République
Démocratique du Congo
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES
BP : 8815
KINSHASA/NGALIEMA
ROLE DE L'AGRICULTURE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE DES
PAYS MOINS AVANCE
Cas de la République Démocratique du
Congo
De 2017-2020
CAS DE LA RAWBANK DE 2015 A 2019
CAS DES MARAICHERS A L'UPN
de 2011 à 2015
PENZE NGBANGA Theobard
Travail de Fin de Cycle présenté en vue
de
l'obtention du titre de Gradué en Sciences
Economiques.
Directeur :Magloire NSIALA
Chef de
Travaux
Co-Directeur : Felly
MAKAMBA
Assistant
ANNEE ACADEMIQUE 2021 - 2022
EPIGRAPHE
« Quelle qu'en soit la crise
socio-politico-économique, aucun pays responsable ne peut compter, pour
son alimentation, exclusivement sur les denrées produites hors de ses
frontières, et son développement ne viendra jamais d'un autre
pays si ce n'est que par le travail acharné, la conscience, la
volonté, la détermination, le changement de mentalité de
son peuple, car le travail assure l'indépendance »
Willy MOUSSA MUKOKO
IN MEMORIAM
Nous rendons Hommage à notre défunt papa
DEDETEMO- NWAKUMU Nicolas pour ta disparution qui nous cesse
de déranger pendant un bon moment, malgré cela nous sommes jamais
baissé les bras pour achevé ce dont vous vous pensiez que nous
soyons, que votre âme repose en paix.
DEDICACE
A vous ma très chers maman LUAMO GAGAYA
Helene et ma gand soeurBOKUMU BOPELE Charly,
pour avoir placé ma formation scientifique parmi vos premières
priorités. Que cette oeuvre fasse une fois de plus votre honneur et
votre fierté. Que Dieu vous bénisse, qu'il vous comble de
grâce, de Bonheur et vous accorde une longue vie. Merci d'avoir
achevé l'engagement que vous aviez pris.
Theobard PENZE NGBANGA
REMERCIEMENTS
L'achèvement de ce travail est l'oeuvre de plusieurs
personnes qui, à différents niveaux, ont mis la main à la
pâte tout au long de la lente gestation de ce travail.
Nos remerciements s'adressent:
- Prioritairement à l'éternel Dieu tout-puissant
pour nous avoir accordée le souffle de vie et la force afin que nous
tenions jusqu'au bout de ce travail.
- A mes Grand frèresSONGO AKEGUNI Nono et
Freddy BOTOMA qui ont accordé une grande importance a mon
éducation et à ma formation.
Au Chef de Travaux Magloire
NSIALA. qui, en dépit des se multiples occupations, a bien
voulu diriger ce Travail de fin de cycle de graduat et également a
l'Assistant Felly MAKAMBA, qui est resté pour nous plus qu'un
Encadreur.
Nous exprimons notre reconnaissance à l'endroit de tous
les enseignants de la faculté des sciences économiques et de
gestion de l'Université Pedagogique Nationale, Departement des Sciences
Economiques pour leurs connaissance scientifique nous fournies, qui se sont
révélées importantes dans l'élaboration de ce
travail.
Les mêmes sentiments s'adressent à nos freres et
soeurs: Fiston MBANYA, Emmanuel MBANYA, Tonton NZAIMO, Patrick MBOMA, Lucie
BOTOMA, Marie MENDE, Ainsi que mes nieces Evelyne MOKWA et Chimène
NDONGOLO, pour leurs soutiens morale.
Nous tenons a remerciénos amis: Rodrigue MOLONGO, Pablo
GBEMBI, Jacques NOKELE, Naomie ITONDOKO ainsi que nos camarades avec qui nous
avons vécu sur le campus de l'UPN durant ces longues années
d'études dans l'apprentissage des sciences économiques, Jonathan
TANA, Gilva LOKWA, Christophe EOMA, Descarte SHUKURU, Grace KABUASA, Fiston
LOKUSU, Ismael ILONGO, Eloge KWETE, Reagan MUYUMBA, Dorcas MADIDISHE, Fideline
MAKIESE, KAMANDONGO Jadis. Que ceux dont leurs noms ne figurent pas ici ne se
sentent pas oubliés.
Theobard PENZE NGBANGA
LISTE DES
ABRÉVIATIONS
BCC : Banque Centrale du Congo
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'
Agriculture
INERA : Institut National d'Etudes et des Recherches
Agricoles
NEPAD : Nouveau partenariat pour le développement de
l'Afrique
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
PDDAA : Programme Détaillé de
Développement de l'Agriculture Africaine
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit Nationale Brut
PMA : Pays les Moins Avancés
RDC : République Démocratique du Congo
RDPA : Revue diagnostiques des Dépenses publiques de
base du secteur Agricole et Rural
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, le
Science et la Culture
ONAPAC : Office National des Produits
agricoles du Congo
OCC : Office Congolais de
Contrôle
DGDA : Direction Générale des Douanes et
Accises
MOTS CLÉS
Agriculture, Croissance, rôle,P.I.B.
LISTE DES TABLEAUX ET
GRAPHIQUE
a) Tableaux
Tableau 1 Contribution des différents secteurs à
la croissance du Produit Intérieur Brut (en points de croissance, aux
prix de 2005
Tableau 2 Croissances sectorielles et globale de
l'activité économique (Variations en pourcentage, aux prix de
2005)
Tableau 3 Evolution des cours des produits
végétaux
Tableau 4 Structure des exportations (en millions de USD, sauf
indication contraire)
Tableau 5 Exportations des produits
agricoles et bois
b) Graphique
Graphique 1 Contribution des différents secteurs
sur l'économie congolaise de 2016-2020
Graphique 2 Croissances sectorielles et
globale de l'activité économique
Tableau 3 Croissance des différentes composantes de la
demande globale (en pourcentage)
Graphique 3 Croissance des
différentes composantes de la demande globale (en pourcentage)
RESUME
L'agriculture tout en etant secteur de la croissance du
fait qu'elle regorge un grand potential multiplicateur sur l'economie du pays,
sa reliance est une nécessité pour booster la croissance
economique et repondre aux besoins des populations.
L'attention accordéeà se sujet du TFC
temoigne l'esprit patriotique qui nous anime. Celui de savoir le pays
s'épanouir grace au secteur agricole, tel qu'il se passe sous d'autres
cieux.
A cet effet, les objectifs ayant
motivé la realisation de cette oeuvre sont ceux de savoir le rôle
de l'agriculture à la croissance economique de la RDC. L'influence des
autres secteurs dans le développement du secteur agricole en RDC, et
enfin, de suggerer des politiques nécessaires pour une croissance
suffisante et durable apportant un progres sensiblee dans le secteur
concerné en passant par l'amelioration du niveau de vie de la
population du pays.
Les resultats obtenus dans cette etude nous relèvent
que le rôle du secteur agricole à la croissance économique
n'est pas totalemet satisfaisante en raison des plusieurs contraintes
auxquelles le dit secteur fait face, il se pouurrait que notre style laisse
à désiré nous sollicitions dont l'indulgence de nos
lecteurs.
O. INTRODUCTION GENERALE
1.ETAT DE LA QUESTION
Le rôle de l'agriculture dans le développement
des Pays les Moins Avancés (PMA) est l'un des thèmes
d'actualités les plus débattus dans le monde. Nombreux
écrits ont montré théoriquement sur le rôle que
joue l'agriculture dans l'émergence économique des pays en
développement.
De par l'importance de son potentiel de développement
et de sa population à plus de 70 % rurale, les activités
agricoles occupent une place de choix dans l'économie Congolaise, et
participe à hauteur de 45.7 % au Produit Intérieur Brut (PIB).
Actuellement, le principal contributeur au PIB est la production minière
; cependant, l'agriculture joue un rôle important dans l'économie
nationale puisqu'elle emploie actuellement 80 % de la main d'oeuvre1(*).
De manière global, le seceur agricole Congolais est
confronteé à des nombreuses contraintes d'ordre technique,
économique et institutional, qui entravent sont développement et
plonge les populations dans une situation d'insécurité
alimentaire et nutritionnelle aigue, dépuis des décenies, les
potentialities agricoles de la RDC ne sont pas suffisament exploitées en
vue de contribuer au dévéloppement durable du pays.
L'analyse de l'importance de l'agriculture dans le
dévéloppement économique dans ces pays (RDC) fait l'objet
de plusieurs études. Ces différentes études ont
montré que dans les pays en développement l'agriculture est
considérée comme le pilier de l'économie et le secteur
productif le plus important considérant la part qu'elle occupe dans le
PIB2(*). Dans ces pays
«3 pauvres sur 4 vivent en milieu rural. La plupart d'entre eux
dépendent directement ou indirectement de l'agriculture pour leur
survie.
En République Démocratique du Congo,
l'agriculture constitue la principale activité économique et
occupe une grande partie des populations active.
Elle joue un role important dans l'amorçage du
développement économique de notre pays et; comme l'affirme NKONGO
(2013) ; le développement du secteur agricole pour lui-même
permettrait ainsi d'élever le niveau de vie des personnes vivant en
milieu rural.
En définitive, l'agriculture occupe, ipso facto, une
place capitale et constitue le moteur de l'économie des toutes les
térritoires de la République démocratique du Congo.
Bien que plusieurs chercheurs aient accordé un
intérêt particulier à la relation agriculture-croissance
économique; peu d'études empiriques sont faites; notamment en ce
qui concerne la RDC en générale
Le but poursuivit dans cette étude est d'analyser
l'influence de l'agriculture sur la croissance économique et la
contribution des autres secteurs de l'économie à la croissance du
secteur agricole dans le but de suggérer des politiques
nécessaires pour une croissance suffisante et durable, apportant
notamment une amélioration sensible du niveau de vie des habitants.
En effet, depuis plusieurs décennies, cette agriculture
considérée comme la cheville ouvrière de l'économie
de la République Démocratique du Congo connait quelques
difficultés liées aux facteurs institutionnels, politiques et
structurels malgré quelques réformes en vue de redonner à
l'agriculture son rôle historique.
La problématique du développement du secteur
agricole en vue d'un développement économique et social durable
est plus que jamais d'actualité et réflexion approfondie sur la
question s'impose.
Quelle est l'importance de l'agriculture pour le
dévéloppement de la République Démocratique du
Congo?
Quelle est la contribution de l'agriculture à la
croissance économique? Les autres secteurs stimulent-ils le
développement du secteur agricole?
Quel dévéloppement agricole pour la République
Démocratique du Congo?
Ces interrogations constituent le coeur même de la
présente étude qui essaye d'apporter des réponses à
celles-ci.
0.2 HYPOTHESES
Disons que l'hypothèse est une formation consciente et
possible des faits préoccupants le chercheur qui, une fois
vérifié a plus de possibilité d'établir la
scientificité des phénomènes et des faits sociaux.3(*)
On considère l'hypothèse comme une proposition
de réponse provisoire, anticipée ou une proposition de solution
anticipée à une simple présomption de la nature du
réel du phénomène. Elle est aussi une affirmation
supposée de relation entre déroulement et variabilité.
Dans tous les cas, l'hypothèse doit traduire un doute, si non elle
devient une évidence.
Pour mener cette étude sur la place de
l'agriculture dans le dévéloppement économique de la
République Démocratique du Congo, les deux hypothèses
suivantes ont été posées:
· Le secteur agricole n'est induit pas la croissance
économique en République Démocratique du Congo.
L'agriculture n'influence pas la croissance économique
dela République Démocratique du Congo. Cette situation s'explique
entre autre du fait du manque d'encadrement des agriculteurs ou du manque des
routes d'évacuation des produits agricoles ou encore du manque
d'agro-industrie dans la région
· Les autres secteurs de l'économie ne stimulent
pas les développements du secteur agricole. Le secteur du commerce ne
contribue pas à la croissance du secteur agricole.
Hormis le commerce, les entreprises évoluant dans le
territoire de la République Démocratique du congo ne s'adonnent
pas aux activités agricoles pour encourager les agriculteurs à
produire plus. Cette situation pousse logiquement ces agriculteurs à ne
produire que pour leurs survies.
0.3 METHODES ET
TECHNIQUES
Pour mieux cerner les contours de nos préoccupations,
nous avons utilisé les méthodes et techniques
appropriées.
1. METHODES
Définit la méthode comme toute démarche
scientifique à laquelle le chercheur s'engage à résoudre
la problématique en annonçant des thèses et des
antithèses méthodologiquement4(*).
Ainsi, dans notre travail, nous avons utilisés les
méthodes suivantes:
v Méthode
Analytique: c'est une méthode qui consiste à examiner
d'une manière discursive les données en vue de discerner les
éléments. Elle nous a permis d'analyser toutes données
recueillies.
v Méthode Déductive: elle
consiste à partir du cas général pour aboutir au cas
particulier. Cette méthode nous a permis de décrire partiellement
le secteur agricole en République Démocratique du Congo et dans
le contexte congolais.
2. TECHNIQUES
Par ailleurs, le même auteur cité ci-haut indique
que la technique est un instrument d'appui à la méthode en vue de
tester les résultats d'une analyse après argumentation.
Les méthodes ont été accompagnées
par les techniques suivantes:
Ø Technique documentaire: elle nous a servi à
réunir les ouvrages, les mémoires, les TFC, les rapports, les
notes de cours, les articles nécessaires à notre thème.
Ø Technique d'interview: nous a permis d'entrer en
contact avec les acteurs du secteur agricole en République
Démocratique du Congo.
0.5. CHOIX ET INTERET
1. CHOIX DU SUJET
Le choix porté sur ce sujet se justifie du fait du
souci qui nous anime d'analyser la contribution de l'agriculture à la
croissance économique et aussi la contribution des autres secteurs au
développement du secteur agricole.
2. INTERET DU SUJET
Notre sujet présente un intérêt à
la fois scientifique et économique:
ü SCIENTIFIQUE: parce qu'il servira d'un
modèle et un document de recherche pour les travaux ultérieurs;
car dit-on le point d'arrivée d'une recherche (résultat)
constitue le point de départ pour une autre ».
ü ECONOMIQUE: parce que les
résultats qui seront obtenus serviront aux décideurs d'une Porte
de sortie de cet état des choses en vue d'une croissance
économique durable permettant ainsi d'améliorer le niveau de des
habitants de la République Démocratique du Congo.
0.6. DELIMITATION
Notre étude porte sur une période allant de 2016
à 2020 et couvre le République Démocratique du Congo.
0.7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion qui sera
accompagnée de quelques suggestions, notre travail est subdivisé
en trois chapitres, dont la première porte sur le cadre theorique et
concepts de base, le deuxième chapitre a trait à l'apercue sur
l'économie congolaise et le troisième chapitre abordera sur la
contibution de l'agriculture dans la croissance (dévéoloppement
Economique de la R. D.C.
CHAPITRE PREMIER:
GENERALITES SUR LES CONCEPTS DE BASE
Ce chapitre premier comprend deux sections à savoir:
« définition de concept de base » et «
considérations théoriques sur l'agriculture et la croissance
économique »
Section 1. DEFINITION DES
CONCEPTS DE BASE
I.1.1. AGRICULTURE
L'agriculture dans son acception générale,
désigne l'ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la
production des végétaux et des animaux utiles à
l'homme5(*).
MOCHER montre que l'agriculture est un mode particulier de
production fondée sur le processus de croissance des plantes et des
animau
MOCHER montre que l'agriculture est un mode particulier de
production fondée sur le processus de croissance des plantes et des
animaux
Tout compte fait, nous nous rendons compte qu'en plus donc de
la culture des végétaux, l'agriculture prend également en
compte les activités d'élevage, de pêche et de la
chasse6(*).
Du point de vue économique, l'agriculture
représente un secteur d'activité, une activité
génératrice de revenu à partir de l'exploitation des
terres, de la culture des animaux, etc.
A ce titre, elle contribue à la formation du revenu
national et l'emploie de la main d'oeuvre.
Les principes d'économiepolitique peuvent donc
s'appliquer à l'agriculture afin de comprendre les différents
mécanismes qui concourent à son fonctionnement entant
qu'activité économique. Il s'agit des mécanismes du
profit, de formation des prix, d'écoulement du produit, etc.
C'est un secteur d'activité doté d'un
caractère spécifique pour l'économie d'un pays ; il
répond au besoin le plus important de l'être humain :
l'alimentation.
L'activité agricole est dotée de nombreuses
spécificités dont il faut tenir compte pour comprendre son
fonctionnement :
Ø La Terre
La terre est un facteur de production important pour la
pratique de l'activité agricole. Elle joue un rôle particulier
dans l'activité agricole7(*).
Les techniques agricoles exigent d'être
développées sur des grandes étendues de terre.Par
ailleurs, l'abondance ou non des terres peut justifier le système de
production. Ainsi, dans les zones où le facteur Terre est
limitée, l'activité
Sera plus intense en capital ou en travail. Contrairement aux
zones dans lesquelles ce facteur est abondant où l'activité sera
extensive.
Ø Les Conditions Naturelles et Les
Saisons
La dépendance de l'agriculture vis-à-vis des
conditions naturelles et des saisons est très marquée. Elle est
davantage dans les pays en développement où la maitrise des
techniques sophistiquées n'est pas encore un acquis. Cette
dépendance entraine certaines conséquences : la
saisonnalité de l'emploi des facteurs et le risque.
La saisonnalité des facteurs, même si elle n'est
pas spécifique à l'agriculture impose à la fonction de
production des caractéristiques particulières.
On parle par exemple de tomates pluviales, de tomates
irriguées.quant au risque, aucune activité économique n'y
échappe.
En agriculture, au risque classique qui provient de
l'incertitude quant au prix auquel une marchandise sera vendue, s'ajoute une
incertitude sur la qualité de produits obtenus avec des moyens de
production et une technique de production donnée. Un orage peut par
exemple ravager l'ensemble des résultats, une pluviométrie peu
abondante peut entraver le développement normal des plantes, une
épidémie peut détruire la production d'un
élevage.
1.2. ROLE DE L'AGRICULTURE
Selon Dictionaire Larousse définie le mot role comme ce
que doit faire un acteur dans une pièce de theater, un film, ce que doit
executer et représenter un travail8(*).
Le poids du secteur agricole dans les
économies - du Nord comme du Sud - n'a cessé
de diminuer depuis deux siècles. Aujourd'hui, l'agriculture ne
représente plus que 23 % du PIB dans les pays à bas
revenus, 10 % dans les pays intermédiaires et 2 % dans
les pays à hauts revenus. La part des agriculteurs dans la population
active ne dépasse 30 % que dans les pays à bas revenus.
Le mouvement d'ensemble est général : en transférant
leurs ressources (en main-d'oeuvre et en capital) vers l'industrie, puis le
tertiaire, un cycle vertueux de croissance a pu être engendré. En
augmentant la richesse, mais également en veillant à sa
répartition entre individus, les pays se sont dès lors
développés. Ainsi, l'agriculture était
considérée comme un élément majeur dans la
modification et l'amélioration de la structuration des économies.
Mais le rythme de ces changements structurels, et leur impact sur la
croissance et le développement des économies semblent très
variables selon les pays, et souvent très
incertains - beaucoup plus que ce que la théorie standard
permettait d'anticiper. De plus, les règles du commerce international
ont changé ; l'ère de la libéralisation prône
un commerce fondé sur les avantages comparatifs. Le mouvement d'ensemble
général est alors remis en cause et l'idéologie selon
laquelle l'agriculture est le moteur du développement est
contestée. Pourtant, il semblerait que ce soit de cette transition
agricole que dépende le développement de beaucoup de pays du Sud,
même si le processus issu de la révolution industrielle
aboutissant à un transfert d'actifs de l'agriculture vers les autres
secteurs semble difficile.
Après avoir rappelé les principaux traits de la
théorie standard - théorie du surplus - et ses
enrichissements, l'article présente les performances d'un panel de pays
du Nord et du Sud en matière de transition agricole, et leur lien avec
les niveaux de développement. Cela permet, en s'appuyant sur des travaux
de recherche récents, de proposer quelques résultats
économétriques sur l'interaction entre l'agriculture et le
développement, et d'avancer quelques propositions pour mieux canaliser
des transitions agricoles des pays du Sud. Cette étude est
centrée sur les liaisons entre l'agriculture et le reste de
l'économie, et ne s'attache pas aux processus spécifiques de
développement du secteur agricole9(*).
1.3. CROISSANCE
C'est le fait de croitre, de grandir.
C'est donc l'augmentation de la taille, du volume d'un
organisme ou d'une activité10(*).
1.4. ECONOMIQUE
C'est un adjectif; qui concerne la production, la
distribution, la consommation des richesses11(*).
1.5. CROISSANCE ECONOMIQUE
L'expression croissance économique renvoie à
l'accroissement durable de la production globale d'une économie.
La définition de Simon KUZNETS va au-delà et
affirme qu'y a croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure
à la croissance de la population.
Il ajoute que la croissance économique est
essentiellement un phénomène quantitatif.
En d'autre terme, d'après KUZNETS et
de nombreux autres économistes, la notion de la croissance
économique ne prend un sens précis que s'il est possible d'en
mesurer quantitativement les données12(*).
Ainsi, l'indicateur le plus couramment utiliser pour mesurer
la croissance économique est le Produit Intérieur Brut (PIB).
C'est donc un phénomène quantitatif qu'on peut
mesurer.
C'est aussi un phénomène de longue
période.
En effet, une augmentation brutale et sans lendemain de la
production nationale, ne correspond pas à la croissance
économique.
Il ne faut donc pas confondre la croissance économique
et l'expansion économique, expression caractérisant une
augmentation de la production sur une courte période.
Il importe aussi la croissance du développement qui
lui, désigne l'ensemble de transformations techniques, sociale,
démographique et culturelle accompagnant la croissance de la
production.
Le développement est une notion qui traduit l'aspect
culturel et qualitatif de la croissance.
Il peut donc être associé à l'idée
du progrès économique et social (amélioration du niveau de
vie et du niveau d'instruction, du bien-être, pour l'ensemble de la
population).
1.6. TERRITOIRE
Selon le dictionnaire le Robert micro, Territoire
désigne une « étendue de la surface terrestre sur laquelle
vit un groupe humain. C'est une étendue sur laquelle s'exercent une
autorité, une juridiction13(*).
En R.D.C, un territoire est subdivision administrative d'un
district qui, lui-même est la subdivision d'une province.
Le territoire est subdivisé en secteurs, le secteur en
groupements et le groupement en villages ou localités.
SECTION 2: CONSIDERATIONS
THEORIQUES SUR L'AGRICULTURE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
2.1. CONSIDERATIONS THEORIQUES
SUR L'AGRICULTURE
2.1.1. Rôles de
l'Agriculture
L'agriculture, principale activité du monde rural, doit
continuer à jouer son rôle historique qui se résume comme
suit :
Fournir des matières premières à
l'industrie généralement localisée dans les centres
urbains, dans la première phase du développement;
Transférer de la main d'oeuvre rurale à diverses
activités des secteurs secondaires et tertiaires ;
Générer des ressources nécessaires au
financement du développement du pays, grâce à divers
mécanismes de mobilisation des recettes en devise et en monnaie locale
;
Constituer l'exécutoire naturel des produits
manufacturés mis au point par le secteur industriel.
2.1.2. Types de
l'Agriculture
Il existe deux types d'agriculture; traditionnelle et
moderne.
a) L'agriculture
traditionnelle
Une agriculture est dite traditionnelle lorsqu'elle est
basée sur une technologie archaïque à très faible
productivité, héritée de plusieurs
générations14(*). Cette agriculture appelée aussi
d'autosubsistance s'occupe principalement de cultures vivrières telles
que : Le manioc, le maïs, le riz, les légumes, etc.
Le paysan cultive pour son alimentation et pratique
également quelques cultures industrielles (le café, le palmier
à huile, le tabac, le thé, etc.).
On constate souvent qu'un clan se spécialise dans la
production d'une denrée compatible avec les exigences et les conditions
climatiques du sol qu'il habite.
La production est assez faible à cause des
étendues réduites et du travail surtout manuel fourni par une
main d'oeuvre familiale.
Les taches sont divisées entre hommes et femmes.
b) L'agriculture moderne
C'est une agriculture qui par essence et par objectif, est
liée à l'économie du marché. Une manière de
cultiver en utilisant des machines spécialisées pour chacun des
travaux15(*).
Elle fait appel à un important apport des capitaux
étrangers et nationaux. Elle recourt systématiquement à
l'emploi de trois facteurs de toute activité agricole à savoir:
L'homme, La terre, le capital financier.
Cette forme d'agriculture suit les innovations agronomiques,
recourt aux engrains chimiques, biologiques et pesticides:, utilise des
variétés de culture améliorées et emploi les
machines.
Tous ces facteurs conjugués permettent de meilleurs
rendements.
Il faut noter qu'il existe aussi l'agriculture du type
intermédiaire, rencontré chez les pays qui
bénéficient d'un encadrement agricole de la part des structures
spécialisées, étatiques et privées.
2.1.3. Agriculture Durable
Le terme «durabilité » est aujourd'hui
largement utilisé dans les milieux de développement.
Selon le dictionnaire, la durabilité se dit de «la
continuité d'un effort, la capacité de pouvoir Durer et ne pas
chuter ».
Dans le contexte de l'agriculture, la durabilité se
réfère principalement à la capacité de rester
productif tout en maintenant la base des ressources16(*).
Toutefois, beaucoup se réfèrent à une
définition plus large selon laquelle l'agriculture est durable si elle
est d'après GIPS cité par REIJNTS et allii17(*) :
0. Economiquement saine, c'est-à-dire
qu'elle préserve la qualité des ressources naturelles et qu'elle
améliore la dynamique de l'ensemble de l'agroécosystème de
l'homme aux micro-organismes du sol, en passant par les cultures des
animaux.
Le meilleur moyen d'assurer cette dynamique reste une gestion
du sol, et de la santé des cultures, des animaux et des êtres
humains, grâces à des procédés biologiques
(autorégulation). Quant aux ressources locales, elles sont
utilisées de manière à minimiser les pertes
d'éléments minéraux, de biomasse et d'énergie et
à éviter toute pollution, l'accentétant placé sur
l'utilisation de ressources renouvelable;
1. Economiquement viable, c'est-à-dire
qu'elle permet aux agriculteurs de produire suffisamment pour assurer leur
autonomie et/ou un revenu, et de fournir un profit suffisant pour garantir le
travail et les frais engagés.
La viabilité économique se mesure non seulement
en termes de production agricole directe (rendement), mais également en
fonction des critères tels que la préservation des ressources et
la minimisation des risques;
2. Socialement équitable,
c'est-à-dire la répartition des ressources et du pouvoir est
telle que les besoins essentiels de chaque membre de la société
sont satisfaits, et que leurs droits concernant l'usage des terres,
l'accès à un capital approprié, l'assistance technique, et
les possibilités de marché, sont assurés.
3. humaine, c'est-à-dire que toute
forme de vie (végétale, animale et humaine) est respecté,
que la dignité fondamentale de tout homme est reconnue, que les
différents rapports humains et institutionnels utilisent des valeurs
essentielles telles que la confiance, l'honnêteté, l'amour-propre,
la coopération et la compassion, et que l'intégrité
culturelle et spirituelle de la société est
préservée et entretenue 18(*);
4. Adaptable, c`est-à-dire que les
communautés rurales sont capables de s'adapter aux changements
incessants des conditions dans lesquelles évolue l'agriculture
(croissance démographique, politiques, demande de marché,
etc.).
Cela n'implique pas seulement le développement des
nouvelles techniques mieux appropriées, mais aussi des innovations sur
le plan social et culturel.
Ces critères définissant la durabilité
peuvent être contradictoires, et abordés selon des points de vue
différents : celui de l'agriculture, de la communauté, de la
nation et du monde. Des conflits peuvent donc surgir entre les besoins actuels
et futurs, entre la satisfaction des besoins immédiats et la
préservation des ressources de base.
En bref, nous retenons que l'agriculture durable consiste
à gérer de manière efficace les ressources utilisables par
l'agriculture dans le but de satisfaire des besoins changeants de l'être
humain, tout en veillant au maintien, voire à l'amélioration de
la qualité de l'environnement ainsi qu'à la préservation
des ressources naturelles.
2.1.4. Agriculture au service
de reste de l'Economie
L'élément central des modèles de
développement expliquant le rôle de l'agriculture sur la
croissance est la notion de surplus, généré dans le
secteur agricole. A cet effet, les physiocrates reconnaissaient que
l'importance d'un surplus agricole était essentielle pour la bonne
santé des finances publiques et le niveau de l'activité
économique.
Trois préoccupations majeures ressortent de la
littérature sur le rôle de l'agriculture dans la croissance et le
développement économique:
· Les déterminants de la génération
d'un surplus dans le secteur agricole à Travers des gains de
productivité dus à l'investissement et aux innovations;
· Les différents mécanismes de transfert de
ce surplus ;
· L'utilisation de ce surplus pour réaliser le
développement industriel via les investissements publics, lorsque ce
surplus est transféré par les taxes.
Avant 1950, de nombreux auteurs affirmaient que la croissance
du secteur agricole a précédé ou peut être
causé la révolution industrielle. En 1767, à l'aube de la
révolution industrielle, J. S. MILL affirmait que la productivité
de l'agriculture limite la taille du secteur industriel. Les historiens de la
révolution industrielle ont noté la récurrence d'une
certaine logique par laquelle la révolution agricole a
précédé la révolution industrielle par un
décalage de cinquante à soixante années.
Mais à partir de 1950, les économistes
considéraient de plus en plus le secteur agricole comme un secteur
retardé dans l'économie, générateur d'un surplus de
main d'oeuvre tel que l'a formalisé LEWIS (1955). L'intérêt
était porté sur la croissance résultant dans le secteur
non agricole. Le secteur agricole devait fournir à ce dernier les
éléments nécessaires à son expansion.
En s'inscrivant dans cette logique, l'économiste
KURZNETS (1964) distingue quatre voies par lesquelles l'agriculture concourt au
développement économique:
§ Les produits
Le secteur agricole fournit la nourriture permettant
d'alimenter les travailleurs des autres secteurs. Il fournit également
à l'industrie les matières premières. Un secteur agricole
productif fournira des produits bon marché, d'où une
amélioration du niveau de rémunération réel et donc
une possibilité d'accumulation pour les autres secteurs. De plus,
l'augmentation de la production agricole a un effet sur la croissance du
Produit Intérieur Brut (PIB).
§ Le marché
Le secteur agricole peut constituer une demande des biens
industriels et de services. Une amélioration de la productivité
dans ce secteur devrait permettre l'amélioration des revenus du monde
paysan et par conséquent l'accroissement de leur consommation. Le
secteur agricole peut ainsi faciliter l'émergence de nouvelles
débouchées pour les industries.
§ Les devises
L'exportation de produits agricoles est une source de devises
pour l'économie. Dans un contexte où l'activité agricole
est importante, ces devises peuvent servir à l'importation des machines
et matières premières dont a besoin l'industrie pour se
développer. D'un autre côté, l'agriculture peut permettre
l'économie de devises en produisant des denrées qui
étaient autrefois importées.
§ Facteurs de production
L'agriculture fournit aux autres secteurs le surplus de main
d'oeuvre dont elle dispose.
Ces analyses de KUZNETS se retrouvent dans différents
travaux des économistes du développement d'alors. L'accent
était mis sur le développement industriel, car lui seul
était à même de fournir des conditions d'un
véritable développement économique.
Cette fascination pour la modernisation leur a fait avoir une
« doctrine de primauté de l'industrialisation sur le
développement agricole, qui a sapé du même coup les
possibilités de contribution de l'agriculture au développement
agricole ». A. KRUEGER13 a résumé ces premières
théories du développement comme composées de plus de
plusieurs fils directeurs :
Nous présentons ci-dessous en détail les
implications d'un développement du secteur agricole sur des plans
particuliers de la réalité économique selon les
économistes du développement de la première
génération.
2.1.4.1. Agriculture, offre de
produits alimentaires et croissance de la population
L'agriculture subvient au besoin le plus important de l'homme
: l'alimentation. En effet, bien que tous les produits alimentaires ne soient
pas agricoles, il existe tout de même un lien très étroit
entre produits alimentaires et produits agricoles.
La ration alimentaire d'un individu est un indicateur direct
de son bien-être, et elle peut expliquer de façon indirecte ses
aptitudes et capacités au travail. La théorie du capital humain
développée entre autres par SCHULTZ et BECKER présente la
composante santé de l'individu comme un élément
contribuant à augmenter sa productivité.
Cet état de santé est largement tributaire de
nombreux éléments dont la qualité des aliments
consommés par l'individu. MELLOR (1970) note l'effet que peut avoir une
situation de malnutrition sur la productivité des travailleurs. La
malnutrition qu'il faut distinguer de la faim entraine des déficiences,
ce qui élève le taux de morbidité et diminue la
résistance aux parasites.
Une offre de produits alimentaires en qualité et en
quantité en provenance du secteur agricole, couplé de politiques
de redistribution, augmente les chances d'avoir des travailleurs en bon
état de santé et donc plus productifs. Certes, l'offre de
produits alimentaires peut provenir des importations, sans que le secteur
agricole n'y contribue énormément. Mais dans les premières
phases du développement, les économies manquent d'assez de
ressources financières; le secteur agricole doit ainsi produire
abondamment pour permettre l'économie de devises qui pourraient
être affectées à d'autres investissements.
De plus, GILLIS M. et autres soulignent que pourrait recouvrir
la notion d'autosuffisance alimentaire pour une économie. Ils attirent
l'attention sur le danger pour la santé économique, que
représente la dépendance à l'égard des importations
alimentaires. L'alimentation tends de plus en plus à devenir un bien
stratégique, quasiment du même ordre que l'armement19(*).
Ainsi, un pays dépendant des autres pour sa nourriture
pourrait subir des pressions de différents ordres par ces derniers. De
plus, la croissance démographique faisant fondre les excédents
alimentaires mondiaux,
Les pays fortement importateurs des produits alimentaires
feraient par conséquent face à des prix élevés pour
satisfaire leur demande.
Une augmentation de l'offre de produits alimentaires est aussi
nécessaire pour faire face à la croissance démographique.
L'accroissement de la population est sans aucun doute le mieux connu de tous
les problèmes du développement économique.
IL constitue l'argument le plus souvent avancé en
faveur de l'augmentation de la production agricole. En plus de l'accroissement
de la population en terme quantitatif, un accroissement des besoins de la
population est souvent observé au fur et à mesure que s'installe
le développement économique. Les besoins
Les pays fortement importateurs des produits alimentaires
feraient par conséquent face à des prix élevés pour
satisfaire leur demande.
Une augmentation de l'offre de produits alimentaires est aussi
nécessaire pour faire face à la croissance démographique.
L'accroissement de la population est sans aucun doute le mieux connu de tous
les problèmes du développement économique.
IL constitue l'argument le plus souvent avancé en
faveur de l'augmentation de la production agricole. En plus de l'accroissement
de la population en terme quantitatif, un accroissement des besoins de la
population est souvent observé au fur et à mesure que s'installe
le développement économique. Les besoins alimentaires vont
croissants, la production se doit d'évoluer à un rythme au moins
égal.
A défaut, des risques de survenance d'une crise
alimentaire se font plus grands. L'offre de produits alimentaires
émanant du secteur agricole a ainsi un rôle pour contribuer
à assurer la sécurité alimentaire.
2.1.4.2. Agriculture et
réserves de changes
Tout comme KUZNETS ou encore MELLOR, de nombreux
économistes du développement s'accordent sur l'effet positif que
peut avoir le secteur agricole sur la détention de devises
étrangères. Si l'on considère les cinq étapes du
développement présentées par ROSTOW, à savoir :
v La société traditionnelle ;
v Mise en place des conditions préalables au
décollage ;
v Décollage ;
v Marche vers la maturité ;
v Ere de la consommation de masse.
Lorsque les premières étapes du
développement sont franchies, il devient opportun de disposer des biens
de capital nécessaires à une industrialisation en rapide
expansion. De même, la demande en biens de consommation importés,
de meilleure qualité se fait plus importante. Comme le souligne MELLOR
(1970), l'effet conjoint de ces types de besoins exerce une pression sur la
demande de devises étrangères.
L'agriculture peut contribuer de façon importante aux
recettes nettes en devises étrangères. D'une part en se
substituant aux importations présentes et potentielles, et d'autre part
en produisant plus pour l'exportation. MELLOR(1970) en offre un exposé
plus détaillé de cette contribution. D'après lui, la
réduction des importations peut prendre deux formes :
Substitution des produits agricoles importés par des
produits nationaux. Cela nécessite tout de même que cette
production agricole soit plus rentable que les importations ;
Réduire des importations non agricoles, ceci
consécutivement à une modification des structures de consommation
au profit des produits alimentaires nationaux.
Concernant les exportations agricoles, sauf dans le cas des
pays riches en ressources naturelles (pétrole, minerais, etc.), elles
constituent l'essentiel des exportations lors des premières phases de
développement. Il est donc bénéfique de se
spécialiser dans la production des produits spécifiques
destinés à l'exportation. Les ressources doivent être
affectées au produit qui assurera aux investissements les rendements les
plus élevés comparativement à d'autres utilisations
possibles des ressources.
Cette spécialisation en un produit agricole peut avoir
des avantages tels que présentés par MELLOR (1970). Notamment
l'évolution de la maîtrise technique qui accompagne
généralement toute spécialisation. Toutefois, une telle
spécialisation peut avoir des conséquences à long terme
particulièrement la détérioration des termes de
l'échange.
Malgré cet inconvénient, l'histoire
présente des exemples des pays qui ont su bénéficier des
mouvements à la hausse de certains produits de base pour réaliser
des investissements dans l'industrie.
2.1.4.3. Agriculture et
formation du capital
Dans les premières phases du développement
économique, les besoins en capital sont immenses pour le pays. Il y a
nécessité de capitaux pour la création directe d'emplois
non agricoles par la construction d'usines et par l'acquisition de machines.
Le capital nécessaire au développement
économique provient généralement de trois sources : l'aide
étrangère, les investissements étrangers et
l'épargne nationale. Les deux premières sources ont l'avantage
d'apporter des capitaux importants sans peser sur la consommation
intérieure.
Mais dans le cas particulier de l'aide, elle peut être
assortie de restrictions politiques et économiques
désavantageuses mettant en mal l'indépendance du pays.
L'investissement étranger quant à lui nécessite,
Pour une grande efficacité, le développement au
préalable des infrastructures (routes, communication,
énergie).
Un pays à faible revenu décidant de ne pas
recevoir ou de moins solliciter l'aide étrangère devra ainsi
faire appel à ses ressources propres notamment son secteur agricole qui
est prépondérant. CHENERY et SYRQUIN (1975) ont souligné
que l'agriculture devrait être source de transferts de capital et de main
d'oeuvre vers les zones urbains pour encourager le développement
général de l'économie.
De nombreux mécanismes existent pour faire passer les
ressources créées dans le secteur agricole vers le
secteurindustriel. MELLOR (1970) distingue quatre formes par lesquelles
l'agriculture peut contribuer à la formation du capital : taxation des
bénéfices agricoles, modification des termes de l'échange,
compression des investissements dans l'agriculture, marché rural des
biens industriels.
a) Taxation des
bénéfices agricoles
La taxation du secteur agricole est par exemple un moyen de
transférer le surplus financier du secteur agricole vers l'industrie.
L'exemple du Japon est souvent présenté à cet effet. Pays
à faible revenu et à population très dense au 19e
siècle, le Japon a su axer son développement sur le secteur
agricole.
Le gouvernement a joué un rôle actif dans
l'investissement consacré à l'infrastructure et aux industries. A
la fin du 19e et au début du 20e siècle, c'est le gouvernement
qui a fourni le tiers ou la moitié environ des investissements totaux
dans le pays.
Pendant ce temps, les recettes fiscales provenaient de 50
à 80% du secteur agricole. La part de l'agriculture dans les revenus
fiscaux de l'Etat entre 1888-1892 était de 80% et elle était
encore de 40% en 1918-1922. Ces ressources ont été très
importantes pour financer les investissements publics et les services de base
comme l'éducation et la recherche.
La mise en place de cette structure fiscale a
été centrale. Elle a permis d'extraire une part du surplus de
l'agriculture pour financer l'industrialisation.
b) Modification des termes de
l'échange
Une augmentation de la production agricole peut entrainer une
baisse des prix. Cette baisse des prix a pour effet une amélioration du
salaire réel dans le secteur non agricole de telle sorte que le salaire
nominal peut y diminuer sans pour autant affecter le niveau de vie. Les termes
de l'échange s'en trouvent modifiés au détriment de
l'agriculture et en faveur des autres secteurs.
L'industrie percevra des profits plus élevés.
Ces profits pourraient être utilisés pour la formation du capital
ou pour la consommation dans les secteurs public ou privé. Dans les
années1920 en URSSS, PREOBRAJENSKI était pour un transfert
forcé du surplus agricole par des termes de l'échange
défavorables à l'agriculture.
Il est question d'effectuer un contrôle de prix pour
arriver à une augmentation rapide du prix relatif des produits
industriels par rapport aux produits agricoles. Un transfert de valeur de
l'agriculture vers le secteur industriel peut ainsi être
observé.
c) Compression des
investissements dans l'agriculture
Même si l'agriculture utilise parfois les produits issus
des autres secteurs, elle a une contribution nette à la formation du
capital dans ces secteurs.
d) Marché rural des
biens industriels
La véritable croissance et le développement
économique dépendent plus de l'expansion du secteur non agricole.
Mais les obstacles à l'expansion de ce secteur proviennent aussi de la
faiblesse des bénéfices sur investissement due à
l'étroitesse des marchés. Un accroissement des revenus des
agricultures offre ainsi des débouchés supplémentaires au
secteur industriel.
2.1.4.4. Agriculture et
transfert de la main d'oeuvre vers l'industrie
La notion de surplus de la main d'oeuvre à
été au centre des développements sur l'impact de
l'agriculture sur le reste de l'économie. En se basant sur l'observation
empirique, les économistes du développement de la première
génération ont essayé de formaliser les différents
mécanismes à travers lesquels l'excédent de la main
d'oeuvre du secteur agricole est transféré vers le reste de
l'économie.
Le cadre de l'analyse se fait généralement
à travers un modèle bi- sectoriel. Ils mettent en évidence
deux secteurs dans l'économie: un secteur traditionnel, de subsistance
ou encore agricole et un secteur moderne ou non agricole. Les premiers
éléments de ces analyses se retrouvaient déjà au
18e siècle.
RICARDO (1817) dans the principes of political economy
and taxation, a présenté le plus connu des premiers
modèles. Il part de deux hypothèses: présence d'un secteur
agricole à rendements décroissants et existence d'une main
d'oeuvre sous-employée dans ce secteur. RICARDO affirme que le secteur
industriel peut recruter dans le secteur agricole sans qu'il y ait une hausse
de salaire dans le secteur urbain ou le secteur rural.
La version moderne des modèles bi sectoriels a
été initiée par l'économiste LEWIS (1955). Il
considère ainsi deux secteurs dans l'économie. D'une part le
secteur moderne, développé, capitaliste dans lequel il existe un
marché bien structuré. Et d'autre part le secteur traditionnel
qui comprend principalement l'agriculture.
Dans son modèle classique d'économie duale,
LEWIS établit, à travers le marché du travail un lien
entre la main d'oeuvre sous-employée et bon marché du secteur
agricole et le niveau de salaire dans le secteur industriel. Le secteur
industriel ou encore secteur avancé utilise du capital qui peut
être accumulé tandis
Pour LEWIS (1955), le développement consiste dans la
« réduction progressive du secteur archaïque et le
renforcement du secteur moderne ». Bien que le surplus de main d'oeuvre
soit observé aussi bien dans le secteur traditionnel que dans le secteur
moderne, dans le secteur traditionnel, il est déguisé.
En ce sens qu'une partie de la main d'oeuvre peut y être
extraite sans que la production agricole n'en pâtisse, les travailleurs
n'auront qu'à augmenter leur volume du travail.
Le secteur moderne va embaucher dans le secteur de subsistance
grâce à un salaire un peu plus élevé mais qui reste
tout de même faible. Il continuera à embaucher tant que la
productivité marginale des travailleurs est supérieure au
salaire. Un profit sera ainsi dégagé. Ce profit sera
réinvesti par les capitalistes, ce qui accroitra la productivité
marginale et permettra d'entamer une nouvelle embauche.
Ce cycle se poursuivra jusqu'à l'égalisation du
salaire et de la productivité marginale des travailleurs.
Il en résultera enfin de compte que tout le surplus de
main d'oeuvre du secteur de subsistance sera absorbé par le secteur
moderne.
Cette baisse conséquente de la main d'oeuvre dans le
secteur de subsistance y entrainera une hausse de salaire. De même, dans
le secteur moderne, les salaires vont s'élever.
Ce modèle de LEWIS, met l'accent sur la part croissante
des profits dans le revenu national, lié à la progression du
secteur capitaliste. L'élévation du taux d'investissement permet
une croissance rapide.
A la suite de LEWIS, FEI et RANIS (1964) vont montrer qu'en
transférant le surplus de main d'oeuvre de l'agriculture vers
l'industrie, l'économie peut complètement se développer.
Ils vont modifier ou améliorer certaines hypothèses du
modèle de LEWIS. L'absorption du surplus de main d'oeuvre est due
à la modification de la répartition des facteurs de production et
ils n'admettent pas que les travailleurs du secteur agricole aient une
productivité marginale quasi nulle.
Pour Fei et RANIS, le transfert de main d'oeuvre doit
être précédé d'une augmentation de la production
agricole. Le taux auquel cette main d'oeuvre est transférée
dépend du taux de croissance de la population, de la qualité des
progrès techniques dans le secteur agricole et la croissance du stock de
capital dans le secteur industriel.
Ces différentes approches du rôle de
l'agriculture limitent cette dernière au rôle d'un secteur
uniquement au service des autres pour l'atteinte du développement. Le
secteur agricole doit fournir aux autres secteurs les ressources
nécessaires à leur développement.
Ainsi, le secteur agricole n'est pas en soi un moteur de
croissance et de développement économique, mais il permet de
réaliser ce développement via les autres secteurs de
l'économie. Avec ses conceptions, la croissance et le
développement renvoient à une « modernisation» de
l'économie, le secteur agricole s'y intègre difficilement. Son
rôle est d'amorcer le développement global de l'économie et
ensuite de s' éclipser?.
Mais de plus en plus des arguments plus récents
plaident en faveur d'un développement du secteur agricole entant que
secteur d'activité propre. L'agriculture pourrait ainsi
contribuer directement à la croissance et au développement.
2.1.5. Développement de
l'agriculture entant que secteur à part entière de
l'économie
Il est certes que dans une économie en pleine
croissance, la part du secteur agricole dans l'économie est vouée
à la décroissance. La Banque Mondiale dans son rapport sur le
Développement dans le Monde (RDM) distingue trois catégories de
pays : les pays à vocation agricole, les en transition et les pays
urbanisés.
Dans ces groupes de pays, la contribution de l'agriculture au
PIB est, en moyenne, respectivement de plus de 40%, 20% et 8%. Tandis que la
part moyenne d'actifs occupés dans le secteur agricole est
respectivement de 34 à 64%, 43% et 22%. La raison vient des
caractéristiques propres de l'agriculture qui est une activité
dotée d'une productivité relativement faible.
La BM résume mieux cela lorsqu'elle énonce une
des hypothèses formulées par les économistes : « la
croissance de la productivité agricole est intrinsèquement lente
». Il pourrait ainsi paraitre difficile de se baser sur l'agriculture pour
réaliser des objectifs de croissance et de développement
soutenus.
Mais dans un contexte de décollage économique,
l'agriculture peut s'avérer un secteur en tête de
l'économie. Il existe des exemples où l'agriculture a crû
plus rapidement que l'industrie. « Au Chili et au Brésil,
l'agriculture s'est développée plus rapidement que l'industrie
pendant la décennie 1990 ».
Le rapport sur le développement dans le Monde fait
état d'une forte population rurale vivant en dessous du minimum
acceptable. L'activité majeure de ces ruraux demeure l'agriculture.
Ainsi, « Du simple fait de sa taille, le secteur agricole
est capital pour le développement au moins à moyen
terme».
La BM note également que dans les pays où la
croissance non agricole s'est accélérée, l'écart
entre revenus urbains et ruraux s'est accentué. En effet, les
mécanismes de redistribution du fruit de cette croissance ne sont pas
toujours favorables au monde rural.
Le développement du secteur agricole pour
lui-même permettrait ainsi d'élever le niveau de vie des personnes
vivant en milieu rural. En plus, les politiques qui consisteraient à
taxer le secteur agricole ont eu un effet positif pour la croissance de
nombreux pays industrialisés d'aujourd'hui. Mais ces politiques peuvent
être désastreuses si elles sont mises en application
immédiatement après la réalisation des investissements.
Le risque est élevé que la poule soit
tuée avant d'avoir pondu les oeufs d'or. D'ailleurs comme le montre une
étude menée par KRUEGER, SCHIFF, VALDES (1998) et d'autres, il
existe une réalisation négative entre les politiques de taxation
et la croissance globale de l'économie.
Une croissance plurisectorielle s'impose ainsi pour assurer un
développement harmonieux de l'économie. Le secteur agricole doit
ainsi être développé pour son plein
épanouissement.
2.1.6. Obstacle au
développement agricole
Plusieurs études montre que l'agriculture est
confrontée ` certaines difficultés ces dernières
années. Cette situation est liée à l' « accroissement
démographique, à la dégradation des termes des in qui
n'ont toujours pas pu trouver l'équilibre souhaitable entre cultures des
rentes et cultures vivrière, ni protéger la petite exploitation
qui assure les 90% des productions céréalières ».
Le secteur agricole souffre également du manque des
capitaux. D'autres obstacles à l'agriculture concernent l'absence ou le
mauvais état des infrastructures routières et de moyens
d'entreposage.
Les efforts des agriculteurs pour accroitre la production se
heurtent à la pénurie d'infrastructures dans la plupart des
régions de la RDC. L'état des nombreuses routes de dessertes
agricoles s'est sensiblement détérioré en raison d'une
utilisation excessive et d'un entretien insuffisant ou carrément d'un
manque d'entretien.
Toute cette situation ne favorise pas les agriculteurs de
commercialiser leurs productions.
2.2. CONSIDERATIONS THEORIQUES
SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
2.2.1. Notions
Des nombreux auteurs ont consacré la plupart de leurs
temps et le plus gros de leurs recherches à la croissance
économique.
Elle est l'objectif final de toutes les économies
mûres quelque soient leurs natures.
Il vaut mieux distinguer la croissance économique au
développement économique.
La croissance est à court terme tandis que le
développement est à long terme.
La croissance est ainsi une notion quantitative qui se
distingue du développement à résonnance plus
qualitative.
La question de la croissance économique est une
préoccupation pour tous les gouvernements du monde moderne. Elle est
nécessaire pour faire face à la croissance de la population ainsi
qu'à la croissance des besoins de cette population.
Pour les pays en voie de développement, la croissance
économique suffisante et durable constitue un tremplin indispensable
pour atteindre leurs développements.
2.2.2. Les
Caractéristiques de la croissance Economique
SALL, P .fait remarqué que dansla secondemoitié
du 20è siècle, la croissance économique avait des
caractères nouveaux (elle était plus rapide,
générale, consciente).
Plus rapide qu'elle n'a été au 19è
siècle où l'expansion économique a été en
moyenne relativement lente et souvent interrompue par des nombreuses crises
avec le cortège de chômage et souffrance.
Aujourd'hui, depuis la crise en 1930 et la guerre mondiale de
1940, il n'y a plus eu de recule important et profond de la production mais au
contraire, on a assisté à des montées extraordinaires
à l'aube du troisième millénaire des économies de
l'Extrême-Orient.
A cet effet, les pays considérés hier comme
sous-développés sont appelés aujourd'hui les pays en
développement.
Ce qui prouve en suffisance que la croissance
économique est un phénomène réel.
SALL, P. et WULLF proposent quatre (4) caractéristiques
qui doivent être réunies pour qu'une nation soit dite en
état de croissance économique20(*). C'est notamment:
1erAugmentation de la
Dimension:
Il faut donc qu'on constate un changement
détaillé d'un ou plusieurs indicateurs suffisamment précis
et disponibles pendant une période longue pour mesurer la modification
de la dimension.
Ainsi, les Grandeurs comme le Produit National Brut ou elle
est donc suffisante pour assurer le progrès économique.
Les progrès économiques sont un accroissement
d'une période à une autre du produit réel moyen, du revenu
national réel moyen et de la consommation réelle par tête
d'habitant.
2ème Changements
Structures:
Ce qui augmente ne s'accroit pas de manière uniforme
c'est-à-dire les différentes activités d'une nation ne se
développent pas au même rythme.
Certains s'accroissent à un taux élevé,
d'autres à un taux faible, d'autres mêmes stagnent ou
déclinent.
Des modifications structurelles permanentes se placent tant du
côté de la population que de celui de la demande et de prix. Ces
modifications peuvent se modifier des manières régulières
ou irrégulières.
3ème Changements dans le type
d'organisation:
Dans tout système économique et politique, il
existe certaines règles d'utilisation dans toutes les nations et ces
règles poussent ces nations à réaliser l'accroissement des
produits nationaux.
Les modifications enregistrées dans les
caractères différents se réalisent tant dans le secteur
public que privé :
Dans le secteur privé, ces modifications se rapportent
à la forme du marché alors que dans le secteur public, il peut
être apprécié à des nombreux critères tels
que : l'importance de la population active employée par le pouvoir
public, la part de la production assurée dans chaque branche et le
volume de dépenses publiques par rapport au revenu national.
4ème Des Progrès
Economiques:
La mesure de la croissance n'est qu'une mesure globale de
l'augmentation des biens et services produits au cours d'une période
donnée à la production antérieure de durée
identique.
Elle est donc suffisante pour assurer le progrès
économique.
Les progrès économiques sont un accroissement
d'une période à une autre du produit réel moyen, du revenu
national réel moyen et de la consommation réelle par tête
d'habitat.
Le progrès économique est donc la croissance des
ressources disponibles plus que proportionnelle à la croissance de la
population.
CHAP DEUXIÈME. APERCUE DE L'ECONOMIE
CONGOLAISE
Depuis l'indépendance de la R.D.Congo en 1960,
l'économie de la R.D.Congo était en pleine expansion avec un taux
de croissance de l'ordre de 9,7% en 1970. Après cette période de
gloire, cette économie a connu le revers de la médaille
jusqu'à atteindre un taux de croissance négatif de l'ordre de
-13,5% en 1993.
En contreperformance s'explique par l'éboulement des
mines de Kamoto dans l'ex. Province du Katanga, les pillages de triste
mémoire de 1991 et 1993 dans la plupart des Provinces du pays et ayant
favorisé le ralentissement de l'activité économique, la
mauvaise gouvernance économique, etc. Le désarroi
du tissu économique avait favorisé de manière substantielle le dysfonctionnement
du système bancaire et le désinvestissement de la plupart des
banques commerciales.
Au niveau national, la croissance modeste observée
depuis 2005, a certainement aidé à réduire le niveau de
pauvreté dans le pays. Avec les tendances courantes, par exemple, on
estime que le taux de pauvreté est passé de 70 pour cent à
57 pour cent entre 2005 1et 2010.
Si ces tendances se maintiennent, en 2015 plus de 46 pour
cent des personnes seront toujours en dessous de la ligne de pauvreté.
En termes des objectifs du millénaire pour le développement, ceci
voudrait tout simplement dire que, le niveau de pauvreté de 2005 ne
pourrait pas être réduit de moitié en 2015 mais
plutôt en 2020, soit 5 ans de retard par rapport aux horizons du
millénaire pour le développement. 1 Compte tenu des
évènements survenus aux pays depuis 1990, le taux de
pauvreté de 1990 ne peut plus servir de référence valable
par rapport aux OMDs.
C'est pour cette raison que les auteurs ont choisi 2005 comme
année de référence. Lorsqu'on considère les deux
scenarios de croissance examinés dans cette étude, bien que
l'objectif de réduire le niveau de pauvreté de moitié
n'est pas toujours atteint, les nombres d'années nécessaires pour
atteindre ces objectif sont réduits si le pays met en oeuvre le PDDAA.
Par exemple, lorsque le taux de croissance du secteur agricole de 6 pour cent
est ciblé, le taux de pauvreté est réduit de 57 pour cent
à 42 pour cent entre 2010 et 2015, pour atteindre 35 pour cent en 2017,
soit un gain de trois ans comparé aux tendances courantes.
Cette amélioration des conditions de vie est
principalement due à l'augmentation des revenus dans les milieux ruraux
où plus de 80 pour cent des Populations congolaises vivent. Lorsque par
ailleurs, la réduction de moitié du taux de pauvreté de
2005 en 2015 est ciblé, le taux de pauvreté est réduit de
57 à 36 pour cent entre 2010 et 2015, et son niveau de 2005 est
réduit de moitié en 2016. L'agriculture constitue l'ossature de
l'économie congolaise. Elle contribue à concurrence de 38 pour
cent au PIB national. Si les tendances courantes se confirment, le secteur
agricole va continuer à croitre à un taux modeste de 3 pour cent.
La mise en oeuvre du Programme Détaillé de Développement
de l'Agriculture Africaine (PDDAA) comme pièce maitresse d'une
stratégie de réduction de la pauvreté permet à
l'agriculture et ses sous-secteurs de jouer un rôle important comme
sources principales de croissance favorables aux pauvres au niveau national et
particulièrement en milieu rural. La République
Démocratique du Congo (RDC), comme les autres pays Africains ne
cherchent pas seulement à accélérer la croissance mais
également à maximiser et à élargir l'impact d'une
telle croissance sur la réduction de la pauvreté. Dans cette
étude lorsqu'un taux de croissance du secteur agricole de 6 pour cent
est ciblé d'ici 2015, avec une croissance additionnelle du secteur non
agricole pour générer assez de demande pour la hausse attendue
des produits agricoles, la croissance annuelle du secteur agricole
dépasse les 6 pour cent ciblé. Le secteur industriel et celui des
services croissent aussi significativement au taux de 6,9 et 7,4 pour cent
respectivement, entraînant une croissance de 6,8 pour cent de l'ensemble
de l'économie nationale. Alternativement, lorsque la réduction de
moitié du taux de pauvreté de 2005 en 2015 est ciblée avec
une augmentation supplémentaire de croissance à la fois du
secteur agricole et non agricole, les taux de croissance du secteur de
l'agriculture, du secteur industriel, des services se chiffrent à 8.5,
9,0, et 8.6 pour cent respectivement.
Dans les deux scenarios, la croissance du secteur agricole est
principalement influencée par une augmentation du rendement des cultures
industrielles qui par essence sont des produits d'exportation. D'autres
produits agricoles de consommation tels que les céréales et
tubercules, qui contribuent à concurrence 51 pour cent du PIB du secteur
agricole ont également significativement influencés la croissance
du secteur. La production des céréales et tubercules qui
constituent les aliments de base en République Démocratique du
Congo, est elle-même, influencée par la croissance de la
population ainsi que l'urbanisation qui en résulte.
Comme d'autres pays, la République du Congo est
confrontée à une troisième année de COVID-19, qui
perturbe les modèles socio-économiques déjà
fortement endommagés par cinq années de récession. Aux
effets négatifs de la pandémie se sont ajoutées des
inondations dans la partie nord du pays en novembre 2021. L'augmentation de la
production et des prix du pétrole n'a pas suffi à compenser les
effets de la pandémie et des inondations. L'économie s'est
contractée de 0,2 % en 2021, contre une contraction de 6,2 % en 2020.
Également en 2020, le chômage était estimé à
10,3 % et le taux de pauvreté à 46,1 %, tous deux
exacerbés par les pertes d'emplois après le passage de la
COVID-19. Les opérations du gouvernement central ont donné lieu
à un excédent budgétaire de 1,4 % du PIB, après un
déficit de 1,7 % en 2020. Le ratio d'endettement est tombé
à 84,7 % du PIB en 2021, contre 101 % en 2020. L'inflation a
été modérée à 2,0 % en 2021, dans le cadre
du critère de la CEMAC. Le crédit à l'économie n'a
augmenté que de 1,6 % en 2021, reflétant la faible demande de
crédit dans une période d'incertitude. Les créances
douteuses ont diminué à 17 %, contribuant à réduire
les vulnérabilités du système bancaire. En 2021, soutenu
par les prix du pétrole, le compte courant a affiché un
excédent de 15,5 % du PIB, après un déficit de 0,2 % en
2020. Les réserves de change se sont renforcées, passant de 2
mois à 2,7 mois d'importations de 2020 à 2021.
Les perspectives sont favorables mais reste fragiles dans un
contexte marqué par la persistance de la pandémie de COVID- 19 et
des conséquences mondiales de la guerre en Ukraine. La croissance du PIB
est prévue à 4,3 % en 2022 et 3,2 % en 2023, grâce à
l'accélération de la campagne de vaccination, à
l'amélioration de la production pétrolière et au dynamisme
dans les secteurs de l'agriculture et de l'exploitation minière, ce qui
permettra à la croissance du secteur non pétrolier
(bâtiment et travaux publics, bois, mines et services) de remonter
à 3,3 %21(*).
La production pétrolière devrait augmenter de
1,0 % avec la reprise des investissements des plus grands producteurs, avec un
prix moyen prévisionnel du baril de 70 $. L'inflation devrait passer
à 3,4 % en 2022 et à 3,1 % en 2023. L'assainissement
budgétaire à moyen terme, combiné aux fortes recettes
pétrolières, devrait conduire à des excédents
budgétaires de 4,7 % et 2,9 % du PIB en 2022 et 2023. La dette publique
devrait continuer à diminuer légèrement, pour atteindre
83,6 % du PIB en 2023. Le compte courant devrait rester excédentaire
à 16,5 % et 7,2 % du PIB en 2022 et 2023, grâce à la
balance commerciale. Les perspectives restent aussi tributaires de la mise en
oeuvre réussie des réformes structurelles lancées avec le
FMI et de la durée de la crise ukrainienne.
La République du Congo est 109e sur l'Indice mondial
des risques climatiques 2021. Le pays connaît une augmentation de
l'intensité et de la fréquence des événements
extrêmes causés par le changement climatique. Ils sont plus
prononcés dans les zones urbaines, où vivent 70 % de la
population et où la capacité de résilience et d'adaptation
fait encore défaut. En effet, les infrastructures (notamment les
logements, les routes et les systèmes d'évacuation et
d'assainissement) sont soit faibles, soit détruites. Le pays est
classé 165e dans l'indice des pays de l'initiative Notre Dame Global
Adaptation Initiative 2020. La CDN du gouvernement prévoit une
réduction des émissions nationales de 48 % et 55 %, d'ici 2025 et
2035. Le pays a également commencé à planter 40 000 ha de
forêts pour séquestrer plus de 10 Mt de carbone, protégeant
ainsi les tourbières du bassin du Congo, qui servent d'important puits
de carbone. En ce qui concerne la transition énergétique, le pays
améliore son approvisionnement en énergie, basé sur les
énergies renouvelables, y compris le gaz naturel. À cet effet,
une capacité de production d'électricité de 300 MW a
été installée, en plus de celle de quatre centrales
hydroélectriques. Le taux d'accès à l'eau potable est de
66 % en milieu urbain et de 47 % en milieu rural, avec une moyenne nationale de
56 %22(*).
SECTION 1 : LA
ROISSANCE ECONOMIQUE DE LA RDC
II.1.1. Définition
Les économistes utilisent le terme de croissance
conventionnellement pour décrire une augmentation de la production sur
le long terme. Selon la définition de François Perroux, la
croissance économique correspond à « l'augmentation soutenue
pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension,
pour une nation, le produit global net en termes réels23(*). ». La définition
de Simon Kuznets va au-delà et affirme qu'il y a croissance lorsque la
croissance du PIB est supérieure à la croissance de la
population.
À court terme, les économistes utilisent
plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à «
récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle
économique. La croissance potentielle estime l'écart entre la
croissance mesurée et celle qui serait obtenue avec une pleine
utilisation de tous les facteurs de production ; cet écart est minimal
au plus fort d'une expansion.
Au sens strict, la croissance décrit un processus
d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc
pas directement à l'ensemble des mutations économiques et
sociales propres à une économie en développement. Ces
transformations au sens large sont, conventionnellement,
désignées par le terme de développement économique.
Selon François Perroux, « le développement est la
combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rend
apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit
réel global. » Le terme de « croissance » s'applique
alors plus particulièrement aux économies déjà
développés.
II.1.2. Histoire de la
croissance économique
Grâce au développement des statistiques
nationales, les économistes, les historiens et les démographes
ont constaté qu'avant la Révolution industrielle, la croissance
économique est essentiellement liée à celle de la
population: on produit plus parce qu'il y a plus d'individus pour produire,
mais le niveau de vie reste le même. À partir du XVIIIe
siècle, la croissance économique se déconnecte de celle de
la population et l'augmentation du niveau de vie devient exponentielle, mais
très irrégulière.
Après les très fortes croissances mondiales des
années 1830 et croissance mondiale des années 1850, la Grande
Dépression (1873-1896) donne un sérieux coup de frein. De
même, la grande dépression des années 1930 fait suite
à la croissance économique de la Belle Époque et à
la puissante expansion des années 1920. Plus généralement
les périodes de reconstruction suivant une guerre sont favorables, comme
lors de la très forte croissance des années 1950, socle des
Trente Glorieuses24(*).
Les historiens s'accordent sur le fait que le niveau de vie
sur l'ensemble du globe a peu évolué de l'Antiquité
jusqu'au XVIIIe siècle (entre l'an 1 et l'an 1000 l'économie
mondiale aurait même décliné), mis à part une
embellie en Europe occidentale entre les Xe et XIIIe siècles,
annulés par les épidémies et les famines des XIVe et XVe
siècles. Ils s'accordent aussi à constater qu'il y a de grandes
disparités selon les peuples et selon les époques. Sachant qu'on
a affaire à des sociétés ou presque toute la population
est rurale, il est de toutes façon presque impossible d'obtenir la
statistique de leur production, puisque celle-ci est presque
complètement locale, voire familiale (bâtiment, mobilier,
confection, alimentation, services, ...), et très marginalement
commerciale, de telle sorte qu'il est impossible de reconstituer un standard
moyen de consommation et de l'évaluer en monnaie.
La croissance économique, aussi bien comme
phénomène que comme donnée objectivable, est donc quelque
chose de récent, lié à l'urbanisation des
sociétés et à l'apparition de statistiques nationales.
Jusqu'aux années 1970, c'était aussi un phénomène
géographiquement limité, qui concernait surtout les pays
occidentaux et le Japon.
Les Pays-Bas sont la première société
à connaître un phénomène de croissance, au XVIIe
siècle. Comme le note Henri Lepage en reprenant les analyses de Douglass
North, « pour la première fois dans l'histoire connue de
l'humanité, un pays se trouvait en mesure d'offrir un niveau de vie
croissant à une population croissante, et cela un siècle avant
que se manifestent les premiers signes réels de la Révolution
industrielle
Le phénomène s'est ensuite progressivement
étendu. La phase de développement économique depuis la
Révolution industrielle n'a aucun précédent historique.
Après le XVIe siècle, lorsque différentes parties du monde
développent des relations commerciales, on constate des périodes
de croissance économique, mais éphémères et
marginales. Les écarts entre conditions de vie au XVIIIe siècle
étaient réduits, pour certains auteurs comme Paul Bairoch: l'Inde
possédait même un niveau de vie supérieur à
l'Europe.
On estime que la croissance globale de l'économie entre
1500 et 1820 n'est que d'un trentième de ce qu'elle a été
depuis (de 247 milliards de dollars internationaux en 1500 à 695 en
1820, puis 33 725 en1998). Les revenus en Europe ont été
multipliés par 20 depuis 1820. L'Asie accélère aussi son
rythme de croissance depuis un demi-siècle : le niveau de vie en Chine a
été multiplié par six et celui du Japon par huit.
Cependant, au XIXe siècle le développement économique
entraîne des bouleversements sociaux comme l'exode rural. Le niveau de
vie et le développement n'ayant commencé à être
étudiés rigoureusement qu'au XIXe siècle, il est cependant
difficile, faute de données, de faire une comparaison entre le XVIIIe et
le XIXe siècle.
II.1.3. Les causes
fondamentales de la croissance
Dans An Introduction to Modern Economic Growth (2008), Daron
Acemoglu distingue quatre causes fondamentales de la croissance :
l'environnement naturel, la culture, les institutions et la chance.
II.1.3.1. L'environnement
naturel
L'environnement est défini comme « l'ensemble des
éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou
une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir
à ses besoins », ou encore comme « l'ensemble des conditions
naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques)
susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités
humaines»25(*).
La notion d'environnement naturel, souvent
désignée par le seul mot « environnement », a beaucoup
évolué au cours des derniers siècles et tout
particulièrement des dernières décennies. L'environnement
est compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète
Terre, comme l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les
végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes
et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui
entoure l'Homme et ses activités bien que cette position centrale de
l'Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de
l'écologie.
Au XXIe siècle, la protection de l'environnement est
devenue un enjeu majeur, en même temps que s'imposait l'idée de sa
dégradation à la fois globale et locale, à cause des
activités humaines polluantes. La préservation de l'environnement
est un des trois piliers du développement durable. C'est aussi le 7e des
huit objectifs du millénaire pour le développement,
considéré par l'ONU comme « crucial pour la réussite
des autres objectifs énoncé dans la Déclaration du Sommet
du Millénaire ».
II.1.3.2. La culture
En philosophie, le mot culture désigne ce qui est
différent de la nature, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de
l'acquis et non de l'inné. La culture a longtemps été
considérée comme un trait caractéristique de
l'humanité, qui la distinguait des animaux. Par contre, des travaux
récents en éthologie et en primatologie ont montré
l'existence de cultures animales.
En sociologie, la culture est définie de façon
plus étroite comme "ce qui est commun à un groupe d'individus" et
comme "ce qui le soude". Ainsi, pour une institution internationale comme
l'UNESCO : « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd'hui
être considérée comme l'ensemble des traits distinctifs,
spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui
caractérisent une société ou un groupe social. Elle
englobe, outre les arts, les lettres et les sciences, les modes de vie, les
droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les
traditions et les croyances. » Ce "réservoir commun" évolue
dans le temps par et dans les formes des échanges. Il se constitue en
manières distinctes d'être, de penser, d'agir et de communiquer.
Par abus de langage, on utilise souvent le mot "culture" pour désigner
presque exclusivement l'offre de pratiques et de services culturels dans les
sociétés modernes, et en particulier dans le domaine des arts et
des lettres.
II.1.2.3. Les institutions
Une institution désigne une structure sociale (ou un
système de relations sociales) dotée d'une certaine
stabilité dans le temps. Une définition plus
élégante consiste à dire qu'une institution est une
règle du jeu acceptée socialement26(*).
Toute institution se présente comme un ensemble de
tâches, règles, conduites entre les personnes et pratiques. Elles
sont dotées d'une finalité particulière, c'est pourquoi on
s'intéresse à l'esprit des institutions.
Le concept d'institution est fondateur pour la sociologie.
Pour Émile Durkheim, il permet la construction de la sociologie comme
une science sociale autonome : « On peut appeler institutions, toutes les
croyances et tous les modes de conduite institués par la
collectivité. La sociologie peut être alors définie comme
la science des institutions, de leur genèse et de leur fonctionnement
». Les institutions sont des manières collectives d'agir et de
penser, elles ont leur existence propre en dehors des individus. Pour
Émile Durkheim, les faits sociaux ne sont pas naturellement et
immédiatement intelligibles mais doivent être compris à
travers l'expérimentation et les observations. De plus, les faits
sociaux exercent une influence coercitive sur les personnes27(*).
Fustel de Coulanges (1830 - 1889), professeur d'Émile
Durkheim, avait analysé les institutions de la Grèce et de Rome.
Pour lui, les institutions ont une solidité qui résiste aux
siècles, aux croyances liées à leurs origines. La
société est réglée par ses institutions.
Pour Marcel Mauss, une institution est un ensemble
d'activités instituées que les individus trouvent devant eux. Ce
qu'est la fonction de l'ordre biologique de même que la science de la vie
est celle des fonctions vitales. La science de la société est la
science des institutions. Une distinction existe d'avec la notion de fait
social total
Pour Max Weber (1864-1920), fondateur de l'école
allemande de sociologie, l'institution se rapproche de l'idée
d'association, c'est un groupement dont les règlements statutaires sont
octroyés avec un succès relatif à l'intérieur d'une
zone d'action délimitant à tous ceux qui agissent d'une
manière définissable selon les critères
déterminés. C'est un régulateur des rapports sociaux. Le
terme d'institutionnalisation est le processus qui tend à organiser les
rapports aux modèles sociaux.
II.1.4. Les théories de
la croissance
Les théories explicatives de la croissance sont
relativement récentes dans l'histoire de la pensée
économique. Ces théories, sans négliger le rôle de
l'ensemble des facteurs de production tendent à mettre en avant parmi
ceux-ci le rôle primordial du progrès technique dans la
croissance. Sur le long terme, seul le progrès technique est capable de
rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre de
produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces
théories expliquent encore mal d'où provient ce progrès,
et en particulier en quoi il est lié au fonctionnement de
l'économie28(*).
II.1.4.1. L'école
classique
La plupart des économistes de l'école classique,
écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle,
pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute
production devait, selon eux, inexorablement converger vers un état
stationnaire. C'est ainsi le cas de David Ricardo pour qui l'état
stationnaire était le produit des rendements décroissants des
terres cultivables, ou encore pour Thomas Malthus qui le liait à son
« principe de population », mais aussi pour John Stuart Mill29(*).
Toutefois, Adam Smith, à travers son étude des
effets de productivité induits par le développement de la
division du travail, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance
ininterrompue. Et Jean-Baptiste Say écrivait « Remarquez en outre
qu'il est impossible d'assigner une limite à la puissance qui
résulte pour l'homme de la faculté de former des capitaux ; car
les capitaux qu'il peut amasser avec le temps, l'épargne et son
industrie, n'ont point de bornes. » (Traité d'économie
politique, Livre I, chapitre XII)
II.1.4.2. Le modèle de
Solow
Robert Solow propose un modèle néoclassique de
croissance. Ce modèle repose essentiellement sur l'hypothèse
d'une productivité marginale décroissante du capital dans la
fonction de production. Le modèle est dit néoclassique au sens
où les facteurs de production sont utilisés de manière
efficace et rémunérés à leur productivité
marginale. Solow montre que cette économie tend vers un état
stationnaire. Dans ce modèle, la croissance de long terme ne peut
provenir que du progrès technique (et non plus de l'accumulation du
capital30(*).
Si on pense que tous les pays convergent vers le même
état stationnaire, alors le modèle de Solow prédit un
phénomène de convergence : les pays pauvres devraient
croître plus vite que les pays riches.
L'une des faiblesses théoriques du modèle de
Solow vient du fait qu'il considère le progrès technique comme
exogène. Autrement dit, il ne dit rien sur la façon dont le
progrès technique apparaît.
II.1.5.
Endogénéiser le progrès technique : les nouvelles
théories de la croissance
Les théories récentes cherchent
précisément à rendre ce facteur endogène
c'est-à-dire à construire des modèles qui expliquent son
apparition. Ces modèles ont été développés
à partir de la fin des années 1970 notamment par Paul Romer,
Robert E. Lucas et Robert Barro. Ils se fondent sur l'hypothèse que la
croissance génère par elle-même le progrès
technique. Ainsi, il n'y a plus de fatalité des rendements
décroissants : la croissance engendre un progrès technique qui
permet que ces rendements demeurent constants. La croissance, si elle
génère du progrès technique, n'a donc plus de limite.
À travers le progrès technique, la croissance constitue un
processus qui s'auto-entretient.
Ces modèles expliquent que la croissance engendre du
progrès technique par trois grands mécanismes.
§ Le Learning by doing : plus on produit, plus on apprend
à produire de manière efficace. En produisant, on acquiert en
particulier de l'expérience, qui accroît la productivité
;
§ la croissance favorise l'accumulation du capital
humain, c'est-à-dire les compétences possédées par
la main d'oeuvre et dont dépend sa productivité. En effet, plus
la croissance est forte, plus il est possible d'accroître le niveau
d'instruction de la main-d'oeuvre, en investissant notamment dans le
système éducatif. D'une manière générale, la
hausse du niveau d'éducation de la population - par des moyens publics
ou privés - est bénéfique ;
§ la croissance permet de financer des infrastructures
(publiques ou privées) qui la stimulent. La création de
réseaux de communication efficaces favorise, par exemple,
l'activité productive.
§ La principale des conclusions de ces nouvelles
théories est qu'alors même qu'elles donnent un poids important aux
mécanismes de marché, elles en indiquent nettement les limites.
Ainsi il y a souvent nécessité de créer des arrangements
en dehors du marché concurrentiel, ce qui peut impliquer une
intervention active de l'État dans la sphère économique
». En particulier ce « retour de l'État » se traduit par
le fait qu'il est investi d'un triple rôle :
§ Encourager les innovations en créant un cadre
apte à coordonner les externalités qui découlent de toute
innovation (par exemple grâce à la protection qu'offre aux
innovateurs les brevets) ;
§ Susciter celles-ci en investissant dans la recherche
(notamment fondamentale) et les infrastructures dont les externalités
dépassent le profit que peuvent en attendre les acteurs privés
;
§ Améliorer le capital humain en investissant dans
le système éducatif. D'une manière générale,
c'est le rôle des politiques structurelles de l'État, en
particulier les investissements dans le capital public, qui est ainsi
souligné.
Ces modèles sont toutefois très frustes en ce
qu'ils n'expliquent pas les mécanismes précis qui font que la
croissance économique stimule le progrès technique. En
particulier, chacun des modèles de ces théories ne s'attache
qu'à un seul mécanisme liant progrès technique et
croissance. Comme le notent Dominique Guellec et Pierre Ralle, « Le
modèle général recouvrant l'ensemble des formes du
progrès technique est sans doute trop complexe pour être
élaboré, ce qui limite la portée des résultats
obtenus puisque les interactions entre plusieurs formes existantes sont
ignorées ».
SECTION.2. QUELQUES
INDICATEURS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
II.2.1. PRODUIT INTERIEUR
BRUT
Le produit intérieur brut (PIB) est l'un des
agrégats majeurs des comptes nationaux. Sa dénomination anglaise
est le GDP, pour Gross Domestic Product. En tant qu'indicateur
économique principal de mesure de la production économique
réalisée à l'intérieur d'un pays donné, le
PIB vise à quantifier pour un pays et une année donnés la
valeur totale de la « production de richesse » effectuée par
les agents économiques résidant à l'intérieur de ce
territoire (ménages, entreprises, administrations publiques)31(*).
Le PIB reflète donc l'activité économique
interne d'un pays et la variation du PIB d'une période à l'autre
est censée mesurer son taux de croissance économique. Le PIB par
habitant mesure le niveau de vie et, de façon approximative, celui du
pouvoir d'achat car n'est pas prise en compte de façon dynamique
l'incidence de l'évolution du niveau général des prix.
Il diffère du produit national brut (PNB) qui
additionne au PIB (produit intérieur brut) les rentrées nettes de
revenus de facteurs en provenance de l'étranger (revenus de facteurs
provenant du reste du monde diminués des revenus de facteurs
payés au reste du monde).
La composition de cet indice est dans certains cas sujette
à caution ou à suspicion, en particulier lorsque les
gouvernements y voient un outil politique et qu'ils ont la capacité
d'influencer la production de cet indicateur32(*).
La notion de PIB fait l'objet de contestations :
v Le PIB comme indicateur de richesse ne considère
qu'une partie de la valeur créée par l'activité
économique et de plus qu'une valeur déterminée de
façon comptable.
v Sont ainsi comptabilisées des activités dites
« négatives » (par exemple des dépenses liées
aux accidents domestiques, industriels ou routiers).
v Sont également comptabilisées des valeurs dont
le statut « productif » mérite question (jusqu'à quel
point, par exemple, la publicité ou le marketing sont-ils des
activités réellement « productives » ?)
v Par contre, ne sont pas comptabilisées les
activités positives à la fois non marchandes et non
administratives, comme l'art ou les activités altruistes (par exemple le
logiciel libre) ou les activités bénévoles ou encore la
production domestique assurée au quotidien au sein de la famille.
II.2.1.1. Origine
À la demande du congrès américain en
1932, Simon Kuznets crée une comptabilité nationale aux
États-Unis, et invente le produit intérieur brut, en 1934 afin de
mesurer l'effet de la Grande Dépression sur l'économie. On ne
dispose en effet à cette époque d'aucun indicateur
synthétique.
En France, il apparaît après la Seconde Guerre
mondiale, tout comme la comptabilité nationale.
II.2.1.2. Définition du
P.I.B
L'agrégat PIB représente le résultat
final de l'activité de production des unités productrices
résidentes d'un pays. Cette notion peut se définir de trois
manières :
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées brutes des
différents secteurs institutionnels ou des différentes branches
d'activité, augmentée des impôts moins les subventions sur
les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches
d'activité)33(*)
;
v Le PIB est la somme des emplois finaux intérieurs de
biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital
fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations;
v Le PIB est la somme des emplois des comptes d'exploitation
des secteurs institutionnels : rémunération des salariés,
impôts sur la production et les importations moins les subventions,
excédent brut d'exploitation et revenu mixte.
II.2.1.3. Modes de calcul du
PIB
L'appellation exacte du PIB est : « le produit
intérieur brut aux prix du marché ». Sa valeur comptable est
issue d'un compte de résultat (charges et produits) et non du bilan
(actif / passif).Il ne mesure que le flux de production, et non un stock de
capital ou de dettes (comme « l'Adjusted Net Savings » de la Banque
mondiale).Il ne prend pas non plus en compte le flux de déplétion
(qui en ferait un indicateur net et non brut), celui-ci nécessitant des
imputations faisant intervenir des conventions arbitraires et des
données qui ne sont souvent pas disponibles de façon continue sur
des durées aussi longues.
Le PIB mesure la valeur de l'ensemble des biens et services
produits sur le territoire d'un pays donné au cours d'une période
donnée (en général, une année, parfois un
trimestre), quelle que soit la nationalité des producteurs
présents sur ce territoire.
Le PIB (produit intérieur brut) se distingue :
§ Du PIB calculé « au coût des facteurs
» qui ne tient pas compte des impôts indirects ou des subventions
d'exploitation ;
§ Du PNB (Produit national brut). Rappel : PNB = PIB +
revenus des facteurs en provenance de l'extérieur - revenus des facteurs
versés à l'extérieur. Les revenus issus des avoirs
détenus à l'extérieur ne sont pas inclus dans le PIB, mais
sont en revanche ajoutés au PNB pour former le revenu national brut.
II.2.1.4. Détermination
des composantes du PIB
II.2.1.4.1. Composantes
marchandes ou non marchandes
Le PIB recense à la fois la production marchande et la
production non marchande, composée exclusivement de services. En France,
le PIB non marchand est presque exclusivement le fait des administrations
publiques (sécurité, justice, santé, enseignement). Par
convention, il est évalué à son coût de
production34(*).
I.2.1.4.2. Composantes vues
sous l'angle de la production
Le PIB est égal à la somme des valeurs
ajoutées des agents économiques résidents, calculée
aux prix du marché, à laquelle on ajoute la part de la valeur
ajoutée récupérée par l'État (Taxe sur la
valeur ajoutée et droits de douane) et à laquelle on soustrait
les subventions ;
PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA + Droits et
taxes sur les importations - Subventions sur les produit Si potentiellement
trois méthodes coexistent pour calculer le PIB d'un pays ou d'une
région (via la production, la dépense ou le revenu), la
première méthode (approche par la production) est utilisée
pour des raisons pratiques. Selon cette technique, on additionne toutes les
valeurs ajoutées issues des comptes de résultats fournis par les
entreprises, et les administrations publiques.
II.2.1.4.3. Composantes vues
sous l'angle des dépenses
Le PIB est égal à la somme des emplois finaux
intérieurs de biens et de services, c'est-à-dire : la
consommation finale effective (CF), l'investissement (Formation brute de
capital fixe (FBCF) dans le jargon statistique) et les variations de stocks
(VS). Cette définition se déduit de l'égalité
comptable entre les ressources de l'économie (PIB) et les emplois qui
sont faits de ces ressources.
En situation d'autarcie, on a : Ressources = Emplois
PIB = CF + FBCF + VS
Dans une économie ouverte les importations
(notées M) s'ajoutent aux ressources, les exportations (notées X)
aux emplois :
Ressources = Emplois
PIB + M = CF + FBCF +/- VS + X PIB = CF + FBCF +/- VS + X -
M
PIB = C+I+G+(X-M)
v Consommation (C)
v Investissements (I)
v Dépenses publiques courantes (G)
v Exportation (X)
v Importation (M)
II.2.1.4.4. Composantes vues
sous l'angle des revenus
Le PIB est égal à la somme des revenus bruts des
secteurs institutionnels : rémunération des salariés (RS),
impôts sur la production et les importations moins les subventions (T),
excédent brut d'exploitation et revenus mixtes (EBE).
PIB = (S + B + I + Rn + A) + (Tn + D)
v Rémunération des salariés (S)
v Bénéfices des sociétés avant
Impôts (B)
v Intérêts et revenus divers de placement (I)
v Revenus nets des entreprises (Rn)
v Ajustement de la valeur des stocks (A)
v Taxes nettes (Tn)
v Dépréciation (D)
II.2.1.5. Mesure du PIB en volume et en
valeur
I.2.2.1.5.1. Le P.I.B réel ou en
valeur
Le PIB réel ou en volume est la valeur du PIB en ne
tenant pas compte des variations des prix, c'est-à-dire de l'inflation.
Le PIB réel a l'avantage de montrer les variations à la hausse et
à la baisse dans le volume (les quantités) de la production de
biens et services. C'est la valeur utilisée lorsque l'on mesure la
croissance du PIB35(*).
En effet, on ne peut pas savoir uniquement en observant le PIB
nominal (en valeur), si la hausse de l'indicateur provient d'une hausse des
prix, d'une hausse de la production ou dans quelles proportions ces deux
variations se combinent.
Soit le prix d'un bien au cours d'une période (par
exemple, une année) et la quantité produite de ce bien au cours
de la période ; alors :
Le PIB réel est constitué par la valeur des
biens i produits au cours de la période t mesurés à prix
constants (année de base notée t0), soit :
Le déflateur du PIB équivaut au rapport entre le
PIB nominal et réel.
PIB = RS + T + EBE
Une augmentation à court terme du PIB correspond
à une expansion, tandis qu'une diminution indique une récession
économique. L'augmentation à long terme du PIB par habitant est
un indicateur de croissance économique.
Le PIB/habitant ou produit intérieur brut par habitant
(ou per capita) est la valeur du PIB divisée par le nombre d'habitants
d'un pays. Il est plus efficace que le PIB pour mesurer le développement
d'un pays, cependant, il n'est qu'une moyenne donc il ne permet pas de rendre
compte des inégalités de revenu et de richesse au sein d'une
population. En général, un pays est considéré comme
« développé » lorsqu'il dépasse les 20 000
dollars US de PIB par habitant. Cet indicateur n'est pas égal au revenu
par tête. Il est un bon indicateur de la productivité
économique, mais il ne rend compte qu'imparfaitement du niveau de
bien-être de la population ou du degré de réussite d'un
pays en matière de développement. Il ne montre pas quelle est la
répartition du revenu d'un pays entre ses habitants.
Dérivé du PIB, il ne reflète pas les
atteintes causées à l'environnement et aux ressources naturelles
par les processus de production, et ne tient pas compte du travail non
rémunéré qui peut être effectué au sein des
ménages ou des communautés, ni de la production à mettre
au compte de l'économie souterraine.
Le PIB par habitant n'est pas construit comme un indicateur de
la qualité de la vie (cette dernière, bien plus subjective, est
difficilement mesurable, même si certains indicateurs comme l'indice de
développement humain (IDH) ambitionnent de l'évaluer).
II.2.5.2. EPARGNE
L'épargne est constituée de la partie du revenu
disponible des ménages qui n'est pas consacrée à une
consommation immédiate, qui n'est pas consommée. Les
économistes la considèrent comme une consommation
déferrée dans le temps36(*).
Elle se calcul comme suit :
Epargne=revenu disponible-consommation
Plusieurs raisons incitent l'individu à épargner
:
1. Avoir une réserve, une épargne de
précaution pour se prémunir contre les risques potentiels et les
aléas de la vie (chômage, maladies, accidents,...).
2. Se constituer un patrimoine pour disposer d'un
complément de revenus, léguer un capital à ses descendants
ou ne plus payer de loyer (dans le cas de l'achat d'une résidence
principale par exemple).
3. Réaliser une épargne préalable et
avoir des liquidités en vue d'effectuer une dépense de
consommation importante dans un futur proche (croisière,
voiture,...).
4. Réaliser une épargne de spéculation
pour acquérir des titres (actions,...) en espérant les revendre
à la hausse et obtenir une plus-value.
On distingue deux catégories d'épargne :
Ø L'épargne financière qui comprend les
moyens de paiement (billets, pièces, comptes chèques,...) et
l'ensemble des placements financiers des ménages (assurance-vie,
actions, obligations, SICAV, livrets d'épargne, dépôts
à terme,...).
Ø L'épargne conservée sous forme de
billets et pièces, qui ne font pas l'objet d'un placement productif,
s'appelle thésaurisation ou, dans la langue courante, le bas de
laine.
Ø L'épargne non financière avec,
principalement, l'investissement immobilier (achat de logement)
Ø L'épargne va arbitrer entre ces
différentes formes d'épargne en fonction des paramètres
tels que la liquidité, la sécurité ou la
rentabilité.
II.2.5.3. LA CONSOMMATION
Les agents économiques possèdent un revenu
disponible qu'ils vont soit utiliser pour satisfaire leurs besoins, et alors
ils vont consommer, soit épargner37(*).
La consommation, au sens économique du terme, c'est
l'action d'utiliser ou de détruire, immédiatement ou
progressivement, des biens et des services (un yaourt, un ordinateur), dans le
but de satisfaire un besoin. Consommer un aliment par exemple, c'est le
détruire pour satisfaire le besoin de se nourrir. Consommer de
l'information, c'est aussi en quelque sorte la détruire pour
l'intégrer à son propre capital culturel. La consommation est
donc motivée par les besoins qu'un individu cherche à satisfaire,
à l'aide d'un bien ou d'un service prévu à cet effet. La
consommation n'étant pas une fonction homogène, elle peut donner
lieu à différents classements fondés sur l'une ou l'autre
de ses caractéristiques.
On distingue généralement :
v La consommation individuelle et la consommation collective:
v La consommation finale et la consommation
intermédiaire
v La consommation marchande et la consommation non marchande
v La consommation selon la nature des biens :
v Les biens matériels et non matériels ;
v Les biens durables et non durables.
v La consommation selon la nature des besoins à satisfaire
:
Habillement
· Logement, chauffage
· Equipement du logement
· Santé
· Transport,
· Communication
· Loisir, culture
· Autres biens et services
Plusieurs facteurs influencent la consommation, que l'on peut
classer en deux grandes catégories :
§ Les facteurs économiques et les facteurs
sociologiques: Il s'agit des deux contraintes économiques auxquelles
sont confrontés les individus et qui limitent leur capacité
à consommer, à savoir le prix des biens et le revenu
disponible.
§ La question est de savoir comment le consommateur va
classer ses besoins à satisfaire et effectuer ses choix, quelle relation
va s'établir entre la demande et l'évolution du prix et la
demande et l'évolution du revenu.
§ Les facteurs sociologiques: De nombreux facteurs
sociologiques vont être déterminants dans le processus de
consommation. On peut relever notamment la classe sociale, l'âge, le mode
de vie, l'effet d'imitation, la catégorie socioprofessionnelle, le
besoin de reconnaissance, la publicité, le sexe, la composition de la
famille, etc.
I.2.5.4. LES DEPENSES PUBLIQUES
COURANTES
Les dépenses publiques peuvent être
classées en fonction des personnes qui la mettent en oeuvre (Etat,
collectivités territoriales et sécurité sociale) et en
fonction de leur nature (dépenses de consommation, d'investissement et
de transfert.
La classification en fonction des personnes sont inclus dans
le périmètre des dépenses publiques, conformément
au traité de Maastricht :
ü Les administrations publiques centrales, à
savoir l'Etat ;
ü Les administrations publiques locales ;
ü Les administrations de sécurité
sociale.
Selon la classification, trois types de dépenses
publiques existent :
a. Les dépenses de
fonctionnement
Elles représentent les dépenses les plus
traditionnelles des personnes publiques. On distingue les dépenses de
fonctionnement courant d'un service public (dépenses d'entretien du
matériel), les dépenses de personnel relatives aux traitements
des agents de l'Etat qui sont les plus importantes et enfin, la charge de la
dette (intérêt et capital).
b. Les dépenses
d'investissement ou en capital
Elles recouvrent deux catégories que sont les
dépenses en capital en matière militaire et les dépenses
en capital en matière civile. Ces dernières prennent notamment la
forme de dotations de l'Etat au capital des entreprises publiques favorisant la
réalisation d'infrastructures.
c. Les dépenses de
transfert ou d'intervention
Sont des aides financières inscrites au budget d'une
collectivité publique, mais qui vont seulement transiter par ce budget
pour être redistribuées à des particuliers, ou encore
à des organismes de droit public ou de droit privé.
II.2.6.L'INVESTISSEMENT
Au sens étymologique, le terme « investir »
en anglais to « invest » qui signifie « employer des capitaux en
vue d'accroitre la production ou augmenter le rendement d'une entreprise».
Dans le cadre de ce travail, l'investissement se rapporte à la
signification de l'approche anglo-saxonne. Par ailleurs, au sens courant, le
mot « investissement » désigne un achat qui se
révélera utile à long terme38(*).
Au sens économique, un investissement est une
dépense immédiate destinée à augmenter, à
long terme, la richesse de celui qui l'engage. Dans une entreprise, un
investissement sert à augmenter la productivité (investir dans
des machines supplémentaires ou des machines plus efficaces), à
gagner du temps (investir dans un logiciel d'automatisation des
tâches)... Avant d'engager ce type de dépense, les entreprises
anticipe le retour sur investissement à l'aide du ratio ROI (Return Of
Invest) : ROI = (gain de l'investissement - coût de l'investissement) /
coût de l'investissement x 100.39(*)
Ce sont ceux qui ont pour objet d'améliorer les outils
de production (augmenter la production par homme, heure ou par franc investi ou
encore le volume global de production). Ce sont les investissements d'extension
ou de modernisation (accroitre la capacité de production ou la gamme de
ses produits), investissement de création (apport en espèces ou
en natures fait à une entreprise).
a) Les investissements
administratifs civils
Ce sont ceux qui améliorent l'équipement
collectif : infrastructures telles que l'équipement scolaire et
l'infrastructure routière qui favorise les échanges.
b) Les investissements en
logement
Il s'agit des investissements achetés par les
particuliers, loués par des sociétés immobilières,
propriétés d'entreprise destinés au logement de leurs
salariés.
c) Les investissements
incorporels
Investissement immatériel consacré à
l'achat de brevets et de licences à la recherche, à la formation
mais aussi certaines dépenses au marketing ou de publicité. C'est
le cas de l'investissement capital humain, qui désigne l'ensemble des
dépenses consacrées à l'amélioration des
connaissances et de la formation de travailleurs qui accroissent la
productivité. Dans tous les cas, il s'agit de dépenses devant
avoir un effet positif durable sur la production et qui exigent la constitution
d'un capital et de la volonté de produire.
Selon l'origine du capital, nous distinguons les investissements
suivants :
1. Investissement
public
Investissement réalisé par des capitaux
provenant de l'Etat ainsi que d'autres collectivités publiques en vertu
du pouvoir de commandement. Il caractérise d'intérêt
général et indivisible.
2. Investissement
privé
Investissement réalisé avec des capitaux provenant
des particuliers, personnes morales ou physiques privées.
3. Investissement
mixte
Investissement dont les apports financiers proviennent à
la fois de l'Etat (pouvoir public) et des particuliers (privé).
CHAPITRE TROISIEME:
CONTRIBUTION DE L'AGRICULTURE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC
Dans ce contexte de longue date, le secteur agricole de la RDC
a été considéré comme une perspective de
Section: 1. Apport Global
du secteur Agricole à la Croissance
Pendant plusieurs décennies, le secteur minier a
été considéré comme le pilier de
l'économie congolaise. Aujourd'hui, l'industrie minière
représente moins de 10 pour cent du PIB comparé à
plus de 25 pour cent dans les années 80. Malgré les efforts
du gouvernement appuyés par les bailleurs des fonds, la
production industrielle n'a pas redémarré. Le secteur
agricole qui emploie plus de 80 pour cent de la population active
et qui bénéficie des conditions naturelles très
favorables est réduite à des activités de
subsistance. Les cultures de rentes qui représentaient 40 pour cent
des exportations en 1960, ne jouent plus qu'un rôle
marginal40(*).
Il est généralement reconnu, que les pays qui
s'engagent sur la voie d'une croissance soutenue et de la
réduction de pauvreté passent par une transformation
structurelle, pendant laquelle le rôle de chaque secteur dans
le processus de la croissance est redéfini. Très souvent
le secteur manufacturier est le moteur de cette transformation
structurelle. Pendant ce processus, la part du secteur agricole dans la
formation du PIB diminue. Mais en terme absolu, l'agriculture continue de
croître. Comme pour la plupart des pays africains, le
secteur agricole pour la République Démocratique du Congo
est de loin le plus important. Le secteur manufacturier et celui de
services sont marginaux. La particularité des conditions de
départ pour la République Démocratique du Congo
suggérerait une croissance basée sur l'agriculture. Cependant,
compte tenue de la diversité régionale les effets
escomptés d'une telle croissance ne seront pas les mêmes dans
toutes les provinces.
L'agriculture constitue l'ossature de l'économie
congolaise. Elle contribue à concurrence de 38 pour cent au PIB
national. Si les tendances courantes se confirment, le secteur agricole va
continuer à croitre à un taux modeste de 3 pour cent. La mise en
oeuvre du Programme Détaillé de Développement de
l'Agriculture Africaine (PDDAA) comme pièce maitresse d'une
stratégie de réduction de la pauvreté permet à
l'agriculture et ses sous-secteurs de jouer un rôle important comme
sources principales de croissance favorables aux pauvres au niveau national et
particulièrement en milieu rural. La République
Démocratique du Congo (RDC), comme les autres pays Africains ne
cherchent pas seulement à accélérer la croissance mais
également à maximiser et à élargir l'impact d'une
telle croissance sur la réduction de la pauvreté. Dans cette
étude lorsqu'un taux de croissance du secteur agricole de 6 pour cent
est ciblé d'ici 2015, avec une croissance additionnelle du secteur non
agricole pour générer assez de demande pour la hausse attendue
des produits agricoles, la croissance annuelle du secteur agricole
dépasse les 6 pour cent ciblé. Le secteur industriel et celui des
services croissent aussi significativement au taux de 6,9 et 7,4 pour cent
respectivement, entraînant une croissance de 6,8 pour cent de l'ensemble
de l'économie nationale. Alternativement, lorsque la réduction de
moitié du taux de pauvreté de 2005 en 2015 est ciblé avec
une augmentation supplémentaire de croissance à la fois du
secteur agricole et non agricole, les taux de croissance du secteur de
l'agriculture, du secteur industriel, des services se chiffrent à 8.5,
9,0, et 8.6 pour cent respectivement. Dans les deux scenarios, la croissance du
secteur agricole est principalement influencée par une augmentation du
rendement des cultures industrielles qui par essence sont des produits
d'exportation. D'autres produits agricoles de consommation tels que les
céréales et tubercules, qui contribuent à concurrence 51
pour cent du PIB du secteur agricole ont également significativement
influencés la croissance du secteur. La production des
céréales et tubercules qui constituent les aliments de base en
République Démocratique du Congo, est elle-même,
influencée par la croissance de la population ainsi que l'urbanisation
qui en résulte.
Kinshasa, 13 janvier 2021 (ACP).Le secteur agricole a
contribué à hauteur de 36 % dans la formation du produit
intérieur brut (PIB) et a participé à plus de 60% à
la création d'emplois en 2020, a indiqué mardi à
Kinshasa, le directeur de cabinet du ministre des Finances, Gérard
Mutombo Mule Mule, lors de son intervention à la clôture du forum
agricole internationale de Kinshasa.
M. Mutombo Mule Mule, qui représentait le ministre des
Finances, Sele Yaghuli, a fait noter que le secteur agricole congolais n'est
pas en mesure de garantir l'autosuffisance alimentaire à la population
congolaise afin de garantir une croissance inclusive en raison, notamment de la
faiblesse des allocations budgétaires dans ce secteur.
Il a affirmé que depuis des décennies, les
potentialités agricoles de la RDC ne sont pas suffisamment
exploitées en vue de contribuer au développement durable du
pays. C'est dans ce cadre, a-t-il dit, que le Président de la
République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, entend faire de
la RDC un grenier agricole et asseoir la stratégie de
diversification de l'économie du pays en développant
l'agriculture et l'agro-industrie, rappelant que la RDC dispose de 80
millions d'hectares des terres arables, un atout favorable devant booster le
développement du pays.
Le directeur de cabinet a rappelé que le programme
agricole du gouvernement vise, notamment à renforcer la
contribution du secteur agricole afin de booster la croissance
économique et financière, et restaurer la sécurité
alimentaire du pays en réduisant la pauvreté.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement estime que ce
programme devra s'articuler autour des stratégies et politiques
agricoles touchant à la production, à l'évacuation, au
stockage, à la transformation et à la commercialisation des
produits d'origine agricole.
3.1.1. Pour l'octroi de titres d'exploitation
agricole
M. Mutiri Risase, conseiller
juridique du ministre de l'Agriculture a préconisé l'octroi de
titres de concession d'exploitation agricole en vue d'assurer une bonne
administration des terres destinées à l'activité agricole.
Cela permettra, a-t-dit, de bien conserver les documents et faire la
cartographie du secteur des terres destinées à l'exploitation
agricole, précisant que la sécurisation des terres, le mode de
gestion et de résolution des conflits fonciers demeure une
condition sine qua non pour le développement agricole et
économique en République démocratique Congo.
M. Mutiri a fait noter, par ailleurs, que la
problématique de la sécurité foncière de terres
d'exploitation agricole se pose avec acuité à l'Est du pays et
dans le Kwilu, ajoutant à cela l'absence des mesures d'application
de la nouvelle loi foncière.
3.1.2. Apport au transfert de la main d'oeuvre
Les agriculteurs urbains vendent 90% de leur
production sur les marchés et dans les supermarchés urbains,
selon la FAO, contribuant ainsi à nourrir une population urbaine de plus
en plus importante à mesure que les congolais quittent la campagne pour
s'installer en ville, en quête de sécurité
La République Démocratique du Congo, parfois
appelée Congo-Kinshasa en référence à sa capitale,
par opposition au Congo-Brazzaville, son voisin du nord, est un pays
d'Afriquecentrale. C'est le pays francophone le plus peuplé devant la
France. Ruiné par des décennies de guerre et de pillage, la
majorité des entreprises ont fermé, laissant beaucoup de
congolais au chômage.
Aujourd'hui, c'est l'agriculture qui fait vivre le
pays. Ce secteur a contribué, en 2013, à hauteur
de 40 % du PIB, mais, paradoxalement, et
malgré l'enjeu, il ne reçoit que très peu de financements.
La RDC bénéficie pourtant d'une remarquable diversité de
climats qui lui offre des possibilités de cultures très
variées, avec une superficie de terres agricoles inégalée
en Afrique.
3.1.3. L'agriculture pour
pallier au chômage
Caractérisé par un taux de chômage
supérieur à 85 % de la population
active. L'agriculture urbaine est une activité qui fait vivre de
nombreuses familles à Kinshasa. Elle peut donc contribuer au
développement durable des villes africaines sous certaines conditions
dont notamment par sa professionnalisation (connaissance des différentes
variétés de chaque légume, des outils à utiliser
mais aussi des produits adaptés et non dangereux pour l'environnement et
pour l'homme).
L'ONG américaine Innovative Resources
Management a montré que sur 100 agriculteurs (maraîchers
en particulier), 65 l'était par manque d'emploi
rémunérateur ; 30 le faisait pour arrondir les angles face
aux salaires modiques des fonctionnaires de l'État et 5 le faisait par
tradition héritée des parents.
3.1.4. L'agriculture
réduit la malnutrition
Les agriculteurs urbains vendent
90% de leur production sur les marchés et
dans les supermarchés urbains, selon la FAO, contribuant ainsi à
nourrir une population urbaine de plus en plus importante à mesure que
les congolais quittent la campagne pour s'installer en ville, en quête de
sécurité.
De plus, lorsque la production aura doublé, voire
triplé, la RDC pourra dire qu'elle est apte à réduire la
malnutrition, car le prix des légumes sur le marché aura
diminué et les gens pourront donc en acheter plus
régulièrement.
En septembre 2010, 24 % des enfants de moins de cinq ans ont
un poids insuffisant ; 43 % présentent un retard de croissance ; et neuf
% sont émaciés.
Section 2 : Apport de
l'agriculture à l'Industrialisation
Facteurs de production : l'agriculture fournit de la main
d'oeuvre à l'industrie, d'abord parce que dans les agricultures
traditionnelles il existe un surplus de travail à la productivité
marginale nulle ou négative (cf. Modèle de Lewis, 1954), ensuite
grâce à l'amélioration de la
productivité agricole moyenne.
La motorisation et la mécanisation
se sont développées assez précocement selon les
branches de production. Les céréales et autres grandes cultures
à graines (colza, tournesol, soja et autres légumineuses, coton)
furent les premières à en bénéficier, et elles ont
toujours donné le ton à l'ensemble du mouvement.
L'agricultureindustrielle favorise la monoculture, ce qui
entraîne l'appauvrissement de la biodiversité, la destruction
d'écosystèmes naturels et complexes et la disparition des
abeilles et autres insectes pollinisateurs, dont dépendent pourtant les
deux tiers de nos cultures.
Section 3.
Présentation des tableaux détaillées
Tableau 1 Contribution des différents secteurs à la
croissance du Produit Intérieur Brut (en points de croissance, aux prix
de 2005)
Branches d'activité
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Secteur primaire
|
0,4
|
2,2
|
4,7
|
0,77
|
3,09
|
Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche
|
0,5
|
0,3
|
0,3
|
0,49
|
0,39
|
Extraction
|
-0,2
|
2,0
|
4,4
|
0,28
|
2,70
|
Secteur secondaire
|
0,4
|
1,2
|
0,70
|
1,55
|
-0,82
|
Industries manufacturières
|
1,0
|
0,3
|
-0,1
|
0,69
|
-0,83
|
Bâtiment et travaux publics
|
-0,7
|
0,8
|
0,8
|
0,85
|
-0,01
|
Electricité, gaz, vapeur et eau
|
0,1
|
0,0
|
0,0
|
0,01
|
0,01
|
Secteur tertiaire
|
1,7
|
1,2
|
0,5
|
2,12
|
0,08
|
Commerce
|
0,9
|
0,7
|
0,3
|
0,59
|
-0,48
|
Transports et telecommunications
|
0,4
|
0,3
|
-0,2
|
0,54
|
1,16
|
Autres services hors adm. Publique
|
0,3
|
0,2
|
0,4
|
0,75
|
-0,43
|
Services d'administration publique
|
0,1
|
0,0
|
0,0
|
0,30
|
-0,21
|
SIFIM
|
0,0
|
0,0
|
-0,1
|
-0,07
|
0,03
|
PIB au coût des facteurs
|
2,5
|
4,6
|
5,8
|
4,44
|
2,35
|
Taxes sur les produits
|
-0,1
|
-0,9
|
0,0
|
-0,05
|
-0,61
|
PIB aux prix constants
|
2,4
|
3,7
|
5,8
|
4,38
|
1,74
|
Source: Banque Centrale du Congo, d'après les
résultats des travaux de la C.E.S.C.N.
Graphique 1 Contribution des différents
secteurs sur l'économie congolaise de 2016-2020
Ce graphique nous démontre que le secteur tertiaire
contribue énormément sur la croissance de l'économie
congolaise, suivie de secteur primaire.
Tableau 2 Croissances sectorielles et globale de
l'activité économique (Variations en pourcentage, aux prix de
2005)
Branches d'activité
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019(p)
|
2020(e)
|
Secteur primaire
|
0,9
|
5,34
|
11,01
|
1,74
|
7,14
|
Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche
|
3,3
|
1,61
|
1,57
|
3,14
|
2,53
|
Agriculture
|
3,1
|
1,70
|
1,71
|
3,13
|
3,06
|
Vivrière
|
3,1
|
1,70
|
1,70
|
3,06
|
3,05
|
Rente
|
5,7
|
1,99
|
2,30
|
7,19
|
3,79
|
Sylviculture
|
6,7
|
-0,43
|
-1,40
|
3,50
|
-9,25
|
elevage, peche et chasse
|
3,0
|
3,01
|
3,01
|
3,01
|
3,01
|
Extraction
|
-0,7
|
7,81
|
16,93
|
0,98
|
9,71
|
Secteur secondaire
|
2,4
|
7,62
|
4,34
|
9,77
|
-4,93
|
Industries manufacturières
|
8,6
|
2,47
|
-0,85
|
6,11
|
-7,21
|
Industries alimentaires,boissons et tabac
|
9,3
|
1,42
|
-1,75
|
6,00
|
-6,62
|
Autres industries manufacturières
|
5,0
|
8,40
|
3,91
|
6,70
|
-10,12
|
Bâtiment et travaux publics
|
-19,6
|
31,40
|
22,44
|
21,55
|
-0,15
|
Electricité, gaz, vapeur et eau
|
9,3
|
5,26
|
5,20
|
1,53
|
1,53
|
Secteur tertiaire
|
4,5
|
2,98
|
1,15
|
5,57
|
0,21
|
Commerce
|
6,4
|
4,77
|
1,79
|
4,05
|
-3,26
|
Transports et telecommunications
|
3,5
|
2,65
|
-1,41
|
4,66
|
10,03
|
Autres services hors adm. Publique
|
3,1
|
2,05
|
4,90
|
8,31
|
-4,55
|
Services d'administration publique
|
3,9
|
-0,97
|
-0,40
|
9,01
|
-5,91
|
SIFIM
|
7,6
|
2,40
|
11,03
|
10,65
|
-3,94
|
PIB au coût des facteurs
|
2,6
|
4,73
|
5,93
|
4,52
|
2,39
|
Taxes sur les produits
|
-3,0
|
-30,80
|
0,32
|
-3,05
|
-36,99
|
PIB aux prix constants
|
2,4
|
3,73
|
5,8
|
4,4
|
1,7
|
Source: Banque Centrale du Congo, d'après les
résultats des travaux de la C.E.S.C.N.
Graphique 2 Croissances sectorielles et globale
de l'activité économique
Tableau 3 Croissance des différentes composantes de la
demande globale (en pourcentage)
Composantes
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019 (p)
|
2020 (e)
|
Demande intérieure
|
-0,8
|
6,9
|
22,4
|
-4,4
|
4,6
|
Consommation
|
-4,1
|
1,1
|
18,8
|
-4,5
|
-5,3
|
Consommation publique
|
-29,6
|
-32,8
|
10,2
|
6,6
|
4,1
|
Consommation privée
|
0,1
|
5,0
|
19,4
|
-5,3
|
-6,0
|
Investissements bruts
|
9,7
|
23,3
|
30,9
|
-4,2
|
25,6
|
FBCF
|
10,5
|
23,3
|
30,9
|
-4,7
|
26,3
|
Secteur public
|
-23,8
|
-29,7
|
-0,3
|
15,3
|
3,9
|
Secteur privé
|
16,8
|
29,7
|
33,5
|
-6,0
|
28,1
|
Variation des stocks
|
-95,1
|
-100,0
|
-
|
2 729,2
|
-94,4
|
Demande extérieure nette
|
-20,7
|
31,6
|
125,5
|
-30,1
|
17,2
|
Exportations de biens et services
|
-0,9
|
7,3
|
14,2
|
1,4
|
8,0
|
Exportations des biens
|
-0,5
|
7,4
|
14,7
|
1,4
|
7,9
|
Produits miniers
|
-0,7
|
8,2
|
16,9
|
1,0
|
9,7
|
Autres produits
|
0,3
|
2,2
|
-0,5
|
4,4
|
-5,8
|
Exportations des services
|
-18,0
|
2,0
|
-15,6
|
8,2
|
12,6
|
Importations de biens et services
|
-8,2
|
15,1
|
54,7
|
-15,3
|
12,0
|
Importations des biens
|
-12,6
|
14,6
|
63,3
|
-14,1
|
10,6
|
Consommations
|
23,5
|
4,4
|
8,9
|
-13,1
|
-29,7
|
Equipements
|
-10,9
|
14,0
|
0,1
|
-20,0
|
-10,2
|
Intermédiaires
|
-33,6
|
25,5
|
193,3
|
-11,7
|
31,4
|
Importations des services
|
15,0
|
17,0
|
21,1
|
-21,6
|
20,4
|
Produit Intérieur Brut
|
2,4
|
3,7
|
5,8
|
4,4
|
1,7
|
Source: Banque Centrale du Congo, d'après les
résultats des travaux de la C.E.S.C.N.
Graphique 3 Croissance des différentes
composantes de la demande globale (en pourcentage)
En 2020, l'indice des cours de principaux produits
végétaux exportés par la RDC a connu une hausse de 17,1 %
par rapport à 2019, se situant à 84,7 points. Cette
évolution découle de la hausse des cours de l'huile de palme, du
café arabica, du caoutchouc et du cacao. Les cours du reste des produits
ont enregistré des baisses.
Tableau 3 Evolution des cours des produits
végétaux
Produits et Marchés
|
Cotation
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Café
Robusta
|
Londres
|
USD/tonne
|
1 730,9
|
2 034,7
|
1 689,9
|
1 388,7
|
1 287,3
|
Café
Arabica
|
New York
|
Cts/lb
|
136,4
|
133,0
|
113,1
|
101,6
|
111,0
|
Huile de palme
|
Kuala Lumpur
|
EUR/tm
|
528,9
|
552,2
|
451,3
|
436,8
|
557,3
|
de palmistes
|
Kuala Lumpur
|
EUR/tm
|
857,5
|
951,1
|
758,3
|
865,5
|
720,1
|
Cacao
|
New York
|
USD/tonne
|
3 163,0
|
2 831,3
|
2 310,5
|
2 384,3
|
2 519,8
|
Coton
|
New York
|
Cts/lb
|
65,6
|
73,6
|
82,1
|
67,4
|
64,1
|
Caoutchouc
|
Londres C.I.F.
|
Cts/Kg
|
163,9
|
199,6
|
155,8
|
165,6
|
176,1
|
Bois dur grume
|
Cameroun F.O.B.
|
USD/m3
|
299,0
|
384,2
|
461,0
|
371,3
|
367,6
|
Bois dur Scié
|
Cameroun F.O.B.
|
USD/m3
|
738,9
|
786,1
|
727,9
|
616,2
|
578,9
|
Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo.
Tableau 4 Structure des exportations (en millions de USD, sauf
indication contraire)
Année
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Produits
|
Valeur
|
%
|
Valeur
|
%
|
Valeur
|
%
|
Valeur
|
%
|
Valeur
|
%
|
PRODUITS AGRICOLES
|
500,5
|
4,2
|
74,3
|
0,6
|
124,0
|
0,8
|
100,7
|
0,8
|
139,8
|
1,0
|
Café
|
41,8
|
0,4
|
27,0
|
0,2
|
24,7
|
0,2
|
25,8
|
0,2
|
27,0
|
0,2
|
Caoutchouc
|
0,0
|
0,0
|
0,4
|
0,0
|
13,0
|
0,1
|
11,5
|
0,1
|
4,5
|
0,0
|
Bois
|
401,1
|
3,4
|
32,0
|
0,3
|
57,0
|
0,4
|
27,7
|
0,2
|
32,9
|
0,2
|
Cacao
|
44,8
|
0,4
|
11,1
|
0,1
|
24,9
|
0,2
|
24,5
|
0,2
|
60,6
|
0,4
|
Autres (2)
|
12,8
|
0,1
|
3,8
|
0,0
|
4,4
|
0,0
|
11,1
|
0,1
|
14,9
|
0,1
|
Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo.
Les exportations des produits agricoles se sont accrues de
38,9 %, se situant à 139,8 millions de USD en 2020, influencées
par la hausse des exportations du café, du bois et du cacao
respectivement de 4,5 %, 18,6 % et 147,6 %.
Les quantités exportées du café sont
passées de 13.771,6 tonnes en 2019 à 13.963,0 tonnes en 2020.
Celles du bois sont passées de 117,7 milliers de m3 à
118,7 milliers, d'une année à l'autre. S'agissant du cacao, les
quantités exportées ont sensiblement augmenté de 171,8 %,
se fixant à 38.491,5 tonnes.
Tableau 5 Exportations des produits agricoles et bois
|
Unité
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
Café
|
Tonne
|
10 332,0
|
11 743,5
|
13 771,6
|
13 963,0
|
Cacao
|
Tonne
|
7 510,6
|
15 474,0
|
14 163,0
|
38 491,5
|
Caoutchouc
|
Tonne
|
424,1
|
14 914,4
|
11 379,4
|
6 843,3
|
Bois
|
m3
|
134 849,4
|
196 220,0
|
117 696,6
|
118 676,1
|
Quinquina
|
Tonne
|
1 197,7
|
3 054,9
|
6 403,9
|
8 182,5
|
Source: Office National des Produits agricoles du Congo
(ONAPAC), Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et
Office Congolais de Contrôle (OCC).
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Notre travail a porté sur « Role de
l'agriculture à la croissance économique des pays moins avance.
Cas de la République démocartique du Congo» du 2017-2020
». Nous y avons analysé les paramètres capables de conduire
la société congolaise à lutter contre la pénurie
alimentaire et surtout contre la dépendance agricole qui menace plus de
la moitié de la population nationale.
Nous n'avons pas oublié que les recettes agricoles
peuvent remettre les deniers publics, en devises. Dans notre
réflexion, nous avons diagnostiqué une série de
difficultés liées à la matérialisation, car le
secteur agricole demeure la source indispensable pour un développement
et la meilleure force de combattre la faim, la pauvreté, le
chômage, (le social) en RDC. Ce secteur est incontournable pour le
développement socio-économique de tout pays car, il joue un
rôle économique important dans la mesure où, il constitue
un secteur de croissance de l'économie, de financement et d'ajustement
de cette croissance.
En dehors de ce qu'elle soit une source de
d'approvisionnements des industries, l'agriculture permet aussi la
création d'emplois, l'amélioration des conditions de vie de la
population, etc.
Pour parfaire cette étude, trois questions en ont sous
-tendu la problématique à savoir : 1. Quelle est l'importance de l'agriculture pour le
dévéloppement de la République Démocratique du
Congo? 2. Quelle est la contribution de l'agriculture à la croissance
économique? 3. Les autres secteurs stimulent-ils le
développement du secteuragricole, Quel dévéloppement agricole pour la République
Démocratique du Congo?
Pour répondre à ces questions pertinentes, nous
avons estimé que la production agricole aurait connu une baisse et que
l'agriculture aurait une faible influence sur la croissance
économique.
En terme de recommandations, nous avons pensé que, pour
que le secteur agricole se développe, il faut un arsenal des
stratégies telles que la professionnalisation de l'agriculture, la
réorganisation des services administratifs agricoles, l'institution du
cadre de mérite agricole, l'accès facile à la terre, le
renforcement des capacités humaines, la réhabilitation des
infrastructures économiques, la protection de l'environnement et de la
base productive naturelle, etc.
Bref, il faut que la population rurale soit mise au travail
productif, motivé pour que sa croissance rapide puisse rencontrer une
production alimentaire conséquente. La remise de la population au
travail passe d'abord par la formation, ensuite par le respect des obligations
des uns et des autres et enfin par l'aménagement de l'habitat, le
respect des lois et règlements du pays, l'existence d'un Etat ou pouvoir
fort accepté.
Pour approfondir cette étude, nous avons recouru
à la méthode analytique, la méthode statistique. En ce qui
concerne les outils de collecte des informations, nous avons fait recours
à la technique documentaire et à la technique d'observation.
Ainsi, hormis l'introduction générale et la
présente conclusion générale, ce travail s'est
articulé autour de quatre chapitres.
Le premier chapitre comprend le déminage des concepts
de base et le cadre théorique ; le deuxième chapitre est
intitulé : approche empirique de l'agriculture et croissance
économique ; le troisième chapitre est
intitulé : présentation de la méthodologie de
recherche et du cadre d'investigation et au quatrième chapitre
l'étude empirique de l'agriculture et croissance économique.
Les infrastructures de transport présentent un
état de délabrement avancé. Cette situation se
caractérise essentiellement par : la vétusté et la
dégradation des infrastructures et équipements
aéroportuaires, lacustres, fluviaux et maritimes; l'absence de
financement pour les travaux d'entretien routier; le vieillissement des bacs et
ponts installés; le manque de pièces de rechange et de
pneumatique pour le matériel; la dégradation de la voie
ferrée.
La relance de l'agriculture dans ce vaste pays ne sera
effective que par la réhabilitation ou la création des nouvelles
infrastructures en milieu rural, particulièrement en matière de
commercialisation et transport, ainsi que la mise à la disposition
d'intrants dans tout le pays. Pour sortir l'agriculture congolaise de cette
crise et arriver à avoir des politiques agricoles efficaces, nous avons
proposé des stratégies suivantes : il faut que le Gouvernement
puisse créer des nouveaux mécanismes de financement ; avoir des
nouvelles organisations sociale et économique de la production agricole
; procéder à l'encadrement de la jeunesse en milieu rural,
l'accès facile à la terre ; renforcer des capacités
humaines, réhabiliter des infrastructures économiques ;
protéger l'environnement et la base productive naturelle.
Concernant les hypothèses avancées dans ce
travail, notre première hypothèse est infirmée, tandis que
la deuxième est confirmée.
Loin d'avoir la prétention d'avoir abordé toute
la matière relative à ce thème de manière à
l'épuiser, les compléments des prochains chercheurs se penchant
sur le domaine similaire serait nécessaire.
Notre souhait le plus ardent sera la prise en compte de ce
travail par tous les acteurs publics.
Bibliographie
I. Ouvrages
1. P. DE BRUNEY ; Dynamique en sciences sociales, Ed. PUF,
Paris, 1974, p.24
2. A.T Moncher pour une agriculture moderne, PUF, Paris,
1967, P.
3. GILLIS. M. PERKINS. D. H, ROEMER M. SNODGRASS D.R. Economie du
Dévelopement, 2e éd. Nouveaux horrizons, Bruxelles,
1998, P 553
4. REIJNTS, HAVERKORT et WATERS Bayer, une agriculture pour
demain, Karthal, Paris, 1995, P. 21
5. Régis Benichis et Mare Nouschi, « histoire
économique comptemporaine », 2e éd. Paris 1986. P.47
6. Dominique Guellec et Pierre Ralle, Les Nouvelles
Théories de la croissance, La Découverte, 1995, p. 112
7. Jean Arrous : les théories de la croissance, seuil,
P.265
8. Robert Solow, « A contribution to the theory of economic
growth », Quarterly Journal of Economics,ý 1956
II. Documents officiels
1. Article publier par ACP en 13 janvier 2021 à
Kinshasa
2. Note d'information hebdomadaire de la BCC Numéro
2.1/2022, semaine du 31 janvier au 04 février 2022
III. Revues et Articles
1. Artilce publier FAO/ Minstère de l'agriculture en aout
2018
2. Francois Perroux, Dictionnaire économique et social,
Hatier 1990
3. https//www.l-expert.Comptable.com Programme Indicatif National
2008.
4.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/15/danone-les-ferments-de-l-eviction-de-fabe
5. MELLOR (1970). P. 37
6. OP Cit Groupe de la Banque africaine de
développement
7. REIJNTS, HAVERKORT et WATERS Bayer, id, op. cit, p.28
8. Robert, op cit,
9. Robert, Op. cit, P. 319
10. SALL, P. (cité par NKONGO), OP. cit
IV. Cours, TFC et Mémoires
1. H. Muahila, Econmie rurale, notes de cours/UPN, 2021, 2022, P.
109 ( inédites)
2. KUZUNETS S., (cité par NKONGO), cours de fluctuation et
croissance Economique, L1/UPU. 2015 (Inédit)
3. NKWEMBE, Economie rurale, notes de cours/unikin, 2008, 2009,
P.16 (inédites)
4. Notes de cours de macroéconomie, inédit L1
GFI, Unilu, 2014.
5. S. KANINDA Notes de cours d'économie politique II,
inédit G2 éco, UPN inédit 2020.
V. Dictionnaire
1. Dictionnaire le Hachette
2. Dictionnaire Françcaise larousse
3. Dictionnaire Larousse, 2010
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
IN MEMORIAM
II
DEDICAS
III
REMERCIEMENT
IV
LISTE DES ABRÉVIATIONS
5
LISTE DES TABLEAUX ET
GRAPHIQUE
VI
O. INTRODUCTION GENERALE
- 1 -
0.1 PROBLEMATIQUE
- 1 -
0.2 HYPOTHESES
- 3 -
0.3 METHODES ET TECHNIQUES
- 4 -
1. METHODES
- 4 -
v Méthode
Analytique: ..
- 4 -
2. TECHNIQUES
- 4 -
0.5. CHOIX ET INTERET
- 5 -
1. CHOIX DU SUJET
- 5 -
2. INTERET DU SUJET
- 5 -
0.6. DELIMITATION
- 5 -
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 5 -
CHAPITRE PREMIER: GENERALITES SUR LES
CONCEPTS DE BASE
- 7 -
Section 1. DEFINITION DES CONCEPTS DE
BASE
- 7 -
I.1.1. AGRICULTURE
- 7 -
1.2. ROLE DE L'AGRICULTURE
- 9 -
1.3. CROISSANCE
- 10 -
1.4. ECONOMIQUE
- 10 -
1.5. CROISSANCE ECONOMIQUE
- 10 -
1.6. TERRITOIRE
- 11 -
SECTION 2: CONSIDERATIONS THEORIQUES
SUR L'AGRICULTURE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
- 12 -
2.1. CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR
L'AGRICULTURE
- 12 -
2.1.1. Rôles de
l'Agriculture
- 12 -
2.1.2. Types de l'Agriculture
- 12 -
a) L'agriculture
traditionnelle
- 12 -
2.1.4. Agriculture au service de reste de
l'Economie
- 15 -
2.1.4.1. Agriculture, offre de produits
alimentaires et croissance de la population
- 18 -
2.1.4.2. Agriculture et réserves de
changes
- 20 -
2.1.4.3. Agriculture et formation du
capital
- 21 -
a) Taxation des bénéfices
agricoles
- 22 -
b) Modification des termes de
l'échange
- 22 -
c) Compression des investissements dans
l'agriculture
- 23 -
d) Marché rural des biens
industriels
- 23 -
2.1.4.4. Agriculture et transfert de la
main d'oeuvre vers l'industrie
- 23 -
2.1.5. Développement de
l'agriculture entant que secteur à part entière de
l'économie
- 26 -
2.1.6. Obstacle au développement
agricole
- 27 -
2.2. CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA
CROISSANCE ECONOMIQUE
- 28 -
2.2.1. Notions
- 28 -
2.2.2. Les Caractéristiques de la
croissance Economique
- 29 -
1erAugmentation de la
Dimension:
- 29 -
2ème Changements
Structures:
- 30 -
4ème Des Progrès
Economiques:
- 30 -
SECTION 1 : LA ROISSANCE ECONOMIQUE DE
LA RDC
- 36 -
II.1.1. Définition
- 36 -
II.1.2. Histoire de la croissance
économique
- 37 -
II.1.3. Les causes fondamentales de la
croissance
- 39 -
II.1.3.1. L'environnement
naturel
- 39 -
II.1.3.2. La culture
- 40 -
II.1.2.3. Les institutions
- 41 -
II.1.4. Les théories de la
croissance
- 42 -
II.1.4.1. L'école
classique
- 43 -
II.1.4.2. Le modèle de
Solow
- 43 -
II.1.5. Endogénéiser le
progrès technique : les nouvelles théories de la
croissance
- 44 -
SECTION.2. QUELQUES INDICATEURS DE LA
CROISSANCE ECONOMIQUE
- 46 -
II.2.1. PRODUIT INTERIEUR BRUT
- 46 -
II.2.1.1. Origine
- 47 -
II.2.1.2. Définition du
P.I.B
- 47 -
II.2.1.3. Modes de calcul du
PIB
- 48 -
II.2.1.4. Détermination des
composantes du PIB
- 49 -
II.2.1.4.1. Composantes marchandes ou non
marchandes
- 49 -
I.2.1.4.2. Composantes vues sous l'angle de
la production
- 49 -
II.2.1.4.3. Composantes vues sous l'angle
des dépenses
- 49 -
II.2.1.4.4. Composantes vues sous l'angle
des revenus
- 50 -
II.2.5.2. EPARGNE
- 52 -
II.2.5.3. LA CONSOMMATION
- 53 -
I.2.5.4. LES DEPENSES PUBLIQUES
COURANTES
- 55 -
a. Les
dépenses de fonctionnement
- 55 -
b. Les
dépenses d'investissement ou en capital
- 55 -
c. Les
dépenses de transfert ou d'intervention
- 55 -
II.2.6.L'INVESTISSEMENT
- 56 -
a) Les investissements
administratifs civils
- 56 -
b) Les
investissements en logement
- 57 -
c) Les
investissements incorporels
- 57 -
1. Investissement
public
- 57 -
2. Investissement
privé
- 57 -
3. Investissement
mixte
- 57 -
CHAPITRE TROISIEME: CONTRIBUTION DE
L'AGRICULTURE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC
- 58 -
Section: 1. Apport Global du secteur
Agricole à la Croissance
- 58 -
3.1.3.
L'agriculture pour pallier au chômage
- 62 -
3.1.4.
L'agriculture réduit la malnutrition
- 62 -
Section 2 : Apport de l'agriculture
à l'Industrialisation
- 63 -
Section 3. Présentation des tableaux
détaillées
- 64 -
Conclusion
Générale
- 72 -
Bibliographie
- 75 -
Table des matieres
- 77 -
* 1 Artilce publier
FAO/Minstère de l'agriculture en aout 2018
* 2 Article publier par ACP en
13 janvier 2021 à Kinshasa
* 3 P. DE BRUNEY ;
Dynamique en sciences sociales, Ed. PUF, Paris, 1974, p.24
* 4 C. DODET 2007
* 5 Idem
* 6 A.T Moncher pour une
agriculture moderne, PUF, Paris, 1967, P. 27
* 7 Dictionnaire le Hachette
* 8 Dictionnaire
Françcaise larousse
* 9
Pierre
Berthelier,
Anna
LipchitzDans
Revue Tiers
Monde
2005/3
(n° 183), pages 603
* 10 Robert, op cit,
* 11 Idem
* 12 KUZUNETS S., (cité
par NKONGO), cours de fluctuation et croissance Economique, L1/UPU. 2015
(Inédit)
* 13 Robert, Op. cit, P. 319
* 14 NKWEMBE, Economie rurale,
notes de cours/unikin, 2008, 2009, P.16 (inédites)
* 15 H. Muahila, Econmie
rurale, notes de cours/UPN, 2021, 2022, P. 109 ( inédites)
* 16 REIJNTS, HAVERKORT et
WATERS Bayer, une agriculture pour demain, Karthal, Paris, 1995, P.
21
* 17 REIJNTS, HAVERKORT et
WATERS Bayer, id, op. cit, p.28
* 18 MELLOR (1970). P. 37
* 19 GILLIS. M. PERKINS. D. H,
ROEMER M. SNODGRASS D.R. Economie du Dévelopement, 2e
éd. Nouveaux horrizons, Bruxelles, 1998, P 553
* 20 SALL, P.
(cité par NKONGO), OP. cit
* 21Note d'information
hebdomadaire de la BCC Numéro 2.1/2022, semaine du 31 janvier au 04
février 2022
* 22OP Cit Groupe de la Banque
africaine de développement
* 23Francois Perroux,
Dictionnaire économique et social, Hatier 1990
* 24Régis Benichis et
Mare Nouschi, « histoire économique comptemporaine », 2e
éd. Paris 1986. P.47
* 25Dictionnaire Larousse,
2010
*
26Fr.wikipedia.org/wiki/institution
* 27Dominique Guellec et Pierre
Ralle, Les Nouvelles Théories de la croissance, La Découverte,
1995, p. 112
* 28 Dominique Guellec et
Pierre Ralle, Les Nouvelles Théories de la croissance, La
Découverte, 1995, p. 112
* 29Jean Arrous : les
théories de la croissance, seuil, P.265
* 30Robert Solow, « A
contribution to the theory of economic growth », Quarterly Journal of
Economics,ý 1956
* 31Notes de cours de
macroéconomie, inédit L1 GFI, Unilu, 2014.
* 32 Idem
* 33 S. KANINDA Note de cours
de l'économie politique II G2 FASEG Université Pédagogie
Nationale inédit p.07 2020
* 34Idem
* 35 S. KANINDA Notes de cours
d'économie politique II, inédit G2 éco, UPN inédit
2020.
* 36 Idem
* 37Ibidem
*
38https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/15/danone-les-ferments-de-l-eviction-de-fabe
* 39
https//www.l-expert.Comptable.com
* 40ProgrammeIndicatif National
2008.
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