UNIVERSITE DE GOMA
UNIGOM
B.P.204 GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE DE LA BOA RDC
Matricule : 19488.116C
251658240
Par : BALIBANGA SOKANE Jérémie
Mémoire présenté et
défendu pour l'obtention du diplôme de licence en Sciences de
Gestion.
Option : gestion financière
251659264
Directeur : Professeur ordinaire DEOGRATIAS BUGANDWA
Encadreur : Chef des travaux ADRIEN
BAKUNZI
251660288
Novembre 2021
251661312
GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE DE LA BOA RDC
DECLARATION
Ce travail est le fruit personnel et constitue un document
original. Je sais que prétendre être l'auteur d'un travail
écrit par une autre personne est une pratique insensée.
.
Goma, le 25 / 11 /2021
Jérémie BALIBANGA SOKANE
EPIGRAPHE
`'Apprendre c'est déposer de l'or dans la banque de son
esprit `'
SHAD HELMSTETTER
DEDICACE
A mes chers parents SOKANE Jean-Pierre et KAVIRA ODETTE, qui
m'ont soutenu pendant toute la durée de mes études
JEREMIE BALIBANGA SOKANE
REMERCIEMENT
Je remercie en premier Jéhovah Dieu de m'avoir
donné la force et le courage de réaliser ce travail.
J'ai le plaisir de présenter ma profonde gratitude et
mes sincères remerciements à mon directeur le Professeur
Ordinaire DEOGRATIAS BUGANDWA et co-directeur le chef de travaux ADRIEN BAKUNZI
pour leurs aides, conseils et orientations ainsi que pour le temps qu'ils m'ont
accordés durant la réalisation de ce travail.
A l'ensemble de l'équipe administrative, scientifique
et académique de l'Université de Goma, en particulier celle de la
faculté des sciences économiques et de gestion, qui ont toujours
été présentes à mes côtés pour
m'accompagner tout au long de mon cursus.
A ma famille qui m'a soutenu quotidiennement pour ce
mémoire et camarades de la promotion 2020-2021 avec qui j'ai
partagé des moments inoubliables.
A mes amis qui m'ont soutenu matériellement et
financièrement, je dis merci.
Jérémie BALIBANGA SOKANE
SIGLE ET ABREVIATIONS
BOA: BANK OF AFRICA
BIO: Société belge d'investissement pour les pays
en développement
PROPARCO : Promotion et participation pour la
coopération économique
CDF : Frans congolais
OHADA : Organisation pour harmonisation en Afrique des
droits des affaires
LRP :Liquidity risk proxy
LCR: Liquidity Coverage ratio
NSFR: funding ratio
ROA: Return on assets
ROE: Return on Equity
COMESA: Common market for Eastern and southern Africa
CEDEAO: communauté économique des pays d'Afrique de
l'ouest
INTRODUCTION
1 ETAT DE LA QUESTION
Avant de développer notre hypothèse de
recherche, il nous faut faire l'état de la question qui consiste
à présenter les travaux qui ont été
effectués ou publiés en relation avec notre sujet de recherche et
en quoi notre travail va s'en démarquer.
En effet plusieurs chercheurs ont déjà
abordé l'étude portant sur la gestion du risque de
liquidité.
Pour notre part, nous avons mis une attention
particulière sur les travaux de recherche ci-après :
WamDA Albert a fait une étude sur le
« risques, comportements bancaires et déterminants de la
surliquidité ». Son étude portait sur 10 banques
camerounaises. Il a démontré que les facteurs de la
liquidité reconnus par la littérature, sont le risque de
crédit lié à l'illisibilité de l'emprunteur,
l'excès de tarification compensatoire du risque additionnel ou
lié à la recherche des fonds propres plus sécurisants,
l'inefficience judiciaire marquée par des durées longues de
décisions, la bonne gouvernance relative à la structure de
propriété. Ses résultats montrent que la
surliquidité des banques au Cameroun n'est pas un indice de
compétitivité mais le reflet d'un contexte risqué
où l'asymétrie de l'information obscurcit la relation banque-
emprunteur de nature à limiter au mieux les crédits des banques
aux ressources à vue et bénéficiant des vertus de la
restructuration de la décennie 1990.1(*)
Drehmann et Nikolaou(2009) définissent
la liquidité de financement chez les banques comme une situation de
trésorerie où elles sont capables de faire face à leurs
obligations à temps. Par conséquent, une banque est illiquide si
elle est victime d'une insuffisance de trésorerie, c'est-à-dire
si elle n'est plus en mesure d'honorer ses engagements immédiats
(décaissements) grâce à ses encaissements. En interne, la
banque possède donc des réserves de liquidité que sont les
encaissements liés à son activité qui peuvent
correspondre, par exemple, à une augmentation de la collecte de
dépôts. La liquidité de financement s'apparente donc
à une demande nette de liquidité qui peut d'ailleurs
correspondre,danscertainscas,àuneoffrenettedeliquiditélorsquela
trésorerie nette de la banque est positive (la banque prêtera
alors sur le marchémonétaireinterbancaire).2(*)
Cesauteursconsidèrentdoncque«le risque de
liquidité de financement correspond à la possibilité que
sur un horizon donné, la banque puisse devenir incapable de
régler ses obligations d'une manière immédiate ». Ce
risque présente deux composantes mesurant respectivement un effet «
quantité » et un effet « prix » : lemontant
aléatoire des flux sortants de monnaie ou de
trésorerie(décaissements)etlecoûtaléatoire
d'obtentiondelaliquidité de financement de différentes sources
(liquidité de marché, liquidité banque centrale,
dépôts à vue). Le risque de liquidité dépend
ainsi de la distribution de probabilités des deux composantes
aléatoires citées ci-dessus.
Brunnermeier et Pedersen (2009)
évoquent deux équilibres. Le premier se produit quand les
marchés sont liquides
avecdesconditionsdemargefavorablesetunaccèsfacileaufinancement pour les
spéculateurs qui aident à leur tour à améliorer
cette liquidité à travers leurs activités. Le second se
produit lorsque les marchés sont
illiquides,avecdesexigencesdemargeplusélevées,cequilimitel'accès
au financement des spéculateurs qui, à leur tour, fournissent
moins de
liquiditédemarché.Cerenforcementmutueldel'illiquiditédefinancementetdel'illiquiditédemarchésetraduitpardesspiralesdeliquidité
quipeuventêtredesspiralesdemargeoudeperte.Unespiraledemarge
arrivequandunediminutiondanslefinancementcontraintuntrader à fournir
moins de liquidité de marché. Si les marges augmentent avec
l'illiquiditédemarché,labaisseinitialedanslefinancementaccentuela
contraintedefinancementdesopérateursdemarché,cequilesconduit
àdiminuerleurtrading,etainsidesuite.Quant à la spirale de perte,
elle arrive quand un trader détenant un titre fait face à un
problème de financement et essaie de vendre le titre, même
à « prix cassés ». Il réduit alors la
liquidité de marché et encourt des pertes, ce qui renforce le
problème initial, et ainsi de suite.3(*)
2. Problématique
La liquidité s'entend par la capacité d'une
institution financière de s'acquitter de ses besoins de liquidité
actuels et anticipés à leur échéance sans perturber
les opérations courantes et sans enregistrer de pertes
considérables.
La liquidité est un facteur essentiel à la
viabilité de toutes institutions financière. Une mauvaise
gestion du risque de liquidité pourrait se traduire par des coûts
excessifs de financement et une difficulté à liquider les actifs
à leur juste valeur. Ce risque peut être accentué si la
réputation de l'institution est atteinte. Une institution
financière illiquide pourrait, par exemple, entraîner un mouvement
de retraits massifs des dépôts, ce qui menacerait également
sa solvabilité. 4(*)
Les banques par leur métier socialement utile, qui
consiste à Transformer des ressources à court terme en
crédits à moyen et long terme et donc à transformer des
échéances, sont exposées au risque d'illiquidité.
La crise bancaire profonde, qui a débuté à
l'été 2007 l'a rappelé et a remis en cause la gestion des
risques bancaires en général et le risque de liquidité en
particulier, jusqu'ici négligé au profit d'autres risques comme
le risque de crédit ou le risque de marché. Il est marquant
d'observer que l'harmonisation internationale de la réglementation
bancaire, au travers des accords de Bâle I (1988) ou de Bâle II
(2004), a exclu de son champ d'application un tel risque de
liquidité.5(*)
Durant la « phase de liquidité » de la crise
financière qui s'est déclarée en 2007, de nombreuses
banques - quoique dotées d'un niveau de fonds propres adéquat -
se sont heurtées à des difficultés parce qu'elles n'ont
pas géré leur liquidité de façon prudente. La crise
a fait apparaître l'importance de la liquidité pour le bon
fonctionnement des marchés financiers et du secteur bancaire. Avant la
crise, les marchés d'actifs étaient orientés à la
hausse, et les financements, facilement disponibles à faible coût.
Le retournement brutal de la situation a montré que l'assèchement
de la liquidité pouvait être rapide et durable. Le système
bancaire s'est trouvé soumis à de vives tensions, qui ont
amené les banques centrales à intervenir pour assurer le bon
fonctionnement des marchés monétaires et, parfois, soutenir
certains établissements.6(*)
Pour rendre compte de l'évolution des marchés
financiers et des enseignements tirés des turbulences, le Comité
de Bâle en 2008 (juste après la crise) a procédé
à une révision en profondeur de sa publication. Il a basé
ses recommandations sur un certain nombre de points essentiels, notamment :
Ø l'importance de fixer un niveau de tolérance
au risque de liquidité,
Ø le maintien d'un niveau adéquat de
liquidité, grâce notamment à un volant d'actifs liquides,
Ø la nécessité d'affecter, pour toutes
les lignes de métier importantes, des coûts, avantages et risques
liés à la liquidité,
Ø le recensement et la mesure de toute la gamme de
risques de liquidité, dont les risques de liquidité
résultant des engagements potentiels,
Ø la conception et l'utilisation de scénarios de
crises graves dans les simulations,
Ø le besoin d'un plan de financement d'urgence solide
et opérationnel,
Ø la gestion du risque de liquidité
intra-journalier et des sûretés,
Ø la communication relative au risque de
liquidité pour favoriser la discipline de marché.7(*)
Le risque de liquidité peut prendre deux formes :
le risque de liquidité de financement et le risque de liquidité
du marché. Alors que le premier renvoie à l'incapacité de
l'institution financière de s'acquitter de ses engagements
présents et futurs, prévus et imprévus, sans nuire
à ses opérations journalières ou à sa situation
financière, le second fait référence au risque qu'une
institution financière ne puisse pas revendre des actifs
négociables au prix du marché courant en raison des perturbations
sur le marché de liquidité.
Dans un environnement de marchés incomplets et
d'asymétrie d'information, deux types de chocs de liquidité
menacent les banques : un choc idiosyncratique, qui touche individuellement une
banque via des ruées bancaires auto réalisatrices
(Diamond et Dybvig, 1983) ou fondées sur des informations sur
l'état de santé de la banque, et un choc systémique plus
dangereux, qui paralyse l'ensemble du système bancaire. Ces deux types
de chocs ne sont pas indépendants et le premier peut notamment par
contagion d'une banque à l'autre provoquer le second. En outre,
l'accumulation de liquidité chez certaines banques (liquidity
hoarding) peut catalyser la crise systémique en bloquant le
fonctionnement du marché monétaire interbancaire, comme la crise
bancaire récente a pu le démontrer. Cette accumulation de
liquidité s'explique par un manque de confiance dans les autres banques
ou la peur de ne pas être en mesure de faire face à ses propres
besoins de liquidité dans le futur (Heider, Hoerova et Holthausen,
2009). Ce comportement mène naturellement à un gel des
prêts entre banques sur le marché interbancaire, les privant par
conséquent d'une source de liquidité importante. 8(*)
Le risque de liquidité est l'un des risques principaux
auxquels est confronté le système bancaire en RDC. Le cadre
réglementaire établi a l'air suffisant mais la banque centrale
n'a pas établi de mécanisme spécifique ou de
système déclaratif lui permettant d'assurer
l'établissement d'un système adéquat de gestion du risque
de liquidité dans chaque établissement de crédit,
d'après son profil de risque. En outre, la banque centrale doit
s'assurer de comprendre les risques de liquidité des banques sur une
base prospective.9(*)
Depuis la crise financière, le risque de
liquidité a reçu une grande attention et constitue la principale
source de fragilité du système bancaire mondial. Par la suite, ce
risque a conduit à la contagion systémique et
l'instabilité financière. Tout comme les autres banques, la BOA
n'est pas épargnée de ce risque. Les Accords de Bâle 3 ont
déjà permis de renforcer la solidité des banques en
suggérant une augmentation des réserves de liquidité et
une diminution des financements de marché à court terme. Le
problème qui se pose donc est que :
Ø Il y a risque de retrait massif de liquidité
qui résulte de l'incapacité des banques à gérer la
liquidité ;
Ø risque de crédit, qui résulte de
problème des banques dans la gestion du financement ;
Ø le marché de la BOA RDC est plus
financé à court terme.
Ø Avec un climat d'affaire de notre pays et le
système politique la confiance bancaire est à la baisse.
Ø Le retrait des fonds par les actionnaires n'est pas
inévitable
Ø Le délai de retrait étant inferieur que
le délai de remboursement des fonds par les créanciers de la
banque.
Ø Son processus de gestion de risque étant long,
vu que tous les risques sont gérés au niveau du siège
national, exposerait la banque à une panique bancaire de quelques
agences, panique qui risquerait de faire courir la banque à
l'illiquidité.
Eu égard à ce qui précède, notre
travail tentera de répondre aux questions suivantes :
Ø Quel est le niveau du risque de liquidité de
la BOA ?
Ø Quels sont les facteurs à la base du risque de
liquidité à la BOA ?
Ø Quel est la politique de la BOA pour faire face
à ce risque ?
3. HYPOTHESES
En tenant compte des problèmes qui
précèdent nos hypothèses se formulent comme suit :
Ø Le niveau de liquidité de la BOA est en
moyenne supérieur ou égale à 1 et inférieur
à 2. Ce qui montre que la banque est liquide.
Ø Les principes de saine gestion de liquidité ne
seraient pas bien appliqués par la BOA
Ø Les sources de financement de la BOA seraient
diversifiées, ce qui l'exposerait à moins des risques.
Ø La taille de la banque, sa capitalisation et la
gestion des crédits exerceraient une grande influence sur le risque de
liquidité. Le risque opérationnel occasionné par des
évènements extérieur est un grand déterminant du
risque de liquidité de la BOA.
4. OBJECTIFS DE RECHERCHE
L'objectif général assigné à cette
étude est d'analyser la gestion du risque de liquidité de la BOA
pour proposer des solutions d'amélioration. Pour cela, il faudra
définir les objectifs spécifiques qui concourent à
atteindre l'objectif général. Les objectifs spécifiques
rattachés à cette étude sont les suivants :
Ø expliquer au plan théorique la gestion du
risque de liquidité ;
Ø examiner l'impact des autres risques sur le risque de
liquidité.
Ø Examiner les principes de saines surveillance de
liquidité et son application au sein de la BOA
Ø En partant du Bâle 3, parler de son impact sur
le risque de liquidité de la BOA
Ø A partir des rapports financiers faire ressortir le
ratio de liquidité et les autres ratios qui influent sur la
liquidité d'une banque.
Les réponses à ces différentes
préoccupations feront l'essentiel de ce mémoire et justifie notre
intérêt pour le thème intitulé : «
gestion du risque de liquidité bancaire : cas de la BOA RDC
».
5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Pour réaliser ce travail nous nous sommes basés
tout d'abord sur une recherche bibliographique qui nous a permis de rassembler
un certain nombre de références relatives à notre
thème.
Ensuite nous avons recueilli des informations sur le site de
la BOA relatives à la liquidité bancaire et les instruments mis
en place pour la réguler.
Pourrécolter les données nous partons de la
méthode d'interviews et nos données seront les rapports
financiers de la BOA RDC pour une période de Plus de 10 ans pour bien
évaluer l'évolution du risque de liquidité.
Dans un premier temps les interviews nous permettront
d'évaluer si les principes des saines gestions sont respectés.
Sur le plan empirique, il y a une augmentation des travaux
focalisés sur les banques. Notre objectif est d'analyser les facteurs
qui pourraient expliquer le risque de liquidité des banques, notamment
la BOA RDC durant la période de 2009 à 2020. Nous utilisons les
états financiers de la BOA RDC pour déterminer le niveau du
risque de liquidité, vérifier les facteurs déterminant de
ce risque afin de proposer une bonne gestion de ce risque.
Enfin, nous utilisons des variables spécifiques
à la banque et des variables macroéconomiques pour expliquer le
risque de liquidité et qui ont présenté comme suit.
4.1 Variable à expliquer
: risque de liquidité
Le risque de liquidité constitue la variable
dépendante qui est mesurée par le ratio suivant : la
liquidité bancaire. Nous utiliserons le Ratio de liquidité
à long terme étant donné que nos données
recueillies sont annuelles.
4.2 Variables explicatives
En Bale 3 on stipule que toute banque devrait disposer d'un
processus rigoureux pour identifier, mesurer, surveiller et contrôler le
risque de liquidité.10(*) Ainsi Dans cette recherche, nous nous concentrons sur
les déterminants du risque de liquidité en utilisant un ensemble
de facteurs spécifiques à la banque. Les variables qui expliquent
le risque de liquidité sont nombreux, nous pouvons tout de même
tenir compte des créances clients douteux, du taux
d'intérêt, du risque opérationnel, du risque du
marché, des dettes à court termes, la rentabilité de la
banque, le taux d'endettement le ratio d'autonomie financière. La
capitalisation bancaire, la qualité des actifs, la rentabilité,
et la taille de la banque. Et d'autres facteurs macroéconomiques comme
la croissance (mesurée par le PIB) et l'inflation. Le choix de ces
variables, à part le taux d'inflation et la croissance du PIB, est
motivé par le fait qu'elles sont sous le contrôle de la direction
de la banque, donc on pourrait analyser comment ces facteurs internes
influencent la liquidité bancaire. Nous utilisons comme indicateur du
risque de crédit (la qualité des actifs), le ratio de prêts
non performants (NPL).
6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de notre sujet est justifié par la situation
économique de notre pays et la faillite des plusieurs banques
causée par une mauvaise politique de gestion de liquidité,
résultat d'une mauvaise politique de crédit et maque d'un
système d'information efficace.
Ce travail a un triple intérêt :
· Sur le plan personnel, il nous permettra d'avoir un
aperçu scientifique sur la gestion du risque de
liquidité ;
· Sur le plan pratique, cette étude peut servir de
base aux banques et institutions financières dans la gestion du risque
qu'ils peuvent rencontrer;
· Sur le plan scientifique, ce travail est une
contribution à la compréhension de la liquidité bancaire.
Ainsi, il constitue un cadre de référence pour les futurs
chercheurs intéressés par cette thématique.
7. DELIMITATION DU SUJET
La délimitation spatio-temporelle dans une recherche
scientifique reste un indicateur important pour la localisation et la
compréhension des faits étudiés.
Cette étude concerne la période allant de 2010
et 2020 qui ont été menée à la BOA RDC.
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
A part l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en quatre chapitres :
Le premier chapitre porte sur la revue de la
littérature théorique et empirique sur la gestion du risque de
liquidité.
Le deuxième chapitre porte sur la présentation
de la BOA RDC et le cadre méthodologique de l'étude. Dans ce
cadre nous allons spécifier notre modèle tout en explicitant nos
variables endogènes et exogènes et donner les méthodes et
techniques utilisées pour l'atteinte de nos objectifs.
Le troisième chapitre est consacré à la
présentation des données et discussion des résultats.
CHAPITRE PREMIER :
REVUE DE LA LITTERATURE
Dans cette partie, il s'agit de donner le contenu essentiel de
la revue de littérature sur la gestion du risque de liquidité et
quelques travaux empiriques relatifs à notre surjet de recherche.
I.1. LITTERATURE THEORIQUE
SUR LA GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE
Dans cette partie il sera question de la liquidité, le
risque de liquidité et la gestion du risque de liquidité.
I.1.1 LA LIQUIDITE
La détention de l'argent liquide s'avère
importante pour faire face à des exigences immédiates,
plutôt que d'avoir des placements nécessitant une mobilisation ou
transformation en argent liquide (cession de titres).
La banque comme les différents opérateurs
économiques est confrontée quotidiennement à des
opérations exigeant de la monnaie liquide qu'elle utilise sous
différentes formes au règlement de ses transactions. Elle
collecte des ressources, elle octroie des crédits et assure des
opérations de change. Elle doit gérer de manière
rationnelle ses avoirs pour éviter les situations d'incapacité de
régler ses transactions dans l'immédiat. Mais qu'est-ce que la
liquidité bancaire et d'où provient-elle ?
Nous essayerons dans ce premier chapitre d'expliquer le
concept de la liquidité.
I. DEFINITION :
La liquidité a plusieurs acceptations selon qu'elle
serait relative à un actif, une banque ou un système bancaire. On
considère en général qu'un actif est liquide, s'il peut
être rapidementtransformé en monnaie, sans perte de valeur et a un
coût de transaction relativement faible.
Pour une banque, la liquidité signifie son aptitude
à trouver les fonds nécessaires au financement de ses
engagements, a un prix raisonnable et à tout moment.
Pour le système bancaire, la liquidité est
l'aptitude des banques à disposer deMonnaie centrale, lorsque le jeu de
leurs différentes opérations les conduit à devoir
céder de la monnaie centrale à des institutions
financières non bancaires ou à des agents non financiers.
11(*)
Le comité de Bale, donne la définition suivante
de laliquidite : «Liquidity [is] the ability to fund increases in
assets and meet obligations as they came due». Donc, c'est la
capacité de la banque à financer ses actifs et à
rembourser sesengagements au moment où ces financements ou
remboursements apparaissent.12(*)
II. FONCTIONS DE LA LIQUIDITE :
1. Rassurer les créanciers :
La première fonction de la monnaie est de rassurer les
préteurs de fonds. Ceux-cine sont pas tant intéresses par le
rendement que par la certitude d'être rembourses. Tant qu'une banque est
perçue comme ayant des liquidités suffisantes, ces
préteurs n'auront aucune crainte à prêter ou à
placer leurs fonds auprès de cette banque.
2. Rembourser les emprunts :
La seconde fonction de la liquidité est de rassurer la
banque elle-même sur son aptitude à rembourser ses dettes,
à mesure qu'elles deviennent exigibles et cela sans êtredans la
nécessite absolue de les renouveler.
3. Garantir l'aptitude de prêter :
Le banquier doit entretenir une certaine liquidité,
afin de faire face aux retraits de fonds et aux demandes de prêts
inattendus notamment dans le cadre de lignes de crédit ferme3 qu'il
accorde à ses clients.
Pour ce faire, la banque doit faire en sorte que ses emprunts
actuels sur les marchés et sa bonne réputation soient tels
qu'elle puisse se présenter à nouveau sur ces marchés et
acquérir des fonds sans difficultés selon ses besoins.13(*)
4. Eviter la vente forcée d'actifs
:
Si une banque, pour un motif quelconque, devient
sérieusement illiquide avec l'incapacité de renouveler ses
emprunts à mesure qu'ils arrivent à échéance, elle
n'a plus d'autres solutions que la vente de ces actifs (titres ou prêts)
a des prix de marché très en dessous de leur valeur nominale, ce
qui va lui engendrer des pertes considérables.
5. Prévenir le paiement d'un intérêt
élevé :
En cas de problèmes de liquidité, la banque est
obligée de se présenter sur le marché en position
emprunteuse, même si les taux ne sont pas avantageux. Elle sera donc
perçue comme illiquide, et le marché lui imposera des taux plus
élevés étant donné que le risque sur cette banque
est plus important. Avoir des liquidités suffisantes permet donc
à une banque d'éviter le paiementde taux
d'intérêt élevés.
6. Eviter le recours à la Banque Centrale
:
Une banque qui souffre toujours d'un déficit de
liquidité même après avoir épuisé tous les
moyens de financement qui sont à sa disposition, peut encore s'adresser
à la Banque Centrale pour obtenir une avance en compte courant,
étant donné que celle-ci joue le rôle du préteur en
dernier ressort dans un système bancaire. Toutefois, ce recours
présente de nombreux inconvénients, d'abord en raison de son cout
élevé, mais aussi de l'intervention de la Banque Centrale dans la
gestion de l'établissement considéré comme illiquide.
III. SOURCES DE LA LIQUIDITE BANCAIRE :
1. Les actifs quasi échus :
Ce sont des actifs sur le point d'arriver à
échéance. Comprennent plusieurséléments :
· Le portefeuille de prêts qui procure à la
banque des liquidités au fur et à mesureque les
échéances tombent ;
· Les titres et les instruments de marche
monétaire émis par d'autresétablissements, tels que les
Bons du Trésor et les Certificats de Dépôt
devantbientôt échoir, et qui peuvent être par
conséquent considérés comme une sourceimmédiate de
liquidité.
2. Les actifs à court terme facilement
liquidables :
Les actifs à court terme constituent une seconde source
de liquidité. Parmi ces actifs, on peut retrouver des titres à
long terme arrivant à échéance, mais la majeure partie est
constituée des instruments monétaires (court terme).
3. L'aptitude à emprunter :
La troisième source de liquidité est l'aptitude de
la banque à lever des fonds, notamment sa capacité à
accéder aux marches de capitaux. Cette aptitude dépend de taille
de la banque et de la perception du marché de la qualité de sa
signature. Ainsi, une banque jouissant d'une bonne réputation de
solvabilité a un accèsillimité au marché
monétaire. La seule limite à ses emprunts est son capital
(règlementation prudentielle).
4. Les lignes de crédit interbancaires et
auprès de la Banque Centrale
Afin d'assurer la liquidité nécessaire en temps
voulu, chaque banque doit avoirdes lignes de crédit, auprès de la
banque centrale et auprès d'autres banques ditescorrespondants.
Ces lignes de crédit sont souvent sollicitées et
accordées par des banques étrangères les unes aux autres.
En effet, une banque qui opère dans une devise étrangère
peut, à juste titre, craindre d'avoir des problèmes de
liquidité dans cette devise, n'ayant pas comme une banque nationale un
accès direct à la devise nationale.
IV. BESOIN DE LIQUIDITE
Le besoin de liquidité est le manque à constater
ou à prévoir en terme de fonds nécessaires au financement
de l'activité bancaire, son évolution et son financement se font
par le service de la trésorerie qui doit fournir au département
de crédit (charge de l'étude du dossier de crédit)
l'estimation du besoin de liquidité pour financer des opérations
de prêts en déterminant leur degré de risque et de
rentabilité. L'offre de crédit est déterminée par
le besoin de liquidité qu'elle engendra, en d'autre terme : la banque
prévoit le besoin de liquidité qui résulterait d'un
crédit éventuellement octroyé.
I.1.2 LE RISQUE DE LIQUIDITE
I. DEFINITION :
On l'aborde, en général, sous trois angles:
Ø Très souvent, le risque de liquidité
intervient quand la banque ne disposepas de liquidités suffisantes pour
couvrir les besoins inattendus comme par exempleles retraits massifs des
dépôts ou de l'épargne des clients. C'est donc l'absence
d'unmatelas de sécurité qui fait courir à la banque ce
risque.
Ø On peut définir encore le risque de
liquidité sous la forme d'un étatd'illiquidite extrême
pouvant conduire à la faillite d'un établissement bancaire.
Despertes importantes pouvant être à l'origine de cette
situation, il peut s'en suivre desretraits massifs de fonds ou la fermeture de
lignes de crédits d'autres banques ce quipeut provoquer la crise de
liquidité. Il y a dans ce cas une crise de confiance du marché
à l'égard de l'établissement concerne.
Ø La troisième acception du risque de
liquidité pour une banque est relativeà sa capacité de
lever des ressources sur le marché à un cout normal pour couvrir
sesbesoins. Cette capacité dépend essentiellement de la situation
de liquidité du marché de celle de l'établissement de
crédit lui-même. Il y a ici crise de confiance des
prêteursà l'égard de l'établissement
considéré.
II. LES FACTEURS DU RISQUE DE LIQUIDITE :14(*)
1. La transformation des échéances
:
Le risque de liquidité résulte de la
transformation des échéances opérée par la banque.
Or, l'activité de transformation a deux origines :
· Les préférences des
contreparties : les intérêts des prêteurs et des
emprunteurs sont contradictoires. Les premiers veulent prêter court et
pouvoir garder une certaine disponibilité de leur épargne, tandis
que les seconds veulent emprunter long et consolider leurs financements.
L'ajustement des actifs et passifs est donc impossible.
· La recherche d'une marge
d'intérêt : lorsque la courbe des taux a une forme
ascendante dite «normale » (les taux à long terme sont plus
élevés que les taux à court terme), la transformation
génère une marge positive. La stratégie d'un
établissement peut alors consister à privilégier des
emprunts à court terme pour financer des actifs plus longs.
2. L'attitude des agents économiques :
La confiance qu'inspire l'établissement lui permet de
réaliser ses opérations, de se refinancer dans les meilleures
conditions et donc de dégager une rentabilité qui améliore
encore son image sur le marché.
A l'inverse, dès que la confiance est un peu
entamée, le coût des ressources s'en trouve automatiquement
renchéri, l'accès à des nouveaux marchés est
limité et la dégradation des résultats qui en
résulte ou qui est simplement anticipée ne peut que concourir
à une nouvelle atteinte de la confiance.
3. Les aspects liés aux devises
étrangères :
L'existence de devises multiples vient aussi augmenter la
complexité de la gestion de la liquidité, surtout lorsque la
devise nationale n'est pas librement convertible. Une banque peut avoir des
difficultés à lever des fonds ou à vendre des avoirs en
devises étrangères en cas de perturbation des marchés ou
en cas d'évolution de la politiquemonétaire nationale ou des
changes. En principe, une banque doit disposer d'un système de gestion
de ses positions de liquidités dans toutes les principales devises
qu'elle utilise.
4. La structure du financement :
La structure de financement est un aspect essentiel de la
gestion de la liquidité. Une banque dont la base de dépôts
est stable, vaste et variée connaîtra généralement
moins de problèmes de liquidité. L'évaluation de la
structure et du type de base de dépôts ainsi que des
caractéristiques des dépôts en termes de stabilité
et de qualité sera donc le point de départ de l'évaluation
des risques de liquidité. Un autre facteur déterminant du risque
de liquidité est la dépendance vis-à-vis d'une seule
source de financement (que l'on appelle aussi le risque de concentration).
Lorsqu'une banque a plusieurs déposants importants, et lorsque l'un ou
plusieurs d'entre eux retirent leurs fonds, la banque risque de connaître
de grave problèmes si elle n'est pas en mesure de trouver rapidement
d'autres sources de financement.
5. Les crises financières :
Afin de mieux comprendre les différentes dimensions du
risque de liquidité, il nous est intéressant de passer à
travers quelques faits importants sur l'implication du risque de
liquidité dans les crises financières qui se sont survenues dans
l'histoire. Le krach boursier en 1987 Selon plusieurs analystes,
particulièrement Miller et al. (1987), les causes du krach
boursier en 1987 sont entièrement, ou du moins
premièrement, attribuées aux problèmes
d'illiquidité sur le marché. Pendant cette période, les
marchés généralement les plus liquides tels que les
marchés des futures et de cash sont tous frappés durement en
même temps par des flux d'ordres de vente de volume sans
précédent. Après des délais d'ouverture de
marché, il n'était toujours pas possible de balancer les ordres
de ventes accumulés avec les ordres d'achats disponibles,
même avec des écarts de prix importants. Le « program
trading » combiné avec les stratégies d'assurance de
type « proportion constante » résulte en blocages
d'opérations d'exécution des ordres de ventes sur le
marché au prix BID, ainsi suivent le désordre et la panique dans
le marché. Selon le concept de Grossman et Miller (1988), les
deux marchés sont lourdement illiquides qu'ils ne peuvent pas
répondre aux demandes de l'immédiat à des coûts
raisonnables.
III. LE TRAITEMENT DU RISQUE DE
LIQUIDITÉ DANS BÂLE III
Les accords de Bâle I (1988) et Bâle II (2004)
n'ont pas harmonisé
internationalementlaréglementationdurisquedeliquidité,
réglementation qui existe depuis longtemps dans certains pays comme la
France (1946). Les accords de Bâle III se sont saisis de cette question
et ont intégré le risque de liquidité à
côté des risques de crédit, de marché et
opérationnels.
Le cadre d'analyse proposé dans la première
partie nous
permettradevoirqueBâleIIIsefocalisesurlaliquiditédefinancement en
imposant des ratios internes de liquidité à respecter, ce qui
néglige les interactions avec le risque de liquidité de
marché dont nous avons montré l'importance.
Nous présenterons ainsi dans un premier temps
lesratiosdeliquiditéproposésparBâleIIIpourenproposerensuiteune
évaluation qui nous conduira à formuler des propositions.
Les nouveaux ratios de liquidité LCR et NSFR
Le nouveau cadre réglementaire pour la surveillance de
la liquidité développé par le Comité de Bâle
(Bâle III) en réponse à la crise
financièrerécenteviseàfortifierlarésistancedesbanquesfaceàl'émergence
des chocs de liquidité. Afin d'atteindre cet objectif, il propose
d'introduiredeuxratiosquis'appliquerontprogressivement,etce,pour l'ensemble des
pays du G20 : le liquidity coverage ratio (LCR) et le net stable funding ratio
(NSFR).
Réserve d'actifs liquides
251655168Le ratio de liquidité à court terme LCR
Le LCR est un ratio de liquidité à un mois dont l'objectif est de
permettre aux banques de résister à des crises de
liquidité idiosyncratiques et systémiques sur un horizon d'un
mois. Ce ratio fait l'objet d'une période d'observation depuis 2011 dans
la perspective de l'introduire en tant que norme à partir de 2015.
Surunepériodedetrentejours,ilpermetdes'assurerquelesbanques
détiennentsuffisammentd'actifstrèsliquidesdansleurbilanpourleur
permettre de faire face à une ruée sur les dépôts ou
à une baisse importante de trésorerie :
Flux net à 30 jours
251656192251654144LCR= =100%
Avec flux nets à 30 jours = flux
décaissés - min (flux encaissés ; 75 % flux
décaissés).
Des précisions sur le numérateur s'imposent
puisque certains de ses paramètres font l'objet de réflexions
ultérieures dans notre article (cf.
tableau2infra).Laréserved'actifsliquidesestcomposéederéservesde
disponibilités (cash) et d'actifs liquides valorisés en situation
de stress. Cette réserve contient un stock d'actifs très liquides
composé d'obligations souveraines, de titres émis par des banques
centrales ou des organismes publics sans risque, ainsi que de certaines
obligations corporate ayant une note supérieure ou égale à
AA-. Notons que les actifs de niveau 2 ne doivent pas dépasser 40 % de
la réserve de liquidité et que les titres arrivant à
maturité dans le mois ne sont pas pris en compte dans la réserve
de liquidité puisqu'ils sont comptabilisés dans les flux
encaissés au dénominateur. Au dénominateur, le
régulateur a veillé à ce que les flux encaissés
soient plafonnés à
hauteurde75%desfluxdécaisséspours'assurerquemêmelesbanques
avec des encaissements particulièrement élevés se
constituent une réserve de liquidité. Par conséquent, pour
obtenir un LCR supérieur à 100 %, la réserve d'actifs
liquides doit être supérieure aux flux nets à trente jours.
Ce qui implique que dans le cas le plus favorable, elle doit être
supérieure à 25 % des décaissements.15(*)
Le ratio de liquidité à long terme
NSFR :
Le dispositif de Bâle III prend aussi en compte le
risque de liquidité à long terme. Le NSFR compare les ressources
financières stables dont disposent les banques avec leurs besoins de
financement stables, y compris les éléments hors-bilan.
L'objectif affiché est de limiter le recours excessif à la
transformation de maturités en encourageant les banques à
recourir à des financements de plus long terme. Ce ratio fait
l'objetd'unepérioded'observationàpartirde2012,danslaperspective
de l'introduire à partir de 2018. Le principe du NSFR est le suivant :
le montant de financement stable disponible doit être supérieur au
montant de financement stable exigé. 16(*)
Bâle III est-il sur la bonne voie ?
AveclanouvelleréglementationBâleIII,lerégulateuréliminecertes
une partie du risque de liquidité chez les banques, mais les solutions
proposéessontproblématiquesdanslecontexteactuel,voireunesource
potentielle de nouveaux problèmes à l'avenir.
Tout d'abord, il est à noter que le ratio LCR vise
à réduire le risque
deliquiditédefinancementsansvraimenttenircomptedes interactions
aveclerisquedeliquiditédemarché.Enfait,ceratioestlerapportentre
la liquidité de marché (qui est, rappelons-le, une réserve
externe de liquidité) et la liquidité de financement, qui retrace
un besoin de financement à très court terme des banques. Certes,
le régulateur
contraintlesbanquesàdétenirdesactifstrèsliquidesetévite,dansune
certaine mesure, la liquidation à « prix cassés »
d'actifs pour faire face
àunecrised'illiquiditéouàdesphénomènesdefuite«
verslaqualité », c'est-à-dire, dans ces situations, vers la
liquidité. Mais le ratio ne peut
limiterquepartiellementlerenforcementmutueldurisquedeliquidité de
marché et du risque de liquidité de financement car en situation
de crise d'illiquidité, les banques qui normalement ont toutes
réglementairementconstituécesréservesd'actifstrèsliquidesdoiventlesliquider
en même temps, faisant brutalement chuter leur prix et donc leur
contre-valeur en monnaie. Cela étant, le régulateur, à
juste titre, s'est bien gardé d'introduire au numérateur le
vivier de titres éligibles pouvant servir de garantie à un
emprunt de liquidité sur le marché monétaire interbancaire
ou auprès de la banque centrale. On sait que la réserve de
liquidité banque centrale est quasi illimitée et il faut avant
toutveilleràcequelesbanquessoientenmesuredetrouverlaliquidité
surlemarchépouréviterdescomportementsd'aléademoralitédeleur
part. Ensuite, il est clair que la composition du ratio LCR, mesure phare
deBâleIIIdanslapréventiondurisquedeliquiditédesbanques,donne
une place très importante aux obligations émises par les
États dans les actifs considérés comme étant sans
risque. Nous pouvons craindre que pour respecter ce nouveau ratio, les banques
prêtent moins aux entreprises pour compenser leur détention
d'obligations souveraines. Cela signifie que les banques seraient plus
incitées à financer les États que
l'économie.17(*)
Cependant, la crise récente des dettes souveraines dans
la zone euro a démontré que l'idée selon laquelle le
défaut d'un emprunteur souverain de la zone euro est impossible ne tient
plus. Cela
conduiralesbanqueselles-mêmesàêtreplusdiscriminantesenmatière
d'obligations d'État pour constituer leur réserve d'actifs
liquides, certaines de ces obligations étant passées du niveau 1
au niveau 2, les plus risquées en étant exclues. Par
ailleurs,beaucoupdesspécialistesvoientd'unmauvaisoeillamise en place du
ratio NSFR qui remettrait en cause le métier même de la banque,
à savoir la transformation des ressources à court terme en
crédits à moyen et long terme, puisque ce ratio a pour objectif
de contraindre les banques à utiliser des ressources stables à
plus d'un an pour financer une partie considérable de leurs actifs
longs, et ce, en situation de stress sur un horizon d'un an. On sait que l'une
des spécificités des banques au sein des systèmes
financiers, qui explique leur raison d'être, réside dans cette
activité de transformation d'échéance qui ne peut avoir
lieu sur les marchés financiers. Certes, cette activité ne
disparaît pas, mais elle est réduite afin d'accroître la
stabilité du secteur bancaire. La mise en place du NSFR pourrait donc
aboutir à une augmentation des taux de crédit si les banques
voulaient maintenir des marges suffisantes et, par voie de conséquence,
à un ralentissement des crédits bancaires accordés
à l'économie.18(*)
En somme, La liquidité constitue un
phénomène polymorphe et il existe
différentstypesdeliquiditéetdoncderisquesassociés.Nousavonspumettre
enévidence,autraversd'approchesthéoriques la notion du risque de
liquidité. Nous avons ensuite analysé la prise en
comptedurisquedeliquiditédanslesaccordsdeBâleIIIautraversdes
nouveauxratiosLCRetNSFR.Certes,cettepriseencompteconstitue une
avancée.
I.1.3 LA GESTION DU RISQUE DE
LIQUIDITE
Nous allons traiter dans cette section, les méthodes de
la gestion des liquidités des institutions de dépôt. On
montrera, comment ces institutions peuvent gérer leur numéraire
de façon optimale et. La gestion de la trésorerie sera
traitée dans les deux prochaines sections puisqu'on traitera
l'appariement des actifs et des passifs des banques.
1. LA GESTION OPTIMALE DU NUMERAIRE :
Une institution financière doit satisfaire à
tout moment aux retraits de fonds de ses clients soit aux comptoirs de ses
différentes succursales, soit à ses guichets automatiques par
conséquent elle se doit de détenir en permanence un niveau
d'encaisse de façon qu'elle ne soit pas à court d'encaisse ou de
numéraire au risque de devenir insolvable. Il est primordial de noter
que le niveau de l'encaisse ne doit pas être important, car la
détention de numéraire présente un coût d'option
c'est-à-dire le taux de rendement des placements dans lesquels cette
encaisse pourrait être investie. 19(*)
A ce stade, ce pose alors la question suivante : Quel est le
niveau d'encaisse optimale que doit détenir une caisse pour satisfaire
aux besoins de sa clientèle ?
Répondre à cette question nous ramène
à faire appel à deux modèle de gestion d l'encaisse: Le
modèle Baumol et celui de Miller et Orr. Ces modèles se donne
pour objectif de satisfaire à la condition d'optimalité d'une
encaisse, en d'autre terme ils déterminent le niveau de l'encaisse qui
minimise les coûts de détentions.
A. Le modèle Baumol :
Le modèle Baumol de gestion d'encaisse se base sur les
coûts de détention de cette encaisse.
Les hypothèses de Baumol sont les suivantes :
· Les flux monétaires de l'entreprise sont
certains ;
· Les sorties d'encaisse s'effectuent à un taux
constant.
Figure 3: Évolution de l'encaisse dans le
modèle de Baumo
C : L'encaisse de début de période.
C/2 : L'encaisse moyenne détenu par une entreprise sur
une période.
Ø Le coût d'option relié à
l'encaisse est calculé par rapport à cet encours moyen.
Baumol suppose que l'entreprise détient un portefeuille
de titres liquides qui sert à régénérer son
encaisse. La Figure 1 montre qu'afin de ramener son encaisse au niveau C
l'entreprise vend une partie de son portefeuille à chaque début
de période. L'entreprise épuise donc son encaisse progressivement
au cours de cette période et régénère son encaisse
au niveau C au cours de la période suivante, toujours en vendant des
titres de son portefeuille. Le rythme de diminution est constant au cours d'une
période. Les périodes sont d'égale longueur. 20(*)
L'objectif de l'entreprise consiste à déterminer
son encaisse optimale, c'est-à-dire celle qui minimise le coût
total de détention d'une telle encaisse. Les coûts reliés
à la détention d'une encaisse sont de deux ordres : Les
coûts de transactions et le coût d'option.
Ø Les coûts de transaction :
Plus l'encaisse détenue est faible, plus le nombre de
conversion de titres en numéraire sera important à
l'intérieur d'une année. Il est évident à ce moment
que chaque conversion engendre des coûts de transactions liés au
versement d'une commission au courtier pour chaque ordre de vente de titres. Le
temps que la personne consacre à de telles opérations engendre
également un coût.
Ø Le coût d'option : La
détention d'encaisse comporte un coût d'option. En effet le
numéraire ne rapporte aucun intérêt alors que le
portefeuille de titre à partir duquel l'encaisse est
générée est source de revenus d'intérêt. Le
Coût d'option correspond au revenu d'intérêt sacrifié
à la suite de la conversion des titres en numéraire.
Ø Le coût total :
Le coût total (CT) relié à la
détention de l'encaisse est la somme des coûts d'option et de
transaction soit :
L'entreprise doit trouver le niveau de son encaisse optimale
C*, en l'occurrence celui qui minimise son coût totale de
détention. Pour obtenir ce niveau, il suffit d'égalise la
dérivée du coût total (CT) par rapport à l'encaisse
(C) à 0. On obtient :
B. Le modèle de Miller et Orr :
La gestion de l'encaisse s'effectue dans un contexte de
certitude chez Baumol. O la gestion de l'encaisse comporte de l'incertitude.
À cet effet, deux hypothèses du mod de Baumol sont
particulièrement restrictives :
Ø Tous les flux monétaires sont certains.
Ø Les sorties de numéraire s'effectuent à
un rythme constant.
Le modèle de Miller et Orr supprime ces
hypothèses et se situe d'emblée dans un contexte d'incertitude.
Deux hypothèses majeures de ce modèle, qui le distinguent
très nettement de celui de Baumol, sont les suivantes :
Ø Les flux de numéraire sont incertains.
Ø Ils fluctuent de façon aléatoire jour
après jour.
Examinons le mécanisme de fonctionnement du
modèle de Miller et Orr.
Figure 4
Dans cette figure 2, le niveau optimal de l'encaisse est
dénoté par Z. Il existe une borne inférieure L au niveau
de l'encaisse et une borne supérieure H. Si l'encaisse atteint sa limite
inférieure L, l'entreprise vend des titres de façon à
rétablir son encaisse au niveau Z, c'est-à- dire au niveau
optimal. Par ailleurs, si l'encaisse atteint sa borne supérieure H,
l'entreprise achète assez de titres pour rabaisser l'encaisse au niveau
Z.
Sans entrer dans les détails des calculs de Miller et
Orr, leur formule de l'encaisse optimale est la suivante :
Dans cette expression, L désigne la borne
inférieure de l'encaisse ; F, le coût fixe d'une conversion de
titres en numéraire ; i, le coût d'option ou
d'intérêt pour détenir une encaisse sur une base
journalière ; ó2, la variance journalière de l'encaisse.
Il est à noter que dans le modèle de Miller et
Orr, la détermination de L, est laissée aux soins du
gestionnaire. Pour une institution financière, ce sera le niveau
associé à une rupture d'encaisse. En deçà de ce
niveau, l'institution risque de ne plus avoir assez de numéraire pour
satisfaire les besoins de sa clientèle.
On remarque aussi que plus la variance journalière de
l'encaisse n'est importante plus l'encaisse
Considérons maintenant une application plus
élaborée du modèle de Miller et Orr, soit la gestion du
numéraire dans une caisse : la caisse XYZ. Celle-ci détient trop
de numéraire et subit donc un manque à gagner important sous
forme de revenus d'intérêts perdus. Dans ce qui suit, nous nous
servons du modèle de Miller et Orr pour trouver le niveau optimal de
numéraire que devrait détenir la caisse XYZ. 21(*)
I.2. LITTERATURE EMPIRIQUE SUR
LA GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE
Les différents concepts de liquidité ayant
été définis, nous pouvons éclairer les interactions
existant entre la liquidité de financement et la liquidité de
marché grâce à deux approches théoriques et une
approche empirique.
1.2.I. APPROCHE DE NIKOLAOU22(*)
Nikolaou (2009) met en évidence les liens qui existent
entre les trois types de liquidité en se basant sur deux
scénarios. Le premier est celui de périodes normales où le
risque de liquidité est faible et où un cercle vertueux entre les
trois types de liquidité est à l'oeuvre. Le second correspond
à des périodes de turbulences caractérisées par un
risque de liquidité élevé et un cercle vicieux entre les
trois types de liquidité.
Dans le premier scénario, la liquidité circule
facilement entre les troistypes de liquidité établissant un
cercle de liquidité vertueux qui contribue à la stabilité
du système financier . La banque centrale, qui a la
responsabilité de fournir la liquidité agrégée
(Friedman et Schwarz, 1963), apporterait la quantité de liquidité
neutre au système financier, liquidité qui à son tour
serait redistribuée par les marchés des agents en excès de
liquidité (dits « surliquides ») vers ceux qui ont besoin de
liquidité (dits « illiquides »). Après cette
redistribution, la banque centrale observerait la nouvelle demande globale de
liquidité et adapterait sa création monétaire pour y
répondre. Ainsi, un cercle de liquidité vertueux
redémarre, et ainsi de suite.
Chaque type de liquidité joue un rôle
spécifique et complémentaire car chaque forme de liquidité
dépend ainsi du bon fonctionnement des deux autres pour que le
système puisse être liquide dans son ensemble. En situation de
cercle vertueux, la liquidité circule facilement dans le système
et les banques peuvent avoir recours à n'importe quelle option de
liquidité disponible (banque centrale, déposants, marché
des actifs, marché interbancaire) en se fondant seulement sur le prix de
chacune d'entre elles si les marchés sont efficients. Dans ce
scénario, le risque systémique est minimal au sein du
système financier et la probabilité d'une crise
(systémique) est donc faible. La stabilité du système
financier est donc assurée.
Les trois noeuds de liquidité du système
financier
Source : Nikolaou (2009).
Dans le second scénario de période de crise,
Nikolaou (2009) met en évidence le passage du cercle vertueux au cercle
vicieux. La réalisation du risque de liquidité,
c'est-à-dire la survenance d'une situation d'illiquidité,
provient des défauts de coordination entre les déposants, les
banques et les opérateurs de marché, qui alimentent et sont
alimentés par les asymétries d'information et
l'incomplétude des marchés.
Cet auteur montre bien comment les interactions entre les
trois principaux types de liquidité peuvent être affectées
par le risque de liquidité. En fait, les liens forts qui existent en
période normale restent présents en périodes de
turbulences, mais cette fois, ils servent plutôt de canaux de propagation
de risque et déstabilisent le système financier. Il met l'accent
sur deux canaux de transmission : le marché interbancaire et le
marché des actifs.
1. Canal du marché interbancaire
Cecanalpermetlapropagationdurisquedeliquiditédefinancement
idiosyncratiqueaurisquedeliquiditédemarchésystémique.Celaestdû
au fait que sur le marché interbancaire, le risque de liquidité
de financement est directement lié au risque de liquidité de
marché. Les faillites bancaires individuelles peuvent conduire à
un rétrécissement du bassin commun de liquidité dont les
banques dépendent et propager ainsi le manque de liquidité
à d'autres banques. Une telle situation d'illiquidité
généralisée peut conduire à une contagion de
faillites au sein du système bancaire et donc à une crise
systémique. De tels mécanismes de propagation proviennent de
l'interconnexion forte entre les banques qui
caractériselessecteursbancaire.Unecontagiondesruéesdedéposantstransforme
une ruée individuelle en panique bancaire, assèche les
réserves internes de liquidité des banques et met celles-ci en
situation
d'illiquidité(definancement).Enoutre,unepertedeconfiancegénéraliséeentre
banques, provoquée par la crainte de faillite d'une contrepartie
(asymétrie d'information due à l'opacité des banques),
conduit à une paralysie
dumarchémonétaireinterbancaireetpeutprovoquer,sansintervention de
la banque centrale, une situation d'illiquidité et de faillites
généralisées. Ainsi, l'illiquidité individuelle
peut mener à l'illiquidité de marché dans un contexte de
marchés incomplets et d'asymétrie d'information (Aghion, Bolton
et Dewatripont, 2000).
2. Canal du marché des actifs
Quand le canal de liquidité du marché
interbancaire est sévèrement affaibli, le risque de
liquidité peut se transporter vers le marché des actifs parce que
les banques sont contraintes de s'y procurer de la liquidité, mais
moyennant des ventes à « prix cassés ». Cela aurait un
impact à la baisse sur les prix des actifs et provoquerait une situation
d'illiquidité de marché. La propagation passe par l'actif des
bilans des banques puisque ces dernières se retrouvent obligées
de restructurer leurs portefeuilles en privilégiant les actifs les plus
liquides et en liquidant les autres actifs de façon de plus en plus
coûteuse. Dans une telle situation, le cash-in-the-market
pricingdevient déterminant dans la mesure où il peut
provoquer une chute des prix d'actifs en dessous de leurs valeurs
fondamentales.
Spirale entre liquidité de financement et
liquidité de marché
Lapropagationdurisquedeliquiditédefinancementverslerisquede
liquidité de marché ne se fait pas que dans un seul sens. Ces
deux risques peuvent se renforcer mutuellement dans un système
réglementé et appliquant le principe de la comptabilisation en
valeur de marché (mark-to-market). En effet, les prix des
actifs en dessous de leurs valeurs fondamentales se répercutent
immédiatement sur la valeur du bilan des banques avec la
comptabilisation en mark-to-market. Par conséquent,
lesbanquessevoientobligéesdeprocéderàdesrestructurationsurgentes
de leur bilan et se retrouvent contraintes de vendre davantage d'actifs
à des prix encore plus bas pour répondre aux exigences
réglementaires (notamment en matière de solvabilité et de
fonds propres). Elles se retrouvent confrontées à des spirales de
liquidité baissières dangereuses.
1.2.II. APPROCHE DE
BRUNNERMEIER ET PEDERSEN23(*)
Brunnermeier et Pedersen (2009) s'intéressent à
ces interactions en mettant l'accent sur les opérateurs de marché
ou traders. Ils fournissent un modèle qui lie la
liquidité d'un actif de marché à la liquidité de
financement des traders. Ils rappellent que ces derniers fournissent
de la liquidité de marché et que leur capacité de le faire
dépend de la facilité avec laquelle ils accèdent à
la liquidité de financement, à savoir le capital et les exigences
de marge. Inversement, le financement des traders dépend de la
liquidité du marché des actifs. Cette relation fait que la
liquidité de financement et la liquidité de marché peuvent
se renforcer mutuellement et mener à des spirales de
liquidité.
De manière générale, Brunnermeier et
Pedersen (2009) évoquent deux équilibres. Le premier se produit
quand les marchés sont liquides
avecdesconditionsdemargefavorablesetunaccèsfacileaufinancement pour les
spéculateurs qui aident à leur tour à améliorer
cette liquidité à travers leurs activités. Le second se
produit lorsque les marchés sont illiquides, avec des exigences de marge
plus élevées, ce qui limite l'accès au financement des
spéculateurs qui, à leur tour, fournissent moins de
liquidité de marché. Ce renforcement mutuel de
l'illiquidité de financement et de l'illiquidité de marché
se traduit par des spirales de liquidité qui peuvent être des
spirales de marge ou de perte. Une spirale de marge arrive quand une diminution
dans le financement contraint un trader à fournir moins de
liquidité de marché. Si les marges augmentent avec
l'illiquidité de marché, la baisse initiale dans le financement
accentue la contrainte de financement des opérateurs de marché,
ce qui les conduit à diminuer leur trading, et ainsi de suite.
Ici, le phénomène de fuite vers laqualité
(flight-to-quality)
apparaîtfréquemmentparcequelorsqu'ilya un choc de
liquidité, les spéculateurs réduisent la fourniture de
liquidité
demarchéetparticulièrementcellequiconsommebeaucoupencapitaux
(concernant les actifs avec des marges hautes).
Quant à la spirale de perte, elle arrive quand un
trader détenant un titre fait face à un problème
de financement et essaie de vendre le titre, même à « prix
cassés ». Il réduit alors la liquidité de
marché et encourt des pertes, ce qui renforce le problème
initial, et ainsi de suite.
Figure 6
Les étapes des spirales de marge et de perte
Source : Brunnermeier et Pedersen (2009).
I.2.III VALIDATION EMPIRIQUE DES
INTERACTIONS ENTRE LA LIQUIDITE DE FINANCEMENT ET LA LIQUIDITE DE MARCHE
Alors que, comme nous venons de le voir, des approches
théoriques ont été développées sur ces
interactions et que nombre d'observateurs attribuent la crise de
liquidité récente à ces interactions, les validations
empiriques se font rares sur le sujet en raison des difficultés à
mesurer le risque de liquidité de financement. L'une des rares
études est celle de Drehmann et Nikolaou (2009) qui construisent un
proxy, nommé LRP (liquidity risk proxy), mesurant le
risque de liquidité de financement. Pour cela, ils se sont basés
sur les appels d'offres (auctions) hebdomadaires de la BCE (Banque
centrale européenne) dans le cadre de ses opérations principales
de refinancement.
Principes de la mesure
Drehmann et Nikolaou (2009) partent du modèle de Nyborg
et Strebulaev (2004) à partir duquel ils montrent formellement
qu'étant donné les imperfections du marché interbancaire
(asymétries d'information) particulièrement prégnantes en
situation de crise, les short banks (celles qui ont besoin d'emprunter
la monnaie auprès de la banque centrale ou sur le marché
interbancaire pour faire face à leursengagements) soumettent des offres
plus « agressives » que les long banks (celles qui disposent
de liquidités excédentaires) lors des appels d'offres de la
banque centrale. En effet, les short banks veulent éviter de
payer des taux d'intérêt trop élevés sur le
marché interbancaire en se retrouvant en situation de faiblesse face aux
long banks, qui ont un pouvoir de marché élevé
notamment en situation de pénurie de liquidités. Les long
banks exigent des taux d'intérêt plus élevés
ou, pire encore, peuvent s'accaparer des actifs des short banks
obtenus à des prix de vente « sacrifiés », comme
dans le modèle d'Acharya, Gromb et Yorulmazer, (2008).
Comme les shorts banks anticipent cela en soumettant
leurs offres, elles savent qu'elles peuvent éviter de tomber dans une
telle situation si elles obtiennent des fonds suffisants de la banque centrale
lors des opérations d'open market. De ce fait, les offres
soumises par les banques contiennent de l'information sur leur besoin en
liquidité de financement et donc sur leur risque de liquidité de
financement.
De plus, Nyborg et Strebulaev (2004) montrent que non
seulement à l'équilibre la menace d'une pression incite les
short banks à soumettre des offres au-dessus du taux directeur
affiché par la banque centrale avec un taux moyen plus
élevé que celui des offres soumises par les long banks,
mais aussi que cet écart de prix (spread) est d'autant plus
grand que la position des banques est courte. Pour résumé,
lorsque la demande de liquidité (nette des réserves internes)
d'une banque est élevée et que le risque de liquidité de
financement est lui-même à un niveau important, la banque
concernée propose un taux d'intérêt haut et le spread
lors de l'appel d'offres de la banque centrale est
élevé.24(*)
L'indicateur retenu
Pour construire ce proxy qui mesure le risque de
liquidité de financement, Drehmann et Nikolaou (2009) se basent sur les
données des opérations d'open market. Ils utilisent les
données, difficiles à obtenir, concernant 135 opérations
principales de refinancement conduites par la BCE entre juin 2005 et
décembre 2007. Le proxy proposé prend en compte des
informations sur le prix de la liquidité (le taux d'offre soumis par une
banque moins le taux directeur de la BCE - taux REFI) et sur le volume de
liquidités obtenu et donc alloué par la BCE. Cela est
ramené au volume total de liquidités fournit par la BCE afin de
neutraliser les changements de politique monétaire et d'assurer une
cohérence, sachant que les enchères (auctions) ou appels
d'offres peuvent être de tailles différentes. Ces auteurs
calculent ainsi les offres ajustées ou adjusted bids (AB) de
chaque banque i à l'enchère t pour les offres
acceptées (successful bids) :
Ils construisent alors le proxy agrégé
LRP pour le risque de liquidité de financement qui n'est rien d'autre
que la somme de toutes les offres individuelles ajustées des banques
pour chaque appel d'offres :
où b (de b = 1 à B) sont les
offres de chaque banque i (de i = 1 à N) pour chaque
enchère ou appel d'offres t.
Les résultats
En analysant ces données, Drehmann et Nikolaou (2009)
trouvent que le risque de liquidité de financement a des
propriétés semblables au risque de liquidité de
marché, à savoir des niveaux faibles avec des pointes
occasionnelles observées après le début de la crise des
subprimes en août 2007. Par ailleurs, ils utilisent le proxy
LRP pour examiner empiriquement la liaison entre la liquidité de
financement et la liquidité de marché. Pour cela, ils
régressent un indice de liquidité de marché sur un
indicateur de liquidité de financement (proxy LRP) via
un modèle de régression linéaire simple. Ils trouvent
qu'une relation clairement négative émerge lors de la
période de crise, c'est-à-dire que quand la liquidité de
financement baisse, le risque de liquidité de marché est haut (ce
qui est équivalant à ce qu'un haut risque de liquidité de
financement est associé à un haut risque de liquidité de
marché).
I.2.IV. RISQUE DE LIQUIDITE ET
RISQUE DE CREDIT
Uncorpsdelalittératurequiseconcentresurlacrisefinancièresuggèreégalementlarelationpositiveentrelerisquede
liquiditéetlerisquedecrédit(Acharya&Viswanathan,2011;Diamond&Rajan,2005;Gorton&Metrick,2011;He&Xiong,2012).
Cesétudesmontrentquesitropdeprojetséconomiquesendifficultéssontfinancésavecdescrédits,ilsnepeuventpasdonc
satisfairelademandedesdéposants.Sicesactifssedétériorent,deplusenplus,lesdéposantsréclamentleurargent.Ainsi,un
risquedecréditplusélevéconduiraàunrisquedeliquiditéplusélevéàtraverslecanaldelademandedesdéposants.
DiamondetRajan(2005)expliquentquesilesprojetséconomiquesendifficultéssontfinancésavecdesprêtsdelabanque,ils
nepeuventpasrépondreàlademandedesdéposants.Sicesactifssedétériorentenvaleur,lesdéposantsréclamentdeplusen
plusleurargent.Leprincipalrésultatestqu'uneaugmentationdurisquedecréditaccompagneuneaugmentationdurisquede
liquidité.
Ejohetal.(2014)ontétudiél'effetdurisquedecréditsurlerisquedeliquiditédesbanquesNigériennes.L'étudeaadoptéla
conceptiondelarechercheexpérimentaleoùdesquestionnairesontétéadministrésàunetailledequatre-vingtrépondantsde
l'échantillon.Ilsontmontréqu'ilexisteunerelationpositiveentrelerisquedeliquiditéetlerisquedecrédit.
ImbierowiczetRauch(2014)ontétudiélarelationentrelerisquedeliquiditéetceluidecréditdesbanquescommercialesdes
États-Unisaucoursdelapériode1998-2010.Cesauteursmontrentqu'ils'agitd'unerelationpositiveentrelerisquedeliquiditéet
celuidecréditetnonpasunerelationréciproqueentrelesdeuxcatégoriesderisques.
RomanetSargu(2015)ontétudiélarelationentrelaqualitédesactifsdesbanquesetlaliquiditédesbanquescommercialesen
Europecentraleetorientalesurlapériode2004-2011.Cesauteursmontrentquelesprêtsontaffecténégativementlaliquidité
globaledesbanques.
CHAPITRE 2. MILIEU D'ETUDE
ET METHODOLOGIE
2.1 APERÇU DE
LA BOA
le Groupe BANK OF AFRICA est aujourd'hui implanté dans
18 pays, dont 8 en Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte
d'Ivoire, Ghana, Mali, Niger, Togo et Sénégal), 8 en Afrique de
l'Est et dans l'Océan Indien (Burundi, Djibouti, Ethiopie, Kenya,
Madagascar, Ouganda, Rwanda et Tanzanie), en République
Démocratique du Congo, ainsi qu'en France, à travers un
réseau de 16 banques commerciales, 1 société
financière, 2 sociétés d'investissement, 1 banque
d'affaires et 2 bureaux de représentation.
Depuis 2010, le Groupe BANK OF AFRICA est majoritairement
détenu par BMCE Bank (Banque Marocaine du Commerce Extérieur),
2ème banque privée au Maroc. BMCE Bank apporte un puissant
soutien stratégique et opérationnel au Groupe BANK OF AFRICA,
ainsi qu'un accès direct à des marchés internationaux
grâce à sa présence en Europe, en Asie et en
Amérique du Nord.
Le Groupe BANK OF AFRICA, animé par des équipes
multiculturelles présentes au sein de zones géographiques
très différenciées, se construit sur des valeurs de
tolérance et de partage. Fruit d'expériences et de savoir-faire
multiples, le Groupe BOA est riche de sa diversité humaine.
Le Groupe BANK OF AFRICA poursuit son développement
grâce à des femmes et des hommes très engagés,
soudés par une identité commune, partageant le sentiment
d'appartenir à un même ensemble, et de poursuivre les mêmes
objectifs, avec un socle de valeurs identiques.
L'ensemble des actions du Groupe BANK OF AFRICA est
basé sur le travail, la rigueur et le respect de la parole
donnée, aussi bien avec ses clients, ses partenaires, ses fournisseurs
que ses collaborateurs. Toutes les équipes BANK OF AFRICA s'emploient en
permanence à construire une relation de qualité avec sa
clientèle, aussi bien dans les prestations rendues que dans les
relations humaines.
Avec 35 Ans d'expérience elle oeuvre actuellement dans
5 zones économiques (UEMOA, CEDEAO, EAC, COMESA et SACD).
Ces parts sont réparti comme suit : BOA GROUP SA:
65,02%;BIO (Société Belge d'Investissement pour les pays en
développement www.bio-invest.be) : 19,98%;PROPARCO: 14,98%;Autres : 0,02
%.
Enfin, le Groupe BANK OF AFRICA est fortement présent
aux côtés des Institutions publiques et privées des pays
où celui-ci est implanté, considérant sa contribution
à la croissance économique et à la bancarisation des
citoyens comme l'une de ses obligations prioritaires.
2.1.1 BANK OF AFRICA - RDC
(BOA-RDC)
C'est une société par actions, dont la
création a été autorisée par l'Ordonnance
Présidentielle n° 09/016 du 23 avril 2009. Elle est établie
selon la législation en vigueur en République Démocratique
du Congo tel que le stipule l'Ordonnance-Loi n° 003/2002 du 2
février 2002 relative à l'activité et au contrôle
des établissements de crédit.
A sa création, la Banque avait la forme juridique d'une
Société par Actions à Responsabilité
Limitée. A la suite de l'adoption de l'OHADA par la République
Démocratique du Congo, au cours de l'Assemblée
Générale du 11 mars 2013, la Banque a été
transformée en Société Anonyme et ses statuts mis en
harmonie avec les dispositions pertinentes de l'Acte Uniforme
révisé du 30 janvier 2014, relatif au droit des
Sociétés Commerciales et du Groupement d'Intérêt
Economique de l'OHADA.
La Banque a pour objet d'effectuer toutes les
opérations bancaires autorisées par l'Ordonnance- loi
précitée
Elle est régie par le régime de droit commun en
matières fiscales.
Ø Présentation des états
financiers annuels :Les états financiers annuels sont
préparés, à l'exception de la réévaluation
des immobilisations, selon la méthode conventionnelle du coût
historique et conformément aux principes comptables
généralement acceptés en République
Démocratique du Congo et aux instructions et directives de la Banque
Centrale du Congo.
Ø Conversion des transactions en monnaies
étrangères : Les transactions en monnaies
étrangères sont converties en Francs Congolais (FC) aux taux de
change approchant ceux applicables par le système bancaire à la
date de transaction.Les gains ou pertes de change dégagés en
cours d'exercice sur les opérations commerciales sont enregistrés
dans le compte de profits et pertes.Les actifs et les passifs monétaires
sont convertis en FC au taux de change en vigueur à la date du bilan.
L'ajustement sur position de change qui en découle est enregistré
en compte de profits et pertes.
Ø Provision pour reconstitution du
capital :Selon le Décret n° 4/048 du 20 mai 2004, les
banques commerciales sont autorisées à constituer une provision
pour reconstitution du capital qui est fiscalement déductible. Cette
provision est déterminée sur base de l'équivalent en
devise du capital social et de l'évolution du taux de change à
l'ouverture et à la clôture de l'exercice comptable après
prise en compte de la plus-value de réévaluation des
immobilisations dégagée dans l'exercice comptable.
Ø Immobilisations : Les
immobilisations sont enregistrées à leur coût
d'acquisition. Elles figurent au bilan pour le montant de leur coût en
Franc Congolais historique, corrigé par l'application des dispositions
de l'Ordonnance Loi n° 89/017 du 18 février 1989 portant sur la
réévaluation obligatoire de l'actif immobilisé des
entreprises en République Démocratique du Congo. Pour permettre
aux entreprises de procéder à la réévaluation des
immobilisations, le Ministère des Finances ou l'Administration fiscale
publie les coefficients légaux applicables à la clôture de
chaque exercice comptable.
Ø Les amortissements sont
calculés linéairement sur la valeur comptable des immobilisations
en fonction de la durée de vie utile estimée.
2.2 METHODOLOGIE
Pour produire un travail véritablement scientifique et
efficace, toute recherche exige une certaine méthodologie, une
opération intellectuelle de traitement des données relatives
à une réalité sociale étudiée en fonction
d'un objectif précis.
En partant de l''objectif général attaché
à cette étude est d'analyser la gestion du risque de
liquidité de la BOA pour proposer des solutions d'amélioration.
Pour cela, il faudra définir les objectifs spécifiques qui
concourent à atteindre l'objectif général. Les objectifs
spécifiques rattachés à cette étude sont les
suivants :
· expliquer au plan théorique la gestion du risque
de liquidité ;
· examiner l'impact des autres risques sur le risque de
liquidité.
· Examiner les principes de saines surveillance de
liquidité et son application au sein de la BOA
· En partant du Bâle 3, parler de son impact sur le
risque de liquidité de la BOA
· A partir des rapports financiers faire ressortir le
ratio de liquidité et les autres ratios qui influent sur la
liquidité d'une banque.
Ainsi pour atteindre nos objectifs, quelques techniques et
méthodes s'avèrent utiles.
A savoir :
v Technique documentaire :Pour
réaliser ce travail nous nous sommes basés tout d'abord sur une
recherche bibliographie qui nous a permis de rassembler un certain nombre de
références relatives à notre thème plus
principalement les travaux se focalisant dans la gestion des banques. Ensuite
nous avons recueillis des informations sur le site de la BOA relatives à
la liquidité bancaire et les instruments mis en place pour la
réguler. Nos données seront les rapports financiers de la BOA RDC
pour une période de Plus de 10 ans pour bien évaluer
l'évolution du risque de liquidité.
v Technique d'interviews :
Pourrécolter les données nous partons de la méthode
d'interviews et dans un premier temps les interviews nous permettront
d'évaluer si les principes des saines gestions sont respectés.
Sur le plan empirique, il y a une augmentation des travaux
focalisés sur les banques. Notre objectif est d'analyser les facteurs
qui pourraient expliquer le risque de liquidité des banques, notamment
la BOA RDC durant la période de 2009 à 2020. Nous utilisons les
états financiers de la BOA RDC pour déterminer le niveau du
risque de liquidité, vérifier les facteurs déterminant de
ce risque afin de proposer une bonne gestion de ce risque.
Enfin, nous utilisons des variables spécifiques
à la banque et des variables macroéconomiques pour expliquer le
risque de liquidité et qui ont présentés comme suit.
2.2.1 METHODES DE TRAITEMENT ET
ANALYSE DES DONNEES
Dans le but d'atteindre nos objectifs de recherche, nous avons
fait recours aux méthodes suivantes :
v La méthode statistique : Elle
consiste à résumer sous forme des tableaux les distributions des
caractères étudiés, mais aussi de condenser l'information
sous forme des quelques nombres caractérisés. Il s'agit de
calculer les fréquences des caractéristiques socio
démographiques de nos enquêtés.
v La méthode analytique : Qui
permet d'analyser systématiquement toutes les informations ainsi que
toutes les données récoltées, elle insiste sur chaque cas,
chaque élément d'un tout et considère les choses dans
l'ensemble.
Les données recueillies à travers les
états financiers ont été analysées grâce aux
logiciels Eviews10, Excel,qui nous ont permis de faire des
bonnes analyses statistiques et économétriques.
MODELE ECONOMETRIQUE
Comparées aux coupes transversales et aux
séries chronologiques, les données de panelprésentent
quelques avantages. Elles allient des dimensions individuelle et
temporelle,permettant d'identifier des effets non observables sur les coupes
transversales. Ellespermettent en outre, de mener des analyses plus fines pour
appréhender la diversité descomportements ainsi que leur
dynamique.25(*)
Pour Green l'analysedes données de panel est le
domaine le plus novateur de l'économétrie, car ces
donnéesconstituent un cadre d'analyse propice au développement
des techniques d'estimation et desrésultats théoriques. Dans la
pratique, elles permettent d'étudier les questions impossibles
àtraiter en coupe transversale ou en séries temporelles.26(*)
Les données de notre
échantillonprésentent une dimension individuelle et une dimension
temporelle, donc une modélisation endonnées de panel est a priori
celle qui convient le mieux à leur nature. Nous avons
déterminé un modèle linéaire simple qui comporte
une variable endogène
A. PRESENTATION DES VARIABLES
Variable à expliquer :
risque de liquidité
Le risque de liquidité constitue la variable
dépendante qui est mesurée par le ratio suivant : la
liquidité bancaire. Nous utiliserons le Ratio de liquidité
à long terme étant donné que nos données
recueillies sont annuelles.
Variables explicatives
En Bale 3 on stipule que toute banque devrait disposer d'un
processus rigoureux pour identifier, mesurer, surveiller et contrôler le
risque de liquidité.27(*) Ainsi,dans cette recherche, nous nous concentrons sur
les déterminants du risque de liquidité en utilisant un ensemble
de facteurs spécifiques à la banque. Les variables qui expliques
le risque de liquidité sont nombreux, nous pouvons tout de même
tenir compte du risque opérationnel, des dettes à court termes,
la rentabilité de la banque, le taux d'endettement le ratio d'autonomie
financière. La capitalisation bancaire, la qualité des actifs, la
rentabilité, et la taille de la banque. Et d'autres facteurs
macroéconomiques comme la croissance (mesurée par le PIB) et
l'inflation. Le choix de ces variables est motivé par le fait qu'elles
sont sous le contrôle de la direction de la banque, donc on pourrait
analyser comment ces facteurs internes influencent la liquidité
bancaire. Nous utilisons comme indicateur du risque de crédit (la
qualité des actifs), le ratio de prêts non performants (NPL).
Ø Risque de crédit : une baisse des
créances douteuses suggère une amélioration de la
qualité des actifs bancaires.
Aprèsuneétudedurisquedeliquiditéde27banquescommercialessurlapériode2002-2010,Munteanu(2012)amontréquele
ratioduprêtnonperformantestnégativementliéaurisquedeliquidité.
Ø Capitalisation de la banque : La capitalisation
bancaire est calculée comme le ratio des capitaux propres au total des
actifs. Les recherches précédentes menées parAkhtar et al.
(2011) montrent que le ratio de l'adéquation des capitaux propres a un
impact positif et significatif sur le risque de liquidité, ce qui
suggère un grand CAR signifie que les banques ont un grand capital, ce
qui signifie que le capital peut être utilisé pour couvrir leurs
dates d'échéance et la banque aura moins de difficultés ou
dans une condition risquée.
Ø La taille de la banque est définie en
utilisant le logarithme des actifs totaux de la banque.Anam et al.
(2012)28(*) montrent que
la taille de la banque a une relation positive avec le risque de
liquidité.
Ø La rentabilité de la banque : la
rentabilité de la banque exerce une influence positive sur le risque de
liquidité. Dans notre travail nous aurons la rentabilité
économique et la rentabilité financière.
Ø La croissance du PIB et l'inflation : ces deux
variables macroéconomiques ont une influence sur le risque de
liquidité de la banque. Cela s'est vérifié après la
crise de 2008.
Ø La solvabilité : la solvabilité
est mesurée de trois façons, mais dans notre travail elle sera
mesurée par le rapport entre le fonds propres et les autres dettes.
B. PRESENTATION DE LA METHODE D'ANALYSE
Pour identifier la relation entre le risque de
liquidité et les facteurs internes, externes et spécifiques de la
banque, nous effectuons la méthode des moindres carrées
ordinaires. Par cette méthode, nous pouvons ainsi identifier les
déterminants du risque de liquidité.Ainsi notre modèle
proposé prend la forme suivante :
RLG = C(1) + C(2)*NLP + C(3)*RCB + C(4)*ROA + C(5)*ROE +
C(6)*LOGBQ + C(7)*INFL + C(8)*PIB + C(9)*RISQGEN
Cette étude stipule essentiellement que le risque de
liquidité (l'inverse de la liquidité bancaire) est une fonction
du ratio de l'adéquation du capital (RCB), du ratio du prêt non
performant qui mesure le risque de crédit (NLP), du rendement des
actifsou de la rentabilité économique (ROA), du rendement des
capitaux propres ou rentabilité financière(ROE), de la taille de
la banque calculée par le logarithme du total des actifs (LOGBQ) ,du
taux d'inflation, du taux réel de la croissance du PIB et du risque
général RISQGEN.
C. SPECIFICATION DU MODELE
L'estimation par la méthode des moindres carrés
ordinaires est susceptible d'être appropriée parce qu'elle
parvient à répondre à des sources très importantes
d'endogénéité liées à ce type du
modèle empirique.
Tableau 1 Définition des variables
utilisées dans cette étude.
Variable
|
Définition
|
Signe entendu
|
Variable dépendante
|
Ratio de liquidité général
|
Mesure la liquidité de la banque, est obtenu par le
rapport entre les actifs cyclique et les dettes à court terme
|
Variables indépendantes
|
Ratio des prêts non performant : NLP
|
Mesure le risque de crédit, est obtenu par le rapport
entre les créances douteuses et le prêt brut
|
Négatif
|
Ratio de capitalisation de la banque RCB
|
Obtenu par le rapport entre les capitaux propres et le total
des actifs
|
positif
|
Ratio de rentabilité économique ROA
|
Mesure par le rapport entre le résultat net et le total
des actifs
|
positif
|
Ratio de rentabilité financière ROE
|
Ce ratio est le rapport entre le résultat net et les
capitaux propres.
|
positif
|
La taille de la banque
|
Obtenu par le logarithme du total des actifs
|
positif
|
Le risque généralRISQGEN
|
Ce risque est calculé sur le produit net bancaire
|
Négatif
|
Inflation IFL
|
|
Négatif
|
Croissance du PIB
|
|
Positif
|
Ratio de solvabilité
|
Mesuré par le rapport entre les capitaux propres et les
capitaux des tiers
|
Positif
|
CHAPITRE 3 GESTION DU RISQUE
DE LIQUIDITE DE LA BOA RDC
Les banques sont exposées à une série des
risques dont celui de liquidité, qui apparait comme la
conséquence majeure de non suivi des autres risques financiers
présent dans l'environnement de l'activité bancaire. A cet
égard, diverses techniques permettent d'encadrer ces risques et au mieux
de les maitriser. Dans ce chapitre il sera question de voir le niveau de
liquidité de la BOA pour voir s'il court un risque, de déterminer
les éléments qui impacts plus surle risque de liquidité de
la BOA.
3.1 ANALYSE DES DONNEES
Tableau N°1 rapport pluraliste de la BOA RDC en
CDF
|
fonds propres
|
créances clients
|
|
risque général
|
Résultat net
|
total actif
|
2010
|
9049800000
|
3 086 877 732
|
|
59800000
|
-1698370449
|
14 244 534 024
|
2011
|
9709358926
|
14 879 775 610
|
|
146010156
|
-3126751317
|
27487558149
|
2012
|
11460193292
|
25 527 427 082
|
|
-870849
|
-3203934387
|
52 726 429 967
|
2013
|
10634716576
|
48 148 315 950
|
|
215308455
|
-1041702671
|
82 549 096 235
|
2014
|
17601329188
|
59 891 272 350
|
|
340041722
|
280999900
|
115 044 043 058
|
2015
|
17601329188
|
112 941 691 581
|
|
20756246,68
|
2306249631
|
158 152 802 281
|
2016
|
23084973282
|
164 592 162 476
|
|
36596949,23
|
1742711868
|
219 954 571 187
|
2017
|
29270337204
|
193 838 403 787
|
|
195240903,3
|
-6101278229
|
328 487 217 294
|
2018
|
32773898776
|
235 335 737 452
|
|
81036017,87
|
-3858857994
|
369 888 733 740
|
2019
|
74488443449
|
260 373 536 860
|
|
-45790952,45
|
2543941803
|
407 258 241 698
|
2020
|
92974213016
|
312 474 604 902
|
|
-29547673,85
|
2547213263
|
509 587 685 526
|
MOYENNE
|
29877144809
|
130 099 073 253
|
|
92598270,44
|
-873616234,7
|
207 761 901 196
|
|
PRODUITS NET BANCAIRE
|
créance interbancaire
|
|
Dépôt de la clientèle
|
dette interbancaire
|
|
2010
|
259917297
|
2146341461
|
|
1771537876
|
2726514810
|
|
2011
|
1951194341
|
2 157 036 513
|
|
7927644065
|
7222481908
|
|
2012
|
3292104887
|
13 452 828 158
|
|
17 641 814 368
|
22 603 448 032
|
|
2013
|
6837670310
|
13 746 992 664
|
|
38 268 630 931
|
30 513 483 480
|
|
2014
|
11276267723
|
13 729 032 577
|
|
32 862 600 058
|
59 891 272 350
|
|
2015
|
15884000000
|
15 269 006 131
|
|
48 620 334 744
|
81 463 593 210
|
|
2016
|
22061000000
|
23 154 946 728
|
|
72 095 716 634
|
117 372 669 626
|
|
2017
|
28670000000
|
83 626 974 217
|
|
102 996 411 906
|
186 846 374 643
|
|
2018
|
35761000000
|
81 730 367 343
|
|
89 167 078 600
|
233 432 510 057
|
|
2019
|
41442840780
|
80 586 901 491
|
|
301 643 470 960
|
18 281 571 338
|
|
2020
|
47299961299
|
107 420 912 093
|
|
363 610 592 541
|
29888128473
|
|
MOYENNE
|
19521450603
|
39729212671
|
|
97873257517
|
71840186175
|
|
Source : notre base des données à partir des
rapports financiers de la BOA
Au vu de ce tableau nous constatons que la moyenne des
crédits qu'avait octroyée la BOA à sa clientèle
était évaluée à une hauteur de 130 099
073 253 et les dépôts à
97873257517. Ceci dit les dépôts étaient
inférieurs aux crédits au sein de la BOA.
Les résultats ont été de
-873616234,7. Cela signifie donc que la banque a
enregistré des pertes, perte résultats des charges que la banque
doit plus supporter. Les capitaux propres de 29877144809 ; Le
PNB était de 19521450603 le produit net bancaire (ou en
quelque sorte son chiffre d'affaire) étant toujours positif sur cette
période de 11ans nous pouvons conclure que les prêts
octroyés par la banque ont été rentable. Les risques
bancaires ont été à la hauteur de 92598270,44CDF
ce montant est celui affecté pour faire face aux
éventuels risque que peut rencontrer la banque. Le total des actifs de
la BOA s'élèvent en moyenne à 207 761
901 196 CDFdurant cette période. Nous remarquons que le
bilan a augmenté d'une façon considérable. Les autres
banques doivent à la BOA 39729212671CDF et les dettes interbancaires
s'élèvent à 71840186175CDF.
Nous pouvons sur ce graphique voir que les actifs ont plus
évolué que les dettes, les créances et les fonds propres,
surtout depuis 2015.
Tout de même nous constatons que les crédits
accordés à la clientèle sont généralement
supérieur aux dépôts sauf en 2019 et 2020. En nous
référant à la définition d'une banque nous pouvons
considérer cela comme anormal. Tout de même en nous basant
à la théorie selon laquelle la BOA RDC accordait des prêts
pas totalement sur l'argent des clients nous pouvons conclure que notre
graphique n'a rien d'anormal. Ce facteur est donc déterminant dans la
gestion du risque de liquidité puisque la banque est sûre que les
clients peuvent toujours accéder à leurs fonds. En 2018 nous
constatons une chute des dépôts, cela s'explique au fait que notre
pays était dans un contexte économique pas favorable,
épargné n'était donc pas évidente. Tout de
même nous constatons une hausse considérable des
dépôts entre 2019 et 2020 dépassants pour la 1ere fois les
crédits. La banque, entre 2019 et 2020 a eu du mal à octroyer des
crédits vus la pandémie.
Ce graphique nous renseigne aussi sur les fonds propres. Nous
constatons une croissance positive mais lente des fonds propres de 2010
à 2018. Apres cette période la BOA a considérablement
augmenté ces fonds propres étant ainsi en mesure de couvrir ces
dettes sans faire recoure aux fournisseurs extérieur. Cette hausse des
fonds propres durant cette période montre que la covid 19 n'a pas eu
d'impact considérable sur la capacité de la banque à
s'acquitter de ces dettes.
Ce graphique nous renseigne que jusqu'en 2O16 les fonds
propres et les créances interbancaires se sont confondus, en 2O17 et
2O18 nous constatons une augmentation des créances interbancaire.
Par contre les dettes interbancaires ont positivement
augmenté à partir de 2016 jusqu'à arriver à un
plafond en 2018. Nous pouvons sur la graphique voir une chute en 2019, cela
montre que la BOA a eu du mal à être prêtée par
d'autres banques, cela dû à la pandémie. Tout de même
ce qui est positif est de remarquer que cette situation n'a pas eu d'impact sur
sa capacité à octroyer des dettes aux autres banques. A cette
même période nous pouvons constater une situation favorable
c'est-à-dire que les dettes interbancaires fut inferieurs aux
créances interbancaire et que les fonds propres sont suffisant pour
payer les dettes interbancaires. Tout de même cet écart ne devrait
pas être grand vu que l'argent prêté viendrait des
dépôts des clients.
Avec comme coefficient de détermination R2 de
0.1102 ceci explique que la variation du résultat net est
expliquée à 11,02 % par la variation du taux accordé aux
risque bancaires La droite linéaire du risque General de la fonction
étant décroissante cela signifie qu'il existe une
corrélation négative. De 2012 à 2014 nous constatons que
les fonds alloués au risque général sont vraiment
élevés, cela est expliqué par la situation de guerre
à l'est du pays durant cette période. Situation qui a
emmené la banque à être plus prudente. En 2019 et 2020 les
fonds mis à la disposition du risque étaient négatif. Cela
c'explique par le fait que le pourcentage alloué au risque était
négatif.
De 2015 à 2018 nous pouvons constater que le PNB se
confond aux fonds propres. Cette situation est favorable pour la banque vu que
son PNB est considéré comme son chiffre d'affaire. Cela traduit
que la politique de récolte des fonds de la banque est efficace surtout
celle de récupération des créances auprès des
débiteurs de la banque.
Par contre nous remarquons un grand écart entre le PNB et
le résultat net de la banque, cela souligne que la banque supporte plus
des charges que ce qu'elle produits.
Apres avoir présenté les rapports pluraliste de la
BOA RDC nous allons maintenant passer au traitement des données.
3.1.1NIVEAU DU RISQUE DE
LIQUIDITE DE LA BOA RDC
RATION DE LIQUIDITE GENERALE
|
2010 en CDF
|
2011
|
2012
|
actifs cyclique (AC)
|
créance interbancaire
|
2146341461
|
2 157 036 513
|
13 452 828 158
|
créance sur clientèle
|
3086877733
|
14722535407
|
25 527 427 082
|
compte de régularisation
|
568780188
|
554979378
|
695 529 085
|
sous-total
|
5801999382
|
17434551298
|
39675784325
|
dettes à court terme (DAT)
|
dette sur la clientèle
|
1771537876
|
7927644065
|
17 641 814 368
|
dette interbancaire
|
2726514810
|
7222481908
|
22 603 448 032
|
compte de régularisation
|
|
600621294
|
429 580 041
|
sous-total
|
4498052686
|
15750747267
|
40674842441
|
Ratio de liquidité générale
(RLG)
|
(AC/DAT)
|
1,289891379
|
1,10690312
|
0,975437935
|
|
|
|
2013
|
2014
|
2015
|
|
|
actifs cyclique (AC)
|
créance interbancaire
|
13 746 992 664
|
13 729 032 577
|
15 269 006 131
|
|
|
créance sur clientèle
|
48 148 315 950
|
79 660 256 501
|
112 941 691 581
|
|
|
compte de régularisation
|
7 269 064 015
|
2 349 853 309
|
2 802 795 273
|
|
|
sous-total
|
69164372629
|
95739142387
|
131 013 492 985
|
|
|
dettes à court terme (DAT)
|
dette sur la clientèle
|
38 268 630 931
|
32 862 600 058
|
48 620 334 744
|
|
|
dette interbancaire
|
30 513 483 480
|
59 891 272 350
|
81 463 593 210
|
|
|
compte de régularisation
|
2 435 369 144
|
2 103 140 605
|
4 294 228 633
|
|
|
sous-total
|
71217483555
|
94857013013
|
134 378 156 587
|
|
|
Ratio de liquidité générale
(RLG)
|
(AC/DAT)
|
0,971171251
|
1,009299569
|
0,974961231
|
|
|
|
2016
|
2017
|
2018
|
|
|
actifs cyclique (AC)
|
créance interbancaire
|
23 154 946 728
|
83 626 974 217
|
81 730 367 343
|
|
|
créance sur clientèle
|
164 592 162 477
|
193 838 403 787
|
235 335 736 452
|
|
|
compte de régularisation
|
3 932 952 803
|
3 761 683 304
|
7 015 285 835
|
|
|
sous-total
|
191 680 062 008
|
281 227 061 308
|
324 081 389 630
|
|
|
dettes à court terme (DAT)
|
dette sur la clientèle
|
72 095 716 634
|
102 996 411 906
|
89 167 078 600
|
|
|
dette interbancaire
|
117 372 669 626
|
186 846 374 643
|
233 432 510 057
|
|
|
compte de régularisation
|
2 708 147 817
|
4 750 822 941
|
9 585 788 512
|
|
|
sous-total
|
192 176 534 077
|
294 593 609 490
|
332 185 377 169
|
|
|
Ratio de liquidité générale
(RLG)
|
(AC/DAT)
|
0,997416583
|
0,954627162
|
0,975604021
|
|
|
|
2019
|
2020
|
|
actifs cyclique (AC)
|
créance interbancaire
|
80 586 901 491
|
107 420 912 093
|
|
créance sur clientèle
|
260 373 536 860
|
312 474 604 902
|
|
compte de régularisation
|
3 128 193 851
|
15483004887
|
|
sous-total
|
344 088 632 202
|
435 378 521 882
|
|
dettes à court terme (DAT)
|
dette sur la clientèle
|
301 643 470 960
|
363 610 592 541
|
|
dette interbancaire
|
18 281 571 338
|
29888128473
|
|
compte de régularisation
|
6 151 683 855
|
13828921500
|
|
sous-total
|
326 076 726 153
|
407 327 642 514
|
|
Ratio de liquidité générale
(RLG)
|
(AC/DAT)
|
1,055238245
|
1,068865641
|
Source : Réalisés par l'auteur à
partir des rapports Annuels de la BOA RDC de 2010 à 2020.
Avec une moyenne de 1,034492376 nous pouvons conclure que
durant la période allant de 2010 à 2020 la banque a
été liquide. Tout de même nous constatons que de 2012
à 2017 sauf 2016 le ratio de liquidité générale
était inférieur à 1 cela traduit que la banque courait un
risque bien que cela n'étant pas signifiant. Avec comme coefficient de
détermination R2 de 0. La droite linéaire de la
fonction étant décroissante cela signifie qu'il existe une
corrélation négative entre les actifs cycliques de la banque et
les dettes.
En 2012 et 2013 nous constatons que le ratio de
liquidité était respectivement de 0,975437935 et 0,971171251 ces
ratios négatifs traduit que la banque était incapable d'honorer
ces engagements vis-à-vis de sa clientèle. Cette situation
résulte de la mauvaise situation sécuritaire occasionnée
par la guerre à l'est de la RDC. Nous pouvons voir une
amélioration de situation en 2014 avec un ratio de liquidité de
1,009299569 tout de même de 2015 à 2018 la situation fut encore
pas avantageuse car le ratio était encore inférieur à 1.
Cette situation s'explique a fait que les dépôts de la
clientèle fut extrêmement inférieur aux créances
accordées par la banque.
Bien que la moyenne des Ratio de liquidité fut
supérieure à 1, nous pouvons conclure que la banque a
été plus exposée car durant ces 11 dernières
année elle a enregistré un ratio inferieur à un à 6
reprise.
3.1.2 DETERMINANTS DU RISQUE DE
LIQUIDITE DE LA BOA RDC
En Bale 3 on stipule que toute banque devrait disposer d'un
processus rigoureux pour identifier, mesurer, surveiller et contrôler le
risque de liquidité.29(*) Ainsi Dans cette recherche, nous nous concentrons sur
les déterminants du risque de liquidité en utilisant un ensemble
de facteurs spécifiques à la banque.
3.1.2.1 ANALYSE PAR RATIO
Tableau N°3. Ratio de La rentabilité
financière
|
|
Résultat net
|
Capitaux propres
|
ratio de rentabilité financière (ROE)
|
|
|
2010
|
-1698370449
|
9049800000
|
-0,18766939
|
|
|
2011
|
-3126751317
|
9709358926
|
-0,322034785
|
|
|
2012
|
-3 203 934 387
|
11 460 193 292
|
-0,279570711
|
|
|
2013
|
-1 041 702 671
|
10 634 716 576
|
-0,097953026
|
|
|
2014
|
280 999 900
|
17 601 329 188
|
0,015964698
|
|
|
2015
|
2 306 249 631
|
17 601 329 188
|
0,131027015
|
|
|
2016
|
1 742 711 868
|
23 084 973 282
|
0,07549118
|
|
|
2017
|
-6 101 278 229
|
29 270 337 204
|
-0,208445779
|
|
|
2018
|
-3 858 857 994
|
32 773 898 776
|
-0,117741805
|
|
|
2019
|
2 543 941 803
|
74 488 443 449
|
0,034152168
|
|
|
2020
|
2 547 213 263
|
92 974 213 016
|
0,027396987
|
|
Source : Réalisés par l'auteur à
partir des rapports Annuels de la BOA RDC de 2010 à 2020.
Avec une moyenne de -0,0844894 cela signifie que 1
unité monétaire investie dans les fonds propres a
rapportée 0.084 unités. En moyenne la BOA n'a pas
été financièrement rentable. Nous pouvons par contre
constater que les années 2014 a 2016 la rentabilité fut positive.
Cela résulte du fait que le résultat fut positif. Le meilleur
ratio fut celui de 2015 en cette année une unité monétaire
investi dans fond propre fut rentable à 13,1%. Le plus négatif
fut celui de 2011 avec -32,20% cela peut s'expliquer par le fait que la banque
était au début de son activité. Avec comme coefficient de
détermination R2 de 0,3145ceci explique que la variation de
fonds propre est expliquée à 31% par la variation du
résultat net. La droite linéaire de la fonction étant
croissante, il existe une corrélation positive entre les fonds propres
et le résultat.
Tableau N° 4 La rentabilité
économique
années
|
résultat net
|
total actif
|
rentabilité économique
|
2010
|
-1698370449
|
14 244 534 024
|
-0,119229625
|
2011
|
-3126751317
|
27487558149
|
-0,113751513
|
2012
|
-3 203 934 387
|
52 726 429 967
|
-0,060765244
|
2013
|
-1 041 702 671
|
82 549 096 235
|
-0,012619189
|
2014
|
280 999 900
|
115 044 043 058
|
0,002442542
|
2015
|
2 306 249 631
|
158 152 802 281
|
0,014582414
|
2016
|
1 742 711 868
|
219 954 571 187
|
0,007923054
|
2017
|
-6 101 278 229
|
328 487 217 294
|
-0,018573868
|
2018
|
-3 858 857 994
|
369 888 733 740
|
-0,010432483
|
2019
|
2 543 941 803
|
407 258 241 698
|
0,006246508
|
2020
|
2 547 213 263
|
509 587 685 526
|
0,004998577
|
Source : Réalisé par l'auteur à partir
des rapports financiers de la BOA RDC
Avec une moyenne de -0,027198075cela signifie que 1
unité monétaire investie dans le total des actifs a perdu 0,02719
unités. En moyenne la BOA n'a pas été rentable. Le
meilleur ratio fut celui de 2015 en cette année une unité
monétaire investi le total des actifs fut rentable à 1,45%. Le
plus négatif fut celui de 2010 cela peut s'expliquer par le fait qu'au
début de son activité la banque a supporté plus des
charges. Avec comme coefficient de détermination R2 de
0,596ceci explique que la variation des actifs est
expliquée à 59,6% par la variation du résultat net. La
droite linéaire de la fonction étant croissante, il existe une
corrélation positive entre les le bilan et le résultat.
La moyenne des rentabilités économiques
démontrent que les charges de la BOA sont supérieures aux
recettes qu'elles génèrent c'est-à-dire son produit net
bancaire. Ainsi nous pouvons dire que la situation économique de notre
pays n'a pas permis à la BOA RDC d'être performante.
Tableau 5 Croissance économique et inflation en
pourcentage
Année
|
CROISSANCE du PIB
|
INFLATION
|
2010
|
7,20%
|
9,80%
|
2011
|
6,90%
|
12%
|
2012
|
7,20%
|
2,70%
|
2013
|
8,50%
|
1,07%
|
2014
|
9,50%
|
1,03%
|
2015
|
6,90%
|
0,80%
|
2016
|
2,50%
|
26,00%
|
2017
|
3,70%
|
53,00%
|
2018
|
5,80%
|
7,20%
|
2019
|
4,60%
|
4,50%
|
2020
|
1,70%
|
13%
|
Source : banque central du congo30(*)
Lacroissance du PIB est positive sur la période de 2011
à 2020, cela traduit une situation favorable pour les banques. Par
contre avec une hausse de l'inflation en 2016 et 2017, les banques ont courues
un grand risque du taux de change. Vu que la banque présente ces
données en CDF cette situation pourrait être un facteur de risque
de liquidité de la banque
Tableau N° 6 Le ratio des prêts non
performant
|
|
|
année
|
prêt non performant
|
prêt brut
|
RATIO NLP
|
2010
|
30 940
|
3 086 877 732
|
0,00001002
|
2011
|
450 258 401
|
14 879 775 610
|
0,03026
|
2012
|
651 339 110
|
25 527 427 082
|
0,02552
|
2013
|
1 212 962 556
|
48 148 315 950
|
0,02519
|
2014
|
1 194 809 914
|
59 891 272 350
|
0,01995
|
2015
|
1 568 821 883
|
112 941 691 581
|
0,01389
|
2016
|
5 715 418 453
|
164 592 162 476
|
0,03472
|
2017
|
8 561 441 141
|
193 838 403 787
|
0,04417
|
2018
|
911 126 018
|
235 335 737 452
|
0,00387
|
2019
|
5 739 195 304
|
260 373 536 860
|
0,02204
|
2020
|
3 955 262 486
|
312 474 604 902
|
0,01266
|
Source : notre base de données Excel partant des
rapports financiers de la BOA de 2010 à 2020
Le coefficient de détermination R2 de
0,0018ceci explique que la variation des prêts bruts est
expliquée à 0,18% par la variation des prêts non
performants. La droite linéaire de la fonction étant croissante,
il existe une corrélation positive entre les deux variables.
Ce graphique nous renseigne aussi que l'année 2016 et
2017 la BOA RDC a couru un grand risque de crédit vu que son ratio
était le plus élevé. Tout de même de manière
générale nous pouvons constater que les prêts non
performant n'ont pas dépassé 5% des prêts bruts. Cette
situation nous amène à conclure que la politique de recouvrement
des crédits est trop efficace pour la BOA et sa viabilité n'est
pas mise en jeu.
Tableau 7 Capitalisation de la banque
Anneés
|
Capitaux propres
|
total actif
|
Ratio de capitalisation
|
2010
|
9049800000
|
14 244 534 024
|
0,635317378
|
2011
|
9709358926
|
27487558149
|
0,353227408
|
|
|
|
|
2012
|
11 460 193 292
|
52 726 429 967
|
0,217351967
|
2013
|
10 634 716 576
|
82 549 096 235
|
0,128828989
|
2014
|
17 601 329 188
|
115 044 043 058
|
0,152996441
|
|
|
|
|
2015
|
17 601 329 188
|
158 152 802 281
|
0,111293186
|
2016
|
23 084 973 282
|
219 954 571 187
|
0,104953369
|
2017
|
29 270 337 204
|
328 487 217 294
|
0,089106473
|
2018
|
32 773 898 776
|
369 888 733 740
|
0,08860475
|
2019
|
74 488 443 449
|
407 258 241 698
|
0,182902237
|
2020
|
92 974 213 016
|
509 587 685 526
|
0,182449882
|
Source : notre base de données Excel partant des
rapports financiers de la BOA de 2010 à 2020
Avec une moyenne de 0,20427564 soit 20,42% superieur au seuil
de 8% fixé par la banque central nous pouvons conclure que la BOA
était capable de couvrir ces dettes sans faire recours aux investisseurs
extérieurs. Ce pourcentage des fonds traduit la capacité de la
banque à couvrir ces risques, surtout celui de liquidité. Tout de
même nous constatons que la courbe est descendante, ce qui montre que les
actifs évoluent plus que les fonds propres. Cela se vérifie plus
de 2010 à 2013. Nous constatons une stabilité en 2014 jusqu'en
2018 et une augmentation de 2019 à 2020. Malgré la
pandémie, la BOA RDC a augmenté ces fonds propres. Ce qui montre
qu'elle a été capable d'une part de couvrir ces dettes et
d'autres part solvable.
Tableau 8 Solvabilité de la banque
Années
|
fonds propres
|
autres fond
|
RATIO DE SOLVABILITE
|
2010
|
9049800000
|
5194734024
|
1.742110368
|
2011
|
9709358926
|
17778199223
|
0.546138493
|
2012
|
11460193292
|
41266236675
|
0.277713555
|
2013
|
10634716576
|
71914379659
|
0.147880252
|
2014
|
17601329188
|
97442713870
|
0.180632584
|
2015
|
17601329188
|
140551473093
|
0.125230485
|
2016
|
23084973282
|
196869597905
|
0.117260225
|
2017
|
29270337204
|
299216880090
|
0.097823148
|
2018
|
32773898776
|
337114834964
|
0.097218797
|
2019
|
74488443449
|
332769798249
|
0.223843762
|
2020
|
92974213016
|
416613472510
|
0.223166602
|
Source : notre base de données Excel partant des
rapports financiers de la BOA de 2010 à 2020
Avec une moyenne de 0,343547115 les capitaux propres
représentent 34,3% des autres dettes.
Nous pouvons dire que la banque est solvable. La
solvabilité qui démontre sa capacité de recevoir des
financements auprès des autres banques ou des fournisseurs
extérieurs. La banque est donc une bonne image du point de vue
extérieur.
Avec un R² = 0,3611 nous pouvons
conclure que les fond propres expliquent à 36,11% le passif exigible. Ce
graphique traduit donc que la variation de 10% du passif éligible
entraine une diminution de 8,72% des fonds propres. Situation favorable pour la
banque. Ainsi nous pouvons dire que la BOA est capable de rembourser ses
dettes. Ainsi les autres banques ou la banques central peuvent être
sûr de lui prêter de l'argent.
Tableau 9 : RISQUE GENERAL DELA BANQUE
Années
|
risque général
|
Résultat net
|
ratio du risque général
RN/RISQGEN
|
2010
|
59800000
|
14 244 534 024
|
0,004198102
|
2011
|
146010156
|
27487558149
|
0,005311863
|
2012
|
-870849
|
52 726 429 967
|
-1,65164E-05
|
2013
|
215308455
|
82 549 096 235
|
0,002608247
|
2014
|
340041722
|
115 044 043 058
|
0,002955753
|
2015
|
20756246,68
|
158 152 802 281
|
5,6907E-14
|
2016
|
36596949,23
|
219 954 571 187
|
9,54743E-14
|
2017
|
195240903,3
|
328 487 217 294
|
-9,74163E-14
|
2018
|
81036017,87
|
369 888 733 740
|
-5,67738E-14
|
2019
|
-45790952,45
|
407 258 241 698
|
-4,4198E-14
|
2020
|
-29547673,85
|
509 587 685 526
|
-2,27635E-14
|
Source : notre base de donné Excel à partir
des rapports financiers de la BOA
Nous pouvons remarquer que le risque général de
la BOA a été intense en 2011 et presque nul en 2012. Tout de
même la situation sécuritaire de la RDC causée par la
guerre du M23 à emmener la banque à prévoir un gros
montant de risque en 2013 et 2014. Depuis 2015 la situation de la banque
étant stable et sa disposition d'un fond propre significatif, le risque
Général de la banque est presque à 0.
Tableau 10 : Taille de la banque
|
|
|
TOTAL ACTIF
|
LOG ACTIF
|
2010
|
14 244 534 024
|
10,1536482
|
2011
|
27487558149
|
10,4391362
|
2012
|
52 726 429 967
|
10,7220284
|
2013
|
82 549 096 235
|
10,9167123
|
2014
|
115 044 043 058
|
11,0608641
|
2015
|
158 152 802 281
|
11,1990769
|
2016
|
219 954 571 187
|
11,342333
|
2017
|
328 487 217 294
|
11,5165185
|
2018
|
369 888 733 740
|
11,5680711
|
2019
|
407 258 241 698
|
11,6098699
|
2020
|
509 587 685 526
|
11,7072189
|
Source : notre base de donné Excel à partir
des rapports financiers de la BOA
Nous avons calculé la taille de la banque par le
logarithme des actifs de la banque
Tableau 11 : Tableau général des
ratios
|
ratio de liquidité général
(RLG)
|
ratio NLP
|
ration de capitalisation de la banque(RCB)
|
rentabilité économique (ROA)
|
ratio de rentabilité financière
(ROE)
|
2010
|
1.289891379
|
0.00001002
|
0.635317378
|
-0.119229625
|
-0.18766939
|
2011
|
1.10690312
|
0.030259757
|
0.353227408
|
-0.113751513
|
-0.322034785
|
2012
|
0.975437935
|
0.025515267
|
0.217351967
|
-0.060765244
|
-0.279570711
|
2013
|
0.971171251
|
0.025192211
|
0.128828989
|
-0.012619189
|
-0.097953026
|
2014
|
1.009299569
|
0.01994965
|
0.152996441
|
0.002442542
|
0.015964698
|
2015
|
0.974961231
|
0.013890547
|
0.111293186
|
0.014582414
|
0.131027015
|
2016
|
0.997416583
|
0.997416583
|
0.104953369
|
0.007923054
|
0.07549118
|
2017
|
0.954627162
|
0.954627162
|
0.089106473
|
-0.018573868
|
-0.208445779
|
2018
|
0.975604021
|
0.975604021
|
0.08860475
|
-0.010432483
|
-0.117741805
|
2019
|
1.055238245
|
0.022042161
|
0.182902237
|
0.006246508
|
0.034152168
|
2020
|
1.068865641
|
0.012657869
|
0.182449882
|
0.004998577
|
0.027396987
|
|
|
taille de la banque (LOGBQ)
|
CROISSANCE
|
INFLATION
|
ratio du risque général
RN/RISQGEN
|
2010
|
|
10.15364825
|
0.0720
|
0.0980
|
0.004198102
|
2011
|
|
10.43913616
|
0.0690
|
0.1200
|
0.005311863
|
2012
|
|
10.72202837
|
0.0720
|
0.0270
|
-1.65164E-05
|
2013
|
|
10.91671232
|
0.0850
|
0.0107
|
0.002608247
|
2014
|
|
11.06086414
|
0.0950
|
0.0103
|
0.002955753
|
2015
|
|
11.19907689
|
0.0690
|
0.0080
|
5.6907E-14
|
2016
|
|
11.34233299
|
0.0250
|
0.2600
|
9.54743E-14
|
2017
|
|
11.51651847
|
0.0370
|
0.5300
|
-9.74163E-14
|
2018
|
|
11.5680711
|
0.0580
|
0.0720
|
-5.67738E-14
|
2019
|
|
11.60986988
|
0.0460
|
0.0450
|
-4.4198E-14
|
2020
|
|
11.70721892
|
0.0170
|
0.1300
|
-2.27635E-14
|
|
|
|
|
|
|
Source : Réalisés par l'auteur à partir
des rapports Annuels de la BOA RDC de 2010 à 2020.
3.1.2.2 ANALYSECONOMETRIQUE
Cette section présente les résultats des
déterminants du risque de liquidité de la BOA RDC. Nous
présentons à tour rôle les résultats des estimations
et les tests de validation du modèle.
Tableau 12 : statistique descriptive
LA statistique jarque et bera étant supérieure au
seuil de significativité de 5 % nous pouvons conclure que notre
distribution est normale.
Nous pouvons traduire ici une corrélation positive
entre le ratio de liquidité et le ratio de capitalisation de la banque.
D'où une banque financée par les fonds propres a plus de
probabilité de faire face aux risques de crédit.
Test de Co intégration des variables
Series: RLC NLP ROA ROE RCB RSOL INF PIB LOGBQ RISQGEN
|
Sample: 2010 2020
|
|
|
Included observations: 11
|
|
|
Null hypothesis: Series are not cointegrated
|
|
Cointegrating equation deterministics: C
|
|
Automatic lags specification based on Schwarz criterion
(maxlag=1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent
|
tau-statistic
|
Prob.*
|
z-statistic
|
Prob.*
|
RLC
|
-6.174968
|
0.2898
|
-17.40635
|
0.9640
|
NLP
|
-6.529634
|
0.2339
|
-17.57020
|
0.9639
|
ROA
|
-6.811115
|
0.1954
|
-17.94146
|
0.9638
|
ROE
|
-5.867760
|
0.3480
|
-16.99689
|
0.9640
|
RCB
|
-6.235359
|
0.2795
|
-17.43607
|
0.9639
|
RSOL
|
-5.549071
|
0.4312
|
-79.26623
|
0.0000
|
INF
|
-6.529561
|
0.2339
|
-17.83565
|
0.9638
|
PIB
|
-6.270858
|
0.2739
|
-17.67703
|
0.9639
|
LOGBQ
|
-6.181546
|
0.2887
|
-17.41620
|
0.9640
|
RISQGEN
|
-6.165751
|
0.2914
|
-17.43306
|
0.9640
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : notre traitement dans eviews 10 nous pouvons
dire que les variables sont bien intégrés dans notre
modèle
Test des causalités
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 11/19/21 Time: 05:21
|
Sample: 2010 2020
|
|
Lags: 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NLP does not Granger Cause RLC
|
9
|
2.64065
|
0.1857
|
RLC does not Granger Cause NLP
|
0.14563
|
0.8689
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ROA does not Granger Cause RLC
|
9
|
0.38366
|
0.7040
|
RLC does not Granger Cause ROA
|
0.56499
|
0.6080
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ROE does not Granger Cause RLC
|
9
|
1.11507
|
0.4122
|
RLC does not Granger Cause ROE
|
0.91835
|
0.4697
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RCB does not Granger Cause RLC
|
9
|
0.04137
|
0.9599
|
RLC does not Granger Cause RCB
|
0.63342
|
0.5768
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RSOL does not Granger Cause RLC
|
9
|
0.07787
|
0.9265
|
RLC does not Granger Cause RSOL
|
1.10480
|
0.4149
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INF does not Granger Cause RLC
|
9
|
2.77311
|
0.1756
|
RLC does not Granger Cause INF
|
0.30409
|
0.7535
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PIB does not Granger Cause RLC
|
9
|
0.69173
|
0.5521
|
RLC does not Granger Cause PIB
|
1.11998
|
0.4109
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOGBQ does not Granger Cause RLC
|
9
|
2.00962
|
0.2488
|
RLC does not Granger Cause LOGBQ
|
1.39175
|
0.3477
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RISQGEN does not Granger Cause RLC
|
9
|
0.21583
|
0.8147
|
RLC does not Granger Cause RISQGEN
|
0.74385
|
0.5313
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ROA does not Granger Cause NLP
|
9
|
1.86247
|
0.2681
|
NLP does not Granger Cause ROA
|
0.86470
|
0.4874
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ROE does not Granger Cause NLP
|
9
|
4.55324
|
0.0931
|
NLP does not Granger Cause ROE
|
0.63601
|
0.5757
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RCB does not Granger Cause NLP
|
9
|
0.31810
|
0.7444
|
NLP does not Granger Cause RCB
|
0.94119
|
0.4624
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RSOL does not Granger Cause NLP
|
9
|
0.35035
|
0.7241
|
NLP does not Granger Cause RSOL
|
1.19018
|
0.3930
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INF does not Granger Cause NLP
|
9
|
1.38724
|
0.3486
|
NLP does not Granger Cause INF
|
5.81947
|
0.0654
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PIB does not Granger Cause NLP
|
9
|
1.10861
|
0.4139
|
NLP does not Granger Cause PIB
|
42.8376
|
0.0020
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOGBQ does not Granger Cause NLP
|
9
|
2.55599
|
0.1927
|
NLP does not Granger Cause LOGBQ
|
0.32819
|
0.7379
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RISQGEN does not Granger Cause NLP
|
9
|
0.51272
|
0.6335
|
NLP does not Granger Cause RISQGEN
|
0.52540
|
0.6272
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ROE does not Granger Cause ROA
|
9
|
2.41954
|
0.2048
|
ROA does not Granger Cause ROE
|
1.81689
|
0.2746
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RCB does not Granger Cause ROA
|
9
|
1.01527
|
0.4400
|
ROA does not Granger Cause RCB
|
0.20782
|
0.8206
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RSOL does not Granger Cause ROA
|
9
|
0.73056
|
0.5365
|
ROA does not Granger Cause RSOL
|
0.04231
|
0.9590
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INF does not Granger Cause ROA
|
9
|
1.07953
|
0.4218
|
ROA does not Granger Cause INF
|
0.91227
|
0.4716
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PIB does not Granger Cause ROA
|
9
|
6.48459
|
0.0556
|
ROA does not Granger Cause PIB
|
1.02222
|
0.4379
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOGBQ does not Granger Cause ROA
|
9
|
0.25119
|
0.7893
|
ROA does not Granger Cause LOGBQ
|
0.39239
|
0.6989
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RISQGEN does not Granger Cause ROA
|
9
|
0.05063
|
0.9512
|
ROA does not Granger Cause RISQGEN
|
6.68542
|
0.0530
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RCB does not Granger Cause ROE
|
9
|
1.18253
|
0.3949
|
ROE does not Granger Cause RCB
|
0.81461
|
0.5049
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RSOL does not Granger Cause ROE
|
9
|
0.99617
|
0.4456
|
ROE does not Granger Cause RSOL
|
0.76340
|
0.5238
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INF does not Granger Cause ROE
|
9
|
0.49321
|
0.6435
|
ROE does not Granger Cause INF
|
2.39410
|
0.2072
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PIB does not Granger Cause ROE
|
9
|
8.68693
|
0.0350
|
ROE does not Granger Cause PIB
|
1.66976
|
0.2970
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOGBQ does not Granger Cause ROE
|
9
|
0.48823
|
0.6461
|
ROE does not Granger Cause LOGBQ
|
1.47482
|
0.3313
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RISQGEN does not Granger Cause ROE
|
9
|
0.08747
|
0.9180
|
ROE does not Granger Cause RISQGEN
|
1.80090
|
0.2769
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RSOL does not Granger Cause RCB
|
9
|
0.24822
|
0.7914
|
RCB does not Granger Cause RSOL
|
0.29874
|
0.7570
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INF does not Granger Cause RCB
|
9
|
2.97053
|
0.1619
|
RCB does not Granger Cause INF
|
0.43102
|
0.6768
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PIB does not Granger Cause RCB
|
9
|
0.58712
|
0.5976
|
RCB does not Granger Cause PIB
|
1.63167
|
0.3033
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOGBQ does not Granger Cause RCB
|
9
|
4.38167
|
0.0982
|
RCB does not Granger Cause LOGBQ
|
0.45152
|
0.6656
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RISQGEN does not Granger Cause RCB
|
9
|
0.84041
|
0.4958
|
RCB does not Granger Cause RISQGEN
|
0.29533
|
0.7592
|
|
|
|
|
|
|
|
|
INF does not Granger Cause RSOL
|
9
|
2.72518
|
0.1792
|
RSOL does not Granger Cause INF
|
0.41858
|
0.6838
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PIB does not Granger Cause RSOL
|
9
|
0.53415
|
0.6229
|
RSOL does not Granger Cause PIB
|
0.62551
|
0.5803
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOGBQ does not Granger Cause RSOL
|
9
|
2.59373
|
0.1896
|
RSOL does not Granger Cause LOGBQ
|
0.45492
|
0.6637
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RISQGEN does not Granger Cause RSOL
|
9
|
0.92712
|
0.4669
|
RSOL does not Granger Cause RISQGEN
|
0.06895
|
0.9345
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PIB does not Granger Cause INF
|
9
|
13.9720
|
0.0157
|
INF does not Granger Cause PIB
|
0.65193
|
0.5688
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOGBQ does not Granger Cause INF
|
9
|
0.62403
|
0.5809
|
INF does not Granger Cause LOGBQ
|
1.17250
|
0.3974
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RISQGEN does not Granger Cause INF
|
9
|
0.96999
|
0.4535
|
INF does not Granger Cause RISQGEN
|
0.19922
|
0.8270
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LOGBQ does not Granger Cause PIB
|
9
|
4.50251
|
0.0946
|
PIB does not Granger Cause LOGBQ
|
34.9180
|
0.0029
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RISQGEN does not Granger Cause PIB
|
9
|
0.47087
|
0.6552
|
PIB does not Granger Cause RISQGEN
|
0.53684
|
0.6215
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RISQGEN does not Granger Cause LOGBQ
|
9
|
0.01166
|
0.9884
|
LOGBQ does not Granger Cause RISQGEN
|
4.31407
|
0.1003
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : notre traitement dans Eviews 10
A. Résultats des estimations.
Dependent Variable: RLC
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/19/21 Time: 05:40
|
|
|
Sample: 2010 2020
|
|
|
Included observations: 11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.152819
|
0.017857
|
8.558159
|
0.0741
|
NLP
|
0.014366
|
0.001187
|
12.10317
|
0.0525
|
ROA
|
0.130857
|
0.041117
|
3.182549
|
0.1938
|
ROE
|
0.081214
|
0.005617
|
14.45932
|
0.0440
|
RCB
|
0.738298
|
0.019934
|
37.03719
|
0.0172
|
RSOL
|
-0.001732
|
0.004659
|
-0.371847
|
0.7734
|
INF
|
-0.039480
|
0.002506
|
-15.75654
|
0.0403
|
PIB
|
-0.422127
|
0.023584
|
-17.89909
|
0.0355
|
LOGBQ
|
0.067586
|
0.001566
|
43.15083
|
0.0148
|
RISQGEN
|
11.88525
|
0.217860
|
54.55455
|
0.0117
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.999996
|
Mean dependent var
|
1.034492
|
Adjusted R-squared
|
0.999963
|
S.D. dependent var
|
0.097458
|
S.E. of regression
|
0.000594
|
Akaike info criterion
|
-12.59947
|
Sum squared resid
|
3.53E-07
|
Schwarz criterion
|
-12.23775
|
Log likelihood
|
79.29709
|
Hannan-Quinn criter.
|
-12.82749
|
F-statistic
|
29921.17
|
Durbin-Watson stat
|
2.963468
|
Prob(F-statistic)
|
0.004487
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Notre traitement dans Eviews 10
Estimation Equation:
=========================
RLC = C(1) + C(2)*NLP + C(3)*ROA + C(4)*ROE + C(5)*RCB +
C(6)*RSOL + C(7)*INF + C(8)*PIB + C(9)*LOGBQ + C(10)*RISQGEN
Substituted Coefficients:
=========================
RLC = 0.152819052742 + 0.0143655165591*NLP + 0.130856536469*ROA +
0.0812136690086*ROE + 0.738297741351*RCB - 0.00173226433149*RSOL -
0.0394801381709*INF - 0.42212738903*PIB + 0.0675864846012*LOGBQ +
11.8852534184*RISQGEN
Avec une moyenne de 1.034492 et un écart type de
0.097458 Les résultats d'estimation montrent que les coefficients
associés aux variables explicatives sont statistiquement significatifs
car leur p-value est inférieur à 5%. Sauf celui des prêts
non performant, la rentabilité financière et la
solvabilité. Le coefficient de détermination ajusté
étant élevé cela traduit donc une très forte
qualité d'ajustement. Avec 99% d'ajustement de notre model. Ce texte est
plus fiable que celui de R-squared qui s'élève à 99,9%.
Aussi la Prob (F-stat) etant de0.004487 le modèle est globalement
significatif.Le test de Durbin-Watson étant supérieur à 2
nous pouvons conclure une absence d'auto corrélation des résidus
de la régression.
En faisant sortir un à un du model les variables qui
n'expliquent pas significativement notre model, nous restons avec le model
ci-après :
Dependent Variable: RLC
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 11/19/21 Time: 05:51
|
|
|
Sample: 2010 2020
|
|
|
Included observations: 11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
0.152118
|
0.013396
|
11.35564
|
0.0077
|
NLP
|
0.014011
|
0.000534
|
26.23381
|
0.0014
|
ROA
|
0.122560
|
0.026055
|
4.703931
|
0.0423
|
ROE
|
0.081621
|
0.004156
|
19.63932
|
0.0026
|
RCB
|
0.731078
|
0.003410
|
214.3725
|
0.0000
|
INF
|
-0.039804
|
0.001772
|
-22.45812
|
0.0020
|
PIB
|
-0.426614
|
0.015287
|
-27.90682
|
0.0013
|
LOGBQ
|
0.067743
|
0.001138
|
59.52106
|
0.0003
|
RISQGEN
|
11.92246
|
0.145993
|
81.66480
|
0.0001
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.999996
|
Mean dependent var
|
1.034492
|
Adjusted R-squared
|
0.999979
|
S.D. dependent var
|
0.097458
|
S.E. of regression
|
0.000448
|
Akaike info criterion
|
-12.65178
|
Sum squared resid
|
4.01E-07
|
Schwarz criterion
|
-12.32623
|
Log likelihood
|
78.58479
|
Hannan-Quinn criter.
|
-12.85699
|
F-statistic
|
59144.67
|
Durbin-Watson stat
|
2.869888
|
Prob(F-statistic)
|
0.000017
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : notre traitement dans Eviews 10.
Apres plusieurs vérifications de la fiabilité du
modèle, nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle
tous les variables de notre model sauf la solvabilité, expliquent le
risque de liquidité de la BOA RDC.
Le model estimé se représentera comme suit :
Estimation Equation:
=========================
RLC = C(1) + C(2)*NLP + C(3)*ROA + C(4)*ROE + C(5)*RCB + C(6)*INF
+ C(7)*PIB + C(8)*LOGBQ + C(9)*RISQGEN
Substituted Coefficients:
=========================
RLC = 0.152117627275 + 0.0140112703525*NLP +
0.122559940053*ROA + 0.0816208444467*ROE + 0.731078481725*RCB -
0.0398040513258*INF - 0.426613938896*PIB + 0.0677430337006*LOGBQ
-11.9224629552*RISQGEN
Cela voudrait dire qu'il ya une relation positive entre le
risque de crédit, la capitalisation de la banque, la rentabilité
économique et financière, la taille de la banque. Quand ces
ratios augmentent de 1, le ratio de liquidité augmente respectivement
de0.0140112703525; 0.122559940053 ; 0.0816208444467 ;
0.731078481725 ; 0.0677430337006 ; par contre il Ya une relation
négative avec le risque général et les facteurs
macroéconomiques. Ainsi l'augmentation de 1 de ces ratio entraine une
diminution du risque de liquidité de 0.0398040513258 ;
0.426613938896 et 11.9224629552
A la lumière de ce qui précède nous
arrivons aux conclusions suivantes :
Ø Le test de Fisher de59144.67 signifie que notre
modèle est globalement significatif puisque la probabilité de
0.000017 est inférieure au seuil de 5%
Ø L'Adjusted R-squared étant de 99.9% cela veut
dire que les variables ci-dessus expliquent significativement le risque de
liquidité.
Ø Le test de Durbin-Watson etant superieur à 2
nous pouvons conclure une absence d'auto corrélation des résidus
de la régression.
Ø Le risque de liquidité est expliqué ou
déterminé par la capitalisation de la banque avec une
probabilité nulle ; par la rentabilité financière
avec une probabilité d'erreur de0.0026. nous pouvons donc confirmer
qu'une banque rentable financièrement cours moins de risque qu'une
banque non rentable. Nous constatons que les capitaux propres jouent ici un
grand rôle dans la gestion de liquidité car une banque ayant des
fonds propres suffisant est donc capable de payer ces dettes, dans la grande
parti faire face aux retraits des clients sans recourir aux financements
extérieures. La taille de la banque est aussi un grand facteur. Les
grandes banques fons facilement face au risque de liquidité que les
petites. Les banques appartenant aux groupes sont souvent subventionnés
ce qui limite le risque de liquidité.
Ø Les facteurs macroéconomiques comme
l'inflation et le PIB ont pas aussi un impact direct sur le risque de
liquidité de la BOA mais cela de façon négative.
Tableau 11 CORRELATION ENTRE LES VARIABLES
Source : notre base de donné Excel
Nous pouvons remarquer une corrélation positive entre
le ratio des liquidités et le ratio de la capitalisation, la
solvabilité, le risque général,et la croissance du PIB.
Tandis que pour les autres variables il Ya une corrélation
négative avec le ratio de liquidité
B. Tests de validation du modèle
Avant toute validation des résultats de la
régression, certaines conditions doivent être remplies. Plus
précisément, les résidus de la régression doivent
suivre une distribution normale, doivent être homoscédastique et
doivent être non corrélés. En plus, les variables
explicatives ne doivent être corrélées.
L'analyse de la normalité des résidus montre que
les résidus suivent une distribution normale comme la statistique de
Jarque-Bera donne une valeur supérieure à 5% comme
déjà évoquer.
Les vérifications de différentes
hypothèses étant faites, nous confirmons que notre modèle
est valide.
3.2 DISCUSSION DES RESULTATS ET VERIFICATION DES HYPOTHESES
Cette partie du travail est consacrée à la
discussion des résultats clés trouvés dans la section
précédente. La scientificité d'un travail de
mémoire requiert une discussion des résultats avec les travaux
antérieurs ayant traités les sujets similaires au votre.
En introduction nous nous sommes posé les questions
suivantes :
· Quel est le niveau du risque de liquidité de la
BOA ?
· Quels sont les facteurs à la base du risque de
liquidité à la BOA ?
· Quel est la politique de la BOA pour faire face
à ce risque ?
Tout en tenant compte des hypothèses de notre
étude nos résultats se présentent en 3 volets :
· nous allons expliquer le niveau du risque de
liquidité de la BOA,
· en nous référant aux littératures
empiriques, nous allons expliquer les déterminants du risque de
liquidité
· en tenant compte des principes de saine gestion
énoncé dans bale 3, nous allons expliquer les politiques que la
banque pour faire face au risque de liquidité.
En bale 3 le principe de base de saine gestion du risque de
liquidité stipule que : « Il incombe à
toute banque de pratiquer une saine gestion du risque de liquidité.
À cette fin, elle devrait mettre en place un cadre robuste qui lui
assure en permanence, notamment grâce à un volant d'actifs
liquides de haute qualité et de premier rang, une liquidité
suffisante pour faire face à une variété de situations de
tensions, en particulier tout incident de nature à tarir ou amoindrir
ses sources de financement (qu'il s'agisse d'opérations
sécurisées ou non). Il incombe aux superviseurs d'évaluer,
pour chaque banque, l'adéquation du dispositif de gestion de la
liquidité mis en place ainsi que l'adéquation de la position de
liquidité ; ils devraient agir rapidement s'ils constatent une
insuffisance dans l'un ou l'autre domaine, afin de protéger les
déposants et de limiter le dommage qui pourrait en résulter pour
le système financier. »31(*)
Ce principe de base est vérifié dans notre
travail vu que nos ratios de liquidité entre 2010 et 2020 sont
respectivement de 1,289891379 ; 1.10690312 ;
0.975437935 ; 0.971171251 ; 1.009299569 ; 0.974961231 ;
0.997416583 ; 0.954627162 ; 0.975604021 ; 1.055238245 ;
1.068865641. Des événements déclencheurs qui ont
donné lieu à la mobilisation d'engagements et qui peuvent,
dès lors, créer un besoin de liquidité. Ainsi, les
événements déclencheurs peuvent se présenter sous
la forme d'une évolution des variables ou des conditions
économiques, de déclassements de la note de crédit, de
questions liées au risque-pays, de perturbations sur des marchés
spécifiques (papier commercial, par exemple) et de modification des
contrats par les systèmes juridiques, comptables ou fiscaux et autres
changements de ce type.La BOAGrâce à son volant
d'actif liquide, le niveau moyen de tolérance au risque est de 1. La
période de tension entre 2013 et 2016 et les élections 2017 2018
montre que la banque à garder son équilibre. Ainsi nous
constatons que la banque ne prête pas plus que ce qu'elle reçoit.
la banque est à même de s'acquitter de ses engagements journaliers
et aussi de faire face à une période de tensions sur la
liquidité touchant des opérations, sécurisées ou
non, dont la source serait propre à l'établissement ou
généralisée à tout le marché. Pour
certaines années nous voyons que la banque à un ratio de
liquidité inférieur à 1. Pour faire face à cette
situation de risque la banque afin de protéger les déposants et
limiter les dommages qui pourrait résulter, nous constatons que la
banque dispose des fonds propres suffisants vu que son ratio de capitalisation
est signifiant à plus de 24% (cfr tableau 7) et celui de
solvabilité à 36,11% (cfr tableau 8) et que les dettes non
performants représentent moins de 5% des dettes brutes. Ainsi nous
pouvons conclure que la banque dispose d'une politique efficace pour faire face
aux risques de liquidité.
Ainsi nous confirmons l'hypothèse selon laquelle la BOA
dispose d'une bonne gestion de risque de liquidité vu qu'elle est
capable d'évaluer l'« adhérence » de ses sources de
financement, autrement dit leur tendance à ne pas s'écouler
rapidement en cas de tension.
En partant du 5ème principe de saine gestion
du risque de liquidité qui stipule que :Toute banque
devrait disposer d'un processus rigoureux pour identifier, mesurer, surveiller
et contrôler le risque de liquidité. Ce processus doit comporter
un mécanisme sûr permettant une projection complète des
flux de trésorerie en rapport avec les actifs, les passifs du bilan
selon divers horizons temporels appropriés32(*).
L'économétrie par la méthode des moindres carrés
ordinaires nous a permis d'obtenir des résultats à ce
principe.
Au cours des analyses des résultats tels que produits
par le logiciel Eviews 10 nous avons remarqués que 9 variables
expliquent le risque de liquidité dont deux qui sont
macroéconomique et 7 qui sont interne à la banque. Il convient
toutefois de noter que le risque opérationnel reste un grand facteur qui
déclenche le risque de liquidité bien qu'il nous a
été impossible de le quantifier. Notre modèle de base
c'est donc presenté comme suit : RLC = C(1) + C(2)*NLP + C(3)*ROA +
C(4)*ROE + C(5)*RCB + C(6)*RSOL + C(7)*INF + C(8)*PIB + C(9)*LOGBQ +
C(10)*RISQGEN
Les résultats économétriques ont
montré que parmi les variables exogènes du modèle de
base, 8 ont expliqué de manière significative le risque de
liquidité. 5 de ces variables trouvés ont expliqué
positivement la variable endogène et 3 négativement. Nous avons
donc trouvé le résultat ci-après : RLG =
0.152117627275 + 0.0140112703525*NLP + 0.122559940053*ROA + 0.0816208444467*ROE
+ 0.731078481725*RCB - 0.0398040513258*INF - 0.426613938896*PIB +
0.0677430337006*LOGBQ -11.9224629552*RISQGEN
Pour ce qui est de la capitalisation de la banque nous avons
vu qu'il y avait une corrélation positive avec le ratio de
liquidité général. Avec une probabilité de 0.00001
inférieur à 5% et non nul, nous avons confirmé que la
capitalisation a une grande influence sur le risque de liquidité de la
BOA RDC. Ainsi nous confirmons qu'une banque disposant des fonds propres
important cours moins de risque de liquidité et peut faire face aux
situations de crise qu'elle peut courir. Nos résultats divergent avec
l'étude de Roman et Sargu(2016) qui ont suggéré que la
capitalisation de la banque est corrélée négativement. La
raison de cette relation est que les actionnaires des banques qui emploient une
grande quantité des capitaux propres seront mis une grande pression sur
la direction de la banque.33(*) Nos résultats ont donc été
contraires à cette hypothèse. Par contre Anam et All (2012) ont
montré que l'adéquation du capital a un impact positif sur le
risque de liquidité.
Pour ce qui est de la variable rentabilité
économique et financière, nous avons vu que la probabilité
fut de 4,23% et 0,26% ; À conclure donc qu'une banque performante
cours moins de risque qu'une banque non performante. Nous avons
vérifié dans notre travail que le résultat net entrainait
une diminution de la liquidité et que sa rentabilité
financière qui est rattaché aux fonds propres exerce une
influence dans ce domaine. L'augmentation de la rentabilité aurait donc
un impact positif sur la liquidité de la banque. Cela converge avec les
études d'Annam et ALL (2012) et Iqbal 2012 qui ont montré que les
ratios de la rentabilité bancaire ont un impact positif sur le risque de
liquidité.
Pour la variable taille de la banque nous avons vu que sa
probabilité est de 0.0102 et donc la taille explique significativement
le ratio de liquidité. La relation positive entre la taille et le risque
de liquidité suggère que la taille est un facteur qui joue un
rôle important pour maintenir la stabilité. Ceci indique que les
banques ont la meilleure capacité d'établir une grande part de
marché et générer des profits plus
élevés.Cela prouve que les grandes banques ont plus de
liquidité que les petites et cours moins de risque. Cette conclusion
converge avec celle de VODOVA 2012 qui affirme que la taille de la banque est
négativement corrélée avec la liquidité bancaire,
les petites banques ont des ratios de liquidité plus
élevé34(*).
Avec la faillite de plusieurs institutions financière et
coopératives dans notre pays cette hypothèse est donc
rejetée.
Nous avons aussi remarqué que le risque de
crédit explique le risque de liquidité.Ainsi quand le risque de
crédit est signifiant le ratio de liquidité diminue par exemple
en 2017 quand le ratio des prêts non performant était au pic, le
ratio de liquidité à baisser comparé aux autres
années. Tout de même il convient de signaler que la
significativité du risque de liquidité est expliqué par la
présence des plusieurs variable car prix individuellement le risque de
liquidité n'a pas trop d'impact sur le ratio de liquidité. Cela
converge avec l'étude de Roman et Sargu 2016, qui a étudié
la relation entre la qualité des actifs des banques et la
liquidité en Europe central, ces auteurs montre que les prêts ont
affecté négativement la liquidité de la banque. Ainsi pour
faire face à un tel risque la banque doit disposer d'un politique de
recouvrement efficace et octroyer moins de crédit en période de
crise. De même DERMINE 1986 montre qu'un risque de crédit augmente
le risque de liquidité car l'afflux de trésorerie diminue. Ainsi
le risque de crédit est associé positivement au risque de
liquidité. 35(*)
A partir des résultats trouvés nous pouvons dire
que le risque opérationnel est celui qui exerce une grande influence sur
le risque de liquidité. Le grand risque opérationnel qu'a connu
la BOA RDC est celui de la guerre à l'est et les élections.
Durant l'année 2013 la guerre à l'est a occasionné des
gros retraits ce qui a eu un impact sur le ratio de liquidité de la
banque, de même qu'en 2017. Toute fois nous pouvons constater que la
banque maitrise l'évènement extérieur qui occasionne le
risque opérationnel en limitant en premier le crédit qu'elle
accorde aux clients en cas de crise, elle dispose d'un fond propre suffisant,
ces dettes à la banque central représente moins de 5% de son
passif.
D'autre côté, le coefficient du taux d'inflation
a un impact négatif et significatif sur la liquidité bancaire.
Toutefois, le taux d'inflation ne semble pas avoir un pouvoir d'explication
important de l'évolution de l'indicateur de la liquidité de la
BOA RDC.
Enfin, la croissance économique a un impact
négatif et significatif sur la liquidité bancaire, ce qui
signifie que la croissance économique offre de bonnes
opportunités d'affaires pour les banques de générer des
revenus plus élevés. En outre, si la croissance économique
peut générer des profits pour les banques, celles-ci peuvent
fournir une meilleure liquidité lorsque l'économie est en
croissance. Ce coefficient semble avoir un pouvoir d'explication important de
l'évolution de la liquidité bancaire.
Les données que nous avons traité et par
l'interview effectué nous pouvons donc vérifier les
hypothèses restantes :
Ø en partant du 6ème principe de
saine gestion du risque de liquidité qui stipule que la banque devrait
assuré une diversification efficace de ses sources de financement, nous
avons constaté que la BOA RDC dispose des plusieurs clients ce qui
diversifie ses financement , pour ce qui est de son aptitude à se
procurer rapidement des fonds nous avons vu qu'en période de crise les
dépôts de la banque ne subissent pas des grandes diminution. Aussi
au lieu de faire plus recours à la banque central et aux autres banques
la BOA RDC fait plus recours aux autres banque du même groupe comme BOA
KENYA BOA MALI etc.... cela lui octroie une assurance en période de
crise. Sa politique d'octroi de crédit est aussi diversifié ainsi
la banque se réserve d'octroyer plus de crédit dans un seul
secteur ou à un groupe des clients du même secteur. Ainsi nous
confirmons l'hypothèse selon laquelle la banque diversifie ses sources
de financement pour faire face aux risques qu'elle court.
Ø Pour ce qui est savoir si les principes de saines
gestion du risque de liquidité sont respecter nous l'avons
déjà évoqué ci haut. Aussi nous constatons que la
banque publie périodiquement des informations qui permettent aux
intervenants du marché de se faire une opinion claire sur sa
solidité et son dispositif de gestion du risque de liquidité et
de sa position de liquidité. Ainsi nous rejetons l'hypothèse
selon laquelle les principes de saine gestion ne seraient pas respectés
à la BOA RDC.
Eu égard de ce qui précède nos
recommandations se formulent comme suit :
Ø La BOA RDC devrait décentraliser son
comité de control de gestion vu que les risque que peuvent courir une
agence ne seront pas identique aux autres. Ainsi faisant la banque aura moins
de facilité de contrôler les risque qu'elle court.
Ø La BOA devrait, en plus de publier des données
annuelles, publier des données semestrielles
Ø La BOA n'est pas en moyenne rentable
économiquement financièrement et cela bien que son produit net
bancaire soit signifiant. Elle devrait donc revoir ces charges moins
significatives pour faire face aux résultats négatifs qu'elle
accumule. Par exemple en 2015 nous avons vu que la banque a été
performante bien que son PNB était inferieur que celui de 2016 à
2020. Cela puisque la banque à supporter moins des charges. La banque
devrait se référer à cette année pour revoir ces
charges.
Ø Procéder à des simulations de crise
portant sur divers scénarios de tension brèves ou
prolongées, utiliser les résultats de ses simulations pour
adapter ses stratégies de gestion du risque de liquidité, ses
politiques et ses positions pour mettre au point des plans d'urgence efficaces.
CONCLUSION GENERALE
Dans l'économie actuelle les banques poursuivent une
stratégie permettant de générer une forte exposition aux
risque, et cela depuis la crise de 2008.
Dans cet environnement qui ne cesse d'évoluer, les
banques ont dû s'adapter pour rester compétitives. La gestion des
risques de liquidité occupe ainsi une place essentielle dans le bon
fonctionnement bancaire car si des incidents voient le jour, la survie de
l'établissement peut être engagée.Il est à
présent nécessaire que la BOA puisse traiter rapidement et
efficacement les données qui sont à sa disposition pour
gérer les risques de liquidité. Il devient alors important que ma
BOA RDC prennent conscience de la composition de son portefeuilles, afin
d'analyser les différentes variables de risque pour mener des politiques
adaptées.
Ce mémoire permet donc d'avoir une vue d'ensemble sur
la gestion du risque de liquidité au sein de la BOA RD. L'objectif
général attaché à cette étude était
d'analyser la gestion du risque de liquidité de la BOA pour proposer des
solutions d'amélioration. Pour cela, nous avions défini les
objectifs spécifiques qui concourent à atteindre l'objectif
général. Les objectifs spécifiques rattachés
à cette étude sont les suivants :
Ø expliquer au plan théorique la gestion du
risque de liquidité ;
Ø examiner l'impact des autres risques sur le risque de
liquidité.
Ø Examiner les principes de saines surveillance de
liquidité et son application au sein de la BOA
Ø En partant du Bâle 3, parler de son impact sur
le risque de liquidité de la BOA,
Ø A partir des rapports financiers faire ressortir le
ratio de liquidité et les autres ratios qui influent sur la
liquidité d'une banque.
Pour aboutir à l'objectif de notre recherche, nous
avons tout d'abord procédé à l'analyse par ratio avec
Excel. Nous avons présenté les résultats sous formes des
tableaux et des graphiques. Nous avons après procéder à
l'analyse économétrique avec le logiciel eviews 2010 pour
analyser les déterminants du risque de liquidité de la BOA RDC.
Apres analyse nous avons trouvé la BOA avait une bonne
liquidité vu que son ratio moyen pour ces 11 dernière
années est de de 1,034492376 nous pouvons conclure que durant la
période allant de 2010 à 2020 la banque a été
liquide. Ainsi la banque est donc capable de respecter ses engagements
vis-à-vis de sa clientèle. Cette situation est stabilisée
par son capital propre significatif et sa politique de crédit.
Parmi les variables qui expliquent le risque de liquidité
nous avons la capitalisation de la banque, la rentabilité
économique et la taille de la banque, le ratio des prêts non
performants
Le test de Fisher de125.5894 signifie que notre modèle
est globalement significatif puisque la probabilité de 0.000017 est
inférieure au seuil de 5%. L'Adjusted R-squared étant de 99,9%
cela veut dire que les variables ci-dessus expliquent significativement le
risque de liquidité. Le test de Durbin-Watson étant
supérieur à 2 nous pouvons conclure une absence d'auto
corrélation des résidus de la régression.
Nous pouvons donc confirmer qu'une banque rentable
financièrement cours moins de risque qu'une banque non rentable. Nous
constatons que les capitaux propres jouent ici un grand rôle dans la
gestion de liquidité car une banque ayant des fonds propres suffisant
est donc capable de payer ces dettes, dans la grande parti faire face aux
retraits des clients sans recourir aux financements extérieures.
Nous avons aussi vu que la taille de la BOA est un atout pour
sa gestion du risque de liquidité
Nous avons aussi vérifié que les principes de
saines gestions du risque de liquidité établis dans Bâle 3
sont respectés par la BOA et que cette dernière diversifie ses
sources de financement pour limiter le risque de liquidité.
Il convient de signaler que nous avons heurté quelques
difficultés entre autre calculé le risque opérationnel qui
est un grand déterminant du risque de liquidité.
Pour clore notre travail, il sied de signaler que nous ne
pouvons-nous prévaloir avoir épuisé la substance de ce
sujet. Une approche plus complète prenant en compte tous les aspects sur
la gestion du risque de liquidité et recourant à une autre
méthodologie autre que la nôtre fructifierait plus rigoureusement
les analyses du problème.
BIBLIOGRAPHIE
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panel : Théorie et applications, Collection Corpus
2. Anam, S., Bin Hasan, S., Huda, H. A. E., Uddin, A., &
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9. COMITÉ DE BÂLE SUR LE CONTRÔLE BANCAIRE,
Bâle III : Ratio de liquidité à court terme et outils de
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17. DREHMANN M. ET NIKOLAOU K. (2009), « Funding
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18. ECONOMIE, Paris, Economica, 2011, p.17.
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20. J-P. GOURLAOUEN « économie de l'entreprise
à l'économie nationale », éd VUIBERT, 1986.
21. NIKOLAOU K. (2009), « Liquidity (Risk), Concepts,
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22. NYBORG K. G. et STREBULAEV I. A. (2004), « Multiple
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vol. 17, n° 2, pp. 545-580.
23. ROMAN, A., & SARGU, A. C. (2015).
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20
,
571
-
579.
24. VODOVA, P. (2012).
Determinants
of
commercial
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in
Poland
(pp.
962
-
967).
25. W. GREEN : Econométrie, Traduction
française, New York, 7e Edition Pearson, 2011, p330.
26. WANDA ALBERT : risques, comportements bancaires et
déterminants de la surliquidité 2007/6 n°228 |
27. YOUSSEF AZZOUZI IDRISSI ET PHILIPPE MADIES :
« Les risques de liquidité bancaire : définitions,
interactions et réglementation ».
Table des matières
DECLARATION
I
EPIGRAPHE
II
DEDICACE
III
REMERCIEMENT
IV
SIGLE ET ABREVIATIONS
V
INTRODUCTION
- 1 -
1 ETAT DE LA QUESTION
- 1 -
2. Problématique
- 3 -
3. HYPOTHESES
- 6 -
4. OBJECTIFS DE RECHERCHE
- 6 -
5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
- 6 -
4.1 Variable à expliquer : risque de
liquidité
- 7 -
4.2 Variables explicatives
- 7 -
6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
- 8 -
7. DELIMITATION DU SUJET
- 8 -
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 8 -
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA
LITTERATURE
- 9 -
I.1. LITTERATURE THEORIQUE SUR LA GESTION DU
RISQUE DE LIQUIDITE
- 9 -
I.1.1 LA LIQUIDITE
- 9 -
I.1.2 LE RISQUE DE LIQUIDITE
- 12 -
III. LE TRAITEMENT DU RISQUE DE
LIQUIDITÉ DANS BÂLE III
- 14 -
I.1.3 LA GESTION DU RISQUE DE
LIQUIDITE
- 17 -
I.2. LITTERATURE EMPIRIQUE SUR LA GESTION DU
RISQUE DE LIQUIDITE
- 21 -
1.2.I. APPROCHE DE NIKOLAOU
- 21 -
1.2.II. APPROCHE DE BRUNNERMEIER ET
PEDERSEN
- 24 -
I.2.III VALIDATION EMPIRIQUE DES
INTERACTIONS ENTRE LA LIQUIDITE DE FINANCEMENT ET LA LIQUIDITE DE
MARCHE
- 25 -
I.2.IV. RISQUE DE LIQUIDITE ET RISQUE DE
CREDIT
- 27 -
CHAPITRE 2. MILIEU D'ETUDE ET
METHODOLOGIE
- 29 -
2.1 APERÇU DE
LA BOA
- 29 -
2.1.1 BANK OF AFRICA - RDC
(BOA-RDC)
- 30 -
2.2 METHODOLOGIE
- 31 -
2.2.1 METHODES DE TRAITEMENT ET ANALYSE DES
DONNEES
- 32 -
MODELE ECONOMETRIQUE
- 33 -
Variable à expliquer : risque de
liquidité
- 33 -
Variables explicatives
- 33 -
CHAPITRE 3 GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE DE
LA BOA RDC
- 36 -
3.1 ANALYSE DES DONNEES
- 36 -
3.1.1 NIVEAU DU RISQUE DE LIQUIDITE DE LA
BOA RDC
- 40 -
3.1.2 DETERMINANTS DU RISQUE DE LIQUIDITE DE
LA BOA RDC
- 43 -
3.2 DISCUSSION DES RESULTATS ET VERIFICATION
DES HYPOTHESES
- 60 -
CONCLUSION GENERALE
- 66 -
BIBLIOGRAPHIE
- 68 -
ANNEXE
* 1 WANDA ALBERT : RISQUES,
COMPORTEMENTS BANCAIRES ET DÉTERMINANTS DE LA SURLIQUIDITÉ2007/6
n°228 | pages 93 à 102
* 2DREHMANN M. et NIKOLAOU K.
(2009), « Funding Liquidity Risk Definition and Measurement »,
European Central Bank, Working Paper Series, n° 1024, mars
* 3 BRUNNERMEIER M. et PEDERSEN
L. H. (2009), « Liquidité du marché et liquidité de
financement », Review of Financial Studies, vol. 22, pp. 201-238.
* 4. AUTORITE DES MARCHES
FINANCIERS : Ligne directrice sur la gestion du risque de
liquidité. Mars 2019.
* 5 YOUSSEF AZZOUZI IDRISSI ET
PHILIPPE MADIES : « Les risques de liquidité bancaire :
définitions, interactions et réglementation ». Page 315
* 6 COMITÉ DE BÂLE
SUR LE CONTRÔLE BANCAIRE, Bâle III : Ratio de liquidité
à court terme et outils de suivi du risque de liquidité. Mars
2013
* 7COMITÉ DE BÂLE
SUR LE CONTRÔLE BANCAIRE, Principes de saine gestion et de surveillance
du risque de liquidité. Septembre 2008
* 8youssef azzouzi idrissi et
philippe madiès : op.citpage 324
* 9 FOND MONETAIRE
INTERNATIONAL. ÉVALUATION DE LA STABILITÉ DU SYSTÈME
FINANCIER. Rapport du FMI n° 14/315 RDC. Octobre 2014
* 10COMITÉ DE BÂLE
SUR LE CONTRÔLE BANCAIRE. Op.citprincipe 5.
* 11BESNARD. D, .La monnaie :
politique et institutions. Edition paris, 1987, page 44.
* 12Document consultatif.
Sound Practices for Managing Liquidity in Banking Organisations. De
Février 2000
* 13ARAB Abdelilah et
ELBOUZIDI Mohammed ; Gestion du risque de liquidité ;
Université mohamed V, 2011 ; page 8
* 14ARAB Abdelilah et
ELBOUZIDI Mohammed ; Gestion du risque de liquidité ;
Université mohamed V, 2011
* 15COMITÉ DE BÂLE
SUR LE CONTRÔLE BANCAIRE (2010), Bâle III : dispositif
international de mesure, normalisation et surveillance du risque de
liquidité.
* 16 IDM
* 17 YOUSSEF AZZOUZI IDRISSI et
PHILIPPE MADIÈS ; Risque de liquidité, définition et
interaction. Page 315
* 18 IDM
* 19NIKOLAOU K. (2009), «
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* 20BORIO C. (2000), «
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38-51.Traduit en français par Google traduction
* 21 NIKOLAOU K. (2009), «
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Central Bank, Working Paper Series, n° 1008, février.
* 22 NIKOLAOU K. (2009),
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European Central Bank, Working Paper Series, n° 1008,
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* 23 BRUNNERMEIER M. et
PEDERSEN L. H. (2009), « Market Liquidity and Funding Liquidity »,
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* 24 NYBORG K. G. et STREBULAEV
I. A. (2004), « Multiple Unit Auctions and Short Squeezes »,
Review of Financial Studies, vol. 17, n° 2, pp.
545-580.
* 25 A. PIROTTE :
Econométrie des données de panel : Théorie et
applications, Collection Corpus
Economie, Paris, Economica, 2011, p.17.
* 26 W. GREEN :
Econométrie, Traduction française, New York, 7e Edition
Pearson, 2011, p330.
* 27COMITÉ DE BÂLE
SUR LE CONTRÔLE BANCAIRE. Op.cit principe 5.
* 28Anam, S., Bin Hasan, S.,
Huda, H. A. E., Uddin, A., & Hossain, M. M. (2012).
Liquidity
Risk
Management:
* 29 COMITÉ DE
BÂLE SUR LE CONTRÔLE BANCAIRE. Gestion de saine surveillance du
risque de liquidité Principe 5. s
* 30 Consulté sur le
site
www.bcc.cd le jeudi 04 novembre 2021
à 16 :37
* 31 Comité de
Bâle de control bancaire : principe de saine gestion du risque de
liquidité bancaire ; principe 1
* 32 Comité de
Bâle de control bancaire : principe de saine gestion du risque de
liquidité bancaire ; principe 5
* 33 Roman, A., & Sargu, A.
C. (2015).
The
impact
of
bank-speci
fi
c
factors
on
the
commercial
banks
liquidity:
Empirical
evidence
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CEE
countries.
Procedia
Economics
and
Finance,
20
,
571
-
579.
* 34Vodova, P. (2012).
Determinants
of
commercial
banks'
liquidity
in
Poland
(pp.
962
-
967).
* 35Dermine, J. (1986).
Deposit
rates,
credit
rates
and
bank
capital:
the
Klein-Monti
model
revisited.
J.
Bank.
Finance,
10
(1),
99
-
114.
|