1.2.2.2. Les interventions productives
Dans une deuxième catégorie de ses
interventions, l'État se comporte en fait comme un producteur : il
fournit des biens et des services -- tels que transports,
télécommunications, défense nationale, justice, etc. --,
et pour ce faire, il utilise des inputs courants tels que travail, capital
(physique et financier), énergie, matières premières, et
autres fournitures diverses. En principe, chacune de ces activités
publiques peut être décrite par une fonction de production, et
comme les inputs sont acquis par l'État sur les marchés, ces
activités entraînent aussi des coûts, qu'on peut
décrire en termes totaux, moyens et marginaux ; enfin, elles
permettent
17 A. JACQUEMIN, H. TLKENS et P. MERCIER, (2002),
Fondements d'économie politique, éd. Dé Boeck,
Bruxelles, pp. 270-271
18 A. JACQUEMIN, H. TLKENS et P. MERCIER, Idem, p.
270
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éventuellement des recettes, lorsque les produits ou
services sont fournis aux usagers moyennant paiement d'un prix, d'une redevance
ou d'un tarif19.
Puisque des biens ou services sont fournis dans tous ces cas,
on est fondé à dire que les interventions de cette nature sont
des interventions productives ; on pourrait les appeler aussi des interventions
« d'initiative publique », car elles ont pour caractéristique
commune qu'en assurant lui-même la fourniture de biens que la
collectivité considère comme nécessaires, l'État se
joint ou se substitue aux agents économiques productifs privés,
ou encore il comble le vide créé par leur absence.
1.2.2.3. Les interventions redistributives
Enfin, dans toute une série d'interventions,
l'État procède à ce que l'on appelle des « transferts
» : usant de son autorité, il prélève des ressources
chez certains agents économiques (ménages et/ou entreprises) et
il en attribue à d'autres. Les instruments principaux de ces
décisions sont d'une part les impôts et d'autre part les
subventions. Par ces interventions, l'État ne se substitue pas à
l'activité privée, mais il en modifie les
résultats20.
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