2.3- EVOLUTION SPATIALE
2.3.1- Organisation spatiale
Aujourd'hui le monde entier est confronté à un
défi majeur qui est celui de la gestion des besoins en espace, des
ressources naturelles en adéquation avec le cadre de vie des populations
en croissance rapide. (Dossou Guèdègbé, 1998)
La population urbaine de Pobè est répartie dans
douze quartiers à savoir : Adjissou, Adjéggounlè,
Idogan, Igboiché, Illoussa, Ossomou, Issalè-affin I,
Issalè-affin II, Mamagué, Oké-ola, Oké-ata et
Pobè-nord. Du faite de la disponibilité des espaces, des
quartiers nouvellement lotis, du désir de rester dans des quartiers
calmes ; les citadins préfèrent certains quartiers au
détriment d'autres. Cette situation se justifie par l'inégale
répartition des populations sur le territoire de la ville comme le
montre figure 3.
.Figure 5 : Répartition de la population urbaine par
quartier de ville
Source : Résultat d'enquête de
Terrain, mars 2013
L'analyse de cette figure montre que la population urbaine est
inégalement répartie sur l'espace. En effet, pendant que le
quartier Oké-ola abritait 20% de la population totale de la ville
estimée à 33 249 habitants celui d'Idogan comptait seulement
1%.
Les quartiers Pobè-nord (zone résidentielle),
Illoussa-Ossomou sont les seuls à caractère urbain. Ils
représentent dans leur ensemble une unité morphologique presque
homogène. Ils sont caractérisés par des espaces
anarchiquement occupés, construits en matériaux définitifs
avec une toiture en tôle, ou en tuile.
Dans les autres quartiers, l'habitat rencontré est en
général de type traditionnel. Les maisons sont en ruine mais la
plupart d'entre elles sont en reconstruction. (Dansou, 2011).
2.3.2- Occupation actuelle du sol
L'espace urbain de la ville de Pobè se limite au seul
arrondissement avec ses douze quartiers. La typologie de l'habitat dans cette
ville, présente des zones de très fortes concentrations ;
favorisées par la présence d'infrastructures,
d'équipements communautaires et de services. L'absence de
véritable contrôle des pouvoirs publics locaux sur l'espace
foncier constitue une contrainte pour le développement harmonieux et
l'organisation rationnelle au sein du périmètre urbain de la
ville. La presque totalité des parcelles bâties ne disposent pas
de titre foncier, où tout simplement les habitants vivent dans
l'ignorance ou l'indifférence absolue de ce document d'urbanisme.
L'environnement naturel de la ville se trouve dans une dynamique permanente qui
s'est surtout marquée par la régression de la
végétation naturelle au profit de nouvelles maisons et
infrastructures urbaines. Les besoins croissants en espaces habitables dans les
périphéries ont conduit à l'élargissement de la
ville par le processus de lotissement.
|