Année 2022 - 2023
Aix-Marseille Université (AMU) Faculté
des Sciences du Sport de Marseille
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du
Master 2 STAPS
Entraînement et Optimisation de la Performance
Sportive
Évaluation de l'effet de l'optimisation du
profil
force-vitesse vertical sur la biomécanique de
course chez le coureur expert de longue distance
Présenté par
Léo GAGNEPAIN
Tuteur de stage
Claude GUILLAUME
Directeur & Entraîneur - JC Iten
Training Camp (Kenya)
Enseignant
référent Jérôme LAURIN
Maître de Conférences -
Faculté des Sciences du Sport de Marseille
Table des matières
I. Mise en contexte
II. Cadre théorique
III. Méthode
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3
7
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III.1. Participants
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7
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III.2. Tâches et matériel
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8
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III.2.1. Phase de tests
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8
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III.2.2. Phase de renforcement musculaire spécifique
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III.3. Traitement des données
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13
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III.3.1. Profil force-vitesse vertical
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13
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III.3.2. Biomécanique de course
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13
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IV. Résultats
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IV.1. Profil force-vitesse vertical
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14
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IV.2. Biomécanique de course
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15
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IV.2.1. Temps de contact au sol
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15
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IV.2.2. Temps de vol
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16
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IV.2.3. Cadence
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17
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IV.2.4. Oscillation verticale
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18
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IV.2.5. Force maximale relative
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IV.2.6. Raideur de jambes
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IV.3. Synthèse
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V. Discussion
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V.1. Analyse des résultats
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23
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V.2. Limites
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V.3. Perspectives d'amélioration
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28
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VI. Conclusion
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28
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VII. Bibliographie
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VIII. Annexes
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Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022
|
- 2023
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I. Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 -
2023
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Mise en contexte
Ce mémoire présente le travail de recherche
effectué lors de mon stage de Master 2 en Entraînement et
Optimisation de la Performance Sportive au JC Iten Training Camp, dans la ville
d'Iten au Kenya. Ce travail découle de questions liées aux
notions abordées lors de ma formation et s'inscrivant entre autres dans
ma pratique intensive de la course à pied de longue distance. Ce centre
d'entraînement en course à pied, situé à 2400 m
d'altitude, accueille des athlètes du monde entier en proposant des
stages comprenant des services d'hébergement, de restauration et
d'entraînement. C'est alors que ce projet de stage au Kenya a pris forme,
en cherchant à pratiquer l'anglais et à apprendre aux
côtés de professionnels référents dans le sport qui
m'anime, la course à pied.
Cette expérience professionnelle m'a permis de mettre
en pratique de nombreuses connaissances théoriques en m'insérant
dans le milieu passionnant de l'optimisation de la performance sportive par le
biais de l'entraînement en course à pied. La mise en place et la
gestion des protocoles, de la réalisation des tests de saut et
biomécaniques à l'élaboration d'entraînements
spécifiques, ont fait partie de mon quotidien de
chercheur-entraîneur-stagiaire de février à juin 2023.
C'est sous la tutelle de l'entraîneur international Claude GUILLAUME et
aux côtés de Joyce KIPLIMO, que ce stage de fin d'études a
pu prendre forme à Iten, « The Home of Champions
».
II. Cadre théorique
En course à pied, l'objectif commun à tous les
athlètes est de diminuer son temps de course sur une distance
donnée. Pour expliquer les écarts de performance d'un coureur en
longue distance à un autre, des paramètres physiologiques ont
été relevés (McLaughlin et al., 2010) tels que la
consommation d'oxygène maximale (V?O2max) (Billat et
al., 2001), le pourcentage de V?O2max utilisé
(%V?O2max) (di Prampero et al., 1986), le seuil de lactate
(Farrell et al., 1979), l'économie de course (Morgan et
al., 1989) ou encore la vitesse associée à la
V?O2max (vV?O2max ou VMA). En course de fond (5 km -
marathon), la variabilité des performances peut être
majoritairement déduite des paramètres cardio-vasculaires
associés à la production d'énergie aérobie (Rabadan
et al., 2011). Dans un groupe de coureurs à pied au niveau
hétérogène, la mesure de V?O2max est un
indicateur prépondérant de performance (Pollock, 1977). En
revanche, si les V?O2max sont similaires, ce facteur ne permet pas
d'estimer la meilleure performance (Morgan et al., 1989) contrairement
au V?O2 sous maximal (V?O2).
Morgan et ses collaborateurs (1989) nous assurent que
l'économie de course est le meilleur prédicteur de performance
car en s'améliorant, liée à une baisse de consommation
d'oxygène, elle permet de réaliser une distance donnée
à une vitesse plus élevée ou bien courir plus longtemps
à une
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
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vitesse donnée. Cette économie de course est le
fruit de nombreux facteurs génétiques, métaboliques,
cardiorespiratoires, d'entraînement, biomécaniques ou encore
neuromusculaires (Barnes et Kilding, 2015). Par sa variabilité,
l'économie de course peut être travaillée et ainsi
développée à court terme, ce qui laisse penser qu'un
entraînement spécifique améliorerait la performance en
course à pied notamment par du renforcement musculaire (Støren
et al., 2008) et/ou du travail en pliométrie (Saunders et
al., 2006), pour viser le développement du versant
neuromusculaire.
Par le développement de ce facteur,
l'entraînement va influencer certains paramètres tels que la
biomécanique de course comprenant entre autres la cinématique des
membres inférieurs (Moore et al., 2012), la cinétique
(Barnes et al., 2014) et la biomécanique du tronc (Arellano
et al., 2012). Selon Beattie et al. (2014), peu importe le
niveau, le renforcement musculaire explosif et/ou pliométrique, à
charges légères ou lourdes améliore nettement
l'économie de course grâce à une meilleure raideur
musculaire et un temps de contact au sol réduit à vitesse
élevée (Paavolainen et al., 1999). Favorisée par
le travail de force, l'implication plus importante du système
neuromusculaire entraîne une amélioration dans le recrutement des
unités motrices (UM), la raideur musculo-tendineuse et la coordination
intramusculaire. Au-delà de 4 semaines d'entraînement en
renforcement musculaire, il a été montré que la
mobilisation de charges lourdes (85% 1RM) (Støren et al., 2008)
ou charges légères (40-70%) (Sedano et al., 2013), en
complément d'exercices de pliométrie, a un effet positif sur
l'économie de course. Cependant, le travail de force (80% 1RM) et de
course de fond sont paradoxaux car ils interfèrent dans le
développement de la force explosive et maximale. Néanmoins,
l'amélioration des fonctions neuromusculaires par ce travail peut
améliorer la performance d'endurance (Fyfe et al., 2014),
à condition d'établir un plan d'entraînement
équilibré pour profiter pleinement des effets du travail
concomitant (Baar, 2014). Selon Balsalobre-Fernandez et al. (2015*),
dédier à minima deux séances hebdomadaires à
l'entraînement en force est nécessaire pour observer un gain de
force, puissance et économie de course. En suivant un entraînement
en renforcement musculaire, accompagné d'exercices pliométriques,
des coureurs de 800 m à 10 000 m ont obtenu une réduction de 4 %
de leur temps sur une course de 2,4 km, ainsi qu'une amélioration de
hauteur du countermovement jump avec bras (CMJ free arms) et du drop jump (DJ)
(Ramirez-Campillo et al., 2014). De ce fait, ce type de travail
permettrait d'obtenir des effets positifs sur l'économie de course et le
saut vertical.
Les études en myophysiologie nous rapportent que la
relation force-vitesse est la propriété d'un muscle à
produire de la puissance et décrivent que l'intensité du niveau
de force concentrique générée influence
négativement la vitesse de contraction musculaire. Suivant ce postulat,
un profil force-vitesse vertical individualisé peut constituer le point
de départ de l'élaboration d'un plan de renforcement musculaire
spécifique personnalisé.
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 -
2023
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L'optimisation du profil force-vitesse vertical tend à
exploiter le plein potentiel de la puissance maximale (Pmax) en
équilibrant la balance force-vitesse (Abe et al., 2001). Il
existe une méthode pour mesurer la force (F, N), la vitesse (v, m/s) et
la puissance (P, W) de saut vertical (Samozino et al., 2008), selon
les formules suivantes :
?? = ???? ( h + 1) ?? = v??h ?? = ?? × ??
h???? 2
Avec ?? la masse du sujet (kg), ?? la gravité
(m/s2), h la hauteur de saut (m) et h???? la distance de
poussée avant décollage (m) Cf. Figure 1
1
où h = 8 ????2 avec ?? le temps de vol (s)
Figure 1 : Les 3 positions clés lors d'un squat
jump et les 2 distances utilisées dans les calculs
proposés (Samozino et al., 2008)
D'après Jimenez-Reyes et ses collaborateurs (2014),
cette méthode permet de mesurer précisément la force, la
vitesse et la puissance développée par les membres
inférieurs lors d'un CMJ ou un squat jump (SJ). Une étude de
Samozino et al. (2012) a montré qu'un écart avec le
profil force-vitesse vertical optimal peut engendrer 30 % de différence
dans la performance. Compte tenu du fait que la performance en saut vertical
est induite par la Pmax, la hPO et le déséquilibre force-vitesse
(FVimb), il est envisageable que la hauteur de saut, sans altérer la
Pmax, soit améliorée par une optimisation de la relation
force-vitesse (De Lacey et al., 2014). Une individualisation des
entraînements, visant à développer les aptitudes techniques
et physiques, est ainsi rendue possible par cette nouvelle approche du profil
force-vitesse vertical (Morin et Samozino, 2016).
Au moyen d'un entraînement individualisé sur la
base des déficits du profil force-vitesse, cette méthode permet
de progresser en saut vertical - indicateur de la Pmax des membres
inférieurs - par un travail de renforcement musculaire
développant les capacités en force et saut, optimisant la
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023
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biomécanique de course et de ce fait, l'économie
de course. La pertinence des résultats de ce mémoire serait dans
l'application de cette méthode à un groupe conséquent de
coureurs experts de longue distance : un axe de travail inédit sur cette
population.
Cet état de l'art a montré comment, dans le
demi-fond, la performance en course à pied peut être
améliorée par un entraînement en force musculaire et en
course à pied pour développer la V?O2max (pas un
prédicteur de performance). Toutes les études
considérées ont établi un programme
non-personnalisé de renforcement musculaire, visant seulement à
améliorer la force et/ou la raideur musculo-tendineuse des membres
inférieurs, en s'abstenant d'individualiser l'entraînement selon
les déficits de chaque coureur. Ce processus contraint l'athlète
à s'adapter à un programme général, alors que le
rôle de l'entraîneur est d'individualiser au maximum son
intervention.
La question qui se pose alors est de savoir si l'optimisation
du profil force-vitesse vertical, par du renforcement musculaire
spécifique et individualisé, influencerait naturellement la
biomécanique de course et ainsi l'économie de course, chez le
coureur expert de longue distance.
Dans un premier temps, ce travail de recherche s'appuie sur
l'optimisation du profil force-vitesse vertical en réduisant le
déséquilibre entre production de force et de vitesse des membres
inférieurs. Pour ce faire, un protocole de renforcement musculaire
spécifique au déficit rencontré (déficit de force
ou vitesse) a été mis en place.
Dans un second temps, nous avons évalué
l'influence de l'optimisation du profil force-vitesse vertical sur la
biomécanique de course d'un coureur de longue distance, en s'appuyant
sur les temps de contact au sol (TC), les temps de vol (TV), la cadence (C),
l'oscillation verticale (Äy), la force maximale relative (FmaxR) et la
raideur de jambe (Kleg) ; tous ces paramètres sont des indicateurs de
l'économie de course et, de ce fait, de performance. La force maximale
relative et la raideur de jambe sont calculées selon les formules
suivantes, données par Morin et al. (2005) :
Furax1
FmaxR = mg Kleg = Furax X ?L-
où Fmax = mgir 2 (Tc Tv + 1) et ?L = L -
JL2 - (vZc)2 + ?y
Avec m la masse (kg), g la gravité
(m/s2), y la vitesse de course (m/s), TC le temps
de contact au sol (s), TV le temps de vol (s), L la longueur
du membre inférieur du grand trochanter à la pointe des pieds en
flexion plantaire (m) et ?y l'oscillation verticale (m).
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
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Pour ce faire, deux groupes de participants (Contrôle et
Expérimental) ont réalisé deux batteries de tests
comprenant une mesure du profil force-vitesse vertical et un test de course
à pied à vitesse constante sur tapis (85 % VMA),
entrecoupées de 8 à 45 jours, durant lesquels le groupe
Expérimental a suivi un programme de renforcement musculaire des membres
inférieurs, réalisé au JC Iten Training Camp (Kenya).
Pour ces tests, nous avons utilisés les applications
smartphone My Jump 2 (Balsalobre-Fernández et al., 2015) et
Runmatic (Balsalobre-Fernández et al., 2017),
vérifiées scientifiquement, mais également une barre de
squat avec poids et un tapis de course motorisé. Nous avons
mesuré les évolutions entre les données issues des tests
pré- et post-renforcement musculaire spécifique, pour le groupe
Expérimental et comparé les groupes entre eux (avec ou sans
entraînement).
L'hypothèse émise veut que le
rééquilibrage du profil force-vitesse vertical, par un
renforcement musculaire spécifique, induise une biomécanique de
course plus efficiente et ainsi une meilleure économie de course. Ainsi,
pour une même vitesse de course entre le Test 1 et le Test 2, cette
meilleure économie de course conduirait à la perception d'un
effort plus facile et se traduirait alors par une augmentation du TC et une
diminution de Äy, FmaxR et Kleg.
III. Méthode
III.1. Participants
Dix adultes coureurs experts de longue distance volontaires
(10 hommes, 27 ans #177; 5 ans, volume hebdomadaire d'entraînement
médian = 9 h, nombre d'années de pratique médian = 8 ans,
âge de début de l'athlétisme médian = 15 ans,
étendue de performance sur 5 km/10 km = 14'20 - 18'20/30'30 - 38') ont
participé à l'étude (Cf. Annexe 1). Les participants
étaient issus de la population locale d'Iten, d'Europe et d'autres pays.
Le recrutement s'est fait parmi les stagiaires du JC Iten Training Camp et des
athlètes entraînés par Claude GUILLAUME. Les
critères d'inclusion étaient les suivants : (i) avoir une
pratique intensive (4 fois/semaine minimum) de la course à pied de
longue distance au cours des 3 derniers mois, (ii) ne pas avoir une pathologie
ou un traumatisme, (iii) ne pas avoir subi une opération du membre
inférieur au cours des 6 derniers mois, (iv) ne pas présenter de
troubles cardio-vasculaires et circulatoires. Les participants ont donné
leur consentement écrit avant le début de leur passation. Le
protocole a été approuvé par la Faculté des
Sciences du Sport de Marseille et le JC Iten Training Camp.
L'échantillon de dix participants a été
divisé en deux groupes afin d'inclure un groupe Expérimental (n =
6) et un groupe Contrôle (n = 4, pas d'optimisation du profil
force-vitesse vertical).
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III.2. Tâches et matériel
Le protocole expérimental était divisé en 2
phases principales :
1. Une phase de tests sur la production de puissance en saut et
la biomécanique de course
2. Une phase d'optimisation du profil force-vitesse par du
renforcement musculaire spécifique
III.2.1. Phase de tests
Evaluation du profil force-vitesse vertical
Matériel. Un smartphone (iPhone SE
2020 - IOS 16.3, Apple Inc., USA) équipé de l'application My Jump
2 (Cf. Figure 2) a été utilisé pour acquérir le
profil force-vitesse vertical en CMJ. Pour réaliser ce profil, il a
fallu préalablement renseigner la longueur du membre inférieur
(cm), la hauteur du bassin par rapport au sol en position squat à
90° (hs, cm) (Cf. Annexe 3) et la masse corporelle (kg) des sujets
à l'aide d'un mètre-ruban et d'un pèse-personne. My Jump
2, vérifiée scientifiquement par Balsalobre-Fernández
et al. (2015), permet de fournir, à partir des
différents sauts lestés par une barre de squat (Cf. Figure 3), le
déséquilibre du profil force-vitesse vertical (%), la vitesse au
décollage (V0, m/s), la force relative au décollage (F0, N/kg) et
la puissance maximale relative (Pmax, W/kg). Les données
numériques de sauts, extraites des vidéos par l'application, ont
été exportées sur un ordinateur portable (HP EliteBook),
au format .csv.
Figure 2 : Application My Jump 2 Figure 3 : Barre de
squat avec poids et rack
Procédure. Après un
échauffement articulaire et musculo-tendineux composé de divers
sauts et squats lestés, l'athlète a été
positionné sur une surface plane pour réaliser les sauts. Pour
terminer l'échauffement, l'athlète réalisait un CMJ
quasi-maximal, non lesté, pour mettre en activation les chemins
neuromusculaires qui allaient être empruntés lors des sauts
suivants. A l'aide de l'iPhone, l'athlète a été
filmé de face à une fréquence d'image de 240 ips, en
sélectionnant un profil basé sur des CMJ car nous sommes en
présence d'une population de coureurs, aux composantes musculaires
élastiques fortement impliquées dans leur pratique (Cf. Figure 4
& 5). Les sujets ont eu pour consigne
de réaliser 4 CMJ maximaux avec quatre charges
additionnelles +0 %, +20 %, +40 % et +60 % de leur masse corporelle (kg),
entrecoupés d'une récupération de 3 min entre chaque
charge, pour garantir une récupération énergétique
complète (100 % du stock en ATP et 86 % du stock en
phosphocréatine). On s'est intéressé au
déséquilibre du profil force-vitesse vertical (%) en
vérifiant pour chaque profil que les coefficients de corrélation
étaient strictement supérieurs à 0,90 afin d'assurer la
validité des tests (R2 moyen = 0,97) (Cf. Figure 6).
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Figure 4 : CMJ sans charge (+0 % BM) Figure 5 : CMJ avec
charge (+40% BM)
Figure 6 : Exemple de profil force-vitesse vertical et
de R2 présentés par l'application My Jump
2
Un temps de récupération, selon le ressenti
du sujet, a été respecté entre la mesure de profil
force-vitesse vertical et le test sur tapis de course, variant entre 3 et 10
min.
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
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Analyse biomécanique de la foulée en course
à pied
Matériel. Un smartphone (iPhone SE
2020 - IOS 16.3, Apple Inc., USA) équipé de l'application
Runmatic (Cf. Figure 7) a été utilisé pour acquérir
les indicateurs biomécaniques de la course à pied. Pour
réaliser ces mesures sur un tapis de course motorisé (Cf. Figure
8), il a fallu renseigner la longueur du membre inférieur (cm) (Cf.
Annexe 3) et la masse corporelle (kg) des sujets à l'aide d'un
mètre-ruban et d'un pèse-personne. Runmatic,
vérifiée scientifiquement par Balsalobre-Fernández et
al. (2017), permet de fournir, pour chaque jambe, les temps de contact au
sol (TC, s), les temps de vol (TV, s), la fréquence (f, Hz),
l'oscillation verticale (Äy, m), la force maximale relative (FmaxR, BW) et
la raideur de jambe (Kleg, kN/m). Les données numériques de
course, extraites des vidéos par l'application, ont été
exportées sur un ordinateur portable (HP EliteBook), au format .csv.
Figure 7 : Application Runmatic Figure 8 : Tapis de
course motorisé
Procédure. Compte tenu du test de
sauts lestés effectué quelques minutes avant,
l'échauffement n'a été que cardio-vasculaire, avec 9 min
de course à allure libre sur tapis (50-55 % VMA). Ensuite, la vitesse a
augmenté progressivement durant 1 min jusqu'à atteindre l'allure
cible établie préalablement autour de l'allure sur 10 km de
l'athlète (85 % VMA) à maintenir 5 min. La vitesse (km/h)
maintenue a été renseignée dans l'application. Les sujets
ont eu pour consigne de maintenir une technique de course naturelle, sans
focalisation particulière sur leur biomécanique. A l'aide de
l'iPhone, l'athlète a été filmé de derrière
à une fréquence d'image de 240 ips, durant les 5 min à
vitesse constante (Cf. Figure 9). Grâce aux 4 vidéos
réalisées tout au long des 5 min de course à 1'10, 2'20,
3'30 et 4'40, 32 foulées par sujet ont pu être capturées
afin de multiplier le nombre de données recueillies (32 foulées
vs 8 foulées). Après traitement des vidéos, on
s'intéresse au temps de contact au sol (TC, ms), au temps de vol (TV,
ms), à la cadence (C, ppm), à l'oscillation verticale (Äy,
cm), à la force maximale relative (FmaxR, BW) et à la raideur de
jambe (Kleg, kN/m).
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
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Figure 9 : Phase de contact et décollage sur
l'application Runmatic et données recueillies
Lors de la seconde batterie de tests, identique en tout point
à celle réalisée plusieurs jours en amont, le sujet a eu
pour consigne de reproduire la même intensité maximale de saut et
la même technique de course naturelle. Si le groupe Contrôle s'en
est tenu à seulement ces deux batteries de tests, le groupe
Expérimental, quant à lui, a bénéficié d'une
phase de renforcement musculaire spécifique à leur déficit
de production de puissance en saut vertical, au cours des jours séparant
les deux tests (Cf. Tableau 1). A noter : les sujets n'ont pas
été mis au courant de leurs résultats du test
pré-entraînement pour ne pas influencer leur technique de course
naturelle et ainsi mesurer avec précision l'évolution naturelle
des paramètres de leur biomécanique de course entre les tests
pré- et post-entraînement, sans focalisation sur la technique de
course.
III.2.2.Phase de renforcement musculaire
spécifique
Matériel. Ayant accès à
la salle de musculation du JC Iten Training Camp, les athlètes ont pu
profiter d'un équipement complet de musculation et renforcement
musculaire. Dans le cadre de l'extension de jambes, du soulevé de terre
explosif sauté, du squat et du box up, ont été
utilisées respectivement une machine de leg extension, une
barre hexagonale (trap bar), une barre de musculation et enfin deux
boîtes de 35 cm et 55 cm (Cf. Annexe 4).
Procédure. L'élaboration
précise des différents programmes s'est appuyée sur le
profil force-vitesse vertical et les déficits de force ou de vitesse
décelés à partir du profil optimal donné par My
Jump 2. Selon leur niveau d'assiduité (Cf. Tableau 1), les
athlètes ont suivi un programme de renforcement musculaire
spécifique (Cf. Tableau 2) pendant 8 à 45 jours (médiane =
14), à hauteur de 2 à 4 séances hebdomadaires
(médiane = 2). Pour le détail des exercices mentionnés
ci-dessous, Cf. Annexe 4.
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
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Tableau 1 : Déroulement des séances
présentant l'assiduité des sujets en nombre de jours de suivi du
programme, nombre de séances suivies et leur fréquence
hebdomadaire.
Déroulement des séances
Sujets
|
Période (jours)
|
Nombre de séances
|
Séances/semaine
|
S1
|
8
|
4
|
4
|
S2
|
10
|
4
|
3
|
S3
|
26
|
6
|
2
|
S4
|
8
|
5
|
4
|
S5
|
17
|
4
|
2
|
S6
|
45
|
10
|
2
|
Tableau 2 : Programme de renforcement musculaire
spécifique détaillé, pour 3 types différents de
profils force-vitesse verticaux, associés à leurs sujets
respectifs. Détail des exercices Cf. Annexe 4
Travail FORCE
Sujets Programmes Exercices
S1 S3 n°1 Extension de jambes Soulevé de terre
explosif sauté
20 x 13 kg | r : 15" 20 x 40 kg | r : 15"
15 x 18 kg | r : 15" 15 x 50 kg | r : 15"
12 x 23 kg | r : 15" 12 x 60 kg | r : 15"
10 x 28 kg 10 x 70 kg
S4 n°2 Squat (83 % RM1) CMJ (+55 % BM)
3 x (3 x 60 kg) 3 x (3 x 35 kg) | r : 30"
S6 n°3 Squat Soulevé de terre explosif
sauté
20 x 20 kg | r : 15" 20 x 40 kg | r : 15"
15 x 30 kg | r : 15" 15 x 50 kg | r : 15"
12 x 40 kg | r : 15" 12 x 60 kg | r : 15"
10 x 50 kg 10 x 70 kg
Travail FORCE-VITESSE
S5 n°4 Squat Box up 55 cm Knee drive
10 x 20 kg 5 x (20 x 30 kg)
Travail VITESSE
S2 n°5 Box up 35 cm Box up 35 cm + 4 kg
4 x 20 4 x 10
4 x 20 explosifs 4 x 10 explosifs
4 x 20 latéraux 4 x 10 latéraux
4 x 20 pieds joints 4 x 10 pieds joints
Abréviations : RM1 = 1 Répétition Maximale ;
BM = Body Mass, masse corporelle
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
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III.3. Traitement des données
Les données de chaque participant ont été
analysées séparément pour la batterie de tests 1 et 2.
III.3.1. Profil force-vitesse vertical
Le traitement des données a été
effectué à l'aide de l'application My Jump 2, avec laquelle les
vidéos ont été visionnées image par image pour
sélectionner précisément l'image du décollage et
l'image de l'atterrissage. Cette manipulation a été reproduite
pour les 4 sauts de chacun des 10 sujets.
L'onglet `Exporter les données' de l'application My
Jump Lab a permis d'extraire les données de profil force-vitesse
vertical au format numérique de l'iPhone vers l'ordinateur. Le
téléchargement au format .csv depuis l'application a permis
d'analyser les données en les important dans le logiciel Microsoft Excel
2019 (Microsoft Corporation, Impressa systems, Santa Rosa, California, USA).
III.3.2. Biomécanique de course
Le traitement des données a été
effectué à l'aide de l'application Runmatic, avec laquelle les
vidéos ont été visionnées image par image pour
sélectionner précisément les 5 images du contact au sol et
les 4 images du décollage, correspondant à 8 foulées.
Cette manipulation a été reproduite pour les 4 vidéos de
chacun des 10 sujets.
L'onglet `Exporter les données' de l'application My
Jump Lab a permis d'extraire les données de biomécanique de
course au format numérique de l'iPhone vers l'ordinateur. Le
téléchargement au format .csv depuis l'application a permis
d'analyser les données en les important dans le logiciel Microsoft Excel
2019 (Microsoft Corporation, Impressa systems, Santa Rosa, California, USA).
Les moyennes et écart-types ont été calculés pour
tous les paramètres du Test 1 et 2 (Cf. Tableau 3).
Tableau 3 : Exemple de données traitées
pour calculer la moyenne et l'écart-type sur les 32 foulées des 4
vidéos durant les 5 min de course pour le Test 1 du Sujet 1.
Temps de contact au sol (ms) - Sujet 1 - Test
1
G1
|
G2
|
G3
|
G4
|
D1
|
D2
|
D3
|
D4
|
M #177; SD
|
216
|
212
|
216
|
225
|
220
|
220
|
216
|
212
|
217 #177; 4
|
220
|
216
|
212
|
224
|
216
|
216
|
216
|
208
|
216 #177; 5
|
220
|
225
|
220
|
220
|
229
|
232
|
229
|
225
|
225 #177; 5
|
212
|
216
|
224
|
220
|
220
|
220
|
220
|
225
|
220 #177; 4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
219 #177; 6
|
Abréviations : G = pied Gauche ; D = pied Droit ; M =
moyenne ; SD = écart-type
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 -
2023
P a g e 14 | 36
IV. Résultats
Chacun des résultats obtenus ont subi un test statistique
via le logiciel RStudio (Cf. Annexe 5).
IV.1. Profil force-vitesse vertical
Les profils force-vitesse verticaux récoltés
lors du Test 1 et 2 de saut pour le groupe Contrôle et
Expérimental et les coefficients de corrélation entre les 4 sauts
sont présentés dans le Tableau 4 et la Figure 10. Un profil
force-vitesse optimal correspond à un profil dont le déficit est
proche de 0 %.
Les résultats de l'analyse statistique
réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de
Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,01) inférieure au
seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0
« Le groupe expérimental ne réduira pas plus fortement son
déficit de force ou vitesse que le groupe contrôle entre le Test 1
et 2 » est rejetée.
Tableau 4 : Profils force-vitesse verticaux
présentant les déficits en force ou {vitesse} du groupe
Contrôle et Expérimental au Test 1 et 2, les coefficients de
corrélation respectifs et le delta absolu entre T1 et T2
Profil Force-Vitesse Vertical
|
C1
|
|
C3
|
C4
|
S1
|
S2
|
S3
|
S4
|
S5
|
S6
|
Test 1 (%)
|
{16,53}
|
21,07
|
23,34
|
32,96
|
45,79
|
{5,46}
|
10,82
|
24,51
|
11,72
|
38,09
|
Test 2 (%)
|
{20,29}
|
31,74
|
25,23
|
39,09
|
34,13
|
1,72
|
4,79
|
8,98
|
{1,59}
|
13,81
|
R2 Test 1
|
0,94
|
0,98
|
0,92
|
0,97
|
0,95
|
0,98
|
0,99
|
0,91
|
0,94
|
1,00
|
R2 Test 2
|
0,93
|
0,98
|
0,98
|
1,00
|
1,00
|
0,97
|
1,00
|
0,97
|
0,96
|
0,98
|
Ä T2-T1
|
3,76
|
10,67
|
1,89
|
6,13
|
-11,66
|
-7,18
|
-6,03
|
-15,53
|
-13,31
|
-24,28
|
{...} = déficit vitesse ; R2 = coefficient de
corrélation (ì = 0,97) ; C = groupe Contrôle ; S = groupe
Expérimental
Déficit Force-Vitesse (%)
Force
40
50
30
20
20
10
10
0
Test 1 Test 2
Vitesse
|
C1 C3 C4 S1 S2 S3 S4 S5 S6
|
Figure 10 : Déficits de force ou vitesse pour le
Test 1 et 2 pour le groupe Contrôle et Expérimental
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
a g e 15 | 36
IV.2. Biomécanique de course IV.2.1. Temps de
contact au sol
Les 32 données individuelles de temps de contact au sol
ont permis de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes
Contrôle et Expérimental (Cf. Tableau 5 et Figure 11).
Les résultats de l'analyse statistique
réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de
Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,83) supérieure au
seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0
« Le groupe expérimental n'augmentera pas plus fortement son temps
de contact au sol que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 »
n'est pas rejetée.
Tableau 5 : Temps de contact au sol moyen et
écart-types des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et
Expérimental
Temps de contact au sol (ms)
|
Contrôle
|
S1
|
S2
|
S3
|
S4
|
S5
|
S6
|
Test 1
|
209*
|
219
|
249
|
207
|
195
|
210
|
228
|
Test 2
|
212*
|
230
|
253
|
206
|
197
|
214
|
228
|
Ecart-type T1
|
4**
|
6
|
4
|
4
|
5
|
9
|
4
|
Ecart-type T2
|
4**
|
6
|
6
|
5
|
4
|
9
|
9
|
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
**Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe
Expérimental
Temps contact au sol (ms)
260
240
220
200
180
Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6
Test 1 Test 2
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
Figure 11 : Temps de contact au sol moyen des Test 1 et
2 des groupes Contrôle et Expérimental
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
a g e 16 | 36
IV.2.2. Temps de vol
Les 32 données individuelles de temps de vol ont permis
de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes Contrôle
et Expérimental (Cf. Tableau 6 et Figure 12).
Les résultats de l'analyse statistique
réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de
Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,13) supérieure au
seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0
« Le groupe expérimental ne diminuera pas plus fortement son temps
de vol que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 » n'est pas
rejetée.
Tableau 6 : Temps de vol moyen et écart-types des
Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental
Temps de vol (ms)
|
Contrôle
|
S1
|
S2
|
S3
|
S4
|
S5
|
S6
|
Test 1
|
118*
|
141
|
88
|
113
|
141
|
147
|
127
|
Test 2
|
120*
|
132
|
81
|
125
|
138
|
112
|
120
|
Ecart-type T1
|
7**
|
9
|
4
|
5
|
6
|
9
|
9
|
Ecart-type T2
|
6**
|
9
|
6
|
7
|
5
|
6
|
10
|
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
**Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe
Expérimental
Temps vol (ms)
160
150
140
130
120
110
100
90
80
70
Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6
Test 1 Test 2
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
Figure 12 : Temps de vol moyen des Test 1 et 2 des
groupes Contrôle et Expérimental
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
a g e 17 | 36
IV.2.3. Cadence
Les 32 données individuelles de cadence ont permis de
calculer les moyennes et écart-types pour les groupes Contrôle et
Expérimental (Cf. Tableau 7 et Figure 13).
Les résultats de l'analyse statistique
réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de
Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,24) supérieure au
seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0
« Le groupe expérimental n'augmentera pas plus fortement sa cadence
que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 » n'est pas
rejetée.
Tableau 7 : Cadence moyenne et écart-types des
Test 1 et 2 des groupes Contrôle et Expérimental
Cadence (ppm)
|
Contrôle
|
S1
|
S2
|
S3
|
S4
|
S5
|
S6
|
Test 1
|
185*
|
167
|
178
|
187
|
179
|
168
|
169
|
Test 2
|
182*
|
166
|
180
|
181
|
179
|
184
|
173
|
Ecart-type T1
|
4**
|
4
|
3
|
3
|
2
|
5
|
5
|
Ecart-type T2
|
4**
|
3
|
5
|
4
|
2
|
5
|
7
|
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
**Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe
Expérimental
Cadence (ppm)
190
185
180
175
170
165
160
Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6
Test 1 Test 2
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
Figure 13 : Cadence moyenne des Test 1 et 2 des groupes
Contrôle et Expérimental
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
a g e 18 | 36
IV.2.4. Oscillation verticale
Les 32 données individuelles d'oscillation verticale
ont permis de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes
Contrôle et Expérimental (Cf. Tableau 8 et Figure 14).
Les résultats de l'analyse statistique
réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de
Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,16) supérieure au
seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0
« Le groupe expérimental ne diminuera pas plus fortement son
oscillation verticale que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 »
n'est pas rejetée.
Tableau 8 : Oscillation verticale moyenne et
écart-types des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et
Expérimental
Oscillation verticale (cm)
|
Contrôle
|
S1
|
S2
|
S3
|
S4
|
S5
|
S6
|
Test 1
|
5,2*
|
6,4
|
5,5
|
5,1
|
5,6
|
6,3
|
6,3
|
Test 2
|
5,4*
|
6,5
|
5,3
|
5,5
|
5,5
|
5,3
|
6,0
|
Ecart-type T1
|
0,2**
|
0,3
|
0,2
|
0,1
|
0,2
|
0,4
|
0,4
|
Ecart-type T2
|
0,2**
|
0,3
|
0,3
|
0,2
|
0,1
|
0,3
|
0,5
|
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
**Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe
Expérimental
Oscillation verticale (cm)
4,5
7,0
6,5
6,0
5,5
5,0
Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6
Test 1 Test 2
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
Figure 14 : Oscillation verticale moyenne des Test 1 et
2 des groupes Contrôle et Expérimental
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
a g e 19 | 36
IV.2.5. Force maximale relative
Les 32 données individuelles de force maximale relative
ont permis de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes
Contrôle et Expérimental (Cf. Tableau 9 et Figure 15).
Les résultats de l'analyse statistique
réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de
Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,11) supérieure au
seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0
« Le groupe expérimental ne diminuera pas plus fortement sa force
maximale relative que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 »
n'est pas rejetée.
Tableau 9 : Force maximale relative moyenne et
écart-types des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et
Expérimental
Force maximale relative (BW)
|
Contrôle
|
S1
|
S2
|
S3
|
S4
|
S5
|
S6
|
Test 1
|
2,442*
|
2,577
|
2,127
|
2,426
|
2,705
|
2,669
|
2,448
|
Test 2
|
2,446*
|
2,475
|
2,073
|
2,523
|
2,668
|
2,396
|
2,398
|
Ecart-type T1
|
0,063**
|
0,078
|
0,029
|
0,050
|
0,069
|
0,095
|
0,061
|
Ecart-type T2
|
0,052**
|
0,074
|
0,033
|
0,065
|
0,056
|
0,067
|
0,071
|
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
**Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe
Expérimental
Force maximale relative
2,8
2,7
2,6
2,5
2,4
2,3
2,2
2,1
2,0
Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6
Test 1 Test 2
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
Figure 15 : Force maximale relative moyenne des Test 1
et 2 des groupes Contrôle et Expérimental
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
a g e 20 | 36
IV.2.6. Raideur de jambes
Les 32 données individuelles de raideur de jambes ont
permis de calculer les moyennes et écart-types pour les groupes
Contrôle et Expérimental (Cf. Tableau 10 et Figure 16).
Les résultats de l'analyse statistique
réalisée à l'aide du logiciel RStudio et le test de
Mann-Whitney ont montré une p-value (p = 0,48) supérieure au
seuil de significativité (p < 0,05). Ainsi, l'hypothèse H0
« Le groupe expérimental ne diminuera pas plus fortement sa raideur
de jambes que le groupe contrôle entre le Test 1 et 2 » n'est pas
rejetée.
Tableau 10 : Raideur de jambes moyenne et
écart-types des Test 1 et 2 des groupes Contrôle et
Expérimental
Raideur de jambes (kN/m)
|
Contrôle
|
S1
|
S2
|
S3
|
S4
|
S5
|
S6
|
Test 1
|
7,510*
|
8,854
|
7,491
|
8,882
|
9,137
|
7,504
|
6,645
|
Test 2
|
7,355*
|
7,680
|
6,815
|
8,988
|
8,748
|
7,069
|
6,754
|
Ecart-type T1
|
0,346**
|
0,535
|
0,261
|
0,410
|
0,542
|
0,754
|
0,277
|
Ecart-type T2
|
0,375**
|
0,489
|
0,347
|
0,556
|
0,422
|
0,710
|
0,583
|
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
**Médiane des écart-types de chacun des 4 sujets S = groupe
Expérimental
Raideur des jambes (kN/m)
10,0
9,5
9,0
8,5
8,0
7,5
7,0
6,5
6,0
Contrôle* S1 S2 S3 S4 S5 S6
Test 1 Test 2
*Médiane des moyennes de chacun des 4 sujets
Figure 16 : Raideur de jambes moyenne des Test 1 et 2
des groupes Contrôle et Expérimental
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
a g e 21 | 36
IV.3. Synthèse
Le Tableau 11 et la Figure 17 présentent la
synthèse des écarts relatifs médians du temps de contact
au sol (TC), du temps de vol (TV), de la cadence (C), de l'oscillation
verticale (Ay), de la force maximale relative (FmaxR) et de la raideur de
jambes (Kleg), et l'écart absolu médian du déficit
force-vitesse vertical (dFV) pour les groupes Contrôle et
Expérimental.
Tableau 11 : Ecarts relatifs médians de TC, TV,
C, Ay, FmaxR et Kleg, et écart absolu médian de dFV entre T2 et
T1 par rapport à T1 (1T2-T1] /T1) des groupes Contrôle et
Expérimental
Ecarts relatifs médian entre T2 et T1
(%)
|
{dFV}
|
TC
|
TV
|
C
|
Ay
|
FmaxR
|
Kleg
|
Contrôle
|
5,0
|
0,9
|
2,2
|
-1,6
|
3,4
|
0,4
|
-0,3
|
Expérimental
|
-12,5***
|
1,3
|
-5,9
|
0,7
|
-1,8
|
-2,3
|
-5,0
|
{...} = Ecart absolu médian ; *p < 0,10 **p < 0,05
***p < 0,01
dFV abs TC TV C Ay FmaxR Kleg
6,0% 5,0
4,0%
2,0%
0,0%
-2,0%
Ä%
-4,0%
-6,0%
-8,0%
-10,0%
-12,0%
-14,0%
1,3%
0,7%
0,9%
0,4%
-0,3%
-2,3%
Contrôle Expérimental
12,5***
3,4%
-1,8%
2,2%
-1,6%
-5,0%
-5,9%
*p < 0,10 **p < 0,05 ***p < 0,01
Figure 17 : Ecarts relatifs médians de TC, TV,
C, Ay, FmaxR et Kleg, écart absolu médian de dFV entre T2 et
T1 par rapport à T1 (1T2-T1] /T1) des groupes Contrôle et
Expérimental
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
a g e 22 | 36
Un résultat semble significatif à p < 0,01
soit nettement inférieur au seuil de significativité fixé
à 0,05 : - Pour le dFV, le groupe Expérimental semble diminuer
fortement son déficit force-vitesse
vertical absolu de -12,5 pts contre +5,0 pts (p = 0,01).
Malgré le manque de significativité des autres
résultats, plusieurs tendances méritent d'être
notifiées : - Pour le TC, les deux groupes semblent augmenter
similairement. Pour le Kleg, le groupe Expérimental semble diminuer
fortement de -5,0 % contre -0,3 %. Pour C, le groupe Expérimental semble
peu évoluer de +0,7 % contre -1,6 %. Pour ces 3 paramètres, les
évolutions sont sans significativité, respectivement p = 0,83, p
= 0,48 et p = 0,24.
- Pour Äy, le groupe Expérimental semble diminuer
de -1,8 % contre +3,4 % pour le groupe Contrôle avec une meilleure
significativité (p = 0,16).
- Pour le TV, le groupe Expérimental semble
évoluer fortement de -5,9 % contre +2,2 % pour le groupe Contrôle
avec plus de significativité (p = 0,13).
- Pour FmaxR, le groupe Expérimental semble diminuer de
-2,3 % contre +0,4 % pour le groupe Contrôle en se rapprochant du seuil
de significativité (p = 0,11).
Ainsi, ces tendances importantes laissent à penser que
certaines limites sont responsables du manque de significativité des
résultats, notamment la faible taille de l'échantillon (n = 10).
Néanmoins, compte tenu de cet échantillon réduit,
l'optimisation du profil force-vitesse vertical semble être très
significative (p = 0,01) et les p-values de 0,11 et 0,13 méritent une
considération particulière au regard de leur écart
relativement faible au seuil de significativité conventionnellement
fixé à 0,05 pour ce type d'étude.
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 -
2023
P a g e 23 | 36
V. Discussion
V.1. Analyse des résultats
L'objectif de cette étude était de chercher
à savoir si l'optimisation du profil force-vitesse vertical, au moyen
d'un renforcement musculaire spécifique au déficit mesuré,
pouvait engendrer une modification naturelle mesurable de la
biomécanique de course.
Les données de biomécanique de course obtenues
n'entrant pas dans le seuil de significativité (p < 0,05), ces
résultats, bien que certains convaincants, doivent être
considérés avec une certaine réserve. Néanmoins,
les tendances remarquables relevées dans la partie
précédente tendent à croire qu'en corrigeant certaines
variables limitantes, ces tendances pourraient se transformer en
résultats significatifs. De plus, les données sur
l'évolution du déficit force-vitesse vertical semblent plus que
convaincantes avec une réduction très significative du
déficit (p = 0,01), ce qui laisse à penser que le travail de
renforcement musculaire spécifique a été fructueux.
Premièrement, en analysant en détail les
résultats du test biomécanique de course pour chaque
paramètre, il a été remarqué que le sujet 3 (S3) a
un comportement différent de celui des autres coureurs (Cf. Figure 18),
malgré une assiduité similaire à celle du groupe
Expérimental lors de la phase de renforcement musculaire
spécifique.
TC TV C Ay FmaxR Kleg
-10,0%
-15,0%
-20,0%
-25,0%
15,0%
10,0%
-5,0%
0,0%
5,0%
S1 S2 S3 S4 S5 S6
Ä%
Figure 18 : Ecarts relatifs des moyennes de TC, TV, C,
Äy, FmaxR et Kleg entre T2 et T1 par rapport à T1 ([T2-T1] /T1) du
S1 au S6 du groupe Expérimental. Mise en lumière du S3
(triathlète au comportement atypique)
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
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En poussant davantage l'analyse des profils, le S3
présente en effet une particularité : c'est un triathlète
tandis que les autres sujets ne pratiquent que la course à pied. Cette
pratique différente amène naturellement à un
entraînement plus varié, notamment avec une part importante
dédiée au cyclisme. Après étude de son cas, le S3 a
pédalé près de 500 km sur la période
séparant les Test 1 et 2. Cet investissement important en cyclisme,
comparé à la pratique exclusive de la course à pied pour
le reste du groupe Expérimental, pourrait être une explication
plausible à ses résultats divergents au niveau des
paramètres de la biomécanique de course, compte tenu de
l'utilisation importante des muscles des membres inférieurs (quadriceps,
ischio-jambiers, triceps sural). Une forte sollicitation pouvant amener
à une hypertrophie musculaire particulière et ainsi une
structuration musculaire différente. A noter que son profil
force-vitesse vertical s'est tout de même optimisé d'un test
à l'autre : déficit de Force de 10 % puis déficit de Force
de 5 %. Ce profil atypique se reflète alors dans ses résultats,
principalement au niveau du TV, Äy et FmaxR qui s'expriment à
l'opposé du groupe Expérimental (Cf. Figure 18), impactant
fortement la significativité des données du fait de la petitesse
de l'échantillon (n = 10). De ce fait, une nouvelle analyse des
résultats a été réalisée, excluant le S3,
pour ne s'intéresser qu'aux pratiquant exclusifs de la course à
pied (Cf. Figure 19).
2,2%
|
|
1,1%*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,4%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-0,3%
|
|
-1,6%
|
|
|
-2,5%**
|
|
|
|
|
-3,2%**
|
|
|
Contrôle
Expérimental sans S3
|
|
|
0,9%
|
1,5%
|
|
|
|
|
|
13,3**
|
|
|
Ä%
|
6,0% 4,0% 2,0% 0,0% -2,0% -4,0% -6,0% -8,0% -10,0% -12,0%
-14,0%
|
5,0
3,4%
-6,0%** -5,8%
dFV abs TC TV C Ay FmaxR Kleg
*p < 0,10 **p < 0,05 ***p < 0,01
Figure 19 : Ecarts relatifs médians de TC, TV,
C, Ay, FmaxR et Kleg entre T2 et T1 par rapport à T1 ([T2-T1]
/T1) des groupes Contrôle et Expérimental sans S3
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
a g e 25 | 36
De ce fait, un nouveau test statistique de Mann-Whitney a
été réalisé en excluant S3 (Cf. Annexe 6) :
- Pour le TC et Kleg, les évolutions ne sont toujours pas
significatives (p = 0,45 et p = 0,19).
- Pour C, les évolutions sont désormais à la
limite du seuil de significativité (p = 0,06).
- Pour Äy, TV et FmaxR, les évolutions sont
désormais inférieures au seuil de significativité de
0,05 avec des valeurs respectives de p = 0,04, p = 0,03 et p =
0,02. Pour le dFV, les évolutions perdent légèrement en
significativité mais restent inférieures au seuil de 0,05 avec p
= 0,02.
Ainsi, en se focalisant uniquement sur les coureurs à
pied du groupe Expérimental (n = 5), trois paramètres du test de
biomécanique de course ont évolué significativement et un
paramètre se trouve à la limite du seuil de
significativité. La réduction du déficit force-vitesse
vertical est conservée, avec une haute significativité. Ces
résultats suggèrent ainsi de centrer l'analyse ci-dessous sur les
indicateurs de Cadence, Oscillation verticale, Temps de vol et Force maximale
relative. Les indicateurs de Temps de contact au sol et Raideur de jambes,
non-significatifs, vont tout de même être considérés
mais avec une certaine réserve.
En course à pied, l'objectif commun à tous les
athlètes qui s'entraînent pour la performance est de faire
diminuer son temps pour une distance donnée. Cette condition implique
une vitesse toujours plus élevée afin de parcourir la distance en
un temps de plus en plus court. Ceci implique donc un entraînement, aux
allures variées, visant à augmenter le V?O2max ou plus
précisément le %V?O2max maintenu pour une vitesse.
L'objectif étant donc de pouvoir maintenir un pourcentage
élevé de V?O2max, le plus longtemps possible, et ainsi
la vitesse aérobie la plus rapide possible. Rentre alors en jeu la
notion de consommation énergétique, de rendement ou plus
communément appelé d'économie de course. Celle-ci est
affectée par de nombreux facteurs génétiques,
métaboliques, cardiorespiratoires, d'entraînement,
biomécaniques ou encore neuromusculaires (Barnes et Kilding, 2015).
Le travail effectué dans cette étude s'est
appuyé sur les facteurs neuromusculaires en cherchant à optimiser
la production de puissance en saut, par la mesure du profil force-vitesse
vertical, au service des facteurs biomécaniques de la course à
pied. L'hypothèse d'une corrélation entre ces deux champs de
l'économie de course a donc été émise, pour
chercher à la vérifier. Communément, l'intervention
réalisée sur les facteurs biomécaniques de course est un
travail de technique de course avec des exercices spécifiques et une
recherche de modification volontaire et consciente du schéma moteur.
Cette pratique se veut souvent chronophage, généralisée et
parfois contre-productive, notamment sur
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
a g e 26 | 36
une population ayant dépassé le stade de la
jeunesse où l'apprentissage de nouveaux schémas de pratique est
optimal. Cette étude explore donc l'idée d'une modification
naturelle de la biomécanique de course, par une optimisation de la
production de puissance des membres inférieurs en ajustant la part
d'implication de la force et de la vitesse. Les schémas moteurs seraient
donc modifiés indirectement par les qualités musculaires des
membres inférieurs qui ont réagi et évolué
inconsciemment, menant à une modification involontaire naturelle et donc
plus pérenne.
En s'appuyant sur les résultats obtenus, notamment ceux
excluant le S3 (profil atypique) présentés plus haut (Cf. Figure
19), il est intéressant de remarquer une diminution significative
importante du Temps de vol (-6,0 %) et de l'Oscillation verticale (-3,2 %),
tous deux synonymes d'une phase d'oscillation (temps passé en l'air)
réduite. La réduction de cette phase d'oscillation (phase passive
et inefficace de la foulée) est intéressante car la diminution de
l'oscillation verticale améliore l'économie de course (Williams
et Cavanagh, 1987 ; Halvorsen et al., 2012). On observe
également une augmentation quasi-significative (p = 0,06) de la Cadence
(+1,1 %) induite, d'après Cavagna et al. (2005), par la
diminution de l'Oscillation verticale. Enfin, la diminution significative de la
Force maximale relative (-2,5 %) est considérée comme un facteur
de performance en course à pied car il existe une corrélation
entre une faible activité électromyographique relative et une
meilleure performance sur 5 et 10 km (Paavolainen et al., 1999* ;
Paavolainen et al., 1999**). L'analyse de l'évolution des
quatre paramètres significatifs de notre test de biomécanique de
course (TV, Äy, C et FmaxR), tous impliqués dans
l'évaluation de l'économie de course sur le plan
biomécanique (Barnes et Kilding, 2015), mène à
suggérer une amélioration significative de l'économie de
course de notre groupe Expérimental. La réduction significative
du déficit force-vitesse vertical chez le groupe Expérimental
suggère aussi une corrélation entre cette optimisation dans la
production de puissance des membres inférieurs et l'évolution
significative des paramètres biomécaniques, influençant
positivement l'économie de course. Ainsi, le renforcement musculaire
visant à optimiser le profil force-vitesse vertical pourrait être
un axe de travail intéressant quant à l'amélioration de
l'économie de course.
Du côté de nos deux paramètres non
significatifs, les évolutions de TC (+1,5 %) et Kleg (-5,8 %) tendraient
vers une réduction de l'économie de course (Dalleau et
al., 1998 ; Arampatzis et al., 2006), ne corroborant pas avec
l'amélioration significative de celle-ci par les quatre autres
paramètres. La corrélation inverse entre ces deux
paramètres (Cf. Figure 20) est expliquée par le calcul de Kleg
à partir de Fmax, elle-même calculée à partir de TC
(Cf. §II p.6) : plus TC est grand, plus Kleg est petit.
6,0 6,5 7,0 7,5 8,0 8,5 9,0 9,5
Raideur de jambes (kN/m)
Temps contact sol (ms)
260
250
240
230
220
210
200
190
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 - 2023 P
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Figure 20 : Corrélation inverse entre TC et Kleg
pour les 2 tests et les 2 groupes
Cette corrélation n'explique pas le comportement
contraire à l'amélioration de l'économie de course
suggérée par les autres paramètres significatifs.
Cependant, Arampatzis et al. (1999) montrent une corrélation
entre l'augmentation de Kleg et l'augmentation de la vitesse de course or, ici,
la vitesse de course reste constante entre Test 1 et Test 2. L'augmentation du
TC entraînant une diminution de Kleg est la réaction usuelle
à une vitesse de course réduite. Ainsi, nous pouvons supposer
qu'ici, l'optimisation du profil force-vitesse vertical a conduit à une
optimisation neuromusculaire des membres inférieurs (facteur de
l'économie de course) et aurait mené à une meilleure
perception musculaire de la vitesse, soit la perception d'une vitesse plus
faible. Cette perception musculo-tendineuse pourrait expliquer le comportement
moins dynamique des sujets pour le TC et Kleg. Toutefois, ces deux
paramètres n'étant pas significatifs, cette dernière
analyse est à considérer avec réserve.
V.2. Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 -
2023 P a g e 28 | 36
Limites
Tout d'abord le matériel utilisé pour le test
de biomécanique de course, à savoir un tapis de course
motorisé « grand public » à la précision plus ou
moins importante, limite la reproductibilité à l'identique d'une
session à l'autre.
Dans un second temps, la taille de l'échantillon des
participants faible (n = 10) donnant des groupes de 4 et 6 participants, peu
pour espérer la significativité de tous les résultats.
Enfin, la quantité d'entraînement hors
étude et l'assiduité à l'étude sont des facteurs
à prendre en compte car différents d'un sujet à l'autre,
ne permettant pas d'extraire une méthode plus efficace qu'une autre
(nombre de jours, différents exercices). Certains sujets ont vu leur
programme de renforcement musculaire se modifier à la suite de
matériel endommagé et non réparé.
V.3. Perspectives d'amélioration
Au regard du matériel utilisé et de la petitesse
de l'échantillon, la significativité de la majorité des
résultats suggère une certaine précision dans
l'étude, pouvant néanmoins être affinée avec un
échantillon plus important tel que n = 30 soit 15 participants par
groupe.
La mise en place de cette étude dans un club
d'athlétisme, avec un groupe conséquent et assidu de coureurs
longues distances pourrait certainement tendre à consolider les
résultats obtenus.
VI. Conclusion
Cette étude a mis en exergue significativement (p <
0,05) l'idée selon laquelle l'optimisation du profil force-vitesse
vertical (-13,3 pts) conduirait à une modification des facteurs
biomécaniques en course à pied tels que le temps de vol (- 6,0
%), l'oscillation verticale (- 3,2 %) et la force maximale relative (- 2,5 %).
En optimisant le versant neuromusculaire, ce travail de renforcement musculaire
spécifique amènerait donc à une meilleure économie
de course sur le plan biomécanique.
Compte tenu des résultats obtenus, des travaux de
recherches complémentaires sont envisageables en suivant les
perspectives d'améliorations énoncées
précédemment et, notamment, en validant les résultats sur
un groupe de participants plus conséquent en ajoutant une mesure de
V?O2/V?CO2 pour confirmer cette meilleure économie
de course sur le plan cardiorespiratoire.
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 -
2023
P a g e 29 | 36
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2023
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VIII. Annexes
Annexe 1 : Ensemble des données pertinentes
recueillies par questionnaire pour les 10 sujets
Annexe 2 : Données brutes extraites de My Jump
Lab
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Derniers 3 mois,
|
|
|
Derniers 3 mois,
|
|
|
|
|
|
Sexe
Âge
|
|
|
|
|
|
|
années
|
Âge début
|
entraînement
général
|
|
|
entraînement course
|
|
|
|
|
|
|
Nationalité
|
Pratique sportive
|
|
|
course à pied
|
athlétisme
|
hebdomadaire
|
|
|
hebdomadaire
|
5 km
|
10 km
|
|
Semi-marathon
|
S1
H
25
S2
H
35
|
|
Etats-Unis
|
|
Course (5 km - Marathon)
|
|
|
14
|
11
|
12 - 15 h
|
|
|
12 - 15 h
|
< 16 min 20
|
< 33 min 30
|
|
< 1 h 12 min 30
|
|
|
France
|
Course (Semi-marathon - Marathon) Triathlon
(S - M)
|
|
|
7
|
28
|
7 - 10 h
|
|
|
7 - 10 h
|
< 18 min 20
|
< 38 min
|
|
< 1 h 24
|
S3
H
23
|
|
France
|
|
Triathlon (S - M)
|
|
|
4
|
8
|
7 - 10 h
|
|
|
3 - 5 h
|
< 17 min 20
|
< 35 min 45
|
|
< 1 h 20 min 30
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S4
H
26
S5
H
32
Sujets
|
|
Royaume-Uni
|
Jambe
|
Course (5 km - Semi-marathon)
|
|
|
20
|
8
|
15 - 20 h
|
|
|
12 - 15 h
|
< 15 min
|
< 32 min
|
|
Aucun
|
Vitesse
|
Test
|
Seychelles
Masse
|
Course (800m - Semi-marathon)
F0
|
V0
|
Pmax
|
16
dF-V
|
16 Déficit
|
5 - 7 h
|
Saut 1
|
Saut 2
|
5 - 7 h
|
< 14 min 40
|
< 31 min 15
Saut 3
|
|
< 1 h 08 min 30
Saut 4
|
S6
H
|
18
|
Kenya
kg
|
m
|
Course (5 km - Semi-marathon)
N/kg
|
m/s
|
W/kg
|
4
%
|
15
|
10 - 12 h
cm
|
kg
|
cm
|
7 - 10 h
kg
|
Aucun cm
|
Aucun kg
|
cm
|
Aucun
kg
|
km/h
|
T1
|
73,3
|
24,47
|
3,17
|
19,38
|
45,79
|
Force
|
24,28
|
0
|
19,13
|
15
|
12,56
|
30
|
8,97
|
45
|
C1
H
27
H
29
S1
|
T2
|
Belgique
71,4
|
1,11
|
Course (Ultra Marathon)
26,50
|
2,81
|
18,63
|
6
34,13
|
13 Force
|
5 - 7 h
25,25
|
0
|
18,77
|
3 - 5 h
15
|
< 15 min
13,93
|
Aucun
30
|
9,82
|
Aucun
45
|
18
|
T1
|
Japon
74,7
|
Course (Semi-marathon - Marathon)
37,7
|
2,36
|
22,28
|
14
5,46
|
15 Vitesse
|
< 5 h
30,00
|
0
|
24,28
|
3 - 5 h
15
|
< 15 min 40
20,78
|
< 32 min 45
30
|
16,41
|
< 1 h 14
|
C3
H
19
S2
|
T2
|
Kenya
70,7
|
1,08
|
Course (5 km - Semi-marathon)
37,87
|
2,55
|
24,18
|
2
1,72
|
16 Force
|
10 - 12 h
32,05
|
0
|
27,09
|
10 - 12 h
15
|
Aucun
21,63
|
Aucun 30
|
17,17
|
Aucun
|
|
T1
|
65,7
|
37,88
|
2,63
|
24,87
|
10,82
|
Force
|
31,07
|
0
|
24,74
|
15
|
21,63
|
25
|
16,79
|
40
|
C4
H
29
S3
|
T2
|
Kenya
64,8
|
1,02
|
Course (800 m - Semi-marathon)
37,43
|
2,43
|
22,73
|
9
4,79
|
20 Force
|
< 5 h
28,6
|
0
|
22,54
|
< 3 h
15
|
Aucun
19,62
|
Aucun 25
|
15,35
|
> 1 h 45
|
|
T1
|
63,7
|
29,82
|
2,68
|
20,01
|
24,51
|
Force
|
26,14
|
0
|
20,78
|
15
|
17,55
|
25
|
11,63
|
40
|
S4
|
T2
|
62,9
|
0,98
|
31,54
|
2,34
|
18,44
|
8,98
|
Force
|
25,62
|
0
|
18,73
|
15
|
15,67
|
25
|
13,56
|
|
|
T1
|
58,6
|
40,9
|
2,87
|
29,38
|
11,72
|
Force
|
37,55
|
0
|
28,01
|
15
|
24,24
|
25
|
21,63
|
35
|
S5
|
T2
|
59,9
|
1,04
|
40,67
|
2,49
|
25,37
|
1,59
|
Vitesse
|
32,05
|
0
|
25,15
|
15
|
22,5
|
25
|
18,33
|
|
|
T1
|
58,8
|
32,63
|
3,41
|
27,83
|
38,09
|
Force
|
34,72
|
0
|
25,67
|
15
|
21,2
|
25
|
17,17
|
|
S6
1,1
T2
59,9
34,75
2,61
22,68
13,81
Force
30,1
0
22,06
T1
67,0
44,32
2,39
26,46
16,53
Vitesse
33,1
0
27,57
T2
60,0
35,89
3,49
31,35
31,74
Force
40,96
0
31,01
C3
T1
56,1
0,99
37,23
3,07
28,55
23,34
Force
35,26
0
28,06
T2
56,0
36,97
3,12
28,85
25,23
Force
36,37
0
27,04
C4
T1
53,6
1,03
34,06
3,14
26,71
32,96
Force
32,05
0
23,79
T2
54,6
32,09
3,25
26,11
39,09
Force
31,01
0
22,15
Annexe 3 : Mesures anthropométriques pour My
Jump et Runmatic
Marathon
Aucun
< 3 h 08 Aucun Aucun
Aucun Aucun Aucun
< 2 h 44 Aucun Aucun
45
16
45
17
40
18
35
18
35
35
17,5
15
19,13
25
16,04
35
C1
1,07
15
25,2
25
19,54
40
17,6
T2
67,0
45,61
2,38
27,12
20,29
Vitesse
33,64
0
29,49
15
24,74
25
20,78
40
T1
60,4
0,98
38,04
3,21
30,5
21,07
Force
40,43
0
32,16
15
26,66
25
22,5
35
17
15
26,61
25
21,63
35
15
23,38
25
18,33
35
19
15
23,38
25
18,73
35
15
19,54
25
16,79
30
17
15
18,02
25
16,04
30
Longueur de jambe Hauteur du bassin par rapport au sol
en
position squat à 90°
|
Annexe 4 : Ensemble détaillé des
exercices réalisés en phase de renforcement musculaire
spécifique
Extension de jambes Soulevé de terre explosif sauté
avec trap-bar
|
Box up 35 cm
|
Box up 35 cm explosif
|
|
|
Box up 35 cm latéral
|
Box up 35 cm 2 pieds
|
|
|
Box up 55 cm Knee drive
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 -
2023
|
P a g e 34 | 36
|
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 -
2023
P a g e 35 | 36
Annexe 5 : Script statistique extrait du logiciel
RStudio
Mémoire Master 2 EOPS Léo GAGNEPAIN 2022 -
2023
P a g e 36 | 36
Annexe 6 : Script statistique extrait du logiciel
RStudio sans le Sujet 3
|
|