SOMMAIRE
Introduction 5
I. Les effets de la mondialisation sur le
développement durable: revue de littérature
A. La libéralisation des échanges stimule
la croissance
1. Théories classiques du commerce international :
Le modèle de Smith (1776), Ricardo (1817) et HOS (1941)
.
a) Théories classiques de base Smith (1776) et Ricardo
(1817) 6
b) Modèle HOS 6
2. Croissance endogène et effet amplificateur de
croissance
a) Un débat suscitant de nombreuses études
7
c) Opposition de travaux empiriques : Sachs et Warner (1995) et
Rodriguez et Rodrik (2002)É..8
B. Une croissance impliquant la dégradation de
l'environnement
1. La courbe de Kuznet (1955) et le modèle de Baumol et
Oates (1988)
a) La courbe de Kuznet 9
b) Le modèle de Baumol et Oates .É10
2. Les travaux empiriques reliant environnement et croissance
économique
a) Les études réalisées dans les pays en
développement .10
b) Les travaux effectués sur la Chine . 11
C. Une augmentation des inégalités au
niveau sociétal
1. Le modèle de HOS (1933) et Stopler Samuelson (1940)
a) Le modèle HOS . 12
b) L'apport de Stoper et Samuelson . 12
2. Les travaux empiriques sur la relation entre
inégalité sociétale et croissance économique
a) Les études effectuées sur les pays en
développement 13
b) Les travaux réalisés sur le cas de la Chine
.13
D. Inspiration d'un modèle
économétrique existant
1. Modèle de Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi Yang et
Wenwen Tang (2020)
a) Présentation du modèle
économétrique . 14
b) Présentation des différents indicateurs
utilisés 15
2. Les travaux empiriques et principaux résultats
a) Test de corrélation de Spearman 16
b) Régression linéaire et t-test
17
II. Étude de l'évolution de la croissance
en Chine suite à son ouverture
A. Méthode économétrique
utilisée
1 . Test de corrélation : Chi2 18
2. Régression linéaire 19
B. Étude de l'évolution de la croissance
en Chine suite à son ouverture
1. Indices utilisés ( Commerce et PIB ($ US
constant)) 20
2. Données et sources 20
3. Calculs et résultats
a) Corrélation : test du Chi2 22
b) Régression linéaire 23
C. Mondialisation et conséquences
environnementales en Chine
1. Indices utilisés (Commerce et émission de
CO2 Kt). 24
2. Données et sources .25
3.
Conclusion 39
Calculs et résultats
a) Corrélation : test du Chi2 26
b) Régression linéaire 27
D. Les conséquences sociales de la mondialisation
en Chine
1. Indices utilisés ( Commerce et Gini )
29
2. Données et sources 29
3. Calculs et résultats
a) Corrélation: test du Chi2 30
b) Régression linéaire 31
III. La Chine face aux conséquences
intérieures du commerce international
A. Résultats obtenus et externalités du
commerce international
1. Que traduisent ces résultats? 33
2. Les externalités négatives sur l'aspect
environnemental et social 35
3. Covid-19 et commerce international: la Chine connait une
rapide reprise de sa croissance
économique 36 B. Points forts
et points faibles de l'étude réalisée
1. Les mesures mises en place par la Chine pour palier aux
externalités négatives de la
mondialisation 37
2. Des efforts efficients? .38
C. Quel avenir pour le développement durable en
Chine
1. Points du mémoire . 38
2. Points faibles et limites . 38
Introduction
La Chine étant à ce jour l'une des plus grandes
puissances mondiales, elle est la deuxième puissance économique
ainsi que le centre économique et politique d'Asie de l'Est. L'empire du
milieu à réussi son développement entamé en 1978
par Deng Xiaoping suite à la grande réforme visant à
corriger les erreurs de la révolution culturelles.
La volonté de s'ouvrir et de s'inscrire dans un
processus de mondialisation va permettre à la Chine de prendre une place
importante dans les échanges et la production mondiale. On estime ainsi
qu'elle représenterait aujourd'hui près de 30 % de la production
manufacturière mondiale et 11 % des échanges mondiaux. C'est
grâce à une main d'oeuvre abondante et bon marché, qu'elle
a su poser les fondations d'une croissance inexorable et soutenue,
dépassant certaines années les 10 %.
Cette croissance hors-norme s'est traduit par une baisse
conséquente de la pauvreté dans le pays avec l'émergence
d'un classe moyenne aisée ainsi qu'une forte urbanisation notamment dans
les villes côtières tel que Shanghai, Fuzhou ou encore Taizhou.
Cette ascension sociale, entraîne, une forte hausse de
la demande provoque une tension au niveau de la production notamment concernant
l'énergie et l'usage intensif de charbon afin de couvrir la demande
croissante.
Ces tensions à la hausse ne sont pas sans
conséquence car il en résulte de fortes dégradation
environnementale notamment avec la pollution de l'air qui atteint des niveaux
record dans certaines villes chinoise mais aussi des sources d'eau qui posent
tout deux de graves problèmes sanitaires. L'exacerbation de ces tensions
entraîne également de lourdes conséquences sociales de par
l'exploitation d'une classe ouvrière travaillant pour de faibles
salaires et impliquant une hausse des inégalités. Ces deux
dimensions, environnementale et sociale font parties des trois piliers du
développement durable, avec l'économie. Celui-ci étant
défini comme « un développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs » par
le rapport de Brundtland en 1987.
Cette définition semble donc entrer en contradiction
avec les conséquences, en Chine, depuis l'intégration du
processus de mondialisation.
Nous pouvons ainsi nous demander : Quel est l'impact
inhérent à l'intégration au processus de mondialisation
sur le développement durable en Chine ?
Afin de pouvoir répondre à cette
problématique nous avons décidé de scinder nos recherches
en trois axes différents. Ainsi nous traiterons en première
partie de la littérature scientifique afin d'apporter une approche
théorique et appuyée à notre sujet, puis dans un second
temps nous réaliserons une étude empirique dans le but de prouver
la corrélation entre le processus de mondialisation en Chine et les
différentes dimensions du développement durable, grâce
à un modèle économétrique. Pour finir, nous nous
intéresserons à l'analyse des résultats obtenus, avec
notamment les points forts et faibles du mémoire ainsi que des
difficultés rencontrées.
Son objectif étant de comprendre l'origine des
avantages comparatifs mis en lumière par Ricardo. D'après HOS,
les avantages comparatifs de chaque pays se comparent selon leurs
différences de
I. Les effets de la mondialisation sur le
développement durable: revue de littérature
A. La libéralisation des échanges stimule
la croissance
1. Théories classiques du commerce international :
Le modèle de Smith (1776), Ricardo (1817) et HOS (1941)
a) Théories classiques de base Smith (1776) et Ricardo
(1817)
Les économistes classiques furent les premiers à
étudier les échanges internationaux, entre la fin du XVIIIe
siècle et le début du XIXe siècle. Leur objectif
étant de démontrer que le libre- échange est un facteur de
croissance pour les pays le pratiquant. La doctrine libérale des auteurs
classiques se résume au fait que chaque économie doit produire
les marchandises dont elle a besoin, exporter les marchandises pour lesquelles
elle possède un avantage en termes de coûts de production et
importer les marchandises pour lesquelles elle ne possède aucun
avantage.
Selon Adam Smith, le philosophe et économiste classique
écossais, un pays a intérêt à produire
lui-même une marchandise si son coût de production est moins
élevé que dans les autres pays. Le pays dispose alors d'un
avantage absolu pour cette marchandise. Il devra ensuite la produire et
l'exporter vers les autres pays. A l'inverse, les marchandises dont les
coûts de production sont trop élevés pour le pays doivent
être importées. C'est le principe de la spécialisation des
pays. Chaque pays doit se spécialiser dans les domaines
d'activités où il dispose d'un avantage absolu.
L'économiste classique anglais David Ricardo va
introduire en 1817 la notion d'avantage comparatif en se basant sur la
théorie d'Adam Smith. D'après Ricardo, même si un pays ne
dispose d'aucun avantage absolu, il peut avoir intérêt à se
spécialiser et à échanger s'il dispose au moins d'un
avantage comparatif.
Selon le raisonnement de Smith, la production d'une
marchandise est effectuée par le pays qui a les coûts de
production les moins élevés. Ricardo considère que chaque
pays doit se spécialiser dans le produit qui présente les plus
faibles coûts de production. Le processus de fabrication d'un produit est
décomposé en plusieurs parties (pièces) ou tâches
dans différents pays. Chaque pays fabrique la partie du produit pour
laquelle il a un avantage comparatif. C'est ce qu'on appelle la division
internationale du processus de production (DIPP).
b) Modèle HOS
Au cours du XXème siècle, les économistes
ont décidé d'aller plus loin et de pousser la réflexion
des auteurs classiques afin d'analyser le commerce international.
Les économistes suédois Eli Hecksher et Bertil
Ohlin, ont développé une théorie économique sur le
commerce international en 1933. Paul Samuelson, économiste
américain, «prix Nobel d'économie»
en 1970, a apporté une amélioration à ce
modèle en 1941. Ce dernier porte le nom de modèle HOS,
Hecksher-Ohlin-Samuelson.
dotations en facteurs de production (travail et capital). Un
pays va se spécialiser dans la production du bien qui utilise le facteur
de manière considérable sur le territoire.
S'il est abondant, le coût de ce facteur de production
sera plus faible et les entreprises ont intérêt à
préférer des productions qui l'utilisent. Ë l'inverse, les
pays auront intérêt à importer les marchandises dont le
facteur de production est plus rare sur le territoire.
2. Croissance endogène et effet amplificateur de
croissance a) Un débat suscitant de nombreuses études
Le débat sur l'effet amplificateur de croissance de la
libéralisation des échanges a fait un l'objet de nombreuses
études.
Dans le modèle néoclassique de Solow,
l'évolution technologique est dite comme étant exogène et
n'étant pas en lien avec l'ouverture d'un pays aux échanges
extérieurs.
Cependant, d'autres théories plus récentes
concernant la théorie de la croissance endogène expliquent que
les politiques commerciales affecteraient la croissance à long terme par
l'effet qu'elles auraient sur l'évolution technologique. La
littérature sur la croissance endogène a été
à la fois très variée et complète afin de nous
donner la possibilité aujourd'hui d'étudier de nombreux
modèles différents qui démontrent que les restrictions aux
échanges peuvent freiner ou encore accroitre le taux de croissance
mondiale. Cette idée fait référence aux travaux de Romer
(1990), Grossman et Helpman (1990), Rivera-Batiz et Romer (1991) et Matsuyama
(1992).
En effet selon les économistes Grossman et Helpman,
l'ouverture au commerce international fournirait l'accès aux facteurs de
production importés incluant la technologie et l'innovation, et
augmenterait par conséquent le marché des producteurs nationaux
en terme de volume, ce qui améliore les rendements liés à
l'innovation et la spécialisation des pays dans une production à
forte densité de recherche. Ils font également remarquer que
l'intervention dans les échanges pourrait améliorer la croissance
à long terme si l'investissement était protégé dans
dans les secteurs à forte densité de recherche.
Ces deux économistes vont également rejoindre
l'idée des travaux de Lucas (1988), Young (1991) et Rivera-Batiz et Xie
(1993) qui visent à démontrer que même s'il existe un
défaut de symétrie entre les partenaires commerciaux qui
possèdent des technologies et dotations en investissements très
différentes, l'ouverture économique peut avoir un effet
négatif sur certains pays, même si toutefois, le taux de
croissance mondial est en croissance.
De nombreuses études empiriques ont tentés de
chercher s'il y avait une corrélation entre libéralisation des
échanges et croissance économique.
Le degré d'ouverture des pays étant difficile
à mesurer, divers indicateurs ont été utilisés afin
d'évaluer l'impact de l'ouverture des pays au commerce international sur
la croissance économique.
Plusieurs économistes ont mesurer la corrélation
entre les taux moyens de droits de douane et la croissance. Lee (1993),
Harrison (1996) et Edwards (1998) ont trouvé une corrélation
négative. Cependant les travaux d'Edwards ont cependant concluent
à une faible corrélation. Toutefois, Rodriguez et Rodrik (1999)
ont repris ses travaux et ont trouvé que les taux moyens de droits de
douane avaient un effet positif significatif sur la croissance de la
productivité globale des facteurs dans 43 pays a la fin du XXième
siècle.
D'autres auteurs économiques ont étudié
d'autres indices concernant les échanges tels que l'indice d'ouverture
de Leamer (1988), l'indice de distorsion et de variabilité des prix de
Dollar (1992) ou encore l'indice d'ouverture de Sach et Warner (1995). Ils ont
tous appuyé la théorie selon laquelle les pays ouvert à
l'extérieur avaient une meilleure croissance que les pays fermés
sur eux même.
b) Opposition de travaux empiriques : Sachs et Warner (1995) et
Rodriguez et Rodrik (2002)
J. Sachs et A. Warner ont travaillé en 1995 sur la
corrélation entre croissance et ouverture des pays en se basant sur un
indice d'ouverture reposant sur plusieurs éléments tels que
l'importance des barrières non tarifaires, des taux moyens de droits de
douane, l'écart entre le taux de change officiel ainsi que le taux de
change du marché noir, et l'importance des entreprises commerciales
appartenant à l'Etat. Les deux auteurs réussissent à
démontrer qu'entre 1970 et 1995, tous les pays ouverts ont connu une
croissance économique supérieure à celle des pays
fermés.
Au niveau des pays émergents l'écart entre les
pays ouverts et fermés est énorme. La croissance pour ceux qui
sont ouverts est de 4,5% par an contre 0,7% seulement pour les pays
émergents fermés sur eux-mêmes. L'écart est moindre
pour la catégorie des pays développés. On parle de 2,5%
par an contre 0,7% pour les non ouverts.
Les résultats montrent que l'ouverture permet à
la fois d'accélérer la croissance économique mais de
réduire les écarts de croissance entre pays riches et pauvres
également. Effectivement, les pays émergents ouverts ont une
croissance supérieure à celle des pays développés,
ceci est le signe d'un rattrapage économique, d'une convergence entre
les deux catégories de pays. Cependant, il n'y a pas d'écart de
taux de croissance entre les pays fermés des pays
développés et ceux des pays émergents.
En 2002, les économistes D. Rodrick et J. Rodriguez ont
remis en cause les conclusions faites par Sachs et Warner notamment le lien de
causalité trouvé entre ouverture et croissance. Ils appuient sur
le fait que l'ouverture aux échanges n'est qu'un aspect dans un ensemble
de critères d'organisations économique dans un pays. Ils
démontrent que les pays qui font le choix de s'ouvrir sont le plus
souvent ceux qui sont les plus organisés sur le plan interne du pays
(stabilité politique, économique, sociale ainsi que bonne
administration).
La qualité de l'organisation interne est le moteur de
la croissance d'un pays ouvert, et non l'ouverture elle-même. Le choix de
l'ouverture sera naturellement imposé aux pays qui savent qu'ils ont la
capacité de profiter de l'ouverture. La libéralisation des
échanges est plus le résultat de la prospérité
qu'une cause de prospérité.
Les critiques de Rodrick et Rodriguez soulèvent un
problème: on ne peut isoler complètement les variables pour
analyser leurs effets de manière indépendante. Il est
indéniable que l'ouverture des échanges est rarement un fait
isolé et qu'elle est presque toujours associée à des
facteurs internes de croissance, ce qui fait de la détermination de la
causalité un problème.
Cependant, cet argument peut être renversé. En
effet, l'ouverture internationale peut être la source d'incitations
à la réforme interne. C'est l'exemple des pays d'Europe centrale
et orientale afin de préparer leur adhésion à l'Union
européenne ou encore de la Chine dans le but de pouvoir entrer en accord
avec l'OMC.
L'intensification de la concurrence internationale conduit
également les agents privés à s'adapter, en recherchant
les gains de productivité, ou en investissant davantage dans la
recherche et développement, par exemple.
Ajoutée à ceci, l'ouverture des pays à
l'internationale permet d'avoir accès plus facilement à la
technologie, aux méthodes de management ou encore aux règles
juridiques par exemple, qui sont essentiels à l'efficacité
économique interne du pays.
B. Une croissance impliquant la dégradation de
l'environnement
1. La courbe de Kuznet (1955) et le modèle de Baumol et
Oates (1988)
a) La courbe de Kuznet
L'aspect environnementale constitue le second aspect du
développement durable. Il est également celui qui est le plus
associé à cette notion. Il est donc nécessaire d'en cerner
les enjeux et l'impact de la mondialisation.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons
à son évolution dans le cadre d'un environnement
mondialisé par une approche théorique puis nous nous
intéresserons aux études empiriques réalisées.
Ainsi, nous pouvons discerner deux modèles
théoriques:
la courbe environnementale de Kuznets qui est une
référence dans l'étude de la relation entre croissance et
environnement, et le modèle de Baumol et Oates établissant un
lien entre libéralisation des échanges et environnement.
Premièrement, il faut notifier que la courbe de
Kuznets est issue des travaux de l'auteur homonyme sur le développement
économique dans les années 50. Cette courbe, qui possède
une forme de U inversée, démontre, à l'origine, une
relation entre le niveau d'inégalité et de développement
d'un pays. Cependant, suite aux travaux de Krueger et Grossman (1991) ainsi que
de Panayotou (1993), la courbe de Kuznets est transposée dans une
thématique environnementale (CEK).
Pour ce faire, on pose l'hypothèse que l'environnement
est un bien dont la demande augmente avec le revenu ; c'est un bien
supérieur. On peut en faire le constat, par exemple, avec les pays du
Nord qui sont davantage tournés vers la préservation de
l'environnement que les pays du Sud : ces derniers ne peuvent pas
dégager suffisamment de ressources pour mener une politique axée
sur la préservation de l'environnement car trop coûteuse.
Par conséquent, les pays du Nord qui sont capables de
mobiliser des ressources vont pouvoir entreprendre des mesures
environnementales.
Il résulte de ce processus la courbe en U
inversé indiquant une relation, dans un premier temps, négative
entre croissance et environnement puis, à partir d'un certain seuil,
cette relation deviendrait positive.
b) Le modèle de Baumol et Oates
Dans cette seconde section, nous nous intéressons au
modèle de Baumol et Oates qui instaure une relation entre deux pays
produisant un même bien avec deux techniques de production
différente, l'une est polluante tandis que l'autre est respectueuse de
l'environnement. Le pays riche utilise le procédé le moins
polluant en raison de normes environnementales en vigueur, alors que le pays
pauvre utilise le procédé le moins cher et donc le plus polluant
n'étant pas soumis au même normes environnementales que le pays
riche.
Dans un contexte de libre échange, le pays pauvre
possède un avantage comparatif car il utilise le procédé
le moins cher par conséquent le pays riche va se spécialiser dans
d'autres biens de production. Il en résulte, au niveau mondial, que les
pays en développement vont se spécialiser dans les techniques de
production les plus polluantes car moins chères et donc plus rentables.
En conséquence, les pays en développement deviendrait des «
havres de pollution » tandis que les pays du nord verraient leurs
émissions baisser.
La balance globale Nord - Sud serait négative car les
pays du Nord qui perdent en compétitivité ne mettraient plus en
place de nouvelles mesures environnementales au risque de continuer leurs
pertes de compétitivité, ils pourraient même
rétrograder et abandonner leurs politique environnementale afin de
retrouver leurs compétitivité. L'effet de normes
environnementales peut donc, selon le modèle de Baumol et Oates,
être paradoxalement néfaste pour l'environnement.
2. Les travaux empiriques reliant environnement et croissance
économique a) Les études réalisées dans les
pays en développement
Nous allons à présent nous intéresser aux
études empiriques concernant la relation entre environnement et
croissance de Harbaugh (2002) et de Mokhtar Hilali et Naceur Ben Zina
(2007).
Ces deux études portent sur la validité
empirique ou non de la Courbe environnementale de Kuznet. Afin de tester cette
validité, Harbaugh, dans son étude Reexamining The Empirical
Evidence For An Environmental Kuznets Curve, va analyser la présence de
trois polluants communs, le dioxyde de sulfure (SO2), la fumée ainsi que
le total de particules en suspension dans l'air.
Ce qui lui a permis de comparer leurs niveaux avec le niveau
de revenu de plusieurs villes et pays différents ainsi que sur de
nombreuses années.
L'utilisation de données de panel permet une approche
économétrique relativement globale afin de pouvoir
déterminer au mieux l'existence d'une corrélation entre les deux
variables que sont le revenu et le niveau de pollution et si la
corrélation était avérée se
matérialiserait-elle sous forme de U inversé ou non.
Harbaugh va répondre à cette
problématique en affirmant qu'il y a une corrélation positive
entre le niveau des trois polluants analysés et le revenu, mais que la
courbe en U inversée n'est, pour lui, pas valide
empiriquement.Cependant, ses résultats sont, selon lui, à
relativiser puisque l'étude ne porte pas sur un grand nombre
d'indicateurs de pollution ni sur une période suffisamment longue pour
pouvoir accréditer une théorie.
Cette étude démontre bien la complexité
du problème : la pollution agissant sur un grand nombre de facteurs, il
apparaît compliqué de n'en sélectionner que quelques- uns
pour conclure empiriquement sur la relation entre pollution et croissance
économique.
Dans leur étude Commerce et Environnement : Relecture
de la Courbe Environnementale de Kuznets, Mokhtar Hilali et Naceur Ben Zina se
sont également posé la question de la validité de la
courbe de Kuznets et plus généralement de la relation entre
environnement et croissance par la libéralisation des échanges
dans les pays du Sud.
Les auteurs ont décidé de retenir deux
indicateurs que sont les émissions de CO2 ainsi que le niveau de
déforestation. Portant sur cinq pays en voie de développement
(l'Algérie, la Tunisie, la Turquie, la Thaïlande et la Colombie),
l'étude démontre une vérification empirique de la CEK pour
l'Algérie et la Tunisie. En revanche, pour les autres pays, la courbe
est en U non inversée, ce qui impliquerait
Nous allons tout d'abord nous concentrer sur les
modèles théoriques nous permettant de comprendre ce processus,
puis nous nous intéresserons aux différents travaux empiriques
réalisés.
une amélioration de l'environnement lors de l'ouverture
aux échanges suivie d'une détérioration, c'est le
mécanisme inverse de la courbe environnementale de Kuznets.
Nous constatons encore des résultats ne permettant pas
d'accréditer ou d'infirmer la thèse de la courbe environnementale
de Kuznets. Les résultats empiriques dépendant fortement de
l'indicateur environnemental retenu ainsi que du pays choisi.
b) Les travaux effectués sur la Chine
Par conséquent, il est primordial de se tourner vers
les études empiriques faites en Chine de façon à pouvoir
appréhender au mieux la problématique que nous avons retenu.
Nous pouvons, ainsi, citer l'étude de Song et al.(2007)
qui étudie les émissions de gaz atmosphérique dans 29
villes chinoises de 1985 à 2005.
L'étude conclue sur une relation en forme de U
inversée de la courbe environnementale de Kuznets avec un seuil
d'environ 29 000 yuan. Cela implique qu'au delà de cette somme par
habitant, la croissance serait favorable à l'environnement.
L'étude de Shen et Hashimoto (2004) sur 31 villes de
1990 à 2001 portant sur le dioxyde de souffre SO2 arrive à la
même conclusion : une courbe en U inversé mais avec un revenu
seuil de 1395 yuan.
Cependant, même si certaines études comme nous
venons le voir concluent à une courbe en U inversé, d'autres
infirment celle-ci. C'est le cas, par exemple, de l'étude menée
par Shen (2006) sur 31 villes chinoises entre 1993 et 2002 en prenant en compte
les émissions de SO2 qui trouve une relation en forme de U non
inversé.
Nous pouvons également citer l'étude de Yaguchi
et al. (2007) sur la période 1985-1999 qui ne conclue pas en une courbe
en U puisque l'indicateur de SO2 n'a pas montré de signe de diminution
significatif en Chine suite à l'augmentation du revenu.
Comme nous venons de le constater, il semble compliqué
d'affirmer ou d'infirmer avec certitude la validité de la courbe
environnementale de Kuznets en Chine. En effet, la différence des
indicateurs de pollution, les villes choisies ainsi que la méthode de
calcul utilisé sont des paramètres pouvant faire varier les
résultats vers l'accréditation ou non de la CKE.
Par conséquent, il apparaît nécessaire de
mettre en relief les résultats que nous obtiendrons lors de notre
recherche économétrique par rapport aux différentes
variables considérées ainsi qu'à la méthode de
calcul utilisée.
C. Une augmentation des inégalités au
niveau sociétal
1. Le modèle de HOS (1933) et Stopler Samuelson (1940)
a) Le modèle HOS
L'augmentation des inégalités sociales
liée au processus de mondialisation est un enjeu actuel. Il fait l'objet
de théorie explicative ainsi que d'étude empirique.
Premièrement, nous pouvons notifier le modèle
Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS) élargi avec l'hypothèse de
Stopler et Samuelson, comme étant un apport théorique
relativement important dans le domaine du commerce international et de la
répartition des revenus au sein des pays.
Le modèle HO est initialement créé en 1933
puis complété en 1941 par Stopler et Samuelson.
Il vient ainsi compléter l'analyse classique
ricardienne en ajoutant certaines hypothèses notamment la
présence de deux facteurs de production : le travail et le capital. Le
modèle affirme que chaque pays a intérêt à produire
des biens pour lesquels le facteur de production est le plus abondant car il
est par conséquent moins coûteux.
b) L'apport de Stopler et Samuelson
La relation avec la répartition des salaires est
apportée par Stopler et Samuelson. Ceux-ci vont énoncer que si,
par exemple, un pays se spécialise dans des biens à forte
intensité en capital alors la rémunération des
détenteurs de capital va augmenter tandis que celle des travailleurs de
ce pays va diminuer et inversement dans le cas d'un pays qui se
spécialiserait dans des biens à forte intensité en facteur
travail.
De cette hypothèse découle, par
conséquent, des inégalités salariales au sein des pays. En
effet, les travailleurs qualifiés verraient leur
rémunération augmentait dans les pays du Nord ce qui
contribuerait à creuser l'écart salariale avec les ouvriers moins
qualifiés. Tandis que les pays du Sud qui sont spécialisés
dans les biens en travail non qualifié vont enregistrer une augmentation
de la rémunération des ouvriers non qualifiés et donc
l'écart de salaire avec les ouvriers qualifiés de ce pays devrait
donc se resserrer.
Cependant ce modèle est remis en cause pour plusieurs
raisons : on peut, par exemple, noter que les écarts technologiques ne
sont pas pas pris en compte et pourtant ils peuvent expliquer les écarts
de revenus au sein des pays.
2. Les travaux empiriques sur la relation entre
inégalité sociétale et croissance économique
a) Les études effectuées sur les pays en
développement
Afin d'appréhender la relation qui lie le processus de
mondialisation aux inégalités nous allons désormais nous
intéresser aux travaux empiriques réalisés.
Nous pouvons, par exemple, citer l'étude publiée
par Hanson et Harrison (1999), elle aborde la libéralisation du secteur
industriel au Mexique en 1985. Les auteurs vont analyser les salaires de la
main d'oeuvre qualifié et non qualifié sur plusieurs
années. Ils constatent une forte diminution des prix des biens intensifs
en main d'oeuvre non qualifiée suite à la libéralisation
du secteur, ce qui va entraîner une baisse de salaires pour les ouvriers
non qualifiés accentuant ainsi les inégalités avec la main
d'oeuvre qualifiée.
Ces résultats vont dans le sens opposé de ceux
théorisés par Stopler et Samuelson puisque d'après leurs
théorèmes, les pays du Sud qui sont abondants en main d'oeuvre
non qualifié devraient voir le salaire de celle-ci augmentait et donc
réduire l'écart de revenu avec les travailleurs
qualifiés.
Cette conclusion est partagée par l'étude de
Robbins et Gindling (1999) qui va analyser des sondages réalisés
entre 1976 et 1993 au Costa Rica regroupant environ 1 % de la population. Les
auteurs vont, en effet, démontrer une accentuation des
inégalités suite à la libéralisation de
l'économie entre main d'oeuvre qualifiée et non
qualifiée.
Ils en concluent que la libéralisation des
échanges est dans les pays en développement un vecteur
d'inégalité.
Nous pouvons ainsi citer de nombreuses études
empiriques qui contredisent la théorie néo-classique du libre
échange sur les inégalités introduites par Stopler et
Samuelson telles que par exemple les travaux réalisés par Beyer
et al (1999) qui concluent sur une augmentation des inégalités au
Chili entre main d'oeuvre qualifié et non qualifié au Chili, ou
encore ceux de Robins (1996) qui démontre également une
augmentation des inégalités entre ces deux groupes suite à
la libéralisation dans plusieurs pays en développement tels que
l'Argentine, la Colombie, la Malaisie.
Le modèle semble donc ne pas être validé
empiriquement dans différents pays du Sud. b) Les travaux
réalisés sur le cas de la Chine
Nous pouvons donc nous demander si la Chine fait partie de ces
pays infirmant la théorie de Stopler et Samuelson ou si au contraire
elle a constaté une diminution des inégalités suite
à la libéralisation.
Il apparaît, d'après l'étude menée
par Jun Han, Runjuan Liu, Junsen Zhang (2010), sur des sondages entre 1988 et
2008, que la libéralisation a accentué les
inégalités.
Ce résultat est également trouvé par
Sajid Anwar et Sizhong Sun (2012) qui vont utiliser les données de 37
931 entreprises entre 2000 et 2006, ils notent cependant que la
privatisation d'entreprise contribuerait à la
réduction du différentiel de salaires.
Par conséquent les résultats sont, en Chine,
similaires à ceux trouvés dans différents pays du Sud,
comme vu précédemment, le théorème de Stopler et
Samuelson est empiriquement infirmé.
D. Inspiration d'un modèle
économétrique existant
1. Modèle de Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi Yang et
Wenwen Tang (2020) a) Présentation du modèle
économétrique
C'est à partir d'un article économique
écrit par Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi Yang et Wenwen Tang des
économistes chinois que nous nous sommes inspirés afin de
réaliser notre étude économétrique. Paru en 2020
dans le site MDPI qui est un éditeur de revues scientifiques. MDPI
publie plus de 300 revues couvrant une grande variété de champs
scientifiques.
Leur étude consiste à mesurer l'impact global de
la mondialisation sur la durabilité des pays. Ils vont utiliser l'indice
de mondialisation de KOF qui va être lié à plusieurs
indicateurs (indices de durabilité). Ces derniers étant l'indice
de développement durable, d'environnement, de liste rouge et de
développement humain. Le but étant d'analyser si les nations les
plus mondialisées obtiennent de meilleurs résultats en
matière de croissance durable et de sa dimension.
Les auteurs vont suivre le modèle de régression
linéaire dans leur étude. Ils vont tenter d'établir une
relation linéaire entre une variable expliquée KOF (indice de
mondialisation) et les variables explicatives correspondant aux indices de
durabilité.
La définition de la mondialisation adoptée dans
leur analyse est celle d'un phénomène qui explique la
procédure de création de réseaux d'associations entre
acteurs à des distances intra- ou multicontinentales, facilitée
par une variété de flux comprenant des personnes, des
données et des concepts, des capitaux et des marchandises. Il s'agit
d'un processus qui abolit les frontières
nationales, assimile les économies, les cultures, les
technologies et la gouvernance nationales, produisant des associations
complexes d'interdépendance conjointe.
Bien entendu, le résultat souhaité de la
mondialisation pour la plupart des gens est un développement durable de
l'environnement, de la société et du système
économique mondiaux, et une amélioration de tous les
environnements nationaux, y compris le bien-être de toutes les nations.
Cependant, il est peu probable que la mondialisation atteigne tous ces
objectifs simultanément.
Cette complexité des procédures de
mondialisation exige donc une approche véritablement unifiée,
associant les caractéristiques sociales, économiques et
écologiques.
Si les processus économiques mondiaux et le
consumérisme ont des effets secondaires empoisonnants, il convient de
s'interroger sur la direction particulière que ces dynamiques exigent
pour atteindre un avenir justifiable. Les exigences de protection
écologique et de croissance économique sont censées
être contradictoires. Certains prétendent qu'il s'agit d'une
concurrence permanente, tandis que d'autres mettent en évidence une
situation potentielle où tout le monde est gagnant.
b) Présentation des différents indicateurs
utilisés Indice de KOF (KOFGI):
Il permet de mesurer les dimensions économiques,
sociales et politiques de la globalisation. Depuis le début des
années 70 elle n'a cessé de se développer sous ces trois
dimensions. Elle a surtout connu une accélération après la
fin de la Guerre Froide.
Il est utilisé afin de suivre les changements du niveau
de mondialisation des différents pays sur de longues périodes.
Les données sont normalisées, ce qui signifie que chaque variable
est transformée en un indice sur une échelle de un à cent,
où cent correspond à la valeur maximale d'une variable
spécifique sur l'ensemble de l'échantillon de pays et sur toute
la période de temps, ce qui est proche à une transformation de la
série selon les percentiles de sa distribution initiale.
La notion de mondialisation économique est
composée de la mondialisation des échanges et de la
mondialisation financière, dont chacune a un poids de 50 % dans la
dimension économique. La mondialisation sociale possède trois
dimensions, mondialisation interpersonnelle, informationnelle et culturelle,
chacune d'entre elles contribuant pour un tiers à l'indice de
mondialisation sociale. La mondialisation politique bénéficie de
pondérations équivalentes. Les dimensions économique,
sociale et politique sont agrégées à l'indice de
mondialisation en utilisant à nouveau des pondérations
égales.
Indice de durabilité:
Le concept de développement durable n'a cessé
d'évoluer au fil du temps. Avant, l'accent était mis sur la
dimension environnementale jusqu'à la compréhension actuelle du
fait que le développement durable est un processus qui intègre
des objectifs économiques, environnementaux et sociétaux. Pour
certains, les critères de durabilité devraient être
basés principalement sur l'épuisement des ressources alors que
d'autres les considèrent comme un concept où la durabilité
comprend la contamination, la conservation de l'écologie et ses aspects
écologiques. Il y en a qui incluent des caractéristiques de la
qualité de la vie ou du bien-être humain. Pour explorer la
question de la mondialisation et de sa durabilité, les auteurs ont
sélectionné des indices qui caractérisent divers aspects
du développement durable mentionnés ci- dessus, ainsi qu'un
indice global de développement durable.
Cet indice est composés de l'IDH , l'ESI , l'EPI , le
RLI ainsi que le IDD (ou SDG) que je vais présenter ci- dessous.
L'IDH (indice de développement humain) est une mesure
composite permettant d'évaluer les réalisations dans trois
domaines clés du développement humain : une vie saine et longue,
l'accessibilité aux connaissances et un niveau de vie décent.
L'IDH est la moyenne géométrique d'indices normalisés pour
chacune des trois dimensions.
L'indice de durabilité environnementale (ESI) a
été construit en prenant en compte quatre éléments:
la consommation d'énergie, l'émission de dioxyde de carbone, la
superficie forestière, et le taux de mortalité attribué
à la pollution des ménages et de l'air ambiant. Cet indice a
été construit sur 189 pays, en classant les pays en fonction de
leurs performances dans les quatre domaines où ils sont les plus
efficaces, de la première à la dernière place.
L'EPI , l'indicateur de performance environnemental se
concentre quant à lui sur deux objectifs environnementaux principaux qui
sont la réduction les pressions environnementales sur la santé
humaine ainsi que le soutient de la vitalité des
écosystèmes et la gestion globale des ressources naturelles. Ces
deux objectifs sont évalués à l'aide de 25 indicateurs de
performance différents testés dans six catégories de
politiques bien développées.
L'indice de la liste rouge ( RLI) est une mesure du risque
global d'extinction des groupes d'espèces. Il est basé sur les
changements honnêtes du nombre d'espèces dans chaque groupe de
risque d'extinction sur la liste rouge des espèces menacées de
l'Union internationale pour la conservation
de la nature. L'échelle va de 0, où toutes les
espèces sont classées comme éteintes, à 1 pour les
espèces classées comme étant les moins
préoccupantes.
Pour terminer, le dernier indice de durabilité est
l'indice des objectifs de développement durable (IDD). L'Agenda 2030
pour le développement durable, y compris les objectifs de
développement durable (SDG), a été adopté en 2015.
Les 17 nouveaux objectifs de développement durable, également
connus sous le nom d'objectifs mondiaux, visent à mettre fin à la
pauvreté, à la faim et aux inégalités. Ils ont
également pour objectif de prendre des mesures en matière de
changement climatique et d'environnement, à améliorer
l'accès à la santé et à l'éducation,
à mettre en place des institutions et des partenariats solides, etc.
Les SDG sont applicables aux 193 États membres des
Nations unies et donc aussi bien aux pays en développement qu'aux pays
développés.
Le score global de l'indice SDG et les scores par objectif
peuvent être interprétés comme le pourcentage de
réalisation.
La différence entre 100 et les scores des pays est donc
la distance en pourcentage qui doit être franchie pour atteindre les SDG
et les autres objectifs. Le score indiciel global de la Suède (85)
suggère que le pays se trouve en moyenne à 85 % du chemin vers le
meilleur résultat possible parmi les 17 SDG.
2. Les travaux empiriques et principaux
résultats
a) Test de correlation de Spearman
Le tableau 1 en annexe illustre la relation brute entre les
indices de durabilité et le KOFGI en utilisant la corrélation de
Spearman. Ce sont des données transversales concernant 179 pays pour
l'année 2015 qui ont été utilisées dans ce
tableau.
On remarque qu'il n'y a pas de différence d'indice de
ligne rouge entre les deux catégories de pays, cependant il existe une
relation forte et négative entre eux pour l'IDH et le SDGI (au seuil
de
Rappelons que le coefficient rho donne la force du lien, il
est compris entre -1 et 1, plus il tend vers 1 et plus la relation
linéaire positive est forte entre les variables et plus elle tend vers
-1 plus la la relation linéaire négative est forte. Les
étoiles sur le tableau donne le degré de significativité
du test. Plus p est petit plus c'est significatif.
Ce tableau montre que, à l'exception de l'ESI (indice
de durabilité environnementale) qui je le rappelle permet
dévaluer la consommation d'énergie, l'émission de dioxyde
de carbone, la superficie forestière, et le taux de mortalité
attribué à la pollution des ménages et de l'air ambiant,
il existe une corrélation significative entre tous les indices de
durabilité et le KOFGI.
L'IDH et l'indice des objectifs de développement
durable (SDGI) présentent une corrélation positive et forte avec
l'indice de mondialisation du KOFGI, les valeurs de corrélation
classées par Spearman étant respectivement de 0,8285 et 0,7842
avec un degré de significativité de 5%.
Ce qui renvoie au fait que lorsque l'indice de KOFGI augmente,
l'IDH et le SDGI augmente également.
Il existe une corrélation significative et
négative entre l'indice de performance environnementale et le KOFGI,
avec une corrélation de -0,4817 selon Spearman (degré de
significativité de 5%). Ce qui signifie que lorsque l'indice KOFGI
augmente , l'indice de performance environnemental diminue.
Le coefficient de Spearman permet de détecter des
tendances monotones. Lorsque la tendance est affine, il se comporte de
façon similaire au coefficient de Pearson. En revanche, il sera plus
élevé que la corrélation de Pearson si la tendance est
monotone mais non affine. Plus la tendance monotone est marquée, plus la
valeur du coefficient est proche de 1 ou -1.
De façon similaire au coefficient de Pearson, le
coefficient de Spearman aura une valeur positive lorsque la tendance est
croissante et négative lorsqu'elle est décroissante. Lorsque la
tendance n'est pas monotone, il aura une valeur proche de 0.
b) Régression linéaire et t-test
Le tableau 2 en annexe présente deux petits tableaux
notés 4 et 5.
Le tableau 4 montre les résultats de la
régression linéaire des indices de durabilité en fonction
du KOFGI. On peut y lire qu'une augmentation de la mondialisation se traduit
par des valeurs plus élevées de l'IDH et de l'SDGI (objectifs),
avec des valeurs de R au carré ( coefficient de determination) de 0,60
et 0,54, respectivement.
Il n'y a pas de relation entre KOFGI et ESI indice de
durabilité environnementale ainsi qu'entre KOFGI et RLI (indice de la
liste rouge).
Le t-test :
Pour comparer la variance des scores des indices de
durabilité parmi les nations plus ou moins globalisées, les
nations sont divisées en deux sous-échantillons en fonction de
leur notation globale par le KOFGI. La note moyenne du KOFGI (= 67,40) est
considérée comme différenciant les nations plus et moins
globalisées.
significativité de 1%). Concernant l'indice de
performance environnementale et de durabilité environnemental, la
relation négative est moins forte.
On constante que les nations de plus en plus
mondialisées (par rapport aux nations moins mondialisées)
obtiennent de meilleurs résultats dans les domaines du
développement humain et de la performance environnementale et ont des
valeurs significativement plus élevées de SDGI indiquant une
meilleure performance pour l'ensemble des 17 objectifs de développement
durable.
Pour conclure sur les travaux de Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi
Yang et Wenwen Tang :
Les pays les plus mondialisés obtiennent de meilleurs
résultats dans les domaines du développement humain et de la
performance environnementale et ont des valeurs significativement plus
élevées de SDGI.
Il n'y a pas de différences significatives entre les
nations les plus mondialisées et les moins mondialisées par
rapport à l'indice de la liste rouge.
En termes d'indice de durabilité environnemental, les
performances des pays plus mondialisés sont légèrement
moins bonnes, ce qui peut être attribué à la forte
consommation d'énergie et aux émissions de dioxyde de carbone de
ces pays.
Ils en déduisent que la mondialisation
économique et sociale est donc un moteur important de l'IDH. Comme pour
l'indice de développement humain, il existe une corrélation entre
le PIB par habitant et la performance supérieure de l'EPI. L'absence (ou
la faiblesse) de la relation entre le niveau de la mondialisation et le
potentiel de biodiversité peut être due en partie à la
complexité du niveau de biodiversité de la mondialisation. Enfin
l'ESI n'a pas de relation substantielle avec la mondialisation.
La méthode consiste à comparer les effectifs
réels des croisements des modalités des deux variables
qualitatives avec les effectifs théoriques qu'on devrait obtenir dans le
cas d'indépendance de ces
II. Étude empirique sur les effets de la
mondialisation sur le développement durable en Chine
A. Méthode économétrique
utilisée 1 . Test de corrélation : Chi2
Nous allons chercher à savoir dans cette partie
économétrique si le commerce à partir de 1978 et donc de
l'ouverture au monde a eu des conséquences sur l'aspect
économique, environnemental et social.
Les variables explicatives choisies afin d'effectuer cette
étude sont le PIB en milliard de dollars constant, les émissions
de CO2 en kt et l'indice de Gini.
Nous allons effectué un test de dépendance pour
savoir si la variable explicative commerce expliquerait les variations de ces
variables.
Les test de corrélations n'ont pas véritablement de
sens statistique c'est pour cela qu'on va faire un test d'hypothèse pour
apporter une certaine significativité statistique à nos
conclusions.
Pour le test de corrélation simple:
Le coefficient de corrélation est compris entre -1 et
1.
Le test de dépendance choisi est le test de CHI2.
Comment savoir s'il y a un lien entre deux variables ?
Y= PIB ou Gini ou CO2 X = commerce (en % du PIB)
H0: X et Y sont indépendantes H1: X et Y sont
dépendantes
Le seuil de significativité ( l'erreur de premier
espèce) est la probabilité de rejeter H0 alors qu'elle est
vraie.
Nous allons fixer ici nos calculs au seuil de 5%.
deux variables. Pour cela, on construit un indice d mesurant
l'écart constaté entre les effectifs réels et les
effectifs théoriques.
Sur le logiciel Stata, d est automatiquement donné
lorsque la commande pour le test de chi2 est effectué. Une fois notre d
trouvé, cela va nous permettre de poser la règle de
décision.
Le d max va se lire dans la table statistique du CHI2.
Lorsque d sera inférieur à d max alors on va
accepter H0 et si d est supérieur à d max alors on pourra rejeter
H0.
Une fois le test du Chi2 exécuté sur Stata, la p
valeur va apparaître, celle-ci va nous permettre de conclure lorsque l'on
ne va pas soumettre un test, elle va nous permettre de conclure sans passer par
la lecture de la table du CHI2.
Si la p valeur est supérieur à 5% , j'accepte H0 et
lorsqu'elle est inférieur à 5% alors je rejette H0.
Je vais donc rejeter mon H0 car la p valeur est de 0. 2)
Régression linéaire
Nous avons fait le choix d'opter pour le modèle de
régression linéaire afin d'expliquer la variable Y qui sera dans
chacun des calculs, différente et représentant à chaque
fois l'une des 3 dimensions du développement (économique, social
et environnemental).
Y va représenter le coefficient de Gini pour l'aspect
environnemental, le PIB chinois pour l'économie et l'émission de
CO2 pour la dimension environnementale.
Le but de la régression simple est d'expliquer une
variable Y à l'aide d'une variable X. La variable Y est appelée
variable dépendante, ou variable à expliquer et les variables Xj
(j=1,...,q) sont appelées variables indépendantes, ou variables
explicatives.
Remarque : La régression
diffère de l'analyse de la corrélation où toutes les
variables jouent un rôle symétrique (pas de variable
dépendante versus indépendante). Toutefois, tout comme dans le
contexte de l'analyse de la corrélation, il faut être prudent
lorsqu'on formule des relations de causalité. L'existence d'une relation
entre X et Y n'implique pas nécessairement une relation de
causalité entre elles.
Au vue du graphique représentatif de la relation X et
Y, il semble inadéquat de proposer une régression linéaire
pour un graphique de forme sinusoïdale ou sigmoïdale.
La régression linéaire permet d'établir
des estimations dans le futur à partir d'informations passées.
Elle est souvent calculée avec la méthode des moindres
carrés qui permet de réduire les erreurs en ajoutant de
l'information.
B. Étude de l'évolution de la croissance
en Chine suite à son ouverture
1. Indices utilisés ( Commerce et PIB ($ US
constant))
Afin de pouvoir appréhender l'évolution de la
croissance en Chine succédant à l'ouverture de son
économie, nous nous servirons d'un modèle
économétrique décrit dans la partie
précédente.
La réalisation de celui-ci implique de pouvoir
utilisé des données que nous avons choisi sous forme d'indice.
Ainsi pour pouvoir mesurer le niveau d'ouverture de la Chine,
nous avons décidé d'utiliser l'indice du commerce qui est la
somme de la valeur total des exportation de biens et service avec la valeur
total des importation de bien et service en pourcentage du PIB.
Par conséquent, plus le pourcentage est
élevé plus le pays est ouvert et intégré au
processus de mondialisation.
En second lieu, afin d'évaluer la croissance chinoise,
nous avons choisi d'utiliser le PIB en $ US constant, c'est à dire
à prix constant d'une année à l'autre afin de corriger les
effet de l'inflation qui pourrait amener à de fausses
interprétation dans le cas de l'utilisation du PIB à prix
courants.
2. Données et sources
Dans le but de pouvoir utiliser les indices que nous avons
cités ci-dessus nous nous baserons sur la base de données du site
« perspective monde » appartenant à l'école de
politique appliquée de Université de Sherbrooke au Canada qui
utilise les données de la banque mondiale.
L'utilisation de cette base de données nous permet
d'avoir accès à des données datant de 1960 à 2019
pour les deux indices retenus.
Le graphique ci-dessous représente ainsi les courbes
relative au deux indices sur la période concerné.
3. Calculs et résultats
(Les commandes exécutées sur Stata sont dans le
tableau 6 en annexe).
Les données sont sur le tableau 3 en annexe, ce son des
données dit de panel, qui fait référence à des
données d'une coupe instantanée répétée
à travers le temps.
i= chine
y= PIB
x = commerce en % du PIB
t= 1960 à 2019
Avant toute chose, nous allons étudier l'évolution
du PIB intérieur de la Chine en milliard de dollars contant de 1960
à 2019 puis l'évolution du commerce en pourcentage du PIB
à la même période.
Dans le graphique 7 en annexe, on peut constater une nette
augmentation du PIB à partir des années 80. La Chine ayant
adopté sa politique d'ouverture commerciale en 1978, cela pourrait
être lié à cela.
Le graphique 8 en annexe, nous montre que la part du commerce
dans le PIB a connu une immense expansion à partir des années 80
également. Cette dernière atteignant les 64, 48% du PIB en 2006.
Les échanges internationaux ont fait exploser la part du commerce dans
le PIB.
a) Corrélation : test du Chi2
Nous voulons savoir ici si le commerce à partir de 1980 et
donc de l'ouverture au monde est la raison pour laquelle le PIB chinois
à augmenter.
Nous allons effectué un test de dépendance pour
savoir si la variable explicative commerce explique la hausse du PIB.
Les test de corrélations n'ont pas de véritable
sens statistique c'est pour cela qu'on va faire un test d'hypothèse pour
apporter une certaine signiÞcativité statistique à nos
conclusions .
Toutefois, le test de CHI2 nous donne des preuves statistiques
qui sont beaucoup plus forte que la simple corrélation.
La corrélation entre les deux variables est forte et
positive. Le test de dépendance choisi ici est le test de CHI2 :
Est ce qu'il y a un lien entre ces deux variables ?
Y= PIB X = commerce (en part du PIB)
H0: X et Y sont indépendantes H1: X et Y sont
dépendantes
Seuil de significativité ( l'erreur de premier
espèce) est la probabilité de rejeter H0 alors qu'elle est
vraie.
Nous allons choisir ici de prendre un seuil à 5%.
On va déterminer notre d qui va nous permettre de poser la
règle de décision, le d max va se lire dans la table statistique
du CHI2.
Lorsque d sera inférieur à d max alors on va
accepter H0 et si d est supérieur à d max alors on pourra rejeter
H0.
Calcul de la statistique d :
Pour éviter d'avoir un trop grand tableau (60 lignes x 60
colonnes), je vais modifier le tableau de contingence afin de le couper en 4
classes. Cela nous permettra de pouvoir faire un test de CHI2.
(tableau 9 en annexe)
d= 105,8667
Pour obtenir d max je vais regarder le tableau du CHI2, le
degré de liberté est de 9 ici et notre seuil de
significativité est de 5%, d max est donc égal à 16,92
dans le tableau.
Ici d est supérieur à d max , donc on rejette
l'hypothèse H0 qui dit que les variables sont indépendantes.
Cependant , on ne peut pas en être certain à 100%
car nous avons ici une erreur de première espèce car on peut
s'être trompé.
Ce résultat est assez moindre, il démontre le
fait qu'il manque en effet de nombreuses variables à notre modèle
pour que celui ci permettent d'estimer avec précision la variation du
PIB.
Ici la p valeur est égal à 0,000 , celle-ci va
nous permettre de conclure lorsque l'on ne va pas soumettre un test, elle va
nous permettre de conclure sans passer par la lecture de la table du CHI2. Lors
que la p valeur est supérieur à 5% , j'accepte H0 et lorsqu'elle
est inférieur à 5% alors je rejette H0.
Je vais donc rejeter mon H0 car la p valeur est de 0.
Ce qui renforce encore une fois le fait qu'il y a bien un lien
entre PIB de la chine et commerce avec le reste du monde.
Toutes les commandes effectuées sur Stata sont
reportées en Annexe.
b) régression linéaire
Après avoir constater que les deux variables
étaient corrélées, pour étudier les effets de la
mondialisation sur le PIB de la Chine, je vais effectuer une régression
sur les variables commerce et PIB pour les données au delà de
1978 (date de mise en oeuvre de la politique d'ouverture).
Je cherche à mesurer ici l'évolution de la
variable expliquée PIB dans le cas ou la variable explicative commerce
augmenterai d'une unité.
Le premier tableau étant un tableau d'analyse de
variance du modèle de régression, je vais m'intéresser ici
au second tableau décrivant les coefficients de régression.
Tableau 10 en annexe :
La ligne _cons désigne le terme d'ordonnée
à l'origine estimé à l'aide de Beta 0 que je vais
noté b0, ici il est égal à -910,74, cette donnée
reste peu interprétable car elle représente le PIB attendu si le
pays n'exercerait aucune activité de commerce.
Beta 1 est égal à 121,3852, ce qui signifie que
lorsque le commerce varie d'une unité, le PIB augmente de 121,4 milliard
de dollars.
La valeur p teste l'hypothèse nulle que le coefficient
est égal à zéro et a aucun effet. Une faible valeur p
(<0,05) indique que l'on peut rejeter l'hypothèse nulle. En d'autres
termes, une variable explicative qui a une faible valeur p est susceptible
d'être un ajout significatif au modèle parce que les changements
dans sa valeur sont liés à des changements dans la variable
expliquée. Inversement, une valeur p plus importante (non significative)
suggère que les changements dans la variable explicative ne sont pas
associés à des changements de la variable expliquée.
Ici la valeur p est égale à 0,001, ce qui
signifie que je peux rejeter l'hypothèse nulle et affirmer que la
variable explicative commerce a bien un effet significatif sur les changements
de la variable PIB.
Mais quelle est la précision de notre
modèle ?
Il faut regarder le "R-squared", qui mesure la proportion de
la variance de Y (variable dépendante PIB) qui est expliquée par
la variation de la variable explicative (Commerce).
Le R-squared est compris entre 0 et 1 ; plus on se rapproche de
1, plus le modèle est précis.
Ici, R-squared est égale à 0,258 ce que signifie
qu'environ 26% seulement de la variation de Y( PIB) peut-être
expliquée par les variations de X (variable commerce).
C. Mondialisation et conséquences
environnementales en Chine
1. Indices utilisés ( Commerce et émission de
CO2 Kt)
Dans le but de pouvoir expliquer la relation entre
mondialisation et environnement en Chine nous avons choisi, comme
précédemment, l'indice du commerce afin de modéliser
l'ouverture du pays et donc son intégration au processus de
mondialisation.
Afin de mesurer l'impact sur l'environnement de celui-ci il
nous a fallut choisir un indice pouvant l'expliquer. Or, la multitude d'indice
et de donnée sur le thème de l'environnement ( indice de
déforestation, émission de méthane, de protoxyde d'azote
etc) nous à contraint à faire un choix quant à notre outil
de mesure. Ainsi notre choix des émission de CO2 en Kt résulte de
la grande base de donnée relative à ce sujet et de la
portée général et actuelle de cette outil de mesure sur la
qualité de l'environnement.
2. Données et sources
Les données que nous avons utilisé, ici sont
ceux, comme pour la partie précédente, de l'École de
politique appliquée de l'Université de Sherbrooke au Canada sur
leur site « perspective monde ». Celles- ci sont par ailleurs
directement issue de la base de données de la banque mondial.
Nous avons pu, de ce fait, constituer un panel donnée
allant de 1960 à 2019 pour l'indice de commerce et de 1960 à 2016
pour les émission de CO2.
Nos calculs se baseront donc sur la période 1960-2016
en conséquence de l'absence de données relative au
émission de CO2 de 2017 à 2019.
Le graphique 17 en annexe représente ainsi les courbes
relative au deux indices sur la période concerné.
3. Calculs et résultats
Nous avons ici un tableau des données en panel (tableau
n° 4 en annexe).
i= Chine Y= Emissions de CO2 en kt x = Commerce (en % du
PIB) t= 1960 à 2016
Nous avons donc 57 observations allant de 1960 à 2016
inclus. Ces données nous donne les moyennes de chacune des variables,
leur écart type et leur données maximal et minimal.
Le tableau se rapportant à la variable CO2 nous montre
que la pollution en Chine a atteint un pic d'environ 10 300 000
d'émission de CO2 en kt.
En effet, la Chine est le premier pollueur mondial ce qui
explique ce résultat effarant.
Le graphique représentant l'évolution du
commerce en pourcentage du PIB a déjà été
donné dans les calculs précédents, je vais donc uniquement
partager celui de la variable CO2 (émissions de CO2 en kt).
Malgré la faible exactitude des données dans
l'histogramme (graphique 11 annexe) concernant les émissions de CO2 en
kt de 1960 à 2016 du fait de la grandeur des données, on peut
tout de même observer la tendance de cette variable durant ces 57
années.
En effet, on peut voir que malgré quelques baisses de
ces émissions à la fin des années 60 et des années
90, les émissions de CO2 n'ont cessé d'augmenter depuis 1960,
dépassant la barre des 10 000 000 kt de 2012 à 2015 puis
rechutant légèrement en 2016.
a) Corrélation : test du Chi2
On cherche à savoir si le commerce en Chine depuis leur
politique d'ouverture (c'est à dire depuis le développement du
commerce international en chine) a une conséquence sur l'aspect
environnemental du pays.
Nous allons donc réaliser un test de dépendance
comme dans le cas précédent afin de savoir si les variables
commerce et CO2 ( émission de CO2) sont liées .
Nous allons effectuer un test de corrélation et de
dépendance pour savoir si la variable explicative commerce a des
conséquences sur l'environnement.
Test de corrélation simple :
La corrélation entre les deux variables est forte et
positive. Test de dépendance choisi ici est le test de
CHI2:
Y= CO2 (émission en kt) X = commerce (en part du PIB)
H0: X et Y sont indépendantes H1: X et Y sont
dépendantes
Pour éviter d'avoir un trop grand tableau (60 lignes x
60 colonnes), j'ai modifié le tableau de contingence afin de le couper
en 4 classes. Cela nous permettra de pouvoir faire un test de CHI2.
Seuil de significativité ( l'erreur de premier
espèce) est la probabilité de rejeter H0 alors qu'elle est vraie.
Nous allons choisir ici de prendre un seuil à 5%.
On va déterminer notre d qui va nous permettre de poser la
règle de décision, le d max va se lire dans la table statistique
du CHI2.
Lorsque d sera inférieur à d max alors on va
accepter H0 et si d est supérieur à d max alors on pourra rejeter
H0.
Tableau 12 en annexe :
d= 127,2625
Pour obtenir d max je vais regarder le tableau du CHI2, le
degré de liberté est de 9 ici et notre seuil de
significativité est de 5%, d max est donc égal à 16,92
dans le tableau.
Ici d est supérieur à d max , donc on rejette
l'hypothèse H0 qui dit que les variables sont indépendantes.
Cependant , on ne peut pas en être certain à 100% car nous avons
ici une erreur de première espèce car on peut s'être
trompé.
Toutefois, le test de CHI2 nous donne des preuves statistiques
qui sont beaucoup plus forte que la simple corrélation.
Ici la p valeur est égal à 0,000 , celle-ci va nous
permettre de conclure lorsque l'on ne va pas soumettre un test, elle va nous
permettre de conclure sans passer par la lecture de la table du CHI2. Lors que
la p valeur est supérieur à 5% , j'accepte H0 et lorsqu'elle est
inférieur à 5% alors je rejette H0.
Je vais donc rejeter mon H0 car la p valeur est de 0.
Ce qui renforce encore une fois le fait qu'il y a bien un lien
entre le commerce de la Chine et les émissions de CO2 dans le pays.
Toutes les commandes effectuées sur Stata sont
reportées en Annexe. b) Régression linéaire :
Afin de pouvoir étudier les conséquences du
commerce et plus particulièrement du commerce chinois depuis leur
ouverture au monde sur l'environnement et la pollution dans le pays, nous
allons établir une régression linéaire.
Je cherche à quantifier ici l'évolution de la
variable expliquée CO2 dans le cas ou la variable explicative commerce
augmenterai d'une unité.
Le tableau 13 en annexe reportant les coefficients de
régression nous donne la valeur de l'ordonnée à l'origine
de la droite, autrement dit la constante Beta 0 qui est égale à
-673778. Or, cela signifierait que si le commerce était au niveau 0,
c'est a dire que s'il n'existait pas, les émissions de CO2 seraient
égales à -673 778.
Cette donnée n'a aucun sens économique et reste peu
interprétable en règle générale.
Beta 1 ici est égal à 145 521 ce qui revient
à dire que si le commerce augmente d'une unité, les
émissions de CO2 augmenteraient de 145 521 Kt.
La valeur p teste l'hypothèse nulle que le coefficient
est égal à zéro et a aucun effet. Une faible valeur p
(<0,05) indique que l'on peut rejeter l'hypothèse nulle. Cela revient
à dire q'une variable explicative qui a une faible valeur p est
susceptible d'être un ajout significatif au modèle parce que
les changements dans sa valeur sont liés à des
changements dans la variable expliquée. Inversement, une valeur p plus
importante (non significative) suggère que les changements dans la
variable explicative ne sont pas associés à des changements de la
variable expliquée.
Ici la valeur p est égale à 0, ce qui signifie
que je peux rejeter l'hypothèse nulle et affirmer que la variable
explicative commerce a bien un effet significatif sur la pollution.
Mais quelle est la précision de notre
modèle ?
Il faut regarder le "R-squared", qui mesure la proportion de la
variance de Y (variable dépendante CO2) qui est expliquée par la
variation de la variable explicative (Commerce).
Le R-squared est compris entre 0 et 1 ; plus on se rapproche de
1, plus le modèle est précis.
Ici, R-squared est égal à 0,5016 ce qui revient
à dire que 50% de la variation de Y (CO2) peut-être
expliquée par les variations de X (variable commerce).
Ce résultat démontre le fait qu'il manque en effet
de nombreuses variables à notre modèle pour que celui ci
permettent d'estimer avec précision la variation des émissions de
CO2.
D. Les conséquences sociales de la
mondialisation en Chine
1. Indices utilisés ( Commerce et Gini )
Dans le but de pouvoir établir la relation entre le
processus de mondialisation et les répercussions sociales nous sommes
basé sur deux indices.
L'indice de commerce (en % du PIB) que nous avons
utilisé dans les deux parties précédentes nous permet de
mesurer le degré d'ouverture et donc l'intégration du pays au
processus de mondialisation.
Afin de mesurer les conséquences sociales de celui-ci
nous avons choisi l'indice de Gini, ce choix nous permet d'aborder la mesurer
des inégalité de façon large et générale
contrairement à d'autres indices existant. L'indice de Gini variant de 0
à 100 dont le 0 correspondrait à répartition parfaitement
égalitaire des revenus dans la société tandis que à
contrario 100 correspondrait une répartition parfaitement inégale
des revenus.
2. Données et sources
Nous avons, comme dans les deux parties
précédentes utilisé la base de donnée disponible
sur le site « perspective monde » administré par
l'École de politique appliquée de l'Université de
Sherbrooke, Canada.
Cependant,les données sont, ici, relativement peu
nombreuse pour l'indice de Gini, elles couvrent une période allant de
1981 à 2011 de manière irrégulière puisque elles ne
sont pas disponible pour chaque année de la période
concerné. Nous avons donc récoltés des données via
cette base de donnée pour les année
1981,1984,1987,1990,1993,1996,1999,2002,2005,2008,2010,2011. Afin d'en obtenir
davantage nous avons, également utilisé les données via la
base de la banque mondiale, ce qui nous a permis compléter notre panel
par les indices relatifs aux années 2012,2013,2014,2015,2016, 2017 et
2018.
Les deux graphique 18 en annexe et 19 représentent
ainsi les courbes relative au deux indices sur la période
concerné.
3. Calculs et résultats
Tableau en panel ( tableau en annexe)
i= Chine Y= Indice de Gini x = Commerce (en % du PIB) t= 1981
à 2018
Nous avons seulement 19 données concernant la variable
GINI de 1981 à 2016. Les inégalités de revenus varient
entre 27,7 et 51.
La Chine a une position intermédiaire dans le
classement mondial des inégalités de revenus, avec une moyenne
d'environ 39 durant les 19 années observées.
Graphique 14 en annexe :
L'indice de Gini a connu une terrible expansion durant ces
dernières années reflétant le creusement des
inégalités de revenus en Chine.
Comme nous pouvons le remarquer sur le graphique, les
inégalités sociales ont légèrement chutés de
2012 à 2016. Malheureusement, ce fut de courte durée car les
inégalités de revenus ont explosé à partir de cette
date, franchissant les 51% en 2018.
a) Corrélation : test du Chi2
Nous voulons savoir ici si le commerce en Chine a une
répercussion sur les inégalités de revenus. Nous allons
effectuer un test de dépendance pour savoir si la variable explicative
commerce explique des inégalités en Chine.
Les test de corrélations n'ont aucun sens statistique
c'est pour cela qu'on va faire un test d'hypothèse pour apporter une
certaine significativité statistique à nos conclusions.
Test de corrélation simple :
Il existe une forte corrélation positive entre le
commerce et l'indice de GINI. Ce qu'il faut comprendre par cette relation,
c'est que lorsque le commerce augmente, les inégalités de revenus
augmentent en Chine.
Test d'indépendance du CHI2:
Y= GINI X = Commerce (en part du PIB)
H0: X et Y sont indépendantes H1: X et Y sont
dépendantes
Pour éviter d'avoir un trop grand tableau (60 lignes x 60
colonnes), je vais modifier le tableau de contingence afin de le couper en 4
classes. Cela nous permettra de pouvoir faire un test de CHI2.
Tableau 15 en annexe : d= 24,79
Pour obtenir d max je vais regarder le tableau du CHI2, le
degré de liberté est de 6 ici et notre seuil de
significativité est de 5%, d max est donc égal à 12,59
dans le tableau.
Ici d est supérieur à d max , donc on rejette
l'hypothèse H0 qui dit que les variables sont indépendantes.
Cependant , on ne peut pas en être certain à 100%
car nous avons ici une erreur de première espèce car on peut
s'être trompé.
Toutefois, le test de CHI2 nous donne des preuves statistiques
qui sont beaucoup plus forte que la simple corrélation.
Ici la p valeur est égal à 0,000 , celle-ci va
nous permettre de conclure lorsque l'on ne va pas soumettre un test, elle va
nous permettre de conclure sans passer par la lecture de la table du CHI2. Lors
que la p valeur est supérieur à 5% , j'accepte H0 et lorsqu'elle
est inférieur à 5% alors je rejette H0.
Je vais donc rejeter mon H0 car la p valeur est de 0.
Ce qui appuie le fait qu'il y a bien un lien entre PIB de la
chine et commerce avec le reste du monde.
b) régression linéaire
Afin d'étudier les effets de la mondialisation sur le
PIB de la Chine, je vais effectuer une régression sur les variables
Commerce et GINI pour les données allant de 1981 à 2018.
Je cherche à savoir comment évolue les
inégalités de revenus en fonction de l'augmentation de la part du
commerce dans le PIB.
Tableau 16 en annexe :
Ici la constante Beta 0 est égale à 25,56 ce qui
signifie que s'il n'y a pas de commerce, les inégalités de
revenus seraient égales à 25,56.
Beta 1 qui renvoie au coefficient de régression qui est
de 0,334, ce qui signifie que si le commerce augmente d'une unité les
inégalités de revenus augmente par conséquent de 0,334
%.
La valeur p teste l'hypothèse nulle que le coefficient
est égal à zéro et a aucun effet. Une faible valeur p
(<0,05) indique que l'on peut rejeter l'hypothèse nulle. En d'autres
termes, une variable explicative qui a une faible valeur p est susceptible
d'être un ajout significatif à votre modèle parce que les
changements dans sa valeur sont liés à des changements dans la
variable expliquée.
Inversement, une valeur p plus importante (non significative)
suggère que les changements dans la variable explicative ne sont pas
associés à des changements de la variable expliquée.
Ici la valeur p est égale à 0,001, ce qui
signifie que je peux rejeter l'hypothèse nulle et affirmer que la
variable explicative commerce a bien un effet significatif sur le creusement
des inégalités sociales.
Mais quelle est la précision de notre
modèle ?
Il faut regarder le "R-squared", qui mesure la proportion de la
variance de Y (variable dépendante GINI) qui est expliquée par la
variation de la variable explicative (Commerce).
Le R-squared est compris entre 0 et 1 ; plus on se rapproche de
1, plus le modèle est précis. Ici, 50% de la variation de Y
peut-être expliquée par les variations de X (variable
commerce).
Ce résultat démontre le fait qu'il manque en effet
de nombreuses variables à notre modèle pour que celui ci
permettent d'estimer avec précision la variation de l'indice de Gini.
III. La Chine face aux conséquences
intérieures du commerce international
A. Résultats obtenus et externalités du
commerce international 1. Que traduisent ces résultats?
Les résultats de la partie économétrique
nous ont permis d'effectuer des conclusions plus ou moins précises sur
les effets du commerce et de mondialisation sur le développement
durable. Le R-squared apparaissant dans le modèle de régression
nous permet de connaitre la précision de notre modèle de
régression et de déterminer la part d'incidence de la variable
explicative commerce sur les 3 indicateurs choisis.
La variable expliquée PIB reflétant la dimension
économique, nous a permis d'avoir une idée sur la relation
commerce-PIB en Chine. Nos calculs nous ont permis de savoir qu'il y avait une
forte corrélation entre ces 2 variables. En effet, à l'aide du
test d'indépendance du Chi2 nous avons pu constater que les deux
variables ont une relation de dépendance. La corrélation est
forte et positive, ce qui signifie que si le commerce augmente, le PIB
augmenterait dans le même sens. Pour le cas de la Chine, entre 1978 et
2019, en moyenne, l'augmentation d'une unité du commerce (c'est à
dire de 1%) provoquerait une hausse de 121,4 milliard de dollars pour le
PIB.
Or, nous avons vu que la variable commerce ne contribuait
qu'à 26% de la variation du PIB. On ne peut donc pas dire que le
commerce de la Chine a une énorme influence sur le PIB. La majeure
partie (74%) est expliquées par d'autres variables omises dans le
modèle de régression et qui aurait permis d'expliquer la
variation du PIB de manière plus précise.
Pour l'ensemble de la période 1960-2019, on enregistre
une moyenne annuelle de 27,12. Le changement enregistré entre la
première et la dernière année est de 310 %. En 2019, on
enregistre la valeur de 36 % du PIB et c'est en 1960 qu'on enregistre la valeur
la plus basse (9%).
Le développement du commerce extérieur de la
chine explique ces résultats. En effet, suite à son ouverture sur
le monde , la Chine s'est vu devoir répondre à une demande
étrangère et intérieure impressionnante. Elle a connu un
véritable boom industriel dû à l'augmentation de la
production. Au cours de ces dernières années , la part de
l'industrie dans le PIB du pays est passée d'un tiers à plus de
la moitié, et celle de l'agriculture a chuté du quart à
moins de 10%.
La Chine fabriquant des articles bon marché et
ultracompétitifs grâce à ses coûts de production
très bas, oriente également sa stratégie vers une
montée en gamme en assimilant de nouvelles technologies et en
s'attachant à former des ingénieurs et des ouvriers très
qualifiés. Ses ventes à l'étranger, qui
représentent 40% du PIB, en font le premier exportateur du monde.
Concernant l'aspect environnemental, les émissions de
CO2 nous ont permis d'avoir une idée sur les conséquences du
commerce sur l'environnement et plus particulièrement sur la pollution.
De 1960 à 2016, les émissions de CO2 en Kt n'ont cessés de
s'accroitre passant de 780 726 à 9 893 038 , dépassant les 10 000
000 de 2012 à 2015.
Nous avons effectué une corrélation simple pour
les deux variables commerce et CO2 à partir de 1978 qui montrait une
corrélation forte et positive entre les deux variables ce qui signifie
que lorsque la variable commerce augmente, le CO2 augmenterait dans le
même sens avec une relation
assez forte entre les deux. Le test d'indépendance du
Chi2 appuyant le fait que les deux variables sont bien dépendantes.
Le commerce aurait donc une incidence sur l'augmentation de la
pollution en Chine. En effet, d'après notre régression, la hausse
du commerce de une unité provoquerait une hausse de 145 521 kt
d'émissions de CO2. Le commerce servirait à expliquait tout de
même 50% de la variation des émissions de CO2 ce qui est quand
même un grand pourcentage.
En effet, ces dernières décennies, le pays a
connu une croissance spectaculaire de son économie (comme nous avons pu
le voir avec la variable PIB) mais également de sa forte
industrialisation provoquant une hausse de sa consommation.
Aujourd'hui elle est le premier émetteur mondial de
polluants atmosphériques tel que le dioxyde de carbone.
Selon une étude pilotée par une ONG
américaine, respirer l'air de Pékin pendant un jour
équivaut au fait de fumer deux paquets de cigarettes. La pollution
atmosphérique dans le pays et plus particulièrement dans la
capitale inquiète et est très problématique pour le
développement durable du pays que ce soit économiquement,
socialement ou encore pour l'environnement.
Pour terminer nous avons également essayer de mesurer
les conséquences du commerce sur les inégalités sociales
en utilisant l'indice de Gini.
La corrélation entre les variables commerce et Gini
étant forte et positive, on pouvait comprendre que lorsque le commerce
augmente les inégalités de revenus augmentaient.
Les inégalités de revenus n'ont cessés de
croitre durant ces 40 dernières années, avec un pourcentage de
27,7 en 1981 et atteignant les 51% en 2018.
Les inégalités ont quasiment doublées depuis
l'ouverture de la Chine au commerce international.
La régression portant sur les années 1981
à 2018, la constante est égale à 25,5 % ce qui signifie
que si le commerce était nul, les inégalités de revenus
seraient égales à 25,5%.
Beta 1, nous indique quant à lui qu'une augmentation
d'une unité de la variable commerce provoquerait une hausse de l'indice
de Gini de 33,4%, ce qui est énorme.
Toutefois le résultats R-squared nous permet de savoir
que la variable commerce ne contribue qu'à 50% de l'évolution du
coefficient de Gini.
On en a donc conclut que la part du commerce dans le PIB
chinois a bien un rôle dans la variation de l'indic de Gini même si
bien sur elle n'est pas la seule variable explicative.
Le commerce contribuerait donc au creusement des
inégalités de revenus.
Effectivement, l'inégalité de la distribution
des revenus en Chine a fortement augmenté ces dernières
années. Peu développée, la Chine était encore
très égalitaire au milieu des années 1980 concernant la
distribution des revenus.
Depuis le développement du commerce extérieure
de la Chine et sa forte industrialisation, les inégalités se sont
accrues progressivement avec l'émergence d'une classe aisée,
voire très riche, creusant ainsi l'écart entre ces derniers et
les plus pauvres. La Chine était en effet en 2010 le pays qui comptait
le plus de milliardaires après les États-Unis selon le classement
du magazine Forbes.
2. Les externalités négatives sur l'aspect
social et environnemental
a) Inégalités de revenus:
La réussite économique de la Chine s'est
accompagnée par de fortes inégalités, notamment entre
villes et campagnes, mais également au sein même des villes.
Pourtant, le développement profite à la
population : selon la Banque mondiale, la Chine comptait 17,2 % de pauvres en
2010, ce chiffre a baissé jusqu'à atteindre les 3,1 % en 2017.
En Chine, les inégalités sociales liées
à la croissance restent à un niveau élevé, selon
les chiffres officiels. Comme nous avons pu le voir dans la partie empiriques,
le coefficient de Gini a atteint les 0,51 en 2018 ce qui est important.
Cependant le pays a tout de même une place
intermédiaire, entre les pays les plus égalitaires avec un indice
de l'ordre de 0,2 (Danemark, Suède, Japon) contre 0,6 pour les plus
inégalitaires (Brésil, Guatemala, Honduras).
Alors que le fossé entre les villes et les campagnes
se creusent de plus en plus, l'ampleur de ces inégalités est une
source de mécontentement au sein la population.
Le revenu annuel net des habitants ruraux s'est établi
en 2016 à 12 363 yuans (environ 1 570 euros), tandis que celui en zone
urbaine s'élevait en moyenne à 33 616 yuans par personne
(près de
4300 euros).
Toutefois, les inégalités entre la Chine rurale et
la Chine urbaine ne se limitent pas aux revenus.
En effet, les habitants urbains bénéficient
plus souvent de logements sociaux et d'une couverture sociale plus grande,
notamment pour la retraite.
Les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables
sont les agriculteurs, les retraités et les travailleurs migrants des
zones rurales, qui ont fui les campagnes pour trouver un emploi dans les
métropoles de l'est et du sud-est de la Chine vivant dans des villes
avec des certificats de résident rural, privés de nombreux
droits.
b) Aggravation de la pollution:
Cet élan économique et commercial depuis son
ouverture sur le monde, s'est avéré être boulimique en
ressources naturelles du fait de son industrialisation intensive pour rattraper
son retard économique et technologique ainsi que l'accroissement de la
consommation globale.
L'activité humaine d'exploitation des ressources
naturelles impacte notre environnement.
Selon le centre de développement mondial, la Chine est
le plus grand émetteur de gaz à effet de serre dans le monde.
Alors que le charbon représente 70% de l'énergie consommée
en Chine, celle-ci étant le premier producteur mondial de charbon, la
transformation de cette matière dans les usines est la plus grande cause
de pollution dans le pays.
Pékin fait des efforts en sanctionnant les usines
polluantes, cependant ce n'est pas assez pour diminuer la pollution.
L'Empire du milieu est le premier pollueur du monde avec ses
industries de production mais est également l'auteur de pollution dans
les autres pays.
Sa consommation boulimique en matière de ressources
naturelles provoque des dégâts environnementaux. La Chine du fait
de sa grande consommation, expose une demande d'importation trop importante en
matière d'hydrocarbures, minière et alimentaire. Leur
exploitation engendre une pollution dans son pays mais également dans
les pays fournisseurs qui vont surexploiter leurs ressources pour
répondre à ses besoins.
Bien que les importations chinoises aient augmenté de
6,5% en décembre, elles ont baissé de 1,1% tout au long de 2020,
ce qui reflète à l'inverse, le niveau modéré de la
consommation intérieure.
3. Covid-19 et commerce international : la Chine connait
une rapide reprise de sa croissance économique
Il y a un peu plus d'un an, tous les regards étaient
tournés vers la Chine, premier pays touché par la pandémie
de Covid-19.
Cependant le pays a su maîtriser la pandémie de
manière extrêmement ferme et efficace. Confinements drastiques,
traçage numérique... la Chine a jusqu'aujourd'hui
évité une deuxième vague massive en frappant fort sur
chaque nouveau foyer d'infection.
Durant cette année de crise sanitaire mondiale, la
Chine a encore accru sa part de marché dans le commerce international
grâce à la forte hausse de ses exportations de produits
médicaux et de matériels high tech liés au
télétravail, suscitée par la pandémie.
Effectivement, les exportateurs chinois ont gagné des
parts de marché depuis que la Chine a réussi à sortir de
la pandémie. Ces parts s'établissent désormais à
25% dans le top 20 des exportateurs mondiaux, contre 20% avant le covid-19.
Poussée par la demande mondiale, les exportations
chinoises ont explosé cette année, la balance commercial
contribuant à la croissance du PIB, soutenue également par une
baisse des importations du pays. Mais une augmentation aussi rapide ne fut
observée lors des crises mondiales passées. Ne serait ce que
durant le troisième trimestre 2020, le PIB de la Chine a augmenté
d'environ 5%.
La demande mondiale de masques ayant connu un véritable
boom, la Chine a profité de ce phénomène. En effet, le
pays a exporté 224 milliards de masques entre mars et décembre
2020. La Chine a également profité de la forte demande
mondiale de produits électroniques liée au
développement du télétravail.
Alors que l'Europe tente de sauver son économie,
fragilisée par la pandémie de Covid-19, la Chine consolide sa
puissance avec la signature du plus vaste accord de libre-échange au
monde.
C'est l'un des plus grands accords commerciaux jamais connu que
la Chine a signé dimanche avec quatorze de ses voisins. Celui-ci associe
d'anciens adversaires tel que le Japon et la Corée du Sud, des
démocraties tout comme des régimes autoritaires, des pays
asiatiques ainsi que d'ex-colonies occidentales telles que l'Australie ou la
Nouvelle-Zélande.
Cette Asie constituant 30% de la population et du PIB mondial, a
pour objectif de créer un marché unique sur les rives de
l'océan pacifique, où les produits circuleront librement. Cette
union constitue le troisième pôle régional de la
planète, face à l'Europe, dont le grand marché date des
années 1980, et aux Etats-Unis, associés au Canada et au Mexique
dans les années 1990.
B. Quel avenir pour le développement durable en
Chine
1. Les mesures mises en place par la Chine pour palier aux
externalités négatives de la mondialisation
Comme nous avons pu le voir, dans le II, le processus de
mondialisation a, en Chine, des externalité négatives dont la
plus visible est la détérioration de l'environnement. Le
gouvernement afin d'inverser cette tendance, à pris au fur et à
mesures des années différentes directives.
Cependant, cette prise de conscience du problème à
été relativement tardive.
En effet, la Chine étant le premier émetteur de
gaz à effet de serre, elle refusa de se plier notamment au accord de
Kyoto en 2007, sous prétexte de ne pas vouloir entraver sa croissance
économique avec des normes environnementales qu'elle jugeait trop
contraignante. Son désaccord avec les grandes puissances fut un frein
à l'avancement des traité pour le développement durables
durant de nombreuse années.
Finalement, elle décide de se joindre aux Accord de
Paris (COP21) en 2015. Cette décision de se joindre à des accord
internationaux survient après plusieurs années d'une mise en
place de politique environnementales national en Chine; il s'agissait alors,
pour le gouvernement, d'instaurer des mesures environnementale en accord avec
sa croissance économique c'est à dire des mesures non
contraignante.
Ainsi depuis le plan quinquennal de 2013 le gouvernement
chinois, c'est engagé a mettre en place une société
durable et respectueuse de l'environnement afin de pouvoir instaurer un nouveau
modèle économique reposant sur des énergies durables et
plus fossile tel que le charbon. Concrètement, les mesures prises sont
conséquentes puisque le gouvernement annonce débloqué 277
milliards de dollars pour lutter contre la pollution atmosphériques,
ainsi que 300 milliard de dollars alloué à partir de 2015 et sur
cinq ans à l'instauration d'énergie renouvelables avec notammant
l'interdiction de construire de nouvel central à charbon ou encore la
fin de son utilisation pour se chauffer dans certaines villes.
Il est aussi important de noter que la mise en place de cette
politique environnemental par le gouvernement Chinois a des
répercussions international puisque à partir de 2018 il cesse
d'importer les déchet plastiques en provenance de l'étranger
faisant chuter de 600 000 en 2016 à 30 000 le nombre de tonnes de
plastiques importé.
2. Des efforts efficients?
Afin de palier aux externalité négative la
Chine, nous l'avons vu précédemment, a mis en place des
politiques conséquentes. Celles-ci semblent s'avérée
fructueuse puisque le taux de particules fines à, entre 2013 et 2017,
chuté de 32 %. Cette baisse un succès environnemental et social
pour le gouvernement car en Chine du nord la présence de ces particules
serait lié à une réduction de l'espérance de vie de
5,5 ans.
Ces résultat se retrouvent également avec une
nette amélioration de la qualité de l'eau, une thématique
d'actualité en Chine puisque environ 500 million de personnes n'ont pas
accès à une eau potable souvent dût à la mauvaise
qualité de celle-ci.
De plus, les mesures favorisant les énergies
renouvelables ont permis de satisfaire 27 % des besoins en énergie en
Chine en 2019. Cependant, bien que la consommation de charbon a diminué,
d'environ 8 % en 2015, elle reste la source de production
d'électricité principale avec une part de 62 % de la production
totale.
Ainsi, bien que la Chine soit toujours le premier pollueur de
la planète faisant face à de nombreux défi tel que
surutilisation du charbon ou encore la pollution des sources d'eau potables ;
les efforts chinois ont tout de même permis de réaliser des
améliorations conséquentes que ce soit sur la qualité de
l'air ou sur la part de la production d'électricité dût aux
énergies renouvelables.
C. Points forts et points faibles de l'étude
réalisée
1. Points forts du mémoire
Dans cette section, nous essayerons de traiter des
différents points fort relatifs à ce mémoire. Le premier
est tout d'abord dût à la présence d'une grande
quantité d'article scientifique ayant rapport avec les trois
différents thème du développement durable qui ont
été abordé ici.
Cette abondante littérature nous as permis
d'appréhender divers modèle théorique tels que le
modèle de Stopler-Samuelson, la courbe environnementale de Kuznets, le
modèle de Baumol et Oates etc ; mais encore elle a constitué un
cadre d'analyse de nos résultat afin de pouvoir les comparer avec les
études empiriques déjà réalisé à ce
sujet.
De plus, nous pouvons également noter la
présence, de base de données relativement complète, la
disponibilité de ces données sur de grande période nous as
permis de réaliser des calculs précis concernant les relations
entre les variables évoqués dans le mémoire à
savoir par exemple la corrélation entre mondialisation et
émission de CO2 que nous avons traité dans la partie II, C.
2. Points faibles et limites
Lors de nos travaux de recherche et de rédaction nous
avons été confronté à plusieurs difficulté.
En premier lieu, l'absence de données tel que pour l'indice de Gini ou
encore pour les années récente 2019-2020 est à
considéré comme un points faibles de ce mémoire puisque
elle ne nous permettent pas d'appréhender notamment les récentes
évolution des relations entre variables.
De plus, la collecte des données en amont peut, en
Chine, être erronée ou non précise de par
l'immensité du territoire et la forte population il apparaît
difficile de posséder des valeurs exacte que ce soit pour les
émission de CO2 en kt par exemple. Il est donc primordial de mettre en
exergue le caractère relatif des résultats que nous avons pu
trouver avec l'inexactitude des données utilisées.
Nous devons également souligné caractère
générale de la problématiques qui fut limitante lors de
notre processus de calcul car nous avons du réaliser certains choix
quant au indices que nous avons utilisé. Ainsi, nous avons par exemple
utilisé, dans la partie II,C, les émissions de CO2 en kt afin de
mesurer l'impact du processus de mondialisation sur l'environnement mais nous
aurions pu choisir un autre indicateur tel que la déforestation par
exemple.
Conclusion :
Le développement durable englobant les dimensions
économique, environnementale et sociale, nous avons effectué
à l'aide de mon binôme de travail des calculs et des test
d'hypothèses qui nous ont permis de déterminer plus ou moins les
effets du commerce sur le développement intérieur chinois.
Il est indéniable que les résultats de la
politique d'ouverture de la Chine sont stupéfiants : de 1980 à
2019, le taux de croissance de la Chine n'est pratiquement jamais tombé
au-dessous de 10%, contre moins de 5% du temps de Mao. En libérant la
Chine de l'ancien régime, Deng Xiaoping avait peut être pressenti
une telle explosion et une telle métamorphose du pays. La Chine, de par
son immensité de territoire, son abondance en ressources naturelles et
de son importante population avait déjà tous les
ingrédients pour devenir une puissance.
La forte croissance économique et l'essor commercial
donnent à la république populaire une place croissante dans le
système économique mondial et renforcent considérablement
son poids. En 2020, elle est le premier pays qui se relève de la crise
sanitaire mondiale à une vitesse extraordinaire. Le PIB de la Chine est
supérieur à celui de l'Union européenne, à la fois
en valeur nominale et en parité de pouvoir d'achat.
Cependant, bien que nous n'avons pu relever l'incidence du
commerce international en Chine seulement à l'aide de trois indicateurs,
cela nous a permis néanmoins d'avoir une idée sur les
conséquences de cette variable en pourcentage du PIB sur le
développement intérieur de la Chine.
Bien évidemment, les externalités positives du
commerce en Chine ne renvoie pas seulement au PIB et les externalités
négatives ne se rapportent pas qu'à la pollution ainsi que les
inégalités de revenus. Nous avons fait le choix de nous baser sur
ces trois indicateurs afin de répondre à notre
problématique de manière claire et concise. De plus,
développer le cas de plusieurs autres indicateurs auraient
été trop long pour la longueur demandée pour le
mémoire.
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