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Dynamique urbaine et évaluation des zones inondable approche des prévisions par SIG (cas du bassin versant de Lukunga)


par Banny Mataba
Université de Kinshasa - Licence 2021
  

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CHAPITRE V. INTERPRETATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS

V.1. A propos de l'évaluation des caractères physiques du bassin versant

A l'issue de cette étude physique, la zone d'étude ; représente une forme partielle d'un amphithéâtre (Makanzu Imwangana, 2014) ce qui expliquerait la faiblesse du drainage du cours d'eau vers l'exutoire et la présence des multiples méandres le long du parcours de la rivière Lukunga.

L'auto-occupation des zones élevées notamment de la commune de Selembao et une légère avance démographique de la commune de Mont-Ngafula le long du cours d'eau occasionnent des ravinements et des coulées boueuses lors des périodes de fortes pluviométries, amenant ainsi les crues et les débordements des lits des rivières.

Notre étude comme celles de nos prédécesseurs montrent que les parties nord, nord-est, nord-ouest reposent sur un substratum perméable (Alluvions de fonds de vallée, Alluvions de moyennes terrasses) et les parties Sud sont sur un substratum imperméable. Ce qui contribue aux écoulements des nappes profondes en amont occasionnant des remontées souterraines après alimentations et saturation de la nappe due aux pluies diluviennes qui causent des crues en aval du bassin.

V.2. Cartographie et zonage des risques d'inondation

Nous observons que ces zones inondables sont localisées dans les aires de faibles altitudes qui varient de 254 à 350 m.

L'analyse des occurrences d'inondations en fonction de « Hillshade » montre que les valeurs de ratios sont plus intenses dans la partie plane et/ou de faible altitude et par conséquent faible pour les zones à très forte altitude.

Toutefois, nous observons une forte dégradation des versants suite à l'anthropisation.

La carte d'aspect de pente (Figure 23) a été divisée en dix classes. L'analyse a été effectuée en utilisant la carte d'inventaire d'aspect et les données de terrain pour déterminer la distribution des inondations, selon les classes d'aspect. En fonction des valeurs de fréquences ratios, les inondations dans la zone d'étude sont localisées à l'est avec 60 FR, au sud-est et nord-ouest avec 65 FR et la plaine avec 8 FR. nord-ouest du bassin (faible pente) sont celles qui sont exposées aux inondations et sont beaucoup plus récurrentes.

La courbure du plan représente la morphologie de la topographie (concave (+), Platte (0) et convexe (-). Ceci est d'usage pour cartographier la courbure du plan dans le SIG (Lee, 2012). Comme indiqué à la figure 20, la courbure de plan a été divisée en trois classes, telles que repris dans le tableau 12. La zone plate ou zéro possède 69 FR et les zones concaves en ont 132 FR. Ce qui signifie que les zones plates et concaves sont prédisposées aux inondations.

Toutefois, les zones concaves influencent la concentration des ruissellements des eaux et accélèrent le phénomène d'inondation là où le drainage n'est pas assez important. Donc la courbure du plan influe sur le phénomène d'inondation dans le bassin deLukunga.

La densité de cours d'eau (Figure 16) montre une trame de couleur variée qui s'étend de la blanche au sombre ainsi les valeurs de fréquences ratios sont assez élevées dans la zone plate avec 2523 FR, faible avec 573 et moyen avec 16FR. Ce qui corrobore avec les observations de terrain où la plupart des habitants vivant à proximité des cours d'eau sont les plus vulnérables aux inondations.

Le Stream Power Index (SPI) (Figure 22) montre la force du courant de la rivière Lukunga pour développer le ravinement sur les versants. Cela est plus accentue par les constructions qui occupent le lit majeur de la rivière et créent des pressions excédentaires qui vont provoquer les érosions au niveau des berges et de son substratum.

L'intensité des précipitations est un facteur générateur des inondations dans le bassin versant de la rivière Lukunga. Toutefois, la carte de précipitation du bassinversant aétéélaborée suivant la méthode d'interpolation via les données des images satellitaires sur les précipitations afin de les juxtaposer avec les occurrences des inondations. Nous nous sommesaussi référés aux données pluviométriques de la station de Kinshasa/Binza METELSAT pour déterminer les mois les plus pluvieux. Il ressort que les mois d'Octobre, Novembre, Décembre, Mars et Avril sont les périodes (tableau1) les plus propices aux inondations dans cette partie de la ville ; car ils sont caractérisés par des fortes pluies. L'analyse cartographique de la susceptibilité aux inondations montre quatre zones dont les plus susceptibles sont en rouge. La carte montre aussi qu'il y a eu des facteurs plus influents dans le contrôle du zonage des aires inondables ou non. Les conclusions suivantes en découlent :

v La proximité, la forme et la densité des rivières sont les facteurs causals ;

v Le Stream power Index (SPI) des rivières et les "auto-constructions" (activités anthropiques) ;

v La topographie de la zone d'où les zones situées à des altitudes =300m sont les plus exposées aux inondations ;

v Les précipitations enregistrées durant les mois d'Octobre, Novembre, Décembre, Mars et Avril sont celle qui marquent des périodes d'occurrence pour les inondations dans cette ville.

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