Distribution des singes bleus d'Idjwi (Cercopithecus Mitis Schoutedeni) et leur etat de conservation dans le territoire d'Idjwipar Trésor HERI MWEMA Institut supérieur pédagogique d'Idjwi - Licence 2022 |
1.2.8. La guerreAu cours de ces 60 dernières années, plus de deux tiers des pays riches en biodiversité dans le monde ont été le théâtre de conflits armés. Leurs conséquences sur la nature sont nombreuses, allant de la destruction directe aux problèmes plus indirects, dus notamment aux déplacements des populations humaines. Le parc national de Virunga par exemple, situé entre le Rwanda qui a connu un terrible génocide et le Congo, déchiré au même moment par la guerre civile, abrite quelques centaines de gorilles de montagne. Il est malheureusement devenu un champ de bataille pour les milices et pour l'armée congolaise, menaçant les gorilles de disparition. La guerre a également pour conséquence d'affamer les hommes, qui se tournent de plus en plus vers la viande de brousse pour se nourrir, et de favoriser la prolifération des maladies qui peuvent se transmettre entre homme et singes. L'aire de répartition, appelée aussi aire de distribution ou simplement distribution, est la zone délimitant la répartition géographique d'une espèce vivante ou de toute autre unité taxonomique qui inclut la totalité de ses populations. L'aire d'une espèce peut être continue ou au contraire disjointe. L'étude descriptive de la répartition géographique des espèces vivantes est la géonémie et celle explicative de ses causes est la chorologie.
L'aire de répartition géographique ne doit pas être confondue avec la répartition spatiale d'une population qui est la modalité de répartition à l'intérieur d'un biotope des individus constituant une population d'une espèce déterminée. Les aires de répartition grandissent et se réduisent au fur et à mesure de l'évolution et de la disparition de certaines populations.Pour des espèces existant depuis longtemps, elles ont aussi évolué avec la dérive des continents et selon les grands changements climatiques (cycles glaciaire et interglaciaire, etc.). Plus récemment, des changements chronologiques dus à l'homme sont observés, avec la modification des ressources halieutiques ( surpêche), le réchauffement climatique et peut être des phénomènes plus locaux (microclimats) qui ne permettent plus la survie de certaines espèces ou qui dégradent leurs corridors biologiques.
Les récents changements globaux induits par l'activité humaine ( dérèglement climatique, destruction et fragmentation des habitats, acidification des océans, etc.) ont un impact sur les changements d'aire de répartition des espèces à travers le globe. En effet, la distribution des espèces et l'étendue de leurs niches écologiques sont influencées par leurs seuils physiologiques de tolérance aux températures, à l'ensoleillement et aux précipitations. L'ensemble des conditions climatiques permettant la présence d'une espèce est appelée enveloppe climatiqueUne simple corrélation entre l'augmentation des températures et le déplacement des espèces peut être difficile à observer ; mais leur causalité a aujourd'hui été démontrée. Les aires de répartition des espèces dépendent aussi des interactions avec d'autres espèces ainsi que de la structure des habitats, eux aussi impactés par les changements globaux. Les espèces généralistes et/ou à forte capacité de dispersion sont plus à même de s'adapter aux changements globaux ( dérèglement climatique, destruction d'habitat, etc.), et les prédictions suggèrent une augmentation de leur aire de répartition. À l'inverse, les espèces spécialistes sont plus vulnérables. L'aire de répartition de C.m en territoire d'Idjwi est connue comme Bulolero, Lwamikobe et Mafi(Heri M, 2021) et sur l'Ilot Shushu(Kingdon J.et al, 2008). |
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