REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL DE BUNIA
B.P.459 BUNIA
DEPARTEMENT DE GESTION ET PLANIFICATION
INCIDENCE DE L'AIDE HUMANITAIRE SUR LA REDUCTION DE LA
VULNERABILITE DES PERSONNES DEPLACEES INTERNES EN
TERRITOIRE DE MAHAGI DE 2020 à 2021 : CAS DE L'ONG WHH
251661312
Par
ADUBANG'O THUAMBE Dieu Merci
Mémoire Présenté en vue de l'obtention de
Diplôme de Licence en Développement Rural
Option : Planification Régionale et
Nationale
Directeur : Master Jean Pierre
Mboko-Fils
Chef de Travaux
Encadreur : Ir. Patient ALEMA
NYAWEZA
Chef de Travaux
ANNEE ACADEMIQUE 2020 - 2021
DEDICACE
Je dédie cette oeuvre
A ma famille, elle qui m'a doté d'une éducation
digne, son amour a fait de moi ce que je suis aujourd'hui ;
Particulièrement à mon père UGENCAN
Jean-Marie, pour le goût à l'effort qu'il a suscité en moi,
de part sa rigeur ;
A toi, ma mère ANYUTHO IWU Jeanne-Cecile, ceci est ma
profonde gratitude pour ton amour, que ce mémoire de licence soit le
meilleur cadeau que je puisse t'offrir ;
A toi, ma chère épouse GIRAMIYA Gisèle, pour
l'amour que vous m'avez temoigné, le soutien et le conseil le long de
mon parcours sans relache. Que ce cadeau soit l'expression d'un calmant et
arrêt de tes larmes interieures envers ton mari ;
A toi, mon fils ainé THUAMBE Don Pascal, pour tes
temps de nuit et de sommeil profond d'un enfant que tu passais entrain de
pleurer l'affection manquée du père lors de la préparation
de ce travail, Que ce temps n'était pas peine perdue. Aujourd'hui, tes
pleurs cessent et l'affection est revenue ;
A vous mes frères WANADI Moise, UFOYMUNGU Jean-Paul,
à la soeur AKUMU chantal qui m'avaient toujours soutenu et
encouragé durant ces années d'études ;
A tous, ici cités ou pas,
Que ce travail soit l'accomplissement de vos voeux tant
allégués, et le fuit de vos soutiens infaillibles.
Merci d'être toujours là pour moi.
ADUBANG'O THUAMBE Dieu Merci
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce mémoire a
été possible grâce au concours de plusieurs personnes
à qui nous témoignons toute notre gratitude.
Tout d'abord, nous disons merci à Dieu, le Tout
Puissant, par sa protection tout au long du cycle de cette année
académique. Qu'il soit à jamais loué.
Toute notre reconnaissance s'adresse au
Directeur de ce mémoire, Chef de Travaux Jean-Pierre Mboko Fils, pour
sa rigueur, la disponibilité et surtout ses judicieux conseils, qui ont
contribué à alimenter notre réflexion. Ses exigences nous
ont grandement stimulés.
Nous remercions les Professeurs, Chefs de
Travaux, Assistants et le corps scientifique de l'Institut Supérieur de
Développement Rural de Bunia dans son ensemble, qui nous ont fourni les
outils nécessaires à la réussite de nos études
universitaires et exprimons ici, notre gratitude à tous les chercheurs
et spécialistes, trop nombreux pour les citer, qui ont pris le temps de
discuter de notre sujet. Que Dieu leur accorde la grâce divine.
Nous exprimons nos profonds remerciements à nos
parents pour l'amour, le soutien tant matériel que financier qu'ils ne
cessent de manifester envers nous. Que Dieu les protège.
Nos sentiments de profondes gratitudes s'adressent
aussi aux membres de ma famille tant biologique que professionnelle, aux amis
et connaissances ainsi que les collègues d'auditoire. Que le
seigneurles comble de grâce.
ADUBANG `O THUAMBE Dieu Merci
ACRONYMES
ACTED
|
: Agence d'Aide à la Coopération Technique et au
Développement
|
AFD
|
: Agence Française de Développement
|
AGFH
|
: Agence de gestion des fonds humanitaires
|
AHD
|
: Action Humanitaire et Développement
|
AIDES
|
: Actions et Intervention pour le Développement
Intégral et Social
|
AJPIM
|
: Association des Jeunes pour la Promotion Intégrale de
Mahagi
|
AMALUT
|
: Association des Mamans pour la lutte contre le
Traumatisme
|
AMI
|
: Aide Médicale Internationale
|
BCAH
|
: Bureau de coordination des affaires humanitaires
|
BCNUDH
|
: Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme
|
CAMENIHU
|
: Centrale d'Approvisionnement en Médicament en Ituri
et Haut Uélé
|
CE
|
: Commission Européenne
|
CERF
|
: Fonds central d'intervention d'urgence
|
CODECO
|
: Coopérative pour le Développement du Congo
|
CPADI
|
: Club des Paysans pour l'Autopromotion et le
Développement Intégral
|
CTO
|
: Control Technology Organisation
|
DIH
|
: Droit International Humanitaire
|
DIVAH
|
: Division Provinciale des affaires humanitaires
|
EASI
|
: Enseignement Administratif en Soins Infirmiers et
Sciences Hospitalières.
|
ECHO
|
: Service d'Aide Humanitaire de la Commission
Européenne
|
FARDC
|
: Forces armées de la République
démocratique du Congo
|
FASEG
|
: Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
|
FOMI
|
: Forum des Mamans de l'Ituri
|
HCR
|
: Haut-Commissariat pour les Refugiés
|
ISC
|
: Institut Supérieur de Commerce
|
ISDR
|
: Institut Supérieur de Développement Rural
|
ISEAV
|
: Institut Supérieur des Sciences Agronomiques et
Vétérinaires
|
ISP
|
: Institut Supérieur Pédagogique
|
ISTAS
|
: Institut Supérieur des Techniques d'Animation Sociale
|
LARD
|
: Lien entre l'aide d'urgence, la réhabilitation et le
développement
|
LERSA
|
: Laboratoire d'Economie Rurale et du
Sécu - Professionnel
|
MONUSCO
|
: Mission d'Observation des Nations Unies au Congo
|
MSF
|
: Médecins sans Frontières
|
OCHA
|
: Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires
Humanitaires
|
ODK
|
: Office Data Collet
|
OIM
|
: Organisation Internationale de Migration
|
OMS
|
: Organisation Mondiale de la Santé
|
ONG
|
: Organisation non gouvernementale
|
ONGD
|
: Organisation Non Gouvernementale de Développement
|
ONU
|
: Organisation des Nations Unies
|
OVD
|
: Organisation Volontaire de Développement
|
PAM
|
: Programme Alimentaire Mondial
|
PDI
|
: Personnes Déplacées Internes
|
PNC
|
: Police nationale congolaise
|
PNUD
|
: Programme des Nations Unies pour le Développement
|
RCA
|
: République Centre Africaine
|
RDC
|
: République Démocratique du Congo
|
RECOREN
|
:Réseau des environnementalistes et Communicateurs des
Ressources Naturelles
|
SOBDC
|
: Solidarité pour le bien-être et le
développement Communautaire
|
SOCOMAG
|
: Société Cotonnière de Mahagi
|
UNICEF
|
: Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
|
UNILAC
|
: Université du Lac Albert
|
UPN
|
: Université pédagogique nationale
|
WHH
|
: Welthungerhilfe,
|
Table des matières
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
ACRONYMES
iii
0. INTRODUCTION
1
0.2 PROBLEMATIQUE
3
0.3 HYPOTHESE
8
0.4 OBJECTIF DE LA RECHERCHE
8
0.5 CHOIX ET INTERET DU SUJET
9
0.6 DELIMITATION DU SUJET
9
0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL
10
0.8 DIFFICULTES RENCONTREES
10
Chapitre Premier : CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTUEL SUR L'AIDE HUMANITAIRE
11
I. 1. Définition des Concepts
Clés du Sujet de Recherche
11
I.2 Approche Théorique
12
I.2.1. L'Organisation Non Gouvernementale
12
I.2.2. Les Notions de système humanitaire
13
I.2.2.1 La Coordination Humanitaire : rôles et
responsabilités
13
I.2.2.2 Qui est responsable de la coordination
humanitaire?
14
I.2.3 Les Acteurs de l'Aide Humanitaire
14
I.2.3.1. Les Acteurs publics
14
I.2.3.2. Les Acteurs privés
15
I.2.4 Les Principes Humanitaire
17
I.2.5 Le Lien entre Aide Humanitaire et aide au
développement
18
I.2.6 Le Lien entre l'aide d'urgence, la
réhabilitation et le développement (LARD)
18
I.2.7 L'Aide Humanitaire
19
I.2.8 L'aide au développement
19
I.2.9.1. Catégories des crises
humanitaires
20
I.2.9.2. Caractéristiques des situations
d'urgences complexes :
20
I.2.10. L'Urgence Humanitaire
20
I.2.12. La Pauvreté
20
I.2.11. Le Ménage
21
1.3. Présentation du milieu
d'étude
22
1.3.1 Présentation
générale du territoire de Mahagi
22
1.3.2. Zones de crise humanitaire en
Territoire de Mahagi
26
1.3.4 Zones d'intervention de Welthungerhilfe
en Territoire de Mahagi
27
Chapitre Deuxième : APPROCHE
METHODOLOGIQUE
30
1. Méthodes
30
2. Techniques
31
3. Population d'étude
31
4. Echantillonnage
31
6. Taille de
l'Echantillon d'étude
32
8. Considérations Ethiques, Principes
et Valeurs fondamentales
33
9. Un aperçu sur la Pratique de
collecte des données dans le cadre Humanitaire
33
9.1. Préliminaire de recherche
33
9.2. Mésures spécifiques de
sécurité
35
Chapitre Troisième : PRESENTATION DES
DONNEES, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
36
3.1 PRESENTATION DES DONNEES
36
3.1.1 La localisation des
enquêtés par aire de santé
36
3.1.2 Profession des
enquêtés
37
3.2. ANALYSE DES DONNEES D'ENQUETE
39
3.2.1. Réduction de la
vulnérabilité des PDI par l'aide humanitaire
39
3.2.2 Degré de la réduction de la
vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes par
l'aide humanitaire
39
3.2.3 Satisfaction des PDI par l'assistance
humanitaire
41
3.2.4 Implication des parties prenantes dans
l'exécution du projet
42
3.3. DISCUSSION DES RESULTATS
42
3.3.1 Réduction de la
vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes par
l'aide humanitaire
42
3.3.2 Degré de la réduction de la
vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes
l'aide humanitaire
43
3.3.3 Satisfaction des PDIs par l'assistance
humanitaire
44
3.3.4 Implication des parties prenantes dans
l'exécution du projet
45
CONCLUSION PARTIELLE
46
Chapitre Quatrième : PROGRAMME DU
DEVELOPPEMENT
47
4.1. Contexte et Justification du programme
47
4.2. Objectif du programme
49
4.3. Duration du programme
49
4.4. stratégie d'integration du
programmee
50
4.5. Approche systémique de
développement
56
4.6. Présentation synoptique des
étapes de développement
57
4.6.1. De la dynamique sociale
57
4.6.2 De la bonne gouvernance
58
4.6.3. De l'Agriculture durable Moderne
61
4.6.5. Suivi et évaluation
64
CONCLUSION GENERALE
65
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
68
1. Ouvrages
68
2. Publications
68
3. Revues
68
4. Webographie
69
INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Toute recherche scientifique exige que le chercheur passe en
revue celles réalisées par ses prédécesseurs,
étant donné que le domaine scientifique n'est pas l'apanage d'une
seule personne.Ce travail n'est pas le premier à avoir abordé ce
genre de problème. Ce dernier a été abordé par
plusieurs auteurs et d'une façon différentenotamment
l'étude deCarlos Edgard NADJIND0, Mireille MASUNGI MABONDO,
Trazié Gabriel LOROUXBI ,Engels KASONGO NGIESU,Djo Michel BERI
BIICS et Gustin Loïc.
Ø Carlos Edgard
NADJIND0 de l'Université de Bangui, en République
centrafricaine en FASEG (Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion), (LERSA)Laboratoire d'Economie Rurale et du
Sécu - Professionnel en Action Humanitaire et
Développement (AHD) 2018, traitant sur l'Impact de l'assistance
alimentaire auxpopulations vulnérables dans une situation d'urgence, cas
de 7e arrondissement de la ville Bangui . L'auteur
présente dans son travail qu'il n'est pas seulement une obligation aux
organisations internationales, nationales ou locales d'assister les populations
qui souffrent d'une situation d'urgence, mais c'est la responsabilité de
chaque gouvernement de le faire en collaboration avec le cluster
sécurité alimentaire dans cette lutte. La situation reste
déplorable, les populations dépendent toujours de l'aide
alimentaire, ce qui montre qu'elles n'ont pas encore la souveraineté
alimentaire, donc, il est nécessaire de fournir encore des nourritures,
par ce qu'elles ont un problème de moyen de substance.
L'évaluation de la situation alimentaire basée sur
l'enquête dans cette étude a permisà l'auteurd'affirmer
qu'il y'a un impact significatif de l'assistance alimentaire sur ces
populations, bien que les résultats montrent que sur les 10% de 760
ménages enquêtés personne n'est en sécurité
alimentaire, mais avait quitté l'insécurité alimentaire
sévère vers celle modérée.
Ø Mireille MASUNGI MABONDO de
l'Université pédagogique nationale, U.P.N à Kinshasa en
République Démocratique du Congo - Licenciée en relations
internationales 2006 a abordé le sujet de l'aide humanitaire de la
communauté internationale après la guerre d'agression en
République Démocratique du Congo ; cas de l'impact de la
présence du H.C.R. face à l'ampleur des problèmes qui se
posent de façon quasi permanente dans divers foyers de tension au pays,
des mécanismes mis sur pied par la communauté internationale pour
venir en aide aux populations réfugiées après la guerre
d'agression . L'étude a conclu que l'apport du HCR durant la guerre
d'agression en République Démocratique du Congo n'est pas le
moindre, il a été positif en ce sens que le HCR a réduit
la souffrance des populations touchées par cette guerre.
Ø Trazié Gabriel LOROUXBI de
l'Université de Cocody- Abidjan de laCôte d'Ivoire,
Diplômé d'études supérieures
spécialisées en droits de l'homme 2006 a traitédes
contraintes de l'action humanitaire dans les situations de conflits
armés:cas de la Côte d'Ivoire,la localisation de l'aide
humanitaire: Approche des enjeux et des effets potentiels pour les ONGs
humanitaires. Selon lui, l'action humanitaire est estampillée des
empreintes de l'humanisme, n'est pas à l'abri des effets pervers de la
politique et de toute sorte de dysfonctionnements, qui le plus souvent sont
tragiques pour la masse appelant assistance. Le travail conclu que le climat
politique connaît un adoucissement mais vrai des soubresauts existent
encore, visiblement on s'oriente vers la résolution de la crise
humanitaire, vers la paix, donc vers la levée totale des contraintes
humanitaires.
Ø Engels KASONGO NGIESU,
Licencié en sciences et techniques de développement 2011,de
l'Institut facultaire de développementà Kinshasa en
République Démocratique du Congo a traité de l'Incidence
des projets de l'entrepreneuriat sur la réduction de la pauvreté
à Kinshasa dans l'étudeévaluative des
activités du Bureau DiocésainCaritas-développement de
l'archidiocèse de Kinshasa. L'auteur présente dans son analyse
que l'entrepreneuriat a contribué au relèvement des foyers de la
pauvreté accrue vers une amélioration de vie en maintenant
l'équilibre économique de base.
Ø Djo Michel BERI BIICS,
Ingénieur en Gestion de Projet et Planification stratégique du
Développement 2014à l'Université de la Cote d'Ivoire, a
abordé le sujet de la Stratégie de réduction de la
vulnérabilité de l'agriculture face aux changements climatiques
dans le village de Konedougou. Le travail a apporté une réponse
aux questions relatives à la vulnérabilité de
l'agriculture face aux changements climatiques dans le village de
Konédougou. Cette réponse se traduit à travers
l'identification des résultats attendus, adaptés à la
situation actuelle des bénéficiaires. L'analyse de sa conclusion
indique que ce projet constitue une opportunité offerte aux agriculteurs
de Konédougou et des quatre autres villages pour relever l'un des
défis mondiaux qu'est la pérennisation des activités
agricoles familiales en milieu rural en mettant en oeuvre des solutions
efficaces face aux aléas climatiques par l'intensification des cultures,
la meilleure maîtrise de l'eau et la pratique des cultures de contre
saison enfin de réduire la vulnérabilité.
Ø Gustin Loïc, Master en sciences
de la population et du développement de la Faculté des Sciences
Sociales, de Liège en Belgique a analysé l'aspect
liéà la localisation de l'aide humanitaire: Approche des enjeux
et des effets potentiels pour les ONG humanitaires .L'auteur analyse que
si la solidarité n'estdonc évidemment pas à remettre en
question, laposition de porteur de l'aide peut en effet être jouissive,
à plusieurs égards. Les deux parties peuventdès lors se
complaire dans une telle situation. Porter son aide est un acte louable mais la
vraiesolidarité doit être celle qui structure les relations de
sorte qu'elles ne débouchent pas sur uneasymétrie
aidant/aidé. Si la solidarité est naturelle,
l'auto-détermination est par ailleurs un droitfondamental.
Parmi les études similaires menées par nos
prédécesseurs, l'incidence de l'aide humanitaire sur lespersonnes
déplacées internes et ou l'analyse des impacts de l'aide au
développementont déjà été abordés
sous plusieurs aspects. Curieusement, de tous les travaux exploités
pendant la période de nos investigations documentaires, aucun chercheur
n'a abordé l'incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de
la vulnérabilité des personnes déplacées internes,
C'est ce qui fait l'objet de cette étude.
0.2. PROBLEMATIQUE
Chaque année, la vie des millions de personnes est
bouleversée par les conséquences de phénomènes
dangereux liés au temps et au climat. L'Observatoire des situations de
déplacement interne(IDMC) a estimé qu'en moyenne, entre 2008 et
2014, au moins 22,5 millions de personnes fuient chaque année la menace
directe ou les conséquences d'inondations, de glissements de terrain, de
tempêtes, d'incendies et de températures extrêmes sur leur
sécurité, leur logement et leurs moyens de subsistance1(*).
Les chiffres varient sensiblement d'une année à
l'autre selon cette organisation météorologique mondiale, ils
vont de 13,9 millions de personnes déplacées en 2011 à
38,3 millions en 2010. Un tel écart s'explique surtout par les
catastrophes de grande ampleur, qui sont plutôt rares
etimprévisibles mais déclenchent le mouvement des millions de
personnes. En 2014, par exemple,les dix événements les plus
importants, tous dus à des tempêtes ou des crues en Asie, ont
chacun déplacé entre 500.000 et 3 millions de personnes aux
Philippines, en Inde, au Pakistan, en Chine, au Japon et au Bangladesh.
Le Rapport statistique intitulé : «Tendances
mondiales du Haut-Commissariat pour les
réfugiés »,publiéen 2015 présente
qu'environs 65,3 millions de personnes, soit une personne sur
113,étaient déracinées par le conflit et la
persécution à travers le monde. Ce rapport indique que 2
personnes en moyenne ont été forcées de fuir chaque minute
en 2015, soit quatre fois plus que dix ans plus tôt quand six
personnes fuyaient toutes les 60 secondes. C'est la première foisdepuis
la création du HCR que le seuil de 60 millions est franchi. Mais les
mauvaises nouvelles ne s'arrêtent pas là pour des millions
d'hommes, de femmes et d'enfants ayant fui pour sauverleur vie.
Par rapport à la population totale de la planète
terre comptant environs 7,4 milliards d'habitants,un être humain sur 113
est aujourd'hui déraciné ; il est demandeur d'asile,
déplacé interne ou réfugié, ce qui le place
à un niveau de risque sans précédent dans toute l'histoire
du HCR Ce décompte est supérieur à la population du
Royaume-Uni ou à celles du Canada, de l'Australie et de la
Nouvelle-Zélande réunis. Il est composé de 3,2 millions de
personnes dans les pays industrialisés qui, à la fin 2015,
attendaient des décisions en matière d'asile, soit le plus
grandtotaljamais enregistré par le HCR2(*).
Le son de cloche est le même du côté de
l'Amérique latine, où le Brésil a expliqué avoir
mis en place une politique : « bras ouverts » qui permet,
chaque jours, à près de 1.000
réfugiésvénézuéliens de traverser la
frontière entre les deux pays. La Colombie est également
intervenue pour préciser qu'elle accueille plus de 1,4 million de
citoyens vénézuéliens, soit environ 34% des migrants en
provenance de ce pays, auxquels s'ajoutent 400.000 Colombiens rentrés au
pays à la suite de la crise multidimensionnelle au Venezuela.
Alors que plusieurs pays, tels que le Koweït, ont
partagé le montant de leur contribution au Haut-Commissariat des Nations
Unies pour les réfugiés (HCR) pour manque de financement pour
faire face à la crise des réfugiés3(*).Les États-Unis ont
encouragé les États-Membres à revoir leurscontributions au
HCR, tandis que l'Union européenne, préoccupée par le
fossé de plus de 50% entre les besoins et les ressources de l'agence, a
appelé le HCR à élargir sa base de donateurs, y compris au
secteur privé.
Dans plusieurs pays d'Afrique, la plus grande partie des
déplacements est due à un regain de conflits et de violences
intercommunautaires en Afrique de l'Ouest (Nigeria, Cameroun, Mali) ainsi
qu'aux conflits et crises politiques qui perdurent depuis plusieurs
années en Éthiopie, en Somalie, en RDC, en Centrafrique et au
Soudan du Sud.
L'Afrique compte aujourd'hui plus de 7 millions de
réfugiés, soit un tiers environ du totalmondial, et plus de 16
millions de personnes déplacées dans leur propre pays, dont
certaines setrouvent dans une situation très grave. La seule crise au
Rwanda a engendré quelque deux millions de réfugiés et
provoqué le déplacement interne d'une forte proportion de la
population. Par ailleurs, les causes mêmes du déplacement peuvent
entraver les mesures de protection etl'acheminement d'assistance humanitaire,
faire obstacle au rapatriement des réfugiés, prolongerl'exil,
voire mettre en danger la paix et la sécurité sur le plan
régional4(*).
Plus de 29 millions de personnes ont été
déplacées de force (déplacés internes,
réfugiés,
demandeurs d'asile). Cela représente une augmentation de 16% par rapport
à l'année dernière. La reprise des hostilités et
l'augmentation de la violence en République démocratique du Congo
(RDC), en République centrafricaine (RCA), en Ethiopie et au Sahel sont
la cause de cette augmentation avec 72 % des déplacés internes.
Le Soudan du Sud (35 %), la RCA (28 %), la Somalie (22 %), l'Erythrée
(16 %), la RDC (7 %) sont les pays africains avec la plus grandeproportion de
déplacés de force par rapport à leur population totale. Le
Soudan du Sud, l'Erythrée et la RCA,sont, par ailleurs, trois des cinq
pays au monde dont le pourcentage de la population qui
estréfugiée est le plus élevé5(*).
Comme il l'est au niveau mondial, le déplacement de
force en Afrique a tendance à être une expérience de longue
haleine. Les conflits qui perdurent empêchent en effet les
réfugiés de rentrer chez eux que de s'installer ailleurs.
Certains des pays africains catégorisés comme
étant les « moins développés », l'Ouganda, le
Soudan, l'Ethiopie, la RDC, le Tchad et le Soudan du Sud, accueillent la grande
majorité des réfugiés en Afrique. Les contraintes qui leur
en sont imposées soulignent davantage le coût élevé
des conflits en Afrique6(*).
Pour résoudre la crise de déplacement en Afrique
et en renverser la tendance, il faudra enrésoudre non seulement les
symptômes mais aussi les principaux facteurs, c'est à dire le
conflit et la gouvernance répressive.
Pour le cas de la République Démocratique, les
mouvements de la population ont commencé par la guerre de l'occupation
suite à la faiblesse du régime politique du président
Mobutu. La fin d'une guerre civile longue et coûteuse avait
suscité des espoirs en 2003, mais le pays reste le
théâtred'éruptions sporadiques de violence,en particulier
dans l'est du pays. Depuis 2016, de nouvelles violences ont également
secoué le Kasaï, une vaste région au centre et au sud du
paysa l'est, les groupes de Laurent Nkunda de 2007-2009 n'ont pas laissé
la population dans la quiétude, des vagues d'agitation communautaires
dans les régions du Kasaï, du Tanganyika, de l`Ituri et des Kivus
ont provoqué encore les déplacement de plus de 5 millions de
personnes entre 2017 et 2019 et des milliers de réfugiés ont
aussi fui vers l'Angola, la Zambie et d'autres paysvoisins7(*).
Bien que de nombreuses personnes soient retournées au
Kasaï et dans d'autres régions, elles ont souvent trouvé
leurs biens, leurs commerces et leurs écoles en ruines, et des membres
de leurfamille assassinés. Des nouveaux réfugiés
continuent d'arriver du Burundi, de la République centrafricaine et
duSoudan du Sud. Le risque de déplacements supplémentaires est
élevé, car des conflits affectent des nombreuses zones. Les
besoins de protection sont énormes, en particulierpour les personnes
lesplus vulnérables, et les défis en termes d'acheminement de
l'aide vers les personnes dans le besoin continuent d'augmenter.
En république démocratique du congo, en cas de
catastrophes naturelles ou artificielles comme éruption volcanique,
inondation, montée des eaux, guerres, conflits et autres situations
d'urgence se produisant sur un territoire causant des crises humanitaires, le
devoir primordial incombe au gouvernement de prendre soin des victimes,
déplacés internes, les refoulés en leur assurant une
protection, une assistance et une réinsertion socioéconomique
rapide, efficace et durable, c'est pourquoi, un ministère est
créé pour gérer les actions humanitaires de l'Etat en
République Démocratique du Congo. Pour renforcer ce
ministère, il est institué en 2018, une Agence de gestion des
fonds humanitaires, en sigle « » AGFH en sigle8(*). Mais, de fois sur terrain, la
population est laissée à son triste sort par le même Etat
en cas de besoins d'assistance. Les ONGs internationales, nationales et
locales viennent en rescousse, parfois leurs actions ne sont pas
concertées, orientées vers les vrais bénéficiaires.
Depuis décembre 2017, la province de l'Ituri, plus
spécifiquement le territoire de Djugu est affecté par des
violences de grande ampleur ainsi que des violations et atteintes aux droits de
l'homme commises dans un contexte de tensions interethniques entre les
communautés Lendu et Hema notamment, et qui ont occasionné
plusieurs victimes ainsi que des déplacements massifs de population. La
ramification de ces tensions a atteint également le territoire de Mahagi
avec les mêmes conséquences9(*).
Les enquêtes menées par le Bureau conjoint des
Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) ont permis d'établir que,
de décembre 2017 à septembre 2019, au moins 701 personnes ont
été tuées, 168 autres blessées et 142 personnes ont
été victimes de violences sexuelles dans ce contexte. De plus, le
BCNUDH a documenté au moins 218 cas d'extorsion, de pillage et/ou de
destruction de maisons, écoles et centres de santé dans
différents villages du territoire de Djugu qui ont également
affecté le territoire voisin de Mahagi causant des mouvements internes
des populations dépourvues de tous moyens de subsistance.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux
Réfugiés (HCR), près de 57.000 personnes
réfugiées en Ouganda et plus de 556.356 autres se seraient
déplacées vers les territoires de Mahagi, Aru et à
proximité de la ville de Bunia depuis février 2018. Vue l'ampleur
des destructions matérielles et l'insécurité qui
prévaut dans les zones affectées, un retour à court terme
n'était pas envisagé par les déplacés qui ont perdu
tous leurs biens et autres moyens de subsistance10(*).
Malgré le déploiement des Forces armées
de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police
nationale congolaise (PNC) en février 2018 et juin 2019, les violences
se sont poursuivies et des mesures supplémentaires urgentes ont
été prises afin de restaurer l'autorité de l'Etat dans le
territoire de Djugu et favoriser le retour volontaire et sécurisé
des personnes déplacées et réfugiées11(*).
En territoire de Mahagi, le regain de ces violences a
causé des déplacement d'environs115.812 ménages en
internes et de milliers de maisons incendiées principalement
dans les régions frontalières entre les chefferies de
walenduWatsi et des Aghal II aux villages de Luma,Ndimalo, Ngelengele, Ngele,
Usigo, ulobo, Talitali, Nzinzi, Godawizi.Certains villages des WalenduWatsi
comme Thoyikiya,Kambala, Plantation Yagu, Rimba, Jumali, Puna, Awu, Jupalangu
2, Katanga, Anyaka, Jupazaga, ang'hal II, Djupakanya, Koch, Lala, Anyola,
Ndama, Ale et Aleza et autres ont été également
déserts12(*).
Ces mouvements involontaires ontcausés des pertes de
biens de la population au ménage suite aux incendies des maisons, des
récoltes abandonnées aux champs, des produits
d'élevages(chèvres, vaches, poules,...)pillés par les
assaillants, des conditions de vie déplorable dans des familles
d'accueil causant une conjoncture économique avec comme impact direct
l'insécurité alimentaire.
Dans cette crise en Ituri, Les ONG tant internationales que
nationales ont contribué aux programmes d'urgence humanitaire non
négligeable en faveur des Personnes Déplacées Internes des
atrocités de la CODECO en territoire de Djugu et Mahagi et ce,
conformément à la
Déclaration
et programme d'action de Vienne qui affirme que
« conformément à la Charte des Nations Unies et aux
principes du
droit
international humanitaire, on souligne combien il est important et
nécessaire de fournir une assistance humanitaire aux victimes de toutes
les
catastrophes,
naturelles ou causées par l'homme »
3.
De l'observation menée dans l'assistance humanitaire
aux populations en territoire de Mahagi par les ONGI dans divers projets
notamment de foires agricoles, assistances directe en cach et autres, nous nous
sommes rendu compte que, l'aide humanitaire ne réduirait pas la
vulnérabilité de ces personnes déplacées internes.
Nous nous posons la question de savoir si quel est l'impact réelde
l'assistance humanitaire ? Dans le souci d'apporter notre contribution sur
l'incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de la
vulnérabilité des personnes déplacées internes,
dans le cas spécifique de l'ONG Welthungerhilfe, depart les impacts de
ses interventions humanitaires en faveur de la population
déplacée en territoire de Mahagi depuis 2020 avec son
«projet d'assistance multisectorielle aux personnes
déplacées et familles d'accueil», notre étude
cherchera à répondre aux questions suivantes :
0. L'aide humanitaire réduit-elle la
vulnérabilité des personnes déplacées internes
et familles d'accueils ?
1. Quel est le degré d'appréciation, de
satisfaction des bénéficiaires face à cette aide ?
2. Existe-t-il des mécanismes de collaboration entre
les acteurs (l'Etat, les structures de santé, les
bénéficiaires et l'ONG)dans l'exécution du projet ?,
la distribution et gestion de ces aides humanitaires ont il fait objet d'une
participation collective ?
0.3 HYPOTHESE
L'hypothèse du travail est une proposition de
réponses aux faits supposés vrais ou faux et dont on va tirer les
conséquences.
Comme nous l'avons observé à travers les
interventions humanitaires en territoire de Mahagi, toute personne ou
ménage bénéficiaire de l'aide humanitaire ne sort pas de
sa situation de vulnérabilité, certains continuent à
croupir dans une misère aiguë. C'est pourquoi, tenant compte de
cette réalité, nous avons formulé nos hypothèses de
la manière suivante :
0. L'aide n'aurait pas pu réduire la
vulnérabilité des PDI dans le territoire de Mahagi
1. L'aide humanitairesatisferait les besoins immédiats
de ces personnes déplacées internes dans la mesure où
elle résout leurs problèmes élémentaires et
urgents (farine, huile, argent cach,...)
2. L'aide humanitaire offerte par WHH aux PDI de Mahagi serait
réalisé unilatéralement sans implication des parties
prenantes.
0.4 OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Face à la vulnérabilité persistante des
PDI et le doute sur les impacts réels des interventions humanitaires
presquegénéralisésde tous les projets, et vu son impact
sur le développement socio-économique, les objectifs poursuivis
par cette étude sont les suivants :
v Objectif General
Evaluer l'apportde l'aide Humanitaire sur la réduction
de la vulnérabilité des PDI
v Objectifs Spécifiques
1. Connaitre la contribution de l'aide humanitaire dans
l'atténuation de la vulnérabilité,
2. Déterminer le degré de satisfaction des
besoins élémentaires et urgents des bénéficiaires
de WHH,
3. Vérifier si le projet d'aide humanitaire
exécutée par WHH était réalisé
unilatéralement sans implication des parties prenantes.
0.5 CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre sujet vise plusieurs intérêts. D'abord,
c'est une opportunité de consolidation de notre connaissance et la
pratique professionnelle de l'acteur de développement base sur le
métier d'un humanitaire et non seulement pour le plaisir de l'obtention
d'un diplôme supérieur de Licence en Planification
Régionale et Nationale de Développement.Ensuite, cette
étude permet de montrer la qualité de la formation qu'offre
l'Institut Supérieur de Développement Rural, par la formation
professionnelle des acteurs de développement et en fin, de mettre la
lumière sur la contribution de l'ONG WHH à l'adoucissement des
effets pervers de la vulnérabilité des ménages
touchés par la crise en territoire de Mahagi.
Spécifiquement, nous avons porté notre choix sur
ce sujet pour savoir l'impact de l'aide humanitaire sur la réduction de
la vulnérabilité, évaluer le degré de satisfaction
des besoins des PDI et le mécanisme de gestion du département
suivi et évaluation du projet. Dans ce cas, notre étude se
justifie sur trois aspects :
1. Sur le plan personnel : Le choix
opéré pour ce sujet, est justifié par le fait que nous
avons voulu renforcer nos connaissances de base en matière de projet
d'urgence, maîtriser la méthodologie et les outils
d'élaboration d'un projetd'aide humanitaire, apporter une contribution
à une meilleure connaissance du mécanisme d'aide humanitaire de
l'ONG WHH à travers le territoire Mahagi.
2. Sur le plan social : Notre sujet
pourra éclairer l'opinion sur l'apport de l'aide humanitaire, sa
distribution par l'ONG, son utilisation par les bénéficiaires,
la collaboration entre l'ONG et les autorités locales ainsi que l'impact
de cette aide.
3. Sur le plan Scientifique : Notre
travail constitue une base des données que les autres chercheurs pouvant
consulter dans leurs études pour être éclairés sur
l'impact de l'aide humanitaire sur la réduction de la
vulnérabilité.
0.6 DELIMITATION DU SUJET
Pour éviter toute ambigüité dans le
cheminement de cette recherche, il sied de délimiter temporellement,
spatialement et thématiquementnos champs d'étude.
Sur le plan temporel, l'étudecouvre la période
allant de 2020 à 2021, dans l'espace, notre travail traite de
l'incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de la
vulnérabilité des personnes déplacées internesen
territoire de Mahagi, cas des actions de l'ONG «WHH ».
0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL
Le plan de cette étude s'articule autour de quatre
chapitres. A l'exception du quatrième chapitre qui n'a pas de section,
chaque chapitre comporte au minimum deux sections, en plusd'une introduction
et une conclusion générale.
Le premier chapitre sera consacré sur le cadre
théorique et conceptuel sur l'aide humanitaire. Le second chapitre
traiterade l'approche méthodologique. Le troisième chapitre se
consacrerasur la présentation des données,
analyse,interprétation et discussion des résultats et, Le
quatrième portera sur la stratégie de développement dans
le cadre des projets d'urgence en en Ituri/Mahagi.
0.8 DIFFICULTES RENCONTREES
Comme il n'y a pas de rose sans épines, nous avons
rencontré des difficultés d'ordres divers dans la
matérialisation de cette étude, il s'agit
principalement :
- de la précarité de moyens financiers pour
les déplacements réguliers de Bunia pour Mahagi;
- des rendez-vous non respectés dans le chef de
certains informateurs clés.
Malgré les difficultés épinglées
ci-haut, nous avons usé de notre savoir-faire pour accéder aux
documents contenant les données nécessaires pour cette
recherche.
Chapitre Premier : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL SUR
L'AIDE HUMANITAIRE
Une recherche scientifique nécessite une
compréhension des théories de l'étude et des concepts,
dans le but d'éviter toute confusion, il est impérieux de
présenter le cadre théorique, clarifier les concepts clés
de cette thématique.
Ceci étant, l'occasion pour nous de présenter et
définir les concepts suivants :
1. Définition des Concepts Clés du Sujet de
Recherche
1. Incidence : C'est une
répercussion plus ou moins directe de quelque chose13(*)
2. Aide : C'est la manière ou
l'action d'intervenir en faveur d'une personne ou d'un groupe
matériellement, financièrement, psychologiquement,...14(*)
3. Humanitaire : C'est une action qui
vise le bien, l'amélioration de la condition de la vie d'une
population.15(*)
4. Vulnérabilité : C'est
une faible capacité d'une personne à subvenir à ses
besoins d'une manière autonome16(*)
5. Personnes déplacées Internes17(*)
Ce sont des personnes contraintes de fuir à
l'intérieur de leur propre pays, notamment en raison de conflits,
de violences, de violations de leurs droits humains dont leur protection
relève de la responsabilité de l'État concerné.
6. Organisation Non Gouvernementale
C'est un organisme créé par des particuliers
sans dépendance du pouvoir politique pour apporter des solutions aux
besoins ressentis au sein de la société.
7. Réfugiés
Ce sont des personnes déplacées contraintes de
fuir en raison de conflits, de violences, de violations de leurs droits
humains et ou de catastrophes qui passent la frontière d'un Etat.
I.2
Approche Théorique
I.2.1. L'Organisation Non Gouvernementale
Une organisation non gouvernementale est une organisation
volontaire de développement (OVD), une association sans but lucratif
avec une structuration à terme confirmée par un acte juridique et
de fait dont l'objectif est de se mettre au service de la collectivité
comme interface sociale dans le but de lui assurer un appui financier,
matériel, technique et moral visant son épanouissement.18(*)
D'après le code de conduite des ONGDs, une ONG est une
association des personnes qui vise l'amélioration durable participative
et consciente des conditions de vie de la population et dont la création
ne résulte pas de la décision d'une institution
étatique19(*).
Nous ne pouvons pas passer sous silence la différence
qui existe entre les ONGs et les O.I, d'une manière rudimentaire. Les
organisations internationales sont des organismes créés par les
Etats, comme l'ONU tandis que les organisations non gouvernementales sont des
organismes qui sont créés par les particuliers c.à.d. les
individus, en titre d'exemple nous pouvons citer RECOREN(Réseau des
environnementalistes et Communicateurs des Ressources Naturelles), CPADI(Club
des Paysans pour l'Autopromotion et le Développement Intégral),
AJPIM(Association des Jeunes pour la Promotion Intégrale de Mahagi),
AMALUT (association des Mamans pour la lutte contre le Traumatisme),
SOBDC(solidarité pour le bien-être et le développement
Communautaire), FOMI(Forum des Mamans de l'Ituri),...
A cette occasion nous devons signaler également la
différence qui existe entre les ONGs internationales et les ONGs
nationales, ces dernières sont des organisations qui interviennent
seulement dans leurs pays sans dépasser leur frontières tandis
que les ONGs internationales sont des organismes qui interviennent dans le
monde ou encore dans plusieurs pays(WHH, Solidarités Internationales,
Mercy Corp, CICR, OXFAM, Médecins Sans Frontières, WHH,...).
I.2.2. Les Notions de système humanitaire20(*)
Le système humanitaire international est un terme
couramment utilisé pour saisir la diversité des acteurs et des
mécanismes qui contribuent aux efforts humanitaires. Il comprend un
large éventail d'organisations, de groupements d'agences et de processus
inter-agences, qui s'unissent pour permettre à l'aide humanitaire
internationale d'être acheminée vers les lieux des populations
dans le besoin, avec l'accompagnement des Organisations non gouvernementales
(ONG) et les organismes donateurs21(*).
Le système humanitaire comprend les différents
acteurs aux niveaux local, national et international ainsi qu'un certain nombre
de mécanismes et de processus qui contribuent à un effort
collectif pour soutenir et protéger toutes les personnes touchées
par une urgence. Il est plus utile de considérer le «
système humanitaire » comme un « réseau complexe »
qui ne cesse de s'adapter et d'évoluer. Par exemple, dans certaines
situations, le système des Nations unies peut avoir à prendre
l'initiative dans la supervision de la réponse humanitaire rapide mais
dans d'autres cas, l'activité internationale peut être
limitée au soutien des donateurs bilatéraux, lorsque le
gouvernement national est en mesure de travailler et d'assumer sa
responsabilité pour soutenir les populations touchées par la
crise.
I.2.2.1 La Coordination Humanitaire : rôles et
responsabilités
Quel que soit le contexte d'une situation d'urgence et quelle
que soit la composition précise des acteurs impliqués, il y a
toujours un besoin de coordination afin de maximiser le rendement et
l'efficacité de l'effort humanitaire pour répondre aux besoins
des personnes touchées. La coordination est donc un moyen de
créer un environnement favorable où les organisations
indépendantes peuvent collaborer pour optimiser la qualité, la
portée et l'impact collectifs de leurs actions. La coordination des
acteurs humanitaires n'est pas la responsabilité d'un seul organisme.
Bien que les gouvernements nationaux et les Nations unies doivent diriger les
efforts de coordination, chaque acteur a la responsabilité de se
coordonner avec les autres dans le partage de l'information et de contribuer
aux priorités pour l'ensemble du désastre. C'est d'autant plus
important que la rapidité d'intervention est une préoccupation
majeure lors de catastrophes. Il n'existe pas de modèle ou de processus
uniques pour la coordination de l'action humanitaire, car cela dépend
beaucoup de la nature, de l'emplacement et du nombre d'acteurs
spécifiques dans une crise donnée et des capacités des
pays et organismes impliqués22(*).
I.2.2.2 Qui est responsable de la coordination
humanitaire?
La responsabilité ultime des prestations et de la
coordination de l'aide incombe à l'autorité de contrôle du
territoire touché par la catastrophe. Les institutions locales demeurent
les premières responsables du bien-être de leur population. Il
s'agit d'un principe fondamental de l'action humanitaire, souvent
sous-estimé, voire contrecarré par l'arrivée d'acteurs
venant de l'extérieur au cours des premières étapes d'une
réponse. Il est nécessaire de le reconnaître en tout temps,
même dans des situations où cette responsabilité a
été déléguée, ou prise en charge par
d'autres acteurs. Là où le gouvernement ne peut pas ou ne veut
pas assumer cette responsabilité, l'ONU, les ONGI et ONG ont le devoir
d'intervenir.
I.2.3 Les Acteurs de l'Aide Humanitaire
L'action humanitaire commence de l'international au local et
est composé de nombreux acteurs dont la liste n'est pas exhaustive. Dans
le cadre de ce travail, nous citerons quelques-uns23(*).
I.2.3.1. Les Acteurs publics
Dans les actions régaliennes des Etats, chaque Etat du
pays a une souveraineté nationale d'intervenir comme le
premier acteur humanitaire, il en est suivi des Organisations Internationales,
ces Organisations Internationales sont créées par les Etats
réunis pour suppléer leurs actionshumanitaires.
Pour le cas d'interventions humanitaires, il y'a des
échelons dont :
A. Échelon mondial
§ Organisation des Nations Unies(ONU) : Fondée
en 1945, coordonne toutes les actions,
§ Bureau de coordination des affaires humanitaires(BCAH),
plus connu sous sonacronyme anglais OCHA : Coordonne l'aide humanitaire
dans les cas dessituations d'urgence à l'échelle de leur ampleur
ou de leur complexité,
§ Fonds central d'intervention d'urgence(CERF) :
Créé en 2005 afin d'améliorerl'assistance humanitaire aux
victimes de conflits et de catastrophes naturelles, il permet de canaliser les
fonds là où ils sont les plus nécessaires au sein du
réseau des organisations d'aide internationales,
§ Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations
Unies(HCR) : Vient en aide aux réfugiés ou aux personnes
déplacées qui ont quitté leurs milieux de vie à
cause de la guerre, de persécutions ou d'atteintes aux droits de
l'homme,
§ Organisation Mondiale de la Santé(OMS) :
Chargée de diriger l'action sanitaire mondiale en son sein. Le
département Secours d'urgence et action humanitaire coordonne
sa participation avec celle de ses autres partenaires publics ou privés,
pour traiter plusieurs questions sanitaires cruciales en situation d'urgence,
entre autres : risques sanitaires,surveillance épidémiologique,
malnutrition, droits de l'homme en matière de santé,
§ Programme Alimentaire Mondial(PAM) : Le plus grand
organisme d'aide humanitairedu monde, apporte une aide
alimentaire d'urgence dans le mondeentier dans l'éradication de la
faim,
§ Fonds des Nations Unies pour l'Enfance(UNICEF) :
Intervient de manière perma- nente et également lors de
situations de crise pour améliorer la santé, les droits et la
protection del'enfant.
B. Échelon européen
§ Commission Européenne(CE) : La commission
s'est engagée dans des opérations d'aide humanitaire depuis la
fin des années 60, l'UE est progressivementdevenue le plus grand
bailleur d'aide humanitaire dans le monde,
§ Service d'Aide Humanitaire de la Commission
Européenne(ECHO) : Son aide financière accordée par
ECHO est mise en oeuvre par l'intermédiaire de partenaires tels que
lesagences des Nations Unies, les autres OI et les ONGs.
I.2.3.2. Les Acteurs privés
Ce sont des organisations à but non lucratif, ne
relevant ni de l'État ni d'une
institutioninternationale,financièrement et politiquement
indépendantes, les plus importantes ont uncaractère
d'intérêt public par la nature et l'importance de leur action. Il
s'agit de :
A. Acteurs Privés internationaux
§ Amnesty international : Son
siège est à Londres, avec ses bureaux nationaux, défend
lesdroits de l'Homme, milite notamment pour la libération des
prisonniers d'opinion, l'abolition de la peine de mort et de la torture ainsi
que l'arrêt des crimes politiques,
§ HumanRights Watch : Siège
à New York, avec ses bureaux-pays àtravers le monde. Sa mission
est essentiellement politique, vise à faire évoluer les
mentalités ainsi que les lois allant à l'encontre de la
Déclaration universelle des Droits de l'Homme, comme celles relatives
à la liberté de la presse ou au travail des enfants.
B. Acteurs Privés français
§ Action contre la faim : Lutte
contre la malnutrition,
§ Handicap International :
Créé pour venir en aide aux réfugiés dans des camps
en Asie, son champ d'action s'étend maintenant à la
planète, engagé en faveur despersonnes handicapées pour la
réadaptation, la réinsertion, la prévention,
la défense des droits et ledéminage humanitaire,
§ Médecins sans
Frontières : Son bureau international est situé
à Genève, mais il s'agit d'une ONG d'origine française
avec ses diverses sections, elle offre une assistance médicale
d'urgence ainsi des actions à plus long terme lors de conflits,de
situations d'instabilité ou lors de catastrophes,
§ Médecins du monde :
Créé par Bernard Kouchner à l'issue d'une scission avecMSF
,apporte les soins de santé primaires ainsi que les soins de
santé materno-infantile, l'accèsaux soins pour les migrants,
mène la lutte contre les violencefaites aux femme et contre le Sida,
apporte assistance aux usagers de drogues.
C. Quelques ONG de droit étranger:
§ Agence d'Aide à la Coopération Technique
et au Développement(ACTED):Demeuresur place pour que
les interventions en temps de crise soient utiles et durables, en impliquant
les communautés en vue de rompre le cycle de pauvreté et
permettre le développement,
§ Aide Médicale
Internationale(AMI) : S'attache avant tout à la
formation du personnel de santé locale dans des zones où le
système de santé est défaillant,
§ Comité d'aide
médicale : Met en place des programmes dans un contexte de
post-urgence pour passer d'un état de crise à une situation
durable de dévelop- pement,
§ Croix-Rouge Française :
Engagée sur de nombreux fronts de lutte contre
lesprécarités,dans les champs sanitaire et social,
§ Enfants du monde Droits
del'Homme : S'appuyant sur la Convention
internationale des droits de l'enfant de 1989, agit pour la
protection des enfants en danger et la reconnaissance de l'enfant en tant que
personne sujet de droit,
§ Fondation de France : Collecte et
gère des fonds, apportant son expertise dans la redistribution
des dons aux causes prioritaires, dont l'action humanitaire,
§ Pharmaciens Sans
Frontières : Centralise les approvisionnements
enmédicaments essentiels et en matériel médical pour les
hôpitaux, les centres de santé et les ONG
médicales travaillant dans les pays d'intervention,
§ Première Urgence :
Distribue des produits alimentaires, médicaments, matériel
médical,
§ Mercy Corps,....
D. Les ONGS nationales(RDC) : Ce sont
des organisations qui interviennent seulement en RDC sans dépasser les
frontières.
E. Les Communautés de bases
(constituées en mutualités, Associations des mamans,les
Associations villageoises d'épargne et de crédit,...).
I.2.4 Les Principes Humanitaires
Les principes humanitaires définissent en quoi consiste
l'aide humanitaire : apporter une aide vitale aux populations dans le besoin,
sans établir aucune distinction pénalisante entre elles. Ils
distinguent l'aide humanitaire des autres activités, de nature notamment
politique, religieuse, idéologique ou militaire24(*). L'adhésion aux
principes humanitaires facilite l'accès humanitaire, l'acceptation de
l'action humanitaire, aide le personnel humanitaire à faire leur travail
dans les meilleures circonstances qui découlent du droit international
humanitaire (DIH)25(*).
Les principes humanitaires sont garantis par le
Consensus
Européen sur l'aide humanitaire, signé en décembre
2007 par le Conseil de l'UE, le Parlement européen et la Commission
Européenne. Ces instruments restent le cadre de base guidant la
politique humanitaire puisqu'ils déterminent une vision et des
principes communs, ainsi qu'une approche pratique à suivre26(*). Ils garantissent que les
actions menées par le service de protection civile et des
opérations d'aide humanitaire soient conformes aux principes
humanitaires et apportent une aide humanitaire aux populations ayant le plus
besoin.
Ces principes fondamentaux sont :
Le principe d'humanité : Une
solution doit être trouvée aux souffrances humaines partout
où elles se manifestent, en prêtant une attention
particulière aux populations les plus vulnérables,
Le
principe de neutralité :L'aide humanitaire ne doit
favoriser aucun camp,
Le principe
d'impartialité :L'aide humanitaire doit être
octroyée sur la seule base des besoins, sans aucune discrimination
et,
Le principe
d'indépendance qui signifie que les objectifs
humanitaires doivent être détachés des objectifs
économiques, militaires ou autres.
I.2.5LeLien entre Aide Humanitaire et aide au
développement
L'aide humanitaire et l'aide au développement sont deux
formes d'assistance différentes qui sont toutefois
interdépendantes. L'aide humanitaire offre des secours immédiats
et vitaux aux personnes touchées par une catastrophe naturelle ou un
conflit. Quant à l'aide au développement, elle vise à
répondre aux problèmes à plus long terme et permet
généralement de renforcer les capacités d'une population
pour qu'elle puisse faire face aux aléas et développer des moyens
de subsistance durables27(*).
Malgré leur nature complémentaire, il existe
souvent un fossé entre ces deux types d'assistance au niveau national.
Ceci s'explique par des programmes d'aide conçus
séparément et de façon non coordonnée au niveau des
donateurs.
Bien que les mandats soient distincts, les acteurs
humanitaires et ceux du développement ont la responsabilité de
contribuer à renforcer la résilience et les capacités des
communautés auprès desquelles ils oeuvrent. Il est essentiel que
ces deux secteurs collaborent étroitement pour aider les populations
à faire la transition entre la période des premiers secours et la
période de redressement, et pour atténuer davantage les effets
des catastrophes futures. La résilience est difficile à mesurer
mais elle fournit un cadre d'action primordial lorsqu'il s'agit de
déterminer la manière dont les communautés peuvent
parvenir à s'auto-suffire et à être mieux
équipées pour faire face aux risques potentiels.
I.2.6 Le Lien entre l'aide d'urgence, la
réhabilitation et le développement (LARD)
En 1995, le Parlement européen a publié le
rapport intitulé « Lien entre l'aide d'urgence, la
réhabilitation et le développement » (LARD). Ce document
visait à étudier l'efficacité de l'aide et le besoin de
mettre en oeuvre des interventions d'urgence qui renforcent les objectifs de
développement ainsi qu'à mettre en oeuvre des programmes de
développement permettant aux populations et aux pays de mieux faire face
aux catastrophes et aux urgences. Le but du LARD est donc d'essayer de combler
le fossé important qui existe entre l'aide humanitaire et l'aide au
développement. Par ailleurs, il reconnaît le besoin de conserver
une certaine séparation entre les deux car chacun de ces secteurs
dispose de sa propre expertise et ses propres avantages comparatifs28(*).
L'un des piliers centraux du concept avancé dans le
LARD est que le passage des programmes humanitaires à des programmes de
développement n'est pas un processus linéaire. Il s'agit d'un
cycle continu pendant lequel la population requière tantôt une
aide humanitaire tantôt une aide au développement et ce, de
façon chaotique et imprévue.
Par conséquent, il est important que les programmes de
développement abordent la question de la réduction et de la
gestion des risques de catastrophes en vue de minimiser les conséquences
dévastatrices des désastres et de conflits imprévus. En
évitant que les programmes humanitaires ne se prolongent trop, ce qui
peut causer une dépendance à l'aide, et en tentant de
répondre aux causes sous-jacentes des problèmes tout en offrant
une aide d'urgence, l'aide humanitaire peut permettre d'alléger l'impact
des crises cycliques.
I.2.7 L'Aide Humanitaire
Selon l'anthropologue Sylvie Bodineau, l'aide humanitaire, de
manière large, se définit par des opérations d'assistance
matérielle et humaine pour venir en aide à des personnes
subissant les contrecoups de catastrophes naturelles et de guerres pour
sauver des vies dans le court terme et unique en zone sinistrée29(*).
L'aide humanitaire peut prendre diverses formes : don
d'argent, envoi de marchandises et équipements de première
nécessité.
I.2.8 L'aide au développement
Selon l'anthropologue Sylvie Bodineau, l'aide au
développement, se définit par des opérations d'appui
à l'assistance humanitaire en réponse aux problèmes
systématiques axé sur le développement économique,
social et politique sur le long terme dans les pays en développement.
I.2.9 La Crise Humanitaire
C'est un manque des besoins d'un être causéepar
les conflits armés, épidémies,famines, catastrophes
naturelles et autres urgences majeures dont les victimes s'étendent
au-delà dupouvoir et/ou de lacapacité d'une seule entité
étatique. Peu importe le désastre, les survivants sont
laissés dans un état d'urgence dans lequel ils ont besoin d'une
aide qui subvient à leurs besoins de base tels que le logement, la
nourriture,l'eau potable et les soins de santé30(*).
I.2.9.1.Catégories des crises humanitaires
a) Catastrophes naturelles, qui peuvent
être géophysiques (tremblements de terre, éruptions
volcaniques), océanographiques (inondations, avalanches),climatologiques
(sécheresses), météorologiques (tempêtes, cyclones)
oubiologiques (épidémies, pestes),
b) Catastrophes crées par l'homme tels
que les conflits armés, les accidents d'avion ou
detrain et les incendies,
c) Cas d'urgences complexes qui sont souvent
une combinaison de facteurs naturels et humains, par exemple
l'insécurité alimentaire, les conflits armés et les
populations déplacées.
I.2.9.2. Caractéristiques des situations d'urgences
complexes :
a) Une violence excessive et la perte de vie,
b) Des déplacements forcés de populations,
c) La dégradation de la société et de
l'économie,
d) Une nécessité, à grande
échelle, de l'aide humanitaire,
e) L'entrave à la prestation de l'aide humanitaire par
des contraintes politiques et/ou militaires,
f) Des risques sécuritaires importants pour les
travailleurs humanitaires dans certaines régions.
La manière dont ces besoins sont comblés
dépend du type d'urgence en question. Chaque crisehumanitaire comporte
des défis qui lui sont spécifiques. Des phénomènes
tels que l'urbanisation non planifiée, lesous-développement, la
pauvreté et le changement climatique sont autant de facteurs qui
peuvent rendre plus complexe les urgences humanitaires qui sont de plus en plus
fréquentes et sévères.
I.2.10. L'Urgence Humanitaire
Une urgence humanitaire est un événement, ou une
série d'événements, qui constitue une menace
sérieuse à la santé, la sécurité ou le
bien-être d'une communauté ou d'un groupe de personnes,
sur une zone étendue.
I.2.11. La Résilience :
La capacité d'un système, d'une
communauté ou d'une société exposés à un
danger de résister aux effets de ce danger, de les absorber et de s'y
adapter de manièrerapide et efficace31(*).
I.2.12. La Pauvreté
Il n'existe pas une définition universelle de la
pauvreté. La seule définition " officielle " est celle
retenue par l'Union européenne : sont pauvres " les
personnes dont les ressources matérielles, culturelles et sociales sont
si faibles qu'elles sont exclues des modes de vie minimaux acceptables dans
l'Etat où elles vivent "32(*).
Quoique très générale, cette approche
suggère trois remarques importantes. Tout d'abord, la définition
de la pauvreté est conventionnelle : le choix de tel ou
tel indicateur traduit des orientations résultant de
représentations sociales et de considérations techniques.
Ensuite, la pauvreté est relative : elle
est définie en fonction de modes de vie "minimaux acceptables",
qui varient dans le temps et l'espace, et renvoient à une approche en
termes d'inégalités. Cette approche ne fait d'ailleurs pas
l'unanimité : les Etats-Unis ou la Russie privilégient une
approche de la pauvreté absolue mesurée à l'aune d'un
panier minimum de biens auquel doit pouvoir accéder la population.
Enfin, la pauvreté est
multidimensionnelle : loin de se réduire à la
privation de ressources monétaires, elle s'étend à
l'ensemble des conditions de vie des ménages (logement, santé,
éducation, etc.). Parce qu'elle se caractérise par un tel cumul
de difficultés diverses, il est nécessaire de disposer de
plusieurs indicateurs pour en rendre compte.
Mais, traditionnellement, on retient trois types
d'indicateurs : la pauvreté monétaire, la pauvreté en
condition de vie et la pauvreté mesurée par le nombre de
bénéficiaires des minimas sociaux. Mais le choix de l'un ou
l'autre de ces critères modifie profondément la vision de la
pauvreté. Ainsi, les habitants qui vivent des situations de revenus
inférieurs respectivement à la normale sont dits de la
pauvreté aigue et ceux du niveau de vie élevée ou
plutôt stable, sont de la catégorie de la
pauvreté modérée.
a) Pauvreté aigue : C'est la
catégorie d'un ménage ayant un seuil de revenu en
deçà duquel il est susceptible de consommer une part plus
importante de son revenu à l'alimentation, au logement et à
l'habillement.
b) Pauvreté modérée :
C'est la catégorie un ménage ayant un seuil de revenu en
delà duquel il est susceptible de consommer une part de son revenu
à l'alimentation et au besoin de base mais arrive à
épargner une part importante de son revenu pour subvenir au besoin
d'investissement et socio-économique comme l'éducation, la sante
et autres.
I.2.11. Le Ménage
Le ménage est un groupe de personnes, apparenté
ou non , vivant dans le même logement ou dans la même concession,
prenant leur repas ensemble ou par petits groupes, mettant une partie ou la
totalité de leurs revenus en commun pour la bonne marche du groupe, et
dépendant d'une même autorité appelée
« Chef du ménage »33(*). Le ménage est généralement
constitue d'un chef de ménage, sont (ses) épouse(s), leurs
enfants non maries et éventuellement d'autres membres avec ou sans lien
de parenté.
Le ménage peut se réduire à une seule
personne vivant seule ou avec ses enfants ou avec d'autres personnes avec ou
sans lien de parenté.
Un membre du ménage doit résider habituellement
dans le ménage.
- Si un individu est parti depuis plus de 6 mois du
ménage, on considère qu'il ne fait plus partie du ménage,
- Si un individu est de passage dans le ménage (pour
rendre visite, ou pour les vacances), on considère qu'il ne fait plus
partie du ménage,
- Si un individu est arrivé depuis moins de 6 mois,
alors on ne le considère pas comme membre du ménage, à
l'exception des nouveau-nés, et des personnes qui ont l'intention de
rester dans le ménage le plus longtemps possible,
- Un nouvel arrivant qui est là depuis moins de 6 mois
mais qui a l'intention de rester, ou bien nouveau-né, seront bien
considérés comme membre du ménage.
Cas particuliers :
i. Un locataire est un ménage à part
entière.
ii. Le domestique appartient au ménage s'il y
réside.
iii. Les fils/filles mariés autonomes constituent des
ménages séparés pris à part avec leurs
dépendants.
Pour les familles polygamiques ou toute autre situation
où l'épouse ne vit pas dans la même concession que le mari,
elle et ses dépendants constituent un ménage dont elle est le
chef. Le mari sera considéré comme chef du ménage
là où il loge habituellement.
Chaque membre d'un groupe de célibataires non
apparentés vivant ensemble mais pourvoyant individuellement à
leurs besoins essentiels, constitue un ménage à une personne.
1.3.
Présentation du milieu d'étude
1.3.1. Présentation générale du
territoire de Mahagi
Le territoire de MAHAGI a été créé
sous l'ordonnance N°21/51 du 28 janvier 195634(*). C'est une entité
décentralisée de la province d'ITURI subdivisée
en huit Chefferies et la cité de Mahagi.
En décembre 2016, la taille de sa population est
estimée à 2.636.284 habitants35(*).
Il est limité :
· Au Nord par le Territoire d'Aru et la République de
l'Ouganda
· Au Sud par le Territoire de Djugu ;
· A l'Est par le lac Albert ;
· A l'Ouest le territoire d'Aru et Watsa.
C'est un territoire qui s'étend sur longitude de
31°6' Est et entre 1°54'et 2°54'de latitude Nord et entre
30°6' et 31°18' de longitude Est. De ses coordonnées
géographiques, généralement, elles sont de 2°c de latitude
Nord et trente à (30 à #177; 33°) de longitude Est. De son
attitude, elle est de 500 m au bord du lac. Au chef-lieu du Territoire, elle
atteint 1.715 m avec un point culminant s'élevant à 1900 m. C'est
précisément à Yau, village du Groupement des Umoyo en
chefferie des Djukoth.
Dans le territoire de Mahagi , nous trouvons dans l'ensemble
3 grandes tribus dont :
· Les Alur en grande majorité,
· Ukebu,
· Lenduwatsi ,
· Les Ndo-Ukebu.
Dans ce territoire, l'Alur est la langue parlée par la
majorité de la population et dans tous les milieux à presque 93%
de la population totale36(*). Le Lingala est surtout parlé par les jeunes
originaires de MAHAGI-centre et quelques migrants d'autres coins du pays. Le
Swahili est parlé par les populations venues de BUNIA, Nord et Sud Kivu
et par la minorité des peuples autochtones et le Kilendu parlée
dans toute la chefferie de Walendu-Watsi.
Economiquement, selon le centre d'analyse des indicateurs du
développement, le territoire présente deux types de sols dont un
Sablo-argileux (Chefferies des Mokambo et des Wagongo) et Argilo-sablonneux
à haute fertilité dans d'autres chefferies ; des sols favorables
aux cultures vivrières très variées. En plus du sol
fertile,ce territoire a un sous-sol riche en Or (Chefferie des Alur-Djuganda,
des Walendu-Watsi, Groupements des Ang'al II et des Djukoth II) ; Coltan ;
Fer appelé localement « KOLOMVU » en Kebutu (Alur-Djuganda),
en Pétrole (lac Albert) et en Coltan (Ang'al, Groupement Alur). De
toutes ces richesses du sous-sol, seul le gisement de l'or de la Chefferie des
Alur-Djuganda était exploré par la société
MWANA AFRICA CONGO GOLD SPRL et à côté on rencontre aussi
les exploitations artisanales en grande partie.
De manière générale; le climat d'affaire
à travers le territoire reste non attrayant quels que soient pour les
investisseurs nationaux que pour les étrangers. Il est constaté
le problème de pouvoir d'achat, le problème d'accès
à l'électricité, routes et autres voies de communication,
corruption, lourdeur dans la création d'entreprise plus grave encore
l'instabilité macro-économique qui ne cesse de s'empirer du jour
au lendemain avec l'utilisation de la monnaie ougandaise dans les
opérations commerciales.
Pour la filière cotonnière, il y avait une
société cotonnière de Mahagi
« SOCOMAG » qui n'est plus opérationnelle. Aussi,
cette SOCOMAG a encore des bâtiments et toutes les machines et/ou
équipements mais n'a plus de financement.
Le manioc est produit dans toutes les chefferies du territoire
de Mahagi. Ce manioc est généralement cultivé pour le
foufou, fourrage, chikwange, boisson locale appelée « Nguli ».
Une partie est également revendue dans les territoires voisins et en
ville de BUNIA.
Le maïs est également produit en très
grande quantité presque sur toute l'étendue du territoire de
MAHAGI. Il est consommé sous forme d'aliments bouilli ou grillé
au feu et aussi transformé en alcool local appelé « MANDRO
» ou « MANDRAKPA », farine pour l'alimentation domestique et une
partie de la production est également vendue à l'Ouganda.
Le Soja est produit à faible quantité et il est
utilisé pour la consommation locale pour l'alimentation des enfants.
L'huile de palme est produite dans les chefferies de Mukambo
à faible quantité par quelques habitants. Elle est
utilisée pour la consommation locale et pour la fabrication de
savons.
Tous ces produits sont destinés à la
consommation locale.
Les produits non agricoles les plus consommés dans le
territoire de Mahagi sont :
Les sauterelles (à partir des mois de Novembre à
Décembre et destinés à la consommation locale);
Les termites et les champignons.
En ce qui concerne le secteur de l'énergie, les
ménages nantis utilisent le panneau solaire et le groupe
électrogène pour le besoin domestique. Certaines personnes
possèdent des groupes électrogènes qu'ils exploitent pour
fournir l'électricité aux autres moyennant paiement
conventionnel. Cette fourniture d'électricité par les
particuliers ne s'opère que de 18h à 22h°°. Le bois est
utilisé pour la cuisine dans les ménages mais aussi pour d'autres
usages (pour la transformation de l'huile de palme en savon).
En éducation, ce possède 886 Ecoles dont 640
Primaires et 240 Secondaires réparties en 3 sous-divisions. De ses
infrastructures ; dans les 3 Sous Divisions du Territoire de Mahagi; il y a
5.564 salles de classe dont 1 425 sont construites en dur et les autres sont en
semi-durables (150 salles de classes) et en pailles (3 989 salles de classe).
Selon la statistique moyenne de la division provinciale éducationnelle,
au moins chaque village a au moins une école mais certaines ont des
infrastructures très délabrées voire même des
écoles autour d'un arbre malgré quelques interventions du Fonds
Social de la République à travers le financement de la Banque
Mondiale projet STEP « Stabilisation de la Paix à l'Est de la
République Démocratique » pour certaines constructions des
bâtiments scolaires et des Centres de Santé et qui
nécessitent encore beaucoup d'efforts.
Ce Territoire compte 6 Institutions Supérieures et
Universitaires dont 2 Universités, 1 ISP, 2 Techniques et l'ISC avec ses
différentes filières et aussi une bibliothèque commune
mise en place par les Prêtres où certains étudiants et
enseignants s'abonnent. L'ISTAS organise l'Informatique et Gestion et la
Technique d'animation sociale. L'ISP organise les filières les Sciences
commerciales, la Géographie, la Biochimie et les langues africaines.
L'ISC organise la comptabilité. Enfin, l'ISEAV organise les options des
techniques agricoles et vétérinaires.
En terme d'infrastructure ; seule l'UNILAC a des bonnes
infrastructures suivies de l'ISTAS et de l'Université du CEPROMAD. Les
autres Institutions (ISP, ISC et ISEAV) n'ont pas des bâtiments
propres.
L'UNILAC organise les filières de Sciences de
l'éducation, sciences appliquées (Polytechnique), Droit,
Agronomie et Economie de gestion. L'Université de CEPROMAD organise les
filières de Gestion Financière et Comptabilité, la Gestion
des Ressources Humaines, EASI : Enseignement Administratif en Soins
Infirmiers et Sciences Hospitalières.
Pour les activités de la santé et promotion
sociale on retient CAMENIHU (pour la distribution des médicaments
presque sur toute l'étendue du territoire),
MALTESER-INTERNATIONAL. Dans ce domaine, il y a également
CARITAS-MahagiNioka qui ne cesse de mener certaines actions significatives dans
ce territoire soit avec ses fonds soit comme Agence d'exécution
lesquelles interventions ou actions restent et demeurent louables par la
Communauté de Mahagi en particulier et en général toute la
Province de l'Ituri.
L'accessibilité de Mahagi est assurée par la
voie routière, biefs navigables et par voie aérienne bien
que celle aérienne et biefs navigables ne sont pas suffisamment
fréquentés. La route nationale quittant Goli
(frontière avec Ouganda) jusqu'à KOMANDA (route nationale
n°27) d'environ 255km de longueur, assez fréquentée car
toutes les importations passent par celle-ci.
La route Ndrele-Banda-Nyarambe (chefferie des
ANG'HAL)-Amée environ 63km est secondaire et de desserte agricole. Le
marché de Amée, le plus grand du territoire, ravitaille presque
toute la province de l'Ituri, Kisangani, Beni, Butembo voire même
Kinshasa à partir de Kisangani en produits vivriers de grande
nécessité (haricot, oignons, foufou, arachide,..) et la route
BANDA-RAMOGI (MOKAMBO) de 36km donne l'accès au Lac Albert.
L'accès au territoire est aussi possible par voie
aérienne dont l'aérodrome des ZALE de plus ou moins 800m
construite par les Missionnaires Catholiques à 5km de la cité de
Mahagi. Les pistes d'atterissage deDjegu, Aungba,etDaa ne sont pas
fréquentés. Le territoire a deux ports dont celui de Mahagi-Port
et celui de Ndawe à MUKAMBO mais tous ses ports sont non
opérationnels et nécessitent des travaux d'entretiens et de
rehabilitation.
Enfin, de toutes ces voies dont dispose le Territoire, celle
routière est utilisée en dépit de l'état
délabré des routes mais les autres voies restent
délaissées déjà un temps surtout que le Territoire
n'est pas valorisé afin de le rendre plus attrayant en dépit de
ses potentialités en sol et sous-sol.
En ce qui concerne le tourisme, le site de Kaswa abrite une
source qui produit de l'eau chaude et froide au même moment. C'est un
lieu où s'opère certains mystiques mais l'accès est
conditionné par la consultance des chefs des camps ; cette
rivière est appelée Avuka à Kaswa dans la Chefferie de
Mukambo. La chute qui est devenue même un site touristique existe dans le
territoire comme Athiwa en Chefferie des Angal.
Il y a de site touristique comme RIMA dans la
chefferie des Angal, l'accès demande un accompagnement d'un Jalam et
d'un chef de camp. Il y a aussi un pont naturel d'un grand rocher des grosses
pierres au rang du sol, ce sont des herbes et arbres qui ont poussé , la
terre recouvre au-dessus et les gens peuvent passer au-dessus. C'est à
LUGA dans la Chefferie de PANDURU ; en village de Jupa Malawi ; c'est un lieu
de recherche de pouvoir pour les féticheurs et/ou guérisseurs
1.3.2. Zones de crise humanitaire en Territoire de Mahagi
Le Territoire de Mahagi est composé de huit chefferies
plus la commune de Mahagi. Ce territoire est subdivise également en huit
zones de santé. Sur base des données collectées
surterrain par l'OIM , il a été évalué dans le
territoire de MAHAGI, en collaboration avec l'ONG locale AIDES
et la Division Provinciale des affaires humanitaires (DIVAH), un total de 1.435
villages touchés, résultats des 3 342 informateurs clés
dans 8 zones de santé )37(*).
REPRESENTATION GRAPHIQUE DES PDIS
L'afflux des personnes déplacées internes a
touché presque tous les aires de santé en territoire de
Mahagidont les principales sont la Zonede santé de ANGUMU(20) au moins
ses vingt aires de santé impactés notamment ARA, BESSI, MUSONGWA
et AWASI. Dans la Zone de santé de NYARAMBE, six aires de santé
ont accueilli les PDIS, il s'agit de KPANYI,LELO , ANYIKO,
NYALEBBE,UGWILO et PAKULO, pendant ce temps, huit aires de santé de la
Zone de santé de MAHAGI ont également reçu sesPDIs dont
AKONJKANI,ALEGO,KABASA, MAHAGI ANGLICAN,MAHAGI ETAT,MAHAGI MISSION,
PONO-ULYEKO.
La Zone de santé de LOGO a quant à elle seule
reçu les PDIs dans ses treizeaires de santéde
ALAGI,ALLA,WIMOO,BEJU,BUU,DRAJU,GISIGI,JALUSENE,KANGA,KPANA,NDRELE,OTHA,THEDEJAet
WALLA suivi de six aires de santéde la Zone de santé de
KAMBALA àl'instar
deGULU,NIOKA,RONA,RABU,SIMBI
et YAGU.
Les zones de Zone de santé de AUNGBA et RIMBA ont
été les plus touchées en terme d'attaque en
répétition et déplacement massif avec respectivement
8treizeaires de santé et sept dont
ALOTO, AMERI,DJALASIGA,KUSU,LUMA,MONT
ZEU,AUDA,ZANI,AMEE,AWU,ADINGI,GWOKNYER,LIBI,LUGA,NGOTE,PANYABIO,RIMBA,SCHUBERT,UNYEBO,VIDA
etZAVI.
1.3.3. Zones d'intervention de Welthungerhilfeen Territoire de
Mahagi
WELTHUNGERHILFE intervient en territoires de Mahagi suite
à la flambée de violence que le territoire a connu entre juin et
septembre 2019 jusqu'à mai 2020 à cause de l'activisme des
groupes armés dans la région, en raison d'affrontements entre
l'armée régulière et des éléments d'un
groupe armé dans la contrée ainsi que de conflits fonciers pour
le contrôle des ressources. L'insécurité a provoqué
le déplacement de plus de 250 000 personnes dans le territoire de Mahagi
et dans ses environs, ainsi que le pillage et la destruction massive
d'infrastructures de base telles que les établissements de santé
et les écoles. Ces mouvements sont dynamiques, car les affrontements se
poursuivent dans certaines zones. Après ses études diagnostiques
il s'est remarqué que les populations déplacées et les
familles hautes ont perdue presque la totalité de leur économie
par suite des événements décrit ci-haut, plus
particulièrement les zones de santés de Mahagi, Nyarambe, Logo et
Rimba étaient considérées comme plus vulnérables,
d'où Welthungerhilfe a realisé son interventionsur les 18 aires
de santé à savoir LIBI, NGOTE,GWOKNYERI,VIDA,UGWILO,
PAICING-KENO, NYALEBBE, OTHA, GISIGI, UKEBU-NGALI, AMBERE-PAROMBO, PONO, AVERE,
JUPUDERA, MUNGERE, AKONJKANI, WIRI et ULIEKO.
Son projet AA 1154, dénommé « projet
d'assistance humanitaire des personnes touchées par la crise à
l'Est de la RDC », dont le territoire de Mahagi fait partie
assuré la distribution des kits agricoles pour 2.000 sur le total de
4.000 personnes déplacées internes et familles d'accueils du
projet en 2020, l'une des activités de cette assistance. Avec ce projet,
de 2.000 ménages déplacés ont reçu des kits
agricoles complets en cultures maraichers, la formations sur les techniques
agricoles ( les méthodes naturelles de lutte contre les ennemis des
cultures, choix et préparation du terrain, technique de labour, semi
et repiquage et la formation sur la gestion des récoltes., etc., la
sensibilisations aux bonnes pratiques nutritionnelles en sous-traitant l'ONG
APEMIFA(Des démonstrations culinaires organisées avec des
aliments disponibles sur les marchés locaux) ainsi que les distributions
monétaires inconditionnelles aux 2.000 ménages des
déplacés.
Spécifiquement, les interventions de Welthungerhilfe
se sont organisées sur les axes suivants :
1. Assurer Les besoins alimentaires de la population
à court terme
a) Distribution de kits agricoles
Dans cet axe concerne les ménages
déplacés qui ont reçu des kits maraichers. Les
ménages hôtes ontreçu des kits agricoles complets dont
distribution ont eu lieu en des calendriers agricoles(la saison agricole A en
Ituri).
b) Formations sur les techniques agricoles
Avant de commencer la distribution, les sujets des formations
porté sur les techniques, la récolte, les méthodes
naturelles de lutte contre les ennemis des cultures, etc.
c) Sensibilisations aux bonnes pratiques
nutritionnelles
Cette activité conduit par APEMIFA dans l'Ituri
consistait à des démonstrations culinaires organisées avec
des aliments disponibles sur les marchés locaux. La prévention de
la malnutrition pourra inclure des sujets comme les symptômes, les
méthodes de dépistage, et les facteurs aggravants comme les
épidémies suivi de la promotion de la phyto pharmacie, la
consommation d'aliments très nutritifs mais peu consommés
(culture) avec implication des relais communautaires.
2. Amélioration de l'accès aux services
WASH de base est et les connaissances et l'amélioration des pratiques de
prévention des risques sanitaires.
a) Réhabilitation de points d'eau
Des travaux de construction et d'aménagement des
sources supplémentaires. Des comités de gestion de l'eau
formés pour chaque point d'eau (environ 15 personnes dont 45% de femmes)
et reçu des kits de maintenance.
b) Construction de latrines, douches et stations de
lavage des mains
Les travaux de construction des latrines dans les 18 aires de
santé, des latrines familiales et des kits de lavages des mains .
S'agissant de l'aspect COVID 19, il est important de rappeler que WHH a
installé un hangar, deux portes de latrines VIP et une aire de lavage
des mains avec capacité d'impluvium de 3000 litres d'eau au poste de
douane de AMBERE . Au-delà de cet aspect, une dotation des kits pour la
prise des températures au niveau de la frontière et de
l'aéroport de Nzale a été remis au docteur chargé
de l'hygiène et santé aux frontières.
c) Campagnes de promotion de l'hygiène et
sensibilisations sur la prévention des épidémies
Les sensibilisations sont conduites au niveau communautaire,
les sujets traités se sont focalisés essentiellement sur la
prévention des épidémies (cholera, ebola, covid19) et des
maladies d'origine hydrique. Les sensibilisations sont couplées avec des
distributions de kits WASH pour certains ménages. 36 RECOS ont
été formés et équipés avec des outils pour
la collecte des informations auprès des ménages, la formation des
Recos a permis d'évaluer ensemble, les approches qui sont mis en place
pour l'adaptation des coutumes locales, avec les standards d'atteint pour le
projet 1154.
d) Distribution de kits de lavage des
mains
Ces kits sont distribués aux
bénéficiaires des latrines:160 kits hygiéniques intimes
ont été distribués aux ménages des deux aires de
santé, il s'agit de l'aire de santé de UGUILO et PACING KENO pour
la première année du projet, étant donné que 160
kits sur les 4000 représente 4% des bénéficiaires. Le kits
intime était composé comme suit : ( 4 sous-vetements,1
bidon jerrycan de 20 litres, 15 comprimés Aquatabs,5 dentifrices avec
brosse à dent, six morceaux pagnes pour la menstruation, 2 barres savons
de 500g).Du point de vue pratique, ces 160 bénéficiaires ont
été sélectionnés en incluant les critères de
vulnérabilité parmi les 4 000 bénéficiaires du
projet 1154.
3. La population cible est en mesure de couvrir les
besoins fondamentaux individuels à court terme.
Distributions monétaires
inconditionnelles
Cette activité a ciblé les ménages
déplacés. 1.948 Ménages des déplacés sur le
2000 prévues ont bénéficié du CASH d'une valeur de
60$ par ménage. Soit une réalisation de 97.4%. Les séances
de récupération des absents en cours.
Chapitre Deuxième :APPROCHE METHODOLOGIQUE
Cette section présente les points relatifs à la
méthodologie, techniques et outils de collecte des données, la
population cible, l'échantillonnage (la détermination de la
taille de l'échantillonnage), les considérations d'ordre
éthique et lapratique de collecte des données dans le cadre
Humanitaire.
1. Méthodes
D'après GRAWITZ, « la méthode de recherche
est un ensemble des opérations par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre, les vérifie, elle dicte surtout de façon
concrète d'envisager la recherche, mais ceci de façon plus ou
moins impérative, plus ou moins précise, complète et
systématisée »38(*). RONGERE (P) définit la méthode comme
étant la procédure particulière appliquée à
l'un ou l'autre de stade de la recherche39(*). Mais dans le cadre de ce travail, nous allons
outrepasser cette polémique tout en nous ralliant au Professeur Richard
DANE qui définit la méthode en un ensemble des règles pour
conduire logiquement nos pensées. En d'autres mots, c'est la voie
à suivre pour atteindre le but que le chercheur s'est fixé et
qu'il doit annoncer.
C'est dans ce sens que, dans ce mémoire, nous avons bon
jugé d'utiliserles méthodes dites descriptive, statistique et
analytique afin de pouvoir analyser les données récoltées
;
a. La méthode descriptive
En nous servant de la définition de N'da Paul,
«nous pouvons indiquer que la méthode descriptive consiste à
décrire un espace, nommer ou caractériser un
phénomène, une situation ou un événement de sorte
qu'il apparaisse familier»40(*).
Cette méthode nous a aidé dans la description du
champ de travail et de notre unité d'enquêtepour mieux
appréhender les différentes réalités qui s'y
trouvent, connaître la situation existantede façon objective et
détaillée.
b. La méthode Statistique
Cette méthode a permis de chiffrer les données
collectées auprès des bénéficiaires afin des savoir
les effets immédiats de l'intervention de Welthungerhilfe par rapport
aux indicateurs de la planification dans lesaires de santé et
l'environnement de changement auprès des Personnes
Déplacées Internes.
c. La méthode analytique
Cette méthode nous a permis d'analyser les archives et
documents ainsi que les donnéescollectées auprès des
bénéficiaires de l'ensemble de processus de gestion de
l'intervention de ces aides aux bénéficiaires en fin d'en sortir
les impacts sur la réduction de la vulnérabilité.
2. Techniques
Comme le dit bien M. Grawitz, « Les techniques ne sont
donc que des outils, mis à la disposition de la recherche et
organisés par la méthode dans ce but »41(*). Ainsi, la technique
d'interview nous a permis d'obtenir des données efficaces dans ces
milieux. Elle nous a permis de soumettre un questionnaire d'enquête aux
enquêtés sélectionnés , afin de recueillir des
données les concernant.
En outre, l'entretien libre nous a permis d'obtenir des
réponses à nos questions, nous nous sommes servis de cette
technique à fin de permettre à nos enquêtés sans
crainte de répondre dans un climat d'entente. La première
demarche de cette technique était de prendre contact avec les
autorités du milieu, d'exposer le problème et discuter les plans
prévus de travail et a permis aux responsables des aires de santé
et chefs des villages de s'exprimer librement en donnant leurs libres opinions
qualitatives A celà. Il s'est ajoute la recherche documentaire qui nous
a permis de pénétrer les archives, la base des données
d'informations et les autres sources documentaires ainsi que l'observation
directequinous a permis d'être en contact avec le champ d'étude en
fin d'observer et de constater le degré de l'impact de ces aides
humanitaires sur les PDI.
3. Population d'étude
Dans cette étude, la population sont
les ménages bénéficiaires ciblés par
Welthungerhilfe, notamment les retournés, les déplacés et
familles d'accueils. A ces sujets, l'étude prend en compte pour les
données quantitatives auprès des PDIS, les données
qualitatives auprès des intervenants comme les autorités
politico-administratives, les responsables des aires de la santé comme
population témoin et WHH.
4. Echantillonnage
Pour bien déterminer le nombre des
bénéficiaires à enquêter dans les axes
d'intervention de Welthungerhilfe, nous avons utilisé la technique
d'échantillonnage probabaliste, nous avons en premier
procédé au tirage aléatoire stratifié
pondéré, enfin de déterminer nos strates de recherche. En
second lieu, dans les strates, pour déterminer notre échantillon
final, nous avons procédé par le tirage aléatoire simple,
dit tirage dans la liste des ménages bénéficiaires de
l'aide deWelthungerhilfe.
1. Unité d'échantillonnage
Les unités de cette étude sont les
ménages vulnérables des aires de santé d'intervention de
Welthungerhilfe en territoire de Mahagi.
2.
Taille de l'Echantillon d'étude
Etant donné que parl'échantillon
d'étude on sous-entend une partie de la populationextrait
d'unepopulation mère qui représente les mêmes
caractéristiques. Pour déterminer la taille de notre
échantillon, nous avons fait recours à la formule COCHRANG
citée parAlain BOUCHAR qui stipule que quand l'univers est fini comme
notre étude avec 2.000 bénéficiaires, on applique la
formule avec le coefficient de la taille 96.
Cette formule s'énonce comme suit :
NC=
NC=Taille de l'échantillon
N = Population cible
n = coefficient de la taille
En rapport avec 2.000 bénéficiaires,la taille de
notre l'échantillon(NC) est de 92ménages.Notre étude a
enquêté 92 ménages dont une personne par ménage dans
l'ensemble des aires de santé duchoix de l'étude .
Voici le tableau des populations d'enquêtes suivant nos
5 strates :
Aire de santé
|
Villages
|
Echantillon effectif
|
Pourcentage
|
VIDA
|
JUPULUM JUPAJULU , PAMONE, JUPALOKIRE et PAMWOC
|
23
|
25
|
LIBY
|
JUPUKUMU, LIBY, JUPA CIDI, TER-USUSA et TER UTORO
|
14
|
15.21
|
NGOTE
|
JUPAMALAWI, PABONG, JUPAZAGA, JUPA CIDI, LOKWA et
NGOTE-CENTRE
|
31
|
33,69
|
GISIGI
|
JUPANYAVUKA,ZENGU, JUPUNG'OM et JUPAWINO
|
12
|
13,04
|
UGWILO
|
UGWILO,UPANU, TER-AGBA, ANDRII
|
12
|
13,04
|
TOTAL
|
92
|
100%
|
3. Outils de Collecte des
Données
Pour réaliser cette recherche et obtenir les
informations sur terrain, nous avons utilisé le questionnaire
d'enquête, le Guide d'entretien comme outil de collecte des
données. Outre ces instruments qui nous a facilité la
tâche, il s'est ajouté l'attestation de recherche et la liste des
ménages bénéficiaires du projet.
4.
Considérations Ethiques, Principes et Valeurs fondamentales
Un éclaircissement sur le but et les objectifs de la
recherche a été nécessaire à tout répondant.
Le respect de la dignité humaine pris en considération. A nos
répondants, nous leur avonsgarantis la liberté etle consentement
libre si bien que personne n'a été obligé de participer
à cette étude contre son gré. La confidentialité et
l'anonymat leur ont été assurés.
L'accès à l'information, l'utilisation de
l'information pendant et après la recherche, la propriété
intellectuelle du matériel publiable issu du processus, la prise de
décision tout au long de la recherche et l'incidence du changement sur
les personnes ont été considérés comme étant
le fondement même de la recherche.
À travers ce travail, des valeurs fondamentales,
ancrées dans les cultures des enquêtés ont
été prises en compte dans notre démarche de recherche
ainsi que l'engagement pris à l'égard de ces valeurs. Ces valeurs
sont le respect, l'équité, la réciprocité,
l'égalité et la transparence.
5. Un aperçu sur la Pratique de collecte des
données dans le cadre Humanitaire
Pour les organisations Humanitaires, la
collecte des données se fait actuellement pour la plupart de cas par les
tablettes (application mobile). Après collecte des données, elles
sont envoyées et traitées par le serveur comme ODK, Servey CTO,
AkvoflowWelthungerhilfe,... suivi de téléchargement pour
l'analyse et interprétation. Outre cet outil, les logiciels comme Word ,
power point et Excel entrent en contribution pour la présentation.
Pratiquement, il y a les phases :
9.1. Préliminaire de recherche
9.1.1 Avant l'enquête
ü Préparation des matériels et prise de
connaissance du milieu de recherche,
ü Evaluation des risques pour les équipes de
recherche et pour les personnes à interroger sur terrain.
ü 9.1.2 Lors de l'enquête de
terrain
ü Se familiariser à l'avance avec les outils
d'enquête,
ü Disposer de la logistique nécessaire,
ü Identifier la population à enquêter et les
moyens d'accéder ,
ü Avoir le consentement éclairé, volontaire
et permanent des enquêtés,
ü Préserver la confidentialité des
informations recueillies et,
ü Précautions à prendre pour
l'administration des outils de collecte de données.
Les acteurs impliqués dans le projet humanitaire se
doivent dès lors respecter certains principes et de
sécurité lors du processus de la collecte notamment la rigueur,
la prudence, la fiabilité, la vérifiabilité,
l'indépendance et l'impartialité.
La rigueur
Pour l'exécution de la collecte des données, il
y a la mise en place d'une équipe pour veiller au respect de ce principe
tout au long de recherche avec un accent particulier sur la prise en compte des
règles scientifiques et opérationnelles édictées en
la matière.
La prudence
Le respect de la prudence dans la collecte permet d'agir avec
prévoyance et d'éviter tout comportement qui peut nuire aux
acteurs impliqués dans la collecte.
La fiabilité
La fiabilité se mesure aux données
présentées. Il s'agit de la diffusion des résultats qui
rendent comptent strictement de la réalité du terrain.
La vérifiabilité
Il s'agit de décrire, les résultats de
l'étude de la littérature, les hypothèses, l'organisation
de lacollecte, les méthodes de recherche et d'analyse ainsi que les
sources pour permettre aux autres chercheurs de vérifier l'exactitude et
la pertinence du processus utilisé.
L'indépendance
Veiller à l'indépendance consistera pour
l'équipe à mener le travail uniquement dans le respectdes
règles scientifiques sans subir aucune influence. L'équipe veille
à produire des informations qui reflètent uniquement la
réalité du terrain selon les principes en vigueur tout en
prenant en compte les suggestions et recommandations des acteurs
impliqués dans le projet.
L'impartialité
Le principe d'impartialité appliqué tout au long
du projet permettra aux membres de l'équipe de
ne pas se laisser influencer par leurs
préférences, religion, sexe ou sympathie envers un groupe
dans la collecte et l'analyse des données.
9.2. Mésures spécifiques de
sécurité
La sécurité et la sûreté de tous
ceux qui participent à la collecte d'informations étant
primordiales, les équipes y veillent en permanence.
9.3. Production, diffusion de rapports et
restitution
Dans ce cas, les chercheurs veillent à pratiquer
l'honnêteté et la transparence tout au long du processus de
recherche. Ce principe implique d'analyser et de rendre compte des observations
réalisées de manière précise et non biaisée
et de présenter les résultats des enquêtes à tous
les participants d'une manière qui soit conforme à la
vérité.
Chapitre Troisième :PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE
ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous présentons les
caractéristiques générales des enquêtés, les
résultats en rapport avec les objectifs spécifiques et nous en
faisons suivre quelques commentaires. Pour bien déterminer le nombre
des bénéficiaires à enquêter dans les axes
d'intervention de WHH, nous avons utilisé la technique
d'échantillonnage probabaliste. Dans cet échantillonnage, nous
avons en premier procédé au tirage aléatoire
stratifié, enfin de déterminer nos strates de recherche. En
second lieu, dans les strates, pour déterminer notre échantillon
final, nous avons procédé par le tirage aléatoire simple,
dit tirage au hasard.
3.1. PRESENTATION DES DONNEES
Nous présentons les données de nos
enquêtes dans cette partie partant de notre taille de
l'échantillon de 92 enquêté tirée parmi 2.000
bénéficiaires.
3.1.1 La localisation des enquêtés par
aire de santé
Dans le tableau ci-dessous, nous présentons les
différentes localisations de nos enquêtés suivant les
strates définies. Nous avons realisé cette enquête par
stratification pondérée dans cinq aires de santé
des différentes zones de santé et chefferies en tenant compte
des nombres estimatifs élevé par aire de santé d'accueil
dans les zones ciblées. C'est dans le but de nous rassurer des
caractéristiques communes des déplacées et les similitudes
des vies.
Tableau 1 : Répartition des
enquêtées selon les localisations dans les aires de
santé
|
Nombres
|
Pourcentage
|
VIDA
|
23
|
25
|
LIBY
|
14
|
15.21
|
NGOTE
|
31
|
33,69
|
GISIGI
|
12
|
13,04
|
UGWILO
|
12
|
13,04
|
Total
|
92
|
100%
|
Source : Rapport narratif -
projet COD 1154 - mois de novembre 2020 de WHH
Commentaires : Dans ce
tableau de répartition, nous remarquons que 23 personnes sur 92
enquêtées, soit 25% sont de l'aire de santé de VIDA, 14
personnes sur 92 enquêtées, soit 15,21% sont l'aire de
santé de LIBY, 31 personnes sur 92 enquêtées, soit 33,69%
sont de l'aire de santé de NGOTE, 12 personnes sur 92
enquêtées, soit 13,04 sont de l'aire de santé de GISIGI et
162 personnes sur 92 enquêtées, soit 13,04% sont de l'aire de
santé de UGWILO
3.1.2 Profession des
enquêtés
Dans cette figure, nous présentons les
différentes fonctions de nos enquêtés en cumul des
différents axes.
Tableau 2 : Répartition des
enquêtés selon la profession
|
Agriculteur
|
Enseignant
|
Pasteur
|
Commerçant
|
Eleveur
|
Total
|
Nombre
|
52
|
11
|
06
|
07
|
16
|
92
|
Pourcentage
|
56,5%
|
11,9%
|
6,5%
|
7,6%
|
17,3%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires : Il ressort de ce
tableau que 52 personnes sur 92 enquêtées, soit 56,5%
sont des agriculteurs, 11 personnes sur 92 enquêtées, soit 11,9%
sont des enseignants, 6 personnes sur 92 enquêtées, soit 6,5% sont
des pasteurs, 7 personnes sur 92 enquêtées, soit 7,6 sont des
petits commerçants et 16 personnes sur 92 enquêtées, soit
17,3% font l'élevage.
3.1.3. Les tranches d'âges
Dans ce tableau, nous présentons les
différentes répartitions d'âge des
enquêtés.
Tableau 3 : Répartition des
enquêtées selon les tranches d'âges
|
15 à 30 ans
|
31 à 39ans
|
40 ans et plus
|
Total
|
Nombre
|
17
|
43
|
32
|
92
|
Pourcentage
|
18,47%
|
46,73%
|
34,78%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires : Ce
tableaud'âge de nos enquêtés indique que 17
personnes sur 92, soit 18,47% ont la tranche d'âge de 15 à 30
ans, 43 personnes sur 92 enquêtées, soit 46,73% ont la tranche
d'âge de 31 à 39 ans et 32 personnes sur 92
enquêtées, soit 34,78% ont la tranche d'âge de 40 ans et
plus.
3.1.4. Le sexe et l'Etat Civil
Dans ce tableau, nous présentons les
différentes répartitions de sexe et de statut social de nos
enquêtés.
Tableau 4 : Répartition des
enquêtées selon le sexe et statut social
|
Célibataire
|
Marié
|
Divorcé
|
Total
|
Masculin
|
16
|
31
|
04
|
51
|
Féminin
|
10
|
22
|
09
|
41
|
Pourcentage
|
28,26%
|
57,60%
|
14,13%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires : De ce
tableau nous constatons que 26 personnes dont 16 masculines et 10
féminines sur 92 enquêtées, soit 28,26% sont des
célibataires, 53 personnes dont 31 masculines et 22 féminines
sur 92 enquêtées, soit 57,60% sont des mariées et 13
personnes dont 04 masculines et 09 féminines sur 92
enquêtées, soit 14,13% sont des divorcées.
3.1.5. Taille des ménages
Dans ce tableau, nous présentons les
différentes répartitions de taille des ménages.
Tableau 5 : Répartition des
enquêtées suivant leur taille de ménages
|
1 à 4 habitats
|
5 à 10 habitats
|
11 et plus d'habitats
|
TailleMoyenne
|
Total
|
Nombre
|
21
|
38
|
33
|
6/ménage
|
92
|
Pourcentage
|
22,82%
|
41,30%
|
35,86%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires : Ce
tableau nous renseigne que 21 personnes sur 92 enquêtées,
soit 22,82% la taille de leurs ménages est de 1 à 4, 38 personnes
sur 92 enquêtées, soit 41,30% la taille de leurs ménages
est de 5 à 10, 25 personnes sur 92 enquêtées, soit 35,86%
la taille de leurs ménages est 11 et plus.
3.2.ANALYSE DES DONNEES D'ENQUETE
Dans cette section, nous présentons
les donnéessignalétiques et l'analyse des niveaux de
réduction de la vulnérabilité, du degré de cette
réduction, de la satisfaction des PDI par cette aide humanitaire ainsi
que l'implication des parties prenantes.
3.2.1. Réduction de la vulnérabilité des
PDI par l'aide humanitaire
Cette partie a pour objet, la présentation des
résultats d'enquêtes sur la réduction de la
vulnérabilité des personnes déplacées internes par
l'aide humanitaire. Le tableau ci-dessous indique que l'aide humanitaire
octroyée contribue à la réduction de la
vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes, ce
qui nous permet de vérifier notre première hypothèse
énoncée à l'introduction.
Tableau 6 : De la réduction de la
vulnérabilité des PDI par l'aide humanitaire
|
OUI
|
NON
|
Total
|
Nombre
|
53
|
39
|
92
|
Pourcentage
|
57,60 %
|
42,39%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires : Les
résultats de cette tableau montrent que 39 personnes sur 92
enquêtées, soit 42,39% ont répondu que l'aide humanitaire
ne réduit pas leur vulnérabilité et 53 personnes sur 92
enquêtées, soit 57,60% ont affirmé que cette aide
réduit leur vulnérabilité.
Les résultats de ce tableau répondent à
notre premier objectif spécifique relatif sur la mesure de la
contribution de l'aide humanitaire dans la réduction et ou
atténuation de la vulnérabilité.
3.2.2Degré de la réduction de la
vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes par
l'aide humanitaire
Cette partie consiste à présenter les
résultats d'enquêtes sur les différents degrés de la
réduction de la vulnérabilité des personnes
déplacées internes par l'aide humanitaire.
Tableau 7 :De la Sécurité
alimentaire améliorée
|
Satisfait
|
Peusatisfait
|
Satisfait
|
Total
|
De la Sécurité alimentaire
améliorée
|
66
|
14
|
12
|
92
|
Pourcentage
|
71,73%
|
15,21%
|
13,04%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires : Les
résultats de ce tableau renseignent que 66 personnes sur 92
enquêtées, soit 71,73% ont répondu par une satisfaction
pour leur sécurité alimentaire améliorée, 14
personnes sur 92 enquêtées, soit 15,21% sont peu satisfaites et
12 personnes sur 92 enquêtées, soit 13,04% sont insatisfaites.
Tableau 8 : Du
passage de la pauvreté aigue à la pauvreté
modérée
|
Trèssatisfait
|
Satisfait
|
Peusatisfait
|
Insatisfait
|
Total
|
De la pauvreté aigue à la pauvreté
modérée
|
01
|
55
|
20
|
16
|
92
|
Pourcentage
|
1,08%
|
59,78%
|
21,73%
|
17,39%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires : Les
résultats de ce tableau renseignent qu'une personne sur 92
enquêtées, soit 1,08% est très satisfaite de sa
pauvreté aigue actuellement modérée, 55 personnes sur 92
enquêtées, soit 59,78% ont répondu par une satisfaction
pour leursa pauvreté modérée, 20 personnes sur 92
enquêtées , soit 21,73% sont peu satisfaites de la
modération de la pauvreté et 62 personnes sur 92
enquêtées, soit 17,39% sont insatisfaites.
Tableau 9 : Des intrants agricoles et
pratiques de l'Agriculture de résilience
|
Trèssatisfait
|
Satisfait
|
Peusatisfait
|
Insatisfait
|
Total
|
De l'Agriculture de résilience
|
07
|
72
|
13
|
00
|
92
|
Pourcentage
|
7,60%
|
78,26%
|
14,13%
|
00%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires :
Cetableau présente les résultats
renseignant que 07 personnes sur 92 enquêtées, soit 7,60% sont
très satisfaites de la distribution des intrants agricoles pour une
agriculture de résilience, 72 personnes sur 92 enquêtées ,
soit 78,26% ont répondu par une satisfaction et 13 personnes sur 92
enquêtées , soit 14,13% sont peu satisfaites.
Tableau 10:De l'appui financierpour
relèvement économique
|
Trèssatisfait
|
Satisfait
|
Peusatisfait
|
Insatisfait
|
Total
|
De l'Appui financier
|
12
|
39
|
33
|
08
|
92
|
Pourcentage
|
13,04%
|
42,39%
|
35,86%
|
8,69%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires : Les
résultats de ce tableau renseignent que 12 personne sur 92
enquêtées, soit 13,04% sont très satisfaites de l'appui
financier(Cash), 39 personnes sur 92 enquêtées, soit 42,39% ont
répondu par une satisfaction, 33 personnes sur 92
enquêtées, soit 35,86% sont peu satisfaites et 08 personnes sur
92 enquêtées, soit 8,69% sont insatisfaites.
Les résultats de ces 4 tableaux répondent
à l'objet de notre deuxième objectif spécifique qui
consiste à déterminer le degré de satisfaction des besoins
élémentaires et urgents des bénéficiaires.
3.2.3
Satisfaction des PDI par l'assistance humanitaire
Pour cette partie, il est à noter que nous
présentons les résultats d'enquêtes sur le niveau de la
satisfaction des bénéficiaires de l'aide humanitaire.
Tableau 11:De la Satisfaction des PDIs par
l'assistance humanitaire
|
OUI
|
NON
|
Total
|
|
84
|
08
|
92
|
Pourcentage
|
91,30%
|
8,69%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires : Les
résultats de ce tableau montrent que 84 personnes sur 92
enquêtées, soit 91,30% ont répondu qu'elles sont
satisfaites par l'assistance humanitaire et 08 personnes sur 92
enquêtées, soit 8,69% disent le contraire.
3.2.4
Implication des parties prenantes dans l'exécution du projet
Pour cette partie, nous présentons les données
d'enquêtes sur l'implication des parties prenantes (Autorités
administratives, responsables des aires de santé, des agents relais
communautaires) dans l'exécution du projet et leur degré de
collaboration.
Tableau 12:De l'Implication des parties prenantes
dans l'exécution du projet
|
Au lancement
|
Mi-parcours
|
A la cloture
|
Total
|
Autoritésadministratives
|
72
|
06
|
14
|
92
|
Responsables des aires de sante
|
67
|
04
|
21
|
92
|
Des agents relaiscommunautaires
|
38
|
24
|
30
|
92
|
Pourcentage
|
63,13 %
|
12,31%
|
23,55%
|
100%
|
Source : Résultat
d'enquête des mois de Mai-juin 2021
Commentaires : De ce
tableau nous observons que la tendance du cumul des
enquêté révèle l'implication des parties prenantes
lors de l'exécution des projets de 68,13% au lancement du projet,
12,31% en mi-parcours et 23,55% à la clôture.
Les résultats de ce graphique font l'objet de notre
troisième objectif spécifique sur l'implication des parties
prenantes.
3.3. DISCUSSION DES RESULTATS
Dans cette partie nous analysonsnos résultats de
recherche et mettons la lumière sur ce qui était
déjà connu ayant fait l'objet d'une publication sur l'aide
humanitaire, expliquer notre nouvelle compréhension du problème
après avoir pris nos résultats en considération ainsi
établir un lien entre les résultats obtenus et les
hypothèses du départ.
3.3.1
Réduction de la vulnérabilité des Personnes
Déplacées Internes par l'aide humanitaire
Réduire la vulnérabilité, c'est
s'attaquer aux facteurs de vulnérabilité qui ont contribué
au potentiel destructeur du bien-être de la population, s'attaquer
à l'ensemble des facteurs de risque (Jean-Philippe Dind 2006 : 9).
Cependant, toute société même fragile
dispose des ressources et d'atouts, qu'on appelle facteurs de résilience
: réseau de solidarité efficace, capacité d'initiative,
main d'oeuvre, techniques traditionnelles etc. Rechercher et s'appuyer sur les
atouts endogènes favoriseront la récupération à
long terme du développement. Les résultats de nos recherches
menéesconstatent quel'apport du WHH durant la période
post-conflit en territoire de Mahagi n'a pas été le moindre, il
a été positif en ce sens que le WHH a réduit la souffrance
des populations touchées par cette guerre, ceci se confirment par les
résultats du tableau 6 de ce travail, qui montrent que 57,60%
d'enquêtés soutiennent que l'aide humanitaire réduit la
vulnérabilité. C'est pourquoi, nous soutenons que l'aide
humanitaire octroyée par Welthungerhilfe a réduit la
vulnérabilité de la population déplacée, mais n'a
pas mis fin à celle-ci.
Pour ce faire, il faut que le diagnostic de la situation
à résoudre considère l'ensemble des facteurs de
vulnérabilité aussi bien que les facteurs de résilience
pour un relèvement communautaire comme le confirme Marie Redon et Raoul
Petit-Bell dans presse universitaire de Bordeaux quel'aide humanitaire
réduit mais ne finit pas la vulnérabilité.
3.3.2
Degré de la réduction de la vulnérabilité des
Personnes Déplacées Internes l'aide humanitaire
Les sociétés déjà
fragilisées, surtout celles du sud, du point de vue social,
économique ou institutionnel. Le conflit causant le déplacement
est un coup supplémentaire dont elles auront beaucoup de
difficultés à se remettre : les faibles ressources disponibles
sont en général affectées aux tâches de
première urgence, au détriment de secteurs tels que
l'agriculture, la santé, la formation, les infrastructures ou
l'habitat, dont la réhabilitation retardée impliquera un fort
recul du niveau de développement et un ralentissement des
activités économiques(Paulo Freire :5, p. 3-8).
La reconstruction devrait donc être l'occasion de
redynamiser l'économie, de mieux gérer l'environnement et de
stimuler les solidarités sociales. Sultan Barakat (2003
: 2) souligne que « la perte de sa maison constitue non seulement une
privation physique, mais aussi une perte de dignité, d'identité
et de privauté. Elle cause un traumatisme psychologique, questionne les
perceptions de l'identité culturelle, fragilise les structures sociales,
menace la sécurité, et a un impact économique
négatif significatif.
Voilà pourquoi, la sécurité alimentaire
est une première aubaine pour une population en désastre comme le
témoigne les résultats du tableau 7 où 71,73% ont une
satisfaction pour leur sécurité alimentaire
améliorée.
Pendant ce temps, la phase qui suit l'urgence peut-être
l'occasion de stimuler le développement social et économique, ou
au contraire enclencher un cercle vicieux de sous-développement, la
pauvreté aigue est passée de celle améliorée dont
reconnaissent 59,78% d'enquêtés dans le tableau 8.
Mais si chaque société est plus ou moins
vulnérable, chacune présente également des atouts sur
lesquels il faut s'appuyer pour réenclencher le cercle vertueux du
développement. Dans le tableau 9, 78,26% reconnaissent qu'en plantant
une bonne semence et appliquer une agriculture de résilience, le
relèvement économique est possible.
La nature, le travail et le capital constituent une boucle
économique irréversible dans l'amélioration
socioéconomique, ces éléments constituent le noeud d'un
développement dans une dynamique de combinaison. En lien avec le tableau
10, les résultats renseignent que 42,39% sont très satisfaites de
l'appui financier(Cash) pour soit financer l'agriculture ou pratiquer du
commerce.
L'agence ONU-Habitat a pris conscience de l'importance de lier
reconstruction et développement durable puisqu'elle précise qu'il
faut « répondre aux besoins à long terme du plus grand
nombre tout en satisfaisant ceux de la minorité en situation d'urgence
» [UN-Habitat, 2004 : 4]. Le développement doit être
intégré, dans le sens que, tous les secteurs vitaux doivent
être pris en prélude. L'évaluation de la situation
alimentaire basée sur l'enquête nous a permis d'affirmer qu'il y'a
un impact significatif de l'assistance alimentaire sur les populations, bien
que personne n'est en sécurité alimentaire, mais a quitté
l'insécurité alimentaire sévère vers celle
modérée. Nous soulignonsque l'utilisation rationnelle de l'appui
financier et l'entrepreneuriat contribuent au relèvement des foyers de
la pauvreté accrue vers une amélioration de vie en maintenant
l'équilibre économique de base.
Nous affirmons que le degré de la réduction de
la vulnérabilité varie selon la catégorie des
vulnérables, le secteur et l'utilisation de l'aide par le
bénéficiaire, toutefois, une orientation de l'aide vers les vrais
bénéficiaire est une voie de l'impact de toute intervention
humanitaire comme l'affirme le PNUD dans la crise syrienne en 2016(The
State of ResilienceProgramming: The SyriaRegionalRefugee and Resilience Plan
(3RP).
3.3.3
Satisfaction des PDIs par l'assistance humanitaire
L'Etude confirme que les bénéficiaires sont
satisfaits de cette aide humanitaire comme l'indique le tableau 11, dans
lequel 91,30% d'enquêtés ont répondu qu'ils sont
satisfaits. Partant du résultat du tableau 6 de ce travail, soutenant
que l'aide humanitaire ne réduit pas la vulnérabilité. Le
travail a constaté comme à la première hypothèse
que l'apport de l'aide de WHH n'a pas été le moindre, il a
été positif en ce sens que cette intervention humanitaire de WHH
a réduit la souffrance des populations touchées par ce
déplacement massif. Malgré que le rapport entre l'aide et la
vulnérabilité restera toujours grand en situation d'urgence, en
se référant de Gonzalez G (2016) dans« Nouvelle
architecture de l'aide et renforcement de la résilience dans le contexte
de la crise syrienne », Revue des migrations forcées,
numéro 52,l'aide humanitaire donne toujours une satisfaction aux
bénéficiaires mais le grand défis restera le rôle du
gouvernement de chaque pays dans son pouvoir régalien d'assurer la
protection, l'amélioration socioéconomique de base à sa
population, car le renforcement de l'humanitaire accompagne le
développement aux cotés de chaque Etat.
C'est pourquoi, nous avions soutenu qu'une aide humanitaire
réduit la vulnérabilité mais elle ne met pas fin à
celle-ci, il faut que le diagnostic de la situation considère l'ensemble
des facteurs de vulnérabilité aussi bien que les facteurs de
résilience pour un relèvement communautaire.
3.3.4
Implication des parties prenantes dans l'exécution du projet
L'analyse et l'implication des parties prenantes dans chaque
projet c'est identifier et impliquer toutes les personnes, groupes et
institutions qui peuvent avoir un intérêt dans un projet et
prendre des actions pour gérer leurs intérêts et leurs
attentes afin que le projet fonctionne aussi bien que possible.Cette analyse a
besoin d'être réalisée au début du projet pour que
tous les risques et communications requises puissent être inclus dans le
plan de projet sans oublier la clôture pour une évaluation
d'impacts. À cet égard, l'analyse des parties prenantes est
étroitement liée avec la gestion des changements et la gestion
des risques.
Des résultats de nos recherches, 68,13% des
enquêtés ont révélé que l'implication des
parties prenantes était effective lors de l'exécution des projets
au lancement du projet, en mi-parcours et à la clôture comme a
écritVincent Drecq dans « la pratique de management des
projets » ; l'analyse et l'intégration des parties
prenantes permettent de discuter, s'accorder et communiquer des rôles et
obligations de chacun. Pour ce faire, nous affirmons que la réussite
d'un projet surtout d'urgence humanitaire dépend également des
parties prenantes. Cette affirmation repose sur la forme même que peut
prendre une évaluation d'impact d'un projet d'urgence en
général comme confirme D. Schwartzque les évaluations
quasi-expérimentales ou issues d'observations ne présentent pas
une validité incontestable, même lorsque l'on est très
attentif à la comparabilité des groupes traités et
témoins et qu'on utilise des méthodes multivariées pour
éliminer les facteurs parasites liées à la
non-équivalence elle-même.
CONCLUSION PARTIELLE
L'aide humanitaire et au développement assure des
secours immédiats, vitaux aux personnes touchées par une
catastrophe naturelle ou un conflit et vise à répondre aux
problèmes à plus long terme et permet généralement
de renforcer les capacités d'une population pour qu'elle puisse faire
face aux aléas et développer des moyens de subsistance
durables.
Pour ce projet d'assistance humanitaire realisé par WHH
au profit de la population touchée par la crise humanitaire dans le
territoire de mahagi faisant l'objet de notre étude, trois
hypothèses étaient à la base de notre discussion :
1. Notre première hypothèse était que
l'aide n'aurait pas pu réduire la vulnérabilité des DPI
dans le territoire de Mahagi, la discussion a montré que l'aide
humanitaire a réduit la vulnérabilité de la population
déplacée mais n'a pas mis fin à celle-ci,
2. Notre deuxième hypothèse s'est
confirmée que l'aide humanitaire satisfait les besoins immédiats
de ces personnes déplacées internes dans la mesure où elle
résout leurs problèmes élémentaires et urgents et,
3. Notre troisième hypothèse était que
l'aide humanitaire offerte par WHH aux DPIs de Mahagi serait
réalisé unilatéralement sans implication des parties
prenantes, or il est prouvé lors de la discussion que les assistances
sont realisées avec l'implication des parties prenantes effective
à toutes les etapes du projet.
A la suite de ces élements, la plus grande
problématique reste le renforcement de la résilience de ses
Personnes deplacées Internes, l'amelioration socioéconomique pour
un relevement communautaire , pour y remedier un programme plurisectoriel de
développement savère indispensable a savoir ; Accompagner
les populations à faire la transition entre la période des
premiers secours et la période de redressement, renforcer la
résilience et les capacités des communautés ens'appuyant
sur une solide compréhension des dynamiques locales, favoriser les
actions qui alimentent une activité économique positive car les
acteurs locaux doivent constituer les moteurs de leur propre relèvement
, c'est à la base de ses efforts locaux , la participation et
l'appropriation des initiatives de developpement que les économies
locales se reconstruisent.
De ce qui précède, un programme basé sur
la création progressive d'une conscience collective dans un cadre
participatif et incitatif en faveur de la participation des populations et
autonomisation de l'économie locale est nécessaire.
Chapitre Quatrième :PROGRAMME DU DEVELOPPEMENT
4.1. Contexte et Justification du programme
En République Démocratique du Congo, en cas de
catastrophes naturelles ou artificielles comme éruption volcanique,
inondation, guerres, conflits et autres situations d'urgence se produisant sur
un territoire causant des crises humanitaires, le devoir primordial incombe
au gouvernement de prendre soin des victimes, déplacés internes,
les refoulés en leur assurant une protection, une assistance et une
réinsertion socioéconomique rapide, efficace et durable, c'est
pourquoi, cette stratégie est élaborée comme un outil
efficace de développement qui vient renforcer les mécanismes
gouvernementaux existants et guide les actions humanitaires et de
développement de l'Etat à travers son ministère
sectoriel, l'Agence de gestion des fonds humanitaires et autres structures
d'accompagnement de la population.
La province de l'Ituri, depuis décembre 2017 , plus
spécifiquement le territoire de Djugu est affecté par des
violences de grande ampleur ainsi que des violations et atteintes aux droits de
l'homme commises dans un contexte de tensions interethniques entre les
communautés Lendu et Hema qui ont occasionné plusieurs victimes
ainsi que des déplacements massifs de population. La ramification de ces
tensions a atteint également le territoire de Mahagi avec les
mêmes conséquences.
Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme
(BCNUDH) établi que, de décembre 2017 à septembre 2019, au
moins 701 personnes ont été tuées, 168 autres
blessées et 142 personnes ont été victimes de violences
sexuelles dans ce contexte avec au moins 218 cas d'extorsion, de pillage et/ou
de destruction de maisons, écoles et centres de santé dans
différents villages du territoire de Djugu qui ont également
affecté le territoire voisin de Mahagi causant des mouvements internes
des populations dépourvues de tous moyens de subsistance.
Les données du Commissariat des Nations Unies aux
Réfugiés (HCR) précisent que près de 57.000
personnes réfugiées en Ouganda et plus de 556.356 autres se
seraient déplacées vers les territoires de Mahagi, Aru et
à proximité de la ville de Bunia depuis février 2018. Vue
l'ampleur des destructions matérielles et l'insécurité qui
prévaut dans les zones affectées, un retour à court terme
n'était pas envisagé par les déplacés qui ont perdu
tous leurs biens et autres moyens de subsistance42(*).
En territoire de Mahagi, le regain de ces violences a
causé des déplacement d'environs 115.812 ménages en
internes et de milliers de maisons incendiées principalement dans les
régions frontalières entre les chefferies de walenduWatsi et des
Aghal II aux villages de Luma, Ndimalo, Ngelengele, Ngele, Usigo, ulobo,
Talitali, Nzinzi, Godawizi.Certains villages des WalenduWatsi comme
Thoyikiya,Kambala, Plantation Yagu, Rimba, Jumali, Puna, Awu, Jupalangu 2,
Katanga, Anyaka, Jupazaga, ang'hal II, Djupakanya, Koch, Lala, Anyola, Ndama,
Ale et Aleza et autres ont été également
déserts.
Ces mouvements involontaires ont causés des pertes de
biens de la population au ménage suite aux incendies des maisons, des
récoltes abandonnées aux champs, des produits d'élevages
(chèvres, vaches, poules,...) pillés par les assaillants, des
conditions de vie déplorable dans des familles d'accueil causant une
conjoncture économique avec comme impact direct
l'insécurité alimentaire.
Dans cette crise en Ituri , Les ONG tant internationales que
nationales ont contribué aux programmes d'urgence humanitaire non
négligeable en faveur des Personnes Déplacées Internes des
atrocités de la CODECO en territoire de Djugu et Mahagi et ce,
conformément à la
Déclaration
et programme d'action de Vienne qui affirme que
« conformément à la Charte des Nations Unies et aux
principes du
droit
international humanitaire, on souligne combien il est important et
nécessaire de fournir une assistance humanitaire aux victimes de toutes
les
catastrophes,
naturelles ou causées par l'homme ».
De l'observation menée dans l'assistance humanitaire
aux populations en territoire de Mahagipar Welthungerhilfe, dans divers
projets notamment de foires agricoles, assistances directes en cash et autres,
nous nous sommes rendu compte que, l'aide humanitaire ne met pas fin à
la vulnérabilité de ces personnes déplacées
internes.
L'une de difficulté ressortie de cette
problématique est qu'il est de plus en plus difficile au fil des
années de mettre en place des programmes ciblant les PDI et les
solutions durables.
Il fait déjà plus ou moins quatre ans que des
milliers de PDI vivent en situation de déplacement prolongé et
sont souvent marginalisées. Alors que la situation en territoire de
Djugu et aux périphéries de Mahagi ne permet pas pour l'instant
aux PDI de rentrer chez elles en toute sécurité et
dignité, il est dès lors urgent de travailler sur deux fronts
afin d'éviter cette marginalisation :
S'assurer que les PDI qui ne sont pas encore rentrées
chez elles ou qui souhaitent s'intégrer dans leur lieu de
déplacement à moyen ou long terme aient accès à la
protection et à l'assistance dont elles ont besoin, et notamment
à un soutien en termes de développement.
Dans ce cadre, une évaluation de leurs capacités
d'intégration et de leur profil socio-économique est essentielle
pour le développement d'activités génératrices de
revenu ou de programmes de formation adaptée.
Mettre en place les conditions satisfaisantes pour que le
retour volontaire des PDI se fasse dans le respect des normes internationales.
Cela ne peut se faire sans un rétablissement de la
sécurité dans le territoire de Djugu et ailleurs, un retour des
services sociaux de base et des mécanismes de réconciliation,
d'accès à la justice, à l'état de droit et à
des systèmes de restitution des biens et d'indemnisation qui prennent en
compte les besoins et les spécificités de toutes les personnes
affectées par les déplacements, notamment les femmes et les
enfants.
L'objectif de notre stratégie est d'améliorer
les conditions socioéconomiques de la population en milieu rural dans le
contexte que l'aide humanitaire assure des secours immédiats sans
développer des moyens de subsistance durables. Face aux diverses aides
humanitaires qui résolvent les besoins élémentaires et
urgents, réduisent la vulnérabilité de la population
déplacée mais n'y mettent pas mis fin malgré la
satisfaction des bénéficiaires, dès lors qu'il est
prouvé à la base que les projets sont réalisés avec
l'implication des parties prenantes effective à toutes les
étapes, pour aider les populations à faire la transition entre
la période des premiers secours et la période de redressement, et
pour atténuer davantage les effets des catastrophes futures , Il est
essentiel pour nous, Techniciens Supérieur en Développement Rural
de mettre en place ce programme de développement qui s'ordonne autour
de trois grands axes :
1. La mise en oeuvre d'une dynamique sociale ;
2. La Sécurité alimentaire et Activité
Génératrice de revenu ;
3. La Gouvernance.
4.2. Objectif du programme
L'objectif général est de contribuer à la
stabilisation post-conflit par le biais de la réinsertion
socioéconomique des populations affectées par le conflit, afin de
créer un environnement favorable au développement durable en
renforçant le système de réponses humanitaires des PDI de
Mahagi et Djugu en assurant la transition vers le développement.
4.3. Durée du programme
La durée du programme est de 3 ans pour la
réalisation de la stratégie de développement sur les trois
axes précités dont la mise en oeuvre d'une dynamique sociale; la
Sécurité alimentaire et Activité Génératrice
de revenu et la Gouvernance pour un montant de 1.642.000 USD
4.4. stratégie
d'integration du programmee
|
Axes prioritaires
|
Projet
|
Objectif
|
Activitésprincipales
|
Durée
|
Résultatattendu
|
Coutestimé
|
|
|
|
|
|
|
|
Dynamiquesociale
|
Appui à la dynamique sociale et renforcement des
communautés à la paix en territoires de Mahagi et Djugu.
|
Contribuer à l'instauration de la paix et à la
cohésion sociale dans lesterritoires de Mahagi et Djugu par la mise sur
pied d'un cadre
permanent d'échange, de dialogue et de concertation inter
communautaire.
|
Activité 1 :
Concevoir les outils et Identifier les différents leaders
de paix,(communautés ethniques, chefs locaux, cellules, chefs
coutumiers, églises, écoles,Media) et faciliter
l'échange
Activité 2 :
Renforcer les capacités de 20 organisations de la
société civile locales matière de médiation et de
réconciliation avec une attention toute particulière à la
question des terres et de la corruption et impunité à MAHAGI et
DJUGU.
Activité 3 :
Former 60 médiateurs de conflits fonciers et
Interethniques sur la prévention, gestion et
transformation de conflits, la consolidation de la paix, et la gouvernance
locale à Mahagi.
Activité 4 :
Mise en place d'une campagne de Sensibilisation et
mobilisation
au sein des Communautés
ethniques , les couches influentes et soucieuses de la
reconstruction et de maintien de la paix durable afin de
renforcer la connaissance, le
dialogue et la coopération
interethnique et l'organisation de table ronde
Activité 5 :
Créer/Renforcer dix espaces (paillotes de paix) de
dialogue
intercommunautaire à la base sous forme de cadre
d'échange et de concertation entre les citoyens
|
3 mois
2 mois
21 Jours
Activité permanente du programme
3 mois
|
200 leaders sociaux/ Acteurs Sociaux politique sont
identifies dans les deux territoires de Djugu et Mahagi et
s'engage à
soutenirles processus de paix, de réconciliation, de la
non-violence et de la bonne gouvernance au sein des leurs
entités territoriales
Décentralisées.
20 organisations de la
société civile locale de Mahagi et Djuguagissent et
s'impliquent dans un processus de paix juste durable, de résolution non
violente de conflits et de la lutte contre la corruption.
60 médiateurs (trices) locaux sont formés sur la
prévention, gestion et Résolution pacifique de conflits
ethniques, fonciers et sociaux dans le territoire de Mahagi et Djugu et
contribuent à la stabilité et aux maintiens de la paix.
Les membres de l'équipe de pilotage du projet sont mis en
place à Mahagi et Djugu. La population des territoires
périphériques et éloignés sont infirmées des
décisions
prises, des priorités et des actions des institutions
90% de la population
cohabite ensemble grâce aux
séances de sensibilisation
sur la paix et réconciliation
interethnique.
3 cadre d'échange et de dialogue réunissant tous
les acteurs (trices) sociaux, les leaders politico administratives et
coutumières sont construits et équipés (cadre de
concertation entre les acteurs étatiques et non étatiques et la
société
civile . Les dossiers liés à la mauvaise
gouvernance sont
traités par la population en vue de jouir d'une
démocratie équitable et de la paix durable.
|
155000
95600
220000
38500
133000
|
|
Sécuritéalimentaire et AGRs
|
Appui à la promotion de l'Agriculture
durable
|
Contribuer à la stabilisation socio-économique et
à la sécurité alimentaire et nutritionnelle durable de la
population qui se remet d'un conflit.
|
-Promotion des techniques agricoles durable et respectueuses de
l'Environnement.
-Organiser les ateliers sur les techniques de production agricole
en grande échelle
- Former les producteurs et les éleveurs au métier
durable
-Contribuer à la mise en place d'une
génération de production animale et mise en place d'une
unité de production
-Contribuer à la connectivité de réseautage
des producteurs avec les acheteurs
-Entretien des routes des dessertes agricoles
-Faciliter l'accès au crédit aux producteurs
|
3 ans
|
10 foyers agricoles appliquent et respectent les techniques
agroforestières
Les technologies adaptées aux besoins des filières
agricoles sont vulgarisées
Les producteurs et éleveurs sont formés aux
métiers durables
Appui et promotion de production animale et des produits
dérivés et une mini-usine de production mise en place
Routes des dessertes agricoles entretenues et les producteurs ont
accès au crédit
Un réseau de producteurs mis en place en connexion avec
les acheteurs
|
35000
7800
11250
22000
11600
5600
|
Gouvernance
|
Renforcement de l'inclusion et de la cohésion
sociale
|
Contribuer à la réinsertion des ex-combattants,
à la sécurisation du foncier rural et la prise en charge
psychosocial des victimes de conflits en territoire de Mahagi et Djugu
|
-réintégration socio-économique des
ex-combattants ;
-appui à la résolution des conflits
intercommunautaires et à la réparation des victimes.
-Insertion professionnelle d'environ 2 500 ex-combattants dont
environ 200 ex-combattantes dans des groupements de producteurs ;
-Délimitation des terroirs fonciers ;
-Gratuité des soins et du certificat médical pour
les femmes victimes de VBG
-Promotion du droit à la paixet à la
sécurité
|
3 mois
2 mois
6 mois
1 mois
1 mois
1 mois
|
Les ex combattant sont reintegrés
Les conflits intercommunautaires sont prise en charge et
appuyés
2500 ex combattants sont réinsérés dans de
groupements de producteurs
Les terroirs fonciers sont délimités
Les soins des femmes victimes de VBG sont gratuits
Le droit à la paix est promu
|
325000
125000
325850
17800
78500
34500
|
COUT GLOBAL DU PROGRAMME
|
1.642.000 $
|
251629568
Dynamiquesociale
Bonne gouvernance
251628544251625472251624448251623424251622400
Bonne pratiquesagricoles
251614208
L'autopriseen charge socioéconomique
251617280
Augmentation de revenus des ménages
251616256
Transformation et commercialisation
251612160
Grande proudctionagricole
251613184
Groupe de pression
251607040
Redevabilité
Association
2516060164.5. Approche systémique de
développement
251654144
Développementsocioéconomique
Sécurité
251618304
251653120251652096251651072251648000251650048251649024251641856251646976251645952
Agriculture moderne
251644928251643904251642880251640832251639808251638784251637760251636736251635712
Education
251631616251632640251633664251630592
Infrastructrures de base
Santé
251610112
251660288251658240251657216251656192251655168
4.6. Présentation synoptique des étapes de
développement
La présentation de ce schéma défini le
cycle de développement. Les interventions des groupes d'acteurs
représentent le moteur du changement social motivés par des
enjeux, des valeurs, des idéologies, des intérêts. Tout
cela détermine la qualité, l'intensité et la permanence
des changements sociaux. Dans ce cadre, la dynamique sociale, la bonne
gouvernance constituent la voie vers le développement
socioéconomique.
4.6.1. De la dynamiquesociale
Ø Regroupement des producteursen
associations
Ø Groupe de pression
Ø Redevabilite
A. Regroupement des producteurs en associations
L'activisme des groupes armés était à la
base de plusieurs mouvements de populations. Le gouvernement doit être
plus ouvert et accéder à certaines revendications des groupes
armés qui ne sont pas toujours injustifiées, et dont certaines
sont d'ailleurs cautionnées par les acteurs politiques actifs dans le
gouvernement. Nombreux sont ceux qui se sont rendus, mais vivent mal dans des
sites de regroupement et trouvent dès lors préférable de
retourner faire leur loi dans la brousse. D'autres veulent être
démobilisé mais le kit qui leur est proposé est
insuffisant et par moment introuvable. Quant aux groupes armés de forces
étrangères, ils devaient être traqués et
boutés hors du pays au lieu de faire des jeux de ping-pong en les
repousser à l'intérieur du pays ou d'un territoire à un
autre. Le programme de démobilisation et réinsertion doit
être pragmatique pour qu'il satisfasse aux désidératas des
belligérants. Avec notre plan de regroupement et d'intégration
de cette dynamique-force de la jeunesse, nous voulons transformer cette menace
en opportunité car les forces de ces jeunes constituent une arme et ou
potentiel pour l'éclosion du développement. Les regrouper en
association, reste une voie vers leur autonomisation et facteur de contribution
au développement.
B. Impliquer les groupes de pression dans la
résolution des conflits interethniques.
Le Territoire de Djugu et ses zones limitrophes en territoire
de Mahagi sont sujets des conflits ethniques qualifiées de la monnaie
courante. Pour que ces populations se lancent dans le processus de
développement, les ONG doivent appuyer le gouvernement à mettre
fin aux zizanies qui sont particulièrement nombreuses dans ces milieux.
Une approche de cohabitation et migration vers la confiance de soie est un
salut pour ce peule qui a actuellement ses économies
ébranlées de ses substances. Les groupes de presse, les jeunes,
les mamans,... doivent tous se pencher vers une même direction, parler un
seul langage « Réconciliation ».
C. Implication du gouvernement dans les actions
humanitaires et Redevabilité
Dans la mesure du possible, les actions humanitaires devraient
servir de bases pour le développement et laisser la place aux acteurs
locaux et nationaux. Le gouvernement de la RDC, dans son pouvoir
régalien doit agir que d'être observateur dans les actions
humanitaires qui sont faites sur son territoire.
Bien qu'il ne doit pas refuser d'être aidé, il ne
doit pas perdre de vue que prendre en charge les congolais est son premier
devoir. Les intervenants tant nationaux qu'internationaux devraient alors
recevoir une ligne de conduite selon les besoins inscrits dans son Document
Stratégique pour la réduction de la pauvreté et suivre les
évolutions du terrain avec des mises à jour adéquate pour
une bonne gouvernance.
4.6.2
De la bonne gouvernance
Les conditions de vie et de sécurité ne leur
permettent en effet pas de retourner dans leurs zones rurales d'origine.
D'autres PDI se sont déplacées d'une première zone vers
une deuxième. Ce déplacement secondaire constitue un facteur de
vulnérabilité supplémentaire. L'une des idées
clés de la part des PDI rencontrées sur terrain est qu'il est de
plus en plus difficile au fil des années de mettre en place des
programmes ciblant les PDI et les solutions durables.
Les principaux obstacles aux solutions durables ont
été identifiés dans des domaines prioritaires : la
sécurité et la sûreté, principalement dans les zones
limitrophes entre Djugu et Mahagi, l'accès à la justice et
à des moyens de recours, l'accès aux services de base
(santé, eau Hygiène et Assainissement et nourriture en
priorité) et l'accès à des mécanismes efficaces et
accessibles de restitution des terres et de la propriété. La mise
en place de ses programmes au profit des PDI constitue des leitmotivs pour une
bonne gouvernance et développement intégral. Ces
éléments intégrateurs sont la clé de voute pour
l'accompagnement raisonnable et réussi de la réduction de la
vulnérabilité avec un accent particulier à l'accès
des femmes au logement, aux terres et aux biens, le suivi psychosocial et
l'accès à la justice des femmes victimes de violence, de
violences basées sur le genre ou de violation de leurs droits n'en sont
pas moindre.
La mise en place rapide, sous la houlette de l'Etat et en
partenariat avec les acteurs humanitaires et de développement, des
conditions qui permettront aux PDI de trouver des solutions durables est
indispensable pour accroître leur résilience et permettre aux PDI
du territoire de Mahagi de se relever de la crise actuelle. Le temps joue
contre la recherche de solutions durables pour les personnes
déplacées internes qui ont d'ores et déjà
entamé une grande partie de leur capacité à rebondir.
1. Sécurité
La cohésion sociale et une approche communautaire
placée au coeur de la stratégie sur les solutions durables parmi
lesquelles la sûreté et la sécurité sont des
éléments fondamentaux pour la réalisation de ses
solutions durables.
Les facteurs clefs pour renforcer la sécurité
sont notamment l'accélération du processus de désarmement,
de démobilisation et de réintégration (DDR),
l'amélioration de la sécurité dans les zones
ciblées et le renforcement des capacités opérationnelles
des forces de sécurité. Les solutions durables doivent être
mises en oeuvre de manière collaborative et inclusive, avec la
coordination de tous les acteurs impliqués dans l'humanitaire et le
développement et des autorités nationales, des populations
affectées et de la société civile. L'une des
priorités de la stratégie est d'assurer l'accès aux
documents de l'Etat civil, notamment par la restitution des documents perdus,
détruits ou volés durant les crises, la délivrance de
documents de l'Etat civil et la reconstitution des registres.
Les droits de l'homme en général et droits des
personnes déplacées internes (PDI) en particulier, de protection
des civils, de protection de l'enfance et de violences sexuelles et
basées sur le Genre sont une garantie de sécurité.
Les activités de recherche de solutions durables
devront cibler avant tout les personnes affectées par les
déplacements les plus vulnérables, en prenant en compte le genre,
l'âge et la diversité.
2. Santé
Le système de santé nécessite une
amélioration en faveur des personnes déplacées.
Le programme consiste à l'amélioration de
l'état de santé de façon à permettre aux personnes
déplacées de vivre en bonne santé et promouvoir le
bien-être de tous à tout âge dans le cadre de la couverture
sanitaire universelle.
2.1. Santé
· Améliorer les prestations de services de
santé et continuité des soins de qualité (Créer un
Fonds pour répondre aux épidémies, Redynamiser les organes
de participation communautaire en s'appuyant sur la dynamique communautaire,
Construire les ouvrages de gestion sécurisée des déchets
biomédicaux (latrines, incinérateurs, fosses, douches),
· Appui aux piliers du système de santé
pour l'amélioration de la disponibilité et l'accès aux
soins de santé de qualité (Réhabiliter, construire et
équiper les structures sanitaires
2.2. Eau, Hygiène et Assainissement
· Garantir l'accès et amélioration de la
desserte en eau potable ;
· Assurer une gestion rationnelle des déchets ;
· Promouvoir l'hygiène publique dans la
communauté et les écoles.
3. Education
Garantir une éducation et formation de base aux PDI.
· Améliorer l'accès à une
éducation de qualité
· Réhabiliter et construire lesinfrastructures
scolaires détruites
· Construire des centres de formations
professionnelles
· Construire des centre d'autonomisation de la femme en
coupe-couture et autres.
4. Infrastructures de base
Cette stratégie sur les solutions durables met en avant
le droit à l'accès au logement, à la terre et aux biens
(LTB), à travers la vulgarisation des lois foncières et le
renforcement des mécanismes de restitution des LTB, notamment au niveau
communautaire, par la création de comités locaux de restitution
des biens et par la mise en place de programmes de reconstruction des habitats.
La stratégie mettra l'accent sur l'accès à la
réparation et à la justice des personnes affectées par le
déplacement. Des efforts spéciaux seront déployés
pour assurer le suivi psychosocial des victimes, notamment des femmes et des
enfants.
Afin d'assurer des moyens de subsistance suffisants aux
personnes affectées par le déplacement, il est recommandé
de redynamiser le secteur économique et, notamment, de développer
des activités alternatives à l'agriculture au profit des
personnes affectées par le déplacement afin de ne pas accentuer
la pression exercée sur les terres (transformation des matières
premières, entreprenariat, etc.).
L'approche doit être fondée sur une information,
une analyse et des données désagrégées
précises (profilage), notamment sur le nombre, la localisation, les
besoins, les capacités et les intentions des personnes affectées
par le déplacement. Les processus de collecte et d'analyse de
données doivent être régulièrement mis à jour
et validés.
4.6.3. De l'Agriculture durable Moderne
Le sol de Mahagi et ses environs présente un potentiel
énorme pour la production des vivre pouvant desservir toute la partie
Est de la RDC y compris les pays voisins. Aujourd'hui, sa capacité de
production reste trop faible suite à la situation sécuritaire,
les techniques de labour et le conflit de terre qui ne donnent pas un
accès durable à l'agriculture. Il est dès lors urgent de
vulgariser les Bonnes pratiques agricoles , la Gestion des récoltes et
la Transformation, conditionnement, stockage et commercialisation des produits.
1. Bonnes pratiques agricoles
Les pratiques de culture et d'élevage conformes
à des règles qui permettent à la fois
l'amélioration de la production agricole et la réduction des
risques pour l'homme et pour l'environnement avec la mise en oeuvre en
matière de gouvernance des acteurs du secteur agricole et rural et la
prise en compte des aspects fonciers.
La mise en oeuvre des Bonnes Pratiques Agricoles
entraînera à long terme, une augmentation des productions pour
les agriculteurs et, en même temps, aidera les consommateurs à
consommer des aliments plus sûrs et de meilleure qualité. Une
formation et une éducation régulières sont essentielles
pour les agriculteurs et pour toutes les personnes impliquées dans la
chaîne d'approvisionnement des produits agricoles et non-agricoles. Cette
pratiques Agricole commencera tôt, sur le terrain (par le choix des
cultures et des sols), continue jusqu'à la production et à la
manutention, et prendra fin avec l'arrivée des produits dans l'assiette
du consommateur.
Cette pratique commencerapar laGestion du sol suivi des
Pratiques culturales, Bandes tampons végétalisées,
Structures de rétention et de dispersion avec un bon système
d'irrigation.
a) La Gestion du sol
L`objectif est de retenir l`eau dans les sions parcellaires et
de prévenir le ruissellement à la source. Cette gestion du sol
dont il sera question ici influe sa capacité d`infiltration de l`eau
avec le système de la suppression du compactage du sol (en surface et
dans le profil) et l`augmentation de la porosité du sol (pores de
rétention de l`eau, taille et agencement des agrégats).
b) Les bonnespratiquesculturales
Les bonnes pratiques culturales consistent à alterner
les cultures sur une même parcelle, l`objectif principal est la rotation
des cultures pour préserver la fertilité du sol et la
productivité des cultures au fil du temps. Les populations seront
sensibilisées pour cette pratique qui réduit fortement le risque
de ruissellement et d`érosion dans le but d`améliorer la
structure et la stabilité du sol grâce à :
· Une rotation appropriée des cultures.
· L`accroissement de l`infiltration de l`eau par
l'implantation de cultures à enracinement profond (pour augmenter la
porosité du sol).
· La protection de la surface du sol par une couverture
végétale/organique visant à réduire
l`érosion due à l'effet des gouttes de pluie.
· L'implantation de plusieurs cultures
différentes dans les portions parcelles de grande taille
(réduction de la taille de la parcelle). Certaines cultures feront
office de zones tampons pour réduire les flux de ruissellement,
minimiser le ruissellement et favoriser l'infiltration de l'eau.
· La répartition des cultures dans le bassin
versant. Une répartition équilibrée des cultures.
2. Grande production agricole
Pour atteindre la grande production agricole, notre
stratégie se base sur les facteurs précédemment
évoqués avec éléments clés sur
l'Éducation, formation,vulgarisation et accompagnement.
L'éducation est le principal et un
élément d'importance majeure dans le développement
agricole. Des campagnes de formation de base et les services de vulgarisation
seront organisées pour avoir un impact positif immédiat sur la
productivité des exploitants avec l'introduction des technologies
nouvelles et qui s'adaptent aux changements technologiques.
Les femmes rurales jouent un rôle important: ce sont
elles qui produisent les aliments de grande consommation, élèvent
la volaille et de petits animaux (brebis, chèvres, lapins, cochons,...)
et fournissent la main-d'oeuvre nécessaire après les
récoltes. Ce rôle est dans notre stratégie par la
"féminisation de l'agriculture" ; la capacitation et autonomisation
des femmes de produire et vendre .
En fin, l'information et les communications sont essentielles
au développement agricole et rural durable. Pour susciter une prise de
conscience, diffuser des informations, partager des données
d'expérience, modifier les attitudes et perfectionner les
compétences , des processus de communication et d'apprentissage seront
indispensables.
Il est ainsi évident de :
· Initier des formations spécifiques des agriculteurs
sur les techniques agricoles modernes
· Promouvoir l'agriculture vivrière et
maraichère en vue de lutter contre la faim
· Mécaniserl'agriculture
· Promouvoir la création des villages agricoles selon
les spécificités naturelles
3. Transformation et Commercialisation
Ce programme est basé sur la promotion de
l'entrepreneuriat en vue de la création d'emplois et des richesses et
l'installation des unités de transformation des produits agricoles (par
filière de production agricole).
Cette transformation locale de produits agricole contribuera
à augmenter la valeur ajoutée réduire les couts de
commercialisation et l'accompagnement d'opérations de promotion de
consommation de produits locaux.
Ce volet permettra de valoriser la qualité des produits
ruraux et leur adaptation au marché avec une mise en place de
réseau de producteurs agricoles enfin de créer des Petites et
moyennes entreprises d'exportation des produits agricoles et
manufacturés à partir de la province de l'Ituri.
Cette transformation sera possible que grâce à
nos stratégies locales de mettre en place un réseau de production
énergétique sur place.
4. Augmentation de revenues des
ménages
La persistance de la pauvreté rurale témoigne
d'une dépendance accrue envers un secteur agricole à faible
productivité ou une agriculture de subsistance.
Les axes d'intervention prioritaires pour augmenter le revenu
des ménages et les aider à sortir de la pauvreté sont les
suivants :
§ Augmenter la productivité agricole en favorisant
la diversification et encourageant un meilleur accès et fonctionnement
des marchés, d'intrants comme des débouchés de produits
agricoles.
§ Investir dans l'éducation et les
compétences pour le marché du travail dans les unités de
productions rurales.
§ Améliorer l'environnement des affaires afin
d'augmenter les chances des travailleurs indépendants du secteur
informel de devenir entrepreneurs.
§ Améliorer la mobilité des personnes et
des biens par des investissements en infrastructure de transport et aussi
l'inclusion financière.
5. Auto priseen charge socioéconomique
L'autoprise en charge est possible que grâce à la
couverture des besoins fondamentaux en matière de logement, de
nourriture, d'habillement, de santé, d'éducation. Cette
couverture suivant notre approche ne sera que totale lorsqu''elle est
assurée pour tous les membres. Cette stratégie permet
d'améliorer la satisfaction des besoins socioéconomique et
relever le cas notamment des personnes qui ont le statut socioéconomique
le plus faible; ainsi, les chômeurs auront de l'emploi dans les
unités de production, les personnes dépendantes de l'aide sociale
seront formées, encadrées et entreprendront des
activitésgénératrices des revenus et il y aura de
l'équilibresocioéconomique entre les membres des ménages
ayant les revenus les plus élevés et ceux des revenus faibles
améliorés , sensibilisés que les besoins fondamentaux ne
sont pas satisfaits de manière généralisée.
4.6.5. Suivi et évaluation
a. Le Suivi
Le suivi étant une activité permanente, des
dispositifs seront mis en place pour suivre régulièrement
l'exécution de ce programme.
b. L'Evaluation
La Stratégie de développement sera
évaluée dès sa conception à son application finale
suivant la logique de l'initiative de cohérence interne et externe.
L'évaluation intermédiaire ajustera la Stratégie,
identifiera d'éventuelles déviations et proposera en cours
d'exécution, celle finale se basera sur l'expérience.
Dans le cadre de ce programme nous aurons plusieurs
indicateurs que nous mettrons sur les démarches
évaluatives :
-En temps réel : C'est
évaluation qui se basera sur les projets du programme lancé et en
cours, au fur et à mesure qu'ils se déroulent, cette
méthode d'évaluation aidera à suivre de près
l'évolution de l'ensemble des projets du programme;
-Impact : Cette évaluation
s'effectuera quelques temps après la réalisation du programme et
se focalisera sur les effets à plus long terme plutôt que sur
l'acheminement de l'aide;
-Ex-post : réalisée à la
fin de laréalisation de chaque projet du programme;
-Participative c'est-à-dire,
évaluation durant laquelle les parties prenantes, y compris les
bénéficiaires, travailleront collectivement pour concevoir, mener
et interpréter chaqueréalisation.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette recherche qui a comme sujet
« L'Incidence de l'aide humanitaire sur la réduction de la
vulnérabilité des Personnes Déplacées Internes en
territoire de Mahagi » à partir de la problématique,
il s'observe que l'aide humanitaire ne réduit pas la
vulnérabilité des personnes déplacées internes. Ces
personnes ayant le besoin suite à l'urgence humanitaire à
laquelle elles sont confrontées partagent leur satisfaction lors de la
réception de ces aides octroyées bien que notre observation ne
remarque pas une collaboration entre les acteurs (l'Etat, les structures de
santé, les bénéficiaires et l'ONG) dans l'exécution
du projet et la distribution et gestion de ces aides humanitaires qui ne
fait pas l'objet d'une participation collective.
De part nos hypothèses, nous avons pensé que
l'aide n'aurait pas pu réduire la vulnérabilité bien
qu'elle satisfait les besoins immédiats de ces personnes
déplacées internes dans la mesure où elle résout
leurs problèmes élémentaires et urgents. Nous avons
estimé de même que l'aide humanitaire offerte par Welthungerhilfe
aux personnes déplacées de Mahagi serait réalisé
unilatéralement sans implication des parties prenantes.
L'étude s'est alors assigné comme objectif
global d'Evaluer l'apport de l'aide Humanitaire sur la réduction de la
vulnérabilité des Personnes Déplacées
Internes. Plus spécifiquement de Connaitre la contribution de l'aide
humanitaire dans l'atténuation de la vulnérabilité,
Déterminer le degré de satisfaction des besoins
élémentaires et urgents des bénéficiaires de l'ONG
Welthungerhilfe, et Vérifier si le projet d'aide humanitaire
exécutée par Welthungerhilfe, était réalisé
unilatéralement sans implication des parties prenantes. Ces trois
objectifs spécifiques nous ont amené à constituer notre
questionnaire d'enquête dont l'échantillon a été de
92 personnes dans les ménages sélectionnés.
Pour s'imprégner de la vraie et réelle situation
sur terrain et analyser les résultats des enquêtes nous nous
sommes servis des méthodes et techniques telles que la méthode
descriptive, la méthode statistique, la méthode analytique et
comme techniques nous avons utilisé une technique d'interview, la
technique d'entretien libre et la technique de la recherche documentaire. Les
outils utilisés sont le questionnaire d'enquête, le Guide
d'entretien, l'attestation de recherche et la liste des ménages
bénéficiaires du projet.
Nos recherches ont vérifié et prouvé les
hypothèses de travail telles qu'émises au départ
que :
Ø L'aide humanitaire réduit la
vulnérabilité mais n'y met pas fin,
Ø Les bénéficiaires sont
généralement satisfaits de l'aide humanitaire leur
octroyée, partant de l'amélioration de la sécurité
alimentaire à la possibilité d'une agriculture de
résilience et le relèvement économique en passant par le
changement de vie de pauvreté aiguë à celle
améliorée.
Ø L'implication des parties prenantes dans
l'intervention de WHH était effective du début jusqu'à la
fin de l'assistance aux déplaces à Mahagi.
De ces résultats, nous estimons
que les activités et stratégies à entreprendre pour la
bonne réduction des effets pervers de la vulnérabilité des
personnes déplacées sont orientées dans l'approche
participative (RAP) ou recherche action-participative, la conscientisation, la
mobilisation de la communauté par la sensibilisation, la formation et la
vulgarisation, l'information et la capitalisation du dynamisme
d'endogenéite par la mise en place des programmes d'accompagnement pour
déboucher à des reformes positives, au changement des
mentalités capables d'influencer sur les causes pour améliorer
les conséquences. Paulo FREIRE cité par Georges DEFOUR dans la
notion de transitivité et de l'éveil de conscience distingue le
degré de penser, d'agir et d'être d'un peuple et pense que le
peuple ayant atteint une transitivité critique peut améliorer ses
conditions de vie. Le but de cet éveil de conscience est d'amener les
personnes déplacées internes à analyser, à
évaluer la situation de leur problème tout en distinguant les
causes possibles afin d'agir sur elles car cesont elles qui sont maitre et
acteur de leur avenir.
La finalité et la prise de conscience d'une
communauté concernée pour s'engager efficacement vers des actions
capables d'influer sur les causes et transformer sa perception suppose de
changement des mentalités, un long processus qui implique des principes
andragogique de tout intervenant.
Connaissant qu'à l'issu de ce travail, les
résultats ont révélé que l'aide humanitaire
réduit la vulnérabilité mais n'y met pas fin, les
bénéficiaires sont généralement satisfaits de
l'aide humanitaire ainsi qu'ils sont impliqués effectivement dans
l'intervention du début jusqu'à la fin de l'assistance, tout en
sachant que le développement endogène, est un
développement qui poussent l'homme à s'auto prendre et
s'approprie du programme, il est important d'entreprendre des actions de son
auto-développement comme indique le Professeur Georges DEFOUR que le
développement est au niveau individuel, ce qui suppose une autonomie,
base de l'autopromotion socio-économique qui met en oeuvre
l'intelligence de l'individu, sa liberté, sa capacité d'action
pour la marche vers un plus être et mieux être épanouissant.
C'est pourquoi, notre programme de développement constitue un pilier
pour assouplir au développement intégral.
Recommandations
Au terme de ce mémoire de licence, nous tenons à
formuler des humbles recommandations utiles aux parties prenantes
impliquées dans notre recherche.
1. A l'intention du gouvernement congolais
Ø Renforcer son système de monitoring
humanitaire,
Ø Créer une base des données humanitaire
et faire sa mise à jour régulièrement,
Ø Allouer des ressources suffisantes pour
l'intervention humanitaire en cas de catastrophe,
Ø Renforcer le dialogue intercommunautaire
2. A l'ONG de Welthungerhilfe
Ø Intensifier et rationaliser les mécanismes
d'appui au recensement des PDI, le suivi(monitoring)et de protection,
Ø Disséminer en temps opportun les informations
sur les zones et processus de retour ainsi que les moyens d'intégration
des PDI à la base en prenant en compte les besoins des
communautés,
Ø Renforcer les capacités communautaires en
médiation locale, cohésion sociale comme gage d'un
développement,
Ø Faire des plaidoyers en vue d'une amélioration
progressive des conditions de sécurité, d'accès à
l'assistance humanitaire et aux projet de relèvement communautaire dans
toutes les zones de retour.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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produits alimentaires stratégiques, p. 63-66.
- Roca P.-J. et Kermel-Torres D., 1993 - « L'aide
humanitaire en question », in Barthélémy et Giraud (dir.),
La République haïtienne, p. 353-369.
- MBOKO F, Analyse critiques des théories
développement, cours inédit, ISDR/Bunia, année
académique 2020-2021, p7
- Perrin de Brichambaut M., 1976 - « L'arme alimentaire
existe-t-elle ? »,
2. Publications
- ACTED, CNSA, 2013 - Étude sur les causes de
l'insécurité alimentaire.
- Enquête menée à Petites Desdunes et
Fossé Naboth (Bas-Artibonite) en avril 2012, Rapport, 93 p.
- Seitenfus R., 2015 - L'échec de l'aide
internationale en Haïti, Dilemmes et égarements,
Port-au-Prince, Éditions de l'Université d'État
d'Haïti, 421 p.
- CONCORD & VOICE, Associer l'Aide, la Réhabilitation
et le Développement(LRRD) : Vers une approche mieux concertée
pour améliorer la résilience et l'impact, juillet 2012.
- Bonaventure Gbétoho SOKPOH : « De l'urgence
à la résilience », Groupe URD, Avril 2013
3. Revues
- La convention de l'union africaine sur la protection et
l'assistance aux personnes déplacées en afrique, adoptée
par le sommet spécial de l'union tenu le 22 octobre 2009 à
Kampala (Ouganda)
- La Convention des Nations Unies de 1951 relative au statut des
réfugiés les Décisions Ex.CL/127(V) et Ex.CL/Dec.129 (V)
adoptées par le Conseil exécutif, à Addis-Abeba en juillet
2004, d'assurer aux réfugiés et aux personnes
déplacées la protection et l'assistance
- Le Protocole relatif au statut des réfugiés de
1967
- La Convention de l'OUA de 1969 régissant les aspects
propres aux problèmes des réfugiés en Afrique
- La Convention de 1979 sur l'élimination de toutes les
formes de discrimination à l'égard des femmes,
- La Charte africaine des droits de l'homme et des peuples de
1981
- Le Protocole de 2003 à la Charte africaine des droits de
l'homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique
- La Charte africaine de 1990 des droits et du bien-être de
l'enfant, le Document de 1994 d'Addis-Abeba sur les réfugiés et
le déplacement forcé des populations en Afrique
- CICR, 2011 - « Action humanitaire en milieu urbain : quels
défis ? » 12e débat « 5 à 7 du CICR
» enregistré au Centre d'Accueil de la Presse
Étrangère(CAPE) à Paris le 3 mars
4. Webographie
- FAO, FIDA et PAM, 2013 - L'état de
l'insécurité alimentaire dans le monde Les multiples dimensions
de la sécurité alimentaire, 63 p. Rome, FAO,Consultable sur
: http://www.fao.org/docrep/019/i3434f/i3434f.pdf
- Oxfam, 2002 - Deux poids deux mesures : commerce,
globalisation, etlutte contre la pauvreté. Rapport, 56 p.
consultable sur :
http://hussonet.free.fr/
- 2011, consultable sur :
https://www.youtube.com/watch?v=bZRbN9JGkP8
ANNEXES
Annexe 01. Grille d'interview
Je m'appelle ADUBANG'O THUAMBE Dieu Merci, étudiant
finaliste du deuxième cycle(Licence) à l'ISDR-BUNIA
2020-2021.C'est dans le cadre de mon mémoire portant sur
l'«incidence de l'aide humanitaire sur la
réduction de la vulnérabilité des personnes
déplacées internes en territoire de
Mahagi.», que ce questionnaire a été
élaboré pour la collecte des données auprès des
personnes concernées par l'aide humanitaire.
Les réponses fournies au cours de cette interview
seront enregistrées et traitées avec confidentialité.
Merci pour votre participation à l'atteinte des objectifs que nous nous
sommes fixés.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
Nom et Prénoms
|
:
|
Structure
|
:
|
|
|
1. Lieu
|
:
2
|
2. Profession
|
:
|
3. Age
§ 251663360251662336De 15 à 30 ans
§ De 31 à 39 ans
§ 251664384De 40 anset plus :
4.
251681792EtatCivil :Célibataire
251682816Marié
251683840Divorcé
5. Taille de ménage
§ 251684864251685888De 1 à 4 habitants
§ De 5 à 10 habitants
§ 251686912De 11 habitants et plus
II. QUESTIONS PROPREMENT DITES AUX
BENEFICIAIRES
1. Cette aide Humanitaire octroyée par WHH a-t-elle
réduit votre vulnérabilité?
2. En quel degré cette assistance a réduit votre
vulnérabilité ?
a. Sécuritéalimentaireaméliorée
ü 251665408Trèssatisfait
ü 251666432Satisfait
ü 251668480251667456Peusatisfait
ü insatisfait
b. De la pauvreté aigue à la pauvreté
modérée
ü 251669504Trèssatisfait
ü 251670528Satisfait
ü 251672576251671552Peusatisfait
ü insatisfait
c. Agriculture de résilience
ü 251673600Trèssatisfait
ü 251674624Satisfait
ü 251676672251675648Peusatisfait
ü insatisfait
d. Appui financier
ü 251677696Trèssatisfait
ü 251678720Satisfait
ü 251680768251679744Peusatisfait
ü insatisfait
3. Etes-vous généralement satisfait de cette
assistance ?
a. 251687936Oui
b. 251688960Non
4. Les bénéficiaires et les autres acteurs(les
relais communautaires, les Aires de santé et les autorités
locales) ont été associéé à
l'exécution de ce projet?
a. 251689984Oui
b. 251691008Non
Si 4a, en quel cycle de projet ?
ü 251693056251692032Au début du projet
ü A mi-parcours
ü 251694080A la clôture du projet
5. Autresinformationssupplémentaires
Merci de votredisponibilité
Annexe 02. Grille d'entretien
Je m'appelle ADUBANG'O THUAMBE Dieu Merci, étudiant
finaliste du deuxième cycle(Licence) à l'ISDR-BUNIA
2020-2021.C'est dans le cadre de mon mémoire portant sur
l'«incidence de l'aide humanitaire sur la
réduction de la vulnérabilité des personnes
déplacées internes en territoire de
Mahagi.», que ce questionnaire a été
élaboré pour la collecte des données qualitative
auprès des personnes concernées par l'aide humanitaire.
Les réponses fournies au cours de cet entretien seront
enregistrées et traitées avec confidentialité. Merci pour
votre participation à l'atteinte des objectifs que nous nous sommes
fixés.
I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
Nom et Prénoms
|
:
|
Structure
|
:
|
|
|
6. Lieu
|
:
2
|
7. Profession
|
:
|
8. Age
§ 251696128251695104De 15 à 30 ans
§ De 31 à 39 ans
§ 251697152De 40 anset plus :
9.
251698176EtatCivil :Célibataire
251699200Marié
251700224Divorcé
10. Taille de ménage
§ 251701248251702272De 1 à 4 habitants
§ De 5 à 10 habitants
§ 251703296De 11 habitants et plus
II. QUESTIONNAIRE A WHH ET AUTRES INFORMATEURS CLES
1. Quelles catégories de personne ou ménages
étaient bénéficiaires de ce projet multisectoriel de WHH ?
2. Quels ont étaient les critères de
sélection de ces bénéficiaires ?
3. Expliquez-nous comment les bénéficiaires et les
autres acteurs(les relais communautaires, les Aires de santé et les
autorités locales) ont été associé à
l'exécution de ce projet et leurs rôles ?
A. A la sélection
B. A la distribution
C. Au suivi des réclamations
4. Connaissez-vous aussi les bénéficiaires
inéligibles recensés ?
a. 251708416Oui
b. 251709440Non
Si 4a, recensé par qui ?
§ 251704320Autorités locales
§ 251705344Au niveau des aires de santé
§ 251707392Les relaiscommunautaires
§ 251706368Autres
5. Selon vous, Quels ont été les impacts de ce
projet sur la réduction de la vulnérabilité des PDIs?
6. Autresinformationssupplémentaires
Merci de votre disponibilité
* 1Organisation
météorologique mondiale /Bulletin de déplacement de
population lies aux catastrophes climatiques
*
2www.public.int/fr/ressources/asile/refugies
* 3
www.un.org/press-refugiés-et-déplacés-causes-défis-et-perspectives/
* 4
www.africacenter.org/fr/conflit-gouvernance/
*
5Document-Addis-Abeba-sur-les-refugies-et-les-déplacements-forces-de-la-population-en-afrique-10-septembre-1994/
* 6
https://www.refworld.org/docid/3ae68438.html[consulte
le 03 avril 2021
* 7
www.unhcr.org/fr/urgence/humanitaire/en
rdc/
* 8) décret n°
18/015 portant création, organisation et fonctionnement d'un organisme
public dénommé agence de gestion des fonds humanitaires
(j.o.rdc., 1er juillet 2018, n° 13, col. 8)
* 9Rapport public de 2019 du
bureau conjoint des nations unies aux droits de l'homme hcdh - monusco sur les
conflits en territoire de Djugu, province de l'Ituri de décembre 2017
à septembre 2019
* 10Sungura, A., Van Soest, B.
et Kitonga. L, (2018) « Résurgence des violences en Ituri ? La
Crise de Djugu de 2018
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Structures de Paix en Ituri et au Nord Kivu restant à finaliser
* 12 Rapport de monitoring de
protection de intersos et UNHCR/Ituri d'Avril 2020
* 13Dictionnaire
Wikipédia/encyclopédie libre/
* 14Dictionnaire la Rousse
2009, Op. Cit P.11
* 15Blondel J. L,
« la signification du mot humanitaire au vu des principes
fondamentaux de la Croix Rouge et du Croissant Rouge ». in RICR
n° 780 novembre décembre 1989, p504 - 511
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http://ec.europa.eu/echo/who/humanitarian-aid-and-civil-protection/european-consensus_fr
* 17
https://www.unhcr.org/protection/idps/43ce1cff2/guiding-principles-displacement.html
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des ONGD en RDC, Ed. Epiphanie, collection vivre aujourd'hui, 1998, p.7.
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des ONGD, du Burundi, Rwanda et Congo, Kinshasa, 1995, p.4.
* 20 La rousse 2009, Op. Cit
P.19
* 21Blondel J. L,
« la signification du mot humanitaire au vu des principes
fondamentaux de la Croix Rouge et du Croissant Rouge ». in RICR
n° 780 novembre décembre 1989, p532 - 540.
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* 38GRAWITZ, M.,
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* 39RONGERE (P) :
Méthode des Sciences Sociales, éd, Dalloz, Paris, 1971, p.18
* 40N'da, P.,
Méthodologie de la recherche, de la problématique à la
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d'Ivoire, Abidjan, 2002, p.19
* 41M. GRAWITZ,
Méthodes des sciences sociales, cité par L. MPALA,
Pour vous chercheurs..., p. 63.
* 42Sungura, A., Van Soest, B.
et Kitonga. L, (2018) « Résurgence des violences en Ituri ? La
Crise de Djugu de 2018