Memoire Online - Rôle de l’église dans la restauration des familles face à la désintégration. Cas spécifique de l’eERC/c.d.r.f. Goma, 2011 à 2019.

Mémoire présenté et soutenu en vue d'obtention de titre de Licencié en Leadership et Croissance de l'Église

Je déclare en mon honneur que le présent mémoire de licence en Leadership et Croissance de l'Église est une recherche scientifique originale, et à mon avis, n'a jamais été présenté dans une quelconque institution d'enseignement supérieur et universitaire pour l'obtention d'un titre académique.

Nous, Chef des Travaux Justin Marie NGUBA ESSOSA, Msc, Directeur de recherche scientifique, attestons par la présente avoir supervisé la rédaction de ce Mémoire de Licence en Leadership et Croissance de l'Église au compte de l'Institut Supérieur de Leadership et Croissance de l'Église/EMIT, Training Leaders, Transforming Nations (ISLCE/EMIT).

EPIGRAPHE

IN MEMORIM

A toi mon regretté père biologique AMURANI Tchoma - Tchoma, ta vie sur terre n'as pas été vaine. Tu as planté un arbre qui, par la grâce de Dieu continue et continuera à produire des fruits.

DEDICACE

REMERCIEMENTS

A toutes nos filles et tous nos fils de l'église Centre de Délivrance et de Réconciliation des familles/Ecole d'Elysée, CDRF en sigle, chacune et chacun en son nom pour votre habituel et permanant soutien multidimensionnel ;

Au Révérend Roger KUHANDA KANDA, Directeur Général de l'Institut Supérieur de Leadership et Croissance de l'Église à Goma ;

A toute la famille du Docteur de la Parole de Dieu Justin Marie NGUBA ESSOSA, Msc, Directeur de ce mémoire qui, en dépit de ses multiples charges a bien voulu assurer l'accompagnement de cette rédaction scientifique ;

Notre gratitude s'adresse également à l'Évêque Moise ApanaleaKwate, PhD pour la seconde lecture de ce travail.

A tous ceux - là de loin ou de près ont contribué à la matérialisation de cette dissertation et qui ne sont pas nommément cités, nous leur témoignons toutes nos gratitudes.

ABREVIATIONS, SIGLES ET SYMBOLES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

RESUME

La famille est l'unité de base et le socle de toute la société et nous ne pouvons pas prétendre une nation forte, une église puissante, agissante et progressiste sans la cohésion efficace et intégrative.

La participation de tous dans la reconstruction des idées forces et des plans d'action cohérant sont des nouvelles stratégies à développer pour l'issue de cette recherche. Ce travail est une propédeutique qui engage tous les acteurs impliqués dans la restauration de familles.

Cette recherche scientifique porte sur le « rôle de l'église dans la restauration de familles face à la désintégration, cas spécifique de l'ERC/CDRF Goma, 2011 - 2019 »

L'enjeu de notre travail est de se tenir sur la définition de ce concept, ses causes, ses répercussions négatives et élaborer des pistes de solution. Nous envisageons une solution permanente par la convention annuelle et la formation des acteurs étatiques et non étatiques dans la prise en charge des questions familiales.

L'objectif de cette étude est « Renforcer la cohésion familiale en prévenant la désintégration ».Les objectifs spécifiques sont : Lutter contre les causes de la désintégration par le biais de l'Évangile de Jésus-Christ ; Promouvoir les valeurs supérieures de la famille pour réussir la mission holistique de l'Église ; Mettre en place une convention annuelle et une école de formation des questions familiales.

Les résultats de notre recherche sont alignés selon les hypothèses de départ. L'hypothèse principale est : « La logique de toute solution durable prendrait sa force dans une approche participative qui chercherait à construire ensemble tout d'abord sur le plan d'idées et ensuite sur le plan d'action. » c'est autour de cette réflexion que se développe notre dissertation.

Mots clés : Rôle, Église, Restauration, Prévention, Désintégration, Famille, Goma.

Family is the basic unity and society's platform and we cannot deem to have strong nations, powerful churches, ongoing and progressive without effective and integrative cohesion.

Participation of everyone in building idea forces and strong action plan are the new strategies to develop ways out of this research. This work is the very essence commitment towards all stakeholders involved in restoration of families.

This scientific research carries about the « Church's Role in Family Restoration in Versus Disintegration, Specific Case of ERC/CDRF Goma, 2011 - 2019 »

The stake of this work is to fix concept definition, its causes, their negative repercussions and issues. We aim to have a permanent annual convention and training of state and non-state stakeholders who are in charge of family issues.

The objective of this study is to « Reinforcing family cohesion and prevent disintegration ». The specific objectives are: Fighting against the disintegration causes through the Gospel of Jesus-Christ; Promoting high family values in order to be successful in the church's holistic mission; by setting-up an annual convention and a training school in charge of family related issues.

The results of our research are lined-up in accordance with initial hypothesis. The main hypothesis is: « the logic of all sustainable solutions that will take force into participative approach searching to build together ideas

and then an action plan». Thus, our thesis will develop around this reflection.

Key words: Role, Church, Restoration, Prevention, Disintegration, Family, Goma.

INTRODUCTIONGÉNÉRALE

L'Église est la lumière du monde, elle apporte l'éclairage partout où il y a les ténèbres ; elle apporte la clarté qui sert de référence à suivre et à imiter. Elle est le sel de la terre pour assainir la corruption et la pourriture du monde. Le sel procure la saveur et le goût dans ce monde fade. L'Église à un rôle clairement défini, à savoir : Suivre Jésus, le Christ ; Annoncer le Royaume de Dieu à venir ; Prêcher la foi et la repentance ; Constituer une véritable commission ou ambassade de Dieu. Dans cette échange communicative qui, marque la fin de notre cycle de Licence en Leadership et Croissance de l'Église à l'ISLCE/AFMIN, nous avons opté de développer notre recherche scientifique autour de la thématique intitulée « Rôle de l'Église dans la restauration de familles. Cas de l'ERC/CDRF (Église du Réveil du Congo/Centre de Délivrance et de Réconciliation des Familles) Goma ».

Un certain nombre de responsables politiques nationaux ou internationaux et d'observateurs qualifiés pensent que les Églises seraient parmi les forces qui pourraient intervenir pour la consolidation, la restauration, la réconciliation, la délivrance, la cohésion et l'unité des familles. Elles représentent en effet une puissance morale de persuasion et d'action qui ne peut être négligée devant l'urgence d'un problème.

Le Centre de Délivrance et de Réconciliation des Familles, CDRF en sigle est une église locale implantée en République Démocratique du Congo, en Province du Nord-Kivu, dans la Ville de Goma, à la Commune de Karisimbi, au Quartier Mabanga Sud, avenue Industrielle n° 93. CDRF fait partie de l'Église du Réveil du Congo (ERC), la sixième confession religieuse et partenaire de l'État congolais.

Elle oeuvre depuis 2011 dans la prise en charge holistique des familles c'est-à-dire s'occuper de l'être humain dans son tout : esprit, âme et corps, d'une part et l'environnement socioculturel, professionnel, politique, économique et écologique, d'autre part.

C'est pourquoi un grand nombre de ceux, chrétiens ou non chrétiens, qui se soucient de la paix dans le monde souhaitent que l'Église fasse bénéficier la communauté humaine d'une partie de cette force qu'elle constitue par sa seule existence^1(*).

La clé du succès se réside dans le choix des hommes^2(*) et des femmes capables d'implémenter les idées et le plan d'action transformationnel des familles.

Dans cette partie introductive, nous allonsaborder les points suivants : la justification et l'intérêt du sujet ; la problématique de recherche ; les questions de recherche ; les hypothèses de recherche ; les objectifs de recherches ; la délimitation du sujet et enfin la subdivision de la dissertation.

0.1. JUSTIFICATION ET INTERET DU SUJET

Cette section est éclatée en deux points, à savoir : la justification du sujet (0.1.1.) et l'intérêt du sujet (0.1.2.). Ce dernier point couvre trois sous points : l'intérêt personnel (0.1.2.1.) ; l'intérêt scientifique (0.1.2.2.) ; l'intérêt communautaire.

0.1.1. Justification du sujet

Il y a beaucoup de choses qui se font de manière positive et correcte dans la transformation sociale, dans le relèvement communautaire, dans la restauration du complet : bien-être spirituel, psychologique, physique, et bien d'autres encore, etc. Mais très peu de gens en parlent.

Pourtant de nombreuses familles vivant maritalement, disloquées, désintégrées, séparées, divorcées, vivant maritalement, ... des enfants vivant solitaires, sans héritageni soutien familial, ... L'Église procure le plus souvent à cette catégorie de personnes vulnérables des avantages inespérés.

Cette recherche scientifique vaut son pesant d'or pour montrer à la face du monde le travail titanesqueque l'Église de Dieu effectue à travers l'Évangile de Jésus-Christ pour la délivrance et la restauration de l'homme au sein de sa famille ou de son environnement.

A présent, l'avenir nous touche et il doit être abordé comme une responsabilité commune. L'avenir appartient aux êtres humains, aux familles car leur vie, leur mort, leurs relations personnelles, leur bonheur et leur souffrance en dépendent. C'est ce qui constitue en fait la plus grande préoccupation de l'Église CDRF.

0.1.2. Intérêt du sujet

Ce mémoire revalorise le travail de l'église et encourage toutes les parties prenantes à persévérer dans leurs engagements au service du prochain et du royaume de Dieu.

Cette dissertation est un arsenal qui rejoint des travaux déjà réalisés où les chercheurs intéressés par notre domaine d'étude pourront se référer pour la poursuivre, la compléter, la confronter ou l'actualiser, d'une part et s'en servir des résultats, de la méthodologie ou des recommandations pour une prise de décision, d'autre part.

Cette rédaction scientifique redonne l'espoir à la communauté qu'il y a lieu de récupérer même ce que le monde appelle les renégats, les impossibles, les irrécupérables, les têtes brûlées, les coupeurs de routes, les laissés pour comptes, les marginalisés, etc. il y a de la place pour tout le monde dans le programme de Dieu et dans le plan de la rédemption en Jésus, le Christ.

0.2. PROBLEMATIQUE

Dieu est le Dieu des familles - Il a créé l'homme dans un cadre familial : Adam et Ève. Dieu les plaça dans le Jardin de délice pour qu'ils procréent, perpétuent la race humaine et apprennent à leurs enfants à adorer et servir Dieu ensemble.

Dans son libre arbitre, l'homme choisit la voie de la désobéissance et se soustrait du plan éternel de Dieu.Depuis lors, la famille s'est désintégrée, disloquée, déséquilibrée, envahie par des problèmes de tout bord, entre autres, la fratricide, la polygamie, la polyandrie, le divorce, l'abandon familial, la déchéance de l'autorité paternelle, l'inversion des valeurs, l'infidélité, la trahison, la délinquance juvénile et sénile, l'immoralité sexuelle, les mariages précoces et forcés, l'esclavage sexuel, la dépravation des moeurs, les violences sexuelles et celles basées sur le genre, et la liste n'est pas exhaustive.

Face à cette dégradation de la situation générale et du contexte familial, Dieu avait d'ores et déjà prévu, au lendemain de la chute d'Adam et Ève, un plan de délivrance et de restauration de la race humaine en général et de la famille en particulier. « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » Genèse 3 :15

La postérité de la femme qui écrasera la tête du serpent n'est rien d'autre que notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ qui est venu par son sang et le sacrifice de la croix, payer le prix de notre rédemption et remettre les familles de la terre qui acceptent de tourner vers lui par la foi, dans l'agenda de Dieu.

Nul doute que c'est dans la famille que l'enfant apprend déjà la vie en communauté, l'amour, la fraternité, la générosité, la discipline, le développement du caractère ou l'éveil de la personnalité. L'union familiale influencée par le développement technologique a contribué à des transformations qui ont affecté le tissu de la société.

0.3. OBJECTIFS DE RECHERCHE

Notre étude vise à analyser les succès enregistrés par l'Église du Réveil du Congo/CDRF dans la délivrance et la réconciliation ou mieux la restauration des familles qui pourraient mener à la transformation spirituelle, sociale, morale, politique, économique, culturelle, ... dans la communauté.

Les objectifs de notre recherche suivront l'harmonie des hypothèses dans ses subdivisions : l'objectif général et les objectifs spécifiques.

0.1.2. Objectif général

0.1.3. Objectif spécifiques

o Lutter contre les causes de la désintégration par le biais de l'Évangile de Jésus-Christ ;

o Promouvoir les valeurs supérieures de la famille pour réussir la mission holistique de l'Église ;

o Mettre en place une convention annuelle et une école de formation des questions familiales.

0.4. QUESTIONS DE RECHERCHE

Nous aurons deux catégories de questions, une question principale et trois questions secondaires.

0.1.4. Question principale

Notre étude sur le « Rôle de l'Église dans la restauration de familles nous a permis de soulever une problématique de base : « Dans quelle mesure l'église pourrait-elle contribuer de manière efficace à renforcer ou à reconstruire la cohésion familiale et à prévenir la désintégration ? »

0.1.5. Questions secondaires

o Quel est le lien de causalité entre l'Église, la cohésion familiale et la désintégration ?

o Les effets négatifs de la désintégration au sein de familles n'aggravent-ils pas la situation au point d'empêcher, s'il était possible, la réalisation de la principale mission de l'Église ?

o Quelles stratégies efficaces que CDRF peut mettre en place pour contribuer de manière efficace à renforcer ou à reconstruire la cohésion familiale en vue de prévenir la désintégration ?

Cette problématique assortie des questions de recherche, nous permet de proposer les réponses provisoires de notre dissertation. C'est ce que nous allons déployer dans les lignes qui suivent.

0.5. HYPOTHESES DE RECHERCHE

Les hypothèses de recherche sont subdivisées en deux branches : l'hypothèse principale et les hypothèses secondaires.

0.1.6. Hypothèse principale

La logique de toute solution durable prendrait sa force dans une approche participative qui chercherait à construire ensemble tout d'abord sur le plan d'idées et ensuite sur le plan d'action.

0.1.7. Hypothèses secondaires

o Les causes de la désintégration qui appellent à la cohésion familiale par l'Église seraient entre autres : conflits de rôles entre les époux sur le plan économique et social ; infidélité de l'un des conjoints ; perturbation des tendances, coutumes, traditions et valeurs ; et enfin différences de points de vue au niveau de la socialisation.

o Les conséquences de la désintégration qui se résument par la déclaration de l'échec de la vie privée et l'absence des valeurs supérieures ne favoriseraient pas la mission holistique de l'Église.

o La mise en place d'une convention annuelle et une école de formation des acteurs étatiques et non étatiques dans la prise en charge des questions familiales par l'Évangile de Jésus-Christ permettraient de contribuer de manière efficace à renforcer la cohésion familiale et la prévention de désintégration.

0.6. DELIMITATION DU SUJET

Lesujet dont il est question dans ce travail de recherche est limité par des frontièresaussi bien spatiale, temporelle que thématique.

0.1.8. Délimitation spatiale

Notre dissertation se déroule dans la ville de Goma en Province du Nord-Kivu, dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo.

0.1.9. Délimitation temporelle

Notre dissertation couvre une période allant de l'an 2011 à l'an 2019 soit une durée huit ans. Nous avons pris l'an 2011 qui est l'année de notre implantation dans la ville de Goma et l'année 2019, qui est le temps de rédaction de notre dissertation. Ceci permettra de comparer les résultats au fil de temps dans les intervalles des années.

0.1.10. Délimitation thématique

Quant à la délimitation thématique ou de la matière, la présente étude s'attèle sur les stratégies nouvelles à monter en vue de contribuer efficacement à renforcer ou à reconstruire la cohésion familiale et prévenir la désintégration.

0.7. SUBDIVISION DE LA DISSERTATION

Hormis l'introduction et la conclusion générales, notre dissertation comporte trois chapitres, à savoir :

Chapitre 1. Cadre conceptuel et théorique : il s'agit de fixer les lecteurs et lectrices sur les éléments définitionnels des concepts clés et la recension de la littérature existante relative à notre thématique ;

Chapitre 2. Cadre méthodologique : il s'agit de présenter le milieu d'étude et de décrire les approches méthodologiques utilisées pour collecter et interpréter les données ;

Chapitre 3. Présentation, Discussion et commentaires des résultats : ce dernier chapitre résume les résultats ou mieux compile les informations collectées sous forme des tableaux, de graphiques, de matrices, ... ; et ce dernier fragment du chapitre essaie de confronter les résultats obtenus à la littérature existante et dégager ou ressortir les commentaires de l'auteur.

CHAPITRE 1. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

1.1. CADRE CONCEPTUEL

Le cadre conceptuel s'évertue à fixer les définitions des concepts opérationnels.

1.1.1. RÔLE

- Ce que doit dire ou faire un acteur dans une pièce de théâtre, un film ; ce que doit exécuter et représenter un danseur dans un ballet.

- En Droit : feuillet, écrit recto et verso, d'un acte notarié, de l'expédition d'un jugement, d'un cahier des charges. C'est aussi le registre où les affaires soumises à un tribunal sont inscrites par ordre chronologique.

- En Histoire : Nom donné, particulièrement en Angleterre, à certains recueils d'actes du Moyen Âge, qui présentaient en feuilles de parchemin cousues bout à bout et enroulées.

- Dans l'Armée (chez les Militaires) : Sous régime, registre où étaient inscrits les nouveaux soldats.

- En Sociologie : Ensemble de normes qui régissent le comportement d'un individu, du fait de son statut social ou de sa fonction dans le groupe.

Dans le cadre de notre dissertation, le rôle est la fonction exercée par l'église dans la proclamation du royaume de Dieu, la restauration, dans la réconciliation, dans la délivrance, dans l'éducation chrétienne, etc.

1.1.2. ÉGLISE

Le mot Église - du grec ekklêsia, qui signifie « assemblée » et provient du verbe ekkaleô (« je convoque ») - désigne à la fois la communauté religieuse fondée par Jésus-Christ, le christianisme, et l'institution religieuse qui a été mise en place autour de cette foi commune^4(*).

Dans la société séculière grecque, le mot EKKLESIA venait à signifier « Assemblée des citoyens libres qui étaient appelés hors de leurs maisons ou leurs places d'affaires pour constituer ensemble une congrégation significative et donner une considération aux matières d'intérêt public^5(*). »

1.1.3. RESTAURATION

Ensemble des actions visant à interrompre le processus de destruction d'une oeuvre d'art ou d'un objet quelconque témoignant de l'histoire humaine, à consolider cette oeuvre, cet objet afin de le conserver et, éventuellement, à le rétablir plus ou moins dans son aspect originel^6(*). (Définitionencyclopédique)

Une restauration est une action consistant à restaurer (c'est-à-dire remettre en place un état précédent) ou le résultat de cette action^7(*).

Rétablissement, nouvelle vigueur donnée à quelque chose ; Remise en état, réfection^8(*).

Dans les beaux-arts et l'archéologie : ensemble des actions visant à interrompre le processus de destruction d'une oeuvre d'art ou d'un objet quelconque témoignant de l'histoire humaine, à consolider cette oeuvre, cet objet afin de le conserver et, éventuellement, à le rétablir plus ou moins dans son aspect originel.

En informatique : À la fin de l'exécution d'une interruption, reprise d'un programme interrompu dans l'état où il se trouvait au moment de l'interruption.

En métallurgie : Modification, généralement par chauffage modéré, de la structure d'un métal, d'un alliage déformé ou irradié, permettant à celle-ci de retrouver un état proche de l'équilibre physico-chimique.

La restauration de l'âme est une Action du SEIGNEUR visant la régénération de ce qui avait été détruit par le malin. Au travers du péché qui est une désobéissance à LA PAROLE DE DIEU.

La Bible déclare dans Psaume 107:17-20 « Les insensés, par leur conduite coupable, et par leurs iniquités s'étaient rendus malheureux. Leur âme avait en horreur toute nourriture, et ils touchaient aux portes de la mort. Dans leur détresse, ils crièrent à L'ÉTERNEL, et IL les délivra de leurs angoisses ; IL envoya SA PAROLE et les guérit, IL les fit échapper de la fosse. »

C'est ainsi que LE SEIGNEUR ÉTERNEL avait restauré ceux qui, à cause de leurs péchés, avaient mis en péril leurs propres vies. Dans le malheur, ils crièrent à DIEU qui les secourut par SA PAROLE PUISSANTE. C'est pourquoi dans les situations difficiles, il est indispensable d'implorer LE DIEU TOUT-PUISSANT pour être délivré.

Il est écrit dans Romains 12 : 2 « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »

L'intelligence symbolise l'homme intérieur ; c'est elle qui dirige le corps. D'où la nécessité d'une restauration de la pensée qui doit être sous le contrôle du Saint-Esprit, afin de combattre les mauvaises oeuvres inspirées par le malin.

L'enfant de Dieu doit avoir en soi les sentiments qui étaient en Jésus, le Christ, recommande dans Philippiens 2 : 5 - 7 « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes. »

C'est ainsi que la personne restaurée fera de l'Éternel ses délices, selon Psaumes 37 : 4 « Fais de l'Éternel tes délices, Et il te donnera ce que ton coeur désire. » Et obtiendra ainsi de la part du Seigneur ce que son coeur désire, à savoir :

o La bonne santé : d'après 3 Jean 2, qui souhaite que l'on soit en bonne santé, comme prospère l'état de l'âme.

o Le rajeunissement : car c'est l'Éternel qui te fait rajeunir comme l'aigle, selon Psaume 103 : 5.

o La prospérité : Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire en Jésus-Christ, promet Philippines 4 : 19.

o Le mariage : c'est par la grâce du Seigneur qu'une femme dédaignée se mairie, affirme - Proverbes 30 : 23.

o La fécondité : Notre Père Céleste délivre de la stérilité ; c'est pourquoi même la stérile enfante sept fois, déclare 1Samuel 2 :5.

Illustration de personnes restaurées dans la Bible : David, Job et Nabucadnestar.

Il perdit la royauté et prit la fuite devant Absalom, son fils, dans 2Samuel 15 : 13 - 14, mais il espérait trouver grâce aux yeux de l'Éternel, en 2 Samuel 15 : 25. A la fin, David redevint roi, reconnu dans 2 Samuel 19 :8.

Cet homme intègre avait sept fils et trois filles, sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de boeufs, et cinq cents ânesses, dénombrés dans Job 1 : 1 - 3. Mais, il les perdit en un seul jour, raconte Job 1 : 13 - 20, et de surcroit fut gravement malade. Cependant, il ne pécha point par ses lèvres, d'après le récit de Job 2 : 10, car ce Serviteur de Dieu demeura ferme dans son intégrité. L'Éternel le rétablit dans son premier état, quand il eut prié pour ses amis ; l'Éternel lui accorda le double de tout ce qu'il avait possédé, témoigne la Bible dans Job 42 : 10 - 13 « Quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de boeufs, et mille ânesses. Et il eut sept fils et trois filles ; soit un total de quatorze fils et six filles au cours de sa vie bénie et cent quarante ans.

Le roi de Babylone fut chassé du milieu des hommes, il mangea l'herbe comme des boeufs, et vécut sept ans de démence, à cause de l'élévation de son coeur, racontent les Saintes Écritures en Daniel 4 : 33. Mais après le temps marqué, la raison lui revint, et il fut rétablit roi ; car il reconnut la Souveraineté du Dieu Très-Haut, relate Daniel 4 : 34 - 37.

La restauration de l'âme précède une restauration matérielle. Quel que soit ton problème, le Seigneur Éternel a le pouvoir de te restaurer par Sa Parole Puissante au nom de Jésus, le Christ.

1.1.4. FAMILLE

Ensemble formé par le père, la mère (ou l'un des deux) et les enfants : Fonder une famille. Les enfants d'un couple : Famille nombreuse. Ensemble des personnes unies par un lien de parenté ou d'alliance : Réunion de famille^9(*).

Une famille est une communauté de personnes réunies par des liens de parenté existant dans toutes les sociétés humaines, selon l'anthropologue Claude Lévi-Strauss.

De nos jours se dessinent : la famille nucléaire : l'enfant vit avec ses deux parents, mariés ou non ; la famille monoparentale : l'enfant vit avec son père ou sa mère ; la famille recomposée : l'enfant vit avec sa mère, ou son père, et un beau- parent ; la famille adoptive : l'enfant vit avec des parents qui ne sont pas de famille d'origine.

La sociologie de la famille est la branche de la sociologie qui étudie la famille ainsi que les relations entre ses membres, en prenant pour postulat que la famille n'est pas un donné mais un construit, qu'elle a une histoire (la famille de l'Antiquité n'est pas la famille du xix e siècle et encore moins du xx e siècle ...

La famille a trois fonctions : Fonction de procréation, Fonction affective et de protection, Fonction de socialisation (ensemble des mécanismes par lesquels les individus font l'apprentissage des rapports sociaux entre les hommes et assimilent les valeurs, les normes et les croyances d'une société.)^10(*).

La famille a aussi deux autres rôles non moins négligeables : Fonction économique de production et de consommation, et Fonction de gestion et de transmission du patrimoine (Le patrimoine recouvre, selon la définition du sociologue français Pierre Bourdieu, d'abord le capital culturel comprend : la culture, les goûts, le style de vie, le capital économique : habitation, meubles, terres, titres, ensuite le capital social : le nom de famille tout d'abord, celui du père ; les relations de la famille et enfin le capital symbolique : la réputation, la notoriété.)^11(*)

Selon Pierre Bourdieu, le capital « culturel, économique, social et symbolique » diffère selon les individus et sa transmission détermine une « inégalité des chances » entre les membres du groupe social^12(*).

Depuis la révolution industrielle, du fait de la diminution de la paysannerie et des transformations économiques, la famille nucléaire a fini par s'imposer comme type dominant de structure familiale. Les valeurs se sont transformées, l'individualisme s'est développé. C'est la recherche du bonheur, plus que la survie du groupe(à la base de la constitution du groupe familial d'autrefois) qui est devenue la valeur essentielle^13(*).

« La famille se définit comme toute association de deux personnes ou plus liées entre elles par les liens de consentement mutuel, de la naissance ou par l'adoption et qui, ensemble, assument la responsabilité de diverses combinaisons de certains des éléments suivants :

· L'association de nouveaux membres par le biais de la procréation ou de l'adoption ;

La famille remplit des fonctions essentielles pour la société et ses membres. La société telle que nous la connaissons serait tout simplement inimaginable sans elles.

C'est la famille qui favorise l'intégration primaire des individus dans toute société.

C'est le premier lieu de socialisation de l'enfant ; sa fonction est essentielle à la constitution de l'identité sociale.

On grandit en dehors de la famille dès le très bas âge et dispose de beaucoup d'insuffisances d'intégration sociale. Cependant, cette fonction des solidarisations est de plus en plus exécutée par des institutions telles que l'école, les crèches, les médias (Instagram. Facebook, TV...etc.)

Toute personne n'est suffisamment connue qu'à travers sa famille. De ce point de vue, nous estimons que la connaissance de noms de ses parents, est nécessaire pour s'assurer de son identité.

La famille est un lieu de solidarité où s'expriment généralement l'affection, le partage des ressources disponibles, l'entraide même si dans notre société la concurrence règne. Au sein de la famille, la culture de l'amour, est inlassablement conseillée.

Ceci n'empêche nullement les notions de conflits d'ajustement et de rupture de se développer car cette fonction de protection implique généralement une série de contrainte.

Inopportunément, les valeurs de la famille dont nous avons été éduquées, ont subi un changement remarquable. Les fonctions familiales mentionnées à l'instant ne demeurent plus les mêmes dans notre société actuelle. Les qualités sociales des enfants, dont la famille favorise leur développement et la stabilité se sont transformées d'une façon négligeable.

Dans une société où l'image de soi est très perçue, de nombreux adolescents s'engagent dans cette mode. Les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans ce changement vécu actuellement. La société libanaise est une des populations qui s'engagent de plus en plus chaque jour. Par conséquent, les médias s'envahissent d'une manière flagrante. Presque tout le monde devient au courant sur l'internet, citons Instagram et Facebook les plus connus, qui ont influencé négativement la société actuelle. Comment donc les réseaux sociaux ont changé l'union familiale ?

Quel que soit leur âge, parents ou enfants, passent des heures se déplacer de site en site en explorant toutes les pages des fameuses personnes. Ceci a provoqué l'envie d'être connu sur ses réseaux. La perception de soi devient considérable. Chaque membre dans la famille est occupé à refléter son image de soi à laquelle il aspire occuper dans sa communauté. En addition, le show -off devient de plus en plus flagrant et contagieux dans son peloton. Chacun se soucie d'être le préférable sur les Web et de publier les meilleures photos de soi-même.

Selon Laura Schlessinger, docteur Américaine, « les réseaux sociaux ont remplacé les relations intimes qui avaient lieu au sein des familles » (2018)^15(*). Cette mode risque de remplacer les vraies interactions familiales. Même si les médias soutiennent les relations entre les individus sous le nom de « chatting », cela ne peut jamais suppléer les conversations dans la vie réelle entre deux personnes.

L'agence de socialisation des individus, a rencontré des mutations qui mettent en péril la cohésion familiale en brisant les liens qui unissent les membres pour atteindre finalement la dégradation des valeurs sociales. L'efficacité de ces différentes fonctions telle qu'illustrée permet aux familles vivantes de se maintenir.

La famille est la cellule de base de toute société humaine et c'est en son axe pivotant que les individus apprennent à demeurer ensemble, à naître et à cultiver la vertu de la solidarité. C'est une école de moralité puisqu'elle se reflète comme une communauté affective, spirituelle et intégrale^16(*).

Cette réalité s'impose partout dans le monde, quel que soit le système social. La manière de former une famille et la signification que recouvre ce concept varient selon les sociétés, leurs coutumes et leurs valeurs.

La famille structure et récapitule les idées, maintient les chaînes d'appartenance, de collaboration, de partage et d'harmonie qui relient l'individu au groupe. Cette évidence lui permet de bénéficier de diverses solidarités^17(*).

Ces différentes conduites expriment, toutefois, l'amour ou la volonté d'un couple de s'engager socialement, de vivre et de se comporter selon les modèles (sociaux) produits par cette société.

La désintégration de la famille est la « perte des valeurs morales et éthiques dans les sphères familiale et communautaire^18(*). »

«Elle est le symptôme de la destruction du tissu social et familial et de la disparition des valeurs et des références communes due à la complexification de la société^19(*).»

La famille est le pilier de la société. Elle pourrait offrir un lieu de sécurité. Mais elle est parfois un terrain de souffrance qui aboutit à la déchéance.

Ladésintégration est l'un des plus grands obstacles qui ont dernièrement envahi nos foyers. Que l'on soit dans les pays occidentaux ou orientaux cette fatalité touche de nombreuses familles.

1.1.5. RÔLE DE L'ÉGLISE

L'Église est le moyen que Dieu a choisi pour faire connaître le salut aux hommes : « Car tout cela arrive à cause de vous, afin que la grâce, en se multipliant, fasse abonder, à la gloire de Dieu, les actions de grâces d'un plus grand nombre. » 2 Corinthiens 4 : 15.

Établie pour servir, elle a pour mission de proclamer l'Évangile. Dès le commencement, Dieu a formé le dessein de révéler par elle sa puissance et sa plénitude. Les hommes qui la composent, ceux qu'il a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, doivent refléter sa gloire. L'Église est la dépositaire des richesses de la grâce du Christ, et c'est par elle que l'amour de Dieu se manifestera finalement de façon puissante et décisive aux «dominations et aux autorités dans les lieux célestes». Éphésiens3 : 10.

L'Église est la forteresse de Dieu, sa cité de refuge, qu'il a placée dans un monde révolté. ...

Durant les périodes de ténèbres spirituelles, l'Église de Dieu a été comme une cité placée sur une colline. A travers les siècles, de génération en génération, les pures doctrines d'en haut se sont développées en son sein. Quelque faible et imparfaite qu'elle puisse paraître, elle est néanmoins l'unique objet sur lequel Dieu jette, d'une manière toute spéciale, un suprême regard. Elle est le théâtre de sa grâce, l'endroit où il se plaît à révéler sa puissance qui transforme les coeurs.
Comme les rayons solaires pénètrent jusqu'aux coins les plus reculés du globe, ainsi Dieu désire voir sa lumière toucher chaque âme sur la terre. ... Alors que l'ennemi s'efforce comme jamais auparavant d'accaparer l'esprit des hommes et des femmes, nous devrions travailler avec plus d'élan. Avec constance et désintéressement, nous avons pour tâche de proclamer en tout lieu le dernier message de miséricorde. Nous devons toucher toutes les classes de la société, toutes les nationalités. Ceux que nous côtoyons ne doivent pas être laissés dans l'ignorance. Le Seigneur Jésus fut le don de Dieu au monde entier, offert non seulement aux classes supérieures, non à une seule nation à l'exclusion des autres, mais à tous. Sa grâce salvatrice entoure le monde. Quiconque en éprouve le besoin peut boire l'eau de la vie. Le monde espère entendre le message de la vérité présente^20(*).

1.1.6. RESTAURATION DE FAMILLES

La restauration des familles est un processus qui consiste à rétablir l'harmonie, la cohésion, l'unité et l'ordre dans les liens et les relations conjugales et familiales. Cela passe impérativement par la réconciliation de la personne humaine avec Dieu par la foi en Jésus-Christ, et cette personne réconciliée et restauréepour développer des communions saines avec son prochain parce que l'image de Dieu et la ressemblance de Dieu sont en place. Elle peut diffuser et impulser un modèle de vie autour de lui et servir d'entraineur à ses protégés pour suivre les instructions divines. L'ordre et la paix sociale deviennent une réalité vécue et vivable au sein du foyer et de l'environnement.La famille qui est le laboratoire et le centre de préparation des hommes et des femmes, des jeunes et des enfants pouvant servir la nation, la société, les entreprises, le gouvernement, l'armée, la police, les services de sécurité, le royaume de Dieu, ... mais cette préparation est tarée à cause de plusieurs facteurs intrinsèques (endogènes) et extrinsèques (exogènes) qui affectent les uns et les autres.

1.1.7. RÔLE DE L'ÉGLISE DANS LA RESTAURATION

L'église dans son rôle de restauration touche toutes les dimensions de la vie humaine. Jésus, le Christ en déployant son ordre de mission dans la prophétie d'Esaïe 61 : 1 - 5 « L'esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, Car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ; Pour publier une année de grâce de l'Éternel, Et un jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les affligés ; Pour accorder aux affligés de Sion, Pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d'un esprit abattu, Afin qu'on les appelle des térébinthes de la justice, Une plantation de l'Éternel, pour servir à sa gloire. Ils rebâtiront sur d'anciennes ruines, Ils relèveront d'antiques décombres, Ils renouvelleront des villes ravagées, Dévastées depuis longtemps. Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, Des fils de l'étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. »

La Parole qui était au commencement, la Parole qui était avec Dieu, la Parole qui était Dieu, la Parole qui a tout créée les visibles et les invisibles, et rien de ce qui existe n'a été sans la Parole. Cette Parole s'est faite chaire - cette Parole a habité au milieu des hommes pour restaure la nature humaine déchue.

Dans la prophétie d'Esaïe que nous venons de parcourir - Jésus, le Christ qui est aussi le Chef Suprême de l'Église est Oint pour porter la Bonne Nouvelle aux malheureux ; guérir les coeurs brisés ; proclamer aux captifs la liberté et aux prisonniers la délivrance ; publier une année de grâce de l'Éternel et un jour de vengeance de notre Dieu ; consoler les affligés ; accorder aux affligés de Sion un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d'un esprit abattu; donner un nom nouveau; rebâtir sur les anciennes ruines.

1.2. CADRE THEORIQUE

1.1.8. RÖLE DE L'EGLISE DANS LA RESTAURATION DE FAMILLES

Nous avons examiné les origines de la famille et son caractère profond, sa structure ; voyons maintenant quel est son rôle fondamental, ou plutôt quels sont les nombreux rôles qu'elle est appelée à jouer. Il nous faut remarquer tout d'abord que la famille a, dans nos sociétés actuelles occidentales, une fonction extrêmement limitée. Et ce modèle de famille, de par la domination politique, économique et culturelle de l'Occident, a un grand pouvoir d'attraction sur toutes les familles du monde. Mais ce modèle occidental, lorsqu'on le compare au modèle biblique (et au modèle largement répandu parmi les nations, même non chrétiennes, pendant des générations), est en fait une image profondément déformée, qui ne reflète plus le vrai caractère de la famille et les accomplissements potentiels de cette institution. Le modèle actuel occidental de la famille - un regroupement temporaire, fragile et non-structuré d'individus égaux et interchangeables - n'a en fait plus grand chose à voir avec la famille telle qu'elle est révélée dans les enseignements des Écritures. Cette vision occidentale réductionniste de la famille est une anomalie sociologique et historique, une aberration philosophique, et du point de vue de la Foi Chrétienne Historique, indiscutablement hérétique théologiquement. C'est un modèle à rejeter résolument si nous voulons nous attaquer aux nombreux problèmes qu'il a apportés à notre civilisation.

L'Église a le rôle de restaurer, de réconcilier, de maintenir la cohésion et la concordance dans la famille.

L'Église est appelée à faire de bons offices de mettre en place des conjoints et conjointes modèles des familles; de créer une nouvelle génération avec des valeurs et des convictions de la Parole de Dieu; de mettre en place des familles de distinction dans une société contemporaine; restaurer le culte, la dévotion, l'adoration de Dieu Vivant dans chaque famille; de lutter contre le divorce et la rupture familiale; de favoriser la communication, le dialogue et l'harmonie conjugale; de consolider l'unité des couples et des familles; de conduire toutes les familles à la Seigneurie de Jésus-Christ; de transformer les familles en une armée d'intercesseurs; d'encadrer les familles et de valoriser le mariage monogamique intersexuel; de créer des centres de formation et de dialogue curatif des couples.

o La famille en tant qu'élément fondateur de la société

Comme en témoigne clairement la Torah, la famille possède une priorité temporelle sur toute autre institution sociale. Dieu a d'abord créé Adam, puis d'Adam il a tiré Ève et ensemble ils ont donné au monde des enfants. Toutes les institutions sociales - religieuses, politiques, économiques, culturelles et autres - ont leurs racines en cette famille originelle. Et ceci suffit à justifier que la famille naturelle est l'élément fondateur de la société.

Mais il nous faut dire encore beaucoup de choses. Avec la diversification de la société, les fonctions qui par le passé étaient tenues exclusivement par la famille dans les domaines de la religion, de la politique, de l'économie et de la culture, se sont vues déléguées à de plus larges institutions, jugées plus aptes à accomplir ces fonctions, telles que l'État, l'Église, les organisations commerciales, les écoles, etc. Il n'en reste pas moins que plusieurs de ces fonctions font toujours partie, en substance, de la vocation fondamentale de la famille. Abandonner les fonctions politiques, économiques, éducatrices et religieuses de la famille à l'État, à l'Église, aux organisations commerciales ou aux écoles ; cela constitue un détournement de la vocation des vraies fonctions de la famille. La famille d'aujourd'hui a pratiquement renoncé à toutes les fonctions que Dieu lui avait assignées, et les a abandonnées à l'État Tout-puissant. Elle est dès lors devenue une coquille vide, un assemblage temporaire et insignifiant d'individus, menacé à tout moment d'être dispersé. Malgré leurs prétentions à la liberté et à l'autonomie, ces individus sont totalement dépendants du bon fonctionnement de l'État moderne bureaucratique.

o Famille en tant qu'ordre politique à miniature

Dans la perspective biblique, le mot gouvernement ne s'applique pas en premier lieu au gouvernement de l'état. Les hommes et les femmes doivent d'abord savoir se gouverner eux-mêmes avant de vouloir gouverner les autres. Mari et femme peuvent alors s'efforcer de gouverner leur maisonnée. Puis vient le gouvernement d'organisations plus larges, telles que l'Église, les entreprises commerciales, et toutes sortes d'associations volontaires. Et c'est seulement après que l'on parle de gouvernement en tant que gouvernement de la société au sens large. On fait bien de se rappeler qu'au début (c'est-à-dire à la création du monde), la famille biblique constituait le premier ordre politique. De par sa nature même, elle représente une société politique indépendante. Elle possède une autorité présidentielle en la personne du père ; un gouvernement différentié sous la forme de la direction commune de la famille par les parents. Et placés comme ils le sont sous l'autorité suprême de la loi de Dieu, les gouverneurs de la famille établissent les règles par lesquelles elle fonctionne ; la famille exerce donc une fonction législative. De plus, au sein de la famille, les parents constituent une autorité judiciaire qui peut, de son propre chef, juger les cas où les lois de la famille ont été violées. Enfin, la famille exerce des fonctions policières très claires, puisqu'elle possède l'autorité biblique lui permettant de punir les actes contraires aux lois de son modeste état.

Voilà les privilèges et devoirs qui, d'une perspective biblique, font de chaque famille un ordre politique indépendant. C'est aussi une des fonctions de l'état, tel qu'il est compris dans la Bible, de veiller à ce que l'indépendance de ces ordres politiques miniature familiaux soit préservée. Ce que nous observons de nos jours, c'est l'action persistante de l'état séculier (i.e. athée), qui cherche à usurper les fonctions politiques de la famille et donc de les réduire à néant. L'autorité paternelle est presque légalement abolie au nom d'une égalité fonctionnelle entre mari et femme, appelée « Parité » : Il est évident aujourd'hui que nos nations « postchrétiennes » ont perdu tout sens de la nature et de la finalité de la famille.

o Famille en tant qu'ordre économique à miniature

La vision biblique de la famille implique également un haut degré d'autonomie sur le plan économique. La famille est essentiellement conçue comme un organisme économique indépendant. Donc, d'un point de vue chrétien, l'élément économique de base de la société est la famille. Dans ce sens, tous les membres de la famille ont un rôle décisif, mais différencié, à jouer dans l'économie familiale. Le père porte la responsabilité de pourvoir aux besoins matériels de la famille. Et en cela, il est secondé par les activités très variées de son épouse - de qui le travail touche principalement à la construction du foyer - mais les enfants aussi, en grandissant, deviennent des aides de plus en plus utiles. Les domestiques, et dans certaines sociétés les esclaves, doivent, du point de vue biblique, être considérés comme faisant partie de la maison et être traités en conséquence. Bien sûr, en se mariant, les enfants quittent leurs parents pour constituer leur propre nouvelle famille indépendante. Mais les liens latéraux qui unissent les familles restent forts. Ces extensions de la famille originale forment de nouveaux organismes politiques et économiques, fonctionnant indépendamment des parents mais non oublieux des responsabilités qu'ils gardent envers ceux-ci. Mais ce n'est pas tout. Une vision aussi hautement fonctionnelle de la famille implique une attitude positive à l'égard de la naissance des enfants. Dans la perspective biblique, la naissance d'un enfant est toujours vue comme une grande bénédiction et la croissance de la famille perçue comme un accroissement de pouvoir. En effet, une famille bien organisée, hiérarchique et disciplinée, est une organisation très puissante. Et c'est bien pour cela que l'État moderne athée s'acharne à la détruire. Car une telle famille est non seulement une institution très productive, mais elle constitue en plus un élément fondamental et extrêmement efficace dans l'exercice de l'assistance sociale.

Le monde, considère comme normal que la famille ne soit pas directement impliquée dans l'éducation scolaire des enfants. En général, cette tâche est déléguée au système éducationnel de l'état. Mais l'enseignement biblique à ce sujet est très clair : cette tâche est un devoir incombant aux parents, qui sont responsables devant Dieu de l'éducation religieuse, morale, intellectuelle et pratique donnée à leurs enfants. Les parents peuvent décider de déléguer leur autorité à des organisations externes à la famille, à des écoles privées par exemple, qui enseignent leurs enfants dans un cadre qu'ils approuvent, ces parents n'en demeurent pas moins personnellement responsables de l'éducation donnée à leurs enfants. Le mouvement Christian Home School (École chrétienne à la maison) qui a pris tant d'ampleur depuis sa création aux États-Unis il y a à peu près vingt ans et qui a aujourd'hui pris racine dans plusieurs autres pays, a beaucoup contribué à la restauration de cette fonction éducationnelle vitale pour la famille ¹⁴. Les résultats académiques et éducationnels en ont été remarquables. Mais ce n'est pas tout ; la restauration de cette fonction parentale a aussi eu des effets exceptionnels sur la vie même, la structure et la cohésion des familles impliquées. Le retour des parents à cet aspect d'obéissance active aux conditions de l'alliance biblique a amené avec lui de grandes bénédictions. Non seulement, les enfants sont élevés dans la foi chrétienne de leurs parents, mais les parents eux-mêmes redécouvrent les richesses immenses et inattendues de l'institution que Dieu leur a confiée. Ce chemin mène à la restauration de la famille en tant qu'institution fondatrice de la société et au détrônement des prétentions religieuses - dans ce cas culturelles et éducationnelles - de l'état et de sa domination arrogante et contre nature sur les institutions de la société. Le retour à ce chemin d'obéissance à Dieu ne peut que mener à la construction de structures sociales saines dans nos pays.

Il n'est évidemment pas possible de parler du rôle de la famille dans le christianisme sans mentionner son rôle religieux. Comme nous l'avons déjà fait remarquer, la famille est indestructible, car en tant qu'institution créationnelle, elle porte l'image de la Famille Céleste : Un Dieu en Trois Personnes divines, Père, Fils et Saint Esprit. Nous avons vu aussi que la relation tendrement autoritaire et soumise entre mari et femme constitue une image vivante de la relation qui unit Jésus-Christ à son Église. La famille est donc vue comme une institution placée sous la protection spéciale de Dieu. Depuis la fin du XVIIe siècle ce caractère allianciel de la famille a été remplacé en Occident par la notion séculière que la famille ne serait qu'une institution contractuelle, et tant que telle, dissoluble à volonté. L'Occident a donc abandonné toute perception du caractère sacré de la famille. Aujourd'hui, avec la reconnaissance légale des soi-disant « mariages homosexuels », nous avons franchi un seuil de plus. Nous ne reconnaissons même plus la normativité du caractère naturel de la famille.

En tant qu'institution religieuse, la famille a la priorité temporelle et pratique (sinon spirituelle) sur l'Église. Au commencement, et en la personne de nos premiers parents, Adam et Ève, la famille représentait l'Église. Il est intéressant de remarquer que les premiers sacrifices, ceux de Caïn et d'Abel, ont été offerts dans le cadre de la famille. Ce qui vaut aussi pour Noé aux temps du déluge, et pour les sacrifices offerts par Abraham, Isaac et Jacob. Cet état de choses changea quelque peu avec l'instauration des cérémonies de la loi mosaïque et bien plus tard avec la forme ecclésiastique d'adoration pratiquée dans l'église apostolique. Dans l'église apostolique des premiers temps, la maisonnée biblique servait souvent de noyau pour l'établissement de nouvelles églises locales. Mais même aujourd'hui dans la famille chrétienne, le père garde une autorité spirituelle qui fait de lui non seulement le chef politique, judiciaire et économique de son microcosme social, mais qui en fait également le chef religieux. Nous avons vu que dans la perspective chrétienne, le gouvernement est d'abord personnel ; puis le gouvernement est celui de la famille par les parents ; et pour finir, nous arrivons au gouvernement politique de la nation. De même, la relation du chrétien avec Dieu est tout d'abord intimement personnelle ; puis elle s'exprime dans le contexte plus large du culte de famille ; enfin, elle est officiellement ecclésiastique. Nous avons découvert, pas à pas, à quel point, dans la perspective chrétienne, la famille naturelle représente l'élément social fondamental. Nous voyons maintenant que cela est vrai aussi dans la sphère religieuse. Car si la famille est spirituellement en désordre, la communauté religieuse souffrira des mêmes troubles. Et à leur tour, de tels désordres religieux auront des conséquences très fâcheuses sur la société tout entière.

1.1.8.2. MISSION DE L'EGLISE

Au cours des dernières décennies, au sein de la chrétienté, certains ont beaucoup insisté sur la mission de l'Église, au point de dire : « l'Église, c'est la mission », ou « l'être-même de l'Église consiste en sa mission ». Cette thèse, bien que sympathique au premier abord comme elle met l'accent sur l'ordre missionnaire, est cependant fortement critiquée en raison de cette façon de confondre l'Église et la mission. L'Église a une mission, et c'est un point d'importance primordiale, mais on ne peut pas dire que l'Église est la mission.

Le piège est que, si « l'Église est la mission », nous mettons l'accent sur la tâche que nous avons à accomplir. Nous oublions alors que c'est l'oeuvre de Dieu en notre faveur qui compte premièrement. L'Église est le fruit de ce que nous n'avons pas fait, mais que Dieu a accompli en Jésus-Christ.

Il faut donc considérer l'Église comme le résultat de l'oeuvre de Dieu, c'est-à-dire son peuple racheté. Et dire ensuite que ce « résultat » de l'oeuvre de Dieu, que nous sommes, reçoit de lui un mandat, un ordre ou une mission à accomplir. Cette mission de l'Église est d'ailleurs une grâce supplémentaire, car, ainsi, Dieu nous associe à son oeuvre. La première mission a été celle de Dieu : Dieu le Fils, puis Dieu le Saint-Esprit a été envoyé, et c'est ainsi que nous sommes devenus le peuple de Dieu. La mission de l'Église est seconde, lorsque Dieu nous accorde d'oeuvrer à notre tour avec l'aide de son Esprit pour réaliser ses plans.

Lorsque nous parlons de « mission », nous entendons toute la tâche qui nous est confiée, sans forcément impliquer un déplacement local ou lointain, qui conduirait à traverser les mers. Chacun est « envoyé » là où il vit : au bureau, dans l'école qu'il fréquente.

On peut distinguer deux volets principaux de la mission de l'Église dans le monde. Ils sont bien résumés par les deux images que le Seigneur utilise dans les paroles du Sermon sur la Montagne ( Mat 5.13-16) : « Vous êtes le sel de la terre » ; « Vous êtes la lumière du monde. »

1. Vous êtes le sel de la terre

Comment comprendre cette image ? Pour nous, le sel évoque sans doute essentiellement le condiment ajouté aux aliments et qui donne appétit. Mais ce n'est sans doute pas ce rôle du sel qui est en cause dans la parole de Jésus. Le sel avait pour rôle principal la conservation des aliments pour éviter leur pourrissement.

« Vous êtes le sel de la terre » veut dire : « Vous êtes mêlés à la pâte de ce monde humain pour en freiner le processus de corruption. Vous êtes là pour que le monde ne grouille pas trop vite de tous les vers démoniaques qui corrompent la masse humaine, pour qu'il subsiste encore un reste de vie à peu près saine pendant le temps où le plan de Dieu se déroule. C'est vous qui, sur la terre, devez empêcher la progression du mal, et devez promouvoir le bien. »

Les chrétiens sont dans la cité terrestre, dans la société qui elle-même n'est pas chrétienne, en mission en faveur du bien, comme continuant la guerre de Dieu contre le mal. En Jérémie 29, le prophète parle au nom de Dieu aux exilés de son peuple qui sont en Babylonie et dit au verset 7 : « Recherchez la paix de la ville où je vous ai exilés et intercédez pour elle auprès du Seigneur, car votre paix dépendra de la sienne. » Ce mot paix (shalom) suggère aussi la prospérité, la bonne santé. La situation des chrétiens, dans le monde aujourd'hui, est assez semblable. En effet, ce verset ne s'adresse pas à Israël dans son pays, avec un état spécialement construit par le Seigneur. Il est donné aux Judéens, membres du peuple de Dieu, au coeur d'une société païenne. Or, nous sommes le peuple de Dieu dans une société païenne, et le Seigneur nous dit : « Recherchez la paix, la prospérité de cette société même. » C'est le rôle de « sel de la terre ».

Une dualité avec ses deux pôles affecte cette mission quant à la cité où nous nous trouvons. Car nous sommes en relation avec nos prochains de deux façons : les relations courtes et les relations longues.

Nous sommes engagés dans des relations interpersonnelles, de prochain à prochain (relations courtes). C'est par exemple, le Samaritain qui, voyant l'homme qui gît au bord de la route, s'arrête, le prend en charge, panse ses plaies et le conduit à l'auberge. L'amour du prochain s'exprime là de manière immédiate. Cette relation courte au prochain, pour laquelle nous sommes appelés à faire les oeuvres qui glorifieront notre Seigneur et être ainsi sel de la terre, se prolonge dans les oeuvres caritatives qui expriment la charité pour le prochain.

Mais notre relation avec ce prochain se réalise aussi dans la vie de la société entière, dans le cadre de toutes les structures qui déterminent notre façon de vivre : ce sont les relations longues, indirectes à bien des égards. Elle s'exprimera, par exemple, en favorisant une politique anti-chômage, en votant une loi en faveur des exclus.

2. Vous êtes la lumière du monde

Jésus l'a d'abord dit de lui-même : « Je suis la lumière du monde » ( Jean 8.12). Recevoir cette affirmation première est, pour nous, à la fois « sainement humiliant » et soulageant. Car entendre : « Vous êtes la lumière du monde » pourrait nous enorgueillir ou à l'inverse nous écraser. Jésus est la lumière du monde et nous le sommes en lui, par lui et dans la mesure où nous le présentons.

Il s'agit là du rôle de l'évangélisation qui échoit aux chrétiens dans le monde : « Faites de toutes les nations des disciples ». C'est la mission de l'Église, des chrétiens, de communiquer la Bonne Nouvelle : Jésus a porté nos péchés qui peuvent être maintenant effacés si nous nous tournons vers lui ; il a triomphé du péché et de la mort, il est vivant aux siècles des siècles, il nous communique sa vie. Communiquer cette nouvelle avec un effort de persuasion, et l'espoir que ceux qui l'entendront mettront en Jésus leur confiance pour être sauvés pour l'éternité : voilà ce qui fait la mission de « lumière du monde ».

Bien que le ministère spécial d'évangéliste (avec ses dons spéciaux) ne soit pas donné à tous, elle est la mission de tous les chrétiens. Nous devons tous être « comme des flambeaux dans le monde au milieu d'une génération perverse, portant la Parole de vie » ( Phil 2.15s).

3. Les rapports entre « sel » et « lumière »

Il y a une distinction irréductible entre la responsabilité comme « sel » dans la cité terrestre et celle d'évangéliser comme « lumière du monde ». Cette distinction ne doit pas être effacée, ni les deux missions confondues.

La mission d'être « sel » correspond à l'oeuvre de création de Dieu et à son maintien. Dieu a construit le grand bâtiment du monde et le maintien. Il assure que ses lois continuent d'opérer en dépit des souillures et des dégâts causés par le péché des hommes. Il fait en sorte que ce monde subsiste encore. La fonction de « sel de la terre » qu'il nous attribue s'insère dans cette oeuvre. Le monde est certainement soumis à l'influence du Malin, mais il reste malgré tout la création de Dieu. La fonction de sel se rapporte donc à l'oeuvre de création et à son prolongement.

La fonction de « lumière du monde », quant à elle, se rapporte à la rédemption. Elle concerne l'oeuvre du salut, la nouvelle création. C'est une oeuvre nouvelle que Dieu accomplit par rapport à la première création et à son maintien, et le témoignage que nous donnons est rendu à cette nouveauté que Dieu opère.

Nous avons ainsi le modèle de la double citoyenneté. En tant que chrétiens nous sommes d'abord citoyens de la Jérusalem céleste, et comme une « colonie » de la Jérusalem céleste sur la terre (Gal 4). Mais nous restons aussi citoyens de la cité terrestre. L'apôtre Paul a bien montré que le fait d'être citoyen du ciel n'avait pas aboli sa citoyenneté romaine, avec ses droits et ses devoirs.

Les deux volets de la mission sont donc liés l'un à l'autre. Il ne faut pas séparer le rôle de « sel » du rôle de « lumière ». Réciproquement, cette activité dans la cité terrestre qui nous est confiée n'a de sens que par rapport au projet rédempteur de Dieu. Dieu maintient encore le vieux monde parce qu'il est le théâtre et l'objet du travail de reconstruction salutaire qu'il accomplit. Notre action de sel de la terre serait complètement dilapidée si ce n'était pas dans la perspective de la rédemption, et du salut par Jésus-Christ du plus grand nombre possible.

Y va-t-il une prééminence entre ces deux volets ? Le sujet a été assez vivement débattu. Nous pouvons considérer que la prééminence demeure à la mission d'évangéliser. L'éternité l'emporte sur le temps. C'est le sens de la mission même de Jésus-Christ sur la terre. La mission de l'Église dans le monde est de porter la parole de la vie éternelle, et qu'un grand nombre la reçoive. Il ne faut pas que cela conduise à éliminer les autres responsabilités, mais il y a quand même une hiérarchie.

CHAPITRE 2. CARTE POSTALE DU MILIEU D'ETUDE ET CADRE METHODOLOGIQUE

2.1. LA PRÉSENTATION DU MILIEU D'ÉTUDE

La présentation du milieu d'étude sera peinte dans deux dimensions, à savoir :La carte poste de la ville de Goma et le portrait de Centre de Réconciliation et de Délivrance des Familles, CDRF.

2.1.1. LA CARTE POSTALE DE LA VILLE DE GOMA

Le choix de la ville de Goma n'est pas un hasard ou un accident, c'est une ville touristique importante, le siège des institutions des Nations Unies et organismes non gouvernementaux internationaux à l'Est de la République Démocratique du Congo, et aussi une zone à risque de catastrophe naturelle sélectionnée par la décennie mondiale à cause de son volcan actif « Nyiragongo » et pensons que les résultats de cette étude seront relayés au-delà des frontières nationales^21(*). La carte postale de la ville de Goma tentera de ramasser les informations générales, l'historique, la géographie, la subdivision, la culture ; le sport et autres.

2.1.2. INFORMATIONS GÉNÉRALES

Goma est une Ville de la Région Orientale de la RépubliqueDémocratique du Congo située à 1500 mètres dans la vallée du Rift. Goma est le Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu.La ville touristique de Goma s'étend sur la rive du Lac Kivu, bâtie sur d'anciennes coulées de lave issues de la chaine volcanique de Virunga et principalement sur celles de Nyiragongo qui le domine de près de 2.000 mètres à 20 kilomètres plus au Nord. Le 17 janvier 2002, lors de sa dernière éruption, la lave a dévalé sur Goma et ravagé le quartier commercial et le centre de la ville. La lave n'a pas atteint le lac Kivu fort heureusement.En effet, le lac Kivu est méromictique^22(*) et un changement brutal de la chaleur aurait des conséquences graves : Éruption limnique.

2.1.3. HISTORIQUE DE LA VILLE DE GOMA

En 1894, l'Explorateur Gistau Adolph Von Götzen suivait les traces d'un missionnaire en provenance de la côte Orientale d'Afrique. Pendant qu'il se rendait au Rwanda, il découvre un petit village des pêcheurs appelé NGOMA qui signifie tam-tam, comme symbole de règne de la dynastiepar déformation il écrivit GOMA. Selon la légende du terrain, le premier village fut englouti par les laves du volcan Nyiragongo. La population a dû fuir pour aller créer de nouveaux villages dont l'un MUTIRI, l'actuel MUNIGI au pied du volcan et l'autre MATCHA, l'actuel SAKE, et par la suite le troisième NGOMA devenu GOMA aujourd'hui. L'origine de la ville de Goma comme agglomération se situe vers les années 1900^23(*)

En 1908 fut fondé un poste Colonial belge de Goma en face du poste colonial allemand de RUBAVU (GISENYI au Rwanda) pour des raisons militaires et stratégiques. Plus tard, Goma sera institué comme un office d'État-Civil.

Au début, la cohabitation entre ces deux postes n'était pas facile. A un certain moment, les chefs coutumiers du Rwanda, en complicité avec les Allemands attaquent les Belges à Goma. Ces derniers se réfugient à Bukavu et laissent les envahisseurs occuper la ville. Aprèsnégociation, les Allemands replient au Rwanda et les Belges reprennent leur position initiale comme poste colonial. L'afflux des colonisateurs dans ce village, joue un rôle important dans son évolution pour devenir une grande agglomération. Les colonisateurs venaient d'installer le chef-lieu du District belge à Rutshuru où vivait l'administrateur colonial. Le chef-lieu passera de Rutshuru à Goma. En ce moment, Goma reste un poste de transaction lacustre avec Bukavu qui était la ville minière. Plus tard, Rutshuru, Masisi, Kalehe, Gisenyi, etc. déverseront leurs populations dans Goma, à la recherche de l'emploi auprès des colons.Vers 1912, le pouvoir colonial aménage un champ de société de chemin de fer par les travailleurs. Ce même champ accueille des fonctionnaires affectés aux travaux de construction du port public de Goma vers 1930, au compte de l'Office de Transport Colonial « OTRACO ». D'autres entreprises s'implantèrent et attirèrent de milliers des ruraux et des travailleurs rémunérés de Comité National du Kivu « CNKI ». Le CNKI a beaucoup contribué à la naissance de la ville de Goma en synergie avec l'OTRACO.

En 1932, Goma abritait un service de parquet de grande instance. En 1948, le CNKI s'attache à l'aménagement du site ainsi une compagnie immobilière venait de naitre et qui était chargée de céder des terrains aux colons du Nord-Kivu. Parmi les immeubles publics de l'époque, on peut citer le bâtiment abritant l'ancienne École Royale, l'actuel Institut de Goma « ISTIGO » et l'École Primaire d'Application de l'Institut de Goma « EPAIGO ». L'école Primaire KYESHERO fut la première école réservée aux Noirs, le 18 septembre 1957.

La ville de Goma est une entité administrative décentralisée et chef-lieu de la Province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.Son histoire remonte en 1954, lors de la création des Centres Extra Coutumiers « CEC » en sigle par l'arrêté n°21/252 du 08 septembre 1954 du Gouverneur de la Province du Kivu (Maniema, Nord et Sud Kivu). Après le 30 juin 1960, date de l'accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, tous les CEC ont été rebaptisés en cités. Ainsi, Goma devient une cité jusqu'au mois de mars 1987, avec comme premier Chef de Cité de 8600 habitants, Monsieur FERUZI^24(*).

Lors de découpage territorial de l'ancienne Région du Kivu conformément à l'Ordonnance - Présidentielle n°88 - 031 du 20 juillet 1988 fixant les Chefs-lieux des provinces du Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. La cité de Goma fut élevée au rang d'une ville comportant deux communes, à savoir : la commune de Goma et la commune de Karisimbi.Le nom BIRERE (littéralement feuilles de bananier) vient du fait qu'à l'époque, les gens y construisaient en feuilles des bananiers.

La ville est la base de l'opération Turquoise organisée en 1994 à la fin du génocide rwandais. La ville et ses environs abriteront dans des camps autour de 650.000 réfugiés hutus de 1994 jusqu'à la chute du Zaïre, dont certains supposés anciens génocidaires. Selon les ONG, l'AFDL procéda à des massacres dans les camps entre 1996 et 1997.

De 1998 à 2003, la ville de Goma, sous contrôle du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) pro-rwandais échappe au contrôle du gouvernement congolais. De nombreux viols, massacres et crimes de guerre y ont été perpétrés entre 1996 et 2006 par les troupes des généraux rebelles du RCD, essentiellement les généraux Nkundabatware et Mutebusi.Débordant de populations fuyant les violences, Goma compte en 2012 plus de 400.000 habitants. Ceux qui ne peuvent pas trouver d'abri remplissent les camps de réfugiés où l'ONU et les ONG se débattent pour leur fournir la nourriture, l'eau et le combustible.

2.1.4. GÉOGRAPHIE DE LA VILLE DE GOMA

La ville doit son nom au volcan éteint autour duquel elle s'est installé, le mont Goma, qui lui-même doit son nom au mot swahili « ngoma » qui signifie « tambour », dénomination due à la forme et, peut-être, à la résonnancedu Nyiragongo en éruption à la manière d'un tambour. Le cratère du mont Goma, envahi par les eaux du lac Kivu avec lequel il communique abrite le port de la ville fréquenté quasi-exclusivement par la navette, fret/passagers, Goma/Bukavu.

Ville frontalière, elle côtoie Gisenyi, à l'Est, petite ville rwandaise aux plages de mica blanc étonnement scintillante.

Les délimitations de la ville de Goma sont les suivantes^25(*) : Au Nord, la ville de Goma est bornée par le Territoire de Nyiragongo ; Au Sud par le lac Kivu et la province du Sud-Kivu ; A l'Est par la République Rwandaise et à l'Ouest par le Territoire de Masisi et le Parc National des Virunga.Ses coordonnées géographiques se présentent de la manière suivante :Lattitude : 1°45' Sud ; Longitude : 29°14' Est ; Altitude : 1401,80 au Lac Kivu.

Goma est une ville ouverte au Grand Nord (Lubero, Butembo, Beni, Province Orientale), à l'Ouganda (par Ishasha et Bunagana), au Rwanda par la voie terrestre et au Sud-Kivu (Bukavu) par la voie lacustre et routière. Elle a une ouverture aérienne par son aéroport international qui lui donne beaucoup de connexions avec les autres provinces de la République Démocratique du Congo et les autres pays du monde^26(*). La température de Goma varie selon les saisons et la moyenne annuelle s'élève à 20,5°C

Sa localisation dans les hautes terres orientales où elle jouit d'un climat doux à proximité de l'Ouganda et du Rwanda, la chaine des Virunga avec le parc, le lac Kivu font de cette ville un véritable site touristique, mais aussi un point de convergence qui attire tout le monde.

Son climat est du type tempéré tropical à tendance humide de par son altitude et reparti en deux saisons : l'une pluvieuse - qui débute vers la fin du mois d'août, et s'étend jusqu'à la première quinzaine du mois de mai, mais entrecoupée par des courtes sécheresses qui vont du mois de décembre à mi-février de chaque année. L'autre sèche - qui commence dans la seconde moitié du mois de mai et s'allonge jusqu'à la fin du mois d'août^27(*).

Son sol est volcanique, formé des couches des roches métamorphiques des éruptions qui se sont succédées dans la Région^28(*). Seule une petite partie du sol est légèrement sablonneuse.

Son hydrographie est formée essentiellement du Lac Kivu. Il n'y a pas de rivière dans la ville de Goma^29(*). L'eau constitue une source rare pour cette ville en densité géante et à démographie galopante. Goma étant un prolongement du parc national des Virunga, la végétation artificielle constituée d'arbres plantés par des propriétaires des parcelles.

2.1.5. SUBDIVISION

La ville de Goma à une superficie de 7572 hectares soit 75,72 Kilomètres carrés^30(*) et constituée de deux communes urbaines, divisées en quartiers administratifs :

Commune	*Population (2019)^31()**	Quartiers
Goma	680.000	Les Volcans, Mikeno, Mapendo, Katindo, Himbi, Kyeshero, Lac Vert.
Karisimbi	1.320.000	Kahembe, Katoyi, Majengo, Mabanga-Nord, Mabanga-Sud, Kasika, Murara, Virunga, Ndosho, Mugunga, Bujovu.
Goma	2.000.000	18 Quartiers et 2 communes.

2.1.6. ASPECT SOCIOCULTUREL

Goma dans son aspect démographique connait une croissance très accélérée et sa population est estimée à deux millions habitants^32(*). Cette croissance intervient suite aux différents mouvement qu'effectue sa population, un exode rural de grande ampleur dont les causes principales sont les guerres interethniques et/ou de libération.

Toute fois les tribus autochtones de la Province du Nord-Kivu sont représentées dans la ville de Goma à savoir : les Hunde, les Hutus, les Nande, les Tutsis, les Nyanga, les Tembo et les Kano. De nombreuses tribus en provenance du reste de territoire national y vivent également. Dans sa création, la ville de Goma a été dirigée par les différentes personnalités qui se sont succédé de la manière suivante :

N°	Nom et Post-nom	Période
01.	KONDE VILA KIKANDA	1988 - 1990
02.	BASEME EMINA	1990 - 1991
03.	Jean Pierre KALUMBO MBOGHO	1991 - 1993
04.	Christophe MOTO MUPENDA	1993 - 1996
05.	Général PANZU NGWALA PANZU	1996 - 1996
06.	Léonard KANYAMUHANGA GAFUNDI	1996 - 2000
07.	Eugène SERUFULI NGAYABASEKA	2000 - 2007
08.	Julien PALUKU KAHONGYA	2007 - 2018
09.	Carly NZANZU KASIVITA	2018 à nos jours

N°	Nom et Post-nom	Période
01.	KANGA GUIZANGAMANA	1991 - 1991
02.	MUGALE MWENGE MALIBU	1991 - 1996
03.	Alphonse KAHANYA KIMUHA TASSI	1996 - 1998
04.	François-Xavier NZABARA MATSESA	1998 - 2005
05.	Polydore WUNDI KWARWIRWA	2005 - 2008
06.	Roger RACHID TUMBULA	2008 - 20011
07.	Jean BUSANGA MALIASEME	2011 - 2012
08.	Naason KUBUYA NDOOLE	2012 - 2015
09.	Dieudonné MALERE MAMITCHO	2015 - 2018
10	MUYISA KIESE Timothée	2018 à nos jours

Le second weekend de février est organisé chaque année un festival international de musique et de danse : Le Festival Amani.

Chaque année, ce sont plus de 30.000 festivaliers qui se rendent à Goma pour voir les artistes. Il est organisé par le foyer culturel de Goma et plus de 650 bénévoles.

La jeunesse de Goma pratique différentes disciplines sportives notamment : le football, le volley-ball, le tennis, la boxe, le judo, l'acrobatie, le karaté. Mais les infrastructures sportives sont insuffisantes et mal aménagées.

La ville de Goma est une mosaïque religieuse où il y a une strate importante des chrétiens répartis des Catholiques ; des Protestants regroupés à l'Église du Christ au Congo (ECC) ; des églises des réveils regroupés au sein de l'Association des Églises de Réveil (AER), de l'Église du Réveil du Congo (ERC), de l'Union des Églises Indépendantes du Congo (UEIC), des Églises Non-Dénominationnelles du Congo (ENDC) ; des Anglicans, des Luthériens, des Orthodoxes et autres.

Les autres religions représentées sont les Kimbanguistes, les Musulmans, les Bah ioula (foi Bahaï), ...

La ville de Goma regorge des écoles tant publiques que privées ou communautaires de niveau maternel, primaire, secondaire et universitaire. En plus des écoles, Goma connait également la présence de beaucoup de foyers et centres sociaux d'apprentissage des métiers et des langues.

Plusieurs maisons de formation médicale et sanitaire implantées un peu partout dans la ville de Goma contribuent à l'amélioration des conditions sanitaires de la population parmi lesquelles l'Hôpital Général Provincial de Goma, des centres hospitaliers de références, des cliniques privées, des centres et postes de santé publics, des centres nutritionnels, ...

2.1.7. ASPECT ECONOMIQUE

La ville de Goma offre une terre volcanique qui est favorable à l'agriculture. Les parcelles sont parsemées de petits jardins potagers dont les produits interviennent dans l'alimentation des ménages. Généralement, Goma s'approvisionne en produits vivriers à partir de territoires voisins de Nyiragongo, Rutshuru, Masisi, Minova et même de Gisenyi au Rwanda.

Cependant, l'élevage le plus pratiqué est celui de poules qui d'ailleurs connu une forte promotion.

La pêche pratiquée sur le lac Kivu est essentiellement artisanale. Cette pêche est quasi insignifiante pour couvrir les besoins de la population du lac Kivu étant peu poissonneux suite à la présence de gaz méthane. Le grand stock de poissons du lac Kivu est constitué des fretins « Limnothrissamiodon^33(*) » communément appelés « Sambaza^34(*) » qui répond tant soit peu au besoin de la population de Goma. Mais, la ville est surtout ravitaillée par de poissons provenant de Vitshumbi, Nyakakoma qui sont des pêcheries du Lac Édouard et de l'Ouganda.

La ville de Goma compte quelques entreprises industrielles de transformation dont : MBIZA Foam et DELTA Mousse pour la fabrication de matelas ; ALPHA-SHOES ; MAIZEKING ; PLASTIGO : la transformation des plastiques en babouches et autres objets en plastique comme le PVS;NYIRAGONGO CEMENT : la fabrication du ciment gris ;KIVU MAJI : la fabrication de l'eau minérale ;SUPER MATCH : la fabrication de cigarettes ;SNEL : Société Nationale d'Électricité pour l'approvisionnement en énergieélectrique ; etc.

Le commerce est l'activité principale pratiquée dans la ville de Goma. Il s'effectue dans les deux secteurs : formel et informel. Cette activité favorisée par l'emplacement de l'aéroport international de Goma qui facilite le trafic à l'étranger.

L'implantation stratégique de la ville de Goma favorise régulièrement l'arrivée des touristes qui à leur tour achètent des oeuvres d'art de la sculpture produit généralement par les personnes âgées de la ville de Goma et ses environs.

Le transport est assuré par des bateaux entre la ville de Goma et celle de Bukavu en passant par l'île d'Idjwi. Les routes vitales mais délabrées, qui desservent la ville de Goma sont :

La communication cellulaire se développe à Goma et dispose des entreprises de communication notamment : Airtel, Vodacom, Orange, Supercell qui facilitent les échanges de communication sur le plan local et international. La technologie d'information et de communication en ville de Goma est assurée par les radios à fréquence modulé et les télévisions officielles et privées.

2.1.8. LA CARTE POSTALE DE CENTRE DE DÉLIVRANCE ET DE RÉCONCILIATION DES FAMILLES, CDRF

Le Centre de Délivrance et de Réconciliation des Familles/École d'Élysée (CDRF) est une association sans but lucratif cultuel à vocation spirituelle et social doté d'une personnalité juridique n° 637/CAB/MIN/J&DH/2011 DU 05 Décembre 2011.

La vision de CDRF est le salut total de la personne humaine et de sa famille selon Actes 16 :31. Ce salut vise la satisfaction spirituelle et sociale intégraleà travers l'annonce de l'évangile.

La mission de CDRF est de répandre l'Évangile de puissance pour l'émergence des familles libérées et la réconciliation de celles-ci ainsi que des nations avec Dieu.

- Évangéliser conformément au prescrit de la Bible aux hommes, aux femmes et toutes les nations, et dans le strict respect des lois du pays et atteindre toutes les nations ;

- Contribuer à la délivrance totale et la promotion d'une vie sociale des personnes humaines et leurs familles par des moyens spirituels et socio-médicaux ;

- Réconcilier des familles et des nations en vue de préserver la cohésion sociale, l'unité et la fraternité ;

- Assurer l'éducation et la formation multiforme des jeunes, des femmes, des filles-mères, et les serviteurs de Dieu ;

- Réinsérer socio - économiquement les personnes vulnérables et marginalisées, les pygmées, les victimes des guerres et des catastrophes naturelles ainsi que la restauration de la dignité humaine ;

CDRF intervient dans la délivrance par la proclamation de l'Évangile du salut de Dieu par Jésus-Christ ; dans la pacification ; dans le développement et dans l'éducation.

La doctrine de CDRF est tout simplement les enseignements dispensés dans l'Église (2Timothée 3 : 10) :

- CDRF croit en un Seul et Unique Dieu, Créateur du ciel et de la terre et tout ce qui s'y trouve, les choses visibles et invisibles - Genèse 1 : 1; Colossiens 1 : 12 - 20

- CDRF croit en Jésus-Christ comme le Seul Sauveur et Seigneur, fondement de la foi chrétienne par son oeuvre rédemptrice à la croix - Luc 24 : 45 - 47 ; Actes 4 : 12 ; Actes 2 : 36 - 38 ; Éphésiens 2 : 20.

- CDRF croit au Saint Esprit et ses manifestations surnaturelles, à l'exercice de dons spirituels conformément à la Parole de Dieu - 1Corinthiens 12 : 1 - 11 ; au baptême du Saint-Esprit- Actes 2 : 1 - 21 ; 4 : 31 ; 10 : 43 - 48 ; 19 : 1 - 7.

- CDRF croit à l'autorité des Saintes Écritures contenues dans la Bible, la Parole de Dieu est infaillible et inspirée de Dieu - 2Timothée 3 : 16 - 17 ; Jean 1 : 1 - 3 ; Hébreux 4 : 12.

- CDRF croit que l'homme a été créé par Dieu et doté d'un esprit, d'une âme et d'un corps - 1Thessaloniciens 5 : 23

- CDRF croit au salut de l'homme par la grâce de Dieu au moyen de la foi qui nous vient de la Parole de Dieu. Cette foi est traduite par les bonnes oeuvres - Éphésiens 2 : 8 - 10 ; Jacques 2 : 18

- CDRF croit au baptême d''eau par immersion au nom de Jésus-Christ - Actes 10 : 47 - 48

- CDRF enseigne sur le service divin relatif à l'exercice de ministères, de dons spirituels et différentes opérations tels que mentionnés dans les Saintes Écritures.

- CDRF enseigne sur le mariage chrétien monogamique entre deux personnes de sexes différents.

CDRF pratique la table du Seigneur (le repas du Seigneur ou la Sainte Cène) qui est symbolisée par le pain sans levain et du jus ou du vin de raisins - 1Corinthiens 11 : 23 - 27

- CDRF enseigne sur l'enlèvement de l'église, le jugement dernier et le retour du Seigneur Jésus-Christ :

- CDRF enseigne qu'il n'y a pas la tenue cérémonielle spéciale pour la célébration.

- CDRF reconnait les autorités ecclésiastiques, politico-administratives et militaires - Romains 13 : 1 - 2

L'église CDRF a cinq paroisses dans la ville Goma. Le tableau ci-dessous donne les descriptions indicatives de chaque paroisse.

N°	Paroisse	Localisation	Effectif
01.	CDRF Mabanga - Sud	Avenue Industrielle n° 93, Quartier Mabanga-Sud, Commune de Karisimbi, Ville de Goma	600 membres
02.	CDRF Birere	Avenue Minova n°6, Quartier Mikeno, Commune de Goma, Ville de Goma	220 membres
03.	CDRF Kasika	AvenueLembi n° 7, Quartier Kasika, Commune de Karisimbi, Ville de Goma	90 membres
04.	CDRF Mabanga-Nord	Avenue Salongo n° 34, Quartier Mabanga Nord, Commune de Karisimbi, Ville de Goma	70 membres
05.	CDRF Aéroport	Avenue Gakuba, Quartier BUJOVU, Commune de Karisimbi, Ville de Goma	65 membres
Total			1045

2.2. L'APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE

La première section a pris soin de peindre les cartes postales de la ville de Goma et de l'Église CDRF. Cette seconde section prendra soin de dérouler l'approche méthodologique.

Les points qui feront l'objet de cette section sont : les définitions, le type d'étude, l'échantillon, les méthodes et les techniques utilisées, les considérations éthiques pour chuter aux difficultés rencontrées.

2.2.1. DÉFINITIONS

o La méthodologie : science de la méthode en général ou des méthodes particulières de diverses sciences^35(*).

o La méthode : manière de conduire sa pensée, de penser, de dire ou de faire quelque chose suivant certains principes et avec un certain ordre^36(*).

o La technique : ensemble des procédés qu'on doit méthodiquement employer pour un art, pour une recherche, dans un métier, ...^37(*)

2.2.2. TYPE D'ÉTUDE

Notre étude est du type retro-prospective qui part de décembre 2011 à décembre 2019.

2.2.3. POPULATION D'ÉTUDE

Notre population d'étude est constituée de 1045 personnes qui constituent l'effectif global de tous les fidèles membres effectifs de CDRF dans toutes les paroisses de la ville de Goma. Le tableau repris ci-dessous donne les moyennes estimatives des effectifs par paroisse.

Paroisse	Population	Pourcentage
CDRF MABANGA SUD	600	57
CDRF BIRERE	220	21
CDRF KASIKA	90	9
CDRF MABANGA NORD	70	7
CDRF AEROPORT	65	6
TOTAL	1045	100

2.2.4. ÉCHANTILLON

N	Z	P	q	E	Z carré	Pq	E carrée	Numérateur	Dénominateur	n
1045	1,96	0,5	0,5	0,05	3,84	0,25	0,0025	1003,62	3,57	281
					3,84					27%
										27%
n= Taille d'échantillon requise
N= Taille de la population
Z= Niveau de confiance Pris à 95% (valeur type de 1,96)
p= Prévalence estimative attendue dans la population. Cette valeur a été estimée à 50% (valeur extrême)
E= Erreur acceptable
q= probabilité complémentaire (q= (1-p) Le tableau ci-dessous nous donne la répartition de l'échantillon selon la taille de la population source.

Paroisse	N	n	Pourcentage
CDRF MABANGA SUD	600	160	57
CDRF BIRERE	220	59	21
CDRF KASIKA	90	25	9
CDRF MABANGA NORD	70	20	7
CDRF AEROPORT	65	17	6
TOTAL	1045	281	100

Proportionnellement aux effectifs de chaque paroisse, nous avons tiré l'échantillon au prorata de son pourcentage dans l'univers de la population d'étude. La proportion de 57% est tiré à la paroisse de Mabanga Sud ou la paroisse centrale de l'Église Centre de Délivrance et de Restauration des Famille, CDRF. Le choix de l'échantillon est aléatoire et raisonné.

2.2.4.1. CRITÈRES DE SÉLECTION

Les membres de l'église CDRF qui ont commencé depuis décembre 2011 et ceux qui sont présents dans la congrégation jusqu'à décembre 2019. Ce sont eux qui sont éligibles à l'étude.

2.2.4.2. CRITÈRES D'EXCLUSION

Les membres de l'église CDRF qui n'ont pas été là pendant la période retenue pour la rédaction de cette dissertation et la collecte des données ne sont pas concernés par cette étude

2.2.5. MÉTHODES UTILISÉES

La méthodologie utilisée est qualitative et quantitative. Les méthodes statistiques d'analyse des résultats utilisées sont le pourcentage et la moyenne en vue de classer les avis pris globalement et de décomposer l'objet de notre recherche pour ensuite reconstituer le schéma d'ensemble.

2.2.6. TECHNIQUES UTILISÉES

Pour collecter les données, nous avons fait recours aux techniquesde questionnaire, des interviews et d'observation directe.

Nous avons également recouru à la technique documentaire qui nous a permis de rassembler des ouvrages spécialisés, documents officiels et webographie où nous avons tiré des citations et des résumés relatifs à notre mémoire.

2.3. CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES

Nous avons assuré à tous nos répondants le traitement des données collectées avec entière anonymat et discrétion jusqu'à la publication des résultats. Et tout ce que nous avons appris dans l'exercice de notre profession de chercheursera considéré comme un secret professionnel.

2.4. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

En ce qui nous concerne personnellement, il n'a pas été facile de prendre la décision de poursuivre nos études, car concilier les responsabilités ecclésiastiques, familiales et les études n'est pas mince affaire. Nos difficultés rencontrées sont de plusieurs ordres :

- Les rendez-vous manqués et beaucoup de vas-et viens pour rencontrer les informateurs et les informatrices clés.

- Les intérêts rivaux entre les responsabilités et les charges sociales, d'une part et les pressions de temps pour affiner la recherche scientifique, d'autre part.

- La mobilisation des fonds des recherches reste un défi majeur pour couvrir les états des besoins des descentes sur terrain.

Comme ces difficultés n'étaient de nature à nous faciliter la tâche, il a fallu braver nos inquiétudes et s'armer d'abnégation et de persévérance en vue de les surmonter.

CHAPITRE 3. PRÉSENTATION, DISCUSSION ET COMMENTATAIRE DES RÉSULTATS,

Le deuxième chapitre a déployé les approches méthodologiques, aboutissant à la cueillette des données suivant le protocole de recherche préalablement. Ce troisième chapitre vient résumer et synthétiser les informations récoltées sous forme des tableaux afin discuter et commenter ces résultats par rapport à la littérature existante.

Ce dernier chapitre comprendra deux grandes sections : (1) Présentation des résultats ; (2) Discussion et commentaire des résultats.

3.1. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

Les résultats de nos recherches sont résumés ici sous forme de tableaux pour attester les hypothèses de départ.

3.1.1. IDENTIFICATION DES REPONDANTS

L'identification des répondants passe par les tranches d'âge, le niveau d'étude, l'état-civil, le nombre de personne à charge, le quartier résidentiel, l'ancienneté à l'église CDRF et le nombre de membres de famille fréquentant CDRF.

TRANCHE D'AGE	FREQUENCE	POURCENTAGE
Moins de 20 ans	30	10,7
20 - 24 ans	29	10,3
25 - 34 ans	21	7,5
35 - 39 ans	35	12,5
40 - 44 ans	41	14,5
45 - 49 ans	82	29,0
50 - 54 ans	31	11,0
55 - 60 ans	7	2,5
Plus de 60 ans	5	2.0
Total	281	100

En parcourant le tableau n°6, nous remarquons que 29,2% de la population d'étude se trouve dans la tranche d'âge de 45 à 49 ans.

Niveau d'étude	Fréquence	Pourcentage
Sans	13	4,6
Primaire	17	6,1
Secondaire	100	35,6
Supérieur et universitaire	151	53,7
Postuniversitaire	00	00
Total	281	100

A la lecture de tableau n°7, nous constatons que 53,7% de la population d'étude est du niveau supérieur et universitaire et 35,6% du niveau secondaire. Une proportion cumulée de 95,4% des personnes qui savent lire et écrire.

Statut matrimonial	Fréquence	Pourcentage
Célibataire	76	27
Marié(e)	168	59,8
Divorcé(e)	20	7,2
Veuf (ve)	15	5,3
Séparé(e)	2	0,7
Total	281	100

A la lumière des données encodées au tableau n°8, les mariés représentent une proportion de 59,8%.

Le tableau qui suit, distribue la population d'étude selon le nombre de personnes à charge au sein de ménage des membres qui fréquentent l'Église Centre de Délivrance et de Réconciliation des Familles, CDRF.

*Nombre de personnes à charge*	*Fréquence*	*Pourcentage*
1-5	16	5,7
6-10	33	11,7
11-15	222	79,0
Plus de 15	10	3,6
Total	281	100

Les informations enregistrées au tableau n°9, révèle que 79% de la population d'étude est constituée de 11 à 15 personnes à charge au sein de leur famille.

Les familles d'une personne à cinq et de six personnes à dix sont respectivement dans la proportion de 5,7% et 11,7%. Celles de plus de 15 personnes à charge se trouvent dans la proportion de 3,6%.

L'engouement que les membres des familles ainsi que les dépendants ont pour s'enrôler dans le programme de catéchuménat, les programmes et les sessions des cultes montrent que l'engagement des familles est entier et sans équivoques.

Les parents et les tuteurs sont déterminés à impliquer les membres de leurs familles ainsi que les dépendants à s'entrainer dans l'exercice transformationnel tel que prôné par le CDRF.

Le tableau ci-dessous relate sur la dispersion de la population qui fréquente l'église CDRF selon le quartier résidentiel.

*Quartier résidentiel*	*Fréquence*	*Pourcentage*
Budjovu	7	2,5
Himbi	12	4,3
Kahembe	16	5,7
Kasika	10	3,6
Katindo	12	4,3
Katoyi	14	5,0
Kyeshero	12	4,3
Lac vert	14	5,0
Mabanga Nord	29	10,3
Mabanga Sud	78	27,8
Majengo	7	2,5
Mapendo	9	3,2
Mikeno	11	3,9
Mugunga	3	1,0
Murara	15	5,3
Ndosho	13	4,6
Virunga	4	1,4
Volcan	15	5,3
*Total*	*281*	*100*

A la lecture du tableau n°10, il se révèle que les chrétiens de CDRF sont dispersés dans tous les quartiers de la ville de Goma. Une forte concentration est observée aux quartiers Mabanga Sud et Nord respectivement avec une proportion de 27,8% et 10,3%. Cela s'explique mieux du fait que le quartier général de CDRF est au Quartier Mabanga Sud.

Le tableau ci-dessous brosse le résumé de la population d'étude selon leur ancienneté à l'Église CDRF.

*Ancienneté à CDRF*	*Fréquence*	*Pourcentage*
= 12 mois	14	5,0
12 -36 mois	25	8,9
37 - 72 mois	98	34,9
73 - 108 mois	133	47,3
109 mois et plus	11	3,9
Total	281	100

Le tableau n°11 nous montrons que 47,3% et 34,9% de la population ont une ancienneté respectivement de 73 à 108 mois (de 6 à 9 ans) et de 37 à 72 mois (de 3 à 6 ans).

Il sied de noter qu'il y a d'autres personnes qui ont commencé avec l'Évêque Principal Joël AMURANI USENI avant le début de CDRF et ont conservé leur loyauté jusqu'à ce jour.

Le tableau suivant, nous relate sur les effectifs des membres des familles des congregationnistes qui fréquentent l'église CDRF.

*Nombre de membres de famille à CDRF*	*Fréquence*	*Pourcentage*
1-5 personnes	16	5,7
6- 10 personnes	33	11,7
Plus de 10 personnes	232	82,6
Total	281	100

Le tableau n°10 nous révèle que 82,6% de la population d'étude ont plus de 10 dépendants qui fréquentent l'église CDRF.

3.1.2. RÉSUMÉ DE RÉPONSES DES PERSONNES INTERROGÉES

Le tableau ci-dessous retrace les motivations qui conduisent les gens à joindre les assemblées de CDRF.

*Occurrence*	*Fréquence*	*Pourcentage*
Le salut en Jésus-Christ	210	74,7
La guérison de la santé	30	10,7
La délivrance	20	7,2
La recherche du bien-être familiale	11	3,9
La lutte et les conflits familiaux	8	2,8
L'autre réponse (à spécifier)	2	0,7
Total	281	100

A la lecture de tableau n° 13, il se révèle que ceux qui sont venus à l'église CDRF pour le salut en Jésus-Christ représentent une proportion de 74,7% contre 10,7% qui sont venus pour la guérison et 7,2% pour la délivrance.

Q.2. Depuis que vous êtes à l'Église CDRF, qu'avez-vous vue comme changement transformationnel au sein de votre famille ?

Tableau 15. Le changement transformationnel enregistré dans la famille membre de CDRF

*Occurrence*	*Fréquence*	*Pourcentage*
La paix intérieure et l'ordre familial	20	7,1
L'épanouissement et le progrès	13	4,6
La réussite et la collaboration	16	5,7
La soumission et lerespect	14	5,0
La dévotion et l'engagement à Dieu	218	77,6
Total	281	100

En parcourant ce tableau n°14, il se dégage que 77,6% des familles fréquentant CDRF ont connu un changement transformationnel lié à la dévotion et l'engagement à Dieu.

*Occurrence*	*Fréquence*	*Pourcentage*
Par la délivrance totale d'un conjoint	45	16,0
Par la délivrance totale d'un enfant	36	12,8
Par la délivrance totale d'un dépendant	11	4,0
Par la délivrance totale d'un voisin	29	10,3
Par la reconstitution familiale	160	56,9
Total	281	100

Lors de la lecture du tableau n° 15, la restauration familiale au sein de l'Église CDRF par la reconstitution des familles est à une proportion de 56,9%. Pendant que 16% seulement passe par la délivrance totale d'un conjoint.

*Occurrence*	*Fréquence*	*Pourcentage*
Suivi des enseignements	101	35,9
Suivi des affermissements	23	8,2
Suivi de la cure d'âme	10	3,6
Suivi des sessions de conseil conjugal	15	5,3
Suivi des programmes de l'église	132	47,0
Total	281	100

En regardant les données encodées au tableau n°16, nous constatons que 47,0% et 35,9% de la population d'étude ont réussi à maintenir la cohésion familiale respectivement par le suivi de programme de l'église et le suivi des enseignements.

*Occurrence*	*Fréquence*	*Pourcentage*
Participer aux réunions des parents	5	1,8
Participer aux réunions des mamans	11	3,9
Participer aux réunions des papas	8	2,8
Participer aux réunions des jeunes	7	2,5
Participer aux réunions des enfants	9	3,2
Participer aux réunions des familles	13	4,6
Participer aux réunions d'enseignements	10	3,6
Faire toutes ces choses	218	77,6
Total	281	100

En examinant ce tableau n°17, nous remarquons que 77,6% de la population d'étude sont actives dans tous les programmes de l'église.

Q.6. Êtes-vous sûr que le travail fait par le Centre de Délivrance et de Restauration des Familles peut transformer la société ?

A la lecture de tableau n°18, la majorité absolue des répondants soit 100% affirme que le travail fait par CDRF peut transformer la société.

- Le travail fait par l'Église CDRF avec l'inspiration et la présence du Saint-Esprit produit la transformation et l'évolution de la personne et de la société.

- La parole de Dieu, l'évangélisation et la conquête des nouvelles âmes sont mises en l'emphase.

- La lutte contre les conflits familiaux, la société est composée des familles;

- Les enseignements de la Parole de Dieu et l'encadrement des enfants par les parents ;

- La délivrance totale de la vie personnelle et familiale (vie spirituelle et physique) ;

- Le sérieux du pasteur, sa discipline et sa constance dans la proclamation de l'Évangile de Jésus-Christ ;

- Déficit d'amour et jeu des fibres tribales - négligence des personnes démunies ;

- Les enseignements relatifs à la vision, la doctrine, libéraliser le mariage entre les chrétiens qui connaissent Jésus-Christ en dépit de leur dénomination ;

- L'instauration des classes d'affermissement de base et les enseignements sur la délivrance ;

- La multiplicité des programmes de la semaine et monotones avec les mêmes cantiques presque ennuyeux ;

- Certaines couches de l'église CDRF ne bénéficient pas correctement de l'amour des responsables.

Ces résultats ainsi résumés nous autorisent d'aborder le dernier virage de cette dissertation qui est la discussion et le commentaire des résultats. C'est ce qui fera l'objet deuxième section dans les pages qui suivent.

3.2. DISCUSSION ET COMMENTAIRE DES RESULTATS

La première section de ce chapitre a fait la synthèse des résultats. Laseconde qui vient boucler cette dissertation consiste à discuter et à commenter ces résultats.

Ce chapitre cherchera à concilier les données présentées ci-haut et les confronteront avec la littérature décortiquée au chapitre deuxième.

Le tableau n°6, nous donne une tendance de la configuration de la population par tranche d'âge qui fréquente l'église CDRF. Toutes les tranches d'âge sont valablement représentées. Les moins de 20 ans représentent une proportion de 10,7%. Les jeunes adultes de 20 à 39 ans pris ensemble sont dans la proportion de 30,3%. Les adultes de 40 à 60 ans rassemblent autour de 57,3% et les personnes de troisième âge dans une proportion de 1,8%.

Au sein de l'église CDRF, il y a des départements fonctionnels de l'école de dimanche qui encadrent tous les enfants issus des familles membres et des environs ; de la jeunesse qui prend en charge tous les juniors ; des femmes où toutes les dames sont encadrées ; des hommes où les messieurs sont aiguisés dans leurs responsabilités de chef de famille.

BLANC Edmond dans son ouvrage « Le rôle des Églises pour le maintien ou le rétablissement de la paix dans la société internationale contemporaine » disait à son temps, nous citons : C'est pourquoi un grand nombre de ceux, chrétiens ou non chrétiens, qui se soucient de la paix dans le monde souhaitent que l'Église fasse bénéficier la communauté humaine d'une partie de cette force qu'elle constitue par sa seule existence^38(*).

Toutes les tranches d'âge s'impliquent dans l'action transformatrice induite par l'église CDRF. Les enfants, les jeunes, les adultes, les vieux, les femmes, les hommes, ... sont tous connectés et soudés comme une seule personne dans le changement social et communautaire.

Les résultats de tableau n°7, montrent que la quasi-totalité des membres de l'église CDRF sont du niveau primaire (6%), secondaire (35,6%) et universitaire (53,7%) soit une proportion cumulée de 95,4% contre 4,6% sans niveau d'étude.

Ceci montre une bonne posture des gens qui participent à la transformation sociale et communautaire.

Le tableau n°8 plus de la moitié de l'Église CDRF est constitué des mariés ou des couples soit 59,8% contre 27% de célibataires.

Les tableaux n°9 et n°12présentent les membres duCDRF qui mobilisent tous les gens de leurs familles à fréquenter l'église. Une très large majorité absolue entraine les leurs au processus de changement transformationnel, familial et communautaire.

Les réunions matinales et/ou vespérales des cultes du CDRF sont toujours très mouvementées et prolifiques.

Les résultats consignés au tableau n°10 montrent que les chrétiens de l'Église CDRF sont dispersés dans tous les quartiers de la ville de Goma et ses périphéries. Mais la grande concentration s'observe aux quartiers Mabanga Sud et Nord respectivement avec une proportion de 27,8% et 10,3%.

Cela trouve son explication par la genèse de l'Église. Son quartier général est établi au Quartier Mabanga Sud. La forte présentation de la population du Quartier est due aussi à la proximité spatiale et toute les facilités d'atteindre le lieu de culte avec ou sans moyen de transport.

Le tableau n°11 retrace le parcours des membres du CDRF selon leur ancienneté - il se révèle que la grande majorité soit 47% a une ancienneté de 73 à 108 mois ; une bonne proportion de 35% a une ancienneté de 37 - 72 mois ; 9% et 5% ont respectivement une ancienneté 12 à 36 mois et de moins de 12 mois.

L'ancienneté est un puissant indicateur d'assiduité, de fidélité, de stabilité dans la foi, de loyauté et d'entière abnégation.

Le tableau n°14 synthétise les mobiles d'enrôlement des membres au sein de CDRF. Il se manifeste clairement qu'une très forte majorité soit 75% est venue pour le salut en Jésus-Christ contre 11% et 7% qui sont venus respectivement pour la guérison et la délivrance.

Le tableau n°15 montre qu'une très forte proportion soit 78% des personnes venues à l'Église CDRF ont développé une dévotion et un engagement à Dieu. Et le reste se traduit dans la paix intérieure et l'ordre familial (7%) ; la réussite et la collaboration familiale (6%) ; la soumission et le respect mutuel au sein de la famille (5%) et l'épanouissement et le progrès familial (5%).

Ces résultats sont éloquents quant à la transformation et changement social ostensible au sein des familles.

L'analyse des données au tableau n°16 mets en évidence les changements encourus au sein de familles membres du CDRF. Notons plus de la moitié de la population interrogée reconnait la reconstitution familiale soit une proportion 57%. Celles qui témoignent la délivrance totale d'un conjoint, d'un enfant, d'un voisin, d'un dépendant sont respectivement de 16%, 13%, 10% et 4%.

Le tableau n°17 nous renseigne sur la source de cohésion familiale vécue par les membres de la congrégation du CDRF. Il se dégage que les programmes de l'église et les enseignements dispensés viennent à la tête de peloton et occupent respectivement une proportion de 47% et 36% soit une proportion cumulée de 83% et le reste est induit par l'affermissement (8,2%), le conseil conjugal (5,3%) et la cure d'âme (3,6%).

En lisant l'affiche des résultats consignés au tableau n°18, il se dégage que tous les programmes organisés par le CDRF produisent 78% des stratégies d'éducation familiale des enfants. La différence est l'intervention individualiste des actions menées par l'église dans des réunions des parents (1,8%) ; des réunions des mamans (3,9%) ; des réunions des papas (2,8%) ; des réunions des jeunes (2,5%) ; des réunions des enfants (3,2%) ; des réunions des familles (4,6%) ; des réunions d'enseignements (3,6%).

En fait, le changement n'est pas un événement, mais un processus. Les différents programmes de l'église CDRF sont des ingrédients qui ne doivent pas être pris de manière disparate ou séparée. Pour produire des effets attendus, il faut maintenir le paquet cohérent.

Au tableau n°19, la majorité absolue soit 100% confirme que le travail fait par l'église CDRF dans la délivrance et la réconciliation des familles peut être extrapoler dans la société entière. L'église CDRF peut devenir un pionnier ou une entité leader dans le modèle de reconstitution familiale, de restauration de la société.

Dr Yolla SAAB dans son ouvrage intitulé la désintégration de la famille ses causes et ses répercussions négatives sur la société et sur les enfants affirme que la famille est la cellule de base de toute société humaine et c'est en son axe pivotant que l'individu apprend à demeurer ensemble, à naître et à cultiver la vertu de la solidarité. C'est une école de moralité puisqu'elle se reflète comme une communauté affective, spirituelle et intégrale^39(*).

Cela trouve son fondement dans les enseignements inspirés, dans le standard et la qualité des prédications, des exhortations et des conseils qui engagent les chefs des familles et toutes les parties prenantes, d'une part et le témoignage indemne des porteurs de la vision qui impulse les disciples ou mieux les membres de la congrégation à suivre le modèle imprimé, d'autre part.

L'avant-dernière question de cette recherche voulait comprendre les vraies raisons qui conduisent les membres à choisir CDRF comme leur église locale. Nous avons recoupé les informations fournies et condensé les plus saillants d'entre elles :

Les gens ne suivent pas une meilleure vision, mais un visionnaire crédible, intègre et communicateur. Le témoignage personnel du pasteur porteur de la vision et de son épouse communique au coeur des membres de la congrégation et cet effet d'entrainement ramène des nouvelles personnes à se joindre à l'église locale.

Les évidences de changement transformationnel des familles deviennent des sources d'induction des autres personnes par contiguïté.

Quant à la dernière question de recherche relative aux suggestions formulées par les personnes interrogées, nous retenons les éléments positifs suivants :

- La mise en place d'un mécanisme efficace de partenariat de soutien des parents spirituels de CDRF ;

Les éléments positifs constituent la force de CDRF par contre les éléments négatifs en sont ses faiblesses. Dans le cas de figure, il serait souhaitable de travailler pour réduire dans sa plus faible expression ces insuffisances et étendre ainsi l'éventail des forces.

Thème : LE DIEU DE CHANGEMENT

« Que dirai-je ? Il m'a répondu, et il m'a exaucé. Je marcherai humblement jusqu'au terme de mes années, Après avoir été ainsi affligé. Seigneur, c'est par tes bontés qu'on jouit de la vie, C'est par elles que je respire encore ; Tu me rétablis, tu me rends à la vie. Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon salut ; Tu as pris plaisir à retirer mon âme de la fosse du néant, Car tu as jeté derrière toi tous mes péchés. »

Il y a des catégories de personnes bénéficiaires de la grâce de Dieu et font l'objet de sa recherche. Il s'agit de :

o Personnes intègres : les personnes intègres sont celles qui se conforment ou qui sont conformes à ce que recommande le devoir et la conscience morale. Ce sont des personnes honnêtes - justes - droites - craignant Dieu à l'instar de Job - de Noé - d'Abraham - Lire Job 1 : 1, 8 ; 2 : 3 ; Genèse 6 : 9 ; 17 :2

« Non, Dieu ne rejette point l'homme intègre, Et il ne protège point les méchants. » Job 8 :20.

o Personnes mal aimées injustement : l'histoire de Jephté, fils de Galaad (lire Juge 11) et celle Léa, la femme de Jacob (Genèse 29 : 31), illustrent bien cette assertion,

o Personnes rejetées, abandonnées, délaissées sans motif valable : le cas de Mephiboscheth, fils de Jonathan, fils de roi Saul est une illustration patente - lire 2Samuel 9 ;

o Veuves et orphelins : la veuve de Sarepta a eu une provision de plus de trois ans - lire 1Rois 17 : 8 - 16

o Insondable : personne ne peut comprendre ni participer au conseil de délibération de Dieu - sa grâce est incompréhensible et pour le bénéficiaire et pour ceux qui observent.

o Illimité (dans le temps et dans l'espace) : le pouvoir de changement de Dieu est au-delà des races, des nations, des tribus, des classes sociales, des appartenances, du niveau d'instruction, des origines, des langues, des familles, etc. « J'ai encore vu sous le soleil que la course n'est point aux agiles ni la guerre aux vaillants, ni le pain aux sages, ni la richesse aux intelligents, ni la faveur aux savants ; car tout dépend pour eux du temps et des circonstances. » Ecclésiastes 9 :11

Job 5 : 18 « Il fait la plaie, et il la bande ; Il blesse, et sa main guérit. »

Esaïe 45 : 7 « Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, Je donne la prospérité, et je crée l'adversité ; Moi, l'Éternel, je fais toutes ces choses. »

Les éléments dont Dieu se sert pour opérer un changement dans la vie de l'homme qui s'attache à Lui :

o Les erreurs des autres - les erreurs de la reine Vasthi a donné la place à l'orpheline Esther de la nationalité juive à devenir la reine - Esther 1 : 10 - 22 ;

o Les insultes - les mortifications - les injustices subis - comme Pennina a fait à Anne, sa coépouse - 1Samuel 1 et 2.

Les choses qui influencent négativement la vie de l'homme - Ézéchiel 16 : 1 - 5 - et que Dieu change - transforme positivement :

Les résultats recueillis sur le terrain et analysés tout au long de l'enquête sont donc révélateurs, car ils nous ont permis de vérifier en totalité nos hypothèses de départ. Ce qui nous donne l'ouverture pour pouvoir rédiger notre conclusion générale.

CONCLUSION GENERALE

La conclusion générale tentera de ramasser les éléments saillants ainsi que les résultats produits par la recherche et la formulation de certaines recommandations auprès d'une cible supposée être les consommateurs finaux de notre dissertation.

Ce mémoire de Licence en Leadership et Croissance de l'Église est intitulé « Rôle de l'Église dans la restauration de familles face à la désintégration, cas de l'ERC/CDRF Goma, 2011 - 2019 ». Cette étude est menée dans la Ville de Goma, Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo dans la période allant de 2011 à 2019.

La dissertation est fondée autour d'une question principale : « Dans quelle mesure l'Église pourrait-elle contribuer de manière efficace en vue de renforcer ou de reconstruire la cohésion familiale et à prévenir la désintégration ? » et trois questions secondaires : (1) Quel est le lien de causalité entre l'Église, la cohésion familiale et la désintégration ? (2) Les effets négatifs de la désintégration au sein de familles n'aggravent-ils pas la situation au point d'empêcher, s'il était possible, la réalisation de la principale mission de l'Église ? (3) Quelles stratégies que CDRF peut mettre en place pour contribuer de manière efficace à renforcer ou à reconstruire la cohésion familiale en vue de prévenir la désintégration ?

Les hypothèses proposées sont de deux paliers : une hypothèse principale : « La logique de toute solution durable prendrait sa force dans une approche participative qui chercherait à construire ensemble tout d'abord sur le plan d'idées et ensuite sur le plan d'action » et trois hypothèses secondaires : (1) Les causes de la désintégration qui appellent à la cohésion familiale par l'Église seraient entre autres : Conflits de rôles entre les époux sur le plan économique et social; infidélités de l'un des conjoints; perturbation des tendances, coutumes, traditions et valeurs; et enfin différences de points de vue au niveau de la socialisation ; (2) Les conséquences de la désintégration qui se résument par la déclaration de l'échec de la vie privée et l'absence des valeurs supérieures ne favoriseraient pas la mission holistique de l'Église ; (3) La mise en place d'une convention annuelle et une école de formation des acteurs étatiques et non étatiques dans la prise en charge des questions familiale par l'Évangile de Jésus-Christ permettraient de contribuer de manière efficace et efficiente à renforcer la cohésion familiale et la prévention de désintégration.

L'objectif général de cette recherche est de renforcer la cohésion familiale en prévenant la désintégration. Les objectifs spécifiques sont : (1) Lutter contre les causes de la désintégration par le biais de l'Évangile de Jésus-Christ ; (2) Promouvoir les valeurs supérieures de la famille pour réussir la mission holistique de l'Église ; (3) Mettre en place une convention annuelle et une école de formation des questions familiales.

Ainsi, la méthodologie suivie tout au long de cette recherche a fait recours à plusieurs méthodes et techniques dans le cadre de l'interdisciplinarité. Il s'agit des méthodes statistiques et les techniques documentaire, de questionnaire, d'interview et d'observation directe qui ont certes été efficaces pour assurer la validité des résultats escomptés.

Après enquête auprès des bénéficiaires, nous sommes parvenus aux résultats ci-après :

- Une majorité écrasante des membres du CDRF est constitué des familles de plus de dix personnes soit 82,6%

- Une très forte majorité soit 74,7% est motivée à rejoindre CDRF à cause de la prédication de l'Évangile de Jésus-Christ, la Bonne Nouvelle du Salut contre 11% et 7% des gens qui viennent respectivement pour la guérison de leur santé et la délivrance ;

- Une très large majorité des membres soit 82,2% ont une ancienneté entre 37 mois et 108 mois au sein de l'église CDRF et une frange de 4% est à la congrégation plus de 109 mois. C'est un indicateur d'une église stable où les fidèles sont sédentaires et inamovibles.

- Une très grande majorité soit une proportion de 78% affirment qu'un changement transformationnel s'est opéré au sein de leur famille par la dévotion et l'engagement à Dieu ; pendant que 7% expérimentent une paix intérieure et l'ordre familial ; le reste dans une proportion presque autour de 5% chacune éprouve la réussite et la collaboration, d'une part et la soumission et le respect, d'autre part ainsi que l'épanouissement et le progrès familial.

- Plus de la moitié soit 57% détient l'évidence de la reconstitution familiale. Les familles délabrées, désintégrées, disloquées, ont retrouvé la cohésion.

- La source de la cohésion familiale est à 47% le suivi des programmes classiques de l'Église CDRF et 36% essentiellement des enseignements dispensées dans les diverses sessions.

- La proportion de 78% affirme que l'éducation des enfants est assurée au sein des familles par l'adhésion sans équivoque des membres aux programmes diversifiés de l'Église CDRF :

- Une majorité absolue soit 100% s'accorde au travail fait par CDRF comme un moteur d'induction de la transformation sociale ;

- La majorité absolue affirme que la conduite du couple pastoral est le leitmotiv de l'induction de plusieurs familles au sein de CDRF :

- La grande suggestion soulevée par les membres interrogés est la construction d'un temple géant au coeur de la ville de Goma qui servira au CDRF d'être un centre de formation et de réhabilitation des familles.

Ces résultats confirment sans atermoiement les hypothèses de recherche et vident toutes les questions posées dans cette dissertation.

D'où CDRF arrive à restaurer les familles et à prévenir la désintégration via l'Évangile de Jésus-Christ ; travaille pour la cohésion familiale et peut bien servir de modèle dans sa stratégie programmatique de transformation de la société.

- Au Gouvernement de la République Démocratique du Congo - de renforcer le partenariat avec les églises pour la récupération de la jeunesse désoeuvrée et la transformation des familles.

- Aux Églises : de mettre un accent particulier dans la restauration des familles car elles sont les moules qui produisent des cadres et des responsables de la société à tous les échelons.

- Aux responsables de l'Église CDRF - de vulgariser ou mieux de partager les bonnes manières ou les leçons apprises ou encore les histoires de succès enregistrées dans la restauration des familles ; produire une magazine bimensuelle ou trimestrielle qui relaie les exploits réalisés dans le domaine de la restauration des familles ; organiser une convention annuelle ou une école de formation des acteurs étatiques et non étatiques dans la prise en charge des questions familiales.

- Aux membres de CDRF : de porter haut le témoignage de la transformation sociale vécue comme indicateur objectivement vérifiable susceptible de faire tache d'huile dans l'environnement physique immédiat ; de contribuer efficacement dans l'acquisition des matériaux et des ressources nécessaires pour bâtir un amphithéâtre moderne qui servira du quartier général de CDRF.

Nous voici à la fin de notre rédaction qui est partie de l'introduction générale, du cadre conceptuel et théorique de recherche, du cadre méthodologique ; de la présentation des résultats, de la discussion et commentaire des résultats et nous bouclons la boucle dans la conclusion générale.

En sus, ce travail se présente comme la « propédeutique » à une nouvelle approche et stratégie sur le problème de la désintégration et le rôle de l'Église dans la restauration de familles.

BIBLIOGRAPHIE

3. Dictionnaire français-français en ligne traduction «désintégration de la famille».

6. AFMIN (AfricaMinistries Network), Église, cours inédit, AFMIN, Colorado Springs, USA, sd, p. 8

7. Agence Télégraphique Suisse 1993-1995 «Dépêches de presse de l'agence SDA-ATS

8. BLANC Edmond. Le rôle des Églises pour le maintien ou le rétablissement de la paix dans la société internationale contemporaine. In : Politique étrangère, n°5-6 - 1966 - 31?année.

9. Dr Yolla SAAB : La désintégration de la famille ses causes et ses répercussions négatives sur la société et sur les enfants, Université Libanaise, Faculté de Pédagogie II, Beyrouth, Consulté en ligne le 19 octobre 2019.

10. MPASE, M.M. : L'évolution de la solidarité traditionnelle en milieu rural et urbain au Zaïre, Kinshasa, PUZ, 1974

11. SCHLESSINGER, L., Impact des réseaux sociaux sur nos comportements : Quelles finalité, Petite Plume, 2018, consulté en ligne, le 24 janvier 2019.

12. NGUBA ESSOSA Justin Marie : Evaluation de connaissance et de pratique des droits du malade par les prestataires et les consommateurs des services de santé dans la ville de Goma, Mémoire de Licence en Santé et Développement Communautaire, Université Libre des Pays des Grands Lacs, ULPGL Goma, Presse Académique Francophone, Allemagne, 2016

13. ---------------------------------- : Intégration des associations villageoises d'épargne et de crédit dans la gouvernance locale en Province du Sud-Kivu/RDC. « Cas de Katana, Kitutu et Mwenga. » (du 01 mai au 30 juin 2017), Mémoire de Master en Leadership et Management des Organisations, Université Shalom de Bunia et Development Associates International, USB-DAI, Bunia, 2019

16. G. HANEK, T.BAZIRAMWABO, M.REUSENS, H.BRU et J.DIQUELOU, la pêche d'isambaza (Limnothrissamiodon) au lac Kivu, document de travail, PNUD/FAO-RWA/87/012, RWA/87/012/DOC/TR/06 (Fr), consulté en ligne sur http://www.fao.org/3/AD186F/AD186F00.htm

32. www.congo-autrement.com, Les villes-de-la-rd-congo, Présentation de la Ville de Goma (Province Nord-Kivu), Consulté en ligne le 14 juillet 2019.

TABLE DES MATIERES

DECLARATIONS.................................................................................................................................. i

EPIGRAPHE............................................................................................................................................. ii

IN MEMORIUM..................................................................................................................................... iii

DEDICACE................................................................................................................................................ iv

REMERCIEMENT.................................................................................................................................. v

LISTEDESABREVIATIONS, SIGLESETSYMBOLES.............................................................. vi

LISTEDESTABLEAUX....................................................................................................................... vii

LISTEDESFIGURES........................................................................................................................... vii

RESUME................................................................................................................................................. viii

ABSTRACT................................................................................................................................................ ix

* ¹BLANC Edmond. Le rôle des Églises pour le maintien ou le rétablissement de la paix dans la société internationale contemporaine. In : Politique étrangère, n°5-6 - 1966 - 31?année. pp. 401-412

* ² NGUBA ESSOSA Justin Marie : Intégration des Associations Villageoises d'Épargne et de crédit dans la Gouvernance Locale en Province du Sud-Kivu/RDC « Cas de Katana, Kitutu et Mwenga » (du 01 mai 2016 au 30 juin 201p.27

* ⁵ AFMIN (AfricaMinistries Network), Église, cours inédit, AFMIN, Colorado Springs, USA, sd, p. 8

* ¹⁵SCHLESSINGER, L., Impact des réseaux sociaux sur nos comportements : Quelles finalité, Petite Plume, 2018, consulté en ligne, le 24 janvier 2019.

* ¹⁶ Dr Yolla SAAB : La désintégration de la famille ses causes et ses répercussions négatives sur la société et sur les enfants, Université Libanaise, Faculté de Pédagogie II, Beyrouth, Consulté en ligne le 19 octobre 2019.

* ¹⁷MPASE, M.M. : L'évolution de la solidarité traditionnelle en milieu rural et urbain au Zaïre, Kinshasa, PUZ, 1974

* ¹⁹Agence Télégraphique Suisse 1993-1995 «Dépêches de presse de l'agence SDA-ATS

* ²¹NGUBA ESSOSA Justin Marie : Evaluation de connaissance et de pratique des droits du malade par les prestataires et les consommateurs des services de santé dans la ville de Goma, Mémoire de Licence en Santé et Développement Communautaire, Université Libre des Pays des Grands Lacs, ULPGL Goma, Presse Académique Francophone, Allemagne, 2016, p.28

* ³⁰ www.congo-autrement.com, Les villes-de-la-rd-congo, Présentation de la Ville de Goma (Province Nord-Kivu), Consulté en ligne le 14 juillet 2019.

* ³³G.HANEK, T.BAZIRAMWABO, M.REUSENS, H.BRU et J.DIQUELOU, LA PECHE D'ISAMBAZA (Limnothrissamiodon) AU LAC KIVU, DOCUMENT DE TRAVAIL, PNUD/FAO-RWA/87/012, RWA/87/012/DOC/TR/06 (Fr), consulté en ligne sur http://www.fao.org/3/AD186F/AD186F00.htm

* ³⁴Sambaza, non nom autrement identifié de fretins consommés à Goma (Limnothrissamiodon)

* ³⁸BLANC Edmond. Le rôle des Églises pour le maintien ou le rétablissement de la paix dans la société internationale contemporaine. In : Politique étrangère, n°5-6 - 1966 - 31?année. pp. 401-412

* ³⁹ Dr Yolla SAAB : La désintégration de la famille ses causes et ses répercussions négatives sur la société et sur les enfants, Université Libanaise, Faculté de Pédagogie II, Beyrouth, Consulté en ligne le 19 octobre 2019.