République d'Haïti
UNIVERSITÉ D'ÉTAT
D'HAITI (UEH) FACULTÉ D'AGRONOMIE ET DE MÉDECINE
VÉTÉRINAIRE (FAMV) DÉPARTEMENT DU GÉNIE
RURAL (DGNR)
Mémoire de fin d'études
« Caractérisation hydrologique du
micro-bassin versant de la ravine Boulmier (6ème section,
commune des Cayes) »
Préparé par : SAINT FLEUR Bob
E.
Pour l'obtention du titre d'Ingénieur-
Agronome
Option Génie Rural Mars 2015
II
Ce mémoire intitulé :
« Caractérisation hydrologique du micro bassin
versant de la ravine de Boulmier »
A été approuvé par le jury composé de
:
Signature Date
Nyankona GONOMY
Président du jury, conseiller scientifique
Adermus JOSEPH Membre du jury
Jocelyn LOUISSAINT Membre du jury
III
Titre du mémoire
Caractérisation hydrologique du micro-BV de la
ravine de Boulmier (6ème section, commune des
Cayes)
iv
DÉDICACES
Ce mémoire est dédié à :
· Ma mère et mon père respectivement
Madame Louise Derrivière DESARMES et le regretté mémoire
Mr Emile SAINT FLEUR pour m'avoir mis au monde, et s'être investis corps
et âme dans ma formation. La présentation de ce document est en
grande partie le fruit de leur travail ;
· Ma fille Myriam Emeline SAINT FLEUR ainsi que sa
mère Lumanie N. pour avoir suscité ma motivation dans la vie ;
· Ma soeur Minerve SAINT FLEUR et mes frères
Poquelin et Berwick SAINT FLEUR qui, d'une façon ou d'une autre, m'ont
tant assisté et soutenu tout au long de cette noble étude ;
· Tous mes camarades de la promotion « JEAN ARSENE
CONSTANT » particulièrement ceux du Génie Rural ;
· Tous les compagnons de prière de ma maman pour
leur aide de prière à ma réussite, particulièrement
frè Tibòs etc... ;
· Mes amis, pour leur support moral.
v
REMERCIEMENTS
Qu'il me soit permis de remercier en premier lieu le Grand
Architecte de l'Univers pour son incommensurable
générosité et de son grand amour envers moi, et ensuite
ceux qui ont pleinement contribué à faire de ce travail une
réussite. Il s'agit de:
· Dr. Nyankona GONOMY, mon conseiller scientifique et
Directeur du département du GNR, pour avoir grandement contribué
à ma formation avec tant de patience.
· Mr Adermus JOSEPH, mon conseiller scientifique et
coordonnateur de mon stage de mémoire, pour avoir grandement
contribué à ma formation avec tant de patience.
· Christian PRAT, pédologue, expert et
chargé de recherche à l'IRD pour sa remarquable contribution
technique dans la réalisation de cette étude.
· La FAMV et le PMDN pour leur contribution tant
financière que technique dans la réalisation de ce travail
scientifique.
· Tous les professeurs de la FAMV, pour leur
contribution à ma formation professionnelle.
· L'État haïtien qui a tant investi dans ma
formation. J'espère que dans les jours à venir beaucoup plus de
jeunes pourront bénéficier de ce support que j'ai eu.
· Toutes celles et tous ceux, qui d'une manière
ou d'une autre, m'ont encouragé tout au long de mes études
à la FAMV.
vi
LISTE DES SIGLES ET ABRVIATIONS
BV Bassin Versant
BME Bureau des Mines et de l'Energie
CCI Cadre de Coopération Intérimaire
CG Centre de Gravité
Cr. Coefficient de ruissellement
CNIGS Centre Nationale d'Information Géo-Spatiale
FAO Food and Agriculture Organisation
FAMV Faculté d'Agronomie et de Médecine
Vétérinaire
FIC Frères de l'Instruction Chrétienne
GIEC Groupe d'Expert International sur l'Évolution
Climatique
IDF Intensité-Durée-Fréquence
IRD Institut de Recherche pour le Développement
MARNDR Ministère de l'Agriculture des Ressources
Naturelles et du développement Rural
MBV Micro bassin versant
MBVB Micro bassin versant de la ravine Boulmier
MDE Ministère de l'Environnement
PMDN Programme de Mitigation des Désastres Naturelles
PNUE Programme des Nations Unies pour l'Environnement
SMN Service Météorologique Nationale
Src. Source
TB Temps de base
TC Temps de concentration
TM Temps de montée
T. R Période de Retour
TR Temps de réponse
UEH Université d'État d'Haïti
vii
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Localisation du micro bassin versant de la
ravine de Boulmier MBVB 22
Figure 2 : Carte d'occupation des sols au niveau du MBVB
(Src. : mémoire de B. Grellier) 23
Figure 3 : Classe de pente au niveau du MBVB ( Src. : B.
Grellier, 2012) 23
Figure 4 : Variation de la précipitation mensuelle
à cavaillon en 2006 27
Figure 5 : Pluviométrie mensuelle à
Cavaillon de 1952 à 1968 35
Figure 6 : Pluviométrie mensuelle à
Cavaillon de 1979 à 1991 36
Figure 7 : Écarts entre les hauteurs de pluies
moyennes en 25 ans 36
Figure 8 : Écarts entre les hauteurs de pluies
maximales en 25 ans 37
Figure 9 : Résultat du test de double masse pour la
série 1979-1991 37
Figure 10 : Résultat du test de double masse pour
la série 1979-1991 38
Figure 11 : Corrélation linéaire entre les
données des stations Cayes et Cavaillon 39
Figure 12 : Corrélation linéaire entre les
données des stations Cayes et Cavaillon 39
Figure 13 : Corrélation entre les données
des stations Cayes et Camp-Périn (P.moy) 39
Figure 14 : Corrélation linéaire entre les
stations Cavaillon et Cayes (P. max) 40
Figure 15 : Corrélation linéaire entre les
stations Cavaillon et Cayes (P. max) 40
Figure 16 : Pluviométrie du 26 Aout au 31octobre
2014 au niveau du MBVB 44
Figure 17 : Hyétogrammes du 26 Aout au 31 Octobre
2014 au niveau du MBVB 45
Figure 18 : Précipitation du 15 Septembre au niveau
du MBVB 45
Figure 19 : Précipitation du 26 Septembre au niveau
du MBVB 46
Figure 20 : Précipitation du 9 Octobre au niveau du
MBVB 46
Figure 21 : MNT du MBVB, extrait du mémoire de B.
Grellier 47
Figure 22 : Courbe hypsométrique du micro bassin de
la ravine Boulmier 48
Figure 23 : Carte de couverture du sol au niveau du MBVB
48
Figure 24 : Réseau hydrographique actuelle du MBVB
49
Figure 25 : Profile en long du cours d'eau principal du
MBVB 51
Figure 26 : Quelques pistes de la différenciation
du réseau hydrographique du MBVB 51
Figure 27 : Représentation des différents
sous-micros bassin du MBVB 52
Figure 28 : L'hyétogramme et l' hydrogramme du 15
Septembre 54
Figure 29 : L'hyétogramme et l' hydrogramme du 26
Septembre 54
Figure 30 : L'hyétogramme et l' hydrogramme du 9
Octobre 55
Figure 31 : Intensités des pluies moyennes pour les
différents temps de retours 59
Figure 32 : Intensités des pluies maximales pour
les différents temps de retours 59
Figure 33 : Courbe de tarage Hauteur-débit au
niveau de l'exutoire du MBVB 60
VIII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Saisons au niveau de la zone de Boulmier
25
Tableau 2 : Répartition mensuelle des
événements désastreux dans le Sud 25
Tableau 3: Insolation moyenne mensuelle au niveau de la
région de Cavaillon 26
Tableau 4 : Températures moyennes mensuelles au niveau
de la région de Cavaillon 26
Tableau 5: Précipitation moyenne mensuelle de la
région de Cavaillon 27
Tableau 6 : Symbole et formules des paramètres
descriptifs du MBVB 30
Tableau 7: Coefficient de corrélation par rapport aux
Cayes des pluies
moyennes(P.moy) 40
Tableau 8: Coefficient de corrélation par rapport
à Cayes pour les pluies maximales 41
Tableau 9 : Le pluies moyennes extrapolées 41
Tableau 10 : Extension des pluviométries maximales
entre les Stations 42
Tableau 11 : Les pluies théoriques moyennes au niveau
de Cavaillon 43
Tableau 12 : Représentation des pluies
théoriques maximales 44
Tableau 13 : Caractéristiques descriptifs du micro
bassin versant de la ravine Boulmier
47
Tableau 14 : Les paramètres descriptifs du
réseau hydrographique du MBVB 50
Tableau 15 : Coefficient de ruissellement et
caractéristiques des sous-micros BV 53
Tableau 16 : Récapitulatif des trois
évènements pluvieux étudiés 55
Tableau 17 : Les réactions du MBVB face à ces
épisodes 56
Tableau 18 : Représentation des débits de
pointe théoriques moyens 57
Tableau 19 : Représentation des débits de
pointe théoriques maximaux 58
Tableau 20 : Hauteur des débits périodiques au
niveau de la section de contrôle 61
ix
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 . Géolocalisation du micro bassin versant de
la ravine Boulmier A
Annexe 2 . Historique des cyclones, inondations et ouragans
dans le Sud B
Annexe 3 . Traitement des 3 épisodes pluvieux
étudiés au niveau du MBVB C
Annexe 4 . Pluviométries mensuelles de la Station
Cavaillon D
Annexe 5. Précipitation mensuelle de la station de
Cayes (1924-1959) en mm E
Annexe 6. Précipitation mensuelle de la station de
Cayes (1960-2003) en mm F
Annexe 7. Précipitation mensuelle de la station de
Camp-Périn (1924 -1980) G
Annexe 8. Précipitation mensuelle de la station de
Camp-Périn (2000- 2013) H
Annexe 9 . Test de double masse entre les données des
stations Cayes et Cavaillon H
Annexe 10 . Corrélation linéaire entre les
stations Cavaillon et Camp-Périn I
Annexe 11 . Corrélation linéaire entre les
séries de pluies mensuelles maximales des
trois stations I
Annexe 12 . Test d'adéquation Chi 2 de Pearson de la
loi de Gauss I
Annexe 13 : Test d'adéquation Chi 2 de Pearson de la
loi de Gumbel L
Annexe 14. Coefficient de ruissellement selon les
recommandations suisses L
Annexe 15 . Coefficient de ruissellement dans la
méthode rationnelle M
Annexe 16 . Récapitulation du nombre de jours pluvieux
au niveau des Cayes (2000-
2013) N
Annexe 17 . Tableau donnant la valeur de la variable
réduite de Gauss O
Annexe 18 . Tableau donnant la valeur de la variable
réduite de Gumbel P
Annexe 19 . Coefficient de rugosité Manning Strickler
pour divers types de canaux Q
Annexe 20 . Quelques cliches de la surface du micro bassin
versant de Boulmier Q
Annexe 21 : Photos présentant l'état des berges
du réseau principal du MBVB R
Annexe 22 : Photos des activités d'évaluation
de la pente au voisinage du seuil S
Annexe 23 . Mesure de vitesse avec le courantomètre
MF-Pro S
Annexe 24 . Pluviomètre et échelle T
X
RESUMÉ
Le micro bassin versant de la ravine de Boulmier (MBVB), large
de 26,356 ha, fait partie du bassin versant (BV) de la rivière
Cavaillon. Il se trouve que la réactivité hydrologique de ce
dernier tend à accélérer à cause de la
dégradation physique provoquée par la culture et l'exploitation
du Vétiver sur ses versants le surplombant. Ce qui représente une
menace pour les riverains. Cette étude a été
réalisée dans le but de caractériser hydrologiquement ce
micro bassin versant (MBV), et de comprendre le comportement hydrologique des
MBV de ce genre.
La réussite de ce travail passe par un ensemble
d'étapes dont, la revue bibliographique, les visites d'exploration de la
zone ; la collecte la vérification et le traitement des données
cartographiques et pluviométriques ; la détermination d'un
coefficient de ruissellement pour lier les pluies théoriques à
leurs débits et la hauteur de l'eau au niveau de la section de
contrôle du MBVB. L'étude de quelques épisodes pluvieux
pour une appréciation expérimentale des paramètres
hydrologiques temporels déterminés.
On constate que le MBVB étant d'une forme
quasi-circulaire (KG=1.107), avec une pente moyenne de 40%, accuse un
coefficient de ruissellement de 0,57. Il est drainé par un réseau
hydrographique d'ordre 3, dense de 11.65 km/km2. La géologie
du substratum impose un réseau de type dendritique. Vu les pentes
élevées et le fond érodé des cours d'eau, ce
réseau est très jeune et assez instable. Ce bassin réagit
rapidement aux sollicitations, car on a pu déterminer
expérimentalement des temps de réponse de l'ordre de 11 minutes.
La formule de Venturi a indiqué un temps de concentration de 6,20
minutes alors que l'un des épisodes étudiés en a
accusé 11 mn. La pluie du 15/09/2014, de 43 mm, intense de 18.7 mm/h a
pu générer un écoulement dont la hauteur maximale
était de 22.5 cm au niveau de la section de contrôle qui n'est
haut que de 155 cm. Selon des courbes
Intensité-Durée-Fréquence (IDF) construites à titre
indicatif, la zone peut faire face à des pluies dont les
intensités peuvent aller jusqu'à 510 mm/h et 960 mm/h pour des
pluies maximales quinquennales et centennales respectivement. Toutefois, pour
mieux caractériser ce MBV, il serait important que d'autres
études plus poussées y soient réalisées car les
évènements pluvieux étudiés tombaient dans des
situations tout à fait défavorables à une bonne mise en
évidence du comportement hydrologique du MBVB.
xi
TABLE DES MATIERES
DÉDICACES iv
REMERCIEMENTS v
LISTE DES SIGLES ET ABRVIATIONS vi
LISTE DES FIGURES vii
LISTE DES ANNEXES ix
RESUMÉ x
I.- INTRODUCTION 1
1.1 Généralités 1
1.2 Problématique 2
1.3 Objectifs 3
1.3.1 Objectif général 3
1.3.2 Objectifs spécifiques 3
1.4 Hypothèse de travail 3
1.5. Intérêt de l'étude 4
1.6. Limites du travail 4
II.- REVUE DE LITTÉRATURE 5
2.1. Prévision pour les changements climatiques sur le
plan mondial 5
2.2. Bassin versant 5
2.2.1. Concepts et définition 5
2.2.2. Fonctions d'un bassin versant 6
2.2.3. Caractéristiques physiographiques d'un bassin
versant 6
2.2.4. Délimitation d'un bassin versant 8
2.2.5. Comportement hydrologique d'un bassin versant 8
2.2.6. Caractérisation de la réaction hydrologique
d'un bassin versant 8
XII
2.2.7. Le régime hydrologique du cours principal d'un
bassin versant 9
2.2.8. Variabilité de la pluie au niveau du bassin versant
9
2.2.9. Le temps de concentration d'un bassin versant 9
2.3. Caractéristiques physiques des BV et leurs influences
sur l'écoulement 9
2.3.1. Les caractéristiques géométriques
10
2.3.2. Le réseau hydrographique 11
2.3.3. Les caractéristiques
agro-pédo-géologiques 15
2.4. Traitement statistique des données hydrologiques
16
2.4.1. Choix d'une loi 17
2.4.2. Quelques familles de lois en hydrologie statistiques
17
2.5. Notion d'averse et d'intensités 18
2.5.1. Concepts et définition 18
2.5.2. Intensité d'une averse 19
2.5.3. Courbe Intensité-Durée-Fréquence
(IDF) et construction 19
2.5.4. Temps de retour d'un événement pluvieux
21
III.- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 22
3.1. Localisation et délimitation 22
3.2. Occupation de l'espace 22
3.3. Relief 23
3.4. Géologie 24
3.5. Pédologie 24
3.6. Climat 25
3.6.1. Saisons 25
3.6.2. Historique des cyclones et ouragans au niveau de la zone
25
3.6.3. Insolation 26
XIII
3.6.4. Température 26
3.6.5. Pluviométrie 26
3.6.6. Vent 27
3.7. Végétation 27
IV.- METHODOLOGIE DU TRAVAIL 28
4.1. Méthode de travail 28
4.1.1. Recherche bibliographique 28
4.1.2. Visite d'exploration 28
4.1.3. Collecte de données 28
4.1.4. Vérification des données 29
4.1.5. Cartographie et photo-interprétation 29
4.1.6. Analyse et traitement des données
pluviométriques 30
4.1.7. Évaluation des ruissellements 32
4.1.8. Estimation des débits de pointes de pluies
périodiques 33
4.1.9. Construction de la courbe de tarage hauteur-débit
33
4.1.10. Analyse de l'expression des débits
théoriques à la section de contrôle 34
4.2. Matériels utilisés 34
4.2.1. Les équipements de terrain 34
4.2.2. Les équipements de bureau 34
4.2.3. Des logiciels d'exploitation et de traitements des
données 34
V.- RESULTATS ET DISCUSSION 35
5.1. Caractéristiques hydrométéorologiques
de la zone 35
5.1.1. Étude de la pluviométrie au niveau de la
zone 35
5.2. Traitement des données pluviométriques
moyennes et maximales 43
5.2.1. Choix et étude de l'applicabilité des lois
statistiques 43
xiv
5.2.2. Détermination des pluies P5, P10, P25, P50, P100
43
5.3. Les épisodes pluvieux observés au niveau du
MBVB 44
5.4. Principales caractéristiques physiographiques du MBVB
46
5.4.1. Caractéristiques morphométriques du MBVB
46
5.4.2. MNT et courbe hypsométrique 47
5.4.2. Indice de couverture du sol 48
5.4.3. Le réseau hydrographique 49
5.4.5. Les différents sous micro BV de la ravine de
Boulmier 52
5.5. Particularités hydrologiques du MBVB 53 5.5.1.
Description des Sous-MBV et appréciation du coefficient de
ruissellement53
5.5.2. Comportement hydrologique du MBVB face aux épisodes
observés 54
5.5.3. Temps de concentration du MBVB 55
5.5.4. Temps de base (Tb) 55
5.5.5. Temps de montée (TM) 56
5.5.6. Temps de réponse (Tr) 56
5.6. Détermination des débits Q5, Q10, Q25, Q50,
Q100 57
5.7. Essai de construction des courbes I.D.F au niveau du MBVB
58
5.8. La courbe de tarage hauteur-débit à l'exutoire
du MBVB 60
5.9. Les hauteurs HT suivant la courbe de tarage
hauteur-débit 61
VI.- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 62
6.1. Conclusion 62
6.2. Recommandations 63
VII.- BIBLIOGRAPHIE 64
ANNEXES 67
xv
1
I.- INTRODUCTION
1.1 Généralités
La dégradation de l'environnement constitue un
problème majeur auquel de nombreux pays font face bien que les
mécanismes favorisant cette dégradation diffèrent d'un
pays à l'autre. Ce phénomène se manifeste dans les pays du
Sud par l'érosion des terres qui, chaque année, conduit à
l'abandon de sept (7) millions d'hectares et à la disparition de dix
(10) millions d'hectares de forêts ombrophiles tropicales (ELISSADE et
DOMINGO, 1994 cité par JOSEPH, 2003), ce qui est la conséquence
de la surexploitation des ressources naturelles.
En Haïti, la déforestation et la pratique des
techniques culturales inadaptées sont souvent considérées
comme les activités anthropiques qui perturbent le plus l'environnement
ou du moins le bassin versant qui est considéré comme
unité de base d'observations des phénomènes de
dégradation de l'environnement. Évidemment, ces actions peuvent
conduire à une série de conséquences directes sur le
milieu physique du bassin versant, telles que l'augmentation de
l'érosion vers les cours d'eau, la modification de l'hydrologie du
bassin versant ainsi que la perturbation du milieu riverain notamment par les
problèmes d'inondations fréquentes (JOSEPH, 2003).
La dégradation des bassins versants correspond à
leur perte de valeur en termes de potentiel de production avec le temps. Elle
s'accompagne de nets changements du comportement hydrologique du système
fluvial qui se traduisent par une diminution de la qualité, de la
quantité et de la régularité du volume d'eau à
l'exutoire. En plus des facteurs anthropiques, elle résulte de
l'interaction de facteurs géographiques et climatiques. Elle conduit
à une accélération de la
dégénérescence écologique, à une restriction
des possibilités économiques et a une intensification des
problèmes sociaux.
2
1.2 Problématique
Haïti est un pays en situation d'extrême
vulnérabilité face aux aléas naturels, et en proie
à de croissantes menaces complexes, fruits de l'interaction entre
menaces naturelles aggravées par la dégradation de
l'environnement, les taux très élevés de pauvreté
et de vulnérabilité sociale de sa population et des
problèmes de gouvernance et de manque de maîtrise de l'espace
rural et urbain. Le pays se trouve confronté à un large spectre
de menaces naturelles d'origine hydrométéorologique (cyclones,
sècheresses) et, de par sa topographie escarpée, est sujette
à une géodynamique particulièrement accentuée, ce
qui provoque de fréquentes inondations, glissements de terrain et
éboulements.
Selon des études conjointes menées par le
Ministère de l'Environnement (MDE), le Ministère de l'Agriculture
des Ressources Naturelles et du Développement Rural et le Bureau des
Mines et de l'Énergie et appuyées par le PNUE (Programme des
Nations Unies pour l'Environnement), les projections des changements
climatiques pour Haïti indiquent des précipitations variant de
-5.9% à -20.0% en 2030 alors qu'en 2060 elles varieront de -10.6%
à -35.8%. Ces scénarios indiquent donc une réduction
drastique des précipitations principalement dans les zones
sèches. Toutefois, on pense que pour les zones très humides comme
le Massif de la Hotte, les précipitations iront en s'augmentant. C'est
pratiquement le jeu des extrêmes provoquant une accentuation des
sécheresses dans les endroits secs et une augmentation de la
pluviosité dans les endroits très humides.
Le Groupe Thématique Environnement
réalisé dans le Cadre de Coopération Intérimaire
(CCI) rapporte que de 1900 à 2003, Haïti a été
victime de 48 catastrophes (16 cyclones et tempêtes, 26 inondations
majeures et 7 sécheresses) provoquées par l'impact de
phénomènes d'origine climatique. Il se trouve qu'Haïti est
située, comme beaucoup de pays voisins des Caraïbes, dans une zone
en proie aux cyclones tropicaux, ces menaces météorologiques
pourraient se voir aggravées dans les prochaines décennies sous
l'effet du changement climatique.
3
Malgré toutes ces menaces qui planent sur notre pays,
les données de base nécessaires à l'analyse des
possibilités de réduction des risques sont presque inexistantes.
Les informations pertinentes caractérisant les unités
hydrologiques du pays sont rares et insuffisantes. C'est dans ce contexte qu'il
a été proposé de réaliser une étude de
caractérisation hydrologique du bassin versant de la ravine de Boulmier
dans le cadre de notre mémoire de fins d'études à la
FAMV.
1.3 Objectifs
1.3.1 Objectif général
Contribuer à une meilleure compréhension du
comportement hydrologique du micro bassin versant de la ravine de Boulmier et
aux efforts de prévention et de réduction des actions des risques
et désastres liés aux inondations récurrentes.
1.3.2 Objectifs spécifiques
Pour atteindre cet objectif premier, on a dû:
Ø Délimiter le MBVB et analyser le
développement du réseau hydrographique;
Ø Mesurer au moment des précipitations, la
hauteur d'eau et la vitesse de l'écoulement à l'exutoire du MBVB
;
Ø Étudier la variation temporelle de la pluie
sur le micro bassin versant ;
Ø Évaluer le coefficient du ruissellement au
niveau du MBV;
Ø Établir la courbe de tarage mettant en
relation la hauteur d'eau et le débit à l'exutoire ;
Ø Établir la relation entre la quantité
de pluie enregistrée et débit à l'exutoire du MBVB
à travers la courbe de tarage ;
Ø Faire des recommandations utiles.
1.4 Hypothèse de travail
La connaissance des caractéristiques hydrologiques du
MBVB peut aider à mieux expliquer la relation pluie-débit au
niveau de son exutoire et de mieux justifier les actions et propositions
d'aménagement de réduction des risques d'inondations.
4
1.5. Intérêt de l'étude
Comme mentionné précédemment, cette
étude se revèle d'une importance capitale dans les domaines de
l'hydrologie ainsi que dans les interventions en matière de
contrôle des risques et désastres relatifs aux
phénomènes hydrométéorologiques. Elle peut aider
à prévoir pour une averse donnée, le débit qui va
transiter à l'exutoire du bassin au bout d'un certain temps. Cette
étude est aussi importante pour des comparaisons à des
études ultérieures sur ce même MBV compte tenu de son
évolution temporelle ou après certaines interventions
1.6. Limites du travail
En raison de l'inexistence de données
pluviométriques spécifiques au MBVB, les données
utilisées proviennent de la station de Cavaillon distante d'environ 5 km
qui elles-mêmes sont révélées manquantes. Pour
l'étude de la pluviométrie, la majeure partie des analyses se
base sur des données générées à cause de
cette manque de données et pour la cartographie, le MNT utilise a
été fait dans le cadre d'une étude récente sur le
MBVB (Mémoire de Benjamin Grellier, 2012) car, on n'a pas pu obtenir un
MNT d'une précision suffisante auprès du CNIGS compte tenu du
fait que c'est un micro bassin. De plus, on n'a pas pu, comme prévu,
étudier correctement la pluie au niveau du MBVB pour la période
d'Avril-Octobre car les appareils fonctionnaient mal au départ. Donc,
cette dernière se fait uniquement sur la période de fin Aout
à Octobre. En raison de ces limitations, les résultats obtenus
peuvent avoir certains écarts par rapport à la
réalité du MBVB étudié. Toutefois, ces quelques
limitations ne sauraient altérer l'importance de ces résultats et
leur validité pour les domaines de l'hydrologie ainsi que dans les
interventions en matière de contrôle des risques et
désastres relatifs aux phénomènes
météorologiques.
Le bassin versant est l'unité de gestion du territoire
pertinente d'un point de vue hydrologique, écologique et
géomorphologique (Chorley, 1969). Il est le cadre
5
II.- REVUE DE LITTÉRATURE
2.1. Prévision pour les changements climatiques
sur le plan mondial
Au début du XXIe siècle, on prévoit de
nombreux impacts sur les systèmes naturels. On s'attend, par exemple,
à ce que des changements dans les précipitations ainsi que dans
la fonte des glaces et des neiges augmentent les risques d'inondation dans
certaines régions et provoquent des sécheresses dans d'autres. En
cas de réchauffement important, la capacité des
écosystèmes à s'adapter sera dépassée, ce
qui entraînera des effets néfastes, comme l'accroissement du
risque d'extinction d'espèces. Les populations les plus pauvres sont
généralement les plus vulnérables, parce que leur
capacité d'adaptation est moindre et que leurs moyens d'existence
dépendent souvent de ressources qui sont liées au climat
(GIEC, 2007).
Vers le milieu du XXIe siècle, le débit moyen
annuel des cours d'eau et la disponibilité en eau devraient augmenter en
raison du changement climatique aux latitudes élevées et dans
certaines zones tropicales humides, et diminuer dans des régions
sèches aux latitudes moyennes et dans les régions tropicales
sèches, d'où la variation des caractéristiques
hydrologiques. L'augmentation de l'intensité des pluies et de la
variabilité des précipitations devrait augmenter les risques de
crues et de sécheresses dans plusieurs régions. La
fréquence des épisodes de fortes précipitations (ou la
partie des précipitations totales imputables à de fortes pluies)
augmentera de manière très probable dans la plupart des
régions au cours du XXIe siècle, ce qui augmentera le risque de
crues d'origine pluviale. (GIEC, 2008).
2.2. Bassin versant
2.2.1. Concepts et définition
Un bassin versant est un espace géographique dont les
apports hydriques sont alimentés exclusivement par les
précipitations et dont les excès en eau sont drainés vers
un point unique appelé exutoire.
6
analytique à considérer pour toute prise de
décision en matière d'aménagement. C'est pourquoi les
gestionnaires et les décideurs réclament des outils
opérationnels adaptés à cette échelle. Mais le
bassin versant est une unité complexe : l'ensemble des composantes du
cycle hydrologique y est représenté et des facteurs anthropiques
perturbateurs s'y ajoutent souvent.
2.2.2. Fonctions d'un bassin versant
Un bassin versant peut être normalement
multifonctionnel dans son ensemble, les plus évidentes de ses fonctions
peuvent être écologiques, hydrologiques et
socio-économiques.
2.2.2.1. Fonction écologique
Écologiquement, un bassin versant représente :
Ø Un réservoir de biodiversité animale et
végétale;
Ø Un site d'échange pour les réactions
nécessaires aux organismes vivant (GANGBAZO, 2004 cité par
DURANDISSE, 2010).
2.2.2.2. Fonctions hydrologiques
Hydrologiquement, un bassin versant remplit les fonctions
suivantes :
Ø Recueillir les eaux des précipitations ;
Ø Restituer l'eau de pluie sous forme d'émergences
(GANGBAZO, 1995 cité par NELSON, 2008).
2.2.2.3. Fonctions
socio-économiques
Chaque individu vit au dépend des ressources du bassin
versant dans lequel il évolue. En ce sens, les bassins versants doivent
être protégés pour assurer leur fonction économique.
Chacun vit dans un bassin versant et chaque action a un impact sur la situation
du BV ainsi que celle de ses ressources (GANGBAZO, 2004).
2.2.3. Caractéristiques physiographiques d'un
bassin versant
Selon GIL (1986), un bassin versant possède quatre (4)
parties fondamentales de terrain qui sont : Les sommets, les flancs, les
ravines et les zones de déposition.
7
2.2.3.1. Les sommets
Ce sont en général, les parties aériennes
du BV, ils consistent le plus souvent en des surfaces planes et
légèrement convexes, le plus souvent allongées, parfois
étroites situées de part et d'autres de la ligne de crête.
Ils sont dans la plus part des cas de faible pente, ce qui leur rend peu sujets
à l'érosion.
2.2.3.2. Les flancs
Ce sont les portions du BV qui sont parfois concaves, parfois
convexes et généralement pentues. Leurs pentes entrainent des
ruissellements pouvant provoquer de l'érosion du sol en cas de mauvais
aménagements des versants. Ce sont les parties du BV où de
solides structures de conservation s'avèrent nécessaires
(DESORMES, 1998).
2.2.3.3. Les ravines
Ce sont des cours d'eau permanents ou temporaires qui
participent au drainage du bassin versant. Leur profondeur varie de quelques
décimètres à quelques mètres. Dessinant les creux
topographiques, elles forment le réseau de drainage naturel du BV,
c'est-à-dire les canaux d'écoulement des eaux pluviales en
montagnes (DEVIENNE, 1997 cité par PIERRE, 2002). Selon DESORMES (1998),
leur géométrie affecte valablement la vitesse de
l'écoulement durant l'averse. Généralement, elles sont le
résultat d'un affouillement graduel et continu des versants sous
l'influence de plusieurs facteurs comme la pente locale, la nature du sol et
celle de la roche mère, le couvert végétal et le
régime des pluies. Donc, leur développement est favorisé
par l'érosion qu'elles matérialisent elles même.
2.2.3.4. Les zones de
déposition
Ces sont les parties du terrain qui reçoivent les
matériaux entrainés par les écoulements depuis les sommets
et les flancs du BV (DESORMES, 1998). Autrement dit, ce sont des portions du
terrain à pentes faibles au niveau desquelles les eaux perdent leur
vitesse et du même coup, une partie de leur charriage (PIERRE, 2002). Ces
zones comprennent les piedmonts, les plaines et les vallées:
2.2.3.4.1. Les piedmonts
Ce sont les zones de dépositions rencontrées au
contact des flancs et des plaines.
8
2.2.3.4.2. Les plaines
Celles-ci représentent les lieux d'accumulation des
matériaux plus ou moins grossiers et/ou fins qui ont traversé les
zones de piedmonts. Elles sont généralement de pentes assez
faibles (DURANDISSE, 2010).
2.2.3.4.3. Les vallées
Ce sont les lieux d'accumulation d'alluvions et de colluvions.
Elles sont caractérisées par leur profondeur plus ou moins
importante et leur richesse en limon et en matière organique (PIERRE,
2002).
2.2.4. Délimitation d'un bassin
versant
La délimitation du bassin versant se fait au moyen des
lignes de plus grande pente et de la ligne de crête qui correspond
souvent à la ligne de partage des eaux. Le bassin versant est
entièrement caractérisé par son exutoire, à partir
duquel on peut tracer les points de départ et d'arrivée de la
ligne de partage des eaux qui le délimite. Elle passe par le sommet des
courbes convexes tandis que l'axe principal du cours d'eau passe par le sommet
des courbes concaves. C'est en suivant cette logique qu'on délimite un
bassin versant.
2.2.5. Comportement hydrologique d'un bassin
versant
L'analyse du comportement hydrologique d'un bassin versant en
tant que système hydrologique s'effectue le plus souvent par le biais de
l'étude de sa réaction hydrologique face à une
sollicitation (la précipitation). Cette réaction est
mesurée par l'observation de la quantité d'eau qui
s'écoule à son exutoire en fonction du temps dont la
représentation graphique constitue donc un hydrogramme de crue. La
réaction du bassin versant peut également être
représentée par un limnigramme qui n'est autre que la
représentation de la hauteur d'eau mesurée en fonction du
temps.
2.2.6. Caractérisation de la réaction
hydrologique d'un bassin versant
La réaction hydrologique d'un bassin versant à
une sollicitation (précipitation) particulière est
caractérisée par sa vitesse (temps de montée
tm, défini comme le temps qui s'écoule
entre l'arrivée de la crue et le maximum de l'hydrogramme) et son
intensité
9
(débit de pointe Qmax, volume
maximum Vmax, etc.). Ces deux caractéristiques
sont fonction du type et de l'intensité de la précipitation qui
le sollicite mais aussi du temps de concentration des eaux sur le BV qui est
une variable caractérisant l'état de ce dernier.
2.2.7. Le régime hydrologique du cours principal
d'un bassin versant
Le régime hydrologique d'un cours d'eau résume
l'ensemble de ses caractéristiques hydrologiques et de son mode de
variation. Il se définit par les variations moyennes de son débit
en fonction du temps. Les débits moyens des cours d'eau, aussi
appelés modules, sont très dépendants de la
pluviométrie. (P. BREIL et A. MALAFOSSE, 1994).
2.2.8. Variabilité de la pluie au niveau du
bassin versant
La pluviométrie d'une zone représente un facteur
écologique déterminant de la caractéristique d'un BV car
elle permet de différencier les climats de cette zone. Le
développement des formations végétales dépend non
seulement de la hauteur de precipitation, mais aussi de sa répartition
temporelle. Cette quantité de pluie observée à une
période donnée n'est pas constante pour quel que soit la
période considérée, d'où la fluctuation effective
des régimes pluviométriques. (M. B. SALEY et al,
2006).
2.2.9. Le temps de concentration d'un bassin
versant
Le temps de concentration est le temps écoulé
entre le début de la pluie et le temps où le ruissellement
effectif arrive à l'exutoire. Il se définit comme le maximum de
durée nécessaire à une goutte d'eau pour parcourir le
chemin hydrologique entre un point du bassin et l'exutoire de ce dernier
(GONOMY, 2011). Il est estimé à partir de plusieurs
formules empiriques dont, celle qui suit, formule de Ventura, en est une :
Tc = 76,3*(A/P) 0.5 avec :
|
· S : superficie du Bassin versant en
km2 ;
· I : pente en % ;
· Tc : Temps de concentration en mn.
|
2.3. Caractéristiques physiques des BV et leurs
influences sur l'écoulement Les caractéristiques
physiographiques d'un bassin versant influencent fortement sa réponse
hydrologique, et notamment le régime des écoulements en
période de crue ou d'étiage. Le temps de concentration
tc qui, caractérise en partie la
vitesse et l'intensité de la réaction du bassin versant à
une sollicitation, est influencé par diverses
10
caractéristiques morphologiques : en premier lieu, la
taille du bassin, sa forme et sa pente. A ces facteurs s'ajoutent le type de
sol, le couvert végétal et les caractéristiques du
réseau hydrographique. Ces facteurs, d'ordre purement
géométrique ou physique, se sont estimés aisément
à partir de cartes adéquates ou en recourant à des
techniques digitales et à des modèles numériques (Musy,
2005).
2.3.1. Les caractéristiques
géométriques
2.3.1.1. La forme
La forme d'un bassin versant influence l'allure de
l'hydrogramme à son exutoire. Par exemple, un BV de forme
allongée favorise, pour une même pluie, les faibles débits
de pointe de crue, ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau à
l'exutoire plus importants. Ce phénomène est lié à
la notion de temps de concentration. En revanche, les bassins en forme
d'éventail, présentant un temps de concentration plus court,
donnent lieu à de forts débits de pointe (Musy, 2005). Il existe
différents indices morphologiques permettant de caractériser le
milieu, mais aussi de comparer les bassins versants entre eux. À titre
d'exemple, on a l'indice de compacité de Gravélius
(1914) KG, défini comme étant le rapport du
périmètre du bassin au périmètre du cercle ayant la
même surface.
2.3.1.2. L'aire
Le bassin versant étant l'aire de réception des
précipitations et d'alimentation des cours d'eau, les débits vont
être en partie reliés à sa surface.
2.3.1.3. Le relief
L'influence du relief sur l'écoulement se
conçoit aisément, car de nombreux paramètres
hydrométéorologiques (précipitations, températures,
etc.) varient avec l'altitude et la morphologie du bassin. En outre, la pente
influe sur la vitesse d'écoulement. Le relief se détermine lui
aussi au moyen d'indices ou de caractéristiques suivants.
2.3.1.3.1. La courbe hypsométrique
Elle fournit une vue synthétique de la pente du bassin,
donc du relief. Elle exprime le pourcentage de superficie, au-delà d'une
certaine altitude. Elle demeure un outil pratique pour comparer plusieurs
bassins entre eux ou les diverses sections d'un seul bassin.
11
2.3.1.3.2. Les altitudes caractéristiques
Ø Les altitudes maximales et
minimales
Obtenue directement à partir de cartes topographiques,
l'altitude maximale représente le point le plus élevé du
bassin tandis que l'altitude minimale est considérée comme le
point le plus bas, généralement à l'exutoire. Elles
déterminent l'amplitude altimétrique du bassin versant et
interviennent également dans le calcul de la pente.
Ø L'altitude moyenne
Déduite directement de la courbe hypsométrique
ou de la lecture d'une carte topographique, elle est peu représentative
de la réalité. Toutefois, elle est parfois utilisée dans
l'évaluation de certains paramètres
hydrométéorologiques ou dans la mise en oeuvre de modèles
hydrologiques.
Ø Les altitudes
médianes
L'altitude médiane correspond à l'altitude lue
au point d'abscisse 50% de la surface totale du bassin, sur la courbe
hypsométrique. Cette grandeur se rapproche de l'altitude moyenne dans le
cas où la courbe hypsométrique du bassin concerné
présente une pente régulière.
2.3.1.3.3. La pente moyenne du bassin versant
La pente moyenne (im) est une
caractéristique importante qui renseigne sur la topographie du bassin.
Elle est considérée comme une variable indépendante. Elle
donne une bonne indication sur le temps de parcours du ruissellement direct et
influence directement le débit de pointe lors d'une averse.
2.3.2. Le réseau hydrographique
2.3.2.1. La différenciation du réseau
hydrographique
Étant l'ensemble des cours d'eau naturels ou
artificiels, permanents ou temporaires, qui participent à
l'écoulement dans un BV, le réseau hydrographique est sans doute
l'un des éléments les plus importants d'un bassin versant. Il est
sujet à une multitude de formes et, sa différenciation est due
à quatre facteurs principaux.
12
Ø La géologie
Par sa plus ou moins grande sensibilité à
l'érosion, la nature du substratum influence la forme du réseau
hydrographique. Le réseau de drainage n'est habituellement pas le
même dans une région où prédominent les roches
sédimentaires, par comparaison à des roches ignées
(proviennent du refroidissement du magma). La structure de la roche, sa forme,
les failles, les plissements, forcent le courant à changer de
direction.
Ø Le climat
Le réseau hydrographique est dense dans les
régions montagneuses très humides et tend à
disparaître dans les régions désertiques.
Ø La pente du terrain
La pente du terrain détermine si les cours d'eau sont
en phase érosive ou sédimentaire. Dans les zones plus
élevées, les cours d'eau participent souvent à
l'érosion de la roche sur laquelle ils s'écoulent, ce qui donne
lieu à des réseaux jeunes. Au contraire, en plaine, les cours
d'eau s'écoulent sur un lit où la sédimentation
prédomine, donc des réseaux plus anciens.
2.3.2.2. La topologie (Structure et Ordre du
cours d'eau)
La topologie est définie comme étant
l'étude des propriétés géométriques se
conservant après déformations continues. Appliquée
à l'hydrologie, elle s'avère utile dans la description du
réseau hydrographique notamment en proposant une classification de
ceux-ci. À titre d'exemple, on trouve les types dendritiques, en
treillis, en parallèle, rectangulaire, à méandre,
anastomosé, centripète, etc.
Cette classification est facilitée par un
système de numérotation des branches des cours d'eau
(rivière principale et affluents), elle reflète donc la
ramification du cours d'eau. Il existe plusieurs types de classifications des
tronçons des cours d'eau, dont celle de Strahler (1957) est la plus
utilisée. Un bassin versant détient l'ordre de son cours d'eau
principal à l'exutoire. Il existe d'autres classifications de ce type
comme celle de Horton (1945) qui est parfois utilisée dans le même
but (Musy, 2005).
13
2.3.2.3. Les longueurs et les pentes
caractéristiques du réseau
2.2.2.3.1. Les longueurs caractéristiques
Le bassin versant se caractérise principalement par les
deux longueurs suivantes :
Ø Longueur du bassin versant
C'est la distance curviligne mesurée le long du cours
d'eau principal depuis l'exutoire jusqu'à un point représentant
la projection du centre de gravité du bassin sur un plan (Snyder,
1938).
Ø Longueur du cours d'eau principal
C'est la distance curviligne depuis l'exutoire jusqu'à
la ligne de partage des eaux, en suivant toujours le segment d'ordre le plus
élevé (Snyder, 1938).
2.3.2.3.2. Le profil en long du cours d»eau
C'est une représentation graphique de la variation
altimétrique du fond du cours d'eau en fonction de la distance à
l'émissaire. Le profil en long d'un cours d'eau permet de définir
sa pente moyenne.
2.3.2.3.3. La pente moyenne du cours d'eau principal
La pente moyenne du cours d'eau détermine la vitesse
avec laquelle l'eau se rend à l'exutoire du bassin, donc le temps de
concentration. Une pente abrupte favorise et accélère
l'écoulement superficiel, tandis qu'une pente douce ou nulle donne
à l'eau le temps de s'infiltrer, entièrement ou en partie, dans
le sol.
Les pentes moyennes des cours d'eau se calculent à
partir du profil longitudinal du cours d'eau principal. La méthode la
plus fréquemment utilisée consiste à diviser la
différence d'altitude entre les points extrêmes du profil par la
longueur totale du cours d'eau. On peut aussi l'assimiler à la pente de
la droite tracée entre les points situés à 15% et 90% de
distance à partir de l'exutoire, suivant le cours d'eau principal
(Benson, 1959).
14
2.3.2.4. Le degré de développement du
réseau
2.3.2.4.1. La densité de drainage
La densité de drainage, introduite par Horton, est la
longueur totale du réseau hydrographique par unité de surface du
bassin versant. Elle dépend de la géologie, des
caractéristiques topographiques du bassin versant et, dans une certaine
mesure, des conditions climatologiques et anthropiques. En pratique, les
valeurs de densité de drainage varient de 3 à 4 pour des
régions où l'écoulement n'atteint qu'un
développement très limité et se trouve centralisé.
Elles dépassent 1000 pour certaines zones où l'écoulement
est très ramifié avec peu d'infiltration.
Selon Schumm, la valeur inverse de la densité de
drainage, appelé « constante de stabilité du cours d'eau
», elle représente la surface du bassin nécessaire pour
maintenir des conditions hydrologiques stables dans un vecteur hydrographique
unitaire.
Les bassins ayant une densité de drainage
élevée réagissent rapidement aux sollicitations (Campeau,
2005 cité par Vallière, 2010). Tel qu'énoncé
précédemment, l'effet principal d'une densité de drainage
élevée, autant pour des cours d'eau naturels qu'artificiels, est
l'augmentation des vitesses d'écoulement (Cosandey et al, 2003
cité par Vallière, 2010).
2.3.2.4.2. La densité hydrographique
La densité hydrographique représente le nombre
de canaux d'écoulement par unité de surface.
2.3.2.4.3. Le rapport de confluence (bifurcation
ratio)
Le rapport de confluence est un nombre sans dimension
exprimant le développement du réseau de drainage. Il varie
suivant l'ordre considéré. C'est un élément
important à considérer pour établir des
corrélations d'une région à une autre. Selon Strahler
(1964), il varie de 3 à 5 pour une région où la
géologie n'a aucune influence. La réponse hydrologique d'un
bassin est fortement liée à son rapport de confluence.
15
2.3.3. Les caractéristiques
agro-pédo-géologiques 2.3.3.1. La couverture du
sol
2.3.3.1.1. La couverture végétale
L'activité végétative et le type de sol
sont intimement liés et leurs actions combinées influencent
beaucoup l'écoulement en surface. La forêt, par exemple, exerce
une action limitatrice importante sur le ruissellement superficiel. Elle
régularise le débit des cours d'eau et amortit les crues de
faibles et moyennes amplitudes. À l'inverse, le sol nu, de faible
capacité de rétention favorise un ruissellement très
rapide.
Suivant l'importance de la couverture en question, sa
présence se traduit par un indice (K) qui n'est que le rapport de la
surface occupée sur la surface totale du bassin.
Ce type d'indice se calcule aussi avec d'autres couvertures
végétales telles que les cultures vivrières, le
vétiver, le pâturage etc.
2.3.3.1.2. Le coefficient de ruissellement
Pour caractériser la capacité d'un bassin
versant à ruisseler un indice est très souvent utilisé en
hydrologie de surface : le coefficient de ruissellement
(Cr). Son calcul et son emploi sont simples, mais
notons qu'il peut conduire à commettre de grossières erreurs. Ce
coefficient est défini comme étant le rapport de la hauteur de la
lame ruisselée sur la hauteur d'eau précipitée (Cr =
R/P). Il est aussi estimé dans des abaques suivant les
caractéristiques de l'impluvium.
2.3.3.2. La géologie du
substratum
L'étude géologique d'un bassin versant dans le
cadre d'un projet hydrologique a surtout pour objet de déterminer la
perméabilité du substratum. Celle-ci intervient sur la vitesse de
montée des crues, sur leur volume et sur le soutien apporté aux
débits d'étiage par les nappes souterraines. Soumis à une
même averse, un bassin à substratum imperméable
présente une crue plus rapide et plus violente qu'un bassin à
substratum perméable.
16
2.3.3.3. La nature du sol
La nature du sol intervient sur la rapidité de
montée des crues et sur leur volume. En effet, le taux d'infiltration,
le taux d'humidité, la capacité de rétention, les pertes
initiales et le coefficient de ruissellement (Cr) sont fonction du type de sol
et de son épaisseur1.
2.4. Traitement statistique des données
hydrologiques
L'ensemble des données d'une station de mesures
pluviométriques constitue une information considérable qu'il est
souhaitable de condenser à l'aide de caractéristiques bien
choisies. On applique ainsi des lois et d'autres techniques de la statistique
aux relevés pluviométriques pour en tirer des informations utiles
aux études et travaux envisagés. On détermine de la sorte
:
· Valeurs de tendances centrales ou dominantes (moyenne,
médiane,...) ;
· Dispersion ou fluctuation des observations autour de
la valeur centrale (écart-type, quantiles,..) ;
· Lois de distribution statistiques (loi normale,
log-normale, Pearson...).
L'ensemble de ces valeurs ponctuelles, condensées sous
forme statistique, est utilisé pour déterminer la
fréquence et les caractéristiques d'un événement
pluvieux isolé.
Que ce soit pour anticiper les apports qui viendront remplir
un réservoir, ou pour décider de ce que peut être une
sècheresse sévère et s'en prémunir, les
démarches employées s'appuieront toujours sur les données
observées dans le passé.., et en tireront des conclusions pour le
futur. Normalement, ces données du passé peuvent être
décrites par une ou plusieurs lois de probabilité courantes (dans
une certaine gamme de probabilité). Il est alors intéressant de
chercher à ajuster sur ces données une, ou des lois pour
faciliter l'utilisation numérique et parfois, sous certaines
réserves, pour en tirer des informations de type probabiliste (GONOMY,
2012).
1 SRC: Le bassin versant et son
complexe
17
2.4.1. Choix d'une loi
Le choix d'une loi est une opération assez
méthodologique en ce sens qu'il faut tester quelle loi interprète
ou non bien, la tendance de l'échantillon. Il s'agit d'un test de
validité. Chaque famille de lois fait appel à un ensemble de
méthodes de détermination des paramètres de
définition de l'échantillon. La méthode qu'on utilise dans
ce document est la méthode graphique. Cette méthode consiste
à trouver un diagramme fonctionnel tel que : si l'échantillon
suit raisonnablement la loi pour laquelle ce diagramme a été
conçu, alors cela se traduira par un alignement, selon une droite,
facile à apprécier à l'oeil (GONOMY, 2012).
2.4.2. Quelques familles de lois en hydrologie
statistiques 2.4.2.1. Famille des lois normales
Cette famille de lois contient la loi de GAUSS (dite Loi
Normale), la loi de Galton (dite loi LogNormale) et leur
dérivées. Pour cette famille de loi, on ne tiendra pour ce
travail que la loi de Gauss. On sait aussi que ces lois suivent assez bien la
tendance des données moyennes (Obled et al, 2007).
Ø Loi de Gauss
C'est une loi à 2 paramètres ; la moyenne f3 et
l'écart-type á. La densité de probabilité
s'écrit :
sa fonction de répartition notée N(f3, á)
s'écrit :
Selon cette loi, si on effectue sur x
la transformation linéaire : x ? u = (x - f3)/á, il
est démontrable que la nouvelle variable u suit encore une loi de Gauss.
(Obled et al., 2007).
18
2.4.2.2. Familles des lois exponentielles et des
valeurs extrêmes
Cette famille de lois contient les Lois exponentielles, la Loi
de Gumbel et d'autres lois de valeurs extrêmes (Weibull et GEV). Dans le
cadre de ce travail, on ne se statue que sur celle de Gumbel.
Ø La loi de Gumbel
C'est une loi très importante, qui sert dans l'analyse
fréquentielle des valeurs extrêmes, et sera notamment
l'ingrédient essentiel, en hydrologie opérationnelle, de la
méthode du Gradex pour le calcul des crues de projet (Obled et al.,
2007).
C'est une loi à 2 paramètres á et f3,
fonctions respectivement de l'écarts-type et la moyenne de
l'échantillon, donc de même dimension que x. Elle est
définie pour toute valeur de x par sa fonction de répartition
F(x, á , f3) et sa densité sont respectivement :
On désigne en général par "averse" un
ensemble de pluies associé à une perturbation
météorologique bien définie. Sa durée peut donc
varier de quelques minutes à une
Avec :
Où o?? et ????
sont respectivement l'écart-type et la moyenne de
l'échantillon, d'où :
XF = â + á.UF
|
UF = -Ln [-Ln(F)]
|
F = 1 - 1
T
|
T : temps de retour
|
|
2.5. Notion d'averse et d'intensités
2.5.1. Concepts et définition
C'est la représentation graphique de
l'intensité d'une averse en fonction de sa durée et de sa
récurrence.
19
centaine d'heures et intéresser une superficie allant
de quelques kilomètres carrés (km2) (orages) à
quelques milliers de km2 (pluies cycloniques). On définit
finalement une averse comme un épisode pluvieux continu, pouvant avoir
plusieurs pointes d'intensité. La notion d'averse est très
importante au niveau des petits bassins versants car elle s'avère
déterminante pour l'estimation des débits de crue (GEORGES,
2008).
Deux types de courbes déduites des enregistrements
d'un pluviographe (pluviogramme) permettent d'analyser les averses d'une
station :
Ø La courbe des hauteurs de pluie cumulée ;
Ø Le hyétogramme.
2.5.1.1. La courbe des hauteurs de pluie
cumulées
Représente en ordonnée, pour chaque instant
t, l'intégrale de la hauteur de pluie tombée depuis le
début de l'averse.
2.5.1.2. Le hyétogramme
Le hyétogramme est la représentation, sous la
forme d'un histogramme, de l'intensité de la pluie en fonction du temps.
Les éléments importants d'un hyétogramme sont le pas de
temps ?t et sa forme. Sa forme est en général
caractéristique du type de l'averse et varie donc d'un
événement à un autre.
2.5.2. Intensité d'une averse
L'intensité moyenne d'une averse désigne et
s'exprime par le rapport entre la hauteur de pluie observée et la
durée t de l'averse :
2.5.3. Courbe
Intensité-Durée-Fréquence (IDF) et
construction
Courbe donnant la probabilité de diverses
intensités de pluie pour diverses durées en un lieu donné.
Il s'agit souvent d'une famille de courbes, dont chacune représente une
certaine fréquence d'occurrence ou une certaine période de retour
exprimée en années.
20
2.5.3.1. Lois de la pluviosité
définissant les IDF
L'analyse des pluies a permis de définir deux lois
générales de pluviosité qui peuvent s'exprimer de la
manière suivante :
· Pour une même fréquence d'apparition
(même temps de retour) l'intensité d'une pluie est d'autant plus
forte que sa durée est courte.
· Ou encore, en corollaire, à durée de pluie
égale, une précipitation sera d'autant plus intense que sa
fréquence d'apparition sera petite (donc que son temps de retour sera
grand).
Les courbes (IDF) sont en générales
définies par ces deux lois précédentes.
2.5.3.2. Utilisation des courbes
IDF
Les courbes IDF ne sont pas une fin en soi, mais sont
construites dans un but bien précis. Elles permettent d'une part de
synthétiser l'information pluviométrique au droit d'une station
donnée et, d'autre part de calculer succinctement des débits de
projet et d'estimer des débits de crue ainsi que la détermination
des pluies de projet.
2.5.3.3. Construction des courbes
IDF
Les courbes IDF sont établies sur la base de l'analyse
d'averses enregistrées à une station au cours d'une longue
période. Les courbes obtenues peuvent donc être construites de
manière analytique ou statistique.
2.5.3.3.1. Représentation analytique
Différentes formules sont proposées pour
représenter l'intensité d'une pluie en fonction de sa
durée.
La forme la plus générale (avec T variable) est la
suivante
· Formule de Montana : i =
t?a ?
· Formule de Talbot : i =
a (b+t)
Où a et b sont des paramètres d'ajustement en
fonction de la région.
L'intensité de la pluie peut être traduite par une
formule dérivée de celle de TALBOT:
21
2.5.3.3.2. Représentation statistique de la courbe
IDF
Les courbes IDF sont établies sur la base de l'analyse
d'averses journalières enregistrées à une station au cours
d'une longue période. L'analyse fréquentielle peut s'appliquer si
on ne présuppose pas une loi connue (de type Montana, etc.) et si on
s'intéresse à des événements rares, donc
extrêmes. Les données recueillies sont alors ajustées,
à un pas de temps choisi, à une loi statistique qui doit
décrire relativement bien la répartition des extrêmes. La
loi de Gumbel est la plus utilisée. Si l'opération est
répétée sur plusieurs pas de temps, on obtient la
variation de l'intensité avec la durée de la pluie pour
différents temps de retour, c'est à dire des courbes IDF de la
station considérée sur la période analysée. Au
niveau de ce document, on ne retient que celle-là.
2.5.4. Temps de retour d'un événement
pluvieux
Les projets d'aménagements hydrauliques ou
hydrologiques sont souvent définis par rapport à une averse type
associée aux fréquences probables d'apparition. En fait,
l'étude des grandeurs comme les précipitations, sert en
règle générale, à déterminer par exemple la
probabilité qu'une hauteur de pluie h ne soit pas atteinte ou
dépassée dans le temps. Cette probabilité est
donnée, si h est une variable aléatoire, par F(xi) =
P(h~ xi). On nomme cette probabilité
fréquence de non-dépassement ou probabilité de
non-dépassement. Son complément à l'unité
[1- F(xi)] est appelé probabilité de
dépassement, fréquence de dépassement ou encore
fréquence d'apparition. On définit alors le temps de retour T
d'un événement comme étant l'inverse de la
fréquence d'apparition de
l'événement. Soit : T = 1
P(x) ou T =
1
1-F(x)
Ainsi, l'intensité d'une pluie de temps de retour T
est l'intensité qui sera dépassée en moyenne toutes
les T années (GONOMY, 2012).
22
III.- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
3.1. Localisation et délimitation
Le micro BV de la ravine de Boulmier, est un petit bassin
versant faisant parti du grand BV de la rivière Cavaillon, il se situe
à l'ouest de la partie inférieure de celui-ci (Voir figure
1). Il présente une superficie d'environ
26.356 ha et un périmètre de 2030.38 m. Il est accessible depuis
la route nationale No 2, juste avant le pont construit sur la ravine
de Bourmier entre la commune de cavaillon et celle des Cayes. (Voir figure
1.)
0 87.5 175
0
Le MBVB
70 140 280 Kilometres
350 Metres
Haiti
0 4 8 16 Kilometres
Le MBVB
Le BV Cavaillon
BV CAVAILLON
Legende
Rivieres_Princ_BV_Cavaillon
MBVB
MNT Cavaillon
Value
High : 1300
Low : 0
.
Figure 1 : Localisation du micro bassin versant de la ravine
de Boulmier MBVB
BV : Bassin versant
Universited'Etatd'Haiti(UEH)
lcadre de la redaction de mon Faculte d'Agronomie
et de Medecine Veterinaire
Localisation du MBVB
memoire de license (Octobre 2014) (FAMV)
Realise par : SAINT FLEUR Bob E.
Cette carte est realisee dans le
3.2. Occupation de l'espace
L'espace est très morcelée au niveau du MBVB.
Les superficies des parcelles varient d'un centième d'hectare pour les
petits jardins vivriers, à un demi- hectare (vétiver,
pâturages). Les superficies moyennes sont d'environ 0.015 ha pour les
parcelles de vétiver et les pâturages, et 0.012 ha pour les
jardins vivriers (B. Grellier, 2012). En termes de couverture de sols, le
vétiver est la culture prédominante. En effet, sur 30 ha du micro
bassin (Aire 3D), le vétiver s'étale sur plus de sa moitié
(52 %), alors que les cultures sarclées en occupent 9 % et les
pâturages (17 %), les espaces boisées (21 %) et
23
les habitats et les routes le reste (1%). La figure 2
présente une vue de la situation en 2012.
Figure 2 : Carte d'occupation des sols au niveau du MBVB
(Grellier, 2012) 3.3. Relief
Le micro BV présente un relief plus ou moins
accidenté sur les versants, à certains endroits au niveau des
gorges, on peut observer des pentes pouvant donner lieu à des
écoulements assez torrentiels. La figure 3 présente les classes
de pentes du MBVB.
Figure 3 : Classe de pente au niveau du MBVB (Grellier,
2012)
24
Près de 10% des versants détiennent une pente
supérieure à 60%. À partir d'observations faites sur le
terrain, on peut théoriquement constater qu'une infime partie des
versants accuse une pente se situant en dessous de 10%, et environ 80% de la
superficie du micro BV accuse une pente comprise entre 20 % et 60 %. À
certains endroits, surtout au niveau des têtes des ravines, on trouve des
pentes de plus de 100 %.
Le réseau hydrographique présente un profil en
long plus ou moins accidenté. Bien que les pentes moyennes des
différents confluents soient faibles, les pentes maximales atteignent
des valeurs entre 20% et 60%. On peut constater que les ravines prennent toutes
naissance dans des zones de très fortes pentes, pour adopter par la
suite des pentes plus adoucies.
3.4. Géologie
La totalité des sols du micro BV se trouve sur une
formation calcaire, un substrat calcaire de biomicrites
pélagiques2 (B. Grellier 2012). Il est constitué par
une succession alternée de couches de calcaires et de marnes
d'épaisseur variant de l'ordre de centimètre au mètre.
Parfois, la roche est fissurée, ce qui permet à l'eau de pluie de
s'infiltrer. L'action de cette dernière sur la roche la
désagrège et il se forme une altérite du matériau
calcaire étant un matériau pulvérulent et friable
assimilée à une micrite crayeuse (DUCHAUFOUR, cité par
Grellier 2012). Il est dénommé « tuff » dans la zone et
les gens l'utilisent dans la construction.
3.5. Pédologie
Les sols au niveau du MBVB sont des sols carbonatés
dont la plage de couleur va de bruns plus ou moins foncé aux zones de
faibles pentes, à clair aux versants érodés et aux
sommets. C'est donc de la rendzine. Il est très peu profonds (sols
squelettiques et lithosols) dans les hauts de versant décapés par
l'érosion. On y observe fréquemment de nombreux affleurements de
la dalle calcaire en surface (zone définitivement perdue pour
l'agriculture). Selon la situation topographique et la déclivité
de la pente, l'horizon de surface est faiblement humifère ou inversement
selon les apports et dépôts. Les bas de pente et les zones peu
accidentées ou planes présentent des colluvions parfois
très
2 Roche de l'ère
tertiaire à éocène moyen à supérieur, de
type sédimentaire, du calcaire dur. Src : Carte géologique du BV
de cavaillon, CNIGS.
25
épaisses permettant un développement d'un
horizon B intermédiaire profond correspondant au meilleur potentiel pour
le développement des racines du vétiver (Grellier, 2012).
3.6. Climat
Étant donné que le sous bassin de la ravine
Boulmier fait partie du grand bassin de Cavaillon et faute de données
climatiques spécifiques disponibles pour le sous bassin, on y
considère celles de Cavaillon. Cavaillon fait partie de la région
climatique tropicale Sud, classée comme l'une des régions les
plus arrosées du pays (pluviométrie annuelle supérieure
à 1500 mm). Cette zone est caractérisée par un climat
tropical humide.
3.6.1. Saisons
Les précipitations au niveau de Cavaillon (y compris
Boulmier) quoiqu'abondantes, sont très irrégulières. La
zone est caractérisée par une saison pluvieuse divisée en
deux périodes ; Avril-Juin et Septembre-Novembre, avec respectivement
deux pics (Octobre et Mai) et une saison relativement sèche
s'étendant de Décembre à Mars. Le tableau 1
présente les précipitations moyennes mensuelles à
Cavaillon.
Tableau 1 : Saisons au niveau de la zone de
Boulmier
Jan.
|
Feb.
|
Mar.
|
Apr.
|
Mai
|
Jun.
|
Jul.
|
Aou.
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Dec.
|
Saison sèche (SS)
|
1ère Saison des pluies
|
SS
|
2ème Saison des pluies
|
SS
|
3.6.2. Historique des cyclones et ouragans au niveau de
la zone
En remontant à environ un siècle, on
répertorie ci-dessous les différents cyclones et ouragans ayant
touché le Sud du pays. Le tableau 2 y présente un
résumé.
Tableau 2 : Répartition mensuelle des
événements désastreux dans le Sud
Mois
|
Jan
|
Fev
|
Mar
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Aout
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Dec.
|
|
|
|
|
|
2
|
1
|
1
|
5
|
4
|
4
|
|
|
Ce tableau représente un résumé de
l'histoire des cyclones et ouragans ayant touché le Sud du pays de 1915
à 2008 suivant les mois. On peut également constater que le
trimestre Aout-Sept-Octobre représentent à eux seuls la
période où les 3/4 de tous ces
26
événements arrivent. On peut en dire que c'est
la saison cyclonique du Sud. Le mois d'Aout demeure le mois le plus
cyclonique.
3.6.3. Insolation
L'insolation varie peu dans la région. Cela indique une
bonne répartition de la radiation incidente tout au long de
l'année. L'estimation de la durée moyenne journalière
d'insolation en heures au niveau de la région a été
présentée par la FAO et reportée dans le tableau
3.
Tableau 3: Insolation moyenne mensuelle au niveau de la
région de Cavaillon
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Insolation (hrs)
|
8.06
|
7.28
|
8.37
|
8.4
|
8.99
|
8.7
|
8.99
|
8.68
|
8.4
|
8.37
|
7.80
|
7.75
|
Source : FAO, Mai 2006
3.6.4. Température
La température dans la région sud varie
très peu d'une saison à l'autre. La température moyenne
annuelle est de 27o C. les moyennes mensuelles sont comprises entre
25 o C (janvier) et 29 o C (Juillet). Les valeurs
moyennes mensuelles sont présentées dans le tableau
4.
Tableau 4 : Températures moyennes mensuelles au niveau
de la région de Cavaillon
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
T(oC)
|
25.4
|
25.0
|
25.2
|
26.3
|
27.4
|
28.5
|
28.9
|
28.4
|
28.3
|
27.1
|
27.3
|
25.4
|
Source : FAO, Mai 2006
3.6.5. Pluviométrie
Il n'existe pas de données pluviométriques
propres à la zone de Boulmier, avant celles récoltées via
le projet. Quelques rares données sont disponibles sur les villes de
Cavaillon, Les Cayes, Maniche et Camp-Perrin, mais elles ne peuvent pas
être considérées pour une représentation
fidèle de la réalité. On trouve ainsi que le BV de la
rivière Cavaillon reçoit par an une moyenne de 1 300 mm (PMDN,
2010) ou 2 000 mm (MPCE, 1997), Cavaillon 1 800 mm (MARNDR-BID, 2006), et la
plaine des Cayes plus de 2 000 mm (MPCE, 1997). Le tableau 5
présente une série pluviométrique au niveau de la
zone de Cavaillon et sa représentation graphique au niveau de la figure
4.
27
Tableau 5: Précipitation moyenne mensuelle de la
région de Cavaillon
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Pluie moy. Mens.
|
67
|
60
|
97
|
139
|
179
|
153
|
127
|
142
|
168
|
321
|
80
|
77
|
Source : FAO, cité par hydrotech, janvier 2006
Precipitation au cours de l'annee 2006 a
Cavaillon
J F M A M J J A S O N D
Mois
Precipitation moyenne mensuelle (mm)
30
25
20
Figure 4 : Variation de la précipitation mensuelle
à cavaillon en 2006
3.6.6. Vent
Les vents qui soufflent sur la zone sont
généralement de deux (2) types: les Alizés et les
Nordés. Le Sud est l'une des régions du pays les plus
exposées aux ouragans. Les cyclones Hazel (octobre 1954), Allen (1980),
Cléo (Août 1984) et Georges (1998) furent les plus
dévastatrices en termes de dommages causés. Les vents de
direction et d'intensités variables dans la région soufflent
surtout au mois d'Aout et de Septembre.
3.7. Végétation
La végétation au niveau du micro BV peut
être présentée suivant deux grandes unités agro
écologiques ; les versants et les gorges. Au niveau des versants, on
trouve surtout les populations herbacées, constituées surtout de
vétiver (Chrysopogon zizanioides), le chiendent et quelques
arbustes forestiers comme le bayahonde (Prosopis juliflora), le
campêche (Haematoxylum campechianum) etc. Au niveau des gorges,
on rencontre surtout de grandes arbres comme l'avocatier (P.
americana), le cèdre (Cedrela odorata), le bois blanc, le
chêne d'Haiti (Catalpa longissimma), le gommier (Eucalyptus
globulus), l'arbre véritable (Artocarpus altilis), le
Cachiman (A. reticulata), l'amandier (Terminalia catalpa), le
queneppier (Melicoccus bijugatus, le goyavier (Psidium
guajava), le citronnier (Citrus limon), le neem (Azadirachta
indica) etc....
28
IV.- METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Ce travail qui contribue à la caractérisation
hydrologique du micro bassin versant de la ravine Boulmier sous l'influence de
la variabilité pluviométrique et de l'état de son bassin
versant a résulté d'un ensemble d'étapes
méthodologiques. Il s'agit entre autres de : la recherche
bibliographique, les visites d'exploration, la collecte des données, la
vérification des données, la cartographie et la
photo-interprétation, l'analyse des données
pluviométriques, l'évaluation du ruissellement et l'analyse de
l'expression des débits théoriques au niveau de la section de
contrôle.
4.1. Méthode de travail
4.1.1. Recherche bibliographique
À ce niveau, un ensemble de documents disponibles sur
le bassin versant ont été consultés. Il s'agit notamment
du mémoire de fin d'études de B. Grellier, document
relatif à l'évaluation de l'érosion au niveau du MBVB; des
documents d'hydrologie (Complément d'hydrologies par Dr.
Gonomy; Introduction et traitement de données en hydrologie par
Ch. Obled et al.); le bassin versant et son complexe etc. Aussi, des
documents relatifs à ces termes dans d'autres pays ou continents ont
été également consultés. Cette étape a
permis de rassembler les informations générales relatives
à ce travail.
4.1.2. Visite d'exploration
Étant donné qu'il s'agit d'un travail de
recherche à but exploratoire, sa réussite dépend en grande
partie d'une bonne connaissance du milieu d'étude et de la collaboration
active des habitants de la zone. De ce fait, on a parcourue la zone
d'étude du micro bassin versant afin d'avoir une vue globale de la zone.
On a eu des entretiens informels avec des résidents ainsi que le
coordonnateur de terrain, l'Ing.-Agr. Gédéon BERTRAND. Cette
étape a permis d'avoir certaines informations sur l'histoire de la zone,
et de confronter les données cartographiques aux réalités
du terrain.
4.1.3. Collecte de données
Les données climatologiques sont en
général recueillies par des organismes publics tels que le
SNRE/MANRDR, le FIC. Des données pluviométriques ont
été collectées auprès
29
du MARNDR, et du DDAS ainsi que des données
cartographiques auprès du CNIGS. Les données d'actualisation des
cartes ont été collectées sur le terrain. Ces
données ont permis de situer le MBVB, le délimiter et de faire
des analyses afin d'avoir une meilleure compréhension du comportement
hydrologique du MBVB.
4.1.4. Vérification des données
En général, les mesures sont effectuées
avec soin. Néanmoins, il convenait normalement de procéder
à une vérification de l'homogénéité des
données recueillies afin d'éliminer ou de corriger les
relevés défectueux.
Ceci se faisait en comparant les relevés de la station
aux données connues de la région. Pour les pluies, il a fallu
examiner les totaux mensuels et annuels. Par la suite, on vérifie la
constance de la relation des relevés de la station étudiée
par rapport à une station voisine suffisamment fiable pour être
prise comme référence. La méthode utilisée, la plus
usitée, fut la méthode des doubles masses qui peut porter sur des
données relevées sur des intervalles de temps divers tels que
l'année, le mois, la décade, la semaine.
En négligeant ces vérifications, on risquerait
de travailler sur une série non homogène, comportant des
éléments de plusieurs populations statistiques, et les
conclusions seraient erronées.
4.1.5. Cartographie et
photo-interprétation
4.1.5.1. Réalisation des cartes et extraction
du réseau hydrographique
Une carte topographique et des ortho photos ont
été utilisées pour obtenir une vision globale sur la zone
d'étude de manière à recueillir les premières
informations. La délimitation du micro bassin et la réalisation
des cartes (géomorphologie, occupation de sol, etc.) sont
effectuées sur le logiciel ArcGIS.
4.1.5.2. Détermination des
paramètres physiographiques du MBVB
Certains paramètres descriptifs tels que le
périmètre, l'aire, des altitudes (maximale, moyenne et
médiane), la longueur de la rivière principale et celle des cours
d'eau secondaires sont directement déterminées à partir du
logiciel ArcGIS. Les autres paramètres tels que l'indice de
compacité de Gravélius, la pente moyenne du micro
30
bassin, la pente moyenne de la rivière principale, la
densité de drainage et la densité hydrographique sont
calculés à partir des formules présentées dans le
tableau suivant. Tableau 6 : Symbole et formules des paramètres
descriptifs du MBVB
Caractéristiques
|
Symbole
|
Formules
|
Superficie du micro bassin :
|
A
|
-
|
Périmètre du micro bassin :
|
P
|
-
|
Longueur totale des courbes de niveau équidistant de 5 m
:
|
? ?? ??
|
Lc1 + Lc2 +....+ Lcn
|
Indice de Compacité de Gravélius :
|
KG
|
0.28??
|
v??
|
Longueur du rectangle équivalent :
|
L
|
KGvA (1.12 2
[1 v1 ) ]
+ -
|
1.12 KG
|
Largeur du rectangle équivalent
|
L
|
KGvA (1.12 2
[1 v1 ) ]
- -
|
1.12 KG
|
Altitude maximale :
|
Altmax
|
-
|
Altitude moyenne :
|
Hmoy
|
-
|
Altitude médiane :
|
Altmed
|
-
|
Pente moyenne du micro bassin :
|
imoy
|
??. ????
|
??
|
Pente moyenne du cours d'eau principal :
|
Pmoy
|
?????????
|
??
|
Densité de drainage :
|
Dd
|
? ????
|
??
|
Densité hydrographique :
|
F
|
? ????
|
??
|
Longueur du bassin versant :
|
Lbv
|
-
|
Longueur du cours d'eau principale :
|
L
|
-
|
Autres
|
|
|
Lc : Longueur d'une courbe de niveau ; Li : Longueur d'un
cours d'eau ; Ni : Nombre de cours d'eau
4.1.6. Analyse et traitement des données
pluviométriques
Cette étape a permis de définir la
variabilité de la pluie dans le temps au niveau de ce bassin versant. Il
se faisait sur une période plus ou moins longue des dernières
pluies mensuelles moyennes et maximales incidentes au niveau du MBVB.
4.1.6.1. Choix du type de
données
Le choix du type de données est une étape
très importante dans les projets hydrologiques. Ce choix dépend
surtout de l'objectif poursuivi. Dans le cadre de cette étude
réalisée pour le PMDN, dont l'objectif concerne surtout la
protection des versants
L'ajustement est valide pour une probabilité au
dépassement de la valeur calculée du ÷2 supérieure
à la valeur du seuil classique de rejet recommandé en Hydrologie,
qui est de
31
et si possible la construction de retenue sur le BV, les
échantillons d'intérêt sont ceux des pluies maximales et
des pluies moyennes.
4.1.6.2. Choix des lois statistiques et leurs
tests d'ajustement
Le traitement des données en hydrologie fait appel
à un ensemble de familles de lois. Le choix d'une loi est une
opération assez méthodologique en ce sens qu'il faut tester
quelle loi interprète idéalement la tendance de
l'échantillon. Ça passe par l'appréciation de
l'attachement plus ou moins fidèle entre la courbe de la distribution
empirique de l'échantillon et celle de la distribution théorique
de la loi appliquée à cet échantillon-là. Il s'agit
d'un test d'ajustement de cette loi. Ainsi, on a procédé à
des tests sur plusieurs lois. Suite au jugement des faits, on a retenu la loi
normale de « Gauss » pour les pluies moyennes et celle des
extrêmes de « Gumbel » pour les pluies maximales.
4.1.6.3. Test d'adéquation des lois
choisies
Le test d'adéquation de la loi est
réalisé pour voir si l'échantillon peut raisonnablement
être considéré comme tiré d'une population ayant une
certaine distribution de probabilité de cette loi. Si c'est le cas, (si
l'hypothèse est vérifiée) cette distribution de
probabilité pourra être facilement utilisée pour calculer
des valeurs x de probabilité donnée ou les probabilités
associées à des valeurs de x fixées (Obled, 2010).
Pour réaliser ce test, on a choisi le Test Chi 2 de
Pearson. Ce test consiste à comparer l'histogramme empirique de
l'échantillon à l'histogramme que donnerait la loi à
tester. La définition de l'histogramme se fait en divisant
l'échantillon en k classes, en définissant la position et la
probabilité au dépassement à leurs bornes.
On calcule Vi = N [F(x) - F(x-1)], l'effectif donné par
cette loi pour la classe j. Avec F(x), la fonction de
répartition de la loi à tester et N la taille de
l'échantillon. On a défini par la
suite une distance D = ÷2 = ? (????-íi)
2
?? entre les deux histogrammes. Avec nj, le
??=0 íi
nombre d'éléments de la classe j. il
advient que cette distance est d'autant plus grande que l'écart est
grand entre les deux distributions (Obled, 2007).
32
5% pour X = k-1-p degrés de liberté. Avec k, le
nombre de classe, et p le nombre de paramètres de la loi choisie.
4.1.6.4. Traitement statistiques des
données
Le traitement statistique des données consistait
surtout, par l'application des lois qualifiées à
l'échantillon, à la détermination les valeurs des pluies
pour des fréquences de 5 ans, 10 ans, 25 ans, 50 et 100 ans et la
construction des courbes IDF correspondantes.
Normalement, la construction des courbes IDF se fait en
traitant des séries de pluies journalières ainsi que leur
durée, enregistrées sur une longue période (Dr. Gonomy,
Com. Pers.). Malheureusement ces données y font défaut. Puisqu'on
ne dispose pas de données suffisantes sur la pluviométrie
journalière et le temps des pluies, notre construction est basée
sur une analyse statistique des pluviométries mensuelles et des nombres
de jours de pluies par mois disponibles. La pluie journalière est
obtenue en divisant la hauteur de la pluie mensuelle par le nombre moyen
d'épisodes pluvieux par mois. Les séries de pluies mensuelles
moyennes et maximales ont été traitées en utilisant les
lois statistiques de Gauss et de Gumbel pour la détermination des
valeurs de pluies a des fréquences de 5 ans, 10, 25, 50 et 100 ans
habituellement adoptées pour la construction d'ouvrages hydrauliques.
L'hypothèse qu'une hauteur de pluie de fréquence donnée
pouvait avoir lieu à partir d'intensités de pluies
différentes a été considérée. Pour la
construction de la courbe IDF, des durées de pluies différentes
ont été choisies, soit de 15 min, 30 min, 1 h 3h, 6 h, 12 h, 18 h
et 24 h.
4.1.7. Évaluation des
ruissellements
L'évaluation du ruissellement a été faite
dans le but d'étudier la réaction du MBVB face à une
sollicitation. Cette évaluation a été faite par la
détermination d'un coefficient de ruissellement pondéré en
fonction de l'étendue des sous-micros BV, de la couverture
végétale dominante et la pente dominante au niveau de chaque
sous-micro BV. Pour se faire, deux approches ont été
utilisées; l'une basée sur les données
expérimentales et l'autre basée sur les recommandations qui
permettent de fixer le coefficient de ruissellement en fonction de
l'état de surface et de la pente. La détermination du
33
coefficient de ruissellement expérimental a
été faite en divisant le volume qui ruisselle réellement
par le volume d'eau que reçoit le micro BV au cours de
l'épisode.
4.1.8. Estimation des débits de pointes de pluies
périodiques
En fonction des formules mettant en relation le débit (Q)
et la hauteur de la précipitation (P), on a pu déterminer les
débits susceptibles d'être générés par les
pluies périodiques
(P5, P10, P25, P50, P100). Le calcul a été fait
suivant la formule ????(????
????(??)* ????*??(????)
????
?? ) =
où, PT est la pluie mensuelle de période de
retour T et, Cr, A et tp sont respectivement le coefficient de ruissellement
pondéré du micro BV, l'aire du micro BV et la durée de la
pluie. Du fait qu'on n'a eu à notre disposition que des pluies
mensuelles dont la plupart est issue d'extrapolations, on a du
considérer un certain nombre de jours pluvieux par mois. Ce choix a
été surtout basé sur l'historique d'une série de 14
années de pluies au niveau de la région des Cayes (2000-2013).
Entre temps, pour les débits de pointe des pluies moyennes, on a
considéré la moyenne des nombres moyens de jours pluvieux par
mois entre les années. Alors que pour les débits de pointe des
pluies maximales, on a utilisé la moyenne du nombre minimal de jour
pluvieux par mois (les plus fortes intensités possibles). Compte tenu du
fait qu'il peut exister une multitude de possibilités concernant le
temps de la pluie, on se contentait d'y affecter des durées variables
supérieures au temps de concentration théorique. On a
considéré des temps de 15, 30, 45, 60,120 et 180 minutes.
4.1.9. Construction de la courbe de tarage
hauteur-débit
La disposition d'une courbe de tarage hauteur-Débit
caractérisant le comportement hydrologique du BV est très
importante pour l'analyse des rapports entre les pluies probables et les
hauteurs correspondantes au niveau de la section de contrôle. La
construction de cette courbe a été réalisée,
grâce à l'application des formules de détermination des
vitesses de Manning, en faisant varier la hauteur (h) aux centimètres
près au niveau de la section de contrôle, ce qui engendre une
variation proportionnelle du débit (Q).
34
4.1.10. Analyse de l'expression des débits
théoriques à la section de contrôle
Grace à la courbe de tarage hauteur-débit et de
l'échelle limnimétrique au niveau de la section de contrôle
à l'exutoire du micro BV, une relation assez étroite y a
été établie entre la hauteur de l'écoulement et le
débit transité. Le débit maximal correspondant à la
hauteur maximale de la section a été estimé de
façon à identifier ceux pour lesquels il y aurait
débordement. Donc, même après un épisode pluvieux,
il reste possible d'identifier le débit de pointe qui y passait
grâce à la lecture de la marque de l'eau sale sur l'échelle
limnimétrique, encore mieux grâce à un limnigraphe.
4.2. Matériels utilisés
4.2.1. Les équipements de terrain
Ø Un pluviomètre à auget basculeur ;
Ø Une sonde à pression pour la mesure des hauteurs
de l'écoulement ;
Ø Une échelle limnimétrique pour
l'appréciation des hauteurs d'eau ;
Ø Un courantomètre électronique3
pour la mesure des vitesses des écoulements ;
Ø Un ruban métrique, ficelle et marqueur, un
cahier, crayons et plumes ;
Ø Un théodolite et accessoires pour
l'évaluation de la pente moyenne du réseau ;
Ø Un récepteur GPS Garmin et une caméra
numérique.
4.2.2. Les équipements de bureau
Ø Un ordinateur.
4.2.3. Des logiciels d'exploitation et de traitements
des données
Ø OTT-Orphéus mini pour le paramétrage de
la sonde de pression ;
Ø HOBOware pour le paramétrage et l'exploitation
du pluviomètre ;
Ø ArcGis pour la cartographie.
3 Un courantomètre électronique de
marque OTT-MF Pro
35
V.- RESULTATS ET DISCUSSION
5.1. Caractéristiques
hydrométéorologiques de la zone
5.1.1. Étude de la pluviométrie au niveau
de la zone
Il n'existe pas de données récentes
suffisantes, spécifiques au micro BV de la ravine de Boulmier, on lui
assigne les données de la station hydrométéorologique de
Cavaillon.
5.1.1.1. Série pluviométrique
disponible au niveau de la zone
Les données pluviométriques disponibles au
niveau de la station de Cavaillon sont celles de 1952-1968 et celle de
1979-1991 (voir annexe). Évidemment, ces données sont manquantes
et leur enregistrement présente des interruptions. Pour mieux
apprécier la variation temporelle de la pluviométrie en ces
lieux, on se contente de comparer les valeurs mensuelles moyennes, maximales et
minimales de la pluie entre ces deux séries de données. La
distribution de ces données et la variation observée entre les
deux séries sont illustrées au niveau des figures 5, 6, 7 et
8.
Pluviometrie à Cavaillon
(1952-1968)
|
1200 1000 800 600 400 200
0
|
|
|
|
Hauteur (mm)
|
|
Max (1952-1968) Min (1952-1968) Moy (1952-1968)
|
|
|
|
|
|
Figure 5 : Pluviométrie mensuelle à Cavaillon
de 1952 à 1968
Notons qu'il est figuré deux pics dont les hauteurs
sont nettement décalées l'une par rapport à l'autre, l'un
en juin et l'autre en Octobre.
36
Pluviometrie à Cavaillon
(1979-1991)
|
1200 1000 800 600 400 200
0
|
|
|
|
Hauteur (mm)
|
|
Max (1979-1991) Min (1979-1991) Moy (1979-1991)
|
|
|
|
|
|
Figure 6 : Pluviométrie mensuelle à Cavaillon
de 1979 à 1991
Notons ici que l'ordre des pics se respecte, mais
l'écart se réduit carrément. La physiographie des pluies
change remarquablement.
Le mois Octobre demeure le mois le plus pluvieux entre les
deux séries. Il y a également une évolution de la tendance
à la concentration de pluies au niveau du trimestre de Septembre-Octobre
et novembre. Vu la tendance des graphes ci-dessus, on constate que la
quantité de pluie qui tombe dans le temps a tendance à diminuer.
On a comparé les pluies moyennes et les pluies maximales entre les deux
séries, qui s'écartent en moyenne à 25 ans, les
écarts obtenus sont notables même si il y a chevauchement quelques
parts. Ces comparaisons sont présentées au niveau des figues
7et 8.
Variation des pluies moyennes (25 ans)
|
350.0 300.0 250.0 200.0 150.0 100.0 50.0
0.0
|
|
|
|
hauteur (mm)
|
|
Moy (1952-1968) Moy (1979-1991)
|
|
|
|
|
|
Figure 7 : Écarts entre les hauteurs de pluies
moyennes en 25 ans
Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec
Figure 9 : Résultat du test de double masse pour la
série 1979-1991
37
Variation de pluies max (25 ans)
|
1200 1000 800 600 400 200
0
|
|
|
|
Hauteur (mm)
|
|
Max (1952-1968) Max (1979-1991)
|
|
|
|
|
|
Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec
Figure 8 : Écarts entre les hauteurs de pluies
maximales en 25 ans
Comme mentionné plus haut, on note un renversement de
la tendance des saisons pluvieuses. C'est comme si le trimestre
mai-juin-juillet s'appauvrit en pluie alors que celui du
Septembre-Octobre-Novembre s'enrichit. Le pic de Juin se recule sur Avril alors
que celui d'Octobre persiste quoique l'amplitude diminue carrément. En
fin de compte, la diminution quantitative des pluies reste éminente
d'années en années.
De toute évidence, ces données sont
révélées discontinues, manquantes et un peu anciennes.
Pour ces raisons, il est nécessaire que ces données soient
complétées. Ce qui nécessite avant tout que la
série disponible subisse un test d'homogénéité avec
une station voisine complète.
5.1.1.2. Vérification des données
disponibles
Test de double masse cavaillon-Cayes (Serie
1)
3000.0
2000.0
1000.0
0.0
y = 1.1571x + 50.32
R2 = 0.9994
0.0 500.0 1000.0 1500.0 2000.0 2500.0
Cavaillon (1952-1968)
Cayes (1952-1968)
Pour tester l'homogénéité des
données de la station de Cavaillon, on y a procédé
à un test de double masse par rapport à celle des Cayes qui est
la station qui lui est la plus proche. Les résultats de ces tests sont
présentés au niveau des figures 9 et 10.
38
Test de double masse Cayes-Cavaillon (Serie
2)
1500.0
1000.0
500.0
0.0
Cayes (1979-1991)
0.0 200.0 400.0 600.0 800.0 1000.0 1200.0 1400.0 1600.0
Cavaillon (1979-1991)
y = 0.9107x + 44.703
R2 = 0.9888
Figure 10 : Résultat du test de double masse pour la
série 1979-1991
Vu l'alignement des points sur la droite de
corrélation ; vu les résultats des coefficients de
corrélation dans les deux cas, les données pluviométriques
de la station de Cavaillon sont compatibles à celles des Cayes. Et donc,
la station de Cayes est qualifiée comme base pour l'extension des
données de la station de Cavaillon.
5.1.1.3. Considération sur les
données pluviométriques des Cayes
Les données disponibles au niveau de la station des
Cayes manquent la série 2001-2013, ce qui représente un petit
souci pour l'extension à celles de Cavaillon. Les données de la
station de Camp-Périn4 sont apparemment récentes, mais
manquent la série de 19801999. Pourvu qu'il existe une
corrélation suffisante entre les données des stations Cayes et
Camp-Périn, ces données sont utilisées pour
compléter celles des Cayes.
5.1.1.4. Étude des possibilités
d'extension des données pluviométriques
L'étude de la possibilité d'étendre les
données de la station de Cavaillon se fait en analysant la
corrélation linéaire qui existe entre elle et celle des Cayes.
Normalement, ça passe par l'appréciation du regroupement des
points autour de la droite de régression linéaire, ou à
travers la valeur de la racine carré du coefficient de
corrélation (R) associé à l'équation de
régression du graphique. Cette corrélation est
considérée bonne si R = 0,7. Les tests montrent qu'il existe une
corrélation suffisante entre les données des stations Cayes et de
Cavaillon, cette corrélation a été également
révélée meilleure par comparaison à celles de la
station de Camp-Périn.
4 Une zone en amont du bassin versant de la
rivière Cavaillon
Figure 13 : Corrélation entre les données
des stations Cayes et Camp-Périn (P.moy)
39
Les résultats de ce test sont présentés
au niveau des figures 11, 12 et 13 pour les pluies moyennes, et les
figures 14 et 15 pour les pluies maximales. Et, le
résumé de la situation se trouve au niveau des tableaux 7 et
8.
Ø Cas des pluies mensuelles moyennes
interannuelles
y = 2.0898x - 85.145 R2 = 0.6742
Series1
Linear (Series1)
0.0
600.0
400.0
200.0
0.0 50.0 100.0 150.0 200.0
Cayes (1979-1989)
Cavailon (1979-1989)
Correlation Cayes-Cavaillon (1979-1989)
Figure 11 : Corrélation linéaire entre les
données des stations Cayes et Cavaillon
Correlation Cayes-Cavaillon (1952-1968)
y = 0.6206x + 37.502 R2 = 0.3657
Series1
Linear (Series1)
300.0
200.0
100.0
0.0
0.0 50.0 100.0 150.0 200.0 250.0
cayes (1952-1968)
Cavaillon (1952-1968)
Figure 12 : Corrélation linéaire entre les
données des stations Cayes et Cavaillon
Correllation Cayes- Camp-Perin (1924-1946)
0.0 50.0 100.0 150.0 200.0 250.0 300.0
Cayes (1924-1946)
y = 0.93x + 28.481 R2 = 0.513
Series1
Linear (Series1)
Camp-Perin (1924-1946)
400.0
300.0
200.0
100.0
0.0
La corrélation qui existe entre la station de Cayes et
celle de Camp-Périn est bonne, et le résultat du test est
présenté au niveau de la figure 13.
Cayes (1924-1944)
1000
500
0
0.0 200.0 400.0 600.0 800.0 1000.0 Camp-Perin
(1924-1944)
Correlation Cayes - Camp-Perin
y = 0.8636x + 97.837 R2 = 0.6194
Series1
Linear (Series1)
Figure 15 : Corrélation linéaire entre les
stations Cavaillon et Cayes (P. max)
40
Selon cette figure, il existe une assez bonne
corrélation entre les données des deux stations car les points
restent plus ou moins concentrés autour de la droite. Le tableau 7
présente un résumé de l'étude des
possibilités d'extension des données pluviométriques
mensuelles interannuelles des stations de Cayes et celles de Cavaillon.
Tableau 7: Coefficient de corrélation par rapport aux
Cayes des pluies moyennes(P.moy)
Station
|
Camp-Périn
|
Cavaillon
|
Période
|
1924-1946
|
1952-1968
|
1979-1989
|
Taille
|
23
|
17
|
11
|
Équation
|
y = 0.93x + 28.481
|
y = 0.62x + 37.5
|
y = 2.09x - 85.15
|
Coefficient (R2)
|
0.513
|
0.3657
|
0.6742
|
Coefficient (R)
|
0.7162
|
0.6047
|
0.821
|
|
Selon le tableau 7 de la page
précédente, les corrélations sont suffisantes dans les
deux cas pour la station Cayes.
Ø Cas des pluies maximales annuelles
Correlation Cayes-Cavaillon
y = 0.97x + 2.6153 R2 = 0.4938
Series1
Linear (Series1)
1000
800
600
400
200
0
0.0 200.0 400.0 600.0 800.0
Cayes (1952-1968)
Cavaillon (1952-1968)
Figure 14 : Corrélation linéaire entre les
stations Cavaillon et Cayes (P. max)
Tableau 9 : Le pluies moyennes extrapolées
Année
|
Stations
|
|
Camp-Périn
|
Cavaillon
|
1980
|
121.2
|
141.2
|
125.6
|
1981
|
125.7
|
145.4
|
81.0
|
1982
|
66.1
|
89.9
|
94.3
|
1983
|
79.5
|
102.4
|
76.8
|
1984
|
84.0
|
106.6
|
135.1
|
1985
|
66.7
|
90.5
|
73.1
|
1986
|
87.5
|
109.9
|
59.6
|
1987
|
97.8
|
119.4
|
117.2
|
1988
|
85.6
|
108.1
|
142.3
|
1989
|
108.9
|
129.8
|
98.4
|
1990
|
164.3
|
181.3
|
70.2
|
1991
|
105.6
|
126.7
|
103.1
|
1992
|
113.9
|
134.4
|
108.2
|
1993
|
156.7
|
174.2
|
134.7
|
1994
|
144.1
|
162.5
|
126.9
|
1995
|
141.9
|
160.4
|
125.5
|
1996
|
170.7
|
187.2
|
143.4
|
1997
|
111.8
|
132.4
|
106.9
|
|
1998
|
152.2
|
170.0
|
132.0
|
1999
|
176.2
|
192.3
|
146.8
|
2000
|
120.8
|
167.0
|
112.5
|
2001
|
110.8
|
126.9
|
106.3
|
2002
|
128.9
|
221.5
|
117.5
|
2003
|
119.7
|
148.0
|
111.8
|
2004
|
122.0
|
141.9
|
113.2
|
2005
|
206.5
|
220.5
|
165.6
|
2006
|
138.8
|
157.6
|
123.6
|
2007
|
247.5
|
258.7
|
191.1
|
2008
|
218.7
|
231.9
|
173.2
|
2009
|
140.1
|
158.7
|
124.4
|
2010
|
228.2
|
240.7
|
179.1
|
2011
|
221.5
|
234.5
|
175.0
|
2012
|
194.9
|
209.7
|
158.4
|
2013
|
91.4
|
113.5
|
94.2
|
|
Extension via Cam-Perin
41
Les résultats numériques de ces tests de
corrélation sont résumés dans le tableau 8.
Tableau 8: Coefficient de corrélation par rapport à Cayes
pour les pluies maximales
Station
|
Camp-Périn
|
Cavaillon
|
Période
|
1924-1944
|
1952-1968
|
Taille
|
21
|
17
|
Équation
|
y = 0.8636x + 97.837
|
y = 0.97x + 2.6153
|
Coefficient (R2)
|
0.6194
|
0.4938
|
Coefficient (R)
|
0.7870
|
0.7027
|
|
Les pluies maximales entre les stations Camp-Périn et
Cavaillon corrélées avec celles des Cayes présentent
à chaque fois une corrélation suffisante, car R > 0,7.
5.1.1.5. Extension des données
pluviométriques
En utilisant l'équation de régression entre les
séries considérées, on a pu générer les
données manquantes entre les stations ayant une
corrélation suffisante entre elles. En résumé, les
données manquantes de la station des Cayes sont complétées
par extension via celles de Camp-Périn. Puis, celles de Cavaillon sont
étendues par le biais de celles des Cayes. Les données
étendues sont présentées au niveau des tableaux 8 et
9.
Ø Cas des pluies mensuelles moyennes interannuelles
Extension via Cayes
Années
|
Stations
|
|
Camp-Périn
|
Cavaillon
|
1963
|
425.8
|
423
|
444
|
1964
|
281.2
|
390
|
287
|
1965
|
493.7
|
877
|
413
|
1966
|
503.7
|
218.5
|
317
|
1967
|
294.0
|
305
|
265
|
1968
|
290.4
|
520
|
129
|
1969
|
522.5
|
355
|
509.4
|
1970
|
211.5
|
424.7
|
207.8
|
1971
|
260.9
|
706
|
255.7
|
1972
|
727.8
|
574.6
|
708.6
|
1973
|
681.6
|
350.2
|
663.8
|
1974
|
333.0
|
445.2
|
325.6
|
1975
|
227.0
|
213
|
222.8
|
1976
|
242.6
|
641.6
|
237.9
|
1977
|
489.2
|
385
|
477.1
|
1978
|
557.4
|
1130.4
|
543.3
|
1979
|
578.1
|
528.2
|
617
|
1980
|
207.7
|
364.8
|
403.5
|
1981
|
384.5
|
515.9
|
179.2
|
1982
|
203.7
|
361.4
|
255.7
|
1983
|
326.1
|
466.0
|
191.4
|
1984
|
261.6
|
410.8
|
280.6
|
1985
|
145.9
|
311.9
|
292
|
1986
|
209.8
|
366.6
|
180
|
1987
|
268.2
|
416.5
|
237.9
|
1988
|
281.9
|
428.2
|
546.6
|
1989
|
202.0
|
359.9
|
280.8
|
|
1990
|
181.7
|
342.5
|
184
|
1991
|
275.1
|
422.4
|
269.5
|
1992
|
249.0
|
400.1
|
244.1
|
1993
|
474.2
|
592.6
|
462.6
|
1994
|
344.3
|
481.5
|
336.6
|
1995
|
353.9
|
489.8
|
345.9
|
1996
|
286.1
|
431.8
|
280.1
|
1997
|
209.4
|
366.2
|
205.7
|
1998
|
276.6
|
423.7
|
270.9
|
1999
|
342.1
|
479.7
|
334.5
|
2000
|
291.4
|
455
|
285.3
|
2001
|
275.2
|
389.2
|
269.6
|
2002
|
455.7
|
871
|
444.6
|
2003
|
210.2
|
212
|
206.5
|
2004
|
533.2
|
543
|
519.8
|
2005
|
761.5
|
738.2
|
741.3
|
2006
|
270.9
|
318.8
|
265.4
|
2007
|
1122.5
|
1046.8
|
1091.4
|
2008
|
574.3
|
578.2
|
559.7
|
2009
|
471.6
|
490.4
|
460.1
|
2010
|
492.9
|
508.6
|
480.7
|
2011
|
642.2
|
636.2
|
625.5
|
2012
|
652.9
|
645.4
|
636.0
|
2013
|
167.7
|
230.6
|
165.3
|
|
|
Extension avec celles de Camp-
Périn
|
|
Extension avec celles des Cayes
|
|
42
Normalement, pour effectuer une bonne analyse sur une
série de données chronologique, cette série-là doit
avoir une taille d'au moins 30 (ans). Alors, pour les pluies moyennes, on a
considérées les données de la série 1980-2013, donc
une taille de 34.
Ø Cas des pluies mensuelles maximales interannuelles
L'application de l'équation de corrélation
linéaire aux séries de pluies maximales a permis de
générer les données manquantes, et elles sont
présentées dans le tableau 10.
Tableau 10 : Extension des pluviométries maximales
entre les Stations
43
5.2. Traitement des données pluviométriques
moyennes et maximales
5.2.1. Choix et étude de
l'applicabilité des lois statistiques
Le traitement statistique des donnes pluviométriques
passe d'abord par le choix d'une loi qui suivrait plus ou moins bien la
tendance de l'échantillon en question. Pour se faire, on a
considéré deux lois, celle de Gauss et celle de Gumbel, sur
lesquelles des tests d'ajustement et d'adéquation ont été
réalisés par la suite. Les tests d'ajustement qu'on a
réalisés ont montré que la loi de Gauss suit assez bien la
tendance de l'échantillon des pluies moyennes, et celle de Gumbel, celui
des pluies maximales. Les tests d'adéquation Chi 2 de Pearson ont
montré que ces deux lois (Gauss et Gumbel) sont adéquates, car
elles ont présenté respectivement des probabilités au
dépassement de 32,6 % et 6 %, qui sont évidemment
supérieures au seuil de rejet 5 % considéré en hydrologie
de projet (Obled, 2007).
5.2.2. Détermination des pluies P5, P10, P25,
P50, P100
Ø Les pluies mensuelles moyennes périodiques
L'application de la loi de Gauss à la série des
pluies mensuelles moyennes de la station de Cavaillon a permis de
déterminer les pluies mensuelles moyennes pour des fréquences de
5 ans, 10 ans, 25 ans, 50 ans et 100 ans, les différentes hauteurs de
ces pluies périodiques sont présentées au niveau du
Tableau 11.
Tableau 11 : Les pluies théoriques moyennes au niveau
de Cavaillon
T (ans)
|
P(x)
|
UT
|
Moyenne
|
Ecart-Type
|
PT (mm)
|
5
|
0,20
|
0,84
|
122
|
32,473
|
149,3
|
10
|
0,10
|
1,28
|
122
|
32,473
|
163,6
|
25
|
0,04
|
1,75
|
122
|
32,473
|
178,8
|
50
|
0,02
|
2,05
|
122
|
32,473
|
188,6
|
100
|
0,01
|
2,32
|
122
|
32,473
|
197,3
|
|
T : temps de retour ; P(x) : Probabilité au
dépassement ; UT : Variable réduite de la loi pour le temps T PT
: précipitation estimée par la loi Gauss pour le temps de retour
T
Les pluies moyennes mensuelles annuelles pour les
fréquences d'apparition de 5 à 100 ans (inclusivement) varient de
149 mm à 197 mm au niveau de la zone de Cavaillon, donc au niveau de
Boulmier également.
44
Ø Les pluies théoriques maximales
L'application de la loi de Gumbel à la série des
pluies mensuelles maximales a permis de déterminer les pluies maximales
récurrentes suivant les temps de retours spécifiés. Le
tableau 12 présente la variation de ces pluies
périodiques.
Tableau 12 : Représentation des pluies
théoriques maximales
T (ans)
|
F(x)
|
UT
|
Moyenne
|
Ecart-Type
|
â
|
á
|
PT
|
5
|
0.8
|
1.49993
|
375.6
|
188.1267
|
290.931697
|
146.738826
|
511.0
|
10
|
0.9
|
2.25036
|
375.6
|
188.1267
|
290.931697
|
146.738826
|
621.1
|
25
|
0.96
|
3.19853
|
375.6
|
188.1267
|
290.931697
|
146.738826
|
760.3
|
50
|
0.98
|
3.90193
|
375.6
|
188.1267
|
290.931697
|
146.738826
|
863.5
|
100
|
0.99
|
4.60014923
|
375.6
|
188.1267
|
290.931697
|
146.738826
|
966.0
|
|
Les pluies mensuelles maximales au niveau de la zone de
Boulmier, pour les fréquences d'apparitions de 5 à 100 ans
(inclusivement), varient de 511 mm à 966 mm.
5.3. Les épisodes pluvieux observés au
niveau du MBVB
Cette année fut pratiquement presqu'une année
de sècheresse au niveau du MBVB, pour 7 mois passé sur terrain,
on n'a pu assister qu'à trois évènements pluvieux
accompagnés d'écoulement de l'eau à l'exutoire. Ces
épisodes se concentrent au niveau des mois de Septembre et d'Octobre. La
figure 16 présente pour deux mois, la pluviométrie
enregistrée au niveau de la zone.
hauteur pluie (mm)
40
50
30
20
10
0
Pluviometrie au niveau du MBVB
Figure 16 : Pluviométrie du 26 Aout au 31octobre 2014
au niveau du MBVB
Pour cette série, les hauteurs de pluie les plus
importantes ont été enregistrées le 15 Septembre, le 26
septembre et le 9 octobre. Elles sont importantes parce qu'elles
étaient
Figure 18 : Précipitation du 15 Septembre au niveau
du MBVB
45
les seules à avoir pu mettre le micro BV en
activité pour cette période-là. La figure 17
présente ces épisodes avec leur intensité
respective.
Intensite (mm/min)
-0.05
0.65
0.55
0.45
0.35
0.25
0.15
0.05
Hauteur et intensités des pluies
40
0
80
20
60
100
Intensites Pluie
Figure 17 : Hyétogrammes du 26 Aout au 31 Octobre 2014
au niveau du MBVB
Pour les trois pluies les plus importantes de la série
qui sont respectivement de 43 mm, de 28 mm et de 24,8 mm, on constate que leurs
intensités s'inversent au classement ; celle du 9 octobre était
la plus intense, celle du 15 septembre en était la moindre. Les
Hyétogrammes séparés de ces trois épisodes pluvieux
sont présentés au niveau des figures 18, 19 et 20.
Hyetogramme du 15 Septembre 2014
intyensite (mm/min)
|
0.8 0.6 0.4 0.2
0
|
|
|
|
|
|
hh:mm:ss
46
Hyetogramme du 26 Septembre 2014
1
Intensite (mm/min)
0
0.8
0.6
0.4
0.2
hh:mm:ss
Figure 19 : Précipitation du 26 Septembre au niveau
du MBVB
Intensites (mm/min)
0.500
0.000
1.500
1.000
Hyetogramme du 9 octobre 2014
hh:mm:ss
Figure 20 : Précipitation du 9 Octobre au niveau du
MBVB
5.4. Principales caractéristiques
physiographiques du MBVB
5.4.1. Caractéristiques morphométriques
du MBVB
Le calcul des principaux paramètres
caractéristiques du micro BV de Boulmier a permis de constater que ce
micro BV s'étend sur une superficie de 26,356 ha pour un
périmètre de 2,03 km, avec un KG de 1,107, il présente
donc une forme quasi circulaire. Les versants de ce micro BV sont très
accidentés car les altitudes maximales et minimales varient de 165 m
à 37,5 m sur sa faible étendue, il présente une pente
moyenne de 40,1 %. À certains endroits, on peut observer des pentes
au-delà de 60% (fig. 3). Le tableau 13 et les figures 21 et 22
présentent un résumé de ces principaux paramètres
caractéristiques et une vue assez fidèle du relief du MBVB.
47
Tableau 13 : Caractéristiques descriptifs du micro
bassin versant de la ravine Boulmier
Caractéristiques
|
Valeurs
|
Superficie 2D du micro bassin :
|
0,263560 km2
|
Superficie 3D du micro bassin :
|
0,30 km2
|
Coefficient d'abattement :
|
1
|
Périmètre du micro bassin :
|
2,0308 km
|
Longueur du bassin versant :
|
~ 385 m
|
Longueur totale des courbes de niveau équidistantes de 5
m :
|
21,185 km
|
Indice de Compacité de Gravélius :
|
1,107
|
Altitude maximale :
|
165 m
|
Altitude minimale
|
37,5 m
|
Altitude moyenne :
|
93,45 m
|
Altitude médiane :
|
95,5 m
|
Pente moyenne du micro bassin :
|
401,897 m/km
|
|
5.4.2. MNT et courbe hypsométrique
Le MNT étant très important dans
l'appréciation topographique du micro By, et surtout dans la
construction de la courbe hypsométrique est présenté dans
la figure 21. Par simple observation sur les
versants, on constate que c'est assez accidenté car les bandes
intermédiaires, hautes de 10 m se resserrent plus au niveau du flanc
moyen supérieur.
Figure 21 : MNT du MBVB, extrait du mémoire de B.
Grellier
Legend
Reseau Hyd. 2014 Courbes 5 m
Habitats_et_Cours Jardins_vivriers Paturage
Vetiver
EspaceBoisee
Limite MBVB
Carte de couverture du sol
du MBVB
0 35 70 140 210 280
Universite d'Etat
d'Haiti (UEH) Faculte d'Agronomie et de Medecine
Veterinaire (FAMV)
Realise par: SAINT FLEUR Bob E.
.
014
Figure 23 : Carte de couverture du sol au niveau du
MBVB
48
La courbe hypsométrique étant un
paramètre assez représentatif de l'étendue du relief
laisse à déduire que ce dernier est plus ou moins uniforme par le
fait que les altitudes moyennes et médianes se dénivèlent
de seulement 2,05 m sur une plage de 127,5 m.
Figure 22 : Courbe hypsométrique du micro bassin de
la ravine Boulmier
5.4.2. Indice de couverture du sol
L'état de la couverture d'un bassin versant compte
pour beaucoup dans sa réponse hydrologique, compte tenu du fait que la
présence de certaines structures facilite l'infiltration de l'eau dans
le sol en réduisant en même temps la tendance érosive d'une
averse agressive. Entretemps, le but et la pratique de certaines cultures
peuvent venir tout renverser. L'état de couverture du sol du MBVB est
présenté dans la figure 23.
Legend
Reso Hydro. Mbvb 2014
Courbes 5 m
Limite MBVB
Le Reseau hydrographique
du MBVB
0 35 70 140 210 280
Universite d'Etat
d'Haiti (UEH) Faculte d'Agronomie et de Medecine
Veterinaire (FAMV)
Realise par: SAINT FLEUR Bob E.
.
2014
Figure 24 : Réseau hydrographique actuelle du
MBVB
49
|
Repartition de la couverture du Sol du
MBVB
|
Le vétiver reste la couverture dominante sur le micro
bassin versant (~52%). Ceci
|
|
1%
|
Vetiver
|
ne serait pas sans effet sur l'écoulement
|
|
9%
|
|
au niveau du bassin versant par le simple
|
|
|
Espace boisee
|
|
|
17%
|
|
fait que c'est une culture potentiellement
|
|
52% Paturage
|
|
|
21%
Jardin
|
érosive de par sa vocation d'exploitation, il arrive
qu'il ne reste à certains endroits que la roche mère qui
s'affleure. Cette si-
|
|
|
niveau de ce MBV. Le pâturage à la corde au niveau
de ces versants pentus va
|
également dans le même sens. En fin de compte,
sauf un peu moindre pour les espaces
|
boisées, toutes les pratiques de mise en valeur
exercées sur ce micro BV contribuent à
|
accélérer l'écoulement vers les drains.
|
|
5.4.3. Le réseau hydrographique
5.4.4.1. Les caractéristiques du
réseau hydrographique du MBVB
La cartographie du réseau hydrographique a permis d'avoir
une vue synthétique de la configuration du réseau qui draine le
MBVB. Ce réseau est présenté dans la figure
24.
50
L'évaluation des principaux paramètres
caractéristiques du réseau a permis de constater que le
réseau hydrographique du MBVB présente une configuration de type
dendritique. Le réseau principal est d'ordre 3, long de 720,5 m et
accuse un régime d'écoulement temporaire et réagit suivant
une pente hydraulique de 9,6 %. Ce réseau principal est alimenté
par dix (10) cours d'eau secondaires et, ces derniers par six (6) cours d'eau
tertiaires. Le plus long cheminement que peut parcourir une goutte d'eau sur ce
MBV est de 782 m. Le réseau de drainage déployé
présente une longueur totale de 3,093 km, sa densité de drainage
est de 11,7 km/km2, donc une constante de stabilité
très faible de 0,085 km2/km. Ces résultats sont
résumés dans le tableau 14.
Tableau 14 : Les paramètres descriptifs du
réseau hydrographique du MBVB
Caractéristiques
|
Valeurs
|
Type du réseau
|
Dendritique
|
Ordre du réseau (Strahler)
|
3
|
Longueur du cours d'eau principal
|
720.5 m
|
Régime du cours d'eau principal
|
Temporaire
|
Altitude maximale
|
125 m
|
Altitude minimale
|
37 m
|
Altitude à 15% de la distance à l'exutoire (108
m)
|
40 m
|
Altitude à 90% de la distance à l'exutoire (648.5
m)
|
92 m
|
Pente moyenne du cours d'eau principal
|
9,6 %
|
Nombre de cours d'eau secondaire
|
10
|
Nombre de cours d'eau tertiaire
|
6
|
Longueur totale des cours d'eau
|
3092,94 m
|
Longueur moyenne des cours d'eau secondaires
|
195,111 m
|
Longueur moyenne des cours d'eau tertiaires
|
90,458
|
Densité de drainage (Dd)
|
11,73 km/km2
|
Constante de stabilité du réseau (C=1/Dd)
|
0,08525 km2/km
|
Densité hydrographique (F)
|
64,5 drains/km2
|
Rapport de confluence (RB) du réseau primaire
|
10/1
|
Rapport de confluence (RB) des réseaux secondaires
|
6/10
|
Rapport des longueurs (RL) pour les cours d'eau secondaires
|
2,046
|
Rapport des longueurs (RL) pour le cours d'eau principale
|
3,892
|
Longueur du plus long cheminement de l'eau
|
782,05 m
|
|
Legend
Reseau Hyd. Av. 2003 Rigoles 3- 5 ans
Reseau Hyd. 2014 Courbes 5 m Limite MBVB
Les sous-micro BV
du MBVB
0 40 80 160 240 320
Metre
Universite d'Etat
d'Haiti (UEH) Faculte d'Agronomie et de Medecine
Veterinaire (FAMV)
Realise par: SAINT FLEUR Bob E.
.
Figure 26 : Quelques pistes de la différenciation du
réseau hydrographique du MBVB
51
La figure 25 présente le profil topographique du cours
d'eau principal.
Figure 25 : Profile en long du cours d'eau principal du
MBVB
5.4.4.2. Différenciation du réseau
hydrographique
Étant donné que l'érosion est
d'actualité au niveau du MBVB, le réseau hydrographique ne
saurait rester statique. Dans son dynamisme, le réseau s'allonge et des
rigoles apparaissent et se différencient graduellement. Ce qui
contribuera à augmenter la tendance au drainage rapide du MBV. Une vue
globale de la situation est présentée à la figure
26.
Legend
Reseau Hyd. 2014
Courbes 5 m
SousBvOutline
FID_SousBv
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Limite MBVB
7
Les sous-micro BV
du MBVB
8
4
3
0
6
5
2
0 35 70 140 210 280
Metres
Universite d'Etat d'Haiti
(UEH)
Faculte d'Agronomie et de Medecine Veterinaire
(FAMV)
Realise par: SAINT FLEUR Bob E.
1
.
tboc
Figure 27 : Représentation des différents
sous-micros bassin du MBVB
52
C'est en effet un réseau très jeune et assez
instable, vues leurs pentes et le niveau d'érosion de leur lit
contrairement aux grandes rivières des plaines ou la
sédimentation et la faible pente prédominent (Musy, 2005). Les
sommets des versants sont dans la plus part des cas occupés par la
culture du vétiver, cultivée à des fins d'exploitation,
elle contribue à une diminution continue et progressive de la
consistance du sol. Donc, en présence d'une sollicitation agressive,
l'érosion en nappe passe rapidement en rigole, ce qui donne lieu le plus
souvent à ces jeunes rigoles-là. Selon les habitants de la zone,
ces rigoles auraient atteint leur taille actuelle avec le dernier cyclone en
2008 (ou 2012) où ils ont pu assister à un débordement
étonnant de la ravine principale. Les endroits où l'on trouve les
rigoles correspondent aux zones dont la partie amont est occupée soit
par une construction de grande surface (une église) ou une grande
surface de roche affleurée, soit un endroit ou la surface à
drainer est très grande par rapport au drain naturel existant. Parfois,
l'eau suit un petit sentier ensuite, suivant la pente et la position du drain
tributaire, il se détourne ver celui-ci.
5.4.5. Les différents sous micro BV de la ravine
de Boulmier
Le MBVB est divisé en neuf (9) sous-unités
suivant les cours d'eau secondaires. Ces sous-unités appelées
sous-micros BV sont présentées au niveau de la figure
27.
53
Le micro BV étant très petit, il n'y a pas une
identification nominale des sous-micros BV, ainsi tout porte le nom de
Boulmier.
5.5. Particularités hydrologiques du
MBVB
5.5.1. Description des Sous-MBV et
appréciation du coefficient de ruissellement
Le micro bassin versant a été divisé en
autant de sous-micros bassins que de cours d'eau secondaires, tel qu'il est
présenté au niveau de la figure 27. Suivant la carte de
couverture du sol, la culture dominante sur chaque sous-unité a
été considérée comme représentative de
celle-là. La classe de pente dominante a été
également retenue comme représentative avec un petit accent sur
la classe qui vient juste après, si c'est important. Ce dernier est
identifié avec un signe (+) du côté de la classe dominante
secondaire. Le coefficient de ruissellement pondéré est
calculé suivant deux recommandations ; celle de la méthode
rationnelle et celle des Suisses. Les caractéristiques des sous-micros
bassins et les résultats du coefficient de ruissellement sont
présentés au niveau du tableau 15.
Tableau 15 : Coefficient de ruissellement et
caractéristiques des sous-micros BV
Sous- MBV
|
Surface (Si)(m2)
|
Culture dominante
|
Descriptif
|
Classe de pente
dominante
|
Pente
|
Cr Meth. Ratio
|
Cr Meth. Suiss
|
Si x Ci (m2)
|
0
|
25207,48
|
Pâturage
|
Chiendents ras
|
40-60 +
|
55 %
|
0,90
|
0,35
|
8822,6
|
1
|
20801,91
|
Vétiver
|
Prairie
|
20-40
|
30 %
|
0,80
|
0,55
|
11441,1
|
2
|
69378,68
|
Vétiver
|
Prairie
|
20-40+
|
40 %
|
0,82
|
0,62
|
43014,8
|
3
|
50708,15
|
Vétiver
|
Prairie
|
20-40+
|
40 %
|
0,82
|
0,62
|
31439,1
|
4
|
10021,8
|
Jardins vivriers
|
Culture couvrante
|
20-40
|
30 %
|
0,85
|
0,55
|
5512
|
5
|
25169,18
|
Vétiver
|
Prairie
|
20-40
|
30 %
|
0,80
|
0,55
|
13843,1
|
6
|
19786,26
|
Vétiver
|
Prairie
|
40-60
|
50 %
|
0,85
|
0,69
|
13652,5
|
7
|
26241,38
|
Pâturage
|
Chiendents ras
|
40-60 +
|
55 %
|
0,90
|
0,72
|
18893,8
|
8
|
16356,34
|
Espace boisée
|
Sous-bois touffus
|
40-60
|
50 %
|
0,70
|
0,17
|
2780,6
|
Total
|
263560
|
? Ci x Si
|
149399.5
|
|
CP = ??
? Ci Si
X
|
|
0,828
|
0,57
|
|
|
|
Comparativement aux valeurs expérimentales du Cr, la
valeur 0,828 obtenue par les recommandations de la méthode rationnelle
peut conduire à une surévaluation du débit à
l'exutoire. De ce fait, on retient de préférence celle obtenue
par les recommandations
Debit (l/s)
150
100
50
0
15:50:00 15:56:00 16:02:00 16:08:00 16:14:00 16:20:00 16:26:00
16:32:00 16:38:00 16:44:00 16:50:00 16:56:00 17:02:00 17:08:00 17:14:00
17:20:00 17:26:00 17:32:00 17:38:00 17:44:00 17:50:00
Reaction hydrologique du MBVB le 26/09/2014
0
0.5
1
1.5
2
Figure 29 : L'hyétogramme et l' hydrogramme du 26
Septembre
54
Suisse. Le coefficient de ruissellement pondéré
du MBVB vaut donc 0,57. Ceci sous-entend que le ruissellement à la suite
d'un épisode pluvieux est très important au niveau de ce micro
BV. Et, à cause de son attitude réactive rapide, le MBV rejette
la plus grande partie de l'eau qu'il reçoit. Par cette
propriété, ce MBV a une grande influence sur l'écoulement
et sur la réaction hydrologique de la rivière principale.
5.5.2. Comportement hydrologique du MBVB face aux
épisodes observés
La réaction hydrologique est traduite par la
réponse du bassin à travers un hydrogramme à l'exutoire
suite à une pluie d'une intensité quelconque dont la distribution
temporelle sur ce BV est représentée par un hyétogramme.
La plus courte des pluies de cette série était celle du 9
Octobre, elle était donc la plus agressive. Mais sa taille si petite n'a
pas pu permettre de découvrir avec suffisance les tendances
caractéristiques persistantes du MBVB. Les réactions du MBVB
traduites au niveau des figures 28,29 et 30.
Debit (l/s)
400
600
500
300
200
100
0
Reaction hydrologique du MBVB le 15/09/2014
hh:mm:ss
-0.4 0.1 0.6 1.1 1.6
Figure 28 : L'hyétogramme et l' hydrogramme du 15
Septembre
55
Debit (l/s)
200
150
100
50
0
Reaction hydrologique du MBVB le 9/10/2014
hh:mm:ss
0
0.5
1
1.5
2
2.5
Figure 30 : L'hyétogramme et l' hydrogramme du 9
Octobre
Le résumé et les paramètres
caractérisant le comportement hydrologique du MBVB à travers ces
figures sont récapitulés au niveau des tableaux 16 et
17.
Tableau 16 : Récapitulatif des trois
évènements pluvieux étudiés
Date
|
Pluie
|
Ecoulement
|
|
H (mm)
|
Int.
(mm/mn)
|
Vp (m3)
|
Qp (m3/s)
|
Durée (mn)
|
Q. moy (m3/s)
|
V.r. (m3)
|
H.r. (mm)
|
Cr (Vp/Vr)
|
15/09
|
138
|
43
|
0,312
|
11333,1
|
1,369
|
156
|
0,0854
|
799,34
|
3,03
|
0,0705
|
26/09
|
75
|
28
|
0,37
|
7379,7
|
1,64
|
66
|
0,0249
|
98,64
|
0,38
|
0,0134
|
9/10
|
60
|
24,8
|
0,41
|
6536,3
|
1,81
|
67
|
0,0272
|
109,34
|
0,41
|
0,017
|
|
Q.moy. : débit moyen ;
V.r. : Volume ruisselé ;
H.r. : hauteur ruisselée ;
Cr. : Coef. de ruissellement ; Vp. : Volume
précipité ;
5.5.3. Temps de concentration du MBVB
Le temps de concentration Tc du MBVB calculé en
utilisant la formule de Ventura est de 6,2 mn. Avec une superficie relativement
petite (26,3560 ha) et des pentes importantes en moyenne de 40%, le temps de
concentration assez court de 6,2 minutes montre que le MBV à cette
capacité de réagir rapidement aux pluies de fortes
intensités et de courtes durées. Entretemps, les valeurs
expérimentales les plus rapprochées obtenues pour ce
paramètre lors de ces épisodes est de l'ordre de 11 minutes. Ce
qui signifie que cette valeur du Tc peut être acceptée comme
pouvant caractériser ce micro BV.
5.5.4. Temps de base (Tb)
En tant qu'un paramètre plutôt dépendant
de l'intensité et la durée de l'épisode en question, il
reste très variable, et ne saurait être déterminé ni
estimé avant qu'il ne pleuve.
56
5.5.5. Temps de montée (TM)
Le temps de montée (TM) qui correspond à la
durée ou l'écoulement atteint son pic a été
également calculé pour chaque cas. Il ressort qu'il varie
considérablement en fonction de l'intensité et la constance de la
pluie. Expérimentalement, selon le plus intense des trois
épisodes étudiés, ce paramètre accuse une
durée de 9 minutes. Ceci sous-entend également que pour une pluie
encore plus intense, ce temps peut être raccourci et occasionner du
même coup une arrivée soudaine du débit de pointe à
l'exutoire du BV. Ce paramètre reste très important pour
l'hydrologie du micro BV de Boulmier.
5.5.6. Temps de réponse (Tr)
Le temps de réponse, étant la durée
approximative écoulée entre l'instant où le centre de
gravité de l'hyétogramme se situe et celui du pic de
l'hydrogramme, a été évalué et vaut en mode 11
minutes dans le cas des trois épisodes qu'on a étudiés
jusqu'ici.
Tableau 17 : Les réactions du MBVB face à ces
épisodes
Date
|
Qmax (m3/s)
|
T.C (mn)
|
Heure d'atteinte du
|
Paramètres temporels (mn)
|
|
Qmax
|
TM
|
TR
|
TB
|
15 sept.
|
0,35
|
42
|
3 :21
|
3 :32
|
56
|
11
|
156
|
26 sept.
|
0,084
|
30
|
16 :53
|
17 :05
|
21
|
12
|
66
|
9 Oct.
|
0,11
|
11
|
16 :49
|
17 :00
|
9
|
11
|
67
|
|
T.C : Temps de
concentration ; C.G : Centre de gravité ;
Qmax : Débit maximal ; TM,
TR, TB : Temps de Montée, de Réponse et de
Base.
On constate que les trois épisodes sont liés
entre eux à travers le temps de réponse (TR) que permet ce micro
BV, puisque ce paramètre accuse à peu près la même
durée dans les trois cas. Ce paramètre peut donc être
considéré comme étant peu variable pour ce micro BV
quoiqu'il puisse être raccourci pour des épisodes plus intenses.
En fait, tous les paramètres temporels décrivant ce MBV montrent
que ce dernier présente une activité hydrologique très
rapide face aux évènements pluvieux en son enceinte.
Les valeurs du coefficient de ruissellement sont très
faibles dans tous les cas. Cette situation peut être due au fait que les
pluies ont été tombées dans des situations tout à
fait défavorables à une fraction ruisselée importante. La
pluie du 15 Septembre tombait sur un sol pratiquement sec, ayant connu une
petite pluie de 2,6 mm depuis 8 jours.
57
Celle du 9 Octobre, elle est aussi tombée sur un sol sec
depuis 12 jours après avoir reçu 16.6 mm de pluie. Celle du 25
Septembre était de trop faible intensité et de hauteur.
5.6. Détermination des débits Q5, Q10,
Q25, Q50, Q100
L'application de la formule ????(????? ?)
=
|
????(??)* ????*??(????)
a permis de déterminer les débits
????
|
|
de pointes qui sont susceptibles d'être observés
pour les pluies considérées. Dans cette formule, Cr vaut 0,57 et
l'aire du MBV de 26,3560 ha. Les résultats sont présentés
dans les tableaux 18 et 19 qui représentent respectivement ceux
des pluies moyennes et ceux des pluies maximales.
Ø Débits de pointe correspondants aux pluies
moyennes
Les débits de pointe correspondant aux pluies
mensuelles moyennes interannuelles sont présentés au niveau du
tableau 18.
Tableau 18 : Représentation des débits de
pointe théoriques moyens
T. R
|
PT
|
Cr
|
Nb. Jr de pluies
|
Débits de pointe (m3/s) pour une Pluie T de
:
|
|
30 mn
|
45 mn
|
60 mn
|
120 mn
|
180 mn
|
5
|
149,3
|
0,57
|
9
|
2,769
|
1,385
|
0,923
|
0,692
|
0,346
|
0,231
|
10
|
163,6
|
0,57
|
9
|
3,034
|
1,517
|
1,011
|
0,759
|
0,379
|
0,253
|
25
|
178,8
|
0,57
|
9
|
3,316
|
1,658
|
1,105
|
0,829
|
0,415
|
0,276
|
50
|
188,6
|
0,57
|
9
|
3,498
|
1,749
|
1,166
|
0,874
|
0,437
|
0,291
|
100
|
197,3
|
0,57
|
9
|
3,659
|
1,830
|
1,220
|
0,915
|
0,457
|
0,305
|
|
Débits débordants Débits non
débordants
Selon ce tableau, si la pluie mensuelle moyenne quinquennale
tombe pendant 9 jours, elle peut occasionner des débits allant de 2,769
m3/s à 0,231 m3/s pour des durées allant de
15 à 180 minutes. Dans ces mêmes conditions, la pluie centennale
peut entrainer de débits allant de 3,659 m3/s à 0,305
m3/s. Mais, il y aurait un débordement de la section de
contrôle si ça dure en moyenne 15 minutes, et c'est le cas pour
toutes les pluies de plus faibles fréquences.
Ø Débits de pointe correspondants aux pluies
maximales
Comme pour les débits moyens, la variation des
débits théoriques maximaux est représentée au
niveau du Tableau 19.
58
Tableau 19 : Représentation des débits de
pointe théoriques maximaux
T. R
|
PT
|
Cr
|
Nb. de Jr de pluie
|
Débits de pointe pour une durée de pluie
de:
|
|
30 mn
|
45 mn
|
60 mn
|
120 mn
|
180 mn
|
5
|
511
|
0,57
|
4
|
21,324
|
10,662
|
7,108
|
5,331
|
2,666
|
1,777
|
10
|
621,1
|
0,57
|
4
|
25,919
|
12,959
|
8,640
|
6,480
|
3,240
|
2,160
|
25
|
760,3
|
0,57
|
4
|
31,728
|
15,864
|
10,576
|
7,932
|
3,966
|
2,644
|
50
|
863,5
|
0,57
|
4
|
36,034
|
18,017
|
12,011
|
9,009
|
4,504
|
3,003
|
100
|
965,9
|
0,57
|
4
|
40,307
|
20,154
|
13,436
|
10,077
|
5,038
|
3,359
|
|
Débits débordants Débits non
débordants
Selon ce tableau, la pluie mensuelle maximale quinquennale de
511 mm, si elle tombe pendant 4 jours dans le mois en question en des
durées allant de 15 à 180 minutes, peut générer des
débits allant de 21,324 m3/s à 1,777 m3/s.
Ce sont des débits catastrophiques compte tenu de la capacité du
réseau principal. À l'extrême, dans ces mêmes
conditions, la pluie centennale de 956,9 mm peut provoquer des débits de
pointe allant de 40,307 m3/s à 3,359 m3/s.
5.7. Essai de construction des courbes I.D.F au niveau
du MBVB
Les courbes
d'Intensités-Durées-Fréquences construites dans ce
document ne doivent pas être considérées comme une fin en
soi, elles ne sont qu'à titre indicatif, car les données de base
nécessaires à leur construction n'ont pas été
suffisantes. Normalement, elles peuvent servir à déterminer les
débits de pointes qui peuvent être observés pour des
épisodes de pluies de fréquence de 5 ans, 10 ans, 25ans, 50 ans
et 100 ans. Étant donné qu'on ne peut pas prévoir avec
exactitude la durée d'une pluie, on a donc considéré des
pas de temps de 15 mn, 30 mn, 1 h, 3 h, 6 h, 12 h 18 h et 24 h. De là,
on peut s'assurer qu'on couvre un assez large domaine pouvant inclure la
plupart des intensités possibles.
Ø IDF des pluies moyennes mensuelles
Suivant les considérations susmentionnées, les
pluies mensuelles moyennes au niveau du MBVB ont été
traitées de façon à avoir cette famille de courbes IDF
présentée au niveau de la figure 31 a la page
suivante.
59
Figure 31 : Intensités des pluies moyennes pour les
différents temps de retours
La pluie mensuelle moyenne quinquennale de la zone
étant 149,3 mm, tombée pendant 9 jours dans un mois pour des
durées allant de 15 minutes à 24 heures, elle peut accuser des
intensités allant de 66,4 à 0,7 mm/h. Dans de pareilles
conditions, la pluie centennale (197,3 mm) peut accuser des intensités
allant de 87,7 mm/h à 0,91 mm/h. Ramenées à la minute, ces
intensités sont respectivement de 1,1 à 0,011 mm/min et de 1,5
à 0,015 mm/min. En fait, dans ces conditions, ces intensités ne
sont pas redoutables pour la plus part. Mais, dans les situations de courtes
durées, les pluies peuvent tout de même générer des
crues qui débordent carrément la section de contrôle
à l'exutoire du MBVB.
Ø IDF des pluies mensuelles maximales
Les courbes IDF construites pour les pluies mensuelles
maximales sont présentées au niveau de la figure 32.
Figure 32 : Intensités des pluies maximales pour les
différents temps de retours
60
La pluie mensuelle maximale quinquennale au niveau du MBVB est
de 511 mm, si cette pluie tombe pendant 4 jours dans le mois pour des
durées allant de 15 minutes à 24 heures, elle peut occasionner
des intensités allant de 511 mm/h à 5,3 mm/h. Dans ces même
conditions, la pluie centennale qui est de 965,9 mm, accusera des
intensités allant de 956,9 mm/h à 9,9 mm/h. ramenées
à la minute, ces intensités sont respectivement de 8,5 mm/min
à 0,09 mm/min et de 15,9 mm/min à 0,16 mm/min. Pourvu que la plus
haute intensité qu'on a enregistrée durant notre séjour au
MBVB pour les trois épisodes étudiés ait été
de 0,41 mm/min avec un débit de pointe de 0,11 m3/s, on peut
considérer ces intensités comme étant très hautes
et même catastrophiques, pouvant générer des crues de
déluge au niveau de la zone.
5.8. La courbe de tarage hauteur-débit à
l'exutoire du MBVB
Le seuil du MBVB a une section rectangulaire, haut de 1,55 m,
large de 1,4 m et une pente longitudinale moyenne de - 0,0349
(déterminée sur une distance de 150 m de part et d'autre de sa
position. Le lit du cours d'eau principal est décrit comme
présentant une berge étroite et végétalisée,
ce qui lui assigne un coefficient de rugosité K entre 10 et 15 selon
DEGOUTE, on a donc pris K = 14 pour décrire son état. La vitesse
de
l'écoulement a été
déterminée par la formule V = KRh2/3v??
5. La courbe de tarage est
présentée au niveau de la figure 33.
Debit (m3/s)
0.5
3.5
2.5
1.5
0
3
2
1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
hauteur d'eau (m)
Courbe de tarage Huteur-Debit a l'exutoire du
MBVB
Figure 33 : Courbe de tarage Hauteur-débit au niveau
de l'exutoire du MBVB
5 Formule de vitesse selon
Manning Strickler
61
La disposition de cette courbe de tarage peut permettre de
connaitre le débit à l'exutoire et le lier éventuellement
à la hauteur de la pluie précipitée. Au niveau de ce
seuil, le débit théorique maximal qui peut être
évacué sans débordement est environ 2,974
m3s-1, il correspond à la hauteur 1,55 m qui
représente la hauteur maximale du seuil.
5.9. Les hauteurs HT suivant la courbe de tarage
hauteur-débit
A l'aide de la courbe de tarage hauteur-débit et des
débits théoriques qu'on a déterminés, on a
établi des relations entre les débits périodiques aux
hauteurs correspondantes au niveau de l'échelle limnimétrique de
la section de contrôle. Un résumé de cette relation est
présenté au niveau du tableau 20.
Tableau 20 : Hauteur des débits périodiques au
niveau de la section de contrôle
Durée
|
15 min.
|
30 min.
|
45 min.
|
60 min.
|
120 min.
|
180 min.
|
Cas de la pluie moyenne quinquennale (H5 = 149.3
mm)
|
Q5 (m3/s)
|
2,769
|
1,385
|
0,923
|
0,692
|
0,346
|
0,231
|
Heau (m)
|
1,49
|
0,895
|
0,675
|
0,555
|
0,35
|
0,27
|
Cas de la pluie maximale quinquennale (H5 = 511
mm)
|
Q5 (m3/s)
|
21,324
|
10,662
|
7,108
|
5,331
|
2,666
|
1,777
|
Heau (m)
|
> Hmax
|
> Hmax
|
> Hmax
|
> Hmax
|
1,44
|
1,07
|
Selon cette récapitulation, les débits que
peuvent générer les pluies moyennes mensuelles n'atteindront pas
la hauteur maximale du seuil, sauf pour les pluies de plus faibles
fréquences et pour les durées de pluies inferieures à 30
minutes. Cependant, pour les pluies mensuelles maximales ayant des temps de
retour de plus de 5 ans, le débit généré
débordera le seuil dans la plupart des cas. Ce qui peut se traduire en
des scénarios d'inondation au niveau de la zone.
62
VI.- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
6.1. Conclusion
Assimilé à une sorte d'entonnoir un peu
absorbant, le micro bassin versant de la ravine Boulmier (MBVB)
s'étendant sur une surface de 26,3560 ha avec une pente moyenne de 40,1
% ne s'échappe pas aux différentes situations de
dégradation auxquelles sont soumis les BV connus en Haïti.
Du fait que plus de sa moitié est occupée par la
culture et l'exploitation anarchiques du vétiver sur un sol dont la
roche mère s'affleure a de nombreux endroits, ce MBV porte
déjà les marques de l'érosion physique et hydrique. Et,
compte tenu du fait que ce substratum est à base de Calcaire
stratifiée et très peu fissurée, de la dominance
tendancieuse du vétiver à sa surface (culture érosive), de
la faible épaisseur de son sol, de sa forte pente, de l'affleurement
fréquent de la roche mère, ce micro bassin ne peut pas
emmagasiner une partie intéressante de l'eau que lui offrirait une
sollicitation importante. Drainé par un réseau jeune, instable et
assez dense, soit de 11.73 km/km2, sur des versants très
pentus lui imposant un écoulement torrentiel, le MBVB a une
réaction hydrologique très rapide. Accusant un temps de
concentration de l'ordre de 6 minutes, des temps de réponses
expérimentaux de 11 minutes, d'un coefficient de ruissellement de
57%, ce micro BV à une contribution importante dans la
réponse hydrologique du grand bassin versant qui l'héberge. Mises
à part ces causes-là, ce bassin possédant une
densité hydrographique de 64,5 drains/km2, ce qui est assez
élevé, rejette encore plus vite l'eau qu'il reçoit.
Au niveau de cette étude, l'analyse statistique des
séries pluviométrique a permis de déterminer au moyen de
la courbe de tarage le débit qui sera transité au niveau de la
section de contrôle pour les pluies de fréquences de 5 ans, 10
ans, 25 ans, 50 et 100 ans qui sont le plus souvent considérées
en hydrologie de projet. Ces débits sont reliés, grâce aux
caractéristiques géométriques et topographiques de la
section de contrôle, à des hauteurs d'eau lisibles à
l'échelle limnimétrique disposée. Ceci peut permettre
donc, dans une certaine mesure, de prévoir, connaissant
l'intensité et la durée d'une pluie rare,
63
s'il y aura ou pas de débordement du seuil. Ce qui
implique que, on peut aussi avoir une idée sur les scenarios
d'inondations possibles au niveau de la zone.
6.2. Recommandations
Étant donné que les pluies qu'on a
étudiées en détails pour la mise en évidence des
caractéristiques hydrologiques du MBVB n'étaient pas des
pluies-types, il arrive donc que les valeurs expérimentales
déterminées ne reflètent pas assez fidèlement le
comportement hydrologique de ce dernier. Et, compte tenu de l'objectif de cette
étude qui est de contribuer à une meilleure compréhension
du comportement hydrologique des micros BV semblables à celui de
Boulmier, il devient donc nécessaire que d'autres études plus
approfondies soient réalisées sur ce MBV.
64
VII.- BIBLIOGRAPHIE
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en Haïti. BDPA. 101p.
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Gestion intégrée des bassins versants, GEO 1127, automne 2005,
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l'environnement. 76p.
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Langanier, R. et Salvador, P. G. (2003). Les eaux courantes :
Géographie et environnement. Éditions Belin, Paris, 239
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dégradation du bassin versant de la rivière des Orangers
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précision acceptable. Cah. ORSTOM, Sér. Hydrol. 5,
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exploratoire de la variabilité des régimes hydrologiques:
application aux besoins hydro biologiques. Centre National du Machinisme
Agricole, du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (CEMAGREF), Lyon,
Cedex 09, France.
· PNUD. 1998. La gestion de l'environnement en
Haïti : Réalités et perspectives et MARNDR 2000.
· PNUE. 2002 L'avenir de l'environnement mondial 3 ou
GEO-3: le passé, le présent et les perspectives d'avenir.
445p.
· ROBERT Watson T., SUAREZ A., HABIBA G., DAVID JON D,
2002. Le changement climatique et la biodiversité. GIEC.
· Valérie Borrell Estupina, cours d'hydrologie
générale, Université Montpellier (UM), Module FLST403 L2,
2010.
66
· Vallière, S. 2010. Analyse du bassin de la petite
rivière pot au beurre et identification de scénarios
d'aménagement. Université SHERBROOKE, 94 p.
· Winemiller, K. O., Agosinho, A. A., et Caramaschi,
É. P. (2008). Fish ecology in tropical streams. Dans Tropical stream
ecology, Dudgeon, D. (Elsevier Academic Press), pp. 106-144.
· Y. GEORGES, 2008. Évaluation de l'érosion
dans le bassin versant de la rivière Grise. Mémoire de Master
complémentaire en Gestion des risques naturels, Université de
Liège, Gembloux, Belgique.
67
ANNEXES
68
0 87.5 175
0
Legende
Prolongement RH Ravine Bourmier Reseau H.
2014 CN 5 metres grid
route
sentier
Limite MBVB
lcadre de la redaction de mon Faculte d'Agronomie et de
Medecine Veterinaire
memoire de license (Octobre 2014) (FAMV)
Le MBVB
70 140 280 Kilometres
350 Metres
Haiti
Le Micro bassin versant
de la ravine Boulmier
Localisation du MBVB
0 4 8 16 Kilometres
Le MBVB
Octobre 2014
Le BV Cavaillon
BV CAVAILLON
carte
realisee
0 40 80 160 240 320
Metres
Cette
est
dans le
Universite d'Etat d'Haiti
(UEH)
Faculte d'Agronomie et de Medecine Veterinaire
(FAMV)
Departement du Genie Rural
(DGNR)
Realise par: SAINT FLEUR Bob E. Ing.-Agr
Legende
Rivieres_Princ_BV_Cavaillon
MBVB
MNT Cavaillon
Value
High : 1300
Low : 0
Universited'Etatd'Haiti(UEH)
Realise par : SAINT FLEUR Bob E.
.
.
A
Annexe 1 : Géolocalisation du micro bassin
versant de la ravine Boulmier
B
Annexe 2 : Historique des cyclones, inondations et
ouragans dans le Sud
Ø Le 12 Aout 1915, cyclone sur la péninsule du
Sud d'Haïti
Ø 21 Octobre 1935, ouragan touchant le
Sud et le Sud-est, environ 2000 victimes ;
Ø 11 au 12 Octobre 1954, Ouragan l'Ouragan Hazel qui
touche toutes les régions d'Haïti. A plus de 249 km/h, le cyclone
dévaste le pays faisant plusieurs milliers de victimes ;
Ø 3 octobre 1963: l'ouragan Flora touche les
départements du Sud et de l'Ouest faisant
près de 5000 morts ;
Ø 24 août 1964 : l'ouragan Cleo touche la
côte Sud et plus particulièrement la
région des Cayes faisant 192 morts.
Ø 29 septembre 1966 : l'ouragan Inès
dévaste, à plus de 170km/h, les départements du
Sud et de l'Ouest ;
Ø 20 mai 1972: inondations dans la Région
des Cayes. Bilan 20 disparus et des pertes
considérables en biens matériels ;
Ø 5 août 1980: l'ouragan Allen balaye, à
plus de 270 km/h, la côte Sud et plus particulièrement la
région des Cayes faisant environ 200 morts ;
Ø 1er juin 1986: inondations Région
des Cayes. Bilan : 20000 hectares noyés et plusieurs
milliers habitations endommagées ;
Ø 11 septembre 1988: l'ouragan Gilbert dévaste
la côte Sud et plus particulièrement les régions
d'Anse-à-Veau, Camp-Perrin, Cavaillon,
Cayes, Ile-a-Vache, Jacmel, Jérémie, Kenscoff
et Port-Salut ;
Ø 12 et 13 octobre1994 : l'ouragan Gordon traverse le
département du Sud-Est et la péninsule du
Sud provoquant des inondations et faisant environ 2000
morts et disparus ;
Ø 24-27 mai 2002: inondations Péninsule du
Sud. La ville de Camp Perrin et les
localités d'Asile et d'Anse-à-Veau sont les plus touchées
par ces averses tropicales. Bilan: 31 morts, 14 personnes disparues et plus de
7000 sinistrées dans le département du Sud ;
Ø 10 septembre 2004: l'ouragan Ivan frappe la
péninsule du Sud et la côte Ouest causant,
dans diverses régions, d'importants dégâts matériels
dus aux inondations.
C
Ø 6 et 7 juillet 2005 : l'ouragan Denis touche la
côte sud-est d'Haïti, provoquant des inondations dans plusieurs
villes du Sud (Bainet, Grand-Goâve, Les
Cayes...) et faisant plus de 500 sans-abri ;
Ø 16 août 2008: la tempête tropicale Fay
traverse tout le pays.
Ø 26 août 2008: l'ouragan Gustav traverse la
presqu'île du Sud dont les départements du
Sud et de la grande Anse faisant environ 77 morts et 8 disparus avec des
dégâts matériels importants. 15000 familles ont
été affectées par la tempête qui détruisit
3000 maisons et endommagea 11458 autres.
Ø 1er septembre 2008: l'ouragan Hanna ravage Les
départements de l'Artibonite et du Nord-Est. Plusieurs villes sont
inondées dont Gonaïves y compris certaines villes du
département du Sud.
Annexe 3 : Traitement des 3 épisodes pluvieux
étudiés au niveau du MBVB
D
Annexe 4 : Pluviométries mensuelles de la
Station Cavaillon
Années
|
Jan
|
Feb
|
Mar
|
Apr
|
May
|
Jun
|
Jul
|
Aug
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Total
|
1952
|
0
|
0
|
10
|
221.9
|
106.9
|
225
|
95
|
80
|
155
|
165
|
0
|
100
|
1158.8
|
1953
|
115
|
0
|
45
|
30
|
227
|
125
|
236
|
160
|
250
|
287
|
190
|
0
|
1665
|
1954
|
56
|
122
|
33
|
145
|
140
|
144
|
175
|
154
|
270
|
186
|
13
|
29
|
1467
|
1955
|
43
|
7
|
52
|
168
|
60
|
607
|
137
|
122
|
266
|
408
|
30
|
142
|
2042
|
1956
|
8
|
78
|
80
|
87
|
137
|
81
|
170
|
291
|
210
|
578
|
0
|
0
|
1720
|
1957
|
46
|
26
|
137
|
200
|
307
|
22
|
23
|
56
|
51
|
52
|
37
|
38
|
995
|
1958
|
205
|
49
|
43
|
8
|
108
|
138
|
29
|
117
|
185
|
130
|
92
|
99
|
1203
|
1959
|
3
|
64
|
152
|
222
|
96
|
20
|
214
|
53
|
181
|
380
|
0
|
10
|
1395
|
1960
|
156
|
93
|
229
|
355
|
181
|
275
|
59
|
63
|
110
|
640
|
50
|
46
|
2257
|
1961
|
21
|
0
|
45
|
76
|
52
|
122
|
259
|
229
|
141
|
1105
|
54
|
46
|
2150
|
1962
|
52
|
32
|
67
|
148
|
308
|
94
|
69
|
313
|
71
|
252
|
117
|
153
|
1676
|
1963
|
126
|
80
|
131
|
160
|
322
|
193
|
83
|
245
|
230
|
444
|
66
|
316
|
2396
|
1964
|
45
|
185
|
0
|
0
|
0
|
156
|
0
|
0
|
254
|
287
|
34
|
26
|
987
|
1965
|
54
|
12
|
50
|
18
|
213
|
55
|
143
|
131
|
115
|
193
|
94
|
68
|
1146
|
1966
|
43
|
58
|
115
|
101
|
297
|
183
|
86
|
51
|
131
|
317
|
63
|
66
|
1511
|
1967
|
35
|
36
|
265
|
0
|
134
|
37
|
0
|
52
|
68
|
39
|
202
|
18
|
886
|
1968
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
129
|
0
|
0
|
0
|
39
|
0
|
0
|
168
|
Années
|
Jan
|
Feb
|
Mar
|
Apr
|
May
|
Jun
|
Jul
|
Aug
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Total
|
1979
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
353
|
617
|
561
|
12.1
|
1543.1
|
1980
|
65.3
|
58.6
|
12.1
|
403.5
|
218.3
|
31
|
179.2
|
213.7
|
49
|
150.1
|
57
|
68.8
|
1506.6
|
1981
|
179.2
|
27.3
|
115
|
44.2
|
106.1
|
72.7
|
95.3
|
141.7
|
69
|
76
|
44.5
|
1
|
972
|
1982
|
45.9
|
37.7
|
25.4
|
88.5
|
146
|
27.7
|
132.9
|
33.5
|
195.5
|
255.7
|
59.6
|
83.7
|
1132.1
|
1983
|
90.4
|
93.6
|
150
|
47.7
|
85.1
|
191.4
|
49.5
|
42.1
|
29.6
|
91.8
|
10
|
40
|
921.2
|
1984
|
65.6
|
186
|
21.5
|
174.8
|
160.5
|
56.8
|
0
|
280.6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
945.8
|
1985
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
17
|
16.7
|
29.2
|
292
|
134
|
13
|
511.9
|
1986
|
12
|
13
|
8.1
|
8
|
114
|
180
|
30
|
87
|
93
|
83.2
|
76
|
11
|
715.3
|
1987
|
86
|
49
|
43
|
237.9
|
82.8
|
155.8
|
74
|
75.5
|
126.4
|
182.9
|
124.2
|
169.2
|
1406.7
|
1988
|
86.3
|
98.1
|
128.2
|
42.6
|
142
|
132.6
|
106.2
|
155
|
546.6
|
82.7
|
44.5
|
0
|
1564.8
|
1989
|
0
|
0
|
104.3
|
37.1
|
116.8
|
76.8
|
67.6
|
116.5
|
60.1
|
280.8
|
90.3
|
33.8
|
984.1
|
1990
|
98.5
|
59.4
|
56.6
|
127.7
|
0
|
46
|
85.7
|
62
|
37.4
|
184
|
3.4
|
12
|
772.7
|
1991
|
17.1
|
8.3
|
13.6
|
2.1
|
51.6
|
9.4
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
102.1
|
E
Annexe 5: Précipitation mensuelle de la station de
Cayes (1924-1959) en mm
Année
|
Jan
|
Feb
|
Mar
|
Apr
|
May
|
Jun
|
Jul
|
Aug
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Total
|
1924
|
11.7
|
41.6
|
19.9
|
74.8
|
183.3
|
273
|
143.5
|
346.4
|
437.9
|
311.5
|
550.3
|
13.6
|
2407.5
|
1925
|
18.1
|
137.6
|
88.9
|
198.8
|
42.7
|
131
|
140.6
|
128.3
|
208.7
|
103.6
|
262.2
|
93.4
|
1553.9
|
1926
|
198.2
|
38.1
|
224.7
|
102.4
|
71.6
|
147.2
|
139.8
|
292.4
|
103.7
|
108.3
|
206.5
|
39.5
|
1672.4
|
1927
|
50
|
39.4
|
80.7
|
190.9
|
310.6
|
356.8
|
348.4
|
126.7
|
61.5
|
477.5
|
102
|
1
|
2145.5
|
1928
|
28
|
99
|
50
|
98
|
149.8
|
106
|
134
|
368
|
442.9
|
393.5
|
89
|
38.5
|
1996.7
|
1929
|
16
|
19.5
|
375
|
260
|
370
|
601
|
33.2
|
183
|
368
|
228
|
56
|
45
|
2554.7
|
1930
|
73
|
118
|
101
|
226
|
256
|
144
|
211.1
|
63
|
133.5
|
460.5
|
111
|
13
|
1910.1
|
1931
|
44
|
92
|
42
|
629
|
584
|
328
|
162
|
123
|
489.5
|
359.5
|
399
|
19
|
3271
|
1932
|
19
|
35.5
|
23
|
233.5
|
480.5
|
149.5
|
123.5
|
208.5
|
48
|
350.5
|
203.5
|
7
|
1882
|
1933
|
42.5
|
61
|
79
|
74
|
97
|
348
|
114.5
|
379.5
|
269
|
710
|
38.5
|
38
|
2251
|
1934
|
138
|
117.5
|
135.5
|
115
|
171
|
182.5
|
157.5
|
263
|
163
|
360.5
|
154
|
106.5
|
2064
|
1935
|
46
|
113.5
|
69.5
|
33
|
566.5
|
109
|
180.5
|
276.5
|
162.5
|
913.5
|
53.5
|
7
|
2531
|
1936
|
84
|
76
|
37.5
|
132.5
|
237
|
237.5
|
154
|
144.5
|
56.5
|
176.5
|
299
|
134
|
1769
|
1937
|
192
|
132
|
84
|
125.5
|
424
|
78
|
37.5
|
489.5
|
74
|
205.5
|
241.5
|
84.5
|
2168
|
1938
|
19.5
|
112.5
|
127.5
|
185.5
|
280
|
221.5
|
192
|
165
|
309.5
|
237.3
|
322
|
56.5
|
2228.8
|
1939
|
90
|
46
|
101
|
87
|
285
|
144.5
|
113.5
|
157.5
|
133.5
|
410.5
|
508
|
85.5
|
2162
|
1940
|
75.5
|
26.5
|
27
|
149.5
|
383.5
|
85.5
|
94.5
|
91
|
131.5
|
658
|
106
|
248.5
|
2077
|
1941
|
49
|
97
|
58
|
116
|
194.5
|
107
|
127
|
323
|
321
|
260
|
57.5
|
55
|
1765
|
1942
|
25
|
83
|
67.5
|
261
|
169
|
844.5
|
124.5
|
237.5
|
199
|
255
|
7
|
44
|
2317
|
1943
|
76
|
82.5
|
141
|
238
|
115
|
160
|
124
|
210.5
|
219.5
|
374.5
|
224.5
|
75.5
|
2041
|
1944
|
111
|
104
|
44
|
117.5
|
243.5
|
179.5
|
187.5
|
241
|
497
|
170
|
31
|
|
1926
|
1945
|
41
|
136.5
|
173
|
283
|
295
|
70.5
|
183.5
|
125
|
111
|
211
|
235.5
|
260
|
2125
|
1946
|
20
|
71.5
|
161
|
166.5
|
196
|
110
|
151
|
102.5
|
161
|
192.5
|
157
|
112
|
1601
|
1947
|
33.5
|
79.5
|
24.5
|
133
|
185.5
|
36.5
|
52.5
|
76
|
318
|
140.5
|
27.5
|
7
|
1114
|
1948
|
92
|
151.5
|
140.5
|
173.5
|
688.5
|
203
|
216
|
149.5
|
206.5
|
467.5
|
191
|
39.5
|
2719
|
1949
|
27
|
126.5
|
165.5
|
82.5
|
360
|
290.5
|
64
|
136.5
|
330.5
|
657.5
|
140.9
|
105
|
2486.4
|
1950
|
66.4
|
138.4
|
84.1
|
182.7
|
223.2
|
167.3
|
129.4
|
440.4
|
258.5
|
381.9
|
149.9
|
112.7
|
2334.9
|
1951
|
104.3
|
99.8
|
96.6
|
99.8
|
694
|
70
|
123.6
|
121.7
|
151.2
|
140.3
|
188
|
26
|
1915.3
|
1952
|
33.2
|
26.2
|
91.8
|
96.2
|
147.4
|
128.3
|
128
|
71.3
|
248
|
216.8
|
36.5
|
34.7
|
1258.4
|
1953
|
127.7
|
16.2
|
30
|
96
|
292.5
|
60.3
|
227
|
232.8
|
375.5
|
282
|
98
|
40
|
1878
|
1954
|
43.5
|
155
|
47.5
|
259.5
|
124.5
|
91
|
183
|
124.5
|
587.5
|
507.5
|
62
|
25
|
2210.5
|
1955
|
33.5
|
120.5
|
97.5
|
266.5
|
190.5
|
454
|
85.5
|
124
|
252.5
|
359.5
|
14.5
|
120
|
2118.5
|
1956
|
6.5
|
44.8
|
119.7
|
158.4
|
128.7
|
187.4
|
266.4
|
169
|
147.2
|
479.9
|
74.4
|
49
|
1831.4
|
1957
|
12.7
|
85.4
|
65.5
|
147.2
|
286.9
|
181.4
|
33
|
219
|
112
|
121
|
113
|
42
|
1419.1
|
1958
|
237
|
56
|
22
|
116
|
472
|
181
|
304
|
202
|
498
|
312
|
215
|
40
|
2655
|
1959
|
49
|
105
|
191
|
187.8
|
223
|
85
|
196
|
86
|
109
|
218
|
219
|
106
|
1774.8
|
F
Annexe 6: Précipitation mensuelle de la station
de Cayes (1960-2003) en mm
Année
|
Jan
|
Feb
|
Mar
|
Apr
|
May
|
Jun
|
Jul
|
Aug
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Total
|
1960
|
81
|
30.8
|
62.2
|
191.8
|
230.1
|
512.8
|
181
|
317.5
|
307.2
|
620.9
|
357.2
|
216.9
|
3109.4
|
1961
|
179.5
|
101.4
|
233.2
|
206.8
|
251.6
|
407
|
318.3
|
172.6
|
190
|
553
|
135.1
|
89.4
|
2837.9
|
1962
|
91.2
|
29.2
|
0
|
216
|
100.3
|
132.1
|
216.3
|
526.3
|
161.4
|
180.8
|
128
|
55.2
|
1836.8
|
1963
|
65.2
|
202.9
|
115.7
|
157.8
|
176.2
|
136.2
|
142.9
|
246.4
|
224.2
|
425.8
|
147.4
|
244.7
|
2285.4
|
1964
|
65
|
72.5
|
64.2
|
178.2
|
281.2
|
267.2
|
121.6
|
233.1
|
59.2
|
171.4
|
94.8
|
31
|
1639.4
|
1965
|
26
|
23.1
|
68.1
|
19
|
493.7
|
56
|
147.7
|
298.6
|
204.4
|
144.3
|
150.9
|
12
|
1643.8
|
1966
|
86.9
|
19.9
|
96.2
|
92
|
418.1
|
129.1
|
119.7
|
139
|
141.2
|
503.7
|
137.5
|
15.3
|
1898.6
|
1967
|
22.6
|
100.5
|
106.4
|
27.7
|
294
|
110.2
|
271
|
55.4
|
94.8
|
73
|
185.6
|
33
|
1374.2
|
1968
|
90.8
|
41.8
|
125.7
|
25.7
|
123.9
|
94
|
123.2
|
262.9
|
290.4
|
104.3
|
65.1
|
13.4
|
1361.2
|
1969
|
102.5
|
29.2
|
77.5
|
257.7
|
415.6
|
242.4
|
138.3
|
117.9
|
119.5
|
522.5
|
108
|
89.5
|
2220.6
|
1970
|
173
|
61.5
|
42
|
211.5
|
65.2
|
145
|
153.5
|
158
|
110.9
|
37.5
|
88
|
15
|
1261.1
|
1971
|
98.5
|
68.9
|
29.5
|
67.5
|
0
|
40.9
|
95.3
|
34.4
|
118.7
|
260.9
|
160.4
|
21.3
|
996.3
|
1972
|
131.8
|
96.8
|
120.7
|
127.8
|
1112.8
|
245
|
142.7
|
88.6
|
341.4
|
94
|
96.2
|
103
|
2700.8
|
1973
|
81.1
|
27.9
|
46.9
|
21.4
|
77.1
|
302.7
|
116
|
166.9
|
127.7
|
224.8
|
68.6
|
87.6
|
1348.7
|
1974
|
94.1
|
31.4
|
105.1
|
157
|
226.5
|
60
|
79.2
|
129.9
|
333
|
158.9
|
132.6
|
46.5
|
1554.2
|
1975
|
23
|
127.4
|
44.5
|
167.9
|
115.3
|
71.6
|
44.8
|
106.8
|
443.8
|
140.3
|
87.8
|
73.3
|
1446.5
|
1976
|
58.4
|
242.6
|
120.6
|
126.4
|
107.4
|
61.5
|
24.5
|
37.7
|
52.5
|
170.8
|
34.7
|
122.9
|
1160
|
1977
|
51.5
|
39.7
|
3.5
|
138.7
|
489.2
|
89.4
|
148
|
165.6
|
179.4
|
241.8
|
152.5
|
131.2
|
1830.5
|
1978
|
86.1
|
107.5
|
47.3
|
209
|
243.7
|
123.3
|
91
|
189.3
|
171.9
|
93.2
|
257.4
|
66.9
|
1686.6
|
1979
|
24.3
|
49.7
|
59.2
|
75.6
|
121.8
|
425.2
|
147.6
|
276.7
|
578.1
|
304.5
|
73.6
|
4.5
|
2140.8
|
1980
|
159.6
|
48.7
|
59.7
|
207.7
|
161.1
|
41
|
70.6
|
182
|
31.7
|
102.6
|
154.5
|
115.4
|
1334.6
|
1981
|
150.8
|
99.3
|
81.1
|
107
|
253.5
|
94.3
|
154.8
|
148.8
|
120.7
|
211.5
|
88.7
|
19
|
1529.5
|
1982
|
48.7
|
51.6
|
61.4
|
88.3
|
366.8
|
45.1
|
47.6
|
98.6
|
97.4
|
192.6
|
100.5
|
66.3
|
1264.9
|
1983
|
19.2
|
18.2
|
52.4
|
117.6
|
89.8
|
225.8
|
21.1
|
139.7
|
141.5
|
0
|
0
|
28.4
|
853.7
|
1984
|
0
|
162.9
|
108.5
|
151.8
|
170.3
|
71.6
|
177.5
|
76.6
|
409.3
|
116.1
|
46.7
|
2
|
1493.3
|
1985
|
47.8
|
136.3
|
91.9
|
174.4
|
175.6
|
20.2
|
48.3
|
180.4
|
183.4
|
314.6
|
29.3
|
45.9
|
1448.1
|
1986
|
55.4
|
19.2
|
61.3
|
128.2
|
262.8
|
677.9
|
41.4
|
39.8
|
85.9
|
195.6
|
165.2
|
68.7
|
1801.4
|
1987
|
85.8
|
96.7
|
64.4
|
102.6
|
110.9
|
84.4
|
73.4
|
77
|
135.2
|
421.2
|
103.9
|
147.1
|
1502.6
|
1988
|
61.3
|
84.3
|
142.4
|
179.5
|
129.2
|
180.9
|
93.2
|
384.1
|
184.4
|
148.9
|
79.4
|
41.8
|
1709.4
|
1989
|
54
|
58.8
|
169.6
|
128.7
|
104.1
|
61
|
62.6
|
148.4
|
265.3
|
267.1
|
71.4
|
26.7
|
1417.7
|
1990
|
176.7
|
168.2
|
181.7
|
161.7
|
137.8
|
159.6
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
985.7
|
1991
|
20.5
|
28.4
|
38.2
|
201.2
|
275.1
|
56.3
|
144.3
|
103.4
|
40.4
|
237.5
|
0
|
16.6
|
1161.9
|
1992
|
121
|
68.7
|
13
|
215.8
|
235.1
|
16.1
|
34
|
213.1
|
249
|
75.2
|
73.3
|
52.8
|
1367.1
|
1993
|
73
|
52.9
|
68.9
|
157.9
|
400.7
|
263.5
|
84.6
|
79.5
|
55.7
|
71.7
|
474.2
|
97.4
|
1880
|
1994
|
110.2
|
52.8
|
88.9
|
344.3
|
234.9
|
45.9
|
45.4
|
113.8
|
108.8
|
221.9
|
310.4
|
51.4
|
1728.7
|
1995
|
130.4
|
35.1
|
99.1
|
15.8
|
144.7
|
92.5
|
54.9
|
278.9
|
353.9
|
305.3
|
76.2
|
115.5
|
1702.3
|
1996
|
79.3
|
95.2
|
238.8
|
190.6
|
255
|
118.8
|
90.7
|
197.2
|
266
|
286.1
|
223.9
|
6.4
|
2048
|
1997
|
26.5
|
43.7
|
106.7
|
134
|
168.3
|
112.6
|
53.9
|
99.9
|
115.3
|
176.1
|
209.4
|
95
|
1341.4
|
1998
|
63
|
48.9
|
148.9
|
190
|
138.4
|
155.1
|
276.6
|
38.8
|
264.3
|
265.5
|
193.7
|
43.2
|
1826.4
|
1999
|
9.5
|
216.5
|
104.2
|
134.9
|
130.2
|
215.7
|
176.6
|
314.6
|
185.6
|
342.1
|
264.8
|
19.4
|
2114.1
|
2000
|
27
|
139.7
|
30.1
|
78.4
|
188.5
|
91.1
|
147.2
|
70.6
|
260.6
|
89.1
|
35.8
|
291.4
|
1449.5
|
2001
|
20.5
|
37.5
|
27.8
|
203.8
|
204
|
51.6
|
34.7
|
126.9
|
155.7
|
275.2
|
105.9
|
86.5
|
1330.1
|
2002
|
20.2
|
38.7
|
96.7
|
96.3
|
455.7
|
98.2
|
127
|
144.2
|
256.9
|
28.3
|
36
|
148.7
|
1546.9
|
2003
|
87.7
|
112.8
|
92.3
|
125.1
|
210.2
|
41
|
34.5
|
191.4
|
134.1
|
200.9
|
118.5
|
87.5
|
1436
|
G
Annexe 7: Précipitation mensuelle de la station de
Camp-Périn (1924 -1980)
Année
|
Jan
|
Feb
|
Mar
|
Apr
|
May
|
Jun
|
Jul
|
Aug
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Tot.Ann
|
1924
|
14
|
105
|
105
|
8.6
|
148
|
229
|
192
|
437
|
549.5
|
527.3
|
878
|
7
|
3200.4
|
1925
|
13
|
153
|
58
|
265.8
|
228
|
66
|
155
|
38
|
248.6
|
150.6
|
234.2
|
331
|
1941.2
|
1926
|
64
|
56
|
124
|
111.8
|
53
|
116
|
225
|
220
|
116.8
|
143.8
|
274.2
|
31.4
|
1536
|
1927
|
84
|
57
|
101
|
134.6
|
148
|
110
|
195
|
145
|
164.2
|
620.4
|
96.8
|
0
|
1856
|
1928
|
48
|
82
|
79
|
195.6
|
206
|
144
|
67
|
761
|
360.6
|
276.2
|
91.6
|
49
|
2360
|
1929
|
32
|
87
|
273
|
161.4
|
225
|
561
|
24
|
141
|
374.8
|
385.2
|
160.2
|
76.8
|
2501.4
|
1930
|
117
|
121
|
88
|
301.2
|
251
|
174
|
176
|
36
|
133.8
|
403.4
|
116.6
|
39.6
|
1957.6
|
1931
|
105
|
237
|
36
|
432.8
|
603
|
510
|
282
|
21
|
518.1
|
326.2
|
442.2
|
35.3
|
3548.6
|
1932
|
47
|
8
|
36
|
356
|
317
|
283
|
90
|
202
|
254.3
|
273.4
|
382.9
|
5
|
2254.6
|
1933
|
49
|
25
|
148
|
103.3
|
235
|
655
|
311
|
275
|
346.4
|
196.9
|
78.9
|
18.8
|
2442.3
|
1934
|
39
|
176
|
226
|
275.4
|
255
|
223
|
191
|
224
|
82.9
|
825.7
|
157.8
|
146.4
|
2822.2
|
1935
|
55
|
86
|
92
|
187.4
|
310
|
171
|
124
|
185
|
217.1
|
913
|
114.3
|
25.4
|
2480.2
|
1936
|
38
|
83
|
73
|
172.4
|
408
|
303
|
200
|
184
|
84.3
|
118.7
|
234.6
|
136.6
|
2035.6
|
1937
|
88
|
97
|
97
|
255
|
872
|
72
|
49
|
355
|
248.2
|
231.1
|
508.2
|
61.4
|
2933.9
|
1938
|
23
|
80
|
89
|
449.8
|
118
|
127
|
124
|
271
|
243.1
|
120
|
227.1
|
108
|
1980
|
1939
|
71
|
25
|
198
|
159.8
|
221
|
104
|
73
|
65
|
282.7
|
378.3
|
466.6
|
107.2
|
2151.6
|
1940
|
84
|
76
|
16
|
174.4
|
374
|
78
|
138
|
147
|
207.4
|
538.9
|
157.9
|
205.3
|
2196.9
|
1941
|
141
|
272
|
74
|
210.7
|
233
|
66
|
20
|
123
|
144.5
|
177.1
|
104.7
|
87.6
|
1653.6
|
1942
|
51
|
107
|
97
|
23.6
|
192
|
655
|
83
|
286
|
126.2
|
393.1
|
72.6
|
51.5
|
2138
|
1943
|
64
|
110
|
288
|
306
|
250
|
173
|
180
|
97
|
188.7
|
440.2
|
149.1
|
59
|
2305
|
1944
|
71
|
44
|
64
|
53.9
|
348
|
208
|
164
|
243
|
388.7
|
153.8
|
20
|
14
|
1772.4
|
1945
|
90
|
53
|
50
|
227
|
614
|
131
|
71
|
213
|
350
|
75
|
337
|
378.4
|
2589.4
|
1946
|
55
|
42
|
115
|
267.2
|
282
|
56
|
130
|
132
|
133
|
543
|
274
|
200
|
2229.2
|
1947
|
43
|
376
|
36
|
104
|
223
|
45
|
106
|
199
|
251
|
158
|
10
|
91
|
1642
|
1948
|
164
|
34
|
20
|
296.5
|
39
|
156
|
129
|
64
|
424
|
352.3
|
540.5
|
51
|
2270.3
|
1949
|
2
|
0
|
195
|
78
|
491
|
455
|
91
|
151
|
354.5
|
|
|
0
|
1817.5
|
1951
|
|
|
37
|
199
|
900
|
117
|
175
|
109
|
180
|
137
|
134
|
41.5
|
2029.5
|
1952
|
140
|
169
|
31
|
423
|
329
|
215
|
157
|
126
|
520
|
215
|
124
|
114
|
2563
|
1953
|
269
|
40
|
100
|
85
|
448
|
179
|
187
|
168
|
470
|
295
|
108
|
63
|
2412
|
1954
|
103
|
277
|
92
|
193
|
155
|
109
|
268
|
96
|
475
|
200
|
122
|
119
|
2209
|
1955
|
92
|
78
|
175
|
352
|
188
|
423
|
148
|
231
|
255
|
499
|
78
|
194
|
2713
|
1956
|
47
|
139
|
71
|
289
|
263
|
173
|
192
|
269
|
159
|
569
|
148.5
|
61
|
2380.5
|
1957
|
56
|
92
|
115
|
209
|
465
|
248
|
53
|
68
|
234
|
296
|
73
|
112
|
2021
|
1958
|
280
|
79
|
96
|
140
|
546
|
176
|
136
|
136
|
440
|
302
|
181
|
120
|
2632
|
1959
|
57
|
60
|
224
|
229
|
227
|
40
|
102
|
121
|
192
|
187
|
203
|
126
|
1768
|
1960
|
100
|
40
|
198
|
199
|
335
|
553
|
38
|
186
|
379.2
|
621.2
|
62.5
|
73.9
|
2785.8
|
1961
|
81
|
87
|
151
|
131.2
|
158
|
118
|
136
|
243
|
122.5
|
491
|
193.5
|
109.7
|
2021.9
|
1962
|
47
|
25
|
93
|
180
|
288
|
154
|
35
|
525
|
266.2
|
388.6
|
109.1
|
80.5
|
2191.4
|
1963
|
15
|
276
|
81
|
115.9
|
384
|
289
|
89
|
363
|
92.2
|
964.8
|
230.8
|
140.8
|
3041.5
|
1964
|
22
|
74
|
25
|
136.5
|
386
|
145
|
423
|
44
|
90.5
|
206
|
76.3
|
65
|
1693.3
|
1965
|
28
|
13
|
16
|
161.9
|
390
|
136
|
64
|
169
|
146
|
197.4
|
163
|
35.1
|
1519.4
|
1966
|
34
|
30
|
166
|
103.6
|
877
|
164
|
75
|
147
|
247.5
|
93.1
|
323
|
18.8
|
2279
|
1967
|
21
|
123
|
174
|
156.4
|
203
|
120
|
74
|
138
|
154.3
|
182.7
|
218.5
|
22.8
|
1587.7
|
1968
|
87
|
120
|
175
|
73.2
|
79
|
261
|
103
|
305
|
187.8
|
158.8
|
94.9
|
44.5
|
1689.2
|
1969
|
75
|
34
|
50
|
516.2
|
520
|
306
|
73
|
226
|
161.4
|
224.2
|
94.4
|
105.8
|
2386
|
1970
|
192
|
18
|
14
|
117.5
|
142
|
78
|
161
|
139
|
139.9
|
355
|
133.3
|
10.2
|
1499.9
|
1971
|
44
|
102
|
75
|
217.1
|
161
|
65
|
131
|
171
|
163.7
|
424.7
|
200.8
|
13.9
|
1769.2
|
1972
|
54
|
94
|
97
|
98.8
|
706
|
337
|
60
|
134
|
202.4
|
178.9
|
104.7
|
89.2
|
2156
|
1973
|
51
|
79
|
111
|
72
|
153
|
238
|
132
|
171
|
190.3
|
574.6
|
71.2
|
117
|
1960.1
|
1974
|
21
|
100
|
193
|
137.7
|
283
|
40
|
33
|
77
|
350.2
|
294.1
|
97.9
|
91.1
|
1718
|
1975
|
11
|
23
|
83
|
58
|
128
|
47
|
67
|
95
|
445.2
|
184.4
|
127.1
|
103.4
|
1372.1
|
1976
|
29.3
|
57.8
|
182.9
|
161.8
|
121.5
|
213
|
37.5
|
75.4
|
102.9
|
209
|
97.9
|
108.6
|
1397.6
|
1977
|
20.3
|
45.5
|
30.4
|
397.1
|
543.8
|
77
|
211.2
|
220.4
|
243.3
|
425.4
|
641.6
|
106.2
|
2962.2
|
1978
|
140.3
|
189.4
|
173.4
|
146.1
|
379.9
|
100.4
|
101.9
|
230.9
|
242.4
|
385
|
265.3
|
53.4
|
2408.4
|
1979
|
31.5
|
118
|
136
|
168.6
|
205
|
619.6
|
188
|
98.6
|
1130.4
|
417.5
|
238.7
|
8.4
|
3360.3
|
1980
|
98.4
|
94
|
16.2
|
299.1
|
528.2
|
41.6
|
95.7
|
184.7
|
99.4
|
107
|
148.2
|
145.3
|
1857.8
|
H
Annexe 8: Précipitation mensuelle de la station de
Camp-Périn (2000- 2013)
Année
|
Jan
|
Feb
|
Mar
|
Apr
|
May
|
Jun
|
Jul
|
Aug
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Total
|
2000
|
38
|
68
|
94
|
102
|
185
|
33
|
156
|
154
|
396
|
283
|
40
|
455
|
2004
|
2001
|
48.4
|
35.6
|
14.2
|
249.2
|
389.2
|
57.2
|
62
|
41.4
|
150.2
|
167
|
128.2
|
180.1
|
1522.7
|
2002
|
6
|
40
|
241
|
179
|
871
|
205
|
103
|
114
|
618
|
70
|
84
|
127
|
2658
|
2003
|
77
|
58
|
199
|
188
|
170
|
143
|
45
|
185
|
212
|
194
|
199
|
106
|
1776
|
2004
|
47.2
|
12.8
|
124.2
|
166.2
|
140.8
|
58.2
|
185.8
|
152.8
|
543
|
196.6
|
31
|
44.2
|
1702.8
|
2005
|
141.8
|
28.4
|
14.8
|
128.2
|
420.8
|
436.2
|
208.4
|
190
|
158.6
|
738.2
|
79.6
|
100.8
|
2645.8
|
2006
|
23
|
89.6
|
52.4
|
158
|
318.8
|
250.2
|
294.2
|
196
|
23.6
|
164.4
|
241.8
|
78.6
|
1890.6
|
2007
|
12
|
43.6
|
253.6
|
171.6
|
178.8
|
94.2
|
279.8
|
273
|
269
|
1046.8
|
351.8
|
130
|
3104.2
|
2008
|
11
|
68.2
|
78.6
|
226.6
|
246.6
|
156.4
|
227.4
|
534.8
|
578.2
|
406.2
|
236
|
12.2
|
2782.2
|
2009
|
46.4
|
82.6
|
9
|
214
|
490.4
|
161.2
|
196
|
55.8
|
112.8
|
243
|
87.6
|
206
|
1904.8
|
2010
|
24.4
|
93
|
23.4
|
303
|
359.2
|
287.2
|
508.6
|
185.2
|
398.9
|
329.2
|
341
|
35.6
|
2888.7
|
2011
|
24.2
|
154.8
|
102
|
177.4
|
272.4
|
636.2
|
266.6
|
276.8
|
253
|
548.6
|
78.4
|
23.2
|
2813.6
|
2012
|
24
|
80.6
|
165.2
|
251.4
|
185
|
278
|
105.1
|
362.2
|
312.6
|
645.4
|
43.4
|
63.4
|
2516.3
|
2013
|
32.8
|
4.2
|
132.2
|
178
|
137.4
|
38.8
|
102.2
|
57.6
|
230.6
|
144.8
|
172.8
|
130
|
1361.4
|
Annexe 9 : Test de double masse entre les données des
stations Cayes et Cavaillon
|
|
|
|
|
Test de double masse cavaillon-Cayes 3000.0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2500.0
|
y = 1.1571x + 50.32 R2 = 0.9994
|
Annee
|
Stat.Cav
|
Stat.Cayes
|
CumCav
|
Cum.Cayes
|
2000.0
|
|
1952
|
199.7
|
226.0
|
2327.5
|
2723.0
|
1500.0
|
|
1953
|
195.5
|
221.3
|
2127.9
|
2497.0
|
1000.0
|
|
1954
|
188.1
|
217.6
|
1932.4
|
2275.7
|
1955
|
172.0
|
190.5
|
1744.3
|
2058.1
|
|
|
1956
|
170.2
|
184.2
|
1572.3
|
1867.6
|
500.0
0.0
(1979-1990)(1952-1968)
|
0.0
500.0 1000.0 1500.0 2000.0 2500.0 Cavaillon
(1952-1968)
|
1957
|
166.5
|
176.5
|
1402.2
|
1683.4
|
1958
|
141.0
|
167.0
|
1235.7
|
1506.9
|
1959
|
139.7
|
158.2
|
1094.7
|
1339.9
|
1960
|
128.8
|
156.5
|
955.0
|
1181.7
|
1961
|
126.8
|
152.6
|
826.3
|
1025.2
|
|
1962
|
125.9
|
147.9
|
699.4
|
872.6
|
Cayes
|
1963
|
122.3
|
137.0
|
573.5
|
724.7
|
Test de double masse Cayes-Cavaillon 1500.0
|
1964
|
100.3
|
136.6
|
451.3
|
587.7
|
1965
95.5
118.3
351.0
451.1
|
1966
|
88.6
|
114.5
|
255.5
|
332.8
|
|
y = 0.9107x + 44.703
|
1967
|
84.0
|
113.4
|
166.9
|
218.3
|
|
|
|
R2 = 0.9888
|
1968
|
82.9
|
104.9
|
82.9
|
104.9
|
|
|
1000.0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Annee
|
Stat.Cav
|
Stat.Cayes
|
CumCav
|
Cum.Cayes
|
|
|
|
|
1979
|
385.8
|
189.9
|
1459.4
|
1277.2
|
500.0
|
|
|
|
1980
|
142.3
|
164.3
|
1073.6
|
1087.4
|
Cayes
|
|
|
|
1981
|
135.1
|
125.7
|
931.4
|
923.1
|
|
|
0.0
|
|
1982
|
125.6
|
121.2
|
796.3
|
797.3
|
0.0 500.0 1000.0 1500.0 2000.0
|
1983
|
117.2
|
108.9
|
670.7
|
676.1
|
1984
|
98.4
|
97.8
|
553.5
|
567.2
212.2
|
|
Cavaillon (1979-1990)
|
|
1985
1989
|
94.3
70.2
|
87.5
66.7
|
455.1
129.9
|
469.4
132.8
|
|
1986
1990
|
81.0
59.6
|
85.6
66.1
|
360.7
59.6
|
381.9
66.1
|
|
1987
76.8
84.0
279.7
296.3
|
I
Distribution
0.8
0.6
0.4
0.2
1.2
0
1
0.0 50.0 100.0 150.0 200.0 250.0
Pluie moyenne annuelle (Cavaillon
1980-2013)
Test d'ajustement de la loi de Gauss
Empirique F(x)
Annexe 13 : Test de validité de la loi de Gauss aux
pluies moyennes de Cavaillon
Annexe 10 : Corrélation linéaire entre les
stations Cavaillon et Camp-Périn
Correlation Cavaillon - Camp-Perin
y = -0.1721x + 168.4 R2 = 0.0267
Series1
Linear (Series1)
250.0
200.0
150.0
100.0
50.0
0.0
0.0 50.0 100.0 150.0 200.0 250.0 300.0 Camp-Perin
(1952-1968)
Cavaillon (1952-1968)
Annexe 11 : Corrélation linéaire entre les
séries de pluies mensuelles maximales des trois stations
Correlation Camp-Perin - Cavaillon
1000
500
0
cavaillon (1952-1968)
y = 0.0553x + 382.17 R2 = 0.0036
Series1
Linear (Series1)
0 200 400 600 800 1000 1200 camp-Perin
(1952-1968)
Annexe 12 : Test d'ajustement de la loi de Gauss aux pluies
moyennes de Cavaillon
0.8
Distribution theorique
0.6
0.4
0.2
1.2
0
1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
Distribution empirique
Test de validite de la loi de Gauss
y = 1.0169x - 0.0156 R2 = 0.9889
F(x)
Linear (F(x))
J
Probabilite au non depassement
Distributions
0.8
0.6
0.4
0.2
1.2
0
1
0.8
0.6
0.4
0.2
1.2
0.0 200.0 400.0 600.0 800.0 1000.0 1200.0
Pluie Max Cavaillon 1963-2013
0
1
0.0 200.0 400.0 600.0 800.0 1000.0 1200.0
Pluie Max Cavaillon 1963-2013
Test d'ajustement de la loi de Gauss
Test d'ajustement de la loi de Gumbel
Empirik F(gumbel)
Empirik F(Gauss)
Annexe 14 : Test de validité de la loi de Gauss aux
pluies maximales de Cavaillon
K
Annexe 15 : Test de validité de la loi de Gauss
aux pluies maximales
Test de validite de la Loi de Gauss
1.5000
1.0000
0.5000
0.0000
y = 0.9532x - 0.0065 R2 = 0.9367
F(Gauss)
Linear (F(Gauss))
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
Distribution empirique
Distribution theorique
Annexe 16 : Test de validité de la loi de Gumbel aux
pluies maximales
Test de validite de la Loi de Gumbel
1.5
0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
1
0.5
0
Distribution theorique
y = 0.9942x - 0.0074 R2 = 0.9688
F(gumbel)
Linear (F(gumbel))
Distribution empirique
Annexe 17 : Test d'adéquation Chi 2 de Pearson
de la loi de Gauss
# Classes
|
Bornes
|
ni
|
F(X)
|
F(x)-F(x-1)
|
vt
|
(Nt-vt)2/vt
|
|
00
|
|
1
|
|
|
|
1
|
|
6
|
|
0.222
|
7.548
|
0.317475
|
|
146.8
|
|
0.778
|
|
|
|
2
|
|
6
|
|
0.218
|
7.412
|
0.268989
|
|
126.9
|
|
0.56
|
|
|
|
3
|
|
6
|
|
0.119
|
4.046
|
0.943677
|
|
117.2
|
|
0.441
|
|
|
|
4
|
|
6
|
|
0.127
|
4.318
|
0.655193
|
|
106.3
|
|
0.314
|
|
|
|
5
|
|
5
|
|
0.211
|
7.174
|
0.658806
|
|
81
|
|
0.103
|
|
|
|
6
|
|
5
|
|
0.103
|
3.502
|
0.640778
|
|
0
|
|
0
|
|
|
|
Total
|
24
|
|
÷2=? (Nt-vt)2/vt
|
3.484918
|
A = k - 1 -p ? A = 3
|
P(÷2)=0.326 > 0.05
|
L
Annexe 18 : Test d'adéquation Chi 2 de Pearson
de la loi de Gumbel
# Classes Bornes ni F(X) Gumbel
F(x)-F(x-1)
|
vt
|
(Nt-vt)2/vt
|
|
00
|
|
1
|
|
|
|
1
|
|
5
|
|
0.103
|
5.24
|
0.01
|
|
617
|
|
0.89727
|
|
|
|
2
|
|
5
|
|
0.099
|
5.06
|
0.00
|
|
509.4
|
|
0.79803
|
|
|
|
3
|
|
5
|
|
0.094
|
4.79
|
0.01
|
|
444.6
|
|
0.70408
|
|
|
|
4
|
|
5
|
|
0.223
|
11.40
|
3.59
|
|
336.6
|
|
0.48059
|
|
|
|
5
|
|
5
|
|
0.123
|
6.25
|
0.25
|
|
287
|
|
0.35796
|
|
|
|
6
|
|
5
|
|
0.040
|
2.05
|
4.25
|
|
270.9
|
|
0.31780
|
|
|
|
7
|
|
5
|
|
0.037
|
1.91
|
5.00
|
|
255.7
|
|
0.28036
|
|
|
|
8
|
|
5
|
|
0.077
|
3.91
|
0.30
|
|
222.8
|
|
0.20370
|
|
|
|
9
|
|
5
|
|
0.078
|
3.97
|
0.27
|
|
184.0
|
|
0.12584
|
|
|
|
10
|
|
6
|
|
0.126
|
6.42
|
0.03
|
|
0.0
|
|
0
|
|
|
|
Total
|
51.0
|
|
D = ÷2=?
(Nt-vt)2/vt
|
13.72
|
ë= k -1 - p = 10 - 1 - 2 =7
|
P(÷2 =13.72) = 0.06 ? 0.05
|
Annexe 19: Coefficient de ruissellement selon les
recommandations suisses
Pente %
|
Couverture du sol
|
Forêts
|
Pré-champ
|
Culture dans le sens de la pente
|
0,5
|
--
|
0,005
|
0,12
|
1,0
|
0,01
|
0,020
|
0,13
|
2,0
|
0,02
|
0,040
|
0,18
|
4,0
|
0,04
|
0,070
|
0,23
|
6,0
|
0,05
|
0,090
|
0,27
|
8,0
|
0,06
|
0,110
|
0,31
|
10,0
|
0,07
|
0,130
|
0,34
|
15,0
|
0,08
|
0,170
|
0,40
|
20,0
|
0,10
|
0,190
|
0,45
|
25,0
|
0,12
|
0,220
|
0,50
|
30,0
|
0,13
|
0,250
|
0,55
|
35,0
|
0,14
|
0,270
|
0,59
|
40,0
|
0,15
|
0,290
|
0,62
|
45,0
|
0,16
|
0,310
|
0,65
|
50,0
|
0,17
|
0,330
|
0,69
|
Src. : Sautier, Guide de service fédéral
des améliorations foncières, cas des Suisses. Le bassin versant
et son complexe.
M
Annexe 20 : Coefficient de ruissellement dans la
méthode rationnelle
Nature de la
couverture végétale
|
Valeur de C
|
Petits bassins de 0 à 10
km2 présentant une pente de
|
Bassins moyens de 10 à 100
km2 présentant une pente de
|
moins de 5%
|
De 5 à
10%
|
De 10 à 30%
|
Plus de
30%
|
moins de 5%
|
De 5 à
10%
|
De 10 à 30%
|
Plus de
30%
|
Plates-formes et chaussées
de route et cours
|
0,95
|
»
|
»
|
»
|
»
|
»
|
»
|
»
|
Terrains dénudés ou à
végétation non couvrante.. Terrains déjà
attaqués par
l'érosion
Labours frais
|
0,80
|
0,85
|
0,90
|
0,95
|
0,70
|
0,75
|
0,80
|
0,85
|
Cultures couvrante,
céréales hautes . Terrains de
parcours,
chiendent ras
Petite brousse clairsem
|
0,75
|
0,80
|
0,85
|
0,90
|
0,52
|
0,60
|
0,72
|
0,80
|
Prairie
Brousse dense, savane à
sous-bois
|
0,70
|
0,75
|
0,80
|
0,85
|
0,30
|
0,36
|
0,12
|
0,50
|
Foret ordinaire en futaie...
Sous-bois touffus
|
0,30
|
0,50
|
0,60
|
0,70
|
0,13
|
0,20
|
0,25
|
0,30
|
Grande forêt primaire
|
0,20
|
0,25
|
0,30
|
0,40
|
0,15
|
0,18
|
0,22
|
0,25
|
Source : document de cours d'hydrologie du Dr. N.
GONOMY
Avec : Région 1 ; pente < 5%
Région 2 ; 5% < pente < 10%
Région 3 ; 5% < pente < 10%
Région 4 ; pente > 30%
Région 5 ; 10% < pente < 30%
N
Annexe 21 : Récapitulation du nombre de jours
pluvieux au niveau des Cayes (2000-2013)
Année
|
Jan
|
Feb
|
Mar
|
Apr
|
May
|
Jun
|
Jul
|
Aug
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Moyenne
|
2000
|
6
|
11
|
11
|
11
|
15
|
9
|
10
|
9
|
19
|
12
|
5
|
9
|
2001
|
10
|
9
|
5
|
17
|
16
|
5
|
7
|
5
|
10
|
14
|
7
|
10
|
2002
|
3
|
7
|
15
|
13
|
23
|
12
|
9
|
12
|
18
|
7
|
13
|
12
|
2003
|
9
|
8
|
8
|
15
|
12
|
10
|
8
|
14
|
14
|
15
|
11
|
5
|
2004
|
7
|
7
|
10
|
12
|
16
|
8
|
15
|
12
|
15
|
11
|
4
|
5
|
2005
|
6
|
4
|
2
|
10
|
13
|
15
|
8
|
10
|
14
|
21
|
7
|
3
|
2006
|
3
|
7
|
8
|
13
|
10
|
19
|
10
|
10
|
6
|
13
|
10
|
5
|
2007
|
4
|
4
|
14
|
13
|
13
|
12
|
14
|
14
|
10
|
17
|
11
|
1
|
2008
|
3
|
6
|
11
|
11
|
15
|
5
|
12
|
11
|
17
|
14
|
12
|
1
|
2009
|
5
|
5
|
2
|
12
|
12
|
6
|
6
|
5
|
7
|
13
|
7
|
4
|
2010
|
5
|
5
|
3
|
12
|
19
|
11
|
16
|
9
|
15
|
12
|
5
|
2
|
2011
|
2
|
9
|
5
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
10
|
14
|
5
|
4
|
2012
|
3
|
6
|
9
|
12
|
9
|
9
|
7
|
12
|
4
|
9
|
3
|
4
|
2013
|
3
|
1
|
5
|
13
|
14
|
5
|
5
|
3
|
10
|
8
|
10
|
4
|
min
|
2
|
1
|
2
|
10
|
9
|
5
|
5
|
3
|
4
|
7
|
3
|
1
|
4
|
Moy
|
5
|
6
|
8
|
13
|
14
|
10
|
10
|
10
|
12
|
13
|
8
|
5
|
9
|
Max
|
10
|
11
|
15
|
17
|
23
|
19
|
16
|
14
|
19
|
21
|
13
|
12
|
16
|
O
Annexe 22 : Tableau donnant la valeur de la variable
réduite de Gauss
P
Annexe 23 : Tableau donnant la valeur de la variable
réduite de Gumbel
Photo 1-a : Vétiver mature Photo 1-b : Vétiver
stade de prise
Photo 2-a : Pré-champs (pâturage) Photo 2-b :
Pâturage
Q
Annexe 24 : Coefficient de rugosité Manning
Strickler pour divers types de canaux
Annexe 25 : Quelques cliches de la surface du micro
bassin versant de Boulmier
R
Photo 3-a: Espace boisée Photo 3-b: Bosquet
Photo 4-a: Jardins vivriers Photo 4-b: Jardins sur les fortes
pentes
Annexe 26 : Photos présentant l'état des berges
du réseau principal du MBVB
S
Annexe 27 : Photos des activités
d'évaluation de la pente au voisinage du seuil
Annexe 28 : Mesure de vitesse avec le
courantomètre MF-Pro
T
Annexe 29 : Pluviomètre et échelle
Le pluviomètre L'échelle de la section de
contrôle
M
|