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Le phenomene coupage dans la presse de Kananga et son impact sur le traitement de l'information


par Samuel KABASELE KABASELE
Université Notre-Dame du Kasayi (UKA) - Licence en communication appliquée (LMD) 2022
  

Disponible en mode multipage

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    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

    UNIVERSITE NOTRE-DAME DU KASAYI

    FACULTE DES SCIENCES DE COMMUNICATION ET DE LA CULTURE

    B.P. 70 KANANGA

    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    DOMAINE DES SCIENCES DE L'HOMME ET DE LA SOCIETE

    DEPARTEMENT DE SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

    MENTION: COMMUNICATION APPLIQUEE

    - SYSTEME LMD -

    LE PHENOMENE COUPAGE DANS LA PRESSE DE KANANGA ET SON IMPACT SUR LE TRAITEMENT DE L'INFORMATION

    Par

    Samuel KABASELE KABASELE

    Travail de fin cycle présenté en vue de l'obtention du grade de Licencié en Communication Appliquée.

    Directeur :Professeur Célestin KATUBADI

    Docteur en Communications

    Sociales

    ANNEE ACADEMIQUE

    2022-2023

    EPIGRAPHE

    « Quand on reçoit un cadeau, un coupage, on est gêné. Il s'en suit une autocensure et c'est une faute professionnelle grave »

    Modeste MUTINGA

    « Un bon journaliste est comme un remède efficace, sa composition n'est ni politique, ni culturelle, ni raciale. Son rôle est de renforcer la bonne santé de la démocratie »

    OMEC

    DEDICACE

    A mon père Constantin KABASELE et ma mère Louise LUENDU.

    Pour toutes leurs abnégations tant morales, spirituelles que matérielles et financière, ainsi que pour leur amour, efforts et sacrifices consentis pour notre éducation.

    Nous dédions ces premières recherches en sciences de communication et de la culture.

    Samuel KABASELE KABASELE

    AVANT-PROPOS

    « Quelle que soit la durée de la nuit, le soleil finit par apparaitre ». Cette maxime nous enseigne n'existe rien sur cette terre d'interminable. En effet, en jetant un regard rétrospectif, on réalise qu'on vient tout de même de loin et que ce premier cycle universitaire était, à n'en point douter, escarpé, jonché d'embûches, parsemé de traquenards. Cependant, notre volonté indécrottable était de décrocher ce précieux sésame qu'est le diplôme de licence L-M-D en sciences de communication et de la culture à l'université Notre-Dame du Kasaï. Aujourd'hui, plus que jamais, cela devient une réalité, quittant ainsi le monde de la chimère et de l'irréalisable.

    Le présent mémoire vient couronner des années d'études qui s'inscrivent dans le cadre de notre formation en Sciences de la communication et de la culture. Quoi qu'il représente une grande satisfaction personnelle, cette réalisation a pu être menée à terme, grâce à l'amabilité et la coopération de toutes les personnes qui ont bien voulu nous éclairer par leurs informations, de toutes celles qui nous ont directement ou indirectement apporté leur soutien.

    Ce travail n'aurait pu être réalisé sans la ténacité et la rigueur scientifique de l'infatigable directeur Professeur Célestin KATUBADI MPUTU qui, en dépit de ses multiples occupations dépassant notre entendement, n'a hésité d'en assurer la direction. Avec sagacité, il a été le premier à nous avoir ouvert les portes pour savourer le noble métier qui nous attend en nous donnant le goût des sciences de l'information et de la communication Qu'il reçoive ici toute notre reconnaissance.

    Nous remercions toutes les autorités académiques de l'université Notre-Dame du Kasaï (UKA) particulièrement ceux de la faculté de la communication dont le doyen de la faculté Balaise KATIKISHI et le secrétaire facultaire Bernard KANDAWU qui ont mis à notre disposition tous leurs efforts et leur savoir-faire, mais aussi pour leurs judicieux conseils et encouragements qui nous ont alimenté notre réflexion. Nous sommes redevables envers le professeur ordinaire Jean-Pierre ILBOUDO qui n'a cessé de nous accompagner et nous rendre fort. Qu'il soit rassuré, ses multiples interventions ont rendu possible notre vie universitaire.

    Toujours émaillés par une prédilection pour notre petit savoir scientifique, celle de son essor, son épanouissement et sa maturité. En outre les débats, des discussions et réflexions scientifiques en leur compagnie ont fait germer en nous la critique scientifique analytique. Nous jetons notre dévolu particulièrement sur Berthe KASHEWU, Espoir KANDE, Christian TSHIBANGU, Steve MPUTU. Nous saluons aussi tous les camarades étudiants appelés << Pionniers de la communication>> avec qui nous avons cheminé dans ce parcours a dents de scie, les conseils mutuels, la solidarité académique nous ont permis de ne baisser pavillon et surtout de tenir la tragée haute a tous les camouflés.

    Sans un esprit critique, ni d'exagération, ni de diminution, un assistant qui a était, qui est, qui sera toujours pour moi un homme de valeur grâce à ses conseils, son courage, son honneur et son excellence le prêtre Robert TSHIBUABUA.

    Leur soutien d'appoint nous a été d'une importance considérable au moment où nous nous y attendions le plus. Il serait ingrat de notre part de ne point remercier le grand frère Jules TUDINEMALU et la grande soeur Thérèse KANKU, sans oublier aussi maman Adel MANSAKA.

    Nos remerciements s'adressent également à nos frères et soeurs, cousin, oncles et tantes ; grâce à leurs conseils, ceux qui nous ont assisté spirituellement, matériellement et financièrement : François ILUNGA, Jean-bébé BADITSHIABU, Ruben BAKASUA, Isaac NDAYE

    Gardons le meilleur pour la fin, nous ne pouvons pas finir cette page sans reconnaître aussi le soutien indéfectible tout au long de l'élaboration de ce travail de la précieuse Labelle ODIA.

    Aux uns et aux autres qui de près ou de loin ont participé à ma formation, je vous dis du fond de mon coeur merci, vous êtes ces héros dans l'ombre qui me porte secours dans l'effacement total

    Samuel KABASELE KABASELE

    LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

    ACP : Agence Congolaise de Presse

    CMB : Chanel Médias Brocasting

    CSAC : Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication

    CEEAC : Communauté Economique des Etats d'Afrique Central

    FSCC : Faculté des Sciences de la Communication et de la Culture

    HAM : Haute Autorité des Médias

    KHRT : Kasaï Horizon

    OMEC : Observatoire des Médias Congolais

    RDD : Radio Diku Dietu

    RTM : Radio Télé Malandji

    RTNC : Radio Télé Nationale Congolaise

    0. INTRODUCTION GÉNÉRALE

    0.1 Objet de l'étude

    Le journalisme en République démocratique du Congo s'est de plus en plus appauvri, caractérisé par quelques traits spécifiques et généraux : sans budget, les personnels ne sont pas payés, non contrat du travail, la manipulation des médias par la pratique du coupage... Et pourtant, il occupe une place de choix, on lui confère cependant le << Quatrième pouvoir >> dont la mission est de contrôler les trois pouvoirs traditionnels (exécutif, législatif et l'autorité judiciaire). Il est aussi le faiseur d'opinion pour tout simplement dire qu'il a la capacité de créer les personnalités et peut influencer le changement dans une société. Le média alerte quand le temps présage un lendemain incertain et dénonce les abus. C'est à lui de prendre conscience de cette fonction qu'on lui confère le public surtout le respect de la loi fondamentale du pays et même son éthique et déontologie1(*).

    Le présent travail a pour objet d'exposer les hypothèses et le modèle résultant d'un travail de recherche portant sur la compréhension du sens qui émerge d'une pratique ayant pris ancrage dans les milieux de la presse de la République démocratique du Congo. Cette pratique, communément appelée « coupage », qui accompagne l'exercice du métier de journaliste dans ce pays depuis les années 60. Le souci est de sensibiliser les journalistes aux méfaits du coupage et doter les professionnels des médias les outils pour éradiquer ce fléau qui gangrène le milieu de la presse congolaise en générale et de la ville de Kananga en particulier et inviter tous les professionnels de médias au strict respect de code d'éthique et déontologie journalistique.

    0.2 Problématique

    Toute recherche scientifique, quel que soit son domaine doit couvrir un certain nombre des problèmes dans la société. Ce problème doit être considéré comme un moteur de recherche sur les faits et les phénomènes qui se produisent au sein d'une communauté.

    L'information part de manière lapidaire d'un fait, d'un événement à la nouvelle qui nous parvient par le canal des moyens de communication de masse. Toutefois, pour revêtir toutes les caractéristiques qui font d'elle une information, celle-ci subit un travail de mise en forme grâce au journaliste. Ce dernier est astreint à pratiquer ce métier par la maîtrise des règles qui régissent cette profession2(*). Le journaliste est toute personne employée par une rédaction d'un média d'information pour rechercher, traiter et diffuser les informations d'actualité. C'est cette personne qui a choisi ce métier passionnant qui consiste à persuader, à influencer, à façonner le destin des personnes, à interpréter les aspirations des gens, à rendre compte des réussites et échecs des politiciens, à inspirer, à réveiller les sentiments et à susciter des émotions, etc.

    Ainsi ce métier nécessite au préalable le contact avec plusieurs protagonistes, il s'agit du journaliste lui-même et d'autres personnes qui lui fournissent les informations. Celle-ci sont appelées << source d'informations>>, ces sources peuvent être institutionnelles, intermédiaires, personnelles, occasionnelles. Mais en général, après la couverture médiatique, les professionnels de médias qui vont en reportage où est conviés à couvrir un évènement s'attendent presque à recevoir en retour une contribution après la fin de l'activité ou de l'événement de la part de leurs sources. Cette pratique est désignée par le terme" COUPAGE." Ce jargon bien entendu sur les lèvres des journalistes congolais est l'argent que les organisateurs des évènements versent aux journalistes à la fin d'un point de presse, d'une conférence débat ou d'un entretien.

    Cette pratique consiste à octroyer aux journalistes venus couvrir un évènement pour le compte de leur rédaction respective un cachet dont la hauteur est fixée au gré des organisateurs, de la manière à motiver pour rédiger absolument, voire favorablement l'information3(*).

    La pratique du coupage ou de sa signification fait couler beaucoup d'encre et de salive partout au monde selon le cas. Mais dans notre contexte congolais, elle a semblé être comprise bien que faisant toujours matière à réflexion. Cependant, cette pratique est étendue sur toute l'étendue de la RDC avec des néologies variées.

    Ces réalités ont forcément une incidence négative sur l'indépendance et la liberté du travail des médias et des journalistes, en ce sens qu'elles ne leur laissent pas toujours le choix de l'angle par lequel ils traitent leurs informations, elle a également une incidence sur la qualité de leur travail qui épouse bien souvent les sources d'information et n'a pas toujours les moyens de saisir les faits dans leur profondeur4(*).

    Cela étant, en bref nous pensons que le coupage c'est le fait de monnayer la production d'une information. Ce qui fait que, une fois ayant touché l'argent auprès de sa source, le journaliste dénature le sens de l'information pour plaire à cette dernière. Ce qui pourtant, constitue une violation du principe de la neutralité, de l'indépendance et de la partialité qui sont les qualités dignes d'un journaliste. Tout ceci rend la presse dépendante du pouvoir d'argent. Par conséquent, dans le souci de se procurer un peu de sous, toute personne se jette dans la profession de journaliste, ce qui est à la base de la naissance d'un nouveau genre de journaliste à la recherche de l'argent et non de l'information, « le journaliste mouton noir ».

    Le code d'éthique et déontologie du journaliste congolais mentionne dans son article 7 qu'il est strictement interdit aux journalistes de recevoir un quelconque présent, avantage ou cadeau de la part des sources d'information pour distordre, diffuser ou étouffer des informations ni aucune gratification en raison de la publication5(*). Conscient du danger que cette pratique représente dans le métier du journaliste, la convention cadre des journalistes de l'espace communauté économique des Etats d'Afrique central CEEAC en sigle, recommande en son article 16 que les activités rédactionnelles soient clairement distinctes des activités commerciales ou publicitaires (...) L'employeur ne peut exiger d'un journaliste un travail commercial6(*).

    Et sachant les conséquences qu'à cette pratique dans la presse, le Code déontologique de la société des journalistes professionnels précise dans son troisième point " agir indépendamment" que Les journalistes ne doivent avoir d'autre intérêt que de servir le public et stipule dans son premier article que les journalistes doivent Refuser les cadeaux, voyages gratuits et autres traitements de faveur et éviter les engagements politiques et les fonctions publiques qui pourraient compromettre leur intégrité ou nuire à leur crédibilité7(*).

    Le coupage entache très sérieusement la liberté rédactionnelle du journaliste. Ceux qui prétendent le contraire ne sont pas crédibles, dès le moment où s'établit une relation d'argent entre un journaliste et un commanditaire, le premier n'est plus libre de son expression il va se plier au désir de son interlocuteur et comme nous le voyons régulièrement, le flatter. Nous ne sommes donc plus dans le journalisme, nous sommes dans la flatterie qui est un genre journalistique qui a connu ses heures de gloire dans les pays communistes et sous le règne de Mobutu. Cette pratique maintient le journaliste dans un état de clochardisation. Au lieu de bénéficier d'un salaire mensuel payé par son employeur, le journaliste continue à vivre de frais de transports, de coupage ou de frais de diffusion qui tiennent plus de l'économie informelle que de l'économie organisée8(*).

    Tous peine à comprendre pourquoi un journaliste, avec toute l'éthique, la déontologie et les conventions qu'il a apprises durant sa formation, se transforme en un bagage sans importance suite à un comportement de quémandeur, tel est la représentation des certains journalistes aujourd'hui dans la région de grand lacs. Certains, au lieu de récolter, traiter et diffuser les informations qui du reste est leur métier quotidien, ils se mettent à courir derrière les hommes politiques et autres personnalités pour leur demander du Coupage pour diffuser l'information. D'autres vont très loin et restent les vrais quémandeurs qui n'ont même pas où faire passer les informations qu'ils récoltent.

    Les médias communautaires comme ceux du service public doivent tout faire pour remplir pleinement les rôles ou fonctions qui leur sont assignés. Il s'agit notamment, de la fonction d'informer, d'éduquer et surtout de critiquer qui leur confère leur titre de 4ème pouvoir. C'est - à - dire, les médias doivent rendre les êtres humains plus conscients des problèmes qui leur sont propres, comme ceux du processus électoral, de la recherche de la paix, du développement ou encore de la sécurité, etc.

    Cette mission peut être rendue possible lorsque les journalistes ne s'adonnent pas au phénomène de coupage9(*).Car quand on est coupé, on est gêné disait Modeste MUTINGA ancien président de la Haute autorité des médias qui est actuellement conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication10(*).

    Dans la ville de Kananga, il se pose un problème général susceptible à la visibilité de cette pratique du coupage, car les informations non coupées ne sont pas les bienvenues. Les journalistes de cette ville ont pratiquement fait de cette pratique une culture. Des politiciens, des hommes d'affaires et autres acteurs de la vie sociale ne trouvent pas mieux que d'offrir des cadeaux aux journalistes lors de leur reportage et c'est dans le but de les amener à traiter l'information en leur faveur.

    Bien qu'interdite formellement par le code de déontologie des journalistes congolais, certains médias trouvent normal de recevoir des cadeaux de leurs sources d'information. Ce qui malheureusement terni l'image de la presse Kanangaise. Les journalistes de ces différents médias sont les notables du coupage sur terrain, le principe sur lequel se fonde les acteurs de cette pratique est que les journalistes Kanangais travaillent dans des conditions précaires trouverait dans cette cagnotte le moyen de l'encourager à faire son travail. Mais à ces jours, le revers de la médaille est que de plus en plus, les journalistes s'adonnent à cette pratique tout en s'écartant totalement du professionnalisme. Ceux-ci se livrent à un journalisme partisan. Visiblement, cette pratique représente une corruption déguisée et met le journaliste dans une position de faiblesse face à sa source.

    En effet, pour cerner le Coupage, les réponses à ces questions nous serviront de guide pour arriver à enquêter sur l'impact de ce phénomène dans la presse de Kananga :

    v Question principale :Pourquoi les journalistes de la ville de Kananga pratiquent-ils les coupages ? Comment ce phénomène gangrène-t-il les médias de la ville de Kananga ?

    v Questions spécifiques :

    Qu'est-ce qui est à la base du phénomène Coupage dans la sphère médiatique de la ville de Kananga ? Les maisons de presse de Kananga sont-elles capables d'offrir les conditions de vie acceptables aux journalistes ? Entre les informations coupées et celle non coupées,aux quelles accorde-t-on de l'importance ?

    0.3. Hypothèses

    Après avoir étudié ces questions, nous allons maintenant donner des hypothèses. C'est-à-dire donner des réponses provisoires aux questions que nous nous sommes posés au départ. Ses hypothèses peuvent être affirmées ou infirmées. L'hypothèse se base sur l'observation et aussi sur l'expérience.

    Pinto et Grawitz définissent l'hypothèse comme « une proposition des réponses provisoires à la question que se pose à propos de l'objet de la recherche formulé en des termes tels que l'observation et l'analyse puisse fournir une réponse11(*). »

    Par intuition de sens, avant même d'aller sur terrain, nous arrivons au moins à comprendre le sens et à donner certaines réponses anticipées aux questions de notre recherche suite au reflexe que nous avons acquis au fil du temps pendant le moment où nous avons été en contact avec le monde de l'information et de la communication.

    Toutefois, ces réponses étant des suppositions, elles seront confirmées ou infirmées voire nuancées à l'issue de ce travail et après enquête sur terrain. En rapport avec la question principale, il est constaté que les journalistes de cette sphère médiatique vivent du coupage et la presse kanangaise est remplie des journalistes sans formation et sans aucune connaissance de la déontologie journalistique qu'on appelle en jargon journalistique << Moutons noirs >> qui acceptent de travailler dans les conditions précaires et ces pseudo journalistes se livrent sans peur ni honte à la pratique du coupage.Ce qui est à la base de ce phénomène coupage c'est l'ignorance de code d'éthique et de déontologie journalistique et un déficit dans la prise en charge des journalistes par leurs employés.

    Les maisons de presse de la ville de Kananga vivent dans la précarité et n'ont pas les moyens pour offrir les conditions dignes et acceptables aux journalistes. La plupart des journalistes font du bénévolat et volontariat. Certains considèrent la profession du journalisme comme une occupation et non comme un emploi. Les journalistes ne sont pas satisfaits du fruit de leur travail raison pour laquelle ils se plongent à la pratique du coupage pour subvenir à leurs besoins.

    Les médias accordent de l'importance aux informations qui font l'objet d'une motivation ou coupage. Ce qui revient à la base de la crise de la neutralité au traitement de l'information.

    0.4 Etat de la question

    A l'élaboration d'un travail scientifique, il est le plus souvent recommandé au chercheur de passer en revue sur un bon nombre de travaux antérieurs pour se rendre compte si le sujet que l'on veut aborder a déjà fait l'objet d'une quelconque étude. Pour ce fait nous ne sommes pas soustraits à cette exigence scientifique. « Nous sommes comme des nains juchés sur des épaules de géants (les Anciens), de telle sorte que nous puissions voir plus de choses et de plus éloignées que n'en voyaient ces derniers. Et cela, non point parce que notre vue serait plus puissante ou notre taille avantageuse, mais parce que nous sommes portés et exhaussés par la haute stature des géants.12(*) ».Le phénomène Coupage intéresse tous les chercheurs en sciences de l'information et de la communication. Quelques un des hommes de science bien avant nous, ont essayé d'aborder quelques aspects de ce thème qui fait de notre étude à ce jour, mais ils n'ont pas pu épingler l'aspect que nous étayons ici. Ainsi.

    1. Rigobert LAPESS MUNKENI dans sa thèse intitulée <<pratique du coupage dans la presse congolaise13(*)>> il se posé quelques questions à savoir : comment la pratique du coupage est-elle appréhendée au sein de la société congolaise ? En plus de cette question globale, l'auteur se pose deux questions spécifiques. Premièrement, quel rôle le coupage joue-t-il dans les milieux de la presse congolaise ? Deuxièmement, comment les acteurs du coupage présentent-ils et se représentent-ils cette pratique ?

    Pour répondre à ces questions, il a émis une série d'hypothèses visant à faire surgir le sens de la pratique, en empruntant un parcours par paliers. Après son investigation l'auteur conclu que l'étude sur le coupage en République démocratique du Congo aura montré que cette pratique est un construit de l'espace médiatique congolais en tant que système de contextualisation sur la contextualisation du travail du journaliste, conceptualisé par le méta travail, caractérisé par la négociation, la contractualisation et la contextualisation des principes journalistiques universels à travers un procès de l'exercice local de ce métier. Pour sortir de ce construit, il faut le déconstruire en dépassant la négociation et la contractualisation présentielles afin de systématiser le travail du journaliste dans le paysage médiatique congolais, de sorte à apaiser les principes et les pratiques journalistiques universels ainsi localisés.

    2. THEOBALD AKONKWA BYATERANA qui a travaillé sur « la problématique de la pratique du coupage dans les médias audiovisuels de Goma14(*)», Cas de VBR et RTNC. Il a abouti à la conclusion selon laquelle, pour abandonner la pratique du coupage, il faut un financement des médias et un bon tarif publicitaire. Ensuite, l'auteur ajoute que pour permettre aux médias d'avoir des budgets suffisants, il faut une prise en charge salariale conséquente des journalistes. Et mettre l'application des sanctions disciplinaires contre tous les acteurs de la pratique du coupage, qui sont comparés comme, « corrompu et corrupteur ».

    3. De son côté, LIUO XIAOBO, dans son article intitulé, « la corruption dans les médias chinois toujours dans l'ombre15(*) », explique que les relations entre les médias et les journalistes et leurs interlocuteurs sont exactement à l'opposé de ce qu'elle devrait être. Alors que les trafics dans les coulisses se sont érigés en systèmes de publi-redactionnel quasi officiellement approuvé, a envahi les médias. Mises à part les informations concernant des sujets politiques sensibles, toutes les autres, sans exception, peuvent faire objet de transaction.

    A la différence des oeuvres susmentionnées ou de nos prédécesseurs, notre étude qui traite " la pratique du coupage dans la sphère médiatique de la ville de Kananga" cherche à étudier le phénomène coupage mais surtout évoqué le cas de l'éthique et déontologie que tous les professionnels des médias sont censés connaître pour remplir convenablement leurs fonctions.

    0.5 Cadre théorique

    Tout problème de recherche doit d'abord s'intégrer dans une perspective théorique générale. Et la perspective générale est garante de l'intégration de la recherche dans la communauté scientifique.

    A partir de cette perspective théorique générale, le chercheur doit ensuite concevoir un cadre théorique spécifique à l'objet d'étude. Le cadre théorique est quelque peudifférent d'une théorie car il se construit uniquement en fonction d'un problème ou d'une question précise de recherche. Alors qu'une théorie est destinée à généraliser l'explication de certaines créations à plusieurs faits et événements.

    Le cadre théorique est construit dans le but avoué d'expliquer un seul problème précis. Le cadre théorique sert aussi à intégrer ou à rendre crédible une recherche particulière, dans l'ensemble de la communauté scientifique.

    Cet argument épistémologique signifie que le cadre théorique peut être constitué d'une ou plusieurs théories en vue d'insérer une étude dans la communauté scientifique. Outre, la nécessité d'intégrer la recherche à la communauté scientifique, le cadre théorique sert principalement à présenter un cadre d'analyse et à généraliser des relations d'hypothèses déjà prouvées dans d'autres contextes pour tenter de les appliquer au problème16(*).

    Pour bien cerner l'objet de notre recherche, nous allons recourir à la théorie

    Ø De l'éthique et code de déontologie de l'information qui invite les professionnels de médias au strict respect de l'éthique et code de déontologie dans l'exercice de leur profession.

    Ø La théorie de la fonction de l'agenda setting énoncée par McComb et Donald Shaw qui soulignent le rôle joué par les médias dans l'établissement, pour l'opinion publique des sujets de controverses. « Non seulement ils sélectionnent les thèmes de discussion, mais ils en établissent également l'ordre des priorités »Ainsi la fonction d'agenda setting invite à comprendre que c'est la presse qui détermine moins ce qu'il faut penser que ce à quoi il faut penser. La presse ne vise pas à inculquer aux gens des idées à reproduire mais à les envoyer à certaines préoccupations.

    Ces théorie nous permettront d'inscrire notre recherche dans une perspective théorique connue et pertinente afin de faciliter l'interprétation des données en vue de répondre à notre problématique.

    0.6 Méthodes Et Techniques

    a. Méthode

    La systématisation et la rigueur dans le choix et l'utilisation des voies et moyens permettant une observation et une bonne analyse est l'une des caractéristiques d'un travail scientifique.

    De ce qui précède, pour une analyse scientifique de l'étude. Il est impérieux de recourir à une méthode, et cela en fonction des objectifs que nous avons assigné à cette étude. Nous définissons le mot Méthode avec Pinto et Grawitz comme un ensemble des opérations intellectuelle pour lesquelles une discipline cherche à atteindre la réalité qu'elle poursuit ou en démontre la vérité17(*).

    Ainsi définit, la méthode compte plusieurs types qui ne sont ni unique, ni canonique, mais dans le cadre de ce travail, nous allons nous servir de la méthode ethnographique qui consiste à l'observation et l'analyse des groupes humains considérés dans leurs particularités et visant à la restitution aussi fidèle que possible de la vie de chacun d'eux.

    b. Techniques

    La technique quant à elle, fait allusion aux outils mis en oeuvre, en fonction d'une stratégie générale définie au préalable. Les techniques sont des procédés opératoires, rigoureux, bien définis, transmissibles et susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions adaptées aux genres des problèmes et des phénomènes en cause.

    En effet, pour que nos objectifs soient atteints, nous nous sommes servis des techniques ci-après :

    · Technique documentaire : cette technique nous a permis de rassembler la documentation de base nécessaire en rapport avec notre travail. Elle est utilisée à travers les ouvrages généraux, des ouvrages spécifiques, des revues, des sources de travaux, thèses, travail de fin de cycle, article en ligne. En vue d'enrichir notre étude.

    · Technique d'enquête : qui consiste au jeu des questions réponses avec notre population d'étude, cette technique nous permet encore d'élaborer un questionnaire qui nous permettra de connaître l'existence et l'influence du coupage dans la presse Kanangaise

    · Technique observation : l'utilisation de cette technique dans notre travail s'explique par le contact de l'enquêteur et du chercheur que nous sommes avec notre terrain d'étude, c'est-à-dire la sphère médiatique de la ville de Kananga. Cette observation est à la fois directe ou indirect.

    0.7. Choix Et Intérêt Du Sujet

    Le choix porté sur ce sujet n'est pas le fruit d'hasard, il est le résultat d'une longue réflexion et il a été motivé par les raisons suivantes : Le coupage terni l'image de la presse en République démocratique du Congo en général et de Kananga en particulier et sa décrédibilise la profession des journalistes, la pratique viole la déontologie et c'est ce gangstérisme qui nous a pousser à mener notre recherche dans ce sens afin de relever les défis et proposé les pistes de solutions.

    Si le choix est une réflexion assidue du chercheur par rapport aux problèmes constatés dans la société. L'intérêt est l'avantage qu'apporte une recherche sur les différents aspects de la société, l'intérêt est devenu l'avantage, le sentiment favorable qu'apporte un sujet de recherche aux différents aspects de la société. Dans cet ordre d'idée, ce travail rêve d'un triple intérêt :

    · Intérêt scientifique : En menant notre étude sur la pratique du coupage. Elle constitue un intérêt prépondérant à cette communauté parce que sa constitue une source d'inspiration pour la progéniture scientifique et cela annonce une idée claire sur le phénomène coupage et ce travail constitue une base de données à partir desquelles, d'autres chercheurs pourront ainsi amorcer d'autres études parce que, « tout travail scientifique est toujours en chantier car, le sens n'est ni éclaté, ni achevé »

    · Intérêt personnel : ce travail me permet d'élargir mes connaissances dans le domaine de la recherche scientifique et mettre en pratique la théorie apprise dans ce sens.

    · Intérêt pratique ou social : cette recherche présente un vif intérêt considérable dans la mesure où nous donnons des références au débutant dans la profession de journalisme de ne pas tomber dans le filet du coupage et nous sensibilisons l'ensemble des journalistes sur les conséquences du coupage.

    0.8 Délimitation Du Sujet

    La délimitation du sujet permet au chercheur de travailler suivant certaines limites. C'est au fait le champ de l'étendue de son ouvrage. Telle qu'elle se présente, la matière de la présente étude est vaste. Il nous paraît assez déconcertant voir prétentieux à pouvoir l'épuiser. A cet effet pour éviter une recherche vague et imprécise nous avons circonscrit cette recherche en deux dimensions :

    - Dans l'espace : Du point de vue spatial, la présente recherche concerne les organes de presse de Kananga, particulièrement les radios oeuvrant dans cette entité au cours de notre recherche.

    - Dans le temps : Du point de vue temporel. Notre travail s'étend sur une période de 6 mois: de janvier 2023 au juin 2023. C'est pendant cette période que nous allons focaliser notre attention sur ce phénomène et surtout que nous avons assisté à une période d'enrôlement et du campagne électorale en cours où le peuple congolais en général et les journalistes en particulier sont exposés à des manipulations et l'empiètement du personnel politique sur les rédactions, et la plus part des journalistes sont soudoyé par les politiciens dans le but de soigner leurs images et défendre ses convictions et sa position à tout prix pour gagner la sympathie de la population suite au cours de ces processus électoraux.

    0.9 Subdivision Du Travail

    Outre l'introduction et la conclusion générale, le présent travail est axé sur trois chapitres, chacun réparti en section et paragraphe.

    · Le premier chapitre est consacré au cadre conceptuel, théorique et méthodologique. Ici nous allons élucider certains concepts clés de notre étude, circonscrire la recherche dans une des théories de communication et présenter l'approche méthodologique qui nous a servi d'étudier le phénomène coupage.

    · Le deuxième chapitre fait l'état de lieu de la presse Kanangaise. Dans ce chapitre nous allons présenter la genèse Ainsi que l'histoire de la presse de Kananga, faire un constat sur de son environnement et son fonctionnement pour en fin s'intéresser à sa situation actuelle.

    · En fin le troisième chapitre traite de la pratique du coupage dans la sphère médiatique de la ville de Kananga. Nous allons ici analyser et interpréter les résultats du terrain.

    10. Difficultés rencontrées

    L'homme est, en soi un être limité sous plusieurs aspects et qui en dépit de lui-même ne saurait échapper à certaines difficultés d'ordres existentielles. La réalisation de cette oeuvre scientifique n'a pas été une tâche aisée, nous avons fait face à des innombrables difficultés que nous avons surmontées pour arriver à la péroraison de ce travail. Parmi ces difficultés, nous citons:

    ü L'insuffisance permanented'ouvrages appropriés à notre sujet de recherche,

    ü Il n'a pas été facile d'aborder certains de nos enquêtés, car ils s'attendaient à quelque chose de compensation avant tout comme âpres avoir répondu à notre questionnaire d'enquête

    ü Défit lié au moyen financier, comme frais de transport pour nos enquêtes et connexion pour la documentation en ligne

    En revanche, nous nous sommes battus bec et ongles pour surmonter ces multiples Problèmes et mener à bout la présente étude.

    CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL, THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE

    I.0. Introduction

    Le présent chapitre tente de circonscrire les concepts opératoires de notre travail, définir le cadre théorique et l'approche méthodologique de notre thème de recherche. En effet, nous considérons que la saisie et la compréhension de ces concepts clés sont essentielles pour mieux appréhender les grandes questions que nous aborderons plus loin. Il sera question dans un premier temps d'élucider tous les concepts qui ont trait à notre thème de recherche. Dans un deuxième temps, nous présenterons le cadre théorique comme soubassement. Dans le troisième temps, nous étalerons l'approche qui aidera à affronter l'interprétation du phénomène sous examen.

    SECTION 1. Cadre Conceptuel

    Dans cette première section, nous allons évoquer les différents mots clés utilisés dans ce travail, notamment : Coupage, information, traitement de l'information, journaliste, médias.

    I.1.1. Coupage

    Le coupage Vien du verbe " couper" et partant du fait que dans nos langues la corruption peut être traduite par " Nkosa mishiku" "Nkata milomo" qui signifie simplement couper les lèvres.

    Dans son sens strict, le coupage est une action de couper, de trancher. C'est aussi une action de mêler une liqueur moins forte avec une autre liqueur moins forte. Par extension, le coupage est une action de falsifier un produit liquide avec une matière de moindre valeur18(*). Dans son sens figuré et surtout dans le langage journalistique, le coupage est le jargon de la presse congolaise qui désigne la rémunération que les organisateurs des événements versent aux journalistes, en guise de pourboire19(*).L'argent donné aux journalistes par les sources d'information dans le but d'acheter leur conscience. C'est une pratique qui consiste à octroyer aux journalistes un cachet dont la hauteur est fixée au gré par les organisateurs de la manière à les motiver pour rédiger absolument voire favorablement l'information. Pour Modeste MUTINGA le coupage est une vilaine pratique assimilée à une corruption, à une vente de la conscience en tant que professionnel des médias20(*).Dans notre sens, on opte pour la définition du coupage dans son sens plutôt figuré étant donné que c'est celle qui illustre le mieux nos propos. Ainsi nous présentons a présent l'origine du phénomène Coupage.

    I.1.1.1.Origine et évolution du coupage

    L'origine du coupage est liée à l'histoire de la presse en RDC. Ce phénomène du coupage a pris son ampleur au cours de la deuxième République, une période où Marchal Mobutu dirigeait le Zaïre comme sa propriété privée.

    Le coupage a eu son origine dans la province du Kongo-central, le gouverneur de cette province à l'époque s'appelait FRANÇOIS KUPA. Ce dernier, après tout entretien avec les journalistes, avait l'habitude de remettre aux reporters des cagnottes d'argent qui en était devenus un jour quasiment Fou au point que certains journalistes rentrant à la rédaction en laissant leurs matériels d'enregistrement (NAGRA). KUPA fut rendu plus célèbre en qualité de prodigieux bienfaiteur des journalistes, ses amis. Il était d'une grande largesse à l'égard des journalistes qu'il appelait pour couvrir ses activités politiques et c'est de ces largesses qu'est né le concept " COUPAGE"21(*), un terme plus au moins francisé qui dérive du nom de KUPA l'ancien gouverneur du bas-zaïre actuelle Kongo-central, qui a pour chef-lieu la ville de Matadi.

    Dans la province du Kongo-central, proche de la capitale Kinshasa, la pratique du coupage est très courante dans les milieux de la presse. Le fait insolite le plus connu s'est déroulé à Matadi en 1983. Cette année-là, un groupe de journalistes rentrent d'un reportage au barrage hydroélectrique d'Inga, situé en amont de la ville portuaire. Ils ont reçu leur «enveloppe» (coupage) de la ministre de l'Information de l'époque, Ekila Liyonda, qui les y avait invités. L'argent est remis entre les mains d'un journaliste de la Rtnc/Matadi (Radiotélévision nationale congolaise). Tous conviennent de se le partager à Matadi. «Au moment du partage, le journaliste, l'air attristé, a feint d'avoir perdu les sous», raconte un vieux routier de la profession. S'ensuit une fouille systématique du sac du reporter. Peine perdue, pas un rond !

    Très courroucés, les autres journalistes décident de le déshabiller en recourant à leurs muscles : en un temps deux mouvements, il est débarrassé de sa chemise et du pantalon. Toujours rien ! Puis du sous-vêtement, qui va enfin laisser échapper entre les jambes la «manne» cachée22(*).

    C'est dans la province du Kongo-central où nous constituons l'origine du phénomène coupage.

    I.1.2. Appellation du Coupage en RDC 23(*)

    Ce phénomène qui est né pendant le règne de Mobutu a gagné du terrain dans toutes les provinces quoi que commencé à Matadi et ayant pris l'ampleur à Kinshasa, siège des institutions politiques du pays. Cependant ce phénomène se pratique dans toutes les provinces. Ce concept qui fait l'objet de notre étude possède de désignations distinctes selon qu'on est de tel ou tel autre coin de la RDC:

    A. Au Katanga

    Dans cette province du sud de la RDC, le coupage est connu sous le nom de " KAWAMA." Kawama est un village situé à 12 km de la ville de Lubumbashi. Depuis plusieurs années, un journaliste bien connu de la place avait pris l'habitude de s'y rendre à bord de sa camionnette, pour y transporter du charbon de bois que des paysans vont vendre en ville. Cette activité lui permettait de compléter son salaire de journaliste insuffisant pour nouer les deux bouts du mois. Quand ses confrères lui demandaient «où vas-tu?», il leur répondait : «Je vais chercher mon Kawama». Depuis ce temps, le mot désigne dans le jargon des journalistes de Lubumbashi le «coupage», l'argent qu'on remet aux journalistes comme frais de transport, à la fin d'une conférence de presse, un reportage, une interview...

    «Y aurait-il un Kawama ?», demandent presque systématiquement les journalistes, quand un point de presse est annoncé quelque part dans la ville. Le coupage ou KAWAMA au Katanga fait des ravages dans les milieux des journalistes, qui courent derrière les hommes politiques, les industriels miniers ou encore les dirigeants sportif.

    B. A Kinshasa

    Dans la capitale de la RDC, le coupage est connu sous l'appellation « MOT DE LA FIN ». Cette appellation a été établie par les journalistes kinois à la fin d'une conférence tenue par la journaliste du quotidien belge Colette Braeckman sur la "planification de la rédaction pour couverture médiatique de la campagne électorale, règles d'éthique et de déontologie" dans la salle Brel du centre Wallonie Bruxelles à Kinshasa. Celle-ci disparue de la salle sans laisser les consignes particulières du << où sont les journalistes? >> Ou les << journalistes suivez-moi>>. C'est ainsi que tous les journalistes présents dans cette conférence décident de joindre la conférencière pour réclamer leurs mot de la fin qui signifie Coupage ou argent de transport.

    Le phénomène est bien connu dans les milieux politiques et économiques de la capitale Kinshasa. A la fin de chaque manifestation ou conférence de presse, les professionnels des médias sont toujours les derniers à s'en aller. Ce départ tardif ne se justifie ni par le souci de compléter leur reportage, ni par celui d'enrichir leurs carnets d'adresse mais attendent l'argent.

    C. A Mbuji-Mayi

    Dans le chef-lieu du Kasaï oriental , à chaque manifestation, les journalistes sont donc habitués à réclamer leur «collation» qu'ils appellent «MULANGI WA MALA» (une bière, en langue française) ou leur transport, «katuba» (taxi).

    D. Au Sud-Kivu

    Le coupage dans cette province est reconnu sous le nom de « transport », « mot de la fin » ou encore « sauvetage » pour signifier ce qui sauve.

    E. À Beni

    Bien que certaines appellations citées ci-haut à l'instar de « mot de la fin », « transport », sont d'usage dans la presse de Beni, le mot qui semble particulier à cette entité est « Kamboka ». Ce mot signifiant la sauce ou la nourriture des enfants dans le swahili parlé en ville de Beni est utilisé pour désigner le coupage. Certains professionnels de médias parlent de sombe ya batoto.ou maziwa qui signifie les feuilles de manioc des enfants.

    F. A Kananga

    Dans la sphère médiatique de la ville de Kananga le Coupage est désigné par le terme SEPTIÈME LETTRE. Le coupage est désigné par différentes néologies. Certains parlent de " Begna minu" c'est-à-dire après une interview au tour d'un sujet l'interview doit tendre sa main en serrant le journaliste pour lui remettre l'argent de transport. <<MAYI>> qui signifie de l'eau c'est le mot utilisé par les journalistes de Kananga après la couverture des évènements.

    A Kananga, les principaux" coupeurs" sont des hommes d'affaires et des politiciens. Une fois " coupés," les journalistes parlent d'eux sans se soucier des règles d'éthique et déontologie. Et même ces coupeurs sachant déjà les avantages du coupage à leurs égards.

    << Matamba a bana>> c'est l'appellation du Coupage dans cette ville de Kananga qui signifie la nourriture des enfants. Les journalistes de cette ville font usage de plusieurs termes pour désigner le concept COUPAGE.

    N.B : cette pratique qui gangrène la presse congolaise en générale et celle de Kananga en particulier s'observe aussi dans d'autres pays en occurrence:

    · Au Burundi on fait toujours l'usage du terme Coupage.

    · Au Rwanda le journaliste qui prend du Coupage est appelé << free lunch>> qui signifie celui qui mange partout ou déjeuner gratuit.

    · Au Madagascar : On parle de " donne-moi ta gifle" pour désigner le Coupage.

    · Dans la plupart des pays d'Afrique de l'ouest comme le Cameroun le Coupage s'appelle << Gambo>> il s'agit de Il s'agit de ce légume vert qui rend la sauce gluante. Utilisé pour désigner le terme Coupage24(*).

    1.1.3. Sortes des Coupages25(*)

    Partant de l'observation, le professeur Rigobert Lapess MUNKENI (docteur en Sciences de l'information et de la communication et qui est le premier à avoir soutenu une thèse de doctorat autour de cette problématique), distingue quatre sortes de coupages à travers un ensemble de comportement que manifestent les acteurs du coupage sur terrain dont le coupage occasionnel, le coupage circonstancié, Le coupage ratifié et le coupage proximité.

    A. Le Coupage occasionnel

    Ce premier type de coupage exprime l'occasion d'octroi d'une rétribution sur laquelle un professionnel des médias tombe, au hasard de ses reportages et des couvertures des événements surgissant de manière inhabituelle. Cela renvoie à une rétribution tout aussi inhabituelle car l'occasionnel ici est soit improvisé soit provoqué et donc plus au moins arrangé par le coupé ou le coupeur.

    B. Le Coupage circonstancié

    Ce deuxième type du Coupage Résulte d'une couverture événementielle pour laquelle la source d'information fait expressément appel à l'un ou l'autre professionnel des médias. Le coupage dont bénéficie le journaliste dans ce cas de figure est à la mesure de la circonstance et largement en sa faveur, dès lors qu'il n'aura rien demandé à la source d'information qui sollicite ses "services".

    C. Le Coupage ratifié

    Il est alloué à des journalistes et médias qu'à la communauté des professionnels ou des sources d'information à établir comme interlocuteurs choisis et incontournables. Et surtout des journalistes vedettes ou des chaines de télévision de grande écoute mais également des journalistes de la radio et télévision par rapport à ceux de la presse écrite qui n'ont pas grande audience. Dans ce cas de figure, se distingue le journaliste coupé de notoriété dont la ratification a été consacrée Par la majeure partie de la communauté et le journaliste coupé accrédité par la source d'information conviée à la couverture de l'événement.

    D. Le Coupage proximité

    C'est celui qui se manifeste lorsqu'une source d'information entretient des liens de proximité avec un journaliste ou un organe de presse et qui ressemble à la complicité. La pratique du coupé inscrite dans cette catégorie procède des éléments de proximité relationnelle que nous traduisons mieux par le néologisme proximité pour designer toute la charge affective, sentimentale et subjective que véhicule ce type de coupage.

    En faisant une lecture approfondie sur la thèse du Professeur Rigobert LAPESS MUNKENI nous nous rendons compte que c'est le coupage circonstancié qui est celui qui va dans les sens d'une couverture médiatique ce qui ne pas l'entorse dans la profession et métier du journalisme. Après le concept Coupage et avant de parler de notions de traitement de l'information, il importe de dire un mot rapide sur le concept information.

    I.1.2. Information

    L'information est un concept polysémique, c`est-à-dire qui a plusieurs sens et plusieurs significations.

    Etymologiquement, le mot « information » tirée du verbe latin « informare » signifie à la fois « donner une forme », « mettre en forme » ou « former l'esprit, le caractère par l'intermédiaire d'un message et aussi représenter, créer une idée ou une notion ». Mais, le terme « information », ayant plusieurs sens, il désigne à la fois une nouvelle, un savoir spécifique, une donnée, une matière première indispensable. C'est en même temps un objet d'étude et de recherche.

    Selon le dictionnaire Larousse l'information se définit comme un renseignement sur quelqu'un ou sur quelque chose, c'est un élément de connaissances susceptible d'être codé pour être conservé, traité ou communiqué26(*).

    Dans les différentes définitions attribuées à l'information, chaque auteur la définit de sa manière.

    Pour Bernard Lamizet et Ahmed, l'information est tout ce qui est lié à la société, à l'homme et qui peut faire l'objet d'une diffusion27(*).

    Bernard Voyenne rapporte l'information à l'opinion et démarque l'une de l'autre. Pour lui, l'information et l'opinion se différencient par la nature des jugements : l'information procède d'un jugement d'existence, l'opinion s'énonce à travers un jugement de valeur. L'information dit : « voilà ce qui s'est passé » ; l'opinion ajoute : « et voilà ce que j'en pense ». Le rôle de la presse est alors de rapporter les faits et de répandre les informations ainsi que des explications et des avis motivés, c'est-à-dire ce que pense l'opinion sur ces informations28(*).

    Patrick Charaudeau de son coté, définit l'information minimale et écrit que «l'information est le fait pour quelqu'un qui possède un certain savoir de transmettre celui-ci à l'aide d'un certain langage, à quelqu'un qui est censé ne pas posséder ce savoir ; ainsi se produirait un acte de transmission qui ferait passer l'individu social d'un état de savoir, le sortant de l'inconnu pour le plonger dans le connu, et c'est grâce à l'action, à priori, bienveillante, de quelqu'un qui, dès lors, pourrait être considéré comme un bienfaiteur 29(*).

    I.1.2.1. Origine de l'information

    Selon les spécialistes, le mot est apparu au 13ème siècle et son emploi se restreint à cette époque-là, à la terminologie du droit. Il est synonyme d'enquête avec dépositions écrites des témoins (exemple : on ouvre une information, c'est-à-dire on ouvre une enquête).

    A la veille de la révolution française et parallèlement à l'apparition des premiers quotidiens imprimés, sa définition s'élargit au sens de « s'informer, se renseigner ».

    Au 19ème siècle, sous l'effet de la révolution industrielle qui affecte la presse écrite, information évoque de plus en plus le terme « informer », défini comme le fait de rendre public et diffuser de l'information.

    Enfin, avec l'invention de la radio et de la télévision, il désignera de plus en plus « le contenu » lui-même, c'est-à-dire l'ensemble des renseignements obtenus par chacun, ou tout au moins le contenu de l'échange entre l'émetteur et le récepteur.

    Dans le cadre de notre travail, nous retenons l'histoire de l'information selon le dictionnaire des médias sous la direction de Francis Balle. Il distingue trois moments dans l'appréhension du concept30(*).

    · Premier moment : l'information concerne cette institution singulière, avec ses techniques, ses professionnels et ses disciplines, née avec les journaux quotidiens, au 19ème siècle, sur la vague de la révolution industrielle et de liberté, politiques et personnelles. Cette acceptation met l'accent sur les institutions auxquelles les journaux du 19ème siècle ont donné naissance à savoir :

    a. Le journalisme avec ses métiers, ses disciplines, ses spécialités :

    b. Les médias:

    C. Les relations des organes d'information et des journalistes avec leurs sources avec leurs différents publics.

    · Deuxième moment : l'information est un renseignement ou un ensemble des renseignements concernant quelqu'un ou quelque chose, et susceptible d'être porté à la connaissance d'une personne ou plusieurs personnes, rassemblées en un même lieu ou dispersés et sans relation les unes avec les autres. Cette acception s'inscrit dans la théorie de l'information telle que développée Claude Shannon et Weaver.

    · Troisième moment : avec la multiplicité et la diversité des médias à la fin du 20ème siècle l'information désigne : les nouvelles portant sur l'actualité (news), les données concernant les actualités économiques, les oeuvres divertissantes, le savoir en générale, les connaissances, les oeuvres de fiction.

    I.1.3. Traitement De L'information

    Le traitement de l'information est l'ensemble des procédures mises en oeuvre pour passer de l'informations " brutes" reçue de différentes sources à la production de textes, illustrés ou non, prenant des formes rédactionnelles variées et remplissant les colonnes des journaux et périodiques ou les séquences d'informations de chaînes de radios et télévisions31(*).

    Le traitement de l'information consiste pour le journaliste d'analyser, de juger les données qu'il a récoltées sur terrain avant de les proposer au public. Cette étape consiste à une délibération du journaliste sur quelle donnée il va s'attenir dans la rédaction de sa dépêche ou de son journal selon l'angle défini par le conseil de rédaction et la ligne éditoriale de la radio, de la télévision ou du journal. Le journaliste se concentre enfin à rédiger son information selon les normes rédactionnelles32(*).

    Dans le traitement de l'information le journaliste choisit le genre journalistique dont il va faire usage. Il peut opter pour un genre d'information ou un genre de commentaire. Ainsi, les genres d'information sont ceux qui traitent des faits. Ils sont scindés en deux catégories : Les genres mineurs (Flash, Brève, le filet,...) ; les genres majeurs (Reportage, Interview, L'analyse, l'enquête,...) Les genres de commentaire reposent sur les opinions. On cite : L'éditorial, Les billets, Les critiques, La chronique,...

    Ainsi donc, le traitement de l'information doit se référer à « la loi de 5 WH » selon que la presse anglo-saxonne l'a baptisée : Why ? Where ? When ? Who ? Ces questions sont chez les français les questions cardinales : Où ? Quand ? Qui ? Pourquoi ? Aujourd'hui, une information publiable est celle qui se prête à cette obligatoire autopsie. Elle devient alors un fait, digne d'être communiqué33(*). Le traitement de l'information doit se faire avec rigueur de façon à rendre l'événement cohérent. A ce sujet La Gardette nous éclaire en disant : « le style journalistique, c'est surtout rendre compréhensible, rapidement et par le plus grand nombre, le sens d'une information, en faisant ressortir l'essentiel immédiatement, en donnant tout d'emblée34(*).

    Le traitement de l'information est un travail réalisé dans la collégialité c'est-à-dire de toute l'équipe rédactionnelle. Pour réaliser ce travail avec professionnalisme il faut une certaine stratégie.

    1.3.1. Sources de l'information35(*)

    Les sources d'information permettent d'informer les journalistes, de les documenter et de s'assurer la vérification ou le recoupement. Le recoupement étant entendu ici comme l'opération qui consiste à vérifier une information auprès de différentes sources.

    On peut ainsi dire en d'autres termes que les sources d'information sont des lieux d'approvisionnement du journaliste pour l'élaboration de l'information. Parmi les sources de l'information nous pouvons citer :

    · Les agences de presse : qui jouent le rôle de grossiste des organes d'information. Elle fournit des dépêches, des textes déjà élaborés ou tout simplement de la documentation.

    · Monitoring : il consiste à écouter la radio, à suivre la télévision, à enregistrer les émissions d'information de principales stations et à retranscrire le tout en prenant le soin d'indiquer à chaque fois la source concernée.

    · Le correspondant : journaliste engagé et payé par la rédaction et envoyé à un lieu donné pour le compte de cette rédaction.

    · Les envoyer spéciaux : dont la mission est de suivre un évènement, de m'éclairer, de l'expédier, soit avant qu'il se produise.

    · La documentation : c'est l'ensemble de rapports et toute autre publication écrite qui permet au journaliste d'indiquer les dates, les statistiques dans le traitement d'une information de domaines diverses.

    · Les institutions : peuvent être publiques ou privées, ce qui intéresse le journaliste ce sont des informations publiées dans celle-ci.

    · Internet : Avec l'avènement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), l'internet est devenue aussi une source non négligeable de l'information. Après les sources de l'information il s'avère nécessaire de présenté les critères de sélection d'une information.

    I.1.3.2. Critères de sélection d'une information

    Pour le Professeur DIKANGA KAZADI tout fait social ne peut être structuré et mis en forme pour se présenter comme une information. Ce fait doit répondre à un certain nombre de critères ou conditions avant de retenir l'attention du journaliste. L'événement doit être en effet, significatif36(*). On administre généralement cinq critères à un évènement pour que ce dernier soit traité comme information. Il s'agit de:

    a. L'actualité

    Les gens sont très sensibles à ce qui se passe dans leur environnement. Ils guettent ce qui semble inhabituelle en tout ce qui semble nouveau, actuel pour en prendre connaissance. Il faut que ce qui est rapporté par le journaliste puisse garder son caractère d'actualité. C'est la qualité essentielle d'une information car l'information est une marchandise périssable. L'information à diffuser doit être actuelle et fraiche. Une information datant de plusieurs jours n'est plus intéressante.

    b. L'objectivité

    Le journaliste doit donner une information sans que l'on sente sa couleur, son opinion et avec précision. Cette précision doit être observée aussi bien par rapport aux noms, aux heures, aux évènements, etc.

    c. L'intérêt

    C'est la capacité qu'a un évènement de focaliser sur lui l'attention du public grâce à un centre d'intérêt évident. L'intérêt dépend du public que le journaliste doit pouvoir bien connaître afin de pouvoir se mettre à sa place. Exemple : coupure du courant de la SNEL.

    d. La signification

    La signification d'un événement est liée à l'impact que peut avoir cet événement dans l'environnement où il se produit. Elle concerne la dimension historique et sociale. Le journaliste doit donc disposer d'une culture générale et d'une connaissance parfaite d'actualité.

    e. La communicabilité

    Elle tient à la forme que l'on donne à l'information, à la manière dont le message est élaboré en vue d'entrer effectivement en communication avec la plus grande partie du public.

    Parmi les critères complémentaires on peut retenir :

    1. L'importance : C'est un critère qui consiste à accorder de l'importance à une information qui se passe loin de nous aussi bien sur le plan spatial que temporel, mais qui peut avoir les conséquences sur notre milieu.

    2. La célébrité : la renommée de protagonistes est un des éléments qui attirent et qui fixent l'attention du public sur un évènement. La célébrité dont il est question ici concerne tous les acteurs : politique, économique, sportif... Exemple : la maladie d'un président de la République...

    3. L'insolite : Pour ce critère, le journaliste traite des informations extraordinaires, qui surprennent et qui parfois font rire. Il s'agit de l'inhabituel, de la nouveauté, l'événement qui sort de l'ordinaire.

    4. Le conflit : Par ce critère, le journaliste traite les évènements qui peuvent donner lieu à un conflit qui est soit religieux ou politique. De ce fait, les journalistes sont souvent considérés comme friands de conflits.

    5. Le sexe: A ce niveau, le journaliste traite les informations qui cadrent avec le sexe. Ce critère dépend surtout des cultures. Il faut rappeler que celui qui est astreint à respecter ces critères pour mieux rendre compte le public c'est le journaliste.

    I.1.4. Journaliste

    C'est une personne qui a pour occupation principale et régulière de collecter, traiter et diffuser les informations de toute nature pour le compte d'une rédaction37(*). Il est selon le code de travail (loi du 29/mars/1935 et la loi de 1982)38(*) un salarié. << Exerçant une profession a titre principal dans une publication périodique, dans une agence de presse, dans une entreprise de radio et télévision ou en ligne. Sa fonction peut revêtir les fonctions les plus divers : présentateur, remporter, envoyé spécial, correspondant permanent, rédacteur en chef, photographe...

    La loi n°96-002 du 22/juin/1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de la presse dans son article 2. Définit le journaliste ou professionnel des médias comme << Toute personne oeuvrant au sein des catégories de métier et se trouvant d'une manière régulière dans la collecte, traitement et la diffusion de l'information et des programmes à travers un organe de presse et qui tire l'essentiel de ses revenus de cette profession39(*).

    I.1.4.1. Les qualités des journalistes

    Le journalisme est une profession exigeante, c'est un métier en amont et en aval très exaltant car dans tous ces contours on de respects des règles édictées par le code d'éthique et déontologie. Ainsi un journaliste doit disposer les qualités et aptitudes suivantes :

    · Une bonne connaissance du français (vocabulaire, orthographe, syntaxe, ponctuation)

    · La curiosité, la fraîcheur d'esprit

    · La rapidité de compréhension

    · La capacité à travailler vite et beaucoup

    L'humilité, la rigueur, la disponibilité, l'adaptabilité, la persévérance... Après l'élucidation du concept journaliste, il convient à présent d'examiner le concept << Médias>>.

    I.1.5. Les Médias

    Le mot médias est pluriel venant du mot latin medium (milieu), qui signifie « ce qui est moyen, ce qui est entre les deux, c'est une espèce de trait d'union. ».Patrick CHAREAUDEAU les définit comme des organisations spécialisées qui ont pour mission de répondre à une demande sociale par devoir démocratique40(*).

    Pendant longtemps, les chercheurs ont limité la définition des médias à la dimension d'instrument de médiation de la communication à son aspect technique. Aujourd'hui le terme « média » est défini de plusieurs manières. Pour les uns, c'est l'ensemble des supports communicationnels permettant de véhiculer le message ; pour d'autres, c'est un support communicationnel qui permet à l'homme de transmettre des messages, des faits sociaux, économiques, politiques et culturels.

    Ainsi, pour Frederic Barbier. Et Catherine Bertho lavenir, on entend par médias « tout système de communication permettant à une société de remplir toutes ou une partie de trois fonctions essentielles, de la communication à distance, de transmission des messages et de réactualisation des pratiques culturelles41(*).

    Les médias sont les instruments de communication sociale. Ils sont vecteurs de l'information et de la communication qui sont vitales pour l'homme. Pour vivre, l'homme a besoin de s'informer pour tisser des liens avec autrui, identifier ses amis puisque la société ne peut vivre en elle si les hommes ne communiquent pas. Autrement dit, s'ils n'échangent pas entre eux les informations qu'ils détiennent les uns les autres.

    Les médias représentent Ainsi toute structure socialement instituée de communication, puis, par extension, le support de cette dernière. Cette vision semble combler la lacune qu'avait créée Mac Luhan pour qui les médias étaient tout simplement " les prolongements technologiques de l'homme"

    Par contre Fracis Balle suggère, en enrichissant Mc Luhan, que les médias soient définis comme des moyens techniques, avant même de les envisager comme institutions sociales ou comme forme d'expression auxquelles ces institutions peuvent donner naissance. D'où sa définition : " un média est un équipement technique permettant aux hommes de communiquer l'expression de leur pensée, quelles que soient la forme et la finalité de cette expression42(*)".

    I.1.5.1. Classification des médias

    On classifie les médias selon leurs familles, zone de couverture, statut juridique et suivant le contenu du programme.

    a. Selon leurs familles

    D'après Francis BALLE, il y a toujours trois familles des médias : les médias autonomes, les médias de communication et les médias de télédiffusion43(*).

    Ø Les médias autonomes sont des supports médiatiques qui n'ont besoin d'aucun câble de raccordement à un réseau quelconque. Leur diffusion dépend de la volonté du récepteur de se les procurer. C'est le cas du livre, du journal, du disque, du logiciel ...

    Ø Les médias de communication : sont ceux qui utilisent les moyens de communication à distance et à double sens à travers lesquels naît une relation entre individus, entre deux groupes sociaux ou entre une personne et un groupe ;

    Ø Les médias de diffusion partent de la TSF de G. Marconi en 1896 en passant par la radio, la télévision jusqu'à la presse électronique. Ils fonctionnent grâce à de émetteurs et autres relais qui font rayonner des ondes hertziennes porteuses des messages à sens unique.

    b. Selon la zone de couverture

    Sur base de ce critère on distingue :

    Ø Les Médias internationaux, dont la vocation est d'étendre leur couverture au monde entier.

    Ø Les Médias nationaux, considérés comme des organes étatiques dont les émissions couvrent les territoires de leurs pays. La plupart de ces médias sont public. Le contrôle et la gestion étant sous la dépendance de l'Etat.

    Ø Les Médias régionaux, qui font le relais de chaînes nationales du faîte que dans certaines nations, les subdivisions administratives permettent la création de ce genre de médias régionales (provinciale).

    Ø Les Médias locaux : dont la zone de diffusion est locale parce qu'ils programment des émissions en rapport avec la vie locale.

    Ø Les médias confessionnels qui sont essentiellement liés aux Églises et appartiennent généralement à une confession. Exemple : Radio marie.

    c. Selon le statut juridique

    On distingue les médias publics et privés

    Ø Les médias publics sont ceux crées par le pouvoir public et financés par le trésor public. C'est le cas de la RTNC.

    Ø Les médias privés sont ceux appartenant à des particuliers et qui relèvent de leur initiative privée. Ils sont à but lucratif. exemple Kananga 24.

    d. Suivant le contenu de programme on distingue les médias généralistes et les médias thématiques.

    Ø Les médias généralistes diffusent toute sorte de contenu de programme destiné à un public indistinct.

    Ø Les médias thématiques choisissent diffuser les programmes, émissions spécifique ou d'une certaine catégorie. Exemple : Radio de la femme

    I.1.5.2. Rôles des médias

    Les médias sont indispensables dans la vie humaine. On entend souvent dire que les médias ont trois fonctions : informer, éduquer, et distraire. Mais en réalité, les choses sont beaucoup plus complexes. Les médias assument des nombreux rôles très diversifiés. Tout cela dépend de l'environnement politique ou social dans lequel ils se vivent et des attentes du public.

    Le rôle des médias ne doit pas se voir restreindre seulement à l'avancement d'un ordre politique démocratique, mais plutôt à la recherche de transparence et de vérité. Les médias peuvent aussi contribuer au support des structures économiques en fournissant, par exemple, une meilleure information sur des produits et services ou en faisant la promotion d'une compréhension de la société par les multiples groupes qui la constitue. Bref, les rôles des médias sont multiples. Dans le cadre de ce travail nous avons choisi d'utiliser les quatre rôles proposés par le Professeur Dominique MWEZE44(*), soit la collaboration, la surveillance, le rôle de facilitateur et de critique.

    a. Collaboration

    Les médias jouent ce rôle lorsque la nation est jeune et insécurisée (temps de guerre ou état d'urgence par exemple). Ils permettent un échange dans l'espace publique entre les différents agents étatiques et sociaux. Cet échange est possible seulement si la population a accès aux médias. Yves Renard rappelle qu'un minimum d'infrastructures matérielles est nécessaire pour le bon fonctionnement du secteur médiatique. «Ainsi, sans courant électrique pas de diffusion possible pour les radios, pas de diffusion ni de réception pour les programmes télé, pas d'Internet, pas d'imprimerie pour les journaux ». Cependant, les médias peuvent jouer un rôle de formation politique important dans le pays; « les médias, en coordination avec les autres instances de régulation et d'autorégulation constituent une voie incontournable d'éducation, de formation (de l'opinion) et d'information de la population45(*)».

    b. Surveillance

    Ce rôle fait référence à l'idée généralisée que « les médias jouent un rôle dans la démocratisation car ils sont le quatrième pouvoir. Les médias ont le devoir de décrier les violations de l'ordre moral et social et d'attirer l'attention sur des enjeux importants des communautés. Cependant, « dénoncer, exercer la fonction indépendante et critique est certes une mission de la presse mais cette dernière devra accepter aussi à son tour d'être critiquée. Si le rôle des médias est de surveiller et dénoncer les situations de corruption, ils peuvent aider à la solidification du système démocratique par la même occasion. Avec une plus grande liberté, les médias de masse peuvent jouer leur rôle de surveillance afin de décourager et contrer la corruption. Les conflits ont nourri le besoin d'information des populations locales. Ce qui est intéressant, c'est que la prolifération des médias s'est produite lors de la transition et des élections, mais que ces mêmes médias ne survivent pas à la suite de ces moments clé dans la période post conflit en RDC. Ce sont pourtant des moments décisifs où la presse peut jouer un rôle de surveillance afin que l'État fragile ne retombe pas dans une situation d'instabilité.

    c. Facilitateur

    Lorsque les journalistes veulent créer et soutenir un débat dans l'espace public, ils jouent leur rôle de facilitateur ou médiateur. Il s'agit de l'essence même du mouvement du journalisme public et civique. Les médias doivent par ce rôle développer une culture de la tolérance. Pour favoriser l'acceptation de l'autre, aucun triomphalisme offensant ne doit être accepté, et les perdants doivent accepter les résultats. Pour ce rôle le professeur Léon MBEMBO affirme que dans la facilitation, les médias facilitent le développement d'une société de paix et de la démocratie fondée sur les valeurs telles que la tolérance46(*).

    d. Critique

    Les médias doivent examiner et critiquer les gouvernements au pouvoir, les institutions étatiques afin de s'assurer d'une bonne gouvernance. Les médias ont pour rôle d'informer le public sur les problèmes domestiques et internationaux. Les médias ont plusieurs rôles à jouer afin de veiller au bien commun en collaborant, surveillant, facilitant et critiquant les gouvernements. Les médias peuvent non seulement aider à trouver un compromis mais également renforcer les positions les plus extrémistes qui peuvent mener à des actions violentes. Permettre une liberté de presse complète dans un État fragile peut être un lieu propice pour la naissance de médias de haine. Après avoir braqué la torche sur le concept Médias il s'avère nécessaire de parler de la radio, télévision et internet comme canaux de communication de masse.

    o Radio

    J.-C. Servant et P. Scheneiber définissent la radio comme un instrument de diffusion, un outil capital et indispensable pour la promotion politique, économique, sociale, culturelle, etc. Elle demeure la source principale de l'information plus rapide et meilleure car elle annonce l'événement pendant que la télévision le montre et la presse écrite l'explique et commente47(*).

    Quant à Falconi, il définit la radio comme un médium très sélectif : les stations s'adressent à un public bien déterminé48(*). La communication radiophonique ne se fait de personne en personne. C'est ce qui met en confiance les auditeurs. C'est un média de son, de l'oralité. C'est le média le plus accessible à tous. Il est radicalement nouveau. Les messages sont reçus à l'instant même où ils sont transmis. Les messages atteignent instantanément tous les membres d'une population dispersée.

    On confère à la radio une certaine intelligence de fait qu'elle permet aux auditeurs de s'imaginer leur propre environnement, de se faire une idée à partir de ce qu'ils entendent. L'information radiophonique couvre de longues distances et à balaye de grands espaces géographiques. Ainsi nous parlons aussi de la télévision comme aussi un moyen de communication de masse.

    o Télévision

    Pour Francis Balle, la télévision est l'ensemble des procédés et techniques pour la transmission instantanées d'images fixes ou animées âpres analyse, codage et transformation en ondes49(*). La télévision est un ensemble de techniques destinées à émettre et recevoir des séquences audiovisuelles, appelées programme télévisé (émissions, films et séquences publicitaires). Le contenu de ces programmes peut être décrit selon des procédés analogiques ou numériques tandis que leur transmission peut se faire par ondes radioélectriques ou par réseau câblé.

    C'est un medias qui ouvre la porte une fenêtre sur le monde. La télévision met chaque jour les informations en images pour le public. Elle permet de traiter l'information d'actualité dans un journal mais également d'approfondir certains sujets par des émissions magazines.

    Jeune par rapport à la radio et à la presse écrite, la télévision est parmi les médias de masse le plus important, les plus fréquentes voir les plus séduisant. Son pouvoir, elle le doit à son caractère bicaméral (elle ajoute au son la fascination de l'image) et à sa grande capacité de vulgarisation. Il est important d'élucider la presse écrite.

    o LaPresse Ecrite

    L'expression<< presse écrite>> est un pléonasme. Elle est cependant appelée ainsi pour distinguer la presse par rapport aux autres médias comme la radio, télévision et l'internet

    La presse écrite désigne les différents moyens de diffusion de l'information à travers l'écriture. Il existe plusieurs catégories de journaux (périodique, hebdomadaire, mensuel, trimestriel...) de tous genres (économique, loisir, ...). Ils peuvent être nationaux ou régionaux et ont souvent une opinion politique. Elle est considérée comme l'univers de mots par excellence du lisible.

    Par rapport au temps dans ces médias, il y a un décalage entre l'instance émission et l'instance réception. C'est-à-dire entre l'instance de surgissement de l'événement car il faut prendre le temps d'écrire l'événement, l'imprimer, puis le temps de distribuer le produit.

    La presse écrite joue le rôle important dans l'établissement de la vérité << verba volant, scripta manent. >> La parole s'envole mais les écrits restent dit-on.

    o L'Internet

    L'internet est un vaste réseau qui offre à ses utilisateurs multiples services. C'est entre autres les informations, les images, les textes et toutes autres formes de données. Aces joursl'internet particulièrement les réseaux sociaux sont devenus une source incontournable d'information, néanmoins, les informations diffusées sur les réseaux sociaux nécessitent une vérification minutieuse par le journaliste avant toute diffusion.

    Après cette première section faisant un survol conceptuel, la seconde section présente le cadre théorique comme fondement de cette étude.

    SECTION 2. Cadre Théorique

    Pour Jean Lohisse, « la théorie est une tentative de représenter le réel toujours insaisissable dans son intégralité50(*) ». Il ajoute encore que le cadre théorique est une façon d'expliquer ou de comprendre des réalités souvent complexe en proposant une interprétation à un certain niveau de généralité de pensée.

    Comme l'explique Alex Mucchelli : « la scientificité doit donc proposer des hypothèses (principes) et essayer de les tester. Ces hypothèses sont formulées dans les orientations théoriques, car seule la théorie guide les hypothèses et les observations51(*) ».

    De ce fait, la théorie doit servir de grille explicite de lecture des phénomènes. Ainsi, précise Alex Mucchielli « Toute théorie repose sur l'ensemble de principes qui forment son armature intellectuelle. Ces principes servent à lire les phénomènes étudiés.

    Ils sont devenus des postulats que l'on ne met plus en doute. Ils servent d'hypothèses de départ à tout examen des phénomènes »

    Une théorie est avant tout un exposé expliquant le déroulement d'un phénomène qui se produit dans certaines conditions déterminées. Elle est pour ainsi relation établie scientifiquement par un processus d'une observation.

    L'éthique et déontologie de l'information et la théorie de la fonction de l'agenda setting sont les fondements épistémologiques et constituent le cadre théorique de notre travail.

    I.2.1. L'éthique et déontologie de l'information

    Claude Jean Bertrand nous apprend qu'en ce qui concerne les médias, la déontologie est un ensemble de principes et des règles établis par la profession de préférence en collaboration avec les usagers, afin de mieux répondre aux besoins des divers groupes dans la population52(*).

    La déontologie est importante pour la presse car le devoir du journaliste, affirme Mulopo-Kisweko V., est de collecter, de traiter et de diffuser l'information en se conformant à certains critères (les impératifs) qui sont : l'honnêteté, l'impartialité, et le bon sens53(*). Alexandre Civard-Racinais ajoute que la déontologie est pour le journaliste un moyen de combler par partie le déficit de confiance. Elle lui permet d'établir un nouveau rapport au public54(*). La déontologie du journaliste nous fait voir que l'acteur des informations médiatisées, en l'occurrence le journaliste est considéré comme un agent des informations unidirectionnelles que comme un chercheur de sens en synergie avec l'autre, son interlocuteur55(*).

    Par ailleurs, par déontologie, la profession s'impose une image de marque à défendre, impose une probité et honneur à chacun de ses membres, elle rejette toute censure extérieure, recherche une légitimité et une responsabilité en s'imposant à elle et à ses membres certaines obligations, à commencer par la copaternité et la solidarité au sein du groupe56(*).

    Naji Jamal Eddime complète que quand on parle de code déontologique, on parle, quel que soit le pays d'un texte qui n'a pas force de loi. Il s'agit d'un code moral que généralement les médias et les journalistes se définissent et déclarent s'y référer pour définir leur pratique, et les réguler, au besoin les défendre contre quiconque57(*)...L'éthique de l'information est-elle une discipline déclinée dans le cadre d'une théorie des médias ? A cette question, Henri Pigeat répond par l'affirmative dans son ouvrage intitulé «médias et déontologie». Selon lui La recherche d'une déontologie de l'information se situe ainsi dans la zone de recoupement de quatre disciplines dont la morale, l'éthique de l'information ou des médias, le droit et la déontologie professionnelle58(*)». Il expédie, sans prendre de risques, la définition de l'éthique de l'information «ou des médias» en ces termes : «elle reste l'objet de recherches et de définitions, sans doute dans le cadre d'une théorie des médias en train de se faire".

    L'éthique et la déontologie semblent indissociables. C'est comme les deux pages d'une feuille, l'envers et l'endroit d'une pièce ou d'une médaille ou encore le signifiant et le signifié : les deux éléments qui constituent le signe linguistique. Selon Henri PIGEAT59(*)« alors que l'éthique intervient comme puissance de questionnement de l'ensemble du processus de l'information », la déontologie, quant à elle « revêt la portée limitée d'une morale propre à l'activité journalistique ». « Elle renvoie, ajoute-t-il, à des règles professionnelles qui constituent les conditions ordinairement admises d'une formation correcte au sens pragmatique. Elle est, en jouant sur les mots, une morale au quotidien ».

    La déontologie au sens plus large, ne peut que se fonder, sur les principes de la morale tels que, les devoirs de vérité et respect de l'autres, puis sur la prescription de la loi, telle que le droit à l'information, la liberté d'expressions, la démocratie, la véracité, le pluralisme de l'information, le respect de l'égalité, de la vie privée et de l'image de chacun, les droits spéciaux des jeunesses et de l'enfance.

    Ainsi, le journaliste informe son public des réalités et des évènements de son pays du monde, au fil d'heures et des jours. Les codes de déontologie reconnaissent non seulement l'importance de ces missionsprescrit même les détails nécessaires pour bien l'accomplir. Est-ce à qu'il suffirait aux journalistes d'observer rigoureusement ces directives, pour avoir la bonne conscience d'accomplir leur devoir et rehausser le coefficient de crédibilité de médias.

    I.2.1.1. Le Fondements de la déontologie de l'information

    Après étude comparative de plusieurs codes de déontologie européenne, Henry Pigeat60(*), dégage les principes le plus retenus par ceux-ci :

    · La Véracité dans la collecte et la diffusion de l'information ;

    · La liberté d'expression et d'opinion, défense de ces droits ;

    · Le respect de l'égalité et refus des discriminations sur la base de la race, de l'ethnie, de la religion, du sexe, de la classe sociale, de la profession, d'un handicap ou d'autres caractéristiques personnelles ;

    · Honnêteté, grâce à l'utilisation de moyen direct et transparent pour collecter et présenter l'information ;

    · Respect des sources, de leurs références et de leurs intégrités, respect des droits d'auteurs et des règles de citation ;

    · L'indépendance et intégrité du journaliste, assurée par le refus de toute influence extérieure sur son activité, par le droit à la clause de conscience.

    I.2.1.2. Les codes de déontologie

    Le code de déontologie régit un mode d'exercices de la profession du journalisme, voici quelques codes :

    1. Principes du journalisme de Théophraste Renaudot, qu'on retrouve dans le préface de son journal " La gazette61(*) " l'auteur donne les principes de bases pour le journalisme naissant, l'exhortant à informer et distraire, à satisfaire tous les besoins et tous les goûts, à accepter de travailler à la hâte, à admettre la critique pour mieux servir la vérité et assumer son rôle.

    2. Déclaration de Bordeaux adoptée par la fédération internationale des journalistes (FIJ ), en 1954. Celle-ci vise à proscrire les fautes professionnelles graves. Ce code comprenait initialement huitarticles, cependant, lors de sa révision à Helsingborg en 1986. Elle a été enrichie d'un nouvel article, soit l'article 7 actuel relatif au traitement juste et équitable des personnes dans les médias. Approuvé par les syndicats et les fédérations des journalistes des pays de la communauté économique européenne (C.E.E)62(*).

    3. Déclaration de Munichen63(*) du 24 et 25 novembre 1971. Elle comprend deux sections, clairement délimitées relatives d'une part aux devoirs des journalistes et d'autres part, à leurs droits et tout assortie d'un préambule, il y a également la déclaration de l'UNESCO sur les médias, qui elle a été conçue comme un code de références pour les codes nationaux de journalisme64(*). L'essentiel de son contenu se résume en trois exigences : Respecté les identités et les politiques nationaux, promouvoir la coexistence entre les cultures du peuple des systèmes différents et combattre toute forme de colonialisme. Le 02/janvier/ 1966 l'association internationale de directeur de l'information audiovisuelle, ont adopté

    4. Le code d'éthique de l'information audiovisuelle qui a été amendé à nouveau le 13 octobre 1973. Les grands thèmes qu'il explicite sont en fait : les exigences de vérité, l'objectivité et l'exactitude; le respect de l'intimité et de la vie privée des personnes, le respect de l'ordre public ; l'intégrité morale du journalisme et sa dignité professionnelle et enfin le secret professionnel. L'agenda setting est la deuxième théorie utilisée dans ce travail.

    I.2.2. La théorie de la fonction de l'agenda setting

    Cette théorie attribue un rôle important au journaliste dans l'élaboration de la communication pour les acteurs sociaux. C'est le journaliste qui, à travers les médias, sélectionne et hiérarchise les sujets primordiaux dont doivent parler les acteurs sociaux. Le journaliste se trouve ainsi être le maître du jeu. Il pratique, par ce fait, un filtrage strict dans le flot des faits portés à leur connaissance.

    La théorie d'agenda setting se définie comme un processus par lequel les médias de masse communiquent l'importance relative des questions et des événements variés au public. Elle stipule que les médias imposent au public un ordre du jour, c'est-à-dire le public consomme ce que les médias lui imposent. L'effet de plus important de la communication de masse serait alors sa faculté d'ordonner et d'organiser mentalement le monde la place du public.

    Cette théorie attribue un rôle important au journaliste dans l'élaboration de la communication pour les acteurs sociaux. C'est le journaliste qui, à travers les médias, sélectionne et hiérarchise les sujets primordiaux dont doivent parler les acteurs sociaux. Le journaliste se trouve ainsi être le maître du jeu. Il pratique, par ce fait, un filtrage strict dans le flot des faits portés à leur connaissance. A ce propos, White les appelle les portiers de l'information (gate-keepers). Ainsi, l'effet le plus important de la communication de masse serait d'ordonner et d'organiser le monde à notre place.

    Maxwell Mc Combs et Donald L. Shaw (premiers chercheurs qui ont tenté de vérifier empiriquement le rôle des médias en analysant les présidentielles américaines de 1968, 1972 et 1976) postule que l'influence de médias affecte l'ordre de présentation des reportages au sujet des événements de l'actualité et des questions dans l'esprit de public. Cette influence, pour ces deux auteurs, se situe sur deux niveaux à savoir :

    · Partiellement, les médias utilisent des objets ou des reportages (questions)à influencer le public et ce à quoi il doit penser ;

    · Les médias se concentrent sur les personnages et des questions (commentaires), c'est-à-dire comment ce public devrait penser au sujet de quelqu'un (une personne) ou de quelque chose (événement)65(*).

    Les médias donnent ainsi une importance capitale à des nouvelles de sorte que ces nouvelles impressionnent le public et paressent plus importantes et plus utiles. Les effets de base de l'agenda setting concernent notamment l'attention portée par le public aux questions d'ordre public, aux personnalités, mais également à des sujets tels que le sport ou les entreprises. Deux niveaux d'action de cet effet ont été relevés, au niveau des objets (nos centres d'attention) et au niveau des caractéristiques de ces objets (notre compréhension des affaires publiques)66(*).

    Selon McComb et Shaw : « Il existe dans les domaines politiques, économiques, et sociaux des choses que les citoyens ne maitrisent pas. Ils ont donc, besoin des médias pour s'informer67(*) ». Partant du principe que les médias n'accordent pas une importance égale à tous les sujets ,on en arrive qu'ils orientent l'attention du public sur certains sujets que sur d'autres .Ainsi, les médias peuvent contribuer à influencer le public en mettant en évidence tel événement plutôt que tel autre, tel enjeu social plutôt que tel autre, une façon pour eux d'orienter son attention. Les auteurs résument ainsi leur théorie : « la presse ne réussit peut-être pas, la plupart du temps, à dire aux gens ce qu'il faut penser, mais elle est extrêmement efficace pour dire à ses lecteurs, auditeurs, et téléspectateurs à quoi ils doivent penser ». L'effet le plus important de la communication de masse serait sa faculté d'organiser mentalement le monde à notre place. Cette théorie trouve sa base dans le cas où les journalistes privilégient les informations qui font l'objet du coupage et propose l'ordre du jour au public.

    Ainsi il était question ici d'exposer les théories et leurs Fondements dans notre recherche, dans le point suivant, nous allons présenter l'approche méthodologique comme démarche qui nous conduira à comprendre la pratique du Coupage dans la presse Kanangaise.

    SECTION 3. Cadre Méthodologique

    Dans cette troisième section, nous présentons les cadres méthodologique dans lequel nous nous appuyons, car toute oeuvre scientifique nécessite un ensemble d'opérations intellectuelles clairement conçues et précises en vue d'analyser avec objectivité le fait que nous observons.

    Pour le professeur Blaise Katikishi la méthode << est une voie, un procédé global que le chercheur met en place en vue d'éclairer l'itinéraire de sa réflexion vers la saisie et la présentation des données d'une situation en étude68(*)>>.

    Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous utilisons << l'approche ethnographique>>.

    I.3.1. Approche ethnographique

    Comme indiqué au début de notre introduction, nous faisons recours à la méthode ethnographique. Celle-ci est comprise simplement comme une démarche d'étude sur terrain en vue de recueillir les données moyennant les outils ou instruments tels que l'enquête, l'entretien, interview, l'analyse documentaire etc. afin d'évaluer pour confirmer ou infirmer l'hypothèse de départ. Le terme ethnographie d'après le dictionnaire critique de la communication désigne la collecte des données sur « un terrain » exotique dans quelques tribus lointaines. Elle est vue comme une sorte de collectionneur minutieux mais un peu bête ; qui écrit des monographies sur quelques sujets d'infinie importance théorique.

    La méthode ethnographique est donc conçue pour faire ressortir les comportements véritables des gens, ce qu'ils disent, ce qu'ils ont l'impression de faire et ce qu'ils font réellement. Elle facilite le processus conceptuel parce qu'elle donne lieu à une profonde compréhension des êtres humains.

    L'ethnographie est avant tout un travail de terrain (fieldwork) auprès de groupes sociaux restreints, de communautés ou d'institutions. Dans le cadre de son travail, l'ethnographe devra observer, noter ce qu'il voit, ce qui se passe, mais aussi interroger pour découvrir et comprendre.

    La méthode ethnographique permet au chercheur en communication d'étudier un groupe, ses conduites, ses actions, ses habitudes et de les interpréter en contexte. Cette méthode repose sur une tradition théorique selon laquelle la signification sociale des phénomènes sociaux provient de sens qu'on leurs donne au cours de nos interactions69(*).

    Pour rappel, de ses origines, l'ethnométhodologie est comprise comme une approche de recherche empirique qui considère l'ordre social comme un accomplissement méthodique, accordant une place privilégiée au point de vue des acteurs observés dans leur vie quotidienne. Cette méthode a été créée par Harold Garfinkel au cours des années 1950 et s'est développée dans les années 1960 aux États-Unis70(*).

    Le recours à la méthode ethnographique nous servira de descendre sur terrain pour mieux appréhender l'impact de la pratique du Coupage dans la sphère médiatique de la ville de Kananga.

    Conclusion Partielle

    Dans ce chapitre, nous avons eu à traiter le cadre conceptuel, Théorique et méthodologique. La première section était consacrée à l'élucidation des certains concepts de bases qui entrent en ligne de compte dans l'élaboration de notre travail de recherche, il s'agit de: coupage, information, traitement de l'information, journaliste, médias, radio, télévision, presse écrite, internet. La seconde section s'est plus préoccupée du soubassement théorique qui est l'éthique et déontologie de l'information et la théorie de la fonction de l'agenda setting. Nous avons montré dans quelle mesure ces théories sont les socles de notre recherche. La troisième a présenté l'approche Méthodologique qui est l'ethnographie qui va nous aider d'étudier le phénomène Coupage. Cela étant, le chapitre suivant porte sur le contexte général de l'étude.

    CHAPITRE 2. ETAT DE LIEU DE LA SPHÈRE MÉDIATIQUE A KANANGA

    II.0. Introduction

    Ce chapitre porte essentiellement sur l'état de lieu de la sphère médiatique de la ville de Kananga qui est notre champ d'investigation. Ainsi il est subdivisé en deux sections, la première présente la genèse de la presse Kanangaise, et la deuxième section traite son évolution, ainsi que le constat sur son mode de fonctionnement.

    SECTION 1 La Genèse de la presse Kanangaise

    Pour la ville de Kananga malandji wa shinga, appelé Kasayi à l'époque coloniale, l'événement de la presse date de l'année 1958 avec la première Radio implantée par les colonisateurs belges sous le nom de Radio du Congo belge en Afrique. Pendant cette période il y avait une presse écrite Privé détenue par les belges qui était un hebdomadaire, la presse était caractérisée par son militantisme politique. S'était une presse engagée, une presse de combat dénonçant les méfaits du colonialisme et réclamant l'accession du pays à la souveraineté nationale71(*).

    Arrivé en 1960 lorsque la République démocratique du Congo à accéder à l'indépendance, cette même Radio fut baptisée << Radio Congo belge émettant de Luluabourg>>. Nous ouvrons la brèche pour dire que le Kasaï a une longue histoire de la presse car c'est le Kasaï qui détient même la paternité du cinéma congolais avec le rôle majeur joué par le missionnaire. Le Congo belge avait ses stars du grand écran. Un réalisateur belge prêtre de son état. Père Albert van Haelst et deux acteurs Kasaiens Matamata et Pilipili qui avaient été jusqu'à l'indépendance les vedettes attitrées du cinéma congolais.

    Installé à Luluabourg en 1933, ce prêtre de la congrégation de Scheut s'est inspiré du film Laurel et Hardy pour réaliser les siens. Il transposa cette fiction dans les réalités congolaises en créant les personnages comiques de Matamata et Pilipili. Tous les acteurs de ces films muets étaient des villageois qui avaient fini par séduire le coeur des citadins par leur savoir-faire. Surnommé Père Cinéma, il créa la maison de production Luluafilms et se mit à parcourir le Kasaï pour faire des projections sur un drap blanc. Beaucoup de ses films avaient un but éducatif et faisaient passer un certain message religieux. Pour sa célèbre série, il a trouvé deux acteurs surnommés sur base de leur aspect physique : Matamata le gros et Pilipili le maigre comme le petit piment dont son nom de scène voulait signifier72(*).

    Tournée dans les environs de Luluabourg (Kananga) entre 1952 et 1955, La série de films Mata mata et Pilipili, chef-d'oeuvre du cinéma colonial, avait connu un immense succès. Quant au tandem du gros et du maigre, il avait fait rire des millions des Congolais.

    En 1965 la presse va se réveiller avec l'accession du général Mobutu sese Seko et Baptiste la radio Congo belge émettant de Luluabourg en radio nationale congolaise et devient l'alliée la plus sûre de l'action gouvernementale jusqu'aux années 1990. La presse est restée fortement politique et subventionnée par le gouvernement et devient par conséquent la caisse de résonance de celui-ci.

    En 1981 cette chaîne qui était nationale et unique dans le Kasaï avait pris le nom de l'Office zaïrois de radio diffusion et de la télévision OZERT à l'époque du Zaïre de 19971 à 1997 en terme de l'ordonnance présidentielle n°81-050 du 02/avril/1981.cette ordonnance lui confère le statut d'un établissement public. La presse était astreinte au respect absolu des consignes et instruments du parti État, le mouvement populaire de la révolution MPR en sigle. De même au Kasaï, les journalistes et animateurs de la radio qui se distinguaient par des commentaires critiques à l'endroit du pouvoir politique étaient tout simplement arrêtés ou écarté de l'antenne. Le président Mobutu exerça un pouvoir sur la presse et personne ne pouvait implanter une radio pendant cette période. Avec la zaïrianisation Mobutu avait transformé le Congo dans sa propriété privée.

    C'est son discours du 24/avril/1990 qui avait tout à coup fait sauter les verrous et le pluralisme d'opinion en marche. Le pouvoir public commençait à accorder furtivement des autorisations d'exploitations des stations privées dans le territoire national.

    Nous illustrons ici le cas du jeune entrepreneur de la ville de Kananga. Edouard Mubengayi qui s'était procuré un émetteur pour mettre en place son organe de presse mais qui avait fini être incarcéré par le régime Mobutu pour la violation de la loi de non implantation d'un autre médias à part l'OZRT mais ce dernier qui ne se fatiguait pas jusqu'au point de régulariser son souhait en 1996 en implantant sa chaîne de radio appelée << Kasaï Horizon>> avec l'adoption de la loi du 22/06/1996 portant les modalités de l'exercice de la liberté de la presse.

    Dès lors la question fut chaudement débattue à la conférence nationale souveraine autrement dit parlement de transition pour que la loi n°96/002 du 22/06/1996 portant les modalités de l'exercice de la liberté de la presse conforte cet état de fait et permet à des nombreuses chaînes commerciales , confessionnelles et privées d'éclore un peu partout dans le pays et la ville de Kananga n'a donc pas fait l'exception à cette loi.

    SECTION 2 :Evolution de la Presse Kanangaise

    C'est avec l'adoption de la loi n°96/002 du 22/06/1996 portant le modalités de la liberté de la presse que la ville de Kananga a connu une véritable efflorescence avec la naissance des différentes presse privées :

    Ø La radiotélévision Kasaï Horizon(102.0Mhz), la première Radio privée de la ville de Kananga implantée en 1996 sous l'initiative d'Édouard MUBENGAYI décédé en 2022.

    Ø La radiotélévision Kananga malandji actuelle radio Chanel médias Broad casting (CMB 91.0) crée en 1997 par maître MOTOMBO BAKAFUA NSENDA.

    Ø La radio DIKU DIETU crée le 14/04/1998 par Monseigneur Godefroid MUKENGE KOLONDE l'ancien archevêque émérite de la ville de Kananga

    Ø En 2000 il y a eu la création de la radiotélévision Amazone

    Ø En 2022 la radio OKAPI fut implantée par la Monusco

    Ø Full contact radio communément appelé KADIOMBA KA DUDJI en 2004 par l'initiative de KALE MULOWA.

    Ø La radio Canal 13 fut aussi implantée en 2008 par l'ex Gouverneur du KASAÏ OCC à l'époque KAPUKU NGOYI.

    Ø Le 16/09/2009 Alex KANDE MUPOMPA crée la radio télévision Malandji. S'était lors de la campagne électorale de 2006 comme candidat à la députation nationale qu'il avait promis à ses électeurs qu'il mette en place une radio pour laver les soucis que le Kanangais éprouvent pour suivre les informations.

    Ø En 2014 le pasteur Augustin LUBIKAYI implante la radiotélévision shalom (103.0Mhz). Toujours cette même année l'ex député nationale Crispin NKANKONDE créa la radio téléprogrès du Kasaï RTPK (107.0Mhz).

    Ø La radio Maria qui est une chaîne internationale fondée par Emmanuel FERRARIO a existait pour la première fois à kananga par la demande du monseigneur archevêque Marcel MADILA, par son accord en 2008. Et l'implantation le 25/03/2009 sous la fréquence 95.0 MHz.

    Ø En 2018 il y a eu la création de la radio communautaire Kananga 24 par Brunch ngoyi. De l'autre côté André KATSHIAYI BEYA met en place sa radio sous le nom de héros de la foi. Et la radio Liberté FM existait aussi cette même année

    Ø La radio Sanga a été créée en mai 2016 par Kabutakapua. Toujours cette même année Justin MILONGA Ancien vice-gouverneur du Kasaï central crée la radio Réveil FM (97.2Mhz ).

    Ø La radio voix du Christ 96.3 MHz, implantée sous l'initiative de Scanchir MULUMBA en 20019.

    Ø En 2020 Jean deff ILUNGA met en place sa radio qu'il nomme Luluambourg (une radio communautaire) . Cette année marque aussi la création de la radio de la femme par l'initiative d'Esther NKISHI Elfie avec le soutien de l'organisation non gouvernementale dénommée " Génération femme" pour permettre la femme de s'exprimer.

    Ø 2021 Topin KABONGO implante sa radio Buwetu FM 98.0Mhz. Micho KAPUTA crée aussi la radio Liberté FM toujours la même année. L'église orthodoxe grecque met sur pied la radio étincelante du matin.

    Ø En 2022 la sénatrice MONALUXE implante la radio TOP Kasaï autrement appelés Tshiondo tshietu.

    II.2.1.La presse Kanangaise actuellement

    Il faut signaler qu'au cours de notre investigation. Toutes les radios susmentionnées ne sont pas en activité, c'est ainsi que nous répertorions les chaînes de radios qui fonctionnent au cours de notre période d'étude, il s'agit de :

    Dénomination

    Fréquence

    Statuts

    Gestion

    01

    Radiotélévision nationale congolaise (RTNC).

    89.0 MHz

    Etatique

    Etat

    02

    Radio Kasaï horizon (KHRT).

    102.0 MHz

    Communautaire

    Personnelle

    03

    Radio Kananga 24.

    103.7 M

    Communautaire

    personnelle

    04

    Radio Chanel médias broad casting (CMB)

    91.0 MHz

    Privé Commercial

    Personnelle

    05

    Radio Malandji Fm

    99.0 Mhz

    Privé commercial

    Personnelle

    06

    Buwetu fm.

    98.0 MHz

    Privé commercial

    Personnelle

    07

    Radio Luluabourg.

    93.5 Mhz

    Communautaire

    Personnelle

    08

    Top Kasaï (Tshiondo tshietu).

    87.8.Mhz

    Communautaire

    Personnelle

    09

    Radio Diku dietu (RDD).

    97.0 Mhz

    confessionnel

    Eglise

    10

    Radio Marie

    96.3.Mhz

    Confessionnel

    Eglise

    11

    Radio réveil fm

    97.2 MHz

    Confessionnel

    personnelle

    12

    Radio Sanga

    100.0 Mhz

    Prive commercial

    personnelle

    13

    Liberté FM .

    104.5 Mhz

    Prive commercial

    personnelle

    14

    Kadiomba ka ndudi ou full-contact-radio

    106.0 Mhz

    Prive commercial

    personnelle

    15

    Lumière fm

    92.5 Mhz

    Communautaire

    personnelle

    Parlant de la télévision, l'espace médiatique de la ville de kananga en a connu que 4 à l'époque, c'est notamment : la Radiotélévision Kasaï horizon, La radiotélévision Malandji, Radiotélévision Amazone, ainsi que la radiotélévision nationale congolaise qui est nationale. Cependant, lors de notre recherche toutes ces télévisions ne sont pas en activité. L'Amazone a disparu que ça soit pour la radio ainsi que la télévision, les restes éprouvent les difficultés pécuniaires et la vétusté des matériels.

    En ce qui concerne la presse écrite, il y a un journal appelé << TEKEMENAYI >>. Un journal confessionnel pour les catholiques, qui est un bimensuel qui ne respecte pas la périodicité, il apparaît d'une manière irrégulière , on accuse la rareté des annonceurs d'être à la base de cette situation mais aussi manque des professionnels et personnels, et la faible lecture dans le chef de la population de la ville de Kananga, ce journal a perdu son sens. Nous signalons qu'il existe aussi une agence publique connue du nom de l'agence congolaise de presse (ACP) qui ne produit pas le journal mais envoies les nouvelles qu'ils récoltent à l'agence centrale de Kinshasa

    II.2.2. Constat sur son mode de fonctionnement

    Par constat, nous affirmons au préalable avec Evariste NGALAMULUME KATENDE, que la catégorisation des médias de Kananga pose en effet un sérieux problème étant donné que ces médias interviennent dans tous les domaines. Néanmoins,tout en se réclamant communautaire, nous nous sommes rendus compte que ces médias priorisent autres choses que le social de la population, les médias communautaires ou confessionnels sont créés par un groupe des gens qui sont censés les gérer d'une manière collégiale ou consultée. Malheureusement à Kananga bon nombre de ces médias sont créés par des particuliers qui souvent sont des pasteurs et des hommes politiques ou serviteur de Dieu dans le but d'éclairer leurs prédications et de s'attirer plusieurs autres adeptes, ces pasteurs ainsi que ces politiciens dans la ville de Kananga gèrent les médias comme ils gèrent leurs poches, contrairement à la gestion d'un média communautaire. Pourtantla presse doit se sentir partie prenante de la bataille du développement de la société, et la critique doit s'insérer dans cette philosophie pour que l'action des médias soit efficace, nous estimons que les informations doivent être de plus en plus ciblées vers les objectifs précis, telles les informations sur les droits de la personne humaine, les droits de la culture de la paix, sur la protection de l'environnement, sur la santé reproductive, etc.

    Ces médias fonctionnent dans le milieu subissant une situation économique, les journalistes travaillenten majorité sans contrat de travail, ils n'ont pas de barème salarial et des tâches bien définies. A cette situation s'ajoute le non-respect par les promoteurs des normes professionnelles.

    A l'Etat congolais d'assainir sérieusement cet espace, un média incapable de signer un contrat avec ces journalistes dois carrément être fermé. Nous sommes tout à fait d'accord avec Monsieur BILOLO MFUAMBA Jean-Pierre73(*), qui pense qu'il faut lutter contre ces chaînes de radios qui poussent comme des chenilles et champignons, pas pour favoriser la promotion socioprofessionnelle des hommes des médias, elles sont en général sans ressources, non viable et ne remplissent pas les critères. S'il est vrai que le pluralisme et la diversité médiatique est déjà un acquis pour la RDC, vu des multiples entreprises médiatiques qui se créent du jour au lendemain, il est aussi vrai que ces médias existent dans des conditions de précarité très avancées. C'est pourquoi la presse qu'ils produisent, est d'une qualité médiocre, alors qu'étant considérée comme le « miroir de la société ».

    Les médias dans cette entité ne contribuent pas à l'oeuvre sociale et ne tiennent pas compte de trois facteurs de création d'un média ou de son existence entre autres74(*):

    ü Le facteur politique : la nature de ces régimes politiques a une influence décisive sur le système d'information dans la presse Kanangaise. Celà s'explique par la création dans cette sphère pour besoin ou intérêts politiques. Et l'offre du contenu dévient politique.

    ü Facteur économique : il est difficile de voir un média économique indépendant et fort dans ce pays en général et à kananga en particulier. Ce facteur peut être évalué par rapport au traitement du personnel et les équipements de médias. Pour cette région du Kasaï il n'y a pas de médias de cette catégorie catégorie par rapport aux indicateurs cités ci-haut.

    ü Facteur géographique et social: ce facteur tiens compte de la société ou de la communauté. Dans ce groupe, nous retrouvons les médias créés pour la cause communautaire et qui lutte pour des valeurs et les développements de la communauté. Ces médias fonctionnent Avec l'appui de la communauté. Mais dans la sphère médiatique de Kanangais les médias ne respectent pas la catégorisation. La majorité se réclament communautaire et pourtant ils ne le sont pas ils sont des politiciens et fonctionnent sous leurs idéologique.

    Nous terminons ce paragraphe en disant Depuis 1990 jusqu'en 1996 l'espace médiatique a évolué sans aucun cadre juridique déterminant les modalités d'exercice de la liberté de la presse ; ce qui fit que beaucoup de cas de violation de la déontologie fussent observés tout au long de la transition même après que tout le cadre juridique et déontologie fut bel et bien établie.

    Cependant, malgré la vulgarisation du code d'éthique et de déontologie du journaliste congolais que l'Observatoire des médias congolais (OMEC) a remis gratuitement à chaque professionnel des médias un exemplaire, les dérives professionnelles persistent. Selon l'OMEC les causes du non-respect aux règles fondamentales du journaliste se trouvent dans les facteurs ci-après75(*):

    - La précarité des conditions de travail du professionnel des médias ;

    - Le déficit d'encadrement des journalistes ;

    - Le contrôle de certains médias par des personnalités politique et des opérateurs économiques ; Etc. Cette idée du professeur Dominique MWEZE coïncide avec la situation actuelle de médias à Kananga.

    Bref: L'environnement médiatique de la ville de Kananga fait face à une précarité.

    Conclusion partielle

    Somme toute, le deuxième chapitre de ce travail s'est attelé sur l'état de lieu de la sphère médiatique de Kananga. Dans sa première section il a été question de présenter la genèse de la presse Kanangaise, Kasaï à l'époque, comment cette presse est née et différentes étapes qu'elle a franchiesainsi que son évolution vers 1996 avec la loi portant l'exercice de la liberté de la presse.

    Dans sa deuxième section nous avons fait un constat sur son mode de fonctionnement tout en s'intéressant à sa situation actuelle. Ainsi le chapitre qui suit est consacré à l'analyse des données et l'interprétation.

    CHAPITRE 3. LE PHÉNOMÈNE COUPAGE DANS LES MÉDIAS DE KANANGA.

    Introduction

    Ce troisième chapitre de notre étude est essentiellement consacré au phénomène Coupage dans la presse de Kananga, Ce chapitre sera subdivisé en deux sections dont la première sera consacrée à la présentation et l'analyse des données du terrain ; la deuxième va se baser sur l'interprétation et la synthèse des résultats de ces enquêtes. Ce qui permettra de discuter sur les résultats obtenus et arriver à la vérification de nos hypothèses d'étude.

    SECTION 1. Présentation et Analyse des résultats

    III.1.1. Rappel Méthodologique

    Comme nous avons signalé dans le premier chapitre, dans sa troisième section que ce travail opte pour la méthodeethnographique, cette dernière est une démarche qualitative qui étudie les interactions entre différents membres d'une communauté donnée. L'intérêt de cette approche tient essentiellement aux possibilités de compréhension contextuelle qu'elles permettent, en particulier en facilitant l'approche des connexions entre différents aspects du phénomène à l'étude.

    C'est donc avant tout une étude de terrain du type qualitatif, elle s'occupe essentiellement de regarder, d'écouter et de converser avec les gens, de collecter et de réunir les informations diverses. Cette méthode nous a donc servit d'entrer en contact avec notre population d'étude, comprendre le mécanisme de leurs opinions, de comprendre pourquoi ils sont notables du phénomène coupage et comment ils comprennent leur environnement. C'est ainsi que pour enrichir et bien expliquer la dite méthodologie nous avons utilisé les techniques ci-après après : technique documentaire, d'enquête et d'interview pour la récolte de données de notre étude et la technique d'observation.

    III.1.2. La population d'étude

    La notion de la population d'étude dans le cadre d'une investigation n'est pas à confondre avec celle de la population dans le contexte par exemple d'un recensement démographique.

    En statistique descriptive, une population d'étude est définie comme étant un ensemble fini d'objet, des individus ou des unités statistiques sur lesquelles une étude porte et dont les éléments répondent à une ou plusieurs caractéristiques communes. Donc, elle est l'ensemble des individus auxquels s'applique l'étude.

    R. Muchielli la définit comme « l'ensemble du groupe humain concerné par les objectifs de l'enquête. Elle peut être une nation, une ville, corps professionnels dispersés sur le territoire76(*). Quand a Hélène Chauchat77(*), la population d'étude est l'ensemble d'individus auxquels s'applique l'étude.

    L'élargissement de cette notion nous amène à définir la population d'étude comme étant l'ensemble des sujets concernés dans l'objet de la recherche. Ce sont des sujets que le chercheur cible pour mener son enquête.

    Dans le cadre de notre recherche, nous avons comme population d'étude, les journalistes de la ville de Kananga qui sont acteurs du phénomène Coupage sur terrain. Mais, compte tenu de la complexité du champ d'étude, c'est-à-dire focalisé sur tous les journalistes, le travail risquait d'être très ardu. C'est la raison pour laquelle, nous avons jugé bon d'en extraire un échantillon.

    III.1.3. Description de l'échantillon

    Si la population d'étude est l'ensemble des individus ou entités qui intéressent le chercheur, l'échantillon sera un sous-ensemble d'entité de cette même population, c'est-à-dire il fait partie d'un sous-ensemble bien défini de la population.

    Echantillonner, c'est choisir un nombre limité d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population entière (univers) à l'intérieur de laquelle le choix a été fait. Pour nous, l'échantillon c'est une petite quantité de sujets permettant de se faire l'idée de tous les sujets.

    Dans cette étude nous avons eu recours aux techniques probabilistes notamment au type d'échantillon aléatoire simple. Celui-ci consiste à choisir les individus (les sujets) de telle sorte que chacun de la population ait la chance égale de figurer dans l'échantillon. Ce choix peut se faire avec remise ou sens remise.

    En appliquant les modalités de cette technique (aléatoire simple), nous avons commencé premièrement par sélectionner les médias émettant dans la ville de Kananga au cours de notre recherche

    Parlant de taille de l'échantillon, nous disons que La taille est un des traits marquants d'un échantillon. Qui dit taille sous-entend volume, effectif total ou chiffre de cet échantillon. Au total, notre échantillon compte 30 sujets que nous répartissons en tenant compte des variables suivantes : sexe ; niveau d'études ; âge.

    I. IDENTITE DE L'ENQUETE

    Tableau N° 1 Répartition des enquêtés conformément au critère sexe

    Les sexes

    Effectifs

    %

    Masculin

    27

    90

    Féminin

    3

    10

    Total

    30

    100

    Source : nos enquêtés

    Commentaire : ce tableau nous indique que 27 enquêtés soit 90% sont du sexe masculin contre 3 enquêtés soit 10% sont du genre féminin.

    Tableau N°2 Répartition des enquêtés selon leurs tranches d'âge

    Tranches d'âge

    Effectifs

    %

    18 à 23 ans

    5

    16.6

    24 à 29 ans

    9

    30

    30 à 35 ans

    6

    20

    36 à 41 ans

    3

    10

    41 à 47 ans

    2

    6.6

    47 et plus

    5

    16.6

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire :les données du tableau ci-haut nous illustrent que la tranche d'âge qui va de 24 à 29 ans soit 30% c'est celle qui s'en donne beaucoup plus à la profession du journalisme.

    Tableau N°3 Répartition des enquêtés selon leurs niveau d'étude

    Niveau d'étude

    Effectifs

    %

    Diplômé d'état

    4

    13.3

    Gradué

    10

    33.3

    Licencié

    14

    46.6

    Autres

    2

    6.6

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : Dans ce tableau, nous constatons que sur 30 journalistes enquêtés, 13.3% ont le niveau de diplômé d'Etat, 33.3% sont gradués, 46.6% ont un niveau d'étude de licence et 6.6%autres niveaux. Il ressort de ce tableau que la majorité de journalistes de la ville de Kananga sont des licenciés comme le montre les résultats soit 46.6% suivit de gradués qui représentent 33.3%

    Tableau N°4 Etat civil

    Réponses

    Effectifs

    %

    Célibataire

    11

    36.6

    Marié

    19

    63.6

    Divorcé

    0

    0

    Union libre

    0

    0

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : il ressort dans ce tableau que 11 soit 36.6% sont célibataires et 19 soit 63.3% sont mariés.

    II. QUESTIONS DE FONDS

    Tableau N°5 Durée de l'existence du métier de journaliste

    Réponse

    Effectifs

    %

    1 à 2 ans

    3

    10

    3 à 4 ans

    5

    16.6

    5 à 6 ans

    6

    20

    6 et plus

    16

    53

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : selon les données de ce tableau, 10% de nos enquêtés ont déjà exercés le journalisme pendant 1 à 2 ans, 5 soit 16.6% ont déjà exercés cette profession pendant 3 à 4 ans, 6 soit 20% ont exercés pendant 5 à 6 ans et 16 soit 53.3% ont exercés la profession pendant 6 ans. Nous remarquons que nombreux ont l'ancienneté du métier soit 53.3% exercent le journalisme pendant 6 ans et plus.

    Tableau N°6 Avez-vous été déjà formé dans le cadre de la profession du journalisme ?

    Réponse

    Effectifs

    %

    OUI

    28

    93.3

    NON

    2

    6.6

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : ce tableau illustre que, 28 soit 93.3% de nos enquêtés ont déjà reçu une formation en journalisme, 2 soit 6.6% n'ont jamais été formés dans le cadre de ce métier.

    Tableau N°7 Existence du contrat de travail avec votre média 

    Réponse

    Effectifs

    %

    OUI

    10

    33.3

    NON

    20

    66.6

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : les données de ce tableau montrent que 10 soit 33.3% de nos enquêtés ont un contrat avec leurs média et 20 soit 66.6% n'ont pas de contrat. Il ressort que la majorité de journalistes de la sphère médiatique soit 66.6% travaillent sans un contrat qui les lie avec leurs média.

    Tableau N°8 Réception de l'argent après la couverture d'un événement

    Réponse

    Effectifs

    %

    OUI

    28

    93.3

    NON

    2

    6.6

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : Ce tableau nous indique que 28 soit 93.3% nos enquêtés ont déjà reçu l'argent après un reportage de la part de leur source d'information et deux enquêtés soit 6.6% n'ont jamais reçu l'argent après un reportage.

    Tableau N°9 Connaissance du phénomène coupage

    Réponse

    Effectifs

    %

    OUI

    30

    100

    NON

    0

    0

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : Il ressort dans ce tableau que 30 enquêtés soit 100% ont déjà entendu parler du coupage.

    Tableau N°10 La signification du coupage 

    Réponse

    Effectifs

    %

    C'est l'argent que les journalistes reçoivent après la couverture d'un événement qui leur facilite à mieux faire leur travail

    15

    50

    C'est la motivation que les journalistes demandent à leur source

    8

    26.6

    C'est la corruption des journalistes par leur source

    4

    13.3

    C'est la rémunération des journalistes après un reportage

    5

    10

    Aucune idée

    0

    0

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : ce tableau montre que 50% de nos enquêtés considèrent le coupage comme la caution que les journalistes reçoivent après la couverture d'un événement afin de mieux faire leur travail, 26.6% précisent que le coupage est la motivation que les journalistes exigent à leur source d'information, 13.3% affirment que le coupage c'est la corruption des journalistes par leur source d'information et 10% considèrent que le coupage est la rémunération des journalistes après un reportage.

    Tableau N°11 Les raisons pour lesquelles les sources donnent de l'argent aux journalistes

    Réponse

    Effectifs

    %

    Pour un publi-reportage

    3

    10

    La reconnaissance d'une couverture médiatique et la motivation des journalistes pour bien traiter les papiers

    8

    26.6

    Pour corrompre les journalistes en achetant la conscience

    5

    16.6

    Pour le transport du journaliste

    4

    13.3

    Pour faire fonctionner le média avec le carburant

    10

    33.3

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : les résultats de ce tableau renseignent que trois enquêtés soit 10% reçoivent de l'argent pour un publi-reportage, 8 enquêtés soit 26.6% précisent que les sources donnent l'argent pour la reconnaissance d'une couverture médiatique afin de les motiver à bien faire leur travail, 4 soit 13.3% précisent que les sources de l'information donnent l'argent en terme du transport, 10 soit 33% révèlent que les sources de l'information donnent l'argent pour faire fonctionner leurs médias et 5 soit 16.6% affirment que les sources d'information mettent à leurs disposition de l'argent dans le but d'acheter leur conscience. La majorité des enquêtés soit 33.3% disent qu'ils prennent de l'argent pour faire fonctionner leurs médias qui vivent dans la précarité.

    Tableau N°12 privilège des informations

    Réponse

    Effectifs

    %

    Informations coupées

    26

    86.6

    Informations non coupées

    4

    13.3

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : Il ressort de ce tableau que 26 soit 86.6% de nos enquêtés disent qu'ils accordent plus de valeur aux informations coupées car ces dernières font l'objet d'une motivationet 4 soit 13.3% n'accordent pas de l'importance aux informations coupées

    Tableau N°13 Ce qui est à la base du phénomène coupage

    Réponse

    Effectifs

    %

    L'absence de la subvention de l'Etat

    5

    16.6

    L'ignorance du code d'éthique et de déontologie journalistique

    8

    26.6

    Mauvaise prise en charge des journalistes

    16

    53.3

    Non contrat de travail

    1

    3.3

    Aucune idée

    0

    0

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : Il ressort de ce tableau que 16.6% de nos enquêtés estiment que la cause duc coupage est la non subvention de l'Etat dans le média, 26.6% pensent que l'ignorance du code d'éthique et déontologie est la principale cause du phénomène coupage, 53.3% accusent la mauvaise prise en charge des journalistes par leurs employeurs et 3.3% pensent que c'est le non contrat de travail qui est à la base du coupage.

    Tableau N°14 Cette pratique a-t-elle des conséquences dans votre métier ?

    Réponse

    Effectifs

    %

    OUI

    24

    80

    NON

    6

    20

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : Ce tableau nous indique que 80% des enquêtés affirment les conséquences qu'a cette pratique dans l'exercice de leur métier du journalisme, 20% ne reconnaissent pas les conséquences du coupage dans leur métier.

    Tableau N°15 Conséquences du coupage ?

    Modalités de réponses

    Effectifs

    %

    La violation du principe d'indépendance, d'objectivité, de neutralité et d'impartialité dans le traitement d'information

    20

    66.6

    Déconsidération et mépris des journalistes par leurs sources d'information

    8

    26.6

    Aucune

    2

    6.6

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : Les données du présent tableau mentionnent que 63.3% de nos enquêtés avancent comme conséquences du phénomène coupage la violation du principe d'indépendance, d'objectivité, de neutralité et d'impartialité dans le traitement d'information, 26.6% précisent que le coupage a pour conséquence la déconsidération et mépris des journalistes par leurs sources d'information et 6.6% ne trouvent aucune conséquences.

    Tableau N°16 L'attitude après avoir reçu l'argent de la part de la source d'information 

    Réponses

    Effectifs

    %

    Redevable

    17

    56.6

    Déséquilibré

    5

    16.6

    Jamais

    8

    26.6

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : De ce tableau il ressort que 56.6% de nos enquêtés affirment avoir été redevable de leurs sources, 16.6% se sont senti déséquilibrés et 26.6% disent avoir gardé leur neutralité.

    Tableau N°17 Est-il possible de mettre fin à la pratique du coupage ?

    Réponses

    Effectifs

    %

    OUI

    25

    83.3

    NON

    5

    16.6

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : ce tableau montre que 83.3% de nos enquêtés disent qu'il est possible de mettre fin à la pratique du coupage et 16% trouvent qu'il est impossible d'éradiquer le phénomène coupage.

    Tableau N°18 Que faut-il faire pour mettre fin au phénomène coupage ?

    Réponse

    Effectifs

    %

    La subvention de l'Etat

    7

    23.3

    Le contrat de travail et la prise en charge du journaliste par leurs employeurs

    15

    50

    L'organisation des séances de formation sur l'éthique et la déontologie journalistique

    6

    20

    Prise de conscience du journaliste

    0

    0

    Pas de solution

    2

    6.6

    Total

    30

    100

    Source : Nos enquêtés

    Commentaire : Les données de ce tableau nous montre que 23.3% des enquêtés pensent que la subvention de l'Etat peut mettre fin au phénomène coupage, 50% affirment que le contrat du travail et l'amélioration des vies de journalistespeut être un moyen efficace pour éradiquer le phénomène coupage, 20% estiment que la formation des professionnels du média sur l'éthique et la déontologie c'est un mode palliatif du coupage et enfin 6.6% disent qu'il est impossible d'éradiquer ce phénomène.

    SECTION 2 .Interprétation des résultats

    Il sied de noter que les données présentées dans les tableaux ci-haut méritent d'être interprétées en vue de dégager leurs sens et présenter les résultats de nos investigations sur terrain. Pour raison de clarté nous avons procéder à l'interprétation des résultats par thème.

    III.2.1. Le phénomène coupage

    Après avoir observé ces résultats, nous constatons que la pratique du coupage est perceptible dans la sphère médiatique de Kananga, la majorité de nos enquêtés 28 soit 93% ont déjà pris l'argent sur terrain âpres couverture de l'événement (Tableau n°8). Cet argent justifie différemment par notre population d'étude : certains affirment que c'est pour faire fonctionner les médias en terme du carburant soit 93,3%, les uns indiquent que c'est pour corrompre les journalistes en achetant leurs conscience soit 16,6%, les autres c'est la reconnaissance d'une couverture médiatique et la motivation des journalistes soit 26%, d'autres encore c'est le transport des journalistes 13,3%, et 10% disent que c'est pour un reportage. Ces résultats nous permettent d'affirmer de l'existence du phénomène Coupage dans la presseKanangaise.

    III.2.2. Cause du phénomène Coupage

    Plusieurs facteurs sont à la base de la pratique du Coupage, certains soulèvent la question de la non subvention de l'Etat 5 soit 16,6%, certains affirment de l'ignorance du code d'éthique et déontologie journalistique comme principale cause du coupage 26,6%, pour d'autres c'est la mauvaise prise en charge des journalistes par leurs employeurs comme la première cause du coupage 53%. Ces données nous permettent de dire que les causes du phénomène Coupage sont à situer à deux niveaux, d'abord les journalistes n'ayant pas de moyens financiers se livrent à cette pratique, ceci se justifie par un déficit dans la prise en charge des journalistes par leurs employeurs, mais aussi la question de d'éthique et déontologie du journalisme qu'il faut observer ainsi que la non subvention de l'Etat au médias ( Tableau n°13 ). Nous nous rendons compte que les journalistes de cette entité vivent dans la précarité et dans les conditions précaires. 66% n'ont pas le contrat de travail avec leurs médias et vivent du coupage (Tableau n°7).

    III.2.3. Conséquences du Coupage

    Cette pratique orchestrée dans la presse Kanangaise a des conséquences et nous avons retenu de nos enquêtés ce qui suit : la déconsidération des journalistes par leurs sources d'information 26,6%, la violation du principe d'indépendance, d'objectivité, de neutralité et impartialité dans le traitement de l'information 66,6%. Certains ignorent les conséquences du Coupage dans leurs professions soit 6,6%. (Tableau n°16). En regardant ces résultats nous nous rendons compte que la majorité des journalistes de la ville de Kananga ne sont pas professionnels dans le sens où ils Violent le principe de la déontologie journalistique qui est : l'impartialité, la neutralité, l'objectivité et l'indépendance dans le traitement de l'information et dans l'exercice de leur profession. C'est ainsi que ils accordent de l'importance aux informations qui font l'objet d'une motivation, coupage tout en écartant les informations qui parfois peuvent engendrer le développement au sein d'une communauté, 56% de nos enquêtés affirment être redevable de leurs sources d'information après avoir reçu du Coupage sur terrain (Tableau n°17, n° 12).

    III.2.4. Mettre fin au phénomène Coupage

    Divers facteurs entrent en jeu pour mettre fin au phénomène Coupage. Certains de nos enquêtés affirment que pour son éradication l'Etat dois subventionné les médias dans son fonctionnement 25,3% , les autres soulèvent la question de formation des journalistes sur l'éthique et déontologie journalistique 20% et les uns exigent aux médias de faire signer aux journalistes le contrat de travail et prendre la vie de journalistes en charge 50%. Ces résultats nous permettent de dire que pour son éradication il faut le contrat de travail et améliorer les conditions de vie professionnelle de journalistes mais aussi procéder au recyclage des professionnels des médias sur la question de la déontologie qui est la pure de chose que les journalistes ne savent pas.

    III.2.5. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

    Eu égard à tout ce qui précède, il nous serait permis sans l'ombre d'un doute d'affirmer que, quelques soient les raisons avancées par les uns et les autres, le coupage même si il est ancré dans la conduite du journaliste en RDC en générale et dans la ville de Kananga en particulier, il reste en tout état de cause assimilé à une corruption pure et simple pour la seule raison, c'est une vente de la conscience des professionnels des médias. Ce phénomène terni l'image de la presse qui aujourd'hui est quatrième pouvoir.

    Étant une pratique qui menace les médias et décrédibilise leurs images, nous proposons quelques recommandations pour son éradication.

    1. De prime abord, un adage dit << Si vous avez un bassin d'eau et que les poissons tombent malades, pour régler le problème il ne faut pas traiter les poissons mais plutôt l'eau>>. Ces propos illustrent mieux cette facette du traitement du phénomène Coupage. Par analogie les poissons font allusion aux journalistes tandis que l'eau fait allusion à l'environnement et aux conditions d'exercice de leur métier. Il va de soi, qu'il ne suffit pas de condamner seulement les journalistes mais il faudrait aussi remettre en question l'environnement ainsi que les conditions dans lesquelles les journalistes vivent et exercent ce métier noble.

    2. Aux journalistes de la ville de Kananga de se regrouper et créer un syndicat fort afin de réfléchir à leur pratique et amorcer la question du Coupage pour permettre tous les journalistes de cette entité à signer des contrats de travail avec leurs médias. (Le syndicat fait partie de solutions pour mettre fin à la pauvreté des journalistes).

    3. A l'Etat congolais de subventionner les radios de kananga pour permettre aux journalistes de travailler en toute indépendance et impartialité sans suivre les hommes politiques car ces derniers ont de l'emprise sur les médias.

    4. Aux responsables des maisons de presse de mieux structurer et organiser leur service commercial afin de prendre en charge correctement leurs employés, offrir aux journalistes les contrats et mettre à leur disposition tous les moyens et outils nécessaires pouvant les aidés à remplir leurs missions de la collecte, le traitement et la diffusion de l'information.

    5. Aux journalistes de respecter les textes qui réglementent leur métier, on cite le code d'éthique et déontologie et autres textes internationaux.

    6. Aux organes de régulation des médias de virer et licencier tous les moutons noirs qui sont dans la profession du journalisme pour manque de connaissance théorisées de notions générales de sciences de l'information et de la communication.

    7. A l'UNPC de kananga de ne pas octroyer les cartes de presse à n'importe quel individu.

    8. Enfin que les organes de régulation de la presse congolaise de sanctionner les journalistes qui se livre à la pratique du coupage.

    Conclusion partielle

    Le troisième chapitre de notre travail a servi d'un espace permettant la récolte des avis des enquêtés au sujet relatif à notre recherche sous-étude. Nous avons ainsi présenté analysé les résultats d'enquête réalisée et l'interprétation, nous pouvons retenir que le phénomène Coupage gangrène dans le milieu de la sphère médiatique de Kananga. Pour ce nous avons des suggestions ainsi que des recommandations.

    CONCLUSION GÉNÉRALE

    D'où venons-nous ? Telle est la pertinente question qu'on se pose au terme de ce parcours scientifique de trois chapitres. Tout est bien qui finit bien! Quel que soit la longueur d'une pièce de théâtre sa fin a toujours été évidente. dit-on. Un regard rétrospectif nous autorise de présenter << Le phénomène coupage dans la presse de Kananga et son impact sur le traitement de l'information>>.

    Nous sommes partis du constat selon lequel dans la ville de Kananga il se pose un problème général susceptible à la visibilité de la pratique du coupage. Les journalistes de médias Kanangais qui vont en reportage où sont conviés à couvrir un évènement s'attendent presque en retour à une contrepartie de la part de la source d'information, cette pratique qui est formellement interdite par le code d'éthique et déontologie. Ce constat a conduit à la problématique gravitant autour de quatre questions:

    - Pourquoi les journalistes de la ville de Kananga pratiquent-ils le coupage ? Comment ce phénomène gangrène-t-illes médias de la ville de Kananga ?

    - Qu'est-ce qui est à la base de cette pratique ?

    - Les maisons de presse de Kananga sont-elles capables s'offrir les conditions de vie acceptables aux journalistes ?

    - Entre les informations faisant l'objet d'une motivation et celle non coupées lesquelles les médias de la sphère de Kananga accordent-ils de l'importance ?

    De ce questionnaire, nous avons formulé les hypothèses suivante ; les journalistes la ville de Kananga pratique le coupage, et cette pratique gangrène la presse parceque elle est remplie des journalistes sans formation qu'on appelle en jargon journalistique << Moutons noirs >>. Qui acceptent de travailler dans les conditions précaires et ces pseudo journalistes se livrent sans peur ni honte à la pratique du coupage. Plusieurs facteurs sont à la base du phénomène Coupage dans la presse Kanangaise entre autres l'ignorance d'éthique et déontologie journalistique et un déficit dans la prise en charge de journalistes par leurs employeurs, les maisons de presse de cette entité vivent dans la précarité et n'ont pas des moyens suffisants pour offrir aux journalistes les conditions de vie digne et acceptable, la plus part des journalistes font du bénévolat, certains considèrent le journalisme comme une occupation et non comme une profession, ces journalistes ne sont pas satisfait du fruit de leurs travail, les médias à Kananga accordent de l'importance aux informations qui font l'objet d'une motivation parce que ça finance leurs médias ce qui parfois reviens à la base du crise de la neutralité et objectivité au traitement de l'information.

    Pour expliquer ces hypothèses, nous avons construit un cadre théorique référence au tour de l'éthique et déontologie de l'information et la théorie du fonction de l'agenda setting, la première notion nous a permis de comprendre que le phénomène Coupage est une violation de l'éthique et déontologie de l'information ce qui a de l'impact négative sur la qualité de l'information et la deuxième théorie nous a permis de comprendre que en privilégiant les informations faisant l'objet d'une motivation les médias propose au public l'agenda du jour ce qui décrédibilise leurs profession.

    Pour bien vérifier nos hypothèses de recherche et bien mener ce travail à bon port, nous avons recouru à la méthode ethnographique qui a été sous-tendue par les techniques documentaires, d'observation et d'enquête.

    Grosomodo, cette étude s'est articulée autour de trois chapitres essentiels. Le premier a été consacré au cadre conceptuel, théorique et méthodologique. Il était question de définir et de présenter succinctement les concepts coupage, information, traitement de l'information, médias et journaliste. Nous avons par la suite présenté le cadre théorique dans la traduction duquel s'inscrit cette étude ainsi que l'approche Méthodologique.

    Le deuxième chapitre s'est appesanti sur la présentation du champ de l'étude. Nous avons fait l'état de lieu de la presse à Kananga tout en présentant sa genèse et son évolution ainsi que sa situation actuelle de son fonctionnement.

    Quant au troisième chapitre, il a été consacré à l'analyse et l'interprétation de la données sur le phénomène Coupage dans la sphère médiatique de Kananga, concrètement nous avons présenté le protocole Méthodologique, la taille de l'échantillon, d'expliquer le déroulement de l'analyse et de présenter les résultats finaux. L'objectif assigné à ce chapitre était principalement de vérifier l'hypothèse du départ à partir des résultats de l'analyse, c'est-à-dire confronter les résultats obtenus à l'hypothèse.

    Après notre enquête, les résultats nous permettent d'affirmer que le phénomène Coupage se pratique dans la presse de Kananga et les journalistes de cette entité sont les notables de cette pratique sur terrain (Tableau n°8 et n°9). Cette pratique qui gangrène les médias de Kananga serait occasionnée d'une part et d'autre part la mauvaise prise en charge de journalistes 53%, l'ignorance d'éthique et déontologie journalistique 26,6%, l'absence de la subvention de l'Etat 16% , tel que témoigne le tableau n°13.

    Les médias de Kananga vivent dans la précarité et n'ont pas des moyens d'offrir aux journalistes les conditions digne et acceptable pouvant leurs permettre d'exercer ce métier en toute transparence, les journalistes de ces médias travaillent sans contrat de travail témoigne le tableau n° 7. Ces derniers dans les soucis d'avoir le transport, faire fonctionner leurs médias en terme du carburant acceptent le coupage que les sources de l'information mettent à l'information, témoigne le tableau n°11. Ainsi ce journaliste se sentent redevable, d'autres déséquilibré à l'égard de source et accordent plus d'informations aux informations qui font l'objet de motivation car ces dernières finance la maison de presse (Tableau n° 16 et 17). Un phénomène qui engendre de conséquences néfastes dans le métier du journalisme, 66.3% de nos enquêtés affirment la violation du principe d'indépendance, d'objectivité, de neutralité et impartialité témoigne le tableau n° 16.

    Par observations tout au long de notre recherche, nous constatons avec amertume que la presse Kanangaise regorge une majorité des journalistes qui n'ont aucune connaissance théorisée des sciences de l'information et de la communication, la majorité ayant suivi la formation tel que témoigne le tableau n° 6 n'ont pas suivi cette formation en profondeur comme cela est dicté par l'éthique et Déontologie de la RDC. Et par rapport à l'organe de régulation de la presse au niveau provinciale, l'UNPC accorde la carte de presse même à des personnes non qualifiées ce qui fait à ce que le phénomène Coupage soit ancré dans la presse de Kananga. Mais ceci semble être aussi un problème de la conscience car il y a des journalistes bien rémunérés par leurs médias mais qui font l'usage du Coupage. Un phénomène qui aujourd'hui bloque la mission principale des médias dans le fief Kanangais car il est déplorable que les médias soit inféodés par les hommes politiques et pourtant la population a besoin de questions cadre avec le développement

    Somme toute, les résultats obtenus au terme de ces recherches confirment notre hypothèse du départ.

    Cette étude, nous la considérons comme un ajout sur l'arsenal des recherches qui s'orientent dans le domaine des Sciences de communication. Sachant que la science est un tronc de baobab ne pouvant être embrassé par une seule personne, nous n'avons nulle prétention d'avoir épuisé toute la matière dans ce domaine. Certains aspects peuvent être abordés ultérieurement.

    Néanmoins nous osons croire, au travers des lignes de cette oeuvre scientifique que nous avons allumé ou rallumé pour les uns et entretenu pour les autres le feu inextinguible du savoir devant pétiller ou pétillant le monde scientifique.

    En fin, l'imperfection étant la caractéristique humaine, notre travail n'a pas fait l'exception. Ainsi nous sollicitons l'indulgence et la compréhension du lecteur pour toutes les fautes et les insuffisances remarquées par-ci par-là, nous espérons que nos études ultérieures pourront relever ces manquements. Toutefois, l'erreur ne supprime pas l'effort fourni.

    BIBLIOGRAPHIE

    I. Ouvrages

    1. BALLE, Francis., Médias et société. Paris, Montchrestien, 1992. 785p.

    2. BALLE, Francis., Lexique d'information Communication. Parsi, Dalloz, 2006. 475p.

    3. BANGA, Ferdinand., Journaliste à la croisée du chemin : Déontologie, éthique sur le parcours journalistique. Kinshasa, Mediaspaul, 2006. 141p.

    4. BARBIER, Frédéric et BERTHO Lavenir., Histoire des médias. Paris, Armand Colin, 1996. 351p.

    5. BERTRAND, Jean-Claude., La déontologie des médias : Que sais-je. Paris, PUF, 1997. 128p.

    6. CHARAUDEAU, Patrick., Les médias et l'information : L'impossible transparence du discours. Bruxelles, De Boeck, 2005. 256p.

    7. CIVARD - RACINAIS, Alexandrine., La déontologie des journalistes : Principes et pratique. Paris, Ellipses, 2004. 122p.

    8. CORNU, Daniel., Journalisme et vérité : pour une éthique de l'information. 1èr éd., Genève, Labor et fides, 1994. 486p.

    9. FALCONI, Aldo., Les bases de l'audiovisuel : Initiation au langage médiatique. Kinshasa, Saint Paul Afrique, 1992. 159p.

    10. GRAWITZ, Madeleine et PINTO Roger., Méthodes des sciences. 4èd. Paris, Dalloz, 1971. 950p.

    11. GRET, Le Coupage dans la presse gangrène du journalisme : Les pistes pour en sortir. Kinshasa, Mediaspaul, 2006. 65p.

    12. GREVISSE, Benoît., Écriture journalistique : Stratégies rédactionnelles, multimédia et journalisme narratif. Bruxelles, De Boeck, 2008. 264p.

    13. JAMMAL NAJI, Médias et journalistes : Précis de déontologie. Rabat, Souissi, 2002. 194p.

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    15. LAGARDETTE, Jean-Luc Martin., Le guide de l'écriture journalistique : Concevoir, rédiger, présenter l'information. Paris, Syros, 2000. 223p.

    16. LAFFONT, Robert., Presse et techniques d'information. Lausanne, Grammont, 1975. 142p.

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    18. LOHISSE, Jean., La communication : De la transmission à la relation. 4èd., Bruxelles, De Boeck, 2009. 271p.

    19. MUCCHIELLI, Alex., Théorie systémique des communications. Paris, Armand Colin, 1999. 128p.

    20. MULUMBATI NGASHA, Adrien., Introduction à la science politique. Lubumbashi, Africa, 1977. 134p.

    21. MUNGAZI, Cosmas., Médias du Coupage. De l'information a la communication : Journaliste aux mains tendues. Paris, Universitaire européen, 2018. 52p.

    22. PIGEAT, Henry., Médias et déontologie, règles du jeu ou sans règles. Paris, PUF, 1997. 35p.

    23. SERVANT- SCHREIBER, Jean-Christophe., Le pouvoir d'informer. Paris, Robert Laffont, 1972. 510p.

    24. VOYENNE, Bernard., La presse dans la société contemporaine. Paris, Armand Colin, 1962. 328p.

    25. WOODROW, Alain., Les médias : Quatrième pouvoir ou cinquième colonne. Paris, Félin, 1998. 264p.

    II. Dictionnaires et encyclopédies

    1. LAMIZET Bernard et AHMED Silem., Dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information et de la communication. Paris, Ellipses, 1998. 592p.

    2. BALLE Francis., Le dictionnaire des médias. Paris, Larousse, 1998.320p.

    3. Dictionnaire Larousse, Paris, 2011.

    III. Article et revues

    1. MAOMRA Jean-Jacques, et MONTAGUT Myriam et al., << Médias numériques et mondialisation de l'information dans l'espace francophone : vers un agenda setting transnational>> in Revue Communication en Question, n°4, ( 2015 ).

    IV. Notes des cours

    1. DIKANGA KAZADI Jean-Marie., Méthodologie de l'information. Cours de Première licence, SIC, UNILU, inédit, 2019-2020.

    2. KATIKISHI MUZEMBE Blaise., Initiation à la recherche scientifique. Cours de deuxième licence, FSCC, UKA, inédit, 2021-2022.

    3. KATUBADI MPUTU Célestin., Économie de médias. Cours de deuxième licence, FSCC, UKA, inédit, 2021-2022.

    4. KATUBADI MPUTU Célestin., Initiation à l'écriture journalistique. Cours de Première licence, FSCC, UKA, inédit, 2020-2022.

    5. KATUBADI MPUTU Célestin., Introduction aux sciences de l'information et de la communication, cours de Première licence, FSCC, UKA, inédit, 2020-2021.

    6. MBEMBO Léon., Pratique de TV-VIDEO, note des cours de deuxième licence, FSCC, UKA, inédit, 2021-2022.

    V. Mémoires, Travail de fin de sigle, thèse de doctorat

    1. AKONKWAB Théobald., La problématique de la pratique du Coupage dans les médias audiovisuels de Goma. Cas de VBR et RTNC. Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du titre de graduat en sciences de l'information et de la communication à l'Université de ISSA/Goma, 2014-2015.

    2. MUNKENI LAPESS Rigobert. La pratique du coupage dans la presse congolaise. Thèse de doctorat en sciences de l'information et de la communication présentée à l'Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication (IFASIC), 2006. 270p.

    VI. Textes légaux ou Documents officiels

    1. La loi n° 96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de la presse.

    2. OMEC., Code de déontologie d'éthique du journaliste congolais, Kinshasa, Centre catholique nganda, 2004.

    VII. Entretiens

    1. Entretien avec Evariste NGALAMULUME KATENDE, coordonnateur provinciale du conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC), jeudi, le 08/06/2023.

    2. Entretien avec Jean-Pierre BILOLO MFUAMBA, coordonnateur de la division provinciale de la communication et médias, mercredi, le 05/08/2023.

    3. Entretien avec François KADIMA, journaliste correspondant de la radio OKAPI pour la région du Grand Kasaï, mardi, le 22/08/2023.

    VIII. Webographie

    1. https://www.acrimed.org/Code-deontologique-de-la-Societe-des-journalistes-professionnels[consulté le 06/07/2023].

    2. DE CHARTRES Bernard cité par ses élèves Jean de salsbury et Guillaume de conches. https://www.madinin-art.net/nous-sommes-des-nains-sur-les-epaules-dun-geant-aime-cesaire-2/. [consulté le 06/07/2023].

    3. MUNKENI LAPESS Rigobert., «La pratique du « coupage » dans la presse congolaise», Les Enjeux de l'Information et de la Communication, n°07/1, 2006, URL: https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2006/varia/06-pratique-coupage-presse-congolaise/. [consulté le 01/07/2023].

    4. Liu XIAOBO., <<La corruption dans les médias chinois toujours dans l'ombre» URL: https://journals.openedition.org/perspectiveschinoises/1412[Consulté le 02/juillet/2023].

    5. https://www.mbokamosika.com/2018/03/origine-et-consequences-du-coupage-dans-les-medias-congolais.html.[Consulté le 05/mars/2023].

    6. Jacobsmart2014. Blogsot.com.URL: http://jacobsmart2014.blogspot.com/2015/07/la-theorie-de-lagenda-setting-une.html?m=. [consulté le 30/06/2023].

    7. Samuel MALONGA., << Matamata et Pilipili>>. URL: https://www.mbokamosika.com/2020/09/matamata-et-pilipili.html. [Consulté le 09/06/2023].

    ANNEXE 1. PROTOCOLE D'ENQUÊTE

    Madame ; Mademoiselle ; Monsieur. Dans le cadre de notre travail de fin de cycle en sciences de la communication et de la culture portant sur la pratique « pratique du coupage dans la presse » ; nous sollicitons votre contribution et participation en répondant à nos questions. Les réponses que vous allez nous donner nous servirons que pour des raisons de nos recherches de manière exclusive et discrète.

    1 IDENTITE DE L'ENQUETE(E)

    1. Sexe : M F

    2. Tranche d'âge : 18 à 23

    24 à 29

    30 à 35

    36 à 41

    41 à 47

    48 et plus

    3. Etat civil : Célibataire

    Marié (e

    Divorcé

    Union libre

    4. Niveau d'étude : Diplômé d'Etat

    Gradué

    Licencié

    Autres

    5. Profession : Journaliste

    Fonctionnaire

    Opérateur économique

    Autre

    QUESTIONS DE FONDS

    6. Depuis combien de temps exercez-vous la profession de

    Journalisme : 1 à 2 ans

    3 à 4 ans

    5 à 6 ans

    6 ans et plus

    7. Avez-vous déjà été forme dans le cadre de votre

    Profession : OUI

    NON

    8. Avez-vous un contrat de travail avec votre

    Médias : OUI

    NON

    9. Vous avez déjà reçu de l'argent après la couverture d'un

    Événement : OUI

    NON

    10. Dans quel but ?

    .........................................................................................................

    11. Avez-vous déjà entendu parler

    Du coupage ? OUI

    NON

    12. Selon vous c'est quoi le coupage ?

    .........................................................................................................

    13. Pourquoi les sources de l'information vous donnent elles de l'argent

     :.........................................................................................................

    14. A qui peut-on attribuer la responsabilité de la vie de misère que mènent les journalistes de la ville de Kananga : les journalistes eux-mêmes

    Leurs employeurs

    L'Etat Congolais

    15. Selon vous quelles sont les causes ou qu'est ce qui est à la base de cette pratique

    .........................................................................................................

    16. Comment le coupage se pratique-t-il ?

    ............................................................................................................................................

    17. Quels sont les risques que courent les journalistes en acceptant le coupage au cours du traitement de l'information ?

    ............................................................................................................................................

    Cette pratique du coupage a-t-elle de conséquences dans votre métier ?

    : OUI

    NON

    18. Si oui quelles sont les conséquences ?...................................................................................................................

    19. Est-il possible de mettre fin à cette 

    Pratique : OUI

    NON

    20. Que faut-il faire pour éradiquer le coupage ?

    ......................................................................................................

    21. Quelle a été votre attitude après avoir reçu l'argent de la part de source :

    Redevable

    Déséquilibre

    Jamais

    Nous vous remercions pour votre contribution à notre enquête

    ANNEXE 2. TEXTES NORMATIFS

    CODE DE DEONTOLOGIE ET D'ETHIQUE DU JOURNALISTE CONGOLAIS

    Préambule

    Adhérant à la déclaration de Munich,

    Convaincus que le droit à l'information, à la libre expression et à la critique est l'une des libertés fondamentales de tout être humain et que de ce droit du public à connaitre les faits et les opinions procèdent l'ensemble des devoirs et des droits des journalistes, Conscients que la responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l'égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics et que la mission d'informer comporte nécessairement des limites que les journalistes eux-mêmes s'imposent spontanément,

    Soucieux que ces droits soient respectés dans l'exercice de la profession de journaliste et qu'il est nécessaire que les conditions concrètes de l'indépendance et de la dignité professionnelle soient réalisées et respectées,

    Nous, journalistes congolais, réunis en Congrès national de la Presse du 1er au 5 mars 2004, avons adopté le présent code qui recense les droits et les devoirs du journaliste congolais.

    A. Les devoirs des journalistes

    Un bon journaliste doit:

    Article 1. OEuvrer en tout temps en faveur de la liberté dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations, opinions, commentaires et critiques; cette liberté étant indissociable du droit du public à être informé et émettre librement des opinions;

    Article 2. Faire preuve, dans ses tâches quotidiennes, d'équité, d'exactitude, d'honnêteté, du sens de responsabilité, d'indépendance et de décence dans la relation des faits liés aux individus et à la société;

    Article 3. Traiter tous les problèmes sans parti-pris et présenter honnêtement les sujets soulevant controverse;

    Article 4. Prendre l'entière responsabilité de tout texte (écrit ou parlé) publié sous sa signature (ou sa voix), ou avec son consentement, ou sous un pseudonyme personnel; Article 5. Bannir l'injure, la diffamation, la médisance, la calomnie, les accusations sans preuves, l'altération des documents, la déformation des faits, le mensonge, l'incitation à la haine (religieuse, ethnique, tribale, régionale ou raciale) ainsi que l'apologie de toute valeur négative dans la pratique quotidienne de son métier;

    Article 6. Rechercher à tout instant le triomphe de la vérité, par une relation exacte, honnête, fidèle et loyale des faits dûment avérés et vérifiés et des informations obtenues sans chantage et sans surprendre la bonne foi de quiconque;

    Article 7. Ne pa's accepter un quelconque présent de la part des sources d'informations, aucun avantage ou cadeau pour diffuser ou étouffer des informations, ni aucune gratification en raison de la publication, de la distorsion ou de la suppression d'une information.

    Article 8. Identifier toutes ses sources d'information, les traiter avec un sens critique, les citer et protéger celles qui requièrent expressément la confidentialité, ainsi que citer ses confrères lorsqu'ils constituent pour lui des sources d'information;

    Article 9. Ne pas déformer, dénaturer ou fausser, par leur formulation, par insistance, grossissement, omission ou manipulation, les opinions d'autrui, les titres ou les commentaires des articles qui doivent être traités avec impartialité et publiés de bonne foi; Article 10. Rectifier spontanément toute information révélée, en tout ou en partie, erronée et faire publier, sans frais ni récrimination, les rectificatifs, précisions, réactions contradictoires et droits de réponse des personnes citées dans ses papiers;

    Article 11. Respecter la dignité humaine, la vie privée et la sphère d'intimité des individus, ainsi que les institutions et autorités publiques, l'ordre public et les bonnes moeurs;

    Article 12. Promouvoir la culture nationale, la citoyenneté responsable et les vertus républicaines de tolérance, de pluralisme des opinions et de démocratie, ainsi que les valeurs universelles d'humanisme: paix, égalité, droits de l'homme, progrès social; Article 13. Faire preuve de retenue dans la présentation des faits de nature à mettre en danger ou de nuire aux intérêts vitaux de l'Etat et de la société;

    Article 14. Etre solidaire de ses confrères et se plier à toute décision ou directive prise par les instances de la corporation;

    Article 15. S'interdire de publier des rectificatifs pour des articles qu'il n'a jamais publiés.

    B. Les droits des journalistes

    Tout journaliste doit revendiquer les droits suivants:

    Article 16. La protection de ses sources d'information;

    Article 17. Le libre accès à toutes les sources d'information et le droit d'enquêter librement sur tous les faits qui conditionnent la vie publique;Le secret des affaires publiques ou privées ne peut, en ce cas, être exigé du journaliste que par exception et en vertu des motifs clairement exprimés;

    Article 18. Le refus de toute subordination qui serait contraire à la ligne générale de l'organe d'information auquel il collabore, de même que toute subordination qui ne serait pas clairement impliquée par cette ligne générale;

    Alinéa 1: En vertu de la clause de conscience, le journaliste ne peut été contraint d'accomplir un acte professionnel ou d'exprimer une opinion qui serait contraire à sa conviction, à son honneur, à sa réputation ou à ses intérêts moraux.

    Alinéa 2. En cas de conflit lié à la clause de conscience, le journaliste peut se délier de ses engagements contractuels à l'égard de son entreprise, dans les mêmes conditions et avec les mêmes effets qu'un congédiement normal.

    Article 19. L'équipe rédactionnelle doit être obligatoirement informée de toute décision importante de nature r à affecter la vie de l'entreprise. Elle doit être au moins consultée avant toute décision définitive sur toute mesure intéressant la composition de la rédaction: embauche, licenciement, mutation et promotion des journalistes.

    Article 20. En considération de sa fonction et de ses responsabilités, le journaliste a droit non seulement au bénéfice des conventions collectives, mais aussi à un contrat personnel assurant la sécurité matérielle et morale de son travail ainsi qu' à une rémunération correspondant au rôle social qui est le sien et suffisante pour garantir son indépendance économiques.

    Article 21. Tout journaliste s'engage, dans l'exercice de sa profession, à se conformer aux règles ci-dessus édictées.

    Kinshasa, Centre catholique Nganda,

    Le 04 mars 2004.

    Table des matières

    EPIGRAPHE I

    DEDICACE II

    AVANT-PROPOS III

    LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES V

    0. INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

    0.1 Objet de l'étude 1

    0.2 Problématique 2

    0.3. Hypothèses 6

    0.4 Etat de la question 7

    0.5 Cadre théorique 9

    0.6 Méthodes Et Techniques 11

    a. Méthode 11

    b. Techniques 11

    0.7. Choix Et Intérêt Du Sujet 12

    0.8 Délimitation Du Sujet 13

    0.9 Subdivision Du Travail 13

    10. Difficultés rencontrées 14

    CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL, THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE 15

    I.0. Introduction 15

    SECTION 1. Cadre Conceptuel 15

    I.1.1. Coupage 15

    I.1.1.1. Origine et évolution du coupage 16

    I.1.2. Appellation du Coupage en RDC 17

    1.1.3. Sortes des Coupages 19

    I.1.2. Information 21

    I.1.2.1. Origine de l'information 22

    I.1.3. Traitement De L'information 24

    1.3.1. Sources de l'information 25

    I.1.3.2. Critères de sélection d'une information 26

    I.1.4. Journaliste 28

    I.1.4.1. Les qualités des journalistes 28

    I.1.5. Les Médias 29

    I.1.5.1. Classification des médias 30

    I.1.5.2. Rôles des médias 32

    SECTION 2. Cadre Théorique 36

    I.2.1. L'éthique et déontologie de l'information 37

    I.2.1.1. Le Fondements de la déontologie de l'information 39

    I.2.1.2. Les codes de déontologie 39

    I.2.2. La théorie de la fonction de l'agenda setting 40

    SECTION 3. Cadre Méthodologique 42

    I.3.1. Approche ethnographique 43

    Conclusion Partielle 44

    CHAPITRE 2. ETAT DE LIEU DE LA SPHÈRE MÉDIATIQUE A KANANGA 45

    II.0. Introduction 45

    SECTION 1 La Genèse de la presse Kanangaise 45

    SECTION 2 : Evolution de la Presse Kanangaise 47

    II.2.1.La presse Kanangaise actuellement 49

    II.2.2. Constat sur son mode de fonctionnement 50

    Conclusion partielle 53

    CHAPITRE 3. LE PHÉNOMÈNE COUPAGE DANS LES MÉDIAS DE KANANGA. 54

    Introduction 54

    SECTION 1. Présentation et Analyse des résultats 54

    III.1.1. Rappel Méthodologique 54

    III.1.2. La population d'étude 55

    III.1.3. Description de l'échantillon 55

    SECTION 2 .Interprétation des résultats 65

    III.2.1. Le phénomène coupage 65

    III.2.2. Cause du phénomène Coupage 65

    III.2.3. Conséquences du Coupage 66

    III.2.4. Mettre fin au phénomène Coupage 66

    III.2.5. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 66

    Conclusion partielle 68

    CONCLUSION GÉNÉRALE 69

    BIBLIOGRAPHIE 73

    ANNEXE 1. PROTOCOLE D'ENQUÊTE 77

    ANNEXE 2. TEXTES NORMATIFS 80

    * 1 Célestin KATUBADI., Économie des médias, cours de deuxième licence, FSCC, UKA, inédit, 2022-2022.

    * 2 Jean-Marie DIKANGA KAZADI., Méthodologie de l'information, cours de G1sic, faculté des lettres, UNILU, inédit, 2019-2020.

    * 3 Rigobert LAPESS MUNKENI., La pratique du coupage dans la presse congolaise, thèse de doctorat en sciences de l'information et de la communication présentée à l'IFASIC. Kinshasa, 2000, p.1.

    * 4 Rigobert MUNKENI LAPESS., Pratique du coupage, incidence sur la participation des médias congolais au développement et à l'éradication de la pauvreté, article présenté Lors du séminaire, atelier organisé par l'OMEC à Kinshasa, Mai 2006, p.15.

    * 5 OMEC, Code de déontologie et d'éthique du journalisme congolais, Kinshasa, centre catholique nganda, 2004.

    * 6GRET, le Coupage dans la presse gangrène du journalisme : les pistes pour en sortir, Kinshasa, inter Congo media, 2006, p.51.

    * 7 https://www.acrimed.org/ Code-deontologique-de-la-Societe-des-journalistes-professionnels.

    * 8 GRET, OP. cit. p.51.

    * 9 Cosmas MUNGAZI., Médias du Coupage : de l'information à la communication : le journalisme aux mains tendues, Éditions universitaire européenne, novembre 2018.

    * 10 Modeste MUTINGA., << Quand on est coupé, on est gêné>> in le coupage gangrène du journalisme : les pistes pour en sortir, Kinshasa, inter Congo media, p.28.

    * 11 Roger PINTO et GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, éditions Dalloz, 1971, p.239.

    * 12 Bernard DE CHARTRES cité par ses élèves Jean de Salisbury et Guillaume de conches, https://www.madinin-art.net/nous-sommes-des-nains-sur-les-epaules-dun-geant-aime-cesaire-2/ ,[ consulté le 06/07/2023].

    * 13 Rigobert MUNKENI LAPESS., «La pratique du « coupage » dans la presse congolaise», Les Enjeux de l'Information et de la Communication, n°07/1, 2006, URL: https://lesenjeux.univ-grenoble-alpes.fr/2006/varia/06-pratique-coupage-presse-congolaise/ . (Consulté le 01/07/2023).

    * 14 Théobald AKONKWA., La problématique du coupage dans les médias audiovisuels de Goma. Cas de VBR et RTNC, Travail de fin de cycleprésenté en vue de l'obtention de diplôme de graduat en sciences de l'information et de la communication à l'Université ISSA/GOMA, inédit, 2014-2015.

    * 15Liu XIAOBO.,<<La corruption dans les médias chinois toujours dans l'ombre» URL: https://journals.openedition.org/perspectiveschinoises/1412 . [ Consulté le 02/juillet/2023 ].

    * 16Alain LARAMEE et Bernard VALLÉE., La recherche en communication : élément de méthodologie, Québec, Presse de l'université de Québec, 1991, p.170.

    * 17Roger PINTO et Madeleine GRAWITZ., Op.cit.p.6.

    * 18 Dictionnaire Larousse, Paris, Cedex, 2006.

    * 19 https://www.mbokamosika.com /2018/03/origine-et-consequences-du-coupage-dans-les-medias-congolais.html. [ Consulté le 05/mars/2023 ].

    * 20 Modeste MUTINGA., Op.ci t, p.28.

    * 21 GRET, Le coupage dans la presse gangrène du journalism:les pistes pour en sortir, Kinshasa, Inter Congo Media, 2006, P.21.

    * 22Ibidem.

    * 23 GRET., Op. cit. pp.13-26.

    * 24 Vincent de Paul ATANGANA., Le " gombo " ou quand la corruption qui gangrène la profession de journaliste au Cameroun, URL: https://www.afrique-gouvernance.net /bdf_experience-33_fr.html. [consulté le 12/07/2023 ]

    * 25Rigobert MUNKENI LAPESS., La pratique du coupage dans la presse congolaise, thèse de doctorat en sciences de l'information et de la communication présentée à l'IFASIC. Kinshasa, 2000, p.2.

    * 26 Dictionnaire Larousse, Paris, 2011.

    * 27 Bernard LAMIZET et Ahmed SILEM, dictionnaire encyclopédique des sciences de information et de la communication, Paris, editions éllipses, 1998, p 215.

    * 28 Bernard VOYENNE., La presse dans la société contemporaine, Paris, Armand colin, 1962.

    * 29 Patrick CHARAUEAU., Les Medias et information, Bruxelles, De Boeck, 2005.

    * 30Francis BALLE., Le dictionnaire des médias, Paris, Larousse, 1998.

    * 31Franci BALLE., lexique d'information et de la communication, Paris, Dalloz, 2006, p.448.

    * 32 Robert LAFFONT., presse et techniques d'information, Lausanne, Grammont, 1975, p.15.

    * 33Benoît GREVISSE., Ecritures journalistiques. Stratégies rédactionnelles, multimedia et journalisme narratif. Bruxelles, De Boeck, 2008, p.41.

    * 34Jean-Luc Martin LAGARDETTE., Le guide de l'écriture journalistique. Concevoir, rédiger, présenter l'information. Paris, Syros, 2000, p.38.

    * 35 Celestin KATUBADI., Initiation à l'écriture journalistique, cours de première licence, UKA, inédit, 2020-2021.

    * 36 Jean-Marie DIKANGA., Methodologies de information, cours de G1,UNILU, inédit,2019-2020.

    * 37 Dictionnaire Larousse, https://www.larousse. fr/dictionnaires/francais/journalisme/45040.consulté le 06/juin/2023

    * 38 Loi du 29 mars 1935 relative au statut professionnel des journalistes, en ligne, URL: https://www.legifrance.gouv .fr/jorf/id/JORFTEXT000000877368. [ Consulté le 13/07/2023 ].

    * 39 La loi n°96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l'exercice de la liberté de presse.

    * 40 Patrick CHAREAUDEAU., les médias et l'information, Bruxelle, éditions Deboek, 2005, p.20.

    * 41 Frédéric BARBIER et Catherine BERTHO LAVENIR., Histoire des médias, Paris, Armand Colin, 1996, p.7.

    * 42 Francis BALLE., Médias et société : presse audiovisuelle, Paris, Montchrestiens, 1992.

    * 43 Francis BALLE., OP. Cit. p.8.

    * 44 Dominique MWEZE, cité par Léon MBEMBO dans le cours de pratique de TV-VIDEO, deuxième licence, UKA, inédit, 2021-2022.

    * 45 Dominique MWEZE., «Le rôle des medias dans la réconciliation et dans la reconstruction de la République démocratique du Congo», rapport pour le Séminaire International sur la gestion de la transition en République démocratique du Congo,(2004), pp.233-241.

    * 46 Léon MBEMBO., Pratique de TV-VIDEO, cours de deuxième licence,UKA, inédit,2021-2022.

    * 47 Jean-Christophe SERVANT-SCHENEBER., Le pouvoir d'informer, Paris, Robert Laffont, 1972, P.251.

    * 48 Aldo FALCONI., Les bases de l'audiovisuel, Kinshasa, Saint Paul Afrique, 1992, P.52.

    * 49 Francis BALLE., Dictionnaire de medias, Paris, Larousse, 1998.

    * 50 Jean LOHISSE cité par Jean-Marie Dikanga, Theories de la communication, cours de G2, UNILU, inédit, 2022-23.

    * 51 Alex MUCCHIELLI., Theories Systémique : Principes et Applications, Paris, Armand Colin,1999, p.15.

    * 52Claude-jean BERTRAND. La déontologie des médias: Que sais-je? , Paris, PUF, 1997, p. 5.

    * 53 Mulopo-Kisweko, V., « Le traitement de l'information en période électorale », tiré de l' Etat de droit et election: rôle des médias, Kinshasa, IFASIC 1999, p. 26-27.

    * 54 Alexandrine CIVARD-RACINAIS., Ladéontologie des journalistes: principes et pratiques, Paris, éd.Ellipses, 2004, p. 7.

    * 55 Ferdinand BANGA., Journaliste à la croisée de chemin: Déontologie, éthique sur le parcours journalistique, Kinshasa, éd. Médias Paul, 2006, p. 88 - 91.

    * 56 OMEC, Code de déontologie des journalistes en RDC, Kinshasa, éd. Médias Paul, 2004, p. 10.

    * 57 Edine Naji Jammal., Médias et journalistes : précis de déontologie, Rabat, Souissi, 2002, p. 13.

    * 58 Henri PIGEAT, Médias et déontologie, Paris, PUF., 1997, p.8.

    * 59Henry PIGEAT.,op cit p.85.

    * 60 ibidem., pp.95-97.

    * 61 Bernard VOYENNE., La presse dans la société contemporaine, Paris, Armand, 1962.

    * 62 Daniel CORNU., journalisme en vérité.Pour une éthique de l'information, Genève,Labor et fides,1994, p.448-485.

    * 63J-Clement JONES., Déontologie de l'information,code et conseil de presse. Étude comparative des règles normale pratique dans les métiers d'information à Travers le monde, Paris, UNESCO, 1981, p.83.

    * 64 Alain WOODDROW., les médias: Quatrieme pouvoir ou cinquième colonne? Paris, éditions du félin, 1998, p.238-242.

    * 65 Jacobsmart2014. Blogsot.com.URL: http://jacobsmart2014.blogspot.com/2015/07/la-theorie-de-lagenda-setting-une.html?m .[ consulté le 30/06/2023 ].

    * 66 Jean-Jacques Maomra BOGUI, Myriam MONTAGUT-LOBJOIT, Olga LODOMBE. « Médias numériques et mondialisation de l'information dans l'espace francophone: vers un agenda setting transnational » in revue communication en question,n°4, (2015) , p.84.

    * 67 Elihu KATZ et alii cité par Jean LOHISSE dans la communication: de la transmission à la relation, De Boeck Université, Bruxelles, 2009, p.53.

    * 68 Blaise KATIKISHI., Initiation à la recherche scientifique, cours de deuxième licence, UKA, inédit, 2021-2022.

    * 69 Yves WINKIN., Anthropologie de la Communication: de la théorie au terrain, Paris, le Seuil, 2001, p.136.

    * 70 Thierry LUSANGA., séminaire de rédaction en sciences de l'information et de la communication, cours de Licence 3, UKA, inédit, 2022-2023.

    * 71 Entretien avec Evariste NGALAMULUME KATENDE, coordonateur provinciale du conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC), jeudi, le 08/06/2023.

    * 72Samuel MALONGA., << Matamata et Pilipili>>. URL: https://www.mbokamosika.com/2020/09/ matamata-et-pilipili.html. [ Consulté le 09/06/2023 ].

    * 73 Entretien avec Jean-Pierre BILOLO MFUAMBA, coordonnateur de la division provinciale de la communication et médias, mercredi, le 05/08/2023.

    * 74Entretien avec François KADIMA, journaliste à la radio OKAPI, mardi, le 22/08/2023.

    * 75 Dominique Mweze, « Dérives déontologiques, selon l'Observatoire des médias congolais (OMEC)>>, In Médias et bonne gouvernance, enjeux et défis en RDC, Kinshasa, UNESCO, 2005, pp. 63-64.

    * 76Roger MUCHIELLI., Méthodes de recherche en psychologie, paris,PUF, 1972. P.33.

    * 77 Hélène CHAUCHAT., L'enquête en psychologie,Paris, PUF,1985, P.27.






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