Année académique 2022-2023
UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ I THE
UNIVERSITY OF YAOUNDE I
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FACULTÉ DES SCIENCES FACULTY OF
SCIENCE
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DÉPARTEMENT DE BIOLOGIE ET PHYSIOLOGIE
VÉGÉTALES
DEPARTMENT OF PLANT BIOLOGY
Diversité Floristique des Agrosystèmes
Elaeicoles Villageois de la Zone Agroécologique V à
Pluviométrie Bimodale au Cameroun : Cas de la Localité de
Nkong-Abog 1
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
Diplôme de Master en Biologie Des Organismes Végétaux
Option : Botanique Ecologie Par : NGAH Romeo
Pascal Master ès Sciences
Matricule : 10S0165
Sous la direction de :
MBOLO Marie épse ABADA Professeur
Titulaire
DEDICACE
iii
Je dédie ce mémoire à ma famille pour son
soutien constant et inestimable.
iii
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail n'aurait jamais
été possible sans le concours d'un certain nombre de personnes
dont je tiens particulièrement à remercier. Il s'agit notamment
de :
- Pr. AMBANG Zachée, Chef de Département de
Biologie et Physiologie Végétales, pour qui la formation de ses
étudiants est prioritaire ;
- Pr. MBOLO épse ABADA, mon Directeur de
mémoire, pour sa disponibilité, sa rigueur scientifique et ses
conseils m'ont beaucoup encouragé, qui a accepté de diriger ce
travail en dépit de ses multiples occupations ;
- tous les Enseignants du Département de Biologie et
Physiologie Végétales pour la formation qu'ils m'ont
apporté au cycle Master et leur dévouement à faire de moi
un scientifique et chercheur ;
- Dr. NNANGA MEBENGA Ruth Laure pour sa disponibilité
et ses conseils ;
- M. MENYENE ETOUNDI Laurent Florent, pour son soutien
multiforme à la réalisation de ces travaux ;
- mes Parents NGUEDE ANTOINE, NGAH Léonie, pour qui,
l'éducation de leurs enfants a toujours été une
priorité ;
- Dr. ZEKENG, M. AMBOMBO Marien, M. MESSI EFFA Joseph Achille,
CHIMI
Pierre Marie, M. MOLO Thierry ; M. TCHAPDA Charly, M. NJILA
NANA pour
leur disponibilité et conseils pendant et après
la collecte des données sur le terrain ; - mon grand frère BINELI
NGA Rigobert Narcisse, pour ses encouragements ;
- Mlle PICHIMANDAP Rakiatou, ENINGA Grâce Louise, EBODE
MBALA Célestine Zita, pour leur soutien inestimable ;
- Mlle Grâce Faveur, pour ces conseils et son soutien
inestimable ;
- mes amis Charly ESSOMBA, MOUEUR IMBE MICHELE, DJANGA Armel,
Gaël MAPOUT, AKONO Evarista, NTI MVONGO, NGBACTOU Roméo Ram-ses,
TSANGO OLOMO Louis Marie, NNA Trésor Consty William ;
- tous mes camarades de promotion pour leurs encouragements
;
- tous les membres du jury pour l'évaluation de ce
travail ;
- tous ceux qui, de près ou de loin ont apporté
leur contribution et dont les noms ne sont pas cités ici, qu'ils
trouvent à travers ce mémoire le témoignage de ma profonde
reconnaissance.
iii
SOMMAIRE
DEDICACE 1
REMERCIEMENTS 2
RESUME 8
SUMMARY 9
INTRODUCTION 10
CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE 13
I.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS 13
I.2. ELAEICULTURE 14
I.3. CADRE DE L'ETUDE 23
I.4. STRUCTURE DE LA VEGETATION 26
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES 31
II.1. MATERIEL 31
II.2. METHODES 32
II.2.1. Méthode pour caractériser les
agrosystèmes élaéicoles villageois étudiés
32
II.2.2. Méthode pour évaluer la diversité
floristique des agrosystèmes élaéicoles 33
II.2.3. Méthode pour déterminer les groupes
fonctionnels de la strate inférieure des
agrosystèmes élaéicoles
étudiés 34
II.2.4. Collecte des données 34
II.2.5. Analyse des données 36
CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION 40
III.1. RESULTATS 40
III.1.1. Caractéristiques des agrosystèmes
élaéicoles villageois etudiés 40
III.1.2. Diversité floristique des agrosystèmes
élaéicoles villageois 41
III.1.3. Groupes fonctionnels dans la strate inférieure
des agrosystèmes élaéicoles 55
III.2. DISCUSSION 61
IV. CONCLUSION, RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES 64
IV.1. CONCLUSION 64
IV.2. RECOMMANDATION 65
IV.3. PERSPECTIVES 65
BIBLIOGRAPHIE 66
ANNEXES 70
iii
LISTE DES FIGURES
Fig. 1: Différents types de fruits d'Elaeis guineensis
(Levang, 2012). 16
Fig. 2: Une journée de votre vie avec l'huile de palme
(Jacquemard, 2018). 22
Fig. 3: Carte de localisation du site d'étude. 31
Fig. 4: Dispositif d'inventaire floristique au sein d'une
placette. 33
Fig. 5: Délimitation d'une placette d'inventaire au
sein d'un AEV. 33
Fig. 6: Aperçu d'un agrosystème
élaéicole dans la localité de Nkong-Abog 1. 36
Fig. 7: les familles les plus diversifiées par
agrosystèmes en fonction du désherbage. 41
Fig. 8: les familles les plus diversifiées par
agrosystèmes en fonction de l'élagage. 42
Fig. 9: Composition floristique des AEV en fonction de
l'élagage. 43
Fig. 10: Espèces dominantes dans les AEV en fonction du
désherbage. 43
Fig. 11: Espèces dominantes dans les
agrosystèmes élaeicoles en fonction de l'élagage. 44
Fig. 12: Richesse spécifique des agrosystèmes
étudiés en fonction de la pratique du désherbage. 45
Fig. 13: Richesse spécifique des agrosystèmes
étudiés en fonction de l'élagage. 45
Fig. 14: Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles. 49
Fig. 15: Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles à désherbage régulier. 49
Fig. 16: Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles à désherbage irrégulier. 51
Fig. 17: Fond floristique des agrosystèmes
élaéicoles à désherbage non pratiqué. 52
Fig. 18: Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles à élagage irrégulier. 53
Fig. 19: Fond floristique des agrosystèmes
élaéicoles à élagage non pratiqué. 55
Fig. 20: Types biologiques rencontrés dans les
agrosystèmes en fonction du désherbage. 56
Fig. 21: Types biologiques rencontrés dans les
agrosystèmes en fonction de l'élagage. 57
Fig. 22: Type morphologique des agrosystèmes
élaeicoles du site d'étude. 57
Fig. 23: Types de diaspores des espèces en fonction de
la pratique du désherbage. 58
Fig. 24: Types de diaspores des espèces des
agrosystèmes élaeicoles de la zone d'étude. 59
Fig. 25: Types phytogéographiques des
agrosystèmes en fonction du désherbage. 60
Fig. 26: Types phytogéographiques des
agrosystèmes en fonction de l'élagage. 60
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Principaux pays producteur d'huile de palme en
Afrique (Jacquemard, 2018). 21
Tableau II: Liste de quelques Essences rencontrés dans
à Nkong-Abog 1 . 25
Tableau III: Liste de quelques espèces fauniques
rencontrées dans la localité . 25
Tableau IV: Caractéristique des trois
agrosystèmes élaéicoles étudiés. 40
Tableau V: Caractéristique des trois
agrosystèmes élaéicoles étudiés. 40
Tableau VI: Composition floristique des agrosystèmes
élaéicoles en fonction du désherbage. 42
Tableau VII: Similarité de la matrice de Sorensen entre
les AEV. 46
Tableau VIII: Variation de la diversité en fonction de
la pratique du désherbage. 47
Tableau LX: Variations de l'indice de diversité en
fonction de l'élagage. 48
Tableau X: variation de la diversité floristique en
fonction de la densité. 48
Tableau XI: Espèces rares rencontrées dans les
agrosystèmes élaéicoles à désherbage
régulier. 50
Tableau XII: Espèces rares rencontrées dans les
agrosystèmes à désherbage irrégulier. 51
Tableau XIII: Espèces rares des agrosystèmes
élaéicoles à élagage non pratiqué. 52
Tableau XIV: Espèces rares des agrosystèmes
élaéicoles à élagage régulier. 54
iii
LISTES DES ANNEXES
Annexe 1 : Trame d'enquête 70 Liste des photos
iii
Sigles et abréviations
AE : Agrosystèmes élaéicoles
APG : Angiosperm Phylogenetic Groups
BSE : Biens et Services Ecosystémiques
CDB : Convention sur la Diversité Biologique
CDC : Cameroun Développent Corporation
Ch : Chaméphytes
FAO : Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture
Ge : Géophytes
GPS : Global Positionning System
McPh : Microphanérophytes
MgPh : Pégaphanérophytes
MsPh : Mésophanérophytes
Mt : Méga Tonne
Nph : Nanophanérophytes
ONU : Organisation des Nations Unies
OPAL : Oil Palm Adaptative Landscape
PALMOL : Pamol Plantation Limited
PFNL : Produit Forestier Non Ligneux
Ph : Phanérophytes
PIB : Produit Intérieur Brut
SAF : Systèmes Agroforestier
SAFACAM : Société Africaine Forestière et
Agricole du Cameroun
SE : Services Ecosystémiques SOCAPALM :
Société Camerounaise des Palmeraies
SPFS : Sociétés des Palmeraies de la Ferme
Suisse
Th : Thérophytes
UICN : Union pour la Conservation de la Nature
iii
Résumé
L'objectif général de la présente
étude était d'évaluer la diversité floristique des
agrosystèmes élaéicoles villageois de la zone
agroécologique V (AEV) : cas de la localité de Nkong-Abog 1. Il a
spécifiquement été question de caractériser les
agrosystèmes élaéicoles (1) ; étudier la
diversité floristique de la strate inférieure des
agrosystèmes élaéicoles et des pratiques culturales
associées (2) ; analyser les groupes fonctionnels de la strate
inférieure des agrosystèmes élaéicoles (3). Les
données ont été collectées au sein de neuf (09)
plantations regroupées en trois agrosystèmes
élaéicoles dans la localité de Nkong-Abog 1,
Arrondissement de Ngoumou, Département de la Mefou et Akono,
Région administrative du Centre Cameroun d'Octobre 2020 à
Février 2021. L'atteinte des objectifs fixés dans le cadre de ces
travaux a été subordonnée à une enquête
auprès des propriétaires afin de ressortir les
caractéristiques de leurs exploitations. Au total 450 espèces
appartenant à 124 genres et 54 familles ont été
inventoriées. Les Astéraceae (12,3 %), suivi des Fabaceae (10,5
%), les Poaceae (8,3 %), les Marattiaceae (4,7 %) sont les familles dominantes
en en termes d'individus. Ces agrosystèmes sont dominés par les
phanérophytes (45,5 %), suivi des Chaméphytes (38,8 %). les types
morphologiques identifiés sont les Herbacée plantules (31,93 %),
suivi des Herbacée annuelle (29,27 %), les arbustes (11,31 %), les
(herbacés vivace 10,64 %), (les lianes 8,87%), les arbres (5,7 %) et les
sous-arbustes (2,22 %). Les agrosystèmes élaéicoles
étudiés sont dominés par des espèces à large
distribution (53, 6 %), Guinéo-congolaise (31, 7 %), cosmopolites (12, 5
%) et moins de 2 % pour les espèces de liaison. Les desmochores (41,6
%), les Sarcochores (38,8 %), les Pogonochores (23 %), les Ballochores (20,7 %)
et les Sclérochores (14,6 %) sont les types de diaspores
identifiés dans les AEV étudiés.
Mots clés : agrosystèmes
élaeicoles, diversité floristique, Nkong-Abog 1, pratiques
culturales, palmier à huile, strate inférieure.
iii
Summary
There is a huge controversy over the cultivation of oil palm
because it is considered an important factor in the destruction of biodiversity
in the tropics. Most of the work dealing with ecosystem biodiversity has
focused on the upper stratum, relegating the lower stratum to second place. The
present study aims to assess the plant diversity of the lower stratum of
village elaeicultural agrosystems in the locality of Nkong-Abog 1, in relation
to their specific characteristics as well as the cultivation practices
associated with them. It was specifically a question of characterizing village
oil palm agrosystems (1); study the floristic diversity of the lower stratum of
village elaeicultural agrosystems and associated cropping practices (2);
analyze the functional groups of the lower stratum of elaeicultural agrosystems
(3). The data were collected from nine (09) plantations in the locality of
Nkong-Abog 1, Department of Mefou and Akono, Administrative Region of Central
Cameroon. The achievement of the objectives set within the framework of this
work was subject to a survey of the owners in order to highlight the
characteristics of their operations. The phyto-sociological inventories carried
out within the 1 X 1 m quadrats installed diagonally in the 25 X 25 m square
plots, the number of which represented 5% of the area of each plantation, made
it possible to collect the floristic data. A total of 450 species belonging to
124 genera and 54 families were inventoried. The Asteraceae (12.3%), followed
by the Fabaceae (10.5%), the Poaceae (8.3%), the Marattiaceae (4.7%) are the
dominant families in terms of individuals. The agrosystems studied present a
moderately diversified lower stratum, the value of (the Shannon index <2.5),
reflecting an average diversity, (Simpson ? 0.5), reflecting a homogeneity
between the agrosystems and (Piélou <0, 5) reflecting an imbalance
and a dominance of some species. These agrosystems are dominated by
phanerophytes (45.5%), followed by Chaméphytes (38.8%),
Hémicryptophytes (8.43%), Geophytes (7.32%) and the morphological types
identified are herbaceous plantlets. 31.93%), followed by annual herbaceous
plants (29.27%), shrubs (11.31%), (perennial herbaceous plants 10.64%), (lianas
8.87%), trees (5, 7%) and sub-shrubs (2.22%). These agrosystems studied are
dominated by (Pantropicale species 53.6%), followed by Guinean-Congolese
species (31.7%), cosmopolitan species (12.5%) and less than 2% for liason
species (species Sudano-Zambezian). Desmochores (41.6%) dominate, followed by
Sarcochores (38.8%), Pogonochores (23%), Ballochores (20.7%) and
Sclérochores (14.6%). Key words: Biodiversity,
Floristic diversity, cultural practices, lower stratum, Oil palm, elaeicultural
ecosystems.
iii
Introduction
Le « Sommet de la terre » marque le début de
la diffusion, au niveau internationale, du concept et des pratiques sur le
développement durable (Anonyme, 1992). Depuis lors, la
préservation de la biodiversité est considérée
comme l'un des enjeux essentiels du développement durable (Anonyme,
1992). L'adoption de la convention sur la diversité biologique (CDB) au
cours de ce sommet engage les pays signataires à protéger et
à restaurer la diversité du vivant (Le Guyader, 2008).
L'importance des trois dimensions de la diversité biologique (la
diversité écologique, la diversité spécifique et la
diversité génétique) a permis à l'ensemble des
acteurs de la communauté internationale à prendre des engagements
pour intégrer les principes d'une gestion durable de l'environnement
dans tous ces aspects (Noss, 1990 ; Le guyader, 2008). De nombreuses
conférences notamment, la convention des Nations-Unies sur
l'Environnement et le Développement, la convention Nagoya sur la
biodiversité (2010), la Conférence d'Hyderabad sur la
diversité biologique (2012) et la conférence sur les changements
climatique (Cop 21), ont donné des orientations en ce qui concerne
l'environnement et le déclin de la biodiversité. Les
différentes résolutions prises ont montré le
caractère transversal de la dimension environnementale dans toutes les
politiques sectorielles de développement et le caractère
planétaire des conséquences à long terme du non-respect et
de la protection de l'environnement.
Le Cameroun, activement engagé sur le plan
international, a signé (le 14 juin 1992) et ratifié (le 19
octobre 1992) la convention sur la diversité biologique. Dans une
volonté politique constante, le Ministère de l'environnement et
des forêts sera créé en avril 1994, afin d'encadrer le
développement durable et la protection de la diversité biologique
mise en mal notamment par le secteur agricole à travers l'ouverture des
forêts.
L'agriculture apparait à ce jour comme étant le
principal moteur de la déforestation en milieu tropical (Dkamela.,
2011). Afin de nourrir la population mondiale sans cesse croissante, plusieurs
cultures sont effectuées à travers des superficies importantes.
C'est le cas des cultures oléagineuses et notamment du palmier à
huile considéré par les courants écologiques comme
étant le principal responsable de la déforestation en milieu
tropical (Meijaard, E et al., 2018). L'élaeiculture au Cameroun
se pratique au travers de trois types de plantations à savoir : les
plantations agro-industrielles, les plantations villageoises encadrées
et les plantations villageoises traditionnelles. Les travaux de la FAO en 2017
font état de 21 000 000 d'hectares de palmier à huile à
travers le monde, soit 369 661 ha dans le bassin du Congo, et 170 169 ha pour
le Cameroun (Ordway et al., 2019). Pourtant le Ministre camerounais de
l'Agriculture et du Développement Rural (MINADER) estimait les
superficies occupées par l'élaeiculture à
iii
190 000 ha en 2010, soit (5 8860 ha, produisant 120.000 t)
pour les plantations agro-industrielles ; (35000 ha pour 30.000 t) pour les
plantations villageoises encadrées et (100.000 ha pour 80.000 t) pour
les plantations villageoises traditionnelles Bakoumé et al
(2012). L'accentuation du développement des agrosystèmes
élaeicoles a eu pour effet direct une reconquête des nouveaux
espaces agricoles. Tout ceci a participé à l'accroissement des
surfaces cultivées qui ont progressé aux dépens des
écosystèmes de la forêt.
L'installation des agrosystèmes élaeicoles est
subordonnée à l'ouverture des parcelles de forêts,
accompagnée par des coupes systématiques des espèces
arbustives et arborescentes de la strate supérieure (Dufour, 2014). La
strate supérieure au fil du temps a fait l'objet de plusieurs travaux
relatifs à l'évaluation de sa diversité
végétale aussi bien en milieu forestier qu'au sein des
systèmes de cultures (Djego et al., 2009). Il n'existe presque
pas de travaux disponibles sur la diversité végétale de la
strate inférieure qui est colonisée en majorité par des
espèces herbacées considérées comme adventices
(Yoka, 2009). La diversité végétale ne saurait être
réduite aux arbres et arbustes. Il est important de signaler que les
individus de la strate inférieure sont de plusieurs importances
notamment à travers la protection des sols contre l'érosion, la
fixation de l'azote, la pharmacopée et la nutrition animale (Yoka et
al., 2013). Connaitre la diversité de cette strate notamment
dans les agrosystèmes élaeicoles où les arbres et arbustes
sont inexistants apparait opportun et s'inscrit dans la logique de la
protection de la biodiversité végétale qui ne se
réduit pas aux arbres et arbustes.
La présente étude s'est proposé
d'évaluer la diversité végétale de la strate
inférieure des agrosystèmes élaeicoles villageois (AEV) de
la zone agroécologique V à pluviométrie bimodale au
Cameroun : cas de la localité de Nkong-Abok 1.
Il a spécifiquement été question de :
- caractériser les agrosystèmes
élaeicoles villageois (AEV) de Nkong-Abog 1 ;
- étudier la diversité floristique des
agrosystèmes élaeicoles en rapport avec leurs caractères
propres (âge, densité des individus et altitudes) et des pratiques
culturales associées de Nkong-Abog 1;
- analyser les groupes fonctionnels de la
végétation de la strate inférieure des agrosystèmes
élaeicoles de Nkong-Abog 1.
iii
Chapitre I : Revue de la littérature
|
CHAPITRE I. Revue de la littérature
iii
I.1. Définitions des concepts
I.1.1. Diversité floristique
C'est la mesure de la composition en espèces d'un
peuplement qui tient compte du nombre d'espèces et de leur abondance
relative (Nkongmeneck et al. 2003). La richesse floristique d'un
territoire est le nombre d'espèces recensées à
l'intérieur de ses limites (Schnell, 1970) ; elle représente la
plus simple caractéristique floristique d'un territoire.
Diversité spécifique peut se décrire
également à différentes échelles spatiales (Duelli,
1997). Selon l'échelle choisie, les facteurs déterminant la
diversité biologique ne seront pas les mêmes. Les résultats
sont présentés sous formes de tableaux et figures.
I.1.2. Écosystème
La convention sur la diversité biologique en son
article 2 désigne l'écosystème comme un complexe dynamique
formé de communautés de plantes, d'animaux et de micro-organisme
et de leur environnement non vivant qui, par leur interaction, forment une
unité fonctionnelle (Anonyme, 1992).
I.1.3. Agrosystèmes
Un agrosystème est avant tout un système.
C'est-à-dire un ensemble d'éléments liés entre eux
par des interactions. La notion d'agrosystème peut être
appliqué à une parcelle agricole ou une exploitation agricole
complète (Anonyme, 2011).
I.1.4. Agrosystèmes élaéicoles
villageois (AEV)
Sont des plantations de palmiers à huile villageois
classées en deux catégories : celles issues du matériel
végétal non sélectionné et celles à base de
matériel végétal sélectionné (Elong., 2003).
Ce sont des agrosystèmes réalisés sans encadrement ni
soutien financier, présentant une grande variété de
pratique (Tchindjang et al., 2015).
I.1.5. Herbacée
Plantes frêles non ligneuses, molles qui ne produisent
pas de bois, et donc les parties aériennes meurent après la
fructification issue de fleurs (Anonyme., 2020)
iii
I.1.6. Ligneux
En botanique, un ligneux est une plante vasculaire dont les
tiges contiennent suffisamment des faisceaux lignifiés, de la lignine,
pour devenir résistante comme du bois au coeur et dans l'aubier
(Anonyme., 2019)
I.1.7. Palmier à huile
Selon Dransfield et al. (2008), le palmier à
huile est un arbre monocotylédone faisant partie des angiospermes dont
la graine n'a qu'un seul cotylédon c'est-à-dire que la semence ne
produit qu'une seule feuille à semence et à tronc stipe peu ou
pas ramifié, à frondaison sommitale formée de feuilles
composées, qui sont pennées ou palmées selon
l'espèce.
I.1.8. Pratiques culturales
C'est l'ensemble des techniques utilisées par les
cultivateurs lors de l'exploitation d'une parcelle pour l'amélioration
de leur condition de vie pratique (Anonyme., 1996).
I1.9. Strate végétale
En botanique, les strates végétales
décrivent les principaux niveaux d'étagement vertical d'un
peuplement végétal, chacun étant caractérisé
par un microclimat et une faune spécifique.
I.2. Elaéiculture
Comme son nom l'indique, le palmier à huile est
originaire d'Afrique et, pendant des milliers d'années, il a
été cultivé de différentes façons à
petite échelle, et l'huile de palme a été utilisée
de diverses manières. Depuis le début des années 1990, et
dans certains endroits, depuis les années 1970, l'essor des aliments
transformés et l'augmentation de la consommation ont converti l'huile de
palme en une denrée commerciale mondiale (Anonyme, 2015).
De nos jours, les palmiers à huile sont présents
dans la plupart des paysages tropicaux. On le considère comme une
espèce envahissante dans certains pays, comme aux États-Unis,
à Madagascar, dans certaines zones arides du Pacifique et dans les
vestiges de la forêt Atlantique au Brésil (Anonyme, 2017). L'huile
de palme et ses dérivés sont aujourd'hui présents partout,
des cosmétiques aux pizzas surgelées. Elle doit son succès
à son rendement élevé, dépassant largement ceux
d'autres huiles végétales telles que le soja, le canola, l'olive,
le tournesol et le colza, ainsi qu'à ses couts relativement faibles de
production. En 1980, quatre millions et demi
iii
de tonnes d'huile de palme étaient produites dans le
monde. En 2014, c'était près de 70 millions de tonnes, soit 15
fois plus.
Au Cameroun, les plantations industrielles ont
débuté vers 1907 sous la colonisation allemande, en premier lieu
dans la région d'Édéa où se situe la
Société des Palmeraies de la Ferme Suisse (SPFS), dont les
premières plantations datent de 1910. Après la première
guerre mondiale, le Cameroun passe sous l'autorité de la
Société des Nations et voit son territoire partagé entre
un mandat anglais sur la partie occidentale (actuelles régions du
Nord-Ouest et Sud-Ouest) et un mandat français sur la partie Sud et Nord
du pays (actuelles régions du Centre, Sud, Est, Adamaoua, Nord et
Extrême-Nord) (Lebailly et Tenctchou, 2009).
I.2.1. Présentation systématique et botanique
du palmier à huile
Le palmier à huile est une espèce du
Règne végétal ; Embranchement des Phanérogames ;
Sous-Embranchement des Angiospermes ; Classe des Monocotylédones ;
Sous-Classe des Arecidae ; Ordre des Arecales ; Famille des Palmae (Arecaceae),
sous-famille Cocoideae ; Genre, Elaeis. Le genre Elaeis
comprend deux principales espèces à savoir E. guineensis
Jacq. Ou palmier à huile africain à valeur commerciale et
E. melanococca Gaertn. Ou palmier à huile américain,
uniquement utile que pour l'hybridation. E. guineensis présente
quatre principales variétés qui sont E. guineensis var.
macrocarya, E. guineensis var. dura, E. guineensis
var. pisifera et E. guineensis var. tenera
(Leplae, 1939). En effet, E. guineensis var.
macrocarya présente un endocarpe de 6 à 8 mm
d'épaisseur. Il s'agit d'une forme extrême de la
variété dura largement répandue en Sierra Leone
et dans l'ouest du Nigeria, sans aucune valeur commerciale. E. guineensis
var. dura est moins productive mais rustique et dispose des
fruits avec une coquille de 2 à 8 mm d'épaisseur
représentant 25 à 55 % de la masse du fruit. Le mésocarpe
représente en moyenne entre 35 et 55 % de la masse du fruit. E.
guineensis var. pisifera est sans endocarpe, avec de petits
grains semblables aux petits pois dans les fruits fertiles. C'est une
variété à faible valeur commerciale, en raison de son taux
d'avortement élevé mais importante pour l'hybridation. E.
guineensis var. tenera présente une valeur commerciale
très élevée. Elle dispose des fruits avec des endocarpes
de 0,5 à 3 mm d'épaisseur représentant 1 à 32 % de
la masse totale de fruits. Son mésocarpe représente entre 60 et
95% de la masse totale du fruit. Cette variété est le
résultat d'une hybridation entre le dura et pisifera.
E. guineensis est une plante monoïque à cycles successifs
de spadices mâles et femelles. Il s'agit d'une espèce allogame
à multiplication naturelle par voie sexuée uniquement. Le temps
nécessaire pour partir du développement de l'inflorescence au
régime fruitier est d'environ 42 mois répartis ainsi que suit :
10 mois entre l'établissement et la différenciation sexuelle
initiale ;
iii
24 à 26 mois entre le développement sexuel et la
floraison et 5 à 6 mois entre la floraison et la récolte. Le
palmier d'Afrique a une croissance en hauteur indéfinie, avec un seul
bourgeon végétatif situé au coeur du bouquet foliaire et
une couronne de 30 à 45 feuilles vertes de 8 à 10m de long
surmontant un stipe cylindrique (Verheye, 2010 ; Jacquemart et al.,
2011).
I.2.2. Typologie de palmier à huile
Il existe trois principales variétés de palmier
à huile, qui se distinguent par l'épaisseur de la coque et de
leurs fruits (Fig. 2.) :
- la variété Dura est caractérisé par
sa coque épaisse;
- la variété Pisifera est reconnaissable
à son absence de coque, mais ce palmier est femelle stérile, et
ne produit des fruits que très exceptionnellement;
- la variété Tenera, hybride des deux
précédents, est caractérisée par sa coque mince.
C'est la pollinisation d'une inflorescence d'un palmier Dura par du pollen d'un
palmier Pisifera qui donne 100 % de semences de l'hybride Tenera (Rafflegeau,
2008).
Endosperme
Pisifera
Dura
Péricarpe
Tenera
Fig. 1: Différents types de fruits de
Elaeis guineensis (Levang, 2012).
I.2.3. Distribution et écologie
Le palmier à huile est originaire des tropiques et
particulièrement de la partie ouest africaine. Les pollens fossiles
datant du Miocène, semblable à celui du palmier à huile
actuel ont été trouvés dans les strates du delta du Niger.
Le palmier à huile d'Afrique aurait été l'une des
principales attractions lors des explorations européennes en Afrique.
L'existence des individus se rapprochant morphologiquement de lui avait
déjà été mentionnée autour 1434 ainsi que
les premières plantations au Libéria dès 1508. De
façon spécifique, le palmier à huile est une espèce
végétale native de la côte ouest africaine, de l'Afrique
centrale, entre la Guinée et le nord de l'Angola. Il est
également répandu vers la partie orientale vers Zanzibar et
iii
iii
Madagascar. Cependant, son développement optimal est
atteint autour de l'équateur, notamment entre 7° latitude Nord et
7°latitude Sud. De façon sporadique, le palmier à huile se
rencontre également au Sénégal et dans la vallée du
Haut Niger près de Bamako jusqu'en Gambie, mais la production est trop
faible pour justifier la création des plantations commerciales. Le
véritable bassin de distribution en Afrique s'étend de la
Guinée, Sierra Leone, Libéria, Côte d'Ivoire, Ghana, Togo,
Bénin, Nigéria, jusqu'en Afrique centrale avec le Cameroun, le
Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République
Démocratique du Congo. En Afrique de l'Est, l'extension du palmier
à huile est irrégulière du fait du climat trop sec qui y
règne. La culture n'apparaît à cet effet qu'à des
altitudes inférieures à 1 000 m près de lacs ou de cours
d'eau où les précipitations sont abondantes tout au long de
l'année. La présence du palmier à huile à
Madagascar est le fait d'un microclimat local favorable à sa culture
(Jacquemard et al., 2011).
Le palmier à huile est une espèce naturelle de
forêt tropicale humide. Quoique difficile, sa propagation est tout de
même possible dans une forêt secondaire dense en raison du faible
ensoleillement. Pour un développement et un rendement optimal,
l'espèce a besoin de conditions climatiques stables, en notamment en ce
qui concerne la luminosité et d'humidité atmosphérique.
Tout écart par rapport à ces conditions augmente ou diminue le
rendement. Elaeis guineensis se développe mieux dans les
milieux à basses altitudes (300-400m) mais peut sous un microclimat
favorable, pousser à des altitudes beaucoup plus élevées,
comme c'est le cas sur le Mont Cameroun, où l'on observe des palmiers
jusqu'à 1 300 m d'altitude. En Afrique oriental, les palmiers sont
observés jusqu'à 1 000 m d'altitude. Certaines conditions sont
indispensables pour un meilleur développement du palmier (Verheye,
2010).
I.2.4. Exigences pédoclimatiques du palmier à
huile
Selon les travaux de Hoyle et Levang (2012), les conditions
pédoclimatiques pour la
culture du palmier à huile sont les suivantes :
- l'humidité moyenne relative mensuelle doit être
supérieure à 75 %.
- des températures comprises entre 25 et 28 °c avec
des minimas supérieurs à 18° c
pour les mois les plus froids ;
- un ensoleillement d'au moins 5 heures / jour ;
- des précipitations comprises entre 1 800 et 2 400 mm /
an ;
- des sols riches et bien drainés même si le palmier
se satisfait de sols pauvres si la
fertilisation est assurée ;
- une altitude basse, idéalement inférieure
à 500 m.
Les terrains plats sont plus indiqués pour
éviter l'érosion du sol et faciliter la récolte et le
transport des fruits. Plusieurs régions du Cameroun remplissent
parfaitement les conditions biophysiques idéales à la culture du
palmier (Bakoumé et Abdullah, 2005).
I.2.5. Phénologie
I.2.5.1. Le système racinaire
Le système racinaire est de type fasciculé,
formé de plusieurs milliers de racines prenant naissance sur le plateau
racinaire situé à la base du stipe. Il descend à plus de 6
m de profondeur et s'étend sur plus de 20 m de rayon. Le plateau
racinaire volumineux de 80 cm de diamètre s'enfonce de 40 à 50 cm
dans le sol. Les zones non lignifiées, de couleur plus claire, sont les
parties absorbantes du système.
Racines primaires :
- au nombre de 6 000 à 10 000 par arbre ;
- elles partent de la surface du bulbe dans une direction
perpendiculaire à celui-ci ;
- dimensions : de 5 à 8 mm de diamètre,
jusqu'à plus de 20 m de long ;
- seules leurs extrémités sont absorbantes (3
à 5 cm).
Racines secondaires :
- elles sont portées par les racines primaires ;
- 30 à 40 racines secondaires par mètre
linéaire de primaire dans la couche supérieure
du sol ;
- leur tropisme est positif ou négatif perpendiculairement
à l'axe de la racine primaire
;
- dimensions : de 1 à 3 mm de diamètre, 0,25 m
à plus de 2 m de long ;
- seules leurs extrémités sont absorbantes (5
à 6 cm).
Racines tertiaires :
- elles sont portées par les racines secondaires ;
- une racine tertiaire pour un centimètre de racine
secondaire ;
- plus abondantes sur les racines secondaires à tropisme
négatif ;
- dimensions : de 0,5 à 1,5 mm de diamètre, maximum
10 cm de long ;
- extrémité absorbante de 2 à 3 cm.
Racines quaternaires :
iii
- elles sont portées par les racines tertiaires ;
- une racine quaternaire pour un millimètre de racine
tertiaire ;
- dimensions : de 0,2 à 0,5 cm de diamètre et de 1
à 1,5 mm de long ;
- peu ou pas lignifiées et donc principalement absorbantes
;
En milieu hydromorphe, l'épiderme des racines quaternaires
peut porter des
pneumatophores palme (Olivin J., 1986).
I.2.5.2. Stipe
Il peut atteindre 25 à 30 m de haut. Pour les
conditions d'exploitation commerciale, l'arbre doit atteindre 12 m de hauteur
à la couronne. Il est en colonne tronconique à la base, sur 1
à 1,5 mètre de hauteur, puis le diamètre est constant.
Le diamètre à la base est de 80 à 110 cm,
puis sur la zone cylindrique de 40 à 50 cm et les chicots
pétiolaires sont adhérents jusqu'à 15-20 ans. Une
cavité lignifiée en forme d'étoile est présente
à la base du bulbe à l'interface avec le système
racinaire.
En coupe, de l'extérieur vers l'intérieur, on
trouve :
- l'écorce, peu épaisse, couleur blanc crème
;
- le péricycle, de teinte grisâtre. Il
émet des racines lorsqu'il est situé sur le plateau racinaire
ou à la base du stipe ;
- le cylindre central. Une très forte densité de
faisceaux de fibres ligneuses et de vaisseaux conducteurs est localisée
vers la périphérie.
I.2.5.3. Système foliaire
Il comprend un bouquet de 30 à 45 feuilles vertes en
conditions de culture commerciale
et des feuilles irrégulièrement pennées.
La longueur totale peut atteindre 10 m, le poids frais 5 à 8 kg, le
nombre de feuilles émises par an est de 20 à 26 à
l'âge adulte et la durée de vie de la feuille est de 4
années depuis l'ébauche foliaire jusqu'à la
sénescence.
La feuille comprend :
- un pétiole (1,5 m de long environ) ;
- un rachis (5,5 à plus de 7 m de long) ;
- 250 à 350 folioles réparties à peu
près également de part et d'autre du rachis.
I.2.5.4. Système reproducteur
Selon Olivin , (1986), la pollinisation est essentiellement
entomophile.
iii
L'inflorescence mâle est portée par un
pédoncule long de 40 cm, comportant 100 à 300 épis
digitiformes de 10 à 30 cm de long et 400 à 1 500 fleurs
mâles par épi. Les fleurs sont sessiles avec 6 étamines
introrses. L'inflorescence a une odeur anisée caractéristique
à l'anthèse et produit jusqu'à 50 g de pollen. La
durée de vie du pollen est inférieure à 5 jours en
conditions naturelles.
L'inflorescence femelle a un pédoncule fort et court de
20 à 30 cm de long, 150 épis trapus et fibreux de 6 à 15
cm terminés par un fort ergot et 5 à 30 fleurs par épi.
Les bractées sont dures et piquantes. La période de
réceptivité de l'inflorescence est de 2 à 4 jours.
L'inflorescence femelle a aussi une odeur anisée caractéristique
à l'anthèse.
Les régimes forment une masse compacte de 10 à
50 kg à l'âge adulte. Un régime possède 500 à
3 000 fruits, avec une durée de maturation comprise entre 5,5 à 6
mois.
Le fruit est une drupe sessile de forme ovoïde variable,
sa longueur est de 2 à 5 cm et compris entre 3 et 30 g. Il se compose de
:
- un péricarpe ou épiderme, un mésocarpe ou
pulpe ; un endocarpe ou coque ; - une amande ou palmiste.
I.2.6. Production et expansion
Les cinq principaux pays producteurs d'huile de palme en
2017-2018 sont : l'Indonésie qui représente 50 % de la production
mondiale, soit 23,60 Méga Tonne (MT) l'huile de palme brute ; la
Malaisie (37 % soit 18 MT) ; la Thaïlande (3 % soit 1,5 MT) ; le Nigeria
(2 % soit 0,85 MT) et la Colombie (2 %) (Jacquemard, 2018). En Afrique, la
production d'huile de palme est concentrée dans dix principaux pays dont
le premier est le Nigéria (Tableau I).
L'Asie continentale et l'Asie du Sud-Est sont les
régions les plus consommatrices d'huile de palme avec plus de 28,1 MT
soit 59 % du total produit. Sept pays en consomment plus d'un million de tonnes
par an : l'Inde (7,8MT), la Chine (6,3 MT), l'Indonésie (5,7 MT), la
Malaisie (3,6 MT), le Pakistan (2,2 MT), la Thaïlande (1,5 MT) et le
Bangladesh (1 MT). Le plus gros consommateur africain est le Nigeria avec 1,2
MT. L'Union Européenne a importé en 2017-2018 près de 5,2
MT d'huile de palme soit près de 21 % de ses besoins en huiles
végétales dont environ 60 % pour un usage alimentaire
(Jacquemard, 2018).
iii
Tableau I: Principaux pays producteur d'huile de palme en Afrique
(Jacquemard, 2018).
Rang africain
|
Pays
|
Production (Tonne)
|
Rang mondial
|
1
|
Nigeria
|
850000
|
5
|
2
|
Cote d'ivoire
|
300000
|
8
|
3
|
Cameroun
|
190000
|
13
|
4
|
République Démocratique du Congo
|
185000
|
14
|
5
|
Ghana
|
120000
|
15
|
6
|
Angola
|
58000
|
18
|
7
|
Guinée
|
50000
|
19
|
8
|
Libéria
|
42000
|
21
|
9
|
Benin
|
35000
|
24
|
10
|
Togo
|
7000
|
27
|
I.2.7. Pratiques culturales associées à
l'élaéiculture
I.2.7.1. Maladies et ravageurs du palmier à
huile
Le palmier à huile compte de nombreux ravageurs et
maladies, qui peuvent avoir des conséquences graves sur la croissance et
la production. Les rongeurs (rats, agoutis...), porcs épics et sangliers
s'attaquent aux très jeunes palmiers en dévorant le bourgeon
terminal. Les insectes (Limacodidae) provoquent des défoliations
entraînant des baisses de production.
Un gros coléoptère (Oryctes spp.),
s'attaque au palmier dès la plantation. Il creuse une galerie au niveau
du bourgeon terminal et la nouvelle feuille émise présente une
découpe en arête de poisson. La multiplication des gîtes
larvaires, constitués par les stipes en décomposition des
palmiers abattus pour la replantation, favorise la prolifération du
ravageur. Les dégâts peuvent être considérables dans
une jeune plantation si une lutte intégrée n'est pas
appliquée.
En Afrique, le palmier à huile est victime d'une
maladie fongique, la fusariose. En Asie du Sud-Est, la pourriture basale du
stipe à Ganoderma a une incidence croissante en replantation.
En Amérique latine, la pourriture du coeur est responsable de pertes
importantes des plantations entières en Colombie, au Brésil, en
Équateur (Hartley, 1988).
I.8. Biologie du palmier à huile
Selon Jacquemart (2012), les feuilles, ou palmes, entourent et
protègent le bourgeon végétatif. De nouvelles feuilles
sont émises en continu au centre de la couronne alors que les plus
vieilles sont élaguées où se dessèchent. Elles
mesurent de 6 à 9 mètres et comptent plus de 300 folioles
lamelliformes disposées sur plusieurs plans. La base de la feuille, ou
pétiole, est bordée d'épines acérées. Le
tronc, ou stipe, de diamètre constant et non ramifié,
présente les sections losangiques des feuilles qui ont été
coupées, disposées en spirales. Les fleurs sont réunies en
inflorescences, les unes mâles, les autres femelles, et apparaissent
à l'aisselle de
iii
chaque palme, excepté en cas d'avortement
précoce. Les fruits, sont des drupes ovoïdes, charnues,
réunies en « régimes » pouvant peser de 1 à 60
kg. À l'âge adulte, un régime mûr pèse en
moyenne 15 à 25 kg et porte environ 1 500 fruits. Les fruits
présentent une peau lisse qui protège une pulpe huileuse et
fibreuse, elle-même recouvrant une coque noire très dure. Cette
coque, percée de 3 pores germinatifs, contient une amande ovoïde
pleine appelée « palmiste ».
I.9. Importance de l'huile de palme
Le terme « palmier à huile » se
réfère aux arbres qui produisent les fruits à partir
desquels l'huile est produite. L'huile de palme, quant à elle, fait
référence à l'huile produite à partir des fruits
récoltés. Elle est utilisée dans la savonnerie, les
nouilles (Fig.1.).
Fig. 2.Une journée de votre vie avec l'huile de palme
(Jacquemard, 2018).
I.10. Influence de l'élaéiculture sur la
biodiversité
Les impacts de la production d'huile de palme sur la
biodiversité sont bien documentés et très
médiatisés (Danielsen, 2009). Ils comprennent notamment la perte
et la dégradation des habitats (forêts naturelles et
tourbières) et la diminution des populations animales (l'orang-
iii
outan étant le cas le plus connu et le plus
cité), végétale, ainsi que d'autres impacts indirects
(immigration et construction de nouvelles routes) et cumulatifs
(c'est-à-dire effets sur le paysage en combinaison avec d'autres
changements d'utilisation des terres) moins évidents (Meijaard, 2013).
Cependant, bon nombre de ces impacts n'ont pas toujours été mis
en contexte (comparaison avec d'autres cultures), et leur complexité
n'est pas toujours pleinement reconnue.
Selon Meijaard et al. (2018), la perte d'habitats
causée par le déboisement et les feux précédant le
développement des cultures de palmiers à huile a un impact direct
majeur sur la biodiversité. À l'échelle mondiale, le
développement des cultures de palmiers à huile est responsable de
moins de 0,5 % de la déforestation, mais dans certaines parties des
tropiques, ce chiffre peut atteindre 50 %. Les plantations de palmiers à
huile sont écologiquement et structurellement beaucoup moins diverses
que les forêts tropicales, et la diversité spécifique
diminue donc de façon significative lorsque les forêts sont
transformées en plantations.
Pour Danielsen (2009), il existe une plus grande
diversité écologique et spécifique dans les petites
exploitations, par rapport aux plantations industrielles, mais les
bénéfices de conservation des petites plantations sont
probablement limités, du fait de leurs rendements inférieurs et
donc, de leurs besoins plus élevés en terres. Les autres effets
indirects de l'exploitation du palmier à huile sur la
biodiversité incluent :
- émissions de gaz à effet de serre liées
au défrichage ;
- pollutions atmosphériques régionales
résultant du brûlage lors du défrichement ;
- baisse de la qualité de l'eau en aval des plantations
et la diversité des espèces d'eau.
I.3. Cadre de l'étude
I.3.1. Milieu physique
I.3.1.1. Climat
Le climat de la zone d'étude est de type
équatorial, composé de deux saisons sèches et
deux saisons de pluie (Anonyme, 2015). Lesdites saisons sont
réparties ainsi qu'il suit :
- une petite saison des pluies qui s'étend de mi-mars
à la fin du mois de juin ;
- la petite saison sèche qui va de fin juin à la
mi-août ;
- la grande saison des pluies qui va de mi-août à
mi-novembre ;
- la grande saison sèche qui s'étend de mi-novembre
à mi-mars.
La température moyenne annuelle se situe autour de 25,7
°C. La pluviométrie moyenne
est de 1800 mm avec un pic au mois d'octobre. On observe
cependant des perturbations, qui
se manifestent par de fortes périodes de chaleur qui
surviennent en saison des pluies, avec un
iii
début prématuré des pluies et leur
arrêt brusque. Ces perturbations dérèglent le calendrier
agricole et ont une forte incidence sur la production agropastorale, les voies
de communication et l'environnement (Anonyme, 2015).
I.3.1.2. Reliefs et sols
Le relief de la zone d'étude est constitué d'un
ensemble de petits plateaux dont l'altitude moyenne des est de 730
m2 La zone comprise à l'intérieur du territoire c est
constituée d'un ensemble de petits plateaux arrondis et d'altitude
moyenne comprise entre 750 m à l'Ouest (au Nord du groupement NKONG
ABOK) et 728 m à l'Est. Au Nord, le plateau le plus élevé
est à 925 m d'altitude se trouve dans la réserve
forestière d'OTTOTOMO, alors qu'au Sud l'on tombe parfois en dessous de
680 m. Le relief est donc légèrement incliné vers le Sud,
et parfois vers le Sud-Est. Chaque plateau est entouré de fonds de
vallées drainés par des cours d'eau qui arrosent la commune
(Anonyme, 2015).
Les sols du site d'étude sont essentiellement
ferralitiques, hydro morphes, sableux et argileux. Les sols ferralitiques ont
de bonnes propriétés physiques. Ce sont des sols profonds qui ont
une bonne perméabilité, une micro structure stable qui les rend
moins susceptibles à l'érosion par rapport aux autres types de
sols ; ils sont biens drainés, mais peuvent devenir secs
(sècheresse édaphique) à cause de leur faible
capacité de rétention d'eau par la fraction minérale du
sol. Ces sols sont utilisés pour l'agriculture et la Construction.
Les sols hydro morphes quant à eux sont
localisés aux abords des rivières et ruisseaux et sont importants
pour la production des cultures maraîchères qu'ils favorisent. Par
ailleurs on retrouve aussi des sols sableux et argileux dont l'importance en
construction n'est plus à démontrer. L'on en veut pour preuve les
multiples carrières de sable qui jonchent le territoire (Anonyme,
2015).
I.3.1.3. Végétation et faune
La zone d'étude étant située en zone
forestière, la végétation est dominée par la
forêt de type secondaire. Il s'agit d'un type de forêt
succédant à une forêt primaire du fait d'une intense action
anthropique. Ainsi l'on retrouve :
- la forêt secondaire parsemée : il s'agit ici d'un
couvert végétal caractérisé par un faible potentiel
ligneux avec des arbres par endroit.
- la forêt secondaire dense : Elle est
caractérisée par un important potentiel
- la savane arborée : Il s'agit d'un couvert
végétal hérité d'une forte activité agricole
parsemé d'arbres et arbustes. Elle est encore appelée zone
herbacée.
iii
- les strates arbustives cultivées : Il s'agit de
l'aspect végétal résultant des multiples espaces agricoles
développés.
- lar ailleurs, les sols hydromorphe sont dominés par
le raphia et les Marantacées (Anonyme, 2015).
Cette végétation regorge d'énormes
potentialités en termes de produits forestiers ligneux (PFL) et non
ligneux(PFNL) comme le démontre le tableau ci-dessous.
Tableau II: Liste de quelques Essences
rencontrés dans à Nkong-Abog 1 (Anonyme,. 2015).
Nom local Nom commercial Nom scientifique
Akom Fraké Terminalia superba
Ayous Ayous Triplochiton scleroxylon
ikogo Azobé Lophira alata
Lidia Framiré Terminalia ivorensis
Adjap Moabi Baillonella toxisperma
Ando'o Mango Irvingia gabonensis
Abang Iroko Milicia excelsa
Adoum Okan Cylicodiscus gabonensis
Atui Dabema Piptadeniastrum africanum
Ekouk Emien Alstonia congensis
Idzen Movingui Distemonanthus benthamianus
Ottou Aiélé Canarium schweinfurthii
Ilon Tali Erytthropleum ivorense
Mel Padouk-rouge Pterocarpus soyauxii
Abing Abalé Petersianthus macrocarpus
En dehors de la flore, la localité de Nkong-Abog 1
abrite également une faune diversifié non négligeable dont
les espèces sont essentiellement exploitées pour la consommation
locale.
Tableau III: Liste de quelques espèces fauniques
rencontrées dans la localité (Anonyme, 2015).
Non local Non usuel Nom scientifique
Ngôm Atherure Atherure africanus
Mvep Aulacode Tryonomys swinderianus
Koe-si Rat de gambie Cricetomys sp
Akpwe Vipère Bitis gabonica
Kôe Singe Cercopithecus sp
Ossen Ecureuil Funisciurus sp
zoaye Civette Viverra civeta
Okeka Pangolin Nanis tricuspis
Emvou Antilope Bovidae sp
Okpwen Lièvre Lepus crawshavi
I.3.1.4. Hydrographie
iii
Le réseau hydrographique est constitué de
plusieurs rivières et ruisseaux d'importance variable. Ils regorgent
d'énormes potentialités halieutiques dans ce sens qu'ils
permettent la pratique de la pisciculture et de la pêche. Ainsi l'on y
pêche et élève les espèces poissonneuses
ci-après : Silure (Glarias lazera), Tilapia
(Oreochromis niloticus) et poisson vipère (Paranchanna
obscura).
Des cours d'eau comme Akono, Offoumou et Mbal Elon du fait de
leur débit permanent et des sources naturelles dont ils regorgent, sont
favorables à la mise en place des systèmes d'approvisionnement en
eau potable. D'autres par ailleurs font face à la pollution. L'existence
des étangs dont l'importance domestique et piscicole n'est plus à
démontrer (Anonyme, 2015).
I.4. Structure de la
végétation
I.4.1. Types biologiques
Les types biologiques se définissent comme l'ensemble
des dispositifs écomorphologiques qui caractérisent l'appareil
végétatif d'une espèce (Lebrun, 1947).
L'intérêt des spectres biologiques est qu'ils reflètent,
par la structure de la végétation dont ils sont issus, les
conditions du milieu ambiant, tant au niveau stationnel que régional
(Raunkiaer, 1934). Dans le cas de cette étude, l'analyse des spectres
biologiques va permettre de comprendre, d'analyser la structure des groupements
et de voir les conditions édaphiques qui gouvernent la mise en place
d'un groupement. Les principaux types biologiques utilisés dans cette
étude sont basés sur la classification de Raunkiaer (1934),
classification qui a été adaptée aux régions
tropicales par Lebrun (1947, 1966), Germain (1952, 1965), Ellenberg et Mueller
Dombois (1965) et Schnell (1970, 1976, 1977). On distingue donc :
Les phanérophytes : plantes dont les pousses ou les
bourgeons persistants se situent à plus de 40 cm du sol ; ils se
subdivisent en :
Les phanérophytes ligneux dressés ou
érigés qui comprennent :
- Les mégaphanérophytes (mgph) : grands arbres
et lianes d'au moins 30 m de hauteur ;
- Les mésophanérophytes (msph) : arbres moyens
et lianes de 10 à 30 m de hauteur ; - Les microphanérophytes
(mcph) : arbustes et lianes de 2 à 10 m de hauteur ;
- Les nanophanérophytes (nnph) : arbustes et lianes de
0,4 à 2 m de hauteur. les phanérophytes ligneux grimpants qui
peuvent être volubiles ou étayés (Ph g v), à vrilles
(Ph g vr) ou rhizomateux (Ph g rh) :
- phanérophytes herbacés qui peuvent être
volubiles ou étayés (Ph h g v), à crochets ;
iii
- (Ph h g cr) ou à tubercules (Ph h tu) ;
- chaméphytes : plantes dont les pousses et les
bourgeons persistent et se situent sous 40 cm de hauteur, pouvant être
dressés (Ch d), prostrés (Ch p), rampants (Ch r) ou grimpants;
- hémicryptophytes : plantes
caractérisées par un appareil végétatif
aérien qui se dessèche pendant la mauvaise saison et dont les
bourgeons persistants se développent au niveau du collet. Ils peuvent
être bulbeux (Hc b) ou rhizomateux (Hc rh) ;
- hydrophytes : plantes des milieux aquatiques, pouvant
être libres flottants (Hy l fl), libres submergés (Hy l su),
fixés à feuilles flottantes (Hy f fl) ou submergées (Hy f
su) ;
- géophytes : plantes à appareil caulinaire,
caduc, dont les bourgeons et les jeunes pousses sont dans le sol. Ils peuvent
être rhizomateux (Go rh), bulbeux (Go bu) ou tubéreux ;
- thérophytes : plantes annuelles qui passent la
mauvaise saison sous forme de graines. Ils peuvent être dressés
(Th d), cespiteux (Th ce), prostrés (Th p), rampants (Th r), grimpants
volubiles (Th g v) ou grimpants à vrilles (Th g vr).
I.4.2. Types morphologiques
Les types morphologiques est défini par Yangambi (2005)
comme étant un arrangement dans l'espace des organes aériens de
la plante, les uns par rapport aux autres et au sol, arrangement pouvant
aboutir à la réalisation des structures bien
déterminées.
I.4.3. Types de diaspores
Les spectres des diaspores du groupement sont une
représentation relative des types de diaspores. Ils renseignent sur la
nature des diaspores des espèces et donnent des indications sur leurs
modes de dissémination. Le type de dissémination reflète
la physionomie du groupement ou de la communauté
considérée. Les types de diaspores utilisés dans cette
étude sont basés sur le modèle développé par
Dansereau et Lems (1957), ils sont basés essentiellement sur des
critères morphologiques. On distingue :
Les espèces autochores : les diaspores ne
présentent pas d'adaptation à un quelconque agent externe de
dispersion ; ils se subdivisent en :
- ballochores (Ball) : la diaspore est éjectée
par la plante. ;
- barochores (Baro) : la diaspore est
caractérisée par un poids important et l'absence d'autres
caractéristiques en rapport avec leur dispersion ;
iii
- sclérochores (Scléro) : diaspore sans
caractère particulier et dont la masse est inférieure à un
gramme.
- les espèces hétérochores : les
diaspores sont munies d'appendices ou extrêmement légères
ou encore sont enveloppées de couches charnues, on distingue :
- desmochores (Desmo) : les diaspores sont épineuses,
accrochantes ou hérissées ;
- pogonochores (Pogo) : les diaspores sont munies de poils ou
d'aigrettes ;
- ptérochores (Ptéro) : les diaspores sont
munies d'appendices ailés ;
- sarcochores (Sarco) : les diaspores pourvues de couches
externes charnues et molles ; - pléochores (Pléo) : les diaspores
disposent d'un dispositif de flottaison ;
- l'analyse des types de diaspores dans cette étude va
contribuer à l'exploration du mode de dispersion des espèces au
sein des formations végétales et groupement
végétaux étudiés. Cela permettra en particulier de
préciser la dépendance relative des espèces
vis-à-vis des divers vecteurs de dissémination (faune, vent...)
et d'évaluer leurs capacités de dissémination en relation
avec le morcellement de ces milieux (clairières isolées dans une
matrice forestière).
- L'attribution d'une espèce à l'une ou l'autre
des catégories s'est faite essentiellement sur la base de la
littérature existantes et des ouvrages disponibles.
I.4.4. Types phytogéographiques
Les spectres chorologiques du groupement sont une
représentation relative des types phytogéographiques. Ils
permettent de donner des informations sur l'origine et sur l'aire de
répartition des différentes espèces du groupement. Les
premières subdivisions chorologiques de l'Afrique ont été
réalisées par Engler (1910, 1921) in Lebrun (1947).
Depuis lors, de nombreux travaux ont permis de préciser ces
subdivisions. On peut citer notamment Lebrun (1947), Duvigneaud (1949, 1953),
Monod 1957) et Aubréville (1962). Mais les travaux les plus
récents de White (1979, 1983, 1986) ont permis de mieux préciser
ces subdivisions chorologiques. Ce sont ces subdivisions que nous avons
adoptées dans ce travail.
Espèces à large distribution :
- les espèces pantropicales (Pan) : présentes en
Afrique, Amérique et Asie tropicale ; - les espèces
Paléotropicales (Pal) : présentes en Afrique, en Asie tropicale
ainsi qu'à Madagascar et en Australie ;
- les espèces afromalgaches (AM) : présentes
dans les îles de la région de Madagascar et en Afrique
continentale ;
- espèces Afronéotropicales (ant) :
présentes en Afrique et en Amérique tropicale ;
iii
- espèces Afrotropicales (AT) : présentes dans
plusieurs phytochories d'Afrique ;
- espèces cosmopolites (Cos) : présentes en zone
tropicale et tempérée. Espèces endémiques
guinéo-congolaise :
- espèces guinéo-congolaise (GC) :
présentes dans l'ensemble de la région floristique ; -
espèces guinéennes (G) : présentes dans les domaines
floristiques guinéens inférieurs et supérieurs ;
- les espèces Centroguinéo-congolaises (CG) :
présentes dans le domaine guinéen mais n'atteignant pas le
domaine guinéen supérieur ;
- les espèces bas-guinéennes (BG) :
présentes dans le domaine bas-guinéen ;
- espèces de liaison :
- les espèces Soudano-zambéziennes (SZ)
présentes dans le centre régional d'endémisme
guinéo-congolaise, et dans les régions
soudanaises et zambéziennes.
- l'analyse des types phytogéographique dans cette
étude va permettre de situer la flore des clairières par rapport
aux autres formations végétales d'Afrique centrale, et d'en
évaluer son caractère endémique ou largement
répandu.
iii
CHAPITRE II : MATÉRIEL ET
MÉTHODES
|
Chapitre II. Matériel et méthodes
iii
L'atteinte des objectifs fixés dans le cadre du
présent travail nécessite l'usage de certains matériels et
l'application de certaines méthodes.
II.1. Matériel
Le présent travail, a été effectué
dans 9 palmeraies, regroupées en agrosystèmes élaeicoles
villageois en fonction des pratiques culturales associées dans la
localité de Nkong-Abog I, Arrondissement de Ngoumou, Département
de la Mefou et Akono, Région administrative du Centre Cameroun.
Nkong-Abog I se trouve à environ 54 Km de la ville de Yaoundé,
aux point de coordonnées géographiques 751171 longitude Est et
408869 latitude Nord (UTM) (Anonyme, 2008).
Le site d'étude appartient à la zone agro
écologique V, comprise entre 2°6" à 4°54"/5°48",
latitude Nord et de 10°30" à 16°12", longitude Est. La zone
agro écologique V s'étend sur la majeure partie du plateau
sud-camerounais entre 500 et 1000 m d'altitude et couvre les Régions
administratives du Centre, du Sud et de l'Est, sur une superficie totale de
22,5 millions d'hectares (Anonyme, 2008).
Fig. 3: Carte de localisation du site d'étude.
iii
.II.1.2. Matériel biologique
Le matériel biologique dans cette étude est
constitué d'Elaeis guineense Jacq., ainsi que toutes les autres
espèces végétales présentes dans les
plantations.
II.1.3. Matériel technique
Le matériel technique ayant servi à l'atteinte des
résultats fixés dans le cadre de ces
travaux est constitué de plusieurs outils notamment :
- d'un appareil Global Positioning System (GPS) de marque Garmin
etrex 10 qui a
permis de prendre les coordonnées géographiques
des plantations ainsi que des
placettes d'échantillonnages ;
- un penta-décamètre qui a permis de
délimiter les différentes placettes ;
- une boussole qui a permis d'orienter les différentes
placettes au sein des
plantations ;
- les planches à presser et les papiers journaux pour le
conditionnement des espèces
herbacées non identifiées ;
- une machette pour effectuer les différentes
opérations ;
- les sécateurs pour prélever certains
spécimens ;
- un appareil photo de marque Sony de 20,1 méga pixels
avec un grossissement X5
pour capter les images importantes.
II.2. Méthodes
II.2.1. Caractérisation des agrosystèmes
élaéicoles villageois étudiés
II.2.1.1. Echantillonnage
Les données ont été collectées dans
les AEV de la localité de Nkong-Abog 1.
Le choix des plantations a reposé sur la superficie (qui
devait être d'au moins 1 ha),
l'accessibilité de la plantation et principalement la
disposition du propriétaire à accepter que les
données y soient collectées. Les neuf plantations
échantillonnées ont été regroupé en trois
agrosystèmes en fonction de l'âge, et des pratiques
culturales associées. Selon Dubos et al.
(2020) l'âge est défini ainsi que suit :
- ] 0 ; 6 ans] : désigne le stade jeune qui est
divisé en phase immature (0 à 3 ans) et
phase de production (de 3 à 6 ans) ;
- ] 7 ; 12 ans] : désigne la période
pré-mature ;
- ] 12 ans ; 8 [: qui désigne le stade adulte ou
mature.
La tranche d'âge] 7 ; 12 ans], concerne les
agrosystèmes à désherbage régulier et à
élagage irrégulier et la tranche d'âge] 12 ans ; 8 [, pour
les agrosystèmes à désherbage et à élagage
irrégulier d'une part et les agrosystèmes à
désherbage et à élagage non pratiqué d'autre
part.
II.2.2. Diversité floristique des
agrosystèmes élaéicoles
L'étude de la diversité floristique au sein des AEV
s'est attardée sur la strate inférieure.
II.2.2.1. Dispositif d'inventaire
Les données relatives à la diversité
végétale de la strate inférieure ont été
collectées au sein des quadrats carrés de 1 m x 1 m
disposées de façon diagonalisée au sein des placettes
carrées de 25 m x 25 m dont le nombre représentait au sein de
chaque plantation, 5 % de la superficie de cette dernière (Sonwa et
al., 2007 ; Choungo Nguekeng et al., 2018).
|
Quadrat carré de 1 x1 m
|
|
Placette de 25 m x 25 m
|
|
iii
Fig. 4: Dispositif d'inventaire floristique au sein d'une
placette.
Fig. 5: Délimitation d'une placette d'inventaire au sein
d'un AEV.
iii
iii
II.2.3. Groupes fonctionnels de la strate inférieure
des AEV
L'analyse des groupes fonctionnels notamment la structure et
la distribution, a été faite selon Raunkiaer (1930) et Yangambi
(2005). La structure ici renvoie aux types biologiques et morphologiques de la
végétation. Tandis que la distribution renvoie aux types de
diaspores et aux types phytogéographiques. Par contre les types
phytogéographiques ont été décrits tel que l'a fait
Boupoya-Mapikou (2011) d'après les principales phytochories de l'Afrique
et de Madagascar (White, 1979 ; 1986).
II.2.3.1. Description des groupements
Chaque groupement décrit dans cette étude est
défini par une composition floristique originale. Outre l'aspect
floristique, ces groupements sont caractérisés par des
paramètres structurels (types biologiques), écologiques
(paramètres environnementaux vus plus haut) et chorologiques (types
phytogéographiques et types de diaspores). Ces paramètres seront
exprimés par des histogrammes ou spectres. Un spectre est une
description du syntaxon élémentaire basée sur les
classifications autres que floristiques (De Foucault, 1986). Deux spectres sont
ainsi calculés pour chaque groupement identifié dans ce travail
:
- le spectre brut : il est construit à partir du nombre
d'espèces relevant d'une catégorie donnée et correspond au
rapport, en pourcentage, entre le nombre d'espèce de la catégorie
et le nombre d'espèces total du groupement ;
- le spectre pondéré : il est construit à
partir de la pondération des espèces par le recouvrement moyen.
Il correspond au rapport, en pourcentage, entre le recouvrement moyen
cumulé des espèces d'une catégorie et le recouvrement
moyen total des espèces du groupement. Le recouvrement moyen (RM) est
calculé suivant la formule suivante : avec n = nombre de relevés
et R = recouvrement.
II.2.4. Collecte des données
II.2.4.1. Caractérisation des agrosystèmes
élaéicoles villageois
La caractérisation des AEV a été faite
grâce aux enquêtes auprès des propriétaires d'une
part et d'autre part grâce aux observations directes sur le terrain.
L'enquête auprès des propriétaires des plantations a
été effectuée sur la base d'un questionnaire abordant
entre autre les questions relatives à la superficie des exploitations,
l'année de création des plantations, le mode d'exploitations
(propriété ou location), le régime foncier des terres
exploitées, le précèdent cultural et les pratiques
culturales associées.
II.2.4.2. Diversité floristique des
agrosystèmes élaéicoles
La collecte des données floristique au sein des AEV a
été effectué grâce aux inventaires
phyto-sociologiques complétés par les inventaires
itinérants. Les inventaires phyto-sociologiques ont consisté
à inventorier tous les végétaux présents dans les
quadrats carrés de 1 m × 1 m. les espèces n'y figurant pas
ont été inventoriées à l'aide d'un inventaire
itinérant qui a consisté à marcher dans la placette
délimitée et de recenser les espèces n'apparaissant pas
dans les quadrats. Les espèces végétales ont
été identifiées par une équipe de botaniste du
laboratoire de Botanique et Ecologie du Département de Biologie et
Physiologie Végétales de la Faculté des Sciences de
l'université de Yaoundé 1, ceci sur la base de leurs
caractères distinctifs à l'aide des Flores d'espèces
tropicales. Les espèces n'ayant pas pu être identifiées ont
été conditionnées dans une planche à presse et
identifiées ultérieurement à l'Herbier National du
Cameroun. D'autres espèces ont été transcrites au
laboratoire à l'aide du recueil des noms des plantes en langues
ethniques du Cameroun de Onana et Mezili (2018). Les coefficients d'abondance
dominance variant de + à 5 selon la classification de Braun-Blanquet
(1932) ont à chaque fois été attribuées aux
différentes espèces en fonction de leur couverture du milieu. Les
coefficients attribués aux différentes espèces et leur
recouvrement moyen (RM) sont les suivants :
- + : individus de l'espèce peu ou très peu
abondants, avec un recouvrement faible, moins de 1 % de la surface du sol et
à RM de 0,5 % ;
- 1 : individus abondants avec un degré de recouvrement
faible, situé entre 1 et 5 % de la surface du sol et à RM de 3 %
;
- 2 : individus très abondants avec un degré de
recouvrement faible, situé entre 5 et 25 % de la surface
considérée et à RM de 15 % ;
- 3 : individus couvrant 25 à 50 % de la surface du
relevé quel que soit leur nombre et à RM de 37,5 % ;
- 4 : individus couvrant 50 à 75 % de la surface du
relevé quel que soit leur nombre et à RM de 62,5 % ;
- 5 : individus couvrant plus de 75% de la surface du
relevé quel que soit leur nombre.
iii
Fig. 6: Aperçu d'un agrosystème
élaéicole dans la localité de Nkong-Abog 1.
II.2.4.2. Groupes fonctionnels de la strate
inférieure des AEV
Les travaux de Raunkiaer (1930) et de Yangambi (2005), on
permit de déterminer les types biologiques et les types
morphologiques.
Les travaux de Dansereau et Lems (1957) et de White (1979,
1983, 1986), on permit de déterminer les paramètres de
dissémination (types de diaspores et phytogéographiques).
II.2.5. Analyse des données
Les données collectées sur le terrain, ont
préalablement été encodées dans le tableur Excel du
programme Microsoft office 2013.
Afin de quantifier la diversité, les indices suivants ont
été utilisés :
- l'indice de Shannon-Wiener (H), donné par
l'équation ci-dessous, a permis d'évaluer la diversité des
espèces qui composent les peuplements. Il établit le lien entre
le nombre d'espèces et le nombre d'individus d'un même
écosystème ou d'une même communauté.
H = - ? ??????????2
?? ???? Ici, i désigne une espèce du
milieu d'étude et S, nombre total d'espèces ;
??=1 ??
ni désigne le nombre d'individus de l'espèce i
et N est l'effectif total des individus de toutes les espèces. H est
compris entre 0,5 et 4,5. Proche de 0, cet indice traduit une faible
diversité et une dominance de quelques espèces. Par contre,
proche de 4,5, il traduit une grande diversité des espèces
végétales présentes au sein du biotope ;
- l'indice d'équitabilité de Piélou (J)
qui, bien souvent accompagne l'indice de Shannon pour décrire la
diversité alpha. En effet, cet indice traduit le degré de
diversité atteinte par rapport au maximum théorique. Il permet de
mesurer la répartition des individus au sein des
iii
espèces, indépendamment de la richesse
spécifique. Sa valeur varie de 0 (cas de dominance d'une des
espèces) à 1 (équirépartition des individus dans
les espèces) (Blondel, 1979) :
H
?? = Hmax désigne le log2S où S est le nombre
total d'espèces.
Hm????
L'indice de Sorensen (f3), encore appelé indice de
similarité, utilisé par Kono et al. (2015) et
donné par l'équation ci-dessous a permis d'évaluer la
similarité floristique entre différents relevés
effectués au sein de chaque peuplement.
f3 = 2c
??1+??2 X 100 C représente le nombre d'espèces
communes entre deux habitats ; S1 :
représente le nombre d'espèces pour l'habitat 1
; S2 : représente le nombre d'espèces pour l'habitat 2.f3,
exprime le pourcentage d'espèces communes entre deux unités
d'échantillonnage comparées. Pour, f3 ? 50 %, les unités
d'échantillonnage comparées appartiennent à une même
communauté végétale ;
- l'indice de Simpson, utilisé par Tchapgnouo et
al. (2012), permet d'estimer la biodiversité â d'une
communauté. Il permet d'évaluer la diversité des
espèces entre différents peuplements et est calculé
suivant la formule : D = 1 - ? [(ni X (ni - 1)) / (N X (N - 1))].
espèces présentes et N le nombre d'individus de
l'échantillon. Plus sa valeur se rapproche de 100 %, plus les milieux
sont proches du point de vue de la composition faunistique.
La richesse spécifique, qui représente le nombre
d'espèces d'un relevé floristique a été
déterminé.
La normalité des données a été
testée à l'aide du teste de Shapiro Wilk afin de savoir quel type
de teste statistique appliqué aux données. Le teste de Kruskal
Wallis a permis d'analyser la variation des indices de diversité en
fonctions des pratiques culturales et des paramètres du milieu à
savoir l'âge, l'altitude des points de collecte et les densités
des agrosystèmes. Les classes d'âges des palmeraies ont
été définies selon Dubos et al. (2020) ainsi que
suit :
- ] 0 ; 6-7 ans] : désigne le stade jeune qui est
divisé en phase immature (0 à 3 ans) et phase de production (de 3
à 6 ans) ;
- ] 7 ; 12 ans] : désigne la période
pré-mature ;
- ] 12 ans ; 8 [: qui désigne le stade adulte ou
mature.
II.2.5.1. Analyse des fonds floristique
Le calcul des abondances à l'aide du tableau Excel et
des tableaux dynamiques croisés ont permis de faire ressortir le fond
floristique des AEV étudiés. Les espèces ayant des
grandes
iii
valeurs d'abondance constituent le fond floristique des AEV,
comparé aux espèces ayant des valeurs d'abondance faible
considérées comme espèces rares.
II.2.5.2. Détermination des biologiques et
morphologiques
L'analyse et la détermination des types biologique a
été faite selon la méthode utilisée par Raunkiaer
(1930) et la détermination des types morphologiques selon Yangambi
(2005). Les concepts de type biologique ou forme biologique et de type
morphologique peuvent parfois prêter à équivoque. En effet,
le type morphologique est défini par Yangambi (2005) comme étant
un arrangement dans l'espace des organes aériens de la plante, les uns
par rapport aux autres et au sol, arrangement pouvant aboutir à la
réalisation des structures bien déterminées. Par contre le
type biologique désigne la physionomie que prend une espèce au
cours de son cycle biologique en relation avec son comportement
vis-à-vis des facteurs du milieu et notamment son aptitude à
supporter la mauvaise saison (Kamabu, 2014). Les types de diaspore
définis d'après Dansereau et Lems (1957), ont permis de faire
ressortir les critères morphologiques. Les types
phytogéographiques ont été décrits tel que l'a fait
Boupoya-Mapikou (2011) d'après les principales phytochories de l'Afrique
et de Madagascar (White, 1979 ; 1986).
À l'aide du logiciel R, les tests de
corrélations, notamment le modèle linéaire
généralisé, le test de Spearman et le test de Tukey ont
été utilisés pour analyser la variation de la
diversité floristique des agrosystèmes élaeicoles
villageois en fonctions des pratiques culturales associées sur la
diversité floristique. Les boîtes à moustaches permettront
d'exprimer l'influence des pratiques culturales sur la diversité
floristique des différentes plantations.
CHAPITRE III : RÉSULTATS
ET DISCUSSION
iii
iii
Chapitre III. Résultats et discussion
III.1. Résultats
III.1.1. Caractéristiques des agrosystèmes
élaéicoles villageois (AEV) sous étudiés
Le tableau IV présente les AEV étudiés. Deux
types de pratiques culturales sont appliqués dans les AEV
étudiés à savoir : l'élagage et le
désherbage, la modalité de ces pratiques varient d'un
agrosystème à un autre.
III.1.1.1. Caractéristiques des AEV en fonction du
désherbage
Les AEV à désherbage régulier,
étendue sur une superficie de 7,5 hectares, une densité de 143
palmiers à l'hectare, représente 10,2 %. Par contre les AEV
à désherbage non pratiqué et à désherbage
irrégulier, avec des superficies comprises entre [3-12,5 ha [et une
densité variant entre 143 et 162 palmiers à l'hectare,
représentent 88,4 %. L'élagage et le désherbage sont soit
irrégulier, soit non pratiqués.
Tableau IV: Caractéristique des trois agrosystèmes
élaéicoles étudiés.
Agrosystèmes
|
Altitude (m) Âge (ans)
|
Superficie totale (ha)
|
Superficie échantillonnée
(ha)
|
Densité (p/ha)
|
Désherbage rég
|
711
|
10
|
7
|
3
|
143
|
|
|
|
5
|
2
|
143
|
|
|
|
6
|
2,4
|
162
|
|
720
|
22
|
5
|
2
|
162
|
Désherbage NP
|
|
|
5
|
2
|
162
|
|
|
15
|
3
|
1,2
|
143
|
|
|
19
|
4
|
1,6
|
143
|
|
704
|
16
|
12,5
|
5
|
162
|
Désherbage irrég
|
|
20
|
6
|
2,4
|
162
|
Total
|
|
|
53,5
|
21,6
|
|
P1 : plantation ; Reg : régulier ; NP : non
pratiqué ; Irrég : irrégulier.
III.1.1.2. Caractéristiques des agrosystèmes
élaéicoles villageois en fonction de l'élagage
Les AEV à élagage irrégulier (22 ans
d'âge), donc la superficie varie de 7,5 à 12,5 ha, une
densité de 143 à 162 palmiers à l'hectare,
représente 54,6 %. Par contre les AEV à élagage non
pratiqué de 10 ans d'âge, donc la superficie varie de 5 et
à ha, une densité de 143 à 162 palmiers à
l'hectare, représente 44,4 %.
Tableau V: caractéristique des trois agrosystèmes
élaéicoles étudiés.
iii
Superficie Superficie Densité
Agrosystèmes Altitude (m) Âge (ans) totale
(ha) échantillonnée (ha) (plant/ha)
Elagage NP 708 10 21 8,4 [143-162 [
Elagage irrég 720 22 32,5 13 [143-162 [
Total 53,5 21,4
Reg : régulier ; NP : non pratiqué ; Irrég :
irrégulier.
III.1.2. Diversité floristique des
agrosystèmes élaéicoles villageois
Au total 450 espèces associées appartenant
à 124 genres et réparties à 54 familles ont
été inventoriées dans l'ensemble des 03 AEV sous
étudiés. 20 genres sont représentés chacun par 20
espèces et 27 genres chacun par une seule espèce.
III.1.2.1. Composition floristique en fonction des
pratiques culturales associées
De manière globale, 08 familles
constituent (44,8 %) du total des espèces. Pour une meilleure
lisibilité, les familles mises en exergue sont celles qui
représentent plus de 5 % du total des espèces. Il s'agit des
Asteraceae, Fabaceae, Poaceae, Marattiaceae, Urticaceae,
Phyllanthaceae, Costaceae et Acanthaceae.
III.1.2.1.1. Diversité des familles en fonction du
désherbage
Les AEV à désherbage régulier sont
dominés par les espèces de la famille des Asteraceae et Poaceae
(16,1 %), suivi des Fabaceae (13,3 %). Les AEV à désherbage
irrégulier sont dominés par les espèces de la famille des
Costaceae (8,7 %), Marattiaceae et Urticaceae (8,6 %) et Asteraceae (8,1 %),
les AEV à désherbage non pratiqué sont dominés par
les espèces de la famille des Acanthaceae (7 %) et Marattiaceae (6,6 %).
Les Asteraceae et les Fabaceae sont les seules familles identifiées dans
tous les AEV sous étudiés.
Poaceae
Asteraceae Fabaceae Phyllanthaceae Acanthaceae
Costaceae
Marattiaceae Urticaceae Asteraceae Fabaceae
16,1 16,1
13,3 12,2
9,7 8,7 8,6 8,6 8,1 7,5 7 6,6 6,5 6,5 6,5
11111
4 2 02468 6 0 8
Fréquences
Désherbage rég
Désherbage irrég
Désherbage NP
Poaceae
Asteraceae Fabaceae
Acanthaceae Marattiaceae
Familles dominantes
Fig. 7.les familles les plus diversifiées
par agrosystèmes en fonction du désherbage.
iii
III.1.2.1.2. Diversité des familles dominantes dans
les AEV en fonction de l'élagage
Les AEV à élagage irrégulier sont
dominés par les espèces de la famille des Asteraceae (24,7 %),
suivi des Fabaceae (18,3 %) et les Poaceae (16,1 %). Par contre, les AEV
à désherbage non pratiqué sont dominés par les
espèces de la famille des Acanthaceae (7 %) et Marattiaceae (6,6 %).
Familles dominantes
Fréquences
25
24,7
20 18,3 16,1 13,3 12,2 8,7 8,1 7,5 7 6,6 6,5 6,5
6,5
15
10
Fabaceae Asteraceae
Poaceae
Poaceae
Acanthaceae Marattiaceae
Asteraceae Fabaceae
Phyllanthaceae Acanthaceae Costaceae Marattiaceae Urticaceae
Elagage irrég
Elagage NP
5
0
Fig. 8. les familles les plus diversifiées par
agrosystèmes en fonction de l'élagage.
III.1.2.1.3. Diversité spécifiques des AEV en
fonction du désherbage
La diversité spécifique des AEV sous
étudiés, varie d'un AEV à un autre. Les résultats
du (Tableau VI) démontrent que les AEV à désherbage
régulier, sont faiblement diversifiés en nombre d'espèces,
genre et moyennement diversifié en familles. Par contre les AEV à
désherbage irrégulier et à désherbage non
pratiqué, sont fortement diversifiés en espèces et de
genre, mais faiblement diversifiés en termes de familles, cas AEV
à désherbage non pratiqué.
Tableau VI: Composition floristique des agrosystèmes
élaéicoles en fonction du désherbage.
Tranches d'âge
|
Pratiques culturales
|
Nombre d'espèces
|
Nombre de genres
|
Nombre de familles
|
[7-12 ans [
|
Désherbage (reg)
|
67
|
63
|
33
|
[12-8 ans [
|
Désherbage (Irrég)
|
177
|
80
|
36
|
[12-8 ans [
|
Désherbage (NP)
|
206
|
88
|
31
|
Total
|
|
450
|
124
|
54
|
Reg : régulier ; NP : non pratiqué ; Irrég :
irrégulier.
III.1.2.1.4. Diversité spécifiques des AEV en
fonction de l'élagage
Les résultats de la (Fig. 9) révèlent que
les agrosystèmes à élagage irrégulier, sont
fortement représentés en nombre d'espèces, de genres et de
familles. Par contre les
iii
agrosystèmes à désherbage non
pratiqué, sont fortement faiblement représentés en nombre
d'espèces, de genre et de familles.
d'espèces Nombre
|
de genres Nombre
|
familles Nombre de
|
|
|
|
|
|
Diversite floristique
Effectifs
Elagage (Irreg) Elagage (NP)
244
206
88
36
80
31
Fig. 9. Composition floristique des AEV en fonction de
l'élagage.
III.1.2.1.5. Diversité des genres dans les AEV en
fonction des pratiques culturales
Les genres les plus représentés sont les genres
Marattia (75 individus), Chromolaena (62 individus),
Paspalum (55 individus), Costus (48 individus) et
Laportea (47 individus). III.1.2.1.6. Diversité des
genres dans les AEV en fonction du désherbage
Les AEV à désherbage régulier, sont
dominés par le genre Paspalum (22, 4 %), suivi de
Chromolaena et Phyllanthus (14,9 %). Par contre AEV à
désherbage irrégulier sont dominés par les genres
Costus et Marattia (19,7 %). Les AEV à
désherbage non pratiqué, sont dominés par Marattia
(17 %) et Chromolaena (12,6). Chromolaena, est le seul
genre présent dans les 03 AEV étudiés, Marattia,
Paspalum et Laportea sont présent dans 02 des trois
AEV étudiés.
22,4
25
Desmodium laportea Paspalum Chromolaena
Sporobolus Chromolaena Phyllantus Paspalum
Chromolaena Nephrolepis laportea Costus
20 13,4 13,4 14,9 14,9
15
10
5
0
14,7 15,2 16,4
19,7 19,7
17
12,6
Effectifs
7,3 8,7 8,7
ésherbage Deéherbage
rég r
Désherbage ié ééherbage
irreg
ééherbage Désherbage NP
NP
Marattia
Marattia
Mucana
Genres dominants par agrosystème
Fig. 10. Espèces dominantes dans les AEV en fonction du
désherbage.
iii
III.1.2.1.7. Diversité des genres dans les AEV en
fonction de l'élagage
Les AEV à élagage irrégulier sont
dominés par le genre Mucana (22,4 %), Sporobolus et
Chromolaena (19,7 %). Par contre les AEV à élagage non
pratiqué sont dominés par Desmodium (13,4 %), et
Laportea (12,6 %). Chromolaena, Paspalum,
Marattia, Laportea et Costus sont présents
dans les deux AEV.
Fréquences
25
20
15
10
0
5
22,4
Mucana
19,7 19,7
Sporobolus
Chromolaena
Elagage irég
Elagage irreg
Phyllanthus
17 16,4 15,2 14,9 14,9 13,4 13,4 12,6
Paspalum
Nephrolepis
Genres dominants
Laportea
Costus
Marattia
Desmodium
Elagage NP
Elagage
Laportea
Paspalum
8,7 8,7 7,3
Chromolaena
Marattia
Irrég : irrégulier ; NP : non pratiqué
Fig. 11. Espèces dominantes dans les agrosystèmes
élaeicoles en fonction de l'élagage.
III.1.2.2. Espèces dominantes dans les AEV en
fonction des pratiques culturales associées
De manière globale, (09 espèces dominent les AEV
étudiés. Chromolaena odorata, Marattia
cucitifolia, et Paspalum conjugatum sont les plus dominantes et
présentes dans au moins deux, parmi les trois les AEV élaeicoles
étudiés.
III.1.2.2.1. Espèces dominantes par AEV en fonction
de la pratique du désherbage
Les AEV élaéicoles à désherbage
régulier sont dominés par l'espèce Paspalum
conjugatum (22,4 %), Phyllanthus amarus et Chromolaena
odorata (14,9 %). Les AEV à désherbage irrégulier,
sont dominés par l'espèce Marattia cicutifolia et Costus afer
(19, 7 %) et Laportea aestuans (16,4 %). Par contre les AEV
à désherbage non pratiqué sont dominés par
Marattia cicutifolia (17 %) et Chromolaena odorata (12,6 %).
Chromolaena odorata est la seule espèce retrouvée dans
les trois AEV sous étudiés.
laportea aestuans Paspalum conjugatum Chromolaena
odorata
Nephrolepis biserrata laportea aestuans Costus afer Marattia
cicutifolia
30
22,4
20 13,4 13,4 14,9 14,9
10
14,7 15,2 16,4
12,6
Effectifs
19,7 19,7
17
0
Phyllanthus amarus Paspalum conjugatum
Mucuna pruriens Sporobolus sp Chromolaena odorata
Desherbage rég
Désherbage rég
Désera rre
Désherbage
irrég
Désher N
Désherbage NP
Desmodium adscendens
Chromolaena odorata
Marattia cicutifolia
7,3 8,7 8,7
Espèces dominantes par agrosystème
iii
Fig. 12. Richesse spécifique des AEV étudiés
en fonction de la pratique du désherbage.
III.1.2.2.3. Espèces dominantes par
agrosystèmes en fonction de l'élagage
Les AEV à élagage irrégulier sont
dominés par l'espèce Mucana pruriens (22,4 %),
Sporobolus sp et Chromolaena odorata (19, 7 %). Par contre
les AEV à élagage non pratiqué sont dominés par
l'espèce Desmodium adscendens (13,4 %) et Laportea aestuans
(12,6 %). Chromolaena odorata est l'espèce la plus
diversifiée.
Pourcentage
25
20
15
10
0
5
22,4
Mucuna pruriens
19,7 19,7
Sporobolus sp
Chromolaena odorata
Elagage irrég Elagage irre
Phyllanthus amarus Paspalum conjugatum Nephrolepis biserrata
laportea aestuans Costus afer Marattia cicutifolia
17 16,4 15,2 14,9 14,9
13,4 13,4 12,6
Espèces dominantes
Desmodium adscendens
Elage NP Elagage N
laportea aestuans Paspalum conjugatum
8,7 8,7 7,3
Chromolaena odorata
Marattia cicutifolia
Fig. 13. Richesse spécifique des agrosystèmes
étudiés en fonction de l'élagage.
iii
III.1.2.3. Similarité de la composition
floristique des différents agrosystèmes
élaéicoles
Les résultats du (Tableau VII), démontrent que
la composition spécifique des AEV indique un seuil de similarité
qui varie de 17 % à 60 %. Ces fortes valeurs du coefficient de Sorensen
observées entre P1 et P2 ; P2 et P3 ; P3 et P5 ; P3 et P7 ; P5 et P8 et
P7 et P9, traduisent une grande homogénéité floristique
entre les différents AEV. Par contre les faibles valeurs du coefficient
de Sorensen observées entre P5 et P6 ; P1 et P6, P2 et P6 ; P4,
traduisent une hétérogénéité floristique
entre les différentes populations des agrosystèmes
élaéicoles.
Tableau VII: Similarité de la matrice de Sorensen entre
les AEV.
Agrosystèmes
|
P1
|
P2
|
P3
|
P4
|
P5
|
P6
|
P7
|
P8
|
P9
|
P1
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
P2
|
0,6
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
P3
|
0,5
|
0,59
|
1
|
|
|
|
|
|
|
P4
|
0,36
|
0,45
|
0,39
|
1
|
|
|
|
|
|
P5
|
0,47
|
0,46
|
0,56
|
0,49
|
1
|
|
|
|
|
P6
|
0,19
|
0,28
|
0,31
|
0,23
|
0,17
|
1
|
|
|
|
P7
|
0,4
|
0,51
|
0,53
|
0,44
|
0,49
|
0,38
|
1
|
|
|
P8
|
0,53
|
0,53
|
0,58
|
0,48
|
0,56
|
0,3
|
0,58
|
1
|
|
P9
|
0,44
|
0,48
|
0,43
|
0,38
|
0,39
|
0,39
|
0,58
|
0,51
|
1
|
III.1.2.4. Variation de la diversité
floristique en fonction des pratiques agricoles De façon
globale, les AEV étudiés sont moyennement diversifiés. La
valeur de (l'indice de Shannon < 2,5), traduisant ainsi la dominance de
quelques espèces.
III.1.2.4.1. Variation de la diversité floristique
en fonction du désherbage
Les résultats du Tableau VIII, démontrent que la
valeur de l'indice de Shannon dans les AEV à désherbage non
pratiqué et à désherbage régulier est (< 2,5
bits), traduisant une diversité floristique moyenne, comparé aux
AEV à désherbage irrégulier ou la valeur de l'indice est
de (1,86), traduisant une faible diversité floristique. Du point de vue
statistique, il existe une différence significative des valeurs de
l'indice entre les différents AEV en fonction de la pratique du
désherbage au Seuil de 5 % (Ddl =2° ; p-value < 0,01).
L'indice de Simpson présente de fortes valeurs (? 0,5),
traduisant une homogénéité des AEV. Il n'existe pas de
différence significative entre les différents AEV. Il n'existe
pas une différence significative de l'indice de Simpson entre les trois
AEV au Seuil de 5 % (Ddl =2° ; p-value < 0,01).
iii
L'équitabilité de Piélou présente
des faibles valeurs (< 0 ,5), traduisant une dominance importante de
certaines espèces. Il existe une différence significative des
valeurs de l'indice entre les différents AEV en fonction du
désherbage au Seuil de 5 % (Ddl =2° ; p-value < 0,01).
Tableau VIII: Variation de la diversité en fonction de la
pratique du désherbage.
Tranche d'âge Modalité du désherbage
indice de Shannon
[7-12 ans [ Irrég 1,86
[12-c ans [, NP 2,2
[12-c ans [, Reg 2,14
Tranche d'âge Modalité du désherbage Indice
de Simpson
[7-12 ans [ Irrég 0,78
[12-c ans [, NP 0,84
[12-c ans [, Reg 0,82
Tranche d'âge Modalité du désherbage indice
de Piélou
[7-12 ans [ Irrég 0,24
[12-c ans [, NP 0,33
[12-c ans [, Reg 0,29
P1 : plantation ; Reg : régulier ; NP : non
pratiqué ; Irrég : irrégulier.
III.1.2.4.2. Variation de la diversité en fonction
de l'élagage
Les résultats du tableau IX démontrent que la
valeur de l'indice de Shannon, dans les AEV à élagage non
pratiqué et à élagage irrégulier est (< 2,5),
traduisant une diversité moyenne. Du point de vue statistique, il
n'existe pas de différence significative des valeurs de l'indice entre
les différentes AEV en fonction de l'élagage au Seuil de 5 % (Ddl
=2° ; p-value < 0,01).
L'indice de Simpson des AEV en fonction de l'élagage
présente de fortes valeurs (? 0,5), ce qui renvoie à une
homogénéité entre les AEV. Il n'existe pas de
différence très significative de l'indice de Simpson entre les
trois AEV au Seuil de 5 % (Ddl =2° ; p-value < 0,01).
L'équitabilité de Piélou des AEV en
fonction de l'élagage présente des faibles valeurs (< 0 ,5),
traduisant un déséquilibre et une dominance de certaines
espèces. Il existe une différence significative des valeurs de
l'indice entre les différentes communautés en fonction du
désherbage au Seuil de 5 % (Ddl =2° ; p-value < 0,01).
iii
Tableau IX: Variations de l'indice de diversité en
fonction de l'élagage.
Tranche d'âge Modalité d'élagage
Indice de Shannon
[7-12 ans [ Irrég 2
[12-8 ans [, NP 2,2
Tranche d'âge Modalité de l'élagage
Indice de Simpson
[7-12 ans [ Irrég 0,82
[12-8 ans [, NP 0,84
Tranche d'âge Modalité de l'élagage
Equitabilité de Piélou
[7-12 ans [ Irrég 0,27
[12-8 ans [, NP 0,33
Irrég : irrégulier ; NP : non pratiqué
III.1.2.5. Variation de la diversité floristique
en fonction de l'âge des AEV
Les résultats révèlent que l'indice de
Shannon, Simpson et Piélou varient d'un AEV à un autre en
fonction de la densité.
III.1.2.5. Variation de la diversité
floristique en fonction de la densité
L'indice de Shannon dans les AEV à désherbage
régulier et irrégulier est (< 2), traduisant une faible
diversité floristique, par contre dans les AEV à
désherbage et à élagage non pratiqué (< 2,5),
traduisant une diversité moyenne.
L'équitabilité de Piélou est faible dans
les différents AEV quelques soit la densité (< 0,5),
traduisant un déséquilibre et une dominance de certaines
espèces.
L'indice de Simpson en fonction de la densité est (>
0,5), traduisant une homogénéité entre les AEV.
Tableau X: variation de la diversité floristique
en fonction de la densité.
Agrosystèmes Densité (plant/ ha) Indice de
Shannon
Désh + Elag irrég A = 143 1,34
Désh régulier + Elag irrég A= 143 ; B =162
1,86
Désh + Elag NP A= 143 ; B =162 2,02
Agrosystèmes Densité / ha indice de Simpson
Désh + Elag irrég A = 143 0,56
Désh régulier + Elag irrég A= 143 ; B =162
0,78
Désh + Elag NP A= 143 ; B =162 0,82
Agrosystèmes Densité / ha indice de
Piélou
Désh + Elag irrég A = 143 0,32
Désh régulier + Elag irrég A= 143 ; B =162
0,30
Désh + Elag NP A= 143 ; B =162 0,34
Désh : Désherbage ; Elag : élagage, Reg :
régulier ; NP : non pratiqué ; Irrég :
irrégulier.
iii
III.1.2.6. Diversité qualitative des AEV en
fonction des pratiques culturales
De façon globale, 10 espèces appartenant
à 8 familles constituent le fond floristique des agrosystèmes
élaéicoles de la localité de Nkong-Abog 1.
III.2.6.1. Fond Floristique des AEV en fonction des
pratiques culturales
Les résultats de la figure 14 démontrent que
l'espèce Marattia cicutifolia (3760,5), est la plus abondante,
suivi de Nephrolepis biserrata (1526), Paspalum conjugatum
(924), Laportea aestuans (888) et Chromolaena odorata
(654).
Marattia cicutifolia 49%
Espèces constituants le fond floristique des
agrosystemes elaeicoles
Chromolaena odorata 8%
Paspalum conjugatum
12%
laportea aestuans
11%
Nephrolepis biserrata
20%
Chromolaena odorata laportea aestuans Paspalum conjugatum
Nephrolepis biserrata Marattia cicutifolia
Fig. 14. Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles.
III.1.2.7.2. Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles en fonction du désherbage
Les résultats d'analyse révèlent que le
fond floristique des AEV à désherbage régulier, est
dominé par Paspalum conjugatum, suivi de
Brillantaisia, Sporobolus sp, Galinsoga ciliata, et
Axonopus compressus. La famille des Poaceae est la plus
représentée et la plus abondante avec trois (03) espèces
appartenant à trois (03) genres.
Fig. 15. Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles à désherbage régulier.
iii
III.1.2.7.3. Espèces rares des agrosystèmes
élaéicoles à désherbage régulier
Les résultats du tableau XI font ressortir 21
espèces rares appartenant à 12 familles et réparties comme
suit : 16 espèces ligneuses au stade de plantule et (05) espèces
d'herbacées. Les Fabaceae (07 espèces) et les Euphorbiaceae (03
espèces) sont les familles dominantes.
Tableau XI: Espèces rares rencontrées dans les
agrosystèmes élaéicoles à désherbage
régulier.
Espèces rares Abondances cumulées
Familles
Acalypha ciliata 0,5 Fabaceae
Albizia adiantifolia 0,5 Fabaceae
Albizia ferruginea 0,5 Fabaceae
Amphimas ferrugineus 0,5 Fabaceae
Caloncoba welwitschii 0,5 Achariaceae
Cassia sp 0,5 Fabaceae
Celtis zenkeri 0,5 Cannabaceae
Costus sp 0,5 Costaceae
Distemonanthus benthamianus 0,5 Fabaceae
Emilia praetermissa 0,5 Asteraceae
Macaranga assas 0,5 Euphorbiaceae
Macaranga monandra 0,5 Euphorbiaceae
Pentaclethra macrophylla 0,5 Fabaceae
Persea americana 0,5 Lauraceae
Petersianthus macrocarpus 0,5 Lecynthidaceae
Pseudospondias macrocarpa 0,5 Anacardiaceae
Psidium guajava 0,5 Myrtaceae
Spathodea campanulata 0,5 Bignoniaceae
Tetrorchidium didymostemon 0,5 Euphorbiaceae
Tithonia diversifolia 0,5 Asteraceae
Trema orientalis 0,5 Cannabaceae
III.1.2.7.4. Fond floristique des agrosystèmes
élaéicoles à désherbage irrégulier
Les résultats, démontrent que le fond
floristique, les AEV à élagage irrégulier, sont
dominé par Nephrolepis biserrata et Laportea aestuans,
Marattia. Les espèces de la famille des Fabaceae sont les plus
représentées avec deux espèces. (Fig.16)
Nephrolepis biserrata
36%
Laportea
aestuans
26%
Cyathula prostrata
Costus afer
9%
13%
Espèces constituants le fond
floristique
Marattia cicutifolia
16%
Cyathula prostrata Costus afer
Marattia cicutifolia laportea aestuans Nephrolepis
biserrata
iii
Fig. 16. Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles à désherbage irrégulier.
Le tableau XII fait ressortir 24 espèces rares appartenant
à 18 familles. La famille des Malvaceae et des Acanthaceae sont les plus
représentée avec (3 et 2) espèces respectivement. Les 24
espèces, sont constituées de 12 espèces ligneuses au stade
de plantule et 12 herbacées. Tableau XII: Espèces rares
rencontrées dans les agrosystèmes à désherbage
irrégulier.
Espèces
|
Abondances cumulées
|
Familles
|
Acanthus montanus
|
0,5
|
Acanthaceae
|
Ageratum conyzoides
|
0,5
|
Astéraceae
|
Anchomanes difformis
|
0,5
|
Araceae
|
Anthicleista schweinfurthii
|
0,5
|
Gentianaceae
|
Bombax buonopozense
|
0,5
|
Malvaceae
|
Caloncoba welwitschii
|
0,5
|
Achariaceae
|
Capsicum frutescens
|
0,5
|
Solanaceae
|
Celtis tesmannii
|
0,5
|
Cannabaceae
|
Erythrophleum ivoirensis
|
0,5
|
Fabaceae
|
Ficus mucuso
|
0,5
|
Moraceae
|
Funtamia africana
|
0,5
|
Apocynaceae
|
Glyphea brevis
|
0,5
|
Tiliaceae
|
Gnetum africanum
|
0,5
|
Gnetaceae
|
Justicia insularis
|
0,5
|
Acanthaceae
|
Lovoa trichilioides
|
0,5
|
Meliaceae
|
Melothria scabra
|
0,5
|
Cucurbitaceae
|
Mimosa pudica
|
0,5
|
Mimosaceae
|
Panax ginseng
|
0,5
|
Araliaceae
|
Spathodea campanulata
|
0,5
|
Bignoniaceae
|
Spermacoce monticola
|
0,5
|
Rubiaceae
|
Sterculia tragacantha
|
0,5
|
Malvaceae
|
Terminalia neotaliala
|
0,5
|
Combretaceae
|
Urena lobata
|
0,5
|
Malvaceae
|
Xylopia aethiopica
|
0,5
|
Annonaceae
|
iii
III.1.2.7.5. Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles à désherbage non pratiqué
Les résultats de la figure 17 démontrent que les
AEV non désherbé, ont un fond floristique largement dominé
par Marattia cicutifolia, suivie de Chromolaena odorata,
Paspalum conjugatum et Desmodium adscendens et Sporobolus
sp. Les espèces de la famille des Poaceae sont les plus
représentées avec deux espèces appartenant à deux
genres. Par contre la famille des Marattiaceae est la plus dominante.
60%
6%
8%
Espèces constituants le fond floriristique
12%
14%
Sporobolus sp
Desmodium adscendens Paspalum conjugatum
Fig. 17. Fond floristique des agrosystèmes
élaéicoles à désherbage non pratiqué.
Le tableau XIII fait ressortir 20 espèces rares
appartenant à 17 familles. Les Fabaceae, Asteraceae et Anacardiaceae
sont les familles les plus représentées avec 2 espèces
chacune. Les 20 espèces rares, sont constituées de 9
espèces ligneuses au stade de plantule et 11 herbacées. Tableau
XIII: espèces rares des agrosystèmes élaéicoles
à élagage non pratiqué.
Espèces rares
|
Abondances cumulées
|
Familles
|
Acacia pennata
|
0,5
|
Fabaceae
|
Acalypha ciliata
|
0,5
|
Euphorbiaceae
|
Anchomanes difformis
|
0,5
|
Araceae
|
Anthrocaryon sp
|
0,5
|
Anacardiaceae
|
Bombax buonopozense
|
0,5
|
Malvaceae
|
Carpolobia alba
|
0,5
|
Polygacaceae
|
Cassia sp
|
0,5
|
Fabaceae
|
Ceiba pentandra
|
0,5
|
Bombacaceae
|
Citharexylum flexuosum
|
0,5
|
Apocynaceae
|
Costus phyllocephalus
|
0,5
|
Costaceae
|
Emilia praetermissa
|
0,5
|
Astéraceae
|
Ficus mucuso
|
0,5
|
Moraceae
|
Maranthocloa sp
|
0,5
|
Maranthaceae
|
Margaritaria discoidea
|
0,5
|
Phyllanthaceae
|
Monosis conferta
|
0,5
|
Astéraceae
|
Neuropeltis acuminata
|
0,5
|
Convolvulaceae
|
Petersianthus macrocarpus
|
0,5
|
Lecynthidaceae
|
Pseudospondias longifolia
|
0,5
|
Anacardiaceae
|
Setaria megaphylla
|
0,5
|
Poaceae
|
Sida glabra
|
0,5
|
Malvaceae
|
iii
III.1.2.7.6. Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles en fonction de l'élagage
Les résultats d'analyse des fonds floristiques des AEV
du site étudié révèlent une abondance de certaines
espèces et une rareté d'autres espèces d'un AEV à
l'autre.
III.1.2.7.7. Fond floristique des écosystèmes
élaeicoles à élagage irrégulier
Les résultats d'analyse démontrent que le fond
floristique des AEV à élagage irrégulier est dominé
par Nephrolepis biserrata, suivi de Marattia cicutifolia,
Laportea aestuans, Paspalum conjugatum et Brillantaisia
sp.
Fig. 18. Fond floristique des
agrosystèmes élaeicoles à élagage
irrégulier.
Les résultats du tableau XIV font ressortir les
espèces rares des AEV à élagage régulier. Ces AEV
renferment 29 espèces rares appartenant à 19 familles. La famille
des Fabaceae est la plus représenté avec (05) espèces
appartenant à (05) genres, suivie des Euphorbiaceae avec (04)
espèces appartenant à (04) genres et les Cannabaceae, Malvaceae,
Cucurbitaceae avec deux espèces appartenant à (02) genres. Les 11
familles restantes sont représentées par une seule espèce
rare. Sur les 29 espèces rares de cet AEV, nous avons 13 espèces
ligneux au state de plantule et 16 espèces herbacées.
iii
Tableau XIV: espèces rares des agrosystèmes
élaéicoles à élagage régulier.
Espèces rares
|
Abondances Cumulées
|
Familles
|
Acalypha ciliata
|
0,5
|
Euphorbiaceae
|
Acanthus montanus
|
0,5
|
Acanthaceae
|
Anchomanes difformis
|
0,5
|
Araceae
|
Anthicleista schweinfurthii
|
0,5
|
Gentianaceae
|
Bombax buonopozense
|
0,5
|
Malvaceae
|
Capsicum frutescens
|
0,5
|
Solanaceae
|
Cassia sp
|
0,5
|
Fabaceae
|
Celtis tesmannii
|
0,5
|
Cannabaceae
|
Celtis zenkeri
|
0,5
|
Cannabaceae
|
Costus sp
|
0,5
|
Costaceae
|
Distemonanthus benthamianus
|
0,5
|
Fabaceae
|
Erythrophleum ivoirensis
|
0,5
|
Fabaceae
|
Ficus mucuso
|
0,5
|
Moraceae
|
Funtamia africana
|
0,5
|
Apocynaceae
|
Glyphea brevis
|
0,5
|
Tiliaceae
|
Lovoa trichilioides
|
0,5
|
Meliaceae
|
Macaranga monandra
|
0,5
|
Euphorbiaceae
|
Melothria scabra
|
0,5
|
Cucurbitaceae
|
Mimosa pudica
|
0,5
|
Mimosaceae
|
Panax ginseng
|
0,5
|
Araliaceae
|
Pentaclethra macrophylla
|
0,5
|
Fabaceae
|
Persea americana
|
0,5
|
Fabaceae
|
Petersianthus macrocarpus
|
0,5
|
Lecynthidaceae
|
Pseudospondias microcarpa
|
0,5
|
Anacardiaceae
|
Sterculia tragacantha
|
0,5
|
Malvaceae
|
Tetrorchidium didymostemon
|
0,5
|
Euphorbiaceae
|
Tithonia diversifolia
|
0,5
|
Euphorbiaceae
|
Trema orientalis
|
0,5
|
Cucurbitaceae
|
Xylopia aethiopica
|
0,5
|
Annonaceae
|
III.1.2.7.8. Fond floristique des agrosystèmes
élaeicoles à élagage non pratiqué
Les résultats révèlent que les AEV non
élagués, ont un fond floristique largement dominé par
Marattia cicutifolia, suivie de Chromolaena odorata,
Paspalum conjugatum et Desmodium adscendens et Sporobolus
sp. Les espèces de la famille des Poaceae sont les plus
représentées avec deux espèces appartenant à deux
genres. Par contre la famille des Marattiaceae est la plus dominante.
iii
Fig. 19. Fond floristique des agrosystèmes
élaéicoles à élagage non pratiqué.
III.1.2.7.9. Espèces rares dans les
agrosystèmes élaéicoles à élagage non
pratiqué
L'analyse des résultats fait ressortir 20
espèces rares appartenant à 17 familles. Les Fabaceae, Asteraceae
et Anacardiaceae sont les familles les plus représentées avec 2
espèces appartenant à 2 genres respectivement. Les 14 familles
restantes sont représentées par une seule espèce rare
(Tableau X). Sur les 20 espèces rares de ces AEV, nous avons 9
espèces ligneuses au stade de plantule te 11 espèces
d'herbacées. Il est à noter que les AEV ou le désherbage
et l'élagage n'est pas pratiqué, ont les mêmes
espèces rares.
III.1.3. Groupes fonctionnels dans la strate
inférieure des agrosystèmes élaéicoles
III.1.3.1. Paramètres de structures
III.1.3.1.1. Types biologiques des espèces des
agrosystèmes en fonction du désherbage
Les résultats de la (Fig.20) montrent une nette
prédominance des phanérophytes au stade de plantule. Cette
dominance des phanérophytes varient d'un AEV à un autre.
iii
Les AEV ou le désherbage est
régulièrement pratiqué sont dominés par les
phanérophytes (50 %), suivi des Thérophytes représentent
(45 %). Les Microphanérophytes (25%), suivi des Nanophanérophytes
(16,7%), sont les plus dominants chez les phanérophytes.
Par contre, les AEV ou le désherbage et est
irrégulièrement pratiqué et les AEV ou le
désherbage est non pratiqué, sont respectivement dominés
par les Thérophytes (47,3 % et 49,1 %), suivi des phanérophytes
(47,3 % et 48,1 %), les Chaméphytes et les Géophytes
représentent respectivement (3,3 % et 2,1 %).
Ch d Ch p Go rh Go bu McPh MgPh MsPh NnPh Th d Th r Types
biologiques
-5
Effectifs
25
20
35
30
15
10
5
0
20
20
20
20
19
17
Desh rég Désh irrég Désh NP
32
25
10
18
15
7
2
0 0
1 0 2
1
0 0
1
1
1
10
10
0 5
1
2
Fig. 20. Types biologiques rencontrés dans les
agrosystèmes en fonction du désherbage.
III.1.3.1.2. Types biologiques des espèces des AEV
en fonction de l'élagage
Les résultats de la (Fig.21) démontrent une
nette prédominance des phanérophytes au stade de plantule. Cette
dominance des phanérophytes varient d'un AEV à un autre.
Les AEV à élagage irrégulier sont
dominés par les phanérophytes (28,4 %), suivi des
Thérophytes (27,7 %), les géophytes et les Chaméphytes
(1,5 %). Par contre, dans les AEV à élagage non pratiqué
sont dominés par les Thérophytes (20 % et 49,1 %), suivi des
phanérophytes (19,7%), les Chaméphytes et les Géophytes
représentent respectivement (0,4 % et 0,8 %).
Phanérophytes McPh Phanérophytes MgPh
Phanérophytes MsPh Phanérophytes NnPh Thérophytes Th d
Thérophytes Th r Géophytes Go rh Géophytes Go bu
Chaméphytes Ch d Chaméphytes Ch p
élagage irrég élagage NP
Types biologiques
34
32
28
30
45
42
20
20
20
12
10
Effectifs
25
20
15
10
3 3 2
1 1 1 1
0 0 0
5
0
40
35
30
iii
Fig. 21. Types biologiques rencontrés dans les
agrosystèmes en fonction de l'élagage.
III.1.3.2. Type morphologique des agrosystèmes sous
étudiés
Les résultats d'analyse floristique
révèlent quatre types morphologiques, quelques soit la tranche
d'âge à savoir : les ligneux au stade de plantule, les
herbacés dressées, les herbacés rampantes et les
herbacés lianescentes.
Les AEV élaéicoles du site étudié
sont dominés par les herbacés dressées (41 %), suivi des
ligneux (40 %), les herbacés rampantes (16 %) et les lianes, 3 %. La
présence d'une quantité importante de ligneux peut se justifier
par l'approximité de la réserve de forestière d'Ottomo,
limitrophe à ces AEV.
Effectifs
160
140
120
100
40
80
60
20
0
26
11,31
5,76
51
144
31,93 29,27
Types morphologiques
132
48
10,64 8,87 10
40
Effectifs
Fréquences (%)
2,22
Fig. 22. Type morphologique des agrosystèmes
élaeicoles du site d'étude.
iii
III.1.3.3. Paramètre de distribution des
agrosystèmes élaeicoles villageois
III.1.3.3.1. Types de diaspores
Le résultat d'analyse global des types de diaspores
révèle une dominance des desmochores (41,6 %), suivi des
Sarcochores (38,8 %), les Pogonochores (23 %), les Ballochores (20,7 %) et les
Sclérochores (14,6 %).
Les AEV à désherbage régulier et à
désherbage non pratiqué sont respectivement dominés par
les Desmochores (12, 7 % et 22,4 %), suivi des Sarcochores (10,4 % et 14,2 %),
Ballochores et Sclérochores (4,9 % et 4,3 %), les Pogonochores (0,5 %)
pour les AEV régulièrement désherbés. Les
Ballochores et Sclérochores (8,7 %) et Pogonochores (2,7%) pour les AEV
à désherbage non pratiqué. Par contre les AEV à
désherbage irrégulier sont dominés par les Pogonochores
(19,8 %), suivi des Sarcochores (14, 2 %), les Ballochores et Desmochores (7,1
% et 6,5 %) et les Sclérochores (1,6 %).
Desherbage rég Désherbage irrég
Désherbage NP
50
41
23
16
13 12
0
Effectifs
9
36
19
16
1
5
8
3
26
26
40
30
20
10
Ballochores Desmochores Pogonochores Sarcochores
Sclérochores Types de diaspores
Fig. 23. Types de diaspores des espèces en fonction de la
pratique du désherbage.
III.1.3.3.2. Types de diaspores dans les
agrosystèmes élaéicoles en fonction de
l'élagage
Le résultat d'analyse global des types de diaspores
révèle une dominance des desmochores (41,6 %), suivi des
Sarcochores (38,8 %), les Pogonochores (23 %), les Ballochores (20,7 %) et les
Sclérochores (14,6 %).
Les AEV irrégulièrement élagués
sont dominés par les Sarcochores (24,6 %), suivi des Pogonochores (20,3
%), Desmochores (19,2 %), Ballochores (12 %) et Sclérochores (5,9 %).
iii
Par contre les AEV à élagage non pratiqué
sont dominés par les Desmochores (22,4 %), suivi des Sarcochores (14,2
%), Ballochores et Sclérochores (8,7 %) et Pogonochores (2,7 %).
Ballochores Desmochores Pogonochores Sarcochores
Sclérochores Types de diaspores
Effectifs
40
50
30
20
10
0
Elagage irrég
45
41
37
35
26
22
16
16
11
5
Fig. 24. Types de diaspores des espèces des
agrosystèmes élaeicoles de la zone d'étude.
III.1.3.3.3. Types phytogéographiques des
espèces végétales des agrosystèmes
élaeicoles
Les résultats d'analyse du spectre
phytogéographiques montre une dominance des espèces à
large distribution 53, 6 %, suivi des espèces Guinéo-congolaise
(31, 7 %), les espèces cosmopolites (12, 5 %) et moins de 2 % pour les
espèces de liaison (espèces Soudano-zambéziennes).
Les AEV à désherbage régulier sont
dominés par les espèces pantropicales (4,9 %), suivi des
espèces Centro-guinéenne (3,8 %), Ant (3,4 %), Cosmopolite (3 %),
Guinéo-congolaise et Paléotropicale (2,7 %), AM (1,5 %) et At
(0,7 %). Par contre les AEV à désherbage irrégulier sont
dominés par les espèces Paléotropicales (6,5 %), suivi des
espèces Pantropicale et Centro-guinéenne (6,2 %), Cosmopolite et
Guinéo-congolaise (5,3 %), At (1,1 %), et les espèces AM (0,7 %).
Les AEV à désherbage non pratiqué quant à eux sont
dominés par les espèces Guinéo-congolaise (7,6 %), suivi
des Paléotropicales (7 %), Pantropicales (6,2 %),
Centro-guinéenne (5,7 %), Ant et Cosmopolite (5,3 et 5 %)
respectivement, At (2,3 %), AM (1,5 %) et Guinéenne (0,4 %).
Effectifs
45
40
25
20
50
35
30
15
8
10 7
5
0
13
Pan Cos Pal At Ant AM GC CG G
16
16
13
14 17
Desherbage rég Désherbage irrég
Désherbage NP
18
Types phytogéographiques
6
3
2
14
13
9
4
2
4
15
20
14
7
16
10
1
0
0
iii
Fig. 25. Types phytogéographiques des agrosystèmes
en fonction du désherbage.
III.1.3.3.4. Types phytogéographiques des
espèces végétales en fonction de l'élagage
Les AEV à élagage irrégulier sont
dominés par les espèces Pantropicales (11,1 %), suivi des
Centro-guinéenne (GC 10 %), Paléotropicales (Pal 9,2 %), les
espèces Afronéotropicales (AnT), Cosmopolite (Cos) et
Guinéo-congolaise (GC) 8,4 ; 8,3 % et 8 %) respectivement, les
espèces afromalgaches (AM) et Afrotropicales (AT 2,2 et 1,8 %)
respectivement.
Effectifs
29
Pan Cos Pal At Ant AM GC CG G
16
22
13
24
18
Elagage irrég Elagage NP
5
Types phytogeographiques
6
22
14
6
4
21
20
26
15
0
1
Fig. 26. Types phytogéographiques des agrosystèmes
en fonction de l'élagage.
iii
III.2. Discussion
La diversité floristique des agrosystèmes
élaeicoles (AEV) de la localité de Nkong-Abog 1, varie en
fonction des pratiques culturales. Dans la strate inferieure des
agrosystèmes étudiés, 450 espèces, appartenant
à 124 genres et 54 familles ont été inventoriées
dans l'ensemble des 9 agrosystèmes. Au regard des résultats
obtenus dans une plantation d'arbre à Mangombé, Edéa au
Cameroun par Ngueguin et al. (2010), ou seulement 46 espèces
réparties dans 42 genres et 26 familles ont été
recensées dans la strate inférieure. Les AEV apparaissent comme
ayant une grande richesse spécifique. Cette importance richesse
spécifique peut être mise à l'actif et la forte
pluviométrie qui règnent dans ces localités et qui
favorisent la germination des graines, adventistes et des arbres environnant
les AEV, enfouis dans le sol Kouamé et al. (2017). Ces valeurs
diffèrent de ceux obtenues par (Etoundi et al., 2020) à
Ngoas, pour qui 68 espèces, réparties dans 62 genres et 48
familles ont été inventoriés dans trois AEV et de ceux
obtenus par (Diouf et al., 2020), qui ont inventorié 204
espèces réparties en 118 genres appartenant à 35 familles
dans les plantations de cotonnier au Sénégal. Le nombre de
familles diffèrent d'un agrosystème à un autre, cette
différence peut s'expliquer par les divers changements d'origine
anthropique ou résultante du changement climatique.
De manière globale, (08) familles dominent en termes
d'individus à savoir : la famille des Astéraceae (12,3 %), suivi
de celle des Fabaceae (10,5 %), des Poaceae (8,3 %), des Marattiaceae (4,7 %),
des Phyllanthaceae (2,7 %), des Acanthaceae, des Urticaceae
et Costaceae (2,2 %). Les familles les plus diversifiées des AEV de la
tranche d'âge dans l'ensemble sont celles des Fabaceae et
Astéraceae (13,3 % et 12,2 %) respectivement. L'abondance des
Astéraceae et des Fabaceae dans les AEV sous étudiés
montre que ces agrosystèmes étaient des anciennes forêts et
peuvent être propices au refuge d'espèces forestières
(Marley, 2002). Aussi l'abondance des espèces de la famille des poaceae,
s'expliquerait par le fait que ces espèces possèdent une
très grande possibilité de repousse et sont présentes dans
tous les relévés (Adamou et al ., 2011). Ces
résultats se rapprochent de ceux obtenus au Sénégal par
(Diouf et al., 2020), et à Ngoas par (Etoundi et al.,
2020). Pour qui les AEV étudié de la même tranche
d'âge sont dominés par les espèces de la famille des
Astéraceae (11, 75 %) et de ceux obtenus par (Marley, 2002) pour qui les
AEV sont dominés par les espèces de la famille des Fabaceae. Ces
résultats mettent en évidence une dynamique évolutive des
AEV vers l'état de maturité initiale qui est la forêt
(White, 1983). Par contre ces résultats corroborent ceux obtenus par
Ndotar (2004) et Gonmadje et al. (2011).
La strate inférieure des AEV à désherbage
régulier et à élagage irrégulier, présente
un coefficient de similitude de Sorensen variant entre (0, 17 et 0, 29) mettant
en évidence une
iii
iii
hétérogénéité floristique
entre les différentes populations. Par contre dans les AEV ou le
désherbage et l'élagage sont soit irrégulier, soit non
pratiqué, ce coefficient varie entre (0, 36 et 0, 6), mettant en
évidence une grande homogénéité entre les
différentes populations des AEV entre les différentes
communautés. Ces résultats diffèrent de ceux obtenus par
(Anonyme., 2018). Pour qui la valeur de l'indice de similarité de
Sorensen est inférieur à 0, 4 quel que soit la tranche
d'âge et de ceux obtenus par (Etoundi et al ., 2020).
Pour Dajoz (1982, cit. Sonké, 1998) un indice
de Shannon élevé correspond à des conditions de milieu
favorables permettant l'installation de nombreuses espèces, ces
espèces étant représentées par un petit nombre
d'individus. ISH a la valeur la plus élevée dans les AEV à
désherbage et à élagage non pratiqué et la plus
faible dans les AEV à désherbage et à élagage
irrégulier. En effet, les agrosystèmes à désherbage
et à élagage non pratiqué constituent des lieux de refuge
pour les espèces de forêt et pourraient servir de point de
départ pour la restauration de la biodiversité originale (Zapfack
et al., 2002).
La strate inférieure des AEV étudiés
présente une diversité faible, de façon
générale très peu diversifiée (1,86 =indice de
Shannon < 2,1), traduisant une diversité moyenne, (l'indice de
Simpson ? 0,5), traduisant une forte diversité en
espèces et constituée d'espèces dominantes, les individus
étant concentrés dans très peu d'espaces et la valeur de
(l'indice de Piélou < 0,5), traduisant un état transitoire, un
déséquilibre et une dominance de quelques espèces. Dajoz
cit. Sonké (1998). Une équitabilité faible
représente une grande importance de quelques espèces
dominantes.
L'analyse des paramètres structuraux
révèlent que les AEV étudiés sont dominés
par les phanérophytes (45,5 %), suivi des Chaméphytes (38,8 %),
les Hémicryptophytes (8,43%), les Géophytes (7,32 %). Ces
résultats se rapprochent de ceux obtenus dans les AEV de Ngwei, par
(Anonyme., 2018). Pour qui les phanérophytes représentent
respectivement (45,23 %). Par contre diffèrent de ceux o ceux obtenue
par Sonke (2004) dans la zone forestière Douala-Edéa. Les travaux
de ce dernier révèlent la dominance des
mésophanérophytes (44 %), suivis des
mégaphanérophytes (28 %) et des microphanérophytes (26 %).
La présence importante des ligneux se justifier par l'approximité
de la réserve de forestière d'Ottomo.
Les types morphologiques identifiés et classés
par ordre d'importance sont les Herbacée plantules 31,93 %), suivi des
Herbacée annuelle (29,27 %), les arbustes (11,31 %), les
(herbacés vivace 10,64 %), (les lianes 8,87%), les arbres (5,7 %) et les
sous-arbustes (2,22 %). Ces résultats diffèrent de ceux obtenus
par à Ngoas par (Etoundi et al., 2020). Les résultats
d'analyse des paramètres de dissémination montrent une dominance
des espèces à large distribution 53, 6 % (dominées par les
espèces Pantropicale), suivi des espèces Guinéo-congolaise
(31, 7 %),
les espèces cosmopolites (12, 5 %) et moins de 2 % pour
les espèces de liaison (espèces Soudano-zambéziennes). Ces
résultats diffèrent de ceux obtenus à Ngoas par (Etoundi
et al., 2020).
iii
IV. Conclusion, recommandations et perspectives
IV.1. Conclusion
La présente étude donc l'objectif était
de réaliser une étude sur la diversité floristique de la
strate inférieure des agrosystèmes élaeicoles villageois
(AEV) de la localité de Nkong-
Abog 1, afin de fournir des connaissances sur la flore des
sous-bois de ces AEV, a permis de
déterminer la diversité et la composition
floristique de la strate inférieure, les pratiques culturales
associés les paramètres de structures et de dissémination,
ainsi que les groupes fonctionnels. En terme de richesse floristique globale
des trois AEV étudiés, il ressort des résultats que, 450
espèces réparties en 124 genres et 54 familles ont
été recensées.
Les Astéraceae, suivi des Fabaceae, les Poaceae, les
Marattiaceae, les Phyllanthaceae, les Acanthaceae, les Urticaceae et
Costaceae, sont les familles dominantes en en termes d'individus. Cinq
espèces constituent le fond floristique des AEV étudiés
à savoir : Marattia cicutifolia, Nephrolepis
biserrata, Paspalum conjugatum, Laportea aestuans et
Chromolaena odorata. Plus d'une vingtaine d'espèces rares ont
été identifiées dans chaque AEV. Les AEV donc le
désherbage et l'élagage sont soit irrégulier, soit non
pratiqués présentent des corrélations positives,
opposée aux agrosystèmes élaeicoles à
désherbage irrégulier et à élagage régulier.
L'indice de similarité de Sorensen est inférieur à (0,3),
traduisant une homogénéité entre les AEV de la tranche
d'âge [7-12 ans [(0,6 et 0,7) pour les AEV de la tranche d'âge
[12-8 ans [, présentant des similitudes floristiques. Il ressort des
résultats que la valeur moyenne des indices de diversité en
fonctions des pratiques culturales est de (< 2,5) pour l'indice de Shannon,
traduisant une diversité moyenne, Simpson (0,8), traduisant une
homogénéité entre les AEV et (Piélou < 0,5),
traduisant un déséquilibre et une dominance de quelques
espèces.
De manière globale, les AEV étudiés sont
riche en phanérophytes (45,5 %), suivi des Chaméphytes (38,8 %),
les Hémicryptophytes (8,43%), les Géophytes (7,32 %) et les types
morphologiques identifiés et classés par ordre d'importance sont
les Herbacée plantules 31,93 %), les Herbacée annuelle (29,27 %),
les arbustes (11,31 %), les (herbacés vivace 10,64 %), (les lianes
8,87%), les arbres (5,7 %) et les sous-arbustes (2,22 %). Les espèces
à large distribution 53, 6 %, suivi des espèces
Guinéo-congolaise (31,7 %), les espèces cosmopolites (12, 5 %) et
moins de 2 % pour les espèces de liaison (espèces
Soudano-zambéziennes) constituent les AEV étudiés.
IV.2.
iii
Recommandation
Au regard de la monté galopante de
l'élaéiculture, la pression démographique, la
déforestation, et le souci de concilier production écologiquement
acceptable, économiquement rentable, qualitativement et quantitativement
viable, les recommandations cible trois catégories d'acteurs à
savoir :
- Producteurs : pour la pratique de l'agroforesterie et
l'intégration de la sylviculture dans l'élaeiculture ;
- Organismes de recherches et de développement : pour
la continuité à mener des études sur l'influence de
l'élaeiculture et de ces pratiques culturales sur la diversité
floristique et faunique suivant le contexte local, afin d'établir
distinctement l'impact ;
- L'Etat : pour un accompagnement des producteurs dans la
l'implémentation des modèles agroécosystèmes
élaeicoles.
IV.3. Perspectives
Au regard de ce qui précède, la présente
étude impose une suite des recherches basées sur les axes
suivants :
- Etablir le profil historico-écologique des
écosystèmes élaéicole dans le bassin du Congo en
général et au Cameroun en particulier ;
- Mener des études différencier sur la
diversité floristique des herbacées et des ligneux dans des
forêts artificielles (agrosystèmes élaeicoles,
agrosystèmes à base de cacaoyers, Hévéa,
café et dans les écosystèmes naturels ;
- Evaluer la valeur écosystémique des
agrosystèmes élaeicoles, cacaoyers, café et
hévéa afin de mieux guider la prise de décision ;
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iii
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www.cvuc.com consulté le
02/12/2016
iii
ANNEXES
Annexe 1 : Trame d'enquête DONNÉES
GÉNÉRALES
IDENTIFICATION ET LOCALISATION DES AGROSYSTEMES
ELAEICOLES
Région d'enquête
Département
Arrondissement
Canton/groupement.
Village
N° d'ordre de l'enquête(e)
RAPPORT D'ENQUÊTE
Enquêteur
Date de l'enquête ..
Heure début de l'entretien
Heure fin de l'entretien . SECTION 1 : IDENTIFICATION
DU GESTIONNAIRE
Q101
|
Noms et prénoms
|
|
Q102
|
Sexe
|
1 Masculin 2 Féminin
|
Q103
|
Région d'origine
|
|
Q104
|
Quel âge avez-vous ?
|
a- Moins de 25ans b- 25 à 35ans c- 36 à 45 ans
d- 46 à 55 ans e- 56 à 65ans f-Plus de 65ans
|
Q105
|
Quel est votre plus haut niveau d'instruction ?
|
1 Primaire 2 Secondaire
3 Supérieure 4 Pas d'instruction
|
Q106
|
Êtes-vous propriétaire de cette palmeraie ?
|
1 Oui 2 Non
|
Q107
|
Dans quelle localité vit-le ?
|
|
|
propriétaire (ville/village) ?
|
|
SECTION 2 : CARACTÉRISTIQUES DES AGROSYSTEMES
ELAEICOLES
Q201
|
En quelle année fut créée cette palmeraie ?
|
|
|
|
|
Quelle est la taille de votre palmeraie ?
|
|
|
ha
|
Q202
|
Par quel moyen avez-vous acquis la parcelle qui porte cette
palmeraie?
|
1 Achat (précisez l'année
2 Don
3 Héritage
4 Location (préciser le montant
annuel )
|
.)
|
|
Q203
|
Combien de pieds de palmiers avez-vous ?
|
|
pieds
|
|
Q204
|
La superficie de votre palmeraie a-t-elle évoluée
?
|
1 En régression
2 En augmentation
3 Stable
|
|
|
Q205
|
Quels sont les raisons qui justifient cette évolution ?
|
1
|
|
|
2
|
|
3
|
|
|
4
|
|
5 NSP
|
Q206
|
Cette palmeraie est-elle faite de plusieurs
variétés de palmiers à huile ?
|
1 Oui
2 Non
3 NSP
|
|
|
iii
Q207
|
Quelles est/sont la/les variété(s)
utilisée(s)?
|
1
|
2
|
3
|
Q208
|
Qu'est ce qui justifie le choix de ces variétés
?
QCM : Plusieurs réponses
possibles
|
1 Fort rendement
2 Adaptation au climat
3 Adaptation au type de sol
4 Résistance aux rongeurs/insectes
5 Autre(s)
|
Q209
|
Quels sont les menaces/maladies régulières
à la culture des palmiers à huile ?
Précisez à quelle étape de croissance.
|
1 Attaque des chenilles
2 Attaque des insectes
3 Attaques des rats et autres rongeurs
4 Autre(s)
|
Q210
|
Quels moyens utilisez-vous pour lutter
|
1 Utilisation des insecticides et des pesticides
|
|
contre ces menaces ?
|
2 Utilisation des pièges pour attraper les
rats/rongeurs
3 Aucun moyen
4 Autre(s) .
|
Quelques photos
iii
|