IV.1.1.3. Caractérisation des mares
La littérature catégorise les mares en fonction de
la taille des groupes. C'est ainsi qu'on
distingue :
? des mares à faible concentration d'hippopotames (1-7
individus) ;
? des mares à concentration moyenne (8-16 individus) ;
? des mares à forte concentration (17-31 individus) ;
? des mares à très forte concentration (+ de 31
individus).
Les données collectées durant la présente
étude ont permis de catégoriser ces mares comme l'indique le
tableau 3.
Tableau 3: Caractérisation des mares
Nombre de mares
|
Intervalle
|
Effectifs
|
proportion
|
concentration
|
3
|
(1 à 7)
|
9
|
19%
|
faible
|
2
|
(8 à16)
|
22
|
12%
|
moyenne
|
5
|
(17 à 31)
|
124
|
31%
|
Forte
|
2
|
(+ de 31)
|
132
|
13%
|
Très forte
|
4
|
0
|
0
|
25%
|
nulle
|
Il ressort du tableau 3 que 31% des mares ont des fortes
concentrations et cumulent un total de 124 individus, suivi des mares de
concentration nulle. Les mares de faible concentration ont une proportion de
19% soit 9 individus. Les mares de très forte concentration
malgré leur faible proportion de 13%, cumulent un total de 132 individus
soit 86% de l'effectif total.
La collecte des données à l'aide du GPS a permis
de matérialiser cette distribution de groupe sur une carte. La figure 6
montre la distribution des groupes d'hippopotames dans l'UTO
Bénoué
![](Nouvelles-technologies-et-amelioration-des-inventaires-fauniques-cas-des-drones-et-camera-piege-dan7.png)
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Figure 5: Distribution des hippopotames par
groupe
Il ressort de la figure 5 que la plus grande concentration des
hippopotames se trouve dans la partie centrale de la zone d'étude
c'est-à-dire dans la ZIC 3. Ceci se justifie non seulement par
l'implication des populations dans le processus de conservation mais aussi par
la présence permanente des mares profondes dans cette zone. Les mares de
faible concentration et de concentration nulle se trouvent respectivement dans
la partie nord et dans la partie sud de la zone d'étude plus
spécifiquement au campement du grand capitaine et celui de la Zic 2.
IV.1.1.4. Organisation sociale et structure de la
population
Les hippopotames vivent en groupe de plusieurs individus
(figure 8) et quelque fois en solitaires comme celui du camp du grand capitaine
observé durant la présente étude. Dans chaque groupe, il y
a un seul mâle dominant qui joue le rôle de géniteur.
Après la naissance
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d'un mâle, sa protection est assurée par sa
mère contre les potentiels prédateurs et contre mâle
dominant. Une fois que ce petit mâle peut se battre, il affronte son
géniteur dans un combat soit à mort, soit jusqu'à
l'abandon d'un adversaire. Le vainqueur du combat devient le nouveau mâle
dominant qui restera dans le groupe. Autour d'un groupe et dans le même
habitat cohabitent les crocodiles avec les hippopotames. Cette cohabitation est
due au fait qu'après défécation des hippopotames, les
poissons se nourrissent des résidus d'excréments qui constituent
un appât qu'utilisent les crocodiles pour attraper les poissons qui
constituent leur source de protéines. La figure 6 illustre un groupe
d'hippopotames dans le PNB.
![](Nouvelles-technologies-et-amelioration-des-inventaires-fauniques-cas-des-drones-et-camera-piege-dan8.png)
Figure 6: Groupe d'hippopotame dans une mare de l'UTO
Bénoué
Le caractère amphibie du pachyderme lui
conférant un exercice régulier d'immersion et d'émersion
pour satisfaire ses besoins physiologiques notamment en oxygène, rend
l'étude de la structure tant sociale que démographique difficile
Ngog Njie (1988). Il n'est pas très évident pour les observateurs
de dégager des données fiables sur la structure d'âge et de
sexe des hippopotames. Dans le cas spécifique de la présente
étude, 18 groupes essentiellement composés d'adultes ont
été observés durant l'inventaire. Il est à noter
que les mares du secteur du buffle noir contenaient un effectif de 44
hippopotames dont 11 petits.
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