II.2.2. Travaux de laboratoire
Au laboratoire, les échantillons de roches ont subi des
analyses pétrographiques. Les échantillons des alluvions ont subi
des analyses granulométriques, morphoscopiques, l'extraction et montage
des lames des minéraux lourds.
II.2.2.1. Analyses sédimentologiques II.2.2.1.1.
Analyse granulométrique
L'analyse granulométrique est une technique qui permet
la séparation d'un ensemble de particules et leur fréquence
statistique en fonction de leur taille. Les ensembles de particules obtenus
sont appelés fractions granulométriques. Ces fractions sont
constituées de particules dont la dimension couvre un intervalle
relativement restreint et diminue d'une fraction à l'autre. La
méthode d'analyses granulométriques utilisée est celles
préconisées par Mathieu et Pieltain
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(1998). L'application de cette analyse permettra de
connaître les substances associées aux
fractions granulométriques contenu dans les
sédiments. L'analyse granulométrique sert à
déterminer si les alluvions sont situées dans les
fractions fines, moyennes ou grossières. Les
différentes étapes à réaliser sont
:
- mettre l'échantillon dans un tamis
à maille de 0,05 mm de diamètre ;
- laver sous une eau abondante pour
éliminer l'argile et le limon ;
- ajouter à l'échantillon de l'HCl
;
- ajouter à l'échantillon de
l'H2O2 pour éliminer la matière organique ;
- effectuer un deuxième lavage pour
éliminer les substances chimiques utilisées ;
- sécher l'échantillon dans une
étuve ;
- peser l'échantillon prêt à
être tamiser ;
- passer l'échantillon de 1000 gramme
dans la colonne à tamiser ;
- ensuite peser la quantité de chaque
tamis avec soin ;
- tracer des courbes granulométriques.
Les courbes cumulatives logarithmiques pour les
différents points d'échantillons sont
tracés et les indices granulométriques ont
été calculés pour connaître la nature des
sédiments,
leurs classements et leurs origines. Les courbes cumulatives
permettent de déterminer les
différents quartiles Q1, Q2 et Q3 correspondant aux
pourcentages cumulés de 25%, 50% 75%,
avec Q1< Q3. Ces quartiles permettent de calculer les
paramètres granulométriques :
- Le Qdö de Krumbein ou Quartile de
déviation :
C'est l'indice qui permet de faire le classement et
d'apprécier les actions de tri au cours
du transport et du dépôt. C'est le coefficient
d'hétérométrie. Ainsi, le sédiment sera d'autant
mieux trié ou homométrique lorsque sa valeur se
rapprochera de zéro.
Qdö = (Q1 - Q3) /2
Q1 est le quartile à 25% et Q3 est le quartile à
75% (en mm ou en phi). - le sorting index de trask (S0)
So = I Q3 /Q1 (S0 = Q3
/Q1)1/2)
trask (1930) a proposé les limites suivantes :
- S0 < 2,5 sédiments très bien classés
;
- 2,5 < S0 < 3,5 sédiments normalement
classés ; - 3,5 < S0 < 4,5 sédiments assez bien
classés ;
- S0 > 4,5 sédiments mal classés ; -
le coefficient d'asymétrie (As)
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As = Q1 X Q3/Q22
Le coefficient d'asymétrie exprime la
répartition des éléments par rapport à la
médiane Q2 (Chamley, 1987). Les limites du coefficient
d'asymétrie sont les suivantes :
- A < 1, le classement maximum s'effectue vers les
éléments grossiers, ces grains sont mieux triés
(dépôts torrentiels).
- A = 1, le mode de la courbe de fréquence
coïncide avec le diamètre moyen des grains (sédiments
évolués).
- A > 1, le classement maximum s'effectue vers les
éléments fins, ils représentent une meilleure
sélection (dépôts de fond de bassin).
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