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EPIGRAPHE
« On trouve un héros parmi cent hommes, un sage
parmi mille hommes mais vous ne trouverez pas d'homme accompli même
parmi une centaine de milliers d'hommes. »
PLATON
P a g e | ii
IN MEMORIAM
Nous ne pouvons cocher ses quelques lignes en termes de
travail de fin d'études sans faire une dédicace
particulière à titre posthume à vous notre
regrettée grand-mère LUKOMBO TIAKA Henriette.
Que ce travail trouve en vous une satisfaction pour ce dont
vous aviez toujours voulu que votre petit fils soit.
KABENGELE TUBAJIKI HOSSEIN
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DÉDICACES
Àmon très cher oncle MAFUTA NDOMBASI Jean-Marie,
pour ses conseils et pour tous les sacrifices consentis pour notre
scolarité ;
Àmes parents ;
À mes frères et soeurs Jacky MUKAJI, Bruno
TUBAJIKI, Mamitha BILEMA, Nazaire, Ferdinand et Henriette BASILUA, pour leur
soutien moral ;
Àtoi ma meilleure amie Andréa UTSHUDI dont le
destin a bien voulu
mettre à nos côtés, pour tes conseils,
encouragements, soutien matériel, moral et spirituel ;
À vous ma progéniture.
KABENGELE TUBAJIKI HOSSEIN
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REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit d'un long parcours entrepris dans le
monde des études. Il est rédigé pour attester la fin de ce
parcours.
Il est élaboré à partir des connaissances
obtenues plusieurs années durant auprès des personnes
animées par une volonté tenace et un savoir-faire approfondi sans
lesquels nous ne pourrions pas nous revêtir du titre
académique.
Nos remerciements s'adressent à tout le corps
professoral de l'Université Pédagogique National et de la
Faculté des Sciences Économiques et de gestion en particulier,
pour leurs enseignements ô combien enrichissants.
Nos remerciements vont premièrement au professeur
Jacques ZAHIGA qui, malgré ses innombrables occupations à bien
voulu assurer la direction de ce mémoire. Qu'il trouve ici l'expression
de notre haute considération.
Nous tenons à remercier également l'assistant
NAWEJ - A - KAPEND Richs pour la disponibilité et l'aide sans lesquelles
ce mémoire n'aurait pas atteint l'aboutissement souhaité.
À tout le personnel du Bureau Central de Coordination
pour la disponibilité des données et les différents
partages d'informations que nous avons eus avec eux.
Nous pensons également à nos oncles et tantes,
Roger T. TUBAJIKI, Mireille KINDEDI, Adolphine N'SENGA, Jolie Naomie MAYEMBO,
Mamie KAPINGA, Zephy PEMBELE, Enoch BAKWA pour leur soutien de tout genre.
Nos reconnaissances vont également à nos amis et
frères Arnold MUTAMBA et Michael BILA qui nous ont été
d'un apport énorme pour que nous obtenions ce titre
académique.
Dans cette foulée des remerciements, nous pensons
également à Joyce KITENGE, Ben ZIMVUAMA, Abed KIBAMBE, Kevin
UTSHUDI, Christelle UTSHUDI, Grâce YOHARI, Joseph TABALO, Heiddie
DIVIOKA, Charly MAYALA des personnes qui sont devenues si spéciales.
Nous remercions tous nos camarades dont nous avons combattu le
même combat, Sylvain MAMADOU, Guy BULUKU, Joe MOZABATO, Tele OMAR,
Page | v
Glody MPIA, Gloire KAMBILALA, Randy MAKANI et tous les autres
dont les noms ne figurent pas ici qu'ils trouvent ici l'expression de nos
remerciements.
Enfin, que tous ceux, de loin ou de près, nous ont
apporté leur assistance morale et matérielle dont nous n'avons
pas cité les noms, qu'ils trouvent ici l'expression de notre
gratitude.
KABENGELE TUBAJIKI HOSSEIN
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ABBREVIATIONS, SIGLES ET ACCRONYMES
AMO : Assistance à Maîtrise d'Ouvrage
BADEA : Banque Arabe pour le Développement Economique
en
Afrique
BCECO : Bureau Central de Coordination
CPB : Comité de Pilotage du BCECO
DGI : Direction Générale des Impôts
EPST : Enseignement Primaire, Secondaire et Technique
ESU : Enseignement Universitaire
FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
IST : Institut Supérieur et Technique
IT : Projets Informatiques
KVA : Kilovoltampère
MOA : Maîtrise d'Ouvrage
MOAD : Maîtrise d'Ouvrage
Déléguée
MOE : Maîtrise d'oeuvre
OCEP : Observatoire du Code d'Ethique et Professionnel
OFID : The OPEC Fund for International Development
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PESTEJ : Politique Economique, Social, Technologique,
Ecologique et
Juridique
PESTEL : Politique Economique, Social, Technologique,
Ecologique et
Légal
PRECUK : Projet de Rénovation des Cliniques
Universitaires de Kinshasa
R&D : Recherche et Développement
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R+1 : Premier niveau de bâtiment
SWOT : Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
USD : United States Dollar
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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Tableau 1 : Répartition des financements par bailleurs de
2016 à 2020 en
millions d'USD 31 Tableau 2 : Condensé d'informations
sur les ressources du BCECO de 2016
à 2020 33 Tableau 3 : Condensé d'informations
sur les dépenses du BCECO de 2016 à
2018 en millions de dollars américains 35 Tableau 4 :
Projet de réhabilitation et reconstruction des infrastructures
scolaires 37 Tableau 5 : Projet de rénovation des
cliniques universitaires de Kinshasa
(PRECUK) 39
Tableau 6 : Projet d'équipement des structures sanitaires
40
Tableau 7 : Projet de développement de riziculture de
MASINA 41
Tableau 8 : Projet d'informatisation de la taxe sur la valeur
ajoutée 43
Tableau 9 : Projet de construction et réhabilitation de
l'immeuble de la
Direction d'Etudes et Planification « DEP » du
Ministère des Finance 45
Figure 1 : La matrice FFOM ou SOWT 17
Figure 2 : Répartition des financements par bailleurs de
fonds de 2016 à
2020 32 Figure 3 : Evolutions des recettes du BCECO de 2016 a
2020 en millions de
dollars américains 34 Figure 4 : Evolutions des
dépenses du BCECO de 2016 a 2020 en millions de
dollars américains 36
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RESUME
Les politiques publiques constituent l'une de voies salutaires
qu'un gouvernement peut utiliser pour améliorer le bien-être de sa
population. Elles peuvent consister en la baisse du taux de chômage, en
la campagne de vaccination des nouveau-nés ou en la construction
d'infrastructures socio-économiques destinées à favoriser
le développement intégral du pays. Sa mise en oeuvre est
tributaire de l'organisation même du pays où elle
appliquée.
C'est donc dans cette perspective de réflexion que nous
avons jugé utile de mener une étude sur l'un des aspects de
politiques publiques en RD Congo notamment « l'analyse de la
maîtrise d'ouvrage délégué comme appui aux
programmes et politiques publiques de reconstruction et de développement
en RD Congo » afin de juger de sa pertinence sur le bien-être
de la population congolaise. Après analyse des données, les
résultats obtenues ont confirmé nos présomptions en
affirmant que les différentes réalisations issues des programmes
et projets pilotés par le Bureau Central de Coordination (BCECO)
contribuent efficacement au développement de la République
Démocratique du Congo.
Mots-clés : maître d'ouvrage
délégué, maître d'oeuvre, programme, projet,
politique publique, etc.
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SUMMARY
Public policy is one of the salutary avenues that a government
can use to improve the well-being of its people. They may consist of the
reduction of the unemployment rate, the vaccination campaign for newborns or
the construction of socio-economic infrastructures to promote the integral
development of the country. Its implementation depends on the very organization
of the country where it is applied.
It is therefore in this perspective of reflection that we
considered it useful to conduct a study on one of the aspects of public
policies in DR Congo, in particular "the analysis of delegated project
management as support for public programs and policies of reconstruction and
development in DR Congo" to judge its relevance to the well-being of the
Congolese population. After analyzing the data, the results obtained confirmed
our presumptions by affirming that the various achievements resulting from the
programs and projects led by the Central Coordination Office (BCECO) contribute
effectively to the development of the Democratic Republic of Congo.
Keywords: delegated project owner, project
manager, program, project, public policy, etc.
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INTRODUCTION GENERALE
Dans cette partie introductive, nous présentons les points
ci-après : Etat de la question (0.1), Problématique (0.2),
Hypothèses de recherche (0.3), Méthodologie du travail (0.4.),
Choix et intérêts du sujet (0.5), Délimitation
spatio-temporelle (0.6.) et Plan directeur (0.7).
0.1. ÉTAT DE LA QUESTION
Les thèmes de politiques publiques et
développement économique regorgent une littérature
abondante et riche en mutations. Raison pour laquelle nous avons voulu
parcourir quelques-unes parmi lesquelles nous citons :
L. SANGO ECA, (2008), intitulé :
« l'apport de la banque mondiale sur le développement de la RDC et
les perspectives offertes pour un avenir meilleur ». L'auteur aborde le
développement de la RD Congo dans un contexte marquée par les
guerres et l'instabilité politique. Il souligne l'apport de la banque
mondiale comme étant le principal bailleur de fonds pour les projets de
développement du pays.
B. KAMBALE KIGHOMA, (2009), intitulé :
« Stratégie de croissance économique et environnement de
l'investissement au Nord Kivu-RDC, période post conflit ».
L'analyse fait par KAMBALE présente la croissance de la RD Congo comme
étant exclusive et très faible par rapport aux
potentialités des riches disponibles. Sur, il préconise la fin
des conflits militaires pour pouvoir attirer les investisseurs étrangers
afin de soutenir la croissance économique au travers l'augmentation de
production nationale qui fait encore défaut.
G. NEEMA MUVUNGA, (2019), portant sur :
« Contribution de la croissance économique dans le
développement de la RD Congo ». Dans ce travail, l'auteur
présente la production (le produit intérieur brut) comme
étant l'élément le plus déterminant du
développement économique de la RD Congo avant de présenter
les autres dimensions du développement économique à savoir
le niveau d'instruction et l'état de santé de la population.
1 Disponible sur
https://deskafundablog.wordpress.com/2013/08/08/systeme-financier-congolais/,
consulté le 14 novembre 2021 à 12h01
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Au regard de trois travaux parents cités ci-haut, notre
analyse porte la maîtrise d'ouvrages déléguée comme
appui aux programmes et politiques publiques en RD Congo. Pour cela, notre
étude s'appuie sur les différentes réalisations en termes
de projets et ouvrages faits par le Bureau Central de Coordination, BCECO en
sigle.
0.2. PROBLÉMATIQUE
Il va sans dire que depuis les conflits armés de la fin
des années quatre-vingt-dix, les structures de notre tissu
économique se sont extraordinairement dégradées. Cela se
justifie par les événements politiques antérieurs (crises
et instabilités politiques, rebellions, guerres d'agression, etc.),
d'une part et, par des dysfonctionnements institutionnels dans lesquels notre
pays a été plongé depuis plusieurs décennies,
d'autre part.
C'est ainsi que notre pays, la République
Démocratique du Congo, a été qualifié par certains
économistes comme une économie singulière : qui ne profite
guère des atouts liés à ses potentialités
minières, hydrauliques, énergétiques ; qui, sur fond d'une
économie extravertie est tirée vers le bas par tous les
désavantages et aléas liés à l'influence
extérieure (K. TSHIKUKU, 2012)1. La relance de la dynamique
économique a nécessité la prise de conscience de
l'état de nos structures économiques et la mise en place des
réformes économiques efficaces pour amorcer le processus du
développement.
Dans le même ordre d'idées, le début du
vingt et unième siècle a été marqué non
seulement par des transitions politiques, mais aussi par des réformes
économiques majeures notamment le rétablissement de la
coopération structurelle ; la promulgation d'un nouveau code
d'investissements ; la libéralisation des marchés des biens et
services, du diamant et du change ; l'autorisation de la libre circulation
concomitante des devises étrangères et du Franc Congolais, le
renforcement de la bonne gouvernance ainsi que la transparence dans la gestion
des finances
Page | 3
publiques, etc. ces réformes ont été
porteuses d'un véritable succès économique dont nul ne
peut douter. En effet, plusieurs investisseurs étrangers ont dès
lors émergé dans les secteurs prioritaires du pays. Bien plus,
beaucoup de partenaires au développement à l'instar de la Banque
Mondiale, l'Union Européenne, la Banque Africaine de
Développement et le Fonds Monétaire International sont intervenus
pour accompagner le développement du pays grâce à la mise
en oeuvre des projets et programmes de développement.
C'est ainsi que beaucoup de projets et programmes de
développement ont vu le jour et il a fallu la mise en place d'une agence
dotée de ressources humaines compétentes et capable de
gérer le flux de ressources extérieures et de les drainer vers
les secteurs prioritaires au développement du pays2. A cet
effet, le Gouvernement a pensé à la création du Bureau
Central de Coordination (BCECO).
Créé par le décret présidentiel
n°039 du 8 août 2001, le Bureau Central de Coordination a pour
mandat principal la gestion des projets d'envergure financés par la
Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et d'autres
bailleurs de fonds bilatéraux ou multilatéraux dans le domaine
des projets de développement au profit des institutions et
entités publiques ou privées.
Avec le temps, le BCECO s'est vu confié beaucoup
d'autres responsabilités en ce qui concerne les programmes et projets
publiques de développement car non seulement il s'occupe de la gestion
des projets financés par les divers bailleurs des fonds, mais aussi il
endosse depuis 2013 le rôle de maître d'ouvrages
délégués dans le cadre de passation des marchés
publics et appels d'offres, d'une part et, le suivi et évaluation des
projets et programmes publics, d'autre part.
Ainsi donc, ces nouvelles responsabilités ont fait du
BCECO l'un des acteurs majeurs du développement économique de la
RD Congo à en juger par ses nombreuses réalisations dans
plusieurs domaines du pays (infrastructures, éducation, santé,
etc.). Ceci nous conduit inéluctablement à la formulation de
notre question de départ en ces termes : « partant de
ses
2 Disponible sur Historique (bceco.cd),
consulté le 12 novembre 2021 à 16h30
Page | 4
missions et objectifs, peut-on affirmer que le BCECO
soit acteur majeur pour le développement intégral de la RD Congo
? » Cette question principale est appuyée par les
questions auxiliaires suivantes :
· Quel est l'apport du BCECO dans la reconstruction et le
développement en RD Congo ?
· Qu'en-est-il du suivi et évaluation les projets et
programmes publics ?
Ces questions constituent le fer de lance de notre étude
sur le Bureau Central de Coordination (BCECO).
0.3. HYPOTHESE
L'hypothèse peut être appréhendée
comme « une proposition relative à l'explication d'un
phénomène qui est admise avant d'être soumise au
contrôle de l'expérience3 ». Requise pour toute
recherche qui se veut scientifique, l'hypothèse est donc une affirmation
provisoire, une supposition d'une vérité non encore
établie. Les tentatives de fournir des réponses aux questions
soulevées dans la problématique, nous conduisent à retenir
comme hypothèse de recherche, celles ci-après :
H1 : le Bureau Central de Coordination serait
l'un des grands acteurs nationaux qui agiraient activement pour le
développement intégral au travers la réalisation
d'ouvrages qui, pour la plupart des cas renforceraient les infrastructures
socio-économiques de la République Démocratique du
Congo.
H2 : pour ce qui est du suivi et
évaluation des programmes et projets, le Bureau Central de Coordination
disposerait d'une agence dotée de ressources humaines compétentes
et capable de gérer de façon efficace les fonds en provenance des
principaux bailleurs de fonds dans le but de produire des résultats
excellents, à la satisfaction des parties prenantes et aussi pour servir
de modèle aux autres acteurs du développement.
3 A.-S. CONSTANT, A. LEVY, Réussir
mémoire, thèse et HDR, Mémentos LMD,
5ème éd., Paris, Gualino, 2015, p. 62
Page | 5
0.4. MÉTHODES ET TECHNIQUES
D'après Roger PINTO et Madeleine GRAWITZ, « la
méthodologie est une démarche intellectuelle au moyen de laquelle
un chercheur poursuit une vérité, à laquelle il l'a
vérifié et la démontre. Comme tout travail scientifique,
la présente étude nécessaire utilisera un certain nombre
des méthodes d'analyse et de technique pouvant varier selon notre
travail4. De ce fait, pour la matérialisation de ce travail,
les méthodes suivantes ont été utilisées :
La méthode descriptive qui nous a
permis de faire la description de notre cadre de recherche qui est le Bureau
Central de Coordination ;
La méthode analytique qui nous a
permis de faire l'analyse de chiffres notamment les différentes
réalisations en termes de projets et programmes publics
constatées pendant la période sous étude ;
Et les techniques utilisées
La technique documentaire est le principal
moyen par lequel nous sommes arrivés à matérialiser notre
recherche. Elle a consisté en la consultation des ouvrages, notes de
cours, rapports d'activité, etc. en vue d'atteindre notre point de
mire.
La technique d'entretien : les chiffres ne
disent pas tout. Ainsi, pour mieux saisir la portée des
phénomènes économiques relatifs à notre
étude, nous avons également été amenés
à avoir de riches conversations avec quelques agents du BCECO, des
Professeurs, Chefs de travaux, Assistants, Chercheurs, condisciples, etc.
0.5. INTÉRÊT ET CHOIX DU SUJET
0.5.1. Choix du sujet
Le choix d'un sujet scientifique est toujours souvent
lié aux mobiles propres du chercheur. Pour le cas en l'espèce, la
République Démocratique du Congo cherche des voies et moyens pour
sa reconstruction en termes
4 R. PINTO et M. GRAWITZ, (1971), Méthode
des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, p.12
Hormis l'introduction générale et la conclusion
générale, la présente étude s'articulera autour de
trois chapitres ci-après :
Page | 6
d'infrastructures socio-économiques. De ce fait, nous
avions été portés par la volonté :
o De cogiter sur un sujet d'actualité en vue de nous
mettre à niveau et acquérir une nette appréhension sur les
spécificités de la maîtrise d'ouvrages
délégués comme appui aux programmes et politiques
publiques de reconstruction et de développement en RD Congo ;
o Et de faire valoir notre point de vue en fournissant une
base des données sur les réalisations de la BCECO qui pourraient
mettre en valeur l'apport du BCECO et encourager d'autres bailleurs de fonds
à venir financer les projets et programmes de reconstruction et de
développement en RD Congo qui sont cependant utiles pour le pays.
0.5.2. Intérêt de l'étude
La présente étude présente un double
intérêt, tant sur le plan théorique que pratique.
Sur le plan théorique, cette recherche
réfléchit sur les interventions de l'Etat (les politiques
publiques) considérées comme moyens axes d'appui pour
l'amélioration du bien-être de la population.
Sur le plan pratique, notre étude a le mérite de
montrer l'importance des programmes et politiques publiques de reconstruction
dans le développement de la RD Congo. Ainsi, espérions-nous que
cette étude servirait de tremplin pour les recherches à venir.
0.6. DÉLIMITATION DU TRAVAIL
En vue de donner un caractère scientifique à
notre réflexion, nous avons délimité notre sujet dans le
temps et dans l'espace. Ainsi, dans le temps, cette étude s'étend
sur la période allant de 2016 à 2020, et dans l'espace elle porte
sur le Bureau Centrale de Coordination (BCECO).
0.7. PLAN SOMMAIRE
Page | 7
· Le premier chapitre porte sur le cadre conceptuel et
théorique ;
· Le second chapitre parle de la maîtrise d'ouvrage
délégué ;
· Et le dernier chapitre analyse les données et
interprète les résultats.
Page | 8
CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Dans l'objectif de favoriser une meilleure
compréhension de la présente étude, nous présentons
dans ce chapitre le contenu des principaux concepts opératoires
utilisés. Il nous paraît indispensable de spécifier leur
contour définitionnel ainsi que leur contexte théorique en raison
du manque d'univocité qui les caractérise. C'est la raison pour
laquelle il s'avère utile que nous abordions les concepts sur la
délégation de la maîtrise d'ouvrage (1.1.), sur les
politiques publiques (1.2.) et sur les projets et programmes (1.3.).
1.1. NOTIONS SUR LA DELEGATION DE LA MAITRISE
D'OUVRAGE
1.1.1. Le maître d'ouvrage
Le maître d'ouvrage, que l'on appelle également
« maîtrise d'ouvrage » ou MOA, est une personne physique ou
morale pour laquelle un projet est mis en oeuvre et
réalisé5.
Commanditaire du projet, c'est lui qui définit le
cahier des charges et par conséquent les besoins, le budget, le
calendrier prévisionnel ainsi que les objectifs à atteindre. Pour
réaliser son projet, le maître d'ouvrage fait appel à un
maître d'oeuvre et peut par ailleurs se faire aider d'une maîtrise
d'ouvrage déléguée pour le gérer au mieux.
1.1.2. Le maître d'oeuvre
Le maître d'oeuvre (ou maîtrise d'oeuvre,
notée MOE) est l'entité chargée par le maître de
l'ouvrage (client) de concevoir le bâtiment à construire ou
à rénover selon le programme fourni par le maître de
l'ouvrage, de diriger l'exécution des marchés de travaux, de
proposer le règlement retenu par le maître d'ouvrage pour
réaliser l'ouvrage, dans les conditions de délais, de
qualité et de coût fixés par ce dernier conformément
à un contrat. La maîtrise d'oeuvre est donc responsable des choix
techniques inhérents à la réalisation de l'ouvrage
conformément aux exigences de la maîtrise d'ouvrage. Le
maître d'oeuvre (en anglais Project Supervisor) a
5 Disponible sur Définition | Maître
d'ouvrage | Futura Maison (
futura-sciences.com),
consulté le 20 décembre 2021 à 15h01
Page | 9
ainsi la responsabilité dans le cadre de sa mission de
désigner une personne physique chargée du bon déroulement
du projet (on parle généralement de maîtrise du projet), il
s'agit du chef de projet.
Sa mission couvre :
o La définition et la conduite des travaux ;
o L'établissement et la maîtrise du planning ;
o La définition du système qualité ;
o La communication au sein de son équipe et vers la
MOA de l'avancement du projet.
En termes de responsabilités, le MOE veille à
la conformité du déroulement du projet et assure la gestion
opérationnelle du projet. Son activité s'exerce sur tous les
plans : structuration et gestion du périmètre, gestion du
planning, gestion des ressources, contractualisation, pilotage du budget qu'il
a reçu du MOA. Toutes ses activités s'appuient sur le
système qualité6.
1.1.3. Maître d'ouvrage
délégué
Lorsque le maître d'ouvrage ne possède pas
l'expérience métier nécessaire au pilotage du projet, il
peut faire appel à une maîtrise d'ouvrage
déléguée (dont la gestion de projet est le métier).
On parle ainsi d'assistance à maîtrise d'ouvrage (notée
AMO). La maîtrise d'ouvrage déléguée (notée
parfois MOAD) est chargée de faire l'interface entre le maître
d'oeuvre et le maître d'ouvrage afin d'aider le maître d'ouvrage
à définir clairement ses besoins et de vérifier
auprès du maître d'oeuvre si l'objectif est techniquement
réalisable. La maîtrise d'ouvrage déléguée ne
se substitue pas pour autant à la maîtrise d'ouvrage et n'a donc
pas de responsabilité directe avec le maître
d'oeuvre7.
1.1.4. Sous-traitance
Pour la réalisation de certaines tâches du
projet, lorsqu'il ne possède pas en interne les ressources
nécessaires, le maître d'oeuvre peut faire appel à une ou
plusieurs entreprises externes, on parle alors de sous-traitance (et
6 J. Y. MOINE, (2013), Le grand livre de la
gestion des projets, éd. Afnor, La Plaine Saint-Denis Cedex, p.
35
7 Disponible sur Maîtrise d'ouvrage /
Maîtrise d'oeuvre - Comment Ça Marche (
commentcamarche.net),
consulté le 18 décembre 2021, à 15h20
Page | 10
chaque entreprise est appelée sous-traitant ou
prestataire). Chaque sous-traitant réalise un sous-ensemble du projet
directement avec le maître d'oeuvre mais n'a aucune responsabilité
directe avec la maîtrise d'ouvrage, même si celle-ci a un " droit
de regard " sur sa façon de travailler8.
1.1.5. Distinction des rôles du maître
d'oeuvre et du maître d'ouvrage
La distinction entre maître d'ouvrage et maître
d'oeuvre est essentielle dans le déroulement du projet, car elle permet
de distinguer les responsabilités des deux entités. Il convient
ainsi de s'assurer que la définition des besoins reste sous
l'entière responsabilité de la maîtrise d'ouvrage. En
effet, il arrive dans certains cas que la maîtrise d'ouvrage
délègue à la maîtrise d'oeuvre des choix d'ordre
fonctionnel sous prétexte d'une insuffisance de connaissances techniques
(de façon concrète le service informatique d'une organisation
prend la main et pilote le projet dès la phase d'expression des
besoins). Or seul le maître d'ouvrage est en mesure de connaître le
besoin de ses utilisateurs. Une mauvaise connaissance des rôles des deux
entités risque ainsi de conduire à des conflits dans lesquels
chacun rejette la faute sur l'autre9.
D'autre part, s'il est vrai que le maître d'oeuvre doit
prendre en compte les exigences initiales du maître d'ouvrage, il n'est
en revanche pas habilité à ajouter de nouvelles
fonctionnalités au cours du projet même si cela lui semble
opportun. Le maître d'oeuvre est cependant chargé des choix
techniques pour peu que ceux-ci répondent fonctionnellement aux
exigences de la maîtrise d'ouvrage.
Enfin il arrive qu'une maîtrise d'ouvrage estime qu'un
produit existant est susceptible de répondre à ses besoins,
l'achète, puis se retourne vers la maîtrise d'oeuvre (le service
informatique par exemple) pour effectuer des adaptations du produit.
La distinction entre maîtrise d'oeuvre et
maîtrise d'ouvrage est encore plus difficile lorsque les deux
entités font partie de la même structure
8 Disponible sur Maîtrise d'ouvrage /
Maîtrise d'oeuvre - Comment Ça Marche (
commentcamarche.net),
consulté le 18 décembre 2021, à 15h20
9 Disponible sur La maîtrise d'ouvrage
déléguée (
lemoniteur.fr),
consulté le 18 décembre 2021 à 15h30
Page | 11
d'entreprise. Dans de pareils cas, il est d'autant plus
essentiel de bien définir contractuellement les rôles respectifs
des deux entités10.
1.1.6. Communication entre maîtrise d'oeuvre et
maîtrise d'ouvrage
Pour le bon déroulement du projet, il est
nécessaire de définir clairement les rôles de chaque
entité et d'identifier au sein de la maîtrise d'ouvrage et de la
maîtrise d'oeuvre un représentant. Un groupe projet associant les
chefs de projet de la maîtrise d'ouvrage, de la maîtrise d'oeuvre,
ainsi que de la maîtrise d'ouvrage déléguée
éventuelle doit ainsi se réunir lorsque cela est
nécessaire pour résoudre les conflits liés aux exigences
de la maîtrise d'ouvrage ou à la coordination du
projet11.
Enfin, il est essentiel d'établir un plan de formation
permettant à la maîtrise d'oeuvre et à la maîtrise
d'ouvrage d'avoir un langage commun et de s'entendre sur une méthode de
conduite de projet, de conduite d'entretiens ou de réunions, etc.
1.1.7. Les marchés publics
1.1.7.1. Définition des marchés
publics
La loi sur les marchés publics du 27 Avril 2010
définit le marché public comme un contrat écrit par lequel
un entrepreneur, un fournisseur ou un prestataire s'engage envers
l'autorité contractante fournissant une contribution ou une garantie
financière, soit à réaliser des travaux, soit à
fournir des biens ou des services, soit à exécuter des
prestations intellectuelles, moyennant un prix12.
1.1.7.2. Passation des marchés publics
Le processus de Passation des Marchés décrit en
fait les étapes d'une acquisition conformément à la Loi du
pays en matière des marchés publics (Code). Comme pour des
projets financés par les bailleurs de fonds externes, le processus se
situe en plein centre de la phase d'exécution d'un projet telle que
définie dans le "Cycle des Projets" (document de la Banque
10 Disponible sur Délégation de
maîtrise d'ouvrage - Loi MOP marchés publics définition
(
marche-public.fr),
consulté le 18 décembre 2021 à 15h39
11 Disponible sur Maitrise d'Ouvrage
déléguée | Caprimm, consulté le 18
décembre 2021 à 15h41
12 Loi n° 10/010 du 27 avril 2010 relative aux
marches publics, Article 5, p. 4
Page | 12
mondiale) et s'exécute conformément aux
directives ou règles qu'ils édictent13.
Le processus de Passation des Marchés comporte
plusieurs étapes allant de la requête officielle ou des plans de
passation des marchés, à la signature du contrat. Le diagramme
ci-dessous résume d'une manière succincte ces différentes
étapes fondamentales.
En RD Congo, les marchés publics sont passés
par appel d'offres et peuvent exceptionnellement être attribués
selon la procédure de gré à gré dans les conditions
définies par la loi relative aux marches publics. Cette dernière
distingue les modes de passation suivants :
o La passation des marchés par appel d'offres ouvrant,
restreint ou avec concours ;
o La passation des marchés de gré à
gré.
1.1.7.3. Types des marchés
La loi relative aux marchés publics distingue quatre
types des marchés publics suivants14 :
o Les marchés de travaux ;
o Les marchés de fournitures ;
o Les marchés de services ;
o Les marchés de prestations intellectuelles.
1.2. NOTIONS SUR LES POLITIQUES PUBLIQUES
1.2.1. Eléments de définition
Généralement, une politique publique peut
être appréhendée comme étant une intervention d'une
autorité investie de puissance publique et de légitimité
gouvernementale sur un domaine spécifique de la société ou
du territoire.
Selon le sociologue Jean-Claude THOENIG, une politique
publique est un programme d'action propre à une ou plusieurs
autorités publiques ou
13 B. KATOMPA NYEMBO, (2016), Droit et processus
des marches publics : financement international et national en rdc, Kinshasa,
p. 41
14 Loi n° 10/010 du 27 avril 2010 relative aux
marches publics, Article 7, p. 5
15 J.-C. THOENIG, (2015), Dictionnaire des
politiques publiques, 4ième éd. Presse de Sciences
politiques, Paris, p. 84
16 Cité par J. ZAHIGA MUHIGWA, (2020), Notes
de cours de Planification économique, FASEG-UPN, Kinshasa, p. 48
Page | 13
gouvernementales. Elle désigne les interventions d'une
autorité investie de puissance publique et de légitimité
gouvernementale sur un domaine spécifique de la société ou
du territoire15.
Selon, W. I. JENKINS, c'est un ensemble de décisions
interreliées prises par un acteur politique ou un groupe d'acteurs
politiques. Une politique publique vise à résoudre un
problème social reconnu politiquement comme public et nécessitant
le rétablissement de la communication interrompue ou menacée
entre plusieurs acteurs sociaux. La définition proposée suppose
donc la reconnaissance d'un problème, c'est-à-dire une situation
d'insatisfaction sociale dont la résolution est soumise à
l'action du secteur public16.
En définitif, nous retenons ceci : une politique
publique : un ensemble de mesures cohérentes prises par les pouvoirs
publics en vue d'atteindre des objectifs compatibles dans un secteur de la vie
nationale au cours d'une période déterminée.
Parmi les exemples des politiques publiques, on peut citer :
o La réforme et modernisation de l'Administration
Publique en RDC ;
o La réforme des finances publiques en RDC ;
o La décentralisation administrative en RDC ;
o La réforme de la sécurité sociale en RDC
;
o La création du Guichet unique de recettes de l'Etat
;
o La réforme du secteur de l'énergie ;
o La gratuite de l'enseignement effectif ;
o La réforme des entreprises publiques ;
o Etc.
1.2.2. Modes d'interventions économiques de
l'Etat
Les domaines d'intervention des États dans les
économies de marché sont aujourd'hui tellement nombreux et
variés qu'il est pratiquement impossible d'en dresser une liste
exhaustive. Mais en utilisant les concepts de l'analyse économique, on
peut tenter de les regrouper d'une manière
Page | 14
que nous appellerons « fonctionnelle »,
c'est-à-dire en prenant comme critère la nature de leurs effets
sur le système économique. Examinons ceci successivement aux
plans microéconomique et macroéconomique.17
Au niveau microéconomique, nous distinguerons trois
catégories d'interventions de l'État à savoir : les
interventions incitatives, les interventions productives et les interventions
redistributives
1.2.2.1. Les interventions incitatives
Dans un grand nombre de cas, l'État cherche à
influencer le comportement spontané des agents économiques, afin
d'orienter leurs actions dans un sens qu'il juge préférable du
point de vue de la collectivité. Les instruments utilisés pour ce
faire sont des plus divers, tels que réglementations du commerce,
contrôles et inspections de certaines opérations industrielles,
lois d'interdiction de certains produits, taxes dissuasives, subventions de
certaines activités, réglementation des conditions de travail, ou
de l'accès à certaines professions, etc. Les interventions
étatiques de ce type peuvent être appelées interventions
incitatives, dans la mesure où, sans se substituer aux comportements
privés spontanés, elles ont pour effet de les infléchir,
de les stimuler, ou de les décourager18.
1.2.2.2. Les interventions productives
Dans une deuxième catégorie de ses
interventions, l'État se comporte en fait comme un producteur : il
fournit des biens et des services -- tels que transports,
télécommunications, défense nationale, justice, etc. --,
et pour ce faire, il utilise des inputs courants tels que travail, capital
(physique et financier), énergie, matières premières, et
autres fournitures diverses. En principe, chacune de ces activités
publiques peut être décrite par une fonction de production, et
comme les inputs sont acquis par l'État sur les marchés, ces
activités entraînent aussi des coûts, qu'on peut
décrire en termes totaux, moyens et marginaux ; enfin, elles
permettent
17 A. JACQUEMIN, H. TLKENS et P. MERCIER, (2002),
Fondements d'économie politique, éd. Dé Boeck,
Bruxelles, pp. 270-271
18 A. JACQUEMIN, H. TLKENS et P. MERCIER, Idem, p.
270
Page | 15
éventuellement des recettes, lorsque les produits ou
services sont fournis aux usagers moyennant paiement d'un prix, d'une redevance
ou d'un tarif19.
Puisque des biens ou services sont fournis dans tous ces cas,
on est fondé à dire que les interventions de cette nature sont
des interventions productives ; on pourrait les appeler aussi des interventions
« d'initiative publique », car elles ont pour caractéristique
commune qu'en assurant lui-même la fourniture de biens que la
collectivité considère comme nécessaires, l'État se
joint ou se substitue aux agents économiques productifs privés,
ou encore il comble le vide créé par leur absence.
1.2.2.3. Les interventions redistributives
Enfin, dans toute une série d'interventions,
l'État procède à ce que l'on appelle des « transferts
» : usant de son autorité, il prélève des ressources
chez certains agents économiques (ménages et/ou entreprises) et
il en attribue à d'autres. Les instruments principaux de ces
décisions sont d'une part les impôts et d'autre part les
subventions. Par ces interventions, l'État ne se substitue pas à
l'activité privée, mais il en modifie les
résultats20.
1.2.3. Les justifications de l'intervention publique
Les principales raisons qui justifient l'intervention de
l'État peuvent être schématiquement regroupées en
quatre catégories :
o Favoriser l'émergence des marchés ;
o Pallier les défaillances du marché ;
o Corriger la rationalité limitée des agents
économiques ;
o Réduire les inégalités21.
1.2.4. Diagnostic de l'entité concernée par
la politique publique22
Avant de proposer d'initier une politique (remède ou
une solution à un problème), il est vivement recommandé de
poser un diagnostic approfondi afin d'identifier les causes réelles qui
génèrent les effets négatifs non
19 A. JACQUEMIN, H. TLKENS et P. MERCIER, Op. Cit, p.
271
20 A. JACQUEMIN, H. TLKENS et P. MERCIER, Idem, p.
270
21 A. BOZIO et J. GRENET, (2010, Economie des
politiques publiques, éd La Découverte, Paris, pp. 8-9
22 Cette section est intégralement tirée
de J. ZAHIGA MUHIGWA, Op. Cit, pp. 50-51
23 Disponible sur SWOT (méthode d'analyse)
-- Wikipédia (
wikipedia.org),
consulté le 19 décembre 2021 à 14h26
24 R. WHITTINGTON et Alï, (2020),
Stratégique, Montreuil, 12ème éd.
Pearson, Paris, pp. 151-155
Page | 16
souhaités. Différentes approches sont
utilisées selon les objectifs poursuivis ou le secteur concerné.
Dans le cadre de ce travail, nous ferons appel à deux types
d'instruments d'analyse : l'analyse FFOM ou SOWT et l'analyse PESTEL ou
PESTEJ.
1.2.4.1. L'analyse FFOM ou SOWT
L'analyse - ou la matrice - SWOT est définie comme
« un outil d'analyse stratégique. Il combine l'étude des
forces et des faiblesses d'une organisation, d'un territoire, d'un secteur,
etc. avec celle des atouts et des menaces de son environnement, afin d'aider
à la définition d'une stratégie de
développement23. »
À ce titre, l'analyse SWOT fait partie des outils qui
contribuent à l'étude de la pertinence et de la cohérence
d'une action future (à court ou à long terme,
générale ou circonscrite).
Dans le cadre de l'élaboration d'une décision,
le but de l'approche est de faire en sorte que les décideurs prennent en
compte l'ensemble des facteurs internes et externes, de manière à
maximiser les potentiels des forces et des situations favorables, et à
minimiser les répercussions des faiblesses et des menaces.
Dans le cadre d'une évaluation, l'analyse SWOT sert
généralement à l'évaluation préalable de
programmes d'action. En aidant à formaliser les points positifs et
négatifs et à identifier les facteurs de son environnement
pouvant influer favorablement ou défavorablement sur le
déroulement du programme d'action, l'analyse SWOT permet de
réduire les incertitudes et d'affiner ou d'évaluer ainsi la
stratégie envisagée24.
Par ailleurs, le tétragramme SWOT (strength, weakness,
opportunity and threat) est couramment utilisé.
Page | 17
Figure 1 : La matrice FFOM ou SOWT
Source : J. ZAHIGA MUHIGWA, (2020), Notes de cours de
Planification économique, FASEG-UPN, Kinshasa, p. 50
Page | 18
1.2.4.2. L'analyse PESTEL ou PESTEJ
Le modèle PESTEL ou méthode PESTEL ou encore
analyse PESTEL permet d'analyser et d'anticiper les opportunités et
menaces du macro-environnement (ensemble des variables externes qui ont un
impact positif ou négatif sur une entité
donnée)25.
Le modèle PESTEL permet d'avoir une vision globale de
l'environnement. On distingue six catégories d'influences
macro-environnementales qui peuvent impacter votre activité, et qui
forment son acronyme :
1) Politique : ensemble des décisions
prises par les gouvernements nationaux et internationaux. Par exemples : le
code des investissements, code minier, code forestier, politique fiscale,
Accord de Paris sur le climat, Accord douanier SADEC, etc.) ;
2) Economique : ensemble des facteurs qui
jouent sur le pouvoir d'achat et sur le comportement des consommateurs
(inflation, chômage, revenus disponibles, taux d'intérêt...)
;
3) Sociologique : ensemble des
caractéristiques sociales qui jouent sur le pouvoir d'achat
(démographie, religion, attitude de loisirs, travail, répartition
des revenus...) ;
4) Technologique : ensemble des innovations
technologiques qui peuvent perturber le marché existant (investissement
privé ou public en R&D, nouveaux brevets, vitesse de transfert...)
;
5) Ecologique : ensemble des
réglementations et contraintes liées au développement
durable (traitement des déchets, consommation d'énergie, lois sur
les protections environnementales...) ;
6) Légal : ensemble des
réglementations et législations, qui encadrent le marché
du travail et les entreprises de tous secteurs (droit du travail, droit du
commerce, norme de sécurité, loi sur les monopoles...).
25 P. MULLER, (2009), Les politiques
publiques, éd. Presses Universitaires de France, Paris, p. 123
Page | 19
NB : dans le cadre d'une démarche stratégique,
l'analyse PESTEL et SWOT sont utilisées conjointement pour
évaluer les effets macro environnementaux sur l'entité
considérée (province, territoire, etc.).
1.3. NOTIONS SUR LES PROJETS ET PROGRAMMES
Ce qui constitue un « programme » ou un «
projet » dépend fortement du contexte. Une intervention est
considérée comme un « programme » dans un contexte, par
exemple le « programme » de réhabilitation des routes de
déserte agricole d'un pays, peut être perçue comme un
« projet » dans un autre cadre, par exemple lorsqu'un programme de
développement national (par exemple la Révolution de la
Modernité) comprend un projet de de réhabilitation de routes de
déserte agricole26.
Pour éviter toute confusion, il importe de
décrire les projets ou les programmes de la même manière et
de façon cohérente dans un même contexte, et de veiller
à ce qu'une hiérarchie logique relie les plans, les programmes et
les projets.
1.3.1. Projet
1.3.1.1. Définition
C'est une oeuvre, innovante et complexe, un ensemble
d'opérations destinées à atteindre un objectif
précis. Un projet a un début et une fin. La construction d'un
véhicule, d'une usine ou d'un RADAR, par exemple, sont des projets
industriels27.
En gros, un projet est donc un ensemble d'activités
coordonnées mises en oeuvre pour atteindre des objectifs
spécifiques selon un calendrier, un budget et des paramètres de
performance définis. Les projets visant à atteindre un objectif
commun forment un programme.
Par exemple, un projet visant à relier toutes les
provinces de la RD Congo ou un projet de réduction des risques de
catastrophe visant à renforcer la sensibilisation à la
préparation aux catastrophes et aux mesures d'projet/programme.
26 J. ZAHIGA MUHIGWA, Op. Cit, p. 7
27 J. Y. MOINE, Op. Cit, p. 41
P a g e | 20
1.3.1.2. Types de projets
On distingue plusieurs types de projets :
o Les projets de type EPC (Engineering, Procurement,
Construction), tels que la réalisation d'une centrale nucléaire
ou d'une usine ;
o Les projets d'infrastructure, comme la construction d'une
autoroute ou d'une infrastructure de tramway ;
o Les projets de développement produit ou de mise en
place de produits nouveaux ;
o Les projets informatiques (IT) ;
o Les projets de maintenance et d'intervention ;
o Les projets de recherche et développement (R &
D) ;
o Les projets de service ou
événementiels28.
1.3.1.3. Gestion de cycle de projet
C'est une fonction dont l'objectif essentiel est d'apporter,
à la direction de projet, un ensemble d'informations analysées
dans le but d'assurer la pertinence et l'opportunité de ses
décisions29.
Note : La direction de projet et la gestion de projet sont
deux fonctions distinctes et complémentaires du management de projet.
1.3.1.4. Cycle de vie d'un projet
C'est un ensemble, généralement
séquentiel, des phases du projet, allant de l'idée initiale
jusqu'à son achèvement. Ce cycle comprend la phase
d'avant-projet, la phase de réalisation et la phase de clôture du
projet30.
Notons par ailleurs que le nom et le nombre des phases sont
déterminés en fonction des besoins de maîtrise par les
organismes impliqués dans le projet.
28 J. Y. MOINE, (2013), Op. Cit, p. 42
29 AFITEP, (2010), Dictionnaire de management des
projets, éd. Afnor, La Plaine Saint-Denis Cedex, P. 125
30 P. NASR, (2016), La gestion des projets,
3ème éd. Chenelière éducation,
Montréal, p. 21
Page | 21
1.3.2. Programme
C'est un ensemble de projets connexes gérés de
façon coordonnée. Dans un sens plus restreint, on emploie aussi
le mot programme pour parler d'un plan d'action.
Dans un sens plus large, un programme peut comprendre un
nombre significatif de projets distincts ayant un certain nombre de similitudes
et/ou d'objectifs communs. C'est en ce sens que l'on parle de programme naval,
programme nucléaire, programme spatial, etc. Dans les projets
d'aménagements et de bâtiments, le programme désigne le
document formalisant l'expression quantifiée des besoins du
maître31.
Le programme prend plusieurs états suivant
l'évolution de la définition des besoins : programme
stratégique, programme de base, programme détaillé,
programme d'utilisation.
Exemple : On peut donner pour exemple un programme de
Révolution de la Modernité associant des projets de routes, des
écoles, l'énergies etc., ou un programme de gestion des
catastrophes combinant des projets de renforcement des capacités
communautaires, de sensibilisation dans les écoles et de
développement des fonctions de gestion des catastrophes au sein d'une
Société nationale.
31 AFITEP, Op. Cit, p. 211
P a g e | 22
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU CADRE
DE RECHERCHE
Dans ce chapitre, nous présentons le cadre de
recherche de notre qui le Bureau Central de Coordination. Dans un premier
temps, nous faisons une brève description de cette entité avant
de chuter sur les différents projets réalisés par le BCECO
au cours de l période sous analyse.
2.1. BREVE PRESENTATION DU BCECO
Cette partie est intégralement tirée des
rapports annuels BCECO (de 2016
à 2020) ainsi que les informations trouvées sur
le site du BCECO (Financement (BCECO.cd)).
2.1.1. Aperçu historique32
Le Bureau Central de Coordination a été
créé par décret présidentiel n°039 du 8
août 2001 avec pour mandat principal de gérer des projets
d'envergure financés par la Banque Mondiale, la Banque Africaine de
Développement et d'autres bailleurs de fonds bilatéraux ou
multilatéraux.
Lors de la création du BCECO, les relations entre la
République Démocratique du Congo et les partenaires au
développement étaient pratiquement suspendues. Toutefois,
quelques aides humanitaires passaient par le canal des Organisations Non
Gouvernementales. Force était de constater l'affaiblissement des
structures publiques et l'extrême difficulté pour l'Etat de
mobiliser les compétences requises pour gérer efficacement et
selon les critères de transparence et d'efficacité, les fonds que
la communauté internationale s'apprêtait à octroyer au
pays.
D'où il est apparu nécessaire, au début
de la reprise de la coopération structurelle, de mettre en place
provisoirement une agence dotée de ressources humaines
compétentes et capable de restaurer la confiance pour gérer le
flux de ressources extérieures. A cet effet, le Gouvernement a
oeuvré de concert avec la Banque mondiale pour conférer au BCECO
une assise soutenable.
32 Tiré intégralement de Historique
(bceco.cd), consulté le 19 déc. 21 à 14h49
P a g e | 23
Compte tenu du contexte prévalant au moment de sa
création, le BCECO a concentré ses actions, jusqu'à la fin
de l'année 2002, dans les provinces qui étaient sous
contrôle du Gouvernement. A partir de l'année 2003, les actions du
BCECO se sont étendues à l'ensemble du pays pour la
réhabilitation des infrastructures de base, grâce d'abord aux
ressources du fonds fiduciaire, et ensuite dans le cadre du projet d'urgence de
soutien au processus de réunification économique et sociale
(PUSPRES).
La montée en puissance des financements de la Banque
Africaine de Développement en 2004 a permis, à travers la mise en
place de quelques nouveaux projets, d'élargir encore le champ
d'intervention en faveur des provinces réunifiées.
Le développement socio-économique étant
au coeur de l'action du Gouvernement de la République, pour combattre
tant la pauvreté que l'exclusion sociale, le Bureau Central de
Coordination s'est engagé à poursuivre l'exécution des
divers projets d'envergure nationale, lui confiés par le Gouvernement,
pour une nette amélioration de la qualité de vie de la population
congolaise.
Comme au cours des années précédentes,
le Bureau Central de Coordination s'est engagé à poursuivre
l'exécution des divers projets d'envergure nationale, lui confiés
par le Gouvernement.
C'est dans ce cadre que le Gouvernement a, au cours de
l'année 2016, maintenu une attention particulière sur quatre
secteurs d'importance, à savoir : la Justice, l'Education, la
Santé et les Sports.
Ainsi, le BCECO a-t-il assuré l'exécution de
plusieurs projets de grande envergure touchant ces secteurs et sur financement
des fonds propres du Gouvernement.
Le parcours du bureau central de coordination à ce
jour peut être retracé en 3 grands moments :
2002-2007 : Agence d'exécution des
projets financés par les partenaires extérieurs sur base des
accords signés avec le gouvernement ;
P a g e | 24
2008-2012 : Agence fiduciaire chargée
d'accompagner les nouvelles cellules la gestion des projets des
ministères sectoriels et d'autres entités publiques en
matière de passation des marchés et de gestion financière
;
2013 à nos jours : Maître
d'ouvrage délégué des projets de développement
financés par le gouvernement de la République.
2.1.2. Missions
Le BCECO a pour mission de contribuer activement au
développement de la République Démocratique du Congo
notamment en luttant contre la pauvreté et l'exclusion sociale.
Dans ce cadre, il assure :
o La gestion financière des fonds d'aide d'urgence mis
à la disposition de la République Démocratique du Congo
par divers bailleurs de fonds à l'appui de son programme d'urgence et de
relance au développement ;
o La mise en place de divers projets d'aide d'urgence faisant
l'objet des accords de don ou de prêt conclus à des conditions
concessionnelles avec les bailleurs des fonds ;
o La gestion, la coordination, l'exécution et le suivi
de divers projets d'aide d'urgence ;
o L'approbation, la supervision et l'évaluation des
sous projets présentés et exécutés par des
communautés bénéficiaires ou les organismes
d'exécution dans le cadre des divers projets d'aide d'urgence ;
o La liaison avec les bailleurs de fonds, les agences de
Nations Unies, les institutions, les services et organismes publics et le
secteur privé pour les projets qui les concernent ;
o La réalisation de toute autre opération qui
se rattache directement ou indirectement à sa mission.
P a g e | 25
Lors de sa création virgule le bureau central de
coordination avait pour mission la gestion des projets financés par les
divers bailleurs de fonds, dans le cadre du programme intérimaire
renforcé (gestion des fonds d'aide d'urgence).
Cependant au fil du temps virgule le bureau central de
coordination s'est vu confier plusieurs missions au regard du contexte
socio-économique très dynamique. Ces missions ont impacté
considérablement sa trajectoire institutionnelle dont on retient
l'émission de simples agences d'exécution des projets, à
celle de maître d'ouvrage délégué (MOD).
2.1.3. Mandat
Le BCECO a pour mandat d'assurer la gestion directe ou en
qualité de maître d'ouvrage délégué des
projets de développement.
2.1.4. Politique et stratégie
2.1.4.1. Bonne gouvernance et lutte contre la
corruption
1. Assurer la bonne gouvernance est une des raisons majeures
de la création du BCECO. Des procédures de gestion alliant
efficacité et efficience ont été instaurées pour
promouvoir la transparence et la bonne utilisation des ressources mises
à la disposition des projets et programmes reçus en gestion.
Dès 2003, le BCECO avait édicté un code d'éthique.
En exécution de ce code, un serment de discrétion a
été signé.
En outre, à la suite du séminaire de
vulgarisation du Code de conduite de l'Agent de l'Etat, organisé par
l'Observatoire du Code d'Ethique Professionnelle (OCEP) en décembre
2004, les cadres de Direction, les Experts Internationaux et les Chefs des
Divisions du BCECO ont signé l'engagement éthique institué
par le Décret-loi n° 017/2002 du 3 octobre 2002 portant Code de
conduite de l'Agent de l'Etat.
2. Edicter les procédures seules ne suffisent pas pour
les faire respecter, encore faut-il prendre des mesures appropriées de
redressement en cas de leur violation. C'est en réponse à cet
impératif qu'un certain nombre de missions d'investigation de la gestion
des projets par les ALE ont été entreprises par le BCECO. Elles
ont permis de découvrir quelques
P a g e | 26
pratiques de corruption et de détournement dans le chef
de certains animateurs. En réaction, le Comité de Direction
Elargi du BCECO a décidé de saisir l'Avocat-conseil pour qu'il
représente le BCECO dans toutes les actions judiciaires qui pourraient
en découler.
Il faut déplorer la loi du silence qui
caractérise la plupart des prestataires. Ce silence a pour
résultat la difficulté de détecter les cas de corruption,
les dénonciations ne se faisant qu'après coup,
c'est-à-dire en réaction au constat de mauvaise exécution
des projets. C'est ici le lieu d'appeler au sens civique et
déontologique des partenaires intéressés et
impliqués dans la gestion des projets ou dans l'exécution des
marchés du BCECO.
2.1.4.2. Mise à niveau régulière
du personnel
Conscient du rôle qu'il est appelé à jour
dans la marche pour le développement du pays, le BCECO attache une
importance primordiale à la mise à niveau de son personnel.
Dans ce contexte, un plan d'action de formation a
été mis en place en vue de garantir la bonne exécution des
projets initiés par le Gouvernement.
Par ailleurs, fort de son expérience décennale
en la matière, le BCECO a ouvert à son personnel et au public un
centre de documentation qui capitalise son expérience et le met à
la disposition d'un large public. Le BCECO peut ainsi contribuer de
manière décisive à la marche du pays vers
l'émergence.
2.1.5. Structure organisationnelle et administrative
Comme nous l'avons évoqué dans notre
aperçu historique, le BCECO est un service public doté de
l'autonomie administrative et financière. Il est placé sous la
tutelle du ministère ayant les finances dans ses attributions. Il
fonctionne su comité de pilotage. Il est dirigé par un Directeur
Général assisté d'un Directeur Technique, d'un Directeur
Administratif et Financier et d'un Directeur de l'Audit Internet.
P a g e | 27
2.1.5.1. Comité de pilotage
Le Comité de Pilotage du BCECO (CPB) est l'organe
d'administration et de supervision chargé d'assurer le suivi de
l'exécution et de la gestion des projets. Il est constitué :
o D'un Représentation du ministère des Finances
(qui en assure la présidence ;
o Du Directeur Général du (en assure le
secrétariat) ;
o De deux Représentants de la Présidence de la
République ;
o D'un Représentation du Ministère du Plan.
Il peut inviter tout autre représentant (des ONG, d'un
Ministère ou d'une Régie Technique ou encore d'un Bailleur des
fonds) pour l'assister dans le processus de prise des décisions
relatives à une matière très technique.
Ce Comité est chargé de :
o D'assurer le respect intégral de la lettre et de
l'esprit des accords de don ou de crédit ;
o De promouvoir et faciliter les rapports entre les
administrations centrales et provinciales, les agences de Nation Unies, les
bailleurs des fonds, les communautés des ONG et le secteur privé
;
o D'approuver la sélection et le recrutement du
personnel du BCECO, à l'exception des consultants à court terme
pour des contrats de prestation de service de moins de trois mois ;
o De passer en revue et d'approuver les projets des budgets
annuels internes (fonctionnement, investissement et trésorière)
et les rapports d'exécution budgétaire présentés
par le BCECO ;
o De passer en revue les rapports d'audit externe et d'exiger
la mise en place des ressources qui en émaneront.
P a g e | 28
2.1.5.2. Direction générale
La Direction Générale est chargée de la
coordination des activités et veille à la bonne exécution
de la mission du BCECO, conformément aux procédures
définies dans les manuels de procédures.
Elle est chapeautée par le Directeur
Général assisté d'un Expert International en Gestion
Financière, d'un Directeur Technique, d'un Directeur Administratif et
Financier ainsi que l'Auditeur interne.
2.1.5.3. La Direction Technique
La Direction Technique est chargée de conduire les
opérations liées à l'exécution des projets contenus
dans les différents programmes. Lors de l'élaboration du nouvel
organigramme, cette Direction a été dotée de la Division
des programmes.
L'activité de passation des marchés qui
relevant de la Direction Technique, est rattachée à la Direction
Générale sans la coordination de l'expert en passation des
marchés.
La Division des programmes gère le portefeuille des
programmes et assure l'évaluation des requêtes et des dossiers des
projets présentés par les différents partenaires ainsi que
les contrats de travaux, fournitures et des services. Elle assure le suivi
technique et l'évaluation des actions et des résultats de
l'exécution des contrats par les organismes d'exécution.
2.1.5.4. La Division de passation des
Marchés
La Division de passation des Marchés a pour mission
d'assurer toutes les étapes et les actions allant de la
préparation des documents d'appel d'offre à la signature des
contrats. Le tout, dans le strict respect des directives de passation des
marchés des bailleurs des fonds. Directives qui garantissent la
transparence, l'équité et l'efficience dans l'utilisation des
ressources.
La Division de passation des marchés est
désormais rattachée à la Direction Générale
et comprend un Expert International en passation des marchés, un Chef de
Division et huit chargés de passation des marchés, appuyés
par des consultants ponctuels.
P a g e | 29
2.1.5.5. La Direction Administrative et
Financière
La Direction Administrative et financière assure la
gestion saine des ressources financières du BCECO. Elle comprend trois
divisions qui sont :
o La Division Comptabilité et Finances ;
o La Division Contrôle et vérification des
dépenses ;
o La Division Administration et Gestion des ressources
Humaines.
2.1.5.6. La Direction de l'Audit Interne
La Direction de l'Audit Interne veille au bon fonctionnement
du système de contrôle interne du BCECO, conformément aux
normes internationales de la pratique professionnelle de la fonction telles
qu'édictées par « l'Institute of International Audi tors
».
P a g e | 30
2.1.5.7. Organigramme du BCECO
Source : Organigramme (bceco.cd)
P a g e | 31
CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DES DONNEES
ET PRESENTATION DES RESULTATS
3.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES ET
PRESENTATION DES RESULTATS
Après l'analyse théorique dans le premier
chapitre et la présentation du cadre de recherche dans le second
chapitre, place est à présent à la présentation et
analyse de données empiriques. Il sera donc question de cerner l'apport
du BCECO dans la reconstruction et le développement en RDC.
Ces données sont tirées des états
financiers du BCECO contenus dans les rapports annuels 2016, 2017, 2018, 2019
et 2020. Elles sont relatives aux différentes réalisations des
projets du BCECO au cours de la période sous examen (2016 à
2020).
3.1.1. Répartition des financements par
bailleurs
Tableau 1 : Répartition des financements par bailleurs de
2016 à 2020 en millions d'USD
RUBRIQUE
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
MOY
|
GOUVERNEMENT
|
1047.13
|
1092.15
|
1073.81
|
1104.62
|
1106.21
|
1084.78
|
BADEA
|
38.44
|
28.00
|
30.98
|
28.00
|
28.00
|
30.68
|
OFID
|
24.71
|
18.00
|
19.91
|
18.00
|
18.00
|
19.73
|
Contrepartie du gouvernement au financement extérieur
|
|
|
0.00
|
4.89
|
4.89
|
3.26
|
BCECO
|
3.64
|
3.17
|
3.99
|
4.05
|
4.51
|
3.87
|
FVC
|
|
|
0.00
|
0.00
|
0.27
|
0.09
|
TOTAL
|
1113.92
|
1141.32
|
1128.70
|
1159.55
|
1161.87
|
1142.41
|
VARIATIONS
|
|
27.40
|
-12.62
|
30.86
|
2.32
|
11.99
|
VARIATIONS EN %
|
|
2.46
|
-1.11
|
2.73
|
0.20
|
1.07
|
|
Source : BCECO, Rapports annuels 2016 à 2020
De l'analyse du tableau 1, il ressort les remarques
ci-après :
- Le gouvernement congolais est le premier bailleur de fonds
du BCECO et contribue à plus de 90% à sont financement soit une
moyenne de 1084.78 millions de dollars entre 2016 et 2020 suivant les
variations suivantes : 27.40% de 2017 par rapport à 2016 ; -12.62% de
2018 par rapport à 2017 ; 30.86% de 2019 par rapport à 2018 et,
2.32% de 2020 par rapport à 2019. De manière
générale, le financement du
Source : nous-mêmes, à partir du tableau
1
P a g e | 32
gouvernement au cours de la période sous étude
est sur une courbe ascendante ;
- Le deuxième bailleur de fonds est la banque arabe
pour le développement économique en Afrique qui a
contribué à hauteur de 2.69 au cours de la période sous
étude soit une moyenne de 30.68 millions de dollars américains
;
- Le troisième bailleur de fonds est the OPEC fund for
international development qui intervient dans le financement du BCECO à
hauteur de 1.73% soit une moyenne de 19.73 millions de dollars
américains ;
- Le quatrième bailleur de fonds du BCECO est le BCECO
lui-même qui a contribué à hauteur de 0.34% au cours de la
période sous étude soit une moyenne de 3.87 millions de dollars
américains ;
- Les autres sources de financements sont les contreparties
du gouvernement au financement extérieur et le fonds vert pour le climat
qui ont contribué respectivement à hauteur de 3.26 millions de
dollars américains et 0.09 millions de dollars américains au
cours de la période sous examen.
Cette réalité peut être globalement vue
grâce au graphique suivant :
Répartition des financements par bailleurs de
fonds de 2016 à 2020
1170
1100
1090
1080
2016 2017 2018 2019 2020
1113.919
1141.319
1128.696
1161.87
1159.552
1160
1150
1140
1130
1120
1110
Figure 2 : Répartition des financements par bailleurs de
fonds de 2016 à 2020
P a g e | 33
Au cours de l'exercice 2020, le gouvernement de la
République Démocratique du Congo a prévu de mettre
à la disposition du BCECO (en sa qualité de maître
d'ouvrage délégué), des ressources financières pour
contribuer à la réalisation des projets prévus dans son
programme.
De 2019 à 2020, le portefeuille cumulé de
financement des projets au BCECO est passé de 1104 millions de dollars
américains à 1106 millions de dollars américains.
Durant l'année 2020, le gouvernement a mis à la
disposition de l'agence l'équivalent de 3.816 millions de dollars
américains, en vue de poursuivre les interventions ciblées dans
le volet éducation et assainissement. Il s'agit prioritairement des
projets suivants :
o PPRIS : la poursuite des travaux de constructions des
écoles en vue de renforcer le système éducatif : 2.5
millions de dollars américains ;
o Projet d'assainissement : pour les travaux d'assainissement
de la ville-province de Kinshasa : 1.316 millions de dollars
américains.
3.1.2. Recettes du BCECO
Les recettes du BCECO sont essentiellement composées
de recettes exceptionnelles et de recettes courantes.
Tableau 2 : Condensé d'informations sur les ressources
du BCECO de 2016 à 2020
RECETTES
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
MOY
|
EXCEPTIONNELLES
|
|
1.834
|
0
|
2.106
|
0.543
|
1.12
|
COURANTES
|
7.553
|
1.331
|
3.991
|
1.94
|
2.591
|
3.48
|
TOTAL
|
7.55
|
3.17
|
3.99
|
4.05
|
3.13
|
4.38
|
VARIATIONS
|
|
-4.39
|
0.83
|
0.05
|
-0.91
|
-1.10
|
VARIATIONS EN %
|
|
-58.10
|
26.10
|
1.38
|
-22.54
|
-13.29
|
|
Source : BCECO, Rapports annuels 2016 à 2020
Il sied de remarquer que de 2016 à 2020 les recettes
du BCECO ont atteint une moyenne de 4.38 millions de dollars américains
avec l'année 2016 qui constitue le pic de 7.55 millions de dollars
américains répartis de la manière ci-après : 7.55
millions de dollars américains pour 2016 ; 3.17
P a g e | 34
millions de dollars américains pour 2017 ; 3.99
millions de dollars américains pour 2018 ; 4.05 millions de dollars
américains pour 2019 et, 3.13 millions de dollars américains pour
2020.
De façon concrète, l'évolution de
recettes du BCECO sont sur une courbe descendante et rappelons à cet
effet qu'une grande partie de ces recettes participent au financement des
dépenses courantes et des dépenses d'investissement.
Le graphique suivant donne la situation globale de recettes
au cours de la période sous examen.
Figure 3 : Evolutions des recettes du BCECO de 2016 a 2020 en
millions de dollars américains
Evolutions des recettes du BCECO de 2016 a 2020 en
millions
d'USD
8
2
1
0
2016 2017 2018 2019 2020
4
7
6
5
3
7.553
3.165
3.991 4.046
3.134
Source : nous-mêmes, à partir du tableau
2
Pour assurer son fonctionnement au cours de l'exercice 2020,
le BCECO s'était doté d'un budget de 4,506 millions de dollars
américains.
Les fonds générés (ressources) par le
BCECO sont constitués essentiellement des honoraires sur ses prestations
dans les projets de développement en qualité de MOD ou d'agence
fiduciaire.
P a g e | 35
Comparativement au budget rectificatif des recettes 2020 qui
s'élève à 2,914 millions d'USD, les recettes
encaissées au titre de cet exercice s'élèvent à
3,134 millions USD.
Le taux de recouvrement des honoraires de prestations atteint
107,53%. Ce niveau de réalisation atteint s'explique uniquement par le
réaménagement apporté au budget au courant du 3ème
trimestre 2020, qui est passé de 9.990.187,07 USD à 2.914.348,83
USD, soit une diminution de 70,83%.
3.1.3. Dépenses du BCECO
Comme les recettes, les dépenses du BCECO sont
constituées de dépenses courantes et de dépenses
d'investissement. Au cours de la période sous examen, ces
dépenses ont suivi une courbe ascendante comme l'atteste le tableau 3
suivant.
Tableau 3 : Condensé d'informations sur les
dépenses du BCECO de 2016 à 2018 en millions de dollars
américains
DEPENSES
|
2016
|
2017
|
2018
|
2019
|
2020
|
MOY
|
COURANTS
(FONCTIONNEMENT)
|
6.86
|
4.37
|
3.19
|
4.04
|
2.21
|
4.13
|
INVESTISSEMENT
|
0.04
|
0.04
|
0.03
|
0.00
|
|
0.03
|
TOTAL
|
6.89
|
4.41
|
3.23
|
4.04
|
2.21
|
4.15
|
VARIATIONS
|
|
-2.48
|
-1.18
|
0.81
|
-1.83
|
-1.17
|
VARIATIONS EN %
|
|
-36.00
|
-26.83
|
25.10
|
-45.38
|
-20.78
|
|
Source : BCECO, Rapports annuels 2016 à 2020
La lecture du tableau 3 nous fournit les informations
suivantes en rapport avec les dépenses du BCECO :
o L'année 2016 constitue l'année-pic de la
période avec l'ensemble de dépenses évaluées
à 6.89 millions de dollars américains ;
o Au cours de la période sous examen, les
dépenses d'exploitation du BCECO ont atteint une moyenne de 4.15
millions de dollars américains soit : 6.89 millions de dollars
américains en 2016 ; 4.41 millions de dollars américains en 2017
; 3.23 millions de dollars américains en 2018 ; 4.04 millions de dollars
américains en 2019 et, 2.21 millions de dollars américains en
2020 ;
P a g e | 36
o De toutes les recettes, ce sont les recettes courantes ou
de fonctionnement qui occupent la grande partie de ces dépenses soit
99.5% (4.13 millions de dollars américains) au cours de la
période sous étude et le reste soit 0.05% (ou 0.03 millions de
dollars américains) sont consacrés aux dépenses
d'investissement.
Le graphique 4 résume cette situation de façon
globale.
Figure 4 : Evolutions des dépenses du BCECO de 2016 a
2020 en millions de dollars américains
Evolutions des dépenses du BCECO de 2016 a 2020
en millions de dollars américains
1
0
2016 2017 2018 2019 2020
8
6.891
4.41
4.037
3.227
2.205
7
6
5
4
3
2
Source : nous-mêmes, à partir du tableau
3
Il convient de noter à ce sujet que
o Les dépenses courantes reflètent l'ensemble
des dépenses liées au fonctionnement (en termes de consommations,
et charges liées au personnel) ;
o Les dépenses d'investissement concernent
principalement les acquisitions (matériels informatiques et de
climatisation).
Pour rappel, le programme d'urgence des 100 jours, dans son
volet éducation, a ciblé initialement 119 écoles non
achevées du projet PRRIS
P a g e | 37
Au cours des trois dernières années, les
dépenses du BCECO ont connu une variation passant de respectivement de
3.23 millions de dollars américains en 2018 à 4.04 millions de
dollars américains en 2019 puis à 22.05 millions de dollars
américains en 2020.
Dans les lignes qui suivent, nous donnons les
différentes réalisations du BCECO au cours de la période
sous étude justifiant ainsi sa contribution dans le développement
de la République Démocratique du Congo. Ces différentes
réalisations sont en fait des projets réalisés sur base de
financements reçus de bailleurs de fonds présentés dans le
tableau 1.
3.2. REALISATIONS DU BCECO DE 2016 A 2020
3.2.1. Secteur de l'éducation
1. Projet de réhabilitation et reconstruction des
infrastructures scolaires
Le Projet de réhabilitation et reconstruction des
infrastructures scolaires a comme objectif l'accroissement de l'accès et
l'équité de l'enseignement primaire, secondaire et
professionnel.
Tableau 4 : Projet de réhabilitation et reconstruction
des infrastructures scolaires
MAITRE D'OUVRAGE
|
MINISTERE DE L'EPST
|
FINANCEMENT
|
GOUVERNEMENT DE LA RD CONGO
|
BUDGET
|
250.391 millions de dollars américains
|
MONTANT DECAISSE AU 31/12/2020
|
165.044 millions de dollars américains
|
DATE DE DEMARRAGE
|
13/04/2013
|
DATE DE CLOTURE
|
31/12/2020
|
OBJECTIF GLOBAL
|
ACCROITRE L'ACCES ET L'EQUITE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE,
SECONDAIRE ET PROFESSIONNEL
|
|
Source : BCECO, Rapports annuel 2020
L'exécution du projet s'est poursuivie au cours de
l'année 2020 avec les travaux de construction des écoles dans le
cadre du programme d'urgence des 100 jours du Chef de l'Etat et en faveur de la
gratuité de l'enseignement de base décrétée sur le
territoire national.
P a g e | 38
auxquelles se sont ajoutées 11 nouvelles écoles
ciblées dans les provinces du Sud-Kivu, Kasaï-Central et
Kasaï-Oriental.
Par la suite, 68 autres écoles inachevées ont
été ajoutées au programme en vue du parachèvement
de leurs travaux, ainsi que 15 écoles identifiées par le
MIN/EPST.
Les résultats obtenus pour ce programme
spécifique de 213 écoles sont : (i) 177 écoles
achevées, (ii) 25 écoles en cours, (iii) 3 écoles en
attente de financement et (iv) 8 écoles en attente d'attribution.
Parallèlement aux travaux de construction des
écoles, le processus de fourniture des mobiliers scolaires a
été initié avec le recrutement d'ateliers de menuiserie
locaux fournir dans chaque école de 144 bancs pupitres, 16 chaises, 8
tables, 4 armoires de rangement et 1 banquette. Ainsi, 142 écoles ont
bénéficié des mobiliers pour leur permettre un
fonctionnement optimal.
Globalement, en se référant à la liste
des écoles transmise par le Maître d'ouvrage en l'occurrence le
ministère de l'Enseignement Primaire Secondaire et Technique, depuis
2013 à ce jour, sur 1084 écoles, 1076 ont été
contractualisées dont 702 écoles achevées, 64 en cours
d'achèvement, 310 en attente de financement et 8 en attente
d'attribution.
2. Projets de construction et réhabilitation des
écoles secondaire, primaire et maternelle au camp colonel
TSHATSHI
Les travaux de ces écoles ont consisté en :
o Construction d'un nouveau bâtiment de 1/4 salles de
classe avec bâtiment administratif et atelier mécanique pour
l'école secondaire (ITP TSHATSHI) ;
o Réhabilitation des 5 bâtiments de salles des
cours des écoles primaires EP 1 et EP 2 et du bureau administratif ;
o Construction de deux blocs sanitaires ;
P a g e | 39
o Construction du mur de clôture pour l'ensemble
(secondaire et primaire) ;
o Réhabilitation de 3 bâtiments de 5 salles de
classe chacun pour la maternelle et le foyer social et d'un bâtiment
administratif ;
o Construction d'un nouveau bâtiment administratif et
d'un mur de clôture pour la maternelle.
Le 18 mars 2020, le Maître d'Ouvrage
Délégué a effectué la réception provisoire
desdits travaux. Outre les travaux réalisés, des travaux
supplémentaires se sont avérés indispensables et ont
consisté en :
o La construction de la citerne d'eau enterrée de
5x5x3m3 ;
o La construction d'un bloc sanitaire pour EP 2 avec fosse
septique et puits perdu ;
o La construction d'une salle polyvalente ;
o La construction d'un mur de séparation de
l'école secondaire d'avec l'école primaire ;
o La construction d'un caniveau pour évacuation des
eaux de la cour ;
o L'installation de deux bornes fontaines pour l'école
et maternelle.
3. Projet de rénovation des cliniques
universitaires de Kinshasa (PRECUK)
Tableau 5 : Projet de rénovation des cliniques
universitaires de Kinshasa (PRECUK)
MAITRE D'OUVRAGE
|
MINISTERE DE L'ESU
|
FINANCEMENT
|
GOUVERNEMENT DE LA RD CONGO
|
BUDGET
|
18.89 millions de dollars américains
|
MONTANT DECAISSE AU 31/12/2020
|
0.634 millions de dollars américains
|
DATE DE DEMARRAGE
|
Septembre 2014
|
DATE DE CLOTURE
|
31/12/2021
|
OBJECTIF GLOBAL
|
CONTRIBUER A L'AMELIORATION DE LA SITUATION SANITAIRE DE LA
POPULATION DE LA RD CONGO DE FACON GENERALE ET CELLE DE LA VILLE-PROVINCE DE
KINSHASA EN PARTICULIER
|
|
Source : BCECO, Rapports annuel 2020
Dans le cadre de ce projet, les études techniques
menées par le groupement ESPACE TROPICAL SCET TUNISIE - MD ENGINEERING
ont donné
P a g e | 40
lieu à un dossier d'appel d'offres International qui a
été publié le 31 janvier 2020.
La séance d'ouverture des plis a eu lieu le 26 mai
2020 et l'avis de non-objection de la BADEA sur la sélection de
l'entreprise a été donné en date du 26 novembre 2020. Le
lancement des travaux de la première phase du projet est prévu
pour le premier trimestre 2021.
3.2.2. Secteur de la santé
4. Projet d'équipement des structures sanitaires
Le projet d'équipement des structures sanitaires a
comme objectif global contribution à l'amélioration de la
situation sanitaire de la population de la RD Congo.
Tableau 6 : Projet d'équipement des structures
sanitaires
MAITRE D'OUVRAGE
|
MINISTERE DE LA SANTE
|
FINANCEMENT
|
GOUVERNEMENT DE LA RD CONGO
|
BUDGET
|
802.500 millions de dollars américains
|
MONTANT DECAISSE AU 31/12/2020
|
43.404 millions de dollars américains
|
DATE DE DEMARRAGE
|
Septembre 2013
|
DATE DE CLOTURE
|
31/12/2020
|
OBJECTIF GLOBAL
|
CONTRIBUER A L'AMELIORATION DE LA SITUATION SANITAIRE DE LA
POPULATION DE LA RD CONGO
|
|
Source : BCECO, Rapports annuel 2020
1. Dans le cadre du Programme d'Urgence des 100 jours, le BCECO
devait :
o Finaliser 31 centres de santé pour 623.000,64 USD ;
o Achever 51 centres de santé pour 8.907.824,38 USD.
2. Après réduction de 50% du second montant,
les montants suivants ont été retenus à cet effet :
o 623.000,64 USD pour finaliser 31 centres de santé ;
o 4.453.912,19 USD pour achever 51 centres de santé.
Soit un montant total de 5.076.912,83 USD
3. Pour réaliser sa mission, le BCECO a reçu les
montants suivants :
o 623.000,64 USD pour finaliser 31 centres de santé ;
o 2.895.042,55 US D pour achever 51 centres de santé.
Soit un montant total de 3.518.043,19 USD
P a g e | 41
4. Résultats obtenus
o 29/31 Centres de santé finalisés ;
o 20/24 sont achevés.
3.2.3. Secteur de l'agriculture et de développement
rural 5. Projet de développement de riziculture de MASINA
Tableau 7 : Projet de développement de riziculture de
MASINA
MAITRE D'OUVRAGE
|
MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE DEVELOPPEMENT RURAL
|
FINANCEMENT
|
BADEA, OFID et GOUVERNEMENT DE LA RD CONGO
|
BUDGET
|
17 millions de dollars américains
|
MONTANT DECAISSE AU 31/12/2020
|
5.512 millions de dollars américains
|
DATE DE DEMARRAGE
|
15/06/2012
|
DATE DE CLOTURE
|
31/12/2020
|
OBJECTIF GLOBAL
|
CONTRIBUER A L'ACCROISSEMENT DE LA SECURITE ALIMENTAIRE ET A
LA REDUCTION DE LA PAUVRETE
|
|
Source : BCECO, Rapports annuel 2020
La période sous revue a été marquée
par les activités suivantes :
Lot 1 : L'aménagement de la digue,
travaux de construction des stations de pompage d'eau d'irrigation et d'exhaure
pour les eaux de drainage, des réseaux d'irrigation, des bâtiments
annexes et d'assainissement.
A la faveur du recrutement d'une nouvelle mission de
contrôle sur le terrain, en remplacement du Bureau CIDJ les travaux ont
repris au mois d'août 2020 à la suite de leur suspension
momentanée liée à la résiliation du contrat du
Bureau CIDJ.
Lot 2 : Fourniture des équipements
des stations de pompage et d'exhaure ainsi que ceux de la ligne
électrique.
Sous-Lot 2.1 : Les groupes motopompes y
compris les accessoires, les bagues de scellement, les billetteries et les
tableaux de commande.
Après réception en usine, les pompes ainsi que
des armoires de commandes et accessoires des pompes ont été
réceptionnés et entreposés en attendant l'avancement des
travaux de construction de la station de pompage.
Sous-Lot 2.2 : Les conduites primaire et
secondaire, vannes batardeaux, les tuyaux d'assainissement et les vannes
d'arrêt.
P a g e | 42
Le contrat a été mis en vigueur le 27 mai 2019
et le groupement attributaire du présent marché a transmis au
Bureau Central de Coordination, les fiches techniques de vannes et conduites
pour approbation. Une fois l'approbation obtenue, le groupement a passé
la commande auprès de ses fournisseurs. A date, les commandes sont fin
prêtes en attente de leur réception.
Sous-Lot 2.3 : Les équipements de la
ligne électrique, les équipements de connexion et les armoires
contenant les tableaux terminaux (Moyenne et basse tension).
La commande relative aux fournitures
électromécaniques est en cours d'exécution auprès
des fournisseurs de la firme ABC. Pour ce qui est des travaux de terrain,
l'entrepreneur avait transmis les plans d'exécution de la
première partie de la ligne du premier poste de répartition (PRI)
à la station de pompage. Pour cette partie, il a obtenu de la Mission de
Contrôle et du BCECO l'approbation sur lesdits plans afin de passer
à son exécution. Présentement, les travaux d'implantation
de pylônes en cours ont connu un arrêt à cause de
l'inondation constatée sur le site.
En attendant, l'entreprise s'attelle à l'étude
d'exécution de la seconde partie de la ligne électrique sur le
périmètre à irriguer allant de la station de pompage
à la station d'exhaure. Il sied de signaler qu'en saison des pluies
cette zone est constamment inondée et ne permet pas un meilleur
déploiement des équipes pour des essais de sol afin de mieux
dimensionner les socles de pylônes et aussi déterminer le
tracé définitif.
Lot 3 : La construction de deux magasins de
stockage et l'aménagement de deux aires de séchage.
Les travaux de construction de deux magasins et des
sanitaires ainsi que l'aménagement de deux aires de stockage
évoluent normalement et sont phase de finition.
P a g e | 43
3.2.4. Secteur lié aux réformes des finances
publiques
6. Projet d'informatisation de la Taxe sur la Valeur
Ajoutée
Le projet SYCO-GD-TVA a comme objectif global l'installation
au sein de la Direction Générale des Impôts (DGI) d'un
système d'information pour la collecte et la gestion des données
de la valeur ajoutée sur les opérations réalisées
par les assujettis via des Electronic Financial Devices enregistreuses).
Tableau 8 : Projet d'informatisation de la taxe sur la valeur
ajoutée
MAITRE D'OUVRAGE
|
DIRECTION GENERAL DES IMPOTS « DGI »
|
FINANCEMENT
|
GOUVERNEMENT DE LA RD CONGO
|
BUDGET
|
20.6 millions de dollars américains
|
MONTANT DECAISSE AU 31/12/2020
|
4.296 millions de dollars américains
|
DATE DE DEMARRAGE
|
Septembre 2017
|
DATE DE CLOTURE
|
31/12/2020
|
OBJECTIF GLOBAL
|
LE PROJET SYCO-GD-TVA A COMME OBJECTIF GLOBAL
L'INSTALLATION AU SEIN DE LA DIRECTION GÉNÉRALE
DES IMPÔTS (DGI) D'UN SYSTÈME D'INFORMATION POUR LA COLLECTE
ET LA GESTION DES DONNÉES DE LA VALEUR
AJOUTÉE SUR LES OPÉRATIONS
RÉALISÉES PAR LES
ASSUJETTIS VIA DES DISPOSITIFS FISCAUX ÉLECTRONIQUES
|
|
Source : BCECO, Rapports annuel 2020
Ce système permettra à l'administration fiscale
de
o Disposer des données relatives à la TVA
collectée auprès des assujettis, notamment les grandes surfaces
de vente, les transporteurs, les messageries, les télécoms, les
banques, etc. ;
o Maitriser les données de la TVA collectée
pour un effet dissuasif sur la rétention de l'impôt par les
contribuables ;
o Elargir l'assiette fiscale ;
o Accroitre la contribution de la TVA aux ressources de
l'Etat. Le système permettra aussi à la Direction
Générale des Impôts (DGI) de :
o Effectuer en temps réel un contrôle efficace
des déclarations fiscales des contribuables ;
P a g e | 44
o Minimiser les fraudes fiscales et les minorations des
chiffres d'affaires.
La mise en oeuvre du projet SYCO-GD-TVA comprend :
o La phase préparatoire : Elle concerne la
préparation des documents du projet (note conceptuelle, charte du
projet, budget, etc.) ;
o La phase de mise en place de l'infrastructure du
système d'information de collecte et de gestion des données de la
TVA les principales activités à réaliser au cours de cette
phase concernent notamment la construction du bâtiment devant abriter le
data center principal du système, la mise en place du système,
l'acquisition des équipements électroniques fiscaux (EFD), le
recrutement des opérateurs téléphoniques pour la
fourniture des services des Access Point Name (APN) dédiés
à la DGI et des distributeurs locaux des EFD ainsi que les services des
Consultants chargés d'accompagner techniquement le Maître
d'Ouvrage dans l'exécution du projet.
Les travaux de Data Center du système sont
exécutés par l'entreprise NEW-SOTEM sous la surveillance du
bureau d'études Creste. Au cours de l'année 2020, les
activités réalisées sont : l'achèvement des travaux
de construction du Data Center pour lesquels la réception provisoire des
travaux a été effectuée le 06 mars 2020. Cette
réception provisoire concerne les travaux de construction du
bâtiment devant abriter le data center tandis que le second est
spécifique à la fourniture et à l'installation des
équipements électriques, électromécaniques et
électroniques. Tous les équipements ont été
installés et mis en service par une équipe des techniciens
fournisseurs.
Les travaux confortatifs portant sur la sécurisation
du Data center et sur les aménagements extérieurs n'ont pas
été exécutés par manque de financement. Toutefois,
un accord de principe a été conclu avec la Direction
Générale des Impôts pour qu'un contrat soit signé
entre le BCECO et l'entreprise NEW SOTEM quant à ce.
Projet de construction et réhabilitation de l'immeuble
de la Direction d'Etudes et Planification « DEP » du Ministère
des Finances
P a g e | 45
Le projet de construction et réhabilitation de
l'immeuble de la Direction d'Etudes et Planification « DEP » du
Ministère des Finances a comme objectif l'amélioration des
conditions de travail des agents et cadres de la Direction d'Etudes et
Planification « DEP » du Ministère des Finances.
Tableau 9 : Projet de construction et réhabilitation de
l'immeuble de la Direction d'Etudes et Planification « DEP » du
Ministère des Finance
MAITRE D'OUVRAGE
|
MINISTERE DES FINANCES
|
FINANCEMENT
|
GOUVERNEMENT DE LA RD CONGO
|
BUDGET
|
1.600 millions de dollars américains
|
MONTANT DECAISSE AU 31/12/2020
|
1.130 millions de dollars américains
|
DATE DE DEMARRAGE
|
08/01/2018
|
DATE DE CLOTURE
|
31/12/2020
|
OBJECTIF GLOBAL
|
AMELIORER LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AGENTS ET CADRES DE
LA DIRECTION D'ETUDES ET PLANIFICATION « DEP » DU MINISTÈRE
DES FINANCES.
|
|
Source : BCECO, Rapports annuel 2020
La Direction des Etudes et Planification du Minis1ère
des Finances à Kinshasa disposait d'un immeuble de R-i-1 destiné
initialement au logement, dont la surface bâtie ne dépassait
guère 200 m2.
Cette Direction stratégique du ministère des
Finances souffrait d'une insuffisance d'espaces de bureaux pour installer ses
206 agents et cadres répartis à travers quatre divisions. En sus,
les locaux existants ne répondaient pas aux conditions qui permettent un
bon rendement car le bâtiment était vétuste et
l'aménagement n'était pas adapté.
C'est ainsi que le BCECO a signé un Protocole d'Accord
de Collaboration avec le ministère des Finances en vue d'assurer la
Maîtrise d'Ouvrage Déléguée du projet qui consistait
en :
o La réhabilitation du bâtiment R-i-1 existant
et l'aménagement des bureaux ;
o La construction d'un immeuble R-i-2 en extension du
bâtiment existant ;
o L'aménagement extérieur ;
o Le précâblage en réseau
téléphonique et Internet ;
P a g e | 46
o La fourniture et l'installation d'un groupe
électrogène de 150 KVA.
Les travaux de réhabilitation, construction,
précâblage et aménagement extérieur ont
été réceptionnés provisoirement le 1er
décembre 2020 à la suite d'une première réception
provisoire partielle prononcée le 26 juin 2019 compte tenu de l'urgence
de l'occupation des bureaux par les bénéficiaires. Le groupe
électrogène de 150 KVA, fourni par la firme PRODIMPEX a
été installé et mis en service.
Vu l'écroulement du mur du soutènement
situé à la devanture du bâtiment, le BCECO a lancé
un avis d'appel d'offres en vue de sa réhabilitation. L'attribution du
marché est prévue courant janvier 2021 pour un début des
travaux en février 2021.
P a g e | 47
CONCLUSION
Tout compte fait, ce travail portant sur la maîtrise
d'ouvrage délégué comme appui aux programmes et politiques
publiques de reconstruction et de développement en RD Congo a atteint
son acheminement. Notre objectif global consistait à cerner l'importance
des programmes et politiques publiques de reconstruction dans le
développement de la RD Congo.
Notre hypothèse résultant de la question
départ a été reformulée en ces termes : «
le Bureau Central de Coordination serait l'un des grands acteurs nationaux
qui agiraient activement pour le développement intégral au
travers la réalisation d'ouvrages qui, pour la plupart des cas
renforceraient les infrastructures socio-économiques de la
République Démocratique du Congo, d'une part et, le Bureau
Central de Coordination disposerait d'une agence dotée de ressources
humaines compétentes et capable de gérer de façon efficace
les fonds en provenance des principaux bailleurs de fonds dans le but de
produire des résultats excellents, à la satisfaction des parties
prenantes et aussi pour servir de modèle aux autres acteurs du
développement, d'autre part ».
Pour vérifier cette hypothèse, nous avons
recours aux méthodes descriptive et analytique ainsi qu'aux techniques
documentaire et entretien, nous avons subdivisé ce travail en trois
chapitres.
Au premier chapitre, nous avons fait une revue de la
littérature sur trois thèmes découlant de notre sujet qui
sont : les notions sur la délégation de la maîtrise
d'ouvrage (i), les notions sur les politiques publiques (ii) et les notions sur
les programmes et projets (iii).
Au deuxième chapitre, nous avons essentiellement
présenté le bureau central de coordination (BCECO) en insistant
sur sa mission d'assurer la supervision des activités de gestion des
projets.
Au troisième chapitre, nous avons d'abord
commencé par traiter les données issues des différents
rapports annuels du BCECO détaillants ainsi les informations sur ses
sources de financements, ses recettes et ses dépenses au cours de la
période sous étude. Pour rendre le travail global,
P a g e | 48
c'est-à-dire montrer la contribution de la
maîtrise d'ouvrage délégué dans l'appui aux
programmes et politiques publiques de reconstruction et de développement
en RD Congo, nous avons clôturé ce chapitre par
l'énumération des différentes réalisations du BCECO
en rapport avec les programmes et politiques publiques de reconstruction et de
développement en RD Congo.
Cela étant, ces analyses du troisième chapitre
ont été convaincantes pour nous conduire à la confirmation
de nos hypothèses de recherche en affirmation que le Bureau Central de
Coordination est l'un des grands acteurs nationaux qui agissent activement pour
le développement intégral au travers la réalisation
d'ouvrages qui, pour la plupart des cas renforcent les infrastructures
socio-économiques de la République Démocratique du
Congo.
En outre, le Bureau Central de Coordination dispose d'une
agence dotée de ressources humaines compétentes et capable de
gérer de façon efficace les fonds en provenance des principaux
bailleurs de fonds dans le but de produire des résultats excellents,
à la satisfaction des parties prenantes et aussi pour servir de
modèle aux autres acteurs du développement.
Animés d'un sentiment de satisfaction pour le travail
réalisé, nous clôturons notre conclusion par formuler
quelques recommandations au gouvernement congolais et autres bailleurs de fonds
au regard de la situation constatée lors de nos différentes
visites au BCECO. Ces recommandations se veulent de demander au gouvernement
congolais d'accroître ses financements envers le BCECO afin de lui
permettre d'accroître ses différentes réalisations au
travers le pays tout entier ; aux bailleurs et autres partenaires
internationaux de renforcer la coopération et la fourniture des dons et
appuis aux différentes réalisations du BCECO afin de faire de
celui-ci un acteur majeur pour le développement intégral de la RD
Congo.
Ainsi, espérions-nous que ce travail va s'inscrire dans
la logique des travaux antérieurs portant sur l'analyse des politiques
publiques en RD Congo. Pour cela, nous sommes conscients des imperfections et
limites relatives à ce
P a g e | 49
travail et sommes disposés de recevoir de remarques,
observations et critiques pertinentes allant dans le sens à
améliorer son contenu.
P a g e | 50
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. OUVRAGES
1. AFITEP, (2010), Dictionnaire de management des
projets, éd. Afnor, La Plaine Saint-Denis Cedex.
2. BOZIO, A. et GRENET, J., (2010, Economie des politiques
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3. CONSTANT, A.-S., LEVY, A., (2015), Réussir
mémoire, thèse et HDR, Mémentos LMD,
5ème éd., Paris, Gualino.
4. JACQUEMIN, A., TLKENS, H. et MERCIER, P., (2002),
Fondements d'économie politique, éd. Dé Boeck,
Bruxelles.
5. MOINE, J. Y., (2013), Le grand livre de la gestion des
projets, éd. Afnor, La Plaine Saint-Denis Cedex.
6. MULLER, P., (2009), Les politiques publiques,
éd. Presses Universitaires de France, Paris.
7. NASR, P., (2016), La gestion des projets,
3ème éd. Chenelière éducation,
Montréal.
8. PINTO, R. et GRAWITZ, M., (1971), Méthode des
sciences sociales, éd. Dalloz, Paris.
9. THOENIG, J.-C., (2015), Dictionnaire des politiques
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10. WHITTINGTON, R. et Alï, (2020),
Stratégique, Montreuil, 12ème éd.
Pearson, Paris.
P a g e | 51
II. NOTES DE COURS
1. KATOMPA NYEMBO, B., (2016), Droit et processus des marches
publics : financement international et national en rdc, Kinshasa.
2. ZAHIGA MUHIGWA, J., (2020), Notes de cours de
Planification économique, FASG-UPN, Kinshasa.
III. PUBLICATIONS ET TEXTES OFFICIELS
1. Loi n° 10/010 du 27 avril 2010 relative aux marches
publics.
2. Mission interministérielle pour la qualité
des constructions publiques, (2011), Guide à l'intention des
maîtres d'ouvrage publics : pour la négociation des
rémunérations de maîtrise d'oeuvre, Paris.
IV. TRAVAUX SCIENTIFIQUES
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croissance économique et environnement de l'investissement au Nord
Kivu-RDC, période post conflit, Mémoire de fin d'études,
Institut Supérieur d'informatique et de Gestion, Goma.
2. NEEMA MUVUNGA, G., (2019), Contribution de la croissance
économique au développement de la République
Démocratique du Congo, Mémoire de fin d'études,
Université pédagogique nationale (U.P.N), sciences
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3. SANGO ECA, L., (2008), L'apport de la banque mondiale sur
le développement de la RDC et les perspectives offertes pour un avenir
meilleur, Mémoire de fin d'études, Université
pédagogique nationale (U.P.N), sciences économiques et de
gestion, Kinshasa.
P a g e | 52
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MOP marchés publics définition (
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consulté le 18 décembre 2021 à 15h39.
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3. Historique (bceco.cd), consulté le 19
déc. 21 à 14h49.
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5. La maîtrise d'ouvrage déléguée
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consulté le 18 décembre 2021 à 15h30.
6. Maitrise d'Ouvrage déléguée |
Caprimm, consulté le 18 décembre 2021 à 15h41.
7. Maîtrise d'ouvrage / Maîtrise d'oeuvre -
Comment Ça Marche (
commentcamarche.net),
consulté le 18 décembre 2021, à 15h20.
8. Maîtrise d'ouvrage / Maîtrise d'oeuvre -
Comment Ça Marche (
commentcamarche.net),
consulté le 18 décembre 2021, à 15h20.
9. SWOT (méthode d'analyse) -- Wikipédia (
wikipedia.org),
consulté le 19 décembre 2021 à 14h26.
P a g e | 53
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
IN MEMORIAM ii
DÉDICACES iii
REMERCIEMENTS iv
ABBREVIATIONS, SIGLES ET ACCRONYMES vi
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES viii
RESUME ix
SUMMARY x
INTRODUCTION GENERALE 1
0.1. ÉTAT DE LA QUESTION 1
0.2. PROBLÉMATIQUE 2
0.3. HYPOTHESE 4
0.4. MÉTHODES ET TECHNIQUES 5
0.5. INTÉRÊT ET CHOIX DU SUJET 5
0.5.1. Choix du sujet 5
0.5.2. Intérêt de l'étude 6
0.6. DÉLIMITATION DU TRAVAIL 6
0.7. PLAN SOMMAIRE 6
CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 8
1.1. NOTIONS SUR LA DELEGATION DE LA MAITRISE D'OUVRAGE 8
1.1.1. Le maître d'ouvrage 8
P a g e | 54
1.1.2. Le maître d'oeuvre 8
1.1.3. Maître d'ouvrage délégué 9
1.1.4. Sous-traitance 9
1.1.5. Distinction des rôles du maître d'oeuvre
et du maître d'ouvrage
10
1.1.6. Communication entre maîtrise d'oeuvre et
maîtrise d'ouvrage 11
1.1.7. Les marchés publics 11
1.1.7.1. Définition des marchés publics 11
1.1.7.2. Passation des marchés publics 11
1.1.7.3. Types des marchés 12
1.2. NOTIONS SUR LES POLITIQUES PUBLIQUES 12
1.2.1. Eléments de définition 12
1.2.2. Modes d'interventions économiques de l'Etat 13
1.2.2.1. Les interventions incitatives 14
1.2.2.2. Les interventions productives 14
1.2.2.3. Les interventions redistributives 15
1.2.3. Les justifications de l'intervention publique 15
1.2.4. Diagnostic de l'entité concernée par la
politique publique 15
1.2.4.1. L'analyse FFOM ou SOWT 16
1.2.4.2. L'analyse PESTEL ou PESTEJ 18
1.3. NOTIONS SUR LES PROJETS ET PROGRAMMES 19
1.3.1. Projet 19
P a g e | 55
1.3.1.1. Définition 19
1.3.1.2. Types de projets 20
1.3.1.3. Gestion de cycle de projet 20
1.3.1.4. Cycle de vie d'un projet 20
1.3.2. Programme 21
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU CADRE DE RECHERCHE 22
2.1. BREVE PRESENTATION DU BCECO 22
2.1.1. Aperçu historique 22
2.1.2. Missions 24
2.1.3. Mandat 25
2.1.4. Politique et stratégie 25
2.1.4.1. Bonne gouvernance et lutte contre la corruption 25
2.1.4.2. Mise à niveau régulière du
personnel 26
2.1.5. Structure organisationnelle et administrative 26
2.1.5.1. Comité de pilotage 27
2.1.5.2. Direction générale 28
2.1.5.3. La Direction Technique 28
2.1.5.4. La Division de passation des Marchés 28
2.1.5.5. La Direction Administrative et Financière 29
2.1.5.6. La Direction de l'Audit Interne 29
2.1.5.7. Organigramme du BCECO 30
P a g e | 56
CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DES DONNEES ET
PRESENTATION DES
RESULTATS 31
3.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES ET PRESENTATION DES
RESULTATS 31
3.1.1. Répartition des financements par bailleurs 31
3.1.2. Recettes du BCECO 33
3.1.3. Dépenses du BCECO 35
3.2. REALISATIONS DU BCECO DE 2016 A 2020 37
3.2.1. Secteur de l'éducation 37
3.2.2. Secteur de la santé 40
3.2.3. Secteur de l'agriculture et de développement rural
41
3.2.4. Secteur lié aux réformes des finances
publiques 43
CONCLUSION 47
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 50
TABLE DES MATIERES 53
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