REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE OFFICIELLE DE SEMULIKI
« UOS »
E- mail :
uosbeninordkivu@gmail.com
ETUDE DE LA COMMUNICATION-MARKETING DES PRODUITS
AGRICOLES.
Cas du trafic de cacao en territoire de
Beni
FACULTE DES SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNIATION
Par :
Delphin MBUSA MUPANDA
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du Diplôme de Licencié en Sciences de l'Information
et de la Communication.
Directeur : Jean-Baptiste PALUKU
NDAVAROProfesseur Ordinaire
Encadreur : Roland KASANAVYO KAMAVU
Chef de
Travaux
ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022
Première session
Dédicace
A nos parents Ferdinand MAMBABELI et Justine BWANAMUZURI ainsi
qu'à notre famille toute entière pour les sacrifices consentis
pour notre socialisation.
A tous nos amis pour leur soutien moral.
Remerciements
Nous remercions l'Eternel DIEU pour le souffle de vie et
toutes les capacités physiques et intellectuelles utilisées pour
réaliser ce travail ;
Nous voudrions adresser toute notre gratitude à
Monsieur le Professeur Ordinaire Jean-Baptiste NDAVARO pour avoir
accepté la direction de ce travail de fin d'étude malgré
ses diverses occupations ;
Nos remerciements au Révérend frère Chef
de TravauxRoland KASANAVYO qui a accepté de nous encadrer et
MonsieurEsai MUSAYI pour sa collaboration remarquable durant la
réalisation de ce travail scientifique et Monsieur Faustin BASWEKI pour
sa grande contribution pour sa réalisation ;
Nous remercions également tout le corps
académique et scientifique de la faculté des Sciences de
l'information et de la communication (SIC) de Université officielle de
Semuliki (UOS) pour la formation nous offerte, tant elle est de qualité
et d'excellence.
Nos remerciementsà nos parents, Ferdinand MAMBABELI et
Justine BWANAMUZURI qui nous ont élevéet soigner ainsi
qu'à nos frères et soeurs Emmanuel MUPANDA, John MUPANDA,
Francine MUPANDA, Jackson MUPANDA, Sylvie MUPANDA, Florence MUPANDA, Moise
MUPANDA et toute la famille MUPANDA pour le soutient de tout genre et des
encouragements jusqu'à devenir apte àréaliser un travail
scientifique de ce niveau ;
Nous reconnaissons le soutien moral bénéfique
des collègues journalistes de la
RadiotélévisionRwanzururu(RTR) ; sans oublier les autres dont les
pages manqueraient à les citer ici mais qui restent gravés sur la
table d'or de notre coeur ;
Nous profitons de cette occasion pour témoigner notre
gratitude à nos compagnons de lutte, notamment Sadam PATANGULI, Sharufa
KABEMBA, Abdoul-Aziz MABUNDU et Innocent KEMBO, avec qui nous avons
débuter le cursus académique et Mervedi KALIMIRWA, Siméon
NGUNZA, SAFI MUVUNGA et Idi LIMENGO qui nous ont rejoint, avec qui nous avons
passé des moments remarquables au milieux de joie et de peineainsi que
d'autres avec qui on a eu à collaborer tout long de ce parcours
académique ;
Enfin, nous remercions tous ceux qui de loin ou de près
ont procuré leurs apports pour la construction de cet édifice,
nous exprimons ici grandement notre reconnaissance.
Delphin MBUSA MUPANDA
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF :AlliedDemocratic Forces (Forces Démocratiques
Alliées)
ASECAF : Association d'exportateurs de
café et cacao
AFM : Association Française du Marketing
AMA: American Marketing Association (Association
Américaine de Marketing)
BUNDICAO : Bundibugyo Cacao
ESCO-KIVU : EdmondSchultërCompany du Kivu(Compagnie
Edmond Schultër du Kivu)
ESU : Enseignement Supérieur et
Universitaire
FEC : Fédération des Entreprises
du Congo
ICCN : Institut Congolais pour la
Conservation de la Nature
NALU : NationalArmy for Défense of Uganda
(Armée Nationale pour la défense d'Ouganda)
ONC : Office national de Café
ONAPAC : Office National des Produits Agricoles
RDC : République Démocratique
du Congo
RDWA : Radio pour le développement de
Watalinga
RFI : Radio France Internationale
RTGB : Radiotélévision Graben
Béni
RTR :
RadiotélévisionRwanzururu
SIC : Sciences de l'information et de la
communication
TSF : ToulouseSchool of Management (Ecole
Toulouse de Management)
UOS : Université Officielle de
Semuliki
INTRODUCTION GENERALE
0.1.
ETAT DE LA QUESTION
L'étude sur les produits agricoles a
intéressé bon nombre de chercheurs scientifiques. L'agriculture
est essentiellement vivrière, mais il existe aussi une agriculture
d'exportation comprenant le café, cacao, chouchou, le bois, huile de
palme1(*),...
NZIAVAKE MWENGE Jeanny, dans son travail intitulé
« Analyse de l'évolution de l'exportation de cacao. Cas de la
société Esco-Kivu », a voulu connaitre s'il existe une
relation entre la quantité produite du cacao et la quantité
exportée ou si la production et l'exportation du cacao en territoire et
ville de Beni connaissent une pente positive ou une croissance en fonction du
temps.
Après analyse, il a conclu qu'il y a une relation
positive entre la quantité produite du cacao et celle exportée et
que la production de cacao en territoire et ville de Beni connait une
croissance de 1,79 Kg de quantité produite qui s'ajoute sur
l'exportation annuellement2(*).
KANYAMANDA MULWANA Joël, lui, a dans son sujet
intitulé « Choix de la production agroindustrielle entre le
café et le cacao enregistrés à l'ONAPAC (ONC a
l'époque) de 2008 à 2011 », savoir si la variation
productive de ces deux produits éclaire le choix du producteur d'un
produit au détriment d'un autre. Après analyse, il a conclu que
la variation productive reflète le choix plus penché sur le cacao
que sur le café pour des raisons de rentabilité et des maladies
attaquant le second3(*).
Quant à MUHINDO BARAKA, dans le travail intitulé
« La contribution de la culture du cacao au développement
socio-économique de la population du secteur de
Beni-Mbau », a voulu savoir si la production agricole issue de
la culture de cacao permet-elle l'augmentation de revenu de la population et
comment cette dernière apprécie cette culture. Il a conclu que la
culture de cacao contribue au développement socio-économique de
la population en une moyenne de 300 dollars américains et que ce produit
est apprécié par 68% de la population du secteur Beni-Mbau.
Contrairement à ces travaux des
prédécesseurs, dans notre sujet
intitulé « Etude de la communication-marketing des
produits agricoles, cas du trafic de cacao en territoire de Beni »,
nous voulons étudier les facteurs marketing qui influencent la
décision du vendeur ou de l'acheteur devant un produit ou un service
dans le domaine de la commercialisation des fèves de cacao.
Dans le cas échéant, nous étudions le
prix comme facteur de la communication-marketing, qui a toujours
présider dans la décision des vendeurs du cacao, se trouvant le
long de la frontière entre la RDC et l'Ouganda en chefferie de
Watalinga. Car il se peut que l'instabilité et la non-conformité
du prix du cacao, l'absence de l'esprit coopératif et le facteur
temporel dans le processus de vente influencent les vendeurs congolais,
essentiellement des cultivateurs et des petits vendeurs vers le marché
florissant du cacao de l'Ouganda.
0.2.
PROBLEMATIQUE
Depuis plusieurs dizaines d'années, le commerce de
cacao connaît un Boom économique4(*)significatif, et est devenue une véritable
source de développement économique de plusieurs pays à
travers le monde. Cette culture occupe des superficies importantes en Afrique
centrale et en Afrique de l'Ouest. Elle occupe environs 10% des terres
agricoles. L'ensemble des superficies cacaoyères à
l'intérieur de quatre principaux pays producteurs mondiaux qui se
trouvent dans la région a cumulativement évolué5(*).
Le cacao est l'un des produits agricoles les plus
cultivés en RDC et dans la partie Grand nord de la province du
Nord-Kivu ; il implique ainsi des anciens cultivateurs du café qui
ont vu leurs champs consumés par la trachéomycose. Très
vite, le cacao a intéressé aussi des nouveaux agriculteurs qui y
ont investi des millions des francs congolais dans sa culture ainsi que dans
son commerce.
Etant d'accord avec la citation « planter du cacao,
c'est semer de la poussière d'or pour récolter des
lingots6(*) », de
l'écrivain Jorge Amado, obtenir un champ de cacao dans les zones
précitées, signifie avoir une activité agricole stable et
prospère. Car, de nombreuses familles dépendent largement de ce
produit d'agroforesterie qui semble gagner du terrain. La présence du
cacao dans les villages d'Ituri et du Nord-Kivu est perçue comme un
facteur contribuant à l'économie du pays en général
et de la population locale en particulier.
Le cacao de la RDC parait particulièrement
intéresser les acteurs économiques étrangers, notamment
les Ougandais, qui investissent des sommes colossaux dans les congolais et
achètent ce produit pour aller les vendre sur des marchés
concurrentiels internationaux au nom de leur pays.
Par conséquent, cette économie a manifestement
du mal à progresser aux bénéfices des Congolais pour des
multiples raisons, notamment l'instabilité et la non-conformité
du prix de la fève de cacao. Alors que le Kilogramme coute 1.7 dollars
américains en RDC, en Ouganda ça se vend officiellement en 2
dollars américains et plus. Mais aussi, le prix du cacao varie selon la
qualité du produit, les saisons de récolte, les milieux et les
acteurs intervenants dans le circuit de son trafic dont la différence a
toujours été de 0,2 et 0.3 dollars de gain.
L'absence de l'esprit coopératif dû à
l'insuffisance des moyens financiers en RDC donnerait brèche à
l'Ouganda par le fait que ceux qui veulent adhérer aux
coopératives en RDC sont obligés d'avoir au minimum 100
kilogrammes de fèves de cacao, contrairement en Ouganda où il y a
bon nombre de coopératives, qui sont à la fois
coopératives des crédits agricoles. Elles octroient des
crédits à leurs membres, remboursables par tranche après
un long moment d'exploitation. En plus, elles ont fixé les conditions
d'adhésion à un minimum de 10 kilogrammes de cacao seulement.
Cette stratégie marketing attire des producteurs de cacao vers
l'Ouganda, permettant alors à plusieurs opérateurs
économiques ougandais de financer la production du cacao sur le sol
congolais et dont l'évacuation se fait malheureusement d'une
manière frauduleuse.
En plus, les trafiquants ougandais achèteraient des
produits sans tenir compte des conditions requises de la certification, comme
c'est le cas pour certaines entreprises congolaises d'exportation, ce qui est
un gain temporel pour les cultivateurs.
Mais aussi, les entités situées à la
frontière avec l'Ouganda, comme la chefferie des Watalinga utilisent des
Schellings ougandais comme monnaie, d'où nombreux habitants ne
connaissent même pas la monnaie de leur pays, le franc congolais.
Cette politique commerciale a poussé plusieurs
congolais à adhérer à des coopératives Ougandaises,
tout en exerçant des activités en RD Congo. Et ce cacao provenant
du sol congolais, une fois traverser la frontière, est
considéré comme une production ougandaise. Certains services
basés à différentes pistes à la frontière
s'emploient à faciliter cette manoeuvre.
Cette absence de traçabilité dans le trafic
économique du cacao, promeut considérablement l'économie
Ougandaise jusqu'à lui faire octroyer une classification au rang de pays
producteur de cacao, au désavantage des congolais qui pourtant en
bénéficieraient de droit.
En effet, sur la liste de 59 pays producteurs de cacao au
monde les 3 dernières décennies, la Côte d'Ivoire est
classée à la première position, suivie du Ghana,
l'Indonésie, le Nigeria et l'Équateur. La RDC elle, est
classée à la 22ème position, neuf fois derrière
l'Ouganda. Mais aussi à la 10ème position en Afrique, 4 fois
derrière l'Ouganda.
En outre, la production de cacao par la RDC a vertigineusement
chuté (6 582 tonnes en 2000, 5 431 en 2010 et 12 000 tonnes en 2020)
pendant cette période. En la même période, elle a
haussé vertigineusement en Ouganda (3 950 en 2000, 15 000 en 2010 et 35
000 en 2020). Miracle ou logique ? En plus, cette réalité
corrobore avec la période de l'instabilité de la situation
sécuritaire dans la région de Beni et Ituri, aussi les zones
à la forte culture de cacao en RDC.
Cet écart des chiffres attire l'attention et fait
croire que ces statistiques sont parmi les preuves éloquentes de la
contrebande et la fraude de cacao d'Ouganda au détriment de la
RDC7(*). Ceci suite à
plusieurs facteurs qui poussent les producteurs et fournisseurs congolais de
cacao de développer des relations intenses avec l'Ouganda. C'est
notamment l'instabilité de la situation sécuritaire qui
bénéficierait aussi au voisin de la RDC (Ouganda).
Ceci serait aussi la conséquence de l'absence ou
l'inadaptation de la communication-marketing, établie par l'Etat
congolais, susceptibles de retenir les acteurs intervenants dans l'exportation
de cacao, de contribuer à l'amélioration du circuit
économique dans le domaine de cacao. En conséquence, des
subventions de la part du marché du cacao échappent à la
RDC, car n'étant pas reconnu comme son producteur. Des centaines de
tonnes de cacao seraient exportées frauduleusement en Ouganda avec la
facilitation de certains complices. Ce marché contourne la
légalité régissant les membres de la
Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et de l'Association des
exportateurs de café et cacao (ASECAF) congolais8(*).
L'on peut se souvenir qu'en juin 2022, le chef de l'Etat
congolais Félix Tshisekedi en appelait à l'urgence d'assainir le
climat des affaires en le rendant sain, exempt de toute tracasserie
administrative et les respects stricts des lois en matière agricole. Ce
rappel à l'ordre faisait suite aux informations en sa possession faisant
état d'une série de comportement arbitraire de la part de
l'Office National des Produits Agricoles du Congo (ONAPAC) dans la perception
des taxes sur l'exportation du café et du cacao dans les provinces du
Nord-Kivu et de l'Ituri, en violation des lois et règlementations en
matière d'exportation des produits agricoles9(*).
En fait, l'Etat congolais a règlementé en
libéralisant le secteur de cacao à cause de son influence de plus
en plus croissante. Pour être un acheteur du cacao, il y a une
série d'exigence qu'on doit remplir. Du champ au marché mondial,
le législateur congolais a mis en place une gestion tracée du
cacao et a prévu l'encadrement des agriculteurs10(*) mais qui semble être
moins suffisante.
L'origine du cacao dans l'est de la RDC semble
liée aux conflits armés et dont même son essor ou mieux son
apogée est malheureusement aussi accompagnée des conflits
armés très endémiques dans sa zone d'exploitation11(*). Malgré les conflits,
dont celui des forces armées de la RDC et les forces
démocratiques alliées (ADF), ainsi que d'autres milices, comme
les Mai Mai, les Sangabalende... qui complexifient le trafic de cacao, ce
produit continue à être vendu à l'extérieur du pays
sans aucune mesure suffisante de traçabilité. Le cacao de Beni
tout comme d'autres zones, est vendu sans connaitre son possesseur ou son
origine, d'où, ne vend le cacao que celui qui le possède.
Pour mieux cerner la problématique de cette
étude, nous nous interrogeons sur les aspects suivants : Comment
les facteurs de la communication markerting influent-ils sur la production et
la commercialisation du cacao du territoire de Beni ? Et quels sont ses
éléments susceptibles d'influencer et manipuler ladite
communication commerciale du produit sus-évoqué ?
Voilà la préoccupation mobilisatrice de la présente
investigation.
0.3. HYPOTHESES
Pour répondre à ce questionnement, nous nous
sommes proposé des hypothèses ci-après :
- Pour bien communiquer et favoriser sa production et son
commerce cacaoyers en territoire de Beni, les différents partenaires ici
mis en situation combineraient les éléments du mix marketing,
à savoir la conformité du prix et du produit, la convenance des
points de vente et la promotion de vente. Ceci permettrait d'assainir le climat
des affaires autour dudit produit et éviterait des
phénomènes de contrebande et fraude dans sa production et son
trafic économique ;
- La mise en place d'une politique coopérative et
d'encadrement des agriculteurs congolais par l'Etat dans le secteur de
cacao favoriserait aussi la pratique d'un marketing efficace.
0.4. OBJECTIFS DE LA
RECHERCHE
Le présent travail porte sur « l'étude de
la communication marketing dans la commercialisation des produits agricoles.
Cas du trafic de cacao en territoire de Beni ». Cette investigation
scientifique se veut d'identifier et analyser les modalités pratiques de
la communication-marketing dans le trafic des produits vivriers dont le cacao
en territoire de Beni.
Une pareille recherche à d'habitude
l'ambition d'évoquer et de montrer les éléments
susceptibles de booster les connaissances en matière de communication
commerciale et économique dans leur prise en charge tant locale que
régionale, tout en élevant le débat y afférant.
0.5. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
La présente étude revêt un double
intérêt à savoir :
- Du point de vue scientifique, elle est une
référence sur la façon dont la communication commerciale
du cacao se développe dans la région de Beni et l'avantage que
présenterait l'application correcte des différents facteurs du
marketing;
- Du point de vue social, le travail se veut une
réponse à la préoccupation de plus d'une personne qui
consiste à se demander si la culture de cacao ne serait pas le foyer de
discorde et de l'insécurité dans la région de Beni. Il
examine les possibles apports dudit marketing partant des souches agricoles et
culminant dans les pratiques d'une communication opérationnelle et
opératoire. Il s'agit ici d'une communication
« cacaoculturale » et
« cacaocommerciale » à examiner.
0.6. DELIMITATION DU
SUJET
Notre recherche s'effectue en territoire de Beni plus
particulièrement dans la chefferie de Watalinga, durant une
année, soit d'octobre 2021 à octobre 2022. Cette période
renferme les grandes saisons de récolte de cacao, marquée par des
violences conduites par des hommes armés.
0.7. DIVISION DU
TRAVAIL
A l'exception de l'introduction et la conclusion, notre
travail est subdivisé en quatre chapitres. Le premier est
consacré à la conceptualisation et
l'opérationnalisation. Ce chapitre va définir et présenter
les concepts qui constituent notre sujet de recherche, notamment le Prix,
contrebande, fraude, mercuriales, cacao et trafique économique. Le
deuxième chapitre intitulé Cadre théorique et
Méthodologique explique les théories susceptibles d'aider
à comprendre et explique notre phénomène d'étude.
Le troisième chapitre concerne la présentation du milieu
d'étude. Et, le quatrième chapitre est consacré à
la présentation, l'analyse des données et à
l`interprétation des résultats de l'enquête.
0.8. DIFFICULTES
RENCONTREES
La réalisation de ce travail n'a pas été
une tâche facile pour nous mais nous y sommes arrivésmalgré
les différentesdifficultés.En effet, l'instabilité de la
situation sécuritaire sur la route et dans notre zone d'étude ne
nous a pas permis de couvrir toute la zone de la chefferie de Watalinga, ce qui
nous a permis de retrouver nos enquêtés dans leurs domiciles alors
que nous nous proposions de les suivre jusque dans leurs champs pour mieux
palper de nos propres yeux les activités autour de la production du
cacao.Egalement, il s'est posé le problème de mobilités
pour des longs trajets, allé nous entretenir avec les producteurs de
cacao.
Il a été aussi difficile de traverser jusqu'en
Ouganda pour nous acquérir du circuit de la fraude cacaoyère
qu'ont évoquécertains de nos enquêtés et nous
entretenir avec les grands opérateurséconomiques qui exportent ce
produit jusqu'au marché mondial.Loin de là, il s'est poser le
problèmed'indisponibilité des certaines de nos sources, les
acteursclefs intervenants dans le circuit de cacao pour obtenir leur version de
fait.
PREMIER CHAPITRE:
CONCEPTUALISATION ET OPERATIONNALISATION
I.1. CONCEPTUALISATION
Ce chapitre sera consacré à définir et
expliquer d'une manière brève mais aussi opérationnaliser
les concepts « étude, communication marketing,
commercialisation, produits agricoles, trafic et cacao », qui
constituent notre sujet de recherche.
I.1.1. Etude
Le concept « étude » regorge
à son sein plusieurs sens, il s'agit de (d') :
- Un travail de l'esprit qui s'applique à
connaître ou à approfondir quelque chose ;
- Effort intellectuel tourné vers l'acquisition de
connaissances ou vers l'apprentissage de quelque chose ;
- Effort intellectuel orienté vers l'observation et la
compréhension des êtres, des choses, des événements,
etc.
- Travail préparatoire de mise au point ou de
recherche ;
- Examen approfondi de quelque chose ;
- Ouvrage résultant d'un travail intellectuel de
recherche, d'observation, etc.12(*)
I.1.2. Communication
La communication, c'est l'action de communiquer, de
transmettre ou d'informer. Cette fonction désigne l'étude
générale du langage sous trois aspects :
- l'expression (celui qui utilise ce type de communication
cherche à communiquer une intention, une émotion, un état
de conscience) ;
- la représentation (donne des informations sur les
événements, retransmet un savoir) ;
- l'action sur autrui (cherche à convaincre, à
séduire, à influencer autrui, transmet des ordres, intime des
interdictions)13(*).
Etymologiquement, le concept communication dérive du
latin communicare, mettre en commun, faire part de, partage,
dérivé de communis, commun.La communication est l'action
de communiquer, de transmettre des
informations
ou des
connaissances
à quelqu'un ou, s'il y a échange, de les mettre en commun. Le mot
communication désigne aussi le contenu de ce qui est communiqué.
La définition contemporaine la plus courante, celle du
Petit Robert, associe communication et transmission
d'information : « passage ou échange de messages entre un
sujet émetteur et un sujet récepteur au moyen de signes, de
signaux ».
Mais les dictionnaires historiques font remonter les
premières occurrences du mot aux alentours de 1350. Communication est
à l'époque interchangeable avec communion, et signifie partage,
mise en commun14(*).
I.1.3. Marketing
Le mot marketing, de son étymologie est un concept
anglo- saxon qui a pour objectif essentiel de vendre et non de produire. De par
sa racine, ce terme est constitué de préfix «
market » qui signifie marché et d'un suffix «
ing » se rapporte à une action qui est en train de se
produire.Dans le
Dictionnaire
Le Robert, le marketing est définit comme l'ensemble des techniques
qui ont pour objet la stratégie commerciale et notamment l'étude
de marché15(*).
Il faut aussi distinguer les définitions
proposées par les auteurs tels que :
Christian
Grönroos,
Philip Kotler et
Delphine Manceau
(Marketing Management),
Theodore Levitt,
etc. de celles élaborées par les grandes associations,
anglo-saxonnes : l'
American
Marketing Association,
Chartered
Institute of Marketing, etc., et francophones : l'
Adetem, l'
Association
Française du Marketing, etc.
Eric Vernette, ancien président de l'
Association
française du marketing et professeur de marketing à la
Toulouse
School of Management, définit le marketing comme la conquête
méthodique et permanente d'un marché rentable,
réalisée par un produit ou un service capable de satisfaire
durablement les consommateurs visés16(*). C'est-à-dire, il consiste tout simplement
à satisfaire les besoins et les désirs des clients en
réalisant des biens et services qui ont plus de valeur par rapport aux
produits concurrents.
Pour Jacques Lendrevie et Julien Lévy, co-auteurs du
Mercator, « Le marketing est un [des] moyen[s] d'action
qu'utilisent les organisations pour influencer en leur faveur le comportement
des publics dont elles dépendent ». Le marketing est, pour
eux, et plus précisément, « l'effort d'adaptation des
organisations à des marchés concurrentiels pour influencer en
leur faveur le comportement des publics dont elles dépendent, par une
offre dont la valeur perçue est durablement supérieure à
celles des concurrents »17(*).
L'
American
Marketing Association, définit, dans une traduction
française18(*)le
marketing comme recouvrant « l'activité, l'ensemble des
institutions et les processus visant à créer, communiquer,
délivrer et échanger des offres qui ont de la valeur pour les
clients, les consommateurs, les partenaires et la société au sens
large ».
Cette définition met en exergue la création de
valeur comme centrale dans la démarche marketing, la valeur du point de
vue des clients étant définie comme « la
perception de ce qu'ils obtiennent (bénéfices perçus:
produit principal, performances, qualité, services associés,
etc.) pour ce qu'ils donnent (coûts perçus : prix, efforts,
temps, coût de changement, risque perçu) »19(*).
1. Commercialisation
Le concept «commercialisation» dérive de
commercialisé, qui consiste à faire entrer dans le circuit de la
distribution commerciale ou mettre sur le marché.La
commercialisation permet d'identifier, de stimuler et de satisfaire les
demandes des consommateurs. Elle exige la collecte et l'analyse des
données permettant de connaître tant les débouchés
que les demandes du client. Elle prévoit aussi la fourniture de biens
à ce dernier.
La commercialisation fournit aux producteurs des avis sur les
biens à produire et aide les industries de transformation à
mettre au point le produit. Elle renseigne le consommateur sur la
disponibilité de ce dernier, sa quantité, sa qualité, ses
prix, les services connexes et sa distribution. Elle met les produits et
services à la disposition des clients de façon aussi attrayante
et efficace que possible. Elle utilise le produit, le prix, la promotion et les
circuits de distribution comme un ensemble d'instruments qui permettent
d'atteindre les marchés, de satisfaire la clientèle et de
réaliser des bénéfices. La commercialisation permet
d'identifier, de stimuler et de satisfaire les demandes des consommateurs. Elle
exige la collecte et l'analyse des données permettant de connaître
tant les débouchés que les demandes du client. Elle
prévoit aussi la fourniture de biens à ce dernier.
Pour obtenir de bons résultats, il faut que la
commercialisation offre un avantage à tous ses participants. C'est
à cette condition seulement que les agriculteurs accepteront de produire
plus qu'il ne faut pour leur propre consommation et approvisionneront ainsi les
marchés. Ce même principe s'applique aux transformateurs, aux
intermédiaires et aux distributeurs20(*).
2. Commerce
2.1. Notions
Ce concept « commerce » renferme à
son sein plusieurs définitions.
- Il s'agit d'un échange des biens et des services en
vue de réaliser un bénéfice21(*).
- Ensemble d'Operations permettant à un produit de
circuler du lieu de production au lieu de consommation.
- Ensemble des actes accomplis de façon habituelle par
diverses personnes pour acheminer les marchandises des producteurs aux
consommateurs avec ou sans modification de leur quantité et de leur
présentation originelle en vue de réaliser un
bénéfice22(*).
2.2. Variante du
commerce : Commerce extérieur
On parle de commerce extérieur lorsque l'acheteur ou le
vendeur se trouve dans un pays étranger23(*).
2.3. Personnel du commerce :
le Commerçant
Un commerçant c'est celui qui exerce les actes de
commerce et en fait sa profession habituelle. Pour être
considéré comme commerçant, il faut donc :
- Faire les actes de commerce
- Les faire habituellement
- En faire sa profession, que celle-ci soit principale ou
accessoire24(*).
3. Communication Commerciale
La communication commerciale regroupe l'ensemble des actions
de communication entreprises dans le but de favoriser directement ou
indirectement la commercialisation d'un produit ou d'un service.La
communication commerciale a pour but de développer les ventes, puis par
un effet volume réaliser des économies d'échelle, diminuer
le prix de revient et avoir un prix de vente attractif.
4. Produit
Le concept «produit» désigne tout ce que
rapporte une charge, une terre, une ferme, un placement immobilier, un
placement financier..., sous forme d'
argent, de
biens en
nature, de droits,
etc. En économie, un produit est un bien ou service, matériel ou
immatériel, résultant d'un processus de
production25(*).
5. Produit agricole
Le produit agricole, c'est tout produit issu de
l'activité agricole.
6. Commercialisation des produits agricoles
La commercialisation des produits agricoles permet de
réaliser le transfert d'un produit, du lieu de production au lieu de
consommation. C'est donc une série d'activités
interconnectées impliquant : la planification de la production, la
culture et la
récolte, le
tri, le conditionnement, le transport, le stockage, les
procédés
agroalimentaires, la distribution et la vente.
De telles activités ne peuvent se faire sans
échange d'information et dépendent souvent très fortement
de la disponibilité d'un financement adéquat.Les systèmes
de commercialisation sont dynamiques. Ils sont compétitifs et impliquent
un changement et des améliorations continus. Les activités qui
prospèrent sont celles qui engendrent des coûts moins
élevés, qui sont plus efficaces et qui peuvent fournir des
produits de qualité. Celles qui engendrent des coûts
élevés, ne s'adaptent pas aux changements de la demande du
marché et qui fournissent une qualité moins élevée
sont souvent menées à la faillite.
La commercialisation doit être orientée vers les
consommateurs et générer un profit pour le cultivateur, le
transporteur, le commerçant, le transformateur, etc. Cela implique que
les acteurs impliqués dans les filières de commercialisation
comprennent les exigences de l'acheteur, à la fois en termes de produit
mais aussi d'activité économique.
7. Facteur
Le concept « facteur » revêt
plusieurs sens selon les domaines d'application (Mathématique,
Médecine, Statistique, métrologique,...). Selon Le Petit
Larousse, un facteur est un élément qui concourt à un
résultat26(*).
C'est aussi l'ensemble d'éléments déterminants
l'apparition d'un phénomène ou l'enchainement d'un
mécanisme27(*).
8. Facteur de production
C'est l'ensemble d'éléments ou ressources
concourant à la production des biens et des services, notamment le
travail et le capital28(*).
9. Bien
C'est un produit de l'activité économique. Un
bien peut être objet de consommation ou moyen de production29(*).
10. Biens et services
Produit de l'activité économique,
éléments constitutifs de la production30(*).
11. Contrebande
La contrebande est une infraction douanière qui
consiste à effectuer des importations et des exportations
irrégulières en dehors des bureaux des douanes ou à violer
les dispositions légales ou règlementaires concernant la
détention ou le transport des marchandises à l'intérieur
du territoire. Cette pratique a pour effet d'éluder le paiement des
Droits et taxes auxquels sont soumis les produits concernés31(*).
12. Fraude fiscale
La fraude fiscale est une forme de délinquance
consistant à réduire de manière illégale les
impôts dus32(*). Ou
encore, c'est une déclaration mensongère33(*).
13. Industrialisation
L'industrialisation est un processus de restriction d'un
ensemble économique et social sous l'influence d'un complexe
coordonné des machines. C'est un phénomène
à la fois technique et économique34(*).
14. Economie
Le concept «économie» comporte plusieurs sens
selon son domaine d'utilisation.
- Etymologiquement, l'économie est comprise comme une
science de l'administration du patrimoine de la maison ou de l'entreprise ou
plus généralement science de l'administration du patrimoine de la
collectivité qui peut être la cité ou la Nation.
- Elle peut être aussi un système ou
régime général dans le quel vit une Nation.
- Ou encore, c'est le synonyme d'épargne,
réduction des dépenses, réduction des couts volontaires ou
involontaires35(*).
15. Agriculture
Le concept « agriculture » désigne
l'art de cultiver la terre, d'en tirer, le plus économiquement possible,
les produits qu'elle peut fournir par l'exploitation du sol, et
également par l'élevage des animaux. Ça peut
signifier aussi l'ensemble des industries et activités qui s'y
rapportent36(*).
16. Trafic
Le concept « trafic » désigne le
commerce de marchandise généralement dans le pays lointains. Il
peut aussi signifier le transport des voyageurs et des marchandises. Ou encore,
le mouvement ou fréquence des convois sur une ligne37(*).
17. Mercuriales
En économie politique, la mercuriale c'est un
état contenant un cours officiel des denrées vendues sur un
marché public. Tandis qu'en administration et commerce, les mercuriales
sont des états périodiques du prix courant de certaines
denrées38(*).
I.2. Opérationnalisation
du Concept cacao
1. ORIGINE DU CACAO
Les origines de l'utilisation du cacao traversent les
âges... On retrouve des traces de son utilisation dans des
céramiques datées de plus de 4 000 ans. Différentes
civilisations font mention de son utilisation (Mocaya, Olmèques,
Maya, Aztèques...). De la préparation de boisson
destinée aux dieux, à l'utilisation de ses fèves comme
monnaie, le cacao est ancré dans l'histoire.
Introduit en Europe par les Espagnols au 16ème
siècle suite à sa découverte dans le «nouveau
monde», le cacao gagne en notoriété grâce à
sa préparation en boisson chaude, accompagné d'épices et
de sucre. Cependant, ce n'est que dans le milieu du 17ème
siècle que sa consommation s'ancra définitivement dans
l'aristocratie espagnole, point de départ de sa conquête
européenne, France, Angleterre...
Depuis des années, Valrhona dispose d'une équipe
d'experts, qui n'ont cessé d'approfondir leur connaissance du cacao.
Comprendre sa culture, échanger sur les bonnes pratiques avec les
producteurs, innover et mettre en place de nouvelles méthodes,
telles sont les missions des équipes Valrhona qui parcourent la
ceinture tropicale à la recherche des meilleurs cacaos39(*).
2. ASPECT AGRONOMIQUE
Le cacaoyer est originaire des forêts tropicales humides
de l'Amérique Centrale et du Sud. Il y était cultivé par
les Mayas, bien longtemps avant l'arrivée des Européens.
a. Classification
En ce qui concerne la classification, la seule espèce
cultivée commercialement est Théobroma Cacao. Il est possible de
répartir les cacaoyers cultivés en 3 grands groupes à
savoir:
- Les Criollo ont des cabosses vertes ou rouges avant
maturité, verruqueuses, de forme allongée, à sillons
profonds et à coques minces et tendres (amande de couleur blanche). Les
Criollo malgré leurs très grandes qualités ne sont presque
plus cultivés actuellement.
- Les Forastero amazoniens fournissent la presque
totalité des cacaos courants, provenant du Brésil et de l'Ouest
africain. Leurs cabosses sont vertes devenant Jaune à maturité,
de forme ovale, sans sillons profonds et à coques épaisses et
dures (amande violet foncé et plate). L'amelonado africain est
rattaché à ce groupe.
- Les Trinitario fournissent actuellement 10 à 15 % de
la production mondiale de cacao et sont des hybrides des deux premiers
groupes.
b. Description
Arbre de petite taille (5 à 7 m de hauteur moyenne),
qui atteint son plein développement vers l'âge de 10 ans. En
plantation, Il doit se maintenir de 25 à 30 ans.La graine n'a pas
d'albumen et a la forme d'une fève de 2 à 3 cm de long,
recouverte d'une pulpe mucilagineuse blanche, de saveur sucrée et
acidulée. Sous cette pulpe se trouve la coque de la graine. Tout le
volume de la graine, à l'intérieur du tégument, est
pratique ment occupé par les 2 cotylédons de l'embryon dont les
couleurs peuvent varier du blanc des criollo au violet foncé des
forastero.
La graine de cacao est très riche en matière
grasse (50 à 55 % de beurre de cacao). Elle contient en moyenne 1,7 % de
théobromine (alcaloïde très voisin de la caféine).
Aucune substance caractéristique de l'arôme chocolat n'a pu
être décelée dans la graine de cacao non fermentée.
La graine de cacao est prête à germer dès que le fruit est
mûr (et même un peu avant). Elle perd assez rapidement son pouvoir
germinatif dès qu'elle est extraite de la cabosse. La viabilité
de ces graines est principalement affectée par la température et
l'humidité (qui doit être de 100 %).
c. Sol
Ses propriétés physiques jouent un rôle
plus important encore que ses propriétés chimiques.Le sol
idéal pour le cacaoyer devrait réaliser un compromis entre 2
exigences parfois contradictoires: assurer une bonne rétention en eau
d'une part, être bien drainé et aéré d'autre part.
Le cacaoyer préfère des sols légèrement acides.
Quant à la matière organique, une haute teneur de l'horizon de
surface est essentielle pour une bonne croissance et une bonne
productivité.
d. Altitude
Sous l'équateur, le cacaoyer peut pousser
jusqu'à 1 400 m d'altitude (Plateau Ougandais). Au fur et à
mesure que l'on s'éloigne de l'équateur, cette altitude
décroit rapidement. A la latitude de 20-23 Nord ou Sud, limites
pratiques de sa culture, seul le niveau de la mer convient.
En résumé, dans la grande majorité des
cas, le cacaoyer demande des régions forestières, au climat chaud
et humide, présentant une pluviométrie sans saison sèche
trop rigoureuse. Tout cacao qui n'atteint pas les normes des deuxièmes
qualités doit être considérer comme hors classement. Les
fèves défectueuses sont par ordre de gravité des
défauts ardolades autres défauts attaquées par des
insectes, germés, plates.
e. Plantation
La mise en place des plants a lieu au début de la
grande saison des pluies, à une densité variant entre 500 et 2000
pieds/ha.
- 3 x 2,5m en côte d'ivoire soit 1320 pieds/ha,
- 2,5 x 2,5m au Cameroun soit 1600 pieds/ha.
Il faut apporter un soin particulier à
l'aménagement de l'ombrage, qu'il soit temporaire (pendant les
premières années de plantation) ou définitif,
c'est-à-dire destiné à constituer le couvert de la
plantation adulte.
f. Entretien
- Le remplacement des manquants doit être fait le plus
vite possible ;
- Le réglage de l'ombrage constitue sans aucun doute un
des travaux d'entretien les plus importants d'une jeune plantation ;
- Le travail du sol (labour ou sarclage) est à
proscrire même dans une jeune plantation, Le désherbage ou
rabattage des recrûs doit être régulièrement
effectué le long des lignes de plantation sur une largeur de 1
mètre ;
- L'emploi des herbicides dans les jeunes plantations est
d'une grande efficacité surtout que la main d'oeuvre fait défaut,
mais il implique la pratique d'une alternance des produits suivant leur mode
d'action: contact ou translocation pour obtenir des résultats
satisfaisants ;
- Dans une plantation adulte bien conformée l'ombrage
du sol par les cacaoyers élimine normalement toute
végétation adventice ;
- Le cacaoyer ne nécessite que des opérations de
taille très simples ; Normalement, aucune taille de formation, sauf
dans le cas de boutures plagiotropes, ni aucune taille de fructification ne
sont nécessaires ;
- Les traitements phytosanitaires doivent s'effectuer
régulièrement.
g. Récolte et Rendement
La maturité s'apprécie à la couleur des
cabosses (jaune, orange, etc.). La récolte s'effectue donc à
intervalles réguliers d'une quinzaine de jours soit à la main,
soit avec outil spécial pour les cabosses les plus hautes.
L'entrée en production a lieu 5-6 ans après les semis, 3-4
après la mise en place des boutures. La pleine production est atteinte
7-12 ans après les semis, 5-7 après la mise en place des
boutures.
En Afrique les rendements moyens en cacao marchand sont de
l'ordre de 300-400kg. En bonne plantation, on peut atteindre 1tonne/ha et 2
tonnes et même 3 tonnes avec les nouveaux hybrides.
- Le poids moyen d'une cabosse est de 400g ;
- Le rapport poids des fèves fraîches et de
cabosses est voisin de 0,25.
h. Maladie et Ennemis
o Les insectes parasites
Une famille d'insectes piqueurs, celle des mirides domine de
loin l'ensemble du groupe des insectes nuisibles au cacaoyer. Les mirides ont
des morphologies assez diverses. On peut citer le groupe des Helopeltis
(moustique du cacaoyer) et celui des Sahibergella, Distantiella et monalonion
(poux du cacaoyer).Les piqûres, principalement sur cabosses et jeunes
rameaux se traduisent par des nécroses pouvant entraîner la mort
de ces derniers. Le Lindane reste le produit le plus utilisé à la
dose de 300g de matière active par ha.
o Les principales maladies cryptogamiques
La pourriture brune des cabosses est due à phytophthora
palmivora. Cette maladie est la plus ancienne et la plus importante de toutes
les maladies du cacaoyer. Pour lutter il est essentiel de limiter le plus
possible les sources de contamination et partout où sévit la
maladie, on devra:
- Eliminer de la plantation les débris de cabosses
provenant de la récolte ;
- Eliminer les arbres avant la saison des pluies, la
totalité des cherelles et cabosses desséchées qui
subsistent de la précédente récolte ;
- Cueillir et éliminer régulièrement
(tous les 8 jours en saison des pluies) toutes les cherelles et cabosses
présentant une tache montrant le début d'une attaque.
Ces précautions doivent être
complétées par des traitements chimiques. On recommande des
pulvérisations de bouillies aqueuses à raison de 10 traitements
annuels au cours de la saison pluvieuse.
o Les maladies à virus
La plus importante est en Afrique, le Swollen shoot. La
transmission se fait par des cochenilles. Les symptômes
caractéristiques de la maladie sont les gonflements plus ou moins
prononcés de certains rameaux.
La lutte se fait par :
- Destruction des insectes vecteurs ;
- Suppression des arbres porteurs de virus ;
- Plantation de cacaoyer résistant.
Tous les parasites et maladies mettent en évidence la
nécessité d'une réglementation phytosanitaire
internationale concernant les échanges de matériel
végétal ainsi que la création de station de
quarantaine40(*).
TECHNOLOGIE ET TRAITEMENT
a. Préparation du cacao
Après la récolte, l'écabossage a lieu,
opération qui consiste à casser les cabosses et à en
extraire les fèves. L'écabossage est généralement
effectué à la main.
b. La Fermentation
On désigne par fermentation l'ensemble des
opérations au cours desquelles un processus complexe va se
développer.Elle est indispensable pour diminuer rapidement le pouvoir
germinatif des graines et développer les précurseurs de
l'arôme et du goût du chocolat. Les fèves nouvellement
extraites sont déposées sur des feuilles de bananier (de macabo
ou taro) à l'intérieur de paniers, de caisses en bois, de bacs de
fermentation préalablement nettoyés ou sur l'aire de fermentation
et sous abri41(*). Les
fèves sont ensuite recouvertes de feuilles en vue d'une fermentation
pendant 4 à 7 jours. Tous les 2 jours (2e et 4e jour), les remuer et
régler l'humidité42(*).
Ce processus comporte:
- Des fermentations proprement dites provoquées par des
micro-organismes et intéressant la pulpe ;
- Des réactions internes contrôlées par
les enzymes contenus dans les cotylédons.
c. Le séchage
Il a pour but de ramener la teneur en humidité des
fèves fermentées de 60 à 67%. Le séchage peut
être :
- Naturel (solaire): il demande alors de 8 à 15 jours
dans des « séchoirs autobus ».
- Artificiel: Il permet de réaliser une grande
économie de temps et de main d'oeuvre.
d. Le stockage
Il consiste à maintenir le cacao bien sec pour
éviter le développement de moisissures, d'insectes et la
formation d'acides gras libres. Les fèves de cacao séchées
sont placées dans des sacs en toile jute entreposés sur une
palette pour éviter tout contact avec le sol, le mur et le plafond. Ils
doivent être stockés dans des lieux propres, secs, bien
aérés et à l'abri des rongeurs et de l'humidité
afin d'assurer la qualité du produit. En cas d'attaque d'insectes,
procéder à la fumigation du lieu de stockage43(*).
Il a une très grande influence sur la qualité du
cacao. Les fèves fermentées et séchées doivent
avant tout être gardées bien sèches. Le chiffre de 8% est
généralement admis comme représentant la teneur en eau
maximum au-dessus de laquelle les moisissures ne peuvent se
développer.Il faut en plus se protéger contre les insectes
parasites des stocks et éviter les odeurs de fumée ou de
cendres.
e. Qualités demandées au cacao
L'industriel chocolatier souhaite trouver un produit:
- Aussi sec que possible ;
- Aussi riche que possible en matières
grasses ;
- De granulométrie aussi homogène que
possible ;
- Qui lui permette d'obtenir, après
torréfaction, la flaveur caractéristique du chocolat.
Toutes les opérations telles que récolte,
fermentation, séchage et stockage ont une influence sur la
qualité future du cacao. Il en est de même pour l'origine
botanique, les conditions climatiques, l'état sanitaire des
plantations.
Il existe naturellement plusieurs méthodes pour juger
de la qualité du cacao ainsi que des normes de classement. Le classement
de la F.A.O est maintenant le plus employé. Le cacao est cassé
d'après le nombre de fèves défectueuses, les
tolérances étant les suivantes.
|
1ère Qualité
|
2eme Qualité
|
Fèves moisie
|
3%
|
4%
|
Fèves ardoisées
|
3%
|
8%
|
Fèves défectueuses
|
3%
|
6%
|
Tout cacao qui n'atteint pas les normes de la deuxième
qualité doit être considéré comme « Hors
classement ». Les fèves défectueuses sont par ordre de
gravité des défauts :
- Moisies ;
- Ardoisés ;
- Autres défauts : attaqués par des
insectes, germés, plates. Le comptage se fait dans ce cas par
l'épreuve de la coupe44(*).
3. ASPECT GEOGRAPHIQUE DU CACAO
Au moins 95% de la production mondiale de cacao provient de
petites plantations familiales de moins de 5 hectares45(*). Le plus souvent, ce sont de
pauvres paysans agro-pastoraux, vivant de quelques cultures de manioc ou de
sorgho, avec une chèvre et quelques poules pour se nourrir46(*).Pourtant, on a observé
au cours du 20e siècle une véritable
« dérive des continents cacaoyers », les principales
plantations de cacaoyers passant d'un continent à l'autre.
Vers les années 1900, l'essentiel des plantations se
trouvaient au Venezuela et au Brésil, sur le continent où le
cacaoyer avait été repéré puis domestiqué.
A partir surtout de l'époque de la Première
Guerre mondiale, les Britanniques ont été à l'origine d'un
essor considérable de la production de cacao dans leurs colonies
d'Afrique occidentale : Ghana et Nigeria. À la veille de la Seconde
Guerre mondiale, la production africaine représentait les deux tiers de
la production mondiale et le cours mondial du cacao s'établissait sur le
grand marché à terme du cacao situé à Londres.
A partir des années 1960 et 1970,
la production cacaoyère a été marquée par
l'envolée de la production ivoirienne : la
Côte
d'Ivoire est devenue le premier producteur mondial de cacao depuis 1977,
place qu'elle occupe, avec plus du tiers de la production mondiale au
début des années 2010. En 1999, la Caistab a disparu et en
2005-2006, le niveau de taxation très élevé de la
production cacaoyère instauré par le régime du
président Gbagbo a eu entre autres pour effet d'inverser le sens de ces
flux illicites, sans remettre toutefois en cause le premier rang mondial de la
production cacaoyère ivoirienne47(*).En RDC, le cacao est cultivé dans au moins 9
provinces, notamment dans la partie nord-ouest (Sud-Ubangi, Mongala, Maindombe,
Congo-central, Tshuapa et Equateur) et dans l'est (Nord-Kivu, Ituri et
Thopo)48(*).Les
premières plantations de cacaoyers datent d'avant 1900: en 1895. Il
existait dans de nombreuses localités, des parcelles de quelques
centaines à plusieurs milliers de cacaoyers49(*).
Au Nord-Kivu et au sud de la province de l'Ituri, les champs
du cacao s'imposent dans des entités administratives rurales de ces deux
provinces. De Beni en passant par Mambasa jusqu'à Irumu, le cacao
s'impose et suscite la migration des populations d'une zone à une autre,
essentiellement des populations Nandes du Nord-Kivu.Dans le territoire de Beni,
la production de cacao est plus considérable dans la
collectivité-chefferie de Watalinga, notre milieu d'étude.
4. ASPECTS SOCIOPOLITIQUES
Souvent les États et les dirigeants politiques
préfèrent prendre le « train en marche». Ils
accélèrent plus qu'ils ne déclenchent un boom du cacao ou
le freinent, volontairement ou involontairement sa culture.Dans cette
acceptation, la Côte-d'Ivoire est aussi un exemple clef. A partir de
1960, date de l'indépendance du pays, le président
Houphouet-Boigny inverse la politique prudente de l'administration
française.
Par de multiples moyens (politique d'ouverture des
frontières aux migrants étrangers, loi foncière et
arbitrages juridiques en faveur des migrants), il favorise à
l'extrême les migrations. Par la suite, le pouvoir politique s'est fait
dépasser par le dynamisme migratoire qui a su utiliser des routes et des
pistes qui n'étaient pas construites pour lui....
Pour Sulawesi, les facteurs économiques et
monétaires tels que les rapports de prix cacao/intrants et la politique
de sous-évaluation de la monnaie n'ont rien de spécifique au
cacao mais le servent directement. En revanche, sous le double impact du
dynamisme des migrants bugis et d'une administration soucieuse d'être
présente partout, les pistes et les routes se développent assez
vite dans les zones de booms du cacao.
Par exemple, à Sulawesi Sud-Est, dans la région
de Lapai, l'Etat contribue à construire une jetée en dur et 7 km
de route goudronnée moins de 10 ans après les toutes
premières adoptions du cacao. Même si ces infrastructures sont
limitées et ont été conçues en ignorance relative
du boom qui se préparait, le délai est raccourci par rapport
à la situation prévalant à Bahia au début du 20eme
siècle50(*).
HISTORIQUE DU CACAO A BENI
La présence ou mieux l'origine du cacao est liée
aux conflits armés.
En 1994, une milice de KISASE NGANDU embrase la chefferie des
Watalinga. Les rebelles qui s'appelaient des Wakombozi (Libérateurs) et
sur place à Watalinga la population locale les appelaient les «BANA
BHIKUNGUBO» ou des porteurs des rameaux. Les rebelles qui luttaient contre
la dictature de MOBUTU, se sont installés dans le Mont Ruwenzori
attaquant ainsi les collectivités de Watalinga et occasionnant ainsi des
afflux massifs des réfugiés en Ouganda.
Arrivés en Ouganda, notamment dans la région de
BUNDIBUGYO, les refugies congolais avaient découverts l'introduction du
cacao dans cette région de l'Ouest de l'Ouganda. De retour, les
Watalinga vont expérimenter la culture du cacao dans leur chefferie
ayant réussi, le cacao a remplacé automatiquement le Robusta et
l'Arabica et la culture du riz. Le cacao n'avait pas de marché à
cette époque que le café ; c'est pourquoi les watalinga ne
s'intéressaient pas à cette culture qui était
déjà bien introduite en Ouganda.
Les champs s'étendirent et chassent au fur et à
mesure le café et le riz, qui étaient les premières
cultures dans la zone. La Collectivité Secteur de Ruwenzori recevra
ainsi sa première plantule dans les années 98, et par la suite la
Collectivité Secteur BENI-MBAU.
L'expansion du cacao vers les territoires de MAMBASA et IRUMU
en Ituri est aussi liée à un autre conflit armé. Entre
2000 et 2003, se créent des envahissements du Parc national des Virunga.
Les populations riveraines, sous l'impulsion des chefs coutumiers (des
Bapakombe essentiellement), envahissent le Parc. Les chefs coutumiers iront
dans le parc prétextant que l'ICCN avait violé les limites
naturelles. Face à la résistance de l'ICCN à travers ses
éco gardes armés, les cultivateurs se constitueront en groupe
d'autodéfense comme le FOLC de l'actuel General KAVAWASELI (Officier
Général de l'armée régulière).
Après les échecs cuisants de cette
autodéfense, certains agriculteurs vont quitter le parc vers les
territoires d'Irumu et de Mambasa. C'est ainsi que les agriculteurs vont
introduire le cacao dans la province de l'Ituri51(*). Ce n'est qu'en 2000 que la société
ESCO KIVU va s'installer à Beni pour que ce produit soit
commerçable. Avant cette date-là, le cacao du Congo était
vendu en Ouganda par fraude52(*).
1. ASPECT COMMERCIAL DU CACAO
Dans la commercialisation du cacao il nous sera important de
parler du prix, de la production et de l'exportation du cacao.Le cacao est
parmi les produits les plus commerçables à travers le monde, plus
particulièrement en Afrique, où plusieurs pays fondent leurs
économie par la culture et la commercialisation des fèves de
cacao, à l'occurrence la Cote d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria,...
a. PRODUCTION MONDIALE DE CACAO
La production mondiale de fèves de cacao est de 5.76
millions de tonnes (Mt) en 2020, contre 3.34 Mt en 2000, 1,67 Mt en 1980 et
1,19 Mt en 1961.Toutefois, cette hausse globale de la production mondiale de
cacao masque de fortes disparités selon les pays.
En effet, après un pic en 1977, le cours du cacao
s'effondre durant les années 1980-1990, forçant de nombreux Etats
à diminuer, voire abandonner la culture du cacao en raison de son manque
de rentabilité. De plus, la paupérisation des petits planteurs,
qui assurent jusqu'à 95% de la production mondiale en 2012, constitue le
principal enjeu relatif à l'économie du cacao53(*).
Actuellement en RDC, la filière cacao est peu
développée en RDC et la production reste faible pourtant, la
côte d'Ivoire produit 45 % du cacao mondial sur une surface qui
représente seulement 1/6 de la superficie de la RDC. Le pays dispose
aussi des atouts nécessaires pour être un grand
producteur54(*).
b. PRIX DU CACAO
o Prix mondiaux
Depuis quelques années, le prix du cacao varie entre 3
000$ et 3 500 $ la tonne sur le marché mondial. L'offre restera
encore longtemps déficitaire ce qui assure à moyen terme une
stabilité des prix aux producteurs.Sur le marché mondial, la
demande de cacao en provenance des marchés émergents a plus que
doublé en Asie depuis la fin des années 1990 et devrait
progresser à un rythme annuel de 10 % lors des cinq prochaines
années, avec de nouveaux marchés comme la Chine et l'Inde, qui
prennent le relais des marchés traditionnels. Il faut donc trouver de
nouveaux pays producteurs émergents pour répondre à la
demande mondiale55(*).
o Prix nationaux
Le prix du cacao évolue comme les autres produits sur
le marché congolais. Officiellement c'est la mercuriale qui fixe le
produit de ce produit agricole sur le marché56(*).
QUALITE
|
PRIX EN DOLLARS AMERICAIN PAR KILOGRAMME
|
POST FRONT MATADI
|
POST FRONT DE L'EST
|
POST FRONT. DE ZONGO
|
BONNE QUALITE
|
2,29
|
2,07
|
2,02
|
QUALITE COURANTE
|
2,25
|
2,04
|
1,94
|
QUALITE MOYENNE 1
|
2,17
|
1,91
|
1,88
|
QUALITE MOYENNE 2
|
1,96
|
1,75
|
1,73
|
QUALITE MOYENNE 3
|
1,69
|
1,43
|
1,40
|
GRANDES BRISURES
|
0,76
|
0,60
|
0,52
|
MAXIMUM 50% DE FEVES DEFECTUEUSES
|
0,66
|
0,55
|
0,49
|
PETITES BRISURES
|
0,60
|
0,32
|
0,20
|
PLUS DE 50% DE FEVES DEFECTUEUSES
|
0,55
|
0,20
|
0,18
|
DECHETS
|
0,35
|
0,18
|
0,13
|
Néanmoins, si le cacao est vendu officiellement par les
Congolais, il est aussi plus vendu sur le marché noir. Et là, le
prix dépend des acheteurs et non des agriculteurs. Le prix du cacao
évolue comme les autres produits sur le marché congolais.
Officiellement c'est la mercuriale qui fixe le produit de ce produit agricole
sur le marché. Mais si le cacao est vendu officiellement par les
Congolais, il est aussi plus vendu sur le marché noir. Et là le
prix dépend des acheteurs et non des agriculteurs.
Comparativement à l'Ouganda où, ce sont les
coopératives qui fixent le prix du cacao. Ainsi les coopératives
agricoles livrent le produit au meilleur offrant. Sur le marché noir
tout comme sur le marché officiel, le cacao s'est vendu entre 1.4$ et
1.8$ depuis le mois de septembre 2020 jusqu'en octobre 2021. En Ouganda par
exemple, ESCO Ouganda et MINGA ont acheté entre 2$ et 2.5$ auprès
de BUNDICAO, une coopérative Ougandaise. C'est
généralement une différence de 0.2$ ou 0.5$ qui
amènent le congolais à amener son cacao dans les villages
Ougandais de BUSUNGA, NYAHUKA, KABUTABULE et MPONDWE57(*).
2. ASPECT AGRO-INDUSTRIEL DU CACAO
Si le cacao est très largement produit dans les pays en
développement, les produits dérivés sont
principalement consommés dans les pays industrialisés; les
acheteurs de ces pays étant essentiellement l'industrie
chocolatière de transformation et de confection. Un certain nombre
de pays producteurs transforment eux-mêmes une partie des
fèves58(*).
Les progrès techniques ont été
favorables, en même temps qu'aux intérêts des consommateurs,
à ceux des producteurs les plus nombreux, les paysans africains. On ne
saurait en dire autant de modifications récentes du système
commercial59(*).On
distingue la pâte de cacao, la poudre de cacao, la poudre de cacao
solubilisée, le beurre de cacao, les chocolats: en poudre (cacao
sucré), de ménage (à cuire), à croquer, fondant au
lait, aux noisettes ou aux amandes broyées.
Le cacao est une matière première de fabrication
du chocolat. Pas de chocolat sans cacao. Les fèves subissent un
nettoyage et un triage, puis une torréfaction qui développe les
principes aromatiques donnant au chocolat sa flaveur caractéristique.La
fève de cacao, de la grosseur d'un pois chiche mais aplatie, contient,
à l'abri d'une coque parcheminée, deux cotylédons et un
germe très petit mais très dur, En principe, on n'utilise pour
les besoins alimentaires que les cotylédons bien que la coque contienne
aussi les alcaloïdes parfumés et stimulants qui donnent la saveur
du cacao. Ces cotylédons contiennent 49 à 55 °/o de leur
poids en matière grasse : le beurre de cacao, 11 à 18 °/o de
matières azotées, 6 à 12% de matières
amylacées, de la cellulose, des sels minéraux, deux
alcaloïdes : la caféine et la théobromine et une
matière colorante, le rouge de cacao.
Après un triage mécanique, les fèves sont
torréfiées, opération délicate qui développe
leur arôme et rend la coque friable. Un concassage détache
celle-ci et sépare les cotylédons. La tarare puis le blutoir
éliminent alors les débris de la coque et les poussières.
Trois opérations se succèdent : le
mélange du cacao avec le sucre, le raffinage qui est un
écrasement entre des cylindres (on le pousse à l'extrême
pour les chocolats de luxe) et le conchage.Ce dernier travail consiste à
brasser dans des cuves le mélange raffiné; comme il peut durer
jusqu'à 70 heures, il exige une grosse dépense d'énergie.
Ce conchage entraîne une oxydation, une légère fermentation
même de la pâte sous l'action d'enzymes (diastases propres au
cacao) et développe un peu plus les arômes; il la
déshydrate également, ce qui facilite la conservation
ultérieure.
a. Valeur alimentaire du chocolat
Le chocolat contient :
- 64% de glucides (saccharose et amidon) ;
- 22% de lipides (beurre de cacao) ;
- 6 % de protéines ;
- 4% de sels minéraux ;
Sa valeur énergétique est élevée :
500 calories pour 100 g. Par la théobromine qu'il contient (0.4%) (Et
aussi un peu par la caféine), le chocolat est un stimulant, sans
toutefois avoir les effets excitants du café et du thé.
QUELQUES MODES DE TRANSFORMATION DU CACAO
En plus de la fabrication de chocolat, les fèves de
cacao permettent d'obtenir des boissons, du beurre, etc.
o Jus de cacao
Laver les cabosses récoltées, puis les ouvrir
à l'aide de gourdins non tranchants afin de récupérer les
graines sans les blesser.Mettreles fèves dans des récipients
propres ayant des trous (comme des passoires ou des paniers en rotin). Placer
une marmite sous ces récipients pour récupérer le jus de
cacao qui en sort. Pour faciliter l'extraction du jus, remuer les fèves
de temps en temps. Après 24 heures, recueillir le jus. Avec 70 cabosses,
on obtient environ 1 litre de jus de cacao à partir de 35 kg de
fèves fraîches. Une fois le liquide récupéré,
les fèves peuvent alors entrer dans le processus de fermentation.
o Pâte ou masse naturelle de cacao pure
On distingue deux types de masse de cacao : la masse naturelle
et la masse alcalinisée. On ajoute de l'eau lors de la
torréfaction de la masse naturelle tandis qu'on ajoute une solution
alcaline (carbonate de potassium) pour la masse alcalinisée. Le
procédé décrit ci-dessous est celui de la masse naturelle
de cacao.
Le Tri
Afin de débarrasser les fèves de cacao de toutes
impuretés, il est nécessaire d'effectuer un tri. Le tri vise
à enlever tous les débris végétaux, cailloux,
poussières, mais aussi les fèves moisies, mitées ou
fumées, car celles-ci contribuent à donner des mauvais
goûts et odeurs au beurre de cacao.
Le décorticage ou concassage
Les fèves triées sont concassées, puis
les coques éliminées par ventilation et seul le grain (noyau pur)
sont conservé. La séparation coques et grain doit être
faite de façon optimale, car plus il y aura de coques dans le grain,
plus l'étape de broyage sera difficile.
La torréfaction
Les grains obtenus sont torréfiés,
c'est-à-dire réchauffés en surface pour réduire le
taux d'humidité, éliminer l'acidité formée lors de
la fermentation, faciliter le décorticage et le broyage et permettre aux
saveurs (goût et arôme « chocolat ») de se
développer. La torréfaction permet également de
stériliser les fèves et s'effectue entre 98 et 120 °C
pendant 90-95 min.
Le broyage
Les grains déjà torréfiés sont
moulus à l'aide de broyeurs à meules ou à billes afin
d'obtenir une pâte de cacao ou masse de cacao utilisée pour faire
du beurre de cacao ou du chocolat. 100 kg de fèves de cacao permettent
de produire 80 kg de pâte de cacao.
o Beurre et poudre de cacao
La pâte de cacao pure obtenue est pressée pour en
extraire le beurre de cacao et les tourteaux de cacao. 1 kg de pâte de
cacao permet d'obtenir en moyenne 46 g de beurre et 54 g de tourteaux. Le
beurre obtenu est filtré, centrifugé et désodorisé
par distillation à la vapeur. Le beurre de cacao est utilisé pour
la production de chocolat ou de cosmétiques.
Le tourteau de cacao obtenu en fin de pressage est
concassé et moulu pour en faire de la poudre de cacao. Cette poudre est
tempérée et stabilisée entre 18 et 20 °C. La poudre
de cacao est utilisée pour la production de chocolat, de
pâtisseries, de boissons lactées ou de cosmétiques60(*).
CHAPITRE DEUXIEME :
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL
II.1. CADRE THEORIQUE
La communication sous toutes ses formes, ses facteurs et
domaines, constitue une étude particulière. Pour y arriver, elle
développe un certain nombre de théories pour expliquer ces
derniers. Notre sujet étant du domaine de marketing, va faire recours
à un certain nombre des théories pour nous permettre de bien
mener notre recherche. Il est impérieux d'inscrire ce travail dans une
logique de communication persuasive, celle visant à conquérir une
clientèle profitable et même plus rentable.
II.1.1. LES THEORIES DU
MARKETING MIX
Notre étude étant du domaine marketing et de
relation internationale, notre sujet sera théorisé dans le
marketing. Compte tenu du prix, considéré comme
élément clé dans notre sujet, nous développerons
plus tard la politique du prix.
La réflexion sur le marketing mix et les politiques des
4P (Produit, place, promotion et distribution) fournit un cadre permettant de
faire en sorte que cette analyse soit faite de la manière la plus
complète possible. Une fois mélangé avec le bon dosage,
les 4P doivent permettre à l'entreprise de trouver la recette
idéale pour commercialiser ses produits et service.LA POLITIQUE DE
PRODUIT
On attend par «produit», tout ce que l'entreprise
vend ou propose à ses clients. Il peut s'agir des biens
matériels, des services incorporels ou encore c'est le cas le plus
fréquents, la combinaison des deux61(*).
1. LA POLITIQUE DE PRIX
Le prix est une composante très particulière du
marketing mix, en ce sens que, contrairement aux autres variables, il n'est pas
porteur d'avantages positifs ou valeur pour le client, mais représente
au contraire un sacrifice, ou du moins une contrepartie aux satisfactions qu'il
attend du produit62(*). La
politique de prix d'entreprise consiste à fixer les prix auxquels elle
vendra ses différents produits à ses différents
clients.
La politique de prix (de vente) doit être mise en place
en prenant en compte un ensemble de contraintes internes (la part de
marché actuelle et la part de marché visée, le coût
de revient et l'objectif de rentabilité, le positionnement) et externes
(la concurrence, le frais de transport et de distribution, le pouvoir d'achat
des consommateurs cibles).
On peut également définir différents prix
: prix client final, prix de distribution, prix psychologique.
Tu peux également établir différentes
stratégies :
- Pénétration : dans un contexte très
concurrentiel, certaines marques fixent un prix bas lors du lancement d'un
nouveau produit afin de gagner des parts de marché et d'attirer les
consommateurs sensibles au prix.
- Alignement : afin d'éviter une guerre des prix, il
est également possible de s'aligner sur les prix de la concurrence.
- Écrémage : pour donner une image luxueuse
à leurs produits, les marques n'hésitent pas à fixer des
prix volontairement hauts, afin de réserver ces produits à des
consommateurs aisés. Par la suite, le prix d'un produit pourra
évoluer à la baisse, notamment s'il est considéré
comme obsolète63(*).
2. LA POLITIQUE DE LA PLACE OU DE
DISTRIBUTION
Distribuer des produits, c'est les amener au bon
endroit, en qualité suffisante, avec le choix requis au bon moment et
avec les services nécessaires à leur vente, à leur
consommation et, le cas échéant, à leur entretien.Dans
cette catégorie, on prendra des décisions concernant le mode de
distribution des produits. Celle-ci peut être directe, avec la mise en
place d'un site internet ou de boutiques, ou indirecte, via plusieurs
partenaires à définir (chaîne de magasins, revendeurs
particuliers ? En ligne ?).
Après avoir sélectionné le revendeur, il
convient de travailler sur la place qu'occupera le produit chez celui-ci.
Sera-t-il en tête de gondole dans un magasin physique ? Comment le
valoriser s'il n'est vendu que sur un marketplace ? Autant de questions qu'il
faut trancher. Ce qui nous mène au dernier des 4P.
3. LA POLITIQUE DES ACTIONS
PROMOTIONNELLE
Ensuite, on s'occupe de la politique promotionnelle. On
prendra soin de définir la cible et donc le ton à employer. Il
faudra choisir quel type de support sera privilégié :
médias ou hors médias, sur quels canaux, à quelle
fréquence, etc.
II.1.2. Communication marketing
1. Notions et fonctions
La communication marketing combine des canaux et des outils
qu'une entreprise utilise pour communiquer le message nécessaire au
groupe cible. Ils englobent les
relations
publiques, la publicité, le
marketing
direct, la vente personnelle, les
médias
sociaux, etc.
La communication marketing permet aux clients de comprendre
une entreprise, le produit qu'elle propose et une marque afin de réduire
le
cycle de
vente. La communication marketing est un ensemble de signaux mis en oeuvre
par une entreprise pour sensibiliser les communautés auxquelles elle
souhaite s'adresser. À terme, il s'agit d'influencer, à travers
des dispositifs marketing, les comportements des cibles pour les engager, les
fidéliser ou les convertir64(*). Elle permet d'atteindre différents objectifs,
pour n'en nommer que quelques-uns :
- communiquer le message et l'idée principaux au public
cible ;
- présenter un produit aux
prospects
;
- initier le changement de marque ;
- permettre à une marque d'être
compétitive sur le marché ;
- améliorer la réputation de votre produit et de
votre marque ;
- influencer les décisions d'achat ;
- inciter les clients à acheter un produit ;
- établir une image de marque positive ;
- atteindre la reconnaissance de la marque, la confiance et la
transparence.
2. Types de communications marketing
La communication marketing implique différentes
manières d'atteindre les clients. Nous avons préparé les
principaux types que les entreprises utilisent le plus souvent pour attirer
l'attention de leur public cible.
a. Le
marketing
numérique
Dans ce type, les marques utilisent Internet pour
commercialiser et promouvoir des produits, se connecter avec les clients et les
encourager à acheter. Vous pouvez approcher les prospects et les clients
via des
notifications
push Web,
publicité
display, etc.
b. Relations publiques
Les relations publiques fonctionnent mieux pour les marques
qui offrent un excellent produit, une expérience utilisateur
cohérente et un support client fluide. Ces facteurs influencent
positivement la réputation de la marque. Les relations publiques sont
l'ensemble des
méthodes et des
techniques
utilisées par des
groupements (
entreprises,
lobbys,
syndicats,
partis
politiques,
États) et par des
groupements d'intérêts, pour communiquer leurs
réalisations,
promouvoir leur
image de marque,
manipuler l'information65(*) pour par exemple susciter de la sympathie à
leur égard à l'extérieur et/ou favoriser les bonnes
relations à l'intérieur66(*).
c. Publicité
En diffusant des publicités sur diverses plateformes,
les entreprises peuvent bénéficier d'un retour sur investissement
élevé qui dépasse les dépenses.
d. Réseaux sociaux
Il existe différents canaux de communication marketing
que vous pouvez utiliser pour commercialiser votre produit comme
Facebook,
Instagram,
You Tube, placer des publicités sur des sites et des blogs et demander
aux
influenceurs
de faire la promotion.
e. Marketing direct
Cette forme de communication marketing, implique que les
entreprises préparent du contenu et adaptent les messages à des
clients présélectionnés. Une marque connaît
déjà ses consommateurs et les offres dont ils ont besoin.
Ainsi, les entreprises envoient des coupons, des articles en
réduction et des offres spéciales par le biais de l'
emailing,
des systèmes de messagerie instantanée, des médias
sociaux, etc.
f. Promotion de ventes
La promotion des ventes est également une bonne
idée de communication marketing pour les entreprises bien
établies. Il permet de vendre d'anciennes collections et de faire de la
place pour de nouveaux produits. Vous pouvez encourager des clients satisfaits
à promouvoir votre marque. En conséquence, vousgagnerez en
confiance et en crédibilité.
II.2. METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
2.6.1. METHODES
Toute recherche scientifique recours à des
méthodes et techniques pour atteindre les résultats attendus.
Selon Madeleine GRAWITZ, la méthode dans le domaine de
la recherche, est l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, démontre, les vérifiés67(*). C'est donc une
procédure incontournable pour valider des travaux entrepris.
La méthode explicativeaidera à
déceler et à confronter deux ou plusieurs situations en vue de
les comprendre et d'en découvrir le fondement68(*), ou mieux de les expliquer.
Elle permet de collecter des données ou informations dans un
système plus ou moins complexe pour comprendre la dynamique autour des
objets69(*). Nous faisons
recours à cette méthode pour comprendre la complexité des
sociétés, communautés et comportements des acteurs qui
interviennent dans le trafic de cacao.
2.6.2. TECHNIQUES
La Technique est un instrument ou un outil mis à la
disposition de la recherche servant à rendre opérationnel les
méthodes70(*).
Ainsi, pour la collecte des informations nécessaires à la
réalisation de ce travail, des techniques nous ont été
d'une grande utilité à savoir la technique documentaire,
l'entretien et l'interview.
- L'enquête : c'est une technique de
recueil de données primaires à partir d'un questionnaire
administré à un échantillon issu d'une population cible.
Cette recherche méthodique repose notamment sur des questions
auxquelles sont soumis les enquêtés enfin de recueillir leurs
différents témoignages. En général, l'enquête
par questionnaire vise à vérifier les hypothèses de
phénomènes sociaux qu'on peut étudier à partir des
informations données par des individus.71(*) L'enquête par questionnaire va consister
à poser des questions par écrit aux acteurs intervenants dans le
commerce de cacao.
- L'entretien : est une situation de
communication orale, l'un est l'enquêteur et l'autre
l'enquêté (plus rarement un groupe). Les données
recueillies sont essentiellement des opinions, des motivations
c'est-à-dire des informations qualitatives 72(*)
- La technique documentaire, consistant à
observer la réalité de manière indirecte à travers
les documents qui sont en quelque sorte les traces que peuvent avoir
laissé le phénomène que l'on veut étudier. Cette
technique va nous permettre de consulter des différents documents
(rapports) et lois sur le trafic économique de cacao.
TROISIEMECHAPITRE :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE :
LA CHEFFERIE DES
WATALINGA
3.1. Situation géographique
La chefferie des Watalinga est située à l'Est de
la RDC, en territoire de Beni, province du Nord Kivu. Elle est limitée
à l'Est par l'Ouganda, à l'Ouest et au Sud Nord: le secteur de
Beni-Mbau une partie du territoire d'Irumu, au Sud: la collectivité
secteur de Ruwenzori (Groupement de Banyangala et Bolema).
Elle a une superficie de 924 kilomètres carré,
la chefferie des Watalinga se situe entre 1000 et 1500m d'altitude. La
végétation de cette chefferie se distribue suivant les conditions
du climat du milieu en formant un paysage différencié. Il existe
deux sortes de végétations naturelles :
- La forêt occupe le ¾ de la superficie, elle
s'étend au sud-ouest: Nord-ouest et à l'Est. Et des grands arbres
de 25 à 35 mètres de hauteur faisant remarquer que cette
forêt est pauvre en arbre.
- La savane couvre les deux plaines du sud et une partie du
Sud-Est formée des herbes qui dominent de loin des petits arbres
épineux ne dépassant pas 15 mètres de hauteur. Un climat
subéquatorial qui évolue rapidement avec l'altitude vers un
climat froid et humide dont la température varie de 20 à 25°
C. la pluviométrie est de 1000 à 1400 mm, le sol est argileux et
riche en humus.
a) Le relief
Le relief de la chefferie des watalinga est peu
différencié et difficile à décrire, la forme la
plus rependue est celle des plateaux en faible altitude peu
découpés par des vallées des cours d'eau et
séparé par une simple élévation des terres.
- Au centre, le relief se caractérise par les collines
qui se prolongent jusqu'au Nord. Le plateau central est découpé
au Nord-Ouest par la vallée de la rivière Semuliki et au Sud par
celle de Lutakila:
- Au sud, cette partie de la chefferie des Watalinga est
dominée par deux plaines:
o Kisanji: plaine d'une faible altitude peu
élevée au sud et au nord, émerge les collines Busingia et
Muhonombi peu étroites et allongées vers le Nord ;
o Kahilia: plaine d'une altitude peu supérieure
découpée par la vallée de Lutakila au Nord et Lamia au
sud, fort élevés à l'Est pour former le point culminant de
la chefferie des Watalinga (Luanoli).
b) Le climat et la végétation
La chefferie des Watalinga jouit d'un bon climat de 750m
à 1500m d'altitude. Il fait généralement chaud et surtout
les deux courtes saisons (janvier- février) et (juillet-août). Les
pluies y sont brèves et abondantes particulièrement au mois
d'Avril et Septembre qui permet deux séances de récolte par an.
En revanche la partie aux pieds massifs de Ruwenzori, connait une variation
climatique: le climat doux, les pluies sont abondantes et favorisent une
végétation animale exceptionnelle.
c) Hydrographie
Une bonne partie de la chefferie des Watalinga n'a pas de
cours d'eau, surtout dans sa partie Nord, le relief est le facteur important de
cette absence des cours d'eau; les rivières qui prennent leurs sources
dans les massifs de Ruwenzori traversent la chefferie des Watalinga en divisant
le plateau central pour s'orienter au Sud vers l'Ouest. Les rivières les
plus importantes sont:
- Lamia, qui limite la chefferie à l'Ouganda
(Est) ;
- Luanoli, qui limite la chefferie vers l'Ouest toutes les
eaux venant du Mont Ruwenzori jusqu'à la rivière Semuliki ;
- Lutakila, qui divise la chefferie en deux
plaines :Kisanzi et Kahilia ;
- Lubano, sépare la chefferie de Watalinga au secteur
de Ruwenzori.
3.2. Historique du milieu d'étude
Le nom «Watalinga'' tire son origine dès
l'arrivée des colonisateurs lors de l'investiture du premier Chef
coutumier SAAMBILI MUTWEJI, dont le nom de son ancêtre est
MUTALINGA ; c'est ainsi que la chefferie porte le nom de la famille
régnante portant l'ensemble de ces peuples BHABHWISI. Peuples
s'étendant jusqu'en Ouganda et fut divisé dès l'ouverture
de la frontière internationale Ougando-Congolaise. D'où, ils sont
plus nombreux dans la partie Est de l'Ouganda.
On estime probablement que les Watalinga furent venus de l'Est
de l'Ouganda (KITARA-BUNYORO) pendant la vague des grandes migrations du 17eme
siècle. La date exacte reste cependant difficile à
déterminer ou soit seulement qu'il y a environ trois siècles. Ils
s'installèrent à Kazingo, aux environs de Toro (Ouganda)
où leurs souches parlent encore une langue fort semblable au Kitalinga
(KIBHWISI). Ruinée par le Razzia, effectué par les agents du roi
des Batoro, ces peuples furent attirés par les régions du Mont
Ruwenzori pour leur servir de refuge. Ils constituèrent la migration
vers l'Ouest mais un obstacle insurmontable leur barrant la route à
savoir la traversée de la rivière Semuliki. De cette situation
évoluée, ils entreprirent un peu partout le sédentarisme.
L'agriculture fut la première activité
entreprise malgré l'opposition des peuples ne sont pas dotés
d'une institution politique et administrative. Chaque clan avait son autonomie
telle déclarée par le chef' actuel de cette chefferie des
Watalinga. Les personnes qui se sont succédé à la
tête de cette chefferie sont bien classées dans le tableau
ci-après :
Tableau 1 : Chronologie des chefs en chefferie des
Watalinga
N°
|
PRENOMS, NOMS ET POST-NOMS
|
PERIODE
|
DUREE AU POUVOIR
|
1
|
SAAMBILI MUTWEJI
|
1928-1949
|
21 ans
|
2
|
Jacques MAYOKA
|
1949-1956
|
6 ans
|
3
|
Pascal SAAMBILI MULIANJUBHA
|
1956-1977
|
21 ans
|
4
|
André MAYOKA AHIMU MUKANGULA
|
1977-1980
|
3 ans
|
5
|
Pascal SAAMBILI MULIANJUBHA
|
1980-1983
|
3 ans
|
6
|
Roger SAANBILI BAMUKOKA
|
1983-2019
|
36 ans
|
7
|
Pascal SAAMBILI BALITUSUKA
|
2019 à nos jours
|
----------------------
|
Source : renseignement fournies par la chefferie des
Watalinga mai 2015, cité par FAUSTIN BASWEKI73(*).
3.2. Situation démographique
Année/Démographie
|
BATALINGA
|
BAWISA
|
BAHUMU
|
2021
|
47 574
|
52 000
|
39 373
|
Total
|
|
|
138 947
|
3.3. Situation économique
L'économie de la chefferie des Watalinga reste
dominée par l'agriculture et l'élevage des petits bétails
(ovins).
Parmi toutes les cultures, celle du riz occupe depuis
plusieurs temps une place de choix dans l'économie de la chefferie. Le
riz est presque cultivé à tout vent: le palmier an huile, les
bananes, les maniocs, l'arachide, le haricot, la patate douce, le mais.... sont
des produits qui constituent la base alimentaire de la région.
Pour les cultures industrielles: la culture de cacao, occupe
plus au moins 90% de la population pendant plusieurs années, nous a
révélé le chef de la chefferie des Watalinga. Le sol est
très fertiles, les forêts occupent le 3 4 de la superficie et
contiennent des bois précieux (non exploités), les
rivières sont riches en pierres de construction, en sable, certaines
d'entre elles sont poissonneuses comme par exemple la rivière Semuliki
non exploitée.
L'élevage des poules, canards, moutons, chèvres,
porcs est pratiqué par cette population; les produits agricoles et
l'élevage parviennent du groupement Bawisa au marché frontalier
de Nobili.
3.4. Aspects socio-culturels
Le peuple Mutalinga est subdivisé en classes sociales.
A la tête de cette société, on retrouve le clan
régnant(BHANDIKABENAYE), après viennent tous les autres clans
tels que: KIBELE, NJOKA, BULABU, GUYA, KITINGA, MBUKA, WASANA, TIMBE, SONGOLA
et j'en pense. La culture est traditionnelle. Le peuple Mutalinga aime la
danse.
Parmi les danses traditionnelles nous citons:
- Luma: est une danse traditionnelle jouée à
l'occasion d'une festivité. Cette festivité peut être
populaire ou clanique. Pratiquée par les hommes et les femmes
traditionnellement vêtus, le Luma est l'une des grandes
démonstrations culturelles de ce peuple. Cette danse se fait par des
petites tiges des Bambou creusées appelées ici Luma.
- Ligbaya: c'est aussi une danse semblable au Luma, mais une
spécificité s'observe pour cette dernière ; la non
utilisation des tiges de bambous creusées (Luma). C'est donc une danse
accompagnée des chants, tambours battants. Celle-ci a été
remplacée vers les années 1983 par la danse appelée :
KADEDA
- Mapku: cette danse a presque disparue dans la culture
talinga en raison de son caractère choquant. Cet aspect s'illustre par
le fait que le chanteur du MAPKU peut exprimer son intention envers une
personne par des cantiques qui peuvent ou ne pas faire l'entourage.
3.5.Organisation politico-administrative
La chefferie des Watalinga fut créée par
l'ordonnance n° 045/AIMO/1928 du 15 novembre 1928 portant création
de circonscription indigène des Watalinga. Son chef-lieu est Kamango.
Elle est une entité administrative Décentralisée (EAD)
dotée d'une autonomie de gestion conformément à la
constitution en vigueur de la RD. Congo.
La chefferie des Watalinga est subdivisée en trois
groupements; ces groupements en leur tour sont subdivisés en
localités!
1. Le groupement des Batalinga est celui dans lequel se trouve
le chef-lieu de la chefferie (Kamango) avec 9 localités.
2. Le groupement Bahumu qui limite la chefferie vers Nord-Est
des Banyali-Tchabi et Boga et une partie de l'Ouganda, ayant son chef-lieu
à Mulopya avec 9 localités.
3. Le groupement Bawisa qui sépare le sud la chefferie
des Watalinga du secteur de Ruwenzori et une partie de l'Ouganda. Son chef-lieu
est Kisegeta: avec 7 localités.
En voici d'une manière synthétique le nombre des
localités par groupement dans le tableau ci-dessous :
N°
|
Noms des groupements
|
Chef-lieu
|
Chefs
|
Nbre des localités
|
1
|
BATALINGA
|
KAMANGO
|
KALIKONA KYOVE
|
9
|
2
|
BAHUMU
|
MULOPYA
|
SAMSON SIMANA
|
9
|
3
|
BAWISA
|
KISEGETA
|
BASIME NTULA
|
7
|
TOTAL
|
|
|
|
25
|
Sources: archives de la chefferie des Watalinga, mai 2015
Commentaires dans ce tableau : nous constatons que les
groupements Batalinga et Bahumu comptent un même nombre
élevé des localités par rapport à celui des Bawisa
qui regorge 7 localités sur les 25 de toutes la chefferie.
3.6. Transport et communication
a) Transport
La voie terrestre est presque l'unique voie praticable en
chefferie des Watalinga. Ce dernier temps, certaines routes sont encore
impraticables de suite de la détérioration des celles-ci.
b) La communication
Depuis la fermeture du poste de
télécommunication de Kamango « PHONIE » qui existait
à l'époque du président Mobutu, la chefferie des Watalinga
n'a plus de réseau de communication officielle. En dehors de ceci, la
communication est facilitée par la présence d'implantation des
antennes des réseaux de télécommunication dans le
territoire de Beni et en chefferie des Watalinga notamment, Airtel et
Vodacom.
Depuis que la radio locale « RDWA» a
été pillée par les rebelles des ADF/NALU à
l'époque, le milieu est arrosé par une station radio Méga
Bata FM et des radios de Beni territoire et ville, citons: la radio moto Oicha,
la radio télé graben Beni (RTGB), Radiotélévision
Rwanzururu (RTR) et Oasis Beni, sans oublier les radios nationales et
internationales, Okapi et Radio France Internationale (RFI)74(*).
Ce chapitre présente différents aspects du
milieu d'étude. Il constitue un cadre géographique et culturel du
phénomène d'étude
QUATRIEME CHAPITRE :
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre nous présentons les données
recueillis sur terrain, les analyser et dégager les paramètres
statistiques.
4.1. PRESENTATION ET ANALYSE
DES RESULTATS
A. ENQUETE AU PRES DES CULTIVATEURS D CACAO
TABLEAU N° 1 : REPARTITION DES ENQUETES PAR GENRE
Genre
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
57
|
57%
|
Feminin
|
43
|
43%
|
Total
|
100
|
100%
|
|
|
|
Commentaire 1:
Il est clairement démontré dans ce premier
tableau que les hommes ont plus répondu à nos questions
d'enquête avec 57% par rapport aux femmes qui étaient de 43%.
TABLEAU N°2 : REPARTITION DES ENQUETES PAR AGE
Extension
|
Genre
|
|
Effectif
|
Pourcentage
|
|
M
|
F
|
|
|
18-25 ans
|
13
|
9
|
22
|
22%
|
26-50 ans
|
28
|
23
|
51
|
51%
|
51-75 ans
|
16
|
11
|
27
|
27%
|
76 et plus
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Total
|
57
|
43
|
100
|
100%
|
Commentaire 2:
Le tableau ici démontre que 51% de nos
enquêtésétaient d'une tranche d'âge comprise entre 26
et 50 ans suivis de ceux de 51 à 75 ans(26%) et de 18 à 25
ans(23%).
TABLEAU N°3 : REPARTITION DES ENQUETES PAR ETAT
MATRIMONIAL
Extension
|
Genre
|
|
Effectif
|
Pourcentage
|
|
M
|
F
|
|
|
Célibataire
|
15
|
3
|
18
|
18%
|
Marié
|
41
|
37
|
78
|
78%
|
Veuf/ve
|
1
|
3
|
4
|
4%
|
Total
|
57
|
43
|
100
|
100%
|
Commentaire 3:
Le deuxième tableau montre que la majorité de
nos enquêtés sont des mariés avec un taux
élevé de 78% suivis des hommes célibataires (18%) et des
veuves et veufs a un certain nombre (4%).
TABLEAU N°4 : REPARTITION DES ENQUETES PAR NIVEAU
D'ETUDE
Extension
|
Genre
|
|
Effectif
|
Pourcentage
|
|
M
|
F
|
|
|
Universitaire
|
6
|
5
|
11
|
11%
|
Secondaire
|
11
|
5
|
16
|
16%
|
Primaire
|
32
|
12
|
44
|
44%
|
Autres
|
8
|
21
|
29
|
29%
|
Total
|
57
|
43
|
100
|
100%
|
Commentaire 4:
Ce tableau démontre que la plus de nos
enquêtesn'ont pas normalement étudié. Seuls 41% d'entre eux
ont étudié jusqu'à l'école primaire, 29% ont
réussià trouver les diplômes d'études secondaire et
11 ont réussià franchir les études supérieurs et
universitaires. Mais 29% n'ont pas étudié.
TABLEAU N°5 : REPARTITION DES PRODUCTEURS DE CACAO
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
66
|
66%
|
Non
|
34
|
34%
|
Total
|
100
|
100%
|
Commentaire 5:
Il est démontrer dans ce tableau que 66% de nos
enquêtés sont eux-mêmes producteurs de cacao et 34 autres ne
produisent pas mais oeuvrent ou ont déjà oeuvré dans ce
domaine.
TABLEAU 5 : MOYEN DE VENTE DE CACAO
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Par Kilogramme
|
43
|
43%
|
Par tonnage
|
0
|
0%
|
Par sacs
|
20
|
20%
|
Par mesurettes
|
20
|
20%
|
Autres
|
17
|
17%
|
Total
|
100
|
100%
|
Commentaire 5:
43% des producteurs de cacao dans la chefferie de Watalinga
vendent par kilogramme. 20% d'autres vendent par sacs et d'autres par
mesurettes. D'autres encore vendent par d'autres moyens, comme par exemple ceux
qui vendent les fèvesà partir de la tige.
TABLEAU 6 : LIEUX (PLACE) DE VENTE DE CACAO
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Au point de vente
|
31
|
31%
|
Au Coopératives
|
29
|
29%
|
Acheteurs mobile
|
21
|
21%
|
Ouganda
|
19
|
19%
|
Autres
|
0
|
0%
|
Total
|
100
|
100%
|
Commentaire 6 :
Le tableau ci-après montre que 31% de cacao est vendu
dans des points de vente, 29% dans des coopératives, 21% est vendu dans
des champs mêmes ou aux domiciles des cultivateurs. En effet, les
acheteurs eux-mêmes se déplacent vers le produit pour acheter.
Mais 19% de ce produit est vendu en Ouganda. Aussi faut-il dire que la
majorité de ce cacao vendu que ça soit dans des
coopératives ou aux points de vente, c'est pour exportation, d'où
la grande quantité est au conte des Ougandais.
TABLEAU 7 : PRIX DE VENTE DE CACAO
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
2
|
39
|
39%
|
1.9
|
18
|
18%
|
1.5
|
14
|
14%
|
1.8
|
14
|
14%
|
2.5
|
15
|
15%
|
Total
|
100
|
100%
|
Commentaire 7 :
Il est clairement démontrer dans ce tableau que le
Cacao est beaucoup vendu en 2 dollars américains en 39%, 18% en 1.9
dollars, 14% en 1.8 et 1.5 dollars américains et 15% en 2.5 dollars
américains.Il sied aussi de signaler que ce produit est acheter en
monnaie Ougandaise, le Shillings, dont la conversion dépends aussi du
taux de change à jour.
TABLEAU 8 : EVOLUTION DU PRIX DE CACAO
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Ordre Croissant
|
23
|
23%
|
Ordredécroissant
|
25
|
25%
|
Stable
|
21
|
21%
|
Instable
|
31
|
31%
|
Autres
|
0
|
0%
|
Total
|
100
|
100%
|
Commentaire 8:
Il se révèle que le prix du cacao estinstable
(31%) sur le marché. Tantôt il régresse (25%), tantôt
il s'accroit (23%), tantôt encore il se stabilise (21%). Et cela
dépend, non seulement des lieux de vente mais aussi de la demande de
l'acheteur et de la saison de récolte.
TABLEAU 9 : BENEFICIAIRE DU CACAO
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Cultivateur
|
17
|
17%
|
Acheteur
|
22
|
22%
|
Exportateurs/Cooperatives
|
27
|
27%
|
Pays Etrangers
|
21
|
21%
|
Autres
|
13
|
13%
|
Total
|
100
|
100%
|
Commentaire 9 :
Ce tableau consistait à constater vraiment les
bénéficiaires du produit cacao dans notre zone d'étude. Il
se révèle que les exportateurs, les acheteurs et les
étrangers, à savoir l'Ouganda, se retrouvent beaucoup dans le
circuit de cacao par rapport aux cultivateurs, eux qui produisent ce produit.
Dans ce cas, au lieu que la culture de cacao soit une source de richesse a ces
derniers le développement est stagnant.
TABLEAU 10 : COMMUNICATION DES ACHETEURS DU CACAO
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Pèse Nette
|
26
|
26%
|
Bon Prix
|
39
|
39%
|
Bon endroit
|
17
|
17%
|
Bonnes gens
|
18
|
18%
|
Autres
|
0
|
0%
|
Total
|
100
|
100%
|
Commentaire 10:
Dans le présent tableau, il est démontré
que les acheteurs se sont déjà développé des
stratégiesde communication avec les cultivateurs sur le marché de
cacao pour trouver de produit. Nombreux (39%) s'attirent des clients à
travers le prix, d'où ils augmentent quelques choses pour vite trouver
le produit. A la recherche d'une valeur ajoutée, les cultivateurs
préfèrent de ventre au mieux offrant. D'autres (26%) manipulent
la balance pour montrer lors de l'achat pour faire croire aux cultivateurs que
la pèse est nette.D'autres encore (18%), se présentent devant les
cultivateurs comme des bonnes gens soucieuses de favoriser l'essor
économique du cultivateur de cacao. Mais aussi, il y a ceux (17%) qui
montrent aux cultivateurs que c'est leur organisation (dépôt
d'achat, coopératives,...) qui sont leaders dans l'achat de cacao et qui
maitrisent son circuit.
Mais les cultivateurs jugent de mensonger et rusé, le
message de certains acheteurs de cacao, constatant l'absence de la preuve de la
promesse dans leur message de communication-marketing. Bien que trop peu
seulement d'entre eux donnent des messages vrais et attrayants.
TABLEAU 11 : OPINION SUR LES ACTIVITES AU TOUR DU
CACAO
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Profitables
|
40
|
40%
|
Dangereuses
|
27
|
27%
|
Fraudileuses
|
33
|
33%
|
Autres
|
0
|
0%
|
Total
|
100
|
100%
|
Commentaire 11 :
Le tableau ci-après explique l'opinion des cultivateurs
sur les activités au tour du produit cacao. En effet, nombreux
(40%) reconnaissent que cette culture est profitable à une
catégoriede personne et malheureusement ces activités se font
dans une fraude à outrance regrettent les autres (33%).
D'autres encore (27%) estiment que les activités au
tour du cacao sont dangereuses, car le profitgagné au tour de la fraude
qui échappe à l'Etat favorise la contrebande dans le circuit de
cacao en chefferie de Watalinga.
TABLEAU 12: FIXATION DU PRIX DE CACAO
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Acheteurslocaux
|
25
|
25%
|
Producteurs
|
16
|
16%
|
Exportateurs/Cooperatives/Commerçants
|
33
|
33%
|
Etrangers
|
26
|
26%
|
Autres
|
0
|
0%
|
Total
|
100
|
100%
|
|
|
|
Commentaire 12 :
Ce dernier tableau nous montre clairement que même-si le
cultivateur produit du cacao, son prix est fixé par d'autres acteurs
à savoir : les exportateurs, les commerçants ou même
les coopératives (33%), selon leurs intérêts. Parfois c'est
l'Ouganda (26%) et les acheteurs locaux (25%) qui fixent le prix d'achat du
cacao auprès des producteurs. Rarement (16%) c'est le cultivateur
lui-même qui fixe le prix du cacao qu'il a produit.
B. ENQUETE AUPRES DES ACHETEURS ET TRAFIQUANTS DU CACAO
1°) UNITE DE MESURE D'ACHAT DE CACAO
La majorité de produit cacao cultivé dans la
chefferie de watalinga est achetée par kilogramme, quand bien
même les exportateurs les vendent en tonnes.
2°) LIEU DE VENTE DE CACAO
Le cacao est beaucoup vendu dans des points de vente du
produit, implantés dans plusieurs villages de la chefferie de Watalinga.
Il s'agit des dépôts des différentessociétés
et entreprises d'achat de cacao. C'est pourquoi, au lieu que le producteur
marche des longs trajets en recherche de l'endroit ou vendre son produit.
D'une autre part les acheteurs sillonnent les champs de cacao
pour acheter les produits et au près des cultivateurs. Ils les
achètent pour aller les revendre au près des grands acheteurs,
des commerçants, coopératives et exportateurs qui ont des grands
capitaux.
3°) LIEU DE REVENTE
Le cacao acheté dans la zone de Watalinga est vendu sur
le marché mondial. Il est exporté par des grandes
sociétés congolaises. Mais ces dernières ont vu le
marchépollué ou envahis par des Ougandais qui fournissent des
gros capitaux entre les congolais enfin que le cacao, même provenu du sol
congolais soit inscrit comme cacao ougandais.
4°) MARQUE DE CACAO VENDU A WATALINGA
La plus part des sociétés ouvrant dans le
secteur de cacao en chefferie de Watalingaachètent le cacao Biologique.
C'est a l'occurrence la sociétéEsco Kivu qui d'ailleurs aamener
le produit e RDC. L'objectif ultime était de vendre sur le marché
mondial le cacao déjà certifié par des grandes
organisations internationales de certification. Cette marque de cacao est celle
qui respectent les normes comme : la non utilisation des pesticides et
d'autres produits chimiques, le respect de la fermentation durant 7 jours pour
permettre au produit de garder sa couleur chocolatée et sa saveur.
C'est pourquoi, cette société a mis en place une
équipe de plusieurs centaines d'agronomes pour l'encadrement des
cultivateurs de ce produit. Ce processus prends du temps mais, cette
manière était comme une notoriété de l'Etat
congolais par rapport a d'autres pays reconnus comme producteurs de cacao.
D'autres sociétésachètent le cacao
conventionnel qui ne réunis pas toutes les conditions de la fermentation
et sans y avoir mis beaucoup de temps. Ce cacao est le plus vendu par les
cultivateurs, au point que les sociétésspécialisées
dans la vente du cacao certifié sont obligés de vendre aussi ce
type de produit pour vite trouver le produit. C'est à l'occurrence des
acheteurs locaux qui parviennentmêmeà acheter les fèves
humides pour aller sécher et gagner plus. Car le cacao acheter avec
humiditéest d'un moindre prix par rapport à ceux vendus en
respectant les normes cacaoyères.
5°) PRIX DE REVENTE ET INFLUENCE DE LA CLIENTELLE DU
CACAO
Le prix étant la confrontation de l'offre et la
demande, celui des produits agricoles présente des
caractéristiques qui lui son propre.
Les prix des produits agricoles, dont le cacao, sont plus
instables que la plupart des produits non agricoles : ici, nous faisons
implicitement allusion au prix du café, cacao, caoutchouc, thé,
quinquina, coton,... la nature biologique de la production agricole est la
principale cause de cette instabilité. La production varie d'une saison
à une autre en fonction des conditions du sol, du climat et de la
présence ou de l'absence des maladies75(*). Il se révèle que le prix du cacao ne
pas stable. Chacun le fixe selon ses intérêts. Chaque
coopérative fixe son prix même en violation de la mercuriale pour
s'attirer des clients.Cette variation saisonnière de la production,
contribue à l'instabilité des prix des produits agricoles sans
aucune distinction.
Le cacao est un produits politiques : les prix sont
très sensibles par conséquent, nécessitent et appellent
l'intervention de l'Etat et son arbitrage entre les producteurs, fournisseurs
et les consommateurs.Le prix du cacao varie selon la qualité du produit,
les saisons de récolte, les milieux et les acteurs intervenants dans le
circuit de son trafic. En plus chaque coopérative ou
société a déjà mis en place des stratégies
de communication pour attirer la sympathie des producteurs. Arrivé en
Ouganda, le prix du cacao est généralement fixé par la
coopérative et il est élevé par rapport à celui
donné par les entreprises et négociants Congolais76(*).
En ville de Beni par exemple, la société
Esco-Kivu achète le Cacao biologique (certifié) en un prix de
1,7$ et le Cacao Conventionnel en 1,55$77(*). Ce prix est différent de la chefferie des
Watalinga où la même société achète le Cacao
biologique en 2$ et le Cacao Conventionnel entre 1,8 et 1,9$, ce qui fait une
différence de prix de 0.3$ pour le biologique et de 0,25$ et 0,35$ pour
le cacao conventionnel78(*).
Pour certains établissements d'achat de cacao comme
Wikongo Business, Etablissement Lukumbuka, établissement Kakave, PKM,
etc. le prix de cacao en ville de Beni est de 1.82$, 1.85$ ou 1.8$ pour le
cacao sec et de 1.6$ et 1.7$ pour le cacao humide79(*). Ils ne tiennent pas compte de
la qualité biologique comme c'est le cas pour la société
Esco-Kivu qui estime que cette qualité véhicule la bonne image de
marque pour la RDC sur le marché mondial.
Mais pour les acheteurs qui fournissent des cacaos aux
établissements et sociétés, le prix est négociable
selon l'arrangement sur terrain entre l'acheteur et l'agriculteur. C'est
pourquoi le kilogramme peut s'acheter en 1.6$ ou 1.7$ pour le vendre aux
établissements à un prix de 1,8$ ou plus80(*).Il peut s'agir par exemple
d'un établissement qui a un contrat de fournir 100 tonnes dans un mois
mais lorsque le délai approche sans que l'établissement atteigne
la quantité convenu, il est obligé d'acheter dans un prix
élevé que les autres pour honorer la convention.
C'est pour cette raison même qu'on voit certains
établissements (Ougandais) acheter le cacao même en 3 $ pour vite
atteindre la quantité, car rassuré même de la transverse
frauduleuse à la frontière de NOBILI où ils ne vont pas
payer toutes les taxes exigées pour l'exportation.Cette fraude est
facilitée par certains services de l'État congolais qui y gagnent
aussi leur vie. Et comme c'est devenu un système, certains cultivateurs
acceptent de vendre aux ougandais qui semblent être les mieux
offrants.Comme nous l'avons précédemment expliqué dans le
premier chapitre de ce travail, si le cacao est vendu officiellement par les
Congolais, il est aussi plus vendu sur le marché noir.
Et là, le prix dépend des acheteurs et non des
agriculteurs. Le prix du cacao évolue comme les autres produits sur le
marché congolais. Officiellement c'est la mercuriale qui fixe le produit
de ce produit agricole sur le marché.C'est de cette manière
mêmeque nombreuses sociétés ou coopératives
s'attirent des clients, en leur donnant une valeur ajoutée sur le prix
utilisé par les autres.Mais aussi certaines
sociétésaniment des émissionsradiodiffusées pour
sensibiliser les producteurs sur le choix à porter sur eux.
6°) APPRECIATION DES MEILLEURS PRODUITS
Comme l'évoquer dans les lignes
précédentes, le cacao Biologique et le cacao conventionnel sont
les qualitéscommercialisées dans la chefferie des Watalinga. La
premièrequalité est constituée de cacao qui répond
aux normes de la certification. Mais ces normes dépendent de
l'organisation de certification a une autre.
Pour le cas de la sociétéEsco-Kivu par exemple,
la certification la permet d'améliorer la qualité et la
productivité de ses produits.
a. Les normes Biologiques
On peut citer:
- Respect de la fermentation pendant 7 jours ;
- Non utilisation des produits chimiques (pesticides);
- Au dépôt, stocker les sacs de cacao sur les
palettes ;
- Ne pas sécher le cacao sur le sol mais sur les
bâches.
b. Les normes UTZ
- Ne pas utiliser les enfants mineurs ou les femmes enceintes
dans le processus de production decacao;
c. Les normes FFL
- Investissementdansl'éducation ;
- Ne pas cultiver dans le parc ;
- Partage équitable des intérêts sur le
cacao ;
- Ne pas détruire d'écosystème.
De toutes ces normes, il y a le point commun, à savoir
«la traçabilité ».
Le cacao conventionnel c'est tout cacao vendu sans tenir
compte des conditions de la certification. Mais il faut souligner que tout le
cacao cultivé sur le sol congolais est presque biologique par le faite
que d'aucun n'est produit sur base des produits chimique suite à la
richesse du sol.
Ça implique aussi le cacao non trié sans tenir
même compte des allergènes dans le produit. Il revient cependant
à l'exportateur de les trier avant expédition, contrairement au
cacao Biologique qui provient du champ déjà prêt à
l'exportation.
7°) BENEFICIAIRE DU CACAO
Les acteurs intervenant dans le circuit de cacao sont nombreux
et chacun a sa part de bénéfice, mais les coopératives
pensent que les cultivateurs et les exportateurs bénéficient
beaucoup du produit cacao.
4.2. INTERPRETATION DES RESULTATS
Cette partie présentebrièvement les
résultats que nous avons obtenus des analyses faites sur les
données issues de nos enquêtes, conformément aux
hypothèsesévoquées au débutde ce travail.
D'après nos enquêtes menées sur terrain,
en chefferie de Watalingale cacao est non seulement vendu dans des points de
vente, des coopératives, des champs et mêmes aux domiciles des
cultivateurs mais aussi à l'étranger, surtout en Ouganda.
Certains acheteurs qu'ils soient des coopératives ou des
sociétés, se déplacent eux-mêmes vers le produit.
Aussi faut-il signaler que tout le cacao est produit pour exportation des
fèves.
Disons ici que le prix est perçu comme un facteur
important de la communication-marketing, qui a toujours présidé
dans la décision des vendeurs du cacao, se trouvant le long de la
frontière entre la RDC et l'Ouganda en chefferie de Watalinga. Car il
l'instabilité du prix du cacao et l'absence d'autres facteurs de
marketing, influence les vendeurs congolais, essentiellement des agriculteurs
et petits vendeurs vers le marché florissant du cacao de l'Ouganda.
Ceci permet aux exportateurs, les acheteurs et les
étrangers, à savoir l'Ouganda, de beaucoup gagner du cacao par
rapport aux cultivateurs, eux qui produisent ce produit.
C'est pourquoi, l'instabilité et la
non-conformité de prix convenable avec les lieux de vente, renforce
parfois de la contrebande dans le domaine de cacao.Certains cultivateurs ou
même des trafiquants bien qu'ils reconnaissent cette culture comme
profitable à une catégorie de personne, elle se déroule
malheureusement dans une fraude à outrance qui renforce de la
contrebande rendant dangereuses les activités au tour du cacao.Les
différents partenaires dans le circuit de cacaoà savoir les
cultivateurs, les acheteurs, les commerçants et les exportateurs
combinent plusieurs éléments du mix marketing.
La communication produit qui correspond à l'ensemble
des actions de communication mis en place pour valoriser un le produit aux
clients. Dans le cas échéant, lacommunication porte sur le cacao.
Il été démontré qu'en chefferie de Watalinga est
vendu le cacao biologique soit conventionnel. Le premier requérant
beaucoup des beaucoup de conditions pour être vendu, le second n'a
pas de rigueur mais dont le rapport de qualité/prix ne pas
différent.
Cette instabilité du prix, élément de
communication sur la qualité des produits,ayant un rôle
fondamental sur le comportement du consommateur, sa non-conformité avec
le produit, la convenance des points de vente, la promotion de vente et la
communication media nous pousse à confirmer notre hypothèse selon
laquelle, pour bien communiquer et favoriser sa production et le commerce
cacaoyers en territoire de Beni, les différents les agriculteurs, les
acheteurs et les exportateurs combineraient les éléments du mix
marketing, à savoir la conformité du prix et du produit, la
convenance des points de vente et la promotion de vente. Ceci permettrait
d'assainir le climat des affaires autour dudit produit et éviterait des
phénomènes de contrebande et fraude dans sa production et son
trafic économique ;
Les enquêtes montrent que les acteurs dans le circuit de
cacao cités ci-hautont déjà mise en place une politique
coopérative et d'encadrement des agriculteurs congolais mais qui ne sont
toujours pas efficace pour favoriser un marketing efficace pour la
commercialisation de cacao, ce qui confirme aussi notre deuxième
hypothèse.
Cependant, les acteurs intervenant dans le circuit de cacao
sont nombreux et chacun a sa part de bénéfice, mais les
coopératives pensent que les cultivateurs et les exportateurs
bénéficient beaucoup du produit cacao.
Ce chapitre consiste dans la présentation, l'analyse
des données ainsi que l'interprétation des résultats.
4.3. SUGGESTIONS
Après avoir identifié certains problèmes qui
se renferment au tour de la production et commercialisation du cacao, il nous a
été important de suggérer ce qui suit :
- La stabilisation de la situation sécuritaire en ville et
territoire de Beni, pour permettre aux cultivateurs de bien mener les
activités champêtres autour de ce produit en toute
quiétude ;
- L'amélioration du climat des affaires pour les
opérateurs économiques congolais qui auraient des
difficultés d'oeuvrer dans ce commerce suite à des tracasseries
fiscales ;
- Renforcer la surveillance a toutes les pistes à la
frontière entre la RDC et l'Ouganda pour éviter l'évasion
fiscale en faveurs des pays voisin à savoir l'Ouganda, qui occupe une
place considérable au détriment de la RDC alors que le produit
qu'il présente sur le marché mondial proviendrait illicitement du
sol congolais.
- Mettre en place les mécanismes d'encadrement des
cultivateurs congolais pour que ces derniers produisent à leur compte
propre et de leur pays.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail de recherche portant sur
l' « Etude la communication-marketing des produits agricoles,
cas du trafic du cacao dans le territoire de Beni ». En effet,
l'origine du cacao dans l'Est de la RDC semble liée aux conflits
armés et dont même son essor ou mieux son apogée est
malheureusement aussi accompagnée des conflits armés très
endémiques dans sa zone d'exploitation81(*). Malgré les conflits, dont celui des forces
armées de la RDC et les forces démocratiques alliées
(ADF), ainsi que d'autres milices, comme les Mai Mai, les Sangabalende... qui
complexifient le trafic de cacao, ce produit continue à être vendu
à l'extérieur du pays sans aucune mesure suffisante de
traçabilité. Le cacao de Beni tout comme d'autres zones, est
vendu sans connaitre son possesseur ou son origine, d'où, ne vend le
cacao que celui qui le possède.
Pour mieux cerner la problématique de cette
étude, nous nous sommesparti de la question suivante : Comment les
facteurs de la communication markerting influent-ils sur la production et la
commercialisation du cacao du territoire de Beni ? Et quels sont ses
éléments susceptibles d'influencer et manipuler ladite
communication commerciale du produit sus-évoqué ?
Pour répondre à ce questionnement, nous nous
sommes proposé des hypothèses ci-après :
- Pour bien communiquer et favoriser sa production et son
commerce cacaoyers en territoire de Beni, les différents partenaires ici
mis en situation combineraient les éléments du mix marketing,
à savoir la conformité du prix et du produit, la convenance des
points de vente et la promotion de vente. Ceci permettrait d'assainir le climat
des affaires autour dudit produit et éviterait des
phénomènes de contrebande et fraude dans sa production et son
trafic économique ;
- La mise en place d'une politique coopérative et
d'encadrement des agriculteurs congolais par l'Etat dans le secteur de
cacao favoriserait aussi la pratique d'un marketing efficace.
Pour tester cette hypothèse, nous avons usé de
la méthode explicative appuyée par des techniques
documentaire, d'entretien, de questionnaire ainsi que d'observation directe.
Les différents tableaux de la présentation des données
révèlent qu'une activité du mix marketing entoure ce
produit cacao. Ce dernier, en fait, est localisable, vendable à
différents prix, selon les places de vente et la qualité du
produit,etc(Tableau n°7,8,10,11,12). Cependant, la persistance de la
guerre empêche l'entretien des champs cacaoyers et une sérieuse
mise en place des structures d'encadrement des agriculteurs. L'accès aux
produits bruts cacaoyers demeure un risque fatal pour les agriculteurs.
D'où le cacaoyer devient une matière frauduleuse connaissant
toute sorte de marché, noir et ouvert, une véritable boite de
pandore. Partant, son marketing est sombre, illégitime. Le cacao devient
comme un fils illégitime né d'un parent pauvre, mais au service
des puissants et hommes d'affaire.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail, porte sur
les chapitres que voici : le premier est la conceptualisation et
opérationnalisation des concepts, le deuxième porte sur le cadre
théorique et méthodologique ; le troisième concerne
la présentation du milieu d'étude, enfin, le quatrième
consiste dans la présentation, analyse des données et
interprétation des résultats.
Pour clore, le futur chercheur pourra poursuivre la question,
à savoir : Comment améliorer l'image de marque et
d'entreprise du produit cacao à l'Est de la République
Démocratique du Congo.
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11. OMER KAMBALE MIREMBE, Echanges transnationaux,
réseaux informels et développement local, Thèse de
Doctorat, Université Catholique de Louvain(UCL), Presse universitaire de
Louvain(PUL), 2015
12. P. RONGERE, Méthode des sciences sociales
éd. Dalloz, Paris 1971
13. TELESPHORE MUHINDO MALONGA & MOISE MUYISA MUSUBAO,
Méthodologie Juridique : Le législateur, le Juge et le
Chercheur, Presse Universitaire du Graben-Centre de recherche
interdisciplinaire du Graben (PUG-CRIG), Butembo, 2010
14. XXX, Lexique Fiscal, Paris, Dalloz II
15. Yves BERNARD et J.C. Colli, Vocabulaire
économique et financière, éd. du seuil
B. ARTICLES SCIENTIFIQUES
16. A.RAPIN, Cours de Commerce, Paris Dunod, ed.4,
1950
17. Arrêté ministériel
n°085/CAB/MIN/AGRIPEL/ 2016 du 1er avril 2016 fixant les normes de
conditionnement des produits agricoles à l'exportation et de leurs
dérivés
18. ATLAS SOCIOLOGIQUE MONDIAL, Classement des Etats du
monde par production de cacao,
https://atlasocio.com/classements/economie/agriculture/classement-etats-par-production-cacao-feves-monde.php
19. B.P. SARATA, L'industrialisation de la ville de
Butembo : un dynamisme freiné par les guerres dites de
libération, in Guerre et développement au Kivu,
Revue interdisciplinaire de l'UCG-Butembo, N°1 du CRIG-UCG, Aout 2002
20. DENIS J. SONWA, Initiatives endogènes
d'intensification et de diversification à l'intérieur des agro
forêts-cacao au Sud-Cameroun: leçons pour une foresterie
participative dans les systèmes à base de cultures
pérennes en Afrique centrale et de l'Ouest, lu sur
https://www.fao.org/3/Y4807B/Y4807B42.pdf
21. Dictionnaire Encyclopédique Quillet A-BK, Librairie
Aristide Quillet, II Boulevard de Sébastopol-Paris 1, 1977, ed.1983
22. Dictionnaire Encyclopédique QuilletLIT-No,
Librairie Aristide Quillet, II Boulevard de Sébastopol-Paris 1, 1977,
ed.1983
23. Dictionnaire Encyclopédique Quillet TON-Z,
Librairie Aristide Quillet, II Boulevard de Sébastopol-Paris 1, 1977,
ed.1983
C. DICTIONNAIRES
https://www.universalis.fr/encyclopedie/cacao/
24. J.K. KASOGHO, La contribution du commerce des
denrées alimentaires au développement des localités de
KABASHA et de KALUNGUTA, FSEG, TFC inédit, UCG 2008-2009
25. J.P. CHARVET, « CACAO »,
EncyclopædiaUniversalis,
D. ENTRETIEN
26. Entretien avec le chef GAWA des villages GAWA a
Watalinga
27. Entretien avec JOSUE KAMATE, chef de dépôt
Esco-Kivu Beni
28. Entretien avec FLORENT MAMBURA, agent de la
société WIKONGO Business, ville de Beni
29. Entretien avec ELYSE MUKENGE, acheteur de cacao en
territoire de Beni
30. Entretien avec JOEL KAMABU, agent Esco-Kivu à
NONILI, Territoire de Béni
31. Entretien avec VICTOIRE MASUMBUKO, Comptable de
COPAREPAWA
ANNEXE
I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
(Pour les producteurs du cacao)
Nous sommes, MUPANDA Delphin, étudiant en
Deuxième année de Licence en faculté des Sciences de
l'information et de la communication, à l'Université Officielle
de la SEMULIKI (UOS). Dans le cadre de notre travail de fin de cycle, portant
sur « L'étude de la communication-marketing
des produits agricoles. Cas du trafic de cacao du territoire de
Beni», nous vous prions de répondre à
notre questionnaire. Les données seront uniquement utilisées
pour des fins scientifiques.
A. Description des enquêtés
1. Age :
a. 18-25 ans
b. 26-50 ans
c. 51- 75 ans
d. 76 ans et plus
2. Sexe : M
F
3. Niveau d'études :
a. universitaire
b. Secondaire
c. Primaire
d. Autres (à préciser) :
4. Etat Civil :
a. Marié
b. Célibataire
c. Veuve
B. Questions proprement dites
1. Produisez-vous du Cacao ?
a. Oui
b. Non
2. Comment vendez-vous du cacao ?
a. Par kilogramme
b. Par tonnages
c. Par sacs
d. Par mesurettes
e. Autres réponses, à préciser
3. Où préférez-vous vendre le
cacao ?
a. Au point de vente
b. Aux coopératives
c. Aux acheteurs mobiles
d. A l'étranger ( à préciser) :
e. Autre, à préciser
4. A combien revient :
- le kg :......
- la tonne :......
- Autre mesure :........
5. Comment ce prix a-t-il de fois tendance à
évoluer ?
a. Ordre croissant
b. Ordre décroissant
c. Stable
d. Instable
e. Autre, à préciser
6. A votre avis, qui profite le plus du cacao ?
a. Le Cultivateur
b. L'acheteur
c. L'exportateur (coopératives, commerçants
d. L'importateur (pays étrangers)
e. Autre (à préciser)
f. Autre, à préciser
7. Quels sont les messages que vous adressent les acheteurs
pour vous convaincre à leur vendre votre cacao plutôt qu'à
d'autres ?
a. Pèse-nette
b. Bon prix
c. Bon endroit
d. Bonnes gens (bons acheteurs)
e. Autres réponses
8. Dans le trafic du cacao, que déplorez-vous le
plus ?
a. Les conditions de récolte
b. Les conditions de transport
c. Le mauvais prix de vente
d. La qualité de la pèse
e. Autres réponses
9. Comment jugez-vous les messages des acheteurs ?
a. Mensongers
b. Vrais
c. Rusés
d. Attrayants
e. Autres réponses
10. Comment paraissent davantage les activités autour
du cacao ?
a. Profitables
b. Dangereuses
c. Frauduleuses
d. Autres réponses ( à
préciser) :.............
11. Qui dicte le prix du cacao ?
a. Les acheteurs (locaux)
b. Les producteurs
c. Les exportateurs (coopératives,
Commerçants)
d. Les étrangers
e. L'Etat congolais
f. Autres réponses
Nous vous
remercions !
C. GUIDE D'ENTRETIEN
(Entretien d'avec les acheteurs et les
trafiquants)
Nous sommes, MUPANDA Delphin, étudiant en
Deuxième année de Licence en faculté des Sciences de
l'information et de la communication, à l'Université Officielle
de la SEMULIKI (UOS). Dans le cadre de notre travail de fin de cycle, portant
sur « L'étude de la communication-marketing
des produits agricoles. Cas du trafic de cacao du territoire de
Beni», nous vous prions de répondre à
notre questionnaire. Les données seront uniquement utilisées
pour des fins scientifiques.
1. Vous êtes acheteur(s) de cacao produit en zone de
Beni ?
a. Oui
b. Non
2. Par quelle unité de mesure l'achetez-vous ?
3. Position ou point d'achat
4. Où le revendez-vous ?
5. Quel(le) genre ou marque de cacao achetez-vous?
6. A quel(s) prix le prenez-vous ?
a. ...................Francs Congolais
b. ...................Shillings
c. ...................Dollars Américains
7. Comment le revendez-vous ?
..............................
8. De quelle manière attirez-vous la
clientèle ?
9. Comment appréciez-vous le meilleur produit
cacao ?
10. A votre avis, qui, le plus en bénéficie-t-il
(entre le producteur, l'acheteur, le revendeur, l'exportateur et l'importateur
et la RDC)
TABLE DES MATIERES
Dédicace
i
Remerciements
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. ETAT DE LA QUESTION
1
0.2. PROBLEMATIQUE
2
0.3. HYPOTHESES
5
0.4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
5
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
6
0.6. DELIMITATION
DU SUJET
6
0.7. DIVISION DU
TRAVAIL
6
0.8. DIFFICULTES
RENCONTREES
6
PREMIER CHAPITRE: CONCEPTUALISATION ET
OPERATIONNALISATION
8
I.1. CONCEPTUALISATION
8
I.1.1. Etude
8
I.1.2. Communication
8
I.1.3. Marketing
9
2.1.
Notions
11
2.2. Variante du
commerce : Commerce extérieur
11
2.3. Personnel du commerce : le
Commerçant
11
I.2. Opérationnalisation du Concept
cacao
14
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL
29
II.1. CADRE THEORIQUE
29
II.1.1. LES THEORIES DU MARKETING
MIX
29
2. LA POLITIQUE DE LA PLACE OU DE
DISTRIBUTION
30
3. LA POLITIQUE DES ACTIONS
PROMOTIONNELLE
30
2. Types de communications marketing
31
II.2. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
32
TROISIEMECHAPITRE : PRESENTATION
DU MILIEU D'ETUDE :
34
LA CHEFFERIE DES WATALINGA
34
QUATRIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
39
4.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
39
CONCLUSION GENERALE
50
BIBLIOGRAPHIE
52
ANNEXE
54
Table des matières
...........................................................................................58
* 1Arrêté
ministériel n°085/CAB/MIN/AGRIPEL/ 2016 du 1er avril 2016
fixant les normes de conditionnement des produits agricoles à
l'exportation et de leurs dérivés, Consulté le 20 juillet
2022
* 2 NZIAVAKE MWENGE
Jeanny, Analyse de l'évolution de l`exportation de cacao, TFC,
UOS, F SE, 2008-2009
* 3 KANYAMANDA MULWANA
Joël, Choix de la production agro-industrielle entre le café et
le cacao enregistré à l'ONC /Beni mémoire
inédit, UOS, FSE, 2011-2012
* 4 RUF François,
Boom et crise du cacao, les vertiges de l'or brun, CIRAD-SAR,
Ministère de la coopération et éditions KARTHALA, 1995,
p.14
* 5SONWADenis J.
Initiatives endogènes d'intensification et de diversification
à l'intérieur des agro forêts-cacao au Sud-Cameroun:
leçons pour une foresterie participative dans les systèmes
à base de cultures pérennes en Afrique centrale et de
l'Ouest, lu sur
https://www.fao.org/3/Y4807B/Y4807B42.pdf,
consulté le 15 juin 2022 à 14h20
* 6 Citation de Tocacia
Grande (Traduction Stok, 1985, p.55). Voir également l'introduction
à la bibliographie sur le cacao au Brésil (Rufet al.
1994)
* 7ATLASOCIO, "Cocoa
(beans)", Food and Agriculture Organization, United Nations, sur
https://atlasocio.com/classements/economie/agriculture/classement-etats-par-production-cacao-feves-monde.php,
consulté le 23 juillet 2022
* 9Journal Top Congo
du 18 juin 2022, capté à 20 heures
* 10Arrêté
ministériel n°085/CAB/MIN/AGRIPEL/ 2016 du 1er avril 2016
fixant les normes de conditionnement des produits agricoles à
l'exportation et de leurs dérivés
* 11 Entretien avec le chef
des villages GAWA, Gawa le 4 novembre 2020
* 12 Dictionnaire La Rousse
* 13
Bruno
JOLY,
La
communication, Bruxelles,
De Boeck, 2009,
p. 7 à 10
* 14Yves WINKIN,
« COMMUNICATION », EncyclopædiaUniversalis
[en ligne], consulté le 19 août 2022. URL :
https://www.universalis.fr/encyclopedie/communication/
* 15
Dictionnaire
Le Robert
* 16Eric VERNETTE,
L'Essentiel du marketing, Eyrolles, 3e édition,
2008, p. 10-11.
* 17Jacques LENDREVIE,
Julien Levy, Mercator, 10e édition, Paris,
Dunod, 2012.
* 18Philip KOTLER, Kevin
KELLER et Delphine MANCEAU, Marketing Management,
Pearson,
2015
* 19Jacques LENDREVIE,
Julien LEVY, Mercator. Tout le marketing à l'ère
numérique, Paris, Dunod, 2014
* 20 FAO, La Commercialisation Forestière et
Agroforestière par les Populations Rurale, Rome, 1997 consulté le
19 aout 2022 URL :
https://www.fao.org/3/w6667f/w6667f03.htm
* 21 A.RAPIN, Cours de
Commerce, Paris, Dunod, 1950, p.1
* 22 J.K. KASOGHO, La
contribution du commerce des denrées alimentaires au
développement des localités de KABASHA et de KALUNGUTA,
FSEG, TFC inédit, UCG 2008-2009, p.14-15
* 23 A.RAPIN,
Op.cit., p.3
* 24Idem,p.8
* 25JP. SALLENAVE,
Direction Générale et Stratégie
d'Entreprise,Paris, Éditions de l'Organisation, 1984
* 26 Le Petit LAROUSSE
Illustre, Paris, Larousse, 2002, p.418
* 27 Yves BERNARD et J.C.
Colli, Vocabulaire économique et financière, Paris,
éd. du seuil, p.212
* 28Idem
* 29 Yves BERNARD et J.C.
Colli, Op.cit., p.66
* 30Idem
* 31 XXX, Lexique
Fiscal, Paris, Dalloz II, p.40
* 32 XXX, Op.cit.,
p.78
* 33 A.LEMS et J.M.
ALBERTINI et al.,Lexique d'économie, Paris, Dalloz, 1992,
p.289
* 34 B.P. SARATA,
L'industrialisation de la ville de Butembo : un dynamisme
freiné par les guerres dites de libération, in Guerre et
développement au Kivu, Revue interdisciplinaire de l'UCG-Butembo,
N°1 du CRIG-UCG, Aout 2002
* 35 A.LEMS et J.M.
ALBERTINI et al.,Op.cit., p.214
* 36 Dictionnaire
Encyclopédique Quillet A-BK, Librairie Aristide Quillet, II Boulevard de
Sébastopol-Paris 1, 1977, ed.1983, p.97
* 37Idem, p.6970
* 38Idem, p.4187
* 39 KOKOU EDOH ADABE et E.
LIONELLE NGO-SAMNICK,
Production
et transformation du cacao, collection PRO-AGRO,
ISF-Cameroun
et
CTA,
Wageningen, Pays-Bas, 2014
* 40 XXX., Memento de
l'agronomie, Ed.3, Ministère de la Coopération, Paris, 1980,
p.814-820
* 41 D.M. MUPANDA,
Rapport de stage effectué chez Esco-Kivu, UOS-Beni, 2022, p.
18
* 42KokouEdohAdabe et E.
Lionelle Ngo-Samnick,
Production
et transformation du cacao, collection PRO-AGRO,
ISF-Cameroun
et
CTA,
Wageningen, Pays-Bas, 2014, p. 15
* 43 KOKOU EDOH ADABE et E.
LIONELLE NGO-SAMNICK, Op. Cit., p. 25 et 27
* 44 XXX., Op.
cit., p.820-822
* 45M. K. V. CARR,
Advances in Irrigation Agronomy : Plantation Crops, Cambridge
University Press, 2012, p. 53
* 47 JEAN-PAUL CHARVET,
« CACAO », EncyclopædiaUniversalis,
consulté le 22 juillet 2022 sur
https://www.universalis.fr/encyclopedie/cacao/
* 48 KAMBALE KISUMBA
KAMUNGELE, Expérience du cacao Congolais à l'Est de la RD
Congo, atelier de démarrage officiel du projet XI FED au Parc
National de Salonga, Kinshasa-Gombe, 29 juin 2017
* 49 A. RINGOET, Note
sur la culture du cacaoyer et son avenir au Congo Belge, Institut National
pour l'étude Agronomique du Congo Belge (I. N. É. A. C.),
Série technique n° 28, 1944, p.4
* 50 FRANÇOIS RUF,
Boom et crise du cacao, les vertiges de l'or brun, Op.cit. p. 81
* 51Esai MUSAYI KATAVU,
Op. Cit., p.1, 2 et 3
* 52Idem p.15 et 16
* 53 ATLASOCIO, "Cocoa
(beans)", Op.cit., consulté le 24 juillet 2022
* 54 KAMBALE KISUMBA
KAMUNGELE, Expérience du cacao Congolais à l'Est de la RD
Congo, Op.cit.
* 55 KAMBALE KISUMBA
KAMUNGELE, Expérience du cacao Congolais à l'Est de la RD
Congo, Op.cit.
* 56 Ministère du
commerce extérieur, Mercuriales des prix des produits agricoles
à marches exportés par la RDC, Novembre 2021
* 57 ESAI MUSAYI KATAVU,
Cacao, agriculteurs et services de sécurité, acteurs de la
fraude à Beni-Ituri, inédit, p.7
* 58 Atlas de
l'Intégration Régionale en Afrique de l'Ouest
* 59
GEORGES VIERS, Le cacao
dans le monde, 1953, p.330
* 60 KOKOU EDOH ADABE et E.
LIONELLE NGO-SAMNICK, Op. Cit., p. 31,32 et 34
* 61Jacques LENDREVIE,
Théorie et pratique du Marketing, Ed.5 Dalloz, 1997, p.227
* 62Idem,
p.291-292
* 63 KOTLER & DUBOIS,
Marketing Management, ed.9, Publi Union Paris, 1997, p. 474
* 64
Guy
Komanda, Psychologie du consommateur et de la vente, Cours
inédit, L2 SIC, UOS, 2021-2022
* 65Bernays E.L (1928)
Manipulating
public opinion: The why and the how [
archive].American
Journal of Sociology, 33(6), 958-971.
* 66
Le Petit
Robert, dictionnaire alphabétique et analogique de la
langue française.
* 67GRAWITZ
M., (1993), Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz,
p.344
* 68 KAMATE R.M., Cous de
la méthode de recherche en sciences de l'information et de la
Communication, cours inédit, SIC/UOS, L1, 2020-2021.
* 69
FATOU
DIOP Sall,
Les
méthodes de recherche du DBA,
2018,p
140 à 157
* 70 RONGERE P.,
Méthode des sciences sociales éd. Dalloz, Paris 1971,
page 291.
* 71GHIGLIONE,
R. Les techniques d'enquêtes en sciences sociales,
Paris, Dunod, 2007, P96, P3
* 72BORST G. et ARNAUD
Gachia, Les méthodes en Psychologie, PUF, 2016, p.17
à 39
* 73 F. B. BASWEKI,
Problématique de la dégradation des routes de desserte
agricole et son impact sur le développement socio-économique de
la population de la chefferie de Watalinga, GEDR, TFC inédit, ISDR-
2016
* 74 Archive bureau de la
chefferie des Watalinga, 2014
* 75KAMBALE LANDA, C,
Economie Rurale générale cours Inédit,
cité par NOLA MAHAMBA Christelle in étude de la production et
la commercialisation du café à Beni, FSEG, UOS/Béni,
2020-2021
* 76 Entretient avec le
Responsable de la COPROCAB, le 23 Octobre 2022
* 77 Entretien avec KAMBALE
KAMATHE Josué, chef de dépôt Esco-Kivu a Ndindi, ville de
Béni, lundi le 11 septembre 2022
* 78 Entretien avec Joël,
agent Esco-Kivu à NONILI, Territoire de Beni, Mardi le 12 septembre
2022
* 79 Entretien avec FLORENT
MAMBURA, agent de la société WIKONGO Business, ville de Beni
lundi le 11 septembre 2022
* 80 Entretien avec ELYSE
MUKENGE, acheteur de cacao en territoire de Beni
* 81 Entretien avec le chef
des villages GAWA, Gawa le 4 novembre 2020
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