables, autre que le commissaire au compte de la
société ou par toute autre expert dont l'évaluation est
reconnue par le C.M.F.
L'entreprise doit aussi justifier:
ü L'existence d'un manuel de procédures
d'organisations, de gestion et de divulgation des informations
financières.
ü D'une structure d'audit interne
ü D'une structure de contrôle de gestion
ü Un minimum de 500 actionnaires détenant 5 % du
capital public.
ü Diffusion de 20 % au moins du capital dans le
public.
· Conditions d'admission au second
marché :
L'admission des valeurs au second marché doit
répondre à un certain nombre de critères ou de conditions
telle que prévue par le règlement général la bourse
de l'article 42 jusqu'à 46:
- La société doit publier ses états
financiers les deux exercices précédant les demandes d'admission,
et qui sera certifiée par les commissaires aux comptes.
- Diffusion dans le public d'un nombre de titres
représentant 10 % au moins du capital social.
- Avoir au minimum de 300 actionnaires
- Avoir un dernier exercice bénéficiaire avec
l'obligation de distribution d'un dividende.
· Conditions d'admission au marché
obligataire:
L'admission des valeurs au marché obligatoire doit
répondre à certaines conditions à savoir:
- L'encours de l'emprunt doit être égal ou
supérieur à un million de dinars
- Le nombre d'obligataires est au minimum de 300.
Ainsi l'entreprise désirant s'introduire en bourse se
doit de respecter de manière formelle les règles fixées
par le législateur.
En Tunisie, les procédures d'introduction n'ont pas
évolué, malgré l'apparition de nouvelles procédures
sur les autres marchés étrangers:
Il existe alors deux procédures d'introduction à
la cote à savoir:
- L'introduction par cession de titre
- L'introduction pour augmentation de capital
· L'introduction par cession de titre admis à la
cote est assurée selon l'une des 3 procédures suivantes: la
procédure de mise en vente à un prix minimal, la procédure
ordinaire, l'offre publique de vente à un prix
déterminé.
· L'introduction par augmentation de capital se fera par
la renonciation des anciens actionnaires à leurs droits de souscription
par émissions de nouveaux titres au profit de nouveaux actionnaires.
Cette augmentation de capital peut revêtir la forme d'actions ordinaires
d'actions à dividendes prioritaires sans droit de vote ou des
certificats d'investissements «Titres participatifs».
Schéma n°2 : Procédures d'introduction
en bourse
b) Composition du dossier d'admission
Le marché boursier tunisien n'est pas
ouvert à l'ensemble des entreprises. Les entreprises qui désirent
s'introduire sur un marché réglementé (premier
marché, second marché et nouveau marché) doivent respecter
un certain nombre de conditions. Ces conditions permettent de limiter les
risques au niveau de l'investisseur et d'éviter l'introduction en bourse
de sociétés à fort risque de défaillance. Le % de
capital distribué au public ou bien encore le nombre de comptes annuels
publiés sont autant de conditions d'admission nécessaires
à l'introduction.
A chaque marché
réglementé, des conditions et des profils différents.
Ainsi une entreprise naissante de quelques millions de millions de dinars de
capitalisation boursière n'aura pas accès au Premier
Marché. Cette répartition par marché permet à
l'investisseur une meilleure sélection de ses investissements en
fonction du couple rentabilité/risque.
Ainsi avant son admissibilité sur l'un des
marchés de la bourse, l'entreprise doit constituer un dossier
d'admission. Ce dossier varie selon que la société désire
être cotée sur la côte de la bourse ou sur le hors-cote.
· Dossier d'admission à la côte de la
bourse:
D'après l'article 28 du règlement de la bourse,
le dossier d'admission doit contenir les éléments suivants:
- Une demande d'admission à la cote par l'entremise
d'un intermédiaire en bourse.
- Les états financiers des deux ou trois derniers
exercices selon le marché considéré de la cote de la
bourse (bilan et comptes annexes approuvés par l'assemblée
générale).
- Les rapports des commissaires aux comptes et des
résolutions des assemblés générales ordinaires.
- Un formulaire établi par la bourse et rempli par la
société.
- Une copie des statuts et des procès verbaux des
assemblés généraux extra ordinaires.
- Le rapport de l'activité présenté par
l'assemblée générale ordinaire qui doit comporter tous les
renseignements de nature à informer sur la situation actuelle et future
de l'entreprise.
- Un état des filiales
- Une liste actualisée des actionnaires et le montant
ou le taux de leur participation.
· Le dossier d'admission à l'hors
cote:
Pour le marché hors cote le dossier comprend:
- Les bilans et les comptes de résultais des deux
derniers exercices.
- Le statut mis à jour
- Le nombre d'actionnaires
En résumé, ou constate que le formalisme du
dossier d'introduction à l'hors côte a été
réduit aux exigences minimales.
Par contre, pour la cote de la bourse, le dossier à
constituer doit être important et très précis.
C'est ainsi qu'au terme de l'article 32 de
Règlement Général de la bourse «la bourse notifie sa
décision à la collectivité requérante ou à
son intermédiaire en bourse, au plus tard, dans un délai de trois
mois à compter de la réception de la demande. »
La décision du conseil de la bourse peut être:
- Admission définitive.
- Admission assortie de conditions à réaliser en
vue de l'admission définitive.
- Une demande d'informations jugées
nécessaires.
- Un refus d'admission
c) Les objectifs pour l'entreprise
à entrer en bourse.
L'introduction d'une entreprise est toujours un bon moyen pour
remobiliser le personnel autour d'un objectif commun qu'est la réussite
de l'introduction puis l'évolution constante du cours de l'action.
Ainsi désir de notoriété figure au
premier rang des motivations affichées par les entreprises
s'introduisant en Bourse. La publicité faite autour d'une
opération d'introduction est importante et la présence d'une
entreprise à la cote lui assure une visibilité permanente.
Pour les investisseurs qui suivent de près
les introductions, Ils doivent certainement remarquer que les raisons de
l'introduction diffèrent selon les sociétés.
L'introduction en bourse n'est effectivement pas un but en
soi. Elle a une raison plus ou moins objective et claire. Ces raisons peuvent
être :
1) Diversifier et multiplier les sources de
financement: En entrant en Bourse, la société sollicite
l'épargne publique des épargnants, petits ou grands, et des
institutionnels (compagnies d'assurances, sociétés
d'investissement, investisseurs étrangers). Ces derniers forment un
potentiel important auquel la société peut recourir en cas de
besoin financier. Mieux encore, sur le marché financier, la
société trouve une pléiade très élargie de
produits financiers pour renforcer ses fonds propres sans avoir à
rembourser la partie du capital souscrite par les nouveaux actionnaires qui ont
la possibilité de vendre par la suite leur part en Bourse.
2) Profiter de la transparence pour
dynamiser son image et améliorer sa position: L'entreprise
cotée en Bourse verra rapidement son image et sa
crédibilité s'affirmer, ce qui lui permettra de mieux
négocier ses affaires avec ses fournisseurs et ses banquiers.
3) Diversifier son patrimoine et
concrétiser sa plus-value: La Bourse évalue
quotidiennement le cours de l'action en fonction de plusieurs facteurs qui
tiennent compte de la valeur comptable de l'entreprise mais surtout des
anticipations sur ses perspectives de croissance futures, ce qui permet de
valoriser le patrimoine des actionnaires.
4) Assurer la
pérennité de l'entreprise: L'introduction en Bourse
évite à l'entreprise tout éclatement ou dissolution, suite
au départ de l'un de ses actionnaires majoritaires, ou bien dans
certains cas de successions. Elle facilite aussi l'entrée de nouveaux
actionnaires dont la société pourrait avoir besoin au cours de
son développement.
5) Motiver ses salariés et attirer
des dirigeants de qualité: En tant qu'entreprise
cotée, la société serait en mesure de proposer à
ses principaux dirigeants ainsi qu'aux autres salariés des formules
d'intéressement très incitatives en leur accordant des titres de
la société. Avec des actions cotées, ces derniers
pourraient évaluer leur intéressement et mesurer les gains
réalisés, tout en étant sûrs de pouvoir vendre leurs
actions au moment voulu. Par conséquent, les dirigeants et les
salariés mesureraient de manière tangible tout
l'intérêt qu'ils ont à ce que les actions augmentent.
6) Profiter des avantages fiscaux (cas
des sociétés introduites à la Bourse de Tunis):
L'ouverture du capital d'une entreprise à hauteur de 30% lors de son
introduction en Bourse permet à cette dernière de
bénéficier d'une réduction du taux de l'impôt sur
les bénéfices des sociétés de 35% à 20%
pendant une durée de 5 ans. Par ailleurs, le produit de la cession
des titres cédés par l'initiateur (actionnaire de
référence) pendant l'opération d'introduction est
exonéré de l'impôt.
Il est important de mentionner que les objectifs
d'introduction en bourse pour une entreprise ne se limitent pas aux seuls
cités ci-dessus, ces objectifs varient et sont classés en
fonction des attentes des différents chefs d'entreprises.
Conclusion
L'étude de l'état du marché boursier
Tunisien tel qu'il est perçu a permis d'envisager une analyse du
profonde de son fonctionnement. (Le marché primaire, le marché
secondaire, le marché obligataire au sein desquels les titres sont
négociés).
Cette étude nous a permis, par ailleurs, de
présenter les procédures d'introduction les plus courantes.
Ceux-ci, s'inspirent en grande partie du model Français ; aussi que
la création de la bourse serrai un palliatif aux entreprises a recourir
au financement bancaire, mais cela n'est pas le cas dans la mesure ou le tissu
économique tunisien reste dominé pas les concours bancaire, il
est donc nécessaire de s'interroger sur le rapport existant entre
l'introduction en bourse et la performance de l'entreprise ? ,
c'est-à-dire quel sera l'impact d'une introduction en bourse sur la
performance de l'entreprise ?
Sources & Bibliographies
Le dictionnaire de la bourse et du marché financier
Tunisien Edition C.L.E.
Les offres publiques en Bourse Auteur : Jean
Jaque Daigre.
Vendeurs en action Auteur :
Charles Lancar.
Bourse et Marché financier
Auteur : Michel Fleuriet.
Le capital risque
auteur : Moudher Chérif.
Articles & Revus
L'Economiste maghrébin : Interview avec Mr.
Béchir El Younsi président du CMF (N° 300). Propos
recueillis par Omar Ben Salah
L'Economiste maghrébin : N° 361 Quinzaine du
10/03/ 2004 au 24/03/ 2004 Par Abderraouf Boudabous.
Internet
www.bct.gov.tn
www.bvmt.com.tn
www.sticodevam.com
www.investintunisia.com
www.edubourse.com
www.tustex.com
www.tunisie.com
www.cooletudes.com
A NNEXES
Loi n° 94-117 du 14
Novembre1994
Portant réorganisation du
marché financier.
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