L'elevage des poules pondeuses et son impact sur la vie economique dans la ville de goma de 2018-2020par Yusuf MUHINDO Institut supérieur de développement rural de Goma - Graduat 2020 |
7. Une bonne alimentationALIMENTATION DES VOLAILLES La qualité de l'aliment est un facteur déterminant de la qualité des volailles finies. L'aliment doit apporter aux volailles l'ensemble des éléments nutritionnels dont elles ont besoin. Ces besoins évoluent dans le temps avec l'âge de l'animal. 1. Nature des besoins nutritionnels On distingue les besoins suivant l'âge, type (la race) : 1. En énergie : céréales (60% à 70%), 2. En protéines : reste de poisson, tourteau soja, tourteau d'arachide (20% à 40%), 3. En minéraux : farine des os (5%-10%), 4. En vitamines : (des vitamines préétablies). L'apport d'énergie se fait par les céréales, l'apport de protéines principalement par le tourteau de soja (mais aussi par les légumineuses comme le pois ou la féverole). Les besoins en minéraux (sodium, phosphore, calcium) sont importants et souvent mal connus : une poule qui ne dispose pas de calcium pour fabriquer la coquille de son oeuf est obligée de puiser sur ses réserves et ses os deviennent cassants. Les besoins en vitamines sont aussi importants, notamment pour les jeunes poussins, qui n'ont pas encore accès à un parcours et qui dépendent directement des apports réalisés dans l'aliment. 2. Couverture des besoins Pour ces raisons, on recommande généralement d'utiliser un aliment du commerce complet et équilibré jusqu'à 8 semaines d'âge. Au-delà de 8 semaines, l'apport de céréales mélangées avec un complément du commerce est recommandé : 70 % de céréales, 30 % de complément riche en protéines, en minéraux et en vitamines. Enfin au-delà de 14 semaines d'âge, un apport simple de céréales suffit généralement aux volailles de chair qui complètent par ailleurs leur ration sur le parcours. Ceci est bien sûr à adapter en fonction de la croissance des volailles. Pour les pondeuses, l'apport de carbonate de calcium est indispensable pour la solidité de la coquille : il est recommandé d'avoir une trémie spécifique pour ce minéral, présenté en poudre ou granulé, l'idéal étant d'avoir un mélange de 2/3 granulé pour 1/3 en poudre. La poule a en effet un appétit spécifique pour le calcium à certaines heures de la journée qu'elle doit pouvoir satisfaire. La fabrication de la coquille nécessite l'exportation de 2,3 grammes de calcium, et un apport dans l'aliment de 4,6 grammes de calcium compte tenu de l'utilisation digestive qui est de l'ordre de 50%. Enfin, on observe très souvent des déséquilibres alimentaires chez les volailles fermières, notamment en sel ou en d'autres minéraux, qui peuvent être aisément corrigés par la mise à la disposition des volailles de blocs à picorer riches en minéraux et vitamines. 3. La fabrication d'aliment à la ferme L'alimentation des pondeuses est assez simple puisque la même formule peut être utilisée pendant toute l'année et l'aliment est présenté sous forme de farine assez grossièrement broyée. C'est pourquoi de nombreux éleveurs ont fait le choix de fabriquer leur aliment à la ferme, notamment s'ils sont producteurs de céréales. Dans tous cas, prendre conseil auprès du technicien qui commercialise les compléments minéraux et vitaminés : ils peuvent proposer des formules adaptées aux matières premières disponibles sur l'exploitation. Des documents complets sur le sujet ont été réalisés par les instituts techniques (ITAVI, IFIP, ITE, ARVALIS) production interdite pour tous pays sans accord préalable23(*). * 23 INPP , OP. CIT |
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