UNIVERSITE DE KINSHASA
Faculté des Sciences
Département des Géosciences
Unité de Recherche et de formation en
Gestion des Risques
Naturel -URF-GRN
B.P. : 190 Kinshasa XI
EVALUATION DES ZONES INONDABLES DANS LA VILLE DE
KINSHASA : Approche par Modélisation Appliquée Par le
SIG
(Cas du Bassin Versant de la LUKUNGA)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin2.png)
MATABA TAWABA Banny
Gradué en Sciences
Mémoire de Fin d'étude,
Présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme
de Licencié en Sciences
Groupe : Géosciences
Option : Géomatique
Orientation :Géomatique
Appliquée
Directeur : Prof. MAKANZU IMWANGANA FILS
Année Académique
2020-2021
TABLE DE MATIERES
TABLE DE MATIERES
i
EPIGRAPHE
iv
DEDICACE
v
REMERCIEMENTS
vi
LISTE DES FIGURE ET PHOTOS
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
0.INTRODUCTION
1
0.1. Justification du choix et
l'intérêt de l'étude
1
0.2.Définitions et
compréhension de concepts de base
2
0.3.PROBLEMATIQUE
6
0.4. Hypothèse (s)
7
0.5. Objectifs de recherche
7
0.6. Délimitation de la zone
d'étude
7
0.7. Subdivision du travail
7
CHAPITRE I. PRESENTATION DU BASSIN VERSANT
DE LUKUNGA
8
I.1. Milieu physique
8
I.1.1 Situation géographique
8
I.1.2. Géologie
8
I.1.3 Relief et hydrographie
9
I.1.3.1. Relief
9
I.1.3.2. Hydrographie
10
I.1.4. Climat et qualité de
l'air
10
I.1.5 Aperçus
géomorphologique, pédologique et problématique de
l'érosion
12
I.1.6. Végétation
13
I.2. Matériels de travail
13
1.3.Approche méthodologique
13
1.3.1.Etude bibliographique
13
1.3.2. Méthode
géomorphologique intégrée
14
1.3.3. Avantages de la méthode et
principes d'utilisation
14
1.3.4.Approche de
télédétection et SIG
16
1.3.5.Traitement des Images
Satellitaires
16
1.3.6.Collecte des données
spatialisées sur terrain à l'aide de GPS
18
CHAPITRE II. BREVE HISTORIQUE DES
INONDTIONS DANS LA VILLE DE
20
II. 2. Types d'inondations
21
II.3. Types des crues
22
II.4. La gestion du risque
22
II.5. Quelques inondations marquantes
23
II.6. Evaluation des dégâts et
des pertes économiques
23
CHAPITRE III. EVALUATION DES
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU BASSIN VERSANT DE LUKUNGA
27
III.3. Les caractéristiques
morphométrique
28
III.3.1. Choix de la projection à
utiliser
28
II.3.2. Extraction du bassin versant
28
III.3.3. La superficie du bassin (A)
28
II.3.4. Le périmètre du
bassin (P)
28
III.3.5. Aspect "forme"
28
III.3.6. L'indice de compacité
(KG)
29
II.3.7. Le rectangle équivalent
29
III.3.8. Indice de pente de roche
30
3.1.9. Dénivelée Utile
(Dut)
30
3.1.8. Indice global de pente (IG)
30
3.1.9. Aspect "relief"
31
3.1.10. Courbe hypsométrique
31
3.1.11. Altitudes
caractéristiques
31
3.1.12. Modèle numérique de
terrain
31
3.2. Réseau hydrographique
32
3.2.1. Formes et facteurs
déterminant le réseau hydrographique
32
3.2.2. Structure du réseau et ordre
des cours d'eau
32
3.2.3. Longueur et profil longitudinal
33
3.2.4. Pente moyenne du bassin versant
33
3.2.5. Densité de drainage
33
3.2.6. Densité hydrographique
34
3.3. Calculs des caractéristiques
physiques du bassin versant de Lukunga
34
1. La superficie et le
périmètre
34
2. Indice de compacité (Forme)
34
3. Le rectangle équivalent
35
4. Indice de pente du bassin Lukunga
35
5. Carte hypsométrique
35
6. Courbe hypsométrique
36
7. Les altitudes
caractéristiques
38
8. Pente
38
9. Pente moyenne
40
10. Indice de pente globale
40
11. Réseau hydrographique et
densité de drainage
41
12. Longueur du réseau
41
13. Densité du drainage
41
14. Densité hydrographique
41
CHAPITRE IV. ETUDE DE SUSCEPTIBILITES A
L'INONDATION
43
IV.1. Les Facteurs causatifs
43
IV.2. LES FACTEURS CONDITIONNANT
L'INONDATION
43
IV.3.1. PLUVIOMETRIE
43
IV.3.2. LA DENSITE DE DRAINAGE
44
IV.3.3. PENTE
45
IV.3.4. OCCUPATION DU SOL
46
IV.3.5. ALTITUDE
47
IV.3.6. GEOLOGIE
47
IV.3.7. CURVATURE
48
IV.3.8. L'indice d'humidité
topographique (TWI) et l'indice de puissance du courant (SPI)
48
IV.4. LA MODELISATION PROBALISTIQUE AVEC LA
FREQUENCE RATIO (FR)
50
IV.5. INTERACTION DU MODELE DE FREQUENCE
RATIO AU GIS
51
IV.6. PROCESSUS D'ANALYSE MULTICRITERE
HIERARCHIQUE
54
IV.7. ANALYSE DE LA SUSCEPTIBILITE AUX
INONDATIONS
56
IV.8. LA CARTE DE SUSCEPTIBILITE AUX
INONDATIONS DU BASSIN
56
CHAPITRE V. INTERPRETATION DES RESULTATS
ET DISCUSSIONS
58
V.1. A propos d'évaluation des
caractères physiques du bassin versant
58
V.2. Cartographie et zonage des risques
d'inondation
58
V.3. Causes des inondations et mesures
d'atténuation
59
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
61
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
61
ANNEXE
65
Coordonner géographique
68
EPIGRAPHE
« Nous n'héritons pas de la Terre de
nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants
»
Antoine de Saint-Exupéry
DEDICACE
A mon cher père, MATABA MPONGATE Roger, si
dévoué, qui m'a toujours fait aimer la voie du savoir ;
A ma gracieuse mère FAMPANA MBOMBO Brigitte pour
qui je prie Dieu de la bénir et la protéger de tout mal ;
A mes chères frères et soeurs et à
l'honorable famille MATABA et FAMPANA, ainsi qu'à tous ceux qui m'ont
illuminé la voie de la science
Je dédie ce travail.
REMERCIEMENTS
L'élaboration de ce travail scientifique nous a
mis face à de nombreuses difficultés, les unes techniques, les
autres financières. Pour les surmonter, nous avons
bénéficié du concours multiforme de certaines personnes
physiques. Ainsi, nous nous a quittons de l'agréable devoir de leur
témoigner notre gratitude.
Je tiens fortement à dire un
grand merci au professeur Dr Fils MAKANZU IMWANGANA pour avoir accepté
de nous guider, pas à pas, dans la réalisation de ce travail en
dépit de ses occupations. Son savoir-faire et ses qualités
scientifiques nous ont été très bénéfiques.
A mes amis de l'auditoire qui, dans des
situations difficiles, nous ont toujours encouragés, prodigué des
bons conseils et nous ont toujours poussée à faire un travail de
qualité. Nous disons merci à Roland KASONGA, Dan KALUMBI,
Gédéon MUTABU, Rachel KOLOLO, Sefu MUKENGEI,
Johny MUKEBA, Jesse MOTULI, Victor MAVINGA et à Hervé
NKIABO. Qu'ils trouvent tous, ici, l'expression de ma profonde gratitude.
A mes très chers oncles et tantes qui,
malgré leurs charges, se sont aussi préoccupés de nos
études en nous poussant toujours à faire un bon travail, qu'ils
daignent accepter l'expression de notre reconnaissance. Il s'agit de la soeur
Brigitte MATABA, Ina FAMPANA, Honorine FAMPANA, Faustin FAMAPANA et les autres.
Nous disons aussi merci à la
communauté PRO FAMILIA DEI, Olivier MEYA, Alexis Joël KABEYA, Simon
KAZINGA et d'autres encore, trop nombreux, pour l'esprit amical dans qu'ils
nous ont manifesté dans la réalisation de ce travail.
Nous nous réjouissons de
penser que ce travail, plaisir pour les uns, peine pour les autres et, devoir
pour nous, ne sera peut-être pas entièrement perdu pour ceux
à qui nous devons de nos veilles.
LISTE D'ABREVIATION
AHP : Analyse Multicritère
Hiérarchique
CRGM : Centre de
Recherches Géologiques et Minières
DEM : Digital
Elévation Model
GPS : Global Positionning System
KG : Compacité de Gravelius
METTELSAT : Météorologique et
de télédétection par satellite
MNT :
Modèle Numérique de Terrain
SIG : Système d'Information
Géographique
SPI
: Indice de Puissance du Courant
SRTM : Shuttle Radar Topograpy Mission
TWI : Indice d'humidité Topographique
UNISDR : United nations International Strategy for
Disaster Reduction
UTM : Universal Transversal Mercator
LISTE DES FIGURE ET PHOTOS
Figure 1 : Carte géographique du
bassin
2
Figure 2: carte géologique bu bassin
9
Figure 3: carte de Relief et réseau
hydrographique du bassin
9
Figure 4: carte Réseau hydrographique du
bassin
10
Figure 5: le risque d'inondation
21
Figure
6: Décharge sauvage sur le riviére
24
Figure
7:Décharge sauvage sur les égouts
24
Figure 8 :Dans le décombres d'un glissement
de terrain dû aux fortes
24
Figure 9:Représentation simplifiée
des liens entre le risque d'inondation
26
Figure 10: carte hypsométriques du
bassin
36
Figure 11:Courbe hypsométrique du bassin
37
Figure 12:Interpretation de la courbe
hypsométrique
37
Figure 13:Distribution spatiale de Pente du bassin
de Lukunga
39
Figure 14: Classification du Réseau
hydrographique du bassin
41
Figure 15: Distribution spatial de la
précipitation et occurrence d'inondation
44
Figure 16:Densité de drainage et occurrence
d'inondation
45
Figure 17: Distribution Spatiale de la pente et
occurrence de l'inondation
46
Figure
18: Distribution spatiale de l'occupation du sol et occurrence de
l'inondation 54
Figure 19:Distribution spatiale des altitude et
occurrence de l'inondation
2
Figure 20: Distribution spatiale des Curvature et
occurrence de l'inondation
48
Figure 21: Indice de Puissance du Courant(TWI)
49
Figure 22: Indice de Puissance du courant (SPI)
50
Figure
23: Méthode des Fréquence Ratios pour le calcul de la
susceptibilité
51
Figure 24: Boite de dialogue ArcGis pour la
reclassification en utilisant
52
Figure 25: Courbe d'intendance de facteur causatif
de l'inondation
55
Figure 26: Equation de la modélisation des
facteurs indépendante
55
Figure 27: Graphique de prédiction des
facteurs causatifs par pondération
56
Figure 28: Carte de susceptibilité à
l'inondation dans le bassin
57
LISTE DESTABLEAUX
Tableau 1: Quantité des Pluies de 1995
à 2018 de la ville de Kinshasa
2
Tableau 2: Humidité de 1995 à 2018 de
la ville de Kinshasa/station Binza
11
Tableau 3: Température moyennes de 1995
à 2018 de la ville de Kinshasa
12
Tableau 4: Années et Hauteur d'eau
causé les inondation dans la ville de Kinshasa
23
Tableau 5: Volume Partiel entre les Altitudes et le
volume total
35
Tableau 6: Répartition de la surface total
par tranche d'altitude
36
Tableau 7: Répartition Hypsométrique
du bassin de lukunga
37
Tableau 8: Classes des Pentes dans le bassin de
lukunga
39
Tableau 9: Répartition de l'altitude
40
Tableau 10: Récapitulatif des
différents Paramètres du bassin
42
Tableau 11: Résultats des calculs des
fréquences ratios (FR)
52
Tableau 12: Matrice de Comparaison par Paire
54
Tableau 13: Matrice de Pondération
56
Tableau 14: Classe de Susceptibilité du
bassin versant de lukunga
57
INTRODUCTION
Les inondations sont des phénomènes naturels qui
se produisent dans toutes les régions du monde. À certains
endroits, elles amènent de l'eau aux régions
desséchées qui profitent de l'événement. Quand le
même événement se produit dans un milieu habité, les
résultats sont plus défavorables.
Depuis, le climat se modifie en créant de nouvelles
conditions imprévisibles. Progressivement, plus de grandes
tempêtes s'élèvent à des endroits n'ayant jamais
connu, dans l'histoire documentée, de telles conditions auparavant
(Dauncey, 2009). De plus, ces déversements pluviaux endommagent les
maisons non conçues de façon à éviter les eaux.
Pour ce faire, les inondations doivent d'abord être bien
comprises. Les causes peuvent varier, mais les effets sont toujours
comparables.
Entre autres, ces effets sont quantifiables pour
l'intégrité des écosystèmes riverains ainsi que
pour la qualité de l'eau et des procédés naturels et
anthropiques qui en ont besoin. Ils peuvent aussi amplifier les risques de
glissements de terrain, notamment par l'augmentation des
propriétés érosives de l'eau. La notion d'inondation
comprise auparavant doit aujourd'hui prendre en compte l'altération des
cycles naturels causés par les changements climatiques et doit
être intégrée dans la préparation et la mise
à jour de cartes illustrant les plaines inondables.
0.1. Justification du choix et
l'intérêt de l'étude
Les inondations sont des phénomènes naturels qui
ne peuvent être évités. Elles constituent une menace
susceptible de provoquer des dégâts pour la population, de nuire
à l'environnement et de compromettre le développement
économique. Toutefois, certaines activités humaines et les
changements climatiques contribuent à augmenter la probabilité et
les effets négatifs des inondations urbanisation accroît la
vulnérabilité et partant, les risques liés aux inondations
en dépit des stratégies de résistance qui accompagnent le
développement urbain. Ce travail entend éclairer cette «
trajectoire de vulnérabilité » (Magnan, Duvat et Garnier,
2012).
Nous entendons combler un besoin de connaissances utiles
à une meilleure gestion des risques par une évaluation
environnementale (Leduc et Raymond, 2000 ; André et al., 2009) qui met
en oeuvre les outils de la géomatique au service d'une recherche
géographique thématique. Un des intérêts de cette
étude est, à notre avis, d'améliorer la connaissance de
l'aléa inondation par une étude d'hydrogéomorphologique en
combinaison avec une évaluation intégrée des risques
d'inondation qui met l'accent sur le développement de la
vulnérabilité sociale aux aléas hydrologiques
inhérents.
La télédétection et le SIG auxquels nous
avons fait recours permettent de résoudre les questions posées
par l'intervention humaine sur le milieu en aidant à comprendre comment
celle-ci influence le paysage par des modifications de l'utilisation du sol, de
la couverture végétale et de l'extension urbaine.
Ces nouvelles techniques ont permis de donner des informations
numériques caractérisant le relief et l'évaluation du
bassin, elles sont utilisées dans les domaines applicatifs très
variés, elles sont notamment utilisées pour la cartographie des
risques naturels dont l'inondation.
0.2. Définitions et compréhension de concepts
debase
Ce point explique et présente certains vocabulaires,
que l'on retient des concepts fondamentaux liés aux gestions des risques
de catastrophes naturelles et de l'urbanisation, ou sciences des risques, et
des outils qui permettent de mieux comprendre le risque d'inondation dans les
plaines alluviales.Les concepts ci-après sont définis : bassin
versant, inondation, risques, système d'information géographique
(SIG), modélisation, télédétection, gestion de
risques, vulnérabilité, susceptibilité, aléas.
v Bassin versant
Un bassin versant est un territoire drainé par un
réseau hydrographique (MALDAGUE ET AL, 1997 ET MALDAGUE, 2001). Selon
son importance, il peut être constitué de plusieurs
écosystèmes différents. Celui d'un grand cours d'eau est
un système emboîté et hiérarchisé des bassins
versants élémentaires correspondant à chacun des affluents
(LEVEQUE, 1996).
Le bassin versant fonctionne comme un collecteur chargé
pour recueillir les pluies et de les transformer en écoulement à
l'exutoire. Cette transformation s'accompagne des pertes en eau qui
dépendent non seulement des conditions climatologiques qui
règnent sur le bassin mais aussi de ses caractéristiques
physiques (topographie, végétation...).
On distingue le bassin versant topographique et le bassin
versant réel. Le bassin versant topographique est séparé
de bassins versants voisins par la ligne de partage des eaux ou ligne de
crête. Celle - ci est tracée sur la carte en courbes de niveau en
suivant les lignes de crête bordant le bassin. Il peut être moins
étendu que le bassin versant réel si le cours d'eau est
alimenté par des circulations souterraines en provenance des bassins
voisins. Si la ligne de partage des eaux constitue la limite des bassins
versants topographiques, les bancs rocheux, les couches d'argiles
imperméables ou d'autres obstacles au mouvement de l'eau sont des
frontières des bassins versants réels (GUNNAR LINDH, 1983).
Dans ce cas, il faut des études géologiques et
morphologiques délicates sur le terrain pour la détermination de
leur superficie. Par contre, la planimétrie sur une carte topographique
d'échelle convenable suffit pour l'évaluation de la superficie
des bassinsversants topographiques (Remédieras, 1986). En pratique, on
admet la plupart du temps que le bassin versant coïncide avec le bassin
versant topographique (Roche, 1963).
v Exutoire
C'est un point du bassin versant le plus en aval du
réseau hydrographique
v Cartographie
La cartographie est l'ensemble d'études et
d'opération scientifiques, artistique et techniques intervenant à
partir des résultats d'observations ou d'exploitation d'un document en
vue de l'élaboration et d'établissement de cartes, plan et autres
modèles d'expression, ainsi que leurs utilisations.
v Système d'Information Géographique
(SIG)
Le Système d'Information Géographique est une
des techniques de la géomatique très vaste qui regroupe les
outils qui associent des données hétérogènes, des
bases de données, des traitements logiciels et des liaisons internet.
Ils servent à analyser les innombrables informations
géolocalisées actuellement disponibles et constituent des outils
de l'aide à la prise de décision.
L'usage des logiciels spécialisés (SIG) offre de
nombreuses potentialités pour la manipulation, la gestion, l'analyse et
l'édition des données spatiales. Différentes couches
d'informations spatiales peuvent être manipulées offrant la
possibilité d'analyser une ou plusieurs couches sous le contrôle
des autres. Le seul lien entre ces différentes couches est le lien
spatial, c'est-à-dire, l'appartenance au même espace
géographique et ayant le même système de
coordonnées.
v Télédétection
La télédétection est une source
d'information privilégiée, parce qu'elle offre une perception
globale de la surface de la terre à des échelles variables. Elle
est précieuse non seulement en géographie régionale et en
aménagement du territoire mais aussi en agronomie, en botanique, en
géologie, en archéologie, en génie civil et en
environnement (Didier Yina, 2017)
La liaison télédétection - hydrologie est
une mise en relation de deux ensembles de données de nature très
différente : les données issues des prises de vues satellitaires,
d'une part, et les données de résultant d'observations
hydrologiques à l'exutoire des bassins versants d'autre part. La
télédétection satellitaire à haute
résolution propose actuellement d'images au pas d'espace de 5 m (SPOT)
ou 30 m (LANDSAT TM) où chaque élément (pixel) est connu
à travers sa radiométrie, respectivement selon 3 ou 7 bandes
spectrales. L'information fournie se limite à la strate superficielle
visible En matière de gestion de risque d'inondation, la
télédétection est utile pour déterminer :
ü L'occupation de sol : élément important
de la vulnérabilité et facteur clé du comportement
hydrologique du bassin versant.
ü Des caractéristiques d'inondation telles que
l'extension spatiale et les hauteurs d'eau.
ü Le relief, pour une représentation
cartographique pertinente et pour une analyse d'impact des facteurs
géomorphologique sur les débits.
L'élaboration d'un modèle pour
caractériser le comportement hydrologique du bassin versant est
délicate, notamment pour des bassins hétérogènes
où de nombreux facteurs influencent les caractéristiques
hydrologiques. La télédétection offre alors un moyen
d'aide à la caractérisation spatiale des bassins (JABRI, 2014).
La Télédétection et les SIG sont des
outils particulièrement performants pour l'étude des risques de
catastrophes naturelles à l'échelle d'un vaste site ou d'une
région (MEYER etal, 2001).
v Aléa
Aléa (ou Hazard en anglais) est une probabilité
qu'un phénomène accidentel produise en un point donne des effets
donnes, au cours d'une période déterminée.
Il est principalement fonction de l'intensité du
phénomène et de son occurrence dans un espace donné (la
susceptibilité). Par rapport à la typologie d'aléas
naturels, nous catégorisons :
1. L'aléa naturel lié à la
géologie : tels que les Glissements de terrains, les Eboulements
rocheux, l'Emanation de gaz toxiques, les Séismes, les Eruptions
volcaniques, les Coulées boueuses, etc.
2. L'aléa naturel lié au climat ou
hydrométéorologique : c'est le cas de Pluies diluviennes, les
Tornades, les Orages, les Foudres, les Tempêtes, la Cyclone, la
Sécheresse, la Désertification, les Erosions, les Rats de
marée, etc.
3. L'aléa naturel lié à l'écologie
: tels que les Invasions acridiennes, des pachydermes, d'oiseaux granivores,
des chenilles, etc.
v Enjeux
Les enjeux sont ces personnes, biens, systèmes, ou
autres éléments présent dans les zones de risque et qui
sont ainsi soumis à des pertes potentielles.
v Vulnérabilité
La vulnérabilité englobe les
caractéristiques et les constances d'une communauté ou d'un
système qui le rendent susceptible de subir les effets d'un danger. Au
sens large du terme, la vulnérabilité exprime le niveau
d'exposition d'un phénomène sur les enjeux qui sont les domaines
affectés par le risque, et selon la capacité de réponse
des sociétés analysées faces à des crises
potentielles.
Cette vulnérabilité traduit la fragilité
d'un système dans son ensemble et de manière indirecte, sa
capacité à surmonter une crise provoquée par un alea.
La vulnérabilité est une capacité de
résilience des communautés, des populations et de l'environnement
à la menace. Niveau d'exposition de la communauté ou de
l'environnement aux aléas.
v Susceptibilité
La susceptibilité est une estimation de degré
d'exposition de chaque environnement sur base de ses caractéristiques
morphologiques et physiques.
v Risques
Le risque constitue une probabilité pour les
communautés et les populations d'être exposé aux
aléas, de subir des dommages humains, économiques,
socioculturels, des destructions et de leurs biens et de leur environnement.
Le risque peut se définir comme la résultante du
croisement entre aléa et vulnérabilité (DESESBORDES,
1997).
v Risque de Catastrophe
Est un potentiel de la catastrophe, en termes de vies
humaines, des états de santé, des moyens de subsistance, des
biens et services, qui pourraient se produire au sein d'une communauté
ou une société, dans la future. Il n'y a rien de tel que l'on
puisse véritablement qualifier de catastrophe naturelle. Car les
aléas sont naturels et habituellement inévitables, tel que les
cyclones, les inondations, les sécheresses et les tremblements de terre
etc.
v Inondation
L'inondation peut être considérée comme
l'envahissement d'un territoire par l'eau provenant de la crue d'un cours d'eau
ou par des eaux des pluies.
Du point de vue hydrologique, on parle d'inondation lorsque
l'eau dans son débordement du chenal d'étiage atteint le lit
majeur et où la basse terrasse.
L'inondation d'une zone correspond à sa submersion
lente ou rapide alors qu'elle est habituellement hors des eaux.
En raison de son régime climatique et de sa
topographie, la ville de Kinshasa est soumise à différentes
sortes d'inondations.
1) Les inondations de plaine (crues lentes)
ont pour origine des précipitations successives et
soutenues sur de vastes zones, alors que les inondations torrentielles (crues
rapides) font suite à des précipitations intenses et
localisées souvent liées à des orages. Les inondations de
plaine sont progressives et peuvent durer plusieurs semaines.
2) Les inondations torrentielles peuvent
provoquer une montée des eaux plus rapide et d'une durée souvent
plus brève qui touchent principalement les quartiers environnants de la
Lukunga. Ces épisodes de pluies intenses affectent les activités
économiques et la vie humaine à Kinshasa.
3) Les inondations par ruissellement:
surviennent suite à une forte accumulation d'eau qui ruisselle sur un
sol rendu imperméable. Elles peuvent être accompagnées de
coulées de boue. On les rencontre principalement en milieu urbain et
périurbain en raison de l'artificialisation des sols (ou en milieu
rural) lorsque le sol est gelé ou saturé d'eau comme ce fut le
cas pour la crue de la Lukunga qui se produit chaque année.
4) Les inondations par remontée de
nappe, elles sont constatées lorsque le niveau de la nappe
phréatique ou de la nappe libre atteint la surface du sol. Elles font
souvent suite à des évènements pluvieux exceptionnels.
5) Les inondations par submersion marine,
concernent les zones côtières submergées par
l'élévation du niveau du fleuve c'est-à-dire une
inondation temporaire dans des conditions météorologiques et
marégraphiques sévères. Cette submersion peut se produire
sous l'effet d'une tempête ou d'un tsunami, celui-ci étant
lui-même déclenché par un séisme, une
éruption volcanique ou un glissement de terrain. Le niveau du plan d'eau
dépasse alors les ouvrages de protection ou des terrains en bord de mer,
lorsque la mer crée des brèches, rompt les ouvrages ou cordons
naturels, etc.
v Gestion de risques
La gestion de risque est une approche systémique et
pratique managériale pour limiter les dommages et les pertes
potentielles.
Le risque d'inondation tient compte de débordement des
cours d'eaux et/ou le risque d'inondation par la remontée de la nappe.
v Gestion des Risques de catastrophes
C'est un processus de recours systématique aux
directives, compétences opérationnelles, capacités et
organisations administratives pour mettre en oeuvre les politiques, les
stratégies et la capacité de réponses appropriées
en vue d'atténuer les risques.
0.3.Problématique
Les risques naturels deviennent aujourd'hui l'une des
catastrophes qui attirent l'attention et l'intérêt des chercheurs
à la surface du globe. Les inondations constituent une catastrophe
naturelle qui représente une menace pour la population, l'environnement,
les habitats et les infrastructures.
Le bassin versant de Lukunga couvre une superficie d'environ
57,3 km2 et borne 3 communes, lesquelles sont souvent
touchées par les érosions du côté Mont-Ngafula et
Selembao et les inondations du côté Ngaliema.Les
caractéristiques morphologiques et topographiques de cette ville
occasionnent des inondations à chaque saison des pluies. La croissance
spatiale de cette entité est étroitement liée à la
croissance démographique exponentielle de sa population causée
par l'exode rurale et la recherche d'emploi.
Le changement climatique affectant la répartition des
précipitations pourrait affecter l'environnement naturel en accentuant
l'intensité ou la fréquence de certains phénomènes,
particulièrement les inondations (Villa et Bélanger, 2012).
Le bassin versant de la Lukunga a été
particulièrement touché par ces catastrophes avec comme
conséquence : des pertes en vie humaine, la destruction des
infrastructures, la destruction d'abris, la destruction des zones agricoles, et
surtout l'exposition de la population aux catastrophes naturelles
liéesà l'inondation.
En outre, l'absence d'entretien des canaux d'évacuation
des eaux des pluies et dont certains sont devenus en mauvais état, le
lotissement des espaces verts et des berges des rivières ainsi que la
colonisation des versants des collines par les habitations, dont le
tracé des avenues a suivi le sens des pentes, sont entre autre les
causes qui sont à la base des problèmes environnementaux tels que
l'inondation (MUFWAYA et al, 2016)Comme conséquences, de nombreux
dégâts humains et matériels dont des maisons
emportées, des pertes en vies humaines enregistrées, des
quartiers et routes détruits et de nombreuses personnes ont perdues
leurs biens.
Ces inondations qualifiées souvent de crues soudaines
sont liées aux occurrences, des précipitations violentes sur une
courte période dans le bassin versant de la Lukunga. Ce
phénomène est favorisé par les caractéristiques
environnementales, morphologiques et géologiques de ce bassin versant,
incapables de gérer les quantités d'eaux
précipitées. La cartographie des zones exposées aux
risques d'inondation est ainsi considérée comme une
nécessité pour planifier un développement durable du
bassin.
Dans ce sens, ce travail se propose de répondre aux 3
questions suivantes :
1. Pourquoi les inondations sont-elles devenues
récurrentes dans le bassin de la Lukunga situé dans la ville de
Kinshasa ?
2. Quels sont les endroits les plus souvent touchés par
les inondations dans le bassin versant de la Lukunga?
3. Les Inondations enregistrées dans le bassin versant
de la Lukunga ont-ils causé beaucoup de dégâts dans cet
environnement ?
La présente étude est réalisée
dans le but d'identifier et de cartographier les zones sensibles aux risques
d'inondation ; car la gestion optimale des inondations nécessite au
préalable une bonne connaissance des causes du phénomène
et une bonne cartographie de son extension
0.4. Hypothèse (s)
1. Les inondations seraient devenues
récurrentes dans le bassin de la Lukunga suite à l'occupation
anarchique par la population.
2. Les parties en aval seraient les plus souvent
touchés par les inondations dans le bassin versant de la Lukunga.
3. Les Inondations enregistrées dans le bassin versant
de la Lukunga auraient causé beaucoup de dégâts dans cet
environnement.
0.5. Objectifs de recherche
Contribuer à l'amélioration des connaissances
sur les inondations localisées dans le bassin versant de la Lukunga.
Ainsi, le travail poursuit comme objectifs spécifiques
:
· Géolocaliser les zones affectées par les
inondations dans le bassin versant ;
· Identifier les causes des inondations dans le bassin
versant de la Lukunga ;
· Cartographier les zones susceptibles à
l'inondation dans le bassin versant ;
· Proposer les pistes de solutions dans la lutte contre
les inondations.
0.6. Délimitation de la
zone d'étude
Ce travail cible l'ensemble du bassin versant de la Lukunga.
0.7. Subdivision du travail
Outre l'introduction et la conclusion, le présent
travail comporte 5 chapitres dont :
ü Chapitre I. Présentation du bassin versant de la
Lukunga ;
ü Chapitre II.Brève historique des inondations
dans ville de Kinshasa ;
ü Chapitre III. Evaluation des caractéristiques
physiques du bassin versant de la Lukunga ;
ü Chapitre IV. Etudes des susceptibilités des
zones inondables ;
ü Chapitre V. Interprétation des résultats
et Discussions.
CHAPITRE I.PRESENTATION DU BASSIN
VERSANT DE LUKUNGA
I.1.Milieu physique
I.1.1 Situation
géographique
Le bassin versant de la Lukanga est l'un des importants du
bassin des vallées encaissées de la capitale congolaise. C'est la
raison pour laquelle elle a donné son nom au district administratif du
même nom. Il est plus précisément localisé dans les
communes de Ngaliema, Selembao et Mont-Ngafula. Ce bassin versant se situe
entre 15°11'0" et l5°17'0" de longitude est d'une part, et d'autre
part, entre 4°20'0" et 4°27'0" de latitude sud et couvre près
de57.3 Km2 de superficie. La figure 1 représente la situation
géographique du bassin versant de la Lukunga sur la carte de
Kinshasa.
La rivière Lukunga, longue près de 11,7 Km,
prend sa source à Matadi Mayo non loin du camp PM (Police Militaire)
à côté de la cité maman Mobutu à 500 m
d'altitude. (Ntombi et al., 2004 et 2006 ; Makanzu Imwangana et al., 2014).
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin3.png)
Figure 1 : localisation
géographique du bassin
Le bassin versant de la Lukunga est composé
majoritairement de maisons d'habitation populaire. Il n'est doté d'aucun
réseau d'assainissement de type unitaire pour évacuer les eaux
usées et autres déchets produits et générés
par sa population. Celle-ci utilise des systèmes d'assainissement
individuel par puits perdus ou fosses septiques.
I.1.2. Géologie
Les formations géologiques du bassin versant de la
Lukunga sont marquées par la dominance de grès. Toute
l'étendue du secteur étudié est donc recouverte par des
formations d'origine sédimentaire comprenant les roches suivantes : le
sable, le sable argileux, l'argile sableuse, l'argile et le grès tendre
(Ntombi et al., 2004 et 2006 ; Makanzu Imwangana et al., 2014).
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin4.png)
Figure 2: carte
géologique bu bassin de la lukunga
I.1.3 Relief et hydrographie
I.1.3.1. Relief
L'altitude la plus
élevée est de 640 m et la plus basse est de 254 m, au niveau de
l'exutoire. Il se dégage de la carte topographique que le bassin versant
de la Lukunga est constitué de deux parties bien distinctes
(CAILLIE,1983), la plaine (comprise entre 300 et 320 m d'Altitude) et la zone
des collines (entre 350 et 675 m d'Altitude).
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin5.png)
Figure 3: Carte de Relief et
réseau hydrographique du bassin
En effet, la zone des collines est une zone des
érosions c'est la zone résidentielles et d'habitat informel. La
carte des pentes traduit le relief du bassin versant.
I.1.3.2. Hydrographie
La zone de plaine est une zone susceptible aux inondations, et
aux dépôts des matériaux arrachés sur les versants
au niveau des collines. Elle comprend les cités anciennes, les
cités nouvelles, les cités planifiées et les zones
résidentielles.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin6.png)
Figure 4: Carte Réseau
hydrographique du bassin
I.1.4. Climat et qualité de
l'air
Le climat du bassin versant de la Lukunga est du type
Aw4 selon la classification de Köppen caractérisé
par un climat tropical chaud et humide. Il affiche une température
annuelle moyenne de 25,1 °C. Chaque année, les
précipitations sont en moyenne de 1500 mm (Ntombi et al., 2004 et 2006 ;
Makanzu Imwangana et al., 2014).
Tableau 1: Quantité
des Pluies de 1995 à 2018 de la ville de Kinshasa/ station Binza
météo (METELSAT)
Années
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total.Ann
|
1995
|
145,7
|
131,5
|
210,8
|
119,3
|
269,7
|
0,0
|
0,0
|
56,2
|
73,8
|
120,7
|
268,7
|
182,0
|
1578,4
|
1996
|
154,7
|
74,8
|
248,6
|
179,8
|
264,9
|
0,2
|
0,0
|
0,0
|
20,0
|
69,4
|
118,8
|
115,6
|
1246,8
|
1997
|
220,8
|
88,3
|
243,5
|
220,3
|
108,1
|
0,0
|
0,0
|
2,8
|
4,3
|
275,4
|
273,1
|
252,8
|
1689,4
|
1998
|
330,4
|
168,8
|
388,1
|
435,9
|
75,8
|
19,8
|
0,0
|
0,0
|
61,7
|
129,9
|
206,0
|
203,9
|
2020,3
|
1999
|
182,8
|
126,3
|
229,0
|
133,1
|
146,0
|
21,6
|
1,4
|
1,1
|
54,2
|
98,9
|
325,6
|
282,4
|
1602,4
|
2000
|
234,8
|
298,8
|
61,9
|
222,4
|
94,7
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
81,2
|
137,4
|
271,4
|
222,5
|
1625,1
|
2001
|
103,1
|
130,8
|
332,4
|
156,6
|
543,3
|
2,6
|
1,1
|
0,0
|
28,8
|
73,2
|
162,4
|
112,4
|
1646,7
|
2002
|
209,0
|
257,8
|
74,3
|
225,1
|
215,4
|
44,4
|
4,7
|
0,8
|
73,4
|
117,4
|
311,8
|
298,1
|
1832,2
|
2003
|
318,5
|
201,8
|
112,7
|
188,7
|
21,8
|
3,0
|
1,0
|
0,0
|
33,6
|
129,0
|
202,2
|
108,9
|
1321,2
|
2004
|
172,2
|
205,8
|
242,4
|
152,0
|
1,4
|
0,4
|
0,1
|
8,4
|
10,2
|
143,3
|
145,1
|
188,7
|
1270,0
|
2005
|
92,4
|
57,2
|
144,4
|
171,4
|
86,0
|
2,7
|
0,0
|
0,0
|
25,4
|
126,9
|
257,8
|
248,2
|
1212,4
|
2006
|
110,5
|
137,1
|
239,2
|
260,8
|
107,1
|
3,2
|
0,0
|
10,6
|
19,1
|
353,2
|
334,2
|
283,8
|
1858,8
|
2007
|
159,9
|
125,3
|
245,0
|
271,7
|
102,2
|
0,0
|
0,0
|
56,4
|
29,2
|
371,7
|
220,9
|
102,2
|
1684,5
|
2008
|
101,5
|
207,9
|
164,0
|
139,8
|
150,8
|
0,0
|
0,0
|
1,6
|
15,0
|
255,8
|
375,4
|
171,2
|
1583,0
|
2009
|
203,3
|
204,0
|
108,7
|
266,9
|
199,7
|
0,0
|
0,0
|
2,6
|
17,4
|
92,5
|
235,8
|
280,2
|
1611,1
|
2010
|
85,2
|
72,4
|
260,3
|
250,8
|
45,3
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
15,8
|
103,0
|
225,1
|
232,8
|
1290,7
|
2011
|
286,4
|
98,0
|
31,1
|
380,9
|
187,1
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
73,9
|
318,1
|
535,1
|
227,4
|
2138,0
|
2012
|
9,6
|
114,2
|
101,7
|
119,4
|
184,0
|
0,0
|
0,0
|
4,2
|
54,6
|
229,1
|
274,0
|
292,8
|
1383,6
|
2013
|
204,1
|
212,0
|
216,7
|
385,5
|
249,2
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
25,8
|
180,7
|
262,4
|
339,0
|
2075,4
|
2014
|
197,8
|
33,8
|
182,4
|
196,8
|
214,6
|
0,0
|
1,2
|
6,8
|
20,9
|
172,8
|
245,4
|
118,4
|
1390,9
|
2015
|
48,8
|
87,0
|
189,9
|
192,7
|
97,7
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
13,2
|
74,4
|
389,3
|
351,1
|
1444,1
|
2016
|
100,2
|
251,6
|
419,0
|
198,1
|
204,6
|
2,8
|
0,0
|
63,6
|
15,8
|
107,4
|
311,6
|
220,1
|
1894,8
|
2017
|
153,2
|
237,5
|
55,7
|
167,0
|
226,8
|
21,2
|
0,0
|
0,0
|
56,4
|
103,4
|
148,5
|
382,8
|
1552,5
|
2018
|
259,1
|
180,3
|
79,0
|
180,0
|
191,7
|
5,9
|
0,0
|
0,0
|
2,0
|
139,1
|
250,0
|
510,5
|
1797,6
|
Normale
|
170,2
|
154,3
|
190,9
|
217,3
|
166,2
|
5,3
|
0,4
|
9,0
|
34,4
|
163,4
|
264,6
|
238,7
|
1614,6
|
Ecart.type
|
81,6
|
71,0
|
102,7
|
83,7
|
110,5
|
10,8
|
1,0
|
19,5
|
24,7
|
89,2
|
89,9
|
98,5
|
266,0
|
Tableau 2: Humidité
de 1995 à 2018 de la ville de Kinshasa/station Binza météo
(METELSAT)
ANNEES
|
JANV
|
FEV
|
MARS
|
AVR
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOU
|
SEPT
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
Moy; Ann
|
1996
|
87
|
86
|
86
|
82
|
89
|
87
|
85
|
79
|
77
|
80
|
86
|
88
|
84
|
1997
|
88
|
86
|
87
|
84
|
86
|
87
|
89
|
78
|
77
|
83
|
86
|
89
|
85
|
1998
|
88
|
87
|
87
|
84
|
80
|
87
|
82
|
74
|
79
|
82
|
87
|
87
|
84
|
1999
|
89
|
86
|
83
|
84
|
90
|
89
|
86
|
84
|
88
|
81
|
94
|
93
|
87
|
2000
|
86
|
87
|
82
|
84
|
87
|
89
|
85
|
86
|
86
|
88
|
86
|
89
|
86
|
2001
|
85
|
90
|
85
|
83
|
86
|
88
|
84
|
76
|
76
|
79
|
83
|
86
|
83
|
2002
|
87
|
88
|
85
|
83
|
85
|
88
|
84
|
80
|
80
|
84
|
82
|
86
|
84
|
2003
|
90
|
86
|
85
|
86
|
87
|
85
|
84
|
76
|
80
|
81
|
87
|
88
|
85
|
2004
|
87
|
85
|
86
|
85
|
83
|
86
|
82
|
80
|
77
|
79
|
85
|
88
|
84
|
2005
|
86
|
85
|
83
|
83
|
87
|
87
|
82
|
75
|
76
|
84
|
85
|
89
|
84
|
2006
|
89
|
85
|
81
|
84
|
86
|
83
|
81
|
79
|
79
|
84
|
88
|
90
|
84
|
2007
|
88
|
86
|
82
|
85
|
86
|
84
|
84
|
84
|
78
|
82
|
88
|
87
|
85
|
2008
|
87
|
86
|
83
|
85
|
87
|
89
|
84
|
80
|
76
|
83
|
86
|
88
|
85
|
2009
|
87
|
86
|
82
|
85
|
86
|
87
|
86
|
83
|
78
|
80
|
85
|
89
|
85
|
2010
|
85
|
83
|
82
|
85
|
81
|
83
|
78
|
77
|
73
|
74
|
83
|
84
|
81
|
2011
|
86
|
83
|
80
|
82
|
85
|
85
|
81
|
75
|
76
|
81
|
84
|
86
|
82
|
2012
|
80
|
81
|
80
|
82
|
85
|
85
|
81
|
76
|
76
|
81
|
84
|
86
|
81
|
2013
|
84
|
83
|
83
|
83
|
84
|
84
|
79
|
75
|
75
|
80
|
84
|
85
|
82
|
2014
|
85
|
80
|
84
|
82
|
83
|
83
|
82
|
76
|
77
|
81
|
82
|
84
|
82
|
2015
|
82
|
81
|
83
|
80
|
84
|
83
|
81
|
77
|
75
|
80
|
83
|
85
|
81
|
2016
|
85
|
82
|
84
|
84
|
83
|
83
|
81
|
77
|
76
|
80
|
82
|
83
|
82
|
2017
|
84
|
84
|
81
|
81
|
86
|
86
|
82
|
78
|
74
|
80
|
84
|
85
|
82
|
2018
|
85
|
84
|
77
|
82
|
84
|
81
|
82
|
75
|
74
|
80
|
83
|
84
|
81
|
NORMALE
|
86,1
|
84,8
|
83,1
|
83,4
|
85,2
|
85,6
|
82,8
|
78,3
|
77,5
|
81,2
|
85,1
|
86,9
|
83,4
|
EC. TYPES
|
2,3
|
2,4
|
2,4
|
1,5
|
2,3
|
2,3
|
2,5
|
3,3
|
3,5
|
2,6
|
2,7
|
2,41
|
1,80
|
Tableau 3:
Température moyennes de 1995 à 2018 de la ville de Kinshasa /
station Binza météo( METELSAT)
ANNEES
|
JAN
|
FEV
|
MAR
|
AVR
|
MAI
|
JUIN
|
JUIL
|
AOU
|
SEP
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
MOY. ANN.
|
1995
|
25,1
|
24,8
|
25,3
|
25,3
|
24,6
|
22,7
|
22,1
|
23,3
|
24,5
|
24,5
|
25,0
|
24,7
|
24,3
|
1996
|
24,5
|
24,6
|
25,0
|
25,3
|
23,9
|
22,5
|
21,6
|
22,7
|
24,2
|
24,9
|
24,2
|
23,8
|
23,9
|
1997
|
24,3
|
24,2
|
24,6
|
24,5
|
24,1
|
22,2
|
21,6
|
23,2
|
24,4
|
25,1
|
24,6
|
24,5
|
23,9
|
1998
|
24,8
|
26,0
|
25,8
|
25,9
|
26,5
|
24,3
|
23,4
|
23,5
|
24,5
|
23,6
|
25,0
|
25,3
|
24,9
|
1999
|
24,4
|
25,0
|
25,5
|
25,6
|
24,4
|
23,0
|
21,0
|
22,6
|
23,6
|
24,2
|
24,4
|
24,3
|
24,0
|
2000
|
24,5
|
24,3
|
25,6
|
25,2
|
24,7
|
22,3
|
21,5
|
21,5
|
23,4
|
23,9
|
24,4
|
24,4
|
23,8
|
2001
|
24,6
|
25,0
|
25,3
|
25,5
|
24,8
|
22,9
|
22,3
|
22,6
|
24,8
|
25,0
|
25,7
|
25,3
|
24,5
|
2002
|
25,2
|
25,3
|
26,1
|
26,0
|
25,6
|
23,0
|
22,0
|
22,9
|
24,6
|
24,3
|
24,7
|
24,5
|
24,5
|
2003
|
24,5
|
25,3
|
25,5
|
25,6
|
25,1
|
23,1
|
22,4
|
23,1
|
23,8
|
24,7
|
24,1
|
24,2
|
24,3
|
2004
|
25,3
|
25,8
|
26,1
|
25,8
|
25,4
|
22,7
|
22,3
|
23,2
|
25,0
|
25,4
|
24,8
|
24,8
|
24,7
|
2005
|
25,3
|
26,1
|
26,3
|
26,1
|
24,6
|
22,0
|
22,2
|
23,1
|
24,6
|
24,6
|
24,7
|
24,7
|
24,5
|
2006
|
25,3
|
25,9
|
26,2
|
25,9
|
24,8
|
24,9
|
23,0
|
22,9
|
24,2
|
25,0
|
24,7
|
24,5
|
24,8
|
2007
|
25,3
|
25,4
|
25,8
|
25,0
|
25,4
|
22,7
|
22,0
|
22,4
|
23,7
|
24,3
|
24,2
|
24,3
|
24,2
|
2008
|
24,7
|
24,8
|
25,5
|
25,5
|
25,2
|
22,5
|
22,0
|
23,4
|
25,0
|
24,7
|
25,0
|
24,7
|
24,4
|
2009
|
24,6
|
25,9
|
25,9
|
25,5
|
25,5
|
23,7
|
22,4
|
22,9
|
25,3
|
25,9
|
25,0
|
25,3
|
24,8
|
2010
|
25,3
|
25,7
|
26,1
|
25,9
|
24,5
|
22,9
|
22,1
|
22,7
|
25,4
|
26,6
|
25,3
|
25,8
|
24,9
|
2011
|
24,8
|
25,6
|
26,2
|
26,1
|
25,5
|
23,4
|
22,4
|
23,3
|
24,2
|
25,4
|
24,9
|
24,8
|
24,7
|
2012
|
25,9
|
26,1
|
27,4
|
27,1
|
25,8
|
24,2
|
22,1
|
23,1
|
25,1
|
25,2
|
25,1
|
25,3
|
25,2
|
2013
|
26,1
|
26,4
|
26,7
|
26,6
|
25,8
|
23,4
|
22,4
|
23,0
|
25,0
|
25,5
|
24,7
|
25,0
|
25,1
|
2014
|
25,4
|
26,3
|
26
|
26,4
|
26
|
24,0
|
21,6
|
23,4
|
24,5
|
25,2
|
25,5
|
25,5
|
25,0
|
2015
|
25,5
|
25,9
|
25,8
|
26,1
|
25,8
|
22,6
|
22,8
|
23,0
|
25,0
|
25,2
|
25,5
|
25,5
|
24,9
|
2016
|
25,9
|
26,1
|
26,6
|
25,9
|
25,4
|
23,7
|
22,3
|
23,5
|
25,0
|
25,7
|
25,4
|
25,0
|
25,0
|
2017
|
25,3
|
25,1
|
26,0
|
26,4
|
25,5
|
23,4
|
22,2
|
23,0
|
24,8
|
24,8
|
25,0
|
24,8
|
24,7
|
2018
|
24,6
|
25,6
|
26,5
|
26,7
|
25,0
|
24,2
|
23,0
|
24,3
|
26,0
|
26,2
|
26,0
|
25,8
|
25,3
|
Normale
|
25,05
|
25,47
|
25,9
|
25,91
|
25,83
|
25,16
|
22,20
|
23,03
|
24,61
|
25,00
|
24,91
|
24,91
|
24,87
|
Ecart type
|
0,56
|
0,64
|
0,63
|
0,59
|
0,58
|
0,64
|
0,75
|
0,53
|
0,51
|
0,61
|
0,70
|
0,49
|
0,52
|
I.1.5 Aperçus
géomorphologique, pédologique et problématique de
l'érosion hydrique dans le bassin versant de la Lukunga
Le bassin versant de la Lukunga se trouve dans un secteur
constitué des collines et on y rencontre, les sables remaniés,
les sables plus ou moins argileux et les grès (Ntombi et al., 2004 et
2006 ; Makanzu Imwangana et al., 2014).
Les sables remaniés qui constituent le terrain de
couverture du bassin versant sont facilement érodables. Ils peuvent
accentuer l'érosion par le simple fait que leurs éléments
se trouvant en surface, sont très exposés au ruissellement de
l'eau des pluies.
Les sables sont des matériaux non-cohérents,
donc ce sont des particules facilement dispersibles, victimes du splash (De
Ploey et Savat, 1968 ; Makanzu Imwanagana et al., 2014 et 2015). En outres,
elles n'ont pas de structure compacte.
De ce fait, un sol sableux, et donc poreux, présente
une très grande perméabilité (Makanzu Imwangana et al.,
2015 ; Makanzu Imwanagana et al., 2014, 2015 ; De Ploey et Savat,1968), donc
susceptible de minimiser la capacité de ruissellement. Ne peut ruisseler
que le surplus d'eau.
I.1.6.Végétation
Jusqu'aux années 1970, le bassin versant de la Lukunga
était naturellement protégé par une couverture
forestière dense (Une strate arbustive constituée des essences
suivantes : Loudetia sp, Syzygium macrocarpus, Hymenocardia acida, Anona
carysophyllas et une strate herbacée inférieure composée
de : Sporobolus sp, Rhynchalytrum roseum, Digitaria brazzae etc).
A ce jour, la forêt naturelle a complètement
disparu laissant place au défrichement des forêts, à
l'expansion agricole aléatoire, aux habitations informelles autour
desquelles on retrouve quelques arbres fruitiers (Mangifera indica, Dacryodes
edulis, Persea Americana, etc.) ainsi que diverses espèces de la famille
de Poaceae (Pueraria javanica et Panicum maximum) utilisées comme plante
antiérosive.
I.2. Matériels de
travail
Pour réaliser cette étude, plusieurs types de
données ont été nécessaires. L'analyse de ces
données a nécessité l'utilisation de plusieurs logiciels
selon le type de traitement requis :
ü Un GPS (Global Positionning System) pour
prélever les coordonnés géographiques sur les
différents sites inondés de la rivière Lukunga ;
ü Nous avons utilisés l'image SRTM 30m de
résolution,
ü Microsoft 0ffice (Le tableur Excel) ;
ü WinRaR (Logiciel de compression et décompression
des données)
ü Logiciel Arc Gis 10.5 avec l'extension Arc Hydro Tools
10.5 et hydrologie
ü Google Earth (Logiciel 3D avec les images satellitaires
de haute à très haute résolution)
Le traitement des images satellitaires SRTM (30mx30m) de la
ville de Kinshasa a permis d'extraire la zone d'étude. Quelques cartes
de degrés carrés de la ville de Kinshasa au 1/100 000 provenant
du Centre de Recherches Géologiques et Minières (CRGM) ont servi
à l'extraction du réseau hydrographique et de la carte
géologique. Des séries chronologiques de la quantité de
pluie en mm, mensuelles de 1995à 2018de la station METTELSAT de Kinshasa
à Binza ont fourni les informations nécessaires à
l'appréciation de la hauteur pluviométrique.
1.3.Approche
méthodologique
1.3.1.Etude bibliographique
Pour la réalisation de ce travail scientifique, nous
avons procédé d'abord par la recherche documentaire afin de
recueillir les informations dont nous avions besoin. Nous avons compilé
divers documents dont les publications scientifiques, les mémoires et
travaux de fin de cycle, des articles publiés et des journaux afin de
documenter cette étude.
1.3.2. Méthode
géomorphologique intégrée
Pour la cartographie des zones inondables, nous avons
utilisé la méthode « géomorphologique
intégrée ». Il s'agit d'une approche scientifique qui tente
d'établir un zonage permettant de définir, évaluer et
graduer le danger des inondations affectant le tronçon d'un cours d'eau.
Cette méthode, mise au point par Marques et Furdada (2008). membres du
groupe RISKNAT de l'Université de Barcelone, a été
exposée dans des Congrès et Masters. Elle a été
appliquée dans plusieurs pays européens, asiatiques et africains
(Fernandez-Lavado et al., 2008 ; Furdada et al., 2008).
1.3.3. Avantages de la
méthode et principes d'utilisation
La méthode peut être utilisée dans tout
contexte géographique, mais elle est surtout plus prometteuse dans le
cas des pays aux déficits en information (absence de cartes
détaillées, rareté des données hydrologiques,
etc.), tel qu'en RDC
La méthode géomorphologique
intégrée utilisée dans ce travail présente une
série d'avantages. Elle s'appuie essentiellement sur des critères
qualitatifs, puisqu'il n'est pas indispensable d'avoir des données de
débits, ni modèles numériques de terrain, bien que
l'existence de ces informations facilite le travail et apporte des
précisions supplémentaires.
A titre de comparaison, les autres méthodes de
cartographie du risque d'inondation, comme celle de la Modélisation
Hydraulique (HEC-RAS et semblables), requièrent des données
très détaillées, couteuses et même parfois
impossibles d'obtenir à court terme. Car il faut de longues
séries de registres quotidiens de débits ou de pluies,
rugosités du chenal, coefficients d'écoulement, modèles
numériques détaillés de terrain (DEM-Digital
Elévation Model), etc. Aussi, les résultats obtenus par ce type
de méthodes quantitatives sont souvent loin de la réalité,
puisque leur qualité dépend tout d'abord de celle des
données initiales utilisées.
Cette méthode consiste à établir une
cartographie géomorphologique focalisée sur le problème
des inondations en intégrant toutes les informations, rapportées
aux inondations antérieures : c'est la carte géomorphologique
intégrée. Ensuite, celle-ci sera la base pour classer et
spatialiser les zones menacées afin d'établir la carte
définitive de zonage de l'aléa « inondation ». La
réalisation de cette carte passe par plusieurs phases successives et
complémentaires ; à savoir :
A. Encadrement de la zone d'étude : il s'agit
principalement d'obtenir le maximum d'informations sur les aspects suivants :
a) les caractéristiques physiques contrôlant le
ruissellement et l'infiltration dans le bassin versant concerné
(lithologie, pédologie, pente, couvert végétal, etc.) ;
b) les caractéristiques climatiques, en particulier les
caractéristiques et la situation des stations de mesure ;
c) Les données hydrologiques, avec l'inventaire de la
situation des stations hydrométriques, la longueur et la qualité
des séries de débits disponibles, les fréquences des
débits, etc. ;
d) l'occupation des sols, l'aménagement du bassin
versant, état de la couverture végétale, agriculture,
techniques culturales, défrichements, reforestations, urbanisation,
ouvrages, etc.
B. Photo-interprétation et cartographie
géomorphologique : cette étape utilise des photographies
aériennes verticales multi-temporelles à grande échelle.
Il s'agit notamment de l'identification, dans l'espace fluvial concerné
:
a) des caractéristiques géomorphologiques en
rapport avec la dynamique fluviale et les inondations, telles que les terrasses
alluviales, les cônes latéraux, les phénomènes
d'érosion et de sédimentation, etc. ;
b) des ouvrages et actions anthropiques qui peuvent
interférer en aggravant ou en diminuant le danger d'inondation (ponts,
digues, décharges, remblais, etc.) ;
c) des changements des chenaux au niveau du lit fluvial
(chenaux abandonnés et bras morts) ;
d) des phénomènes sur les versants pour
prévoir les possibilités d'érosion et d'apport de
matériel au courant fluviatile (cas par exemple d'éboulements et
glissement qui peuvent éventuellement former des barrages temporaires
faisant obstacles à l'écoulement).
C. Historique des inondations
Nous nous sommes basé sur les données d'archive
(administration, bibliothèques, bureaux d'étude, journaux, etc.),
photographie et enquêtes auprès de la population. Il s'agit
d'identifier et caractériser les principales inondations connues et
ayant affectées la zone d'étude : dates, débits, hauteurs
d'eau, extension spatiale et dégâts. Avec ces informations, on
vise à estimer la fréquence et la magnitude des inondations
(occurrence et leur intensité). Cette étape est fondamentale
lorsqu'on ne dispose pas de données de débits jaugés et
lorsque les séries hydrologiques sont courtes mais, elle est aussi
importante pour calibrer des résultats obtenus par d'autres
méthodes.
D. Travaux de terrain
Cette étape nous a permis de vérifier et
compléter la photo-interprétation, notamment en ce qui concerne
des précisions sur l'extension, la hauteur, les causes naturelles et
anthropiques, les dommages et les modifications antérieures et
postérieures aux inondations. Dans ce domaine, il est très
important de saisir les « témoins silencieux » ; c'est
à dire les formes, les sédiments.
L'étude a été menée à
partir des enquêtes sur les sites. Pour ce faire, un questionnaire en
annexe a été élaboré enfin de situer les
problèmes et d'identifier les différents sites touchés,
connaitre la durée d'immersion, connaitre leur distance par rapport
à la rivière et la hauteur d'immersion. Pour ce faire, nous avons
divisé notre zone d'étude en deux parties dont la rive gauche et
la rive droite.
Etant donné les difficultés aussi bien
matérielles que financières, il n'était pas facile
d'enquêter la totalité du bassin versant. Voilà pourquoi
nous nous sommes focalisés à la partie aval de la rivière
car elle est la partie la plus occupée et sujette aux inondations
à répétition.
1.3.4.Approche de
télédétection et SIG
Dans cette partie, nous traiterons de l'apport de la
télédétection et du SIG dans la gestion des catastrophes
naturelles (inondation). L'émergence ces dernières années
de nouvelles technologies de traitement de l'information géographique
constitue selon (MOUAFO, 2009) cité par l'Institut Géographique
National en 2009, un tournant pour le géographe et l'aménagement
urbain. Les connaissances géographique et physique
détaillées de la ville est un atout pour la gestion des
problèmes en milieu urbain (suivi des glissements de terrain, analyse
des inondations, gestion des effets des séismes, des éruptions
volcaniques, des tempêtes des cyclones, des tsunamis, des marées
noires etc.). L'accès à ces connaissances est de plus en plus
facilité grâce à la géomatique, à travers les
Systèmes d'Information Géographique (SIG), la
télédétection, la cartographie, la
géodésie,etc.
Selon ABRAM (2006), un SIG permet de garder une mémoire
du territoire destinée à la compréhension des
phénomènes liés au territoire et permet
l'établissement des cartes thématiques illustrant les
différents enjeux territoriaux autour d'un projet.
Dans la présente étude, les techniques de la
Télédétection et du SIG ont permis de déterminer
les paramètres hydromorphométriques du bassin versant, ainsi que
l'évolution du milieu dans le temps et dans l'espace ; c'est
àdire les zones susceptibles à l'inondation et les
périodes les plus récurrentes. En vue de fournir les
éléments nécessaires dans la prise de décisions par
les gouvernants.
1.3.5.Traitement des Images
Satellitaires
1. Analyses hydrologiques
Dans ce point il est question de présenter les
traitements de nos données hydrologiques. En effet, 8 fonctions ont
été utilisées lesquelles sont présentées
dans les points qui suivent.
Les différentes étapes qui ont permis de
réaliser ces différentes analyses. La couleur bleu
présente la donnée en entrée, celles en Jaune
représentent les outils utilisés et celles en Vert
présentent les résultats des analyses.
4. Remplissage de la dépression (FillSinks)
Si les pixels avec élévation supérieure
entourent un pixel d'élévation inférieure, l'eau est
piégée dans cette cellule et ne peut pas circuler. La fonction de
remplissage de dépression est destinée à changer la valeur
d'élévation pour excréter ce problème.
Procedure: Arc Hydro >Terrain preprocessing > Dem
manipulation >Fill sink
5. Direction de l'écoulement (Flow Direction)
L'un des principaux aspects de la dérivation des
caractéristiques hydrologiques d'une surface est la capacité
à déterminer la direction du flux de chaque cellule d'un raster.
Cette opération est possible grâce à l'outil Direction de
flux du logiciel ArcGIS. Cet outil se sert d'une surface comme entrée et
génère un raster représentant la direction du flux sortant
de chaque cellule. Il y a huit directions en sortie valides relatives aux huit
cellules adjacentes dans lesquelles le flux peut circuler.
Procedure: Arc Hydro>Terrain preprocessing>Flow
Direction
6. Fonction SINK
La fonction Sink permet de faire ressortir l'information dans les
grilles où il n'est pas possible de déterminer le sens des
écoulements. Ainsi la réalisation de cette fonction a
été utilisée dans le but de faire ressortir les probables
creux de l'air d'étude. Pour ce faire, l'analyse n'a pas
nécessité le passage par la fonction fill, fonction qui permet de
couvrir les zones de creux, mais directement par la fonction FlowDirection puis
Sink
La fonction Sink permet de faire ressortir l'information dans les
grilles où il n'est pas possible de déterminer le sens des
écoulements.
Procedure: Arc Hydro>Terrain preprocessing>Flow
direction>Sink
7. Accumulation de l'écoulement (Flow accumulation)
L'outil Accumulation de flux permet de calculer le flux
accumulé sous la forme d'une pondération cumulée de toutes
les cellules s'écoulant dans chaque cellule en pente descendante du
raster en sortie. Si aucun raster de pondération n'est fourni, on
attribue la pondération 1 à chacune des cellules, et la valeur
des cellules du raster en sortie correspond au nombre de cellules qui
s'écoulent vers chaque cellule. Dans le diagramme ci-dessous, l'image
située en haut à gauche montre la direction du flux de chaque
cellule, et celle située en haut à droite le nombre de cellules
qui circulent dans chaque cellule.
Procedure: Arc Hydro >Terrain preprocessing>Flow
accumulation
8. Détermination du réseau fluvial (Stream
définition)
La commande permet de produire une couche correspondant au
réseau hydrographique. On calcule un courant de grille, qui contient une
valeur de 1 pour toutes les cellules de la grille d'accumulation.Il
s'opère des flux d'entrée qui ont une valeur supérieure au
seuil donné. Toutes les autres cellules dans la grille « Stream
grille » ne contiennent pas des données, une valeur par
défaut est affichée pour le seuil de la rivière. Cette
valeur représente 1% de l'accumulation de débit maximal. Il est
le seuil recommandé pour la détermination de flux.
Procédure : Arc Hydro> Terrain
preprocessing>Stream définition
9. Segmentation du réseau (Stream segmentation)
Cette technique permet de créer une grille de segments
de cours d'eau qui ont une identification unique, un segment possiblement de
tête, ou de jonction. Dans ce segment particulier, toutes les cellules
ont le même code de réseau qui est spécifique à ce
segment.
Procedure: Arc Hydro > Terrain preprocessing >
Stream segmentation.
10. Délimitation du bassin versant (Catch ment Grid
Délinéation)
Dans cette grille, chaque cellule porte une valeur qui indique
à quel bassin versant elle appartient. La valeur correspond à la
valeur portée par le segment de flux qui draine ce domaine.
Procedure: Arc Hydro>Terrain preprocessing >
Catchment grid delineation.
11. Détermination des polygones du bassin versant
(Catch ment polygon Processing)
La fonction change le raster du bassin est un ensemble des
polygones représentant les sousbassins en amont de chaque segment de
tête ou de jonction du réseau.
Procedure: Arc Hydro >Terrain preprocessing >
Catchment polygon processing
12. Définition des lignes de drainage (Drainage line
processing)
On écrit le réseau hydrographique en
convertissant les rasters en éléments de drainage en
manière de lignes. Chaque ligne porte l'identifiant du bassin versant
dans lequel il réside.
Procédure: Arc hydro >Terrain preprocessing>
Drainage line processing
Résultat : On obtient une nouvelle couche de forme
linéaire (Shapefile) représentant la rivière du
réseau hydrographique.
13. Délimitation du bassin versant voisin (Adjoint
catch ment processing)
On produit les bassins versants en amont agrégés
à partir du bassin versant de la tête du cours d'eau. Un polygone
représentant toute la région en amont de vidage à son
point d'entrée est construit et stocké dans une classe
d'entités qui possède une étiquette « Adjoint
catchment ». Cette classe de fonction est exportée pour viburer le
processus de délimitation des points d'exutoire.
Procedure: Arc Hydro>Terrain preprocessing>Adjoint
catchment processing
2. Analyses morphométriques
Après avoir réalisé les analyses
hydrologiques ci-haut présentées, il est question sur ce point de
nous pencher sur des analyses morphométriques. Ainsi, ces analyses ont
conduit à la production de quatre traitements lesquels sont repris.
IL s'agit de:
· Pente;
· Courbe des niveaux;
· Altitude;
· Hilshade.
1.3.6.Collecte des données
spatialisées sur terrain à l'aide de GPS
Pour collecter les données sur le terrain, nous avons
utilisé le GPS Garmin. il a permis de prélever les
coordonnées géographiques de chaque endroit inondé de
notre milieu d'étude,
Nous avions aussi utilisé l'appareil photo
numérique pour photographier les aires sensibles, le milieu physique et
biologique du bassin versant de la Lukunga.
1.3.7.Enquêtes, observations et collecte des
données sur terrain
Nous avons eu à effectuer nos enquêtes sur le
terrain pour recueillir quelques informations qui cadre avec les inondations de
notre milieu d'étude.
La méthode d'interview basée sur un
questionnaire étudié à l'avance a permis de recueillir les
données essentielles sur les inondations et les dégâts
environnementaux occasionnés par ces dernières.
Les questionnements comprenaient quatre thèmes
principaux dont :
1) La vie de la population dans le milieu à risque ;
2) Le comportement de la population face aux inondations et
à la gestion des déchets ménagers ;
3) Les dégâts causés par les inondations
pendant la saison de pluie ;
4) Les techniques utilisées par la population pour
lutter contre ces inondations.
Signalons que chaque thème comprend des questions
appropriées sur les inondations ; par exemple le thème sur la vie
de la population dans le milieu à risque s'articule autour de la vie de
la population et dans le but de comprendre réaction lorsque ses biens
sont emportés par les inondations.
CHAPITRE II. BREVE HISTORIQUE DES
INONDTIONS DANS LA VILLE DE KINSHASA
Le risque naturel implique l'exposition des populations
humaines et de leurs infrastructures à un évènement
catastrophique d'origine naturelle. On y distingue principalement : les
avalanches, les feux de forêt, les inondations, les mouvements de
terrain, les cyclons, les tempêtes, les séismes et
éruptions volcaniques....
Un risque naturel est donc la rencontre entre un aléa
d'origine naturelle et des enjeux humains, économiques ou
environnementaux. On parle de risque majeur lorsque les dégâts et
le nombre de victimes sont importants.
Ø Une inondation est une submersion ou un
débordement des eaux lors d'une crue dans une zone habitable. Lente ou
rapide, l'inondation entraîne toujours une augmentation rapide du niveau
des eaux. Le risque d'inondation est la conséquence de deux composantes
: l'eau qui peut sortir (déborder) de son lit habituel
d'écoulement et l'homme qui s'installe dans l'espace alluvial.
L'importance de l'inondation dépend de la hauteur d'eau, la vitesse du
courant et la durée de la crue. Ces paramètres sont
conditionnés par la précipitation, l'état du bassin
versant et les caractéristiques du cours d'eau (profondeur, largeur,
etc.). Ces caractéristiques naturelles peuvent être
aggravées par la présence d'activités humaines.(Beloulou
2008; BACHI 2011; TAHAR 2013).
Ø La vulnérabilité : Le fait qu'une
rivière cause des dégâts résulte de la
sensibilité du lieu où se produit le phénomène :
c'est la composante vulnérabilité.(Beloulou 2008; TAHAR 2013).
Ø L'aléa : Une rivière qui déborde
traduit un phénomène naturel présentant un
caractère aléatoire : c'est le composant aléa du risque.
Les principaux paramètres nécessaires pour évaluer
l'aléa sont :
· La période de retour des crues ;
· La hauteur et la durée de submersion ;
· La vitesse d'écoulement ;
· La torrentialité du cours d'eau.
La possibilité d'apparition d'une crue dépend de
nombreux paramètres autres que la quantité de pluie tombée
: répartition spatiale et temporelle des pluies par rapport au bassin
versant, évaporation et consommation d'eau par les plantes, absorbation
d'eau par le sol, infiltration dans le sous-sol ou ruissellement... et pour une
même quantité précipitée, la crue apparaitra ou non.
(Beloulou 2008; TAHAR 2013)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin7.png)
Figure 5: Le risque
d'inondation
II. 2.
Types d'inondations
On distingue 6 types d'inondation différents :
1) Inondations de plaines
Elles sont générées par des crues lentes
et progressives (l'eau monte de quelques centimètres par heure). Elles
se produisent souvent après une longue période de pluies, lorsque
les sols sont saturés d'eau, plutôt durant la période des
hautes eaux (en hiver). Elles ne créent pas de danger pour les vies
humaines, sauf en cas d'imprudence, mais peuvent s'étaler sur plusieurs
semaines, et occasionner des dégâts très importants. (BACHI
2011).
2) Inondations par remontées des nappes
phréatiques
Elles correspondent à des inondations par
débordement indirect qui se manifestent par la remontée de la
nappe phréatique qui affleure en surface et/ou par l'intrusion d'eau
dans les différents réseaux d'assainissement (Beloulou 2008;
BACHI 2011).
3) Les inondations dues à des crues torrentielles :
Elles ont pour origine la brusque montée des eaux
(plusieurs mètres en quelques heures) de torrents ou de rivières
suite à des pluies abondantes. Elles ne peuvent être
prévues plusieurs jours à l'avance. Elles concernent plus
particulièrement les régions montagneuses. Elles sont souvent
dévastatrices et meurtrières. (Beloulou 2008; BACHI 2011)
4) Inondations par ruissellement en secteur urbain
Les inondations par ruissellement recouvrent des
phénomènes physiques différents selon qu'elles se
produisent en milieu rural, périurbain ou urbain.
Mais ces phénomènes se caractérisent par
leur soudaineté et leur courte durée, ce qui les rend peu
prévisibles et difficilement maîtrisables en période de
crise. Il s'agit de phénomènes très locaux,
intéressant les petits bassins versants. (BACHI 2011)
5) Inondations par rupture d'ouvrage ou d'embâcle
Dans le cas de rivières endiguées, l'inondation
survient brutalement soit par débordement au-dessus de la digue, soit
par rupture de la digue. Le phénomène peut être très
brutal et d'autant plus dommageable que le site est proche de la digue.
6) Inondations marines
Les submersions marines sont des inondations temporaires de la
zone côtière par la mer dans des conditions
météorologiques (fortes dépressions et vents de mer) et
forts coefficients de marée. (BACHI 2011)
II.3.
Types des crues
1) Les inondations engendrées par des crues
torrentielles :
Appelées aussi crue éclair et affectant les
petits bassins versants de quelques dizaines de km² et sont le plus
souvent liées à des chutes de pluies isolées et localement
intenses issues de phénomènes de convention sous forme de
tempêtes orageuses se produisant généralement en automne et
en été.
2) Les inondations des grands bassins-versants :
Elles résultent le plus souvent des
précipitations importantes généralisées sur des
grandes étendues et caractérisées par leur quantité
et leur durée qui peut atteindre 10 à 15jours.
II.4.
La gestion du risque
L'inondation est un risque prévisible dans son
intensité, mais il est difficile de connaître le moment où
il se manifestera. La prévision des risques et la protection des
populations nécessitent que soient prises des mesures collectives et des
mesures individuelles. (BACHI 2011)
1) La prévention du risque :qui a les principes
suivants :
Ø La maîtrise de l'urbanisation s'exprime au
travers des plans de prévention des risques naturels (PPRN). Le Plan de
Prévision des Risques Naturels, dit PPRI lorsqu'il s'agit du risque
inondation. Les PPRI ont pour objet de « délimiter les zones
menacées pas des risques en tenant compte de la nature et de
l'intensité de ces derniers » ;
Ø Améliorer la connaissance du
phénomène ;
Ø Agir sur la limitation de l'aléa et de la
vulnérabilité ;
Ø Favoriser l'information des populations.
2) La prévision : qui s'articule sur les principes
suivants :
Ø Le suivi du phénomène ;
Ø La surveillance du phénomène ;
Ø La préparation de la crise.
3) La protection contre les inondations
II.5. Quelques inondations
marquantes
La ville de Kinshasa a connu ses périodes de crises.
Pour les cas des inondations, nous retenons quelques dates qui ont
frappé notre capitale. Les inondations dans la ville province de
Kinshasa sont localisées plus pour les quartiers des communes se situant
sur la plaine du fleuve Congo et la basse terrasse de la ville. Quelques
hauteurs d'immersions ont été observées (Tableau 4).
Tableau 4: Années et
Hauteur d'eau causée par les inondations dans la ville de
Kinshasa
Année
|
Hauteur
|
Intervalle
|
Commentaire
|
1908
|
5.25 m
|
-
|
-
|
1961
|
6.26 m
|
1967-1962
|
Durée 63jours
|
1998
|
4.97 m
|
-
|
-
|
1999
|
5.40
|
1999-2000
|
Vitesse du courant : 6m/sec
|
2000
|
-
|
-
|
-
|
2001
|
-
|
-
|
-
|
2007
|
5.55m
|
-
|
Octobre 19h00 à 5h00
|
2015
|
6.82m
|
-
|
|
SOURCE : J.LUBOYA 2002 et URF-GRN, 2017
II.6. Evaluation des
dégâts et des pertes économiques
La crue provoquée par les pluies de mardi a
dépassé ce que les habitants des quartiers nord de la capitale
congolaise avaient vu depuis des années, deux personnes au moins sont
mortes mardi 7/02/2017 à Kinshasa dans des inondations provoquées
par des pluies diluviennes, selon les autorités de la ville.
La pluie tombée dans la nuit de Jeudi 26 à
vendredi 27 octobre 2015 a occasionné la mort d'une trentaine de
personnes, près d'une centaine de blessés et d'importants
dégâts matériels. Dans cette nuit, Kinshasa a
été arrosée par une pluie d'intensité presque
normale mais étalée durant une très longue durée,
soit de 19h00 à 5h00 du matin. (www.toutsurleminerdc.canalblog.com).
Des pluies intensives enregistrées en République
Démocratique du Congo (RDC) depuis la fin du mois de Novembre 2015 ont
causé des inondations à travers le pays.
Plus de 10.560 personnes ont été
affectées (2.112 familles), avec 31 décès et plusieurs
blessés enregistrés. Une estimation de 1.696 familles (8.480
personnes)étaient déplacées. Elles ont perdu leurs maisons
et biens suite aux inondations, et ont trouvé refuge dans des familles
d'accueil se trouvant dans des quartiers voisins des lieux de sinistre.
A propos des mesures de lutte contre les inondations, la
population riveraine utilise des sacs remplis de sable qu'ils mettent aux
bords immédiats de la rivière, d'autres plantent des bambous de
chines toute au tour de leurs parcelles et d'autres encore jettent de
déchets ménagères dans les rives de la rivière.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin8.png)
Figure 6: Décharge sauvage
sur le rivière
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin9.png)
Figure 7:Décharge sauvage
sur les égouts
Depuis un certain temps la rivière Lukunga inonde les
aires voisines et crée des sérieux problèmes à la
population riveraine et cette situation connait des avancés
significatifs sur la vie de la population kinoise.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin10.png)
Figure 8: Dansles
décombres d'un glissement de terrain dû aux fortes pluies Ngaliema
le 5 janvier 2017/la-croix.com
Les inondations à Kinshasa sont liées à
l'occupation du sol qui ne devait pas être occupés
II.7. Utilisation des SIG pour la prévention et
la gestion des inondations
Un objet ou un événement localisé dans
l'espace constitue, avec ses données attributaires, une information
géographique. L'objectif des Systèmes d'Information
Géographique est de permettre la gestion de ce type d'information.
Le champ de ces informations géographiques est
très vaste. Il comporte à la fois des objets localisables par
nature (les cours d'eau, les routes, les limites communales...) et d'autres
(les plus nombreux) qui le sont par association. De ce fait, les domaines
d'application des SIG sont également très vastes.
Il est capital de noter qu'ils peuvent dépasser ce
niveau d'analyse en permettant d'étudier les relations spatiales entre
des objets d'une même thématique mais également entre des
objets de thématiques différentes. De ces analyses pourront
découler des modèles et/ou des simulations qui conduiront
à la production d'information à destination du décideur.
C'est donc ce niveau d'analyse qui fait du SIG un outil d'aide à la
décision.
Dans le domaine de la gestion d'inondation, le SIG joue un
rôle majeur en ce qu'il autorise la création des cartes de
référence pour la prévention et la cartographie des
dégâts, l'intégration de tout type d'information, une
meilleure visualisation des différents scénarios, une meilleure
présentation des idées et une meilleure appréhension de
l'étendue des solutions possibles. Il aide à la prévention
pour diminuer l'impact des risques, il permet aussi de développer et
améliorer les modèles de prévision. Un SIG est un outil
fournissant des informations fiables, actualisées, objectives dans des
délais très courts et de surveillance, d'élaboration de
mesures réglementaires et de plans d'urgence en cas de catastrophes.
L'apport du SIG est donc de première importance non
seulement pour la localisation des événements porteurs de
risques, mais aussi la modélisation des risques et pour l'organisation
des secours. (BACHI 2011).
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin11.png)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin12.png)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin13.png)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin14.png)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin15.png)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin16.png)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin17.png)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin18.png)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin19.png)
Figure 9:Représentation
simplifiée des liens entre le risque d'inondation et ses
composantes
2.5. Conclusion partielle
Ce point a montré que le risque d'inondation est la
conséquence de deux composantes à savoir la
vulnérabilité et l'aléa.Ces inondations sont
déclenchées par différents facteurs tels que la
quantité de pluie ou bien encore l'état des sols. Ensuite les
inondations peuvent avoir diverses conséquences, elles entraînent
de nombreux dégâts, les principaux types de dégâts
sont les dégâts matériels et les dégâts
humains.
La vulnérabilité des espaces et des hommes, face
aux catastrophes naturelles, est due à l'augmentation des
densités humaines et du développement des activités dans
des zones à risques. En prenant peu à peu conscience, et parfois
de leur responsabilité, les hommes cherchent aujourd'hui à
intervenir sur les catastrophes naturelles. Cependant, ceux-ci n'ont pas la
capacité de les empêcher. L'intervention humaine est donc
limitée car il est seulement possible de les prévenir et
d'intervenir pour en limiter les dégâts.
L'objectif principal de la mise en place du Système
d'Information Géographique sur les risques naturels est de disposer
d'une base de données permettant l'élaborer des cartes
thématiques de répartition des risques et de s'en servir comme
outil d'aide à la décision.
CHAPITRE III. EVALUATION DES
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU BASSIN VERSANT DELUKUNGA
Parmi
les technologies qui permettent de mieux étudier la terre et ses
ressources naturelles, les SIG jouent un rôle très important. Ils
sont devenus parmi les meilleurs techniques utilisés pour l'inventaire,
la planification, la gestion, la prévision et le développement
des ressources naturelles
III.1.
Les caractéristiques morphométriques
III.1.1. Choix de la projection
à utiliser
La sélection de la meilleure projection cartographique
dépend du but de l'utilisation de la carte. Pour la navigation, des
directions adéquates sont importantes. Sur des cartes routières,
des distances précises sont importantes et pour les cartes
thématiques (qui présentent des données concernant la
région), la bonne dimension et formes des régions sont
importantes.
D'autres considérations quant au choix de la meilleure
projection sont l'étendue et le lieu de la région dont on veut
dresser la carte. Quant à l'étendue de la carte, plus le
territoire à être cartographié est grand, plus la surface
courbée de la terre n'est importante et par conséquent, la
distorsion des propriétés « souhaitables » est plus
grande.
Quant au lieu à cartographier, les conventions
suivantes peuvent être appliquées : pour des régions de
basse latitude (près de l'équateur), utilisez des projections
cylindriques ; pour des régions de latitude moyenne, utilisez des
projections coniques ; et pour des régions polaires, utilisez des
projections azimutales.
Le but est toujours de trouver une projection réduisant
au minimum les distorsions pour la partie de la surface terrestre
représentée. Ainsi, un pays dont le territoire s'étale en
direction Nord-Sud choisira une projection cylindrique transversale, par contre
un pays dont le territoire s'étale en direction Est-Ouest choisira une
projection conique.
Ainsi, la projection Transverse universelle de Mercator qui
est un type de projection cartographique conforme de la surface de la terre, a
été utilisée pour cette fin.
III.1.2. Extraction du bassin
versant
Partant de l'image SRTM, nous avons extrait le bassin
versant
III.1.3. La superficie du bassin
(A)
Le bassin versant étant l'aire de réception des
précipitations et d'alimentation des cours d'eau, les débits vont
être en partie reliés à sa surface.La surface du bassin
versant peut-être mesurée par superposition d'une grille
dessinée sur un papier transparent, par la méthode de
triangulation, soit par l'utilisation d'un planimètre ou, mieux, par de
technique de digitalisation. Dans le cadre de notre étude nous avons
utilisé la technique des SIG.Ainsi le bassin versant de l'aire
étude a une superficie de prèsde 57,3 Km2
III.1.4. Le Périmètre du bassin (P)
Le périmètre utilisé est la longueur du
contour du bassin versant en épousant aussi bien que possible la
sinuosité des crêtes. Il se calcule en assimilant le bassin
à une forme géométrique régulière (JABRI,
2015).
Le périmètre (P) du bassin versant sous
étude est de (41,2 Km)
III.3.5. Aspect "forme"
La forme d'un bassin versant influence l'allure de
l'hydrogramme à l'exutoire. Par exemple une forme allongée
favorise, pour une même pluie,les faibles débits de pointe de
crue, ceci en raison du temps d'acheminement de l'eau à l'exutoire qui
est plus important. Ce phénomène est lié à la
notion de temps de concentration. En revanche, les bassins en forme
d'éventail, présentant un temps de concentration plus important
ont de forts débits de pointe.
III.3.6. L'indice de compacité (KG)
L'indice de compacité de Gravelius (KG) est
défini comme le rapport du périmètre du bassin au
périmètre du centre ayant la même surface. Cet indice se
détermine à partir d'une carte topographique en mesurant le
périmètre du bassin versant et sa surface. Il est proche de 1
pour un bassin versant de forme quasiment circulaire et supérieur
à 1 lorsque le bassin est de forme allongée, cette forme induit
de faibles débits de pointe de crue (Nadjila, 2006).
L'indice admis par les hydrologues pour
caractériser la forme d'un bassin versant et de renseigner sur
la rapidité de la concentration des écoulements est l'indice
de Gravelus.
C'est le rapport du périmètre du bassin à
celui d'un cercle de surface de même périmètre (JABRI,
2015).
(Equation 1)
Avec :
KG : Indice de compacité de Gravelus
A : Surface du bassin versant [Km²]
P : Périmètre du bassin [Km]
Cet indice peut être déterminé à
partir d'une carte topographique en mesurant le périmètre du
bassin versant (P) et sa surface (A).
Si sa valeur est proche de 1, le bassin versant est de forme
circulaire et donc compact ; mais supérieure à 1 (KG>1),
lorsque le bassin est de forme allongée (BENTEKHICI, 2006).
L'indice pour le cadre du bassin versant de la Lukunga vaut de
2, 023 ; c'est-à-dire le bassin à une forme
allongée.
II.3.7. Le rectangle équivalent
Pour pouvoir comparer des bassins versants du point de vue de
l'influence de leurs caractéristiques sur l'écoulement ; on
introduit la notion du rectangle équivalent.
On suppose que sur un bassin donné ;
l'écoulement est approximativement le même que sur le rectangle de
même superficie, ayant un même coefficient de Gravelus, une
même répartition hypsométrique à conditions
climatiques similaires, une même distribution de sols, de la
végétation et même densité de drainage.
C'est une transformation purement géométrique
dans laquelle les droites parallèles aux largeurs du rectangle et
l'exutoire sont le petit côté ou largeur du rectangle.
En considérant la longueur (L) et la largeur (l) du
rectangle, connaissant le périmètre (P), l'indice de
compacité Gravelus (KG) et la superficie du bassin versant (A), on en
déduit les deux paramètres en utilisant la formule
ci-après :
(Equation 2)
Avec :
KG : Indice de compacité de Gravelus
A : Superficie du bassin (Km²)
L : Longueur du rectangle équivalent (Km)
l : Largeur du rectangle
équivalent (Km)
Les dimensions du rectangle équivalent traduisent que
la longueur est grande une fois que la largeur du bassin.
III.3.8. Indice de pente de roche
Cet indice se calcule à partir du rectangle
équivalent. Il est égal à la somme des racines
carrées des pentes moyennes de chacun des éléments
pondérés par la surface intéressée, soit :
(Equation 3)
ai : la superficie entre deux courbes de niveau
di : Equidistance
L : longueur du rectangle équivalent, présente
la fraction en % de la surface A comprise entre deux courbes de niveau voisines
distances de l'indice de pente de roche.
3.1.9. Dénivelée
Utile (Dut)
La différence d'altitude entre deux sommets
consécutifs d'un cheminement altimétriques a été
calculée sur base de H5% et H95% qui sont les cotes des courbes de
niveaux pour lesquelles les surfaces d'altitudes inférieures
correspondent respectivement à 5% et 95% de la surface totale du bassin
versant (Modeste KISANGALA, 2008).
D= H95% - H5% (Equation 4)
Où :
H95% : l'altitude correspond à 95% de la surface totale du
bassin versant
H5% : l'altitude correspond
3.1.8. Indice global de pente
(IG)
Pour calculer l'indice global de pente, sur la courbe
hypsométrique, on prend les points tels que la surface supérieure
ou inférieure soit égale à 5% de A. on en déduit
les altitudes H95 et H5 entre lesquelles s'inscrit 90% de l'aire du bassin et
la dénivelée.
Ig= = (Equation 5)
Avec :
Ig : Indice de pente globale en m/km ;
Du : La dénivelée H5% - H95% ;
Leq : Longueur du rectangle équivalent ;
H5% : Altitude correspondant à 5% de la sur face totale
du bassin versant ;
H95% : Altitude correspondant à 95% de la sur face
totale du bassin versant.
3.1.9. Aspect "relief"
L'influence du relief sur l'écoulement se
conçoit aisément, car de nombreux paramètres
hydrométéorologiques varient avec l'altitude dont les
précipitations, températures et la morphologie du bassin. En
outre, la pente influe sur la vitesse d'écoulement.
3.1.10. Courbe
hypsométrique
La courbe hypsométrique fournit une vue
synthétique de la pente du bassin. Cette courbe représente la
répartition de la surface du bassin versant en fonction de son altitude.
Elle porte en abscisse la surface (ou le pourcentage de surface) du bassin qui
se trouve au-dessus (ou au-dessous) de l'altitude représentée en
ordonnée.
Ainsi elle demeure un outil pratique pour la comparaison des
plusieurs bassins entre eux ou les diverses sections d'un seul bassin. Elles
peuvent aussi servir à la détermination de la pluie moyenne sur
un bassin versant et donnent des indications quant au comportement hydrologique
et hydraulique du bassin et de son système de drainage.
3.1.11. Altitudes
caractéristiques
a) Les altitudes maximale et minimale sont obtenues
directement à partir de cartes topographiques. L'altitude maximale
représente le point le plus élevé du bassin tandis que
l'altitude minimale considère le point le plus bas.
b) L'altitude moyenne se déduit directement de la
courbe hypsométrique ou de la lecture d'une carte topographique. On peut
la définir comme suit
(Équation 6)
Avec :
Hmoy : Altitude moyenne du bassin (m)
Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau (Km2)
hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau (m)
A : superficie totale du bassin versant (Km2)
c) L'altitude médiane correspond à l'altitude
lue au point d'abscisse 50% de la surface totale du bassin, sur la courbe
hypsométrique. Cette grandeur se rapproche de l'altitude moyenne dans le
cas où la courbe hypsométrique du bassin concerné
présente une pente régulière.
3.1.12. Modèle
numérique de terrain
Il est établi à partir des courbes de niveau
numérisées du bassin. Les altitudes sont calculées aux
points d'une grille dont la taille d'une maille élémentaire
détermine le pas du modèle. Ce sont différents
paramètres qui sont calculés pour chacune des mailles : altitude
moyenne, exposition, concavité, convexité etc. Le modèle
numérique de terrain permet d'avoir une représentation en trois
dimensions (3D) du bassin versant. Il permet surtout d'étudier la
distribution des paramètres précédents, de tracer
automatiquement le réseau de drainage et de disposer de données
descriptives quantifiées et précises pour réaliser une
modélisation des écoulements distribués dans l'espace.
3.2. Réseau
hydrographique
3.2.1. Formes et facteurs
déterminant le réseau hydrographique
Un réseau hydrographique est l'ensemble des cours d'eau
naturels ou artificiels, permanents ou temporaires, qui participent à
l'écoulement. Le réseau hydrographique peut prendre une multitude
de forme. La différenciation du réseau hydrographique d'un bassin
versant est due à quatre principaux facteurs. Il s'agit de (du) :
· Climat : le réseau hydrographique est dense dans
les régions montagneuses très humides et tend à
disparaitre dans les régions désertiques ;
· La pente du terrain qui détermine si les cours
d'eau sont en phase érosive ou sédimentaire. Dans les zones plus
élevées, les cours d'eau participent souvent à
l'érosion de la roche sur laquelle ils s'écoulent et où la
sédimentation prédomine ;
· La géologie, par sa plus ou moins grande
sensibilité à l'érosion, la nature du substratum influence
la forme du réseau hydrographique. Le réseau de drainage n'est
pas le même dans une région où prédominent les
roches sédimentaires, par comparaison à des roches ignées
(roches de feu dénommées ainsi car ces roches, par leur forme,
les failles, les plissements, forcent le courant à changer de
direction).
· La présence humaine : le drainage des terres
agricoles, la construction de barrages, l'endiguement, la protection des berges
et la correction des cours d'eau modifient continuellement le tracé
original du réseau hydrographique.
3.2.2. Structure du réseau
et ordre des cours d'eau
La topologie s'avère utile dans la description du
réseau hydrographique. Ces classifications présentent plusieurs
intérêts. D'une part, elles permettent d'établir
formellement et quantitativement l'idée d'organisation. D'autre part,
elles rendent différents réseaux sur cette base
quantifiée, comparables. Enfin, elles ouvrent la voie à une
théorisation des formes et de la morphogène dans la mesure
où les concepts, les formalisations auxquels elles font appel, mais
aussi les résultats qu'elles fournissent, permettent d'envisager,
intégrer ces éléments. Certes ces éléments
sont spécifiques et emblématique lors qu'ils sont mis dans un
cadre des extrapolations ou des tests peuvent être entrepris (Nadjila,
2006).
En outre la classification d'un réseau hydrographique
est l'ensemble des branches de ces réseaux. On distingue trois types des
classifications des réseaux hydrographiques :
· La Classification de Horton (1945) qui stipule que tout
cours d'eau sans affluent est d'ordre 1, tout cours d'eau ayant un affluent
d'ordre X est d'ordre X+1, et garde cet ordre sur toute sa longueur ; à
la confluence de ces talwegs d'importance égale, on donne l'ordre
supérieur au plus long ;
· La classification de Schumm (1956) dit qu'est d'ordre
X+1 tout tronçon de rivière formé par la réunion de
deux cours d'eau d'ordre X ;
· La classification de Strehler (1957) est la plus
utilisée ; elle stipule que tout drain qui n'a pas d'affluents se voit
attribuer la valeur de 1. Puis, le calcul de la valeur de chaque drain se fait
selon la méthode suivante : un drain d'ordre n+1 est issu de la
confluence de deux drains d'ordre n. L'ordre de Strehler d'un bassin versant
est l'ordre du drain principal à l'exutoire.
3.2.3. Longueur et profil
longitudinal
Un bassin versant se caractérise principalement par la
longueur suivante :
· U est la longueur du cours d'eau principal ;
· L est la distance curviligne depuis l'exutoire
jusqu'à la ligne de partage des eaux.
En suivant toujours le segment d'ordre le plus
élevé lorsqu'il y a un embranchement et par extension du dernier
jusqu'à la limite topographique du bassin versant, si les deux segments
à l'embranchement sont de même ordre, on suit celui qui draine la
plus grande surface.
3.2.4. Pente moyenne du bassin
versant
La pente moyenne est une caractéristique importante qui
renseigne sur la topographie du bassin. Elle est considérée comme
une variable indépendante sur le temps de parcours du ruissellement
direct, c'est-à-dire le temps de concentration, et influence directement
de débit de pente lors d'une averse.
Plusieurs méthodes ont été
développées pour estimer la pente moyenne d'un bassin ; toutes se
basent sur une lecture d'une carte topographique réelle ou approximative
ou bien à partir d'un MNT.
La méthode proposée par Carlier et Leclec (1964)
consiste à calculer la moyenne pondérée des pentes de
toutes les surfaces élémentaires comprises entre deux altitudes
données. Une valeur approchée de la pente moyenne est alors
donnée par la relation suivante :
= (Équation 7)
Pmoy. : Pente moyenne (m/km)
DH: Altitude moyenne(m)
L : Longueur du rectangle équivalent (km)
3.2.5. Densité de
drainage
La densité de drainage est le quotient de la somme des
longueurs de tous les cours d'eau Ó L à la superficie du bassin
drainé.
(Équation 8)
Dd : densité de drainage [km/km²] ;
Li : longueur des cours d'eau [km] ;
A : superficie du bassin versant [km²].
La densité de drainage dépend de la
géologie (structure et lithologie), des caractéristiques
topographiques du bassin versant et, dans une certaine mesure, des conditions
climatiques et anthropiques.
En pratique, les valeurs de la densité de drainage
varient de 3 à 4 pour des régions où l'écoulement
n'atteint qu'un développement très limité et se trouve
centralisé. Elles dépassent 1000 pour certaines zones où
l'écoulement est très ramifié avec peu d'infiltration.
C=1/Dd, s'appelle « constante de stabilité du
cours d'eau ». Physiquement, elle représente la surface du bassin
nécessaire pour maintenir des conditions hydrologiques stables dans un
vecteur hydrographique unitaire (section du réseau).
3.2.6. Densité
hydrographique
La densité hydrographique représente le nombre
des cours d'eau par unité de surface.
F (Équation 9)
Où :
F : densité hydrographique [km-²] ;
Ni : nombre des cours d'eau
A : superficie du bassin [km²]
Lorsqu'on a une faible densité de drainage et
hydrographique, c'est que le bassin d'étude présente une
région à substratum perméable, à couvert
végétal important et à relief peu accidenté.
3.3. Calculs des
caractéristiques physiques du bassin versant de la Lukunga
Le ruissellement sur un versant dépend tout à la
fois de la pente et la forme générale qui l'entrainent, du
réseau de collecteurs (rigoles, fossés, sillons, traces de route,
chemins) ou moins incisés qui le concentre, de la microtopographie qui
le freine (Luswing et al., 1996).
1. La superficie et le
périmètre
Le bassin versant étant l'aire de réception des
précipitations et d'alimentation des cours d'eau, les débits vont
être en partie reliés à sa surface. Pour la Lukunga, elle
s'étale sur une superficie d'environ 57.3 Km2.
Le périmètre est la longueur du contour du
bassin versant en épousant aussi bien que possible la sinuosité
des crêtes. Il se calcule en assimilant le bassin à une forme
géométrique régulière. Le périmètre
de l'aire sous étude est de 41,5 Km.
2. Indice de compacité
(Forme)
L'indice admis par les hydrologues pour caractériser la
forme d'un bassin versant d'une part et d'autre part de renseigner sur la
rapidité de la concentration des écoulements est l'indice de
gravelus. C'est le rapport du périmètre du bassin à celui
d'un cercle de surface de même périmètre.
Le périmètre est la longueur du contour du
bassin versant en épousant aussi bien que possible la sinuosité
des crêtes. Il se calcule en assimilant le bassin à une forme
géométrique régulière. Le périmètre
de l'aire sous étude est de 177,4 Km.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin38.png)
KG= ![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin40.png)
=
1,54
Nous constatons que le KG du bassin versant de la Lukunga
partie Kinshasa est supérieure à 1, le bassin de la Lukunga est
allongé (Nadjila, 2006). Ce qui va causer un retard de l'acheminement de
l'eau (faibles débits) vers l'exutoire pendant une période de
crue.
3. Le rectangle
équivalent
Ceci est obtenu en utilisant les équations (2 et 3)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin41.png)
(1+ ![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin45.png)
L= 17.51
(1- ![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin49.png)
l=3.26
R= = 5.37
Le rapport du rectangle équivalent conclu que la
longueur est presque cinq fois plus grand que le largueur soit L vaut 5l. Ce
qui montre que le bassin est vraiment allongé.
4. Indice de pente du bassin
Lukunga
Tableau 5: Volume
Partiel entre les Altitudes et le volume total
Classe d'altitude
|
Superficie entre les Courbes de niveau en Km²
|
Di
|
ai en %
|
|
254
|
0,1
|
50
|
0,3
|
3,6
|
254-300
|
4,8
|
50
|
8,3
|
20,4
|
300-350
|
15,74
|
50
|
27,3
|
37
|
350-400
|
13,7
|
50
|
23,9
|
34,6
|
400-450
|
11,7
|
50
|
20,5
|
32
|
450-500
|
5,6
|
50
|
9,8
|
22,2
|
500-550
|
3,6
|
50
|
6,2
|
17,7
|
550-600
|
1,8
|
50
|
3,15
|
12,4
|
600-650
|
0,3
|
50
|
0,5
|
5,2
|
TOTAL
|
57,3
|
|
100
|
184,9
|
Application de l'équation (4) ci-haut vaut
=
Ip =10,56
5. Carte hypsométrique
Le modèle numérique du terrain (MNT) a permis de
déterminer les altitudes en tout point du bassin versant. Neuf classes
hypsométriques sont retenues par tranche de 50 m de
dénivelée. L'importance et la répartition de ces classes
sont illustrées par les données du tableau 5. L'analyse de la
carte hypsométrique (Figure 5) montre que les altitudes les plus
élevées se localisent vers le sud.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin55.png)
Figure 10: Carte
hypsométriques du bassin
Tableau 6:
Répartition de la surface total par tranche d'altitude
Classe d'altitude
|
Superficie entre les Courbes de niveau en Km²
|
Fréquence de superficie en %
|
254
|
0,1
|
0,3
|
254-300
|
4,8
|
8,3
|
300-350
|
15,7
|
27,3
|
350-400
|
13,7
|
23,9
|
400-450
|
11,7
|
20,5
|
450-500
|
5,6
|
9,8
|
500-550
|
3,6
|
6,2
|
550-600
|
1,8
|
3,1
|
600-650
|
0,3
|
0,5
|
TOTAL
|
57,3
|
100
|
6. Courbe hypsométrique
Elle représente la répartition de la surface du
bassin versant en fonction de son altitude. Elle porte en ordonnée le
pourcentage de superficie du bassin qui se trouve au-dessus de l'altitude
représentée en abscisses (Figure 10). Pour présenter la
courbe hypsométrique, nous avons calculé les superficies
cumulées et leurs pourcentages à une altitude donnée
(Tableau 7).
Tableau 7:
Répartition Hypsométrique du bassin de lukunga
Classe
D'altitude en m
|
Superficie entre les Courbes de niveau en Km²
|
Fréquence de superficie en %
|
Altitude
en m
|
Superficies Cumulées
Km2
|
Superficie cum (%)
|
254
|
0,1
|
0,1
|
254
|
57,3
|
100
|
254-300
|
4,8
|
4,9
|
300
|
57,1
|
99,7
|
300-350
|
15,7
|
20,6
|
350
|
52,4
|
91,4
|
350-400
|
13,7
|
34,3
|
400
|
36,7
|
64,1
|
400-450
|
11,7
|
46,0
|
450
|
23,0
|
40,2
|
450-500
|
5,6
|
51,6
|
500
|
11,3
|
19,7
|
500-550
|
3,6
|
55,2
|
550
|
5,7
|
9,9
|
550-600
|
1,8
|
57
|
600
|
2,1
|
3,6
|
600-650
|
0,3
|
57,3
|
650
|
0,3
|
0,5
|
|
57,3
|
|
|
|
|
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin56.png)
Figure 11:Courbe
hypsométrique du bassin
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin57.png)
Figure 12:Interpretation de la
courbe hypsométrique
L'analyse de l'aspect de la courbe (Figure11) en comparaison
avec la classification citée au-dessus (Figure 12), on peut dire qu'on
est en présence d'un bassin mature. L'allure de cette courbe
altimétrique nous donne plusieurs renseignements sur la morphologie du
bassin versant. Nous pouvons déterminer les zones navigables et non
navigables.
En résumé l'analyse de la carte et de la courbe
hypsométrique confirme qu'on est en présence d'un bassin
où les différences d'altitudes sont très marquées,
ce qui va rendre facile les circulations des eaux à l'intérieur
du bassin et par conséquent des pertes en terre plus grande.
7. Les altitudes
caractéristiques
· L'altitude maximale et minimale
Le calcul de l'altitude maximale et minimale est obtenu
directement de la carte hypsométrique dont les altitudes maximales
représentent les points les plus élevés du bassin versant
sur la carte (figure 10). Leur variation va du jaune au rouge tandis que
l'altitude minimale représentée par la couleur bleue est
considérée comme le point le plus bas du bassin versant.
Ø L'altitude maximale est de 650 m
Ø L'altitude minimale est de 254 m
· L'altitude moyenne
Elle est obtenue automatiquement dans la table attributaire
dans le logiciel Arc GIS 10.5. Cliquer sur Tool box> Spatial Analyst
Tools> Surface>Contour.
HMoyenne est de 450,4 m
· L'altitude médiane
Elle est obtenue par la somme de l'altitude maximale et minimale
divisée par deux. L'altitude médiane est de 450 m.
8. Pente
L'analyse de la carte de pente (figure 13) montre que le
bassin versant est caractérisé par une prédominance de
pentes faible et moyenne. Ainsi la carte présente (5) cinq grandes
subdivisions de pentes correspondant à 9 différentes zones sur le
versant.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin58.png)
Figure 13:Distribution spatiale
de Pente du bassin de Lukunga
Cependant sur le plan urbanistique et selon Makanzu Imwangama
(2004) et Flouriot (1975), nous pouvons les regrouper en zones ci-après
:
· 0 à 4 % : Sites aisément urbanisables ou
zone de bonne constructibilité ;
· 4 à 8 % : Sites fragiles dans les zones
d'auto-construction ;
· 8 à 12 % : Sites nécessitant
d'énormes travaux de soutènement et d'évacuation des eaux
pluviales ;
· 12 à 20 % : sites difficilement urbanisables ;
· Au-delà de 20 % : Sites non aedificandi
(inconstructibles).
Tableau 8: Classes des
Pentes dans le bassin de lukunga
Classe
|
Pente %
|
Superficie en Ha
|
A
|
32,42
|
185340,60
|
B
|
26,39
|
150907,59
|
C
|
27,70
|
158377,31
|
D
|
10,28
|
58765,55
|
E
|
3,21
|
18348,89
|
9. Pente moyenne
La connaissance de la pente moyenne (ou pente
théorique) donnera une bonne indication sur le temps de parcours du
ruissellement direct, donc sur le temps de concentration, et influence
directement le débit de pointe lors d'une averse lente. Elle est obtenue
par la résolution de l'équation (8). Donc la pente moyenne du
bassin versant de la LUKUNGA est égale 19%. De la pente moyenne.
D'où : Pmoyenne = 6,7
soit environ 7 %
10. Indice de pente globale
Elle obtenue directement par la méthode
d'extrapolation. Le calcul a été effectué avec le logiciel
Excel ainsi le résultat de l'équation (5) et (6) sont
obtenues.
Tableau 9:
Répartition de l'altitude
Classe d'Altitude (m)
|
Superficie entre les courbes (%)
|
Superficie cum(%)
|
600-650
|
0,53
|
0,53
|
550-600
|
3,09
|
3,62
|
500-550
|
6,24
|
9,86
|
450-500
|
9,85
|
19,71
|
400-450
|
20,47
|
40,18
|
350-400
|
23,92
|
64,11
|
300-350
|
27,31
|
91,42
|
254-300
|
8,31
|
99,74
|
< 254
|
0,26
|
100
|
H5% =550+3.86= 554 m
H95% =300+4.74 = 305 m
Application de l'équation (6)
DUT = = 249 m
L'indice global de pente du bassin versant de la Lukunga est
:
Ig = 249/17.51 =14.22
Selon la classification du relief donnée par l'ORSTOM
(Tableau 9), la valeur de l'indice de pente globale du bassin versant de
Lukunga montre que le relief est très fort. Ce relief est
identifié dans la partie collinaire située au sud du bassin
versant.
11. Réseau hydrographique
et densité de drainage
La construction du réseau hydrographique est
traitée à partir du le logiciel Arc GIS 10.5. Puis la structure
du réseau et l'ordre des cours d'eau sont codifiés
automatiquement et classés selon l'ordre de Strehler (1957) qui est la
plus utilisé. Nous avons premièrement représenté le
bassin dans son entièreté dans le but de bien connaitre la source
de chaque affluent puis le classer et limiter notre bassin d'étude par
rapport à l'ordre des cours d'eau classés.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin61.png)
Figure 14: Classification du
Réseau hydrographique du bassin
12. Longueur du réseau
La longueur du cours d'eau principal est illustrée dans
la figure 16, qui est la distance curviligne depuis l'exutoire jusqu'à
la ligne de partage des eaux, qui est d'environ 5.2 Km. Cette longueur est
juste calculée en fonction de notre zone d'étude donc.
13. Densité du drainage
Elle est calculée directement dans le logiciel. Pour ce
faire, avec la table attributaire de cours d'eau, il faut calculer la longueur
moyenne de cours d'eau en kilomètres et la divisée par la
superficie du bassin en kilomètres carrés.
Dd =757.7km /57km2
=13.29km/km2
14. Densité
hydrographique
Elle est obtenue par la formule de l'équation (10). Le
nombre des cours d'eau est de 458. La superficie du bassin est de 57.3
Km2.
Ceci traduit que le bassin présente dans son ensemble une
formation géologique perméable, dont l'écoulement est
plutôt limité et centralisé ainsi que l'infiltration est
augmentée.
Dh =458/57.3 = 7.99 km
L'année 2013 est l'une ayant une forte
pluviométrie avec une moyenne annuelle totale allant jusqu'à
405,45mm. Les mois pluviométriques sont : Octobre, Novembre,
Décembre, Mars et Avril. Sur les 12 ans d'observations, le mois de
Novembre vient en tête avec (288,90mm) suivi du mois de Décembre
(247,27mm), puis le mois d'Avril avec 236, 23mm, ainsi que le mois d'octobre
(190,47mm). Pour ce qui est de la dangerosité des pluies, le mois de
Mars et décembre sont les plus dangereux avec des pluies de H24H
supérieurs à 99 mm.
La précipitation interannuelle moyenne de l'intervalle
de 1961 à 2000 est de 1 481,1 mm, mais l'intervalle de 1961 à
2011 est de 1 488,4 mm. Les précipitations annuelles moyennes ont
augmenté de 1 590 mm entre 1997 et 2011 (MPIA NKANDA, 2016).
Tableau 10:
Récapitulatif des différents Paramètres du
bassin
#
|
Paramètres
|
Valeurs
|
11
|
Surface
|
57.3Km²
|
22
|
Périmètre
|
41.5Km
|
33
|
Indice de compacité
|
1,54
|
44
|
Longueur du rectangle équivalent
|
17.51Km
|
55
|
Largeur du rectangle équivalent
|
3.26Km
|
66
|
Altitude maximale
|
650 m
|
77
|
Altitude minimale
|
254 m
|
88
|
Altitude moyenne
|
450 m
|
99
|
Pente moyenne
|
6.7%
|
110
|
Densité hydrographique
|
6.99 Km-²
|
11
|
Densité de drainage
|
13.29 Km/Km²
|
CHAPITRE IV. ETUDE DE
SUSCEPTIBILITES A L'INONDATION
Ce travail fournit une cartographie des zones susceptibles aux
d'inondation, et constituera un outil important pour la gestion des risques,
permettant de définir des zones prioritaires pour des études
détaillées. La méthodologie adoptée est l'analyse
multicritère hiérarchique (AHP), combinée à
l'analyse spatiale dans les SIG. Six facteurs conditionnant l'inondation ont
été choisis suivant leur contribution pertinente à
l'inondation et validés. Ces facteurs ont été
pondérés pour déterminer l'importance de chacun à
l'occurrence des inondations. Les inondations catastrophiques historiques sont
localisées dans les zones de susceptibilité élevées
à très élevée, ce qui permet de valider notre
modèle.
IV.1. Les Facteurs causatifs
Pour développer une méthodologie
d'évaluation de la susceptibilité à l'inondation, il est
nécessaire de déterminer les facteurs causatifs et leurs
relations avec les inondations (Pradhan, 2009). En fait, l'évaluation
des inondations devrait être pratiquée et appliquée pour
notre zone d'étude ; ainsi, les paramètres d'entrée
devraient représenter des facteurs fiables et simples (Pradhan,
2010).
IV.2. les Facteurs conditionnant
l'inondation
L'identification des facteurs induisant l'inondation est la
plus importante étape dans l'évaluation de la
susceptibilité aux inondations. Le choix de ces facteurs doit se faire
dans un cadre garantissant l'englobement de l'ensemble du problème. En
outre, l'ensemble des facteurs doit être réduit au minimum afin de
réduire la complexité du processus d'évaluation. Les
facteurs pluviométrie, occupation du sol, pente, densité de
drainage, altitude, géologie, utilisés dans cette étude
ont été sélectionnés en raison de leur contribution
pertinente à l'inondation dans la zone d'étude. Cependant, ils
ne contribuent pas à la même amplitude raison pour laquelle nous
procédons à une analyse multicritère pour évaluer
le poids de la contribution de chaque facteur.
Les couches de données d'entrée ont des
échelles et des unités de mesure différentes. Afin de
calculer la susceptibilité comme une valeur cumulée de tous les
facteurs, elles ont toutes été ramenées à la
même échelle. La méthode de classification des ruptures
naturelles pour les ensembles de données continues est utilisée
pour séparer les valeurs de pixel.
IV.3.1. Pluviométrie
Les précipitations ont une influence significative sur
les inondations lorsque les cours naturels des rivières ne peuvent pas
transporter l'excès d'eau. Par conséquent, les berges
débordent entraînant des crues fluviales. Les données
pluviométriques ont été analysées dans le bassin
versant en utilisant la méthode d'interpolation par krigeage ordinaire
dans les SIG. La distribution spatiale des précipitations moyennes
annuelles est illustrée sur la figure 15.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin62.png)
Figure 15: Distribution spatial
de la précipitation et occurrence d'inondation
IV.3.2. La densité de
drainage
La densité de drainage est un élément
important dans les mesures de contrôle des crues. Elle exprime la
longueur des cours d'eau par unité de surface (km/km2).
Généralement, une densité de drainage élevée
signifie une grande surface de ruissellement par rapport aux zones de faible
densité de drainage. Par conséquent, elle a une forte
probabilité d'être inondée. La carte de densité de
drainage a été produite en utilisant l'outil d'analyse
densité-ligne de ArcGIS.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin63.png)
Figure 16:Densité de
drainage et occurrence d'inondation
La densité des cours d'eau a été
analysée. La trame bleue (Figure 18) suit l'influence des cours d'eau.
La trame est beaucoup plus claire vers les basses altitudes.
IV.3.3. Pente
L'inondation se produit dans les zones de faible pente due
à l'accumulation vers le bas de l'eau en provenance des zones de haute
altitude. La carte des pentes (Figure 12) a été
créée à partir du Modèle Numérique de
Terrain de la zone d'étude où les pentes varient de 0 % à
38%. La carte des pentes a été regroupée en cinq classes
avec le rang le plus élevé attribué à la classe de
très faible pente.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin64.png)
Figure 17: Distribution
Spatiale de la pente et occurrence de l'inondation
IV.3.4. Occupation du sol
L'occupation du sol constitue le principal facteur pour
identifier les zones susceptibles d'être submergées par les crues.
Cette dernière influence le taux d'infiltration. Par exemple, la
forêt et la végétation favorisent l'infiltration de l'eau.
D'autre part, la zone urbaine, qui est principalement constituée de
surfaces imperméables et de terres nues, augmente le ruissellement des
eaux.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin65.png)
Figure 18 : Distribution spatiale de l'occupation
du sol et occurrence de l'inondation
IV.3.5. Altitude
Les inondations sont généralement
concentrées en basse altitude car les précipitations en haute
altitude s'accumulent en aval en raison des forces gravitationnelles. Les
classes d'altitude ont été automatiquement extraites du
Modèle Numérique de Terrain (MNT).
Le Hillshade est souvent utilisé dans la cartographie
pour donner une impression de relief (Bur, 1998) et il nécessite des
paramètres d'entrée dont l'Azimuth, l'Angle et
l'élévation de la source lumineuse.
La figure 19 matérialise la situation dans le bassin
versant de la rivière lukunga.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin66.png)
Figure 19 : Distribution
spatiale des altitude et occurrence de l'inondation
IV.3.6. Géologie
La géologie est un facteur important dans
l'étude des risques d'inondation, car elle peut soit amplifier, soit
atténuer le degré de risque lié à cette catastrophe
naturelle. Ce facteur est lié à la perméabilité et
à la capacité de stockage de l'eau qui varie selon les types de
roche. Lorsque la roche est imperméable, l'infiltration des eaux
pluviales est moins importante, ce qui favorise l'extension des surfaces de
ruissellement et amplifie les effets des inondations. Les formations
perméables, c'est-à-dire le sable grossier et le sable
(grès), sont parfaites pour l'infiltration des eaux de pluie et
diminuent par la suite le risque d'inondation. En revanche, les facteurs
imperméables, c'est-à-dire l'argile et le limon, les roches
cristallines, augmentent le débit de ruissellement, ce qui amplifie la
probabilité d'inondation.
IV.3.7. Curvature
L'analyse de curvature ou courbure permet de diviser la zone
en concave (+1), surface convexes (-1) et plates (0). Ce paramètre
permet aussi d'identifier les zones qui présentent une tendance à
l'éboulement.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin67.png)
Figure 20: Distribution
spatiale des Curvature et occurrence de l'inondation
IV.3.8. L'indice d'humidité
topographique (TWI) et l'indice de puissance du courant (SPI)
Sont parmi les facteurs les plus importants affectant les
inondations dans la zone de la pente (Tehramy et al., 2013). Lorsque la pente
augmente, le taux d'infiltration d'eau est réduit et la vitesse de
ruissellement l'eau augmente ; par conséquent, un énorme volume
de ruissellement atteint la rivière. Dans la zone plane, ces eaux
créent l'inondation. Ainsi, toute augmentation du gradient de pente
pourrait entrainer plus de ruissellement et augmenter sa
vélocité. Mais, il est connu que les inondations ont
généralement lieu dans des zones moins pentues.
Les équations ci-dessous permettent de calculer
à l'aide des logiciels SIG les paramètres ci-après :
TWI= ln((«FLOWACC''*900)/Tan(«SLOPE''))
SPI =
ln((«FLOWACC_Dem»)+0.001)*((«SLOPE_Dem''/100)+0.001))
Le Stream Power Index (SPI) montre les relations entre la
rivière Lukunga et ses affluents. Ceci nous a permis de connaitre
l'impact des affluents de la rivière Lukunga dans la production des
inondations (Figure 23 et 24).
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin68.png)
Figure 23: Indice de Puissance
du Courant(TWI)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin69.png)
Figure 21 : Indice de Puissance
du courant (SPI)
L'analyse montre que la probabilité d'éroder les
sols et de remplir le lit des rivières avec la trame d'occurrence va de
la couleur jaune vers le bleu. Les zones en jaune sont des zones qui
étaient érodées et le bleu sont des zones des hautes
altitudes.
Rappelons que la densité de drainage d'une
rivière est aussi fonction de la géologie du substratum
(structure et lithologie), des caractérisations topographiques du bassin
versant, des conditions climatologiques et anthropiques.
IV.4. La modélisation
probalistique avec la fréquence ratio (fr)
La Fréquence Ratio (FR) dans cette étude est
basée sur la relation entre l'emplacement de la zone inondable et chacun
des facteurs liés aux inondations ; à la corrélation
dérivée entre l'emplacement de l'inondation et les facteurs de la
zone d'étude. Par conséquent, le rapport de fréquence de
la classe de chaque facteur a été calculé à partir
d'événement d'inondation (Figure 22).
Figure 22 : Méthode des
Fréquence Ratios pour le calcul de la susceptibilité aux
inondation (Lee,2012)
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin70.png)
L'analyse de la relation est le rapport de la zone où
l'inondation s'est produite par la superficie totale. Si la valeur est
supérieure à 1, c'est-à-dire qu'il y a une
corrélation plus élevée et une valeur inférieure
à 1 signifie une plus faible corrélation (Nazirah Azizat et Wan
Mohd Sabki, 2017).
La méthode du rapport des fréquences est
utilisée en supposant que l'inondation future se produira dans les
conditions similaires à l'inondation du passé en utilisant les
relations entre la distribution de l'inondation et chaque facteur connexe. Dans
le calcul de l'indice de risque d'inondation, le rapport de fréquence a
été additionné pour produire les zones susceptibles
d'être inondé comme le démontre l'équation suivante
:
LSFI = Sfr1+Sfr2+Sfr3+fr.... + FRn
IV.5. Interaction du
modèle de fréquence ratio au SIG
Le calcul du modèle de fréquence ratio se fait
sur deux logiciels ou plus. Premièrement les différents facteurs
tels que la Pente, l'Aspect de la pente, la Curvature, l'Indice topographique
d'humidité (TWI), l'Indice de puissance de cours d'eau (SPI)) sont
calculés et trouvés sur ArcGis avec un DEM ou une SRTM par
exemple. Chaque facteur est reclassé enfin d'obtenir les « value
» et « count ».
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin71.png) ![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin72.png)
Figure 23: Boite de dialogue
ArcGis pour la reclassification en utilisant les valeurs des fréquences
RATIOS
Les valeurs trouvées (count) seront exportéepour
être calculées suivant les formules de Lee (2011). Les valeurs de
sortie sur MS Excel seront les Fréquences ratios. Toutes les valeurs de
Ratios obtenues sur MS Excel seront transportées pour une
dernière fois sur ArcGis afin de reclasser les premières valeurs
par les valeurs Ratios.
Tableau 11:
Résultats des calculs des fréquences ratios (FR) entre les
inondations et les facteurs de l'environnement
Aspect
|
classe facteur
|
Désignation
|
Occ. Point
|
occ Point %
|
Domain (Pixel)
|
domaine %
|
FR
|
RF
|
1
|
nord-est
|
1894
|
22
|
9533
|
18,1729798
|
1,22281665
|
0,15772877
|
2
|
Est
|
947
|
11
|
6860
|
13,0773777
|
0,84964367
|
0,1095939
|
3
|
Sud
|
947
|
11
|
4098
|
7,81211278
|
1,42229272
|
0,1834588
|
4
|
sud-ouest
|
947
|
11
|
9011
|
17,177879
|
0,64682672
|
0,08343293
|
5
|
Ouest
|
947
|
11
|
10835
|
20,6550127
|
0,53793775
|
0,06938756
|
6
|
nord-ouest
|
1894
|
22
|
8781
|
16,7394247
|
1,32753799
|
0,17123657
|
7
|
Nord
|
947
|
11
|
3339
|
6,36521341
|
1,74559915
|
0,22516147
|
|
|
8523
|
|
52457
|
|
7,75265464
|
|
Pente
|
1
|
Plane
|
3788
|
44
|
19361
|
36,9759936
|
1,20198107
|
0,42539097
|
2
|
Faible
|
3788
|
44
|
19526
|
37,2911136
|
1,19182401
|
0,4217963
|
3
|
Moyen
|
947
|
11
|
13474
|
25,7328928
|
0,43178632
|
0,15281272
|
|
|
8523
|
|
52361
|
|
2,8255914
|
|
Hillshade
|
3
|
Faible
|
3788
|
44
|
21265
|
42,3411584
|
1,04967474
|
0,44444444
|
4
|
Elevée
|
3788
|
44
|
21434
|
42,6776576
|
1,04967474
|
0,44444444
|
5
|
Très forte
|
947
|
11
|
7524
|
14,9811839
|
0,26241868
|
0,11111111
|
|
|
8523
|
|
50223
|
|
2,36176816
|
|
Curvature
|
1
|
Plane
|
1894
|
22
|
13541
|
22,4192454
|
0,99121188
|
0,22222222
|
2
|
Faible
|
5682
|
67
|
20425
|
33,816785
|
2,97363563
|
0,66666667
|
3
|
Moyen
|
947
|
11
|
26433
|
43,7639696
|
0,49560594
|
0,11111111
|
|
|
8523
|
|
60399
|
|
4,46045344
|
|
NDVI
|
1
|
Plane
|
900
|
11
|
14988
|
22,3005847
|
0,49824304
|
0,11111111
|
2
|
Faible
|
5400
|
67
|
28783
|
42,8261096
|
2,98945823
|
0,66666667
|
3
|
Moyen
|
1800
|
22
|
23438
|
34,8733057
|
0,99648608
|
0,22222222
|
|
|
8100
|
|
67209
|
|
4,48418735
|
|
Occupation du sol
|
1
|
Plane
|
2700
|
33
|
22359
|
55,7150333
|
0,59828257
|
0,33333333
|
2
|
Faible
|
5400
|
67
|
17772
|
44,2849667
|
1,19656514
|
0,66666667
|
|
|
8100
|
|
40131
|
|
1,79484771
|
|
Enfin sur la combinaison de plusieurs facteurs
modélisés dans cette étude tels qu'Aspect, Slope,
Curvature, SPI, Densité des cours d'eau, Hillshade, les calculs de
fréquences ratios de ces différents paramètres ont abouti
au zonage de l'aléa dans les aires avales du bassin versant de la
Lukunga.
L'analyse de l'aspect de pente a été
classifiée en dix classes en fonction de l'orientation
géographique dans le bassin. Les pentes ont tendance de s'incliner de
l'Est vers l'Ouest et de l'Ouest vers l'Est.
IV.6. Processus d'analyse
multicritère hiérarchique
La première étape de ce processus a
consisté en la préparation des couches de données
compatibles à l'interface ArcGis. Après cette préparation,
tous les facteurs ont été pondérés suivant
l'Analyse Multicritère Hiérarchique (AHP) qui est une technique
de prise de décision multicritères.
La méthode est basée sur la comparaison des
différents facteurs, par paire. À partir de la construction d'une
matrice carrée, on évalue l'importance relative d'un facteur par
rapport à un autre, en utilisant pour cela, une échelle
adéquate (Tableau 12).
Les comparaisons par paires de tous les facteurs ont
été prises comme données d'entrée de la matrice.
Une fois que la matrice de comparaison est remplie, on calcule la valeur propre
de chacune et le vecteur propre lui correspondant. Le vecteur propre indique
l'ordre de priorité ou le poids des facteurs étudiés. Ce
résultat est important pour l'évaluation de la
probabilité, puisqu'il sera utilisé pour indiquer l'importance
relative de chaque facteur induisant l'inondation.
La matrice de comparaison par paires, est
présentée dans le tableau 11en utilisant une matrice 6 x 6,
où les valeurs de la diagonale sont égales à 1. Les
valeurs de chaque ligne sont comparées à chaque colonne pour
définir l'importance relative de chaque facteur afin d'obtenir une
valeur.
Tableau 12: Matrice de
Comparaison par Paire
|
aspect
|
Pente
|
Relief
|
Occupation du sol
|
curvature
|
NDVI
|
Aspect
|
1
|
0,57148331
|
0,46732176
|
0,46732176
|
0,28039305
|
0,28039305
|
Pente
|
1,74983238
|
1
|
0,81773474
|
0,81773474
|
0,49064085
|
0,49064085
|
Relief
|
2,13985329
|
1,22289044
|
1
|
1
|
0,6
|
0,6
|
OCCU
|
2,13985329
|
1,22289044
|
1
|
1
|
0,6
|
0,6
|
curvature
|
3,56642216
|
2,03815074
|
1,66666667
|
1,66666667
|
1
|
1
|
NDVI
|
3,56642216
|
2,03815074
|
1,66666667
|
1,66666667
|
1
|
1
|
SOMME
|
14,1623833
|
8,09356566
|
6,61838983
|
6,61838983
|
3,9710339
|
3,9710339
|
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin73.png)
Figure24 : Courbe d'intendance
de facteur causatif de l'inondation
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin74.png)
Figure 25: Equation de la
modélisation des facteurs indépendante
Cette figure indique une relation très significative
entre les facteurs causatifs de l'inondation. Le coefficient de
détermination montre que l'équation du modèle rend compte
d'environ 91 % de l'information.
La droite de régression et l'équation de la
modélisation indiquent une corrélation positive.
Tableau 13: Matrice de
Pondération
|
aspect
|
pente
|
Relief
|
Occ du sol
|
Curvature
|
NDVI
|
aspect
|
0,07060958
|
0,07060958
|
0,07060958
|
0,07060958
|
0,07060958
|
0,07060958
|
pente
|
0,12355494
|
0,12355494
|
0,12355494
|
0,12355494
|
0,12355494
|
0,12355494
|
relief
|
0,15109415
|
0,15109415
|
0,15109415
|
0,15109415
|
0,15109415
|
0,15109415
|
Occupation du Sol
|
0,15109415
|
0,15109415
|
0,15109415
|
0,15109415
|
0,15109415
|
0,15109415
|
curvature
|
0,25182359
|
0,25182359
|
0,25182359
|
0,25182359
|
0,25182359
|
0,25182359
|
NDVI
|
0,25182359
|
0,25182359
|
0,25182359
|
0,25182359
|
0,25182359
|
0,25182359
|
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin75.png)
Figure 26 : Graphique de
prédiction des facteurs causatifs par pondération
Après l'élaboration de la matrice de comparaison et
la définition des poids des facteurs, il est nécessaire de
vérifier la cohérence des jugements, par le calcul du ratio de
cohérence.
IV.7. Analyse de la
susceptibilité aux inondations
La spatialisation de la susceptibilité aux inondations
a été déterminée en utilisant l'outil ArcGIS
-Spatial Analyst - Overlay pour agréger toutes les trames de facteurs
pondérés afin de produire le résultat final, ceci en
intégrant l'équation suivante.
Susceptibilité d'inondation = (Aspect *1)+ (Pente *
1,7498) + (Occupation du sol * 2,1399) + (cubature*3.5664) +
(relief*2,1399)+(NDVI* 3.5664)
IV.8. la carte de
susceptibilité aux inondations du bassin versant de la Lukunga
La carte de susceptibilité aux inondations a
été élaborée en associant les différentes
résultantes des calculs de fréquences ratios pour chaque
paramètre en mettant en relation les facteurs dépendant et
indépendant. La figure 27 illustre le zonage de l'aléa inondation
dans le bassin versant de la rivière Lukunga.
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin76.png)
Figure 27: Carte de
susceptibilité à l'inondation dans le bassin
Tableau 14: Classe de
Susceptibilité du bassin versant de la lukunga
Classe
|
Superficie en
Km2
|
Pourcentage %
|
Très faible
|
6.4
|
11.46
|
Faible
|
12.8
|
23.06
|
Modérée
|
14.5
|
26.06
|
Forte
|
14.9
|
26.69
|
Très forte
|
7.1
|
12.73
|
Le résultat final des calculs est une image où
chaque pixel a des valeurs continues allant de 1 à 5 comme
représentation de la susceptibilité aux inondations à
chaque endroit. La sortie est fortement influencée par les poids, mais
les valeurs combinées conservent des informations sur le degré de
susceptibilité relative. La carte de susceptibilité aux
inondations présentée sur la figure 27, est reclassée en
cinq classes : très faible, faible, modérée,
élevée, très élevée.
CHAPITRE V. INTERPRETATION DES
RESULTATS ET DISCUSSIONS
V.1. A
propos de l'évaluation des caractères physiques du bassin
versant
A l'issue de cette étude physique, la zone
d'étude ; représente une forme partielle d'un
amphithéâtre (Makanzu Imwangana, 2014) ce qui expliquerait la
faiblesse du drainage du cours d'eau vers l'exutoire et la présence des
multiples méandres le long du parcours de la rivière Lukunga.
L'auto-occupation des zones élevées notamment de
la commune de Selembao et une légère avance démographique
de la commune de Mont-Ngafula le long du cours d'eau occasionnent des
ravinements et des coulées boueuses lors des périodes de fortes
pluviométries, amenant ainsi les crues et les débordements des
lits des rivières.
Notre étude comme celles de nos
prédécesseurs montrent que les parties nord, nord-est, nord-ouest
reposent sur un substratum perméable (Alluvions de fonds de
vallée, Alluvions de moyennes terrasses) et les parties Sud sont sur un
substratum imperméable. Ce qui contribue aux écoulements des
nappes profondes en amont occasionnant des remontées souterraines
après alimentations et saturation de la nappe due aux pluies diluviennes
qui causent des crues en aval du bassin.
V.2. Cartographie et zonage des
risques d'inondation
Nous observons que ces zones inondables sont localisées
dans les aires de faibles altitudes qui varient de 254 à 350 m.
L'analyse des occurrences d'inondations en fonction de «
Hillshade » montre que les valeurs de ratios sont plus intenses dans la
partie plane et/ou de faible altitude et par conséquent faible pour les
zones à très forte altitude.
Toutefois, nous observons une forte dégradation des
versants suite à l'anthropisation.
La carte d'aspect de pente (Figure 23) a été
divisée en dix classes. L'analyse a été effectuée
en utilisant la carte d'inventaire d'aspect et les données de terrain
pour déterminer la distribution des inondations, selon les classes
d'aspect. En fonction des valeurs de fréquences ratios, les inondations
dans la zone d'étude sont localisées à l'est avec 60 FR,
au sud-est et nord-ouest avec 65 FR et la plaine avec 8 FR. nord-ouest du
bassin (faible pente) sont celles qui sont exposées aux inondations et
sont beaucoup plus récurrentes.
La courbure du plan représente la morphologie de la
topographie (concave (+), Platte (0) et convexe (-). Ceci est d'usage pour
cartographier la courbure du plan dans le SIG (Lee, 2012). Comme indiqué
à la figure 20, la courbure de plan a été divisée
en trois classes, telles que repris dans le tableau 12. La zone plate ou
zéro possède 69 FR et les zones concaves en ont 132 FR. Ce qui
signifie que les zones plates et concaves sont prédisposées aux
inondations.
Toutefois, les zones concaves influencent la concentration des
ruissellements des eaux et accélèrent le phénomène
d'inondation là où le drainage n'est pas assez important. Donc la
courbure du plan influe sur le phénomène d'inondation dans le
bassin deLukunga.
La densité de cours d'eau (Figure 16) montre une trame
de couleur variée qui s'étend de la blanche au sombre ainsi les
valeurs de fréquences ratios sont assez élevées dans la
zone plate avec 2523 FR, faible avec 573 et moyen avec 16FR. Ce qui corrobore
avec les observations de terrain où la plupart des habitants vivant
à proximité des cours d'eau sont les plus vulnérables aux
inondations.
Le Stream Power Index (SPI) (Figure 22) montre la force du
courant de la rivière Lukunga pour développer le ravinement sur
les versants. Cela est plus accentue par les constructions qui occupent le lit
majeur de la rivière et créent des pressions excédentaires
qui vont provoquer les érosions au niveau des berges et de son
substratum.
L'intensité des précipitations est un facteur
générateur des inondations dans le bassin versant de la
rivière Lukunga. Toutefois, la carte de précipitation du
bassinversant aétéélaborée suivant la
méthode d'interpolation via les données des images satellitaires
sur les précipitations afin de les juxtaposer avec les occurrences des
inondations. Nous nous sommesaussi référés aux
données pluviométriques de la station de Kinshasa/Binza METELSAT
pour déterminer les mois les plus pluvieux. Il ressort que les mois
d'Octobre, Novembre, Décembre, Mars et Avril sont les périodes
(tableau1) les plus propices aux inondations dans cette partie de la ville ;
car ils sont caractérisés par des fortes pluies. L'analyse
cartographique de la susceptibilité aux inondations montre quatre zones
dont les plus susceptibles sont en rouge. La carte montre aussi qu'il y a eu
des facteurs plus influents dans le contrôle du zonage des aires
inondables ou non. Les conclusions suivantes en découlent :
v La proximité, la forme et la densité des
rivières sont les facteurs causals ;
v Le Stream power Index (SPI) des rivières et les
"auto-constructions" (activités anthropiques) ;
v La topographie de la zone d'où les zones
situées à des altitudes =300m sont les plus exposées aux
inondations ;
v Les précipitations enregistrées durant les
mois d'Octobre, Novembre, Décembre, Mars et Avril sont celle
qui marquent des périodes d'occurrence pour les inondations dans
cette ville.
V.3. Causes des inondations et
mesures d'atténuation
Une fois initiées, les seules procédures
existantes sont les mesures d'urgence mises en place par la ville. Ces
procédures incluent des sacs de sable, des messages réguliers
quant à l'état de la situation diffusé sur tous les
médias.
Ø La poussée démographique trop rapide et
la crise des logements, dont le désir de chaque kinois est d'avoir
chacun un chez soi, est souvent source grave des gâchis urbanistiques.
Ce qui contraint la majeure partie de la population à
la violation des normes urbanistiques. Ainsi cette auto-urbanisation entraine
aussi une mauvaise occupation du bassin versant de la Lukunga ;
Ø Un manque de système de drainage suffisant
pour l'évacuation des eaux usées et des pluies, la tendance
d'écoulement est biaisée suite aux ordures solides jetées
dans les cours d'eau qui modifient la tendance d'écoulement, cela
engendre des inondations ;
Ø L'absence de la végétation qui est
sensée retenir une quantité importante d'eau des pluies, soit
directement par interception, soit indirectement aussi par percolation
(Mulumba, 1997).
Elle constitue donc un agent protecteur indéniable des
sites grâce au ralentissement de la vitesse d'écoulement de l'eau
et au frein important qu'elle impose tout en favorisant l'infiltration ;
Ø La sédimentation du lit majeur vers l'aval
suite au ravinement dans le bassin amont. En aval, le lit subit un
élargissement et les charges solides se déposent avec la baisse
de pente. Cela engendre un rechaussement des fonds des cours d'eau ainsi cela
est à l'origine des inondations.
L'atténuation ainsi que la prévention de la
vulnérabilité des personnes et des biens notamment dans les zones
d'aléas forts et très forts pourraient être accomplis par
ses quelques principales mesures :
Ø L'occupation des pentes de plus de 32% et des lits
majeurs des rivières de 0 à 4 % de pente devrait être
exclue dans le cas de lotissement car elle constitue la zone à fort
risque ;
Ø Les zones de faible risque doivent être bien
réglementées sur le plan d'assainissement, enfin d'éviter
tout autre risque dans l'avenir ;
Ø L'éducation de la population aux
problèmes environnementaux et leurs enjeux afin de développer des
actions prenant en compte la réalité des risques et
d'éviter de les aggraver et d'en limiter les conséquences ;
Ø La mise en place de repères de crues et de
panneaux d'information dynamique sur les secteurs d'enjeux du bassin ;
Ø La mise en place d'un système
d'évacuation des déchets solides et ménagers pour
éviter leur rejet dans les cours d'eau ;
Ø Doter les services de dragage des cours d'eau en
équipement nécessaire ;
Ø Construire des digues dans les normes urbanistiques ;
Ø En cas d'inondations, évacuer les
sinistrés dans des zones d'altitudes de 400 m et d'assainir
l'environnement peu après la période d'inondation
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
La présente étude a porté sur
l'évaluation et la spatialisation du risque d'inondation dans le bassin
versant de la rivière Lukunga.
L'objectif général poursuivi dans ce travail
était de contribuer à l'amélioration des connaissances
liées aux inondations dans le bassin versant de la Lukunga.
Au départ, 3 hypothèses ont été
formulées à savoir :
Il ressort de cette étude que les zones inondables
occupent près de 33.7Km2qui équivaut à 58.8 %du
bassin versant sous étude et est éparpillée sur
l'étendue de la superficie totale et qui représente une grande
superficie. Ces zones présentent des pentes et des altitudes faibles. Il
s'est observé que les eaux des pluies ruissellent des hautes altitudes
pour inonder les zones de basses altitudes (en aval) et que les lits des cours
d'eau sont facilement débordés.
En termes de classification des zones inondables, il s'est
observé que la zone de susceptibilité élevée occupe
une partie considérable dans la zone d'étude avec 39,42 % de la
superficie totale des zones inondables. Cette zone est marquée par une
pente faible. Ensuite, il y a la zone de susceptibilité moyenne qui
couvre34,52 % de la zone d'étude, et est caractérisée par
des pentes moyennes. La zone de faible à très faible
susceptibilité à l'inondation couvre quant à elle 26,06 %
de la superficie totale.
L'ensemble des travaux menés dans le bassin versant
nous a permis de mieux comprendre le phénomène d'inondation et de
l'utilité d'un MNT dans la gestion de ce phénomène.
Celanous a permis également d'évaluer et de spatialiser le risque
d'inondation, de localiser les zones affectées par les inondations, de
les identifier et les cartographier.
Les caractéristiques spatiales et thématiques
des technologies SIG se sont avérées efficaces car elles ont
permis de superposer différentes données et de faciliter les
traitements de données géographiques utilisées dans la
présente étude.
De ce qui précède, nous suggérons ce qui
suit :
· La Gestion des déchets pourdéboucherles
caniveaux ;
· Le Redimensionnement des caniveaux pour atténuer
la force des ruissellements ;
· Le Curage des rivières et caniveaux ;
· L'Evacuation de la population dans des zones à
non aedificandi ;
· La Sensibilisation de la population sur les questions
de gestion de déchets.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
ABRAM A, L., (2006).L'étude de la réouverture de
la ligne de chemin de fer Belfort-dell dans un contexte transfrontalier.
Analyse socio-économique et des flux de déplacement par les
systèmes d'information géographique. Mémoire de
3ème cycle, certificat complémentaire de
Géomatique, CUEH, université de Genève, 75p
ANONYME., (2002). Phénomène de
déboisement, évaluation par télédétection
entre le début des années 1990,1999-2000 régions
le-centre-du Québec ministère de l'agriculture de la pêche
et de l'alimentation du Québec, Québec, 24p.
ASTE., (2001). Nouvelles perspectives pour la gestion du sol,
du sous-sol et des risques en site urbaine, In gestion spatiale des risques
dans la série (32 volume) information géographique et
aménagement du territoire, hermès, pp.3-14.
BACHI, M., (2011). "Problématique du risque inondation
en milieu urbain ; cas de l'agglomération de Sidi Bel Abbes.
BEGUEC., (2006). Diffusion et tatouage des données
géographiques. Mémoire de master 2 système d'information
géographique (SIG), université de Marne de la ville, 2006,
54p.
Beloulou, L., (2008). Vulnérabilité aux
inondations en milieu urbain. Cas de la ville de Annaba (NordEst
Algérien), Université Badji Mokhtar de Annaba.
Bentekhici Nadjla., (2006). Utilisation d'un SIG pour
l'évaluation des caractéristiques physiques d'un bassin versant
et leurs influences sur l'écoulement des eaux bassin versant d'Oued El
Maleh, Nord-Ouest d'Algérie, Centre National des Techniques Spatiales,
Laboratoire de Télédétection Arzew Algérie, 4
CRABBE., (1975). Le climat de Kinshasa : d'après
les observations centrées sur les périodes 1931 -1970 :
service météorologique, dpt. Des transports et communications,
Kinshasa, 120p.
Dauncey, G., (2009). The Climate Challenge: 101 solutions to
global warming (1ère éd.). Gabriola Island, BC: New Society
Publishing.
De Ploey J.,(1963). Quelques indices sur l'évolution
morphologiques et paléontologiques des environs des Stanley Pool.
Fernandez-Lavado, C., Furdada, et al., (2008).
Geomorphological method in the elaboration of hazard maps for flash-floods in
the municipality of Jucuaran (El Salvador). Natural Hazard Earth Syst. Sci., 7,
455-465.
Furdada, G., Calderon, L.E et al., (2008). Flood hazard map of
La Trinidad (NW Nicaragua). Method and results. Natural Hazards. 45,
183-195.
GUNNAR LINDH., (1983)
GUETTER P., KUTZBACH, J., (1990). A modified Koppen
classification applied to model simulations. Climate change 16 (2), 193-216
KISANGALA MUKE, M., (2008). Analyse des paramètres
morphometriques, climatologiques et hydrometrique du bassin du Kasaï, dans
sa partie Congolaise
KOPPEN, W., GEIGER. R., (1930). Handbuch der climatologie.
Bd5 : Régionale climat iv : afrique, ozeane Under register
(Teil v bis z). Berlin.
LEDUC, G.A et RAYMOND, M., (2000). L'évaluation des
impacts environnementaux. Un outil d'aide à la décision. Editions
multimondes, 403 p.
Lee, S., (2012). Geological Application of geographic
information system
LEVEQUE C.,(1996). Ecosystème aquatique ;
hachette, paris, 160p
LYTISNSKI., (1984). Classification numériques des
climats mondiaux. Programme mondiale des applications
météorologiques, O.M.M., 44p
MAKANZU F., (2015). Atelier de formation des acteurs
clés sur la Compréhension des Concepts de la RRC en vue de la
plate-forme nationale Kisantu, 10 - 13 août 2015. P42
Makanzu Imwangana, F., (2014). Etude de l'érosion
ravinante à Kinshasa. Dynamisme Pluvio-Morphogénique et
Développement d'un Outil de Prévision. Thèse de doctorat
en Science, Département de Géosciences, Faculté de
sciences, Université de KinshasaMakanzu Imwangana, 2014.
Maldague, M.,(2001). Précis d'aménagement
intégré du territoire, des établissements humains et des
ressources naturelles. ERAIFT, UNESCO, Kinshasa, 530p.
Maldague, M., (1997). Notion d'aménagement et de
développement intégré des forêts tropicales. ERAIFT,
UNESCO, Paris.
MAGNAN, A., DUVAT V. et GARNIER E., (2012). Reconstituer les
« trajectoires de vulnérabilité » pour penser
différemment l'adaptation au changement climatique. Natures Sciences
Sociétés, 2012/1 Vol.20, p. 82-91.
Meyer, V., Scheur, S., Haase, D., (2009). A multicriteria
approach for flood risk mapping exempliefied at the Mulde River, Germany.
Natural Hazard 48, 2782-2791.
Nadjila B., (2006). Utilisation d'un SIG pour
l'évaluation des caractéristiques physiques d'un bassin versant
et leurs influences sur l'écoulement des eaux (bassin versant d'oued El
Maleh, Nord-Ouest d'Algérie).
Ntombi, M.K, Yina, N., Kisangala, M., Makanzu, I.M.F., (2004).
Evolution des précipitations supérieures ou égales
à 15mm durant la période 1972- 2002 à Kinshasa. Rev.
Congolaise des Sc. Nucl. 20, 30-40.
Nazirah Azizat et Wan Mohd Sabki., (2017).
PEEL, M C., FINLAYSON B.L., ME MAHON, T.A., (2007). updaded
world map of the Koppen - GEIGER Climate, hydrology and earth system sciences
11, 1633-1644.
Prodhan B., (2010). Flood susceptible mapping and risk area
delineation using logistic regression, GIS and remote sensing. J Spatial Hydrol
9:1-18
Pradhan B., (2009). Groundwater potential zonation for
basaltic watersheds using satellite remote sensing data and GIS techniques.
Cent Eur J Geosci 1:120-129
REMEDIERAS G., (1986).L'hydrologie de l'ingénieur,
coll.de la direction d'étude et de recherches de
l'électricité de France, édition EYROLLES, paris,pp.
167-160p.
ROCHE M., (1963). Hydrologie de surface, Gauthier-Villars
édition, paris, pp.144-172
TAHAR, S. E., (2013). IMPACT DES INONDATIONS SUR L'ESPACE
URBAIN LE CAS DE LA WILAYA SIDI BEL ABBES, Université ORAN
VAN CAILLE., (1983). Hydrologie et érosion dans la
région de Kinshasa : analyse des interactions entre les conditions
du milieu, les érosions et le bilan hydrologique. Thèse de
doctorat, Département de géographie géologie, Kul,
554p.
Villa J. et Bélanger D., (2012). Perception du risque
d'inondation dans un contexte de changements climatiques : recension
systématique des articles scientifiques sur sa mesure (1990-2011).Centre
de Recherche Université Laval, Québec, 175pg
YINA Didier., (2017). Notes de cours Géomatique
Approfondie (SQL), Département de Géomatique, UNIKIN,
p.4/InéditSITE WEB
www.toutsurleminerdc.canalblog.com
ANNEXES
Titre : DYNAMIQUE URBAINE ET EVALUATION DES ZONES
INONDABLES DANS LA VILLE DE KINSHASA : Approche Modélisation
Appliquée Par le SIG
(Cas du Bassin Versant de la LUKUNGA)
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE AUPRES DES RIVERAIN DE LUKUNGA
I.DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUE (Parler sur la
vie de la population dans le milieu à isque)
1. Sexe :
a) Masculin b) Féminin
2. Age :
|
c) 30 -40 ans
|
|
d) ? 40 ans
|
|
|
a) ? 20 ans b) 20 -30 ans
3. Etat civil :
|
|
|
b) Célibataire c) Divorcé(
e)
|
|
|
a) Marié d) Veuf(Ve)
4. Niveau d'études :
a) Non scolarisé b) Primaire
d) Supérieur ou Universitaire
5. Quartier de résidence :
1=cité maman Mobutu ; 2=lutendele ; 3=Matadi
mayo ; 4=mfinda, 5=bumba, 6=bangu 7= Manenga 8= CAMPS PM
II. DONNEES
SOCIO-ECONOMIQUES
a) Statut d'occupation :
1=Propriétaire 2=Locataire 3=Héritier
4=Cédé temporairement par un parent 5=Autres
b) Avez-vous vécu ici combien d'année ?
1=Moins de 5 ; 3=Entre 11 et15 ; 5=plus de 20
2=Entre 5 et 10 ; 4=Entre 16 et 20 ;
c) vivez- vous ?
1=Seul ; 2= Famille ; 3= chez les parents 3=Entre-aide ;
4=Vos travailleurs ; 5=Autres(précisez)
d) Dimension moyenne d'une parcelle
1=Moins de 25m sur 35m ; 2=Entre 35m sur 45 m ; 3=Entre 45m et
60 m
4=Plus de 60 m
III. DONNEES DES RISQUES D'INONDATION
3.0 Aves vous déjà connu une inondation
dans cette zone ?
Oui.......... Non
.........
Si oui combien de temps depuis qu'il y a eu la
dernière inondation ?
1=5 ans à 10 ans ; 2=10 ans à 15 ans ; 3=15 ans
à 20 ans
3.1A CHAQUE FOIS QU'IL PLEUT IL Y A TOUJOURS
D'INONDATION ?
Oui......... Non .............
-Si oui, Que faites-vous ?
1. quitte le quartier ; 2. plante de bambou ; 3. Mettre de
déchets ; 5. plante de pelouse 6. Mettre de sac de sable ; 7=
Autres(précisez)
3.2Aves-vous constaté de perte des maisons
?
- Oui Non
- Si oui, Quand et combien de maison ?
1= une maison ; 2=deux maisons ; 3=trois maisons ;
4=Autres(Précisez)
3.3 Avez-vous constaté de pertes en vies
humaines ?
Oui......... NON......... Si oui combien de morts
?
1=1 à 5 morts ; 2. =5 à 10 morts ; 3=10
à 15 mort
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin77.png)
3.4 La Rivière dépasse son lit
d'écoulement pour atteindre quelle distance (mètre du rivage) ?
1= 5 m à 10m ; 2= 10m à 15m ; 3=15m à
20m
3.5 Selon vous qu'est ce qui serait la cause des
inondations ?
1= remplissage de rivière par des déchets
2= Absence des curages des
rivières
3= Bouchage des caniveaux
3.5 Quelle était la dernière l'inondation
...............................
ï Quel le niveau hauteur
d'eau........................................
ï Comment vous été inondé
Pendant la Pluie après la pluie
ï Comment vous gérer la rivière ?
.............................................................
ï Il arrive que vous été inonder sans pluie
Oui Non
Coordonner géographique
Longitude ...........................................
Latitude ..............................................
Altitude .............................................
V. DONNEES FONCIERES
4.1 Comment avez-vous acquis le terrain ?
1=Location par le chef de terre ; 2= Achat auprès d'un
chef coutumier ;
3. Propriétaire de terre ; 4=Héritage familiale
5=Autres (à préciser)
4.2Comptez-vous quitter un jour cette zone inondable ?
- Oui Non
- Si oui, pour quelle raison principale ?
1=Ménage de lotissement ; 2=insécurité
foncière ; 3= terrain marécage ; 4= inondation -
![](Dynamique-urbaine-et-evaluation-des-zones-inondable-approche-des-previsions-par-SIG-cas-du-bassin78.png)
|
|