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état des lieux de la foret congolaise et les activités anthropiques facteur à  la base du réchauffement climatique.


par Christian EBENGO BOKAKO
Université de Kinshasa - Graduat 2018
  

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0.INTRODUCTION GENERALE

La République Démocratique du Congo, RDC, est un grand pays au coeur de l'Afrique avec 2.345 410 km2 de superficie dont plus de la moitié est couvert des forêts représentant près de la moitié des forêts tropicales d'Afrique et 61% des forêts du bassin du Congo (Eba'a, 2010). L'étendu de ce massif et la diversification de ses facteurs tant écologiques que paléogéographiques, lui confèrent une richesse biologique exceptionnelle et une végétation forestière bien diversifiée (BELESI, 2010).

Les forêts de la RDC ont été considérées comme un patrimoine mondial impliqué dans la diminution des gaz à effets de serre et de lutte contre le réchauffement climatique (Conférence de Copenhague, 2009). Cas cela ne tienne, ces forêts renferment des potentialités énormes exploitables faisant d'elle une source importante des revenues et d'emplois pour le bien être de populations congolaises qui, jusqu'alors restent encore pauvres.

En RDC, pays post conflictuel, la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance restent encore une monnaie courante. Pour assurer la bonne gestion de ses potentialités forestières et environnementale, le pays est doté de la loi N° 011/2002 DU 29 AOUT 2002portant code forestier et laloi N° 11/009 DU 09 JUILLET 2011portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement.

La déforestation et la dégradation des forêts sont deux phénomènes qui sont à la base de la mise en oeuvre d'un nouvel instrument d'incitation économique adopté lors de la treizième conférence des Parties (CdP-13) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, tenue à Bali en 2007 (UNFCC 2007). Ce mécanisme initialement restreint à la seule déforestation, s'est élargi à la dégradation forestière sous le sigle de REDD (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts). La COP-16, tenue à Cancún en 2010, qui marque la naissance formelle de l'acte juridique de ce mécanisme a, quant à elle, consacré une version de plus large échelle (REDD +) qui intègre la gestion durable des forêts, les plantations et la conservation des forêts.

La déforestation est définie comme l'affectation de la terre forestière à une utilisation différente ou encore la réduction à long terme du taux de couverture de la canopée en dessous du seuil de 10 % (Kanninen et al. 2007).

Le développement de l'agriculture, les infrastructures de transport, l'exploitation forestière, la production du charbon de bois et l'industrie minière sont définies comme les facteurs principaux de destruction de forêt à travers le monde. Cependant le degré d'impact de chaque facteur varie d'un continent à un autre.

La présente étude a pour but d'identifier les causes actuelles et les conséquences futures de la déforestation en République démocratique du Congo. Essentiellement bibliographique, elle s'appuie sur des publications scientifiques et sur une riche littérature grise faite de documents officiels, de mémoires, de thèses, de rapports de recherche ou d'ateliers et de compte-rendu de conférences.

0.1. Problématique

Dans le cadre de ce travail nous partons de l'observation selon laquelle la régulation ou la lutte contre le réchauffement climatique est l'une des préoccupations importantes auxquelles s'intéressent les Etats et exige une nécessaire intervention dont la forêt congolaise fait partie.

En effet, la forêt de la RDC ; espoir de l'humanité toute entière suscite des enjeux dès lors que la communauté internationale braque ses yeux sur les potentialités forestières que regorgent la RDC.

Ces enjeux sont énormes d'autant plus que les composants de l'environnement sont tous pollués.

Les eaux, l'air, la faune, la flore, la biodiversité, et l'écosystème sont parmi tant d'autres composants de l'environnement qui suscitent des problèmes, la superficie de la forêt congolaise se rétrécie du jour au jour, l'exploitation du pétrole et du bois dans la forêt équatoriale. Tels sont des problèmes qui ont éveillé notre curiosité scientifique sur « l'état des lieux de la forêt congolaise et les activités anthropique facteurs à la base du réchauffement climatique ».

L'état de la question nous guidera pour l'aboutissement heureux de ce travail d'autant plus qu'il est l'ensemble des littératures lues, cela signifie que nous ne sommes pas le premier à réfléchir sur la question du réchauffement climatique, plusieurs auteurs s'y sont penché chacun en l'observant de sa façon.

Parmi eux on peut citer : BARUTI NIMBA, dans son travail de mémoire en géologie intitulé « l'impact du réchauffement climatique sur les ressources en eaux souterraines », note que le climat qui constitue un facteur primordial pour tout développement économique risque d'être controversé par les activités anthropiques polluantes.

Son travail est venu balayer les impacts de l'un des issus de ces activités anthropiques sur les êtres vivants, lesquels constituent aussi les éléments de l'écosystème. Ainsi, parmi les causes du réchauffement climatique, il cite les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, les déforestations à différentes échelles, émissions des automobiles et d'autres engins phares utilisant de pétrole et d'autres partent de types de combustibles polluants.

Pour sa part ILUNGA AMBA Floribert, dans son mémoire intitulé « Rôle de la RDC dans la lutte contre le réchauffement climatique » note qu'en RDC, parmi les causes de la déforestation dans la quasi-totalité du pays, la population étant pauvre et n'ayant pas accès à l'énergie électrique ou toute autre forme d'énergie, ce peuple fit recours aux bois pour la fabrication des charbons. Les réflexions de ces auteurs lues sont vraiment pertinentes.

Pour notre part, nous abordons cette question afin de ressortir et analyser les enjeux que suscite la forêt congolaise sur ce fléau à portée continentale et internationale à matière de lutte contre le changement climatique ainsi que les perspectives d'avenir.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway