CHAPITRE II : TRAVAUX ANTERIEURS ET METHODOLOGIE
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Le présent chapitre est consacré aux travaux
antérieurs menés dans le sous bassin de Douala, ainsi qu'à
la méthodologie qui a été utilisée au cours de
cette étude.
II. TRAVAUX ANTERIEURS
II.1. NOTION DE SEDIMENT : DEFINITION, CLASSIFICATION ET
ORIGINE
II.1.1. Définition du mot sédiment
Le terme sédiment, du latin sedimentum, est un
ensemble constitué par la réunion de particules plus ou moins
grosses ou de matières précipitées ayant,
séparément subi un certain transport ; c'est un
dépôt meuble laissé par les eaux, le vent et les autres
agents d'érosion et qui, selon son origine, peut être
continentale, fluviatile, glaciaire, lacustre ou marin. On parle en
général de sédiment lorsque le dépôt est
récent, surtout s'il se trouve encore dans son milieu de formation et
s'il est encore gorgé d'eau (Foucault et Raoult, 1995).
Les sédiments sont encore définis comme des
dépôts continentaux ou marins constitués de particules qui
proviennent de l'altération ou de la désagrégation des
roches préexistantes et de la précipitation de matières en
suspension qui transitent dans la colonne d'eau (Lesven, 2008; Ramaroson, 2008;
Scordia, 2008).
Ramade (2002) quant à lui définit le
sédiment comme un dépôt de matériel meuble de nature
variée d'origine minéralogique ou biogénique. Les
particules clastiques ou minéralogiques proviennent de roches
émergées qui sont érodées par des processus
d'altération physique, chimique et/ou biologique (Chamley, 2000). Les
débris organiques (ou biogéniques) constituent un composant
habituel des sédiments qui peut conduire à une coloration noire
ou gris foncée des dépôts (Chamley, 2000).
II.1.2. Classification des sédiments meubles
Wentworth (1922) est parmi les premiers auteurs à avoir
publié des travaux sur la classification des sédiments. En
fonction de la taille des particules, il distingue trois groupes de
sédiments qui sont : les rudites, les arénites et les lutites ou
pélites (tableau 3).
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Tableau 3: Echelle de classification des
sédiments (Wentworth, 1922)
La classification de Wentworth (1922), diffère de celle
des géotechniciens qui définissent les sables comme étant
des grains de roches ou des minéraux ayant un diamètre compris
entre 0,0625 mm et 2 mm (ou 4,75 mm et 5 mm selon le système de
classification utilisée).
II.1.3. Origine des sédiments
Les particules qui composent les sédiments sont plus ou
moins grosses et sont constituées de composés organiques et
inorganiques provenant de quatre sources distinctes (Schneider, 2001):
? Une source terrigène, signifiant que les particules
proviennent de l'érosion des terres émergées. Cette source
est enrichie par divers apports tels que les apports éoliens,
volcaniques, glaciaires, sans oublier les apports fluviaux et/ou de
ruissellement qui constituent à eux seuls l'apport cumulé le plus
important. Dans le cas des sédiments marins, l'apport lié
à l'érosion propre des côtes doit être pris en
considération;
? Une source endogène, désignant les particules qui
proviennent du bassin de sédimentation comme les débris de
macrophytes (plantes aquatiques, microphytes) ou encore les fragments de
coquilles des organismes;
? Une source liée à la néoformation,
correspondant aux phénomènes d'altération, de
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Transferts et de précipitations qui peuvent se produire
dans le bassin de sédimentation ou à l'intérieur du
sédiment durant la diagenèse;
? Une source anthropique qui peut être
ex situ et in situ. Dans le premier cas, elle
regroupe tous les rejets agricoles, industriels et domestiques
qui se retrouvent dans les apports fluviaux. Dans le second cas, elle englobe
toutes les activités humaines et industrielles portuaires (chargement de
marchandise, pêche, ravitaillement en carburant, entretien du
matériel de navigation). Généralement, cette
dernière source est fortement contaminée, ce qui conduit à
l'augmentation du taux de sédimentation.
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