4.1.2. Techniques de recueil des données
Selon Loubet del Bayle Jean Louis (2000 : 52), Les techniques
retenues sont en fonction de leur efficacité, en choisissant celles qui
permettront au chercheur de collecter les informations les plus pertinentes
pour atteindre l'objectif fixé, en tenant compte de la quantité
et de la qualité des informations qui pourront être recueillies et
de leur adéquation au terrain et au but de la recherche.
Sur ce, nous avons recouru aux deux techniques de recueil des
données à savoir l'observation directe et l'entretien
semi-directif.
§. L'observation directe ou in situ
Pour Loubet del Bayle Jean Louis (2000 : 40) : l'observateur
doit être le photographe des phénomènes, son observation
doit représenter exactement la nature. Il faut observer sans idée
préconçue ; l'esprit de l'observateur doit être passif,
c'est-à-dire se taire ; il écoute la nature et écrit sous
sa dictée.
Selon Ngoie Mwenze Honoré (2009 :85), l'observation
directe ou in situ ou en situation consiste à être le
témoin des comportements sociaux d'individus ou des groupes dans les
lieux mêmes de leurs activités ou de leurs résidences sans
en modifier le déroulement ordinaire.
Le contexte dans lequel nous évoluons, le contact
direct sans intermédiaire nous a paru une meilleure voie pour
acquérir une connaissance des faits et comportements des acteurs
entendus comme des sujets ayant certaines prétentions.
§. L'entretien semi-directif
Pour Alain Blanchet et Anne Gotman (2001 : 27),
l'enquête par entretien est ainsi particulièrement pertinente
lorsqu'on veut analyser le sens que les acteurs donnent à leurs
pratiques, aux évènement dont ils ont pu être
témoins actifs, lorsqu'on veut mettre en
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évidence le système des valeurs et les
repères normatifs à partir desquels ils s'orientent et se
déterminent .
Au cours de cette étape Claude Dargent (2011 : 122)
conseille au chercheur de faire preuve d'empathie, c'est-à-dire
s'efforcer de comprendre le point de vue de la personne avec qui il
s'entretient, de façon à l'encourager à l'exprimer. Il
doit créer un climat de confiance. Mais il ne doit évidemment pas
aller jusqu'à approuver pour autant les opinions qu'il recueille, ni
à l'inverse faire transparaître un jugement négatif : il ne
doit jamais laisser apparaître ses opinions personnelles.
Dans ce contexte, c'est au moyen de notre grille d'entretien
que nous avons eu l'intérêt d'interagir et d'échanger avec
les enquêtés facilement. La pertinence de cette démarche
survient dans le sens où nous n'avons pas procédé à
élaborer un modèle de questionnaire ou à poser les
questions directes aux interviewés, mais plutôt à partir de
notre consigne principale ; qui nous a aidé d'entrer en conversation
avec nos enquêtés tout en les accordant une marge de
liberté possible pour y répondre. A partir du discours, les
paroles et les gestes que les enquêtés manifestaient nous avons pu
relancer d'autres formulations des questions.
Ainsi, pour réaliser nos entretiens nous, nous sommes
fixé les points suivants : le lieu d'entretien, la durée
d'entretien, la langue d'entretien et l'ombre d'entretien.
a. Lieux d'entretien
Pour entretenir avec les requérants, nous allions au
niveau du quartier Kasangiri (sur l'arrêt Chinois, Station, etc.) et au
quartier Kigoma après chaque prestation. En ce qui concerne les agents
du cadastre la majorité d'entretiens se sont réalisé
à la division du cadastre/ la conservation des titres immobilier-Est, et
d'autres nous prenions de rendezvous à la cité.
b. Temps et durée d'entretien
Les entretiens avec les personnes-ressources se sont
réalisés pendant la journée et cela dépendait de la
disponibilité des enquêtés. Nos entretiens avec les acteurs
de terrains (agents cadastre et requérants) prenaient au moins 30
à 45 minutes.
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c. Langue d'entretien
En termes de la langue, nous étions obligés
d'utiliser le Swahili et le français dans nos entretiens sur le terrain
afin de mener bien notre recherche étant donné que c'est sont eux
qui pourront nous permettre de récolter des données fiables
relatives à notre objet de recherche.
d. Nombre d'entretien
En général nous avons réalisé
vingt-deux (22) entretiens dont neuf (5) avec les agents de cadastre, sept (7)
avec les requérants, quatre (4) avec la division de l'urbanisme de
l'environnement, et deux des requérants victimes de leurs
concessions.
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