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Etude de la communication-marketing des produits agricoles. Cas du trafic de cacao en territoire de Beni


par Delphin MBUSA MUPANDA
Université officielle de Semuliki (UOS) - Licence 2021
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE OFFICIELLE DE SEMULIKI

« UOS »

E- mail : uosbeninordkivu@gmail.com

ETUDE DE LA COMMUNICATION-MARKETING DES PRODUITS AGRICOLES.

Cas du trafic de cacao en territoire de Beni

FACULTE DES SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNIATION

Par :

Delphin MBUSA MUPANDA

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Licencié en Sciences de l'Information et de la Communication.

Directeur : Jean-Baptiste PALUKU NDAVAROProfesseur Ordinaire

Encadreur : Roland KASANAVYO KAMAVU

Chef de Travaux

ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022

Première session

Dédicace

A nos parents Ferdinand MAMBABELI et Justine BWANAMUZURI ainsi qu'à notre famille toute entière pour les sacrifices consentis pour notre socialisation.

A tous nos amis pour leur soutien moral.

Remerciements

Nous remercions l'Eternel DIEU pour le souffle de vie et toutes les capacités physiques et intellectuelles utilisées pour réaliser ce travail ;

Nous voudrions adresser toute notre gratitude à Monsieur le Professeur Ordinaire Jean-Baptiste NDAVARO pour avoir accepté la direction de ce travail de fin d'étude malgré ses diverses occupations ;

Nos remerciements au Révérend frère Chef de TravauxRoland KASANAVYO qui a accepté de nous encadrer et MonsieurEsai MUSAYI pour sa collaboration remarquable durant la réalisation de ce travail scientifique et Monsieur Faustin BASWEKI pour sa grande contribution pour sa réalisation ;

Nous remercions également tout le corps académique et scientifique de la faculté des Sciences de l'information et de la communication (SIC) de Université officielle de Semuliki (UOS) pour la formation nous offerte, tant elle est de qualité et d'excellence.

Nos remerciementsà nos parents, Ferdinand MAMBABELI et Justine BWANAMUZURI qui nous ont élevéet soigner ainsi qu'à nos frères et soeurs Emmanuel MUPANDA, John MUPANDA, Francine MUPANDA, Jackson MUPANDA, Sylvie MUPANDA, Florence MUPANDA, Moise MUPANDA et toute la famille MUPANDA pour le soutient de tout genre et des encouragements jusqu'à devenir apte àréaliser un travail scientifique de ce niveau ;

Nous reconnaissons le soutien moral bénéfique des collègues journalistes de la RadiotélévisionRwanzururu(RTR) ; sans oublier les autres dont les pages manqueraient à les citer ici mais qui restent gravés sur la table d'or de notre coeur ;

Nous profitons de cette occasion pour témoigner notre gratitude à nos compagnons de lutte, notamment Sadam PATANGULI, Sharufa KABEMBA, Abdoul-Aziz MABUNDU et Innocent KEMBO, avec qui nous avons débuter le cursus académique et Mervedi KALIMIRWA, Siméon NGUNZA, SAFI MUVUNGA et Idi LIMENGO qui nous ont rejoint, avec qui nous avons passé des moments remarquables au milieux de joie et de peineainsi que d'autres avec qui on a eu à collaborer tout long de ce parcours académique ;

Enfin, nous remercions tous ceux qui de loin ou de près ont procuré leurs apports pour la construction de cet édifice, nous exprimons ici grandement notre reconnaissance.

Delphin MBUSA MUPANDA

SIGLES ET ABREVIATIONS

ADF :AlliedDemocratic Forces (Forces Démocratiques Alliées)

ASECAF  : Association d'exportateurs de café et cacao

AFM : Association Française du Marketing

AMA: American Marketing Association (Association Américaine de Marketing)

BUNDICAO : Bundibugyo Cacao

ESCO-KIVU : EdmondSchultërCompany du Kivu(Compagnie Edmond Schultër du Kivu)

ESU : Enseignement Supérieur et Universitaire

FEC : Fédération des Entreprises du Congo

ICCN  : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature

NALU : NationalArmy for Défense of Uganda (Armée Nationale pour la défense d'Ouganda)

ONC  : Office national de Café

ONAPAC  : Office National des Produits Agricoles

RDC  : République Démocratique du Congo

RDWA  : Radio pour le développement de Watalinga

RFI  : Radio France Internationale

RTGB  : Radiotélévision Graben Béni

RTR  : RadiotélévisionRwanzururu

SIC  : Sciences de l'information et de la communication

TSF  : ToulouseSchool of Management (Ecole Toulouse de Management)

UOS  : Université Officielle de Semuliki

INTRODUCTION GENERALE

0.1. ETAT DE LA QUESTION

L'étude sur les produits agricoles a intéressé bon nombre de chercheurs scientifiques. L'agriculture est essentiellement vivrière, mais il existe aussi une agriculture d'exportation comprenant le café, cacao, chouchou, le bois, huile de palme1(*),...

NZIAVAKE MWENGE Jeanny, dans son travail intitulé « Analyse de l'évolution de l'exportation de cacao. Cas de la société Esco-Kivu », a voulu connaitre s'il existe une relation entre la quantité produite du cacao et la quantité exportée ou si la production et l'exportation du cacao en territoire et ville de Beni connaissent une pente positive ou une croissance en fonction du temps.

Après analyse, il a conclu qu'il y a une relation positive entre la quantité produite du cacao et celle exportée et que la production de cacao en territoire et ville de Beni connait une croissance de 1,79 Kg de quantité produite qui s'ajoute sur l'exportation annuellement2(*).

KANYAMANDA MULWANA Joël, lui, a dans son sujet intitulé « Choix de la production agroindustrielle entre le café et le cacao enregistrés à l'ONAPAC (ONC a l'époque) de 2008 à 2011 », savoir si la variation productive de ces deux produits éclaire le choix du producteur d'un produit au détriment d'un autre. Après analyse, il a conclu que la variation productive reflète le choix plus penché sur le cacao que sur le café pour des raisons de rentabilité et des maladies attaquant le second3(*).

Quant à MUHINDO BARAKA, dans le travail intitulé «  La contribution de la culture du cacao au développement socio-économique de la population du secteur de Beni-Mbau », a voulu savoir si la production agricole issue de la culture de cacao permet-elle l'augmentation de revenu de la population et comment cette dernière apprécie cette culture. Il a conclu que la culture de cacao contribue au développement socio-économique de la population en une moyenne de 300 dollars américains et que ce produit est apprécié par 68% de la population du secteur Beni-Mbau.

Contrairement à ces travaux des prédécesseurs, dans notre sujet intitulé « Etude de la communication-marketing des produits agricoles, cas du trafic de cacao en territoire de Beni », nous voulons étudier les facteurs marketing qui influencent la décision du vendeur ou de l'acheteur devant un produit ou un service dans le domaine de la commercialisation des fèves de cacao.

Dans le cas échéant, nous étudions le prix comme facteur de la communication-marketing, qui a toujours présider dans la décision des vendeurs du cacao, se trouvant le long de la frontière entre la RDC et l'Ouganda en chefferie de Watalinga. Car il se peut que l'instabilité et la non-conformité du prix du cacao, l'absence de l'esprit coopératif et le facteur temporel dans le processus de vente influencent les vendeurs congolais, essentiellement des cultivateurs et des petits vendeurs vers le marché florissant du cacao de l'Ouganda.

0.2. PROBLEMATIQUE

Depuis plusieurs dizaines d'années, le commerce de cacao connaît un Boom économique4(*)significatif, et est devenue une véritable source de développement économique de plusieurs pays à travers le monde. Cette culture occupe des superficies importantes en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest. Elle occupe environs 10% des terres agricoles. L'ensemble des superficies cacaoyères à l'intérieur de quatre principaux pays producteurs mondiaux qui se trouvent dans la région a cumulativement évolué5(*).

Le cacao est l'un des produits agricoles les plus cultivés en RDC et dans la partie Grand nord de la province du Nord-Kivu ; il implique ainsi des anciens cultivateurs du café qui ont vu leurs champs consumés par la trachéomycose. Très vite, le cacao a intéressé aussi des nouveaux agriculteurs qui y ont investi des millions des francs congolais dans sa culture ainsi que dans son commerce.

Etant d'accord avec la citation « planter du cacao, c'est semer de la poussière d'or pour récolter des lingots6(*) », de l'écrivain Jorge Amado, obtenir un champ de cacao dans les zones précitées, signifie avoir une activité agricole stable et prospère. Car, de nombreuses familles dépendent largement de ce produit d'agroforesterie qui semble gagner du terrain. La présence du cacao dans les villages d'Ituri et du Nord-Kivu est perçue comme un facteur contribuant à l'économie du pays en général et de la population locale en particulier.

Le cacao de la RDC parait particulièrement intéresser les acteurs économiques étrangers, notamment les Ougandais, qui investissent des sommes colossaux dans les congolais et achètent ce produit pour aller les vendre sur des marchés concurrentiels internationaux au nom de leur pays.

Par conséquent, cette économie a manifestement du mal à progresser aux bénéfices des Congolais pour des multiples raisons, notamment l'instabilité et la non-conformité du prix de la fève de cacao. Alors que le Kilogramme coute 1.7 dollars américains en RDC, en Ouganda ça se vend officiellement en 2 dollars américains et plus. Mais aussi, le prix du cacao varie selon la qualité du produit, les saisons de récolte, les milieux et les acteurs intervenants dans le circuit de son trafic dont la différence a toujours été de 0,2 et 0.3 dollars de gain.

L'absence de l'esprit coopératif dû à l'insuffisance des moyens financiers en RDC donnerait brèche à l'Ouganda par le fait que ceux qui veulent adhérer aux coopératives en RDC sont obligés d'avoir au minimum 100 kilogrammes de fèves de cacao, contrairement en Ouganda où il y a bon nombre de coopératives, qui sont à la fois coopératives des crédits agricoles. Elles octroient des crédits à leurs membres, remboursables par tranche après un long moment d'exploitation. En plus, elles ont fixé les conditions d'adhésion à un minimum de 10 kilogrammes de cacao seulement. Cette stratégie marketing attire des producteurs de cacao vers l'Ouganda, permettant alors à plusieurs opérateurs économiques ougandais de financer la production du cacao sur le sol congolais et dont l'évacuation se fait malheureusement d'une manière frauduleuse.

En plus, les trafiquants ougandais achèteraient des produits sans tenir compte des conditions requises de la certification, comme c'est le cas pour certaines entreprises congolaises d'exportation, ce qui est un gain temporel pour les cultivateurs.

Mais aussi, les entités situées à la frontière avec l'Ouganda, comme la chefferie des Watalinga utilisent des Schellings ougandais comme monnaie, d'où nombreux habitants ne connaissent même pas la monnaie de leur pays, le franc congolais.

Cette politique commerciale a poussé plusieurs congolais à adhérer à des coopératives Ougandaises, tout en exerçant des activités en RD Congo. Et ce cacao provenant du sol congolais, une fois traverser la frontière, est considéré comme une production ougandaise. Certains services basés à différentes pistes à la frontière s'emploient à faciliter cette manoeuvre.

Cette absence de traçabilité dans le trafic économique du cacao, promeut considérablement l'économie Ougandaise jusqu'à lui faire octroyer une classification au rang de pays producteur de cacao, au désavantage des congolais qui pourtant en bénéficieraient de droit.

En effet, sur la liste de 59 pays producteurs de cacao au monde les 3 dernières décennies, la Côte d'Ivoire est classée à la première position, suivie du Ghana, l'Indonésie, le Nigeria et l'Équateur. La RDC elle, est classée à la 22ème position, neuf fois derrière l'Ouganda. Mais aussi à la 10ème position en Afrique, 4 fois derrière l'Ouganda.

En outre, la production de cacao par la RDC a vertigineusement chuté (6 582 tonnes en 2000, 5 431 en 2010 et 12 000 tonnes en 2020) pendant cette période. En la même période, elle a haussé vertigineusement en Ouganda (3 950 en 2000, 15 000 en 2010 et 35 000 en 2020). Miracle ou logique ? En plus, cette réalité corrobore avec la période de l'instabilité de la situation sécuritaire dans la région de Beni et Ituri, aussi les zones à la forte culture de cacao en RDC.

Cet écart des chiffres attire l'attention et fait croire que ces statistiques sont parmi les preuves éloquentes de la contrebande et la fraude de cacao d'Ouganda au détriment de la RDC7(*). Ceci suite à plusieurs facteurs qui poussent les producteurs et fournisseurs congolais de cacao de développer des relations intenses avec l'Ouganda. C'est notamment l'instabilité de la situation sécuritaire qui bénéficierait aussi au voisin de la RDC (Ouganda).

Ceci serait aussi la conséquence de l'absence ou l'inadaptation de la communication-marketing, établie par l'Etat congolais, susceptibles de retenir les acteurs intervenants dans l'exportation de cacao, de contribuer à l'amélioration du circuit économique dans le domaine de cacao. En conséquence, des subventions de la part du marché du cacao échappent à la RDC, car n'étant pas reconnu comme son producteur. Des centaines de tonnes de cacao seraient exportées frauduleusement en Ouganda avec la facilitation de certains complices. Ce marché contourne la légalité régissant les membres de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et de l'Association des exportateurs de café et cacao (ASECAF) congolais8(*).

L'on peut se souvenir qu'en juin 2022, le chef de l'Etat congolais Félix Tshisekedi en appelait à l'urgence d'assainir le climat des affaires en le rendant sain, exempt de toute tracasserie administrative et les respects stricts des lois en matière agricole. Ce rappel à l'ordre faisait suite aux informations en sa possession faisant état d'une série de comportement arbitraire de la part de l'Office National des Produits Agricoles du Congo (ONAPAC) dans la perception des taxes sur l'exportation du café et du cacao dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, en violation des lois et règlementations en matière d'exportation des produits agricoles9(*).

En fait, l'Etat congolais a règlementé en libéralisant le secteur de cacao à cause de son influence de plus en plus croissante. Pour être un acheteur du cacao, il y a une série d'exigence qu'on doit remplir. Du champ au marché mondial, le législateur congolais a mis en place une gestion tracée du cacao et a prévu l'encadrement des agriculteurs10(*) mais qui semble être moins suffisante.

L'origine du cacao dans l'est de la RDC semble liée aux conflits armés et dont même son essor ou mieux son apogée est malheureusement aussi accompagnée des conflits armés très endémiques dans sa zone d'exploitation11(*). Malgré les conflits, dont celui des forces armées de la RDC et les forces démocratiques alliées (ADF), ainsi que d'autres milices, comme les Mai Mai, les Sangabalende... qui complexifient le trafic de cacao, ce produit continue à être vendu à l'extérieur du pays sans aucune mesure suffisante de traçabilité. Le cacao de Beni tout comme d'autres zones, est vendu sans connaitre son possesseur ou son origine, d'où, ne vend le cacao que celui qui le possède.

Pour mieux cerner la problématique de cette étude, nous nous interrogeons sur les aspects suivants : Comment les facteurs de la communication markerting influent-ils sur la production et la commercialisation du cacao du territoire de Beni ? Et quels sont ses éléments susceptibles d'influencer et manipuler ladite communication commerciale du produit sus-évoqué ? Voilà la préoccupation mobilisatrice de la présente investigation.

0.3. HYPOTHESES

Pour répondre à ce questionnement, nous nous sommes proposé des hypothèses ci-après :

- Pour bien communiquer et favoriser sa production et son commerce cacaoyers en territoire de Beni, les différents partenaires ici mis en situation combineraient les éléments du mix marketing, à savoir la conformité du prix et du produit, la convenance des points de vente et la promotion de vente. Ceci permettrait d'assainir le climat des affaires autour dudit produit et éviterait des phénomènes de contrebande et fraude dans sa production et son trafic économique ;

- La mise en place d'une politique coopérative et d'encadrement des agriculteurs congolais par l'Etat dans le secteur de cacao favoriserait aussi la pratique d'un marketing efficace.

0.4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

Le présent travail porte sur « l'étude de la communication marketing dans la commercialisation des produits agricoles. Cas du trafic de cacao en territoire de Beni ». Cette investigation scientifique se veut d'identifier et analyser les modalités pratiques de la communication-marketing dans le trafic des produits vivriers dont le cacao en territoire de Beni.

Une pareille recherche à d'habitude l'ambition d'évoquer et de montrer les éléments susceptibles de booster les connaissances en matière de communication commerciale et économique dans leur prise en charge tant locale que régionale, tout en élevant le débat y afférant.

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

La présente étude revêt un double intérêt à savoir :

- Du point de vue scientifique, elle est une référence sur la façon dont la communication commerciale du cacao se développe dans la région de Beni et l'avantage que présenterait l'application correcte des différents facteurs du marketing;

- Du point de vue social, le travail se veut une réponse à la préoccupation de plus d'une personne qui consiste à se demander si la culture de cacao ne serait pas le foyer de discorde et de l'insécurité dans la région de Beni. Il examine les possibles apports dudit marketing partant des souches agricoles et culminant dans les pratiques d'une communication opérationnelle et opératoire. Il s'agit ici d'une communication « cacaoculturale » et « cacaocommerciale » à examiner.

0.6. DELIMITATION DU SUJET

Notre recherche s'effectue en territoire de Beni plus particulièrement dans la chefferie de Watalinga, durant une année, soit d'octobre 2021 à octobre 2022. Cette période renferme les grandes saisons de récolte de cacao, marquée par des violences conduites par des hommes armés.

0.7. DIVISION DU TRAVAIL

A l'exception de l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en quatre chapitres. Le premier est consacré à la conceptualisation  et l'opérationnalisation. Ce chapitre va définir et présenter les concepts qui constituent notre sujet de recherche, notamment le Prix, contrebande, fraude, mercuriales, cacao et trafique économique. Le deuxième chapitre intitulé Cadre théorique et Méthodologique explique les théories susceptibles d'aider à comprendre et explique notre phénomène d'étude. Le troisième chapitre concerne la présentation du milieu d'étude. Et, le quatrième chapitre est consacré à la présentation, l'analyse des données et à l`interprétation des résultats de l'enquête.

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

La réalisation de ce travail n'a pas été une tâche facile pour nous mais nous y sommes arrivésmalgré les différentesdifficultés.En effet, l'instabilité de la situation sécuritaire sur la route et dans notre zone d'étude ne nous a pas permis de couvrir toute la zone de la chefferie de Watalinga, ce qui nous a permis de retrouver nos enquêtés dans leurs domiciles alors que nous nous proposions de les suivre jusque dans leurs champs pour mieux palper de nos propres yeux les activités autour de la production du cacao.Egalement, il s'est posé le problème de mobilités pour des longs trajets, allé nous entretenir avec les producteurs de cacao.

Il a été aussi difficile de traverser jusqu'en Ouganda pour nous acquérir du circuit de la fraude cacaoyère qu'ont évoquécertains de nos enquêtés et nous entretenir avec les grands opérateurséconomiques qui exportent ce produit jusqu'au marché mondial.Loin de là, il s'est poser le problèmed'indisponibilité des certaines de nos sources, les acteursclefs intervenants dans le circuit de cacao pour obtenir leur version de fait.

PREMIER CHAPITRE: CONCEPTUALISATION ET OPERATIONNALISATION

I.1. CONCEPTUALISATION

Ce chapitre sera consacré à définir et expliquer d'une manière brève mais aussi opérationnaliser les concepts « étude, communication marketing, commercialisation, produits agricoles, trafic et cacao », qui constituent notre sujet de recherche.

I.1.1. Etude

Le concept « étude » regorge à son sein plusieurs sens, il s'agit de (d') :

- Un travail de l'esprit qui s'applique à connaître ou à approfondir quelque chose ;

- Effort intellectuel tourné vers l'acquisition de connaissances ou vers l'apprentissage de quelque chose ;

- Effort intellectuel orienté vers l'observation et la compréhension des êtres, des choses, des événements, etc.

- Travail préparatoire de mise au point ou de recherche ;

- Examen approfondi de quelque chose ;

- Ouvrage résultant d'un travail intellectuel de recherche, d'observation, etc.12(*) 

I.1.2. Communication

La communication, c'est l'action de communiquer, de transmettre ou d'informer. Cette fonction désigne l'étude générale du langage sous trois aspects :

- l'expression (celui qui utilise ce type de communication cherche à communiquer une intention, une émotion, un état de conscience) ;

- la représentation (donne des informations sur les événements, retransmet un savoir) ;

- l'action sur autrui (cherche à convaincre, à séduire, à influencer autrui, transmet des ordres, intime des interdictions)13(*).

Etymologiquement, le concept communication dérive du latin communicare, mettre en commun, faire part de, partage, dérivé de communis, commun.La communication est l'action de communiquer, de transmettre des informations ou des connaissances à quelqu'un ou, s'il y a échange, de les mettre en commun. Le mot communication désigne aussi le contenu de ce qui est communiqué.

La définition contemporaine la plus courante, celle du Petit Robert, associe communication et transmission d'information : « passage ou échange de messages entre un sujet émetteur et un sujet récepteur au moyen de signes, de signaux ».

Mais les dictionnaires historiques font remonter les premières occurrences du mot aux alentours de 1350. Communication est à l'époque interchangeable avec communion, et signifie partage, mise en commun14(*).

I.1.3. Marketing

Le mot marketing, de son étymologie est un concept anglo- saxon qui a pour objectif essentiel de vendre et non de produire. De par sa racine, ce terme est constitué de préfix «  market » qui signifie marché et d'un suffix «  ing » se rapporte à une action qui est en train de se produire.Dans le Dictionnaire Le Robert, le marketing est définit comme l'ensemble des techniques qui ont pour objet la stratégie commerciale et notamment l'étude de marché15(*).

Il faut aussi distinguer les définitions proposées par les auteurs tels que : Christian Grönroos, Philip Kotler et Delphine Manceau (Marketing Management), Theodore Levitt, etc. de celles élaborées par les grandes associations, anglo-saxonnes : l' American Marketing Association, Chartered Institute of Marketing, etc., et francophones : l' Adetem, l' Association Française du Marketing, etc.

Eric Vernette, ancien président de l' Association française du marketing et professeur de marketing à la Toulouse School of Management, définit le marketing comme la conquête méthodique et permanente d'un marché rentable, réalisée par un produit ou un service capable de satisfaire durablement les consommateurs visés16(*). C'est-à-dire, il consiste tout simplement à satisfaire les besoins et les désirs des clients en réalisant des biens et services qui ont plus de valeur par rapport aux produits concurrents.

Pour Jacques Lendrevie et Julien Lévy, co-auteurs du Mercator, « Le marketing est un [des] moyen[s] d'action qu'utilisent les organisations pour influencer en leur faveur le comportement des publics dont elles dépendent ». Le marketing est, pour eux, et plus précisément, « l'effort d'adaptation des organisations à des marchés concurrentiels pour influencer en leur faveur le comportement des publics dont elles dépendent, par une offre dont la valeur perçue est durablement supérieure à celles des concurrents »17(*).

L' American Marketing Association, définit, dans une traduction française18(*)le marketing comme recouvrant « l'activité, l'ensemble des institutions et les processus visant à créer, communiquer, délivrer et échanger des offres qui ont de la valeur pour les clients, les consommateurs, les partenaires et la société au sens large ».

Cette définition met en exergue la création de valeur comme centrale dans la démarche marketing, la valeur du point de vue des clients étant définie comme « la perception de ce qu'ils obtiennent (bénéfices perçus: produit principal, performances, qualité, services associés, etc.) pour ce qu'ils donnent (coûts perçus : prix, efforts, temps, coût de changement, risque perçu) »19(*).

1. Commercialisation

Le concept «commercialisation» dérive de commercialisé, qui consiste à faire entrer dans le circuit de la distribution commerciale ou mettre sur le marché.La commercialisation permet d'identifier, de stimuler et de satisfaire les demandes des consommateurs. Elle exige la collecte et l'analyse des données permettant de connaître tant les débouchés que les demandes du client. Elle prévoit aussi la fourniture de biens à ce dernier.

La commercialisation fournit aux producteurs des avis sur les biens à produire et aide les industries de transformation à mettre au point le produit. Elle renseigne le consommateur sur la disponibilité de ce dernier, sa quantité, sa qualité, ses prix, les services connexes et sa distribution. Elle met les produits et services à la disposition des clients de façon aussi attrayante et efficace que possible. Elle utilise le produit, le prix, la promotion et les circuits de distribution comme un ensemble d'instruments qui permettent d'atteindre les marchés, de satisfaire la clientèle et de réaliser des bénéfices. La commercialisation permet d'identifier, de stimuler et de satisfaire les demandes des consommateurs. Elle exige la collecte et l'analyse des données permettant de connaître tant les débouchés que les demandes du client. Elle prévoit aussi la fourniture de biens à ce dernier.

Pour obtenir de bons résultats, il faut que la commercialisation offre un avantage à tous ses participants. C'est à cette condition seulement que les agriculteurs accepteront de produire plus qu'il ne faut pour leur propre consommation et approvisionneront ainsi les marchés. Ce même principe s'applique aux transformateurs, aux intermédiaires et aux distributeurs20(*).

2. Commerce

2.1. Notions

Ce concept « commerce » renferme à son sein plusieurs définitions.

- Il s'agit d'un échange des biens et des services en vue de réaliser un bénéfice21(*).

- Ensemble d'Operations permettant à un produit de circuler du lieu de production au lieu de consommation.

- Ensemble des actes accomplis de façon habituelle par diverses personnes pour acheminer les marchandises des producteurs aux consommateurs avec ou sans modification de leur quantité et de leur présentation originelle en vue de réaliser un bénéfice22(*).

2.2. Variante du commerce : Commerce extérieur

On parle de commerce extérieur lorsque l'acheteur ou le vendeur se trouve dans un pays étranger23(*).

2.3. Personnel du commerce : le Commerçant

Un commerçant c'est celui qui exerce les actes de commerce et en fait sa profession habituelle. Pour être considéré comme commerçant, il faut donc :

- Faire les actes de commerce

- Les faire habituellement

- En faire sa profession, que celle-ci soit principale ou accessoire24(*).

3. Communication Commerciale

La communication commerciale regroupe l'ensemble des actions de communication entreprises dans le but de favoriser directement ou indirectement la commercialisation d'un produit ou d'un service.La communication commerciale a pour but de développer les ventes, puis par un effet volume réaliser des économies d'échelle, diminuer le prix de revient et avoir un prix de vente attractif.

4. Produit

Le concept «produit» désigne tout ce que rapporte une charge, une terre, une ferme, un placement immobilier, un placement financier..., sous forme d' argent, de biens en nature, de droits, etc. En économie, un produit est un bien ou service, matériel ou immatériel, résultant d'un processus de production25(*).

5. Produit agricole

Le produit agricole, c'est tout produit issu de l'activité agricole.

6. Commercialisation des produits agricoles

La commercialisation des produits agricoles permet de réaliser le transfert d'un produit, du lieu de production au lieu de consommation. C'est donc une série d'activités interconnectées impliquant : la planification de la production, la culture et la récolte, le tri, le conditionnement, le transport, le stockage, les procédés agroalimentaires, la distribution et la vente.

De telles activités ne peuvent se faire sans échange d'information et dépendent souvent très fortement de la disponibilité d'un financement adéquat.Les systèmes de commercialisation sont dynamiques. Ils sont compétitifs et impliquent un changement et des améliorations continus. Les activités qui prospèrent sont celles qui engendrent des coûts moins élevés, qui sont plus efficaces et qui peuvent fournir des produits de qualité. Celles qui engendrent des coûts élevés, ne s'adaptent pas aux changements de la demande du marché et qui fournissent une qualité moins élevée sont souvent menées à la faillite.

La commercialisation doit être orientée vers les consommateurs et générer un profit pour le cultivateur, le transporteur, le commerçant, le transformateur, etc. Cela implique que les acteurs impliqués dans les filières de commercialisation comprennent les exigences de l'acheteur, à la fois en termes de produit mais aussi d'activité économique.

7. Facteur

Le concept « facteur » revêt plusieurs sens selon les domaines d'application (Mathématique, Médecine, Statistique, métrologique,...). Selon Le Petit Larousse, un facteur est un élément qui concourt à un résultat26(*). C'est aussi l'ensemble d'éléments déterminants l'apparition d'un phénomène ou l'enchainement d'un mécanisme27(*).

8. Facteur de production

C'est l'ensemble d'éléments ou ressources concourant à la production des biens et des services, notamment le travail et le capital28(*).

9. Bien

C'est un produit de l'activité économique. Un bien peut être objet de consommation ou moyen de production29(*).

10. Biens et services

Produit de l'activité économique, éléments constitutifs de la production30(*).

11. Contrebande

La contrebande est une infraction douanière qui consiste à effectuer des importations et des exportations irrégulières en dehors des bureaux des douanes ou à violer les dispositions légales ou règlementaires concernant la détention ou le transport des marchandises à l'intérieur du territoire. Cette pratique a pour effet d'éluder le paiement des Droits et taxes auxquels sont soumis les produits concernés31(*).

12. Fraude fiscale

La fraude fiscale est une forme de délinquance consistant à réduire de manière illégale les impôts dus32(*). Ou encore, c'est une déclaration mensongère33(*).

13. Industrialisation

L'industrialisation est un processus de restriction d'un ensemble économique et social sous l'influence d'un complexe coordonné des machines. C'est un phénomène à la fois technique et économique34(*).

14. Economie

Le concept «économie» comporte plusieurs sens selon son domaine d'utilisation.

- Etymologiquement, l'économie est comprise comme une science de l'administration du patrimoine de la maison ou de l'entreprise ou plus généralement science de l'administration du patrimoine de la collectivité qui peut être la cité ou la Nation.

- Elle peut être aussi un système ou régime général dans le quel vit une Nation.

- Ou encore, c'est le synonyme d'épargne, réduction des dépenses, réduction des couts volontaires ou involontaires35(*).

15. Agriculture

Le concept « agriculture » désigne l'art de cultiver la terre, d'en tirer, le plus économiquement possible, les produits qu'elle peut fournir par l'exploitation du sol, et également par l'élevage des animaux. Ça peut signifier aussi l'ensemble des industries et activités qui s'y rapportent36(*).

16. Trafic

Le concept « trafic » désigne le commerce de marchandise généralement dans le pays lointains. Il peut aussi signifier le transport des voyageurs et des marchandises. Ou encore, le mouvement ou fréquence des convois sur une ligne37(*).

17. Mercuriales

En économie politique, la mercuriale c'est un état contenant un cours officiel des denrées vendues sur un marché public. Tandis qu'en administration et commerce, les mercuriales sont des états périodiques du prix courant de certaines denrées38(*).

I.2. Opérationnalisation du Concept cacao

1. ORIGINE DU CACAO

Les origines de l'utilisation du cacao traversent les âges...
On retrouve des traces de son utilisation dans des céramiques
datées de plus de 4 000 ans. Différentes civilisations font mention
de son utilisation (Mocaya, Olmèques, Maya, Aztèques...).
De la préparation de boisson destinée aux dieux, à l'utilisation de
ses fèves comme monnaie, le cacao est ancré dans l'histoire.

Introduit en Europe par les Espagnols au 16ème siècle suite à sa
découverte dans le «nouveau monde», le cacao gagne en notoriété
grâce à sa préparation en boisson chaude, accompagné d'épices et
de sucre. Cependant, ce n'est que dans le milieu du 17ème siècle
que sa consommation s'ancra définitivement dans l'aristocratie
espagnole, point de départ de sa conquête européenne, France,
Angleterre...

Depuis des années, Valrhona dispose d'une équipe d'experts,
qui n'ont cessé d'approfondir leur connaissance du cacao.
Comprendre sa culture, échanger sur les bonnes pratiques avec les
producteurs, innover et mettre en place de nouvelles méthodes,
telles sont les missions des équipes Valrhona qui parcourent la
ceinture tropicale à la recherche des meilleurs cacaos39(*).

2. ASPECT AGRONOMIQUE

Le cacaoyer est originaire des forêts tropicales humides de l'Amérique Centrale et du Sud. Il y était cultivé par les Mayas, bien longtemps avant l'arrivée des Européens.

a. Classification

En ce qui concerne la classification, la seule espèce cultivée commercialement est Théobroma Cacao. Il est possible de répartir les cacaoyers cultivés en 3 grands groupes à savoir:

- Les Criollo ont des cabosses vertes ou rouges avant maturité, verruqueuses, de forme allongée, à sillons profonds et à coques minces et tendres (amande de couleur blanche). Les Criollo malgré leurs très grandes qualités ne sont presque plus cultivés actuellement.

- Les Forastero amazoniens fournissent la presque totalité des cacaos courants, provenant du Brésil et de l'Ouest africain. Leurs cabosses sont vertes devenant Jaune à maturité, de forme ovale, sans sillons profonds et à coques épaisses et dures (amande violet foncé et plate). L'amelonado africain est rattaché à ce groupe.

- Les Trinitario fournissent actuellement 10 à 15 % de la production mondiale de cacao et sont des hybrides des deux premiers groupes.

b. Description

Arbre de petite taille (5 à 7 m de hauteur moyenne), qui atteint son plein développement vers l'âge de 10 ans. En plantation, Il doit se maintenir de 25 à 30 ans.La graine n'a pas d'albumen et a la forme d'une fève de 2 à 3 cm de long, recouverte d'une pulpe mucilagineuse blanche, de saveur sucrée et acidulée. Sous cette pulpe se trouve la coque de la graine. Tout le volume de la graine, à l'intérieur du tégument, est pratique ment occupé par les 2 cotylédons de l'embryon dont les couleurs peuvent varier du blanc des criollo au violet foncé des forastero.

La graine de cacao est très riche en matière grasse (50 à 55 % de beurre de cacao). Elle contient en moyenne 1,7 % de théobromine (alcaloïde très voisin de la caféine). Aucune substance caractéristique de l'arôme chocolat n'a pu être décelée dans la graine de cacao non fermentée. La graine de cacao est prête à germer dès que le fruit est mûr (et même un peu avant). Elle perd assez rapidement son pouvoir germinatif dès qu'elle est extraite de la cabosse. La viabilité de ces graines est principalement affectée par la température et l'humidité (qui doit être de 100 %).

c. Sol

Ses propriétés physiques jouent un rôle plus important encore que ses propriétés chimiques.Le sol idéal pour le cacaoyer devrait réaliser un compromis entre 2 exigences parfois contradictoires: assurer une bonne rétention en eau d'une part, être bien drainé et aéré d'autre part. Le cacaoyer préfère des sols légèrement acides. Quant à la matière organique, une haute teneur de l'horizon de surface est essentielle pour une bonne croissance et une bonne productivité.

d. Altitude

Sous l'équateur, le cacaoyer peut pousser jusqu'à 1 400 m d'altitude (Plateau Ougandais). Au fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'équateur, cette altitude décroit rapidement. A la latitude de 20-23 Nord ou Sud, limites pratiques de sa culture, seul le niveau de la mer convient.

En résumé, dans la grande majorité des cas, le cacaoyer demande des régions forestières, au climat chaud et humide, présentant une pluviométrie sans saison sèche trop rigoureuse. Tout cacao qui n'atteint pas les normes des deuxièmes qualités doit être considérer comme hors classement. Les fèves défectueuses sont par ordre de gravité des défauts ardolades autres défauts attaquées par des insectes, germés, plates.

e. Plantation

La mise en place des plants a lieu au début de la grande saison des pluies, à une densité variant entre 500 et 2000 pieds/ha.

- 3 x 2,5m en côte d'ivoire soit 1320 pieds/ha,

- 2,5 x 2,5m au Cameroun soit 1600 pieds/ha.

Il faut apporter un soin particulier à l'aménagement de l'ombrage, qu'il soit temporaire (pendant les premières années de plantation) ou définitif, c'est-à-dire destiné à constituer le couvert de la plantation adulte.

f. Entretien

- Le remplacement des manquants doit être fait le plus vite possible ;

- Le réglage de l'ombrage constitue sans aucun doute un des travaux d'entretien les plus importants d'une jeune plantation ;

- Le travail du sol (labour ou sarclage) est à proscrire même dans une jeune plantation, Le désherbage ou rabattage des recrûs doit être régulièrement effectué le long des lignes de plantation sur une largeur de 1 mètre ;

- L'emploi des herbicides dans les jeunes plantations est d'une grande efficacité surtout que la main d'oeuvre fait défaut, mais il implique la pratique d'une alternance des produits suivant leur mode d'action: contact ou translocation pour obtenir des résultats satisfaisants ;

- Dans une plantation adulte bien conformée l'ombrage du sol par les cacaoyers élimine normalement toute végétation adventice ;

- Le cacaoyer ne nécessite que des opérations de taille très simples ; Normalement, aucune taille de formation, sauf dans le cas de boutures plagiotropes, ni aucune taille de fructification ne sont nécessaires ;

- Les traitements phytosanitaires doivent s'effectuer régulièrement.

g. Récolte et Rendement

La maturité s'apprécie à la couleur des cabosses (jaune, orange, etc.). La récolte s'effectue donc à intervalles réguliers d'une quinzaine de jours soit à la main, soit avec outil spécial pour les cabosses les plus hautes. L'entrée en production a lieu 5-6 ans après les semis, 3-4 après la mise en place des boutures. La pleine production est atteinte 7-12 ans après les semis, 5-7 après la mise en place des boutures.

En Afrique les rendements moyens en cacao marchand sont de l'ordre de 300-400kg. En bonne plantation, on peut atteindre 1tonne/ha et 2 tonnes et même 3 tonnes avec les nouveaux hybrides.

- Le poids moyen d'une cabosse est de 400g ;

- Le rapport poids des fèves fraîches et de cabosses est voisin de 0,25.

h. Maladie et Ennemis

o Les insectes parasites

Une famille d'insectes piqueurs, celle des mirides domine de loin l'ensemble du groupe des insectes nuisibles au cacaoyer. Les mirides ont des morphologies assez diverses. On peut citer le groupe des Helopeltis (moustique du cacaoyer) et celui des Sahibergella, Distantiella et monalonion (poux du cacaoyer).Les piqûres, principalement sur cabosses et jeunes rameaux se traduisent par des nécroses pouvant entraîner la mort de ces derniers. Le Lindane reste le produit le plus utilisé à la dose de 300g de matière active par ha.

o Les principales maladies cryptogamiques

La pourriture brune des cabosses est due à phytophthora palmivora. Cette maladie est la plus ancienne et la plus importante de toutes les maladies du cacaoyer. Pour lutter il est essentiel de limiter le plus possible les sources de contamination et partout où sévit la maladie, on devra:

- Eliminer de la plantation les débris de cabosses provenant de la récolte ;

- Eliminer les arbres avant la saison des pluies, la totalité des cherelles et cabosses desséchées qui subsistent de la précédente récolte ;

- Cueillir et éliminer régulièrement (tous les 8 jours en saison des pluies) toutes les cherelles et cabosses présentant une tache montrant le début d'une attaque.

Ces précautions doivent être complétées par des traitements chimiques. On recommande des pulvérisations de bouillies aqueuses à raison de 10 traitements annuels au cours de la saison pluvieuse.

o Les maladies à virus

La plus importante est en Afrique, le Swollen shoot. La transmission se fait par des cochenilles. Les symptômes caractéristiques de la maladie sont les gonflements plus ou moins prononcés de certains rameaux.

La lutte se fait par :

- Destruction des insectes vecteurs ;

- Suppression des arbres porteurs de virus ;

- Plantation de cacaoyer résistant.

Tous les parasites et maladies mettent en évidence la nécessité d'une réglementation phytosanitaire internationale concernant les échanges de matériel végétal ainsi que la création de station de quarantaine40(*).

TECHNOLOGIE ET TRAITEMENT

a. Préparation du cacao

Après la récolte, l'écabossage a lieu, opération qui consiste à casser les cabosses et à en extraire les fèves. L'écabossage est généralement effectué à la main.

b. La Fermentation

On désigne par fermentation l'ensemble des opérations au cours desquelles un processus complexe va se développer.Elle est indispensable pour diminuer rapidement le pouvoir germinatif des graines et développer les précurseurs de l'arôme et du goût du chocolat. Les fèves nouvellement extraites sont déposées sur des feuilles de bananier (de macabo ou taro) à l'intérieur de paniers, de caisses en bois, de bacs de fermentation préalablement nettoyés ou sur l'aire de fermentation et sous abri41(*). Les fèves sont ensuite recouvertes de feuilles en vue d'une fermentation pendant 4 à 7 jours. Tous les 2 jours (2e et 4e jour), les remuer et régler l'humidité42(*).

Ce processus comporte:

- Des fermentations proprement dites provoquées par des micro-organismes et intéressant la pulpe ;

- Des réactions internes contrôlées par les enzymes contenus dans les cotylédons.

c. Le séchage

Il a pour but de ramener la teneur en humidité des fèves fermentées de 60 à 67%. Le séchage peut être :

- Naturel (solaire): il demande alors de 8 à 15 jours dans des « séchoirs autobus ».

- Artificiel: Il permet de réaliser une grande économie de temps et de main d'oeuvre.

d. Le stockage

Il consiste à maintenir le cacao bien sec pour éviter le développement de moisissures, d'insectes et la formation d'acides gras libres. Les fèves de cacao séchées sont placées dans des sacs en toile jute entreposés sur une palette pour éviter tout contact avec le sol, le mur et le plafond. Ils doivent être stockés dans des lieux propres, secs, bien aérés et à l'abri des rongeurs et de l'humidité afin d'assurer la qualité du produit. En cas d'attaque d'insectes, procéder à la fumigation du lieu de stockage43(*).

Il a une très grande influence sur la qualité du cacao. Les fèves fermentées et séchées doivent avant tout être gardées bien sèches. Le chiffre de 8% est généralement admis comme représentant la teneur en eau maximum au-dessus de laquelle les moisissures ne peuvent se développer.Il faut en plus se protéger contre les insectes parasites des stocks et éviter les odeurs de fumée ou de cendres.

e. Qualités demandées au cacao

L'industriel chocolatier souhaite trouver un produit:

- Aussi sec que possible ;

- Aussi riche que possible en matières grasses ;

- De granulométrie aussi homogène que possible ;

- Qui lui permette d'obtenir, après torréfaction, la flaveur caractéristique du chocolat.

Toutes les opérations telles que récolte, fermentation, séchage et stockage ont une influence sur la qualité future du cacao. Il en est de même pour l'origine botanique, les conditions climatiques, l'état sanitaire des plantations.

Il existe naturellement plusieurs méthodes pour juger de la qualité du cacao ainsi que des normes de classement. Le classement de la F.A.O est maintenant le plus employé. Le cacao est cassé d'après le nombre de fèves défectueuses, les tolérances étant les suivantes.

 

1ère Qualité

2eme Qualité

Fèves moisie

3%

4%

Fèves ardoisées

3%

8%

Fèves défectueuses

3%

6%

Tout cacao qui n'atteint pas les normes de la deuxième qualité doit être considéré comme « Hors classement ». Les fèves défectueuses sont par ordre de gravité des défauts :

- Moisies ;

- Ardoisés ;

- Autres défauts : attaqués par des insectes, germés, plates. Le comptage se fait dans ce cas par l'épreuve de la coupe44(*).

3. ASPECT GEOGRAPHIQUE DU CACAO

Au moins 95% de la production mondiale de cacao provient de petites plantations familiales de moins de 5 hectares45(*). Le plus souvent, ce sont de pauvres paysans agro-pastoraux, vivant de quelques cultures de manioc ou de sorgho, avec une chèvre et quelques poules pour se nourrir46(*).Pourtant, on a observé au cours du 20e siècle une véritable « dérive des continents cacaoyers », les principales plantations de cacaoyers passant d'un continent à l'autre.

Vers les années 1900, l'essentiel des plantations se trouvaient au Venezuela et au Brésil, sur le continent où le cacaoyer avait été repéré puis domestiqué.

A partir surtout de l'époque de la Première Guerre mondiale, les Britanniques ont été à l'origine d'un essor considérable de la production de cacao dans leurs colonies d'Afrique occidentale : Ghana et Nigeria. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, la production africaine représentait les deux tiers de la production mondiale et le cours mondial du cacao s'établissait sur le grand marché à terme du cacao situé à Londres.

A partir des années 1960 et 1970, la production cacaoyère a été marquée par l'envolée de la production ivoirienne : la Côte d'Ivoire est devenue le premier producteur mondial de cacao depuis 1977, place qu'elle occupe, avec plus du tiers de la production mondiale au début des années 2010. En 1999, la Caistab a disparu et en 2005-2006, le niveau de taxation très élevé de la production cacaoyère instauré par le régime du président Gbagbo a eu entre autres pour effet d'inverser le sens de ces flux illicites, sans remettre toutefois en cause le premier rang mondial de la production cacaoyère ivoirienne47(*).En RDC, le cacao est cultivé dans au moins 9 provinces, notamment dans la partie nord-ouest (Sud-Ubangi, Mongala, Maindombe, Congo-central, Tshuapa et Equateur) et dans l'est (Nord-Kivu, Ituri et Thopo)48(*).Les premières plantations de cacaoyers datent
d'avant 1900: en 1895. Il existait dans de nombreuses localités, des
parcelles de quelques centaines à plusieurs milliers de cacaoyers49(*).

Au Nord-Kivu et au sud de la province de l'Ituri, les champs du cacao s'imposent dans des entités administratives rurales de ces deux provinces. De Beni en passant par Mambasa jusqu'à Irumu, le cacao s'impose et suscite la migration des populations d'une zone à une autre, essentiellement des populations Nandes du Nord-Kivu.Dans le territoire de Beni, la production de cacao est plus considérable dans la collectivité-chefferie de Watalinga, notre milieu d'étude.

4. ASPECTS SOCIOPOLITIQUES

Souvent les États et les dirigeants politiques préfèrent prendre le « train en marche». Ils accélèrent plus qu'ils ne déclenchent un boom du cacao ou le freinent, volontairement ou involontairement sa culture.Dans cette acceptation, la Côte-d'Ivoire est aussi un exemple clef. A partir de 1960, date de l'indépendance du pays, le président Houphouet-Boigny inverse la politique prudente de l'administration française.

Par de multiples moyens (politique d'ouverture des frontières aux migrants étrangers, loi foncière et arbitrages juridiques en faveur des migrants), il favorise à l'extrême les migrations. Par la suite, le pouvoir politique s'est fait dépasser par le dynamisme migratoire qui a su utiliser des routes et des pistes qui n'étaient pas construites pour lui....

Pour Sulawesi, les facteurs économiques et monétaires tels que les rapports de prix cacao/intrants et la politique de sous-évaluation de la monnaie n'ont rien de spécifique au cacao mais le servent directement. En revanche, sous le double impact du dynamisme des migrants bugis et d'une administration soucieuse d'être présente partout, les pistes et les routes se développent assez vite dans les zones de booms du cacao.

Par exemple, à Sulawesi Sud-Est, dans la région de Lapai, l'Etat contribue à construire une jetée en dur et 7 km de route goudronnée moins de 10 ans après les toutes premières adoptions du cacao. Même si ces infrastructures sont limitées et ont été conçues en ignorance relative du boom qui se préparait, le délai est raccourci par rapport à la situation prévalant à Bahia au début du 20eme siècle50(*).

HISTORIQUE DU CACAO A BENI

La présence ou mieux l'origine du cacao est liée aux conflits armés.

En 1994, une milice de KISASE NGANDU embrase la chefferie des Watalinga. Les rebelles qui s'appelaient des Wakombozi (Libérateurs) et sur place à Watalinga la population locale les appelaient les «BANA BHIKUNGUBO» ou des porteurs des rameaux. Les rebelles qui luttaient contre la dictature de MOBUTU, se sont installés dans le Mont Ruwenzori attaquant ainsi les collectivités de Watalinga et occasionnant ainsi des afflux massifs des réfugiés en Ouganda.

Arrivés en Ouganda, notamment dans la région de BUNDIBUGYO, les refugies congolais avaient découverts l'introduction du cacao dans cette région de l'Ouest de l'Ouganda. De retour, les Watalinga vont expérimenter la culture du cacao dans leur chefferie ayant réussi, le cacao a remplacé automatiquement le Robusta et l'Arabica et la culture du riz. Le cacao n'avait pas de marché à cette époque que le café ; c'est pourquoi les watalinga ne s'intéressaient pas à cette culture qui était déjà bien introduite en Ouganda.

Les champs s'étendirent et chassent au fur et à mesure le café et le riz, qui étaient les premières cultures dans la zone. La Collectivité Secteur de Ruwenzori recevra ainsi sa première plantule dans les années 98, et par la suite la Collectivité Secteur BENI-MBAU.

L'expansion du cacao vers les territoires de MAMBASA et IRUMU en Ituri est aussi liée à un autre conflit armé. Entre 2000 et 2003, se créent des envahissements du Parc national des Virunga. Les populations riveraines, sous l'impulsion des chefs coutumiers (des Bapakombe essentiellement), envahissent le Parc. Les chefs coutumiers iront dans le parc prétextant que l'ICCN avait violé les limites naturelles. Face à la résistance de l'ICCN à travers ses éco gardes armés, les cultivateurs se constitueront en groupe d'autodéfense comme le FOLC de l'actuel General KAVAWASELI (Officier Général de l'armée régulière).

Après les échecs cuisants de cette autodéfense, certains agriculteurs vont quitter le parc vers les territoires d'Irumu et de Mambasa. C'est ainsi que les agriculteurs vont introduire le cacao dans la province de l'Ituri51(*). Ce n'est qu'en 2000 que la société ESCO KIVU va s'installer à Beni pour que ce produit soit commerçable. Avant cette date-là, le cacao du Congo était vendu en Ouganda par fraude52(*).

1. ASPECT COMMERCIAL DU CACAO

Dans la commercialisation du cacao il nous sera important de parler du prix, de la production et de l'exportation du cacao.Le cacao est parmi les produits les plus commerçables à travers le monde, plus particulièrement en Afrique, où plusieurs pays fondent leurs économie par la culture et la commercialisation des fèves de cacao, à l'occurrence la Cote d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria,...

a. PRODUCTION MONDIALE DE CACAO

La production mondiale de fèves de cacao est de 5.76 millions de tonnes (Mt) en 2020, contre 3.34 Mt en 2000, 1,67 Mt en 1980 et 1,19 Mt en 1961.Toutefois, cette hausse globale de la production mondiale de cacao masque de fortes disparités selon les pays.

En effet, après un pic en 1977, le cours du cacao s'effondre durant les années 1980-1990, forçant de nombreux Etats à diminuer, voire abandonner la culture du cacao en raison de son manque de rentabilité. De plus, la paupérisation des petits planteurs, qui assurent jusqu'à 95% de la production mondiale en 2012, constitue le principal enjeu relatif à l'économie du cacao53(*).

Actuellement en RDC, la filière cacao est peu développée en RDC et la production reste faible pourtant, la côte d'Ivoire produit 45 % du cacao mondial sur une surface qui représente seulement 1/6 de la superficie de la RDC. Le pays dispose aussi des atouts nécessaires pour être un grand producteur54(*).

b. PRIX DU CACAO

o Prix mondiaux

Depuis quelques années, le prix du cacao varie entre 3 000$ et 3 500 $ la tonne sur le marché mondial. L'offre restera encore longtemps déficitaire ce qui assure à moyen terme une stabilité des prix aux producteurs.Sur le marché mondial, la demande de cacao en provenance des marchés émergents a plus que doublé en Asie depuis la fin des années 1990 et devrait progresser à un rythme annuel de 10 % lors des cinq prochaines années, avec de nouveaux marchés comme la Chine et l'Inde, qui prennent le relais des marchés traditionnels. Il faut donc trouver de nouveaux pays producteurs émergents pour répondre à la demande mondiale55(*).

o Prix nationaux

Le prix du cacao évolue comme les autres produits sur le marché congolais. Officiellement c'est la mercuriale qui fixe le produit de ce produit agricole sur le marché56(*).

QUALITE

PRIX EN DOLLARS AMERICAIN PAR KILOGRAMME

POST FRONT MATADI

POST FRONT DE L'EST

POST FRONT. DE ZONGO

BONNE QUALITE

2,29

2,07

2,02

QUALITE COURANTE

2,25

2,04

1,94

QUALITE MOYENNE 1

2,17

1,91

1,88

QUALITE MOYENNE 2

1,96

1,75

1,73

QUALITE MOYENNE 3

1,69

1,43

1,40

GRANDES BRISURES

0,76

0,60

0,52

MAXIMUM 50% DE FEVES DEFECTUEUSES

0,66

0,55

0,49

PETITES BRISURES

0,60

0,32

0,20

PLUS DE 50% DE FEVES DEFECTUEUSES

0,55

0,20

0,18

DECHETS

0,35

0,18

0,13

Néanmoins, si le cacao est vendu officiellement par les Congolais, il est aussi plus vendu sur le marché noir. Et là, le prix dépend des acheteurs et non des agriculteurs. Le prix du cacao évolue comme les autres produits sur le marché congolais. Officiellement c'est la mercuriale qui fixe le produit de ce produit agricole sur le marché. Mais si le cacao est vendu officiellement par les Congolais, il est aussi plus vendu sur le marché noir. Et là le prix dépend des acheteurs et non des agriculteurs.

Comparativement à l'Ouganda où, ce sont les coopératives qui fixent le prix du cacao. Ainsi les coopératives agricoles livrent le produit au meilleur offrant. Sur le marché noir tout comme sur le marché officiel, le cacao s'est vendu entre 1.4$ et 1.8$ depuis le mois de septembre 2020 jusqu'en octobre 2021. En Ouganda par exemple, ESCO Ouganda et MINGA ont acheté entre 2$ et 2.5$ auprès de BUNDICAO, une coopérative Ougandaise. C'est généralement une différence de 0.2$ ou 0.5$ qui amènent le congolais à amener son cacao dans les villages Ougandais de BUSUNGA, NYAHUKA, KABUTABULE et MPONDWE57(*).

2. ASPECT AGRO-INDUSTRIEL DU CACAO

Si le cacao est très largement produit dans les pays en développement,
les produits dérivés sont principalement consommés dans les pays
industrialisés; les acheteurs de ces pays étant essentiellement l'industrie
chocolatière de transformation et de confection. Un certain nombre
de pays producteurs transforment eux-mêmes une partie des fèves58(*).

Les progrès techniques ont été favorables, en même temps qu'aux intérêts des consommateurs, à ceux des producteurs les plus nombreux, les paysans africains. On ne saurait en dire autant de modifications récentes du système commercial59(*).On distingue la pâte de cacao, la poudre de cacao, la poudre de cacao solubilisée, le beurre de cacao, les chocolats: en poudre (cacao sucré), de ménage (à cuire), à croquer, fondant au lait, aux noisettes ou aux amandes broyées.

Le cacao est une matière première de fabrication du chocolat. Pas de chocolat sans cacao. Les fèves subissent un nettoyage et un triage, puis une torréfaction qui développe les principes aromatiques donnant au chocolat sa flaveur caractéristique.La fève de cacao, de la grosseur d'un pois chiche mais aplatie, contient, à l'abri d'une coque parcheminée, deux cotylédons et un germe très petit mais très dur, En principe, on n'utilise pour les besoins alimentaires que les cotylédons bien que la coque contienne aussi les alcaloïdes parfumés et stimulants qui donnent la saveur du cacao. Ces cotylédons contiennent 49 à 55 °/o de leur poids en matière grasse : le beurre de cacao, 11 à 18 °/o de matières azotées, 6 à 12% de matières amylacées, de la cellulose, des sels minéraux, deux alcaloïdes : la caféine et la théobromine et une matière colorante, le rouge de cacao.

Après un triage mécanique, les fèves sont torréfiées, opération délicate qui développe leur arôme et rend la coque friable. Un concassage détache celle-ci et sépare les cotylédons. La tarare puis le blutoir éliminent alors les débris de la coque et les poussières.

Trois opérations se succèdent : le mélange du cacao avec le sucre, le raffinage qui est un écrasement entre des cylindres (on le pousse à l'extrême pour les chocolats de luxe) et le conchage.Ce dernier travail consiste à brasser dans des cuves le mélange raffiné; comme il peut durer jusqu'à 70 heures, il exige une grosse dépense d'énergie. Ce conchage entraîne une oxydation, une légère fermentation même de la pâte sous l'action d'enzymes (diastases propres au cacao) et développe un peu plus les arômes; il la déshydrate également, ce qui facilite la conservation ultérieure.

a. Valeur alimentaire du chocolat

Le chocolat contient :

- 64% de glucides (saccharose et amidon) ;

- 22% de lipides (beurre de cacao) ;

- 6 % de protéines ;

- 4% de sels minéraux ;

Sa valeur énergétique est élevée : 500 calories pour 100 g. Par la théobromine qu'il contient (0.4%) (Et aussi un peu par la caféine), le chocolat est un stimulant, sans toutefois avoir les effets excitants du café et du thé.

QUELQUES MODES DE TRANSFORMATION DU CACAO

En plus de la fabrication de chocolat, les fèves de cacao permettent d'obtenir des boissons, du beurre, etc.

o Jus de cacao

Laver les cabosses récoltées, puis les ouvrir à l'aide de gourdins non tranchants afin de récupérer les graines sans les blesser.Mettreles fèves dans des récipients propres ayant des trous (comme des passoires ou des paniers en rotin). Placer une marmite sous ces récipients pour récupérer le jus de cacao qui en sort. Pour faciliter l'extraction du jus, remuer les fèves de temps en temps. Après 24 heures, recueillir le jus. Avec 70 cabosses, on obtient environ 1 litre de jus de cacao à partir de 35 kg de fèves fraîches. Une fois le liquide récupéré, les fèves peuvent alors entrer dans le processus de fermentation.

o Pâte ou masse naturelle de cacao pure

On distingue deux types de masse de cacao : la masse naturelle et la masse alcalinisée. On ajoute de l'eau lors de la torréfaction de la masse naturelle tandis qu'on ajoute une solution alcaline (carbonate de potassium) pour la masse alcalinisée. Le procédé décrit ci-dessous est celui de la masse naturelle de cacao.

Le Tri

Afin de débarrasser les fèves de cacao de toutes impuretés, il est nécessaire d'effectuer un tri. Le tri vise à enlever tous les débris végétaux, cailloux, poussières, mais aussi les fèves moisies, mitées ou fumées, car celles-ci contribuent à donner des mauvais goûts et odeurs au beurre de cacao.

Le décorticage ou concassage

Les fèves triées sont concassées, puis les coques éliminées par ventilation et seul le grain (noyau pur) sont conservé. La séparation coques et grain doit être faite de façon optimale, car plus il y aura de coques dans le grain, plus l'étape de broyage sera difficile.

La torréfaction

Les grains obtenus sont torréfiés, c'est-à-dire réchauffés en surface pour réduire le taux d'humidité, éliminer l'acidité formée lors de la fermentation, faciliter le décorticage et le broyage et permettre aux saveurs (goût et arôme « chocolat ») de se développer. La torréfaction permet également de stériliser les fèves et s'effectue entre 98 et 120 °C pendant 90-95 min.

Le broyage

Les grains déjà torréfiés sont moulus à l'aide de broyeurs à meules ou à billes afin d'obtenir une pâte de cacao ou masse de cacao utilisée pour faire du beurre de cacao ou du chocolat. 100 kg de fèves de cacao permettent de produire 80 kg de pâte de cacao.

o Beurre et poudre de cacao

La pâte de cacao pure obtenue est pressée pour en extraire le beurre de cacao et les tourteaux de cacao. 1 kg de pâte de cacao permet d'obtenir en moyenne 46 g de beurre et 54 g de tourteaux. Le beurre obtenu est filtré, centrifugé et désodorisé par distillation à la vapeur. Le beurre de cacao est utilisé pour la production de chocolat ou de cosmétiques.

Le tourteau de cacao obtenu en fin de pressage est concassé et moulu pour en faire de la poudre de cacao. Cette poudre est tempérée et stabilisée entre 18 et 20 °C. La poudre de cacao est utilisée pour la production de chocolat, de pâtisseries, de boissons lactées ou de cosmétiques60(*).

CHAPITRE DEUXIEME : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL

II.1. CADRE THEORIQUE

La communication sous toutes ses formes, ses facteurs et domaines, constitue une étude particulière. Pour y arriver, elle développe un certain nombre de théories pour expliquer ces derniers. Notre sujet étant du domaine de marketing, va faire recours à un certain nombre des théories pour nous permettre de bien mener notre recherche. Il est impérieux d'inscrire ce travail dans une logique de communication persuasive, celle visant à conquérir une clientèle profitable et même plus rentable.

II.1.1. LES THEORIES DU MARKETING MIX

Notre étude étant du domaine marketing et de relation internationale, notre sujet sera théorisé dans le marketing. Compte tenu du prix, considéré comme élément clé dans notre sujet, nous développerons plus tard la politique du prix.

La réflexion sur le marketing mix et les politiques des 4P (Produit, place, promotion et distribution) fournit un cadre permettant de faire en sorte que cette analyse soit faite de la manière la plus complète possible. Une fois mélangé avec le bon dosage, les 4P doivent permettre à l'entreprise de trouver la recette idéale pour commercialiser ses produits et service.LA POLITIQUE DE PRODUIT

On attend par «produit», tout ce que l'entreprise vend ou propose à ses clients. Il peut s'agir des biens matériels, des services incorporels ou encore c'est le cas le plus fréquents, la combinaison des deux61(*).

1. LA POLITIQUE DE PRIX

Le prix est une composante très particulière du marketing mix, en ce sens que, contrairement aux autres variables, il n'est pas porteur d'avantages positifs ou valeur pour le client, mais représente au contraire un sacrifice, ou du moins une contrepartie aux satisfactions qu'il attend du produit62(*). La politique de prix d'entreprise consiste à fixer les prix auxquels elle vendra ses différents produits à ses différents clients.

La politique de prix (de vente) doit être mise en place en prenant en compte un ensemble de contraintes internes (la part de marché actuelle et la part de marché visée, le coût de revient et l'objectif de rentabilité, le positionnement) et externes (la concurrence, le frais de transport et de distribution, le pouvoir d'achat des consommateurs cibles).

On peut également définir différents prix : prix client final, prix de distribution, prix psychologique.

Tu peux également établir différentes stratégies :

- Pénétration : dans un contexte très concurrentiel, certaines marques fixent un prix bas lors du lancement d'un nouveau produit afin de gagner des parts de marché et d'attirer les consommateurs sensibles au prix.

- Alignement : afin d'éviter une guerre des prix, il est également possible de s'aligner sur les prix de la concurrence.

- Écrémage : pour donner une image luxueuse à leurs produits, les marques n'hésitent pas à fixer des prix volontairement hauts, afin de réserver ces produits à des consommateurs aisés. Par la suite, le prix d'un produit pourra évoluer à la baisse, notamment s'il est considéré comme obsolète63(*).

2. LA POLITIQUE DE LA PLACE OU DE DISTRIBUTION

Distribuer des produits, c'est les amener au bon endroit, en qualité suffisante, avec le choix requis au bon moment et avec les services nécessaires à leur vente, à leur consommation et, le cas échéant, à leur entretien.Dans cette catégorie, on prendra des décisions concernant le mode de distribution des produits. Celle-ci peut être directe, avec la mise en place d'un site internet ou de boutiques, ou indirecte, via plusieurs partenaires à définir (chaîne de magasins, revendeurs particuliers ? En ligne ?).

Après avoir sélectionné le revendeur, il convient de travailler sur la place qu'occupera le produit chez celui-ci. Sera-t-il en tête de gondole dans un magasin physique ? Comment le valoriser s'il n'est vendu que sur un marketplace ? Autant de questions qu'il faut trancher. Ce qui nous mène au dernier des 4P.

3. LA POLITIQUE DES ACTIONS PROMOTIONNELLE

Ensuite, on s'occupe de la politique promotionnelle. On prendra soin de définir la cible et donc le ton à employer. Il faudra choisir quel type de support sera privilégié : médias ou hors médias, sur quels canaux, à quelle fréquence, etc.

II.1.2. Communication marketing

1. Notions et fonctions

La communication marketing combine des canaux et des outils qu'une entreprise utilise pour communiquer le message nécessaire au groupe cible. Ils englobent les relations publiques, la publicité, le marketing direct, la vente personnelle, les médias sociaux, etc.

La communication marketing permet aux clients de comprendre une entreprise, le produit qu'elle propose et une marque afin de réduire le cycle de vente. La communication marketing est un ensemble de signaux mis en oeuvre par une entreprise pour sensibiliser les communautés auxquelles elle souhaite s'adresser. À terme, il s'agit d'influencer, à travers des dispositifs marketing, les comportements des cibles pour les engager, les fidéliser ou les convertir64(*). Elle permet d'atteindre différents objectifs, pour n'en nommer que quelques-uns :

- communiquer le message et l'idée principaux au public cible ;

- présenter un produit aux prospects ;

- initier le changement de marque ;

- permettre à une marque d'être compétitive sur le marché ;

- améliorer la réputation de votre produit et de votre marque ;

- influencer les décisions d'achat ;

- inciter les clients à acheter un produit ;

- établir une image de marque positive ;

- atteindre la reconnaissance de la marque, la confiance et la transparence.

2. Types de communications marketing

La communication marketing implique différentes manières d'atteindre les clients. Nous avons préparé les principaux types que les entreprises utilisent le plus souvent pour attirer l'attention de leur public cible.

a. Le marketing numérique

Dans ce type, les marques utilisent Internet pour commercialiser et promouvoir des produits, se connecter avec les clients et les encourager à acheter. Vous pouvez approcher les prospects et les clients via des notifications push Web, publicité display, etc.

b. Relations publiques

Les relations publiques fonctionnent mieux pour les marques qui offrent un excellent produit, une expérience utilisateur cohérente et un support client fluide. Ces facteurs influencent positivement la réputation de la marque. Les relations publiques sont l'ensemble des méthodes et des techniques utilisées par des groupements ( entreprises, lobbys, syndicats, partis politiques, États) et par des groupements d'intérêts, pour communiquer leurs réalisations, promouvoir leur image de marque, manipuler l'information65(*) pour par exemple susciter de la sympathie à leur égard à l'extérieur et/ou favoriser les bonnes relations à l'intérieur66(*).

c. Publicité

En diffusant des publicités sur diverses plateformes, les entreprises peuvent bénéficier d'un retour sur investissement élevé qui dépasse les dépenses.

d. Réseaux sociaux

Il existe différents canaux de communication marketing que vous pouvez utiliser pour commercialiser votre produit comme Facebook, Instagram, You Tube, placer des publicités sur des sites et des blogs et demander aux influenceurs de faire la promotion.

e. Marketing direct

Cette forme de communication marketing, implique que les entreprises préparent du contenu et adaptent les messages à des clients présélectionnés. Une marque connaît déjà ses consommateurs et les offres dont ils ont besoin.

Ainsi, les entreprises envoient des coupons, des articles en réduction et des offres spéciales par le biais de l' emailing, des systèmes de messagerie instantanée, des médias sociaux, etc.

f. Promotion de ventes

La promotion des ventes est également une bonne idée de communication marketing pour les entreprises bien établies. Il permet de vendre d'anciennes collections et de faire de la place pour de nouveaux produits. Vous pouvez encourager des clients satisfaits à promouvoir votre marque. En conséquence, vousgagnerez en confiance et en crédibilité.

II.2. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

2.6.1. METHODES

Toute recherche scientifique recours à des méthodes et techniques pour atteindre les résultats attendus.

Selon Madeleine GRAWITZ, la méthode dans le domaine de la recherche, est l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, démontre, les vérifiés67(*). C'est donc une procédure incontournable pour valider des travaux entrepris.

La méthode explicativeaidera à déceler et à confronter deux ou plusieurs situations en vue de les comprendre et d'en découvrir le fondement68(*), ou mieux de les expliquer. Elle permet de collecter des données ou informations dans un système plus ou moins complexe pour comprendre la dynamique autour des objets69(*). Nous faisons recours à cette méthode pour comprendre la complexité des sociétés, communautés et comportements des acteurs qui interviennent dans le trafic de cacao.

2.6.2. TECHNIQUES

La Technique est un instrument ou un outil mis à la disposition de la recherche servant à rendre opérationnel les méthodes70(*). Ainsi, pour la collecte des informations nécessaires à la réalisation de ce travail, des techniques nous ont été d'une grande utilité à savoir la technique documentaire, l'entretien et l'interview.

- L'enquête : c'est une technique de recueil de données primaires à partir d'un questionnaire administré à un échantillon issu d'une population cible. Cette recherche méthodique repose notamment sur des questions auxquelles sont soumis les enquêtés enfin de recueillir leurs différents témoignages. En général, l'enquête par questionnaire vise à vérifier les hypothèses de phénomènes sociaux qu'on peut étudier à partir des informations données par des individus.71(*) L'enquête par questionnaire va consister à poser des questions par écrit aux acteurs intervenants dans le commerce de cacao.

- L'entretien : est une situation de communication orale, l'un est l'enquêteur et l'autre l'enquêté (plus rarement un groupe). Les données recueillies sont essentiellement des opinions, des motivations c'est-à-dire des informations qualitatives 72(*)

- La technique documentaire, consistant à observer la réalité de manière indirecte à travers les documents qui sont en quelque sorte les traces que peuvent avoir laissé le phénomène que l'on veut étudier. Cette technique va nous permettre de consulter des différents documents (rapports) et lois sur le trafic économique de cacao.

TROISIEMECHAPITRE : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE :

LA CHEFFERIE DES WATALINGA

3.1. Situation géographique

La chefferie des Watalinga est située à l'Est de la RDC, en territoire de Beni, province du Nord Kivu. Elle est limitée à l'Est par l'Ouganda, à l'Ouest et au Sud Nord: le secteur de Beni-Mbau une partie du territoire d'Irumu, au Sud: la collectivité secteur de Ruwenzori (Groupement de Banyangala et Bolema).

Elle a une superficie de 924 kilomètres carré, la chefferie des Watalinga se situe entre 1000 et 1500m d'altitude. La végétation de cette chefferie se distribue suivant les conditions du climat du milieu en formant un paysage différencié. Il existe deux sortes de végétations naturelles :

- La forêt occupe le ¾ de la superficie, elle s'étend au sud-ouest: Nord-ouest et à l'Est. Et des grands arbres de 25 à 35 mètres de hauteur faisant remarquer que cette forêt est pauvre en arbre.

- La savane couvre les deux plaines du sud et une partie du Sud-Est formée des herbes qui dominent de loin des petits arbres épineux ne dépassant pas 15 mètres de hauteur. Un climat subéquatorial qui évolue rapidement avec l'altitude vers un climat froid et humide dont la température varie de 20 à 25° C. la pluviométrie est de 1000 à 1400 mm, le sol est argileux et riche en humus.

a) Le relief

Le relief de la chefferie des watalinga est peu différencié et difficile à décrire, la forme la plus rependue est celle des plateaux en faible altitude peu découpés par des vallées des cours d'eau et séparé par une simple élévation des terres.

- Au centre, le relief se caractérise par les collines qui se prolongent jusqu'au Nord. Le plateau central est découpé au Nord-Ouest par la vallée de la rivière Semuliki et au Sud par celle de Lutakila:

- Au sud, cette partie de la chefferie des Watalinga est dominée par deux plaines:

o Kisanji: plaine d'une faible altitude peu élevée au sud et au nord, émerge les collines Busingia et Muhonombi peu étroites et allongées vers le Nord ;

o Kahilia: plaine d'une altitude peu supérieure découpée par la vallée de Lutakila au Nord et Lamia au sud, fort élevés à l'Est pour former le point culminant de la chefferie des Watalinga (Luanoli).

b) Le climat et la végétation

La chefferie des Watalinga jouit d'un bon climat de 750m à 1500m d'altitude. Il fait généralement chaud et surtout les deux courtes saisons (janvier- février) et (juillet-août). Les pluies y sont brèves et abondantes particulièrement au mois d'Avril et Septembre qui permet deux séances de récolte par an. En revanche la partie aux pieds massifs de Ruwenzori, connait une variation climatique: le climat doux, les pluies sont abondantes et favorisent une végétation animale exceptionnelle.

c) Hydrographie

Une bonne partie de la chefferie des Watalinga n'a pas de cours d'eau, surtout dans sa partie Nord, le relief est le facteur important de cette absence des cours d'eau; les rivières qui prennent leurs sources dans les massifs de Ruwenzori traversent la chefferie des Watalinga en divisant le plateau central pour s'orienter au Sud vers l'Ouest. Les rivières les plus importantes sont:

- Lamia, qui limite la chefferie à l'Ouganda (Est) ;

- Luanoli, qui limite la chefferie vers l'Ouest toutes les eaux venant du Mont Ruwenzori jusqu'à la rivière Semuliki ;

- Lutakila, qui divise la chefferie en deux plaines :Kisanzi et Kahilia ;

- Lubano, sépare la chefferie de Watalinga au secteur de Ruwenzori.

3.2. Historique du milieu d'étude

Le nom «Watalinga'' tire son origine dès l'arrivée des colonisateurs lors de l'investiture du premier Chef coutumier SAAMBILI MUTWEJI, dont le nom de son ancêtre est MUTALINGA ; c'est ainsi que la chefferie porte le nom de la famille régnante portant l'ensemble de ces peuples BHABHWISI. Peuples s'étendant jusqu'en Ouganda et fut divisé dès l'ouverture de la frontière internationale Ougando-Congolaise. D'où, ils sont plus nombreux dans la partie Est de l'Ouganda.

On estime probablement que les Watalinga furent venus de l'Est de l'Ouganda (KITARA-BUNYORO) pendant la vague des grandes migrations du 17eme siècle. La date exacte reste cependant difficile à déterminer ou soit seulement qu'il y a environ trois siècles. Ils s'installèrent à Kazingo, aux environs de Toro (Ouganda) où leurs souches parlent encore une langue fort semblable au Kitalinga (KIBHWISI). Ruinée par le Razzia, effectué par les agents du roi des Batoro, ces peuples furent attirés par les régions du Mont Ruwenzori pour leur servir de refuge. Ils constituèrent la migration vers l'Ouest mais un obstacle insurmontable leur barrant la route à savoir la traversée de la rivière Semuliki. De cette situation évoluée, ils entreprirent un peu partout le sédentarisme.

L'agriculture fut la première activité entreprise malgré l'opposition des peuples ne sont pas dotés d'une institution politique et administrative. Chaque clan avait son autonomie telle déclarée par le chef' actuel de cette chefferie des Watalinga. Les personnes qui se sont succédé à la tête de cette chefferie sont bien classées dans le tableau ci-après :

Tableau 1 : Chronologie des chefs en chefferie des Watalinga

PRENOMS, NOMS ET POST-NOMS

PERIODE

DUREE AU POUVOIR

1

SAAMBILI MUTWEJI

1928-1949

21 ans

2

Jacques MAYOKA

1949-1956

6 ans

3

Pascal SAAMBILI MULIANJUBHA

1956-1977

21 ans

4

André MAYOKA AHIMU MUKANGULA

1977-1980

3 ans

5

Pascal SAAMBILI MULIANJUBHA

1980-1983

3 ans

6

Roger SAANBILI BAMUKOKA

1983-2019

36 ans

7

Pascal SAAMBILI BALITUSUKA

2019 à nos jours

----------------------

Source : renseignement fournies par la chefferie des Watalinga mai 2015, cité par FAUSTIN BASWEKI73(*).

3.2. Situation démographique

Année/Démographie

BATALINGA

BAWISA

BAHUMU

2021

47 574

52 000

39 373

Total

 
 

138 947

3.3. Situation économique

L'économie de la chefferie des Watalinga reste dominée par l'agriculture et l'élevage des petits bétails (ovins).

Parmi toutes les cultures, celle du riz occupe depuis plusieurs temps une place de choix dans l'économie de la chefferie. Le riz est presque cultivé à tout vent: le palmier an huile, les bananes, les maniocs, l'arachide, le haricot, la patate douce, le mais.... sont des produits qui constituent la base alimentaire de la région.

Pour les cultures industrielles: la culture de cacao, occupe plus au moins 90% de la population pendant plusieurs années, nous a révélé le chef de la chefferie des Watalinga. Le sol est très fertiles, les forêts occupent le 3 4 de la superficie et contiennent des bois précieux (non exploités), les rivières sont riches en pierres de construction, en sable, certaines d'entre elles sont poissonneuses comme par exemple la rivière Semuliki non exploitée.

L'élevage des poules, canards, moutons, chèvres, porcs est pratiqué par cette population; les produits agricoles et l'élevage parviennent du groupement Bawisa au marché frontalier de Nobili.

3.4. Aspects socio-culturels

Le peuple Mutalinga est subdivisé en classes sociales. A la tête de cette société, on retrouve le clan régnant(BHANDIKABENAYE), après viennent tous les autres clans tels que: KIBELE, NJOKA, BULABU, GUYA, KITINGA, MBUKA, WASANA, TIMBE, SONGOLA et j'en pense. La culture est traditionnelle. Le peuple Mutalinga aime la danse.

Parmi les danses traditionnelles nous citons:

- Luma: est une danse traditionnelle jouée à l'occasion d'une festivité. Cette festivité peut être populaire ou clanique. Pratiquée par les hommes et les femmes traditionnellement vêtus, le Luma est l'une des grandes démonstrations culturelles de ce peuple. Cette danse se fait par des petites tiges des Bambou creusées appelées ici Luma.

- Ligbaya: c'est aussi une danse semblable au Luma, mais une spécificité s'observe pour cette dernière ; la non utilisation des tiges de bambous creusées (Luma). C'est donc une danse accompagnée des chants, tambours battants. Celle-ci a été remplacée vers les années 1983 par la danse appelée : KADEDA

- Mapku: cette danse a presque disparue dans la culture talinga en raison de son caractère choquant. Cet aspect s'illustre par le fait que le chanteur du MAPKU peut exprimer son intention envers une personne par des cantiques qui peuvent ou ne pas faire l'entourage.

3.5.Organisation politico-administrative

La chefferie des Watalinga fut créée par l'ordonnance n° 045/AIMO/1928 du 15 novembre 1928 portant création de circonscription indigène des Watalinga. Son chef-lieu est Kamango. Elle est une entité administrative Décentralisée (EAD) dotée d'une autonomie de gestion conformément à la constitution en vigueur de la RD. Congo.

La chefferie des Watalinga est subdivisée en trois groupements; ces groupements en leur tour sont subdivisés en localités!

1. Le groupement des Batalinga est celui dans lequel se trouve le chef-lieu de la chefferie (Kamango) avec 9 localités.

2. Le groupement Bahumu qui limite la chefferie vers Nord-Est des Banyali-Tchabi et Boga et une partie de l'Ouganda, ayant son chef-lieu à Mulopya avec 9 localités.

3. Le groupement Bawisa qui sépare le sud la chefferie des Watalinga du secteur de Ruwenzori et une partie de l'Ouganda. Son chef-lieu est Kisegeta: avec 7 localités.

En voici d'une manière synthétique le nombre des localités par groupement dans le tableau ci-dessous :

Noms des groupements

Chef-lieu

Chefs

Nbre des localités

1

BATALINGA

KAMANGO

KALIKONA KYOVE

9

2

BAHUMU

MULOPYA

SAMSON SIMANA

9

3

BAWISA

KISEGETA

BASIME NTULA

7

TOTAL

 
 
 

25

Sources: archives de la chefferie des Watalinga, mai 2015

Commentaires dans ce tableau : nous constatons que les groupements Batalinga et Bahumu comptent un même nombre élevé des localités par rapport à celui des Bawisa qui regorge 7 localités sur les 25 de toutes la chefferie.

3.6. Transport et communication

a) Transport

La voie terrestre est presque l'unique voie praticable en chefferie des Watalinga. Ce dernier temps, certaines routes sont encore impraticables de suite de la détérioration des celles-ci.

b) La communication

Depuis la fermeture du poste de télécommunication de Kamango « PHONIE » qui existait à l'époque du président Mobutu, la chefferie des Watalinga n'a plus de réseau de communication officielle. En dehors de ceci, la communication est facilitée par la présence d'implantation des antennes des réseaux de télécommunication dans le territoire de Beni et en chefferie des Watalinga notamment, Airtel et Vodacom.

Depuis que la radio locale « RDWA» a été pillée par les rebelles des ADF/NALU à l'époque, le milieu est arrosé par une station radio Méga Bata FM et des radios de Beni territoire et ville, citons: la radio moto Oicha, la radio télé graben Beni (RTGB), Radiotélévision Rwanzururu (RTR) et Oasis Beni, sans oublier les radios nationales et internationales, Okapi et Radio France Internationale (RFI)74(*).

Ce chapitre présente différents aspects du milieu d'étude. Il constitue un cadre géographique et culturel du phénomène d'étude

QUATRIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans ce chapitre nous présentons les données recueillis sur terrain, les analyser et dégager les paramètres statistiques.

4.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

A. ENQUETE AU PRES DES CULTIVATEURS D CACAO

TABLEAU N° 1 : REPARTITION DES ENQUETES PAR GENRE

Genre

Effectif

Pourcentage

Masculin

57

57%

Feminin

43

43%

Total

100

100%

 
 
 

Commentaire 1:

Il est clairement démontré dans ce premier tableau que les hommes ont plus répondu à nos questions d'enquête avec 57% par rapport aux femmes qui étaient de 43%.

TABLEAU N°2 : REPARTITION DES ENQUETES PAR AGE

Extension

Genre

 

Effectif

Pourcentage

 

M

F

 
 

18-25 ans

13

9

22

22%

26-50 ans

28

23

51

51%

51-75 ans

16

11

27

27%

76 et plus

0

0

0

0%

Total

57

43

100

100%

Commentaire 2:

Le tableau ici démontre que 51% de nos enquêtésétaient d'une tranche d'âge comprise entre 26 et 50 ans suivis de ceux de 51 à 75 ans(26%) et de 18 à 25 ans(23%).

TABLEAU N°3 : REPARTITION DES ENQUETES PAR ETAT MATRIMONIAL

Extension

Genre

 

Effectif

Pourcentage

 

M

F

 
 

Célibataire

15

3

18

18%

Marié

41

37

78

78%

Veuf/ve

1

3

4

4%

Total

57

43

100

100%

Commentaire 3:

Le deuxième tableau montre que la majorité de nos enquêtés sont des mariés avec un taux élevé de 78% suivis des hommes célibataires (18%) et des veuves et veufs a un certain nombre (4%).

TABLEAU N°4 : REPARTITION DES ENQUETES PAR NIVEAU D'ETUDE

Extension

Genre

 

Effectif

Pourcentage

 

M

F

 
 

Universitaire

6

5

11

11%

Secondaire

11

5

16

16%

Primaire

32

12

44

44%

Autres

8

21

29

29%

Total

57

43

100

100%

Commentaire 4:

Ce tableau démontre que la plus de nos enquêtesn'ont pas normalement étudié. Seuls 41% d'entre eux ont étudié jusqu'à l'école primaire, 29% ont réussià trouver les diplômes d'études secondaire et 11 ont réussià franchir les études supérieurs et universitaires. Mais 29% n'ont pas étudié.

TABLEAU N°5 : REPARTITION DES PRODUCTEURS DE CACAO

Réponse

Effectif

Pourcentage

Oui

66

66%

Non

34

34%

Total

100

100%

Commentaire 5:

Il est démontrer dans ce tableau que 66% de nos enquêtés sont eux-mêmes producteurs de cacao et 34 autres ne produisent pas mais oeuvrent ou ont déjà oeuvré dans ce domaine.

TABLEAU 5 : MOYEN DE VENTE DE CACAO

Réponse

Effectif

Pourcentage

Par Kilogramme

43

43%

Par tonnage

0

0%

Par sacs

20

20%

Par mesurettes

20

20%

Autres

17

17%

Total

100

100%

Commentaire 5:

43% des producteurs de cacao dans la chefferie de Watalinga vendent par kilogramme. 20% d'autres vendent par sacs et d'autres par mesurettes. D'autres encore vendent par d'autres moyens, comme par exemple ceux qui vendent les fèvesà partir de la tige.

TABLEAU 6 : LIEUX (PLACE) DE VENTE DE CACAO

Réponse

Effectif

Pourcentage

Au point de vente

31

31%

Au Coopératives

29

29%

Acheteurs mobile

21

21%

Ouganda

19

19%

Autres

0

0%

Total

100

100%

Commentaire 6 :

Le tableau ci-après montre que 31% de cacao est vendu dans des points de vente, 29% dans des coopératives, 21% est vendu dans des champs mêmes ou aux domiciles des cultivateurs. En effet, les acheteurs eux-mêmes se déplacent vers le produit pour acheter. Mais 19% de ce produit est vendu en Ouganda. Aussi faut-il dire que la majorité de ce cacao vendu que ça soit dans des coopératives ou aux points de vente, c'est pour exportation, d'où la grande quantité est au conte des Ougandais.

TABLEAU 7 : PRIX DE VENTE DE CACAO

Réponse

Effectif

Pourcentage

2

39

39%

1.9

18

18%

1.5

14

14%

1.8

14

14%

2.5

15

15%

Total

100

100%

Commentaire 7 :

Il est clairement démontrer dans ce tableau que le Cacao est beaucoup vendu en 2 dollars américains en 39%, 18% en 1.9 dollars, 14% en 1.8 et 1.5 dollars américains et 15% en 2.5 dollars américains.Il sied aussi de signaler que ce produit est acheter en monnaie Ougandaise, le Shillings, dont la conversion dépends aussi du taux de change à jour.

TABLEAU 8 : EVOLUTION DU PRIX DE CACAO

Réponse

Effectif

Pourcentage

Ordre Croissant

23

23%

Ordredécroissant

25

25%

Stable

21

21%

Instable

31

31%

Autres

0

0%

Total

100

100%

Commentaire 8:

Il se révèle que le prix du cacao estinstable (31%) sur le marché. Tantôt il régresse (25%), tantôt il s'accroit (23%), tantôt encore il se stabilise (21%). Et cela dépend, non seulement des lieux de vente mais aussi de la demande de l'acheteur et de la saison de récolte.

TABLEAU 9 : BENEFICIAIRE DU CACAO

Réponse

Effectif

Pourcentage

Cultivateur

17

17%

Acheteur

22

22%

Exportateurs/Cooperatives

27

27%

Pays Etrangers

21

21%

Autres

13

13%

Total

100

100%

Commentaire 9 :

Ce tableau consistait à constater vraiment les bénéficiaires du produit cacao dans notre zone d'étude. Il se révèle que les exportateurs, les acheteurs et les étrangers, à savoir l'Ouganda, se retrouvent beaucoup dans le circuit de cacao par rapport aux cultivateurs, eux qui produisent ce produit. Dans ce cas, au lieu que la culture de cacao soit une source de richesse a ces derniers le développement est stagnant.

TABLEAU 10 : COMMUNICATION DES ACHETEURS DU CACAO

Réponse

Effectif

Pourcentage

Pèse Nette

26

26%

Bon Prix

39

39%

Bon endroit

17

17%

Bonnes gens

18

18%

Autres

0

0%

Total

100

100%

Commentaire 10:

Dans le présent tableau, il est démontré que les acheteurs se sont déjà développé des stratégiesde communication avec les cultivateurs sur le marché de cacao pour trouver de produit. Nombreux (39%) s'attirent des clients à travers le prix, d'où ils augmentent quelques choses pour vite trouver le produit. A la recherche d'une valeur ajoutée, les cultivateurs préfèrent de ventre au mieux offrant. D'autres (26%) manipulent la balance pour montrer lors de l'achat pour faire croire aux cultivateurs que la pèse est nette.D'autres encore (18%), se présentent devant les cultivateurs comme des bonnes gens soucieuses de favoriser l'essor économique du cultivateur de cacao. Mais aussi, il y a ceux (17%) qui montrent aux cultivateurs que c'est leur organisation (dépôt d'achat, coopératives,...) qui sont leaders dans l'achat de cacao et qui maitrisent son circuit.

Mais les cultivateurs jugent de mensonger et rusé, le message de certains acheteurs de cacao, constatant l'absence de la preuve de la promesse dans leur message de communication-marketing. Bien que trop peu seulement d'entre eux donnent des messages vrais et attrayants.

TABLEAU 11 : OPINION SUR LES ACTIVITES AU TOUR DU CACAO

Réponse

Effectif

Pourcentage

Profitables

40

40%

Dangereuses

27

27%

Fraudileuses

33

33%

Autres

0

0%

Total

100

100%

Commentaire 11 :

Le tableau ci-après explique l'opinion des cultivateurs sur les activités au tour du produit cacao. En effet, nombreux (40%) reconnaissent que cette culture est profitable à une catégoriede personne et malheureusement ces activités se font dans une fraude à outrance regrettent les autres (33%).

D'autres encore (27%) estiment que les activités au tour du cacao sont dangereuses, car le profitgagné au tour de la fraude qui échappe à l'Etat favorise la contrebande dans le circuit de cacao en chefferie de Watalinga.

TABLEAU 12: FIXATION DU PRIX DE CACAO

Réponse

Effectif

Pourcentage

Acheteurslocaux

25

25%

Producteurs

16

16%

Exportateurs/Cooperatives/Commerçants

33

33%

Etrangers

26

26%

Autres

0

0%

Total

100

100%

 
 
 

Commentaire 12 :

Ce dernier tableau nous montre clairement que même-si le cultivateur produit du cacao, son prix est fixé par d'autres acteurs à savoir : les exportateurs, les commerçants ou même les coopératives (33%), selon leurs intérêts. Parfois c'est l'Ouganda (26%) et les acheteurs locaux (25%) qui fixent le prix d'achat du cacao auprès des producteurs. Rarement (16%) c'est le cultivateur lui-même qui fixe le prix du cacao qu'il a produit.

B. ENQUETE AUPRES DES ACHETEURS ET TRAFIQUANTS DU CACAO

1°) UNITE DE MESURE D'ACHAT DE CACAO

La majorité de produit cacao cultivé dans la chefferie de watalinga est achetée par kilogramme, quand bien même les exportateurs les vendent en tonnes.

2°) LIEU DE VENTE DE CACAO

Le cacao est beaucoup vendu dans des points de vente du produit, implantés dans plusieurs villages de la chefferie de Watalinga. Il s'agit des dépôts des différentessociétés et entreprises d'achat de cacao. C'est pourquoi, au lieu que le producteur marche des longs trajets en recherche de l'endroit ou vendre son produit.

D'une autre part les acheteurs sillonnent les champs de cacao pour acheter les produits et au près des cultivateurs. Ils les achètent pour aller les revendre au près des grands acheteurs, des commerçants, coopératives et exportateurs qui ont des grands capitaux.

3°) LIEU DE REVENTE

Le cacao acheté dans la zone de Watalinga est vendu sur le marché mondial. Il est exporté par des grandes sociétés congolaises. Mais ces dernières ont vu le marchépollué ou envahis par des Ougandais qui fournissent des gros capitaux entre les congolais enfin que le cacao, même provenu du sol congolais soit inscrit comme cacao ougandais.

4°) MARQUE DE CACAO VENDU A WATALINGA

La plus part des sociétés ouvrant dans le secteur de cacao en chefferie de Watalingaachètent le cacao Biologique. C'est a l'occurrence la sociétéEsco Kivu qui d'ailleurs aamener le produit e RDC. L'objectif ultime était de vendre sur le marché mondial le cacao déjà certifié par des grandes organisations internationales de certification. Cette marque de cacao est celle qui respectent les normes comme : la non utilisation des pesticides et d'autres produits chimiques, le respect de la fermentation durant 7 jours pour permettre au produit de garder sa couleur chocolatée et sa saveur.

C'est pourquoi, cette société a mis en place une équipe de plusieurs centaines d'agronomes pour l'encadrement des cultivateurs de ce produit. Ce processus prends du temps mais, cette manière était comme une notoriété de l'Etat congolais par rapport a d'autres pays reconnus comme producteurs de cacao.

D'autres sociétésachètent le cacao conventionnel qui ne réunis pas toutes les conditions de la fermentation et sans y avoir mis beaucoup de temps. Ce cacao est le plus vendu par les cultivateurs, au point que les sociétésspécialisées dans la vente du cacao certifié sont obligés de vendre aussi ce type de produit pour vite trouver le produit. C'est à l'occurrence des acheteurs locaux qui parviennentmêmeà acheter les fèves humides pour aller sécher et gagner plus. Car le cacao acheter avec humiditéest d'un moindre prix par rapport à ceux vendus en respectant les normes cacaoyères.

5°) PRIX DE REVENTE ET INFLUENCE DE LA CLIENTELLE DU CACAO

Le prix étant la confrontation de l'offre et la demande, celui des produits agricoles présente des caractéristiques qui lui son propre.

Les prix des produits agricoles, dont le cacao, sont plus instables que la plupart des produits non agricoles : ici, nous faisons implicitement allusion au prix du café, cacao, caoutchouc, thé, quinquina, coton,... la nature biologique de la production agricole est la principale cause de cette instabilité. La production varie d'une saison à une autre en fonction des conditions du sol, du climat et de la présence ou de l'absence des maladies75(*). Il se révèle que le prix du cacao ne pas stable. Chacun le fixe selon ses intérêts. Chaque coopérative fixe son prix même en violation de la mercuriale pour s'attirer des clients.Cette variation saisonnière de la production, contribue à l'instabilité des prix des produits agricoles sans aucune distinction.

Le cacao est un produits politiques : les prix sont très sensibles par conséquent, nécessitent et appellent l'intervention de l'Etat et son arbitrage entre les producteurs, fournisseurs et les consommateurs.Le prix du cacao varie selon la qualité du produit, les saisons de récolte, les milieux et les acteurs intervenants dans le circuit de son trafic. En plus chaque coopérative ou société a déjà mis en place des stratégies de communication pour attirer la sympathie des producteurs. Arrivé en Ouganda, le prix du cacao est généralement fixé par la coopérative et il est élevé par rapport à celui donné par les entreprises et négociants Congolais76(*).

En ville de Beni par exemple, la société Esco-Kivu achète le Cacao biologique (certifié) en un prix de 1,7$ et le Cacao Conventionnel en 1,55$77(*). Ce prix est différent de la chefferie des Watalinga où la même société achète le Cacao biologique en 2$ et le Cacao Conventionnel entre 1,8 et 1,9$, ce qui fait une différence de prix de 0.3$ pour le biologique et de 0,25$ et 0,35$ pour le cacao conventionnel78(*).

Pour certains établissements d'achat de cacao comme Wikongo Business, Etablissement Lukumbuka, établissement Kakave, PKM, etc. le prix de cacao en ville de Beni est de 1.82$, 1.85$ ou 1.8$ pour le cacao sec et de 1.6$ et 1.7$ pour le cacao humide79(*). Ils ne tiennent pas compte de la qualité biologique comme c'est le cas pour la société Esco-Kivu qui estime que cette qualité véhicule la bonne image de marque pour la RDC sur le marché mondial.

Mais pour les acheteurs qui fournissent des cacaos aux établissements et sociétés, le prix est négociable selon l'arrangement sur terrain entre l'acheteur et l'agriculteur. C'est pourquoi le kilogramme peut s'acheter en 1.6$ ou 1.7$ pour le vendre aux établissements à un prix de 1,8$ ou plus80(*).Il peut s'agir par exemple d'un établissement qui a un contrat de fournir 100 tonnes dans un mois mais lorsque le délai approche sans que l'établissement atteigne la quantité convenu, il est obligé d'acheter dans un prix élevé que les autres pour honorer la convention.

C'est pour cette raison même qu'on voit certains établissements (Ougandais) acheter le cacao même en 3 $ pour vite atteindre la quantité, car rassuré même de la transverse frauduleuse à la frontière de NOBILI où ils ne vont pas payer toutes les taxes exigées pour l'exportation.Cette fraude est facilitée par certains services de l'État congolais qui y gagnent aussi leur vie. Et comme c'est devenu un système, certains cultivateurs acceptent de vendre aux ougandais qui semblent être les mieux offrants.Comme nous l'avons précédemment expliqué dans le premier chapitre de ce travail, si le cacao est vendu officiellement par les Congolais, il est aussi plus vendu sur le marché noir.

Et là, le prix dépend des acheteurs et non des agriculteurs. Le prix du cacao évolue comme les autres produits sur le marché congolais. Officiellement c'est la mercuriale qui fixe le produit de ce produit agricole sur le marché.C'est de cette manière mêmeque nombreuses sociétés ou coopératives s'attirent des clients, en leur donnant une valeur ajoutée sur le prix utilisé par les autres.Mais aussi certaines sociétésaniment des émissionsradiodiffusées pour sensibiliser les producteurs sur le choix à porter sur eux.

6°) APPRECIATION DES MEILLEURS PRODUITS

Comme l'évoquer dans les lignes précédentes, le cacao Biologique et le cacao conventionnel sont les qualitéscommercialisées dans la chefferie des Watalinga. La premièrequalité est constituée de cacao qui répond aux normes de la certification. Mais ces normes dépendent de l'organisation de certification a une autre.

Pour le cas de la sociétéEsco-Kivu par exemple, la certification la permet d'améliorer la qualité et la productivité de ses produits.

a. Les normes Biologiques

On peut citer:

- Respect de la fermentation pendant 7 jours ;

- Non utilisation des produits chimiques (pesticides);

- Au dépôt, stocker les sacs de cacao sur les palettes ;

- Ne pas sécher le cacao sur le sol mais sur les bâches.

b. Les normes UTZ

- Ne pas utiliser les enfants mineurs ou les femmes enceintes dans le processus de production decacao;

c. Les normes FFL

- Investissementdansl'éducation ;

- Ne pas cultiver dans le parc ;

- Partage équitable des intérêts sur le cacao ;

- Ne pas détruire d'écosystème.

De toutes ces normes, il y a le point commun, à savoir «la traçabilité ».

Le cacao conventionnel c'est tout cacao vendu sans tenir compte des conditions de la certification. Mais il faut souligner que tout le cacao cultivé sur le sol congolais est presque biologique par le faite que d'aucun n'est produit sur base des produits chimique suite à la richesse du sol.

Ça implique aussi le cacao non trié sans tenir même compte des allergènes dans le produit. Il revient cependant à l'exportateur de les trier avant expédition, contrairement au cacao Biologique qui provient du champ déjà prêt à l'exportation.

7°) BENEFICIAIRE DU CACAO

Les acteurs intervenant dans le circuit de cacao sont nombreux et chacun a sa part de bénéfice, mais les coopératives pensent que les cultivateurs et les exportateurs bénéficient beaucoup du produit cacao.

4.2. INTERPRETATION DES RESULTATS

Cette partie présentebrièvement les résultats que nous avons obtenus des analyses faites sur les données issues de nos enquêtes, conformément aux hypothèsesévoquées au débutde ce travail.

D'après nos enquêtes menées sur terrain, en chefferie de Watalingale cacao est non seulement vendu dans des points de vente, des coopératives, des champs et mêmes aux domiciles des cultivateurs mais aussi à l'étranger, surtout en Ouganda. Certains acheteurs qu'ils soient des coopératives ou des sociétés, se déplacent eux-mêmes vers le produit. Aussi faut-il signaler que tout le cacao est produit pour exportation des fèves.

Disons ici que le prix est perçu comme un facteur important de la communication-marketing, qui a toujours présidé dans la décision des vendeurs du cacao, se trouvant le long de la frontière entre la RDC et l'Ouganda en chefferie de Watalinga. Car il l'instabilité du prix du cacao et l'absence d'autres facteurs de marketing, influence les vendeurs congolais, essentiellement des agriculteurs et petits vendeurs vers le marché florissant du cacao de l'Ouganda.

Ceci permet aux exportateurs, les acheteurs et les étrangers, à savoir l'Ouganda, de beaucoup gagner du cacao par rapport aux cultivateurs, eux qui produisent ce produit.

C'est pourquoi, l'instabilité et la non-conformité de prix convenable avec les lieux de vente, renforce parfois de la contrebande dans le domaine de cacao.Certains cultivateurs ou même des trafiquants bien qu'ils reconnaissent cette culture comme profitable à une catégorie de personne, elle se déroule malheureusement dans une fraude à outrance qui renforce de la contrebande rendant dangereuses les activités au tour du cacao.Les différents partenaires dans le circuit de cacaoà savoir les cultivateurs, les acheteurs, les commerçants et les exportateurs combinent plusieurs éléments du mix marketing.

La communication produit qui correspond à l'ensemble des actions de communication mis en place pour valoriser un le produit aux clients. Dans le cas échéant, lacommunication porte sur le cacao. Il été démontré qu'en chefferie de Watalinga est vendu le cacao biologique soit conventionnel. Le premier requérant beaucoup des beaucoup de conditions pour être vendu, le second n'a pas de rigueur mais dont le rapport de qualité/prix ne pas différent.

Cette instabilité du prix, élément de communication sur la qualité des produits,ayant un rôle fondamental sur le comportement du consommateur, sa non-conformité avec le produit, la convenance des points de vente, la promotion de vente et la communication media nous pousse à confirmer notre hypothèse selon laquelle, pour bien communiquer et favoriser sa production et le commerce cacaoyers en territoire de Beni, les différents les agriculteurs, les acheteurs et les exportateurs combineraient les éléments du mix marketing, à savoir la conformité du prix et du produit, la convenance des points de vente et la promotion de vente. Ceci permettrait d'assainir le climat des affaires autour dudit produit et éviterait des phénomènes de contrebande et fraude dans sa production et son trafic économique ;

Les enquêtes montrent que les acteurs dans le circuit de cacao cités ci-hautont déjà mise en place une politique coopérative et d'encadrement des agriculteurs congolais mais qui ne sont toujours pas efficace pour favoriser un marketing efficace pour la commercialisation de cacao, ce qui confirme aussi notre deuxième hypothèse.

Cependant, les acteurs intervenant dans le circuit de cacao sont nombreux et chacun a sa part de bénéfice, mais les coopératives pensent que les cultivateurs et les exportateurs bénéficient beaucoup du produit cacao.

Ce chapitre consiste dans la présentation, l'analyse des données ainsi que l'interprétation des résultats.

4.3. SUGGESTIONS

Après avoir identifié certains problèmes qui se renferment au tour de la production et commercialisation du cacao, il nous a été important de suggérer ce qui suit :

- La stabilisation de la situation sécuritaire en ville et territoire de Beni, pour permettre aux cultivateurs de bien mener les activités champêtres autour de ce produit en toute quiétude ;

- L'amélioration du climat des affaires pour les opérateurs économiques congolais qui auraient des difficultés d'oeuvrer dans ce commerce suite à des tracasseries fiscales ;

- Renforcer la surveillance a toutes les pistes à la frontière entre la RDC et l'Ouganda pour éviter l'évasion fiscale en faveurs des pays voisin à savoir l'Ouganda, qui occupe une place considérable au détriment de la RDC alors que le produit qu'il présente sur le marché mondial proviendrait illicitement du sol congolais.

- Mettre en place les mécanismes d'encadrement des cultivateurs congolais pour que ces derniers produisent à leur compte propre et de leur pays.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail de recherche portant sur l' « Etude la communication-marketing des produits agricoles, cas du trafic du cacao dans le territoire de Beni ». En effet, l'origine du cacao dans l'Est de la RDC semble liée aux conflits armés et dont même son essor ou mieux son apogée est malheureusement aussi accompagnée des conflits armés très endémiques dans sa zone d'exploitation81(*). Malgré les conflits, dont celui des forces armées de la RDC et les forces démocratiques alliées (ADF), ainsi que d'autres milices, comme les Mai Mai, les Sangabalende... qui complexifient le trafic de cacao, ce produit continue à être vendu à l'extérieur du pays sans aucune mesure suffisante de traçabilité. Le cacao de Beni tout comme d'autres zones, est vendu sans connaitre son possesseur ou son origine, d'où, ne vend le cacao que celui qui le possède.

Pour mieux cerner la problématique de cette étude, nous nous sommesparti de la question suivante : Comment les facteurs de la communication markerting influent-ils sur la production et la commercialisation du cacao du territoire de Beni ? Et quels sont ses éléments susceptibles d'influencer et manipuler ladite communication commerciale du produit sus-évoqué ?

Pour répondre à ce questionnement, nous nous sommes proposé des hypothèses ci-après :

- Pour bien communiquer et favoriser sa production et son commerce cacaoyers en territoire de Beni, les différents partenaires ici mis en situation combineraient les éléments du mix marketing, à savoir la conformité du prix et du produit, la convenance des points de vente et la promotion de vente. Ceci permettrait d'assainir le climat des affaires autour dudit produit et éviterait des phénomènes de contrebande et fraude dans sa production et son trafic économique ;

- La mise en place d'une politique coopérative et d'encadrement des agriculteurs congolais par l'Etat dans le secteur de cacao favoriserait aussi la pratique d'un marketing efficace.

Pour tester cette hypothèse, nous avons usé de la méthode explicative appuyée par des techniques documentaire, d'entretien, de questionnaire ainsi que d'observation directe. Les différents tableaux de la présentation des données révèlent qu'une activité du mix marketing entoure ce produit cacao. Ce dernier, en fait, est localisable, vendable à différents prix, selon les places de vente et la qualité du produit,etc(Tableau n°7,8,10,11,12). Cependant, la persistance de la guerre empêche l'entretien des champs cacaoyers et une sérieuse mise en place des structures d'encadrement des agriculteurs. L'accès aux produits bruts cacaoyers demeure un risque fatal pour les agriculteurs. D'où le cacaoyer devient une matière frauduleuse connaissant toute sorte de marché, noir et ouvert, une véritable boite de pandore. Partant, son marketing est sombre, illégitime. Le cacao devient comme un fils illégitime né d'un parent pauvre, mais au service des puissants et hommes d'affaire.

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail, porte sur les chapitres que voici : le premier est la conceptualisation et opérationnalisation des concepts, le deuxième porte sur le cadre théorique et méthodologique ; le troisième concerne la présentation du milieu d'étude, enfin, le quatrième consiste dans la présentation, analyse des données et interprétation des résultats.

Pour clore, le futur chercheur pourra poursuivre la question, à savoir : Comment améliorer l'image de marque et d'entreprise du produit cacao à l'Est de la République Démocratique du Congo.

BIBLIOGRAPHIE

A. OUVRAGES

1. A.LEMS et J.M. ALBERTINI et al. Lexique d'économie, Paris, Dalloz, ed.4, 1992

2. FATOU DIOP SALL, Les méthodes de recherche du DBA, 2018

3. FRANCOIS RUF, Boom et Crises du cacao, les vertiges de l'Or Brun, CIRAD-SAR, Ministère de la Coopération et eds. Karthala, 1995

4. GHIGLIONE, R. Les techniques d'enquêtes en sciences sociales, Paris, Dunod, 2007

5. GREGOIRE BORST et ARNAUD GACHIA, Les méthodes en Psychologie, PUF, 2016

6. JACQUES LEDREVIE, Mercator, Théorie et pratique du Marketing, Ed.5 Dalloz, 1997

7. KOTLER & DUBOIS, Marketing Management, Ed.9, Publi Union Paris, 1997

8. Le Petit LAROUSSE Illustre, 2002

9. MADELEINE GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, ed. 3, Dalloz, 1976

10. MADELEINE GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, ed. 6, Dalloz, 1984

11. OMER KAMBALE MIREMBE, Echanges transnationaux, réseaux informels et développement local, Thèse de Doctorat, Université Catholique de Louvain(UCL), Presse universitaire de Louvain(PUL), 2015

12. P. RONGERE, Méthode des sciences sociales éd. Dalloz, Paris 1971

13. TELESPHORE MUHINDO MALONGA & MOISE MUYISA MUSUBAO, Méthodologie Juridique : Le législateur, le Juge et le Chercheur, Presse Universitaire du Graben-Centre de recherche interdisciplinaire du Graben (PUG-CRIG), Butembo, 2010

14. XXX, Lexique Fiscal, Paris, Dalloz II

15. Yves BERNARD et J.C. Colli, Vocabulaire économique et financière, éd. du seuil

B. ARTICLES SCIENTIFIQUES

16. A.RAPIN, Cours de Commerce, Paris Dunod, ed.4, 1950

17. Arrêté ministériel n°085/CAB/MIN/AGRIPEL/ 2016 du 1er avril 2016 fixant les normes de conditionnement des produits agricoles à l'exportation et de leurs dérivés

18. ATLAS SOCIOLOGIQUE MONDIAL, Classement des Etats du monde par production de cacao, https://atlasocio.com/classements/economie/agriculture/classement-etats-par-production-cacao-feves-monde.php

19. B.P. SARATA, L'industrialisation de la ville de Butembo : un dynamisme freiné par les guerres dites de libération, in Guerre et développement au Kivu, Revue interdisciplinaire de l'UCG-Butembo, N°1 du CRIG-UCG, Aout 2002

20. DENIS J. SONWA, Initiatives endogènes d'intensification et de diversification à l'intérieur des agro forêts-cacao au Sud-Cameroun: leçons pour une foresterie participative dans les systèmes à base de cultures pérennes en Afrique centrale et de l'Ouest, lu sur https://www.fao.org/3/Y4807B/Y4807B42.pdf

21. Dictionnaire Encyclopédique Quillet A-BK, Librairie Aristide Quillet, II Boulevard de Sébastopol-Paris 1, 1977, ed.1983

22. Dictionnaire Encyclopédique QuilletLIT-No, Librairie Aristide Quillet, II Boulevard de Sébastopol-Paris 1, 1977, ed.1983

23. Dictionnaire Encyclopédique Quillet TON-Z, Librairie Aristide Quillet, II Boulevard de Sébastopol-Paris 1, 1977, ed.1983

C. DICTIONNAIRES

https://www.universalis.fr/encyclopedie/cacao/

24. J.K. KASOGHO, La contribution du commerce des denrées alimentaires au développement des localités de KABASHA et de KALUNGUTA, FSEG, TFC inédit, UCG 2008-2009

25. J.P. CHARVET, « CACAO », EncyclopædiaUniversalis,

D. ENTRETIEN

26. Entretien avec le chef GAWA des villages GAWA a Watalinga

27. Entretien avec JOSUE KAMATE, chef de dépôt Esco-Kivu Beni

28. Entretien avec FLORENT MAMBURA, agent de la société WIKONGO Business, ville de Beni

29. Entretien avec ELYSE MUKENGE, acheteur de cacao en territoire de Beni

30. Entretien avec JOEL KAMABU, agent Esco-Kivu à NONILI, Territoire de Béni

31. Entretien avec VICTOIRE MASUMBUKO, Comptable de COPAREPAWA

ANNEXE

I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

(Pour les producteurs du cacao)

Nous sommes, MUPANDA Delphin, étudiant en Deuxième année de Licence en faculté des Sciences de l'information et de la communication, à l'Université Officielle de la SEMULIKI (UOS). Dans le cadre de notre travail de fin de cycle, portant sur « L'étude de la communication-marketing des produits agricoles. Cas du trafic de cacao du territoire de Beni», nous vous prions de répondre à notre questionnaire. Les données seront uniquement utilisées pour des fins scientifiques.

A. Description des enquêtés

1. Age :

a. 18-25 ans

b. 26-50 ans

c. 51- 75 ans

d. 76 ans et plus

2. Sexe : M

F

3. Niveau d'études :

a. universitaire

b. Secondaire

c. Primaire 

d. Autres (à préciser) :

4. Etat Civil :

a. Marié

b. Célibataire

c. Veuve

B. Questions proprement dites

1. Produisez-vous du Cacao ?

a. Oui

b. Non

2. Comment vendez-vous du cacao ?

a. Par kilogramme

b. Par tonnages

c. Par sacs

d. Par mesurettes

e. Autres réponses, à préciser

3. Où préférez-vous vendre le cacao ?

a. Au point de vente

b. Aux coopératives

c. Aux acheteurs mobiles

d. A l'étranger ( à préciser) :

e. Autre, à préciser

4. A combien revient :

- le kg :......

- la tonne :......

- Autre mesure :........

5. Comment ce prix a-t-il de fois tendance à évoluer ?

a. Ordre croissant

b. Ordre décroissant

c. Stable

d. Instable

e. Autre, à préciser

6. A votre avis, qui profite le plus du cacao ?

a. Le Cultivateur

b. L'acheteur

c. L'exportateur (coopératives, commerçants

d. L'importateur (pays étrangers)

e. Autre (à préciser)

f. Autre, à préciser

7. Quels sont les messages que vous adressent les acheteurs pour vous convaincre à leur vendre votre cacao plutôt qu'à d'autres ?

a. Pèse-nette

b. Bon prix

c. Bon endroit

d. Bonnes gens (bons acheteurs)

e. Autres réponses

8. Dans le trafic du cacao, que déplorez-vous le plus ?

a. Les conditions de récolte

b. Les conditions de transport

c. Le mauvais prix de vente

d. La qualité de la pèse

e. Autres réponses

9. Comment jugez-vous les messages des acheteurs ?

a. Mensongers

b. Vrais

c. Rusés

d. Attrayants

e. Autres réponses

10. Comment paraissent davantage les activités autour du cacao ?

a. Profitables

b. Dangereuses

c. Frauduleuses

d. Autres réponses ( à préciser) :.............

11. Qui dicte le prix du cacao ?

a. Les acheteurs (locaux)

b. Les producteurs

c. Les exportateurs (coopératives, Commerçants)

d. Les étrangers

e. L'Etat congolais

f. Autres réponses

Nous vous remercions !

C. GUIDE D'ENTRETIEN

(Entretien d'avec les acheteurs et les trafiquants)

Nous sommes, MUPANDA Delphin, étudiant en Deuxième année de Licence en faculté des Sciences de l'information et de la communication, à l'Université Officielle de la SEMULIKI (UOS). Dans le cadre de notre travail de fin de cycle, portant sur « L'étude de la communication-marketing des produits agricoles. Cas du trafic de cacao du territoire de Beni», nous vous prions de répondre à notre questionnaire. Les données seront uniquement utilisées pour des fins scientifiques.

1. Vous êtes acheteur(s) de cacao produit en zone de Beni ?

a. Oui

b. Non

2. Par quelle unité de mesure l'achetez-vous ?

3. Position ou point d'achat

4. Où le revendez-vous ?

5. Quel(le) genre ou marque de cacao achetez-vous?

6. A quel(s) prix le prenez-vous ?

a.  ...................Francs Congolais

b. ...................Shillings

c. ...................Dollars Américains

7. Comment le revendez-vous ? ..............................

8. De quelle manière attirez-vous la clientèle ?

9. Comment appréciez-vous le meilleur produit cacao ?

10. A votre avis, qui, le plus en bénéficie-t-il (entre le producteur, l'acheteur, le revendeur, l'exportateur et l'importateur et la RDC)

TABLE DES MATIERES

Dédicace i

Remerciements ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. ETAT DE LA QUESTION 1

0.2. PROBLEMATIQUE 2

0.3. HYPOTHESES 5

0.4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 5

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6

0.6. DELIMITATION DU SUJET 6

0.7. DIVISION DU TRAVAIL 6

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES 6

PREMIER CHAPITRE: CONCEPTUALISATION ET OPERATIONNALISATION 8

I.1. CONCEPTUALISATION 8

I.1.1. Etude 8

I.1.2. Communication 8

I.1.3. Marketing 9

2.1. Notions 11

2.2. Variante du commerce : Commerce extérieur 11

2.3. Personnel du commerce : le Commerçant 11

I.2. Opérationnalisation du Concept cacao 14

CHAPITRE DEUXIEME : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL 29

II.1. CADRE THEORIQUE 29

II.1.1. LES THEORIES DU MARKETING MIX 29

2. LA POLITIQUE DE LA PLACE OU DE DISTRIBUTION 30

3. LA POLITIQUE DES ACTIONS PROMOTIONNELLE 30

2. Types de communications marketing 31

II.2. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 32

TROISIEMECHAPITRE : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE : 34

LA CHEFFERIE DES WATALINGA 34

QUATRIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 39

4.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 39

CONCLUSION GENERALE 50

BIBLIOGRAPHIE 52

ANNEXE 54

Table des matières ...........................................................................................58

* 1Arrêté ministériel n°085/CAB/MIN/AGRIPEL/ 2016 du 1er avril 2016 fixant les normes de conditionnement des produits agricoles à l'exportation et de leurs dérivés, Consulté le 20 juillet 2022

* 2 NZIAVAKE MWENGE Jeanny, Analyse de l'évolution de l`exportation de cacao, TFC, UOS, F SE, 2008-2009

* 3 KANYAMANDA MULWANA Joël, Choix de la production agro-industrielle entre le café et le cacao enregistré à l'ONC /Beni mémoire inédit, UOS, FSE, 2011-2012

* 4 RUF François, Boom et crise du cacao, les vertiges de l'or brun, CIRAD-SAR, Ministère de la coopération et éditions KARTHALA, 1995, p.14

* 5SONWADenis J. Initiatives endogènes d'intensification et de diversification à l'intérieur des agro forêts-cacao au Sud-Cameroun: leçons pour une foresterie participative dans les systèmes à base de cultures pérennes en Afrique centrale et de l'Ouest, lu sur https://www.fao.org/3/Y4807B/Y4807B42.pdf, consulté le 15 juin 2022 à 14h20

* 6 Citation de Tocacia Grande (Traduction Stok, 1985, p.55). Voir également l'introduction à la bibliographie sur le cacao au Brésil (Rufet al. 1994)

* 7ATLASOCIO, "Cocoa (beans)", Food and Agriculture Organization, United Nations, sur https://atlasocio.com/classements/economie/agriculture/classement-etats-par-production-cacao-feves-monde.php, consulté le 23 juillet 2022

* 8 KAYEMBE Agnès, RDC : le Directeur général de l'ONAPAC dénonce l'exportation frauduleuse de plus 600 tonnes de cacao vers l'Ouganda, https://zoom-eco.net/a-la-une/rdc-le-directeur-general-de-lonapac-denonce-lexportation-frauduleuse-de-plus-600-tonnes-de-cacao-vers-louganda , consulté le 20 juillet 2022

* 9Journal Top Congo du 18 juin 2022, capté à 20 heures

* 10Arrêté ministériel n°085/CAB/MIN/AGRIPEL/ 2016 du 1er avril 2016 fixant les normes de conditionnement des produits agricoles à l'exportation et de leurs dérivés

* 11 Entretien avec le chef des villages GAWA, Gawa le 4 novembre 2020

* 12 Dictionnaire La Rousse

* 13 Bruno JOLY, La communication, Bruxelles, De Boeck, 2009, p. 7 à 10

* 14Yves WINKIN, « COMMUNICATION », EncyclopædiaUniversalis [en ligne], consulté le 19 août 2022. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/communication/

* 15 Dictionnaire Le Robert

* 16Eric VERNETTE, L'Essentiel du marketing, Eyrolles, 3e édition, 2008, p. 10-11.

* 17Jacques LENDREVIE, Julien Levy, Mercator, 10e édition, Paris, Dunod, 2012.

* 18Philip KOTLER, Kevin KELLER et Delphine MANCEAU, Marketing Management, Pearson, 2015

* 19Jacques LENDREVIE, Julien LEVY, Mercator. Tout le marketing à l'ère numérique, Paris, Dunod, 2014

* 20 FAO, La Commercialisation Forestière et Agroforestière par les Populations Rurale, Rome, 1997 consulté le 19 aout 2022 URL : https://www.fao.org/3/w6667f/w6667f03.htm

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* 23 A.RAPIN, Op.cit., p.3

* 24Idem,p.8

* 25JP. SALLENAVE, Direction Générale et Stratégie d'Entreprise,Paris, Éditions de l'Organisation, 1984

* 26 Le Petit LAROUSSE Illustre, Paris, Larousse, 2002, p.418

* 27 Yves BERNARD et J.C. Colli, Vocabulaire économique et financière, Paris, éd. du seuil, p.212

* 28Idem

* 29 Yves BERNARD et J.C. Colli, Op.cit., p.66

* 30Idem

* 31 XXX, Lexique Fiscal, Paris, Dalloz II, p.40

* 32 XXX, Op.cit., p.78

* 33 A.LEMS et J.M. ALBERTINI et al.,Lexique d'économie, Paris, Dalloz, 1992, p.289

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* 35 A.LEMS et J.M. ALBERTINI et al.,Op.cit., p.214

* 36 Dictionnaire Encyclopédique Quillet A-BK, Librairie Aristide Quillet, II Boulevard de Sébastopol-Paris 1, 1977, ed.1983, p.97

* 37Idem, p.6970

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* 39 KOKOU EDOH ADABE et E. LIONELLE NGO-SAMNICK, Production et transformation du cacao, collection PRO-AGRO, ISF-Cameroun et CTA, Wageningen, Pays-Bas, 2014

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* 41 D.M. MUPANDA, Rapport de stage effectué chez Esco-Kivu, UOS-Beni, 2022, p. 18

* 42KokouEdohAdabe et E. Lionelle Ngo-Samnick, Production et transformation du cacao, collection PRO-AGRO, ISF-Cameroun et CTA, Wageningen, Pays-Bas, 2014, p. 15

* 43 KOKOU EDOH ADABE et E. LIONELLE NGO-SAMNICK, Op. Cit., p. 25 et 27

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* 51Esai MUSAYI KATAVU, Op. Cit., p.1, 2 et 3

* 52Idem p.15 et 16

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* 54 KAMBALE KISUMBA KAMUNGELE, Expérience du cacao Congolais à l'Est de la RD Congo, Op.cit.

* 55 KAMBALE KISUMBA KAMUNGELE, Expérience du cacao Congolais à l'Est de la RD Congo, Op.cit.

* 56 Ministère du commerce extérieur, Mercuriales des prix des produits agricoles à marches exportés par la RDC, Novembre 2021

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* 58 Atlas de l'Intégration Régionale en Afrique de l'Ouest

* 59 GEORGES VIERS, Le cacao dans le monde, 1953, p.330

* 60 KOKOU EDOH ADABE et E. LIONELLE NGO-SAMNICK, Op. Cit., p. 31,32 et 34

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* 76 Entretient avec le Responsable de la COPROCAB, le 23 Octobre 2022

* 77 Entretien avec KAMBALE KAMATHE Josué, chef de dépôt Esco-Kivu a Ndindi, ville de Béni, lundi le 11 septembre 2022

* 78 Entretien avec Joël, agent Esco-Kivu à NONILI, Territoire de Beni, Mardi le 12 septembre 2022

* 79 Entretien avec FLORENT MAMBURA, agent de la société WIKONGO Business, ville de Beni lundi le 11 septembre 2022

* 80 Entretien avec ELYSE MUKENGE, acheteur de cacao en territoire de Beni

* 81 Entretien avec le chef des villages GAWA, Gawa le 4 novembre 2020






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