REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU
B.P 285 BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DETERMINANTS DE LA FIXATION DU PRIX DES
MAISONS
D'HABITATION A BUKAVU
Mémoire présenté et défendu par :
KAJEMBA WA KAJEMBA François
En vue de l'obtention du diplôme de licencié en
Sciences de gestion Option : Gestion
financière
Directeur : Professeur Docteur Christian KAMALA
KAGHOMA Co-directeur : Chef de Travaux Eugène LUBULA
MUMBERE
Mars 2015
EPIGRAPHE
« Ce n'est pas à dire que nous soyons par
nous- mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de
nous-même. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu
»
2 corinthiens 3: 5
« Le disciple n'est pas plus que le maître; mais
tout disciple accompli sera comme son maître »
Luc 6 :40
DEDICACE
A mon Dieu, l'auteur et le consommateur de ma foi,
A la mémoire de ma mère, Fatuma ZANONA, et de
mon père, Ngekema KAJEMBA,
A mes futurs enfants et toute ma descendance à qui je
souhaite de faire ce que je n'ai pas pu faire,
A tous ceux qui me portent dans leurs coeurs.
II
REMERCIEMENT
Nous voulons, avant toute chose, rendre grâce à
l'Eternel Dieu pour sa protection qu'il ne cesse de nous garantir et de nous
permettre d'arriver à rédiger ce travail.
Aux autorités académiques de l'Université
Catholique de Bukavu, en général, et à celles de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, en particulier, pour
leur contribution à notre formation intellectuelle.
Je remercie le Professeur Docteur Christian KAMALA KAGHOMA
pour avoir accepté d'assurer l'encadrement de ce travail. Je lui exprime
ici ma reconnaissance la plus profonde pour le soutien, la confiance et
l'encouragement qu'il m'a témoignés tout au long de ce
travail.
Je remercie, de manière particulière, le Chef
des travaux Eugene LUBULA MUMBERE d'avoir encadré ce travail. Il a
significativement contribué à l'amélioration de cette
recherche. Son amour pour le travail bien fait me marquera à jamais dans
ma carrière de chercheur. Je lui exprime ici ma reconnaissance la plus
profonde pour la confiance qu'il m'a témoignée tout au long de ce
travail.
Je remercie affectueusement ma famille, avec toutes les
difficultés que nous avons dépassées ensemble, ce travail
constitue la meilleure occasion de montrer une reconnaissance profonde à
leur égard : ma grande soeur Ainsi, mes deux petites soeurs Esther et Ma
Fille et mon petit frère Danny. Pasteur Victor et Oncle David et
à toute la famille élargie dont l'amour me poussait jours et
nuits à plus d'efforts.
Nous ne pouvons pas terminer cette partie sans pour autant
reconnaitre l'apport de nos camarades avec qui nous avons mené cette
lutte et aux amis qui ont fortement contribué à la
rédaction de ce travail : Christophe MUGANGU, Oscar CHOKOLA, Fabrice
NGERENGO, Franck KINGOMBE, Joseph MUKULU, Issa KABANGE, Doudou DUNIA,
Chanceline ANGALIKIYANA, Bienvenu MATUNGULU, Samantha MALU MIMPE, Kefc
NDIRHUHIRWE, Oreste KABANDA, Dan MUKALAY, Guillain MALEKERA, Fabrice
BABWINE...
KAJEMBA WA KAJEMBA
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
- AIC : Akaike Information Criterion
- ANOVA : Analysis Of Variance.
- Ddl : degré de liberté
- ERRLM : test du multiplicateur de Lagrange de l'erreur
spatiale
- ERRRLM : test robuste du multiplicateur de Lagrange de
l'erreur spatiale
- FGS2SLS : Feasible Generalized Spatial Two Least Squares
- G2SLS :Generalized Spatial Two stage least square
- IITA : International Institute of Tropical Agriculture
- LAGLM : test du multiplicateur de Lagrange de
l'autocorrélation spatiale
- LAGRLM : test du robuste du multiplicateur de Lagrange de
l'autocorrélation
spatiale
- MCMC : Markov Chain Monte Carlo
- MCO : Moindres Carrées Ordinaires
- Moran's I : Indice de Moran
- ODK : Open Data Kit
- SAR : Spatial Autoregressive Model
- SEM : Spatial Erreur Model
- SLX : Spatial Lagged X Model
iv
LISTE DES TABLEAUX
- Tableau 2.1 : Répartition de la population de Bukavu par
commune
- Tableau 2.2 : Répartition de la population par
ménages
- Tableau 2.3 : Répartition de l'échantillon pour
l'enquête proprement dite
- Tableau 2.4 : Définition des variables et
présentation des signes attendus
- Tableau 3.1 : correspondance commune-sexe des personnes
enquêtées
- Tableau 3.2 : Tableau croisé commune-Etat-civil des
enquêtés
- Tableau 3.3 : Tableau commune-Profession des personnes
enquêtées
- Tableau 3.4 : Tableau commune-surface de la parcelle
(surfpcl)-prix de la
maison (prms)
- Tableau 3.5 : Corrélation bilatérale surface de
la parcelle (surfpcl) -prix de la
maison (prms)
- Tableau 3.6 : commune-surface construite-prix par mètre
construit
- Tableau 3.7 : Corrélation bilatérale surface
construite (surfms)-prix de la maison
(prms)
- Tableau 3.8 : commune-nombre des pièces (nbrepc)
- Tableau 3.9 : Corrélation de Pearson nombre des
pièces (nbrepc) -prix de la
maison (prms)
- Tableau 3.10 : Résultats de la première
estimation par moindre carré ordinaire
(mod1)
- Tableau 3.11 : Résultat du test de Breusch-Pagan de
l'hétéroscedasticité
- Tableau 3.12 : Résultats de la deuxième
régression par moindre carré
ordinaire corrigé de
l'hétéroscedasticité par la méthode de white.
(mod2)
- Tableau 3.13 : Test d'homogénéité de la
variance
- Tableau 3.14 : Tests de normalité
- Tableau 3.15 : Résultat du test de Kruskal-Wallis
- Tableau 3.16 : Test de Games-Howell de comparaisons
multiples
- Tableau 3.17 : Diagnostic de la dépendance spatiale
- Tableau 3.16 : Comparaison des résultats de Moindre
ordinaire corrigé de
l'hétéroscédasticité avec celui du
modèle SAR et SEM
- Tableau 3.17 : Résultat du test du rapport de
vraisemblance
V
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 3.1 : Diagramme des moyennes des prix selon les
communes Graphique 3.2 : Diagramme des moyennes des prix selon les quartiers
VI
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENT iii
SIGLES ET ABREVIATIONS iv
LISTE DES TABLEAUX v
LISTE DES GRAPHIQUES vi
TABLE DES MATIERES vii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 6
I.1 REVUE THEORIQUE 6
I.1.1 Théorie de la valeur et du prix 6
I.1.2 Choix résidentiel des ménages 9
I.1.2.1 La théorie de la microéconomie urbaine 9
I.1.2.2 La théorie de l'utilité aléatoire
12
I.1.2.3 Déterminants du choix résidentiel des
ménages 14
I.1.3 La méthode hédonique 19
I.1.3.1 Théorie traditionnelle de la consommation 20
I.1.3.2 Théorie de Lancaster 20
I.1.3.3 Modèle de S. Rosen sur la demande de
caractéristique 21
I.2 REVUE EMPIRIQUE 23
CHAP. II APPROCHE METHODOLOGIQUE 27
II.1. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES 27
II.1.1 Pré-enquête : détermination de la
taille de l'échantillon 27
II.1.2 L'enquête proprement dite 30
II.2 TECHNIQUE DE TRAITEMENT DES DONNEES 32
II.2.1 Fondement théorique et spécification du
modèle 32
II.2.1.1 Choix de la forme du modèle 33
II.2.1.2 Description des variables 38
II.2.2 Méthodes d'estimation 42
II.2.2.1 La méthode de moindre carré ordinaire
(MCO) 42
II.2.2.2 Prise en compte de
l'hétérogénéité spatiale 44
II.2.2.3 Prise en compte et mesures de l'autocorrélation
spatiale 47
vii
II.2.3. Choix du modèle optimal 55
II.2.4. Présentation des outils de traitement des
données 56
CHAPITRE III : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES 58
III.1 Caractéristiques de l'échantillon 58
III.2 Etude exploratoire sur les relations entre certaines
variables 60
II.2.1 Caractéristiques physiques et de localisation des
ménages 61
III.2.1.1 La surface de la parcelle 61
III.2.1.2 La somme des surface de différentes
constructions se trouvant sur la
parcelle (surfms) 62
III.2.1.3 Le nombre des pièces 63
III.2.2 Caractéristiques socioprofessionnelles et
démographiques des
propriétaires 65
III.3 Résultats des estimations et interprétation
66
III.3.1 Les résultats de la méthode de moindre
carré ordinaire 66
III.3.2 Prise en compte de
l'hétérogénéité spatiale 68
III.3.2.1 Hétéroscedasticité 69
III.3.2.2 ANOVA Spatiale 71
III.3.3 Prise en compte de l'autocorrélation spatiale
76
III.3.3.1 Tests de l'autocorrélation spatiale dans la
régression par moindre carré
ordinaire 76
III.3.3.3 Choix du Modèle optimal : le test du rapport de
vraisemblance 80
III.3.4 Interprétation et discussion des résultats
83
III.3.4.1 Impact des caractéristiques physiques sur le
prix de la maison 83
III.3.4.2 Rôles de la localisation sur la valeur de la
maison 83
IIII.3.4.3 Impact des caractéristiques de voisinages sur
le prix de la maison 84
IIII.3.4.4 Impact des caractéristiques
socioprofessionnelles et démographiques
sur la valeur des maisons 84
III.4 Implication des résultats 86
III.5 Limites et perspectives de recherche 87
CONCLUSION 88
BIBLIOGRAPHIE 91
ANNEXES NNNN
VIII
INTRODUCTION
Dans de nombreux pays, l'immobilier a un rôle moteur
dans l'économie comme c'est le cas aux Etats Unis, en Espagne et au
Royaume Uni (Clévenot, 2011). Plusieurs études montrent que
l'évolution de ce secteur est souvent fortement corrélé
avec celle de la croissance économique et parfois
considéré comme un indicateur de la situation économique,
étant donné que son impact est aussi important en période
de récession comme en celle d'expansion.
Leamer (2007) étudie la contribution de
l'investissement résidentiel à la croissance du PIB afin de
montrer le rôle que peut jouer cette composante avant et durant les
phases de récession. Il estime que ce secteur est un indicateur fiable
de la situation économique car lorsque l'immobilier est en
difficulté et les dépenses de logement sont en baisse, une
potentielle récession se prépare. De ce résultat il
conclut à la nécessité de prise en compte de
l'évolution du secteur immobilier dans la détermination de la
politique monétaire. Dufrénot et Malik (2010), à leur
tour, mettent en évidence le rôle des prix de l'immobilier dans le
déclenchement des récessions. Étant donné que le
secteur immobilier est l'une des plus importantes composantes de
l'économie et qu'il est fortement lié à l'évolution
de la conjoncture économique, il peut en conséquence
déclencher une crise en cas d'effondrement : la crise des «
subprime »1 en est la preuve.
L'immobilier occupe une place prépondérante dans
les choix d'investissement des ménages. Afin de réaliser un
investissement immobilier, une bonne évaluation du bien est une
étape indispensable pour les investisseurs (Shrikhum, 2012).
La ville de Bukavu a été créée en
1925 et son aménagement pour être une ville était
planifiée. On y distinguait les quartiers résidentiels, les
centres commerciaux, le centre Administratif, les zones industrielles et
portuaires, les espaces stratégiques, les sites de
récréation et les lieux culturelles(Mairie de Bukavu, 2014 ; et
Baissac et al., 2012; IFDP, 2013) .Après l'indépendance, la ville
a crû rapidement sur les plans
1 Elle est la crise qui s'est déclenché
au deuxième semestre 2006 avec le krach des prêts immobiliers
à risque aux Etats-Unis, que les emprunteurs, souvent dans des
conditions modestes, n'étaient plus capables de rembourser,
déclenchant la crise financière de 2007-2011.
1
démographique et spatial avec un taux de croissance
97,23% entre 1962 et 2001 et 59,2% entre 2001 et 2013 traduisant une
densité moyenne de 5 728 à 14 048 habitants/Km2 entre
2001 et 2013(IFDP, 2013; Baissac et al.(2012) montrent que le secteur
immobilier bukavien connait de ce fait une très forte expansion.
En considérant les caractéristiques
spécifiques d'un bien immobilier telles que son caractère
indivisible, sa valeur unitaire très élevée, sa faible
liquidité, sa grande hétérogénéité et
son immobilité physique, on est conduit à distinguer ce type de
bien des autres biens. Or, dans un marché de concurrence pure et
parfaite le prix du marché pour un bien est identique à la valeur
de celui-ci alors qu'en réalité, le marché des biens
immobiliers s'écarte de ces conditions idéales en raison de ses
caractéristiques propres. Une question se pose alors : quels sont les
facteurs qui permettent de fixer le prix des maisons ?
Van Lierop et Rima (1982) montre que le marché
immobilier comme tel n'existe pas : « ce que nous appelons le
marché des immobilier résidentiels est un phénomène
complexe d'éléments et de sous marchés
corrélés et mutuellement influençant. Parmi les facteurs,
les forces et les composantes qui interagissent pour former le marché
des immobiliers résidentiels, on peut inclure une multitude d'acteurs
individuels et groupés avec des intérêts et des
références contradictoires, une multitude de motifs individuels
et attributs de comportement résidentiel, une multitude de
possibilités de choix, une multitude d'effets de débordements
social et spatial et externalités, une multitude de processus dynamiques
associés avec le développement économique et
géographique d'un système spatial». Ses méthodes
d'estimation doivent donc être aussi différentes de celles des
autres biens et doivent pouvoir prendre en compte les caractéristiques
propres aux biens immobiliers.
Rosen (1974) fonde l'approche hédonique qui permet
d'intégrer l'hétérogénéité des biens
immobiliers. La méthode des prix hédonistes permet d'estimer le
prix des différentes caractéristiques : le prix de marché
consiste en la somme des prix implicites attachés aux
caractéristiques du bien. Cependant, comme son nom l'indique, le bien
immobilier ne peut pas être déplacé ; sa valeur
dépend donc aussi partiellement
2
de sa localisation. La méthode d'estimation de sa
valeur immobilière se doit aussi de prendre en compte cette
caractéristique spatiale.
Le modèle de prix hédoniste standard peut
être amélioré en intégrant des
caractéristiques spatiales comme variables explicatives du modèle
(Travels et al.,2013 ; Srikhum,2012; Gallo,2002). Mais, malgré le nombre
important des variables locales que l'on peut rajouter, en
général les régressions n'aboutissent pas à des
résidus spatialement non corrélés. Afin de
déterminer le modèle qui permet d`analyser plus finement cette
dépendance spatiale, il faut identifier précisément le
mode d'influence de la caractéristique spatiale sur le prix
immobilier.
Le processus d'évaluation d'une maison par un
particulier par lequel pour déterminer la valeur de son bien, le
propriétaire peut se renseigner, soit auprès de l'expert du
quartier qui donne une estimation de prix basée sur la valeur de
transaction des biens voisins, soit directement auprès des
propriétaires des biens proches. Cela traduit un lien entre l'effet de
diffusion (spillover effect) et la corrélation spatiale des prix
immobiliers. En effet, des biens voisins ont souvent été
construits à la même période, ils ont fréquemment la
même structure, le même style et la même taille. Par
ailleurs, ces biens doivent faire face aux mêmes variables
d'externalité. Cette ressemblance locale crée donc un
problème de corrélation spatiale dans le modèle des prix
hédonistes. Si cette dépendance spatiale n'est pas prise en
considération lors de la spécification du modèle, les
résidus du modèle hédonique seront dépendants. Le
modèle hédonique ne peut pas corriger à lui seul cette
dépendance d'où la prise en compte de
l'autocorrélation spatiale.
Dans le cas de l'étude immobilière, il
paraît aussi possible que l'impact spatial ne soit pas homogène.
Can (1990) pose la question : « la valeur des caractéristiques des
biens immobiliers varie-t-elle selon la localisation du bien ? ».
L'étude des marchés immobiliers dans les espaces
urbains fait souvent apparaître une segmentation de ces marchés:
les caractéristiques et les prix des maisons diffèrent
substantiellement selon leurs localisations. Cette segmentation provient entre
autres de l'inélasticité de la demande des ménages pour
certaines caractéristiques des logements ou encore de diverses
barrières institutionnelles. Elle conduit à des
3
variations persistantes et significatives des
caractéristiques des logements et de leurs prix dans les
différents sous marchés. Dans ces conditions, estimer une
relation "globale" entre le prix du logement et ses caractéristiques,
relation s'appliquant de la même façon sur toute l'aire urbaine
étudiée, est susceptible de masquer des différences
importantes dans l'espace. Cette instabilité dans l'espace du prix des
immobiliers conduit à la prise en compte de
l'hétérogénéité spatiale.
Ainsi, en nous inspirant du modèle de base de choix
résidentiel, développé notamment par les travaux d'un
côté d'Alonso (1964), Mills (1967) et Muth (1969), postulant que
la structure d'équilibre d'utilisation du sol est
déterminée par l'arbitrage effectué par les ménages
entre la rente foncière et l'accessibilité au centre de la ville,
lieu de concentration des activité, et d'autre part de Straszheim (1987)
pour lequel la présence d'aménités non localisées
dans le centre-ville et recherchées par les ménages permettrait
de contrebalancer la force d'attraction du centre-ville et d'expliquer, dans
une certaine mesure, le phénomène actuel d'étalement
urbain. L'objet de ce présent travail est alors d'analyser
l'efficacité de la mise en oeuvre d'une politique d'habitat,
d'étalement urbain, par la connaissance des préférences
des ménages en termes de localisation en vue d'une croissance urbaine
par une logique alternative, dans laquelle les complémentarités
entre espaces urbains et ruraux soient utilisées au maximum.
Pour atteindre cette fin, les données sont recueillies
dans la ville de Bukavu sur une population de 145 158 ménages de la
ville de Bukavu. De cet effectif total, un échantillon est extrait par
un tirage aléatoire stratifié proportionnellement au nombre des
ménages de chacune des communes(Bagira, Ibanda, Kadutu). Les
données utilisées sont collectées en deux étapes,
la première étape est constituée de la
préenquête effectuée auprès de 30 ménages
avec comme objectif de pouvoir déterminer la taille
d'échantillon. La deuxième étape est constituée de
l'enquête proprement dite. Un questionnaire d'enquête
inspiré des études antérieures, implémenté
dans le téléphone portable en utilisant l'application Android ODK
Collect 1.4.4 et ses différents outils, a été
adressé à 193 ménages de la ville de Bukavu. Le traitement
des données est obtenu en recourant successivement aux
méthodes
4
statistiques (moyenne, variances et écart-types),
à la méthode de moindre carré ordinaire(MCO), la prise en
compte de l'hétérogénéité spatiale par
l'estimation du modèle hédoniste par la méthode de moindre
carré ordinaire corrigé de
l'hétéroscedasticité par la méthode de White et
l'analyse de la variance spatiale de Kruskal-Wallis ensuite la prise en compte
de l'autocorrélation spatiale en comparant le modèle
autorégressif spatial (SAR) mesurant les effets de la diffusion des prix
et le modèle d'erreur spatial(SEM) mesurant les effets des
externalités sur la valeur des maisons d'habitation, en utilisant le
logiciel STATA 12 et SPSS 20.
Hormis l'Introduction et la conclusion générale,
ce présent travail est subdivisé en trois chapitres. Le premier
est consacré à la revue de la littérature où nous
présentons en premier la revue théorique dans laquelle nous
discutons de la théorie de la valeur et du prix, ensuite du choix
résidentiel des ménages et de la présentation de la
méthode hédonique et en second d'une revue empirique
commentée et discutée. Le deuxième chapitre est
consacré à la méthodologie utilisée. Il
décrit les techniques utilisées pour la collecte et le traitement
des données, les variables retenues ainsi que les outils
utilisés. Enfin, le troisième chapitre présente et discute
les résultats (statistiques et économétriques) et donne
les recommandations et les limites du travail.
5
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