WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

évaluation de l’effet de l’optimisation du profil force-vitesse vertical sur la biomécanique de course chez le coureur expert de longue distance


par Léo Gagnepain
Université d'Aix-Marseille  - Master Entraînement et Optimisation de la Performance Sportive 2023
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Année 2022 - 2023

Aix-Marseille Université (AMU)
Faculté des Sciences du Sport de Marseille

Mémoire présenté en vue de l'obtention du

Master 2 STAPS

Entraînement et Optimisation de la Performance Sportive

Évaluation de l'effet de l'optimisation du profil

force-vitesse vertical sur la biomécanique de

course chez le coureur expert de longue distance

Présenté par

Léo GAGNEPAIN

Tuteur de stage

Claude GUILLAUME

Directeur & Entraîneur - JC Iten Training Camp (Kenya)

Enseignant référent
Jérôme LAURIN

Maître de Conférences - Faculté des Sciences du Sport de Marseille

Table des matières

I. Mise en contexte

II. Cadre théorique

III. Méthode

 

3

3

7

III.1. Participants

 

7

III.2. Tâches et matériel

 

8

III.2.1. Phase de tests

 

8

III.2.2. Phase de renforcement musculaire spécifique

 

11

III.3. Traitement des données

 

13

III.3.1. Profil force-vitesse vertical

 

13

III.3.2. Biomécanique de course

 

13

IV. Résultats

 

14

IV.1. Profil force-vitesse vertical

 

14

IV.2. Biomécanique de course

 

15

IV.2.1. Temps de contact au sol

 

15

IV.2.2. Temps de vol

 

16

IV.2.3. Cadence

 

17

IV.2.4. Oscillation verticale

 

18

IV.2.5. Force maximale relative

 

19

IV.2.6. Raideur de jambes

 

20

IV.3. Synthèse

 

21

V. Discussion

 

23

V.1. Analyse des résultats

 

23

V.2. Limites

 

28

V.3. Perspectives d'amélioration

 

28

 

VI. Conclusion

 

28

VII. Bibliographie

 

29

VIII. Annexes

 

33

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022

- 2023

P a g e 2 | 36

I. Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023

P a g e 3 | 36

Mise en contexte

Ce mémoire présente le travail de recherche effectué lors de mon stage de Master 2 en Entraînement et Optimisation de la Performance Sportive au JC Iten Training Camp, dans la ville d'Iten au Kenya. Ce travail découle de questions liées aux notions abordées lors de ma formation et s'inscrivant entre autres dans ma pratique intensive de la course à pied de longue distance. Ce centre d'entraînement en course à pied, situé à 2400 m d'altitude, accueille des athlètes du monde entier en proposant des stages comprenant des services d'hébergement, de restauration et d'entraînement. C'est alors que ce projet de stage au Kenya a pris forme, en cherchant à pratiquer l'anglais et à apprendre aux côtés de professionnels référents dans le sport qui m'anime, la course à pied.

Cette expérience professionnelle m'a permis de mettre en pratique de nombreuses connaissances théoriques en m'insérant dans le milieu passionnant de l'optimisation de la performance sportive par le biais de l'entraînement en course à pied. La mise en place et la gestion des protocoles, de la réalisation des tests de saut et biomécaniques à l'élaboration d'entraînements spécifiques, ont fait partie de mon quotidien de chercheur-entraîneur-stagiaire de février à juin 2023. C'est sous la tutelle de l'entraîneur international Claude GUILLAUME et aux côtés de Joyce KIPLIMO, que ce stage de fin d'études a pu prendre forme à Iten, « The Home of Champions ».

II. Cadre théorique

En course à pied, l'objectif commun à tous les athlètes est de diminuer son temps de course sur une distance donnée. Pour expliquer les écarts de performance d'un coureur en longue distance à un autre, des paramètres physiologiques ont été relevés (McLaughlin et al., 2010) tels que la consommation d'oxygène maximale (V?O2max) (Billat et al., 2001), le pourcentage de V?O2max utilisé (%V?O2max) (di Prampero et al., 1986), le seuil de lactate (Farrell et al., 1979), l'économie de course (Morgan et al., 1989) ou encore la vitesse associée à la V?O2max (vV?O2max ou VMA). En course de fond (5 km - marathon), la variabilité des performances peut être majoritairement déduite des paramètres cardio-vasculaires associés à la production d'énergie aérobie (Rabadan et al., 2011). Dans un groupe de coureurs à pied au niveau hétérogène, la mesure de V?O2max est un indicateur prépondérant de performance (Pollock, 1977). En revanche, si les V?O2max sont similaires, ce facteur ne permet pas d'estimer la meilleure performance (Morgan et al., 1989) contrairement au V?O2 sous maximal (V?O2).

Morgan et ses collaborateurs (1989) nous assurent que l'économie de course est le meilleur prédicteur de performance car en s'améliorant, liée à une baisse de consommation d'oxygène, elle permet de réaliser une distance donnée à une vitesse plus élevée ou bien courir plus longtemps à une

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 4 | 36

vitesse donnée. Cette économie de course est le fruit de nombreux facteurs génétiques, métaboliques, cardiorespiratoires, d'entraînement, biomécaniques ou encore neuromusculaires (Barnes et Kilding, 2015). Par sa variabilité, l'économie de course peut être travaillée et ainsi développée à court terme, ce qui laisse penser qu'un entraînement spécifique améliorerait la performance en course à pied notamment par du renforcement musculaire (Støren et al., 2008) et/ou du travail en pliométrie (Saunders et al., 2006), pour viser le développement du versant neuromusculaire.

Par le développement de ce facteur, l'entraînement va influencer certains paramètres tels que la biomécanique de course comprenant entre autres la cinématique des membres inférieurs (Moore et al., 2012), la cinétique (Barnes et al., 2014) et la biomécanique du tronc (Arellano et al., 2012). Selon Beattie et al. (2014), peu importe le niveau, le renforcement musculaire explosif et/ou pliométrique, à charges légères ou lourdes améliore nettement l'économie de course grâce à une meilleure raideur musculaire et un temps de contact au sol réduit à vitesse élevée (Paavolainen et al., 1999). Favorisée par le travail de force, l'implication plus importante du système neuromusculaire entraîne une amélioration dans le recrutement des unités motrices (UM), la raideur musculo-tendineuse et la coordination intramusculaire. Au-delà de 4 semaines d'entraînement en renforcement musculaire, il a été montré que la mobilisation de charges lourdes (85% 1RM) (Støren et al., 2008) ou charges légères (40-70%) (Sedano et al., 2013), en complément d'exercices de pliométrie, a un effet positif sur l'économie de course. Cependant, le travail de force (80% 1RM) et de course de fond sont paradoxaux car ils interfèrent dans le développement de la force explosive et maximale. Néanmoins, l'amélioration des fonctions neuromusculaires par ce travail peut améliorer la performance d'endurance (Fyfe et al., 2014), à condition d'établir un plan d'entraînement équilibré pour profiter pleinement des effets du travail concomitant (Baar, 2014). Selon Balsalobre-Fernandez et al. (2015*), dédier à minima deux séances hebdomadaires à l'entraînement en force est nécessaire pour observer un gain de force, puissance et économie de course. En suivant un entraînement en renforcement musculaire, accompagné d'exercices pliométriques, des coureurs de 800 m à 10 000 m ont obtenu une réduction de 4 % de leur temps sur une course de 2,4 km, ainsi qu'une amélioration de hauteur du countermovement jump avec bras (CMJ free arms) et du drop jump (DJ) (Ramirez-Campillo et al., 2014). De ce fait, ce type de travail permettrait d'obtenir des effets positifs sur l'économie de course et le saut vertical.

Les études en myophysiologie nous rapportent que la relation force-vitesse est la propriété d'un muscle à produire de la puissance et décrivent que l'intensité du niveau de force concentrique générée influence négativement la vitesse de contraction musculaire. Suivant ce postulat, un profil force-vitesse vertical individualisé peut constituer le point de départ de l'élaboration d'un plan de renforcement musculaire spécifique personnalisé.

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023

P a g e 5 | 36

L'optimisation du profil force-vitesse vertical tend à exploiter le plein potentiel de la puissance maximale (Pmax) en équilibrant la balance force-vitesse (Abe et al., 2001). Il existe une méthode pour mesurer la force (F, N), la vitesse (v, m/s) et la puissance (P, W) de saut vertical (Samozino et al., 2008), selon les formules suivantes :

?? = ???? ( h + 1) ?? = v??h ?? = ?? × ??

h???? 2

Avec ?? la masse du sujet (kg), ?? la gravité (m/s2), h la hauteur de saut (m) et h???? la distance de poussée avant décollage (m) Cf. Figure 1

1

où h = 8 ????2 avec ?? le temps de vol (s)

Figure 1 : Les 3 positions clés lors d'un squat jump et les 2 distances utilisées dans les calculs proposés
(Samozino et al., 2008)

D'après Jimenez-Reyes et ses collaborateurs (2014), cette méthode permet de mesurer précisément la force, la vitesse et la puissance développée par les membres inférieurs lors d'un CMJ ou un squat jump (SJ). Une étude de Samozino et al. (2012) a montré qu'un écart avec le profil force-vitesse vertical optimal peut engendrer 30 % de différence dans la performance. Compte tenu du fait que la performance en saut vertical est induite par la Pmax, la hPO et le déséquilibre force-vitesse (FVimb), il est envisageable que la hauteur de saut, sans altérer la Pmax, soit améliorée par une optimisation de la relation force-vitesse (De Lacey et al., 2014). Une individualisation des entraînements, visant à développer les aptitudes techniques et physiques, est ainsi rendue possible par cette nouvelle approche du profil force-vitesse vertical (Morin et Samozino, 2016).

Au moyen d'un entraînement individualisé sur la base des déficits du profil force-vitesse, cette méthode permet de progresser en saut vertical - indicateur de la Pmax des membres inférieurs - par un travail de renforcement musculaire développant les capacités en force et saut, optimisant la

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 Page 6 | 36

biomécanique de course et de ce fait, l'économie de course. La pertinence des résultats de ce mémoire serait dans l'application de cette méthode à un groupe conséquent de coureurs experts de longue distance : un axe de travail inédit sur cette population.

Cet état de l'art a montré comment, dans le demi-fond, la performance en course à pied peut être améliorée par un entraînement en force musculaire et en course à pied pour développer la V?O2max (pas un prédicteur de performance). Toutes les études considérées ont établi un programme non-personnalisé de renforcement musculaire, visant seulement à améliorer la force et/ou la raideur musculo-tendineuse des membres inférieurs, en s'abstenant d'individualiser l'entraînement selon les déficits de chaque coureur. Ce processus contraint l'athlète à s'adapter à un programme général, alors que le rôle de l'entraîneur est d'individualiser au maximum son intervention.

La question qui se pose alors est de savoir si l'optimisation du profil force-vitesse vertical, par du renforcement musculaire spécifique et individualisé, influencerait naturellement la biomécanique de course et ainsi l'économie de course, chez le coureur expert de longue distance.

Dans un premier temps, ce travail de recherche s'appuie sur l'optimisation du profil force-vitesse vertical en réduisant le déséquilibre entre production de force et de vitesse des membres inférieurs. Pour ce faire, un protocole de renforcement musculaire spécifique au déficit rencontré (déficit de force ou vitesse) a été mis en place.

Dans un second temps, nous avons évalué l'influence de l'optimisation du profil force-vitesse vertical sur la biomécanique de course d'un coureur de longue distance, en s'appuyant sur les temps de contact au sol (TC), les temps de vol (TV), la cadence (C), l'oscillation verticale (Äy), la force maximale relative (FmaxR) et la raideur de jambe (Kleg) ; tous ces paramètres sont des indicateurs de l'économie de course et, de ce fait, de performance. La force maximale relative et la raideur de jambe sont calculées selon les formules suivantes, données par Morin et al. (2005) :

Furax1

FmaxR = mg Kleg = Furax X ?L-

Fmax = mgir 2 (Tc Tv + 1) et ?L = L - JL2 - (vZc)2 + ?y

Avec m la masse (kg), g la gravité (m/s2), y la vitesse de course (m/s), TC le temps de contact au sol (s), TV le temps de vol (s), L la longueur du membre inférieur du grand trochanter à la pointe des pieds en flexion plantaire (m) et ?y l'oscillation verticale (m).

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 7 | 36

Pour ce faire, deux groupes de participants (Contrôle et Expérimental) ont réalisé deux batteries de tests comprenant une mesure du profil force-vitesse vertical et un test de course à pied à vitesse constante sur tapis (85 % VMA), entrecoupées de 8 à 45 jours, durant lesquels le groupe Expérimental a suivi un programme de renforcement musculaire des membres inférieurs, réalisé au JC Iten Training Camp (Kenya).

Pour ces tests, nous avons utilisés les applications smartphone My Jump 2 (Balsalobre-Fernández et al., 2015) et Runmatic (Balsalobre-Fernández et al., 2017), vérifiées scientifiquement, mais également une barre de squat avec poids et un tapis de course motorisé. Nous avons mesuré les évolutions entre les données issues des tests pré- et post-renforcement musculaire spécifique, pour le groupe Expérimental et comparé les groupes entre eux (avec ou sans entraînement).

L'hypothèse émise veut que le rééquilibrage du profil force-vitesse vertical, par un renforcement musculaire spécifique, induise une biomécanique de course plus efficiente et ainsi une meilleure économie de course. Ainsi, pour une même vitesse de course entre le Test 1 et le Test 2, cette meilleure économie de course conduirait à la perception d'un effort plus facile et se traduirait alors par une augmentation du TC et une diminution de Äy, FmaxR et Kleg.

III. Méthode

III.1. Participants

Dix adultes coureurs experts de longue distance volontaires (10 hommes, 27 ans #177; 5 ans, volume hebdomadaire d'entraînement médian = 9 h, nombre d'années de pratique médian = 8 ans, âge de début de l'athlétisme médian = 15 ans, étendue de performance sur 5 km/10 km = 14'20 - 18'20/30'30 - 38') ont participé à l'étude (Cf. Annexe 1). Les participants étaient issus de la population locale d'Iten, d'Europe et d'autres pays. Le recrutement s'est fait parmi les stagiaires du JC Iten Training Camp et des athlètes entraînés par Claude GUILLAUME. Les critères d'inclusion étaient les suivants : (i) avoir une pratique intensive (4 fois/semaine minimum) de la course à pied de longue distance au cours des 3 derniers mois, (ii) ne pas avoir une pathologie ou un traumatisme, (iii) ne pas avoir subi une opération du membre inférieur au cours des 6 derniers mois, (iv) ne pas présenter de troubles cardio-vasculaires et circulatoires. Les participants ont donné leur consentement écrit avant le début de leur passation. Le protocole a été approuvé par la Faculté des Sciences du Sport de Marseille et le JC Iten Training Camp.

L'échantillon de dix participants a été divisé en deux groupes afin d'inclure un groupe Expérimental (n = 6) et un groupe Contrôle (n = 4, pas d'optimisation du profil force-vitesse vertical).

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 8 | 36

III.2. Tâches et matériel

Le protocole expérimental était divisé en 2 phases principales :

1. Une phase de tests sur la production de puissance en saut et la biomécanique de course

2. Une phase d'optimisation du profil force-vitesse par du renforcement musculaire spécifique

III.2.1. Phase de tests

Evaluation du profil force-vitesse vertical

Matériel. Un smartphone (iPhone SE 2020 - IOS 16.3, Apple Inc., USA) équipé de l'application My Jump 2 (Cf. Figure 2) a été utilisé pour acquérir le profil force-vitesse vertical en CMJ. Pour réaliser ce profil, il a fallu préalablement renseigner la longueur du membre inférieur (cm), la hauteur du bassin par rapport au sol en position squat à 90° (hs, cm) (Cf. Annexe 3) et la masse corporelle (kg) des sujets à l'aide d'un mètre-ruban et d'un pèse-personne. My Jump 2, vérifiée scientifiquement par Balsalobre-Fernández et al. (2015), permet de fournir, à partir des différents sauts lestés par une barre de squat (Cf. Figure 3), le déséquilibre du profil force-vitesse vertical (%), la vitesse au décollage (V0, m/s), la force relative au décollage (F0, N/kg) et la puissance maximale relative (Pmax, W/kg). Les données numériques de sauts, extraites des vidéos par l'application, ont été exportées sur un ordinateur portable (HP EliteBook), au format .csv.

Figure 2 : Application My Jump 2 Figure 3 : Barre de squat avec poids et rack

Procédure. Après un échauffement articulaire et musculo-tendineux composé de divers sauts et squats lestés, l'athlète a été positionné sur une surface plane pour réaliser les sauts. Pour terminer l'échauffement, l'athlète réalisait un CMJ quasi-maximal, non lesté, pour mettre en activation les chemins neuromusculaires qui allaient être empruntés lors des sauts suivants. A l'aide de l'iPhone, l'athlète a été filmé de face à une fréquence d'image de 240 ips, en sélectionnant un profil basé sur des CMJ car nous sommes en présence d'une population de coureurs, aux composantes musculaires élastiques fortement impliquées dans leur pratique (Cf. Figure 4 & 5). Les sujets ont eu pour consigne

de réaliser 4 CMJ maximaux avec quatre charges additionnelles +0 %, +20 %, +40 % et +60 % de leur masse corporelle (kg), entrecoupés d'une récupération de 3 min entre chaque charge, pour garantir une récupération énergétique complète (100 % du stock en ATP et 86 % du stock en phosphocréatine). On s'est intéressé au déséquilibre du profil force-vitesse vertical (%) en vérifiant pour chaque profil que les coefficients de corrélation étaient strictement supérieurs à 0,90 afin d'assurer la validité des tests (R2 moyen = 0,97) (Cf. Figure 6).

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 9 | 36

Figure 4 : CMJ sans charge (+0 % BM) Figure 5 : CMJ avec charge (+40% BM)

Figure 6 : Exemple de profil force-vitesse vertical et de R2 présentés par l'application My Jump 2

Un temps de récupération, selon le ressenti du sujet, a été respecté entre la mesure de profil force-vitesse vertical et le test sur tapis de course, variant entre 3 et 10 min.

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 10 | 36

Analyse biomécanique de la foulée en course à pied

Matériel. Un smartphone (iPhone SE 2020 - IOS 16.3, Apple Inc., USA) équipé de l'application Runmatic (Cf. Figure 7) a été utilisé pour acquérir les indicateurs biomécaniques de la course à pied. Pour réaliser ces mesures sur un tapis de course motorisé (Cf. Figure 8), il a fallu renseigner la longueur du membre inférieur (cm) (Cf. Annexe 3) et la masse corporelle (kg) des sujets à l'aide d'un mètre-ruban et d'un pèse-personne. Runmatic, vérifiée scientifiquement par Balsalobre-Fernández et al. (2017), permet de fournir, pour chaque jambe, les temps de contact au sol (TC, s), les temps de vol (TV, s), la fréquence (f, Hz), l'oscillation verticale (Äy, m), la force maximale relative (FmaxR, BW) et la raideur de jambe (Kleg, kN/m). Les données numériques de course, extraites des vidéos par l'application, ont été exportées sur un ordinateur portable (HP EliteBook), au format .csv.

Figure 7 : Application Runmatic Figure 8 : Tapis de course motorisé

Procédure. Compte tenu du test de sauts lestés effectué quelques minutes avant, l'échauffement n'a été que cardio-vasculaire, avec 9 min de course à allure libre sur tapis (50-55 % VMA). Ensuite, la vitesse a augmenté progressivement durant 1 min jusqu'à atteindre l'allure cible établie préalablement autour de l'allure sur 10 km de l'athlète (85 % VMA) à maintenir 5 min. La vitesse (km/h) maintenue a été renseignée dans l'application. Les sujets ont eu pour consigne de maintenir une technique de course naturelle, sans focalisation particulière sur leur biomécanique. A l'aide de l'iPhone, l'athlète a été filmé de derrière à une fréquence d'image de 240 ips, durant les 5 min à vitesse constante (Cf. Figure 9). Grâce aux 4 vidéos réalisées tout au long des 5 min de course à 1'10, 2'20, 3'30 et 4'40, 32 foulées par sujet ont pu être capturées afin de multiplier le nombre de données recueillies (32 foulées vs 8 foulées). Après traitement des vidéos, on s'intéresse au temps de contact au sol (TC, ms), au temps de vol (TV, ms), à la cadence (C, ppm), à l'oscillation verticale (Äy, cm), à la force maximale relative (FmaxR, BW) et à la raideur de jambe (Kleg, kN/m).

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 11 | 36

Figure 9 : Phase de contact et décollage sur l'application Runmatic et données recueillies

Lors de la seconde batterie de tests, identique en tout point à celle réalisée plusieurs jours en amont, le sujet a eu pour consigne de reproduire la même intensité maximale de saut et la même technique de course naturelle. Si le groupe Contrôle s'en est tenu à seulement ces deux batteries de tests, le groupe Expérimental, quant à lui, a bénéficié d'une phase de renforcement musculaire spécifique à leur déficit de production de puissance en saut vertical, au cours des jours séparant les deux tests (Cf. Tableau 1). A noter : les sujets n'ont pas été mis au courant de leurs résultats du test pré-entraînement pour ne pas influencer leur technique de course naturelle et ainsi mesurer avec précision l'évolution naturelle des paramètres de leur biomécanique de course entre les tests pré- et post-entraînement, sans focalisation sur la technique de course.

III.2.2.Phase de renforcement musculaire spécifique

Matériel. Ayant accès à la salle de musculation du JC Iten Training Camp, les athlètes ont pu profiter d'un équipement complet de musculation et renforcement musculaire. Dans le cadre de l'extension de jambes, du soulevé de terre explosif sauté, du squat et du box up, ont été utilisées respectivement une machine de leg extension, une barre hexagonale (trap bar), une barre de musculation et enfin deux boîtes de 35 cm et 55 cm (Cf. Annexe 4).

Procédure. L'élaboration précise des différents programmes s'est appuyée sur le profil force-vitesse vertical et les déficits de force ou de vitesse décelés à partir du profil optimal donné par My Jump 2. Selon leur niveau d'assiduité (Cf. Tableau 1), les athlètes ont suivi un programme de renforcement musculaire spécifique (Cf. Tableau 2) pendant 8 à 45 jours (médiane = 14), à hauteur de 2 à 4 séances hebdomadaires (médiane = 2). Pour le détail des exercices mentionnés ci-dessous, Cf. Annexe 4.

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 12 | 36

Tableau 1 : Déroulement des séances présentant l'assiduité des sujets en nombre de jours de suivi du programme, nombre de séances suivies et leur fréquence hebdomadaire.

Déroulement des séances

Sujets

Période (jours)

Nombre de séances

Séances/semaine

S1

8

4

4

S2

10

4

3

S3

26

6

2

S4

8

5

4

S5

17

4

2

S6

45

10

2

Tableau 2 : Programme de renforcement musculaire spécifique détaillé, pour 3 types différents de profils force-vitesse verticaux, associés à leurs sujets respectifs. Détail des exercices Cf. Annexe 4

Travail FORCE

Sujets Programmes Exercices

S1 S3 n°1 Extension de jambes Soulevé de terre explosif sauté

20 x 13 kg | r : 15" 20 x 40 kg | r : 15"

15 x 18 kg | r : 15" 15 x 50 kg | r : 15"

12 x 23 kg | r : 15" 12 x 60 kg | r : 15"

10 x 28 kg 10 x 70 kg

S4 n°2 Squat (83 % RM1) CMJ (+55 % BM)

3 x (3 x 60 kg) 3 x (3 x 35 kg) | r : 30"

S6 n°3 Squat Soulevé de terre explosif sauté

20 x 20 kg | r : 15" 20 x 40 kg | r : 15"

15 x 30 kg | r : 15" 15 x 50 kg | r : 15"

12 x 40 kg | r : 15" 12 x 60 kg | r : 15"

10 x 50 kg 10 x 70 kg

Travail FORCE-VITESSE

S5 n°4 Squat Box up 55 cm Knee drive

10 x 20 kg 5 x (20 x 30 kg)

Travail VITESSE

S2 n°5 Box up 35 cm Box up 35 cm + 4 kg

4 x 20 4 x 10

4 x 20 explosifs 4 x 10 explosifs

4 x 20 latéraux 4 x 10 latéraux

4 x 20 pieds joints 4 x 10 pieds joints

Abréviations : RM1 = 1 Répétition Maximale ; BM = Body Mass, masse corporelle

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 13 | 36

III.3. Traitement des données

Les données de chaque participant ont été analysées séparément pour la batterie de tests 1 et 2.

III.3.1. Profil force-vitesse vertical

Le traitement des données a été effectué à l'aide de l'application My Jump 2, avec laquelle les vidéos ont été visionnées image par image pour sélectionner précisément l'image du décollage et l'image de l'atterrissage. Cette manipulation a été reproduite pour les 4 sauts de chacun des 10 sujets.

L'onglet `Exporter les données' de l'application My Jump Lab a permis d'extraire les données de profil force-vitesse vertical au format numérique de l'iPhone vers l'ordinateur. Le téléchargement au format .csv depuis l'application a permis d'analyser les données en les important dans le logiciel Microsoft Excel 2019 (Microsoft Corporation, Impressa systems, Santa Rosa, California, USA).

III.3.2. Biomécanique de course

Le traitement des données a été effectué à l'aide de l'application Runmatic, avec laquelle les vidéos ont été visionnées image par image pour sélectionner précisément les 5 images du contact au sol et les 4 images du décollage, correspondant à 8 foulées. Cette manipulation a été reproduite pour les 4 vidéos de chacun des 10 sujets.

L'onglet `Exporter les données' de l'application My Jump Lab a permis d'extraire les données de biomécanique de course au format numérique de l'iPhone vers l'ordinateur. Le téléchargement au format .csv depuis l'application a permis d'analyser les données en les important dans le logiciel Microsoft Excel 2019 (Microsoft Corporation, Impressa systems, Santa Rosa, California, USA). Les moyennes et écart-types ont été calculés pour tous les paramètres du Test 1 et 2 (Cf. Tableau 3).

Tableau 3 : Exemple de données traitées pour calculer la moyenne et l'écart-type sur les 32 foulées des 4 vidéos durant les 5 min de course pour le Test 1 du Sujet 1.

Temps de contact au sol (ms) - Sujet 1 - Test 1

G1

G2

G3

G4

D1

D2

D3

D4

M #177; SD

216

212

216

225

220

220

216

212

217 #177; 4

220

216

212

224

216

216

216

208

216 #177; 5

220

225

220

220

229

232

229

225

225 #177; 5

212

216

224

220

220

220

220

225

220 #177; 4

 
 
 
 
 
 
 
 

219 #177; 6

Abréviations : G = pied Gauche ; D = pied Droit ; M = moyenne ; SD = écart-type

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023

P a g e 14 | 36

IV. Résultats

Chacun des résultats obtenus ont subi un test statistique via le logiciel RStudio (Cf. Annexe 5).

IV.1. Profil force-vitesse vertical

Les profils force-vitesse verticaux récoltés lors du Test 1 et 2 de saut pour le groupe Contrôle et Expérimental et les coefficients de corrélation entre les 4 sauts sont présentés dans le Tableau 4 et la Figure 10. Un profil force-vitesse optimal correspond à un profil dont le déficit est proche de 0 %.

Les résultats de l'analyse statistique réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,01) inférieure au seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0 « Le groupe expérimental ne réduira pas plus fortement son déficit de force ou vitesse que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 » est rejetée.

Tableau 4 : Profils force-vitesse verticaux présentant les déficits en force ou {vitesse} du groupe Contrôle et Expérimental au Test 1 et 2, les coefficients de corrélation respectifs et le delta absolu entre T1 et T2

Profil Force-Vitesse Vertical

 

C1

 

C3

C4

S1

S2

S3

S4

S5

S6

Test 1 (%)

{16,53}

21,07

23,34

32,96

45,79

{5,46}

10,82

24,51

11,72

38,09

Test 2 (%)

{20,29}

31,74

25,23

39,09

34,13

1,72

4,79

8,98

{1,59}

13,81

R2 Test 1

0,94

0,98

0,92

0,97

0,95

0,98

0,99

0,91

0,94

1,00

R2 Test 2

0,93

0,98

0,98

1,00

1,00

0,97

1,00

0,97

0,96

0,98

Ä T2-T1

3,76

10,67

1,89

6,13

-11,66

-7,18

-6,03

-15,53

-13,31

-24,28

{...} = déficit vitesse ; R2 = coefficient de corrélation (ì = 0,97) ; C = groupe Contrôle ; S = groupe Expérimental

Déficit Force-Vitesse (%)

Force

40

50

30

20

20

10

10

0

Test 1 Test 2

Vitesse

C1 C3 C4 S1 S2 S3 S4 S5 S6

Figure 10 : Déficits de force ou vitesse pour le Test 1 et 2 pour le groupe Contrôle et Expérimental

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 15 | 36

IV.2. Biomécanique de course IV.2.1. Temps de contact au sol

Les 32 données individuelles de temps de contact au sol ont permis de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes Contrôle et Expérimental (Cf. Tableau 5 et Figure 11).

Les résultats de l'analyse statistique réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,83) supérieure au seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0 « Le groupe expérimental n'augmentera pas plus fortement son temps de contact au sol que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 » n'est pas rejetée.

Tableau 5 : Temps de contact au sol moyen et écart-types des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Temps de contact au sol (ms)

 

Contrôle

S1

S2

S3

S4

S5

S6

Test 1

209*

219

249

207

195

210

228

Test 2

212*

230

253

206

197

214

228

Ecart-type T1

4**

6

4

4

5

9

4

Ecart-type T2

4**

6

6

5

4

9

9

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets **Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe Expérimental

Temps contact au sol (ms)

260

240

220

200

180

Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6

Test 1 Test 2

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets

Figure 11 : Temps de contact au sol moyen des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 16 | 36

IV.2.2. Temps de vol

Les 32 données individuelles de temps de vol ont permis de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes Contrôle et Expérimental (Cf. Tableau 6 et Figure 12).

Les résultats de l'analyse statistique réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,13) supérieure au seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0 « Le groupe expérimental ne diminuera pas plus fortement son temps de vol que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 » n'est pas rejetée.

Tableau 6 : Temps de vol moyen et écart-types des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Temps de vol (ms)

 

Contrôle

S1

S2

S3

S4

S5

S6

Test 1

118*

141

88

113

141

147

127

Test 2

120*

132

81

125

138

112

120

Ecart-type T1

7**

9

4

5

6

9

9

Ecart-type T2

6**

9

6

7

5

6

10

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets **Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe Expérimental

Temps vol (ms)

160

150

140

130

120

110

100

90

80

70

Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6

Test 1 Test 2

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets

Figure 12 : Temps de vol moyen des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 17 | 36

IV.2.3. Cadence

Les 32 données individuelles de cadence ont permis de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes Contrôle et Expérimental (Cf. Tableau 7 et Figure 13).

Les résultats de l'analyse statistique réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,24) supérieure au seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0 « Le groupe expérimental n'augmentera pas plus fortement sa cadence que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 » n'est pas rejetée.

Tableau 7 : Cadence moyenne et écart-types des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Cadence (ppm)

 

Contrôle

S1

S2

S3

S4

S5

S6

Test 1

185*

167

178

187

179

168

169

Test 2

182*

166

180

181

179

184

173

Ecart-type T1

4**

4

3

3

2

5

5

Ecart-type T2

4**

3

5

4

2

5

7

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets **Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe Expérimental

Cadence (ppm)

190

185

180

175

170

165

160

Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6

Test 1 Test 2

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets

Figure 13 : Cadence moyenne des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 18 | 36

IV.2.4. Oscillation verticale

Les 32 données individuelles d'oscillation verticale ont permis de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes Contrôle et Expérimental (Cf. Tableau 8 et Figure 14).

Les résultats de l'analyse statistique réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,16) supérieure au seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0 « Le groupe expérimental ne diminuera pas plus fortement son oscillation verticale que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 » n'est pas rejetée.

Tableau 8 : Oscillation verticale moyenne et écart-types des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Oscillation verticale (cm)

 

Contrôle

S1

S2

S3

S4

S5

S6

Test 1

5,2*

6,4

5,5

5,1

5,6

6,3

6,3

Test 2

5,4*

6,5

5,3

5,5

5,5

5,3

6,0

Ecart-type T1

0,2**

0,3

0,2

0,1

0,2

0,4

0,4

Ecart-type T2

0,2**

0,3

0,3

0,2

0,1

0,3

0,5

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets **Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe Expérimental

Oscillation verticale (cm)

4,5

7,0

6,5

6,0

5,5

5,0

Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6

Test 1 Test 2

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets

Figure 14 : Oscillation verticale moyenne des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 19 | 36

IV.2.5. Force maximale relative

Les 32 données individuelles de force maximale relative ont permis de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes Contrôle et Expérimental (Cf. Tableau 9 et Figure 15).

Les résultats de l'analyse statistique réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,11) supérieure au seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0 « Le groupe expérimental ne diminuera pas plus fortement sa force maximale relative que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 » n'est pas rejetée.

Tableau 9 : Force maximale relative moyenne et écart-types des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Force maximale relative (BW)

 

Contrôle

S1

S2

S3

S4

S5

S6

Test 1

2,442*

2,577

2,127

2,426

2,705

2,669

2,448

Test 2

2,446*

2,475

2,073

2,523

2,668

2,396

2,398

Ecart-type T1

0,063**

0,078

0,029

0,050

0,069

0,095

0,061

Ecart-type T2

0,052**

0,074

0,033

0,065

0,056

0,067

0,071

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets **Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe Expérimental

Force maximale relative

2,8

2,7

2,6

2,5

2,4

2,3

2,2

2,1

2,0

Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6

Test 1 Test 2

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets

Figure 15 : Force maximale relative moyenne des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 20 | 36

IV.2.6. Raideur de jambes

Les 32 données individuelles de raideur de jambes ont permis de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes Contrôle et Expérimental (Cf. Tableau 10 et Figure 16).

Les résultats de l'analyse statistique réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,48) supérieure au seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0 « Le groupe expérimental ne diminuera pas plus fortement sa raideur de jambes que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 » n'est pas rejetée.

Tableau 10 : Raideur de jambes moyenne et écart-types des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Raideur de jambes (kN/m)

 

Contrôle

S1

S2

S3

S4

S5

S6

Test 1

7,510*

8,854

7,491

8,882

9,137

7,504

6,645

Test 2

7,355*

7,680

6,815

8,988

8,748

7,069

6,754

Ecart-type T1

0,346**

0,535

0,261

0,410

0,542

0,754

0,277

Ecart-type T2

0,375**

0,489

0,347

0,556

0,422

0,710

0,583

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets **Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe Expérimental

Raideur des jambes (kN/m)

10,0

9,5

9,0

8,5

8,0

7,5

7,0

6,5

6,0

Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6

Test 1 Test 2

*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets

Figure 16 : Raideur de jambes moyenne des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 21 | 36

IV.3. Synthèse

Le Tableau 11 et la Figure 17 présentent la synthèse des écarts relatifs médians du temps de contact au sol (TC), du temps de vol (TV), de la cadence (C), de l'oscillation verticale (Ay), de la force maximale relative (FmaxR) et de la raideur de jambes (Kleg), et l'écart absolu médian du déficit force-vitesse vertical (dFV) pour les groupes Contrôle et Expérimental.

Tableau 11 : Ecarts relatifs médians de TC, TV, C, Ay, FmaxR et Kleg, et écart absolu médian de dFV entre T2 et T1 par rapport à T1 (1T2-T1] /T1) des groupes Contrôle et Expérimental

Ecarts relatifs médian entre T2 et T1 (%)

 

{dFV}

TC

TV

C

Ay

FmaxR

Kleg

Contrôle

5,0

0,9

2,2

-1,6

3,4

0,4

-0,3

Expérimental

-12,5***

1,3

-5,9

0,7

-1,8

-2,3

-5,0

{...} = Ecart absolu médian ; *p < 0,10 **p < 0,05 ***p < 0,01

dFV abs TC TV C Ay FmaxR Kleg

6,0% 5,0

4,0%

2,0%

0,0%

-2,0%

Ä%

-4,0%

-6,0%

-8,0%

-10,0%

-12,0%

-14,0%

1,3%

0,7%

0,9%

0,4%

-0,3%

-2,3%

Contrôle Expérimental

12,5***

3,4%

-1,8%

2,2%

-1,6%

-5,0%

-5,9%

*p < 0,10 **p < 0,05 ***p < 0,01

Figure 17 : Ecarts relatifs médians de TC, TV, C, Ay, FmaxR et Kleg, écart absolu médian de dFV entre T2 et T1
par rapport à T1 (1T2-T1] /T1) des groupes Contrôle et Expérimental

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 22 | 36

Un résultat semble significatif à p < 0,01 soit nettement inférieur au seuil de significativité fixé à 0,05 : - Pour le dFV, le groupe Expérimental semble diminuer fortement son déficit force-vitesse

vertical absolu de -12,5 pts contre +5,0 pts (p = 0,01).

Malgré le manque de significativité des autres résultats, plusieurs tendances méritent d'être notifiées : - Pour le TC, les deux groupes semblent augmenter similairement. Pour le Kleg, le groupe Expérimental semble diminuer fortement de -5,0 % contre -0,3 %. Pour C, le groupe Expérimental semble peu évoluer de +0,7 % contre -1,6 %. Pour ces 3 paramètres, les évolutions sont sans significativité, respectivement p = 0,83, p = 0,48 et p = 0,24.

- Pour Äy, le groupe Expérimental semble diminuer de -1,8 % contre +3,4 % pour le groupe Contrôle avec une meilleure significativité (p = 0,16).

- Pour le TV, le groupe Expérimental semble évoluer fortement de -5,9 % contre +2,2 % pour le groupe Contrôle avec plus de significativité (p = 0,13).

- Pour FmaxR, le groupe Expérimental semble diminuer de -2,3 % contre +0,4 % pour le groupe Contrôle en se rapprochant du seuil de significativité (p = 0,11).

Ainsi, ces tendances importantes laissent à penser que certaines limites sont responsables du manque de significativité des résultats, notamment la faible taille de l'échantillon (n = 10). Néanmoins, compte tenu de cet échantillon réduit, l'optimisation du profil force-vitesse vertical semble être très significative (p = 0,01) et les p-values de 0,11 et 0,13 méritent une considération particulière au regard de leur écart relativement faible au seuil de significativité conventionnellement fixé à 0,05 pour ce type d'étude.

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023

P a g e 23 | 36

V. Discussion

V.1. Analyse des résultats

L'objectif de cette étude était de chercher à savoir si l'optimisation du profil force-vitesse vertical, au moyen d'un renforcement musculaire spécifique au déficit mesuré, pouvait engendrer une modification naturelle mesurable de la biomécanique de course.

Les données de biomécanique de course obtenues n'entrant pas dans le seuil de significativité (p < 0,05), ces résultats, bien que certains convaincants, doivent être considérés avec une certaine réserve. Néanmoins, les tendances remarquables relevées dans la partie précédente tendent à croire qu'en corrigeant certaines variables limitantes, ces tendances pourraient se transformer en résultats significatifs. De plus, les données sur l'évolution du déficit force-vitesse vertical semblent plus que convaincantes avec une réduction très significative du déficit (p = 0,01), ce qui laisse à penser que le travail de renforcement musculaire spécifique a été fructueux.

Premièrement, en analysant en détail les résultats du test biomécanique de course pour chaque paramètre, il a été remarqué que le sujet 3 (S3) a un comportement différent de celui des autres coureurs (Cf. Figure 18), malgré une assiduité similaire à celle du groupe Expérimental lors de la phase de renforcement musculaire spécifique.

TC TV C Ay FmaxR Kleg

-10,0%

-15,0%

-20,0%

-25,0%

15,0%

10,0%

-5,0%

0,0%

5,0%

S1 S2 S3 S4 S5 S6

Ä%

Figure 18 : Ecarts relatifs des moyennes de TC, TV, C, Äy, FmaxR et Kleg entre T2 et T1 par rapport à T1 ([T2-T1] /T1) du S1 au S6 du groupe Expérimental. Mise en lumière du S3 (triathlète au comportement atypique)

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 24 | 36

En poussant davantage l'analyse des profils, le S3 présente en effet une particularité : c'est un triathlète tandis que les autres sujets ne pratiquent que la course à pied. Cette pratique différente amène naturellement à un entraînement plus varié, notamment avec une part importante dédiée au cyclisme. Après étude de son cas, le S3 a pédalé près de 500 km sur la période séparant les Test 1 et 2. Cet investissement important en cyclisme, comparé à la pratique exclusive de la course à pied pour le reste du groupe Expérimental, pourrait être une explication plausible à ses résultats divergents au niveau des paramètres de la biomécanique de course, compte tenu de l'utilisation importante des muscles des membres inférieurs (quadriceps, ischio-jambiers, triceps sural). Une forte sollicitation pouvant amener à une hypertrophie musculaire particulière et ainsi une structuration musculaire différente. A noter que son profil force-vitesse vertical s'est tout de même optimisé d'un test à l'autre : déficit de Force de 10 % puis déficit de Force de 5 %. Ce profil atypique se reflète alors dans ses résultats, principalement au niveau du TV, Äy et FmaxR qui s'expriment à l'opposé du groupe Expérimental (Cf. Figure 18), impactant fortement la significativité des données du fait de la petitesse de l'échantillon (n = 10). De ce fait, une nouvelle analyse des résultats a été réalisée, excluant le S3, pour ne s'intéresser qu'aux pratiquant exclusifs de la course à pied (Cf. Figure 19).

2,2%

 

1,1%*

 
 
 
 
 
 
 
 

0,4%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

-0,3%

 

-1,6%

 
 

-2,5%**

 
 
 
 

-3,2%**

 
 

Contrôle

Expérimental sans S3

 
 
 

0,9%

1,5%

 
 
 
 
 

13,3**

 
 

Ä%

6,0% 4,0% 2,0% 0,0% -2,0% -4,0% -6,0% -8,0% -10,0% -12,0% -14,0%

5,0

3,4%

-6,0%** -5,8%

dFV abs TC TV C Ay FmaxR Kleg

*p < 0,10 **p < 0,05 ***p < 0,01

Figure 19 : Ecarts relatifs médians de TC, TV, C, Ay, FmaxR et Kleg entre T2 et T1 par rapport à T1 ([T2-T1] /T1)
des groupes Contrôle et Expérimental sans S3

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 25 | 36

De ce fait, un nouveau test statistique de Mann-Whitney a été réalisé en excluant S3 (Cf. Annexe 6) :

- Pour le TC et Kleg, les évolutions ne sont toujours pas significatives (p = 0,45 et p = 0,19).

- Pour C, les évolutions sont désormais à la limite du seuil de significativité (p = 0,06).

- Pour Äy, TV et FmaxR, les évolutions sont désormais inférieures au seuil de significativité de

0,05 avec des valeurs respectives de p = 0,04, p = 0,03 et p = 0,02. Pour le dFV, les évolutions perdent légèrement en significativité mais restent inférieures au seuil de 0,05 avec p = 0,02.

Ainsi, en se focalisant uniquement sur les coureurs à pied du groupe Expérimental (n = 5), trois paramètres du test de biomécanique de course ont évolué significativement et un paramètre se trouve à la limite du seuil de significativité. La réduction du déficit force-vitesse vertical est conservée, avec une haute significativité. Ces résultats suggèrent ainsi de centrer l'analyse ci-dessous sur les indicateurs de Cadence, Oscillation verticale, Temps de vol et Force maximale relative. Les indicateurs de Temps de contact au sol et Raideur de jambes, non-significatifs, vont tout de même être considérés mais avec une certaine réserve.

En course à pied, l'objectif commun à tous les athlètes qui s'entraînent pour la performance est de faire diminuer son temps pour une distance donnée. Cette condition implique une vitesse toujours plus élevée afin de parcourir la distance en un temps de plus en plus court. Ceci implique donc un entraînement, aux allures variées, visant à augmenter le V?O2max ou plus précisément le %V?O2max maintenu pour une vitesse. L'objectif étant donc de pouvoir maintenir un pourcentage élevé de V?O2max, le plus longtemps possible, et ainsi la vitesse aérobie la plus rapide possible. Rentre alors en jeu la notion de consommation énergétique, de rendement ou plus communément appelé d'économie de course. Celle-ci est affectée par de nombreux facteurs génétiques, métaboliques, cardiorespiratoires, d'entraînement, biomécaniques ou encore neuromusculaires (Barnes et Kilding, 2015).

Le travail effectué dans cette étude s'est appuyé sur les facteurs neuromusculaires en cherchant à optimiser la production de puissance en saut, par la mesure du profil force-vitesse vertical, au service des facteurs biomécaniques de la course à pied. L'hypothèse d'une corrélation entre ces deux champs de l'économie de course a donc été émise, pour chercher à la vérifier. Communément, l'intervention réalisée sur les facteurs biomécaniques de course est un travail de technique de course avec des exercices spécifiques et une recherche de modification volontaire et consciente du schéma moteur. Cette pratique se veut souvent chronophage, généralisée et parfois contre-productive, notamment sur

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 26 | 36

une population ayant dépassé le stade de la jeunesse où l'apprentissage de nouveaux schémas de pratique est optimal. Cette étude explore donc l'idée d'une modification naturelle de la biomécanique de course, par une optimisation de la production de puissance des membres inférieurs en ajustant la part d'implication de la force et de la vitesse. Les schémas moteurs seraient donc modifiés indirectement par les qualités musculaires des membres inférieurs qui ont réagi et évolué inconsciemment, menant à une modification involontaire naturelle et donc plus pérenne.

En s'appuyant sur les résultats obtenus, notamment ceux excluant le S3 (profil atypique) présentés plus haut (Cf. Figure 19), il est intéressant de remarquer une diminution significative importante du Temps de vol (-6,0 %) et de l'Oscillation verticale (-3,2 %), tous deux synonymes d'une phase d'oscillation (temps passé en l'air) réduite. La réduction de cette phase d'oscillation (phase passive et inefficace de la foulée) est intéressante car la diminution de l'oscillation verticale améliore l'économie de course (Williams et Cavanagh, 1987 ; Halvorsen et al., 2012). On observe également une augmentation quasi-significative (p = 0,06) de la Cadence (+1,1 %) induite, d'après Cavagna et al. (2005), par la diminution de l'Oscillation verticale. Enfin, la diminution significative de la Force maximale relative (-2,5 %) est considérée comme un facteur de performance en course à pied car il existe une corrélation entre une faible activité électromyographique relative et une meilleure performance sur 5 et 10 km (Paavolainen et al., 1999* ; Paavolainen et al., 1999**). L'analyse de l'évolution des quatre paramètres significatifs de notre test de biomécanique de course (TV, Äy, C et FmaxR), tous impliqués dans l'évaluation de l'économie de course sur le plan biomécanique (Barnes et Kilding, 2015), mène à suggérer une amélioration significative de l'économie de course de notre groupe Expérimental. La réduction significative du déficit force-vitesse vertical chez le groupe Expérimental suggère aussi une corrélation entre cette optimisation dans la production de puissance des membres inférieurs et l'évolution significative des paramètres biomécaniques, influençant positivement l'économie de course. Ainsi, le renforcement musculaire visant à optimiser le profil force-vitesse vertical pourrait être un axe de travail intéressant quant à l'amélioration de l'économie de course.

Du côté de nos deux paramètres non significatifs, les évolutions de TC (+1,5 %) et Kleg (-5,8 %) tendraient vers une réduction de l'économie de course (Dalleau et al., 1998 ; Arampatzis et al., 2006), ne corroborant pas avec l'amélioration significative de celle-ci par les quatre autres paramètres. La corrélation inverse entre ces deux paramètres (Cf. Figure 20) est expliquée par le calcul de Kleg à partir de Fmax, elle-même calculée à partir de TC (Cf. §II p.6) : plus TC est grand, plus Kleg est petit.

6,0 6,5 7,0 7,5 8,0 8,5 9,0 9,5

Raideur de jambes (kN/m)

Temps contact sol (ms)

260

250

240

230

220

210

200

190

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 27 | 36

Figure 20 : Corrélation inverse entre TC et Kleg pour les 2 tests et les 2 groupes

Cette corrélation n'explique pas le comportement contraire à l'amélioration de l'économie de course suggérée par les autres paramètres significatifs. Cependant, Arampatzis et al. (1999) montrent une corrélation entre l'augmentation de Kleg et l'augmentation de la vitesse de course or, ici, la vitesse de course reste constante entre Test 1 et Test 2. L'augmentation du TC entraînant une diminution de Kleg est la réaction usuelle à une vitesse de course réduite. Ainsi, nous pouvons supposer qu'ici, l'optimisation du profil force-vitesse vertical a conduit à une optimisation neuromusculaire des membres inférieurs (facteur de l'économie de course) et aurait mené à une meilleure perception musculaire de la vitesse, soit la perception d'une vitesse plus faible. Cette perception musculo-tendineuse pourrait expliquer le comportement moins dynamique des sujets pour le TC et Kleg. Toutefois, ces deux paramètres n'étant pas significatifs, cette dernière analyse est à considérer avec réserve.

V.2. Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 28 | 36

Limites

Tout d'abord le matériel utilisé pour le test de biomécanique de course, à savoir un tapis de course motorisé « grand public » à la précision plus ou moins importante, limite la reproductibilité à l'identique d'une session à l'autre.

Dans un second temps, la taille de l'échantillon des participants faible (n = 10) donnant des groupes de 4 et 6 participants, peu pour espérer la significativité de tous les résultats.

Enfin, la quantité d'entraînement hors étude et l'assiduité à l'étude sont des facteurs à prendre en compte car différents d'un sujet à l'autre, ne permettant pas d'extraire une méthode plus efficace qu'une autre (nombre de jours, différents exercices). Certains sujets ont vu leur programme de renforcement musculaire se modifier à la suite de matériel endommagé et non réparé.

V.3. Perspectives d'amélioration

Au regard du matériel utilisé et de la petitesse de l'échantillon, la significativité de la majorité des résultats suggère une certaine précision dans l'étude, pouvant néanmoins être affinée avec un échantillon plus important tel que n = 30 soit 15 participants par groupe.

La mise en place de cette étude dans un club d'athlétisme, avec un groupe conséquent et assidu de coureurs longues distances pourrait certainement tendre à consolider les résultats obtenus.

VI. Conclusion

Cette étude a mis en exergue significativement (p < 0,05) l'idée selon laquelle l'optimisation du profil force-vitesse vertical (-13,3 pts) conduirait à une modification des facteurs biomécaniques en course à pied tels que le temps de vol (- 6,0 %), l'oscillation verticale (- 3,2 %) et la force maximale relative (- 2,5 %). En optimisant le versant neuromusculaire, ce travail de renforcement musculaire spécifique amènerait donc à une meilleure économie de course sur le plan biomécanique.

Compte tenu des résultats obtenus, des travaux de recherches complémentaires sont envisageables en suivant les perspectives d'améliorations énoncées précédemment et, notamment, en validant les résultats sur un groupe de participants plus conséquent en ajoutant une mesure de V?O2/V?CO2 pour confirmer cette meilleure économie de course sur le plan cardiorespiratoire.

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023

P a g e 29 | 36

VII. Bibliographie

Abe, T., Fukashiro, S., Harada, Y., & Kawamoto, K. (2001). Relationship Between Sprint Performance and Muscle Fascicle Length in Female Sprinters. Journal of PHYSIOLOGICAL ANTHROPOLOGY and Applied Human Science, 20(2), 141-147. https://doi.org/10.2114/jpa.20.141

Arampatzis, A., Brüggemann, G.-P., & Metzler, V. (1999). The effect of speed on leg stiffness and joint kinetics in human running. Journal of Biomechanics, 32(12), 1349?1353. https://doi.org/10.1016/S0021-9290(99)00133-5

Arampatzis, A., De Monte, G., Karamanidis, K., Morey-Klapsing, G., Stafilidis, S., & Brüggemann, G.-P. (2006). Influence of the muscle-tendon unit's mechanical and morphological properties on running

economy. Journal of Experimental Biology, 209(17), 3345?3357.
https://doi.org/10.1242/jeb.02340

Arellano, C. J., & Kram, R. (2012). The energetic cost of maintaining lateral balance during human running. Journal of Applied Physiology, 112(3), 427-434. https://doi.org/10.1152/japplphysiol.00554.2011

Baar, K. (2014). Using Molecular Biology to Maximize Concurrent Training. Sports Medicine, 44(2), 117-125. https://doi.org/10.1007/s40279-014-0252-0

Balsalobre-Fernández, C., Agopyan, H., & Morin, J.-B. (2017). The Validity and Reliability of an iPhone App for Measuring Running Mechanics. Journal of Applied Biomechanics, 33(3), 222-226. https://doi.org/10.1123/jab.2016-0104

Balsalobre-Fernández, C., Glaister, M., & Lockey, R. A. (2015). The validity and reliability of an iPhone app for measuring vertical jump performance. Journal of Sports Sciences, 33(15), 1574-1579. https://doi.org/10.1080/02640414.2014.996184

Balsalobre-Fernández, C., Tejero-González, C. M., & del Campo-Vecino, J. (2015*). Seasonal Strength Performance and Its Relationship with Training Load on Elite Runners. Journal of Sports Science & Medicine, 14(1), 9-15.

Barnes, K. R., & Kilding, A. E. (2015). Running economy: Measurement, norms, and determining factors. Sports Medicine - Open, 1(1), 8. https://doi.org/10.1186/s40798-015-0007-y

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 30 | 36

Barnes, K. R., Mcguigan, M. R., & Kilding, A. E. (2014). Lower-Body Determinants of Running Economy in Male and Female Distance Runners. The Journal of Strength & Conditioning Research, 28(5), 1289. https://doi.org/10.1519/JSC.0000000000000267

Beattie, K., Kenny, I. C., Lyons, M., & Carson, B. P. (2014). The Effect of Strength Training on Performance in Endurance Athletes. Sports Medicine, 44(6), 845-865. https://doi.org/10.1007/s40279-014-0157-y

Billat, V. L., Demarle, A., Slawinski, J., Paiva, M., & Koralsztein, J.-P. (2001). Physical and training characteristics of top-class marathon runners: Medicine & Science in Sports & Exercise, 33(12), 2089-2097. https://doi.org/10.1097/00005768-200112000-00018

Cavagna, G. A., Heglund, N. C., & Willems, P. A. (2005). Effect of an increase in gravity on the power output and the rebound of the body in human running. Journal of Experimental Biology, 208(12), 2333?2346. https://doi.org/10.1242/jeb.01661

Dalleau, G., Belli, A., Bourdin, M., & Lacour, J.-R. (1998). The spring-mass model and the energy cost of treadmill running. European Journal of Applied Physiology and Occupational Physiology, 77(3), 257?263. https://doi.org/10.1007/s004210050330

de Lacey, J., Brughelli, M., McGuigan, M., Hansen, K., Samozino, P., & Morin, J.-B. (2014). The Effects of Tapering on Power-Force-Velocity Profiling and Jump Performance in Professional Rugby League Players. The Journal of Strength & Conditioning Research, 28(12), 3567. https://doi.org/10.1519/JSC.0000000000000572

di Prampero, P. E., Atchou, G., Brückner, J.-C., & Moia, C. (1986). The energetics of endurance running. European Journal of Applied Physiology and Occupational Physiology, 55(3), 259-266. https://doi.org/10.1007/BF02343797

Farrell, P. A., Wilmore, J. H., Coyle, E. A. F., Billing, J. E., & Costill, D. L. (1979). Plasma lactate accumulation and distance running performance. MEDICINE AND SCIENCE IN SPORTS.

Fyfe, J. J., Bishop, D. J., & Stepto, N. K. (2014). Interference between Concurrent Resistance and Endurance Exercise: Molecular Bases and the Role of Individual Training Variables. Sports Medicine, 44(6), 743-762. https://doi.org/10.1007/s40279-014-0162-1

Halvorsen, K., Eriksson, M., & Gullstrand, L. (2012). Acute Effects of Reducing Vertical Displacement and Step Frequency on Running Economy. The Journal of Strength & Conditioning Research, 26(8), 2065. https://doi.org/10.1519/JSC.0b013e318239f87f

Mémoire Master 2 EOPS - Léo GAGNEPAIN - 2022 - 2023 P a g e 31 | 36

Jiménez-Reyes, P., Samozino, P., Cuadrado-Peñafiel, V., Conceição, F., González-Badillo, J. J., & Morin, J.-B. (2014). Effect of countermovement on power-force-velocity profile. European Journal of Applied Physiology, 114(11), 2281-2288. https://doi.org/10.1007/s00421-014-2947-1

Mclaughlin, J. E., Howley, E. T., Bassett, D. R. J., Thompson, D. L., & Fitzhugh, E. C. (2010). Test of the Classic Model for Predicting Endurance Running Performance. Medicine & Science in Sports & Exercise, 42(5), 991-997. https://doi.org/10.1249/MSS.0b013e3181c0669d

Moore, I., Jones, A., & Dixon, S. (2012). Mechanisms for Improved Running Economy in Beginner Runners.

Medicine and science in sports and exercise, 44, 1756-1763.
https://doi.org/10.1249/MSS.0b013e318255a727

Morgan, D. W., Baldini, F. D., Martin, P. E., & Kohrt, W. M. (1989). Ten-kilometer performance and predicted velocity at V?O2max among well-trained male runners. Medicine and Science in Sports and Exercise, 21(1), 78-83. https://doi.org/10.1249/00005768-198902000-00014

Morin, J. B., Dalleau, G., Kyröläinen, H., Jeannin, T., & Belli, A. (2005). A simple method for measuring stiffness during running. Journal of applied biomechanics, 21(2), 167-180.

Morin, J.-B., & Samozino, P. (2016). Interpreting Power-Force-Velocity Profiles for Individualized and Specific Training. International Journal of Sports Physiology and Performance, 11(2), 267-272. https://doi.org/10.1123/ijspp.2015-0638

Paavolainen, L., Häkkinen, K., Hämäläinen, I., Nummela, A., & Rusko, H. (1999). Explosive-strength training improves 5-km running time by improving running economy and muscle power. Journal of Applied Physiology, 86(5), 1527-1533. https://doi.org/10.1152/jappl.1999.86.5.1527

Paavolainen, L. M., Nummela, A. T., & Rusko, H. K. (1999*). Neuromuscular characteristics and muscle power as determinants of 5-km running performance. Medicine and Science in Sports and Exercise, 31(1), 124?130. https://doi.org/10.1097/00005768-199901000-00020

Paavolainen, L., Nummela, A., Rusko, H., & Häkkinen, K. (1999**). Neuromuscular Characteristics and Fatigue During 10 km Running. International Journal of Sports Medicine, 20(8), 516?521. https://doi.org/10.1055/s-1999-8837

Pollock, M. L. (1977). Submaximal and Maximal Working Capacity of Elite Distance Runners. Part I: Cardiorespiratory Aspects. Annals of the New York Academy of Sciences, 301(1), 310?322. https://doi.org/10.1111/j.1749-6632.1977.tb38209.x

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P a g e 32 | 36

Rabadán, M., Díaz, V., Calderón, F. J., Benito, P. J., Peinado, A. B., & Maffulli, N. (2011). Physiological determinants of speciality of elite middle- and long-distance runners. Journal of Sports Sciences, 29(9), 975-982. https://doi.org/10.1080/02640414.2011.571271

Ramírez-Campillo, R., Álvarez, C., Henríquez-Olguín, C., Baez, E. B., Martínez, C., Andrade, D. C., & Izquierdo, M. (2014). Effects of Plyometric Training on Endurance and Explosive Strength Performance in Competitive Middle- and Long-Distance Runners. The Journal of Strength & Conditioning Research, 28(1), 97. https://doi.org/10.1519/JSC.0b013e3182a1f44c

Samozino, P., Morin, J.-B., Hintzy, F., & Belli, A. (2008). A simple method for measuring force, velocity and power output during squat jump. Journal of Biomechanics, 41(14), 2940-2945. https://doi.org/10.1016/j.jbiomech.2008.07.028

Samozino, P., Rejc, E., Di Prampero, P. E., Belli, A., & Morin, J.-B. (2012). Optimal Force-Velocity Profile in Ballistic Movements--Altius. Medicine & Science in Sports & Exercise, 44(2), 313. https://doi.org/10.1249/MSS.0b013e31822d757a

Saunders, P. U., Telford, R. D., Pyne, D. B., Peltola, E. M., Cunningham, R. B., Gore, C. J., & Hawley, J. A. (2006). SHORT-TERM PLYOMETRIC TRAINING IMPROVES RUNNING ECONOMY IN HIGHLY TRAINED MIDDLE- AND LONG-DISTANCE RUNNERS.

Sedano, S., Marín, P. J., Cuadrado, G., & Redondo, J. C. (2013). Concurrent Training in Elite Male Runners: The Influence of Strength Versus Muscular Endurance Training on Performance Outcomes. The

Journal of Strength & Conditioning Research, 27(9), 2433.
https://doi.org/10.1519/JSC.0b013e318280cc26

Støren, Ø., Helgerud, J., Støa, E. M., & Hoff, J. (2008). Maximal Strength Training Improves Running Economy in Distance Runners. Medicine & Science in Sports & Exercise, 40(6), 1087-1092. https://doi.org/10.1249/MSS.0b013e318168da2f

Williams, K. R., & Cavanagh, P. R. (1987). Relationship between distance running mechanics, running economy, and performance. Journal of Applied Physiology, 63(3), 1236?1245. https://doi.org/10.1152/jappl.1987.63.3.1236

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023

P a g e 33 | 36

VIII. Annexes

Annexe 1 : Ensemble des données pertinentes recueillies par questionnaire pour les 10 sujets

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe 2 : Données brutes extraites de My Jump Lab

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nombre

 

Derniers 3 mois,

 
 

Derniers 3 mois,

 
 
 
 
 

Sexe

Âge

 
 
 
 
 
 

années

Âge début

entraînement général

 
 

entraînement course

 
 
 
 
 
 

Nationalité

Pratique sportive

 
 

course à pied

athlétisme

hebdomadaire

 
 

hebdomadaire

5 km

10 km

 

Semi-marathon

S1

H

25

S2

H

35

 

Etats-Unis

 

Course (5 km - Marathon)

 
 

14

11

12 - 15 h

 
 

12 - 15 h

< 16 min 20

< 33 min 30

 

< 1 h 12 min 30

 
 

France

Course (Semi-marathon - Marathon) Triathlon (S - M)

 
 

7

28

7 - 10 h

 
 

7 - 10 h

< 18 min 20

< 38 min

 

< 1 h 24

S3

H

23

 

France

 

Triathlon (S - M)

 
 

4

8

7 - 10 h

 
 

3 - 5 h

< 17 min 20

< 35 min 45

 

< 1 h 20 min 30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

S4

H

26

S5

H

32

Sujets

 

Royaume-Uni

Jambe

Course (5 km - Semi-marathon)

 
 

20

8

15 - 20 h

 
 

12 - 15 h

< 15 min

< 32 min

 

Aucun

Vitesse

Test

Seychelles

Masse

Course (800m - Semi-marathon)

F0

V0

Pmax

16

dF-V

16 Déficit

5 - 7 h

Saut 1

Saut 2

5 - 7 h

< 14 min 40

< 31 min 15

Saut 3

 

< 1 h 08 min 30

Saut 4

S6

H

18

Kenya

kg

m

Course (5 km - Semi-marathon)

N/kg

m/s

W/kg

4

%

15

10 - 12 h

cm

kg

cm

7 - 10 h

kg

Aucun cm

Aucun kg

cm

Aucun

kg

km/h

T1

73,3

24,47

3,17

19,38

45,79

Force

24,28

0

19,13

15

12,56

30

8,97

45

C1

H

27

H

29

S1

T2

Belgique

71,4

1,11

Course (Ultra Marathon)

26,50

2,81

18,63

6

34,13

13 Force

5 - 7 h

25,25

0

18,77

3 - 5 h

15

< 15 min

13,93

Aucun

30

9,82

Aucun

45

18

T1

Japon

74,7

Course (Semi-marathon - Marathon)

37,7

2,36

22,28

14

5,46

15 Vitesse

< 5 h

30,00

0

24,28

3 - 5 h

15

< 15 min 40

20,78

< 32 min 45

30

16,41

< 1 h 14

C3

H

19

S2

T2

Kenya

70,7

1,08

Course (5 km - Semi-marathon)

37,87

2,55

24,18

2

1,72

16 Force

10 - 12 h

32,05

0

27,09

10 - 12 h

15

Aucun

21,63

Aucun 30

17,17

Aucun

 

T1

65,7

37,88

2,63

24,87

10,82

Force

31,07

0

24,74

15

21,63

25

16,79

40

C4

H

29

S3

T2

Kenya

64,8

1,02

Course (800 m - Semi-marathon)

37,43

2,43

22,73

9

4,79

20 Force

< 5 h

28,6

0

22,54

< 3 h

15

Aucun

19,62

Aucun 25

15,35

> 1 h 45

 

T1

63,7

29,82

2,68

20,01

24,51

Force

26,14

0

20,78

15

17,55

25

11,63

40

S4

T2

62,9

0,98

31,54

2,34

18,44

8,98

Force

25,62

0

18,73

15

15,67

25

13,56

 
 

T1

58,6

40,9

2,87

29,38

11,72

Force

37,55

0

28,01

15

24,24

25

21,63

35

S5

T2

59,9

1,04

40,67

2,49

25,37

1,59

Vitesse

32,05

0

25,15

15

22,5

25

18,33

 
 

T1

58,8

32,63

3,41

27,83

38,09

Force

34,72

0

25,67

15

21,2

25

17,17

 

S6

1,1

T2

59,9

34,75

2,61

22,68

13,81

Force

30,1

0

22,06

T1

67,0

44,32

2,39

26,46

16,53

Vitesse

33,1

0

27,57

T2

60,0

35,89

3,49

31,35

31,74

Force

40,96

0

31,01

C3

T1

56,1

0,99

37,23

3,07

28,55

23,34

Force

35,26

0

28,06

T2

56,0

36,97

3,12

28,85

25,23

Force

36,37

0

27,04

C4

T1

53,6

1,03

34,06

3,14

26,71

32,96

Force

32,05

0

23,79

T2

54,6

32,09

3,25

26,11

39,09

Force

31,01

0

22,15

Annexe 3 : Mesures anthropométriques pour My Jump et Runmatic

Marathon

Aucun

< 3 h 08 Aucun Aucun Aucun Aucun Aucun

< 2 h 44 Aucun Aucun 45

16

45

17

40

18

35

18

35

35

17,5

15

19,13

25

16,04

35

C1

1,07

15

25,2

25

19,54

40

17,6

T2

67,0

45,61

2,38

27,12

20,29

Vitesse

33,64

0

29,49

15

24,74

25

20,78

40

T1

60,4

0,98

38,04

3,21

30,5

21,07

Force

40,43

0

32,16

15

26,66

25

22,5

35

17

15

26,61

25

21,63

35

15

23,38

25

18,33

35

19

15

23,38

25

18,73

35

15

19,54

25

16,79

30

17

15

18,02

25

16,04

30

Longueur de jambe Hauteur du bassin par rapport au sol en

position squat à 90°

Annexe 4 : Ensemble détaillé des exercices réalisés en phase de renforcement musculaire spécifique

Extension de jambes Soulevé de terre explosif sauté avec trap-bar

Squat

 

CMJ

 
 
 

Box up 35 cm

Box up 35 cm explosif

 
 

Box up 35 cm latéral

Box up 35 cm 2 pieds

 
 

Box up 55 cm Knee drive

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023

P a g e 34 | 36

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023

P a g e 35 | 36

Annexe 5 : Script statistique extrait du logiciel RStudio

Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023

P a g e 36 | 36

Annexe 6 : Script statistique extrait du logiciel RStudio sans le Sujet 3






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme