CHAPITRE III.
MODELE SEDIMENTAIRE, STRUCTURE GEOLOGIQUE ET
PROPOSITION DE NOUVEAUX EMPLACEMENTS DES FORAGES DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE LA
CUVETTE CENTRALE/R.D. CONGO.
Dans ce deuxième chapitre, nous avons parlé des
études réalisées dans le bassin sédimentaire de la
Cuvette Centrale tel que : la Géophysique, les forages, la
géochimie. Dans troisième nous allons représenter les
nouveaux modèles sédimentaires et les structures
géologiques présentent dans le bassin sédimentaire de la
Cuvette Centrale/R.D.Congo. Partant des études et analyses
antérieures, nous avons fait des propositions pour l'emplacement de
nouveaux forages dans la cuvette centrale, le but de trouver du
pétrole.
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III.1. MODELE SEDIMENTAIRE :
Le contraste observé sur les lignes sismiques a
mené Laurence et Makazu (1988), Daly et al. (1991, 1992) pour postuler
que l'affaissement initial du bassin a été lancé par un
rifting incomplet au Protérozoïque en retard et relaxation
thermique. Cette phase du rifting pourrait être la conséquence de
la dissolution du Rodinia, qui a subdivisé le craton du Congo le long
NW-SE et NE-SW ruptures (Homan, 1999). Retenons que
plusieurs phases tectoniques Panafricaines, Hercyniennes et Alpines sont
à la base du modèle sédimentaire que nous allons proposer
dans les lignes qui suivent.
III.1.1. Tectonique panafricaine : Système rift
(Extension E-W)
Le terme « panafricain » a été
proposé par W. Q. Kennedy en 1964 pour parler d'un épisode
tectonique et thermique s'étant produit il y a environ 500 Ma,
lorsqu'une série de ceintures mobiles formèrent les plus anciens
cratons d'Afrique. À l'époque, d'autres termes furent
utilisés pour parler d'événements similaires sur d'autres
continents, par exemple l'orogenèse Brésilienne en
Amérique du Sud, l'orogenèse d'Adélaïde en Australie
et l'orogenèse « Beardmore » en Antarctique.
Plus tard, lorsque la tectonique des plaques fut largement
acceptée, le terme « panafricain)» a été
étendu à tout le Gondwana. Dans la mesure où la formation
du Gondwana concerne plusieurs continents et s'étend du Néo
protérozoïque jusqu'au Paléozoïque récent, le
panafricain ne pouvait plus s'appliquer à un unique épisode
d'orogenèse mais plutôt à un cycle qui comprenait
l'ouverture et la fermeture de plusieurs océans est la collision de
plusieurs blocs continentaux.
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Un rift est une région où la croûte
terrestre s'amincit. En surface, un rift forme un fossé d'effondrement
allongé, dont les dimensions peuvent atteindre quelques dizaines de
kilomètres de large pour plusieurs centaines de kilomètres de
long. Cette dépression allongée, limitée par deux failles
normales dites failles bordières, est le lieu d'une sédimentation
le plus souvent lacustre et d'un volcanisme soutenu.(Wikipédia 2017)
La sédimentation peut atteindre plusieurs milliers de
mètres d'épaisseur en fonction de l'intensité de la
subsidence. Des incursions marines pendant la période de
sédimentation sont parfois observées comme dans le fossé
d'effondrement de la Limagne. La formation des rifts est associée, soit
dans un stade tardif soit dans un stade précoce (voir rift actif versus
rift passif) à l'ouverture de fissures dans lesquelles s'injecte du
magma alcalin. (Wikipédia 2017)
Les rifts représentent le stade initial de la rupture
lithosphérique. Lorsque celle-ci intervient, le rift devient une dorsale
océanique et constitue la limite entre les deux plaques
lithosphériques nouvellement formées. La dorsale est le lieu
où, par refroidissement du magma, se forme la croûte
océanique. (Wikipédia 2017)
Figure 16 : Ride médio-océanique Monopoli et
zone centrale effondrée (Wikipédia 2017)
Sur la figure ci-dessous, nous avons vu la
schématisation à gauche le premier stade d'un rift actif :
soulèvement et volcanisme en surface. L'amincissement est lié
à l'arrivée, sous la plaque tectonique ou lithosphérique
d'un panache mantellique, forte anomalie thermique qui remonte depuis les
profondeurs de la terre. À droite, est représenté le
premier stade d'un rift passif : fossé
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d'effondrement et sédimentation en surface. L'extension
est liée à des forces (flèches) agissant directement sur
la plaque elle-même.
Néanmoins, il importe finalement de préciser que
le mode de classification en rifts actifs et passifs n'est justement qu'une
tentative de classification parmi d'autres plus ou moins récentes, et
que de nombreux rifts peuvent rentrer dans les deux catégories à
la fois, voir rarement dans aucune en particulier, ce qui peut donc justifier
l'abandon des appellations "rift passif" et "rift actif" par une grande partie
de la communauté des géologues.( Malyne Moulin,2003)
Figure 17 : Schématisation du rift actif et
passif (Wikipédia 2017).
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