INTRODUCTION
Le thème abordé dans ce travail de fin de cycle
s'inscrit dans le cadre des recherches en cours pour la préparation d'un
diplôme d'Etude en graduat au département de géographie
science de l'environnement à l'Université Pédagogique
Nationale.
0. 1.
Problématique
Notre travail s'intéresse aux phénomènes
de la projection sur le monde rural environnant des populations qui quittent la
ville à cause des conditions stressantes et fatigantes de la vie
urbaine.
En effet, le mouvement d'urbanisation en Afrique tropical a
suscité l'intérêt de biens des chercheurs, ces
dernières décennies, pour son caractère spectaculaire et
irréversible.
Notons qu'après l'indépendance, les nouvelles
administrations n'ont pas su contrôler les mouvements des populations
désormais libres et l'on a assisté depuis, à plusieurs
constats : l'exode rural massif, la croissance effrénée des
villes et surtout des grandes métropoles,et la prolifération,
d'un océan de bidonvilles. Il en est résulté que les
villes Africaines sont en crise sur tous les plans, presque partout.
Parfois la dégradation de la conjoncture
socio-économique et politique a disloqué le marché de
l'emploi et les services publics qui composaient l'essentiel de la ville. Et
tout cela lui a été à ce point dommageable que sa nature
même semble devenir être redéfini.
L'une des conséquences de cette situation est une
nouvelle forme d'exode : le retour des villes vers les milieux ruraux.
La vraie raison du retour à la terre est plus profonde
à Kinshasa, elle réside depuis quelques décennies dans une
dégradation vertigineuse de la qualité de la vie urbaine qui
conduit parfois à l'exurbanisation.
Dans les Villes Africaines, les populations fuient la Campagne
et préfèrent vivre en ville (Exode rural). Cela s'explique
généralement par le fait que nos villages n'ont pas
d'infrastructure capable de rendre la vie facile.
Nos Campagne sont souvent des lieux où la question de
santé se pose avec acquitté. Il existe rarement dans nos villages
des formations médicales capables de prendre la population en charge.
En plus, au sujet de l'éducation des enfants,
généralement, il n'y a pas assez de bonnes écoles pour
l'éducation des enfants et, donc les parents sont obligés d'aller
dans des Centres Villes. Il en n'est de même pour les infrastructures des
bases notamment l'addition en eau potable, d'électricité
etc...
Concernant la ville de Kinshasa, les différentes
guerres à l'intérieur ou en province ont obligés la
population Congolaise à trouver refuge à Kinshasa où il y
a un peu de la sécurité par rapport aux provinces. Il en
résulte que la ville de Kinshasa s'est étalée de
façon démesurée.
Et par conséquent, la vie est devenue très
chère. C'est le cas par exemple des maisons de location qui devient de
plus de plus chère, le prix des denrées alimentaires
généralement exorbitant et le coût du transport intenable
par rapport au pouvoir d'achat. Bref, la crise s'est accentuée si bien
que la vie devient difficile pour une population généralement
pauvre.
Dans le souci de pallier à cette difficulté,
les populations trouve refuge soit à la périphérie de la
ville soit dans les cités environnantes ou plus proche de la ville de
Kinshasa tout simplement parce que la vie coûterait un peu moins cher par
rapport aucentre-ville.
Beaucoup des citadins désoeuvrés et sans revenu
important pour nouer les deux bouts du mois décident carrément de
quitter la ville pour se projeter sur le monde rural environnant,
considéré comme un terrain nourricier.
Cette situation donne lieu à des nouvelles formes de
l'organisation spatiale. Cette inversion de flux migratoire semble traduire une
exurbanisation dont plusieurs indices marquent bien à Kinshasa le retour
de la Ville vers les milieux ruraux. Cet aspect mérite bien qu'on s'y
penche.
Nous Pensons que ce mouvement par lequel la population
urbaine quitte de la Ville pour l'Espace périurbain est à
encourager dans la mesure où il permettrait la décongestion de
l'Espace urbain de Kinshasa presque saturé.
Mais tout ceci ne peut être possible que si l'on peut
rendre vivable, viable, ces espaces périphériques en n'y offrant
des infrastructures et équipements appropriées pour recevoir
dignement ceux qui y arrivent.
Eu égard à tout ce qui précède, il
est permis de s'interroger :
1. Le bouleversement en cours ne tient-il qu'à la crise
urbaine ?
2. Quels sont les facteurs qui poussent les populations
à l'exurbanisation ?
3. D'où proviennent les populations de la cité
de Kasangulu ?
4. Quels sont les mécanismes d'adaptation à la
conjoncture ?
5. Qu'est ce qui explique la redéfinition de ce fait
urbain et rural ?
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