Chapitre I. CONSIDERATIONS GENERALES SUR LE COMMERCE
INTERNATIONAL, LE LIBRE-ECHANGE CONTINENTAL ET LE PRODUIT INTERIEUR BRUT
Le présent chapitre constitue une étape
indispensable dans l'intériorisation de notre sujet. Il offre en effet
une vue panoramique du contexte terminologique dans lequel évoluent et
se concrétisent les notions principales du commerce international, du
libre-échange et bien entendu, du produit intérieur brut. Le
sujet ne saurait donc être compris à juste titre sans cette
explication des termes essentiels.
Section 1. LE COMMERCE INTERNATIONAL
Le commerce international fait appel à
différentes disciplines tant juridiques qu'économiques pour son
agencement. La discipline juridique apporte l'encadrement institutionnel et
règlementaire nécessaire pour la sécurité des
opérations et des acteurs par la mise sur pied d'Accords et
Traités pertinents, tandis que celle économique apporte les
théories et politiques qui ont de tout temps régi les rapports
commerciaux parfois indépendamment de toute règlementation ou
codification juridique. Ce faisant, outre la définition en liminaire,
cette section présente les théories et principes essentiels du
commerce international, les acteurs ainsi que les sources qui assurent
adéquatement sa mise oeuvre.
§1. Définition du commerce international
Sans la composante internationale, « Le commerce »
est généralement défini comme étant un
échange de produits et services en vue de réaliser un
bénéfice pour les personnes qui entreprennent l'opération
d'échange proprement dite 33.
Pour ce qui est de la notion du « commerce international
», deux sens retiennent notre attention quant à sa
définition. Dans un sens strict, le commerce international fait
référence aux échanges des marchandises entre un pays et
le reste du monde. Cependant, dans un sens beaucoup plus large, ladite notion
renvoie tout simplement aux échanges des biens et
services34.
33 A. VERHULST, Organisation et documents de
commerce intérieur-arithmétique commerciale, CRP, Kinshasa,
1985, page 9.
34 CAPUL, J.Y. et GARNIER O., Dictionnaire
d'économie et de Sciences sociales, édition Hatier, Paris,
1999, page 67.
Dans le cadre de cette étude, l'intérêt
sera particulièrement porté sur le sens strict de la notion du
commerce international ; faisant ainsi référence aux
échanges des marchandises entre la République Démocratique
du Congo et les pays de la zone de libre-échange continentale en
particulier et ceux de l'espace non communautaire en général.
En outre, il sied d'affirmer que le commerce international est
devenu une variable importante dans le monde économique contemporain ;
il manifeste la complémentarité, l'imbrication des producteurs et
des consommateurs des différents pays et il affecte l'autonomie des
politiques économiques des
Etats35.
Au regard de ce qui précède, on peut bien se
demander qu'elle est la raison d'être de cette notion et comment a-t-elle
évolué dans les relations internationales des Etats.
1. Raison d'être du commerce international
Tout d'abord, il est essentiel que l'on s'accorde sur le fait
que la nature des produits échangés entre les Etats dépend
étroitement de la nature des productions et des richesses naturelles de
ces Etats36. Ainsi, on peut affirmer que la raison
d'être du commerce entre nations se rapporte à deux grands motifs
(selon que l'on cogite sur les importations ou sur les exportations). Le
premier principe explicatif est celui de l'indisponibilité des
biens. C'est-à-dire qu'un pays importe ce qu'il ne peut produire,
en général pour des raisons d'ordre climatique ou bien en
l'absence de certains minéraux sur le territoire national. Le second
principe justificatif est celui de la recherche de débouchés
pour les productions nationales. On constate donc l'évidence selon
laquelle le commerce international est indispensable aux
Etats37.
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