CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Extraction de la fraction argileuse
En partant d'une masse de 500 g de sol argileux de Wak
trempé dans un sceau de 20 L, après plusieurs rinçages on
obtient une masse moyenne de 140,47 #177; 4,55 g d'argile de
granulométries inférieures ou égales à 50 um soit
une proportion de 71 ,91 %. Nous avons procédé par le tamisage
humide qui lessive tout l'agrégat du sol qui devient dépourvu de
la fraction inférieure ou égale à 50 um. En plus, il y a
possibilité de rincer plus d'une fois les déchets du premier
lavage ce qui augmente le rendement. Ces résultats diffèrent de
ceux de (Abderahim, 2009) où ils trouvent une teneur de 36,43% pour la
fraction de granulométries inférieures ou égales à
63 um lors de l'extraction de la kaolinite de Tunisie.
III.2. Extraction et caractérisation des
extraits de T.cordifolia
Le tableau 7 représente les caractéristiques
chimiques des écorces, des extraits purifiés de T.
cordifolia. La composition chimique des écorces se
caractérise par une teneur importante en sucres totaux avec une teneur
de 68,15 #177; 1,54 g/100g MS. Ces sucres totaux regroupent les sucres libres
et les polysaccharides solubles dans l'eau et laissent apparaitre une
prédominance de ce dernier avec une teneur d'environ 51%. Ces
résultats sont semblables à ceux de (Saïdou et al.,
2012) où ils trouvent une teneur de 74,11 #177; 1,09 g/100g MS pour
les sucres totaux et de 54,96 #177; 2,15 g/100g MS pour les polysaccharides
solubles dans l'eau. De leurs travaux, il ressort une teneur en protéine
de 07,21 #177; 0,01 g/100g MS qui est 7 fois inférieures à celles
de nos polysaccharides. Ces résultats laissent à priori penser
que les polysaccharides seraient responsables des propriétés
fonctionnelles développées par les écorces de cette
plante. Ces écorces de T. cordifolia se caractérisent
également par une teneur importante en minéraux avec une teneur
de 10,25 #177; 0,10 g/100g MS représentée prioritairement par le
calcium (701,4 #177; 8,16 g/100g MS), le magnésium (324,17 #177; 11,28
g/100g MS). Selon Anderson et Wang, (1991), Anderson et Weiping (1992) et
Chikamai et Bank (1993), la composition minérale d'une gomme
végétale est fonction du sol sur lequel la plante grandit et elle
peut varier entre les échantillons de gommes de la même
espèce ou des espèces différentes. Cette richesse en
matière minérale pourrait être bénéfique
aussi pour le traitement des eaux. Le tableau 7 permet aussi de comparer les
différentes matières sèches constitutives des
écorces et des extraits purifiés de T. cordifolia. On
observe une différence significative au niveau de leur taux. La
présence de faible quantité (0,727 #177; 1,37 g/100g MS) de
matières sèches peut entrainer un faible taux de matières
organiques dissout
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 35
dans l'eau traitée. La teneur en humidité d'une
matière végétale est un paramètre qui est
lié avec la stabilité de substances actives présentes dans
cette matière. Un grand taux d'humidité favorise la croissance
microbienne et l'hydrolyse des composés actifs (Djiobie, 2012). La
matière sèche des écorces de T. cordifolia est
85,79 #177; 2,96 % g/100g MS soit une teneur en eau de 14,21 #177; 2,96 %
g/100g MS. Cette valeur est appartient à la gamme des matières
sèches (6 à 14%) établie pour les extractions des
matières séchées (AFNOR 1981).
Tableau 7 : Composition des extraits de T.
cordifolia
Floculants Ecorce Extrait purifié
Paramètres
Matières sèches (g/100g MS) 85,79#177;2,96
0,727#177;1,37
Teneur en eau (g/100g MS) 14,21#177;2,96 99,273#177;1,37
Matières minérales (g/100g MS) 10,25#177;0,10 ND
Sucres libres (g/100g MS) 16,27#177;0,95 ND
Sucres totaux (g/100g MS) 68,15#177;1,54 ND
Gommes (g/100g MS) 51,88#177;1,47 ND
Protéines (g/100g MS) ND ND
Magnésium (mg/100g MS) 324,17#177;11,28 ND
Calcium (mg/100g MS) 701,4#177;8,16 ND
Fer (mg/100g MS) ND
Sulfate (mg/100g MS) ND
Azote ammoniacal (ug/100g MS) ND 13,29#177;0,30
Carbone total (g/100g MS) 58,46#177;0,01
CaCO3 (mg/100g MS) 1750#177;8,16 ND
ND : non déterminé
III.3. Influence du pH sur le traitement des suspensions
synthétiques avec les extraits purifiés de T.
cordifolia
Les essais de clarification avec la méthode du type «
jar-test » effectués avec le
biofloculant ont permis de mettre en évidence des
différences dans leur activité floculante à
différentes turbidités initiales. Les figures ci-dessous
présentent les résultats des essais de clarification
effectués avec les extraits de T. cordifolia.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
III.3.1. Turbidité initiale à
(35,5NTU)
La figure 18 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle en fonction de la dose en gomme à
deux pH (5 et 6). Nous avons réalisé nos expériences avec
des doses de gommes compris dans un domaine de 0 à 3 mL. Mais le domaine
intéressant est celui de 0 à 1mL. D'où nous avons donc
dilaté l'échelle dans ce domaine.
Figure 18 : Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B), de l'activité (C), du
pH final (D) et de la conductivité finale (D) à
pH 5() et 6() en fonction de la dose e gomme A partir des résultats
(figure 1) on remarque que le pH final des deux traitements
(pH 5
de T. cordifolia (Ti=35,5NTU)
t 6) t a l'a t
On constate que le volume critique du biofloculant est de 0,4mL
et de 0,3mL
respectivement pour les traitements à pH 5 et 6 avec
des turbidités résiduelles de 27,6 #177; 0,14 NTU et de 28,8
#177; 0,42 NTU (fig. 18A). Ces deux turbidités respectives traduisent un
taux
Par NONGNI JIOGHO Yannick 36
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
d'abattement de 22,25 #177; 0,40 % et 18,87 #177; 1,20 % de
cette turbidité (fig. 18C). Pour ces deux pH (5 et 6), on constate que
le pH n'a pas d'influence sur l'abattement de la turbidité pour une
turbidité initiale très faible. Parallèlement, ceci est
conféré par le volume de boue (fig. 18B). Concernant les
paramètres physico-chimiques, on constate en général que
l'augmentation de la dose en gommes n'a pas d'influence sur le pH final et sur
la conductivité finale pour cette faible turbidité initiale
(35,5NTU).
III.3.2. Turbidité initiale à
(261NTU)
La figure 19 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle en fonction de la dose en gomme à
trois pH (5, 6 et 8).
Figure 19: Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B), de l'activité (C), du pH
final ( · ; ; ) (D) et de la conductivité (D)(? ;× ;?)
à pH 5 (), 6 () et 8 (?) en fonction de la concentration en biofloculant
(Ti =261NTU )
Par NONGNI JIOGHO Yannick 37
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 38
De la figure 19A, on remarque que la turbidité
résiduelle pour le traitement à pH8 ne varie presque pas avec
l'augmentation de la dose de gomme de T. cordifolia, de même que
les paramètres physico-chimiques (pH final et conductivité
finale). Par contre, pour les traitements à pH 5 et 6, il ressort de la
figure 19A plusieurs zones. Dans un premier temps, on observe une baisse
brutale de la turbidité initiale (261NTU) respectivement de 66,3 #177;
0,00 NTU et 134,5 #177; 0,00 NTU pour les doses respectives de 1mL et de 0,5mL
pour les traitements à pH5 et pH6. Ces doses respectives correspondent
aux doses critiques de floculant. Puis on a une deuxième zone qui tend
à se stabiliser puis une troisième zone qui tend à
augmenter pour le traitement à pH5. La troisième zone pourrait
correspondre à l'inversion de charge et par conséquent à
la restabilisation du système colloïdal. Pour le traitement
à pH6, à des doses de biofloculants comprises entre 0,5 et 5mL,
on pourrait observer une neutralisation des charges ayant un potentiel
zêta proche de zéro (proche de 0mV). Ceci pourrait se justifier
par le comportement en dent de scie de la courbe dans cette zone. À une
dose de 4,5mL, on observe une même valeur de turbidité
résiduelle (147,3NTU) pour les deux traitements (pH5 et 6). Ceci est
conféré par le volume de boues. Pour les traitements à pH5
et 6, l'activité aux doses de biofloculant critique est respectivement
égale à 74,59 #177; 0,00 % et 48,48 #177; 0,00 % pour les
traitements à pH5 et 6. À ces doses de biofloculant critique, les
volumes de boues correspondant sont respectivement égales à 3,5
et 2 mL pour pH5 et 6. Le processus de formation des boues pourrait s'effectuer
par neutralisation et réticulation des charges négatives
portées par les colloïdes suite à l'adjonction de l'acide
uronique contenu dans les extraits d'écorce de T.
cordifolia.
Concernant les paramètres physico-chimiques (fig.19D),
on constate en général que
l'augmentation de la dose en gomme n'a pas d'influence sur le
pH final et la conductivité finale des deux traitements (pH5 et 6).
III.3.3. Turbidité initiale à (495,4
NTU)
La figure 20 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle en fonction de la dose en gomme à
trois pH (5, 6 et 8). Pareillement aux études précédentes,
on remarque que les gommes de T. cordifolia n'ont pas une influence
significative sur la turbidité à pH8 et par conséquent sur
l'agrégation et la sédimentation des particules colloïdales
traduit par le volume de boue. Ce dernier est invariable et nul (fig. 20A et
B). Le taux d'abattement maximal obtenu pour ce traitement est de 11,14 #177;
1,24 %. De la figure 20D, on constate que ce traitement effectué n'a pas
d'influence sur le pH final et la conductivité finale. De ces
mêmes figures, on constate que les traitements à pH6 et pH5
influence significativement la turbidité initiale et le
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
volume de boues. Une diminution de la turbidité
résiduelle est observée suite aux deux traitements alors que leur
volume de boue augmente.
Figure 20: Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B), de l'activité (C),
du pH final (D) et de la conductivité finale (D)
à pH 5, 6 et 8 en fonction de la concentration en biofloculant (Ti
=495,4NTU)
A l'issue de ces deux traitements, il ressort que les volumes
critiques à pH5 et 6 sont respectivement égal à 5 et 0,5
mL et ceux-ci correspondent à une turbidité résiduelle de
15,6 #177; 0,00 NTU et 342,7 #177; 1,04 NTU et traduisant un taux d'abattement
de 96,86 #177; 0,00 % et de 30,81 #177; 0,21 % respectivement pour le
traitement à pH5 et 6. Parallèlement, ceci est
conféré par le volume de boue où on a des quantités
importantes à pH5 (fig. 22B). Ceci pourrait s'expliquer par une
neutralisation et réticulation maximale des charges négatives
portées par
Par NONGNI JIOGHO Yannick 39
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
les colloïdes suite à l'adjonction de l'acide
uronique contenu dans les extraits d'écorce de T. cordifolia
maximale.
? Influence de la turbidité initiale sur le
traitement de la suspension de latérite
La figure 21 présente l'évolution de l'abattement
de la turbidité résiduelle en fonction de la turbidité
initiale et de la dose en gomme à pH 5 et 6.
Figure 21: Variation de l'activité à
différentes turbidités initiales (35,5, 261 et 495,4NTU) en
fonction de la dose en gomme.
Le tableau 8 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle aux différents volumes
critiques de biofloculant en fonction de la turbidité
initiale et du pH initial. Tableau 8: condition optimale des
différents traitements
Turbidité initiale (NTU)
|
|
35,5
|
|
261
|
495,4
|
pH
|
5
|
6
|
5
|
6
|
5
|
6
|
VCF (mL)
|
0,4
|
0,3
|
1
|
0,5
|
5
|
0,5
|
Turbidité résiduelle
|
27,6 #177;
|
28,8 #177;
|
66,3 #177;
|
134,5 #177;
|
15,6#177;
|
342,7
|
(NTU)
|
0,14
|
0,42
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
#177; 1,04
|
Activité(%)
|
22,25
|
18,87
|
77,54
|
48,48
|
96,8
|
30,81
|
Du tableau 8, il ressort que la turbidité initiale a
une influence positive sur l'abattement de la turbidité et sur la
demande en biofloculant à pH5. Car l'abattement et le volume du
Par NONGNI JIOGHO Yannick 40
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 41
biofloculant augmente avec l'augmentation de la
turbidité initiale. Ce constat n'est pas valable à pH 6.
Parallèlement, ceci est conféré par la figure 23 où
les mêmes constats sont observés.
III.3.5. Discussion de la floculation via T.
cordifolia (Nkui)
T. cordifolia est composé majoritairement des
polysaccharides. Selon Sanderson, 1981 et Glicksman, 1982, la
gélification est un mécanisme physico-chimique qui aboutit
à la formation d'un gel. Au niveau moléculaire, la
gélification peut être décrite simplement par l'association
des macromolécules ou des fragments des macromolécules pour
former un réseau tridimensionnel continu retenant entre ses mailles la
phase liquide et capable de résister à certaines contraintes
physiques (force de cisaillement). D'où l'élimination des
colloïdes pourrait se faire par gélification.
Nous constatons que l'utilisation des gommes de T.
cordifolia améliore nettement le rendement d'élimination de
la turbidité en milieu acide. Si on se fie aux propos de Saïdou
et al., 2012 qui stipule « qu'au fur et à mesure que le pH
augmente, les macromolécules s'ionisent, leur teneur en groupements
carboxyles augmente », De par le type de latérite présente
dans nos eaux synthétiques, ceux-ci peuvent s'adsorber à la
surface des particules de latérite par l'intermédiaire de
liaisons hydrogènes entre les groupements silanol et (R-OH) aluminol
situés à la surface des particules. Les interactions
électrostatiques attractives entre les segments du polymère
chargés positivement et les sites chargés négativement
à la surface des particules favorisent l'adsorption, ce qui engendre une
augmentation du taux d'abattement de la turbidité. La taille du
polymère élevée combinée à sa configuration
très étendue en suspension, du fait de fortes répulsions
entre segments de même signe, favorisent le pontage des particules par
les segments de polymère adsorbé. L'obtention des volumes de boue
important pour les turbidités initiales de 261 NTU et 495,4 NTU peut
s'expliquer par le fait que la neutralisation et la réticulation des
charges négatives portées par les colloïdes suite à
l'adjonction des gommes est la résultante de son haut poids
moléculaire supérieur à 106 Da (Saidou et
al., 2012). On constate qu'au-delà de ces doses optimales, on
observe une restabilisation ou une inversion de charge. Pour justifier le
principal mécanisme de floculation dans ces différents
traitements, nous devons connaitre la densité de charge. Ceci nous
permettra de dire si le processus mis en jeu est un pontage ou une
neutralisation. Car ces deux mécanismes sont liés aux
propriétés de masse et de charge du polymère et à
sa conformation à l'équilibre lorsqu'il est adsorbé. Ces
mécanismes peuvent intervenir en synergie ou de façon
concurrentielle. D'après Hogg, (2000) ; Besra, (2002) et leurs
collaborateurs, Le pontage a lieu en présence de polymères de
fortes
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 42
masses moléculaires (>1Ø6), non
ioniques ou faiblement chargés. Il est le résultat de
l'adsorption via des liaisons hydrogènes d'un polymère avec
plusieurs particules, formant ainsi des ponts moléculaires entre
particules adjacentes dans le floc. Or d'après Gregory, (1981), lorsque
des polymères de haute densité de charge (ionicité
>15%) interagissent avec des particules portant des charges de signe
contraire, la floculation a lieu surtout par neutralisation ou compensation de
charge.
III.4. Modélisation statistique de la floculation
avec T. cordifolia
III.4.1. Matrice
expérimentale
A l'aide du plan de box-behnken nous avons
évalué l'influence du pH, de la Concentration en biofloculant, et
de la vitesse d'agitation sur l'activité du biofloculant d'une part et
le pH final et d'autre part de la conductivité finale . Ceci pour voir
l'écart entre les valeurs théoriques et les valeurs
réelles. Les principales réponses expérimentales et
théoriques du plan d'expérience sont présentées
dans le tableau.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Tableau 9: Réponses expérimentales et
théoriques du plan de box-behnken de la clarification de l'eau
assisté par jar test
|
NIVEAU DE VARIABLES REELLES
|
VALEURS CALCULEES
|
VALEURS
EXPERIMENTALES
|
|
Résidus
|
|
N°
|
A
|
B
|
C
|
YAi
(%)
|
YpHrési
|
Y÷
(uS/cm)
|
YAi
(%)
|
YpHrési
|
Y÷
(uS/cm)
|
YAi
(%)
|
YpHrési
|
Y÷
(uS/cm)
|
1
|
8
|
5
|
175
|
25,9
|
8,1
|
408,4
|
23,7
|
8,24
|
407
|
2,2
|
-0,14
|
1,4
|
2
|
6,5
|
1
|
100
|
13,0
|
7,3
|
353,2
|
12,4
|
7,34
|
354
|
0,6
|
-0,04
|
-0,8
|
3
|
6,5
|
1
|
250
|
12,8
|
7,3
|
358,2
|
12,4
|
7,18
|
356
|
0,4
|
0,12
|
2,2
|
4
|
6,5
|
3
|
175
|
11,3
|
7,2
|
352,0
|
14,7
|
7,12
|
361
|
-3,4
|
0,08
|
-9
|
5
|
6,5
|
5
|
100
|
12,1
|
7,2
|
359,3
|
12,4
|
7,33
|
361,5
|
-0,3
|
-0,13
|
-2,2
|
6
|
8
|
3
|
250
|
16,1
|
8,1
|
402,8
|
17,8
|
8,07
|
405
|
-1,7
|
0,03
|
-2,2
|
7
|
6,5
|
5
|
250
|
8,0
|
7,4
|
354,8
|
8,6
|
7,30
|
354
|
-0,6
|
0,1
|
0,8
|
8
|
8
|
3
|
100
|
14,6
|
8,0
|
406,3
|
16,6
|
7,84
|
405,5
|
-2
|
0,16
|
0,8
|
9
|
6,5
|
3
|
175
|
11,3
|
7,2
|
352,0
|
10,1
|
7,30
|
345,5
|
1,2
|
-0,1
|
6,5
|
10
|
8
|
1
|
175
|
26,9
|
8,2
|
406,0
|
25,6
|
8,26
|
406
|
1,3
|
-0,06
|
0
|
11
|
6,5
|
3
|
175
|
11,3
|
7,2
|
352,0
|
9,1
|
7,33
|
349,5
|
2,2
|
-0,13
|
2,5
|
12
|
5
|
3
|
100
|
53,8
|
5,9
|
407,2
|
52,1
|
5,91
|
405
|
1,7
|
-0,01
|
2,2
|
13
|
5
|
3
|
250
|
48,1
|
5,9
|
411,2
|
46,2
|
6,08
|
412
|
1,9
|
-0,18
|
-0,8
|
14
|
5
|
1
|
175
|
64,3
|
6,0
|
411,6
|
66,6
|
5,93
|
413
|
-2,3
|
0,07
|
-1,4
|
15
|
5
|
5
|
175
|
59,7
|
6,1
|
412,0
|
61,1
|
5,96
|
412
|
-1,4
|
0,14
|
0
|
Avec YAi (%) : activité ; YpHrési : pH
final et Y÷ (uS/cm) : conductivité finale
Par NONGNI JIOGHO Yannick 43
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 44
Des résultats obtenus, nous constatons qu'il n'y'a pas
de différence significative au seuil de 95 % entre les valeurs
expérimentales et les valeurs théoriques mais les variations de
la dose en biofloculant, vitesse d'agitation ainsi que le pHi de la suspension
synthétique ont une influence sur les réponses
expérimentale observée. Les réponses ici sont Ai,
pHrési ainsi que la ÷rési. De plus, on observe
que les pourcentages en Ai est comprise entre 8,6 à 66,6 %. La valeur
maximale en Ai (66,6 %) est obtenue à des conditions
expérimentales de A=5 ; B = 1 mL et C = 175 rpm (Tableau 12). En ce qui
concerne les réponses physiques c'est-à-dire le
pHrési ainsi que la ÷rési, celles-ci
sont comprises entre 5,91 à 8,26 et 345,5 à 413 uS/cm
respectivement. Les valeurs optimales sont obtenues à des conditions
expérimentales de A = 6,5 ; B = 3 mL et C= 175 rpm (Tableau 9).
Ainsi, la réalisation d'un processus d'optimisation
combinée doit être effectuée afin d'obtenir une eau
clarifiée à des paramètres désirables.
III.4.2. Equation des modèles
Les coefficients de régressions pour les modèles
empiriques donnés par la matrice du
plan de box-behnken ont été
déterminés. A l'issue des analyses trois modèles ont
été obtenus.
4 Model de l'activité du biofloculant
YAi (%) = 11,308 - 17, 7877×A - 1, 40811×B - 1,
05807×C + 27, 3198×A2 + 0, 899108×A×B + 1,
81194×A×C + 5, 59889×B2 - 0, 949367×B×C -
5, 45121×C2
4 Model du pH final
YpHrési = 7,24833 + 1,06625×A + 0,015625×B +
0,026875×C - 0,232917×A2 - 0,01375×A×B +
0,01625×A×C+ 0,0783333×B2 + 0,0325×B×C -
0,0416667×C2
4 Model de la conductivité finale
Y÷(uS/cm) = 352,0 - 2,3125×A +
0,6875×B + 0,125×C+ 54,0×A2 + 0,5×A×B -
1,875×A×C+ 3,5×B2 - 2,375×B×C+
0,875×C2
Avec A : pH initial, B : dose du biofloculant et C : la vitesse
d'agitation, YAi :
l'activité du floculant, YpHrési: pH
final de l'eau traitée et Y÷ (uS/cm) :
conductivité finale de l'eau traitée.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 45
A partir des équations des modèles, les
paramètres de validation ont été déterminés
et
consignés dans le tableau suivant :
Tableau 10: Validation du modèle pour les
différents modèles
|
|
Indicateurs de
|
|
|
|
validation
|
YAi
|
YpHrési
|
Y÷
|
R2
|
99,1904
|
98,6775
|
98,5963
|
R2 ajusté
|
97,733
|
96,297
|
96,0697
|
AADM
|
0,0838
|
0,0125
|
0,0057
|
Facteur de bias
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
Facteur
|
Af1= 1,088 et
|
Af1= 1,012 et
|
Af2= 1,009 et
|
d'exactitude
|
Af2= 1,112
|
Af2= 1,014
|
Af1= 1,005
|
Tableau 11 : Signification des différents effets du
modèle
|
|
YAi
|
YpHrési
|
|
Y÷
|
Coef.
|
P-
|
Coef.
|
P-
|
Coef.
|
P-value
|
Constante
|
11,308
|
|
7,24833
|
|
352,0
|
|
A
|
-17,7877
|
0,0000
|
1,06625
|
0,0000
|
-2,3125
|
0,2931
|
B
|
-1,40811
|
0,2451
|
0,015625
|
0,7913
|
0,6875
|
0,7412
|
C
|
-1,05807
|
0,3679
|
0,026875
|
0,6513
|
0,125
|
0,9518
|
AA
|
27,3198
|
0,0000
|
-0,232917
|
0,0368
|
54,0
|
0,0000
|
AB
|
0,899108
|
0,5781
|
-0,01375
|
0,8689
|
0,5
|
0,8645
|
AC
|
1,81194
|
0,2846
|
0,01625
|
0,8454
|
-1,875
|
0,5306
|
BB
|
5,59889
|
0,0163
|
0,0783333
|
0,3853
|
3,5
|
0,2812
|
BC
|
-0,949367
|
0,5577
|
0,0325
|
0,6983
|
-2,375
|
0,4326
|
CC
|
-5,45121
|
0,0180
|
-0,0416667
|
0,6345
|
0,875
|
0,7749
|
A :pHi ; B : dose ; C : vitesse d'agitation
Les modèles obtenus ont été
validés grâce aux indicateurs de validation. Citée par
Djiobie Tchienou et al., 2013, Joglekar et May (1987)
considèrent qu'un modèle peut être valide si le
modèle explique au moins 80 % de la variabilité de la
réponse (R2 ajusté). Dalgaard et Jorgesen (1998)
estime un modèle valide si le facteur d'exactitude et de biais est
compris entre 0,75 et 1,25. Bas et Boyac (2007) juge un modèle valide si
l'AADM est
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 46
compris entre 0 et 0,3. En se basant sur ces différents
travaux et en faisant une déduction du tableau 10 il ressort que le
modèle de l'activité du floculant est valide.
Une fois le modèle validé la signification des
différents effets a été effectuée en comparant la
moyenne quadratique de chacun des effets par rapport à une estimation de
l'erreur expérimentale. Les effets ayant une probabilité
inférieure à 0,05 sont considérés comme
significatifs au seuil de confiance de 95% (en rouge dans le tableau 11).
Pour le modèle de l'activité du biofloculant, l'
effet direct (pHi) et les effets quadratiques (pHi, dose du floculant et
vitesse d'agitation) sont significatifs au seuil de confiance de 95 % et
contribuent à augmenter l'activité du biofloculant. Le pHi (A)
prise comme variable individuelle a un impact significatif (P= 0,0000) (tableau
14) sur la réduction de l'activité. Sa contribution est de
29%.
III.4.3. Effet du pH sur l'activité du
biofloculant
De la figure 22 , On constate que le taux d'abattement des
colloïdes diminue significativement au seuil de 5% lorsqu'on augmente le
pH de 5 à 7,16 avec les valeurs de 62,45% à 9,24%
d'activité. Au-delà de 7,16, plus le pH augmente, plus
l'activité augmenter.
5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 7,5 8,0
Activité (%)
40
20
70
60
50
30
10
0
pH
Figure 22 : Effet du pH sur l'activité du
biofloculant
III.4.4. Effet de la dose du biofloculant sur son
activité
De la figure 23 , On constate que le taux d'abattement des
colloïdes diminue
significativement au seuil de 5% lorsqu'on augmente la dose du
biofloculant de 1 à 3,24
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 47
avec les valeurs de 61,16% à 53,75% d'activité.
Au-delà de 3,24, plus la dose augmente, plus l'activité augmente
faiblement.
1 2 3 4 5
Activité (%)
60
40
20
70
50
30
10
0
Dose (mL)
Figure 23: Effet de la dose sur l'activité du
biofloculant
La baisse de l'activité avec l'augmentation du
biopolymère peut se traduire par une surdose de ce dernier. Gallard
et al., (2002) stipule que cette surdose produit inévitablement
une restabilisation des particules colloïdales qui sont susceptibles de la
charge de surface. Aussi les sites d'adsorption des particules colloïdales
ne seraient plus disponibles pour la formation des ponts interparticulaires.
Une utilisation de biofloculant mal ajusté peut donc conduire à
une dégradation rapide de la qualité de l'eau et à des
dépenses d'exploitation non justifiées. Bien souvent, la dose de
floculant conditionne le fonctionnement des ouvrages de séparation et il
se trouve tout simplement impossible de réaliser la clarification si
cette dose est mal ajustée.
III.4.5. Effet de la vitesse d'agitation sur
l'activité du biofloculant
De la figure 24 , On constate que le taux d'abattement des
colloïdes augmente significativement au seuil de 5% lorsqu'on augmente la
vitesse d'agitation de 100 à 160rpm avec les valeurs de 60,79% à
64,48% d'activité. Au-delà de 160rpm, plus la vitesse augmente,
plus l'activité diminue faiblement.
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cordifolia
70
60
50
40
30
Activité (%)
Par NONGNI JIOGHO Yannick 48
20
10
0
100 120 140 160 180 200 220 240
Vitesse d'agitation (rpm)
Figure 24: Effet de la vitesse d'agitation sur
l'activité du floculant
L'augmentation de l'activité à partir d'un
certain seuil par augmentation de la vitesse d'agitation pourrait se justifier
par le fait qu'il y a eu une augmentation de l'énergie cinétique
des particules ce qui à favoriser l'adhésion des particules, et
par ricochet la rupture de la barrière énergétique de
répulsion entre les particules.
III.5. Influence du pH sur le traitement des suspensions
synthétiques avec les sels hydrolysables
III.5.1. Coagulation de la suspension de
turbidité initiale 261 NTU avec le sulfate d'aluminium
La figure 25 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle en fonction de la
concentration en sulfate d'aluminium. Cette concentration est
exprimée sous forme de rapport massique dans l'axe des abscisses. La
turbidité résiduelle est quant à elle, exprimée
sous forme de taux d'abattement Tr (%) en annexe. Le sulfate d'aluminium a
été ajouté aux suspensions de latérite dans une
plage de concentration suffisamment large pour englober l'inversion de charge
de surface des particules. L'optimum de coagulation est
caractérisé par un paramètre appelé concentration
critique de coagulation (CCC) qui par définition est la plus petite
quantité de coagulant qui engendre la plus grande baisse de
turbidité du surnageant [Baschini et al., 1999].
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
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I II III
Figure 25: Variation de la turbidité
résiduelle (A et du volume de boue (B) à pH 5(), 6() et 8(L)
en fonction de la concentration en sulfate d'Aluminium (Ti =261NTU)
A l'issue de la figure 25A, il ressort que l'augmentation en
sulfate d'aluminium influence positivement le rabattement de la
turbidité résiduelle. L'abattement de la turbidité
augmente progressivement et atteint une valeur maximale à la
concentration critique de coagulation, puis décroît ensuite,
laissant supposer une restabilisation du système latérite/eau
pour les trois traitements (pH5, pH6 et pH8). Ce phénomène se
distingue par la présence de trois zones distinctes ; la zone I
où il n'y a pas assez de coagulant, la zone II qui pourrait correspondre
à la neutralisation des charges (proche de 0 mV), la zone III où
il y aurait inversion de charge et restabilisation du système. Au pH des
eaux naturelles (pH8), les hydroxydes précipités sont
chargés positivement, la coagulation peut avoir lieu par neutralisation
de charge ou entraînement en fonction de la dose de sels. Cette assertion
peut justifier le volume de boue à ce pH qui est plus important que ceux
des deux autres traitements (pH 5 et 6). Ces résultats corroborent ceux
de [Gregory, 2005]. Pour le traitement à pH5, on obtient une
concentration critique de coagulant (CCC) de 24 mg/l correspondant à un
abattement de 91 #177; 0,27 % soit une turbidité résiduelle de
23,5 #177; 0,71 NTU. Pour le traitement à pH6, on obtient une CCC de 24
mg/l correspondant à un abattement de 79,66 #177; 0,22 % soit une
turbidité résiduelle de 53,1 #177; 0,57 NTU. Pour le traitement
à pH8, on obtient une CCC de 24 mg/l correspondant à un
abattement de 82,60 #177; 0,30 % soit une turbidité résiduelle de
45,4 #177; 0,77 NTU. Dans certains cas, notamment aux très faibles et
très élevées teneurs en coagulant, le taux d'abattement de
la turbidité est négatif, c'est-à-dire que la
turbidité effective (en NTU) du système suite à l'ajout du
coagulant est supérieure
Par NONGNI JIOGHO Yannick 49
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
à la turbidité initiale avant coagulation. Ce
comportement traduit, soit une augmentation de la taille des particules dans la
suspension, auquel cas il est révélateur d'une forme
d'instabilité du système, soit une augmentation du nombre de ces
particules, le supplément étant de l'aluminium sous l'une de ses
formes d'hydrolyse que l'on mesure dans le système. Les volumes de boue
obtenue pour les différents traitements (pH5, 6 et 8) aux
différentes CCC sont respectivement 3mL, 4,25 mL, et 11 mL. De ces
valeurs, on remarque que plus le pH augmente, plus le volume de boue
augmente.
III.5.2. Coagulation de la suspension de
turbidité initiale (261 NTU) avec le sulfate de fer
La figure 26 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle en fonction de la concentration en sulfate
de fer.
Figure 26: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B à pH 5(), 6() et 8(?) en
fonction de la concentration en sulfate de Fer (Ti =261NTU )
A l'issu de cette figure, il y ressort trois zones. La zone I
où il y a soit augmentation de la turbidité initiale, ceci
étant valable pour les traitements à pH6 et 8 ; soit une
diminution de la turbidité initiale jusqu'à atteindre une CCC
équivalent à 8mg/L où au-delà de cette valeur on
observera une inversion de charge. Le comportement à la zone I (0 - 24
mg/L pour pH6 et 0 - 12 mg/L pour pH8) des traitements à pH6 et 8
pourrait se justifier par les propos de Beckett et Le [1990] stipulant que
l'adsorption de substances humiques à la surface des colloïdes
minéraux peut augmenter la charge négative de ces colloïdes
et donc augmenter leur stabilité et leur mobilité. Or n'ayant pas
éliminé la matière organique dans nos échantillons
d'argiles, les colloïdes de fer introduit dans nos eaux auraient donc
adsorbé les substances humiques présentes et augmenter leur
stabilité. La zone II (24 - 36
Par NONGNI JIOGHO Yannick 50
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 51
mg/L pour p116 ; 12 - 40 mg/L pour p118) pourrait correspondre
à la neutralisation des charges la zone III (8 - 36 mg/L pour p115 ; 36
- 200 mg/L pour p116 et 40 - 20 mg/L pour p118) où il y aurait inversion
de charge et restabilisation du système, la zone IV (36 - 200 mg/L pour
p115) avec des turbidités résiduelles faibles et qui correspond
à la précipitation des hydroxydes. Pour le traitement à
p115, on obtient une concentration critique de coagulant (CCC) de 8 mg/L
correspondant à un abattement de 5,32 #177; 0,94 % soit une
turbidité résiduelle de 247,1 #177; 2,46 NTU. Pour le traitement
à p116, on obtient une CCC de 36 mg/l correspondant à un
abattement de 57,07 #177; 0,71 % soit une turbidité résiduelle de
112 #177; 1,86 NTU. Pour le traitement à p118, on obtient une CCC de 40
mg/l correspondant à un abattement de 90,07 #177; 0,34 % soit une
turbidité résiduelle de 25,9 #177; 0,89 NTU. Concernant le volume
de boue, on remarque que pour les traitements à p115, p116 et p118 le
dépôt des flocs se fait respectivement à partir des
concentrations de 40 mg/L, 24 mg/L et 12 mg/L. Les volumes de boue obtenue aux
différentes CCC des trois traitements sont 0 mL, 14 mL et 26 mL
respectivement pour les traitements à p115, p116 et p118. A l'issu de
ces trois traitements, on remarque que le volume de boue est maximal pour les
traitements à p118 et à p116.
III.6. Effet du mélange entre coagulant
inorganique et biofloculant sur
l'abattement de la turbidité
Contrairement à ce qui a été fait dans la
partie précédente où le coagulant et le floculant ont
été ajoutés à des instants différents, le
coagulant et le floculant ont été ajoutés
simultanément, sans pour autant changer les quantités de
coagulants ajoutés et en maintenant les quantités de floculant
fixe (3,5 mL pour p118 ; 3 mL pour p116 et 2,5 mL pour p115). Il ne s'agissait
donc pas de rechercher les quantités optimales de
déstabilisation, mais d'observer l'impact du mode d'ajout du floculant
sur les propriétés du surnageant.
III.6.1. Etude à pH 8 en présence du
sulfate d'aluminium
Dans cette partie de l'étude, nous avons toujours
utilisé les systèmes dilués c'est- à dire de
turbidité initial égale à 261 NTU. La figure 27
représente l'évolution de la turbidité résiduelle
et du volume de boue en fonction de la concentration en sulfate d'aluminium
à p118 pour trois traitements différents.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Turbidité résiduelle (NTU)
300,0
200,0
100,0
0,0
0 1 2 3 4 5
Dose en gomme (m
C
Figure 27: Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B) à pH 8 en fonction de la
concentration en sulfate d'Aluminium / biofloculant (Vbio=3,5mL)
A l'issu de la figure 27A, il ressort que la concentration
critique en sulfate d'aluminium est plus élevé dans le traitement
où on combine le sulfate d'aluminium et le biofloculant (80 mg/L) par
rapport au traitement avec le coagulant seul (24 mg/L). Mais par contre, la
turbidité résiduelle est plus faible avec le traitement
combiné (4,4 #177; 0,37 NTU) que celui avec le coagulant seul (45,4
#177; 0,77 NTU). Ces différentes turbidités résiduelles
traduisent un abattement respectif de 98,31 #177; 0,14 % et de 82,60 #177; 0,30
% pour le traitement combiné et le traitement avec le coagulant seul.
Ceci est conféré par le volume de boue où il est plus
important dans le traitement combiné.
III.6.2. Etude à pH 6 en présence du
sulfate d'aluminium
La figure 28 représente l'évolution de la
turbidité résiduelle et du volume de boue en fonction de la
concentration en sulfate d'aluminium à pH6 pour trois traitements
différents.
Par NONGNI JIOGHO Yannick 52
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
0 1 2 3 4 5
Dose en gomme (mL)
400,0
Turbidité résiduelle (NTU) 02
C
200,0
TU)
0,0
Par NONGNI JIOGHO Yannick 53
Figure 28: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 6 en fonction de
la concentration en sulfate d'Aluminium / biofloculant (VBio= 3mL)
A l'issu de la figure 28A, il ressort que la concentration
critique en sulfate d'aluminium est plus élevé dans le traitement
où on combine le sulfate d'aluminium et le biofloculant (28 mg/L) par
rapport au traitement avec le coagulant seul (24 mg/L). Mais par contre, la
turbidité résiduelle est plus faible avec le traitement
combiné (7,8 #177; 0,38 NTU) que celui avec le coagulant seul (53,1
#177; 0,57 NTU). Ces différentes turbidités résiduelles
traduisent un abattement de 97,03 #177; 0,14 % et de 79,66 #177; 0,22 %
respectivement pour le traitement combiné et le traitement avec le
coagulant seul. Ceci est conféré par le volume de boue où
il est plus important dans le traitement combiné, car le volume de boue
pour le traitement combiné est au moins 10 fois plus élevé
que celui au coagulant seul.
III.6.3. Etude à pH 5 en présence du
sulfate d'aluminium
La figure 29 représente l'évolution de la
turbidité résiduelle et du volume de boue en fonction de la
concentration en sulfate d'aluminium à pH5 pour trois traitements
différents.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Figure 29: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 5 en fonction de la
concentration en sulfate d'Aluminium / biofloculant (Vbio= 2,5mL)
A l'issu de la figure 29A, il ressort que la concentration
critique en sulfate d'aluminium est moindre dans le traitement où on
combine le sulfate d'aluminium et le biofloculant (4 mg/L) par rapport au
traitement avec le coagulant seul (24 mg/L). De plus, la turbidité
résiduelle est plus faible avec le traitement combiné (11,1 #177;
0,00 NTU) que celui avec le coagulant seul (23,5 #177; 0,71 NTU). Ces
différentes turbidités résiduelles traduisent un
abattement de 97,61 #177; 0,00 % et de 91 #177; 0,27 % respectivement pour le
traitement combiné et le traitement avec le coagulant seul. Ceci est
conféré par le volume de boue où il est plus important
dans le traitement combiné, car le volume de boue pour le traitement
combiné est au moins 15 fois plus élevé que celui au
coagulant seul.
III.6.4. Etude à pH 8 en présence du
sulfate de fer
La figure 30 représente l'évolution de la
turbidité résiduelle et du volume de boue en fonction de la
concentration en sulfate de fer à pH8 pour trois traitements
différents.
A l'issu de la figure 30A, il ressort que la concentration
critique en sulfate de fer est plus élevé dans le traitement
où on combine le sulfate de fer et le biofloculant (104 mg/L) par
rapport au traitement avec le coagulant seul (32 mg/L). De plus, la
turbidité résiduelle est plus faible avec le traitement
combiné (12,5 #177; 0,00 NTU) que celui avec le coagulant seul (25,9
#177; 0,89 NTU). Ces différentes turbidités résiduelles
traduisent un abattement de 95,23 #177; 0,00 % et de 90,07 #177; 0,34 %
respectivement pour le traitement combiné et le traitement avec le
coagulant seul.
Par NONGNI JIOGHO Yannick 54
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Ceci est conféré par le volume de boue où
il est plus important dans le traitement combiné, car le volume de boue
pour le traitement combiné est au moins 2 fois plus élevé
que celui au coagulant seul.
400,0
C
200,0
0 1 2 3 4 5 Dose en gomme (mL)
Turbidité
résiduelle ...
0,0
Figure 30: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 8 en fonction de la
concentration en Sulfate de Fer / Biofloculant (Vbio= 3,5mL)
III.6.5. Etude à pH 6 en présence du
sulfate de fer
La figure 31 représente l'évolution de la
turbidité résiduelle et du volume de boue en fonction de la
concentration en sulfate de fer à pH6 pour trois traitements
différents.
Figure 31: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 6 en fonction de la
concentration en sulfate de Fer et en biofloculant (VBio= 3mL)
A l'issu de la figure 31A, il ressort que la concentration
critique en sulfate de fer est
plus élevé dans le traitement où on combine
le sulfate de fer et le biofloculant (36 mg/L) par
Par NONGNI JIOGHO Yannick 55
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
rapport au traitement avec le coagulant seul (36 mg/L). De
plus, la turbidité résiduelle est plus faible avec le traitement
combiné (150,8 #177; 0,00 NTU) que celui avec le coagulant seul (112
#177; 1,86 NTU). Ces différentes turbidités résiduelles
traduisent un abattement de 42,21 #177; 0,00 % et de 57,07 #177; 0,71 %
respectivement pour le traitement combiné et le traitement avec le
coagulant seul. Mais par contre, le volume de boue est plus important dans le
traitement combiné que le traitement avec le sulfate de fer seul.
III.6.6. Etude à pH 5 en présence du
sulfate de fer
La figure 32 représente l'évolution de la
turbidité résiduelle et du volume de boue en fonction de la
concentration en sulfate de fer à pH5 pour trois traitements
différents.
Turbidité ...
400,0
200,0
0,0
C
0 1 2 3 4 5 Dose en gomme (mL
Figure 32: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 5 en fonction de la
concentration en Sulfate de Fer et en biofloculant (VBio= 2,5mL)
A l'issu de la figure 32A, il ressort que la concentration
critique en sulfate de fer est moindre dans le traitement où on combine
le sulfate de fer et le biofloculant (16 mg/L) par rapport au traitement avec
le coagulant seul (8 mg/L). De plus, la turbidité résiduelle est
plus faible avec le traitement combiné (15,6 #177; 0,49 NTU) que celui
avec le coagulant seul (247,1 #177; 2,46 NTU). Ces différentes
turbidités résiduelles traduisent un abattement de 94,03 #177;
0,19 % et de 5,32 #177; 0,94 % respectivement pour le traitement combiné
et le traitement avec le coagulant seul. Ceci est conféré par le
volume de boue. Car on constate que le volume de boue est plus important dans
le traitement combiné que le traitement avec le sulfate de fer seul.
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Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
III.7. Récapitulatifs des conditions optimales
Tableau 12: Résumé des conditions optimales
à pH 5
Traitements
Paramètres T.cordifolia
Al2(SO4)3 Fe2(SO4)3 Al2(SO4)3/T.
cordifolia
|
Fe2(SO4)3/T. cordifolia
|
Turbidité initiale (NTU) 35,5 261 495,4 261 261 261
261
Dose biofloculant (mL) 0,4 2,5 1 - - 2,5 2,5
Dose coagulant (mg/L) - - - 24 8 36 16
Volume de boue (mL) 0 4 8 3 0 60 24
Turbidité résiduelle (NTU)
|
27,6 58,6 22,2 23,5 247,1 6,2 15,6
|
Activité(%) 22,5 77,53 95,51 91 5,32 97,61 94,03
Tableau 13: Résumé des conditions optimales
à pH 6
Traitements
Paramètres T.cordifolia Al2(SO4)3 Fe2(SO4)3
Al2(SO4)3/T.
cordifolia
|
Fe2(SO4)3/T. cordifolia
|
Turbidité initiale (NTU) 35,5 261 495,4 261 261 261
261
Dose biofloculant (mL) 0,3 0,5 0,5 - - 3 3
Dose coagulant (mg/L) - - - 24 36 40 36
Volume de boue (mL) 0 2 0 4,25 14 45 35
Turbidité résiduelle (NTU)
|
28,8 134,5 342,7 45,4 112 4,3 150,8
|
Activité(%) 18,87 48,48 30,81 79,66 57,07 98,36 42,21
Tableau 14: Résumé des conditions optimales
à pH 8
Traitements
Paramètres T.cordifolia Al2(SO4)3 Fe2(SO4)3
Al2(SO4)3/T.
cordifolia
|
Fe2(SO4)3/T. cordifolia
|
Turbidité initiale (NTU) 35,5 261 495,4 261 261 261
261
Dose biofloculant (mL) - 0,5 0,5 - - 3,5 3,5
Dose coagulant (mg/L) - - - 24 32 104 104
Volume de boue (mL) 0 0 0 11 24 65 80
Turbidité résiduelle (NTU)
Activité(%)
|
- 249,7 456,9 45,4 25,9 1,6 11,2
- 4,35 7,77 82,60 90,07 99,40 95,23
|
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destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
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Les différents résultats obtenus pour les
différentes expériences réalisées ont
montrées que l'ajout de produits chimiques ou naturels améliorait
l'abattement de la matière en suspension en formant des particules plus
volumineuses et denses. De plus, ils ont permis de mettre avant les bonnes
performances d'abattement après ajout de T. cordifolia,
identiques ou supérieures à l'abattement avec l'ajout de
coagulants chimiques et de biopolymère. Les gommes de T. cordifolia
semblent donc être un produit intéressant pour la coagulation
et la floculation des particules présentes dans les eaux de consommation
et vis-à-vis des faibles impacts environnementaux qu'il engendre en
comparaison des coagulants chimiques et des polymères
synthétiques.
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