SECTION 3. CHANGEMENT
D'AFFECTATION ET OCCUPATION DU SOL
L'occupation du sol, c'est la couverture biophysique de la
surface des terres émergées et donc le type d'usage (ou de
non-usage) fait des terres par l'Homme.
Le sol recèle un trésor vivant
insoupçonné. Le sol est le support des cultures, il est donc
support de la vie terrestre. Son utilisation varie selon le type de domaine. A
titre d'illustration :
Ø Pour un ingénieur civil, le sol est un support
sur lequel sont construites les routes et sont fondés les
bâtiments.
Ø Pour un ingénieur d'assainissement, le sol est
un récipient d'égouts domestiquées et municipaux.
Ø Pour un hydrologue ou un hydrogéologue, le sol
est un manteau vivant et végétalisé permettant le cycle de
l'eau.
Ø Pour un écologiste, le sol est un
habitat...
On aperçoit clairement que le sol est le centre des
nombreux investissements anthropiques. Mais à des fois, ces
investissements constituaient un préjudice à la fois pour l'Homme
et pour le sol lui-même.
Le développement de l'agriculture, les infrastructures,
l'exploitation forestière, et l'industrie minière sont
définies comme les facteurs principaux de destruction de forêt
à travers le monde. Cependant le degré d'impact de chaque facteur
varie d'un pays à un autre.
![](tat-des-lieux-de-la-foret-congolaise-et-les-activits-anthropiques-facteur--la-base-du-r12.png)
Pour ce qui concerne la RDC, le changement de la surface
boisée a évolué crescendo dus à la production du
charbon, à l'exploitation des bois et à l'exploitation
minière.
Source : CCNUCC
La figure 12 nous permet de constater que la
déforestation a occasionné le changement d'affectation de la
surface forestière, d'où la perte de la biodiversité.
· Pour la période 2000 à 2009, 7.632.029
hectares déboisés correspondant à un taux annuel de
0,52%.
· Pour la période 2010 à 2015, 7.005.535,30
hectares déboisés correspondant à 0,57% soit une
augmentation de près de 11% du taux annuel de déforestation.
Donc, au total, entre 2000 et 2015, 14 millions d'hectares de
forêt ont été perdus, soit environ 1 million par an.
En faisant de calcul : = 14,1%
Nous pouvons conclure en disant qu'en durée de 15ans,
la forêt congolaise a perdu 14,1% de sa superficie qui est estimée
à 99 millions d'ha.
La ville de Kinshasa par exemple, a connu de
déboisement à différente échelle dus à
l'urbanisation et à l'habitat. Une grande surface de la forêt
congolaise est utilisée ou convertie en d'autres images.
L'urbanisation dans la ville de Kinshasa en est une
illustration prouvant le changement d'affectation du sol comme nous pouvons
constater les images LANDSAT ci-dessous de deux années
différentes.
![](tat-des-lieux-de-la-foret-congolaise-et-les-activits-anthropiques-facteur--la-base-du-r15.png)
Figure 13. Image LANDSAT (composition
colorée 543) Kinshasa 2002
![](tat-des-lieux-de-la-foret-congolaise-et-les-activits-anthropiques-facteur--la-base-du-r16.png)
![](tat-des-lieux-de-la-foret-congolaise-et-les-activits-anthropiques-facteur--la-base-du-r17.png)
Figure 14. Image LANDSAT (composition
colorée 543) Kinshasa 2015
Figure 15. Carte de l'occupation sol Kinshasa en
2002
![](tat-des-lieux-de-la-foret-congolaise-et-les-activits-anthropiques-facteur--la-base-du-r18.png)
Figure 16. Carte de l'occupation du sol Kinshasa
2015
![](tat-des-lieux-de-la-foret-congolaise-et-les-activits-anthropiques-facteur--la-base-du-r19.png)
3.1.DISCUSSION
La figure 17 nous permet de constater que l'urbanisation a
occasionné le changement d'affectation du sol, d'où la perte de
la végétation.
Pour la période 2000 à 2015, 17.181,954 hectares
d'espace vert de la ville de Kinshasa déboisés dus à
l'urbanisation et à l'habitat.En effet, l'homme pour se procurer
l'habitat, il exerce la coupe des arbres pour avoir les matériaux de
construction ou pour implanter un bâtiment soit tracer une route.
L'élargissement du boulevard Lumumba à Kinshasa en est
l'exemple.
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