0.INTRODUCTION GENERALE
La République Démocratique du Congo, RDC, est un
grand pays au coeur de l'Afrique avec 2.345 410 km2 de superficie
dont plus de la moitié est couvert des forêts représentant
près de la moitié des forêts tropicales d'Afrique et 61%
des forêts du bassin du Congo (Eba'a, 2010). L'étendu de ce massif
et la diversification de ses facteurs tant écologiques que
paléogéographiques, lui confèrent une richesse biologique
exceptionnelle et une végétation forestière bien
diversifiée (BELESI, 2010).
Les forêts de la RDC ont été
considérées comme un patrimoine mondial impliqué dans la
diminution des gaz à effets de serre et de lutte contre le
réchauffement climatique (Conférence de Copenhague, 2009). Cas
cela ne tienne, ces forêts renferment des potentialités
énormes exploitables faisant d'elle une source importante des revenues
et d'emplois pour le bien être de populations congolaises qui,
jusqu'alors restent encore pauvres.
En RDC, pays post conflictuel, la mauvaise gestion et la
mauvaise gouvernance restent encore une monnaie courante. Pour assurer la bonne
gestion de ses potentialités forestières et environnementale, le
pays est doté de la loi N° 011/2002 DU 29 AOUT
2002portant code forestier et laloi N° 11/009 DU 09
JUILLET 2011portant principes fondamentaux relatifs à la
protection de l'environnement.
La déforestation et la dégradation des
forêts sont deux phénomènes qui sont à la base de la
mise en oeuvre d'un nouvel instrument d'incitation économique
adopté lors de la treizième conférence des Parties
(CdP-13) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques, tenue à Bali en 2007 (UNFCC 2007). Ce mécanisme
initialement restreint à la seule déforestation, s'est
élargi à la dégradation forestière sous le sigle de
REDD (Réduction des émissions liées à la
déforestation et à la dégradation des forêts). La
COP-16, tenue à Cancún en 2010, qui marque la naissance formelle
de l'acte juridique de ce mécanisme a, quant à elle,
consacré une version de plus large échelle (REDD +) qui
intègre la gestion durable des forêts, les plantations et la
conservation des forêts.
La déforestation est définie comme l'affectation
de la terre forestière à une utilisation différente ou
encore la réduction à long terme du taux de couverture de la
canopée en dessous du seuil de 10 % (Kanninen et al. 2007).
Le développement de l'agriculture, les infrastructures
de transport, l'exploitation forestière, la production du charbon de
bois et l'industrie minière sont définies comme les facteurs
principaux de destruction de forêt à travers le monde. Cependant
le degré d'impact de chaque facteur varie d'un continent à un
autre.
La présente étude a pour but d'identifier les
causes actuelles et les conséquences futures de la déforestation
en République démocratique du Congo. Essentiellement
bibliographique, elle s'appuie sur des publications scientifiques et sur une
riche littérature grise faite de documents officiels, de
mémoires, de thèses, de rapports de recherche ou d'ateliers et de
compte-rendu de conférences.
0.1. Problématique
Dans le cadre de ce travail nous partons de l'observation
selon laquelle la régulation ou la lutte contre le réchauffement
climatique est l'une des préoccupations importantes auxquelles
s'intéressent les Etats et exige une nécessaire intervention dont
la forêt congolaise fait partie.
En effet, la forêt de la RDC ; espoir de
l'humanité toute entière suscite des enjeux dès lors que
la communauté internationale braque ses yeux sur les
potentialités forestières que regorgent la RDC.
Ces enjeux sont énormes d'autant plus que les
composants de l'environnement sont tous pollués.
Les eaux, l'air, la faune, la flore, la biodiversité,
et l'écosystème sont parmi tant d'autres composants de
l'environnement qui suscitent des problèmes, la superficie de la
forêt congolaise se rétrécie du jour au jour,
l'exploitation du pétrole et du bois dans la forêt
équatoriale. Tels sont des problèmes qui ont
éveillé notre curiosité scientifique sur
« l'état des lieux de la forêt congolaise et les
activités anthropique facteurs à la base du réchauffement
climatique ».
L'état de la question nous guidera pour l'aboutissement
heureux de ce travail d'autant plus qu'il est l'ensemble des
littératures lues, cela signifie que nous ne sommes pas le premier
à réfléchir sur la question du réchauffement
climatique, plusieurs auteurs s'y sont penché chacun en l'observant de
sa façon.
Parmi eux on peut citer : BARUTI NIMBA, dans son travail
de mémoire en géologie intitulé « l'impact
du réchauffement climatique sur les ressources en eaux
souterraines », note que le climat qui
constitue un facteur primordial pour tout développement
économique risque d'être controversé par les
activités anthropiques polluantes.
Son travail est venu balayer les impacts de l'un des issus de
ces activités anthropiques sur les êtres vivants, lesquels
constituent aussi les éléments de l'écosystème.
Ainsi, parmi les causes du réchauffement climatique, il cite les
émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, les
déforestations à différentes échelles,
émissions des automobiles et d'autres engins phares utilisant de
pétrole et d'autres partent de types de combustibles polluants.
Pour sa part ILUNGA AMBA Floribert, dans son mémoire
intitulé « Rôle de la RDC dans la lutte contre
le réchauffement climatique » note qu'en RDC, parmi les
causes de la déforestation dans la quasi-totalité du pays, la
population étant pauvre et n'ayant pas accès à
l'énergie électrique ou toute autre forme d'énergie, ce
peuple fit recours aux bois pour la fabrication des charbons. Les
réflexions de ces auteurs lues sont vraiment pertinentes.
Pour notre part, nous abordons cette question afin de
ressortir et analyser les enjeux que suscite la forêt congolaise sur ce
fléau à portée continentale et internationale à
matière de lutte contre le changement climatique ainsi que les
perspectives d'avenir.
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