ABSTRACT
The present study consists in proposing the plastic waste
treatment options to the authorities of the city of Sarh. The general objective
was to help improve the management of plastic waste. In order to achieve this
objective, documentary research, visual observations followed by field surveys,
and data processing were carried out. The SWOT conceptual analysis (Strengths,
Weaknesses, Opportunities, Threats) was used in the identification of
constraints linked to good management of household waste in general and
plastics in particular. A total of 196 households in the six districts of the
city of Sarh were interviewed. The results of the typology and quantification
of solid household waste in general and those of plastics in particular reveal
the presence of organic matter 270.5 Kg / week (44.07 %), plastics 197.16 Kg /
week (32, 12 %), metal 71.95 Kg / week (11.72 %), paper and cardboard 43.54 Kg
/ week (7.09 %), glass and other types of waste with respectively 20.19 Kg /
week (3.28%) and 10.45 Kg / week (1.70 %), which gives a weekly production of
613.79 Kg of solid waste. The quantity of weekly plastic waste produced per
inhabitant has been estimated at around 0.14 kg / inhabitant, or an annual
production of around 7 kg / inhabitant. They are categorized into hard plastics
109.14 Kg, flexible 62.72 Kg and other types 25.3 Kg. The city's hygiene and
sanitation results show that Sarh is unsanitary. This result makes it possible
to deduce that there is a low subscription rate for pre-collection and that
most solid household waste ends up in the streets, near roads, in gutters and
flood zones. Poor management of plastic waste has a negative impact on the
health of the population as well as on the environment. For this, the Town
Hall, the Ministry of Public Health and the population, all together must fight
for a good management of plastic waste. Several recovery options exist, namely
material or mechanical recovery, energy recovery and chemical recovery.
Considering the budget of the Town Hall of Sarh, it would be preferable to take
material recovery as a treatment option.
Keywords: Household solid waste, Plastics,
Environment, Recovery, Sarh.
1
CHAPITRE I: INTRODUCTION GÉNERALE I - 1
Contexte
Depuis la conférence des Nations Unies sur
l'environnement et le développement de Rio de Janeiro en 1992 et
d'autres forums sur le développement durable, l'assainissement occupe de
plus en plus une place importante dans les politiques de gestion de l'espace
urbain. C'est ainsi que de nombreuses initiatives ont vu le jour en Afrique.
Cependant, elles restent en deçà des attentes et nombreuses sont
celles qui ne sont pas durables (Toudjibé, 2017).
Selon Maxime (2018), l'accroissement démographique, le
mode de vie (apparition des supermarchés, conservation d'aliment dans
les emballages plastiques...) et la forte demande en infrastructure (logements,
routes, nourritures...) s'accompagnent d'une dégradation de
l'environnement de façon alarmante. Cette dégradation est
incompatible avec le développement durable prôné par nos
nations. L'une des causes de cette dégradation est la
prolifération des sachets plastiques d'emballage rejetés dans la
nature par leurs utilisateurs. Ces plastiques sont omniprésents dans
notre vie. Au-delà de leurs atouts, une fois la contenance
consommée, ces plastiques deviennent des déchets volumineux par
rapport à leur poids. Ils occupent un volume important dans les points
de collecte et autres installations de gestion de déchets dont les
centres d'enfouissements techniques et les décharges. Leur
dissémination dans la nature est durable et inesthétique car ils
sont non biodégradables par le fait que leur durée de vie peut
atteindre jusqu'à 500 ans environ (Traoré, 2018). Selon (Zombre,
1997) les déchets plastiques:
? sont à l'origine de la transmission de plusieurs
maladies comme : le paludisme et la peste ;
? bouchent les canaux d'évacuation des eaux
usées ;
? constituent une pollution visuelle lorsqu'ils sont
emportés par le vent, en s'éparpillant dans la nature et parfois,
en s'accrochant aux arbres ;
? sont à l'origine d'une certaine
imperméabilité des sols contribuant ainsi, à la
dégradation du milieu naturel, bref ces déchets plastiques
dégradent l'environnement ;
La quantité de sachets plastiques rejetés
s'estime à 2 kg au minimum par an et par habitant (Doublier, 2008). Ce
qui est énorme vue qu'ils sont non biodégradables. Les
déchets plastiques constituent environ 11 % des ordures
ménagères selon Balet (2007).
2
Au plan national, le gouvernement Tchadien n'a cessé de
développer des initiatives réglementaires pour préserver
la dégradation de l'environnement à travers les lois mais aussi
les actions entreprises par les ministères publics (Toudjibé,
2017).
A Sarh et dans les autres villes du Tchad, la situation est
alarmante. La dégradation de l'environnement se caractérise
essentiellement par l'insalubrité qui se traduit par la mauvaise gestion
des déchets dont les plastiques. La gestion des déchets
plastiques au Tchad se confond souvent à la gestion des déchets
solides ménagers (DSM). Les efforts de l'Etat Tchadien pour une bonne
gestion de ces DSM ne sont pas coordonnés et se limitent souvent aux
moyens financiers ou à la mauvaise volonté des gestionnaires
urbains (PDC, 2018).
La ville de Sarh, situé au Sud du Tchad rencontre de
nombreux problèmes liés à la mauvaise gestion des
déchets solides ménagers en général et des
déchets plastiques en particuliers, et pour cela, il faut prendre des
mesures pour remédier au bien-être des populations, ainsi que pour
l'environnement. C'est dans ce contexte que s'inscrit cette présente
étude intitulée « Options de gestions des déchets
plastiques dans la ville de Sarh ».
I - 2 PROBLEMATIQUE
Les déchets constituent l'un des meilleurs indicateurs
de la vitalité économique et du mode de vie d'une
société. La croissance démographique, les progrès
techniques et économiques dans les villes du monde engendrent la
production croissante des déchets de types et de natures divers dont les
plastiques (Gbedo, 2010).
Les déchets plastiques sont des déchets non
biodégradables. Leur rejet dans la nature entraîne des
conséquences néfastes sur l'environnement et peut causer un
réel problème de santé publique, (Toudjibé, 2017).
Une quantité importante de plastiques enfouis dans le sous-sol peut
empêcher aux eaux de pluie de pénétrer dans le sol. Il y a
aussi le problème récurrent des inondations dans la ville de Sarh
causé par les caniveaux bouchés par les bouteilles en plastique
(Hebette, 1996).
L'absence de politique des déchets,
l'impossibilité d'aménager des décharges et l'utilisation
massive des emballages plastiques ont provoqué l'envahissement de la
ville avec des conséquences graves : multiplication anarchique des
dépotoirs comme foyers d'infection (rues, rivières,
marchés d'aliments, parcelles dans des zones habitées), bouchage
des caniveaux où les eaux stagnent (prolifération des moustiques
: la malaria est la 1ère cause de mortalité), l'érosion
des sols (dégâts du réseau routier, habitations
écroulées), et la
3
dégradation des cultures urbaines (enfouissement des
déchets : couche imperméable), (Guide Technique de Recyclage des
déchets plastiques dans les pays en voies de développement,
2005).
Puisque la protection de l'environnement est une
préoccupation collective, nous ne pouvons pas rester indifférents
face à tout cela et attendre que les solutions viennent des
autorités. La grande préoccupation est celle de trouver une
réponse définitive à une question centrale. La
valorisation des déchets plastiques serait-elle le meilleur moyen pour
réduire leur prolifération dans la ville de Sarh? C'est ainsi que
nous avons décidé de proposer aux autorisées de la ville
de Sarh les options de gestion des déchets plastiques afin de
réduire l'impact négatif de ces déchets sur
l'environnement et la vie des populations.
L'étude s'articule essentiellement autour de ces questions
spécifiques:
Quelle est la typologie des déchets ?
Comment se fait la gestion des déchets à Sarh ?
Quelles sont les options de traitement et de valorisation?
I - 3 OBJECTIFS DE L'ETUDE I-3-1 Objectif
général
L'objectif général est de contribuer à
l'amélioration de la gestion des déchets
plastiques.
|