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Distribution des singes bleus d'Idjwi (Cercopithecus Mitis Schoutedeni) et leur etat de conservation dans le territoire d'Idjwi


par Trésor HERI MWEMA
Institut supérieur pédagogique d'Idjwi - Licence 2022
  

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1.1.5. La socio-écologie

De récentes études montrent que les Cercopithecusnicitans, C. mitis et C. albogularis forment une seule entité génétique. Ils sont présentés en français sous les noms de cercopithèques à diadème, singes de Syke ou de singes bleus. En anglais sous les noms Diademedmonkeys, Blue monkeys, Sykes' monkeys, Golden monkeys ou encore Samango pour la variété australe.

Ils sont présents dans un grand nombre d'habitats forestiers ; forêts de bambous, forêts côtières, forêts d'altitude et de conifères. Ils sont également bien adaptés aux environnements humains. Bien que discrets, ces singes sont relativement présents sur toute l'aire de répartition. Ils vivent en groupes sociaux de 2 à 30 (voire 40) individus sous la domination d'un seul mâle adulte.

Les mâles célibataires vivent seuls ou en groupes de 2 à 12 individus. Le cercopithèque à diadème est un primate diurne et essentiellement arboricole. Il descend parfois au sol pour se nourrir. Il partage souvent son territoire avec les vervets et les colobes (guereza, d'Angola ou encore colobes bais de Zanzibar).

Les populations de cercophithecusmitis sont principalement affectées par le morcellement et la dégradation de leur habitat.

1.1.6. Comportement social des singes bleus

Le singe bleu a un système social uni-male avec un système d'accouplement polygynique (Estes, 1991), bien que l'on sache qu'un accouplement avec promiscuité existe. Le mâle résident reçoit tous les accouplements des femelles de troupe (Estes, 1991). Il protège également la troupe contre d'autres troupes conspécifiques et des hommes (Estes, 1991). Les femmes se joignent également à des affrontements avec d'autres troupes conspécifiques (Estes, 1991). Il y a effectivement des prises de contrôle avec les mâles résidents parfois évincés de la troupe (Estes, 1991). Les singes bleus forment des associations d'espèces mixtes avec Cercopithecusascanius, probablement pour se protéger contre les prédateurs (Estes, 1991). Ils ne sont pas en concurrence pour les ressources car ils cherchent leur nourriture dans différents endroits et utilisent différentes méthodes en forêt (Richard, 1985). Butynski (1982a) a signalé la présence d'infanticide chez cette espèce. Les soins féminins sont fréquents chez les femelles membres de la troupe (Boulière et al., 1970; Struhsaker et Leland, 1979).

1.1.7. Prédateurs des singes.

Ils ont beaucoup de prédateurs comme les rapaces (aigles), les serpents comme les boas, les petits et grands félins (notamment l'ocelot). Ce sont donc des primates constamment en état de veille, surveillant leur environnement avec frénésie( https://mammiferesafricains.org/2015/12/vervets/).

1.2. Les menaces qui pèsent sur la conservation des singes.

Voici les principaux problèmes à l'heure actuelle mettant en péril les primates non humains : la déforestation, le feu de forêt, la culture des palmiers à huile, le braconnage, le trafic d'animaux, les constructions humaines, les maladies, et la guerre( https://www.lemondedesanimaux-magasine.fr/les-menaces-qui-pesent-sur-les-singes/, (Camille, 2021).

1.2.1. La déforestation

Entre 2000 et 2012, 2,3 millions de kilomètres carrés de forêts dans le monde ont été abattus. Sur le 16 million de kilomètres carrés d'étendues boisées qui couvraient autrefois la Terre, seulement 6,2 millions restent aujourd'hui. Cette récession impressionnante est la principale menace pour la survie des singes qui sont généralement arboricoles (Camille, 2021).

1.2.2. Les feux de forêt

S'ils peuvent être naturels ou accidentels, voire créés volontairement ou légalement pour défricher des terres les feux de forêts en milieu tropical sont le plus souvent d'origine criminelle. Et ce sont eux qui inquiètent les conversationnistes le plus souvent ces dernières années. Leur ampleur est terrifiante : en 2015 par exemple, près de 10 000 incendies ont été déclenchées sur Sumatra et Bornéo en un seul mois, donnant lieu au plus grand désastre écologique du XXIe siècle. Des hectares de forêts primaires sont partis en fumée, principalement à cause des fermiers souhaitant étendre leurs terres, ou des grandes compagnies de sylvicultures fournissant l'industrie du papier et de l'huile de palme. Les conséquences pour la zone sauvage des régions touchées n'ont toujours pas pu être estimées, mais on sait déjà qu'elles sont catastrophiques. Les orangs outans, les gibbons et les nasiques, dont les populations sont particulièrement fragiles, pourraient bien disparaître à cause de cette pratique qui se poursuit malheureusement aujourd'hui (Camille, 2021).

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