II.1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
II.1.1 ASPECTS HISTORIQUE
La conquête de BIGOMOKERO commença par la
rivière MURHUNDU et repoussa les BAHAVU vers le Nord à plus de
16km, il continue jusqu'à KALEHE/CISHEKE qu'il conquit et la partage
entre ses frères, il gagne encore les îles d'IKO et CHEYA dans le
Lac Kivu.
Tout ceci constitue ce qu'on appelle la victoire de BIGOMOKERO
sur les BAHAVU. De ce fait, après le partage des terres conquises entre
ses frères, BIGOMOKERO invite son père à visiter ces
territoires gagner, ce dernier le glorifiait de sa gratitude à
l'égard de ses frères et gagna MOGO/KABARE alors que le fils
quant à lui poussa sa résidence provisoire à MBAYO/Kabare
Bushumba. Arrivé à MOGO le père N'NABUSHI MAKOMBE tomba
malade et durant son agonie, il invita BIGOMOKERO NYAGUMA à lui
succéder, ce dernier s'y opposa et demanda à son père d'y
placer le fils cadet BYATERANYA car il disait « je ne puis me stabiliser
alors que je dois continuer mes conquêtes pour que tous mes frères
aient chacun son fief ». Son père le béni
authentiquement.
Après la mort de MAKOMBE au temps de règne de
BYATERANYA son grand frère BIGOMOKERO NYAGUMA reprit la guerre vers le
Nord Kivu jusqu'à l'arrivé des colonisateurs, après cette
seconde victoire sur les Bahavu BIGOMOKERO mourut à TCHOFI/KALEHE
après avoir donné naissance à NYAMUSENGE et KALOLO.
Guerre de NALWANDA le roi rwandais qui voulait
conquérir le Bushi et le Bahavu va exterminer Nchiko fils
aîné de karhana le même jour dans un règne
très réduit, ce fut l'accession au pouvoir du rois RUBONEKA et
durant son règne le mwami de Bahavu commença les revendications
de ses terres conquises par BIGOMOKERO auprès des blancs. Il est
à noter que l'appellation de Katana vient du nom karhana il rappelle la
mémoire du grand-père qui soumettait les ennemis en les
décomposant, c'est ainsi qu'actuellement on parle de Katana
reflétant la terre et sa responsabilité, constatons donc que
Katana n'a pas subie l'influence du modernisme.
De MUHIGIRWA 1974 jusqu'à l'actuel règne 2016 ce
règne n'a pas été prospérer comme ceux de ses
prédécesseurs.
33
Pour les BAHAVU, les blancs colonisateurs fixèrent la
limite à NYABARONGO séparant ainsi le bushi de Buhavu,
après cette décision il était un devoir à RUBONEKA
de regagner sa terre, reculer il plaça sa résidence à
IRAMBI qu'on nomma KATANA du nom des ancêtres.
En 1919 IRHAMBI KATANA fut reconnu comme chefferie
indigène et Katana fut investi de pouvoirs coutumiers sur la
décision contractée par le « procès-verbal
numéro 72 du 15 septembre 1919 du commissaire du district du Kivu
»
En 1933 les colonisateurs prirent la décision de
réorganiser les entités de façon à les rendre plus
larges. La chefferie de Kabare tellement large et vite inoubliable car elle
englobait désormais deux entités.
En 1963 par l'édit numéro 4 du 18
décembre 1963 portant décision de la création de la
chefferie d'IRHAMBI KATANA, elle fut reconnue de nouveau comme part
entière et autonome.
En 1969 sans document officielle, l'autonomie lui fut ravie et
la chefferie de Katana en trône, ceci à entraîner une
succession des conflits jusqu'à alors la revendication d'une chefferie
d'IRHAMBI KATANA indépendante à celle de Kabare. Les habitants
d'IRHAMBI KATANA sont considérés comme d'autres Bashi un peu
malin que l'expression par laquelle on le désigne parfois « Bantu
Benyi Mashinji » C'est-à-dire l'homme du lac cette expression est
assimilé aux pécheurs pour lesquelles les Bashi ont un profond
mépris.
Depuis que Katana est une possession de Nabushi, une certaine
ségrégation dont il faut chercher la cause dans les
différences linguistiques, économiques, sociales et culturelle
existe. Le drame est que bien étant catalogué comme Bahavu les
populations d'IRHAMBI sont aussi rejeter par ceux-ci qui les appellent Bashi
pour des raisons linguistiques, économiques et politiques etc.
Du règne de BIGOMOKERO dès 1943 jusqu'à
MUHIGIRWA en 1974 disons que jusqu'aux environs des années 1943-1950
l'historiographie du Bushi explique qu'aux origines de Katana il y avait un
vaillant conquérant du nom de BIGOMOKERO qui était à la
recherche nom seulement de l'élargissement du pouvoir de son père
mais aussi et surtout de son indépendance il est arrivé à
constituer une principauté indépendante. Il lutta pour ses
propres enfants et pour lui-même plutôt que celui qui
succéderait à son père.
BIGOMOKERO est le premier chef de Katana, un territoire qu'il
a conquis sur les BAHAVU et repoussa ces derniers à la rivière de
NYABARONGO.
34
MUHIGIRWA ou Katana BIGOMOKERO à succéder
à son père aux années 1950 il était aussi jeune
comme sa suite, il est mort en 1974 quand son pouvoir reprenait un élan
Royal, malgré les effets de la colonisation l'expansion du régime
de la deuxième république. Il laisse comme successeur une veuve
ses deux filles, ses frères et la cour avec tous les conseillers et les
notables de son feu père, de cette succession est née une timide
guerre de palais jusqu'en ces jours fait naître des conflits de
succession est détaillé seulement lors de
références après le règne de MUHIGIRWA.
II.1.2 ASPECTS PHYSIQUES ? Situation
géographique
Le groupement de Katana se trouve dans le Kivu montagneux
à l'Est de la République démocratique du Congo, environ
45km le sépare de la ville de Bukavu c'est l'un des groupements de la
collectivité de Kabare, ce premier constitue la limite Nord du
territoire de Kabare et celui de Kalehe, et se situe entre 22degré de
latitude Sud et 28degré et 29 de longitude Est. Il est limité
:
À l'Est par le Lac Kivu.
Au Sud par le groupement de Bugorhe
Au Nord par le territoire de Kalehe
À l'Ouest par le parc national de Kahuzi Biega.
? CLIMAT, SOL ET VÉGÉTATION 1. LE
CLIMAT
Le groupement de Katana bénéficie d'un climat
tropical la suite de sa situation géographique dans le Kivu montagneux,
les températures sont partout fraîches avec une moyenne annuelle
variant entre 18 et 20degré avec une faible amplitude thermique de
1degré.
Les pluies sont régulières avec deux grandes
saisons, il s'agit de la saison de pluie et de la saison sèche. Les
régions de Kahungu à l'Ouest connaissent une certaine
fraîcheur en août et juillet, alors que celle de Kadjucu, Mabingu
et Kabamba au Nord connaissent une période de sécheresse la
même année, la base de l'amplitude se trouve en 18,7degrés
au mois de juillet et 19,8degrés au mois de septembre.
35
2. LE SOL
Le sol est généralement du type volcanique et
comporte beaucoup d'humus il est agricole et
sablonneux donc accepte plusieurs cultures mais sensible
à l'érosion, c'est un sol de colline qui est rouges, argileux et
compacts, tandis que le sol de marais est hydro morphe comme les légumes
et les cannes à sucre.
Ces sols sont différents de ceux des collines par la
nature du matériel original le plus souvent alluvionnaires, étant
donné que le système du fumier n'est pas appliqué à
ces sols, on remarque une dégradation progressive, et le sol ne produit
plus beaucoup comme avant parce qu'il n'est pas laissé en
jachère.
3. LA VEGETATION
Dans ce milieu, la végétation est
étagée et présente plusieurs espèces
végétales, ce pendant la
végétation est du type naturel notamment
originelle du fond du graben congolais et n'existe plus à cause de
là sur exploitation du due à la rareté des terres à
cultiver. Seul le Lac Kivu présente certains aspects particuliers de
cette végétation en raison de l'altitude et de conditions
climatiques spatiales, mais à l'ouest on a le parc de Kahuzi Biega avec
un étage d'une formation des bambous, quelques arbres fruitiers et non
fruitiers (arbres de bois de construction et de chauffage) se trouve
disséminer dans la région.
4. LE RELIEF
Le relief est du type montagneux, car le groupement a
été affecté dans son ensemble par des
mouvements tectoniques qu'avait subi l'Afrique orientale, le
Lac Kivu est à son niveau de base avec 1460m d'altitude, plus on
s'éloigne du lac plus l'altitude augmente.
Sa topographie présente trois piliers plus au moins
étagés, ces piliers témoignent des anciens du graben. Il
s'agit successivement du :
Centre commercial de Katana à 1580m d'altitude Du
CRS/Lwiro vers Katana, à 180m d'altitude
De TCHIBATI à 2200m d'altitude où l'on note la
traversée des chaines montagneuses de MITUMBA sur lesquelles
s'étend le parc national de Kahuzi-Biega.
L'observation nous fait remarquer la présence des
plateaux et des collines à travers le groupement de Katana, en outre les
collines sont situées des larges vallées parfois
marécageuses où coulent les eaux des rivières, les
surfaces planes sont rares à causes du relief accidenté que
connaît le milieu.
36
5. L'HYDROGRAPHIE
Le relief montagneux influence la direction du réseau
hydrographique ou coule l'eau dans la
direction de l'ouest vers l'Est pour se terminer par le Lac
Kivu.
Les rivières qui prennent leurs sources dans les
montagnes de l'Ouest ont un début élevé que celles qui
prennent leurs sources dans les collines de l'Est.
Les principales rivières du groupement de Katana sont
La rivière CIRHANYOBWA qui baigne les localités de
mabingu et de kabamba
La rivière NYABARONGO qui limite le territoire de
Kabare et celui de Kalehe vers le Nord du groupement de Katana.
La rivière KABINDI qui baigne la seule localité
de KAHUGU La rivière Lwiro qui sépare Katana de Bughorhe vers le
Sud.
Toutes ces rivières sont sous forme de torrents en aval
et en amont ils ne sont pas navigables, mais il existe d'autres point d'eau
notamment les ruisseaux mais ils sont d'une importance non négligeable,
ils prennent leur source pour la plupart dans les collines et plateaux, et se
jettent dans les grandes rivières que nous avons citées
ci-dessus.
II.1.3 ASPECTS ADMINISTRATIFS
Ces points reprennent tous les éléments ayant
trait à la structure organisationnelle et de la gestion du groupement de
Katana.
Le groupement de Katana est dirigé par un chef de
groupement qui possède tout le groupement de Katana dans sa juridiction
administrative, mais qui est à son tour sous la juridiction
administrative du territoire de Kabare, notons que le chef de groupement de
Katana est naturellement fils de la famille karhana ou Katana BIGOMOKERO de la
lignée de Kabare.
Parlant de la structure organisationnelle actuellement le
groupement de Katana subdivisé en six localités à savoir
:
Localité de MWANDA située au Sud-Est
Localité de KABUSHWA située à l'ouest Localité de
KAHUNGU située au Sud-Ouest Localité de KABAMBA située au
centre
37
Localité de MABINGU situé Nord-Ouest
Localité de KADJUCU située au Nord-Est.
Toutes ces localités sont dirigées chacune par
un chef de localité sous contrôle de l'administration du chef de
groupement.
II.1.4 ASPECTS SOCIO-CULTURELLE
? LA DÉMOGRAPHIE DU GROUPEMENT DE KATANA
La population de Katana est essentiellement
hétérogène est composée en grande partie par des
Bashi, avec intérêt commercial et économique du centre de
Katana et kabamba et suite à l'insécurité de ces 12
dernières années, d'autres populations des origines diverses
cohabitent en paix avec la majorité des Bashi. Cela se remarque surtout
dans le centre de Katana, au camp des travailleurs de CNRS/Lwiro et à la
FOMULAC de Katana.
Les Bashi sont arrivés au BUSHI pendant la migration
des bantous et de nilotique en provenance du Nord-Est de l'Afrique, ils
s'installèrent en masse vers les années 1870-1880 à
IRHAMBI KATANA venant de Kabare lors de la conquête de BIGOMOKERO fils de
N'NABUSHI MAKOMBE sur les BAHAVU. Ensuite les pygmées qui sont selon
COLLE les premiers occupants du bushi en général, ils habitent le
long de la forêt et dans quelques villages comme KABUSHWA, MAZIKU,
BULINDI à MABINGU et d'autres sont attachés à la cour
royale, les BATEMBO sont originaires de BUNYAKIRI, leur émigration
était due à l'insécurité permanente causée
par les Interahamwe venus du Rwanda et d'autres groupes armés. Quant aux
Bahavu, leur présence est due aux liens matrimoniaux avec les Bashi mais
aussi à la recherche des terres vacantes à exploiter.
Bref : Katana est un milieu hétérogène et
connaît une forte croissance de la qui augmente chaque année ce
qui explique une forte densité démographique estimée
à 54hab/km il est noté que les données
démographiques sont recueillies par les autorités administratives
car le recensement n'est pas toujours opérationnel à travers, et
dans le pays.
Source : Ces données nous sont parvenues par les agents
du bureau du groupement d'IRHAMBI KATANA, rapport de 2021.
Il s'avère tellement intéressant de retentir que
l'effectif de la population du groupement d'IRHAMBI KATANA selon leur
répartition dans six localités qu'il compte. C'est ainsi que le
village de MWANDA dispose d'une population totale de 13.942 habitants parmi
lesquels on trouve la catégorie d'hommes, des femmes, garçons et
filles, le village de KAHUNGU
Les centres de la zone de santé dont parmi eux nous
pouvons citer le centre de santé de MUGERI
38
comprend 8.322 habitants, le village de KABUSHWA compte. 5.544
habitants, le village KABAMBA compte 8.067 habitants, celui de MABINGU compte
8.815 habitants et enfin KADJUCU qui compte 8.463 habitants.
Il s'observe que le taux d'habitation est élevé
à MWANDA par rapport aux autres villages du fait que
l'insécurité et le rapprochement du centre commercial de Katana
et kabamba sont à la base de ce taux.
Il s'observe encore que le nombre d'habitants sur l'effectif
total de la population de 53.113 habitants compte 10.029 hommes, 10.468 femmes,
16.002 garçons, 16.614 filles. L'écart observé entre
hommes et femmes ou garçon et filles s'explique par le fait que les
hommes meurent nombreux que femmes.
? HABITANT
A Katana, chaque famille habite dans sa propre parcelle ; la
construction actuelle est celle en tôle et dans certains endroits en
matériaux durables.
L'ancienne construction du type recouverte des pétioles
des bananiers secs persistent mais tend à sa disparition, surtout dans
les différents centres commerciaux du groupement, il s'agit
principalement du centre commercial de Katana et Kabamba...
C'est seulement la construction traditionnelle qui n'existe
presque plus dans le groupement seulement parce qu'il Ya plus des huttes
construites en chaume. Toute fois les maisons en construction moderne
s'observent à la FOMULAC/Katana, a la paroisse saint Lambert de
MWANDA/Katana au CRS/Lwiro...
? LA SANTE
L'état de santé de la population
s'améliore de plus en plus parce que le groupement est doté d'un
centre de santé dans chaque localité ou village, seulement on y
rencontre une difficulté de non-respect des règles
hygiéniques et le manque d'assainissement qui occasionne beaucoup de
maladies à la population les structures sanitaires qu'on trouve dans le
groupement de Katana sont les suivantes :
L'HGR de la FOMULAC/Katana quoique sur le plan administratif
se trouve dans le groupement de Bugorhe.
39
Le centre de santé de KABAMBA
Le centre de santé d'IHIMBI
Le centre de santé de MABINGU
Le centre de santé de KADJUCU
Le centre de santé de KABUSHWA
Le centre de santé de KAHUNGU et le centre de santé
de 8ième CELPA NURU.
Parmi ces centres de santé celui de MUGERI est
très viable car les conditions sanitaires sont réunies, ce qui
fait qu'il soit le plus fréquenté par les patients.
Hygiène et Assainissement
Pour ce qui concerne l'hygiène dans le groupement de
Katana, il est à noter qu'elle est contrôlée par les agents
de l'État qui circulent dans les localités et village pour
vérifier l'état hygiénique dans l'ensemble du groupement
leur objectif est de sensibiliser et d'obliger la population à avoir des
lieux d'aisance et bien construits, mais aussi bien usagée les sources
d'eau aménagées et les bonnes fontaines qui ont été
construites par l'IRC sous l'initiative du comité de
développement du groupement.
Enfin il y a aussi un groupe d'homme agronomes qui
conscientise la population avec l'appuis des localités pour entretenir
les routes afin de relier des différentes localités pour
désenclaver le milieu, ils s'occupent aussi de la sauvegarde des plantes
et la lutte contre la pollution et l'environnement.
? L'EDUCATION
Du fait que la démographie du groupement est galopante,
chaque année on y trouve aussi une bonne initiative de création
énorme d'écoles primaires et secondaires, aujourd'hui on y
dénombre plus de 51 écoles primaires et plus de 30 écoles
secondaires où se dispensent des enseignements en section
pédagogique, littéraires, techniques sociales, biochimies,
scientifique et commerciale et administrative. Ces écoles primaires et
secondaires sont soit de gestion catholique, protestante, privée et
officielle...
Quant à l'agronomie, vétérinaire,
nutrition et le laboratoire restent un projet, en plus les enseignements
techniques médicaux sont suivis par certains jeunes qui les veulent
à l'IEM/FOMULAC, et le centre de formation en coupe-couture.
40
Les jeunes qui ne parviennent pas à terminer leurs
études se livrent soit au banditisme à l'alcoolisme, la drogue ou
du mariage précoce.
Source : Ces informations sont le rapport de l'inspection de
l'Enseignement du Groupement d'IRHAMBI KATANA, 2022.
A part les écoles primaires et secondaires, le
groupement de Katana est doté des universités et institutions
supérieurs comme l'ULPGL, université de proximité,
ISP/Kabare et ISTD/Kabare.
Accompagnement médical et psychosocial des victimes des
viols et violences sexuel
Source : Ces informations émanent du rapport des
administrateurs du bureau de groupement de Katana, Mars 2021.
Ces ONGD et associations interviennent dans différents
domaines tels que repris dans le tableau ci-dessus.
Selon les informations recueillies leurs interventions se
limite en donnant des formations à certaines catégories des
personnes et d'autres ne bénéficient rien de leur existence
à Katana.
Leur participation se limite beaucoup plus en théorie
qu'en pratiques car elles ne font pas de suivis minutieux de la
réalisation de récolte sous forme de profits sur les formations
qu'elles donnent.
C'est ainsi que leur existence n'influence pas sur la
production agricole car la majorité de la population ne comprenne pas
leur objectif
? LA RELIGION
Le groupement de Katana compte à son sein une population
qui est en majeur partie chrétienne avec plus de 65% de la population
est catholiques, 22% sont des protestants et le reste représente les non
croyants, les témoins de Jéhovah et les musulmans.
La paroisse de MWANDA a un territoire ecclésial qui
dépasse le groupement de Katana, elle est aussi à IKO/CEYA, et
LUHIHI considérés comme groupement à part.
Il existe les maisons de formation de :
Soeur fille de Marie reine des apôtres de MWANDA Des
frères serviteurs de Jésus-Christ à MUGERI.
41
Le petit séminaire de Mugeri possède une
école secondaire où l'on prépare des futurs grands
séminaristes ou des prêtres, il est à noter que les
croyances traditionnelles telles que le MUHIMA, LYANGOMBE, et MAHESHE
n'existent presque plus
Car leur croyances et cultes constituaient une religion mais
aussi une vénération aux ancêtres, ceci s'explique par la
disparition de leurs petites cases qu'on nommé "Kangombe"
II.1.5 ASPECTS ÉCONOMIQUES
Infrastructures et voie de communication
Le groupement de Katana est traversé par la route
nationale no.5 reliant Bukavu et Goma il est située à 45km du
centre-ville de Bukavu cette route principale part dans d'autres direction
reliant le centre aux villages, cette deuxième catégorie est
celle qui facilite les dessertes agricoles à l'Est le Lac Kivu est
navigable par des pirogues appelle YORGO et actuellement des Boats font des
aller et retour pour faciliter l'accès des agricoles aux marchés
urbains.
Pour la communication le groupement est doté de deux
antennes de communication dont Airtel situé à KAHUNGU et celle
d'Orange à KABAMBA.
? LE COMMERCE
Le commerce de produits agricoles est l'une des
activités principales de la population de Katana, une autre forme des
produits est celle des produits manufacturés qui approvisionnement les
marchés et boutiques, l'activité commerciale existe depuis
longtemps à Katana. Avant la présence de la monnaie ces
activités se faisaient sous forme de troc, l'activité commerciale
de vente de produit agricole envahissent les marchés où elles
sont vendues directement en provenance du champ de l'élevage, mais aussi
divers produits manufacturés, le secteur informel est dominé par
des commerçants ambulants qui font des navettes entre Katana et Bukavu
ou Katana et Goma.
Deux marchés fonctionnent à Katana il s'agit du
marché de Kabamba construit par le fond social en 2012 on l'appelle
encore marcher CABWINEMWAMI crée en 1955 et celui de Katana crée
en 1936 qu'on appelait marché de RUKUNGWA aussi construit en 2010-2012
par le gouvernement congolais.
Notons qu'appart ces marchés, il existe d'autres
petites activités commerciales qui se déroulent à
l'intérieur des villages surtout jouissant d'une position
stratégique et favorable sur divers plans au bord du lac Kivu.
42
Les acheteurs proviennent de Bukavu, Luhihi, Iko, Idjwi, et
Birava par sa situation géographique Katana est au carrefour commercial
par la route principale à Kalehe, Minova vers Goma, Kavumu, Miti,
Mudaka, vers Bukavu.
Par ailleurs pour raison d'état dégradant des
routes entraînant un coût élevé de transport, les
habitants ne se trouvent pas la facilité de vendre leurs biens aux lieux
de consommation par excellence. Ils sont exploités par les
commerçants intermédiaires qui manipulent les prix à leur
faveur sur tous les biens vendus qui sont périssables où les
producteurs n'ont plus d'autres activités génératrices de
revenu, autre que l'agriculture. De manière générale, les
prix de certains produits connaissent une baisse ou une hausse relative c'est
à dire qu'il s'augmente moins ou vite
? INDUSTRIE ET ÉNERGIE
L'énergie électrique installée à
Katana était consommé par une infirme partie de la population qui
l'utilisait pour éclairage publique et pour le fonctionnement de
certaines machines telles qu'électroménager, moulins et les
appareils de soudures, la petite usine de chaux à KANYAMALOGO. En plus
il y a une cabine installée à Kabamba qui sert la population en
courant électrique et une autre installée dans la localité
de MABINGU qui sert une partie de ladite localité et une autre partie de
la localité de KADJUCU.
? ARTISANAT
C'est l'une des activités qui n'est pas tellement
pratiqué dans ce groupement mais quelques activités artisanales y
sont concentrées à petite échelle, telle que :
La menuiserie, elle se pratique dans le marché de
CABWINEMWAMI et de Katana
La coupe couture et fabrication du jus de fruits : sont les
activités préférées et de production des recettes
de Soeur de fille de Marie reine apôtre de MWANDA de la FOMULAC et
à la clinique par la communauté des soeurs blanches (notre dame
d'Afrique.), la coupe couture s'applique aussi au PAIF comme activités
d'encadrement des jeunes filles surtout n'ayant pas continué leurs
études. Elle s'applique aussi à des tierces personnes capables de
le faire.
La briqueterie existait à MUGERI et fut
géré par des frères serviteurs des Jésus, mais elle
avait failli par manque de la clientèle et des moyens, elle voulait
renaître avec la présence des réfugiés rwandais elle
se heurté encore à d'autres difficultés.
43
Actuellement, la briqueterie est fonctionnelle dans le
groupement de Katana, et se situe dans la localité de KABAMBA, et elle
fut initié par le même rwandais.
? AGRICULTURE ET ÉLEVAGE
L'agriculture est la principale activité de ce milieu,
elle est considérée comme source première
génératrice des revenus des paysans et l'un des meilleurs moyens
d'autosuffisance, l'élevage du gros bétail et petits
bétails y est très minime à cause du manque de
pâturage, l'insécurité ou risque de pillage et
l'insuffisance d'information dans ce domaine.
Compte tenu de ces contraintes c'est à dire celui du
petit à la place du gros bétail, les Bashi de Katana cultivent
les haricots, les sojas, le manioc, les maïs, les arachides, les ignames,
et on y trouve aussi des arbres fruitiers comme les avocatiers, les manguiers,
les citronniers et les orangers...
La grande partie de ces produits sont vendus sur le
marché local, le sol n'est pas laissé en jachère pendant
un temps et la diminution progressive de la production.
Certaines organisations non gouvernementales oeuvrant dans ce
domaine comme CIALCA, PAD et des associations locales comme le PAIF tentent
d'aider la population en leur distribuant des plantes
améliorées.
La grande partie de la population utilise aujourd'hui des
techniques et instruments agricoles rudimentaires par manque de
possibilité d'accéder aux matériels plus modernes quelques
soit l'intervention des ONGD, il s'agit notamment de l'utilisation
perpétuelle de la houe, la machette, des bêchés et les
tridents, quant à la fertilisation du sol les paysans utilisent depuis
longtemps les déchets organiques.
A part ce qui est signalé ci-dessus comme
difficultés on constate que la rotation des cultures est laissée
aux choix libre du paysan qui pourtant avait pour rôle important dans
l'amélioration de la production à travers les associations, les
coopératives et les ONGD oeuvrant sur place, il existe plusieurs
tentatives de diffuser aux paysans des nouvelles techniques culturales et
appropriées entre autre la vulgarisation des semences
améliorées, la rotation des cultures, le respect du calendrier
agricole ou culturales par l'organisation des formations.
En conséquence tous les travailleurs quelques soient
leurs rôle dans la production ils doivent savoir que
l'amélioration des méthodes de production et le facteur le plus
rapide et le plus efficace du progrès économique et social, c'est
pourquoi l'établissement d'un calendrier agricole
44
est de grande nécessité bien qu'il soit un
souvenir victime à des multiples perturbations climatiques et
saisonnières, nous remarquons que les activités agricoles exigent
beaucoup des soins et patience entre le défrichement et le moment de
récolte, outre les principales cultures les paysans de Katana pratiquent
aussi l'élevage, les animaux élèves sont les bovins, les
caprins, les porcs, les lapins...
Toutes ces pratiques d'élevage sont pour la population
d'une importance capitale, premièrement pour l'autoconsommation,
deuxièmement pour la vente et troisièmement pour l'obtention de
l'engrais.
Le revenu tiré de la vente des bêtes permet aux
paysans d'acquérir des terres, des matériels de constructions,
d'outils oratoires, de payer les frais scolaires et académiques aux
enfants.
Ce secteur pastoral connaît une avancée
significative à cause des intervenants socio-économiques (ONGD et
ASBL) qui y apportent leur soutien malgré qu'il y a certaines races qui
en voie de disparité
Les organismes internationaux et associations locales qui
appuient ce secteur sont la SOLIFEM et ADIKUVU
Enfin notons que l'activité pastorale pourrait supplier
l'investissement agricole mais elle connaît une faible production, cela
est dû aux maladies, des conflits sociaux, du manque des produits
vétérinaires, du pillage, de la divagation des bêtes, les
guerres incessibles, l'insécurité et la carence des
pâturages.
II.2 DEMARCHE
D'INVESTIGATION
II.2.1. Population et échantillon d'étude
Comme nous sommes en train de traiter sur l'impact de
l'entrepreneuriat sur la réduction du
chômage des jeunes dans le groupement d'IRHAMBI KATANA,
notre population d'étude c'est l'ensemble des petits entrepreneurs
oeuvrant dans le groupement d'IRHAMBI KATANA, et ils sont évaluer
à un effectif autour de 150 petits entrepreneurs mais nous avons
jugé bon d'enquêté seulement 50 entrepreneurs.
Avec notre effectif global de 50 petits entrepreneurs, nous
sommes obligés de tirer un échantillon représentatif
à partir de cette population cible en utilisant la formule suivante
suite aux contraintes financières et temporaires (François Daniel
Giezendaner cité par Masoka W, 2019) :
45
???? X ??
??= ???? + (????)??(?? - ??)
Avec :
n : taille de l'échantillon ;
N : taille de la population mère ;
t : coefficient de marge déduit au taux de confiance
« s » ; Pour un niveau de confiance s = 95% (niveau
très utilisé), donc ?? = 1.96
e : marge d'erreur à 5%. = 0,05
1.962 X 56
n = 1.962 + (2 X 0.05)2(56 -
1)
3,8 X 56
n = 3,8 + 0,01(49)
n = 212,8
4.29
n = 49,6 Enquêtés 50 jeunes
II.2.2. Collecte des données
Enquête par questionnaire : est une
technique qui consiste à poser à un ensemble défini des
personnes, une série des questions concernant le problème sur
lequel des informations sont attendues. Par leurs formes, nos questions
étaient des questions fermées et selon leur contenu, elles
étaient des questions de fait visant à recueillir des
informations sur les faits objectifs et des questions d'opinion visant à
recueillir un avis personnel ou un jugement.
Pour réaliser notre enquête, nous avons
imprimé 50 questionnaires au total et chaque questionnaire comportait
Trois questions ouvertes, et nous les avons distribués à 50
petits entrepreneurs du groupement d'IRHAMBI KATANA afin de nous permettre de
collecter les différentes opinions sur l'impact de l'entrepreneuriat sur
la réduction du chômage au sein du groupement.
Le remplissage des questionnaires se faisait toujours sur
place et chaque enquêté prenait au moins 5 minutes pour remplir
son questionnaire.
46
II.2.3. Analyse et traitement des données
Méthode d'analyse des données :
les données collectées seront analysées sur base
des tableaux
des effectifs, chaque tableau aura trois colonnes : la
première colonne pour l'enquêter, la deuxième colonne pour
l'effectif, et enfin la troisième colonne pour le pourcentage.
Méthodes de traitement des données :
dans le but de traitement des données recueillies, il nous est
utile de nous servir du logiciel SPSS Version 20.0.
Les données recueillies et dépouillées
seront introduites dans ce logiciel en termes d'encodage et le traitement se
fera dans l'utilité de dresser les statistiques réelles afin de
trouver les résultats qui mènent à une vérification
exacte.
Source : Bureau du marché du groupement d'IRHAMBI KATANA,
par le guide du chef du marché de katana.
Les pourcentages nous montre qu'il n'y a pas d'écart
entre les hommes et les femmes dans l'exercice de l'activités
entrepreneuriales dans le groupement d'IRHAMBI KATANA.
47
CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Dans ce chapitre nous présentons, analysons et
interprétons les résultats obtenus à partir des
données recueillies pendant nos enquêtes
auprès des entrepreneurs oeuvrant dans le groupement d'IRHAMBI
KATANA.
III.1. ANALYSE DES CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
DES ENQUETES
Cette section présente certaines caractéristiques
sociodémographiques de nos enquêtés ainsi
que les commentaires y référant.
Il s'agit notamment de l'adresse, le sexe, l'âge, le statut
matrimonial et le niveau d'étude.
III.1.1. L'adresse des répondants
Table 3 Répartition des entrepreneurs
enquêtés selon l'adresse
Adresse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Mwanda
|
11
|
22
|
Mabingu
|
7
|
14
|
Kahungu
|
10
|
20
|
Kabushwa
|
22
|
44
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Elaborer sur base de nos calculs
Au regard de ce tableau, il se dégage que la plupart de
nos enquêtés sont de la localité de kabushwa avec 44%
suivie de ceux de la localité de mwanda avec 22%, ceux de la
localité de kahungu avec 20% et en fin ceux de la localité de
mabingu avec 14%.
|