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Rôle de l'agriculture sur la croissance économique des pays moins avancés. Cas de la RDC


par Theobard PENZE
Université Pédagogique Nationale  - Gradué en sciences économiques et de gestion 2021
  

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CHAPITRE TROISIEME: CONTRIBUTION DE L'AGRICULTURE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC

Dans ce contexte de longue date, le secteur agricole de la RDC a été considéré comme une perspective de

Section: 1. Apport Global du secteur Agricole à la Croissance

Pendant plusieurs décennies, le secteur minier a été considéré comme le pilier de l'économie congolaise. Aujourd'hui, l'industrie minière représente moins de 10 pour cent du PIB comparé à plus de 25 pour cent dans les années 80. Malgré les efforts du gouvernement appuyés par les bailleurs des fonds, la production industrielle n'a pas redémarré. Le secteur agricole qui emploie plus de 80 pour cent de la population active et qui bénéficie des conditions naturelles très favorables est réduite à des activités de subsistance. Les cultures de rentes qui représentaient 40 pour cent des exportations en 1960, ne jouent plus qu'un rôle marginal40(*).

Il est généralement reconnu, que les pays qui s'engagent sur la voie d'une croissance soutenue et de la réduction de pauvreté passent par une transformation structurelle, pendant laquelle le rôle de chaque secteur dans le processus de la croissance est redéfini. Très souvent le secteur manufacturier est le moteur de cette transformation structurelle. Pendant ce processus, la part du secteur agricole dans la formation du PIB diminue. Mais en terme absolu, l'agriculture continue de croître. Comme pour la plupart des pays africains, le secteur agricole pour la République Démocratique du Congo est de loin le plus important. Le secteur manufacturier et celui de services sont marginaux. La particularité des conditions de départ pour la République Démocratique du Congo suggérerait une croissance basée sur l'agriculture. Cependant, compte tenue de la diversité régionale les effets escomptés d'une telle croissance ne seront pas les mêmes dans toutes les provinces.

L'agriculture constitue l'ossature de l'économie congolaise. Elle contribue à concurrence de 38 pour cent au PIB national. Si les tendances courantes se confirment, le secteur agricole va continuer à croitre à un taux modeste de 3 pour cent. La mise en oeuvre du Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture Africaine (PDDAA) comme pièce maitresse d'une stratégie de réduction de la pauvreté permet à l'agriculture et ses sous-secteurs de jouer un rôle important comme sources principales de croissance favorables aux pauvres au niveau national et particulièrement en milieu rural. La République Démocratique du Congo (RDC), comme les autres pays Africains ne cherchent pas seulement à accélérer la croissance mais également à maximiser et à élargir l'impact d'une telle croissance sur la réduction de la pauvreté. Dans cette étude lorsqu'un taux de croissance du secteur agricole de 6 pour cent est ciblé d'ici 2015, avec une croissance additionnelle du secteur non agricole pour générer assez de demande pour la hausse attendue des produits agricoles, la croissance annuelle du secteur agricole dépasse les 6 pour cent ciblé. Le secteur industriel et celui des services croissent aussi significativement au taux de 6,9 et 7,4 pour cent respectivement, entraînant une croissance de 6,8 pour cent de l'ensemble de l'économie nationale. Alternativement, lorsque la réduction de moitié du taux de pauvreté de 2005 en 2015 est ciblé avec une augmentation supplémentaire de croissance à la fois du secteur agricole et non agricole, les taux de croissance du secteur de l'agriculture, du secteur industriel, des services se chiffrent à 8.5, 9,0, et 8.6 pour cent respectivement. Dans les deux scenarios, la croissance du secteur agricole est principalement influencée par une augmentation du rendement des cultures industrielles qui par essence sont des produits d'exportation. D'autres produits agricoles de consommation tels que les céréales et tubercules, qui contribuent à concurrence 51 pour cent du PIB du secteur agricole ont également significativement influencés la croissance du secteur. La production des céréales et tubercules qui constituent les aliments de base en République Démocratique du Congo, est elle-même, influencée par la croissance de la population ainsi que l'urbanisation qui en résulte.

Kinshasa, 13 janvier 2021 (ACP).Le secteur agricole a contribué à hauteur de 36 % dans la formation du produit intérieur brut (PIB) et a participé à plus de 60% à la création d'emplois en 2020, a indiqué mardi  à Kinshasa, le directeur de cabinet du ministre des Finances, Gérard Mutombo Mule Mule, lors de son intervention à la clôture du forum agricole internationale de Kinshasa.

M. Mutombo Mule Mule, qui représentait le ministre des Finances, Sele Yaghuli, a fait noter que le secteur agricole congolais n'est pas en mesure de garantir l'autosuffisance alimentaire à la population congolaise afin de garantir une croissance inclusive en raison, notamment de la faiblesse des allocations budgétaires dans ce secteur.

Il a affirmé que depuis des décennies, les potentialités agricoles de la RDC ne sont pas suffisamment exploitées en vue de contribuer au développement durable du pays.  C'est dans ce cadre, a-t-il dit, que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, entend faire de la RDC un grenier agricole et  asseoir la stratégie de diversification de l'économie du pays en  développant l'agriculture et  l'agro-industrie, rappelant que la RDC dispose de 80 millions d'hectares des terres arables, un atout favorable devant booster le développement du pays.

Le directeur de cabinet a rappelé que le programme agricole  du gouvernement vise, notamment à renforcer la contribution du secteur agricole afin de booster la croissance économique et financière, et restaurer la sécurité alimentaire du pays en réduisant la pauvreté.

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement estime que ce programme devra s'articuler autour des stratégies et politiques agricoles touchant à la production, à l'évacuation, au stockage, à la transformation et à la commercialisation des produits d'origine agricole.

3.1.1. Pour l'octroi de titres d'exploitation agricole

 M. Mutiri Risase, conseiller juridique du ministre de l'Agriculture a préconisé l'octroi de titres de concession d'exploitation agricole en vue d'assurer une bonne administration des terres destinées à l'activité agricole. Cela permettra, a-t-dit, de bien conserver les documents et  faire la cartographie du secteur des terres destinées à l'exploitation agricole, précisant que la sécurisation des terres, le mode de gestion et de résolution des conflits fonciers demeure  une condition sine qua non pour le développement agricole et économique en République démocratique Congo.

M. Mutiri a fait noter, par ailleurs, que la problématique de la sécurité foncière de terres d'exploitation agricole se pose avec acuité à l'Est du pays et dans le Kwilu, ajoutant à cela l'absence des mesures d'application de la nouvelle loi foncière. 

3.1.2. Apport au transfert de la main d'oeuvre

Les agriculteurs urbains vendent 90% de leur production sur les marchés et dans les supermarchés urbains, selon la FAO, contribuant ainsi à nourrir une population urbaine de plus en plus importante à mesure que les congolais quittent la campagne pour s'installer en ville, en quête de sécurité

La République Démocratique du Congo, parfois appelée Congo-Kinshasa en référence à sa capitale, par opposition au Congo-Brazzaville, son voisin du nord, est un pays d'Afriquecentrale. C'est le pays francophone le plus peuplé devant la France. Ruiné par des décennies de guerre et de pillage, la majorité des entreprises ont fermé, laissant beaucoup de congolais au chômage.

Aujourd'hui, c'est l'agriculture qui fait vivre le pays. Ce secteur a contribué, en 2013, à hauteur de 40 % du PIB, mais, paradoxalement, et malgré l'enjeu, il ne reçoit que très peu de financements. La RDC bénéficie pourtant d'une remarquable diversité de climats qui lui offre des possibilités de cultures très variées, avec une superficie de terres agricoles inégalée en Afrique.

3.1.3. L'agriculture pour pallier au chômage

Caractérisé par un taux de chômage supérieur à 85 % de la population active. L'agriculture urbaine est une activité qui fait vivre de nombreuses familles à Kinshasa. Elle peut donc contribuer au développement durable des villes africaines sous certaines conditions dont notamment par sa professionnalisation (connaissance des différentes variétés de chaque légume, des outils à utiliser mais aussi des produits adaptés et non dangereux pour l'environnement et pour l'homme).

L'ONG américaine Innovative Resources Management a montré que sur 100 agriculteurs (maraîchers en particulier), 65 l'était par manque d'emploi rémunérateur ; 30 le faisait pour arrondir les angles face aux salaires modiques des fonctionnaires de l'État et 5 le faisait par tradition héritée des parents.

3.1.4. L'agriculture réduit la malnutrition

Les agriculteurs urbains vendent 90% de leur production sur les marchés et dans les supermarchés urbains, selon la FAO, contribuant ainsi à nourrir une population urbaine de plus en plus importante à mesure que les congolais quittent la campagne pour s'installer en ville, en quête de sécurité.

De plus, lorsque la production aura doublé, voire triplé, la RDC pourra dire qu'elle est apte à réduire la malnutrition, car le prix des légumes sur le marché aura diminué et les gens pourront donc en acheter plus régulièrement.

En septembre 2010, 24 % des enfants de moins de cinq ans ont un poids insuffisant ; 43 % présentent un retard de croissance ; et neuf % sont émaciés. 

* 40ProgrammeIndicatif National 2008.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore