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Dynamique urbaine et évaluation des zones inondable approche des prévisions par SIG (cas du bassin versant de Lukunga)


par Banny Mataba
Université de Kinshasa - Licence 2021
  

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3.1.12. Modèle numérique de terrain

Il est établi à partir des courbes de niveau numérisées du bassin. Les altitudes sont calculées aux points d'une grille dont la taille d'une maille élémentaire détermine le pas du modèle. Ce sont différents paramètres qui sont calculés pour chacune des mailles : altitude moyenne, exposition, concavité, convexité etc. Le modèle numérique de terrain permet d'avoir une représentation en trois dimensions (3D) du bassin versant. Il permet surtout d'étudier la distribution des paramètres précédents, de tracer automatiquement le réseau de drainage et de disposer de données descriptives quantifiées et précises pour réaliser une modélisation des écoulements distribués dans l'espace.

3.2. Réseau hydrographique

3.2.1. Formes et facteurs déterminant le réseau hydrographique

Un réseau hydrographique est l'ensemble des cours d'eau naturels ou artificiels, permanents ou temporaires, qui participent à l'écoulement. Le réseau hydrographique peut prendre une multitude de forme. La différenciation du réseau hydrographique d'un bassin versant est due à quatre principaux facteurs. Il s'agit de (du) :

· Climat : le réseau hydrographique est dense dans les régions montagneuses très humides et tend à disparaitre dans les régions désertiques ;

· La pente du terrain qui détermine si les cours d'eau sont en phase érosive ou sédimentaire. Dans les zones plus élevées, les cours d'eau participent souvent à l'érosion de la roche sur laquelle ils s'écoulent et où la sédimentation prédomine ;

· La géologie, par sa plus ou moins grande sensibilité à l'érosion, la nature du substratum influence la forme du réseau hydrographique. Le réseau de drainage n'est pas le même dans une région où prédominent les roches sédimentaires, par comparaison à des roches ignées (roches de feu dénommées ainsi car ces roches, par leur forme, les failles, les plissements, forcent le courant à changer de direction).

· La présence humaine : le drainage des terres agricoles, la construction de barrages, l'endiguement, la protection des berges et la correction des cours d'eau modifient continuellement le tracé original du réseau hydrographique.

3.2.2. Structure du réseau et ordre des cours d'eau

La topologie s'avère utile dans la description du réseau hydrographique. Ces classifications présentent plusieurs intérêts. D'une part, elles permettent d'établir formellement et quantitativement l'idée d'organisation. D'autre part, elles rendent différents réseaux sur cette base quantifiée, comparables. Enfin, elles ouvrent la voie à une théorisation des formes et de la morphogène dans la mesure où les concepts, les formalisations auxquels elles font appel, mais aussi les résultats qu'elles fournissent, permettent d'envisager, intégrer ces éléments. Certes ces éléments sont spécifiques et emblématique lors qu'ils sont mis dans un cadre des extrapolations ou des tests peuvent être entrepris (Nadjila, 2006).

En outre la classification d'un réseau hydrographique est l'ensemble des branches de ces réseaux. On distingue trois types des classifications des réseaux hydrographiques :

· La Classification de Horton (1945) qui stipule que tout cours d'eau sans affluent est d'ordre 1, tout cours d'eau ayant un affluent d'ordre X est d'ordre X+1, et garde cet ordre sur toute sa longueur ; à la confluence de ces talwegs d'importance égale, on donne l'ordre supérieur au plus long ;

· La classification de Schumm (1956) dit qu'est d'ordre X+1 tout tronçon de rivière formé par la réunion de deux cours d'eau d'ordre X ;

· La classification de Strehler (1957) est la plus utilisée ; elle stipule que tout drain qui n'a pas d'affluents se voit attribuer la valeur de 1. Puis, le calcul de la valeur de chaque drain se fait selon la méthode suivante : un drain d'ordre n+1 est issu de la confluence de deux drains d'ordre n. L'ordre de Strehler d'un bassin versant est l'ordre du drain principal à l'exutoire.

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