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Incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité des personnes déplacées internes à  Mahagi cas de l'ONG WHH de 2020 à  2021


par Dieu Merci ADUBANG'O THUAMBE
Institut Supérieur de Développement Rural de Bunia, ISDR/Bunia - Licence en Planification régionale et nationale 2021
  

Disponible en mode multipage

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    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

    INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DE BUNIA

    B.P.459 BUNIA

    DEPARTEMENT DE GESTION ET PLANIFICATION

    INCIDENCE DE L'AIDE HUMANITAIRE SUR LA REDUCTION DE LA VULNERABILITE DES PERSONNES DEPLACEES INTERNES EN TERRITOIRE DE MAHAGI DE 2020 à 2021 : CAS DE L'ONG WHH

    251661312

    Par

    ADUBANG'O THUAMBE Dieu Merci

    Mémoire Présenté en vue de l'obtention de Diplôme de Licence en Développement Rural

    Option : Planification Régionale et Nationale

    Directeur : Master Jean Pierre Mboko-Fils

    Chef de Travaux

    Encadreur : Ir. Patient ALEMA NYAWEZA

    Chef de Travaux

    ANNEE ACADEMIQUE 2020 - 2021

    DEDICACE

    Je dédie cette oeuvre

    A ma famille, elle qui m'a doté d'une éducation digne, son amour a fait de moi ce que je suis aujourd'hui ;

    Particulièrement à mon père UGENCAN Jean-Marie, pour le goût à l'effort qu'il a suscité en moi, de part sa rigeur ;

    A toi, ma mère ANYUTHO IWU Jeanne-Cecile, ceci est ma profonde gratitude pour ton amour, que ce mémoire de licence soit le meilleur cadeau que je puisse t'offrir ;

    A toi, ma chère épouse GIRAMIYA Gisèle, pour l'amour que vous m'avez temoigné, le soutien et le conseil le long de mon parcours sans relache. Que ce cadeau soit l'expression d'un calmant et arrêt de tes larmes interieures envers ton mari ;

    A toi, mon fils ainé THUAMBE Don Pascal, pour tes temps de nuit et de sommeil profond d'un enfant que tu passais entrain de pleurer l'affection manquée du père lors de la préparation de ce travail, Que ce temps n'était pas peine perdue. Aujourd'hui, tes pleurs cessent et l'affection est revenue ;

    A vous mes frères WANADI Moise, UFOYMUNGU Jean-Paul, à la soeur AKUMU chantal qui m'avaient toujours soutenu et encouragé durant ces années d'études ;

    A tous, ici cités ou pas,

    Que ce travail soit l'accomplissement de vos voeux tant allégués, et le fuit de vos soutiens infaillibles.

    Merci d'être toujours là pour moi.

    ADUBANG'O THUAMBE Dieu Merci

    REMERCIEMENTS

    La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui nous témoignons toute notre gratitude.

    Tout d'abord, nous disons merci à Dieu, le Tout Puissant, par sa protection tout au long du cycle de cette année académique. Qu'il soit à jamais loué.

    Toute notre reconnaissance s'adresse au Directeur de ce mémoire, Chef de Travaux Jean-Pierre Mboko Fils, pour sa rigueur, la disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont contribué à alimenter notre réflexion. Ses exigences nous ont grandement stimulés.

    Nous remercions les Professeurs, Chefs de Travaux, Assistants et le corps scientifique de l'Institut Supérieur de Développement Rural de Bunia dans son ensemble, qui nous ont fourni les outils nécessaires à la réussite de nos études universitaires et exprimons ici, notre gratitude à tous les chercheurs et spécialistes, trop nombreux pour les citer, qui ont pris le temps de discuter de notre sujet. Que Dieu leur accorde la grâce divine.

    Nous exprimons nos profonds remerciements à nos parents pour l'amour, le soutien tant matériel que financier qu'ils ne cessent de manifester envers nous. Que Dieu les protège.

    Nos sentiments de profondes gratitudes s'adressent aussi aux membres de ma famille tant biologique que professionnelle, aux amis et connaissances ainsi que les collègues d'auditoire. Que le seigneurles comble de grâce.

    ADUBANG `O THUAMBE Dieu Merci

    ACRONYMES

    ACTED

    : Agence d'Aide à la Coopération Technique et au Développement

    AFD

    : Agence Française de Développement

    AGFH

    : Agence de gestion des fonds humanitaires

    AHD

    : Action Humanitaire et Développement

    AIDES

    : Actions et Intervention pour le Développement Intégral et Social

    AJPIM

    : Association des Jeunes pour la Promotion Intégrale de Mahagi

    AMALUT

    : Association des Mamans pour la lutte contre le Traumatisme

    AMI 

    : Aide Médicale Internationale

    BCAH

    : Bureau de coordination des affaires humanitaires

    BCNUDH

    : Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme

    CAMENIHU

    : Centrale d'Approvisionnement en Médicament en Ituri et Haut Uélé

    CE

    : Commission Européenne

    CERF

    : Fonds central d'intervention d'urgence

    CODECO

    : Coopérative pour le Développement du Congo

    CPADI

    : Club des Paysans pour l'Autopromotion et le Développement Intégral

    CTO

    : Control Technology Organisation

    DIH

    : Droit International Humanitaire

    DIVAH

    : Division Provinciale des affaires humanitaires

    EASI

    : Enseignement Administratif en Soins Infirmiers et Sciences Hospitalières.

    ECHO

    : Service d'Aide Humanitaire de la Commission Européenne

    FARDC

    : Forces armées de la République démocratique du Congo

    FASEG

    : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

    FOMI

    : Forum des Mamans de l'Ituri

    HCR

    : Haut-Commissariat pour les Refugiés

    ISC

    : Institut Supérieur de Commerce

    ISDR 

    : Institut Supérieur de Développement Rural

    ISEAV

    : Institut Supérieur des Sciences Agronomiques et Vétérinaires

    ISP

    : Institut Supérieur Pédagogique

    ISTAS

    : Institut Supérieur des Techniques d'Animation Sociale

    LARD

    : Lien entre l'aide d'urgence, la réhabilitation et le développement

    LERSA

    : Laboratoire d'Economie Rurale et du Sécu - Professionnel

    MONUSCO

    : Mission d'Observation des Nations Unies au Congo

    MSF

    : Médecins sans Frontières 

    OCHA

    : Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires

    ODK

    : Office Data Collet

    OIM

    : Organisation Internationale de Migration

    OMS

    : Organisation Mondiale de la Santé

    ONG

    : Organisation non gouvernementale

    ONGD

    : Organisation Non Gouvernementale de Développement

    ONU

    : Organisation des Nations Unies

    OVD

    : Organisation Volontaire de Développement

    PAM

    : Programme Alimentaire Mondial

    PDI

    : Personnes Déplacées Internes

    PNC

    : Police nationale congolaise

    PNUD

    : Programme des Nations Unies pour le Développement

    RCA

    : République Centre Africaine

    RDC

    : République Démocratique du Congo

    RECOREN

    :Réseau des environnementalistes et Communicateurs des Ressources Naturelles

    SOBDC

    : Solidarité pour le bien-être et le développement Communautaire

    SOCOMAG

    : Société Cotonnière de Mahagi

    UNICEF

    : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

    UNILAC

    : Université du Lac Albert

    UPN

    : Université pédagogique nationale

    WHH

    : Welthungerhilfe,

    Table des matières

    DEDICACE i

    REMERCIEMENTS ii

    ACRONYMES iii

    0. INTRODUCTION 1

    0.2 PROBLEMATIQUE 3

    0.3 HYPOTHESE 8

    0.4 OBJECTIF DE LA RECHERCHE 8

    0.5 CHOIX ET INTERET DU SUJET 9

    0.6 DELIMITATION DU SUJET 9

    0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL 10

    0.8 DIFFICULTES RENCONTREES 10

    Chapitre Premier : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL SUR L'AIDE HUMANITAIRE 11

    I. 1. Définition des Concepts Clés du Sujet de Recherche 11

    I.2 Approche Théorique 12

    I.2.1. L'Organisation Non Gouvernementale 12

    I.2.2. Les Notions de système humanitaire 13

    I.2.2.1 La Coordination Humanitaire : rôles et responsabilités 13

    I.2.2.2 Qui est responsable de la coordination humanitaire? 14

    I.2.3 Les Acteurs de l'Aide Humanitaire 14

    I.2.3.1. Les Acteurs publics 14

    I.2.3.2. Les Acteurs privés 15

    I.2.4 Les Principes Humanitaire 17

    I.2.5 Le Lien entre Aide Humanitaire et aide au développement 18

    I.2.6 Le Lien entre l'aide d'urgence, la réhabilitation et le développement (LARD) 18

    I.2.7 L'Aide Humanitaire 19

    I.2.8 L'aide au développement 19

    I.2.9.1. Catégories des crises humanitaires 20

    I.2.9.2. Caractéristiques des situations d'urgences complexes : 20

    I.2.10. L'Urgence Humanitaire 20

    I.2.12. La Pauvreté 20

    I.2.11. Le Ménage 21

    1.3. Présentation du milieu d'étude 22

    1.3.1 Présentation générale du territoire de Mahagi 22

    1.3.2. Zones de crise humanitaire en Territoire de Mahagi 26

    1.3.4 Zones d'intervention de Welthungerhilfe en Territoire de Mahagi 27

    Chapitre Deuxième : APPROCHE METHODOLOGIQUE 30

    1. Méthodes 30

    2. Techniques 31

    3. Population d'étude 31

    4. Echantillonnage 31

    6. Taille de l'Echantillon d'étude 32

    8. Considérations Ethiques, Principes et Valeurs fondamentales 33

    9. Un aperçu sur la Pratique de collecte des données dans le cadre Humanitaire 33

    9.1. Préliminaire de recherche 33

    9.2. Mésures spécifiques de sécurité 35

    Chapitre Troisième : PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 36

    3.1 PRESENTATION DES DONNEES 36

    3.1.1 La localisation des enquêtés par aire de santé 36

    3.1.2 Profession des enquêtés 37

    3.2. ANALYSE DES DONNEES D'ENQUETE 39

    3.2.1. Réduction de la vulnérabilité des PDI par l'aide humanitaire 39

    3.2.2 Degré de la réduction de la vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes par l'aide humanitaire 39

    3.2.3 Satisfaction des PDI par l'assistance humanitaire 41

    3.2.4 Implication des parties prenantes dans l'exécution du projet 42

    3.3. DISCUSSION DES RESULTATS 42

    3.3.1 Réduction de la vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes par l'aide humanitaire 42

    3.3.2 Degré de la réduction de la vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes l'aide humanitaire 43

    3.3.3 Satisfaction des PDIs par l'assistance humanitaire 44

    3.3.4 Implication des parties prenantes dans l'exécution du projet 45

    CONCLUSION PARTIELLE 46

    Chapitre Quatrième : PROGRAMME DU DEVELOPPEMENT 47

    4.1. Contexte et Justification du programme 47

    4.2. Objectif du programme 49

    4.3. Duration du programme 49

    4.4. stratégie d'integration du programmee 50

    4.5. Approche systémique de développement 56

    4.6. Présentation synoptique des étapes de développement 57

    4.6.1. De la dynamique sociale 57

    4.6.2 De la bonne gouvernance 58

    4.6.3. De l'Agriculture durable Moderne 61

    4.6.5. Suivi et évaluation 64

    CONCLUSION GENERALE 65

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 68

    1. Ouvrages 68

    2. Publications 68

    3. Revues 68

    4. Webographie 69

    INTRODUCTION

    0.1. ETAT DE LA QUESTION

    Toute recherche scientifique exige que le chercheur passe en revue celles réalisées par ses prédécesseurs, étant donné que le domaine scientifique n'est pas l'apanage d'une seule personne.Ce travail n'est pas le premier à avoir abordé ce genre de problème. Ce dernier a été abordé par plusieurs auteurs et d'une façon différentenotamment l'étude deCarlos Edgard NADJIND0, Mireille MASUNGI MABONDO, Trazié Gabriel LOROUXBI ,Engels KASONGO NGIESU,Djo Michel BERI BIICS et Gustin Loïc.

    Ø Carlos Edgard NADJIND0 de l'Université de Bangui, en République centrafricaine en FASEG (Faculté des Sciences Economiques et de Gestion), (LERSA)Laboratoire d'Economie Rurale et du Sécu - Professionnel en Action Humanitaire et Développement (AHD) 2018, traitant sur l'Impact de l'assistance alimentaire auxpopulations vulnérables dans une situation d'urgence, cas de 7e arrondissement de la ville Bangui . L'auteur présente dans son travail qu'il n'est pas seulement une obligation aux organisations internationales, nationales ou locales d'assister les populations qui souffrent d'une situation d'urgence, mais c'est la responsabilité de chaque gouvernement de le faire en collaboration avec le cluster sécurité alimentaire dans cette lutte. La situation reste déplorable, les populations dépendent toujours de l'aide alimentaire, ce qui montre qu'elles n'ont pas encore la souveraineté alimentaire, donc, il est nécessaire de fournir encore des nourritures, par ce qu'elles ont un problème de moyen de substance. L'évaluation de la situation alimentaire basée sur l'enquête dans cette étude a permisà l'auteurd'affirmer qu'il y'a un impact significatif de l'assistance alimentaire sur ces populations, bien que les résultats montrent que sur les 10% de 760 ménages enquêtés personne n'est en sécurité alimentaire, mais avait quitté l'insécurité alimentaire sévère vers celle modérée.

    Ø Mireille MASUNGI MABONDO de l'Université pédagogique nationale, U.P.N à Kinshasa en République Démocratique du Congo - Licenciée en relations internationales 2006 a abordé le sujet de l'aide humanitaire de la communauté internationale après la guerre d'agression en République Démocratique du Congo ; cas de l'impact de la présence du H.C.R. face à l'ampleur des problèmes qui se posent de façon quasi permanente dans divers foyers de tension au pays, des mécanismes mis sur pied par la communauté internationale pour venir en aide aux populations réfugiées après la guerre d'agression . L'étude a conclu que l'apport du HCR durant la guerre d'agression en République Démocratique du Congo n'est pas le moindre, il a été positif en ce sens que le HCR a réduit la souffrance des populations touchées par cette guerre.

    Ø Trazié Gabriel LOROUXBI de l'Université de Cocody- Abidjan de laCôte d'Ivoire, Diplômé d'études supérieures spécialisées en droits de l'homme 2006 a traitédes contraintes de l'action humanitaire dans les situations de conflits armés:cas de la Côte d'Ivoire,la localisation de l'aide humanitaire: Approche des enjeux et des effets potentiels pour les ONGs humanitaires. Selon lui, l'action humanitaire est estampillée des empreintes de l'humanisme, n'est pas à l'abri des effets pervers de la politique et de toute sorte de dysfonctionnements, qui le plus souvent sont tragiques pour la masse appelant assistance. Le travail conclu que le climat politique connaît un adoucissement mais vrai des soubresauts existent encore, visiblement on s'oriente vers la résolution de la crise humanitaire, vers la paix, donc vers la levée totale des contraintes humanitaires.

    Ø Engels KASONGO NGIESU, Licencié en sciences et techniques de développement 2011,de l'Institut facultaire de développementà Kinshasa en République Démocratique du Congo a traité de l'Incidence des projets de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté à Kinshasa dans l'étudeévaluative des activités du Bureau DiocésainCaritas-développement de l'archidiocèse de Kinshasa. L'auteur présente dans son analyse que l'entrepreneuriat a contribué au relèvement des foyers de la pauvreté accrue vers une amélioration de vie en maintenant l'équilibre économique de base.

    Ø Djo Michel BERI BIICS, Ingénieur en Gestion de Projet et Planification stratégique du Développement 2014à l'Université de la Cote d'Ivoire, a abordé le sujet de la Stratégie de réduction de la vulnérabilité de l'agriculture face aux changements climatiques dans le village de Konedougou. Le travail a apporté une réponse aux questions relatives à la vulnérabilité de l'agriculture face aux changements climatiques dans le village de Konédougou. Cette réponse se traduit à travers l'identification des résultats attendus, adaptés à la situation actuelle des bénéficiaires. L'analyse de sa conclusion indique que ce projet constitue une opportunité offerte aux agriculteurs de Konédougou et des quatre autres villages pour relever l'un des défis mondiaux qu'est la pérennisation des activités agricoles familiales en milieu rural en mettant en oeuvre des solutions efficaces face aux aléas climatiques par l'intensification des cultures, la meilleure maîtrise de l'eau et la pratique des cultures de contre saison enfin de réduire la vulnérabilité.

    Ø Gustin Loïc, Master en sciences de la population et du développement de la Faculté des Sciences Sociales, de Liège en Belgique a analysé l'aspect liéà la localisation de l'aide humanitaire: Approche des enjeux et des effets potentiels pour les ONG humanitaires .L'auteur analyse que si la solidarité n'estdonc évidemment pas à remettre en question, laposition de porteur de l'aide peut en effet être jouissive, à plusieurs égards. Les deux parties peuventdès lors se complaire dans une telle situation. Porter son aide est un acte louable mais la vraiesolidarité doit être celle qui structure les relations de sorte qu'elles ne débouchent pas sur uneasymétrie aidant/aidé. Si la solidarité est naturelle, l'auto-détermination est par ailleurs un droitfondamental.

    Parmi les études similaires menées par nos prédécesseurs, l'incidence de l'aide humanitaire sur lespersonnes déplacées internes et ou l'analyse des impacts de l'aide au développementont déjà été abordés sous plusieurs aspects. Curieusement, de tous les travaux exploités pendant la période de nos investigations documentaires, aucun chercheur n'a abordé l'incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité des personnes déplacées internes, C'est ce qui fait l'objet de cette étude. 

    0.2. PROBLEMATIQUE

    Chaque année, la vie des millions de personnes est bouleversée par les conséquences de phénomènes dangereux liés au temps et au climat. L'Observatoire des situations de déplacement interne(IDMC) a estimé qu'en moyenne, entre 2008 et 2014, au moins 22,5 millions de personnes fuient chaque année la menace directe ou les conséquences d'inondations, de glissements de terrain, de tempêtes, d'incendies et de températures extrêmes sur leur sécurité, leur logement et leurs moyens de subsistance1(*).

    Les chiffres varient sensiblement d'une année à l'autre selon cette organisation météorologique mondiale, ils vont de 13,9 millions de personnes déplacées en 2011 à 38,3 millions en 2010. Un tel écart s'explique surtout par les catastrophes de grande ampleur, qui sont plutôt rares etimprévisibles mais déclenchent le mouvement des millions de personnes. En 2014, par exemple,les dix événements les plus importants, tous dus à des tempêtes ou des crues en Asie, ont chacun déplacé entre 500.000 et 3 millions de personnes aux Philippines, en Inde, au Pakistan, en Chine, au Japon et au Bangladesh.

    Le Rapport statistique intitulé : «Tendances mondiales du Haut-Commissariat pour les réfugiés »,publiéen 2015 présente qu'environs 65,3 millions de personnes, soit une personne sur 113,étaient déracinées par le conflit et la persécution à travers le monde. Ce rapport indique que 2 personnes en moyenne ont été forcées de fuir chaque minute en 2015, soit quatre fois plus que dix ans plus tôt quand six personnes fuyaient toutes les 60 secondes. C'est la première foisdepuis la création du HCR que le seuil de 60 millions est franchi. Mais les mauvaises nouvelles ne s'arrêtent pas là pour des millions d'hommes, de femmes et d'enfants ayant fui pour sauverleur vie.

    Par rapport à la population totale de la planète terre comptant environs 7,4 milliards d'habitants,un être humain sur 113 est aujourd'hui déraciné ; il est demandeur d'asile, déplacé interne ou réfugié, ce qui le place à un niveau de risque sans précédent dans toute l'histoire du HCR Ce décompte est supérieur à la population du Royaume-Uni ou à celles du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande réunis. Il est composé de 3,2 millions de personnes dans les pays industrialisés qui, à la fin 2015, attendaient des décisions en matière d'asile, soit le plus grandtotaljamais enregistré par le HCR2(*).

    Le son de cloche est le même du côté de l'Amérique latine, où le Brésil a expliqué avoir mis en place une politique : « bras ouverts » qui permet, chaque jours, à près de 1.000 réfugiésvénézuéliens de traverser la frontière entre les deux pays. La Colombie est également intervenue pour préciser qu'elle accueille plus de 1,4 million de citoyens vénézuéliens, soit environ 34% des migrants en provenance de ce pays, auxquels s'ajoutent 400.000 Colombiens rentrés au pays à la suite de la crise multidimensionnelle au Venezuela.

    Alors que plusieurs pays, tels que le Koweït, ont partagé le montant de leur contribution au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour manque de financement pour faire face à la crise des réfugiés3(*).Les États-Unis ont encouragé les États-Membres à revoir leurscontributions au HCR, tandis que l'Union européenne, préoccupée par le fossé de plus de 50% entre les besoins et les ressources de l'agence, a appelé le HCR à élargir sa base de donateurs, y compris au secteur privé.

    Dans plusieurs pays d'Afrique, la plus grande partie des déplacements est due à un regain de conflits et de violences intercommunautaires en Afrique de l'Ouest (Nigeria, Cameroun, Mali) ainsi qu'aux conflits et crises politiques qui perdurent depuis plusieurs années en Éthiopie, en Somalie, en RDC, en Centrafrique et au Soudan du Sud.

    L'Afrique compte aujourd'hui plus de 7 millions de réfugiés, soit un tiers environ du totalmondial, et plus de 16 millions de personnes déplacées dans leur propre pays, dont certaines setrouvent dans une situation très grave. La seule crise au Rwanda a engendré quelque deux millions de réfugiés et provoqué le déplacement interne d'une forte proportion de la population. Par ailleurs, les causes mêmes du déplacement peuvent entraver les mesures de protection etl'acheminement d'assistance humanitaire, faire obstacle au rapatriement des réfugiés, prolongerl'exil, voire mettre en danger la paix et la sécurité sur le plan régional4(*).

    Plus de 29 millions de personnes ont été déplacées de force (déplacés internes, réfugiés, demandeurs d'asile). Cela représente une augmentation de 16% par rapport à l'année dernière. La reprise des hostilités et l'augmentation de la violence en République démocratique du Congo (RDC), en République centrafricaine (RCA), en Ethiopie et au Sahel sont la cause de cette augmentation avec 72 % des déplacés internes. Le Soudan du Sud (35 %), la RCA (28 %), la Somalie (22 %), l'Erythrée (16 %), la RDC (7 %) sont les pays africains avec la plus grandeproportion de déplacés de force par rapport à leur population totale. Le Soudan du Sud, l'Erythrée et la RCA,sont, par ailleurs, trois des cinq pays au monde dont le pourcentage de la population qui estréfugiée est le plus élevé5(*).

    Comme il l'est au niveau mondial, le déplacement de force en Afrique a tendance à être une expérience de longue haleine. Les conflits qui perdurent empêchent en effet les réfugiés de rentrer chez eux que de s'installer ailleurs.

    Certains des pays africains catégorisés comme étant les « moins développés », l'Ouganda, le Soudan, l'Ethiopie, la RDC, le Tchad et le Soudan du Sud, accueillent la grande majorité des réfugiés en Afrique. Les contraintes qui leur en sont imposées soulignent davantage le coût élevé des conflits en Afrique6(*).

    Pour résoudre la crise de déplacement en Afrique et en renverser la tendance, il faudra enrésoudre non seulement les symptômes mais aussi les principaux facteurs, c'est à dire le conflit et la gouvernance répressive.

    Pour le cas de la République Démocratique, les mouvements de la population ont commencé par la guerre de l'occupation suite à la faiblesse du régime politique du président Mobutu. La fin d'une guerre civile longue et coûteuse avait suscité des espoirs en 2003, mais le pays reste le théâtred'éruptions sporadiques de violence,en particulier dans l'est du pays. Depuis 2016, de nouvelles violences ont également secoué le Kasaï, une vaste région au centre et au sud du paysa l'est, les groupes de Laurent Nkunda de 2007-2009 n'ont pas laissé la population dans la quiétude, des vagues d'agitation communautaires dans les régions du Kasaï, du Tanganyika, de l`Ituri et des Kivus ont provoqué encore les déplacement de plus de 5 millions de personnes entre 2017 et 2019 et des milliers de réfugiés ont aussi fui vers l'Angola, la Zambie et d'autres paysvoisins7(*).

    Bien que de nombreuses personnes soient retournées au Kasaï et dans d'autres régions, elles ont souvent trouvé leurs biens, leurs commerces et leurs écoles en ruines, et des membres de leurfamille assassinés. Des nouveaux réfugiés continuent d'arriver du Burundi, de la République centrafricaine et duSoudan du Sud. Le risque de déplacements supplémentaires est élevé, car des conflits affectent des nombreuses zones. Les besoins de protection sont énormes, en particulierpour les personnes lesplus vulnérables, et les défis en termes d'acheminement de l'aide vers les personnes dans le besoin continuent d'augmenter.

    En république démocratique du congo, en cas de catastrophes naturelles ou artificielles comme éruption volcanique, inondation, montée des eaux, guerres, conflits et autres situations d'urgence se produisant sur un territoire causant des crises humanitaires, le devoir primordial incombe au gouvernement de prendre soin des victimes, déplacés internes, les refoulés en leur assurant une protection, une assistance et une réinsertion socioéconomique rapide, efficace et durable, c'est pourquoi, un ministère est créé pour gérer les actions humanitaires de l'Etat en République Démocratique du Congo. Pour renforcer ce ministère, il est institué en 2018, une Agence de gestion des fonds humanitaires, en sigle « » AGFH en sigle8(*). Mais, de fois sur terrain, la population est laissée à son triste sort par le même Etat en cas de besoins d'assistance. Les ONGs internationales, nationales et locales viennent en rescousse, parfois leurs actions ne sont pas concertées, orientées vers les vrais bénéficiaires.

    Depuis décembre 2017, la province de l'Ituri, plus spécifiquement le territoire de Djugu est affecté par des violences de grande ampleur ainsi que des violations et atteintes aux droits de l'homme commises dans un contexte de tensions interethniques entre les communautés Lendu et Hema notamment, et qui ont occasionné plusieurs victimes ainsi que des déplacements massifs de population. La ramification de ces tensions a atteint également le territoire de Mahagi avec les mêmes conséquences9(*).

    Les enquêtes menées par le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) ont permis d'établir que, de décembre 2017 à septembre 2019, au moins 701 personnes ont été tuées, 168 autres blessées et 142 personnes ont été victimes de violences sexuelles dans ce contexte. De plus, le BCNUDH a documenté au moins 218 cas d'extorsion, de pillage et/ou de destruction de maisons, écoles et centres de santé dans différents villages du territoire de Djugu qui ont également affecté le territoire voisin de Mahagi causant des mouvements internes des populations dépourvues de tous moyens de subsistance.

    Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR), près de 57.000 personnes réfugiées en Ouganda et plus de 556.356 autres se seraient déplacées vers les territoires de Mahagi, Aru et à proximité de la ville de Bunia depuis février 2018. Vue l'ampleur des destructions matérielles et l'insécurité qui prévaut dans les zones affectées, un retour à court terme n'était pas envisagé par les déplacés qui ont perdu tous leurs biens et autres moyens de subsistance10(*).

    Malgré le déploiement des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC) en février 2018 et juin 2019, les violences se sont poursuivies et des mesures supplémentaires urgentes ont été prises afin de restaurer l'autorité de l'Etat dans le territoire de Djugu et favoriser le retour volontaire et sécurisé des personnes déplacées et réfugiées11(*).

    En territoire de Mahagi, le regain de ces violences a causé des déplacement d'environs115.812 ménages en internes et de milliers de maisons incendiées principalement dans les régions frontalières entre les chefferies de walenduWatsi et des Aghal II aux villages de Luma,Ndimalo, Ngelengele, Ngele, Usigo, ulobo, Talitali, Nzinzi, Godawizi.Certains villages des WalenduWatsi comme Thoyikiya,Kambala, Plantation Yagu, Rimba, Jumali, Puna, Awu, Jupalangu 2, Katanga, Anyaka, Jupazaga, ang'hal II, Djupakanya, Koch, Lala, Anyola, Ndama, Ale et Aleza et autres ont été également déserts12(*).

    Ces mouvements involontaires ontcausés des pertes de biens de la population au ménage suite aux incendies des maisons, des récoltes abandonnées aux champs, des produits d'élevages(chèvres, vaches, poules,...)pillés par les assaillants, des conditions de vie déplorable dans des familles d'accueil causant une conjoncture économique avec comme impact direct l'insécurité alimentaire.

    Dans cette crise en Ituri, Les ONG tant internationales que nationales ont contribué aux programmes d'urgence humanitaire non négligeable en faveur des Personnes Déplacées Internes des atrocités de la CODECO en territoire de Djugu et Mahagi et ce, conformément à la  Déclaration et programme d'action de Vienne  qui affirme que « conformément à la Charte des Nations Unies et aux principes du  droit international humanitaire, on souligne combien il est important et nécessaire de fournir une assistance humanitaire aux victimes de toutes les  catastrophes, naturelles ou causées par l'homme » 3.

    De l'observation menée dans l'assistance humanitaire aux populations en territoire de Mahagi par les ONGI dans divers projets notamment de foires agricoles, assistances directe en cach et autres, nous nous sommes rendu compte que, l'aide humanitaire ne réduirait pas la vulnérabilité de ces personnes déplacées internes. Nous nous posons la question de savoir si quel est l'impact réelde l'assistance humanitaire ? Dans le souci d'apporter notre contribution sur l'incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité des personnes déplacées internes, dans le cas spécifique de l'ONG Welthungerhilfe, depart les impacts de ses interventions humanitaires en faveur de la population déplacée en territoire de Mahagi depuis 2020 avec son «projet d'assistance multisectorielle aux personnes déplacées et familles d'accueil», notre étude cherchera à répondre aux questions suivantes :

    0. L'aide humanitaire réduit-elle la vulnérabilité des personnes déplacées internes et familles d'accueils ?

    1. Quel est le degré d'appréciation, de satisfaction des bénéficiaires face à cette aide ?

    2. Existe-t-il des mécanismes de collaboration entre les acteurs (l'Etat, les structures de santé, les bénéficiaires et l'ONG)dans l'exécution du projet ?, la distribution et gestion de ces aides humanitaires ont il fait objet d'une participation collective ?

    0.3 HYPOTHESE

    L'hypothèse du travail est une proposition de réponses aux faits supposés vrais ou faux et dont on va tirer les conséquences.

    Comme nous l'avons observé à travers les interventions humanitaires en territoire de Mahagi, toute personne ou ménage bénéficiaire de l'aide humanitaire ne sort pas de sa situation de vulnérabilité, certains continuent à croupir dans une misère aiguë. C'est pourquoi, tenant compte de cette réalité, nous avons formulé nos hypothèses de la manière suivante :

    0. L'aide n'aurait pas pu réduire la vulnérabilité des PDI dans le territoire de Mahagi

    1. L'aide humanitairesatisferait les besoins immédiats de ces personnes déplacées internes dans la mesure où elle résout leurs problèmes élémentaires et urgents (farine, huile, argent cach,...)

    2. L'aide humanitaire offerte par WHH aux PDI de Mahagi serait réalisé unilatéralement sans implication des parties prenantes.

    0.4 OBJECTIF DE LA RECHERCHE

    Face à la vulnérabilité persistante des PDI et le doute sur les impacts réels des interventions humanitaires presquegénéralisésde tous les projets, et vu son impact sur le développement socio-économique, les objectifs poursuivis par cette étude sont les suivants :

    v Objectif General

    Evaluer l'apportde l'aide Humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité des PDI

    v Objectifs Spécifiques

    1. Connaitre la contribution de l'aide humanitaire dans l'atténuation de la vulnérabilité,

    2. Déterminer le degré de satisfaction des besoins élémentaires et urgents des bénéficiaires de WHH,

    3. Vérifier si le projet d'aide humanitaire exécutée par WHH était réalisé unilatéralement sans implication des parties prenantes.

    0.5 CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Notre sujet vise plusieurs intérêts. D'abord, c'est une opportunité de consolidation de notre connaissance et la pratique professionnelle de l'acteur de développement base sur le métier d'un humanitaire et non seulement pour le plaisir de l'obtention d'un diplôme supérieur de Licence en Planification Régionale et Nationale de Développement.Ensuite, cette étude permet de montrer la qualité de la formation qu'offre l'Institut Supérieur de Développement Rural, par la formation professionnelle des acteurs de développement et en fin, de mettre la lumière sur la contribution de l'ONG WHH à l'adoucissement des effets pervers de la vulnérabilité des ménages touchés par la crise en territoire de Mahagi.

    Spécifiquement, nous avons porté notre choix sur ce sujet pour savoir l'impact de l'aide humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité, évaluer le degré de satisfaction des besoins des PDI et le mécanisme de gestion du département suivi et évaluation du projet. Dans ce cas, notre étude se justifie sur trois aspects :

    1. Sur le plan personnel : Le choix opéré pour ce sujet, est justifié par le fait que nous avons voulu renforcer nos connaissances de base en matière de projet d'urgence, maîtriser la méthodologie et les outils d'élaboration d'un projetd'aide humanitaire, apporter une contribution à une meilleure connaissance du mécanisme d'aide humanitaire de l'ONG WHH à travers le territoire Mahagi.

    2. Sur le plan social : Notre sujet pourra éclairer l'opinion sur l'apport de l'aide humanitaire, sa distribution par l'ONG, son utilisation par les bénéficiaires, la collaboration entre l'ONG et les autorités locales ainsi que l'impact de cette aide.

    3. Sur le plan Scientifique : Notre travail constitue une base des données que les autres chercheurs pouvant consulter dans leurs études pour être éclairés sur l'impact de l'aide humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité.

    0.6 DELIMITATION DU SUJET

    Pour éviter toute ambigüité dans le cheminement de cette recherche, il sied de délimiter temporellement, spatialement et thématiquementnos champs d'étude.

    Sur le plan temporel, l'étudecouvre la période allant de 2020 à 2021, dans l'espace, notre travail traite de l'incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité des personnes déplacées internesen territoire de Mahagi, cas des actions de l'ONG  «WHH ».

    0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Le plan de cette étude s'articule autour de quatre chapitres. A l'exception du quatrième chapitre qui n'a pas de section, chaque chapitre comporte au minimum deux sections, en plusd'une introduction et une conclusion générale.

    Le premier chapitre sera consacré sur le cadre théorique et conceptuel sur l'aide humanitaire. Le second chapitre traiterade l'approche méthodologique. Le troisième chapitre se consacrerasur la présentation des données, analyse,interprétation et discussion des résultats et, Le quatrième portera sur la stratégie de développement dans le cadre des projets d'urgence en en Ituri/Mahagi.

    0.8 DIFFICULTES RENCONTREES

    Comme il n'y a pas de rose sans épines, nous avons rencontré des difficultés d'ordres divers dans la matérialisation de cette étude, il s'agit principalement :

    - de la précarité de moyens financiers pour les déplacements réguliers de Bunia pour Mahagi;

    - des rendez-vous non respectés dans le chef de certains informateurs clés.

    Malgré les difficultés épinglées ci-haut, nous avons usé de notre savoir-faire pour accéder aux documents contenant les données nécessaires pour cette recherche.

    Chapitre Premier : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL SUR L'AIDE HUMANITAIRE

    Une recherche scientifique nécessite une compréhension des théories de l'étude et des concepts, dans le but d'éviter toute confusion, il est impérieux de présenter le cadre théorique, clarifier les concepts clés de cette thématique.

    Ceci étant, l'occasion pour nous de présenter et définir les concepts suivants :

    1. Définition des Concepts Clés du Sujet de Recherche

    1. Incidence : C'est une répercussion plus ou moins directe de quelque chose13(*)

    2. Aide : C'est la manière ou l'action d'intervenir en faveur d'une personne ou d'un groupe matériellement, financièrement, psychologiquement,...14(*)

    3. Humanitaire : C'est une action qui vise le bien, l'amélioration de la condition de la vie d'une population.15(*)

    4. Vulnérabilité : C'est une faible capacité d'une personne à subvenir à ses besoins d'une manière autonome16(*)

    5. Personnes déplacées Internes17(*)

    Ce sont des personnes contraintes de fuir à l'intérieur de leur propre pays, notamment en raison de conflits, de violences, de violations de leurs droits humains dont leur protection relève de la responsabilité de l'État concerné.

    6. Organisation Non Gouvernementale

    C'est un organisme créé par des particuliers sans dépendance du pouvoir politique pour apporter des solutions aux besoins ressentis au sein de la société.

    7. Réfugiés

    Ce sont des personnes déplacées contraintes de fuir en raison de conflits, de violences, de violations de leurs droits humains et ou de catastrophes qui passent la frontière d'un Etat.

    I.2 Approche Théorique

    I.2.1. L'Organisation Non Gouvernementale

    Une organisation non gouvernementale est une organisation volontaire de développement (OVD), une association sans but lucratif avec une structuration à terme confirmée par un acte juridique et de fait dont l'objectif est de se mettre au service de la collectivité comme interface sociale dans le but de lui assurer un appui financier, matériel, technique et moral visant son épanouissement.18(*)

    D'après le code de conduite des ONGDs, une ONG est une association des personnes qui vise l'amélioration durable participative et consciente des conditions de vie de la population et dont la création ne résulte pas de la décision d'une institution étatique19(*).

    Nous ne pouvons pas passer sous silence la différence qui existe entre les ONGs et les O.I, d'une manière rudimentaire. Les organisations internationales sont des organismes créés par les Etats, comme l'ONU tandis que les organisations non gouvernementales sont des organismes qui sont créés par les particuliers c.à.d. les individus, en titre d'exemple nous pouvons citer RECOREN(Réseau des environnementalistes et Communicateurs des Ressources Naturelles), CPADI(Club des Paysans pour l'Autopromotion et le Développement Intégral), AJPIM(Association des Jeunes pour la Promotion Intégrale de Mahagi), AMALUT (association des Mamans pour la lutte contre le Traumatisme), SOBDC(solidarité pour le bien-être et le développement Communautaire), FOMI(Forum des Mamans de l'Ituri),...

    A cette occasion nous devons signaler également la différence qui existe entre les ONGs internationales et les ONGs nationales, ces dernières sont des organisations qui interviennent seulement dans leurs pays sans dépasser leur frontières tandis que les ONGs internationales sont des organismes qui interviennent dans le monde ou encore dans plusieurs pays(WHH, Solidarités Internationales, Mercy Corp, CICR, OXFAM, Médecins Sans Frontières, WHH,...).

    I.2.2. Les Notions de système humanitaire20(*)

    Le système humanitaire international est un terme couramment utilisé pour saisir la diversité des acteurs et des mécanismes qui contribuent aux efforts humanitaires. Il comprend un large éventail d'organisations, de groupements d'agences et de processus inter-agences, qui s'unissent pour permettre à l'aide humanitaire internationale d'être acheminée vers les lieux des populations dans le besoin, avec l'accompagnement des Organisations non gouvernementales (ONG) et les organismes donateurs21(*).

    Le système humanitaire comprend les différents acteurs aux niveaux local, national et international ainsi qu'un certain nombre de mécanismes et de processus qui contribuent à un effort collectif pour soutenir et protéger toutes les personnes touchées par une urgence. Il est plus utile de considérer le « système humanitaire » comme un « réseau complexe » qui ne cesse de s'adapter et d'évoluer. Par exemple, dans certaines situations, le système des Nations unies peut avoir à prendre l'initiative dans la supervision de la réponse humanitaire rapide mais dans d'autres cas, l'activité internationale peut être limitée au soutien des donateurs bilatéraux, lorsque le gouvernement national est en mesure de travailler et d'assumer sa responsabilité pour soutenir les populations touchées par la crise.

    I.2.2.1 La Coordination Humanitaire : rôles et responsabilités

    Quel que soit le contexte d'une situation d'urgence et quelle que soit la composition précise des acteurs impliqués, il y a toujours un besoin de coordination afin de maximiser le rendement et l'efficacité de l'effort humanitaire pour répondre aux besoins des personnes touchées. La coordination est donc un moyen de créer un environnement favorable où les organisations indépendantes peuvent collaborer pour optimiser la qualité, la portée et l'impact collectifs de leurs actions. La coordination des acteurs humanitaires n'est pas la responsabilité d'un seul organisme. Bien que les gouvernements nationaux et les Nations unies doivent diriger les efforts de coordination, chaque acteur a la responsabilité de se coordonner avec les autres dans le partage de l'information et de contribuer aux priorités pour l'ensemble du désastre. C'est d'autant plus important que la rapidité d'intervention est une préoccupation majeure lors de catastrophes. Il n'existe pas de modèle ou de processus uniques pour la coordination de l'action humanitaire, car cela dépend beaucoup de la nature, de l'emplacement et du nombre d'acteurs spécifiques dans une crise donnée et des capacités des pays et organismes impliqués22(*).

    I.2.2.2 Qui est responsable de la coordination humanitaire?

    La responsabilité ultime des prestations et de la coordination de l'aide incombe à l'autorité de contrôle du territoire touché par la catastrophe. Les institutions locales demeurent les premières responsables du bien-être de leur population. Il s'agit d'un principe fondamental de l'action humanitaire, souvent sous-estimé, voire contrecarré par l'arrivée d'acteurs venant de l'extérieur au cours des premières étapes d'une réponse. Il est nécessaire de le reconnaître en tout temps, même dans des situations où cette responsabilité a été déléguée, ou prise en charge par d'autres acteurs. Là où le gouvernement ne peut pas ou ne veut pas assumer cette responsabilité, l'ONU, les ONGI et ONG ont le devoir d'intervenir.

    I.2.3 Les Acteurs de l'Aide Humanitaire

    L'action humanitaire commence de l'international au local et est composé de nombreux acteurs dont la liste n'est pas exhaustive. Dans le cadre de ce travail, nous citerons quelques-uns23(*).

    I.2.3.1. Les Acteurs publics

    Dans les actions régaliennes des Etats, chaque Etat du pays a une souveraineté nationale d'intervenir comme le premier acteur humanitaire, il en est suivi des Organisations Internationales, ces Organisations Internationales sont créées par les Etats réunis pour suppléer leurs actionshumanitaires.

    Pour le cas d'interventions humanitaires, il y'a des échelons dont :

    A. Échelon mondial

    § Organisation des Nations Unies(ONU) : Fondée en 1945, coordonne toutes les actions,

    § Bureau de coordination des affaires humanitaires(BCAH), plus connu sous sonacronyme anglais OCHA : Coordonne l'aide humanitaire dans les cas dessituations d'urgence à l'échelle de leur ampleur ou de leur complexité,

    § Fonds central d'intervention d'urgence(CERF) : Créé en 2005 afin d'améliorerl'assistance humanitaire aux victimes de conflits et de catastrophes naturelles, il permet de canaliser les fonds là où ils sont les plus nécessaires au sein du réseau des organisations d'aide internationales,

    § Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies(HCR) : Vient en aide aux réfugiés ou aux personnes déplacées qui ont quitté leurs milieux de vie à cause de la guerre, de persécutions ou d'atteintes aux droits de l'homme,

    § Organisation Mondiale de la Santé(OMS) : Chargée de diriger l'action sanitaire mondiale en son sein. Le département Secours d'urgence et action humanitaire coordonne sa participation avec celle de ses autres partenaires publics ou privés, pour traiter plusieurs questions sanitaires cruciales en situation d'urgence, entre autres : risques sanitaires,surveillance épidémiologique, malnutrition, droits de l'homme en matière de santé,

    § Programme Alimentaire Mondial(PAM) : Le plus grand organisme d'aide humanitairedu monde, apporte une aide alimentaire d'urgence dans le mondeentier dans l'éradication de la faim,

    § Fonds des Nations Unies pour l'Enfance(UNICEF) : Intervient de manière perma- nente et également lors de situations de crise pour améliorer la santé, les droits et la protection del'enfant.

    B. Échelon européen

    § Commission Européenne(CE) : La commission s'est engagée dans des opérations d'aide humanitaire depuis la fin des années 60, l'UE est progressivementdevenue le plus grand bailleur d'aide humanitaire dans le monde,

    § Service d'Aide Humanitaire de la Commission Européenne(ECHO) : Son aide financière accordée par ECHO est mise en oeuvre par l'intermédiaire de partenaires tels que lesagences des Nations Unies, les autres OI et les ONGs.

    I.2.3.2. Les Acteurs privés

    Ce sont des organisations à but non lucratif, ne relevant ni de l'État ni d'une institutioninternationale,financièrement et politiquement indépendantes, les plus importantes ont uncaractère d'intérêt public par la nature et l'importance de leur action. Il s'agit de :

    A. Acteurs Privés internationaux

    § Amnesty international : Son siège est à Londres, avec ses bureaux nationaux, défend lesdroits de l'Homme, milite notamment pour la libération des prisonniers d'opinion, l'abolition de la peine de mort et de la torture ainsi que l'arrêt des crimes politiques,

    § HumanRights Watch : Siège à New York, avec ses bureaux-pays àtravers le monde. Sa mission est essentiellement politique, vise à faire évoluer les mentalités ainsi que les lois allant à l'encontre de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, comme celles relatives à la liberté de la presse ou au travail des enfants.

    B. Acteurs Privés français

    § Action contre la faim : Lutte contre la malnutrition,

    § Handicap International : Créé pour venir en aide aux réfugiés dans des camps en Asie, son champ d'action s'étend maintenant à la planète, engagé en faveur despersonnes handicapées pour la réadaptation, la réinsertion, la prévention, la défense des droits et ledéminage humanitaire,

    § Médecins sans Frontières : Son bureau international est situé à Genève, mais il s'agit d'une ONG d'origine française avec ses diverses sections, elle offre une assistance médicale d'urgence ainsi des actions à plus long terme lors de conflits,de situations d'instabilité ou lors de catastrophes,

    § Médecins du monde : Créé par Bernard Kouchner à l'issue d'une scission avecMSF ,apporte les soins de santé primaires ainsi que les soins de santé materno-infantile, l'accèsaux soins pour les migrants, mène la lutte contre les violencefaites aux femme et contre le Sida, apporte assistance aux usagers de drogues.

    C. Quelques ONG de droit étranger:

    § Agence d'Aide à la Coopération Technique et au Développement(ACTED):Demeuresur place pour que les interventions en temps de crise soient utiles et durables, en impliquant les communautés en vue de rompre le cycle de pauvreté et permettre le développement,

    § Aide Médicale Internationale(AMI) : S'attache avant tout à la formation du personnel de santé locale dans des zones où le système de santé est défaillant,

    § Comité d'aide médicale : Met en place des programmes dans un contexte de post-urgence pour passer d'un état de crise à une situation durable de dévelop- pement,

    § Croix-Rouge Française : Engagée sur de nombreux fronts de lutte contre lesprécarités,dans les champs sanitaire et social,

    § Enfants du monde Droits del'Homme : S'appuyant sur la Convention internationale des droits de l'enfant de 1989, agit pour la protection des enfants en danger et la reconnaissance de l'enfant en tant que personne sujet de droit,

    § Fondation de France : Collecte et gère des fonds, apportant son expertise dans la redistribution des dons aux causes prioritaires, dont l'action humanitaire,

    § Pharmaciens Sans Frontières : Centralise les approvisionnements enmédicaments essentiels et en matériel médical pour les hôpitaux, les centres de santé et les ONG médicales travaillant dans les pays d'intervention,

    § Première Urgence : Distribue des produits alimentaires, médicaments, matériel médical,

    § Mercy Corps,....

    D. Les ONGS nationales(RDC) : Ce sont des organisations qui interviennent seulement en RDC sans dépasser les frontières.

    E. Les Communautés de bases (constituées en mutualités, Associations des mamans,les Associations villageoises d'épargne et de crédit,...).

    I.2.4 Les Principes Humanitaires

    Les principes humanitaires définissent en quoi consiste l'aide humanitaire : apporter une aide vitale aux populations dans le besoin, sans établir aucune distinction pénalisante entre elles. Ils distinguent l'aide humanitaire des autres activités, de nature notamment politique, religieuse, idéologique ou militaire24(*). L'adhésion aux principes humanitaires facilite l'accès humanitaire, l'acceptation de l'action humanitaire, aide le personnel humanitaire à faire leur travail dans les meilleures circonstances qui découlent du droit international humanitaire (DIH)25(*).

    Les principes humanitaires sont garantis par le  Consensus Européen sur l'aide humanitaire, signé en décembre 2007 par le Conseil de l'UE, le Parlement européen et la Commission Européenne. Ces instruments restent le cadre de base guidant la politique humanitaire puisqu'ils déterminent une vision et des principes communs, ainsi qu'une approche pratique à suivre26(*). Ils garantissent que les actions menées par le service de protection civile et des opérations d'aide humanitaire soient conformes aux principes humanitaires et apportent une aide humanitaire aux populations ayant le plus besoin.

    Ces principes fondamentaux sont :

    Le principe d'humanité : Une solution doit être trouvée aux souffrances humaines partout où elles se manifestent, en prêtant une attention particulière aux populations les plus vulnérables,
    Le principe de neutralité :L'aide humanitaire ne doit favoriser aucun camp,
    Le principe d'impartialité :L'aide humanitaire doit être octroyée sur la seule base des besoins, sans aucune discrimination et,
    Le principe d'indépendance qui signifie que les objectifs humanitaires doivent être détachés des objectifs économiques, militaires ou autres.

    I.2.5LeLien entre Aide Humanitaire et aide au développement

    L'aide humanitaire et l'aide au développement sont deux formes d'assistance différentes qui sont toutefois interdépendantes. L'aide humanitaire offre des secours immédiats et vitaux aux personnes touchées par une catastrophe naturelle ou un conflit. Quant à l'aide au développement, elle vise à répondre aux problèmes à plus long terme et permet généralement de renforcer les capacités d'une population pour qu'elle puisse faire face aux aléas et développer des moyens de subsistance durables27(*).

    Malgré leur nature complémentaire, il existe souvent un fossé entre ces deux types d'assistance au niveau national. Ceci s'explique par des programmes d'aide conçus séparément et de façon non coordonnée au niveau des donateurs.

    Bien que les mandats soient distincts, les acteurs humanitaires et ceux du développement ont la responsabilité de contribuer à renforcer la résilience et les capacités des communautés auprès desquelles ils oeuvrent. Il est essentiel que ces deux secteurs collaborent étroitement pour aider les populations à faire la transition entre la période des premiers secours et la période de redressement, et pour atténuer davantage les effets des catastrophes futures. La résilience est difficile à mesurer mais elle fournit un cadre d'action primordial lorsqu'il s'agit de déterminer la manière dont les communautés peuvent parvenir à s'auto-suffire et à être mieux équipées pour faire face aux risques potentiels.

    I.2.6 Le Lien entre l'aide d'urgence, la réhabilitation et le développement (LARD)

    En 1995, le Parlement européen a publié le rapport intitulé « Lien entre l'aide d'urgence, la réhabilitation et le développement » (LARD). Ce document visait à étudier l'efficacité de l'aide et le besoin de mettre en oeuvre des interventions d'urgence qui renforcent les objectifs de développement ainsi qu'à mettre en oeuvre des programmes de développement permettant aux populations et aux pays de mieux faire face aux catastrophes et aux urgences. Le but du LARD est donc d'essayer de combler le fossé important qui existe entre l'aide humanitaire et l'aide au développement. Par ailleurs, il reconnaît le besoin de conserver une certaine séparation entre les deux car chacun de ces secteurs dispose de sa propre expertise et ses propres avantages comparatifs28(*).

    L'un des piliers centraux du concept avancé dans le LARD est que le passage des programmes humanitaires à des programmes de développement n'est pas un processus linéaire. Il s'agit d'un cycle continu pendant lequel la population requière tantôt une aide humanitaire tantôt une aide au développement et ce, de façon chaotique et imprévue.

    Par conséquent, il est important que les programmes de développement abordent la question de la réduction et de la gestion des risques de catastrophes en vue de minimiser les conséquences dévastatrices des désastres et de conflits imprévus. En évitant que les programmes humanitaires ne se prolongent trop, ce qui peut causer une dépendance à l'aide, et en tentant de répondre aux causes sous-jacentes des problèmes tout en offrant une aide d'urgence, l'aide humanitaire peut permettre d'alléger l'impact des crises cycliques.

    I.2.7 L'Aide Humanitaire

    Selon l'anthropologue Sylvie Bodineau, l'aide humanitaire, de manière large, se définit par des opérations d'assistance matérielle et humaine pour venir en aide à des personnes subissant les contrecoups de catastrophes naturelles et de guerres pour sauver des vies dans le court terme et unique en zone sinistrée29(*).

    L'aide humanitaire peut prendre diverses formes : don d'argent, envoi de marchandises et équipements de première nécessité.

    I.2.8 L'aide au développement

    Selon l'anthropologue Sylvie Bodineau, l'aide au développement, se définit par des opérations d'appui à l'assistance humanitaire en réponse aux problèmes systématiques axé sur le développement économique, social et politique sur le long terme dans les pays en développement.

    I.2.9 La Crise Humanitaire

    C'est un manque des besoins d'un être causéepar les conflits armés, épidémies,famines, catastrophes naturelles et autres urgences majeures dont les victimes s'étendent au-delà dupouvoir et/ou de lacapacité d'une seule entité étatique. Peu importe le désastre, les survivants sont laissés dans un état d'urgence dans lequel ils ont besoin d'une aide qui subvient à leurs besoins de base tels que le logement, la nourriture,l'eau potable et les soins de santé30(*).

    I.2.9.1.Catégories des crises humanitaires

    a) Catastrophes naturelles, qui peuvent être géophysiques (tremblements de terre, éruptions volcaniques), océanographiques (inondations, avalanches),climatologiques (sécheresses), météorologiques (tempêtes, cyclones) oubiologiques (épidémies, pestes),

    b) Catastrophes crées par l'homme tels que les conflits armés, les accidents d'avion ou detrain et les incendies,

    c) Cas d'urgences complexes qui sont souvent une combinaison de facteurs naturels et humains, par exemple l'insécurité alimentaire, les conflits armés et les populations déplacées.

    I.2.9.2. Caractéristiques des situations d'urgences complexes :

    a) Une violence excessive et la perte de vie,

    b) Des déplacements forcés de populations,

    c) La dégradation de la société et de l'économie,

    d) Une nécessité, à grande échelle, de l'aide humanitaire,

    e) L'entrave à la prestation de l'aide humanitaire par des contraintes politiques et/ou militaires,

    f) Des risques sécuritaires importants pour les travailleurs humanitaires dans certaines régions.

    La manière dont ces besoins sont comblés dépend du type d'urgence en question. Chaque crisehumanitaire comporte des défis qui lui sont spécifiques. Des phénomènes tels que l'urbanisation non planifiée, lesous-développement, la pauvreté et le changement climatique sont autant de facteurs qui peuvent rendre plus complexe les urgences humanitaires qui sont de plus en plus fréquentes et sévères.

    I.2.10. L'Urgence Humanitaire

    Une urgence humanitaire est un événement, ou une série d'événements, qui constitue une menace sérieuse à la santé, la sécurité ou le bien-être d'une communauté ou d'un groupe de personnes, sur une zone étendue.

    I.2.11. La Résilience :

    La capacité d'un système, d'une communauté ou d'une société exposés à un danger de résister aux effets de ce danger, de les absorber et de s'y adapter de manièrerapide et efficace31(*).

    I.2.12. La Pauvreté

    Il n'existe pas une définition universelle de la pauvreté. La seule définition " officielle " est celle retenue par l'Union européenne : sont pauvres " les personnes dont les ressources matérielles, culturelles et sociales sont si faibles qu'elles sont exclues des modes de vie minimaux acceptables dans l'Etat où elles vivent "32(*).

    Quoique très générale, cette approche suggère trois remarques importantes. Tout d'abord, la définition de la pauvreté est conventionnelle : le choix de tel ou tel indicateur traduit des orientations résultant de représentations sociales et de considérations techniques.

    Ensuite, la pauvreté est relative : elle est définie en fonction de modes de vie "minimaux acceptables", qui varient dans le temps et l'espace, et renvoient à une approche en termes d'inégalités. Cette approche ne fait d'ailleurs pas l'unanimité : les Etats-Unis ou la Russie privilégient une approche de la pauvreté absolue mesurée à l'aune d'un panier minimum de biens auquel doit pouvoir accéder la population.

    Enfin, la pauvreté est multidimensionnelle : loin de se réduire à la privation de ressources monétaires, elle s'étend à l'ensemble des conditions de vie des ménages (logement, santé, éducation, etc.). Parce qu'elle se caractérise par un tel cumul de difficultés diverses, il est nécessaire de disposer de plusieurs indicateurs pour en rendre compte.

    Mais, traditionnellement, on retient trois types d'indicateurs : la pauvreté monétaire, la pauvreté en condition de vie et la pauvreté mesurée par le nombre de bénéficiaires des minimas sociaux. Mais le choix de l'un ou l'autre de ces critères modifie profondément la vision de la pauvreté. Ainsi, les habitants qui vivent des situations de revenus inférieurs respectivement à la normale sont dits de la pauvreté aigue et ceux du niveau de vie élevée ou plutôt stable, sont de la catégorie de la pauvreté modérée.

    a) Pauvreté aigue : C'est la catégorie d'un ménage ayant un seuil de revenu en deçà duquel il est susceptible de consommer une part plus importante de son revenu à l'alimentation, au logement et à l'habillement.

    b) Pauvreté modérée : C'est la catégorie un ménage ayant un seuil de revenu en delà duquel il est susceptible de consommer une part de son revenu à l'alimentation et au besoin de base mais arrive à épargner une part importante de son revenu pour subvenir au besoin d'investissement et socio-économique comme l'éducation, la sante et autres.

    I.2.11. Le Ménage

    Le ménage est un groupe de personnes, apparenté ou non , vivant dans le même logement ou dans la même concession, prenant leur repas ensemble ou par petits groupes, mettant une partie ou la totalité de leurs revenus en commun pour la bonne marche du groupe, et dépendant d'une même autorité appelée « Chef du ménage »33(*). Le ménage est généralement constitue d'un chef de ménage, sont (ses) épouse(s), leurs enfants non maries et éventuellement d'autres membres avec ou sans lien de parenté.

    Le ménage peut se réduire à une seule personne vivant seule ou avec ses enfants ou avec d'autres personnes avec ou sans lien de parenté.

    Un membre du ménage doit résider habituellement dans le ménage.

    - Si un individu est parti depuis plus de 6 mois du ménage, on considère qu'il ne fait plus partie du ménage,

    - Si un individu est de passage dans le ménage (pour rendre visite, ou pour les vacances), on considère qu'il ne fait plus partie du ménage,

    - Si un individu est arrivé depuis moins de 6 mois, alors on ne le considère pas comme membre du ménage, à l'exception des nouveau-nés, et des personnes qui ont l'intention de rester dans le ménage le plus longtemps possible,

    - Un nouvel arrivant qui est là depuis moins de 6 mois mais qui a l'intention de rester, ou bien nouveau-né, seront bien considérés comme membre du ménage.

    Cas particuliers :

    i. Un locataire est un ménage à part entière.

    ii. Le domestique appartient au ménage s'il y réside.

    iii. Les fils/filles mariés autonomes constituent des ménages séparés pris à part avec leurs dépendants.

    Pour les familles polygamiques ou toute autre situation où l'épouse ne vit pas dans la même concession que le mari, elle et ses dépendants constituent un ménage dont elle est le chef. Le mari sera considéré comme chef du ménage là où il loge habituellement.

    Chaque membre d'un groupe de célibataires non apparentés vivant ensemble mais pourvoyant individuellement à leurs besoins essentiels, constitue un ménage à une personne.

    1.3. Présentation du milieu d'étude

    1.3.1. Présentation générale du territoire de Mahagi

    Le territoire de MAHAGI a été créé sous l'ordonnance N°21/51 du 28 janvier 195634(*). C'est une entité décentralisée de la province d'ITURI subdivisée en huit Chefferies et la cité de Mahagi.

    En décembre 2016, la taille de sa population est estimée à 2.636.284 habitants35(*).

    Il est limité :

    · Au Nord par le Territoire d'Aru et la République de l'Ouganda

    · Au Sud par le Territoire de Djugu ; 

    · A l'Est par le lac Albert ;

    · A l'Ouest le territoire d'Aru et Watsa.

    C'est un territoire qui s'étend sur longitude de 31°6' Est et entre 1°54'et 2°54'de latitude Nord et entre 30°6' et 31°18' de longitude Est. De ses coordonnées géographiques, généralement, elles sont de 2°c de latitude Nord et trente à (30 à #177; 33°) de longitude Est. De son attitude, elle est de 500 m au bord du lac. Au chef-lieu du Territoire, elle atteint 1.715 m avec un point culminant s'élevant à 1900 m. C'est précisément à Yau, village du Groupement des Umoyo en chefferie des Djukoth.

    Dans le territoire de Mahagi , nous trouvons dans l'ensemble 3 grandes tribus dont :

    · Les Alur en grande majorité,

    · Ukebu,

    · Lenduwatsi ,

    · Les Ndo-Ukebu.

    Dans ce territoire, l'Alur est la langue parlée par la majorité de la population et dans tous les milieux à presque 93% de la population totale36(*). Le Lingala est surtout parlé par les jeunes originaires de MAHAGI-centre et quelques migrants d'autres coins du pays. Le Swahili est parlé par les populations venues de BUNIA, Nord et Sud Kivu et par la minorité des peuples autochtones et le Kilendu parlée dans toute la chefferie de Walendu-Watsi.

    Economiquement, selon le centre d'analyse des indicateurs du développement, le territoire présente deux types de sols dont un Sablo-argileux (Chefferies des Mokambo et des Wagongo) et Argilo-sablonneux à haute fertilité dans d'autres chefferies ; des sols favorables aux cultures vivrières très variées. En plus du sol fertile,ce territoire a un sous-sol riche en Or (Chefferie des Alur-Djuganda, des Walendu-Watsi, Groupements des Ang'al II et des Djukoth II) ; Coltan ; Fer appelé localement « KOLOMVU » en Kebutu (Alur-Djuganda), en Pétrole (lac Albert) et en Coltan (Ang'al, Groupement Alur). De toutes ces richesses du sous-sol, seul le gisement de l'or de la Chefferie des Alur-Djuganda était exploré par la société MWANA AFRICA CONGO GOLD SPRL et à côté on rencontre aussi les exploitations artisanales en grande partie.

    De manière générale; le climat d'affaire à travers le territoire reste non attrayant quels que soient pour les investisseurs nationaux que pour les étrangers. Il est constaté le problème de pouvoir d'achat, le problème d'accès à l'électricité, routes et autres voies de communication, corruption, lourdeur dans la création d'entreprise plus grave encore l'instabilité macro-économique qui ne cesse de s'empirer du jour au lendemain avec l'utilisation de la monnaie ougandaise dans les opérations commerciales.

    Pour la filière cotonnière, il y avait une société cotonnière de Mahagi « SOCOMAG » qui n'est plus opérationnelle. Aussi, cette SOCOMAG a encore des bâtiments et toutes les machines et/ou équipements mais n'a plus de financement.

    Le manioc est produit dans toutes les chefferies du territoire de Mahagi. Ce manioc est généralement cultivé pour le foufou, fourrage, chikwange, boisson locale appelée « Nguli ». Une partie est également revendue dans les territoires voisins et en ville de BUNIA.

    Le maïs est également produit en très grande quantité presque sur toute l'étendue du territoire de MAHAGI. Il est consommé sous forme d'aliments bouilli ou grillé au feu et aussi transformé en alcool local appelé « MANDRO » ou « MANDRAKPA », farine pour l'alimentation domestique et une partie de la production est également vendue à l'Ouganda.

    Le Soja est produit à faible quantité et il est utilisé pour la consommation locale pour l'alimentation des enfants.

    L'huile de palme est produite dans les chefferies de Mukambo à faible quantité par quelques habitants. Elle est utilisée pour la consommation locale et pour la fabrication de savons.

    Tous ces produits sont destinés à la consommation locale.

    Les produits non agricoles les plus consommés dans le territoire de Mahagi sont :

    Les sauterelles (à partir des mois de Novembre à Décembre et destinés à la consommation locale);

    Les termites et les champignons.

    En ce qui concerne le secteur de l'énergie, les ménages nantis utilisent le panneau solaire et le groupe électrogène pour le besoin domestique. Certaines personnes possèdent des groupes électrogènes qu'ils exploitent pour fournir l'électricité aux autres moyennant paiement conventionnel. Cette fourniture d'électricité par les particuliers ne s'opère que de 18h à 22h°°. Le bois est utilisé pour la cuisine dans les ménages mais aussi pour d'autres usages (pour la transformation de l'huile de palme en savon).

    En éducation, ce possède 886 Ecoles dont 640 Primaires et 240 Secondaires réparties en 3 sous-divisions. De ses infrastructures ; dans les 3 Sous Divisions du Territoire de Mahagi; il y a 5.564 salles de classe dont 1 425 sont construites en dur et les autres sont en semi-durables (150 salles de classes) et en pailles (3 989 salles de classe). Selon la statistique moyenne de la division provinciale éducationnelle, au moins chaque village a au moins une école mais certaines ont des infrastructures très délabrées voire même des écoles autour d'un arbre malgré quelques interventions du Fonds Social de la République à travers le financement de la Banque Mondiale projet STEP « Stabilisation de la Paix à l'Est de la République Démocratique » pour certaines constructions des bâtiments scolaires et des Centres de Santé et qui nécessitent encore beaucoup d'efforts. 

    Ce Territoire compte 6 Institutions Supérieures et Universitaires dont 2 Universités, 1 ISP, 2 Techniques et l'ISC avec ses différentes filières et aussi une bibliothèque commune mise en place par les Prêtres où certains étudiants et enseignants s'abonnent. L'ISTAS organise l'Informatique et Gestion et la Technique d'animation sociale. L'ISP organise les filières les Sciences commerciales, la Géographie, la Biochimie et les langues africaines. L'ISC organise la comptabilité. Enfin, l'ISEAV organise les options des techniques agricoles et vétérinaires. 

    En terme d'infrastructure ; seule l'UNILAC a des bonnes infrastructures suivies de l'ISTAS et de l'Université du CEPROMAD. Les autres Institutions (ISP, ISC et ISEAV) n'ont pas des bâtiments propres.

    L'UNILAC organise les filières de Sciences de l'éducation, sciences appliquées (Polytechnique), Droit, Agronomie et Economie de gestion. L'Université de CEPROMAD organise les filières de Gestion Financière et Comptabilité, la Gestion des Ressources Humaines, EASI : Enseignement Administratif en Soins Infirmiers et Sciences Hospitalières.

    Pour les activités de la santé et promotion sociale on retient CAMENIHU (pour la distribution des médicaments presque sur toute l'étendue du territoire), MALTESER-INTERNATIONAL. Dans ce domaine, il y a également CARITAS-MahagiNioka qui ne cesse de mener certaines actions significatives dans ce territoire soit avec ses fonds soit comme Agence d'exécution lesquelles interventions ou actions restent et demeurent louables par la Communauté de Mahagi en particulier et en général toute la Province de l'Ituri.

    L'accessibilité de Mahagi est assurée par la voie routière, biefs navigables et par voie aérienne bien que celle aérienne et biefs navigables ne sont pas suffisamment fréquentés. La route nationale quittant Goli (frontière avec Ouganda) jusqu'à KOMANDA (route nationale n°27) d'environ 255km de longueur, assez fréquentée car toutes les importations passent par celle-ci.

    La route Ndrele-Banda-Nyarambe (chefferie des ANG'HAL)-Amée environ 63km est secondaire et de desserte agricole. Le marché de Amée, le plus grand du territoire, ravitaille presque toute la province de l'Ituri, Kisangani, Beni, Butembo voire même Kinshasa à partir de Kisangani en produits vivriers de grande nécessité (haricot, oignons, foufou, arachide,..) et la route BANDA-RAMOGI (MOKAMBO) de 36km donne l'accès au Lac Albert.

    L'accès au territoire est aussi possible par voie aérienne dont l'aérodrome des ZALE de plus ou moins 800m construite par les Missionnaires Catholiques à 5km de la cité de Mahagi. Les pistes d'atterissage deDjegu, Aungba,etDaa ne sont pas fréquentés. Le territoire a deux ports dont celui de Mahagi-Port et celui de Ndawe à MUKAMBO mais tous ses ports sont non opérationnels et nécessitent des travaux d'entretiens et de rehabilitation.

    Enfin, de toutes ces voies dont dispose le Territoire, celle routière est utilisée en dépit de l'état délabré des routes mais les autres voies restent délaissées déjà un temps surtout que le Territoire n'est pas valorisé afin de le rendre plus attrayant en dépit de ses potentialités en sol et sous-sol.

    En ce qui concerne le tourisme, le site de Kaswa abrite une source qui produit de l'eau chaude et froide au même moment. C'est un lieu où s'opère certains mystiques mais l'accès est conditionné par la consultance des chefs des camps ; cette rivière est appelée Avuka à Kaswa dans la Chefferie de Mukambo. La chute qui est devenue même un site touristique existe dans le territoire comme Athiwa en Chefferie des Angal.

    Il y a de site touristique comme RIMA dans la chefferie des Angal, l'accès demande un accompagnement d'un Jalam et d'un chef de camp. Il y a aussi un pont naturel d'un grand rocher des grosses pierres au rang du sol, ce sont des herbes et arbres qui ont poussé , la terre recouvre au-dessus et les gens peuvent passer au-dessus. C'est à LUGA dans la Chefferie de PANDURU ; en village de Jupa Malawi ; c'est un lieu de recherche de pouvoir pour les féticheurs et/ou guérisseurs

    1.3.2. Zones de crise humanitaire en Territoire de Mahagi

    Le Territoire de Mahagi est composé de huit chefferies plus la commune de Mahagi. Ce territoire est subdivise également en huit zones de santé. Sur base des données collectées surterrain par l'OIM , il a été évalué dans le territoire de MAHAGI, en collaboration avec l'ONG locale AIDES et la Division Provinciale des affaires humanitaires (DIVAH), un total de 1.435 villages touchés, résultats des 3 342 informateurs clés dans 8 zones de santé )37(*).

    REPRESENTATION GRAPHIQUE DES PDIS

    L'afflux des personnes déplacées internes a touché presque tous les aires de santé en territoire de Mahagidont les principales sont la Zonede santé de ANGUMU(20) au moins ses vingt aires de santé impactés notamment ARA, BESSI, MUSONGWA et AWASI. Dans la Zone de santé de NYARAMBE, six aires de santé ont accueilli les PDIS, il s'agit de KPANYI,LELO , ANYIKO, NYALEBBE,UGWILO et PAKULO, pendant ce temps, huit aires de santé de la Zone de santé de MAHAGI ont également reçu sesPDIs dont AKONJKANI,ALEGO,KABASA, MAHAGI ANGLICAN,MAHAGI ETAT,MAHAGI MISSION, PONO-ULYEKO.

    La Zone de santé de LOGO a quant à elle seule reçu les PDIs dans ses treizeaires de santéde ALAGI,ALLA,WIMOO,BEJU,BUU,DRAJU,GISIGI,JALUSENE,KANGA,KPANA,NDRELE,OTHA,THEDEJAet WALLA suivi de six aires de santéde la Zone de santé de   KAMBALA àl'instar deGULU,NIOKA,RONA,RABU,SIMBI et YAGU.

    Les zones de Zone de santé de AUNGBA et RIMBA ont été les plus touchées en terme d'attaque en répétition et déplacement massif avec respectivement 8treizeaires de santé et sept dont

    ALOTO, AMERI,DJALASIGA,KUSU,LUMA,MONT ZEU,AUDA,ZANI,AMEE,AWU,ADINGI,GWOKNYER,LIBI,LUGA,NGOTE,PANYABIO,RIMBA,SCHUBERT,UNYEBO,VIDA etZAVI.

    1.3.3. Zones d'intervention de Welthungerhilfeen Territoire de Mahagi

    WELTHUNGERHILFE intervient en territoires de Mahagi suite à la flambée de violence que le territoire a connu entre juin et septembre 2019 jusqu'à mai 2020 à cause de l'activisme des groupes armés dans la région, en raison d'affrontements entre l'armée régulière et des éléments d'un groupe armé dans la contrée ainsi que de conflits fonciers pour le contrôle des ressources. L'insécurité a provoqué le déplacement de plus de 250 000 personnes dans le territoire de Mahagi et dans ses environs, ainsi que le pillage et la destruction massive d'infrastructures de base telles que les établissements de santé et les écoles. Ces mouvements sont dynamiques, car les affrontements se poursuivent dans certaines zones. Après ses études diagnostiques il s'est remarqué que les populations déplacées et les familles hautes ont perdue presque la totalité de leur économie par suite des événements décrit ci-haut, plus particulièrement les zones de santés de Mahagi, Nyarambe, Logo et Rimba étaient considérées comme plus vulnérables, d'où Welthungerhilfe a realisé son interventionsur les 18 aires de santé à savoir LIBI, NGOTE,GWOKNYERI,VIDA,UGWILO, PAICING-KENO, NYALEBBE, OTHA, GISIGI, UKEBU-NGALI, AMBERE-PAROMBO, PONO, AVERE, JUPUDERA, MUNGERE, AKONJKANI, WIRI et ULIEKO.

    Son projet AA 1154, dénommé « projet d'assistance humanitaire des personnes touchées par la crise à l'Est de la RDC », dont le territoire de Mahagi fait partie assuré la distribution des kits agricoles pour 2.000 sur le total de 4.000 personnes déplacées internes et familles d'accueils du projet en 2020, l'une des activités de cette assistance. Avec ce projet, de 2.000 ménages déplacés ont reçu des kits agricoles complets en cultures maraichers, la formations sur les techniques agricoles ( les méthodes naturelles de lutte contre les ennemis des cultures, choix et préparation du terrain, technique de labour, semi et repiquage et la formation sur la gestion des récoltes., etc., la sensibilisations aux bonnes pratiques nutritionnelles en sous-traitant l'ONG APEMIFA(Des démonstrations culinaires organisées avec des aliments disponibles sur les marchés locaux) ainsi que les distributions monétaires inconditionnelles aux 2.000 ménages des déplacés.

    Spécifiquement, les interventions de Welthungerhilfe se sont organisées sur les axes suivants :

    1. Assurer Les besoins alimentaires de la population à court terme

    a) Distribution de kits agricoles

    Dans cet axe concerne les ménages déplacés qui ont reçu des kits maraichers. Les ménages hôtes ontreçu des kits agricoles complets dont distribution ont eu lieu en des calendriers agricoles(la saison agricole A en Ituri).

    b) Formations sur les techniques agricoles

    Avant de commencer la distribution, les sujets des formations porté sur les techniques, la récolte, les méthodes naturelles de lutte contre les ennemis des cultures, etc. 

    c) Sensibilisations aux bonnes pratiques nutritionnelles

    Cette activité conduit par APEMIFA dans l'Ituri consistait à des démonstrations culinaires organisées avec des aliments disponibles sur les marchés locaux. La prévention de la malnutrition pourra inclure des sujets comme les symptômes, les méthodes de dépistage, et les facteurs aggravants comme les épidémies suivi de la promotion de la phyto pharmacie, la consommation d'aliments très nutritifs mais peu consommés (culture) avec implication des relais communautaires.

    2. Amélioration de l'accès aux services WASH de base est et les connaissances et l'amélioration des pratiques de prévention des risques sanitaires.

    a) Réhabilitation de points d'eau

    Des travaux de construction et d'aménagement des sources supplémentaires. Des comités de gestion de l'eau formés pour chaque point d'eau (environ 15 personnes dont 45% de femmes) et reçu des kits de maintenance.

    b) Construction de latrines, douches et stations de lavage des mains

    Les travaux de construction des latrines dans les 18 aires de santé, des latrines familiales et des kits de lavages des mains . S'agissant de l'aspect COVID 19, il est important de rappeler que WHH a installé un hangar, deux portes de latrines VIP et une aire de lavage des mains avec capacité d'impluvium de 3000 litres d'eau au poste de douane de AMBERE . Au-delà de cet aspect, une dotation des kits pour la prise des températures au niveau de la frontière et de l'aéroport de Nzale a été remis au docteur chargé de l'hygiène et santé aux frontières.

    c) Campagnes de promotion de l'hygiène et sensibilisations sur la prévention des épidémies

    Les sensibilisations sont conduites au niveau communautaire, les sujets traités se sont focalisés essentiellement sur la prévention des épidémies (cholera, ebola, covid19) et des maladies d'origine hydrique. Les sensibilisations sont couplées avec des distributions de kits WASH pour certains ménages. 36 RECOS ont été formés et équipés avec des outils pour la collecte des informations auprès des ménages, la formation des Recos a permis d'évaluer ensemble, les approches qui sont mis en place pour l'adaptation des coutumes locales, avec les standards d'atteint pour le projet 1154. 

    d) Distribution de kits de lavage des mains

    Ces kits sont distribués aux bénéficiaires des latrines:160 kits hygiéniques intimes ont été distribués aux ménages des deux aires de santé, il s'agit de l'aire de santé de UGUILO et PACING KENO pour la première année du projet, étant donné que 160 kits sur les 4000 représente 4% des bénéficiaires. Le kits intime était composé comme suit : ( 4 sous-vetements,1 bidon jerrycan de 20 litres, 15 comprimés Aquatabs,5 dentifrices avec brosse à dent, six morceaux pagnes pour la menstruation, 2 barres savons de 500g).Du point de vue pratique, ces 160 bénéficiaires ont été sélectionnés en incluant les critères de vulnérabilité parmi les 4 000 bénéficiaires du projet 1154.

    3. La population cible est en mesure de couvrir les besoins fondamentaux individuels à court terme.

    Distributions monétaires inconditionnelles

    Cette activité a ciblé les ménages déplacés. 1.948 Ménages des déplacés sur le 2000 prévues ont bénéficié du CASH d'une valeur de 60$ par ménage. Soit une réalisation de 97.4%. Les séances de récupération des absents en cours.

    Chapitre Deuxième :APPROCHE METHODOLOGIQUE

    Cette section présente les points relatifs à la méthodologie, techniques et outils de collecte des données, la population cible, l'échantillonnage (la détermination de la taille de l'échantillonnage), les considérations d'ordre éthique et lapratique de collecte des données dans le cadre Humanitaire.

    1. Méthodes

    D'après GRAWITZ, « la méthode de recherche est un ensemble des opérations par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie, elle dicte surtout de façon concrète d'envisager la recherche, mais ceci de façon plus ou moins impérative, plus ou moins précise, complète et systématisée »38(*). RONGERE (P) définit la méthode comme étant la procédure particulière appliquée à l'un ou l'autre de stade de la recherche39(*). Mais dans le cadre de ce travail, nous allons outrepasser cette polémique tout en nous ralliant au Professeur Richard DANE qui définit la méthode en un ensemble des règles pour conduire logiquement nos pensées. En d'autres mots, c'est la voie à suivre pour atteindre le but que le chercheur s'est fixé et qu'il doit annoncer.

    C'est dans ce sens que, dans ce mémoire, nous avons bon jugé d'utiliserles méthodes dites descriptive, statistique et analytique afin de pouvoir analyser les données récoltées ;

    a. La méthode descriptive 

    En nous servant de la définition de N'da Paul, «nous pouvons indiquer que la méthode descriptive consiste à décrire un espace, nommer ou caractériser un phénomène, une situation ou un événement de sorte qu'il apparaisse familier»40(*).

    Cette méthode nous a aidé dans la description du champ de travail et de notre unité d'enquêtepour mieux appréhender les différentes réalités qui s'y trouvent, connaître la situation existantede façon objective et détaillée.

    b. La méthode Statistique

    Cette méthode a permis de chiffrer les données collectées auprès des bénéficiaires afin des savoir les effets immédiats de l'intervention de Welthungerhilfe par rapport aux indicateurs de la planification dans lesaires de santé et l'environnement de changement auprès des Personnes Déplacées Internes.

    c. La méthode analytique 

    Cette méthode nous a permis d'analyser les archives et documents ainsi que les donnéescollectées auprès des bénéficiaires de l'ensemble de processus de gestion de l'intervention de ces aides aux bénéficiaires en fin d'en sortir les impacts sur la réduction de la vulnérabilité.

    2. Techniques

    Comme le dit bien M. Grawitz, « Les techniques ne sont donc que des outils, mis à la disposition de la recherche et organisés par la méthode dans ce but »41(*). Ainsi, la technique d'interview nous a permis d'obtenir des données efficaces dans ces milieux. Elle nous a permis de soumettre un questionnaire d'enquête aux enquêtés sélectionnés , afin de recueillir des données les concernant.

    En outre, l'entretien libre nous a permis d'obtenir des réponses à nos questions, nous nous sommes servis de cette technique à fin de permettre à nos enquêtés sans crainte de répondre dans un climat d'entente. La première demarche de cette technique était de prendre contact avec les autorités du milieu, d'exposer le problème et discuter les plans prévus de travail et a permis aux responsables des aires de santé et chefs des villages de s'exprimer librement en donnant leurs libres opinions qualitatives A celà. Il s'est ajoute la recherche documentaire qui nous a permis de pénétrer les archives, la base des données d'informations et les autres sources documentaires ainsi que l'observation directequinous a permis d'être en contact avec le champ d'étude en fin d'observer et de constater le degré de l'impact de ces aides humanitaires sur les PDI.

    3. Population d'étude

    Dans cette étude, la population sont les ménages bénéficiaires ciblés par Welthungerhilfe, notamment les retournés, les déplacés et familles d'accueils. A ces sujets, l'étude prend en compte pour les données quantitatives auprès des PDIS, les données qualitatives auprès des intervenants comme les autorités politico-administratives, les responsables des aires de la santé comme population témoin et WHH.

    4. Echantillonnage

    Pour bien déterminer le nombre des bénéficiaires à enquêter dans les axes d'intervention de Welthungerhilfe, nous avons utilisé la technique d'échantillonnage probabaliste, nous avons en premier procédé au tirage aléatoire stratifié pondéré, enfin de déterminer nos strates de recherche. En second lieu, dans les strates, pour déterminer notre échantillon final, nous avons procédé par le tirage aléatoire simple, dit tirage dans la liste des ménages bénéficiaires de l'aide deWelthungerhilfe.

    1. Unité d'échantillonnage

    Les unités de cette étude sont les ménages vulnérables des aires de santé d'intervention de Welthungerhilfe en territoire de Mahagi.

    2. Taille de l'Echantillon d'étude

    Etant donné que parl'échantillon d'étude on sous-entend une partie de la populationextrait d'unepopulation mère qui représente les mêmes caractéristiques. Pour déterminer la taille de notre échantillon, nous avons fait recours à la formule COCHRANG citée parAlain BOUCHAR qui stipule que quand l'univers est fini comme notre étude avec 2.000 bénéficiaires, on applique la formule avec le coefficient de la taille 96.

    Cette formule s'énonce comme suit :

    NC=

    NC=Taille de l'échantillon

    N = Population cible

    n = coefficient de la taille

    En rapport avec 2.000 bénéficiaires,la taille de notre l'échantillon(NC) est de 92ménages.Notre étude a enquêté 92 ménages dont une personne par ménage dans l'ensemble des aires de santé duchoix de l'étude .

    Voici le tableau des populations d'enquêtes suivant nos 5 strates :

    Aire de santé

    Villages

    Echantillon effectif

    Pourcentage

    VIDA

    JUPULUM JUPAJULU , PAMONE, JUPALOKIRE et PAMWOC

    23

    25

    LIBY

    JUPUKUMU, LIBY, JUPA CIDI, TER-USUSA et TER UTORO

    14

    15.21

    NGOTE

    JUPAMALAWI, PABONG, JUPAZAGA, JUPA CIDI, LOKWA et NGOTE-CENTRE

    31

    33,69

    GISIGI

    JUPANYAVUKA,ZENGU, JUPUNG'OM et JUPAWINO

    12

    13,04

    UGWILO

    UGWILO,UPANU, TER-AGBA, ANDRII

    12

    13,04

    TOTAL

    92

    100%

    3. Outils de Collecte des Données

    Pour réaliser cette recherche et obtenir les informations sur terrain, nous avons utilisé le questionnaire d'enquête, le Guide d'entretien comme outil de collecte des données. Outre ces instruments qui nous a facilité la tâche, il s'est ajouté l'attestation de recherche et la liste des ménages bénéficiaires du projet.

    4. Considérations Ethiques, Principes et Valeurs fondamentales

    Un éclaircissement sur le but et les objectifs de la recherche a été nécessaire à tout répondant. Le respect de la dignité humaine pris en considération. A nos répondants, nous leur avonsgarantis la liberté etle consentement libre si bien que personne n'a été obligé de participer à cette étude contre son gré. La confidentialité et l'anonymat leur ont été assurés.

    L'accès à l'information, l'utilisation de l'information pendant et après la recherche, la propriété intellectuelle du matériel publiable issu du processus, la prise de décision tout au long de la recherche et l'incidence du changement sur les personnes ont été considérés comme étant le fondement même de la recherche.

    À travers ce travail, des valeurs fondamentales, ancrées dans les cultures des enquêtés ont été prises en compte dans notre démarche de recherche ainsi que l'engagement pris à l'égard de ces valeurs. Ces valeurs sont le respect, l'équité, la réciprocité, l'égalité et la transparence.

    5. Un aperçu sur la Pratique de collecte des données dans le cadre Humanitaire

    Pour les organisations Humanitaires, la collecte des données se fait actuellement pour la plupart de cas par les tablettes (application mobile). Après collecte des données, elles sont envoyées et traitées par le serveur comme ODK, Servey CTO, AkvoflowWelthungerhilfe,... suivi de téléchargement pour l'analyse et interprétation. Outre cet outil, les logiciels comme Word , power point et Excel entrent en contribution pour la présentation.

    Pratiquement, il y a les phases :

    9.1. Préliminaire de recherche

    9.1.1 Avant l'enquête

    ü Préparation des matériels et prise de connaissance du milieu de recherche,

    ü Evaluation des risques pour les équipes de recherche et pour les personnes à interroger sur terrain.

    ü 9.1.2 Lors de l'enquête de terrain

    ü Se familiariser à l'avance avec les outils d'enquête,

    ü Disposer de la logistique nécessaire,

    ü Identifier la population à enquêter et les moyens d'accéder ,

    ü Avoir le consentement éclairé, volontaire et permanent des enquêtés,

    ü Préserver la confidentialité des informations recueillies et,

    ü Précautions à prendre pour l'administration des outils de collecte de données.

    Les acteurs impliqués dans le projet humanitaire se doivent dès lors respecter certains principes et de sécurité lors du processus de la collecte notamment la rigueur, la prudence, la fiabilité, la vérifiabilité, l'indépendance et l'impartialité.

    La rigueur

    Pour l'exécution de la collecte des données, il y a la mise en place d'une équipe pour veiller au respect de ce principe tout au long de recherche avec un accent particulier sur la prise en compte des règles scientifiques et opérationnelles édictées en la matière.

    La prudence

    Le respect de la prudence dans la collecte permet d'agir avec prévoyance et d'éviter tout comportement qui peut nuire aux acteurs impliqués dans la collecte.

    La fiabilité

    La fiabilité se mesure aux données présentées. Il s'agit de la diffusion des résultats qui rendent comptent strictement de la réalité du terrain.

    La vérifiabilité

    Il s'agit de décrire, les résultats de l'étude de la littérature, les hypothèses, l'organisation de lacollecte, les méthodes de recherche et d'analyse ainsi que les sources pour permettre aux autres chercheurs de vérifier l'exactitude et la pertinence du processus utilisé.

    L'indépendance

    Veiller à l'indépendance consistera pour l'équipe à mener le travail uniquement dans le respectdes règles scientifiques sans subir aucune influence. L'équipe veille à produire des informations qui reflètent uniquement la réalité du terrain selon les principes en vigueur tout en prenant en compte les suggestions et recommandations des acteurs impliqués dans le projet.

    L'impartialité

    Le principe d'impartialité appliqué tout au long du projet permettra aux membres de l'équipe de

    ne pas se laisser influencer par leurs préférences, religion, sexe ou sympathie envers un groupe

    dans la collecte et l'analyse des données.

    9.2. Mésures spécifiques de sécurité

    La sécurité et la sûreté de tous ceux qui participent à la collecte d'informations étant primordiales, les équipes y veillent en permanence.

    9.3. Production, diffusion de rapports et restitution

    Dans ce cas, les chercheurs veillent à pratiquer l'honnêteté et la transparence tout au long du processus de recherche. Ce principe implique d'analyser et de rendre compte des observations réalisées de manière précise et non biaisée et de présenter les résultats des enquêtes à tous les participants d'une manière qui soit conforme à la vérité.

    Chapitre Troisième :PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    Dans ce chapitre, nous présentons les caractéristiques générales des enquêtés, les résultats en rapport avec les objectifs spécifiques et nous en faisons suivre quelques commentaires. Pour bien déterminer le nombre des bénéficiaires à enquêter dans les axes d'intervention de WHH, nous avons utilisé la technique d'échantillonnage probabaliste. Dans cet échantillonnage, nous avons en premier procédé au tirage aléatoire stratifié, enfin de déterminer nos strates de recherche. En second lieu, dans les strates, pour déterminer notre échantillon final, nous avons procédé par le tirage aléatoire simple, dit tirage au hasard.

    3.1. PRESENTATION DES DONNEES

    Nous présentons les données de nos enquêtes dans cette partie partant de notre taille de l'échantillon de 92 enquêté tirée parmi 2.000 bénéficiaires.

    3.1.1 La localisation des enquêtés par aire de santé

    Dans le tableau ci-dessous, nous présentons les différentes localisations de nos enquêtés suivant les strates définies. Nous avons realisé cette enquête par stratification pondérée dans cinq aires de santé des différentes zones de santé et chefferies en tenant compte des nombres estimatifs élevé par aire de santé d'accueil dans les zones ciblées. C'est dans le but de nous rassurer des caractéristiques communes des déplacées et les similitudes des vies.

    Tableau 1 : Répartition des enquêtées selon les localisations dans les aires de santé

     

    Nombres

    Pourcentage

    VIDA

    23

    25

    LIBY

    14

    15.21

    NGOTE

    31

    33,69

    GISIGI

    12

    13,04

    UGWILO

    12

    13,04

    Total

    92

    100%

    Source : Rapport narratif - projet COD 1154 - mois de novembre 2020 de WHH

    Commentaires : Dans ce tableau de répartition, nous remarquons que 23 personnes sur 92 enquêtées, soit 25% sont de l'aire de santé de VIDA, 14 personnes sur 92 enquêtées, soit 15,21% sont l'aire de santé de LIBY, 31 personnes sur 92 enquêtées, soit 33,69% sont de l'aire de santé de NGOTE, 12 personnes sur 92 enquêtées, soit 13,04 sont de l'aire de santé de GISIGI et 162 personnes sur 92 enquêtées, soit 13,04% sont de l'aire de santé de UGWILO

    3.1.2 Profession des enquêtés

    Dans cette figure, nous présentons les différentes fonctions de nos enquêtés en cumul des différents axes.

    Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon la profession

     

    Agriculteur

    Enseignant

    Pasteur

    Commerçant

    Eleveur

    Total

    Nombre

    52

    11

    06

    07

    16

    92

    Pourcentage

    56,5%

    11,9%

    6,5%

    7,6%

    17,3%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : Il ressort de ce tableau que 52 personnes sur 92 enquêtées, soit 56,5% sont des agriculteurs, 11 personnes sur 92 enquêtées, soit 11,9% sont des enseignants, 6 personnes sur 92 enquêtées, soit 6,5% sont des pasteurs, 7 personnes sur 92 enquêtées, soit 7,6 sont des petits commerçants et 16 personnes sur 92 enquêtées, soit 17,3% font l'élevage.

    3.1.3. Les tranches d'âges

    Dans ce tableau, nous présentons les différentes répartitions d'âge des enquêtés.

    Tableau 3 : Répartition des enquêtées selon les tranches d'âges

     

    15 à 30 ans

    31 à 39ans

    40 ans et plus

    Total

    Nombre

    17

    43

    32

    92

    Pourcentage

    18,47%

    46,73%

    34,78%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : Ce tableaud'âge de nos enquêtés indique que 17 personnes sur 92, soit 18,47% ont la tranche d'âge de 15 à 30 ans, 43 personnes sur 92 enquêtées, soit 46,73% ont la tranche d'âge de 31 à 39 ans et 32 personnes sur 92 enquêtées, soit 34,78% ont la tranche d'âge de 40 ans et plus.

    3.1.4. Le sexe et l'Etat Civil

    Dans ce tableau, nous présentons les différentes répartitions de sexe et de statut social de nos enquêtés.

    Tableau 4 : Répartition des enquêtées selon le sexe et statut social

     

    Célibataire

    Marié

    Divorcé

    Total

    Masculin

    16

    31

    04

    51

    Féminin

    10

    22

    09

    41

    Pourcentage

    28,26%

    57,60%

    14,13%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : De ce tableau nous constatons que 26 personnes dont 16 masculines et 10 féminines sur 92 enquêtées, soit 28,26% sont des célibataires, 53 personnes dont 31 masculines et 22 féminines sur 92 enquêtées, soit 57,60% sont des mariées et 13 personnes dont 04 masculines et 09 féminines sur 92 enquêtées, soit 14,13% sont des divorcées.

    3.1.5. Taille des ménages

    Dans ce tableau, nous présentons les différentes répartitions de taille des ménages.

    Tableau 5 : Répartition des enquêtées suivant leur taille de ménages

     

    1 à 4 habitats

    5 à 10 habitats

    11 et plus d'habitats

    TailleMoyenne

    Total

    Nombre

    21

    38

    33

    6/ménage

    92

    Pourcentage

    22,82%

    41,30%

    35,86%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : Ce tableau nous renseigne que 21 personnes sur 92 enquêtées, soit 22,82% la taille de leurs ménages est de 1 à 4, 38 personnes sur 92 enquêtées, soit 41,30% la taille de leurs ménages est de 5 à 10, 25 personnes sur 92 enquêtées, soit 35,86% la taille de leurs ménages est 11 et plus.

    3.2.ANALYSE DES DONNEES D'ENQUETE

    Dans cette section, nous présentons les donnéessignalétiques et l'analyse des niveaux de réduction de la vulnérabilité, du degré de cette réduction, de la satisfaction des PDI par cette aide humanitaire ainsi que l'implication des parties prenantes.

    3.2.1. Réduction de la vulnérabilité des PDI par l'aide humanitaire

    Cette partie a pour objet, la présentation des résultats d'enquêtes sur la réduction de la vulnérabilité des personnes déplacées internes par l'aide humanitaire. Le tableau ci-dessous indique que l'aide humanitaire octroyée contribue à la réduction de la vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes, ce qui nous permet de vérifier notre première hypothèse énoncée à l'introduction.

    Tableau 6 : De la réduction de la vulnérabilité des PDI par l'aide humanitaire

     

    OUI

    NON

    Total

    Nombre

    53

    39

    92

    Pourcentage

    57,60 %

    42,39%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : Les résultats de cette tableau montrent que 39 personnes sur 92 enquêtées, soit 42,39% ont répondu que l'aide humanitaire ne réduit pas leur vulnérabilité et 53 personnes sur 92 enquêtées, soit 57,60% ont affirmé que cette aide réduit leur vulnérabilité.

    Les résultats de ce tableau répondent à notre premier objectif spécifique relatif sur la mesure de la contribution de l'aide humanitaire dans la réduction et ou atténuation de la vulnérabilité.

    3.2.2Degré de la réduction de la vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes par l'aide humanitaire

    Cette partie consiste à présenter les résultats d'enquêtes sur les différents degrés de la réduction de la vulnérabilité des personnes déplacées internes par l'aide humanitaire.

    Tableau 7 :De la Sécurité alimentaire améliorée

     

    Satisfait

    Peusatisfait

    Satisfait

    Total

    De la Sécurité alimentaire améliorée

    66

    14

    12

    92

    Pourcentage

    71,73%

    15,21%

    13,04%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : Les résultats de ce tableau renseignent que 66 personnes sur 92 enquêtées, soit 71,73% ont répondu par une satisfaction pour leur sécurité alimentaire améliorée, 14 personnes sur 92 enquêtées, soit 15,21% sont peu satisfaites et 12 personnes sur 92 enquêtées, soit 13,04% sont insatisfaites.

    Tableau 8 : Du passage de la pauvreté aigue à la pauvreté modérée

     

    Trèssatisfait

    Satisfait

    Peusatisfait

    Insatisfait

    Total

    De la pauvreté aigue à la pauvreté modérée

    01

    55

    20

    16

    92

    Pourcentage

    1,08%

    59,78%

    21,73%

    17,39%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : Les résultats de ce tableau renseignent qu'une personne sur 92 enquêtées, soit 1,08% est très satisfaite de sa pauvreté aigue actuellement modérée, 55 personnes sur 92 enquêtées, soit 59,78% ont répondu par une satisfaction pour leursa pauvreté modérée, 20 personnes sur 92 enquêtées , soit 21,73% sont peu satisfaites de la modération de la pauvreté et 62 personnes sur 92 enquêtées, soit 17,39% sont insatisfaites.

    Tableau 9 : Des intrants agricoles et pratiques de l'Agriculture de résilience

     

    Trèssatisfait

    Satisfait

    Peusatisfait

    Insatisfait

    Total

    De l'Agriculture de résilience

    07

    72

    13

    00

    92

    Pourcentage

    7,60%

    78,26%

    14,13%

    00%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : Cetableau présente les résultats renseignant que 07 personnes sur 92 enquêtées, soit 7,60% sont très satisfaites de la distribution des intrants agricoles pour une agriculture de résilience, 72 personnes sur 92 enquêtées , soit 78,26% ont répondu par une satisfaction et 13 personnes sur 92 enquêtées , soit 14,13% sont peu satisfaites.

    Tableau 10:De l'appui financierpour relèvement économique

     

    Trèssatisfait

    Satisfait

    Peusatisfait

    Insatisfait

    Total

    De l'Appui financier

    12

    39

    33

    08

    92

    Pourcentage

    13,04%

    42,39%

    35,86%

    8,69%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : Les résultats de ce tableau renseignent que 12 personne sur 92 enquêtées, soit 13,04% sont très satisfaites de l'appui financier(Cash), 39 personnes sur 92 enquêtées, soit 42,39% ont répondu par une satisfaction, 33 personnes sur 92 enquêtées, soit 35,86% sont peu satisfaites et 08 personnes sur 92 enquêtées, soit 8,69% sont insatisfaites.

    Les résultats de ces 4 tableaux répondent à l'objet de notre deuxième objectif spécifique qui consiste à déterminer le degré de satisfaction des besoins élémentaires et urgents des bénéficiaires.

    3.2.3 Satisfaction des PDI par l'assistance humanitaire

    Pour cette partie, il est à noter que nous présentons les résultats d'enquêtes sur le niveau de la satisfaction des bénéficiaires de l'aide humanitaire.

    Tableau 11:De la Satisfaction des PDIs par l'assistance humanitaire

     

    OUI

    NON

    Total

     

    84

    08

    92

    Pourcentage

    91,30%

    8,69%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : Les résultats de ce tableau montrent que 84 personnes sur 92 enquêtées, soit 91,30% ont répondu qu'elles sont satisfaites par l'assistance humanitaire et 08 personnes sur 92 enquêtées, soit 8,69% disent le contraire.

    3.2.4 Implication des parties prenantes dans l'exécution du projet

    Pour cette partie, nous présentons les données d'enquêtes sur l'implication des parties prenantes (Autorités administratives, responsables des aires de santé, des agents relais communautaires) dans l'exécution du projet et leur degré de collaboration.

    Tableau 12:De l'Implication des parties prenantes dans l'exécution du projet

     

    Au lancement

    Mi-parcours

    A la cloture

    Total

    Autoritésadministratives

    72

    06

    14

    92

    Responsables des aires de sante

    67

    04

    21

    92

    Des agents relaiscommunautaires

    38

    24

    30

    92

    Pourcentage

    63,13 %

    12,31%

    23,55%

    100%

    Source : Résultat d'enquête des mois de Mai-juin 2021

    Commentaires : De ce tableau nous observons que la tendance du cumul des enquêté révèle l'implication des parties prenantes lors de l'exécution des projets de 68,13% au lancement du projet, 12,31% en mi-parcours et 23,55% à la clôture.

    Les résultats de ce graphique font l'objet de notre troisième objectif spécifique sur l'implication des parties prenantes.

    3.3. DISCUSSION DES RESULTATS

    Dans cette partie nous analysonsnos résultats de recherche et mettons la lumière sur ce qui était déjà connu ayant fait l'objet d'une publication sur l'aide humanitaire, expliquer notre nouvelle compréhension du problème après avoir pris nos résultats en considération ainsi établir un lien entre les résultats obtenus et les hypothèses du départ.

    3.3.1 Réduction de la vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes par l'aide humanitaire

    Réduire la vulnérabilité, c'est s'attaquer aux facteurs de vulnérabilité qui ont contribué au potentiel destructeur du bien-être de la population, s'attaquer à l'ensemble des facteurs de risque (Jean-Philippe Dind 2006 : 9).

    Cependant, toute société même fragile dispose des ressources et d'atouts, qu'on appelle facteurs de résilience : réseau de solidarité efficace, capacité d'initiative, main d'oeuvre, techniques traditionnelles etc. Rechercher et s'appuyer sur les atouts endogènes favoriseront la récupération à long terme du développement. Les résultats de nos recherches menéesconstatent quel'apport du WHH durant la période post-conflit en territoire de Mahagi n'a pas été le moindre, il a été positif en ce sens que le WHH a réduit la souffrance des populations touchées par cette guerre, ceci se confirment par les résultats du tableau 6 de ce travail, qui montrent que 57,60% d'enquêtés soutiennent que l'aide humanitaire réduit la vulnérabilité. C'est pourquoi, nous soutenons que l'aide humanitaire octroyée par Welthungerhilfe a réduit la vulnérabilité de la population déplacée, mais n'a pas mis fin à celle-ci.

    Pour ce faire, il faut que le diagnostic de la situation à résoudre considère l'ensemble des facteurs de vulnérabilité aussi bien que les facteurs de résilience pour un relèvement communautaire comme le confirme Marie Redon et Raoul Petit-Bell dans presse universitaire de Bordeaux quel'aide humanitaire réduit mais ne finit pas la vulnérabilité.

    3.3.2 Degré de la réduction de la vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes l'aide humanitaire

    Les sociétés déjà fragilisées, surtout celles du sud, du point de vue social, économique ou institutionnel. Le conflit causant le déplacement est un coup supplémentaire dont elles auront beaucoup de difficultés à se remettre : les faibles ressources disponibles sont en général affectées aux tâches de première urgence, au détriment de secteurs tels que l'agriculture, la santé, la formation, les infrastructures ou l'habitat, dont la réhabilitation retardée impliquera un fort recul du niveau de développement et un ralentissement des activités économiques(Paulo Freire :5, p. 3-8).

    La reconstruction devrait donc être l'occasion de redynamiser l'économie, de mieux gérer l'environnement et de stimuler les solidarités sociales. Sultan Barakat (2003 : 2) souligne que « la perte de sa maison constitue non seulement une privation physique, mais aussi une perte de dignité, d'identité et de privauté. Elle cause un traumatisme psychologique, questionne les perceptions de l'identité culturelle, fragilise les structures sociales, menace la sécurité, et a un impact économique négatif significatif.

    Voilà pourquoi, la sécurité alimentaire est une première aubaine pour une population en désastre comme le témoigne les résultats du tableau 7 où 71,73% ont une satisfaction pour leur sécurité alimentaire améliorée.

    Pendant ce temps, la phase qui suit l'urgence peut-être l'occasion de stimuler le développement social et économique, ou au contraire enclencher un cercle vicieux de sous-développement, la pauvreté aigue est passée de celle améliorée dont reconnaissent 59,78% d'enquêtés dans le tableau 8.

    Mais si chaque société est plus ou moins vulnérable, chacune présente également des atouts sur lesquels il faut s'appuyer pour réenclencher le cercle vertueux du développement. Dans le tableau 9, 78,26% reconnaissent qu'en plantant une bonne semence et appliquer une agriculture de résilience, le relèvement économique est possible.

    La nature, le travail et le capital constituent une boucle économique irréversible dans l'amélioration socioéconomique, ces éléments constituent le noeud d'un développement dans une dynamique de combinaison. En lien avec le tableau 10, les résultats renseignent que 42,39% sont très satisfaites de l'appui financier(Cash) pour soit financer l'agriculture ou pratiquer du commerce.

    L'agence ONU-Habitat a pris conscience de l'importance de lier reconstruction et développement durable puisqu'elle précise qu'il faut « répondre aux besoins à long terme du plus grand nombre tout en satisfaisant ceux de la minorité en situation d'urgence » [UN-Habitat, 2004 : 4]. Le développement doit être intégré, dans le sens que, tous les secteurs vitaux doivent être pris en prélude. L'évaluation de la situation alimentaire basée sur l'enquête nous a permis d'affirmer qu'il y'a un impact significatif de l'assistance alimentaire sur les populations, bien que personne n'est en sécurité alimentaire, mais a quitté l'insécurité alimentaire sévère vers celle modérée. Nous soulignonsque l'utilisation rationnelle de l'appui financier et l'entrepreneuriat contribuent au relèvement des foyers de la pauvreté accrue vers une amélioration de vie en maintenant l'équilibre économique de base.

    Nous affirmons que le degré de la réduction de la vulnérabilité varie selon la catégorie des vulnérables, le secteur et l'utilisation de l'aide par le bénéficiaire, toutefois, une orientation de l'aide vers les vrais bénéficiaire est une voie de l'impact de toute intervention humanitaire comme l'affirme le PNUD dans la crise syrienne en 2016(The State of ResilienceProgramming: The SyriaRegionalRefugee and Resilience Plan (3RP).

    3.3.3 Satisfaction des PDIs par l'assistance humanitaire

    L'Etude confirme que les bénéficiaires sont satisfaits de cette aide humanitaire comme l'indique le tableau 11, dans lequel 91,30% d'enquêtés ont répondu qu'ils sont satisfaits. Partant du résultat du tableau 6 de ce travail, soutenant que l'aide humanitaire ne réduit pas la vulnérabilité. Le travail a constaté comme à la première hypothèse que l'apport de l'aide de WHH n'a pas été le moindre, il a été positif en ce sens que cette intervention humanitaire de WHH a réduit la souffrance des populations touchées par ce déplacement massif. Malgré que le rapport entre l'aide et la vulnérabilité restera toujours grand en situation d'urgence, en se référant de Gonzalez G (2016) dans« Nouvelle architecture de l'aide et renforcement de la résilience dans le contexte de la crise syrienne », Revue des migrations forcées, numéro 52,l'aide humanitaire donne toujours une satisfaction aux bénéficiaires mais le grand défis restera le rôle du gouvernement de chaque pays dans son pouvoir régalien d'assurer la protection, l'amélioration socioéconomique de base à sa population, car le renforcement de l'humanitaire accompagne le développement aux cotés de chaque Etat.

    C'est pourquoi, nous avions soutenu qu'une aide humanitaire réduit la vulnérabilité mais elle ne met pas fin à celle-ci, il faut que le diagnostic de la situation considère l'ensemble des facteurs de vulnérabilité aussi bien que les facteurs de résilience pour un relèvement communautaire.

    3.3.4 Implication des parties prenantes dans l'exécution du projet

    L'analyse et l'implication des parties prenantes dans chaque projet c'est identifier et impliquer toutes les personnes, groupes et institutions qui peuvent avoir un intérêt dans un projet et prendre des actions pour gérer leurs intérêts et leurs attentes afin que le projet fonctionne aussi bien que possible.Cette analyse a besoin d'être réalisée au début du projet pour que tous les risques et communications requises puissent être inclus dans le plan de projet sans oublier la clôture pour une évaluation d'impacts. À cet égard, l'analyse des parties prenantes est étroitement liée avec la gestion des changements et la gestion des risques.

    Des résultats de nos recherches, 68,13% des enquêtés ont révélé que l'implication des parties prenantes était effective lors de l'exécution des projets au lancement du projet, en mi-parcours et à la clôture comme a écritVincent Drecq dans « la pratique de management des projets » ; l'analyse et l'intégration des parties prenantes permettent de discuter, s'accorder et communiquer des rôles et obligations de chacun. Pour ce faire, nous affirmons que la réussite d'un projet surtout d'urgence humanitaire dépend également des parties prenantes. Cette affirmation repose sur la forme même que peut prendre une évaluation d'impact d'un projet d'urgence en général comme confirme D. Schwartzque les évaluations quasi-expérimentales ou issues d'observations ne présentent pas une validité incontestable, même lorsque l'on est très attentif à la comparabilité des groupes traités et témoins et qu'on utilise des méthodes multivariées pour éliminer les facteurs parasites liées à la non-équivalence elle-même.

    CONCLUSION PARTIELLE

    L'aide humanitaire et au développement assure des secours immédiats, vitaux aux personnes touchées par une catastrophe naturelle ou un conflit et vise à répondre aux problèmes à plus long terme et permet généralement de renforcer les capacités d'une population pour qu'elle puisse faire face aux aléas et développer des moyens de subsistance durables.

    Pour ce projet d'assistance humanitaire realisé par WHH au profit de la population touchée par la crise humanitaire dans le territoire de mahagi faisant l'objet de notre étude, trois hypothèses étaient à la base de notre discussion :

    1. Notre première hypothèse était que l'aide n'aurait pas pu réduire la vulnérabilité des DPI dans le territoire de Mahagi, la discussion a montré que l'aide humanitaire a réduit la vulnérabilité de la population déplacée mais n'a pas mis fin à celle-ci,

    2. Notre deuxième hypothèse s'est confirmée que l'aide humanitaire satisfait les besoins immédiats de ces personnes déplacées internes dans la mesure où elle résout leurs problèmes élémentaires et urgents et,

    3. Notre troisième hypothèse était que l'aide humanitaire offerte par WHH aux DPIs de Mahagi serait réalisé unilatéralement sans implication des parties prenantes, or il est prouvé lors de la discussion que les assistances sont realisées avec l'implication des parties prenantes effective à toutes les etapes du projet.

    A la suite de ces élements, la plus grande problématique reste le renforcement de la résilience de ses Personnes deplacées Internes, l'amelioration socioéconomique pour un relevement communautaire , pour y remedier un programme plurisectoriel de développement savère indispensable a savoir ; Accompagner les populations à faire la transition entre la période des premiers secours et la période de redressement, renforcer la résilience et les capacités des communautés ens'appuyant sur une solide compréhension des dynamiques locales, favoriser les actions qui alimentent une activité économique positive car les acteurs locaux doivent constituer les moteurs de leur propre relèvement , c'est à la base de ses efforts locaux , la participation et l'appropriation des initiatives de developpement que les économies locales se reconstruisent.

    De ce qui précède, un programme basé sur la création progressive d'une conscience collective dans un cadre participatif et incitatif en faveur de la participation des populations et autonomisation de l'économie locale est nécessaire.

    Chapitre Quatrième :PROGRAMME DU DEVELOPPEMENT

    4.1. Contexte et Justification du programme

    En République Démocratique du Congo, en cas de catastrophes naturelles ou artificielles comme éruption volcanique, inondation, guerres, conflits et autres situations d'urgence se produisant sur un territoire causant des crises humanitaires, le devoir primordial incombe au gouvernement de prendre soin des victimes, déplacés internes, les refoulés en leur assurant une protection, une assistance et une réinsertion socioéconomique rapide, efficace et durable, c'est pourquoi, cette stratégie est élaborée comme un outil efficace de développement qui vient renforcer les mécanismes gouvernementaux existants et guide les actions humanitaires et de développement de l'Etat à travers son ministère sectoriel, l'Agence de gestion des fonds humanitaires et autres structures d'accompagnement de la population.

    La province de l'Ituri, depuis décembre 2017 , plus spécifiquement le territoire de Djugu est affecté par des violences de grande ampleur ainsi que des violations et atteintes aux droits de l'homme commises dans un contexte de tensions interethniques entre les communautés Lendu et Hema qui ont occasionné plusieurs victimes ainsi que des déplacements massifs de population. La ramification de ces tensions a atteint également le territoire de Mahagi avec les mêmes conséquences.

    Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) établi que, de décembre 2017 à septembre 2019, au moins 701 personnes ont été tuées, 168 autres blessées et 142 personnes ont été victimes de violences sexuelles dans ce contexte avec au moins 218 cas d'extorsion, de pillage et/ou de destruction de maisons, écoles et centres de santé dans différents villages du territoire de Djugu qui ont également affecté le territoire voisin de Mahagi causant des mouvements internes des populations dépourvues de tous moyens de subsistance.

    Les données du Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR) précisent que près de 57.000 personnes réfugiées en Ouganda et plus de 556.356 autres se seraient déplacées vers les territoires de Mahagi, Aru et à proximité de la ville de Bunia depuis février 2018. Vue l'ampleur des destructions matérielles et l'insécurité qui prévaut dans les zones affectées, un retour à court terme n'était pas envisagé par les déplacés qui ont perdu tous leurs biens et autres moyens de subsistance42(*).

    En territoire de Mahagi, le regain de ces violences a causé des déplacement d'environs 115.812 ménages en internes et de milliers de maisons incendiées principalement dans les régions frontalières entre les chefferies de walenduWatsi et des Aghal II aux villages de Luma, Ndimalo, Ngelengele, Ngele, Usigo, ulobo, Talitali, Nzinzi, Godawizi.Certains villages des WalenduWatsi comme Thoyikiya,Kambala, Plantation Yagu, Rimba, Jumali, Puna, Awu, Jupalangu 2, Katanga, Anyaka, Jupazaga, ang'hal II, Djupakanya, Koch, Lala, Anyola, Ndama, Ale et Aleza et autres ont été également déserts.

    Ces mouvements involontaires ont causés des pertes de biens de la population au ménage suite aux incendies des maisons, des récoltes abandonnées aux champs, des produits d'élevages (chèvres, vaches, poules,...) pillés par les assaillants, des conditions de vie déplorable dans des familles d'accueil causant une conjoncture économique avec comme impact direct l'insécurité alimentaire.

    Dans cette crise en Ituri , Les ONG tant internationales que nationales ont contribué aux programmes d'urgence humanitaire non négligeable en faveur des Personnes Déplacées Internes des atrocités de la CODECO en territoire de Djugu et Mahagi et ce, conformément à la  Déclaration et programme d'action de Vienne  qui affirme que « conformément à la Charte des Nations Unies et aux principes du  droit international humanitaire, on souligne combien il est important et nécessaire de fournir une assistance humanitaire aux victimes de toutes les  catastrophes, naturelles ou causées par l'homme ».

    De l'observation menée dans l'assistance humanitaire aux populations en territoire de Mahagipar Welthungerhilfe, dans divers projets notamment de foires agricoles, assistances directes en cash et autres, nous nous sommes rendu compte que, l'aide humanitaire ne met pas fin à la vulnérabilité de ces personnes déplacées internes.

    L'une de difficulté ressortie de cette problématique est qu'il est de plus en plus difficile au fil des années de mettre en place des programmes ciblant les PDI et les solutions durables.

    Il fait déjà plus ou moins quatre ans que des milliers de PDI vivent en situation de déplacement prolongé et sont souvent marginalisées. Alors que la situation en territoire de Djugu et aux périphéries de Mahagi ne permet pas pour l'instant aux PDI de rentrer chez elles en toute sécurité et dignité, il est dès lors urgent de travailler sur deux fronts afin d'éviter cette marginalisation :

    S'assurer que les PDI qui ne sont pas encore rentrées chez elles ou qui souhaitent s'intégrer dans leur lieu de déplacement à moyen ou long terme aient accès à la protection et à l'assistance dont elles ont besoin, et notamment à un soutien en termes de développement.

    Dans ce cadre, une évaluation de leurs capacités d'intégration et de leur profil socio-économique est essentielle pour le développement d'activités génératrices de revenu ou de programmes de formation adaptée.

    Mettre en place les conditions satisfaisantes pour que le retour volontaire des PDI se fasse dans le respect des normes internationales. Cela ne peut se faire sans un rétablissement de la sécurité dans le territoire de Djugu et ailleurs, un retour des services sociaux de base et des mécanismes de réconciliation, d'accès à la justice, à l'état de droit et à des systèmes de restitution des biens et d'indemnisation qui prennent en compte les besoins et les spécificités de toutes les personnes affectées par les déplacements, notamment les femmes et les enfants.

    L'objectif de notre stratégie est d'améliorer les conditions socioéconomiques de la population en milieu rural dans le contexte que l'aide humanitaire assure des secours immédiats sans développer des moyens de subsistance durables. Face aux diverses aides humanitaires qui résolvent les besoins élémentaires et urgents, réduisent la vulnérabilité de la population déplacée mais n'y mettent pas mis fin malgré la satisfaction des bénéficiaires, dès lors qu'il est prouvé à la base que les projets sont réalisés avec l'implication des parties prenantes effective à toutes les étapes, pour aider les populations à faire la transition entre la période des premiers secours et la période de redressement, et pour atténuer davantage les effets des catastrophes futures , Il est essentiel pour nous, Techniciens Supérieur en Développement Rural de mettre en place ce programme de développement qui s'ordonne autour de trois grands axes :

    1. La mise en oeuvre d'une dynamique sociale ;

    2. La Sécurité alimentaire et Activité Génératrice de revenu ;

    3. La Gouvernance.

    4.2. Objectif du programme

    L'objectif général est de contribuer à la stabilisation post-conflit par le biais de la réinsertion socioéconomique des populations affectées par le conflit, afin de créer un environnement favorable au développement durable en renforçant le système de réponses humanitaires des PDI de Mahagi et Djugu en assurant la transition vers le développement.

    4.3. Durée du programme

    La durée du programme est de 3 ans pour la réalisation de la stratégie de développement sur les trois axes précités dont la mise en oeuvre d'une dynamique sociale; la Sécurité alimentaire et Activité Génératrice de revenu et la Gouvernance pour un montant de 1.642.000 USD

    4.4. stratégie d'integration du programmee

    Axes prioritaires

    Projet

    Objectif

    Activitésprincipales

    Durée

    Résultatattendu

    Coutestimé

     
     
     
     
     
     
     

    Dynamiquesociale

    Appui à la dynamique sociale et renforcement des communautés à la paix en territoires de Mahagi et Djugu.

    Contribuer à l'instauration de la paix et à la cohésion sociale dans lesterritoires de Mahagi et Djugu par la mise sur pied d'un cadre

    permanent d'échange, de dialogue et de concertation inter communautaire.

    Activité 1 :

    Concevoir les outils et Identifier les différents leaders de paix,(communautés ethniques, chefs locaux, cellules, chefs

    coutumiers, églises, écoles,Media) et faciliter l'échange

    Activité 2 :

    Renforcer les capacités de 20 organisations de la société civile locales matière de médiation et de réconciliation avec une attention toute particulière à la question des terres et de la corruption et impunité à MAHAGI et DJUGU.

    Activité 3 :

    Former 60 médiateurs de conflits fonciers et

    Interethniques sur la prévention, gestion et transformation de conflits, la consolidation de la paix, et la gouvernance locale à Mahagi.

    Activité 4 :

    Mise en place d'une campagne de Sensibilisation et mobilisation

    au sein des Communautés

    ethniques , les couches influentes et soucieuses de la reconstruction et de maintien de la paix durable afin de

    renforcer la connaissance, le

    dialogue et la coopération

    interethnique et l'organisation de table ronde

    Activité 5 :

    Créer/Renforcer dix espaces (paillotes de paix) de dialogue

    intercommunautaire à la base sous forme de cadre d'échange et de concertation entre les citoyens

    3 mois

    2 mois

    21 Jours

    Activité permanente du programme

    3 mois

    200 leaders sociaux/ Acteurs Sociaux politique sont

    identifies dans les deux territoires de Djugu et Mahagi et s'engage à

    soutenirles processus de paix, de réconciliation, de la

    non-violence et de la bonne gouvernance au sein des leurs entités territoriales

    Décentralisées.

    20 organisations de la

    société civile locale de Mahagi et Djuguagissent et s'impliquent dans un processus de paix juste durable, de résolution non violente de conflits et de la lutte contre la corruption.

    60 médiateurs (trices) locaux sont formés sur la prévention, gestion et Résolution pacifique de conflits ethniques, fonciers et sociaux dans le territoire de Mahagi et Djugu et contribuent à la stabilité et aux maintiens de la paix.

    Les membres de l'équipe de pilotage du projet sont mis en place à Mahagi et Djugu. La population des territoires périphériques et éloignés sont infirmées des décisions

    prises, des priorités et des actions des institutions

    90% de la population

    cohabite ensemble grâce aux

    séances de sensibilisation

    sur la paix et réconciliation

    interethnique.

    3 cadre d'échange et de dialogue réunissant tous les acteurs (trices) sociaux, les leaders politico administratives et coutumières sont construits et équipés (cadre de concertation entre les acteurs étatiques et non étatiques et la société

    civile . Les dossiers liés à la mauvaise gouvernance sont

    traités par la population en vue de jouir d'une

    démocratie équitable et de la paix durable.

    155000

    95600

    220000

    38500

    133000

     

    Sécuritéalimentaire et AGRs

    Appui à la promotion de l'Agriculture durable

    Contribuer à la stabilisation socio-économique et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle durable de la population qui se remet d'un conflit.

    -Promotion des techniques agricoles durable et respectueuses de l'Environnement.

    -Organiser les ateliers sur les techniques de production agricole en grande échelle

    - Former les producteurs et les éleveurs au métier durable

    -Contribuer à la mise en place d'une génération de production animale et mise en place d'une unité de production

    -Contribuer à la connectivité de réseautage des producteurs avec les acheteurs

    -Entretien des routes des dessertes agricoles

    -Faciliter l'accès au crédit aux producteurs

    3 ans

    10 foyers agricoles appliquent et respectent les techniques agroforestières

    Les technologies adaptées aux besoins des filières agricoles sont vulgarisées

    Les producteurs et éleveurs sont formés aux métiers durables

    Appui et promotion de production animale et des produits dérivés et une mini-usine de production mise en place

    Routes des dessertes agricoles entretenues et les producteurs ont accès au crédit

    Un réseau de producteurs mis en place en connexion avec les acheteurs

    35000

    7800

    11250

    22000

    11600

    5600

    Gouvernance

    Renforcement de l'inclusion et de la cohésion sociale

    Contribuer à la réinsertion des ex-combattants, à la sécurisation du foncier rural et la prise en charge psychosocial des victimes de conflits en territoire de Mahagi et Djugu

    -réintégration socio-économique des ex-combattants ;

    -appui à la résolution des conflits intercommunautaires et à la réparation des victimes.

    -Insertion professionnelle d'environ 2 500 ex-combattants dont environ 200 ex-combattantes dans des groupements de producteurs ;

    -Délimitation des terroirs fonciers ;

    -Gratuité des soins et du certificat médical pour les femmes victimes de VBG

    -Promotion du droit à la paixet à la sécurité

    3 mois

    2 mois

    6 mois

    1 mois

    1 mois

    1 mois

    Les ex combattant sont reintegrés

    Les conflits intercommunautaires sont prise en charge et appuyés

    2500 ex combattants sont réinsérés dans de groupements de producteurs

    Les terroirs fonciers sont délimités

    Les soins des femmes victimes de VBG sont gratuits

    Le droit à la paix est promu

    325000

    125000

    325850

    17800

    78500

    34500

    COUT GLOBAL DU PROGRAMME

    1.642.000 $

    251629568

    Dynamiquesociale

    Bonne gouvernance

    251628544251625472251624448251623424251622400

    Bonne pratiquesagricoles

    251614208

    L'autopriseen charge socioéconomique

    251617280

    Augmentation de revenus des ménages

    251616256

    Transformation et commercialisation

    251612160

    Grande proudctionagricole

    251613184

    Groupe de pression

    251607040

    Redevabilité

    Association

    2516060164.5. Approche systémique de développement

    251654144

    Développementsocioéconomique

    Sécurité

    251618304

    251653120251652096251651072251648000251650048251649024251641856251646976251645952

    Agriculture moderne

    251644928251643904251642880251640832251639808251638784251637760251636736251635712

    Education

    251631616251632640251633664251630592

    Infrastructrures de base

    Santé

    251610112

    251660288251658240251657216251656192251655168

    4.6. Présentation synoptique des étapes de développement

    La présentation de ce schéma défini le cycle de développement. Les interventions des groupes d'acteurs représentent le moteur du changement social motivés par des enjeux, des valeurs, des idéologies, des intérêts. Tout cela détermine la qualité, l'intensité et la permanence des changements sociaux. Dans ce cadre, la dynamique sociale, la bonne gouvernance constituent la voie vers le développement socioéconomique.

    4.6.1. De la dynamiquesociale

    Ø Regroupement des producteursen associations

    Ø Groupe de pression

    Ø Redevabilite

    A. Regroupement des producteurs en associations

    L'activisme des groupes armés était à la base de plusieurs mouvements de populations. Le gouvernement doit être plus ouvert et accéder à certaines revendications des groupes armés qui ne sont pas toujours injustifiées, et dont certaines sont d'ailleurs cautionnées par les acteurs politiques actifs dans le gouvernement. Nombreux sont ceux qui se sont rendus, mais vivent mal dans des sites de regroupement et trouvent dès lors préférable de retourner faire leur loi dans la brousse. D'autres veulent être démobilisé mais le kit qui leur est proposé est insuffisant et par moment introuvable. Quant aux groupes armés de forces étrangères, ils devaient être traqués et boutés hors du pays au lieu de faire des jeux de ping-pong en les repousser à l'intérieur du pays ou d'un territoire à un autre. Le programme de démobilisation et réinsertion doit être pragmatique pour qu'il satisfasse aux désidératas des belligérants. Avec notre plan de regroupement et d'intégration de cette dynamique-force de la jeunesse, nous voulons transformer cette menace en opportunité car les forces de ces jeunes constituent une arme et ou potentiel pour l'éclosion du développement. Les regrouper en association, reste une voie vers leur autonomisation et facteur de contribution au développement.

    B. Impliquer les groupes de pression dans la résolution des conflits interethniques.

    Le Territoire de Djugu et ses zones limitrophes en territoire de Mahagi sont sujets des conflits ethniques qualifiées de la monnaie courante. Pour que ces populations se lancent dans le processus de développement, les ONG doivent appuyer le gouvernement à mettre fin aux zizanies qui sont particulièrement nombreuses dans ces milieux. Une approche de cohabitation et migration vers la confiance de soie est un salut pour ce peule qui a actuellement ses économies ébranlées de ses substances. Les groupes de presse, les jeunes, les mamans,... doivent tous se pencher vers une même direction, parler un seul langage « Réconciliation ».

    C. Implication du gouvernement dans les actions humanitaires et Redevabilité

    Dans la mesure du possible, les actions humanitaires devraient servir de bases pour le développement et laisser la place aux acteurs locaux et nationaux. Le gouvernement de la RDC, dans son pouvoir régalien doit agir que d'être observateur dans les actions humanitaires qui sont faites sur son territoire.

    Bien qu'il ne doit pas refuser d'être aidé, il ne doit pas perdre de vue que prendre en charge les congolais est son premier devoir. Les intervenants tant nationaux qu'internationaux devraient alors recevoir une ligne de conduite selon les besoins inscrits dans son Document Stratégique pour la réduction de la pauvreté et suivre les évolutions du terrain avec des mises à jour adéquate pour une bonne gouvernance.

    4.6.2 De la bonne gouvernance

    Les conditions de vie et de sécurité ne leur permettent en effet pas de retourner dans leurs zones rurales d'origine. D'autres PDI se sont déplacées d'une première zone vers une deuxième. Ce déplacement secondaire constitue un facteur de vulnérabilité supplémentaire. L'une des idées clés de la part des PDI rencontrées sur terrain est qu'il est de plus en plus difficile au fil des années de mettre en place des programmes ciblant les PDI et les solutions durables.

    Les principaux obstacles aux solutions durables ont été identifiés dans des domaines prioritaires : la sécurité et la sûreté, principalement dans les zones limitrophes entre Djugu et Mahagi, l'accès à la justice et à des moyens de recours, l'accès aux services de base (santé, eau Hygiène et Assainissement et nourriture en priorité) et l'accès à des mécanismes efficaces et accessibles de restitution des terres et de la propriété. La mise en place de ses programmes au profit des PDI constitue des leitmotivs pour une bonne gouvernance et développement intégral. Ces éléments intégrateurs sont la clé de voute pour l'accompagnement raisonnable et réussi de la réduction de la vulnérabilité avec un accent particulier à l'accès des femmes au logement, aux terres et aux biens, le suivi psychosocial et l'accès à la justice des femmes victimes de violence, de violences basées sur le genre ou de violation de leurs droits n'en sont pas moindre.

    La mise en place rapide, sous la houlette de l'Etat et en partenariat avec les acteurs humanitaires et de développement, des conditions qui permettront aux PDI de trouver des solutions durables est indispensable pour accroître leur résilience et permettre aux PDI du territoire de Mahagi de se relever de la crise actuelle. Le temps joue contre la recherche de solutions durables pour les personnes déplacées internes qui ont d'ores et déjà entamé une grande partie de leur capacité à rebondir.

    1. Sécurité

    La cohésion sociale et une approche communautaire placée au coeur de la stratégie sur les solutions durables parmi lesquelles la sûreté et la sécurité sont des éléments fondamentaux pour la réalisation de ses solutions durables.

    Les facteurs clefs pour renforcer la sécurité sont notamment l'accélération du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR), l'amélioration de la sécurité dans les zones ciblées et le renforcement des capacités opérationnelles des forces de sécurité. Les solutions durables doivent être mises en oeuvre de manière collaborative et inclusive, avec la coordination de tous les acteurs impliqués dans l'humanitaire et le développement et des autorités nationales, des populations affectées et de la société civile. L'une des priorités de la stratégie est d'assurer l'accès aux documents de l'Etat civil, notamment par la restitution des documents perdus, détruits ou volés durant les crises, la délivrance de documents de l'Etat civil et la reconstitution des registres.

    Les droits de l'homme en général et droits des personnes déplacées internes (PDI) en particulier, de protection des civils, de protection de l'enfance et de violences sexuelles et basées sur le Genre sont une garantie de sécurité.

    Les activités de recherche de solutions durables devront cibler avant tout les personnes affectées par les déplacements les plus vulnérables, en prenant en compte le genre, l'âge et la diversité.

    2. Santé

    Le système de santé nécessite une amélioration en faveur des personnes déplacées.

    Le programme consiste à l'amélioration de l'état de santé de façon à permettre aux personnes déplacées de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge dans le cadre de la couverture sanitaire universelle.

    2.1. Santé

    · Améliorer les prestations de services de santé et continuité des soins de qualité (Créer un Fonds pour répondre aux épidémies, Redynamiser les organes de participation communautaire en s'appuyant sur la dynamique communautaire, Construire les ouvrages de gestion sécurisée des déchets biomédicaux (latrines, incinérateurs, fosses, douches),

    · Appui aux piliers du système de santé pour l'amélioration de la disponibilité et l'accès aux soins de santé de qualité (Réhabiliter, construire et équiper les structures sanitaires

    2.2. Eau, Hygiène et Assainissement

    · Garantir l'accès et amélioration de la desserte en eau potable ;

    · Assurer une gestion rationnelle des déchets ;

    · Promouvoir l'hygiène publique dans la communauté et les écoles.

    3. Education

    Garantir une éducation et formation de base aux PDI.

    · Améliorer l'accès à une éducation de qualité

    · Réhabiliter et construire lesinfrastructures scolaires détruites

    · Construire des centres de formations professionnelles

    · Construire des centre d'autonomisation de la femme en coupe-couture et autres.

    4. Infrastructures de base

    Cette stratégie sur les solutions durables met en avant le droit à l'accès au logement, à la terre et aux biens (LTB), à travers la vulgarisation des lois foncières et le renforcement des mécanismes de restitution des LTB, notamment au niveau communautaire, par la création de comités locaux de restitution des biens et par la mise en place de programmes de reconstruction des habitats. La stratégie mettra l'accent sur l'accès à la réparation et à la justice des personnes affectées par le déplacement. Des efforts spéciaux seront déployés pour assurer le suivi psychosocial des victimes, notamment des femmes et des enfants.

    Afin d'assurer des moyens de subsistance suffisants aux personnes affectées par le déplacement, il est recommandé de redynamiser le secteur économique et, notamment, de développer des activités alternatives à l'agriculture au profit des personnes affectées par le déplacement afin de ne pas accentuer la pression exercée sur les terres (transformation des matières premières, entreprenariat, etc.).

    L'approche doit être fondée sur une information, une analyse et des données désagrégées précises (profilage), notamment sur le nombre, la localisation, les besoins, les capacités et les intentions des personnes affectées par le déplacement. Les processus de collecte et d'analyse de données doivent être régulièrement mis à jour et validés.

    4.6.3. De l'Agriculture durable Moderne

    Le sol de Mahagi et ses environs présente un potentiel énorme pour la production des vivre pouvant desservir toute la partie Est de la RDC y compris les pays voisins. Aujourd'hui, sa capacité de production reste trop faible suite à la situation sécuritaire, les techniques de labour et le conflit de terre qui ne donnent pas un accès durable à l'agriculture. Il est dès lors urgent de vulgariser les Bonnes pratiques agricoles , la Gestion des récoltes et la Transformation, conditionnement, stockage et commercialisation des produits.

    1. Bonnes pratiques agricoles

    Les pratiques de culture et d'élevage conformes à des règles qui permettent à la fois l'amélioration de la production agricole et la réduction des risques pour l'homme et pour l'environnement avec la mise en oeuvre en matière de gouvernance des acteurs du secteur agricole et rural et la prise en compte des aspects fonciers.

    La mise en oeuvre des Bonnes Pratiques Agricoles entraînera à long terme, une augmentation des productions pour les agriculteurs et, en même temps, aidera les consommateurs à consommer des aliments plus sûrs et de meilleure qualité. Une formation et une éducation régulières sont essentielles pour les agriculteurs et pour toutes les personnes impliquées dans la chaîne d'approvisionnement des produits agricoles et non-agricoles. Cette pratiques Agricole commencera tôt, sur le terrain (par le choix des cultures et des sols), continue jusqu'à la production et à la manutention, et prendra fin avec l'arrivée des produits dans l'assiette du consommateur.

    Cette pratique commencerapar laGestion du sol suivi des Pratiques culturales, Bandes tampons végétalisées, Structures de rétention et de dispersion avec un bon système d'irrigation.

    a) La Gestion du sol

    L`objectif est de retenir l`eau dans les sions parcellaires et de prévenir le ruissellement à la source. Cette gestion du sol dont il sera question ici influe sa capacité d`infiltration de l`eau avec le système de la suppression du compactage du sol (en surface et dans le profil) et l`augmentation de la porosité du sol (pores de rétention de l`eau, taille et agencement des agrégats).

    b) Les bonnespratiquesculturales

    Les bonnes pratiques culturales consistent à alterner les cultures sur une même parcelle, l`objectif principal est la rotation des cultures pour préserver la fertilité du sol et la productivité des cultures au fil du temps. Les populations seront sensibilisées pour cette pratique qui réduit fortement le risque de ruissellement et d`érosion dans le but d`améliorer la structure et la stabilité du sol grâce à :


    · Une rotation appropriée des cultures.


    · L`accroissement de l`infiltration de l`eau par l'implantation de cultures à enracinement profond (pour augmenter la porosité du sol).


    · La protection de la surface du sol par une couverture végétale/organique visant à réduire l`érosion due à l'effet des gouttes de pluie.


    · L'implantation de plusieurs cultures différentes dans les portions parcelles de grande taille (réduction de la taille de la parcelle). Certaines cultures feront office de zones tampons pour réduire les flux de ruissellement, minimiser le ruissellement et favoriser l'infiltration de l'eau.


    · La répartition des cultures dans le bassin versant. Une répartition équilibrée des cultures.

    2. Grande production agricole

    Pour atteindre la grande production agricole, notre stratégie se base sur les facteurs précédemment évoqués avec éléments clés sur l'Éducation, formation,vulgarisation et accompagnement.

    L'éducation est le principal et un élément d'importance majeure dans le développement agricole. Des campagnes de formation de base et les services de vulgarisation seront organisées pour avoir un impact positif immédiat sur la productivité des exploitants avec l'introduction des technologies nouvelles et qui s'adaptent aux changements technologiques.

    Les femmes rurales jouent un rôle important: ce sont elles qui produisent les aliments de grande consommation, élèvent la volaille et de petits animaux (brebis, chèvres, lapins, cochons,...) et fournissent la main-d'oeuvre nécessaire après les récoltes. Ce rôle est dans notre stratégie par la "féminisation de l'agriculture" ; la capacitation et autonomisation des femmes de produire et vendre .

    En fin, l'information et les communications sont essentielles au développement agricole et rural durable. Pour susciter une prise de conscience, diffuser des informations, partager des données d'expérience, modifier les attitudes et perfectionner les compétences , des processus de communication et d'apprentissage seront indispensables.

    Il est ainsi évident de :

    · Initier des formations spécifiques des agriculteurs sur les techniques agricoles modernes

    · Promouvoir l'agriculture vivrière et maraichère en vue de lutter contre la faim

    · Mécaniserl'agriculture

    · Promouvoir la création des villages agricoles selon les spécificités naturelles

    3. Transformation et Commercialisation

    Ce programme est basé sur la promotion de l'entrepreneuriat en vue de la création d'emplois et des richesses et l'installation des unités de transformation des produits agricoles (par filière de production agricole).

    Cette transformation locale de produits agricole contribuera à augmenter la valeur ajoutée réduire les couts de commercialisation et l'accompagnement d'opérations de promotion de consommation de produits locaux.

    Ce volet permettra de valoriser la qualité des produits ruraux et leur adaptation au marché avec une mise en place de réseau de producteurs agricoles enfin de créer des Petites et moyennes entreprises d'exportation des produits agricoles et manufacturés à partir de la province de l'Ituri.

    Cette transformation sera possible que grâce à nos stratégies locales de mettre en place un réseau de production énergétique sur place.

    4. Augmentation de revenues des ménages

    La persistance de la pauvreté rurale témoigne d'une dépendance accrue envers un secteur agricole à faible productivité ou une agriculture de subsistance.

    Les axes d'intervention prioritaires pour augmenter le revenu des ménages et les aider à sortir de la pauvreté sont les suivants :

    § Augmenter la productivité agricole en favorisant la diversification et encourageant un meilleur accès et fonctionnement des marchés, d'intrants comme des débouchés de produits agricoles.

    § Investir dans l'éducation et les compétences pour le marché du travail dans les unités de productions rurales.

    § Améliorer l'environnement des affaires afin d'augmenter les chances des travailleurs indépendants du secteur informel de devenir entrepreneurs.

    § Améliorer la mobilité des personnes et des biens par des investissements en infrastructure de transport et aussi l'inclusion financière.

    5. Auto priseen charge socioéconomique

    L'autoprise en charge est possible que grâce à la couverture des besoins fondamentaux en matière de logement, de nourriture, d'habillement, de santé, d'éducation. Cette couverture suivant notre approche ne sera que totale lorsqu''elle est assurée pour tous les membres. Cette stratégie permet d'améliorer la satisfaction des besoins socioéconomique et relever le cas notamment des personnes qui ont le statut socioéconomique le plus faible; ainsi, les chômeurs auront de l'emploi dans les unités de production, les personnes dépendantes de l'aide sociale seront formées, encadrées et entreprendront des activitésgénératrices des revenus et il y aura de l'équilibresocioéconomique entre les membres des ménages ayant les revenus les plus élevés et ceux des revenus faibles améliorés , sensibilisés que les besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits de manière généralisée.

    4.6.5. Suivi et évaluation

    a. Le Suivi

    Le suivi étant une activité permanente, des dispositifs seront mis en place pour suivre régulièrement l'exécution de ce programme.

    b. L'Evaluation

    La Stratégie de développement sera évaluée dès sa conception à son application finale suivant la logique de l'initiative de cohérence interne et externe. L'évaluation intermédiaire ajustera la Stratégie, identifiera d'éventuelles déviations et proposera en cours d'exécution, celle finale se basera sur l'expérience.

    Dans le cadre de ce programme nous aurons plusieurs indicateurs que nous mettrons sur les démarches évaluatives :

    -En temps réel : C'est évaluation qui se basera sur les projets du programme lancé et en cours, au fur et à mesure qu'ils se déroulent, cette méthode d'évaluation aidera à suivre de près l'évolution de l'ensemble des projets du programme;

    -Impact : Cette évaluation s'effectuera quelques temps après la réalisation du programme et se focalisera sur les effets à plus long terme plutôt que sur l'acheminement de l'aide;

    -Ex-post : réalisée à la fin de laréalisation de chaque projet du programme;

    -Participative c'est-à-dire, évaluation durant laquelle les parties prenantes, y compris les bénéficiaires, travailleront collectivement pour concevoir, mener et interpréter chaqueréalisation.

    CONCLUSION GENERALE

    Au terme de cette recherche qui a comme sujet « L'Incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes en territoire de Mahagi » à partir de la problématique, il s'observe que l'aide humanitaire ne réduit pas la vulnérabilité des personnes déplacées internes. Ces personnes ayant le besoin suite à l'urgence humanitaire à laquelle elles sont confrontées partagent leur satisfaction lors de la réception de ces aides octroyées bien que notre observation ne remarque pas une collaboration entre les acteurs (l'Etat, les structures de santé, les bénéficiaires et l'ONG) dans l'exécution du projet et la distribution et gestion de ces aides humanitaires qui ne fait pas l'objet d'une participation collective.

    De part nos hypothèses, nous avons pensé que l'aide n'aurait pas pu réduire la vulnérabilité bien qu'elle satisfait les besoins immédiats de ces personnes déplacées internes dans la mesure où elle résout leurs problèmes élémentaires et urgents. Nous avons estimé de même que l'aide humanitaire offerte par Welthungerhilfe aux personnes déplacées de Mahagi serait réalisé unilatéralement sans implication des parties prenantes.

    L'étude s'est alors assigné comme objectif global d'Evaluer l'apport de l'aide Humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes. Plus spécifiquement de Connaitre la contribution de l'aide humanitaire dans l'atténuation de la vulnérabilité, Déterminer le degré de satisfaction des besoins élémentaires et urgents des bénéficiaires de l'ONG Welthungerhilfe, et Vérifier si le projet d'aide humanitaire exécutée par Welthungerhilfe, était réalisé unilatéralement sans implication des parties prenantes. Ces trois objectifs spécifiques nous ont amené à constituer notre questionnaire d'enquête dont l'échantillon a été de 92 personnes dans les ménages sélectionnés.

    Pour s'imprégner de la vraie et réelle situation sur terrain et analyser les résultats des enquêtes nous nous sommes servis des méthodes et techniques telles que la méthode descriptive, la méthode statistique, la méthode analytique et comme techniques nous avons utilisé une technique d'interview, la technique d'entretien libre et la technique de la recherche documentaire. Les outils utilisés sont le questionnaire d'enquête, le Guide d'entretien, l'attestation de recherche et la liste des ménages bénéficiaires du projet.

    Nos recherches ont vérifié et prouvé les hypothèses de travail telles qu'émises au départ que :

    Ø L'aide humanitaire réduit la vulnérabilité mais n'y met pas fin,

    Ø Les bénéficiaires sont généralement satisfaits de l'aide humanitaire leur octroyée, partant de l'amélioration de la sécurité alimentaire à la possibilité d'une agriculture de résilience et le relèvement économique en passant par le changement de vie de pauvreté aiguë à celle améliorée.

    Ø L'implication des parties prenantes dans l'intervention de WHH était effective du début jusqu'à la fin de l'assistance aux déplaces à Mahagi.

    De ces résultats, nous estimons que les activités et stratégies à entreprendre pour la bonne réduction des effets pervers de la vulnérabilité des personnes déplacées sont orientées dans l'approche participative (RAP) ou recherche action-participative, la conscientisation, la mobilisation de la communauté par la sensibilisation, la formation et la vulgarisation, l'information et la capitalisation du dynamisme d'endogenéite par la mise en place des programmes d'accompagnement pour déboucher à des reformes positives, au changement des mentalités capables d'influencer sur les causes pour améliorer les conséquences. Paulo FREIRE cité par Georges DEFOUR dans la notion de transitivité et de l'éveil de conscience distingue le degré de penser, d'agir et d'être d'un peuple et pense que le peuple ayant atteint une transitivité critique peut améliorer ses conditions de vie. Le but de cet éveil de conscience est d'amener les personnes déplacées internes à analyser, à évaluer la situation de leur problème tout en distinguant les causes possibles afin d'agir sur elles car cesont elles qui sont maitre et acteur de leur avenir.

    La finalité et la prise de conscience d'une communauté concernée pour s'engager efficacement vers des actions capables d'influer sur les causes et transformer sa perception suppose de changement des mentalités, un long processus qui implique des principes andragogique de tout intervenant.

    Connaissant qu'à l'issu de ce travail, les résultats ont révélé que l'aide humanitaire réduit la vulnérabilité mais n'y met pas fin, les bénéficiaires sont généralement satisfaits de l'aide humanitaire ainsi qu'ils sont impliqués effectivement dans l'intervention du début jusqu'à la fin de l'assistance, tout en sachant que le développement endogène, est un développement qui poussent l'homme à s'auto prendre et s'approprie du programme, il est important d'entreprendre des actions de son auto-développement comme indique le Professeur Georges DEFOUR que le développement est au niveau individuel, ce qui suppose une autonomie, base de l'autopromotion socio-économique qui met en oeuvre l'intelligence de l'individu, sa liberté, sa capacité d'action pour la marche vers un plus être et mieux être épanouissant. C'est pourquoi, notre programme de développement constitue un pilier pour assouplir au développement intégral.

    Recommandations

    Au terme de ce mémoire de licence, nous tenons à formuler des humbles recommandations utiles aux parties prenantes impliquées dans notre recherche.

    1. A l'intention du gouvernement congolais

    Ø Renforcer son système de monitoring humanitaire,

    Ø Créer une base des données humanitaire et faire sa mise à jour régulièrement,

    Ø Allouer des ressources suffisantes pour l'intervention humanitaire en cas de catastrophe,

    Ø Renforcer le dialogue intercommunautaire

    2. A l'ONG de Welthungerhilfe

    Ø Intensifier et rationaliser les mécanismes d'appui au recensement des PDI, le suivi(monitoring)et de protection,

    Ø Disséminer en temps opportun les informations sur les zones et processus de retour ainsi que les moyens d'intégration des PDI à la base en prenant en compte les besoins des communautés,

    Ø Renforcer les capacités communautaires en médiation locale, cohésion sociale comme gage d'un développement,

    Ø Faire des plaidoyers en vue d'une amélioration progressive des conditions de sécurité, d'accès à l'assistance humanitaire et aux projet de relèvement communautaire dans toutes les zones de retour.

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    1. Ouvrages

    - Économie rurale, n° 115, 1976. Les produits alimentaires stratégiques, p. 63-66.

    - Roca P.-J. et Kermel-Torres D., 1993 - « L'aide humanitaire en question », in Barthélémy et Giraud (dir.), La République haïtienne, p. 353-369.

    - MBOKO F, Analyse critiques des théories développement, cours inédit, ISDR/Bunia, année académique 2020-2021, p7

    - Perrin de Brichambaut M., 1976 - « L'arme alimentaire existe-t-elle ? »,

    2. Publications

    - ACTED, CNSA, 2013 - Étude sur les causes de l'insécurité alimentaire.

    - Enquête menée à Petites Desdunes et Fossé Naboth (Bas-Artibonite) en avril 2012, Rapport, 93 p.

    - Seitenfus R., 2015 - L'échec de l'aide internationale en Haïti, Dilemmes et égarements, Port-au-Prince, Éditions de l'Université d'État d'Haïti, 421 p.

    - CONCORD & VOICE, Associer l'Aide, la Réhabilitation et le Développement(LRRD) : Vers une approche mieux concertée pour améliorer la résilience et l'impact, juillet 2012.

    - Bonaventure Gbétoho SOKPOH : « De l'urgence à la résilience », Groupe URD, Avril 2013

    3. Revues

    - La convention de l'union africaine sur la protection et l'assistance aux personnes déplacées en afrique, adoptée par le sommet spécial de l'union tenu le 22 octobre 2009 à Kampala (Ouganda)

    - La Convention des Nations Unies de 1951 relative au statut des réfugiés les Décisions Ex.CL/127(V) et Ex.CL/Dec.129 (V) adoptées par le Conseil exécutif, à Addis-Abeba en juillet 2004, d'assurer aux réfugiés et aux personnes déplacées la protection et l'assistance

    - Le Protocole relatif au statut des réfugiés de 1967

    - La Convention de l'OUA de 1969 régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique

    - La Convention de 1979 sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes,

    - La Charte africaine des droits de l'homme et des peuples de 1981

    - Le Protocole de 2003 à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique

    - La Charte africaine de 1990 des droits et du bien-être de l'enfant, le Document de 1994 d'Addis-Abeba sur les réfugiés et le déplacement forcé des populations en Afrique

    - CICR, 2011 - « Action humanitaire en milieu urbain : quels défis ? » 12e débat « 5 à 7 du CICR » enregistré au Centre d'Accueil de la Presse Étrangère(CAPE) à Paris le 3 mars

    4. Webographie

    - FAO, FIDA et PAM, 2013 - L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde Les multiples dimensions de la sécurité alimentaire, 63 p. Rome, FAO,Consultable sur : http://www.fao.org/docrep/019/i3434f/i3434f.pdf

    - Oxfam, 2002 - Deux poids deux mesures : commerce, globalisation, etlutte contre la pauvreté. Rapport, 56 p. consultable sur : http://hussonet.free.fr/

    - 2011, consultable sur : https://www.youtube.com/watch?v=bZRbN9JGkP8

    ANNEXES

    Annexe 01. Grille d'interview

    Je m'appelle ADUBANG'O THUAMBE Dieu Merci, étudiant finaliste du deuxième cycle(Licence) à l'ISDR-BUNIA 2020-2021.C'est dans le cadre de mon mémoire portant sur l'«incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité des personnes déplacées internes en territoire de Mahagi.», que ce questionnaire a été élaboré pour la collecte des données auprès des personnes concernées par l'aide humanitaire.

    Les réponses fournies au cours de cette interview seront enregistrées et traitées avec confidentialité. Merci pour votre participation à l'atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés.

    I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

    Nom et Prénoms

    :

    Structure

    :

     
     

    1. Lieu

    :

    2

    2. Profession

    :

    3. Age 

    § 251663360251662336De 15 à 30 ans

    § De 31 à 39 ans

    § 251664384De 40 anset plus :

    4. 251681792EtatCivil :Célibataire

    251682816Marié

    251683840Divorcé

    5. Taille de ménage

    § 251684864251685888De 1 à 4 habitants

    § De 5 à 10 habitants

    § 251686912De 11 habitants et plus 

    II. QUESTIONS PROPREMENT DITES AUX BENEFICIAIRES

    1. Cette aide Humanitaire octroyée par WHH a-t-elle réduit votre vulnérabilité?

    2. En quel degré cette assistance a réduit votre vulnérabilité ?

    a. Sécuritéalimentaireaméliorée

    ü 251665408Trèssatisfait

    ü 251666432Satisfait

    ü 251668480251667456Peusatisfait

    ü insatisfait

    b. De la pauvreté aigue à la pauvreté modérée

    ü 251669504Trèssatisfait

    ü 251670528Satisfait

    ü 251672576251671552Peusatisfait

    ü insatisfait

    c. Agriculture de résilience

    ü 251673600Trèssatisfait

    ü 251674624Satisfait

    ü 251676672251675648Peusatisfait

    ü insatisfait

    d. Appui financier

    ü 251677696Trèssatisfait

    ü 251678720Satisfait

    ü 251680768251679744Peusatisfait

    ü insatisfait

    3. Etes-vous généralement satisfait de cette assistance ?

    a. 251687936Oui

    b. 251688960Non

    4. Les bénéficiaires et les autres acteurs(les relais communautaires, les Aires de santé et les autorités locales) ont été associéé à l'exécution de ce projet?

    a. 251689984Oui

    b. 251691008Non

    Si 4a, en quel cycle de projet ?

    ü 251693056251692032Au début du projet

    ü A mi-parcours

    ü 251694080A la clôture du projet

    5. Autresinformationssupplémentaires

    Merci de votredisponibilité

    Annexe 02. Grille d'entretien

    Je m'appelle ADUBANG'O THUAMBE Dieu Merci, étudiant finaliste du deuxième cycle(Licence) à l'ISDR-BUNIA 2020-2021.C'est dans le cadre de mon mémoire portant sur l'«incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de la vulnérabilité des personnes déplacées internes en territoire de Mahagi.», que ce questionnaire a été élaboré pour la collecte des données qualitative auprès des personnes concernées par l'aide humanitaire.

    Les réponses fournies au cours de cet entretien seront enregistrées et traitées avec confidentialité. Merci pour votre participation à l'atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés.

    I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

    Nom et Prénoms

    :

    Structure

    :

     
     

    6. Lieu

    :

    2

    7. Profession

    :

    8. Age 

    § 251696128251695104De 15 à 30 ans

    § De 31 à 39 ans

    § 251697152De 40 anset plus :

    9. 251698176EtatCivil :Célibataire

    251699200Marié

    251700224Divorcé

    10. Taille de ménage

    § 251701248251702272De 1 à 4 habitants

    § De 5 à 10 habitants

    § 251703296De 11 habitants et plus 

    II. QUESTIONNAIRE A WHH ET AUTRES INFORMATEURS CLES

    1. Quelles catégories de personne ou ménages étaient bénéficiaires de ce projet multisectoriel de WHH ?

    2. Quels ont étaient les critères de sélection de ces bénéficiaires ?

    3. Expliquez-nous comment les bénéficiaires et les autres acteurs(les relais communautaires, les Aires de santé et les autorités locales) ont été associé à l'exécution de ce projet et leurs rôles ?

    A. A la sélection

    B. A la distribution

    C. Au suivi des réclamations

    4. Connaissez-vous aussi les bénéficiaires inéligibles recensés ?

    a. 251708416Oui

    b. 251709440Non

    Si 4a, recensé par qui ?

    § 251704320Autorités locales

    § 251705344Au niveau des aires de santé

    § 251707392Les relaiscommunautaires

    § 251706368Autres

    5. Selon vous, Quels ont été les impacts de ce projet sur la réduction de la vulnérabilité des PDIs?

    6. Autresinformationssupplémentaires

    Merci de votre disponibilité

    * 1Organisation météorologique mondiale /Bulletin de déplacement de population lies aux catastrophes climatiques

    * 2www.public.int/fr/ressources/asile/refugies

    * 3 www.un.org/press-refugiés-et-déplacés-causes-défis-et-perspectives/

    * 4 www.africacenter.org/fr/conflit-gouvernance/

    * 5Document-Addis-Abeba-sur-les-refugies-et-les-déplacements-forces-de-la-population-en-afrique-10-septembre-1994/

    * 6 https://www.refworld.org/docid/3ae68438.html[consulte le 03 avril 2021

    * 7 www.unhcr.org/fr/urgence/humanitaire/en rdc/

    * 8) décret n° 18/015 portant création, organisation et fonctionnement d'un organisme public dénommé agence de gestion des fonds humanitaires (j.o.rdc., 1er juillet 2018, n° 13, col. 8)

    * 9Rapport public de 2019 du bureau conjoint des nations unies aux droits de l'homme hcdh - monusco sur les conflits en territoire de Djugu, province de l'Ituri de décembre 2017 à septembre 2019

    * 10Sungura, A., Van Soest, B. et Kitonga. L, (2018) « Résurgence des violences en Ituri ? La Crise de Djugu de 2018

    * 11Van Leeuwen, M., Mvano, C. et Kikwaya G. (2019) Une étude comparative sur le fonctionnement des Structures de Paix en Ituri et au Nord Kivu restant à finaliser

    * 12 Rapport de monitoring de protection de intersos et UNHCR/Ituri d'Avril 2020

    * 13Dictionnaire Wikipédia/encyclopédie libre/

    * 14Dictionnaire la Rousse 2009, Op. Cit P.11

    * 15Blondel J. L, « la signification du mot humanitaire au vu des principes fondamentaux de la Croix Rouge et du Croissant Rouge ». in RICR n° 780 novembre décembre 1989, p504 - 511

    * 16 http://ec.europa.eu/echo/who/humanitarian-aid-and-civil-protection/european-consensus_fr

    * 17 https://www.unhcr.org/protection/idps/43ce1cff2/guiding-principles-displacement.html

    * 18 Professeur KIMPIANGA MAHANIAH, cité par Guy MPEMBELE KISOKA, dans le régime juridique des ONGD en RDC, Ed. Epiphanie, collection vivre aujourd'hui, 1998, p.7.

    * 19CNONGD, Code de conduite des ONGD, du Burundi, Rwanda et Congo, Kinshasa, 1995, p.4.

    * 20 La rousse 2009, Op. Cit P.19

    * 21Blondel J. L, « la signification du mot humanitaire au vu des principes fondamentaux de la Croix Rouge et du Croissant Rouge ». in RICR n° 780 novembre décembre 1989, p532 - 540.

    * 22Xavier Zeebroek, Militaires - Humanitaires, à chacun son rôle. Paris : complexe, 2002 les livres du GRIP p 1-10

    * 23Christelle Perrin, « Les politiques publiques et l'aide financière humanitaire internationale  », Politiques et management public [En ligne], Vol 29/3 | 2012, mis en ligne le 07 février 2015, consulté le 30 janvier 2021. URL : http://journals.openedition.org/pmp/5408

    * 24PERRIN C., (2007). La relation ONG/bailleurs institutionnels : une contribution à la gouvernance associative, Thèse de doctorat en science de gestion, Université Paris 2, Panthéon-Assas.

    * 25 http://ec.europa.eu/echo/who/humanitarian-aid-and-civil-protection/european-consensus_fr

    * 26 Consensus européen sur l'aide humanitaire, signé en décembre 2007 par le Conseil de l'UE

    * 27PACANT M., et BOUJON MPLe monde contemporain, 1945-1975, Armand Colin, Paris, 9ème Ed

    * 28FOWLER A., (1996). Demonstrating NGO Performance : Problems and Possibilities, Development in Practice 6, 58-65

    * 29Bodineau Sylvie, anthropologue dans « Humanitaire », Editions des archives contemporains (2017)

    * 30Dictionnaire petit Larousse illustré, Op. Cit, p. 498.

    * 31La stratégie internationale de prévention des catastrophes des nations unies (UNISDR)

    * 32Panorama de alternatives economiques 2011 n°304 didier gelot

    * 33Programme des Nations Unies pour le Développement(PNUD)-1997, Rapport mondial sur le développement humain

    * 34 https://www.caid.cd/index.php/territoiredemahagi

    * 35Rapport annuel du territoire de 2018

    * 36Note d'information de Carrefour pour le développement de Mahagi/juin 2020

    * 37Matrice de suivi de mobilité des populations déplacées internes de l'OIM au deuxième trimestre 2020

    * 38GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales, 4e édition, Dalloz, Paris, 1979, p.344

    * 39RONGERE (P) : Méthode des Sciences Sociales, éd, Dalloz, Paris, 1971, p.18

    * 40N'da, P., Méthodologie de la recherche, de la problématique à la discussion des résultats, Editions Universitaires de Côte d'Ivoire, Abidjan, 2002, p.19

    * 41M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, cité par L. MPALA, Pour vous chercheurs..., p. 63.

    * 42Sungura, A., Van Soest, B. et Kitonga. L, (2018) « Résurgence des violences en Ituri ? La Crise de Djugu de 2018






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe