I.4.2. Types morphologiques
Les types morphologiques est défini par Yangambi (2005)
comme étant un arrangement dans l'espace des organes aériens de
la plante, les uns par rapport aux autres et au sol, arrangement pouvant
aboutir à la réalisation des structures bien
déterminées.
I.4.3. Types de diaspores
Les spectres des diaspores du groupement sont une
représentation relative des types de diaspores. Ils renseignent sur la
nature des diaspores des espèces et donnent des indications sur leurs
modes de dissémination. Le type de dissémination reflète
la physionomie du groupement ou de la communauté
considérée. Les types de diaspores utilisés dans cette
étude sont basés sur le modèle développé par
Dansereau et Lems (1957), ils sont basés essentiellement sur des
critères morphologiques. On distingue :
Les espèces autochores : les diaspores ne
présentent pas d'adaptation à un quelconque agent externe de
dispersion ; ils se subdivisent en :
- ballochores (Ball) : la diaspore est éjectée
par la plante. ;
- barochores (Baro) : la diaspore est
caractérisée par un poids important et l'absence d'autres
caractéristiques en rapport avec leur dispersion ;
iii
- sclérochores (Scléro) : diaspore sans
caractère particulier et dont la masse est inférieure à un
gramme.
- les espèces hétérochores : les
diaspores sont munies d'appendices ou extrêmement légères
ou encore sont enveloppées de couches charnues, on distingue :
- desmochores (Desmo) : les diaspores sont épineuses,
accrochantes ou hérissées ;
- pogonochores (Pogo) : les diaspores sont munies de poils ou
d'aigrettes ;
- ptérochores (Ptéro) : les diaspores sont
munies d'appendices ailés ;
- sarcochores (Sarco) : les diaspores pourvues de couches
externes charnues et molles ; - pléochores (Pléo) : les diaspores
disposent d'un dispositif de flottaison ;
- l'analyse des types de diaspores dans cette étude va
contribuer à l'exploration du mode de dispersion des espèces au
sein des formations végétales et groupement
végétaux étudiés. Cela permettra en particulier de
préciser la dépendance relative des espèces
vis-à-vis des divers vecteurs de dissémination (faune, vent...)
et d'évaluer leurs capacités de dissémination en relation
avec le morcellement de ces milieux (clairières isolées dans une
matrice forestière).
- L'attribution d'une espèce à l'une ou l'autre
des catégories s'est faite essentiellement sur la base de la
littérature existantes et des ouvrages disponibles.
I.4.4. Types phytogéographiques
Les spectres chorologiques du groupement sont une
représentation relative des types phytogéographiques. Ils
permettent de donner des informations sur l'origine et sur l'aire de
répartition des différentes espèces du groupement. Les
premières subdivisions chorologiques de l'Afrique ont été
réalisées par Engler (1910, 1921) in Lebrun (1947).
Depuis lors, de nombreux travaux ont permis de préciser ces
subdivisions. On peut citer notamment Lebrun (1947), Duvigneaud (1949, 1953),
Monod 1957) et Aubréville (1962). Mais les travaux les plus
récents de White (1979, 1983, 1986) ont permis de mieux préciser
ces subdivisions chorologiques. Ce sont ces subdivisions que nous avons
adoptées dans ce travail.
Espèces à large distribution :
- les espèces pantropicales (Pan) : présentes en
Afrique, Amérique et Asie tropicale ; - les espèces
Paléotropicales (Pal) : présentes en Afrique, en Asie tropicale
ainsi qu'à Madagascar et en Australie ;
- les espèces afromalgaches (AM) : présentes
dans les îles de la région de Madagascar et en Afrique
continentale ;
- espèces Afronéotropicales (ant) :
présentes en Afrique et en Amérique tropicale ;
iii
- espèces Afrotropicales (AT) : présentes dans
plusieurs phytochories d'Afrique ;
- espèces cosmopolites (Cos) : présentes en zone
tropicale et tempérée. Espèces endémiques
guinéo-congolaise :
- espèces guinéo-congolaise (GC) :
présentes dans l'ensemble de la région floristique ; -
espèces guinéennes (G) : présentes dans les domaines
floristiques guinéens inférieurs et supérieurs ;
- les espèces Centroguinéo-congolaises (CG) :
présentes dans le domaine guinéen mais n'atteignant pas le
domaine guinéen supérieur ;
- les espèces bas-guinéennes (BG) :
présentes dans le domaine bas-guinéen ;
- espèces de liaison :
- les espèces Soudano-zambéziennes (SZ)
présentes dans le centre régional d'endémisme
guinéo-congolaise, et dans les régions
soudanaises et zambéziennes.
- l'analyse des types phytogéographique dans cette
étude va permettre de situer la flore des clairières par rapport
aux autres formations végétales d'Afrique centrale, et d'en
évaluer son caractère endémique ou largement
répandu.
iii
CHAPITRE II : MATÉRIEL ET
MÉTHODES
|
|