REPUBLIQUE DU CAMEROUN PAIX-TRAVAIL-PATRIE
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UNIVERSITE DE DSCHANG
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ECOLE DOCTORALE
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REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work -
Fatherland
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UNIVERSITY OF DSCHANG
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POST GRADUATE SCHOOL
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Et
Professionnel de : Mr Henri GOLBAYE Assainisseur
Hygiéniste
Académique de : Dr SOH KENGNE
Ebenezer Chargé de Cours, Université de Bamenda
DSCHANG SCHOOL OF SCIENCE AND TECHNOLOGY
UNITE DE RECHERCHE EN BOTANIQUE APPLIQUEE (URBOA)
OPTIONS DE GESTION DES DECHETS
PLASTIQUES DANS LA VILLE DE
SARH (Sud du Tchad)
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du Master professionnel en Assainissement Urbain, Villes et
Aménagement du Territoire
Option : Assainissement Urbain
Par :
MONODJI NGASSI Michael
MATRICULE : CM-UDS-18SCI3084
Licencié en Gestion de l'Environnement et
Aménagement du Territoire
Sous l'encadrement
ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020
DEDICACE
i
A ma fille RONELYAM NGASSI Esther, je t'ai mis au monde, mais
toi tu as donné un sens à ma vie. Tu as grandi, et à mes
yeux tu seras toujours la plus jolie et pour mon coeur tu seras toujours le
bonheur de chaque instant.
Ton papa Ecolo
ii
REMERCIEMENTS
Le présent travail, fruit de deux ans de labeur
n'aurait pas pu être mené à son terme sans le soutien et
l'appui des personnes auxquelles il nous plairait d'adresser nos
sincères remerciements.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont
contribué à l'élaboration de ce mémoire de fin
d'étude en vue de l'obtention du diplôme de Master professionnel
en Génie de l'Assainissement Urbain.
Mes chaleureux remerciements vont :
- au Dr SOH Kengné Ebenezer, mon
encadreur académique, qui malgré ses occupations
académiques et sociales, a dirigé ce travail avec une rigueur
scientifique, merci pour vos conseils. Vous êtes le meilleur des
encadreurs ;
- à Mr Henri GOLBAYE, mon encadreur
professionnel, qui bien qu'étant en retraite nous a donné une
main forte en se sacrifiant pour que nous ayons toutes les informations
nécessaires pour notre rédaction, recevez ici ma profonde
gratitude;
- au corps professoral de MASUVAT, je vous
remercie pour votre disponibilité à venir dispenser les cours et
nous donner des conseils. Vous avez fait de nous des meilleurs
ingénieurs ;
- aux autorités et à tout le personnel
des différentes institutions de la ville de Sarh, pour
l'accueil et votre disponibilité à nous recevoir pour divers
entretiens. Je vous exprime toute ma gratitude ;
- à tous mes condisciples de la MASUVAT
promotion 2018, merci pour ce climat de paix et de courtoisie qui a
régné parmi nous durant ces deux années d'étude ;
Vous êtes les meilleur(e)s ;
- à ma tante Sylvie NOUMANSEI, merci
pour ton soutien spirituel, moral et financier ;
- à mes parents KOUDJILANAN BRIGITTE
et NGASSI DJIMADOUM, merci pour l'altruisme et les
sacrifices sans limites dont vous avez toujours fait preuve ;
- à mes très cher(e)s soeurs et
frères, que ceci constitue une fois encore pour vous un exemple
à suivre. Merci pour vos prières ;
- à tous mes parents et ami(e)s ADNELI Solange,
BETANMADJI Grâce, Dimanche TADINGAR, Gautier MASCOT, GUIDALTA Jean De
Dieu, ILDJIMA Mireille, KEMORAL Aristide, KOKREO Jean, Marko
NGARPALOUM KOULARAMBAYE , NIGUI-ALLAH
Rénaldine, Michael TOUDJIBE , NGARADOUM NDIGAMNAYAL, RAÏKINAN
TAMDJIM, permettez-moi ici de vous remercier pour votre loyauté
et votre sens de bonté ;
- au Président du Jury je vous
remercie de tout coeur d'avoir accepté cette lourde tâche qui est
d'assurer la présidence de ce jury malgré vos multiples
occupations ; recevez ici mes sentiments les plus distingués ;
- aux Membres du Jury merci pour l'honneur
que vous nous faites en acceptant de juger ce travail en dépit de vos
nombreuses tâches ; recevez toutes mes gratitudes.
- à toute la communauté Tchadienne
résidente à Dschang je vous dis infiniment merci.
iii
iv
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
TABLE DES MATIERES iv
LISTE DES FIGURES vii
LISTE DES PHOTOS viii
LISTE DES TABLEAUX ix
LISTE DES ABREVIATIONS x
RESUME xii
CHAPITRE I: INTRODUCTION GÉNERALE 1
I - 1 Contexte 1
I - 2 PROBLEMATIQUE 2
I - 3 OBJECTIFS DE L'ETUDE 3
I-3-1 Objectif général 3
I-3-2 Objectif spécifiques 3
CHAPITRE II: REVUE DE LITTERATURE 4
II-1 Clarification conceptuelle 4
II-2- Plastique 7
II-2-1 Définition et historique 7
II-2-2- Différents types de plastiques (polymères)
8
II-2-3 Caractéristiques des plastiques 9
II-2-4 Importance et domaine d'utilisation des plastiques 10
II-2-5 Plastique et Santé 12
II-2-6 Production mondiale de plastique et de déchets
plastiques dans le monde et en
Afrique en particulier. 14
II-2-7 Types de déchets plastiques 15
II-3 Gestion des déchets urbains en général
et des plastiques en particulier 17
II-3-1 Réutilisation et recyclage 18
II-3-2 Incinération 24
II-3-3 Mise en décharge 24
V
II-3-4 Valorisation du déchet plastique 24
II-4 Cadre règlementaire et institutionnel de la gestion
des déchets au Tchad 29
CHAPITREIII: MATERIEL ET METHODES 30
III-1 Description du site d'étude 30
III-1-1 Situation géographique et Administrative 30
III-1-2 Milieu Physique 32
III-1-3 Cadre géomorphologique 32
III-1-4 Cadre Humain 32
III-1-5 Climat 33
III-2 Méthodologie 34
III-2-1 Caractérisation des déchets plastiques dans
la ville de Sarh 34
III-2-2 Evaluation du mode actuel de gestion des déchets
plastiques dans la ville de
Sarh 34
III-2-3 Options de valorisation applicables à la ville de
Sarh 35
III-2-4 Echantillonnage 35
III-2-5 Analyse des données 36
CHAPITRE IV : RÉSULTATS ET DISCUSSION 37
IV-1 Résultats 37
IV-1-1 Caractérisation des déchets solides
ménagers et des plastiques dans la ville de
Sarh 37
IV-1-2 Quantité des déchets solides produit dans la
ville de Sarh 37
IV-1-3 Quantité hebdomadaire de déchets plastiques
dans les 6 arrondissements de la
vile de Sarh 38
IV-1-4 Mode actuel de gestion de la gestion des déchets
plastiques dans la ville de
Sarh 41
IV-1-5 Options de valorisation des déchets plastiques
à Sarh 47
IV-1-6 Projet : Proposition d'une option de gestion des
déchets plastiques à la ville
de Sarh 49
IV-2 Discussion et Suggestions 50
IV-2-1 Discussion 50
CHAPITRE V : CONCLUSION GENERALE 53
V-1 Conclusion 53
vi
V-2 RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 56
ANNEXES xvii
vii
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Echelle de Lansink 18
Figure 2: Types de récupération des
déchets plastiques. 25
Figure 3 : Situation géographique et administrative de
la ville de Sarh 31
Figure 4 : Variabilité mensuelle des hauteurs de pluie
à Sarh (2019) 33
Figure 5: Répartition des déchets par
catégories pour les 6 arrondissements 38
Figure 6: Quantité de DP mesurée en KG/semaine
dans les 6 arrondissements. 39
Figure 7: Quantité en kg des catégories de
plastiques collectés/Semaine/arrondissement. 39
Figure 8: Quantité en kg des différents types de
plastiques durs 40
Figure 9: Opinion des ménages sur l'état de leur
cadre de vie 41
Figure 10: Modes de Gestion des DSM et plastiques 43
Figure 11: Existence des risques sanitaire liés aux
plastiques 45
Figure 12: Taux de maladies cités dues aux
déchets plastiques 46
Figure 13 : Plan de masse Erreur ! Signet non
défini.
Figure 14 : Plan architectural Erreur ! Signet non
défini.
viii
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Debordement du depotoir du petit marche de quartier
yalnas (sarh) 44
Photo 2 : Debordement du depotoir du grand marche de sarh
44
Photo 3 : Debordement du depotoir a l'alentour de l'aeroport
de sarh 44
Photo 4 : Debordement du depotoir de quartier paris-congo/sarh
44
Photo 5: Brûlage d'un depotoir sauvage au bord d'une rue
de la ville 45
ix
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Plastique et santé 13
Tableau II : Symboles et caractéristiques des
différents types de plastiques recyclables 22
Tableau III: Nombre des ménages et de la population de
la vile de Sarh 33
Tableau IV: Typologie des déchets solides
ménagers 37
Tableau V : Quantité de déchets ménagers
par sous catégories 37
Tableau VI: Production de déchets plastiques par
habitant. 40
Tableau VII : Cadre logique du projet Erreur ! Signet
non défini.
Tableau VIII : Charges salariales Erreur ! Signet non
défini.
Tableau IX : Investissement et renouvellement Erreur !
Signet non défini.
Tableau X : Besoin en Fonds de roulement Erreur !
Signet non défini.
Tableau XI : Coût du projet Erreur ! Signet non
défini.
Tableau XII : Amortissement Erreur ! Signet non
défini.
X
LISTE DES ABREVIATIONS
AIRTAE : Association pour l'Innovation et de la
Recherche Technologique Appropriée en
Environnement
ASECNA : Agence pour la Sécurité
de la Navigation en Afrique et à Madagascar
CD : Disque Compact
CERVALD : Centre Municipal d'Etudes et de
Recherches pour la Valorisation des Déchets
CNAR : Centre National D'appui à la
Recherche
CNF : Centre National de Formation
CO2 : Dioxyde de Carbone
COV : Composé Organique Volatile
CST : Compagnie Sucrière du Tchad
DSM : Déchet Solide Ménagers
DVD : Digital Versatile Disc
FFOM : Forces Faiblesses Opportunités
Menaces
GAREF : Groupe d'Action des Femmes pour la
Relance Economique du Houet
GPS : Global Positioning System
HAP : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques
IEC : Information Education Communication
MASUVAT : Master en Assainissement Urbain,
Villes et Aménagement du Territoire
MF : Aminoplastes
MODECOM : Mode de Caractérisation des
Ordures Ménagères
MST : Maladies Sexuellement Transmissibles
NOX : Oxydes d'Azote
NSTT : Nouvelle Société de Textile
du Tchad
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PA : Polyamides
PC : Polycarbonate
PDC : Plan de Développement Communal
PE : Polyéthylène
PEBD : Polyéthylène Basse
Densité
PEHD : Polyéthylène Haute
Densité
PET : Polyéthylène
Téréphtalate
PF : Phénoplastes
PMMA : Poly méthacrylates de
méthyles
PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
POM : Poly acétals ou
Polyoxyméthylène
POP : Polluant Organique Persistant
PP : Polypropylène
PS : Polystyrène
PUR : Polyuréthanes
PVC : Polychlorure de Vinyle
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitat
SO2 : Dioxyde de Soufre
SOGEFI : Société de
Géomantique et d'Expertise Foncières à l'international
USA : United States of America
VHU : Véhicules Hors d'Usage
xi
xii
RESUME
La présente étude consiste à proposer les
options de traitement des déchets plastiques aux autorités de la
ville de Sarh. L'objectif général était de contribuer
à l'amélioration de la gestion des déchets plastiques.
Afin d'atteindre cet objectif, il a été procédé
à la recherche documentaire, aux observations visuelles suivies
d'enquêtes de terrain, et du traitement des données. L'analyse
conceptuelle FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces) a
été utilisée dans l'identification des contraintes
liées à une bonne gestion des déchets ménagers en
général et des plastiques en particulier. Au total 196
ménages sur les six arrondissements que compte la ville de Sarh ont
été interrogés. Les résultats de la typologie et la
quantification des déchets solides ménagers en
général et ceux des plastiques en particuliers
révèlent la présence des matières organiques 270,5
Kg/semaine (44,07 %), les plastiques 197,16 Kg/semaine (32,12 %), le
métal 71,95 Kg/semaine (11,72 %), papiers et cartons 43,54 Kg/semaine
(7,09 %),le verre et autres types de déchets avec respectivement 20,19
Kg/semaine (3,28 %) et 10,45 Kg/semaine (1,70 %).Ce qui donne une production
hebdomadaire de 613,79 Kg de déchets solides. La quantité de
déchets plastiques hebdomadairement produits par habitant a
été estimée à environ0, 14 Kg/habitant, soit une
production annuelle de l'ordre de 7 Kg/habitant. Ils sont
catégorisés en plastiques durs 109,14 Kg, souples 62,72 Kg et
autres types 25,3 Kg. Les résultats sur l'hygiène et
l'assainissement de la ville montrent que Sarh est insalubre. Ce
résultat permet de déduire qu'il y'a un faible taux d'abonnement
au pré collecte et que la plupart des déchets solides
ménagers se retrouvent dans les rues, aux abords des routes, dans les
caniveaux et zones inondables. La mauvaise gestion des déchets
plastiques a un impact négatif sur la santé de la population
ainsi que sur l'Environnement. Pour cela, la Mairie, le Ministère de la
Santé Publique et la population, tous ensembles doivent lutter pour une
bonne gestion des déchets plastiques. Plusieurs options de valorisation
existent à savoir la valorisation matière ou mécanique, la
valorisation énergétique et la valorisation chimique. Vu le
budget de la Mairie de Sarh, il serait préférable de prendre
comme option de traitement la valorisation matière.
Mots clés : Déchets solides
ménagers, Plastiques, Environnement, Valorisation, Sarh.
xiii
ABSTRACT
The present study consists in proposing the plastic waste
treatment options to the authorities of the city of Sarh. The general objective
was to help improve the management of plastic waste. In order to achieve this
objective, documentary research, visual observations followed by field surveys,
and data processing were carried out. The SWOT conceptual analysis (Strengths,
Weaknesses, Opportunities, Threats) was used in the identification of
constraints linked to good management of household waste in general and
plastics in particular. A total of 196 households in the six districts of the
city of Sarh were interviewed. The results of the typology and quantification
of solid household waste in general and those of plastics in particular reveal
the presence of organic matter 270.5 Kg / week (44.07 %), plastics 197.16 Kg /
week (32, 12 %), metal 71.95 Kg / week (11.72 %), paper and cardboard 43.54 Kg
/ week (7.09 %), glass and other types of waste with respectively 20.19 Kg /
week (3.28%) and 10.45 Kg / week (1.70 %), which gives a weekly production of
613.79 Kg of solid waste. The quantity of weekly plastic waste produced per
inhabitant has been estimated at around 0.14 kg / inhabitant, or an annual
production of around 7 kg / inhabitant. They are categorized into hard plastics
109.14 Kg, flexible 62.72 Kg and other types 25.3 Kg. The city's hygiene and
sanitation results show that Sarh is unsanitary. This result makes it possible
to deduce that there is a low subscription rate for pre-collection and that
most solid household waste ends up in the streets, near roads, in gutters and
flood zones. Poor management of plastic waste has a negative impact on the
health of the population as well as on the environment. For this, the Town
Hall, the Ministry of Public Health and the population, all together must fight
for a good management of plastic waste. Several recovery options exist, namely
material or mechanical recovery, energy recovery and chemical recovery.
Considering the budget of the Town Hall of Sarh, it would be preferable to take
material recovery as a treatment option.
Keywords: Household solid waste, Plastics,
Environment, Recovery, Sarh.
1
CHAPITRE I: INTRODUCTION GÉNERALE I - 1
Contexte
Depuis la conférence des Nations Unies sur
l'environnement et le développement de Rio de Janeiro en 1992 et
d'autres forums sur le développement durable, l'assainissement occupe de
plus en plus une place importante dans les politiques de gestion de l'espace
urbain. C'est ainsi que de nombreuses initiatives ont vu le jour en Afrique.
Cependant, elles restent en deçà des attentes et nombreuses sont
celles qui ne sont pas durables (Toudjibé, 2017).
Selon Maxime (2018), l'accroissement démographique, le
mode de vie (apparition des supermarchés, conservation d'aliment dans
les emballages plastiques...) et la forte demande en infrastructure (logements,
routes, nourritures...) s'accompagnent d'une dégradation de
l'environnement de façon alarmante. Cette dégradation est
incompatible avec le développement durable prôné par nos
nations. L'une des causes de cette dégradation est la
prolifération des sachets plastiques d'emballage rejetés dans la
nature par leurs utilisateurs. Ces plastiques sont omniprésents dans
notre vie. Au-delà de leurs atouts, une fois la contenance
consommée, ces plastiques deviennent des déchets volumineux par
rapport à leur poids. Ils occupent un volume important dans les points
de collecte et autres installations de gestion de déchets dont les
centres d'enfouissements techniques et les décharges. Leur
dissémination dans la nature est durable et inesthétique car ils
sont non biodégradables par le fait que leur durée de vie peut
atteindre jusqu'à 500 ans environ (Traoré, 2018). Selon (Zombre,
1997) les déchets plastiques:
? sont à l'origine de la transmission de plusieurs
maladies comme : le paludisme et la peste ;
? bouchent les canaux d'évacuation des eaux
usées ;
? constituent une pollution visuelle lorsqu'ils sont
emportés par le vent, en s'éparpillant dans la nature et parfois,
en s'accrochant aux arbres ;
? sont à l'origine d'une certaine
imperméabilité des sols contribuant ainsi, à la
dégradation du milieu naturel, bref ces déchets plastiques
dégradent l'environnement ;
La quantité de sachets plastiques rejetés
s'estime à 2 kg au minimum par an et par habitant (Doublier, 2008). Ce
qui est énorme vue qu'ils sont non biodégradables. Les
déchets plastiques constituent environ 11 % des ordures
ménagères selon Balet (2007).
2
Au plan national, le gouvernement Tchadien n'a cessé de
développer des initiatives réglementaires pour préserver
la dégradation de l'environnement à travers les lois mais aussi
les actions entreprises par les ministères publics (Toudjibé,
2017).
A Sarh et dans les autres villes du Tchad, la situation est
alarmante. La dégradation de l'environnement se caractérise
essentiellement par l'insalubrité qui se traduit par la mauvaise gestion
des déchets dont les plastiques. La gestion des déchets
plastiques au Tchad se confond souvent à la gestion des déchets
solides ménagers (DSM). Les efforts de l'Etat Tchadien pour une bonne
gestion de ces DSM ne sont pas coordonnés et se limitent souvent aux
moyens financiers ou à la mauvaise volonté des gestionnaires
urbains (PDC, 2018).
La ville de Sarh, situé au Sud du Tchad rencontre de
nombreux problèmes liés à la mauvaise gestion des
déchets solides ménagers en général et des
déchets plastiques en particuliers, et pour cela, il faut prendre des
mesures pour remédier au bien-être des populations, ainsi que pour
l'environnement. C'est dans ce contexte que s'inscrit cette présente
étude intitulée « Options de gestions des déchets
plastiques dans la ville de Sarh ».
I - 2 PROBLEMATIQUE
Les déchets constituent l'un des meilleurs indicateurs
de la vitalité économique et du mode de vie d'une
société. La croissance démographique, les progrès
techniques et économiques dans les villes du monde engendrent la
production croissante des déchets de types et de natures divers dont les
plastiques (Gbedo, 2010).
Les déchets plastiques sont des déchets non
biodégradables. Leur rejet dans la nature entraîne des
conséquences néfastes sur l'environnement et peut causer un
réel problème de santé publique, (Toudjibé, 2017).
Une quantité importante de plastiques enfouis dans le sous-sol peut
empêcher aux eaux de pluie de pénétrer dans le sol. Il y a
aussi le problème récurrent des inondations dans la ville de Sarh
causé par les caniveaux bouchés par les bouteilles en plastique
(Hebette, 1996).
L'absence de politique des déchets,
l'impossibilité d'aménager des décharges et l'utilisation
massive des emballages plastiques ont provoqué l'envahissement de la
ville avec des conséquences graves : multiplication anarchique des
dépotoirs comme foyers d'infection (rues, rivières,
marchés d'aliments, parcelles dans des zones habitées), bouchage
des caniveaux où les eaux stagnent (prolifération des moustiques
: la malaria est la 1ère cause de mortalité), l'érosion
des sols (dégâts du réseau routier, habitations
écroulées), et la
3
dégradation des cultures urbaines (enfouissement des
déchets : couche imperméable), (Guide Technique de Recyclage des
déchets plastiques dans les pays en voies de développement,
2005).
Puisque la protection de l'environnement est une
préoccupation collective, nous ne pouvons pas rester indifférents
face à tout cela et attendre que les solutions viennent des
autorités. La grande préoccupation est celle de trouver une
réponse définitive à une question centrale. La
valorisation des déchets plastiques serait-elle le meilleur moyen pour
réduire leur prolifération dans la ville de Sarh? C'est ainsi que
nous avons décidé de proposer aux autorisées de la ville
de Sarh les options de gestion des déchets plastiques afin de
réduire l'impact négatif de ces déchets sur
l'environnement et la vie des populations.
L'étude s'articule essentiellement autour de ces questions
spécifiques:
Quelle est la typologie des déchets ?
Comment se fait la gestion des déchets à Sarh ?
Quelles sont les options de traitement et de valorisation?
I - 3 OBJECTIFS DE L'ETUDE I-3-1 Objectif
général
L'objectif général est de contribuer à
l'amélioration de la gestion des déchets
plastiques.
I-3-2 Objectif spécifiques
y' Caractériser et quantifier les déchets
plastiques ;
y' Faire l'état des lieux de la gestion des déchets
plastiques;
y' Proposer une option de traitement et de valorisation;
4
CHAPITRE II: REVUE DE LITTERATURE
II-1 Clarification conceptuelle
Pour permettre la même compréhension des concepts
qui sont utilisés dans le cadre de cette étude, il est
nécessaire de définir le contenu de quelques-uns.
· Environnement
L'ensemble des éléments naturels et artificiels
qui favorisent l'existence, l'évolution et le développement du
milieu, des organismes vivants et des activités de l'homme dans le
respect de l'équilibre écologique
(Tchad-Loi-1998-environnement).
· Hygiène
Selon Le Petit Robert, l'Hygiène est l'ensemble des
principes et des pratiques tendant à préserver et à
améliorer la santé. C'est l'ensemble des procédés
destinés à donner à l'individu une meilleure santé
ainsi que des règles de vie harmonieuse.
L'OMS donne une interprétation similaire à
l'hygiène dans le cadre de sa définition de Santé qui doit
correspondre à un état de complet bien-être, physique,
psychique et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d'infirmité.
· Hygiène de l'Environnement
L'hygiène de l'environnement est l'ensemble des
méthodes permettant la préservation et la sauvegarde des locaux
en respectant les entretiens préconisés, la gestion du linge, des
composantes de l'environnement et des déchets (Natoubou, 2006).
· Assainissement
Selon l'OMS (1995), on entend par « assainissement
l'ensemble des travaux que doivent effectuer, en se conformant aux
règles d'hygiène, les particuliers, les collectivités et
les pouvoirs publics pour faire disparaître dans les
agglomérations toutes causes d'insalubrité.
Selon le rapport de la première réunion tenue
en 1950 du comité des experts de l'environnement, l'assainissement
implique le contrôle de l'approvisionnement public en eau, de
l'évacuation des excréta et des eaux usées, de
l'élimination des déchets et des vecteurs de maladies, des
conditions de logement, des aliments et leur manipulation, des conditions
atmosphériques et des conditions de sécurité sur le lieu
de travail (Franceys, et al, 1995).
Pour Duncan (1994), l'assainissement est un processus par
lequel des personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela,
des moyens physiques,
5
institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans
différents domaines tels l'évacuation des eaux usées et de
ruissellement, l'évacuation des déchets solides,
l'évacuation des excrétas et le traitement de tous ces
éléments. De manière générale,
l'assainissement comprend l'évacuation et le traitement des eaux et des
déchets solides usagers. Ces matières incluent les eaux de
pluies, de drainage, de lavage, les eaux usées et /ou provenant de
toilettes, les excréments, et les déchets solides ; ces derniers
ont différentes origines (domestique, agricole, industrielle,
médicale).
? Déchet
Le mot « déchet », apparu au XIVe
siècle, vient du verbe « déchoir », qui traduit la
diminution de valeur d'une matière, d'un objet jusqu'au point où
ils deviennent inutilisables en un lieu et en un temps donnés (Pichat,
1995).
Selon ZOA (1995), un déchet est « tout
résidu de production, de transformation ou d'utilisation, toute
substance, matériau, produit ou plus généralement tout
bien meuble que son détenteur destine à l'abandon ».
. Pré-collecte
Hebette (1996) indique qu'il existe deux modes de
pré-collecte en Afrique subsaharienne : soit la pré-collecte par
rapport volontaire où les usagers apportent eux même leurs
déchets vers des espaces de regroupements, soit la pré-collecte
en porte à porte où les secteurs ou le secteur informel reprend
les déchets pour les acheminer à l'aide des charrettes vers des
espaces de regroupement.
? Collecte
Deuxième maillon de la chaine de la gestion des DSM,
la collecte est l'ensemble des opérations entrant dans le processus
d'enlèvement des déchets des dépotoirs sauvages, point de
regroupements jusqu'au point de traitement (Tini, 2003).
? Insalubrité
Selon le dictionnaire le Petit Larousse (2002),
l'insalubrité, c'est l'état de ce qui est insalubre, nuisible
à la santé, malsain.
Selon Natoubou (2006), l'insalubrité peut être
assimilée à la présence des dépotoirs sauvages,
encombrement des rues et places publiques par des déchets de tout genre
(solides et liquides), présence des bas-fonds transformés en
dépotoirs, les caniveaux bouchés par les déchets.
·
6
7
Plastique
Matière synthétique constituée
essentiellement de macromolécules, susceptible d'être
modelée ou moulée généralement à chaud ou
sous pression.
· Emballage
Tout objet quel que soit la nature des matériaux dont
il est constitué, destiné à contenir et à
protéger des marchandises, à permettre leur manutention et leur
acheminement du producteur au consommateur.
· Récupération
Toute opération d'obtention des déchets
physiques par les installations agréées en vue de leur
traitement, leur recyclage et leur élimination immédiate.
· Santé
La santé n'est pas seulement une absence de maladie.
Elle ne peut être assurée que là où les ressources
permettent de satisfaire les besoins de l'homme et où les milieux de vie
et de travail sont protégés contre les polluants, les agents
pathogènes et les risques physiques menaçant la vie et la
santé. Elle implique donc un sentiment de bien-être et de
sécurité. Les milieux de vie et de sécurité
déficients génèrent aussi bien des problèmes de
santé physique que psychosocial (OMS, 1995).
· Tri
Séparation systématique des déchets selon
les différentes catégories.
· Recyclage
Réintroduction directe d'un matériel dans son
propre cycle de production en remplacement total ou partiel d'une
matière première neuve.
· Valorisation des déchets
Toute opération de recyclage, de réutilisation,
de récupération, d'utilisation des déchets comme source
d'énergie ou toute autre action visant à obtenir des
matières premières ou des produits réutilisables provenant
de la récupération des déchets, et ce, afin de
réduire ou d'éliminer l'impact négatif de ces
déchets sur l'environnement.
. Polyéthylène (ou PE)
Un des polymères les plus simples et les plus moins
chers. Il appartient à la famille des polyoléfines.
? Caractérisation
Selon Nikiema (2012), la caractérisation des
déchets est une opération qui permet de
connaître la composition des déchets produits,
leur nature et leur comportement, afin de mettre en place une gestion efficace.
Autrement dit, l'analyse et la caractérisation des déchets
permettent de dégager les critères à prendre en compte
dans le choix des modes de traitement et d'élimination de ces
déchets.
La caractérisation prend en compte le milieu de
production, la fréquence de production et la nature des
déchets.
II-2- Plastique
Depuis l'apparition des supermarchés et le mode de
conservation de certains produits, l'emballage en plastique est devenu
inévitable dans le quotidien du consommateur. Une fois son rôle
rempli, l'emballage est jeté avec les ordures ménagères.
La prolifération des emballages en plastiques qui sont des produits non
biodégradables pose des problèmes à l'environnement qu'il
faut absolument résoudre (Traoré, 2018).
II-2-1 Définition et historique
Le plastique est une matière synthétique
composée de polymères, qui à la propriété
d'être moulée ou modelée facilement après chauffage
et qui peut être souple ou rigide. On appelle polymère une grande
molécule constituée d'unités fondamentales appelées
monomères (ou motifs monomères) reliées par des liaisons
covalentes (Weiss, 2009). La majorité des plastiques (99%)
utilisée dans le monde est fabriquée à partir de
pétrole et de gaz naturel (Doublier, 2008). L'histoire des
matières plastiques débute en 1869 (Aubry, 2014). A la suite d'un
concours, dont l'objet était de trouver une matière
destinée à remplacer l'ivoire naturel des boules de billard, les
frères HYATT(USA), mirent au point le celluloïd (ou nitrate de
cellulose) produit d'origine végétale (bois, coton). En effet
à la fin du XIXème siècle, il existait
plutôt à l'échelle artisanale qu'industrielle, quelques
matériaux plastiques dont les plus importants à base de
matières naturelles étaient le celluloïd et la galalithe.
C'est en 1909 qu'un chimiste belge Baekeland a
découvert les résines formo-phénoliques dont
l'exploitation dès 1920 sous le nom de BAKELITE marque
véritablement le début de l'ère des plastiques (Aubry,
2014).
8
9
De 1920 à 1940 on assiste au développement de
ces résines de condensation phénol/formol qui grâce
à leurs propriétés isolantes, ont contribué
à l'essor de l'électricité (Traoré, 2018).
De 1940 à 1950 nait industriellement la
première matière thermoplastique utilisée à grande
échelle. C'est le chlorure de polyvinyle (PVC) plastifié,
employé pendant la guerre pour remplacer le caoutchouc impossible
à importer. En 1950 on assiste au développement des transports
automobiles et au besoin croissant en pétrole comme source
d'énergie. La pétrochimie permet alors la naissance d'une
multitude de matériaux thermoplastiques, dérivés des
carbures oléfiniques obtenus par craquage des produits pétroliers
: éthylène, benzène, propylène, phénol
etc.... (Traoré, 2018).
II-2-2- Différents types de plastiques
(polymères)
Selon Vivier (2006), il existe trois grandes
catégories de polymères : les thermoplastiques, les
thermodurcissables et les élastomères.
II-2-2-1Thermoplastiques
Les polymères ou les résines thermoplastiques
sont des composés, dérivés d'éléments
constitutifs organiques se formant naturellement, qui fondent lorsqu'on les
chauffe. Ce sont des matières « transformables à
l'état fondu », ce qui signifie qu'on peut leur donner des formes
utilisables lorsqu'elles sont en phase liquide (fondues) ou visqueuse. Dans la
plupart des procédés de fabrication, les thermoplastiques sont
chauffés, puis formés par moulage par injection, extrusion ou
thermoformage, avant d'être refroidis afin que le produit fini conserve
sa forme.
En fonction de la polymérisation on obtient
différents produits qui sont :
- les PVC (Chlorure de Polyvinyle),
- les polyéthylènes, - les polystyrènes,
- les polypropylènes.
II-2-2-2 Thermodurcissables
Une matière thermodurcissable est un polymère qui
durcit sous l'action de la chaleur. Les molécules le constituant
(monomères) se lient les unes aux autres pour le rendre plus rigide en
formant un réseau tridimensionnel.
Une matière thermodurcissable ne peut être mise
en oeuvre qu'une seule fois. Il n'est donc pas recyclable. La mise en oeuvre
des thermodurcissables implique la réalisation d'un réseau
tridimensionnel dans le moule. C'est-à-dire que la matière
liquide ou visqueuse va devenir définitivement solide : c'est la
réticulation. Lorsque la matière est solide, on dit qu'elle est
réticulée. Il existe 3 méthodes de transformation :
y' l'injection : un ensemble vis / piston semblable à
celui de l'injection des thermoplastiques permet un préchauffage et une
plastification de la matière thermodurcissable, puis l'injection dans le
moule chaud, où va se produire la réticulation.
y' la compression : La matière est placée dans
un moule chaud. Ce dernier se ferme sur la matière.
y' la compression transfert : La matière est
placée dans un cylindre chauffant et un piston pousse la matière
dans les empreintes.
II-2-2-3 Elastomères
Ces polymères présentent les mêmes
qualités élastiques que le caoutchouc. Les
élastomères sont caractérisés par leur grande
déformabilité (6 à 8 fois leur longueur initiale), et sont
obtenus à partir de polymères linéaires
caractérisés par des liaisons extrêmement faibles.
Ces polymères sont donc des liquides très
visqueux. Pour être utilisées comme caoutchouc, des liaisons
pontales (noeuds de réticulation) doivent être introduites entre
les chaînes, conférant ainsi aux matériaux une structure
tridimensionnelle qui assure la réversibilité de la
déformation mécanique. Les noeuds de réticulation sont
introduits par une réaction chimique appelée vulcanisation
après la mise en forme du matériau.
II-2-3 Caractéristiques des plastiques
y' composition chimique: généralement, en
Polyéthylène (PEBD : Polyéthylène Basse
Densité et PEHD : Polyéthylène Haute
Densité) et polychlorure de vinyle (PVC). y' poids légers :
notamment pour les sacs d'emballages plastiques, facilement emportés
par le vent d'où leur dissémination partout
dans la nature.
y' stabilité chimique: les plastiques ne se
décomposent pas pour se mélanger à d'autres produits.
10
11
y' durée de vie : de quelques années à
des centaines d'années, selon l'épaisseur et les types de
plastiques.
y' format : les objets en plastiques durs (seaux, bassines,)
et les sacs d'emballages plastiques sont de dimensions multiples, ce qui
facilite leur usage pour des besoins nombreux et diversifiés (emballage
des produits solides : médicaments, sel ; liquides : eau, huile).
II-2-4 Importance et domaine d'utilisation des
plastiques II-2-4-1 Importance
Les plastiques, relativement rares dans notre environnement
au milieu du XXe siècle, sont bien présents
aujourd'hui autour de nous. (Traoré, 2018).
> les plastiques sont peu coûteux. Ils sont
fabriqués à partir d'une matière première encore
relativement abondante et, jusqu'à récemment, pas chère :
le pétrole.
> les plastiques ont des propriétés
physico-chimiques variées. Suivant leur composition, ils peuvent
être élastiques ou rigides, durs ou malléables,
résistants à la chaleur, aux chocs, aux produits agressifs et
dangereux comme les acides.
> les plastiques peuvent être facilement
modelés ou moulés, pour prendre les formes souhaitées les
plus variées, même les plus complexes. Ainsi, le toit du grand
stade de Pékin, le fameux « nid d'oiseau » temple des jeux
olympiques d'été 2008, est en plastique armé d'acier.
> les plastiques sont légers et donc moins
coûteux à transporter que les matériaux à base de
métal ou de bois. Grâce aux plastiques, le poids moyen d'une
automobile a été ainsi réduit de 200 kg (Doublier, 2008).
Cela a permis une baisse importante de la consommation d'essence. De la
même manière, le poids des emballages de toutes sortes
(nourriture, conteneurs divers, marchandises variées...) a
été fortement réduit grâce à l'utilisation
des plastiques, tout en leur conservant leurs qualités de
résistance : un grand plus pour les économies de carburant
utilisé pour les transports.
> les plastiques sont d'excellents isolants thermiques.
> les plastiques sont relativement durables. Ils sont peu
sensibles à la corrosion et aux intempéries. Ainsi, des
tuyauteries en plastique peuvent facilement durer au-delà de cinquante
ans, ainsi bien que les peintures des automobiles, en polyuréthane, sont
particulièrement résistantes.
> les plastiques sont faciles à nettoyer.
> les plastiques utilisés comme une barrière
de protection. Les aliments se conservent plus longtemps dans des boîtes
plastiques. Etant imperméable le plastique contribue ainsi à
limiter la contamination venant de l'extérieur.
> les plastiques permettent un stockage massif de
données sur un support de petite taille (CD, DVD, cartes
mémoire...).
> les plastiques permettent d'économiser
l'énergie et de lutter contre le réchauffement climatique. Si on
remplaçait les plastiques d'emballage par des matériaux
traditionnels, la consommation mondiale d'énergie serait doublée
(Doublier, 2008).
> les plastiques sont en partie recyclables. Pour ceux qui
ne le sont pas, on peut les incinérer et ainsi récupérer
de l'énergie sous forme de chaleur.
II-2-4-2 Domaine d'utilisation
Selon Doublier (2008), les plastiques sont utilisés
dans de nombreux domaines. En voici quelques-uns :
· les emballages : ce secteur est le plus gros
consommateur de plastiques. On les utilise pour stocker, transporter,
protéger et conserver toutes sortes de produits, en particulier des
produits alimentaires.
· le bâtiment et la construction : les plastiques
y sont souvent cachés, cependant
indispensables. Ils sont utilisés pour leurs
propriétés vitales :
- durabilité et résistance à la corrosion
(châssis de fenêtres, tuyauteries),
- isolation contre le froid, la chaleur et le bruit (cloisons),
faible coût,
- maintenance minimale ou nulle (par exemple pas besoin de les
repeindre),
- hygiène et propreté (faciles à
nettoyer),
- économie de ressources (faible coût +
facilité d'installation + longue durée de vie).
· les transports : les nouvelles
générations de plastiques légers permettent des
économies d'énergie notables. Les voitures, les trains, les
avions deviennent plus légers en intégrant de plus en plus de
matières plastiques. Ils apportent en même temps un confort
agréable aux usagers, par exemple en permettant une augmentation de
pression et de taux d'humidité dans les avions.
· l'électricité et l'électronique :
les plastiques permettent d'améliorer les performances dans ce secteur :
réduction du poids, miniaturisation, isolation électrique et
thermique. Les plastiques sont solides, flexibles et faciles à mouler,
d'où leur
12
présence importante dans beaucoup d'équipements.
Les plastiques sont connus pour leur qualité d'isolation
électrique.
? l'agriculture : l'utilisation des plastiques dans
l'agriculture permet des rendements accrus, des récoltes plus
précoces, une moindre dépendance vis-à-vis des herbicides
et des pesticides, une meilleure protection des produits alimentaires et une
conservation plus efficace de l'eau. Par exemple, dans les régions
arides, des systèmes de drainage en plastique peuvent diviser les frais
d'irrigation par deux ou trois et en même temps doubler le rendement.
? le secteur médical : les soins médicaux
modernes nécessitent l'utilisation des plastiques (seringues jetables,
poches de sang, valves cardiaques...). Beaucoup d'appareils
orthopédiques et de prothèses sont aujourd'hui en plastique.
Certains comprimés sont entourés d'un polymère qui se
dégrade lentement, et libère le médicament peu à
peu ou au bon moment.
? le sport : les plastiques ont révolutionné les
équipements sportifs, les rendant plus efficaces et techniques que
jamais. Ainsi pour :
- les ballons de football sont résistants à
l'eau et à l'abrasion, et les trajectoires sont plus
prévisibles,
- les chaussures de sport sont légère,
résistantes,
- les raquettes de tennis sont plus solides,
légères et puissantes, absorbant mieux les chocs,
- les équipements nautiques en plastiques composites
sont légers et très résistants pour la coque, les
structures et le mât des navires, pour les planches à voile et de
surf...;
- équipements de ski.
II-2-5 Plastique et Santé
Malgré l'omniprésence du plastique dans le
monde, ses effets sur la santé restent mal compris. L'exposition au
plastique ne cesse de s'étendre à de nouveaux secteurs de
l'environnement et de la chaîne alimentaire à mesure que les
produits plastiques existants se fragmentent en particules plus petites et
concentrent les substances chimiques toxiques. Avec l'augmentation de la
production de plastique, cette exposition ne fera qu'augmenter (Greta et
al. 2013),
Les recherches menées jusqu'à présent sur
les effets du plastique sur la santé ont été axées
sur des étapes spécifiques du cycle de vie du plastique, et
souvent sur des produits,
13
processus ou voies d'exposition particulière. Cette
approche ne tient pas compte du fait que des effets importants, complexes et
croisés sur la santé humaine se produisent à toutes les
étapes du cycle de vie du plastique : depuis les forages
pétroliers ou gaziers jusqu'aux raffineries, des étalages de
magasins au corps humain et de l'élimination des déchets aux
impacts continus sur l'air, l'eau et les sols.
Le plastique pose des risques différents pour la
santé à chaque étape de son cycle de vie. Ces risques
proviennent à la fois de l'exposition aux particules de plastique
elles-mêmes et aux substances chimiques qui y sont associées. La
majorité de la population mondiale est exposée à ces
risques tout au long de ce cycle de vie.
Les humains sont exposés à une grande
variété de substances chimiques toxiques et de micro plastiques
par inhalation, ingestion et contact direct avec la peau. Le Tableau I
présente l'émission des plastiques et leurs effets sur la
santé humaine.
Tableau I: Plastique et santé
Emissions
|
Expositions
|
Santé
|
- incluent des benzène,
les COVs, et plus de 170 substances chimiques toxiques
présentes dans les fluides de fracturation
- hydraulique
|
- inhalation et
ingestion (air et eau)
|
portent atteinte au système
immunitaire, aux organes sensoriels, au foie et aux reins; les
impacts
incluent des cancers, la toxicité
neurologique, reproductive et développementale
|
- incluent le benzène,
des HAPs, et le styrène
|
inhalation, ingestion, contact avec la peau (air, eau, et
sols)
|
les impacts peuvent inclure des
cancers, la neurotoxicité, la
reprotoxicité, l'insuffisance
pondérale à la naissance et les irritations des
yeux et de la peau
|
incluent des métaux lourds, des POPs, des
cancérigènes, des perturbateurs endocriniens et les micros
plastiques
|
inhalation, ingestion
et contact avec la peau
|
- affecte le système rénal,
cardiovasculaire, gastro-intestinal,
neurologique, reproductif et respiratoire ;
- les impacts incluent des cancers, le diabète, et la
toxicité pour le
|
incluent des métaux lourds, des dioxines et furanes, des
HAPs, le recyclage toxique
|
ingestion et
inhalation (air,
cendres, scories)
|
- les impacts incluent des
cancers, des lésions neurologiques et des atteintes
- aux systèmes immunitaires,
reproductifs, nerveux, et endocriniens
|
Source : Greta et al. (2013).*
14
II-2-6 Production mondiale de plastique et de
déchets plastiques dans le monde et en Afrique en
particulier.
Les avantages que fournit le plastique sont
indéniables. C'est un matériau bon marché, léger et
facile à produire. Ces qualités ont entraîné un boom
de la production plastique au cours du siècle dernier (Heinrich,
2020).
Depuis l'an 2000, l'industrie du plastique a produit autant de
plastique que toutes les années précédentes
combinées.
La production de plastique vierge a été
multipliée par 200 depuis 1950 et a augmenté de 4 % par an depuis
2000. En 2015, dernière année pour laquelle des données
sont disponibles, la production a atteint 448 millions de tonnes, cela
équivaut à 53 kilogrammes de plastique pour chaque habitant de la
planète (Heinrich, 2020).
Depuis 2016, plus de 6,9 milliards de déchets
plastiques ont été produites. Environ 9% ont été
recyclés, 12% ont été incinérés et 79% ont
été accumulé dans les décharges ou dans la nature.
La production de plastique en 2016 a entraîné des émissions
de dioxyde de carbone d'environ deux milliards de tonnes, soit près de 6
% du total des émissions de dioxyde de carbone de l'année. Si la
capacité de production de plastique prévue est atteinte, la
production pourrait augmenter de 40 % d'ici 2030 (anonyme, 2019).
L'augmentation des produits et des déchets plastiques
touche tous les continents. En Afrique, les facteurs qui expliquent ces
évolutions sont multiples : apparition d'une nouvelle classe moyenne,
disparition des magasins et marchés traditionnels et de l'artisanat au
profit de la grande distribution et des produits industriels, manques ou
défaillances des infrastructures de gestion de déchets
(Toudjibé, 2017).
Les déchets plastiques représentent non
seulement un problème environnemental pour les pays africains, mais
aussi un défi majeur pour le développement
socio-économique ; ils affectent négativement le tourisme, la
santé, la qualité de l'eau, des sols, et des infrastructures. Le
manque d'eau potable ne fait qu'aggraver le problème, car dans de
nombreuses villes africaines, l'eau potable est conditionnée dans des
sachets à usage unique et des sacs en plastique.
D'autres pays (Ghana, Éthiopie, Érythrée,
Somalie, Malawi, Lesotho, Maurice, Ouganda, Soudan et Tanzanie) ont
également décidé d'interdire ou de limiter leur
utilisation. En 2010, le Tchad a interdit la vente d'eau minérale dans
les emballages en plastique «leyda» dans la ville de N'djamena
(Toudjibé, 2017).
15
Malgré ces lois et réglementations, sur
l'interdiction des sachets plastiques, il y a encore des différences
quant au contenu de l'interdiction et à l'applicabilité de ces
lois. L'écart dans l'application de la loi est illustré par la
consommation estimée de plastique pour l'ensemble du continent en 2015.
Cette consommation était d'environ 19,5 Mt avec une grande
variabilité d'un pays à l'autre. Compte tenu de la croissance
prévue des économies, de la population humaine et de la
production plastique, les importations sur le continent africain devraient
doubler d'ici 2030 selon les prévisions si rien n'est fait (Atlas du
plastique, 2020).
Il devient donc urgent d'élaborer des stratégies
harmonisées à l'échelle régionale avec des plans
d'action qui intègrent des mesures dissuasives pour les importations, la
production et l'utilisation du plastique. Ainsi les lois et
règlementations adoptées par les pays africains pourraient
être appliquées de manière efficiente et permettraient
ainsi une réduction de la consommation de plastique en Afrique
(Traoré, 2018).
II-2-7 Types de déchets plastiques
Les déchets plastiques proviennent des résidus
de processus de production, de transformation et de consommation. Il existe
donc plusieurs types de déchets plastiques.
II-2-7-1 Déchets plastiques industriels
Ces déchets sont constitués de l'ensemble des
déchets issus des processus de production des résines
(essentiellement trouvés dans les sites pétrochimiques) et de
transformation des résines en objets. Les déchets de production
proviennent des arrêts de réacteur de polymérisation, des
purges de réacteurs et des lots déclassés.
Ils présentent la particularité d'avoir un
degré de pollution faible, voire inexistant. On y retrouve, en
très grande majorité, les polymères de grande diffusion
(PE, PP, PS et PVC).
Quant aux déchets de transformation, elles proviennent
de toutes les opérations de plasturgie permettant l'obtention de
produits finis (extrusion, injection, soufflage, calandrage,). On y retrouve,
précisément, les carottes, lisières et bordures de ces
opérations de thermoformage, les pièces présentant des
défauts, ou encore, les chutes de démarrage et d'arrêt de
machine.
Ces déchets qui peuvent être homogènes
comme fortement hétérogènes (mélanges provenant de
la co-extrusion, co-injection, . . .) sont, en général,
très peu souillés.
16
II-2-7-2 Déchets plastiques de post-consommation
C'est l'ensemble des déchets issus de la consommation
industrielle ou des particuliers. Les déchets plastiques utilisés
au cours de cette étude se classent dans cette catégorie.
On distingue :
o les déchets agricoles constitués
essentiellement de films, sacs, fûts et bidons de produits
phytosanitaires. La particularité de ce gisement réside dans ses
fortes contamination (terre, cailloux) et pollution. Il s'agit pour l'essentiel
de polyoléfines (PEBD, PEHD et PP).
o les déchets commerciaux ou de distributions
constituées d'emballages industriels et commerciaux qui sont en
général de bonne qualité. Il y a également les
fûts, bidons, sacs de grande contenance dans les secteurs de la chimie,
l'agroalimentaire, le bâtiment et les travaux publics, pour le
conditionnement et le transport de divers autres produits.
o enfin, on peut aussi citer le cas des emballages en
polystyrène expansé utilisés pour le calage lors du
transport de produits fragiles, et dans une proportion moindre, pour les
caisses à poisson et les plateaux horticole.
o les déchets électriques et
électroniques issus de la filière de tous les produits
électriques et électroniques tels que les ordinateurs,
téléphones, appareils électroménagers et
câbles en tout genre.
o les déchets ménagers qui sont essentiellement
constitués par les emballages.
Pour ce gisement, les matières principales
concernées sont: le PET (bouteilles de boissons gazeuses, eaux
minérales, . . .), le PEHD (bouteilles de lait, produits lessiviels, . .
.), le PEBD (sacs d'emballage) et le PVC (bouteilles d'eau minérale, . .
.).
o les déchets du bâtiment et des travaux publics
proviennent de l'huisserie, les tuyaux, revêtements de sols,
profilés de fenêtre, conduits électriques, câbles,
mousses d'isolation. Ces matériaux sont très fortement
mélangés et leur degré de pollution est souvent
élevé.
o les déchets de véhicules de transport sont
représentés par l'ensemble des plastiques constituant les
véhicules hors d'usage (VHU) (en moyenne 14% en masse du
véhicule). Ces déchets constituent une fraction très
hétérogène par rapport à la nature et l'âge.
On y retrouve des polyoléfines, du PVC, des polycarbonates, ABS et
des
17
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19
20
polyamides, des polyuréthanes, des résines
thermodurcissables diverses, sans oublier les élastomères. Cette
fraction ne cesse de croître du fait que les véhicules
s'allègent de plus en plus et les équipements de
sécurité sont en plein développement.
II-3 Gestion des déchets urbains en
général et des plastiques en particulier
La problématique de l'insalubrité des espaces
urbains africains, liée notamment à la gestion sociale des
déchets solides urbains a été analysée sous
plusieurs angles par différents auteurs, qui l'ont successivement
abordé, en insistant chacun sur l'aspect qui lui paraissait pertinent
(Amouzoun, 2009).
Ceci étant, le rapport de la 11ème
assemblée générale du Conseil pour le Développement
de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique (CODESRIA) tenue à
Maputo (Mozambique), du 6 au 10 Décembre 2005 et dont le thème
central est, « Accumulation d'ordures ménagères et
dégradation de l'environnement urbain ». En montrant quelques
pistes pour une viabilité environnementale dans le processus de
développement africain, fait observer qu'avec l'accroissement rapide de
la population urbaine et l'extension démesurée de l'espace
urbain, dû à une urbanisation non contrôlée et non
maîtrisée de l'Afrique, le ramassage et l'élimination de
déchets solides (DS) posent de graves problèmes, non seulement
aux responsables municipaux et aux pouvoirs centraux, mais aussi et surtout aux
populations démunies.
Au Tchad, il n'existe pas un cadre juridique,
réglementaire et institutionnel spécifique à la gestion
des déchets plastiques. Les déchets plastiques sont perçus
au même titre que les déchets solides ménagers. Cependant,
ils ont été cités d'une manière
générale dans la loi N° 14/PR/98 relative à la
protection de l'environnement. Cette loi définit les principes
généraux de la protection de l'environnement et a pour objectifs
de présenter les principes généraux de gestion durable de
l'environnement et de sa protection contre toute forme de dégradation
afin de sauvegarder et de valoriser les ressources naturelles et
d'améliorer les conditions de vie des populations (article I). Cette loi
instaure le Haut Comité National pour l'environnement (en 1995) comme
organe d'application des politiques et stratégies du Gouvernement en
matière de protection de l'environnement. Elle fixe les grandes lignes
sur la protection des sols, de l'air, de la gestion des déchets, des
effluents liquides et gazeux susceptibles de porter atteinte à la
santé de l'homme ou à la qualité de l'environnement en
général.
La politique nationale en matière d'assainissement
était à l'époque de « s'attaquer aux graves
problèmes de l'assainissement avec comme finalité la pratique
d'hygiène pour tous ». Un Programme National d'Assainissement a
été signé entre l'OMS, l'UNICEF et le Tchad en 1961. Il a
permis la création du Service National d'Assainissement et
préconisé la réorganisation et le développement du
secteur assainissement. Un Centre National de Formation (CNF) du personnel de
la salubrité publique a vu le jour en 1965.
A Sarh, la population participait depuis plusieurs
années à des activités d'assainissement à
l'initiative des délégués de quartier, des chefs de
carré, etc. Ces travaux concernaient entre autres :
? l'entretien et la réalisation des canalisations pour
le drainage des eaux pluviales ;
? la collecte et le ramassage des ordures et des
déchets ;
? le remblayage des rues après les saisons des
pluies.
Selon l'échelle de Lansink (Figure 1), outre la
prévention, plusieurs types de gestion sont utilisés. Tout
d'abord la réutilisation, le recyclage, l'incinération et enfin
la mise en décharge.
Figure 1 : Echelle de Lansink
II-3-1 Réutilisation et recyclage
Les avantages du recyclage et de la réutilisation sont
nombreux. Tout d'abord, cela permet de diminuer la consommation de
pétrole, la production de plastique utilisant approximativement 8% de la
production de pétrole (Thompson et al, 2009). Le recyclage
réduit également l'utilisation de l'énergie, les
déchets solides municipaux mais aussi les
émissions de dioxydes de carbone (CO2), d'oxydes
d'azote (NOx) et de dioxydes de soufre (SO2) (Al-Salem et al, 2009).
Cependant, les plastiques ont aussi permis une diminution de la consommation en
carburant via la confection de pièces plus légères
(Lecomte et Das, 2018).
La réutilisation peut s'avérer dans certains
cas très avantageux. Cependant, elle ne garantit pas un
bénéfice environnemental. Il faut prêter attention à
la restauration et à l'amélioration de l'efficacité des
vieux produits tout en vérifiant si des produits plus efficaces et plus
récents seraient plus appropriés (Cooper et Gutowski, 2017).
Le pourcentage de produits recyclés tend à
augmenter, d'une part en raison des politiques européenne
(EuropeanCommision, 2018) et wallonne (Maxime, 2018) et, d'autre part,
grâce aux opportunités qu'offre le marché belge (Ovam,
2017).
Il existe 4 familles de recyclage, même si le recyclage
quaternaire n'est en réalité qu'une valorisation
énergétique.
Il existe tout d'abord le recyclage primaire, aussi
appelé ré-extrusion. La ré-extrusion est semblable au
processus d'extrusion expliqué plus tôt et utilise des
déchets plastiques pour créer des produits de
caractéristiques similaires au produit original (Al-Salem, 2009).
Une condition est que les déchets soient semi-propres,
ce qui en fait un choix moins populaire (Al-Salem et al, 2009).
Le recyclage secondaire, ou recyclage mécanique, est
le processus de recyclage du plastique le plus utilisé (Al-Salem et
al, 2009). C'est la transformation d'un produit plastique
post-consommation en un nouveau produit ayant un niveau de
propriétés physiques, mécaniques et/ou chimiques
inférieur (Maxime, 2018). Typiquement, selon l'origine et la composition
du plastique, toute une série de pré-processus y sont inclus tels
que la collecte, le tri, le lavage ou le broyage (Ragaert et al,
2017). Une fois séparés par type de polymère et de
taille suffisamment petite, ils sont soumis à une opération de
moulage telle que l'extrusion pour obtenir de nouvelles formes et un nouvel
usage, bien souvent en fibres textiles (Maxime, 2018). Il faut cependant faire
attention car le recyclage mécanique du plastique peut causer une
dégradation et une diminution de l'homogénéité de
celui-ci et donc un amoindrissement de ses qualités physico-chimiques.
En effet, l'énergie et la chaleur apportée peuvent être
à l'origine d'une photo-oxydation et/ou d'un stress mécanique
(Al-Salem, et al, 2009).
Le recyclage tertiaire, c'est-à-dire le recyclage
chimique, est réalisé par une altération de la structure
chimique de la matière. Il est moins répandu car il
présente des difficultés
technologiques et économiques certaines mais il permet
de créer des produits dotés d'une plus-value et a l'avantage de
pouvoir traiter des déchets plastiques mélangés ou pourvus
de matières difficilement séparables lors du recyclage
mécanique. La voie énergétique, qui consiste à
fabriquer des combustibles par des procédés tels que la
gazéification ou la pyrolyse est à distinguer de la voie dite de
retour à la matière qui a pour principe de fabriquer des bases
chimiques utilisables pour une confection ultérieure de produits
(Al-Salem et al, 2009; Delavelle et Caevel, 2015 ; cité par
Maxime,2018).
Il est à noter l'importance de la collecte et du tri
pour le recyclage du plastique (Al-Salem, et al, 2009). En Belgique,
le sac PMC est collecté au porte-à-porte par les
municipalités dans un sac à déchets séparé
moins coûteux pour le citoyen que celui des déchets
ménagers. Le sac permet d'emballer les bouteilles en plastiques, les
boîtes de conserve métalliques et les emballages de boissons en
carton. Il en résulte une majorité de polyéthylène
téréphtalate (PET), suivie par le polyéthylène
à haute densité (PEHD) et une minorité de
polypropylène (PP) et de polyéthylène à basse
densité (PEBD). Les sacs collectés sont livrés aux
installations de tri (Ragaert et al, 2017). Outre les problèmes
liés à la qualité du plastique produit, un mauvais tri
peut endommager le matériel. En effet, les plastiques ont des
températures de fusion différentes et la présence d'un
plastique ayant des températures de fusion plus basses que celui du
plastique recyclé peut entrainer de la carbonisation, nuisible pour le
matériel (Leveque, 2018). Il est à noter qu'à la base de
ce système, c'est le consommateur qui réalise le premier tri et
sans qui tout cela serait impossible (McDonald et al, 1998).
Le recyclage du plastique est considéré comme
l'une des meilleures voies de prise en compte du développement durable.
Il est devenu, à cet effet, une priorité en termes de gestion du
développement durable (Coulibaly, 2008).
Jusqu'à récemment, la plupart des objets
plastiques en fin de vie étaient mis en décharge. La tendance,
aujourd'hui, est de valoriser au maximum ces plastiques usagés (non
biodégradables), soit en les recyclant, soit, si cela n'est pas possible
pour des raisons techniques ou économiques, en les brûlant dans
des incinérateurs pour produire de l'énergie.
Pour le recyclage de ces plastiques, il n'existe pas de bon
ou de mauvais moyen, ni de voie unique. En la matière, les
systèmes de gestion varient selon les pays en fonction de leurs
particularités, de leurs choix stratégiques et des technologies
disponibles. En outre, les conditions n'étant pas les mêmes en
zone rurale et en zone urbanisée, plusieurs solutions différentes
peuvent être mises en oeuvre dans un même pays.
21
La valorisation des matières plastiques prend une
ampleur de plus en plus considérable, du fait de l'évolution des
réglementations sur l'écologie et les demandes sociétales
et associatives pour la préservation et la qualité de
l'environnement. Quelques codes d'identification de matières plastiques
en fonction de leur recyclabilité ont été
déterminés (Gervais ,2010 ; CSEMP, 2004 ; Society of Plastic
Engineers, 2008 ; Hannequart, 2004) et sont énumérés dans
le tableau II.
22
Tableau II : Symboles et caractéristiques des
différents types de plastiques recyclables
Source : Traoré, 2018
II-3-1-1 Exemple des méthodes de recyclage des
déchets plastiques les plus répandues
i-
Régénération
La régénération des matières
plastiques est la technique la plus employée à travers le monde,
que ce soit dans les pays du nord comme ceux du sud, puisque ce
procédé permet de valoriser tous les thermoplastiques, soit 75 %
de la production mondiale de plastique. La régénération
consiste à produire de la poudre, des granulés ou du broyat
à partir de déchets
23
24
plastiques, comparables aux résines vierges, pour les
réintroduire sur le marché international des résines
plastiques.
Cette technique impose une grande rigueur sur le tri des
plastiques (car les différentes résines thermoplastiques sont non
miscibles entre elles) et sur la propreté de la résine, pour
qu'elle soit reprise par les industriels. La régénération
est la technique la plus efficace en termes de rendement de valorisation
matière des déchets plastiques. Mais elle nécessite un
équipement relativement coûteux et des compétences
techniques.
Technique Générale
La régénération s'opère en
plusieurs étapes : tri, lavage, séchage, broyage, extrusion,
granulation. Les unités de régénération peuvent
être plus ou moins avancées dans leur processus de
régénération et produire un sous-produit recyclé
plus ou moins élaboré. Une unité de
régénération n'est pas obligée d'avoir en charge
toutes les étapes de production, on peut trouver un acteur pour chaque
type d'opération. On distingue deux grandes phases dans le processus de
régénération :
Phase 1 - Tri, lavage, séchage :
cette étape consiste à présenter un déchet
plastique non-souillé et trié par type et qualité de
résine pour les opérations de broyage, granulation, extrusion.
Ces opérations peuvent être réalisées sans
machine.
Phase 2 - Broyage, extrusion, granulation :
cette étape va apporter une grande valeur ajoutée en transformant
le déchet plastique en sous-produit commercialisable auprès de
l'industrie plastique. Pour cela il est nécessaire de s'équiper
en machine, dont la consommation électrique n'est pas
négligeable, surtout pour l'extrusion. La
régénération du plastique permet de traiter tous les
thermoplastiques avec le même équipement et selon le même
procédé, seuls les paramètres de réglage des
différentes machines changeront en fonction du plastique traité
(température, vitesse de rotation de l'extrudeuse,).
ii- Fabrication d'éléments de
construction
A la fin des années 90 est apparue l'idée
d'utiliser le plastique (et notamment les sachets plastiques) comme liant, en
remplacement du ciment, afin de produire différents
éléments de construction comme des pavés, des briques, des
tuiles.
Technique générale
Les sachets plastiques sont pour la plupart faits en
polyéthylène basse densité (PEBD), qui est un
thermoplastique. En les chauffant, ils vont fondre et devenir visqueux ; on y
ajoute alors du sable tout en malaxant. Une fois le mélange
homogène, on le verse dans un moule et on laisse refroidir avant
démoulage.
Cette technique, qui présente l'avantage de
nécessiter de faibles investissements et permet de valoriser les sachets
même non lavés, a beaucoup attiré l'attention en Afrique.
Elle a été testée par de nombreuses structures avec plus
ou moins de succès. La méthode la plus aboutie aujourd'hui est
celle du centre de recyclage à Garoua au Cameroun,
améliorée par la suite par Madacompost à Madagascar, au
Burkina Faso avec GAFREH (Groupe d'Action des FEMMES pour la Relance Economique
du Houet) à Bobo Dioulasso et AIRTAE (Association pour l'Innovation et
la Recherche Technologique Appropriée en Environnement) à
Ouagadougou et au Niger avec le RESEDA.
II-3-2 Incinération
L'incinération avec récupération
d'énergie s'applique à un large éventail de
déchets. Elle traite des déchets souvent très
hétérogènes de manière à diminuer
considérablement leur volume (il en reste des cendres et des
résidus appelés mâchefers). Moyennant une valeur
calorifique des déchets et un apport en oxygène suffisant, il
s'ensuit une réaction thermique en chaîne et une combustion
auto-entretenue, c'est-à-dire qui ne nécessite pas l'apport
d'autres combustibles. Si la pollution potentielle qu'elle peut rejeter dans
l'atmosphère est conséquente, l'utilisation de techniques
avancées de lutte contre la pollution a permis de ramener les
émissions dans l`air à des niveaux considérés comme
très faibles (European IPPC Bureau, 2006).
II-3-3 Mise en décharge
Les centres d'enfouissement techniques ont pour but de
stocker les déchets ultimes, c'est-à-dire ceux dont les
caractéristiques ne permettent pas d'envisager le recyclage ou la
valorisation énergétique. Ils sont classés selon la
dangerosité des déchets qu'ils peuvent accepter. Les sols sont
protégés par des géotextiles, les lixiviats
générés sont traités et un contrôle
poussé des pollutions potentielles est effectué, notamment au
niveau de la qualité de l'air. Il est aussi possible d'obtenir une
valorisation énergétique via la mise en décharge. En
effet, le biogaz produit par la fermentation de ces déchets peut
être récupéré pour produire chaleur et
électricité (Themelis et al, 2007).
II-3-4 Valorisation du déchet plastique
Il existe en général trois grandes méthodes
de valorisation du plastique (Bruneau,
2015) :
o la valorisation énergétique : elle consiste
à incinérer les déchets plastiques pour
récupérer l'énergie qu'ils contiennent sous forme de
chaleur. Les plastiques, composés de pétrole raffiné, ont
une capacité calorifique proche de celui-ci. Cette méthode de
valorisation permet de recycler une grande partie des déchets
plastiques. En revanche si elle est mal maîtrisée elle peut
présenter des risques majeurs pour l'environnement et la santé
des êtres vivants par l'émission de dioxines, molécules
cancérigènes présentes dans les fumées.
o la valorisation matière ou valorisation
mécanique : elle consiste à réutiliser les déchets
plastiques avec un minimum de transformation de la matière. Cette
technique est utilisée pour le traitement des déchets
thermoplastiques. Elle repose avant tout sur une collecte sélective ou
un tri des déchets plastiques à partir des ordures
ménagères. Il est très souvent nécessaire d'avoir
des déchets plastiques triés par type de résine plastique.
Plus le tri n'est efficace, plus le produit qui en sort de valorisation
matière est de bonne qualité.
o la valorisation chimique : elle consiste à
transformer la matière plastique en molécule de base
(polymère, ester...), pouvant servir à la synthèse d'une
nouvelle matière plastique, ou pour la pétrochimie. Ces
technologies sont encore peu développées ou limitées
à certaines natures de résines plastiques. On ne les utilise que
dans les pays du Nord et les pays émergents.
Types de recyclages des déchets plastiques (figure).
Déchets de matières
plastiques
Valorisation
Réutilisation
Incinération
Mise en décharge
Recyclage
Récupération d'énergie
Recyclage mécanique
Recyclage chimique
Combustible de remplacement
Ordures ménagères Solides
25
Figure 2: Types de récupération des déchets
plastiques.
Pour mieux proposer les options viables de valorisation des
déchets plastiques pour la ville de Sarh, nous allons faire une revue
spécialisée qui permettra de mener une enquête sur
26
les projets et expériences qui nous ont
précédés dans la filière recyclage des
déchets plastiques en Afrique (Toudjibé, 2017).
II-3-2-1 Exemple de Madacompost à Mahajanga
(Madagascar)
Le centre de valorisation des déchets de Mahajanga,
Madacompost, a développé une activité de production de
briques et de pavés à base de plastique. Avec une équipe
de 6 ouvriers et 4 réacteurs de fonte, ce centre peut produire
jusqu'à 7m2 de pavés par jour. Cette activité
permet de recycler 80 tonnes de plastique par an soit 1,4 million de sachets.
Madacompost a fait expertiser ses pavés et ses briques en laboratoire et
ceux-ci sont homologués pour la construction. Le fort impact positif sur
l'environnement de ces nouveaux matériaux leur a permis de remporter un
marché de construction de 150 latrines/an pendant 3 ans,
représentant la création de 42 emplois.
II-3-2-2Exemple : Proplast à Thiès
(Sénégal)
L'unité Proplast a débuté ses
activités en 1997 grâce au soutien d'un groupement féminin.
Depuis 2010, Proplast s'est transformée en société
(PROPLAST INDUSTRIE Sarl). Proplast est une société
autofinancée depuis 2012. Avec un fonctionnement 24/24h et ses 140
salariés et intérimaires organisés en équipes de
production de 3x8 heures, 6 jours/7, Proplast valorise chaque mois près
de 100t de plastiques. Les plastiques essentiellement valorisés sont les
plastiques durs (PP, PE), ils sont broyés ou extrudés. Ces
plastiques sont achetés entre 75 et 100 FCFA le kilogramme à un
millier de collecteurs basés à Thiès et Dakar. Pour
réaliser ce travail, les deux sites de PROPLAST (à Thiès
et à Dakar) sont équipés de broyeurs et d'extrudeuse.
Ce projet a retenu notre attention et nous a inspiré
à initier notre propre projet pour le compte de la ville de Sarh, en
prenant en compte les différences technico-culturelles. Le
caractère particulier de ce projet est que tout le monde est inclus dans
la lutte contre la prolifération des déchets plastiques.
L'entreprise organise régulièrement des campagnes de
sensibilisation à travers le Sénégal et demande à
acheter les déchets plastiques de la population. Ce qui amène la
population à, voir et à considérer les déchets
plastiques comme des sources de revenue et non comme des rebuts dont il faut se
débarrasser.
27
28
II-3-2-3 Expérience de TRANSTECH-Industrie au
Sénégal
TRANSTECH-Industrie est une entreprise
spécialisée dans la fabrication de citernes, de fosses septiques,
de poubelles, meubles et d'autres produits à base de plastiques.
La technologie utilisée est le roto moulage qui
consiste à liquéfier à haute température du
plastique en poudre ou en granulé dans un moule afin de reproduire la
forme intérieure de celui-ci. Les plastiques utilisés sont le PP
et le PE (sachets plastiques, bassines, bouteille de détergent, casiers,
chaussures).
Cette technique comprend quatre phases :
· chargement de la matière plastique dans le
moule : le plastique en poudre dont la quantité est fonction de
l'épaisseur souhaitée, est introduit dans le moule ;
· chauffage : le produit est soumis à une
température de 200 °C (circulation de l'air chaud dans le four)
générée par un bruleur à gaz ou du fuel. La chaleur
détruit tous les microbes. Le moule tourne suivant deux axes orthogonaux
durant le chauffage ;
· refroidissement : sorti du four, le moule est refroidi
ainsi que la matière plastique par l'eau, l'air ;
· démoulage : les moules,
généralement en Tôle d'acier, en Magnésium ou en
Aluminium comprennent deux parties démontables. Durant cette
dernière phase, la pièce est démoulée quand la
température interne est suffisamment faible.
Selon la responsable environnement, le procédé
utilisé par l'entreprise ne produit pas de déchets car tout le
plastique (résine vierge et plastique récupéré) qui
arrive à leur niveau est entièrement consommé. Elle
affirme aussi une satisfaction quant à la qualité des fosses
septiques fabriquées (étanches, durables et écologiquement
appropriées).
TRANSTECH-Industrie transforme jusqu'à 100 tonnes de
produits plastiques par an. Il n'a pas été possible de quantifier
le volume spécifique de déchets plastiques transformés.
Mais l'entreprise a les capacités techniques de transformer
quotidiennement 20 tonnes de produits vierge et 15 tonnes de déchets
plastiques récupérés.
II-3-2-4 Un exemple : AGRIPLAS (Agriculture Plastique)
à Cotonou (Bénin)
Le centre AGRIPLAS de l'ONG BETHESDA est une organisation de
récupération et de recyclage des déchets plastiques dans
la ville de Cotonou. La technologie de traitement retenue associe le travail
manuel et la mécanisation. Les activités du centre sont de trois
ordres à savoir : la récupération, le recyclage proprement
dit et la commercialisation des nouveaux produits obtenus (Toudjibé,
2017).
II-3-2-5 Filière industrielle
Elle repose essentiellement sur le procédé de
régénération qui semble être le seul moyen de
recycler efficacement et en grande quantité les déchets
plastiques. C'est en effet une technique répandue dans le monde entier
qui profite aujourd'hui d'un historique de recherche et développement
riche. Cette méthode à la fois simple et éprouvée
repose néanmoins sur l'acquisition de matériel relativement
onéreux, ce qui est l'un des premiers freins au développement de
cette filière. Le second frein est que cette filière aboutit sur
un produit semi-fini qui sera vendu aux industriels de la plasturgie. Ainsi, si
l'activité économique et les entreprises du secteur plastique ne
sont pas développées, dynamiques et sensibles à
l'intérêt écologique que représente l'utilisation de
matières plastiques recyclées, le développement de la
filière régénération sera limité
(Toudjibé, 2017). Cependant, les produits issus de la
régénération sont coûteux sur le marché
mondial et peuvent aisément trouver les acheteurs notamment dans les
pays côtiers disposant de grands ports tournés vers le commerce
international. Enfin, les machines nécessaires à la
régénération des plastiques sont les machines de base de
l'industrie plastique, ce qui peut être une porte vers le
développement d'une industrie plastique plus importante.
II-3-2-6 Pratique artisanale
A l'échelle d'un développement local, comme dans
de petites villes secondaires où le gisement de plastique est
relativement limité, des pratiques plus artisanales comme la production
d'éléments de construction en plastique peuvent s'avérer
pertinentes. Cependant, il est souvent difficile dans ce genre de projet de
produire un produit concurrentiel avec les produits à base de ciment et
donc d'atteindre l'équilibre économique. Ce genre
d'activité doit donc se mener avec l'appui des collectivités
territoriales et des pouvoirs publics pour favoriser ce type d'entreprise qui
participe à la salubrité des villes et offre des solutions pour
l'aménagement des espaces publics : trottoirs, allées
piétonnes, latrines. Des recherches sont en cours pour mécaniser
les équipements et améliorer la productivité, comme avec
le projet « Benchmarking » mené par ISF. Ceci permettra en
outre, d'améliorer les conditions sanitaires des postes de travail
notamment sur l'évacuation des fumées, la distance entre les
opérateurs et le plastique en fusion (Toudjibé, 2017).
29
II-4 Cadre règlementaire et institutionnel de la
gestion des déchets au Tchad
Le présent titre détermine le régime
juridique de la gestion écologiquement durable des déchets,
conformément aux dispositions pertinentes de la loi n°14/PR/98, et
ce, sans préjudice du respect des engagements internationaux liant la
République du Tchad. La gestion des déchets au Tchad repose sur
les étapes préalables nationales et internationales
préétablis dans le temps pour l'amélioration de condition
de la vie, de la santé des populations, des principes de
réglementations de la gestion de déchets et de la protection de
l'environnement :
- la loi 14/PR/98 du 17 Aout définissant les principes
généraux de la protection de l'environnement ;
- la loi N°002/PR/2011 portant ratification de
l'ordonnance n°014/PR/2011 de mise en place du code d'hygiène de
la république du Tchad ;
- décret N°904/PR/PM/MERH/2009 portant
réglementation des pollutions et nuisance à l'environnement
;
- décret N° 409/PR/PM/MAE/2014 fixant les
conditions d'élaboration et les modalités de mise en oeuvre
des plans d'urgence en matière d'environnement ;
- décret N°378/PR/PM/MAE/2014 portant promotion de
l'éducation environnementale au Tchad ;
- l'arrêté 049/PR/PM/MERH/SG/PFSC/2011 du 09
Décembre 2011 portant réglementation des substances chimiques
nocives ou dangereuses ;
- la politique nationale de la sante(PNS) qui couvre la
période 1999-2006 ;
- le plan national de développement sanitaire (PNDS) qui
couvre la période 2007-
2015 ;
- le PNDS s'inscrit dans le cadre de la réalisation des
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à
l'horizon 2015 ;
- et enfin la Charte d'OTTAWA en 1986 : la conférence
pour la promotion de la santé.
30
CHAPITREIII: MATERIEL ET METHODES III-1 Description du
site d'étude
Il s'agit de la situation géographique et
administrative, du relief et du climat, le Sol, l'hydrographie.
III-1-1 Situation géographique et Administrative
Située au Sud-Est du pays, à environ 150 km de
la frontière de la République Centrafricaine, la ville de Sarh,
anciennement Fort Archambault, est la capitale de la Région du Moyen et
du Département du Bahr kôh.
Sur le plan géographique, elle est comprise entre le
9°09'00» et 9°7'30» de latitude Nord et le
18°23'00» et 18°25'00» de longitude Est. Elle est
limitée à l'Est, par le fleuve Chari, au Sud par l'Institut
Agronomique de Sarh situé à 7 km, à l'Ouest par le fleuve
BarhKôh, au Nord par les Rôniers à 7 km. (Cf.
Arrêté interministériel N°90 du 06 Février
2007). Elle s'étend sur plus de 12 km du Nord au Sud et couvre une
superficie d'environ 3.000 ha. L'altitude moyenne oscille autour de 370 m.
Figure 3 : Situation géographique et administrative de la
ville de Sarh
31
32
III-1-2 Milieu Physique
Le milieu naturel de la ville de Sarh est marqué par
l'eau et la verdure, ce qui lui a conféré le nom de la «
ville verte »
III-1-3 Cadre géomorphologique
Située sur une vaste plaine dépourvue de toute
aspérité, la ville de Sarh est globalement plane. Sa topographie
est marquée par une vaste pente orientée vers l'Ouest en
direction du fleuve BarhKôh. Lors des années de fortes
pluviométries, il arrive que ce fleuve déborde empêchant le
drainage des eaux pluviales, ce qui a pour conséquence l'inondation des
quartiers limitrophes (Kamati, Morrison, Maïngara, Kissimi) et des
villages environnants le fleuve (PDC, 2018).
La géologie de la région de Sarh est globalement
de type sédimentaire. Les unités géologiques du Tchad sont
dominées par des terrains de types sédimentaires sur lesquels les
dépôts continentaux tertiaires et quaternaires occupent une place
prépondérante (PDC, 2018).
La pédologie de la région de Sarh est
essentiellement constituée par trois types de sols
caractéristiques de la zone soudanienne :
y' des sols hydro morphes recouverts d'alluvions,
fréquemment inondés en saison de pluies et favorables à la
culture du riz, des céréales, du maïs, du coton, ou le
maraîchage ;
y' des sols ferralitiques lessivés. Ces sols, peu
fertiles, nécessitent plusieurs années de jachère s'ils
sont cultivés sans amendement ;
y' des sols rouges, sableux, en profondeur. Ces sols sont
favorables à la culture du coton, de l'arachide et d'arbres fruitiers,
notamment les manguiers.
Le sol à Sarh, est essentiellement constitué du
sable et d'argile, ce qui rend difficile la circulation motorisée au
cours de la saison pluvieuse et favorise l'inondation. Il est constitué
parfois de calcaire recouvert d'argile.
III-1-4 Cadre Humain
D'après le Deuxième recensement
général de la population et de l'habit du Tchad (RGPH2)
effectué en 2009, la taille moyenne de ménage de la Région
du Moyen-Chari dont Sarh est le Chef-lieu est de 7 habitants. En tenant compte
de la population de cette ville qui est estimée à 180000
Habitants, le nombre moyen de ménage de la ville de Sarh est de 25714
(PDC, 2018). Le nombre des ménages par arrondissement est
présenté dans le tableau III.
33
Tableau III: Nombre des ménages et de la population de la
vile de Sarh
Arrondissements
|
Ménages
|
1er Arrondissement
|
4460
|
2em Arrondissement
|
4245
|
3emArrondissement
|
4848
|
4emArrondissement
|
3818
|
5emArrondissement
|
3996
|
6emArrondissement
|
4347
|
Source : RGPH2, 2009
III-1-5 Climat
Le climat de Sarh est tropical humide de type soudanien. Il
est caractérisé par deux saisons : une saison pluvieuse qui
s'étale d'avril à octobre et une saison sèche de novembre
à mars. Il est favorable à l'agriculture. La pluviométrie
varie entre 800 et 1500 mm en moyenne par an.
Le graphique suivant donne la pluviométrie annuelle de
l'année 2019 de la région de Sarh (figure).
Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov
Dec
1200
1000
Hauteur de pluie (mm)
800
600
400
200
0
Figure 4 : Variabilité mensuelle des hauteurs de pluie
à Sarh (2019) Source : ASECNA, 2019
La figure 4 indique deux (02) grandes saisons : une saison
sèche et une saison pluvieuse. On remarque que les précipitations
sont très élevées en Août (les précipitations
varient entre 800 et 1500 mm en moyenne par an) pendant la grande saison de
pluie. C'est pendant ce mois qu'on enregistre un nombre assez important de
jours de pluie. La saison pluvieuse constitue alors une période de
disponibilité permanente de l'eau mais elle constitue
34
35
également la période affectant le design et
l'efficacité des ouvrages de la gestion des eaux pluviales et cadre de
vie de la population étudiée.
III-2 Méthodologie
III-2-1 Caractérisation des déchets
plastiques dans la ville de Sarh
La caractérisation des déchets consiste à
déterminer la composition d'un gisement de déchets donné.
Pour cette opération, plusieurs protocoles d'échantillonnage
opérant en porte-à-porte existent.
La méthodologie adoptée pour cette étude
s'inspire de l'outil MODECOM (Mode DE Caractérisation des Ordures
Ménagères) publié en 1993 par l'Agence de l'Energie de la
Maitrise de l'Energie (ADEME). MODECOM a fait l'objet d'une démarche de
normalisation dans le cadre du groupe de travail AFNOR X 30 0408 : la norme
expérimentale AFNOR XPX 30-408 a été publiée en
octobre 1996.
Il s'agit de trier un échantillon d'ordures
ménagères d'une aire géographique donnée en
séparant les matériaux contenus en catégories, puis en
sous-catégories. Cet échantillon peut être
prélevé soit directement en porte-à-porte, soit au niveau
des dépotoirs. La technique du porte-à-porte a été
utilisée dans cette étude.
MODECOM a été adapté au contexte local.
Ainsi, la catégorie concernée pour l'étude est celle des
déchets plastiques subdivisée en sous-catégories de
plastiques durs et de plastiques souples et autres plastiques.
Nombreuses raisons peuvent expliquer la réalisation
d'une caractérisation des déchets en général et des
déchets plastiques en particulier.
Avant toute sortie, une fiche de caractérisation est
préparée avec des paramètres de suivi identifiés.
La fiche permet d'indiquer la date, l'arrondissement concerné, le
quartier, et le nom de l'enquêteur.
Pour quantifier les déchets plastiques, un tri a
été effectué puis le pesé des catégories et
sous catégories des déchets plastiques au niveau des
ménages échantillonnés. Une balance a été
utilisée pour peser les plastiques triés(Annexe4).
III-2-2 Evaluation du mode actuel de gestion des
déchets plastiques dans la ville de
Sarh
A Sarh, la gestion des déchets plastiques est
assimilée à la gestion des déchets ménagers en
général. La description a été faite grâce
à l'observation directe et à
l'administration d'un questionnaire aux ménages et ainsi
que des entretiens avec les autorités et quelques personnes cibles,
acteurs de la gestion des ordures ménagères. Il a
été utilisé comme matériel la carte administrative
et la carte d'assainissement de la ville pour repérer les quartiers et
les arrondissements ainsi que les infrastructures d'assainissement de la ville.
III-2-3 Options de valorisation applicables à la ville de
Sarh
Pour mieux proposer les options viables de valorisation des
déchets plastiques aux autorités de la ville de Sarh, il est
nécessaire de passer par une caractérisation et lune
quantification des déchets plastiques pour voir quel type et quelle
quantité de déchets, voir comment se fait la gestion des
déchets solides en général et des plastiques en
particulier, et prendre en compte l'opinion de la population sur la gestion des
déchets. Les matériels utilisés sont entre autre : un GPS,
une carte administrative, un appareil photo, un questionnaire et une fiche
d'enquête.
L'objectif de cette proposition, est de permettre aux
autorités de choisir une solution viable pour une meilleure gestion des
déchets plastiques dans la ville de Sarh.
III-2-4 Echantillonnage
Le questionnaire ayant servi à l'enquête a
été construit à partir de fiches d'enquêtes, grille
d'observation directe, un guide d'entretien et d'études
précédentes (Toudjibé, 2017 ; Niekema, 2012 et Ndikumana,
2015) (Annexe 1, 2 et 3).
Il a été élaboré avec pour objectifs
de:
y' caractériser et quantifier les déchets
plastiques ;
y' cerner le devenir des sacs et des sachets plastiques
après utilisation ;
y' appréhender la perception que les populations ont des
déchets plastiques dans leur environnement.
Les questions se décomposent en une série de
questions ouvertes et de questions fermées. Les questions fermées
sont souvent suivies par des questions ouvertes du type: pourquoi ?
III-2-4-1 la taille de l'échantillon
D'après le Deuxième recensement
général de la population et de l'habitat du Tchad (RGPH2)
effectué en 2009, la taille moyenne de ménage de la Région
du Moyen-Chari dont Sarh est le Chef-Lieu est de sept (7) habitants par
ménage. En tenant compte de la population
36
de cette ville qui est estimée à 180000 Habitants,
le nombre moyen de ménage de la ville de
Sarh est de 25714. Ces ménages sont repartis de
façon suivante selon les arrondissements :
- 1er Arrondissement, 4460 ménages ;
- 2ème arrondissement, 4245 ménages ;
- 3ème arrondissement, 4848 ménages ;
- 4ème arrondissement, 3818 ménages ;
- 5ème arrondissement, 3996 ménages ;
- 6ème arrondissement, 4347 ménages.
III-2-4-2 Sélection des ménages
enquêtés
En raison des contraintes financières et temporelles,
il est difficile de mener une enquête auprès de tous ces
ménages. Pour ce faire, un échantillon représentatif doit
être déterminé afin de mieux conduire cette enquête.
Il est déterminé par l'expression mathématique suivante
:
Z2P (1- P)
n= D2
Où n est la taille de l'échantillon ;
Z est le niveau de confiance. Pour un niveau de confiance de 95%,
Z=1,96 ;
P est la proportion estimée des ménages dans la
ville de Sarh qui est de 15% et D est la marge d'erreur Maximale
tolérée et est égale à 0,05
n = 196 ménages
L'expression mathématique a donné 196
échantillons à enquêter.
III-2-4-3 Population cible
La population cible est constituée des ménages de
la ville de Sarh, des
administrateurs locaux et des directeurs des hôpitaux de
la ville de Sarh. Quelques dirigeants des structures exerçant dans la
gestion des DSM dans la ville de Sarh à savoir ONG Ecole Saine
Ménage Sain, Responsable Assainissement de la commune de Sarh,
Délégué de la délégation sanitaire de la
ville de Sarh.
III-2-5 Analyse des données
Pour la réalisation des fiches d'enquête
ménage et leur dépouillement, le logiciel
Word a été sollicité afin de saisir les
données. Le tableur Excel a permis la réalisation de camemberts
et de diagrammes, et enfin la méthode FFOM (Forces, Faiblesses,
Opportunités, Menaces) (annexe) pour mieux identifier les forces, les
faiblesses, les opportunités et les menaces de la gestion des
déchets plastiques dans la ville de Sarh.
37
CHAPITRE IV : RÉSULTATS ET DISCUSSION
IV-1 Résultats
IV-1-1 Caractérisation des déchets solides
ménagers et des plastiques dans la ville de Sarh
D' après l'analyse des résultats des
enquêtes et de l'observation directe, il ressort
qu'à Sarh l'on retrouve tous les de déchets
solides classés par catégories et sous-catégories. Il y'a
entre autres : les matières organiques, les plastiques qui sont : les
thermoplastiques (PE, PP, PS, PC, PET, POM, PVC, PA et PMMA), les
thermodurcissables (PUR, Polyesters insaturés, PF et MF) et les
élastomères (caoutchouc, élastomères
spéciaux et les élastomères très spéciaux),
les papiers et cartons, les métaux, les verres et les autres types de
plastiques. Ils sont représentés dans le tableau IV
ci-dessous.
Tableau IV: Typologie des déchets solides
ménagers
Catégories
|
Sous-catégories
|
Déchets solides
|
Matières organiques
|
Plastiques
|
Papiers et carton
|
Métaux
|
Verres
|
Autres types de déchets
|
IV-1-2 Quantité des déchets solides produit
dans la ville de Sarh IV-1-2.1 Quantité des déchets solides
par arrondissements
La quantité de déchets solides par sous
catégories est présentée dans le tableau V. Tableau V :
Quantité de déchets ménagers par sous catégories
Arrondissements
|
Unité (Kg)
|
MO
|
Plastiques
|
Métal
|
Papiers et carton
|
Verres
|
Autres
|
1er
|
118,28
|
56,7
|
30,28
|
18,7
|
9,1
|
0,7
|
2,8
|
2èm
|
167,25
|
64,4
|
5,09
|
24,15
|
14
|
12,2
|
1,6
|
3èm
|
121,53
|
31,8
|
41,11
|
11,72
|
7,72
|
1,52
|
1,3
|
4èm
|
69,45
|
34,3
|
22,17
|
1,63
|
6,65
|
2,7
|
2
|
5èm
|
69,55
|
38,5
|
20,5
|
5,6
|
1,35
|
1,5
|
1,9
|
6èm
|
99,48
|
44,8
|
32,20
|
10,15
|
4,72
|
1,17
|
1,85
|
Total en Kg
|
613,79
|
270,5
|
197,16
|
71,95
|
43,54
|
20,19
|
10,45
|
Pourcentage (%)
|
/
|
44,07
|
32,12
|
11,72
|
7,09
|
3,28
|
1,70
|
38
Les résultats ont permis de recueillir les informations
essentielles sur l'identification et la quantification des déchets
solides. Il ressort que la composition des ordures ménagères est
très diverse.
IV-1-2.1 Quantités globales produites à
l'échelle de la ville
La composition des déchets solides lors du
prélèvement et de la pesée dans les 6 arrondissements de
la ville de Sarh en une semaine a permis de constater que 44% des
déchets sont les matières organiques (MO), 32% sont les
déchets plastiques, 12% des métaux, 7% des papiers et cartons, 2%
de verres et les 2% restants sont constitués des autres types de
déchets non spécifiés (Figure 5).
3% 2%
44%
12%
7%
32%
MO Plastiqes Papiers et carton Métal Verre Autres
Figure 5: Répartition des déchets par
catégories pour les 6 arrondissements
IV-1-3 Quantité hebdomadaire de déchets
plastiques dans les 6 arrondissements de la vile de Sarh
La collecte et le pesé des déchets plastiques
dans les arrondissements (dépotoirs et ménages) donnent chaque
semaine une quantité de 197,16 kg soit 0,197 t sur 613,79 Kg soit 0,61 t
de déchets solides ménagers. La grande partie (55,35 %) est
composée de plastiques durs qui pèsent109, 14 Kg, ensuite les
plastiques souples 62,72 Kg (31,81 %) puis les autres types de plastiques 25,3
Kg (12,83%), les données sont représentées sur la figure 5
ci-dessous.
Quantité en KG
120
100
80
40
60
20
0
109,14
62,72
25,3
39
P souples P durs Autres
Figure 6: Quantité de DP mesurée en KG/semaine dans
les 6 arrondissements.
IV-1-3 -1 Quantité par catégories de
plastiques collectées par Arrondissement par semaine
Les quantités de plastiques obtenus après
caractérisation au niveau des ménages et des dépotoirs
dans les six arrondissements de la ville. Il y a très peu d'écart
de quantité à l'intérieur d'une même
catégorie de plastiques dans les différents arrondissements. En
revanche la différence est nette entre les plastiques durs et les autres
catégories de plastiques (annexe 2.a).
La figure 7, montre la quantité de déchets
plastiques collectés par semaine par arrondissement.
27,11
18,9
18
20
13,11
12,21 12,02
10,02 10,29
7,6
6,52
2,8
18,3
2,1
5,2 4,98 3,7 4
Quantité en Kg
20
15
10
5
0
1er Arrond 2èm Arron 3èm Arrond 4èm Arrond
5èm Arrond 6èm Arrond
30
25
P Souples P Durs Autres p
Figure 7: Quantité en kg des catégories de
plastiques collectés/Semaine/arrondissement.
IV-1-3-2 Quantité en kg des différents
plastiques collecté dans l'ensemble des six
arrondissements
Parmi les plastiques durs, on peut citer les PET, les PEHD,
les PVC, les PP, les PS. En outre il y'a les élastomères et les
plastiques dans les ELA (emballages liquides alimentaires) qui font partir des
autres plastiques. On constate une grande quantité de PEHD (50,1 kg) et
de PET (36,3 kg). Cela s'explique par le fait que ces types de plastiques durs
sont fréquemment utilisés comme emballage figure 8.
Quantité en Kg/semaine
|
60 50 40 30 20 10
|
0
Qtité en KG
PET
36,3
PEHD
50,1
PVC
10,34
PP
6,2
PS
4,8
Autres
1,4
40
Figure 8: Quantité en kg des différents types de
plastiques durs
IV-1-3-3 Production hebdomadaire mensuelle et
annuelle des déchets plastiques par habitant ans la ville de
Sarh
La quantité de plastique total collecté par
semaine dans les six arrondissements de la ville de Sarh est de 197,16kgsoit
0,197 t. Cette quantité est produite par 196 ménages ayant en
moyenne7 personnes par ménage ce qui donne 1372 personnes. Ainsi, la
quantité de déchets plastiques totaux produits par chaque
individu est de 0,14 kg par semaine. Le tableau VI ci-dessous présente
la production hebdomadaire, mensuelle et annuelle d'une personne.
Tableau VI: Production de déchets plastiques par
habitant.
Production de déchets plastiques dans la ville de Sarh
par les ménages
|
Quantité en KG
|
Hebdomadaire
|
0.14 Kg/Habitant/Semaine
|
Mensuelle
|
0.57/Kg/Habitant/Mois
|
Annuelle
|
6,89 Kg/Habitant/An
|
41
L'analyse du tableau V, montre qu'en moyenne la production
hebdomadaire d'une personne est de 0,14 Kg, 0,57 Kg par mois et 6,89 Kg par
année.
IV-1-4 Mode actuel de gestion de la gestion des
déchets plastiques dans la ville de Sarh
IV-1-4-1 Perceptions des populations
La majorité des populations de la ville de Sarh
questionnées sur l'état d'assainissement de leur cadre de vie
l'estiment insalubre. En effet, sur les cent quatre-vingt-seize (196)
ménages interviewés, cent trente-sept (137) soit 70 % trouvent
leur quartier sale, avec pour cause l'incapacité des autorités
municipales à gérer d'une manière écologique et
efficiente les ordures ménagères, le manque de dépotoirs,
et l'insuffisance des caniveaux pour faciliter le drainage des eaux. Les 70 %
sont ceux qui habitent les quartiers du 1ier Arrondissement,
3ième Arrondissement et ceux du 6ième
Arrondissement.
Quarante-huit (48) ménages soit 24 % estiment que les
quartiers du 2ièmeet 3ième Arrondissement sont acceptables. Ces
ménages comparent leurs quartiers aux autres quartiers de la ville de
Sarh, comme 15 Ans, Maroc, Paris-Congo et une partie de Maïngara en saison
pluvieuse, et que les ménages ont un niveau de vie moyen.
Les onze (11) ménages restants soit 6 % trouvent que
leur cadre de vie est propre, ceci est dû à leurs propres efforts
pour assainir leur quartier en s'abonnant, pratiquer l'hygiène, la mise
en place des réseaux et systèmes d'assainissement pour la bonne
gestion des eaux usées et pluviales, ne pas compter sur la
municipalité car elle peut ne pas tout faire. C'est dans le 2ième
qui a comme quartier le quartier. La figure 9 ci-dessous présente les
résultats de la perception des ménages.
6%
24%
70%
I - 1
Insalubre Acceptable Propre
Figure 9: Opinion des ménages sur l'état de leur
cadre de vie
42
IV-1-4-2 Mode de gestion des déchets solides
ménagers et des déchets plastiques
Dans la ville de Sarh, la collecte des déchets est
jugée non satisfaisante par les ménages interviewés. En
effet, une gestion défaillante des ordures ménagères
conduit au blocage du système de drainage des eaux pluviales, aggravent
les risques d'inondation et provoquant une accentuation du risque sanitaire.
En ce qui concerne la gestion des déchets plastiques,
il n'existe aucune méthode de gestion. Les déchets plastiques
sont mélangés aux déchets solides ménagers et
collectés ensemble, puis brûlés, enfouis dans le sol, ou
déversés dans les caniveaux. La municipalité n'a pas une
vision tournée vers les déchets plastiques, il n'existe aucune
donnée sur la quantité du déchet plastique de la ville de
Sarh. Mais grâce à l'observation directe, nous avons
constaté que les déchets plastiques dépassent les autres
types de déchets sur les dépotoirs que ce soient ceux des
quartiers ou au niveau des marchés et des caniveaux de la ville de Sarh.
Les modes de gestions sont présentés dans le tableau VII.
Tableau VII: Modes de gestion des DSM et déchets
plastiques dans la ville de Sarh
Mode gestion
Arrondissement
|
Abonne ment à une ONG
|
Zones inondables
|
Rues ou caniveaux
|
Autres
|
Total
|
1erArrondissement
|
5
|
10
|
15
|
4
|
34
|
2ièmeArrondissement
|
25
|
0
|
5
|
2
|
32
|
3ièmeArrondissement
|
10
|
15
|
11
|
1
|
37
|
4ièmeArrondissement
|
2
|
18
|
7
|
2
|
29
|
5ièmeArrondissement
|
0
|
28
|
0
|
3
|
31
|
6ièmeArrondissement
|
0
|
20
|
8
|
5
|
33
|
Pourcentage
|
21,42%
|
46,42%
|
23,46%
|
8,67%
|
196
100%
|
L'analyse du tableau VII, montre que sur les
cent-quatre-vingt-seize (196) ménages interviewés, quarante-deux
(42) soit 21,42 % sont abonnés à une ONG de pré-collecte,
presque la moitié c'est-à-dire quatre-vingt-onze (91), ce qui
fait un taux de 46,46 % jettent les ordures ménagères dans les
zones inondables, quarante-six (46) ménages avec un taux de
23,46 % déversent les ordures dans la rue ou dans les
caniveaux, et les dix-sept (17) ménages restant avec un taux de 8,67 %
jettent les ordures ménagères dans des endroits indéfinis.
Ces comportements qu'ont les ménages vis-à-vis des ordures
ménagères amènent à supposer que c'est
peut-être le manque de volonté manifeste qui les conduit vers
cette méthode de gestion inadéquate ou bien peut être que
presque la moitié des ménages a un niveau d'instruction moins
élevé ; ce qui expliquerait ces genres de comportements. En
conclusion le mode de gestion des ordures ménagères ne
dépend pas seulement du niveau de vie mais aussi du niveau d'instruction
et de la volonté manifeste des ménages. La figure 10ci-dessous
présente les différents modes de gestion des déchets dans
la ville de Sarh.
Abonnements Zones Caniveaux ou Autres
ONG inondables Rue
Pourcentage
45
40
50
35
30
25
20
15
10
0
5
21,42
46,42
23,46
8,67
Série1
43
Figure 10: Modes de Gestion des DSM et plastiques
Sur cette figure, on constate que la population de la ville de
Sarh n'ont pas une bonne
méthode de gestions des ordures. La plupart utilisent
les déchets comme remblais des zones inondables, et d'autres font
recours aux rejets des déchets dans les caniveaux, aux bords des rues,
ou encore à les brûler. Ces trois méthodes citées ne
respectent pas le principe de la gestion écologique et efficiente de
l'environnement. Il n'y a que très peu qui sont abonnées à
un service de pré collecte. Mais ceci revient à la même
chose car ces ONG n'ont pas une
bonne méthode de gestion à part le pré
collecte. Les photos 1, 2,3 et 4 présentent le
a gest
Photo 2 : Débordement du dépotoir du Photo 1 :
Débordement du dépotoir du
grand marché de Sarh petit marché de quartier
Yalnas (Sarh)
44
Photo 4 : Débordement du dépotoir de Photo 3 :
Débordement du dépotoir à
quartier Paris-Congo/Sarh l'alentour de l'aéroport de
Sarh
Les photos 1, 2,3 et 4 présentent le débordement
des dépotoirs dans la ville de Sarh. La mauvaise politique de gestion
des déchets ménagers fait que ces dépotoirs sont
débordés et l'on se trouve face à l'insalubrité de
la ville.
45
IV-1-4-2-1 Dégradation du cadre de vie et
conséquences sur la santé de la population par la mauvaise
gestion des plastiques
Les déchets plastiques dégradent
l'esthétique du cadre de vie des unités urbaines avec la
prolifération des sachets plastiques généralement noirs et
blancs dans la nature. Ce qui peut contribuer à donner une mauvaise
image de la salubrité de la ville.
Ils peuvent aussi engendrer l'obstruction des caniveaux
facilitant la prolifération des moustiques et des odeurs
nauséabondes et provoquant des inondations à Sarh.
Sur le plan sanitaire, la pratique de l'incinération
des déchets plastiques observée au niveau des décharges et
des concessions est source d'émissions toxiques comme la dioxine
provoquant ainsi des maladies cardiovasculaires, respiratoires et des
cancers.
Photo 5: Brûlage d'un dépotoir sauvage au bord d'une
rue de la ville IV-1-4-2-2 Avis des enquêtés sur le
risque sanitaire
La majorité des enquêtées pensent qu'il
existe un risque sanitaire quant à l'utilisation des plastiques. En
effet, 74% des enquêtées l'affirment pendant que 23% pensent qu'il
n'y a pas de risque sanitaire et les 3% restants ne savent pas si y'a risque
sanitaire ou pas (figure 11).
22%
Oui
76%
Pas d'avis
2%
Non
Figure 11: Existence des risques sanitaire liés aux
plastiques
46
Une mauvaise gestion des déchets est source de maladies
pour les populations. Ces déchets génèrent des vecteurs
qui nuisent à la santé de la population. Les dépotoirs
représentent un danger pour les enfants et pour les adultes à la
recherche des objets à valoriser. Les blessures occasionnées par
les ferrailles contenues dans ces déchets peuvent conduire au
tétanos, voir la mort si la victime n'est pas soignée. Les tas
d'ordures sur les dépotoirs et dans les bas-fonds favorisent aussi la
prolifération d'insectes (mouches, moustiques) et des rongeurs qui sont
pour la plupart du temps à la recherche de la nourriture. Ces insectes
constituent sans nul doute des vecteurs de transmission de germes
pathogènes de nombreuses maladies. Selon les enquêtes
menées sur le terrain, les maladies les plus fréquentes dans la
ville de Sarh se résument sur la figure 12 ci-dessous.
40
35
30
27
10
5
0
Cancer Infections
Maladies
F typhoïde Autres
39
Pourcentage
25
20
15
15
11
8
respiratoires bactériennes
Figure 12: Taux de maladies cités dues aux déchets
plastiques
D'après l'analyse de la figure 12, le Cancer et les
infections respiratoires viennent en tête avec des taux respectifs de 39
% et 27 % ; ensuite viennent les maladies bactériennes avec un taux non
négligeable de 15 % et enfin la fièvre typhoïde et d'autres
non spécifiées avec les taux respectifs de 11 et 8 %. Il y'a
beaucoup de cas de maladies liées à la mauvaise gestion des
déchets en général et des plastiques en particuliers dans
les six (6) arrondissements de la ville de Sarh à cause de nombreux
dépotoirs sauvages qu'on trouve sur lesquels se développent des
gîtes larvaires. La couche la plus vulnérable se retrouve
être les enfants mais aussi les femmes enceintes et les personnes
âgées.
Outre les nuisances sanitaires qu'ils génèrent,
les DSM et plastiques dégradent l'aspect esthétique de la ville
et influencent négativement l'économie dans ce sens ou ils sont
ne sont pas traités, ou valorisés.
47
IV-1-5 Options de valorisation des déchets
plastiques à Sarh Tableau VIII : Options de traitement des
déchets plastiques
Procédés
|
Technologies
|
Avantages
|
Inconvénients
|
Coûts
|
Efficacité
|
Type de plastiques
|
1.
Valorisation
matière ou mécanique ou recyclage
|
Régénération
|
1-efficace en termes de rendement.
|
? nécessite un équipement
relativement coûteux et des
compétences techniques
? nécessite une énergie élevée.
|
200.000 € soit
131.000.000 de FCFA
|
Le seuil
de rentabilité doit pouvoir être atteint
en 3-4 ans.
|
les
Thermoplastiques
|
|
1- permet de valoriser les sachets même non lavés
;
2-permet de recycler 80t de plastique par an.
3-création d'emplois
|
|
20 000 € soit
13.100.000 FCFA
|
|
|
Incinération
|
1-réduction des
volumes de déchets de 90% ;
2-pas de prétraitement 3- adaptation aux gros gisements
;
4-possibilité de récupérer et valoriser
l'énergie ;
|
1-formation de cendres, de résidus polluants ;
2-problème des seuils de rentabilité pour les
petites unités ;
3-production d'énergie électrique peu efficace
dans la plupart des cas ;
4- investissements élevés
|
|
|
Les thermoplastiques, thermodurcissables et les
élastomères
|
|
48
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les
|
3. La
|
|
?
|
conversion des
|
?
|
combustion directe de
|
|
|
thermoplastiques et
|
valorisation chimique
|
|
?
|
déchets de
polymères en
monomères
d'origines ou
en d'autres
produits
chimiques de valeurs ;
produits sont utilisés comme matières
premières pour diverses procédés
industriels en
aval ou
comme
carburants de transport
|
|
déchets de polymères
peut préjudiciable à
l'environnement en
raison de la
production des substances nocives les
hydrocarbures légers, les oxydes de soufre et les
dioxines
|
|
|
thermodurcissables
|
49
IV-1-6 Projet : Proposition d'une option de gestion des
déchets plastiques à la ville de Sarh
IV-1-6-1 Information générale
Titre du projet : Recyclage des déchets
plastiques (ReDePlast) à Sarh Domaines d'intervention :
Hygiène, Assainissement, Santé, Environnement.
50
IV-2 Discussion et Suggestions
IV-2-1 Discussion
La quantification des déchets solides auprès des
ménages révèle la présence d'un important gisement
de 32,72 % déchets plastiques sur 613,79 Kg de déchets solides
ménagers produit en une semaine. Les ménages de la ville de Sarh
produisent 197,16 Kg soit 0,197t de déchets plastiques par semaine. Ce
qui donne une production hebdomadaire de 0,14 Kg/habitant/semaine, 0,57
Kg/habitant/mois et 6,89 Kg/habitant/an. Selon Proust (2001), environ 9 % des
déchets solides issus des ménages sont des déchets
plastiques. Par rapport à la présente caractérisation le
pourcentage de déchets plastiques est au-dessus. Cela peut être
aussi dû à l'augmentation incontrôlée et rapide de
l'utilisation de matériels en plastiques dans tous les secteurs de la
vie. En effet, la société dans laquelle nous vivons est
basée sur une économie liée à la consommation de
biens. Ainsi, les matières plastiques occupent une place
prépondérante remplaçante de nombreux matériaux
traditionnels, mais constituant également l'emballage
privilégié (Madam, 2003).
Les chercheurs qui se sont intéressés à
la question de la gestion des déchets pensent qu'il faut d'abord avoir
un comportement qui tend à sauvegarder l'environnement et à
l'assainir quotidiennement. Ce qu'on ne retrouve pas chez la plupart des
populations de la ville de Sarh, et d'après les enquêtes l'on
conclut que Sarh est insalubre. Ces aptitudes s'acquièrent à
travers l'Education Environnemental (EE) prônée par la
conférence des Nations-Unies pour l'Environnement en 1992 à
Stockholm et la première conférence intergouvernementales du
monde sur l'éducation relative à l'environnement organisée
par l'Organisation des Nations-Unies pour l'Education, la Science et la Culture
(UNESCO) en coopération avec le PNUE (Programme des Nations Unie pour
l'Environnement) à Tibissi en 1997.
L'efficacité du système de la gestion des
déchets plastiques peut donc être renforcée par
l'éducation environnementale. En effet, si tous les acteurs du
système ont pour objectif non seulement d'éliminer les
déchets plastiques, mais aussi de préserver leur environnement,
ils parviendront à des meilleurs résultats. La remarque est qu'il
est vraiment nécessaire pour un changement de comportement, d'informer
les populations sur les bonnes pratiques à tenir pour maintenir son
cadre de vie sain et propre.
51
A cette piste de conscience, certains acteurs Ayi (2007),
Gbedo (2002), Nikiema (2012), pensent qu'il faille ajouter la valorisation afin
d'aboutir à une réduction considérable des déchets
à éliminer.
Selon Nikiema (2012), la perception de la population est un
point de départ, une référence pour entreprendre des
campagnes d'informations et de formations. Ce n'est qu'après cela que
des actions plus contraignantes ont des chances d'être suivies.
L'état de perception des véritables impacts des sacs plastiques
sur la santé et sur l'environnement est très faible même si
en général, il ressort que les différentes populations
perçoivent la problématique des déchets plastiques. Cette
perception s'explique certainement par la grande ignorance, mais
également par l'absence de cause à effet immédiat comme
dans le cas des animaux.
A Sarh, l'enquête sur la perception des populations
concernant la gestion des ordures ménagères en
générale et des déchets plastiques en particuliers,
montrent à suffisance que la ville est insalubre. Sur les
cent-quatre-vingt-seize ménagers interviewés, 70 % trouvent que
la ville est insalubre, 24 % la trouve acceptable et les 6 % restants la trouve
propre. Comme l'indique Zaccaï (2004) « la relativité des
perceptions de l'environnement est fonction d'une multitude de facteurs, entre
autre des facteurs sociodémographiques (milieu social, provenance,
activité professionnelle,...) et de facteurs personnels (voyages,
intérêts personnels...). C'est le constat relevé dans cette
étude. Les perceptions allaient dans le sens du vécu quotidien
des populations.
Les conséquences sanitaires et environnementales de la
croissance urbaine en relation avec les déchets plastiques sont
considérables (Brundtland, 1987 ; PNUE, 2007). Le risque sanitaire de la
mauvaise gestion des déchets plastiques dans la ville de Sarh sur la vie
de la population n'est plus à démonter. La majeure partie des
enquêtés l'affirme, sur les 196 Ménages interviewés
76 % trouvent que les plastiques ont un risque sanitaire sur la vie humaine, 22
% disent que les plastiques ont aucun effet sur la santé humaine, les 2
% restants sont sans avis.
En faisant un tour dans les centres de santé de la
ville, il a été constaté que les maladies causées
par les plastiques sont entre autre le Cancer et les infections respiratoires
qui viennent en tête avec un taux respectif de 39 et 27 %, ensuite les
maladies bactériennes 15 %, la fièvre Thyphoïde 11 % et
d'autres non spécifiées 8 %. Cela est accentué par les
mauvaises pratiques de la gestion des déchets plastiques. En Afrique on
rencontre également le cas de l'indigestion des plastiques par les
animaux, c'est un cas fréquent à Sarh. Des
52
études menées au Sénégal
l'attestent (Touré, 1993), Seibou (1996), 43,47 % est le nombre de cas
d'ingestion des matières plastiques par des animaux abattus.
La gestion des déchets plastiques doit être
considérée comme une activité rentable,
génératrice de revenus, et créatrice d'emplois à
intégrer dans le contexte économique des pays en voie de
développement. Pour ce faire, les déchets plastiques ne doivent
plus être considérés comme une nuisance mais comme une
ressource.
(Onibokun, 2002) propose trois principes pour la gestion des
déchets qu'ils dénomment la « règle des trois R
» : Réduire, Réutiliser et Recycler. Selon le même
auteur, certains experts ont récemment ajouté un quatrième
R pour « Re-penser ». On estime que le système actuel est si
déficient qu'un regard neuf doit être porté pour imaginer
de nouvelles solutions. Il n'y a cependant pas de solution miracle car chaque
lieu présente sa propre complexité. A ce sujet, Nikiema (2012)
soulignait qu'au niveau de la gestion des déchets solides en
général et des plastiques en particulier « il faut garder
à l'esprit que toute disposition qui amène un coût risque
aussi d'amener l'apparition de décharges sauvages étant
donné la difficulté de contrôle de l'élimination des
déchets ».
53
CHAPITRE V : CONCLUSION GENERALE
V-1 Conclusion
De la problématique dégagée et des
résultats obtenus, on peut retenir au terme de cette étude qu'on
retrouve toutes les qualités de déchets solides ménagers
en général et des plastiques en particuliers. Sur les 613,79 Kg
de DSM produit en une semaine, l'on retrouve 270,5 Kg de matières
organiques, 197,16 Kg de plastiques avec (62,72 Kg de plastiques souples,
109,14 Kg de plastiques durs et 25,3 Kg constitués d'autres types de
déchets plastiques. Le résultat de la quantification des
déchets plastiques a donné une production hebdomadaire de 0,14
Kg/habitant/semaine, mensuelle de 0,57 Kg/habitant/mois et annuelle de 6,89
Kg/habitant/an de déchets plastiques.
Sur les cent quatre-vingt-seize (196) ménages
interviewés dans les 6arrondissements de la ville de Sarh, cent
trente-six (137) soit un taux de 70 % trouvent leur quartier insalubre, ce qui
fait de Sarh une ville insalubre. Malgré l'existence de quelques ONG de
pré-collecte, quarante-deux (42) ménages sur les cent
quatre-vingt-seize (196) ménages interviewés soit un taux de
21,42 % sont abonnés, quatre-vingt-onze (91) ménages avec un taux
élevés de 46,42 % jettent les ordures ménagères
dans les zones inondables en l'utilisant comme remblais, quarante-six (46)
ménages soit un taux de 23,46 % déversent les ordures dans les
rues ou dans les caniveaux, et les dix-sept (17) ménages restants avec
un taux de 8,67 % jettent les ordures dans des endroits indéfinis.
La mauvaise gestion des déchets plastiques joue
énormément sur la santé humaine, les résultats des
enquêtes ont donné des taux élevés de certaines
maladies comme le Cancer 39 %, les infections respiratoire 27 %, les maladies
bactériennes 15 %, la fièvre typhoïde11% et 8 % d'autres
maladies non spécifiées.
L'incivisme de la population et le manque d'IEC, de
sensibilisation et de rigueur administrative sont à la base de cette
mauvaise gestion des déchets solides ménagers en
général er des déchets plastiques en particulier. Il
s'avère donc nécessaire de mener des réflexions qui
aboutiront à des actions concrètes, en proposant aux
autorités des options viables de valorisation des déchets
plastiques , car on ne peut pas faire de Sarh une ville « verte »
propre et attrayante avec des quartiers insalubres. Cette enclave
d'insalubrité doit être assainie pour le bonheur de ses
populations et de toute la ville.
La solution idoine serait une volonté affirmée
des pouvoirs publics et une prise de conscience des populations à
l'autogestion de leur milieu de vie. Il va donc falloir mettre en
54
place des moyens indispensables à la promotion d'une
meilleure politique environnementale. Plusieurs options de traitements des
déchets plastiques existent à savoir la valorisation
matière ou mécanique, la valorisation énergétique
et la valorisation chimique. Vu le budget de la mairie pour l'assainissement de
a ville, la valorisation matière pour un début ensuite aboutir
à la valorisation mécanique serait l'option la plus viable.
Vivre dans un environnement sain est un droit humain que le
citoyen doit non seulement revendiquer, mais aussi en assurer la pleine
jouissance.
55
V-2 RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
Le taux de récupération des déchets
plastiques est très faible. En raison de leurs
compositions, il n'est pas aisé de récupérer
les déchets plastiques. Seuls les PP, les PET et les
PEHD sont recyclables mais, ils deviennent des déchets
tôt ou tard. Ainsi donc, la seule
solution à long terme est l'incinération et non le
brûlage ou la mise en décharge.
A l'endroit de la Mairie de la ville de Sarh
La mairie avec l'appui des Chefs d'Arrondissement et des chefs de
quartier doit :
V' promouvoir l'assainissement de l'environnement immédiat
des populations ;
V' contraindre les ménages à s'abonner à la
pré-collecte ;
V' assurer le conditionnement des déchets ;
V' interdire formellement à la population de jeter les
déchets plastiques partout dans les
caniveaux, au bord des voies, sur les voies, en mettant des
poubelles un peu partout ;
V' construire des points de regroupement dans tous les quartiers
et évaluer leur critère de
sélection et contrôler sa gestion;
v repérer les dépotoirs sauvages afin de les
détruire et organiser les campagnes de salubrité et
de sensibilisation de la population sur le danger que comportent
les plastiques ;
V' il faudrait mettre sur pied des filières durables et
spécifique de gestion des déchets plastiques
et encourager les promoteurs du secteur ;
' Il faut également encourager les populations à
aller vers d'autres types d'emballage (verres,
papiers) que les plastiques en révisant un peu les taxes
sur les plastiques ;
V' il faut faire voter une loi spécifique sur les
déchets plastiques pour mieux cerner le secteur.
A l'endroit du Ministère de la Santé
publique
Ce ministère à travers la Direction de
l'Hygiène et de l'Assainissement doit :
V' vulgariser le code l'hygiène publique qui est un
instrument pour la promotion de l'hygiène
du milieu de vie tout en renforçant l'action des agents
d'hygiènes avec une IEC participative
et soutenue au bénéfice de la population ;
V' sensibiliser la population sur les maladies liées
à la mauvaise gestion des déchets plastiques ;
A l'endroit de la population de la ville de
Sarh
V' éviter des comportements qui directement ou
indirectement auront des impacts sur leur santé
V' il faut songer à réutiliser les emballages une
ou deux fois avant de les jeter à la poubelle ;
V' Il faut en outre éviter de jeter les déchets
plastiques dans la rue ou même les brûler à l'air
libre.
56
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57
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l'environnement (1992) :
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Consulté le 15/05/2020
58
xvii
ANNEXES
Annexe 1 : Fiche d'enquête ménage
Date : _____/____/ Arrondissement : Quartier :
Numéro de fiche : Nom de l'enquêteur :
Enquête sur l'impact du déchet plastique sur la
ville de Sarh.
Objectif : évaluer le degré d'utilisation des sacs
plastiques et leurs impacts, social, économique, environnemental sur la
ville de Sarh, afin de proposer les options de gestions par des techniques
existantes, peu coûteuses et faisant participer la population locale.
N°
|
Questions
|
Reponses
|
codes
|
01
|
Quelageavez-vous?
|
Age
|
/_/_/
|
02
|
Sexe de l'enquêté
|
Masculin
|
1
|
|
|
Féminin
|
2
|
03
|
Combien de personnes sont dans le ménage ?
|
|
|
|
Aucun
|
1
|
04
|
Quel niveau scolaire avez-vous atteint ?
|
Primaire
|
2
|
|
|
Secondaire
|
3
|
|
|
Supérieur
|
4
|
05
|
Avez-vous une fois discuté des questions relatives
à la
|
Oui
|
1
|
|
protection de l'environnement ?
|
Non
|
0
|
06
|
Utilisez-vous des sachets plastiques ou tout autre objet en
|
Oui
|
|
|
plastique ?
|
Non
|
1
|
|
|
|
0
|
07
|
Disposez-vous d'une poubelle dans la maison ?
|
Oui
|
1
|
|
|
Non
|
0
|
08
|
|
|
|
09
|
Comment gérez-vous vos déchets ?
|
Brûlage
|
1
|
|
|
Poubelle
|
2
|
|
|
Rue et caniveaux
|
3
|
|
|
Remblai
|
4
|
10
|
Etes-vous abonné à un service pour la collecte ou
le
|
Oui
|
1
|
|
ramassage de vos déchets solides ménagers ?
|
Non
|
0
|
10
|
Utilisez- vous souvent des sachets plastiques ?
|
Oui
|
1
|
|
|
Non
|
0
|
11
|
Si non, pourquoi ?
|
|
12
|
Combien de fois réutilisez-vous en moyenne le
même
|
|
|
|
sachet ?
|
|
|
13
|
Que deviennent vos sachets plastiques ?
|
Pré collecte par
|
1
|
|
|
les récupérateurs
|
2
|
|
|
Brûlage
|
3
|
|
|
Poubelle
|
4
|
|
|
Rue ou caniveaux
|
|
|
|
Remblai
|
|
14
|
Êtes- vous prêts à utiliser d'autres produits
à la place
|
Oui
|
1
|
|
des sachets plastiques ?
|
Non
|
0
|
15
|
Pensez-vous que la mauvaise gestion des déchets
|
Oui
|
1
|
|
plastiques peut entraîner des maladies ?
|
Non
|
2
|
|
|
Pas d'avis
|
3
|
16
|
Si oui, citez quelques maladies
|
|
|
17
|
Quelles sont les différents types de pollutions
générées par
|
Donner un avis
|
1
|
|
les déchets plastiques ?
|
Pas d'avis
|
2
|
18
|
Que savez-vous de l'impact des déchets plastiques sur
|
Donner un avis
|
1
|
|
l'environnement ? Les animaux ? Les humains ?
|
Pas d'avis
|
2
|
19
|
Avez-vous déjà entendu parler de la valorisation
des
|
Oui
|
1
|
|
déchets plastiques ?
|
Non
|
2
|
20
|
Quelles sont vos recommandations pour une meilleure gestion des
déchets plastiques dans la ville de Sarh?
|
|
21
|
Observations particulières de l'enquêteur
|
|
xviii
xix
Annexe 2 : Guide d'entretien à l'endroit des
autorités politico-administrative
1- Quels sont les problèmes de gestion des
déchets plastiques auxquels vous êtes confronté ?
2- Quelles sont les prises en vue d'une correction de la
situation ?
3- Quel (s) service(s) s'occupe(nt) de la propreté de
la ville de Sarh ?
Les services privés ; les collectivités ;
Autres à préciser :
4- Décrétez-vous des campagnes de
salubrités ?
Oui ; Non ;
Si oui donnez sa fréquence : 3 jours ; 1 semaine ; 1 Mois
.
5- Etes-vous conscient que les populations jettent au coin des
rues, dans les caniveaux des déchets plastiques ?
Oui ; Non ;
Si oui quelle appréciation en faites-vous ?
6- Et quelles sont les mesures prises par votre administration
à l'encontre de cette pratique ?
7- Quelles sont les moyens dont vous disposez pour faire
respecter vos décisions ?
xx
Annexe 3 : Guide d'observation
Titre : appréciation du milieu de vie des
populations de la ville de Sarh
Objet : décrire la gestion des
déchets plastiques pour mieux proposer les options de valorisation
viables à la ville de Sarh
Faits à observer
1- Le niveau d'hygiène pendant la saison sèche et
la saison de pluie
2- Où sont déposées les ordures
3- Libre circulation des populations pendant la saison de
pluie
4- L'occupation des couloirs d'écoulement
5- Mesures prises pour protéger les regards ouverts
6- La présence des déchets plastiques dans les
caniveaux, au coin des rues, sur les places publics, etc..
7- Les odeurs causées par les caniveaux ouverts
Annexe 4 : Récapitulatif de la base des sondages
(enquête qualitative)
Catégorie
|
Effectifs
|
Taux
d'application
|
Type de
données
|
Outil de
collecte
|
Prévu
|
Enquêté
|
Chefs
d'entreprise évoluant dans le
domaine des DSM
|
04
|
03
|
75%
|
Qualitatives
|
Guide
d'entretien
|
Autorités locales
|
03
|
02
|
66.66%
|
Qualitatives
|
Guide
d'entretien
|
Total
|
07
|
05
|
70.83%
|
|
|
xxi
Annexe 5 :Récapitulatif de la base des sondages
(enquête quantitative)
Population cible
|
Nombre prévu à contacter
|
Taux
d'application%
|
Type de
données collectées
|
Technique d'enquête
|
Effectif prévu
|
Effectif enquêté
|
Chef de
ménage
|
196
|
196
|
100%
|
Quantitative
|
Questionnaire
|
Total
|
196
|
196
|
100%
|
Quantitative
|
|
xxii
Annexe 6 : Création des strates et allocation
proportionnelle
XI
|
NI
|
NI
|
1er Arrondissement,
|
4460
|
34
|
2ième Arrondissement,
|
4245
|
32
|
3ième Arrondissement,
|
4848
|
37
|
4ième Arrondissement,
|
3818
|
29
|
5ième Arrondissement,
|
3996
|
31
|
6ième Arrondissement,
|
4347
|
33
|
TOTAL
|
25714
|
196
|
xxiii
Annexe 7 : Quantité moyenne en
Kg/semaine/arrondissement
Arrondissements Qtité en KG
|
1er
|
2em
|
3em
|
4em
|
5em
|
6em
|
Totaux
|
Plastiques souples
|
8,02
|
16,6
|
10,21
|
8,29
|
5,6
|
4
|
52,7
|
Plastiques durs
|
18
|
25,11
|
18,9
|
9
|
11,11
|
16
|
98,12
|
Autres plastiques
|
2,8
|
6,52
|
5,2
|
4,01
|
3,7
|
2,1
|
25,03
|
Total plastique
|
28,82
|
48,23
|
55,6
|
21,3
|
20,41
|
22,1
|
197,16
|
Annexe 8 : Quantité de différents types
de plastiques en Kg/semaine
Type de plastique
|
PET
|
PEHD
|
PVC
|
PP
|
PS
|
Autres
|
Total
|
Qtité en
Kg
|
10,3
|
16,1
|
6,01
|
3,14
|
1,7
|
2.2
|
39,45
|
xxiv
Annexe 9 : Nombre de ménages enquêtés et
nombre d'habitant
Arrondissements
|
Nombre de ménages
enquêtés
|
Nombre de personnes
|
1er arrondissement
|
34
|
170
|
2em arrondissement
|
32
|
160
|
3em arrondissement
|
37
|
185
|
4em arrondissement
|
29
|
145
|
5em arrondissement
|
31
|
155
|
6em arrondissement
|
33
|
165
|
Total
|
196
|
980
|
xxv
Annexe 10 : Analyse SWOT
Forces
|
Faiblesses
|
Disponibilité des déchets plastiques en
quantité comme matières premières ;
Motivation et détermination de l'équipe créatrice ;
Personnel jeune et dynamique ;
Charisme et la capacité des promoteurs à mobiliser
et à sensibiliser la population ; Diversité dans les
compétences de l'équipe dirigeante.
|
Faible capacité de financement du projet par les
promoteurs ;
Manque d'expériences en entreprenariat social ;
Connaissances limitées du domaine des plastiques ;
Moyens de production tels que les
moyens roulants, les machines de pointes,
limités.
|
Opportunités
|
Menaces
Manque des infrastructures routières pour le transport
des déchets plastiques ; Instabilité politico-économique
du pays ;
Faible accès aux Technologies de
l'Information et de Communication (TIC) notamment l'internet ;
Analphabétisme et manque d'éducation environnementale de la
population
|
Faible financement de départ ; Concurrence presque
inexistante ;
Existence des ONG nationales et
internationales pour soutenir le projet ;
Engouement des autorités locales à promouvoir
des initiatives pour la défense et la protection de l'environnement ;
Existence d'un marché local ;
Un bon carnet d'adresses des promoteurs.
|
xxvi
xxvii
Annexe 11 : Types de plastiques
Annexe 12 : Equipements de protection personnelle
xxviii
Source :
google.com ;
Montage : Dimanche Tadingar.
xxix
xxx
Annexe 13 : Moyen de collecte
Source :
google.com et photo; Montage : Dimanche
Tadingar.
Annexe 14 : Matériels de travaux
Montage : Dimanche Tadingar
Annexe 15 : Schéma d'une extrudeuse
xxxi
xxxii
Annexe 15 : Autorisation de recherche
|