Conclusion partielle
L'illocution dans le discours politique du Président
de la République Démocratique du Congo, qui a fait l'objetde
notre troisième chapitre,nous a permis de découvrir les
intentions ou les visées communicatives du locuteur à travers
l'illocution explicite et implicite.
En effet, nous avons défini l'illocution par rapport
àla locution et à la perlocution, pour la locution nous avons
décrit les actes phonétiques, phatiques, et rhétique.
S'agissant de l'illocution, nous l'avions abordéeconformément
à la taxinomie de Searle, laquelle nous a permis de relever la
subjectivité à travers quelques actes illocutoires.
Au sujet de l'implicite, nous avons focalisé notre
attention surl'implicite sémantique et l'implicite pragmatique.Il s'agit
de la présupposition, du sous-entendu et de l'implicite illocutoire. Au
succès de la taxinomie des actes illocutoires de Searle, nous avons
relevé les actes suivants :l'assertion, l'ordre, le souhait, la
requête, l'interdiction, la promesse, la félicitation et le
remerciement.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail a porté
essentiellement surla subjectivité langagière dans le
discours d'investiture de Félix Antoine TSHISEKEDITSHILOMBO
du24 Janvier 2019.
Notre
question principale de la recherche était formulée en ces
termes :
-Comment le Président Félix
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO est-il subjectif dans son discours
d'investiture en face de ses allocutaires ?
Cette
question principale a été explicitée par les questions
spécifiques suivantes :
-Quels sont les indices de la
subjectivité langagière qui se trouvent dans le discours
d'investiture du Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO par
rapport à la bonne gouvernance pour le développement du
Congo ?
-Quelle est son intention
communicative ?
Par rapport à ces
questions, nos réponses en guise d'hypothèses sont les
suivantes :
-Hypothèse principale : le Président
Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO serait subjectif à travers les
modalités d'énonciation et celles d'énoncé en face
de ses allocutaires.
Comme hypothèses spécifiques :
-Les indices de la subjectivité langagière, qui
se trouvent dans le discours d'investiture du Président Félix
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO par rapport à la bonne gouvernance pour le
développement du Congo seraient, d'une part, les phrases
déclaratives, impératives et exclamatives, et, d'autre part, les
expressions relatives à l'évaluation, au souhait et au
jugement
-L'intention communicative du Président Félix
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO lorsqu'il recourt à la subjectivité
langagière dans son discours d'investiture serait de persuader et /ou de
dissuader le peuple congolais en vue de l'engager comme il l'entend dans la
voie de la démocratie et de la bonne gouvernance en RD Congo à
travers les actes illocutoires, tels que l'invitation, le souhait, la
requête, la promesse, l'interdiction et l'ordre.
A cette recherche, nous avons assigné les objectifs
suivants :
-décrire l'expression de la
subjectivité dans les énoncés du discours d'investiture du
Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO ;
-décrire les indices de la
subjectivité langagière, à savoir les modalités
d'énonciation et les modalités d'énoncé ;
-identifier l'intention communicative du
Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO à travers les
actes illocutoires de persuasion, de dissuasion pour construire la
démocratie et instaurer la bonne gouvernance.
Pour réaliser notre travail, nous avons recouru
à l'approche « sémio-pragmatique. » ;
« sémiotique, » parce que « le sens
construit passe par des catégories de formes, c'est-à-dire les
énoncés (des mots, des séquences de mots et leur
agencement) qui signifient en tant que telles, et ne sont pas seulement des
traces transparentes d'un certain contenu. » ; et
« pragmatique », compte tenu du fait qu'il s'agit non
seulement de l'étude des relations entre les signes et leurs usagers,
mais aussi de la référence aux usagers de la langue, à
l'usage qu'ils en font et au contexte. C'est ce que OSHIM (2008) explique en
terme des actes de langage ou intention communicative, manifeste,
utilisée par l'énonciateur dans le discours. Ainsi, Par rapport
au contenu du discours, nous avons usé deux méthodes :
descriptive pour des phénomènes que l'on connaît un peu et
que l'on veut décrire en profondeur (le comment ? et le qui ?)
et explicative, dans la mesure où, elle convient mieux aux
phénomènes déjà décrits, pour lesquels on
veut comprendre pourquoi les choses sont comme telles (le pourquoi ?).
Deux techniques nous ont également
intéressé. C'est, en premier lieu, la
technique« documentaire », pour sélectionner les
énoncés sous forme de corpus. Elle nous a donc permis
d'accéder directement au contenu du discours politique et avons
interrogé également la littérature portant sur l'objet et
sur les méthodes. Endeuxième lieu, nous avons
utilisé« l'analyse de contenu » comme technique pour
accéder au contenu des énoncés.
Trois chapitres ont constitué l'ossature de notre
travail : Le premier est consacré aux considérations
générales, qui portent sur le cadre conceptuel et
théorique, sur le profil du Président et sur le contexte de
production de ce discours. Le deuxième est axé sur le cadre
énonciatif du discours politique du Président Félix
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO à l'occasion de son investiture au pouvoir,
2019. Et le troisième portesur l'illocution dans le discours
d'investiture du Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.
Après avoir décrit et expliqué les
énoncés du corpus grâce aux méthodes et aux
techniques appropriées et conformément à nos
problèmes, à nos hypothèses et aux objectifs
assignés à cette recherche, nous avons obtenu les
résultats suivants :
- Tout d'abord, nous avons défini quelques
concepts-clés qui soutiennent notre sujet. Ces concepts sont :
subjectivité, langagière, discours et investiture. Sous le
même dédale, nous avonstouché au cadre théorique
relatif à la pragmatique, à la théorie de
l'énonciation et à celle des actes de langages. Nous avons aussi
présenté le Président Félix Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO. La situation géographique de la République
Démocratique du Congo a été notre préoccupation
pour mettre un terme à ce point.
- Ensuite, le cadre énonciatif dudit discours nous
a intéressé.Il a essentiellement portésur la
reconstitution du cadre énonciatif de ce discours. Nous y avons
relevé les stratégies discursives, qui sont les marques
subjectives contenues dans le discours du locuteur. Comme énonciateur,
ses empreintes ont été repérées ainsi que celles de
ses allocutaires. C'est ainsi que nous avons distingué, d'une part, les
variables je/nous, le locuteur et/ou l'énonciateur Félix Antoine
TSHISEKEDI TSHILOMBO et vous, l'allocutaire ; d'autre part, la
troisième personne, le non-allocutaire : « il »
et « elle » dans toutes ses formes.
- Nous avons aussi tenté de situer le pronom dans
l'espace réel « ici », par rapport à
l'énonciateur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, dans le temps
présent « maintenant », dans le futur
« demain » et dans le passé « hier ».
Relativement au rapport entre le locuteur Félix Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO et ses énoncés, nous avons relevé des cas
où la distance entre lui, locuteur, et ses énoncés tendait
vers zéro ou était maximale. Par rapport aux modalités,
nous avons relevé le probable et le possible, le contingent et le
nécessaire.
- En outre, nous avons décrit, le rapport entre le
locuteur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO et ses destinataires. A ce
niveau, nous avons dégagé le rapport de symétrie
conventionnelle entre lui et ses allocutaires, d'une part, et la relation
d'asymétrie formelle entre lui et ses allocutaires, et la relation entre
les partenaires et l'action, d'autre part.
- Quant à certaines marques de sentiments de
l'énonciateur Félix Antoine TSHISEKEDI par rapport aux
énoncés occurrences de son discours, les moyens utilisés
sont fort nombreux. Nous avons été intéressé par
les procédés d'expression des marques affectives et
appréciatives de ce discours.
- Tout compte fait, il ressort de nos analyses que le locuteur
est à la fois sujet de l'énoncé et de l'énonciation
car pratiquement toutes les phrases qui constituent le présent discours
sont les siennes à part quelques cas isolés.
Par rapport à notre première hypothèse,
nous affirmons qu'elle a été vérifiée et
confirmée.
- A la fin, l'illocution dans le discours politique du
Président de la République Démocratique du Congo, nous a
permis de découvrir les intentions ou les visées communicatives
du locuteur à travers l'illocution explicite et implicite.En effet, nous
avons défini l'illocution par rapport à la locution et à
la perlocution, pour la locution nous avons décrit les actes
phonétiques, phatiques, et rhétiques. S'agissant de l'illocution,
nous l'avions abordée conformément à la taxinomie de
Searle, laquelle nous a permis de relever la subjectivité à
travers quelques actes illocutoires.
- Au sujet de l'implicite, nous avons focalisé notre
attention sur l'implicite sémantique et l'implicite pragmatique. Il
s'agit de la présupposition, du sous-entendu et de l'implicite
illocutoire. Par rapport à la taxinomie des actes illocutoires de
Searle, nous avons relevé les actes suivants : l'assertion,
l'ordre, le souhait, la requête, l'interdiction, la promesse, la
félicitation et le remerciement.
Vu ces résultats, par rapport à notre
deuxième hypothèse, celle-ci a également été
vérifiée et confirmée.
Certes, cette démarche nous a permis de
décortiquer les recettes pragmatiques. Toutefois, les pistes de
recherche restent toujours ouvertes. Par exemple, on pourrait orienter à
l'avenir une recherche sur la lecture sémiotique du discours du
Président congolais Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO sur les
plans syntaxique, sémantique et pragmatique. Comme tout travail
scientifique, le nôtre a ses limites. Toutefois, nous estimons qu'il est
toujours perfectible.
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