Utilisation de l'outil smartphone en milieu universitaire. cas des étudiants des institutions supérieures et universitaires de Kisangani

Sigle et abréviation

1. ESU : Enseignement Supérieur et Universitaire

2. IBTP/KISANGANI : Institut Supérieur de Bâtiment et Travaux Publics

3. IFA/YANGAMBI : Institut Facultaire d'Agronomie de Yangambi

4. ISC/KISANGANI : Institut supérieur de commerce de Kisangani

5. ISEA/BENGAMISA : Institut Supérieur d'Etude Agronomique de

Bengamisa

6. ISP/KISANGANI  : Institut Supérieur Pédagogique de Kisangani

7. NTIC : Nouvelle Technique d'Information et

Communication

8. RDC : République Démocratique du Congo

9. SMS : Short Message Send

10. TI : Technologie Internet

11. UNIKIS : Université de Kisangani

INTRODUCTION

1. Contexte et état de la question

Pour vivre en communauté, s'exprimer ou exprimer son opinion, un état d'âme, son approbation ou sa désapprobation, l'homme éprouve le désir ou la volonté de communiquer avec ses semblables. La communication est donc une composante fondamentale dans les relations humaines.

L'ouverture du marché aux opérateurs de télécommunication, la floraison des appareils simples et de haut de gamme et la chute de leurs prix ont véritablement facilité l'accès à la téléphonie mobile. Ainsi la baisse du coût des appels, SMS, des mégas, les multiples compagnes de promotion et certains autres services tels que l'accès à l'internet et d'autres applications mobiles ont d'avantage permis à des moins nantis de s'offrir un smartphone.

Aujourd'hui, l'importance du smartphone n'est plus à démontrer. C'est pourquoi il n'existe point un secteur social où il n'est pas utilisé. L'usage qui en est fait est tout aussi diversifié. Il fait partie des moyens usuels les plus présents dans la relation sociales et assure l'essentiel des liens entre la maison, les études et le lieu de service.

En milieu universitaire, la présence massive de smartphone inquiète plus d'une personne. Son utilisation a pris une telle ampleur qu'elle ne peut pas être sans conséquences sur la vie académique. En effet, pour certains, le smartphone est devenu source de distraction et d'indiscipline.

L'étude sur l'utilisation de smartphone chez les étudiants des Kisangani que nous entreprenons ici n'est pas une première dans ce domaine. En effet cette thématique a fait déjà l'objet de plusieurs recherches antérieures, dont cellede JEAN-FRANÇOIS BIRON et CATHERINE BOURASSA DANSEREAU.

Dans l'ouvrage intitulé, « Les préoccupations et les impacts associés à l'utilisation d'internet dans les milieux des jeunes d'âge scolaire », ils indiquent que les technologies internet évoluent rapidement, sont largement répandues et font l'objet de multiples usages dans la population et les organisations. Les technologies internet suscitent plusieurs préoccupationspuisque certains usages peuvent affecter la santé globale des individus. Les appréhensions relatives aux impacts négatifs de celles-ci sont notamment soulevées par les milieux scolaires et les intervenants soucieux du bien-être des jeunes. Ces impacts négatifs ainsi que des fortes préoccupationsidentifiés s'articulent sous trois grands thèmes, à savoir : les relations interpersonnelles, le temps consacré aux technologies internet et le développement des jeunes. L'impact des technologies internet (T.I) sur les relations interpersonnelles, soit les tensions et la violence associées, est une priorité clairement identifiée par notre étude. C'est un aspect qui se voit aussi corroboré par des données d'enquêtes existantes. Parallèlement, la gestion des TI en contexte d'apprentissage scolaire s'inscrit dans une dynamique où les professionnels désirent trouver l'équilibre entre un rôle de soutien à l'éducation et celui d'encadrement des élèves.^1(*)

Dans la même file d'idée,ISABELLE STENGERS, philosophe. Citée par T. DE SMEDT. Apporte un éclairage intéressant à ce niveau aux risques et excès causés par les réseaux sociaux, à l'exemple de Facebook. L'étude constate par ailleurs que le principal risque réside dans l'usage abusif des réseaux sociaux lorsqu'il n'est pas limité dans le temps. Son utilisation empiète du coup sur toutes les autres activités de la vie quotidienne comme le sommeil ou les moments passés en famille. En effet, elle souligne que le risque ne doit pas être pensé uniquement comme tel, mais bien comme composant de l'apprentissage du jeune. Le jeune apprend par essais-erreurs et donc en prenant des risques.^2(*)

MOUSSA HANANE dans son travail de master, portant sur l'impact des réseaux sociaux sur les jeunes consommateurs appuie l'idée d'IsabelleStengers, en montrant l'importance que les réseaux sociaux jouent dans la vie quotidienne. Son étude montre que les réseaux comme Facebook, Whatsapp, Instagram, Twitter, sont partout! Presque tous les jeunes utilisent au moins deuxréseaux sociaux chaque jour.Mais ils peuvent être très abusifs. Il yades gens qui ont besoin d'être sur ces sites toutes les heures ou toutes les minutes. Cela peut créer de graves problèmes pour eux. Beaucoup d'étudiants trouvent qu'il est difficile d'étudier car ils sont trop distraits par leur Facebook. Souvent, les résultats des examens sont pauvres à cause de cela. D'autres personnes peuvent prendre du retard au travail parce qu'ils sont trop occupés avec les réseaux sociaux.^3(*)

SelonANASTHASIE OBONO MBAla révolution opérée ces dernières années dans la téléphonie mobile semble s'être arrêtée aux portes de l'école gabonaise qui, à travers son Code de l'éducation, précise que le téléphone est interdit durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur de chaque établissement, en règle générale, les salles de classe. L'usage des téléphones mobiles dans l'enseignement est un sujet à la fois polémique et passionnant. Pour beaucoup, ces appareils apparaissent comme des objets incommodants dans les classes, qui viennent en perturber le bon déroulement et favorisent la dispersion de la concentration des élèves.^4(*)

Après analyse de ces travaux de recherche, il ressort que notre recherche présente une spécificité, dans la mesure où elle analyse les risques de l'utilisation abusive de l'outil smartphone et ses incidences dans le contexte des institutions universitaires et supérieurs publique.

* ¹JEAN-FRANÇOIS BIRON et CATHERINE BOURASSA DANSEREAU. (2011). Les préoccupations et les impacts associés à l'utilisation d'Internet  dans les milieux des jeunes d'âge scolaire Direction de santé publique Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.

* ²T. DE SMEDT.Présentation sur l'accès et l'éducation aux médias, Université  d'été, Louvain la neuve, juillet 2011

* ³Moussa Hanane (Année Universitaire 2015/2016.), L'impact des réseaux sociaux sur les jeunes consommateurs, Université Abdelhamid Ibn Badis - Mostaganem,Faculte des Langues Etrangeres.

* ⁴ANASTHASIE OBONO MBA.Ecole Normale Supérieure de Libreville, Laboratoire LARED, Gabon.