Année académique 2012-2013
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail -
Patrie MINISTERE DE
L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITE DE NGAOUNDERE
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REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work -
Fatherland MINISTRY OF HIGHER EDUCATION THE
UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES SCIENCES
AGRO-INDUSTRIELLES NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF AGRO-INDUSTRIAL
SCIENCES
B.P.455-Ngaoundéré, CAMEROON. Tel/Fax :( +273)22
15 81 98
http://.ensai-iut.minesup.gov.cm
DEPARTEMENT DE CHIMIE APPLIQUEE
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ETUDE EN REACTEUR AGITEE DU TRAITEMENT DES EAUX
DE CONSOMMATION PAR UN BIOFLOCULANT : Triumfetta
cordifolia
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du Diplôme de Master en Sciences et
Technologies Parcours/Spécialité : Chimie
Industrielle et Environnement / Pollution industrielle et gestion de
l'environnement (PIGE)
Par :
NONGNI JIOGHO Yannick
Matricule : 11S180EN
licences professionnelle en génie biologique (Parcours :
Génie de
l'Environnement)
Sous la supervision de :
SIELIECHI Joseph NGASSOUM Martin
Chargé de Cours Maître de Conférences
E.N.S.A.I E.N.S.A.I
Université de Ngaoundéré
Université de Ngaoundéré
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
DEDICACE
A
M. et Mme. JIOGHO
Mes chers parents, en guise de reconnaissance et de
remerciements pour leur amour et leur soutien multiforme tous le long de mon
chemin.
Par NONGNI JIOGHO Yannick I
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick II
REMERCIEMENTS
« Je ne saurais commencer sans remercier
particulièrement l'Eternel DIEU pour
tous les bienfaits qu'il ne cesse de m'accorder. C'est par sa
grâce et selon sa volonté que ce travail a été
accompli ».
Mes remerciements les plus sincères vont aux personnes qui
de près ou de loin m'ont
soutenu dans la réalisation de ce travail et tout au
long de ma formation, et plus particulièrement aux personnes suivantes
:
Mes encadreurs de stage à savoir le Pr Martin Benoît
NGASSOUM et le Dr
SIELIECHI Joseph pour tout leur soutien, leurs conseils et
leur patience témoignée à mon égard ;
A tout le corps enseignant de l'ENSAI de
Ngaoundéré et plus particulièrement aux personnes dont les
noms suivent : Pr. Richard KAMGA, Pr. TCHATCHUENG Jean Bosco, Pr NSO Emmanuel,
Dr ADJIA Henriette, Dr. BIKE MBAH, Dr SAÏDOU, Dr. BOUGA Goretti et Mme KOM
Raïssa, pour tous les conseils, l'assistance et l'intérêt
porté à mon travail ;
A tous les responsables de laboratoires de l'ENSAI de
Ngaoundéré, plus particulièrement à M. NYAMSI Max,
Mme AMAH, Dr. NDI KOUNGOU, M. MBIANDZI Pierre et M. NOUBISSI Éric pour
leur patience et leur bonne collaboration ;
A mes frères et soeurs Colette, Rolande, Gwladys,
Anselme, Larissa, Briyana, clément, Yannick pour le soutien et les
conseils qu'ils ont toujours prodigués ;
A la famille ZAMBO, PASSO, MANBOU, WENGOUM de
Ngaoundéré pour tout le soutien et les encouragements ;
A mes amis et amies, Kamdem , Ndoumi, Patric, Ismaël,
Tekam, Firiamou, Cyrille
faustin, Gyslain, Fotso William, Koum Sem, Louis Marie, Bachu
Odilia, Florisse, Mélanie, Nkoungoué basile, Alvine, Danielle
pour les merveilleux moments passés ensemble ;
A tous les habitants de la mini cité FIDELE de
Ngaoundéré ;
Et à tous ceux que je n'aurais pas cités ici et
qui m'auront soutenu de près ou de loin, je leur témoigne ma
sincère gratitude.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick III
RESUME
Le présent travail porte sur la valorisation des
écorces de Triumfetta cordifolia dans le traitement des eaux
destinées à la consommation. Le traitement appliqué est la
coagulation-floculation au moyen d'un jar test. Les extraits de T.
cordifolia ont été obtenus par extraction suivi d'une
purification. Le traitement a été réalisé sur une
eau synthétique de turbidité initiale 35,5, 261 et 495,4 NTU
préparé à partir des latérites colloïdales de
type kaolinites aux pH initiaux de 5, 6 et 8. Il en découle de ce
travail que le traitement avec T. cordifolia donne un taux
d'abattement de 77,53 #177; 0,00 % et de 95,51 #177; 0,00 % respectivement pour
une turbidité initiale de 261 NTU et de 495,4 NTU à un pH initial
de 5. A pH initial 6, on obtient respectivement pour les deux turbidités
initiales un taux d'abattement de 48,48 #177; 0,00 % et de 30,81 #177; 0,21 %.
Par la suite, T.cordifolia a été utilisé comme
adjuvant de coagulation. Pour ce faire, deux coagulants ont été
utilisés (Al2(SO4)3 et Fe2(SO4)3). Il ressort du traitement avec
Al2(SO4)3 seul une concentration critique en coagulant (CCC) de 24
mg/L pour les trois pH (5, 6 et 8) et, cette CCC traduit respectivement un taux
d'abattement de 91 #177; 0,27 %, 79,66 #177; 0,22 % et de 82,60 #177; 0, 30 %
pour une turbidité initiale de 261 NTU. Pour ce qui est du Fe2(SO4)3, la
CCC pour les traitements à différents pH nous donne 8 ; 36 et 32
mg/L respectivement pour le pH 5, 6 et 8. Ces différentes CCC donnent
des taux d'abattements de 5,32 #177; 0,94 % ; 57,07 #177; 0,71 % et de 90,07
#177; 0,34 %. Lorsque T. cordifolia a été utilisé
comme adjuvant de coagulation soit au Al2(SO4)3, soit au Fe2(SO4)3, la CCC des
différents coagulants a augmenté, par contre la turbidité
résiduelle à diminuée par rapport au traitement utilisant
les coagulants seuls, excepté le traitement à pH 6 qui donne un
taux d'abattement inférieur à celui du traitement au
Fe2(SO4)3 seul. Cette étude montre qu'il est possible
d'utiliser l'écorce de T. cordifolia comme floculant et comme
adjuvant de coagulation car elle a montré qu'elle est une des voies
potentielles et prometteuses pour améliorer l'efficacité et la
fiabilité des procédés de clarification d'eaux.
Mots clés: T. cordifolia,
colloïdes, Sulfate d'aluminium (Al2(SO4)3), Sulfate de fer
(Fe2(SO4)3) adjuvant de coagulation, jar-test, Turbidité, qualité
de l'eau.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
ABSTRACT
The actual study involved the valourisation of barks of
Triumfetta cordifolia in the treatment of waters meant for
consumption. The coagulation-flocculation treatment was applied using the jar
test method. The extracts of T. cordifolia were obtained by extraction
followed by purification. The treatment was applied on synthetic water with
initial turbidity values of 35.5, 261 and 495.4 NTU prepared from colloidal
kaoline laterites at initial pH values of 5, 6 and 8. It follows from this
study that the treatment with T. cordifolia resulted in 77.53 #177;
0.00 % and 95.51 #177; 0.00 % kaoline elimination respectively for initial
turbidities of 261 NTU and 495.4 NTU at an initial pH of 5. At pH 6 for the two
initial turbidities elimination rates of 48.48 #177; 0.00 % and 30.38 #177;
0.21 %were respectively obtained. Afterward, T. cordifolia was used as
a coagulation adjuvent coupled with two coagulants each which were
Al2(SO4)3 and Fe2(SO4)3. The treatment with Al2(SO4)3
resulted in a critical coagulant concentration (CCC) of 24mg/L for all three pH
values (5, 6 and 8) with the CCC value indicating respectively 91 #177; 0.27 %,
79.66 #177; 0.22 % and 82.60 #177; 0.30 % elimination rates for an initial
turbidity of 261 NTU. Concerning the treatment with Fe2(SO4)3, the CCC values
obtained were respectively 8; 36 and 32 mg/L for the various pH values of 5; 6
and 8. The CCC values obtained corresponded to 5.32 #177; 0.94 %, 57.07 #177;
0.71 % and 90.07 #177; 0.34 % elimination rates. Upon the application of T.
cordifolia as a coagulation adjuvent coupled either with
Al2(SO4)3 or with Fe2(SO4)3 the CCC value of each
coagulant was observed to increase whereas the residual turbidity dropped in
treatments where only the coagulants were applied. With the exception of the
treatment at pH 6, where upon using T. cordifolia as a coagulation
adjuvent with Fe2(SO4)3, the residual turbidity was less than the treatment
with just the coagulant. This study shows that, it is possible to use barks of
T. cordifolia as a flocculant and adjuvent of coagulation, given that
it is a potential and promising means to ameliorate the efficiency of water
clarification processes as demonstrated by this study.
Key words: T. cordifolia, colloids,
Aluminium sulphate (Al2(SO4)3), Iron sulphate (Fe2(SO4)3 ), Coagulation
adjuvent, Jar-test, Turbidity, Water quality.
Par NONGNI JIOGHO Yannick IV
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick V
TABLE DE MATIERES
DEDICACE I
REMERCIEMENTS II
RESUME III
ABSTRACT III
LISTE DES TABLEAUX VIII
LISTE DES FIGURES IX
LISTE DES ANNEXES XI
LISTE DES ABREVIATIONS XII
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 3
I.1. Composition des eaux naturelles de surface
3
I.2. Les colloïdes dans les eaux naturelles de
surface 3
I.2.1. Origine, nature et composition
3
I.2.2. Aspects physico-chimiques : Systèmes
colloïdaux et stabilité des colloïdes 4
I.3. Conséquences des colloïdes dans les
eaux naturelles de surface destinées à la
consommation 7
I.4.Traitement des eaux de surfaces riche en particules
colloïdales 8
I.4.1. Description générale d'une
chaîne classique de traitement d'eaux de surface
riche en particules colloïdales
8
I.4.2. Coagulation /floculation des colloïdes en
présence de sels inorganiques 9
I.4.3. Utilisation des floculants en traitement des
eaux de consommation 12
I.4.3.1.Cas des floculants de synthèse 12
I.4.3.2. Cas des biofloculants 14
I.5. Valorisation de Triumfetta cordifolia comme
biofloculant 17
I.5.1. Généralité sur la plante
Triumfetta cordifolia 17
I.5.1.1. Triumfetta cordifolia et l'alimentation en Afrique
17
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick VI
I.5.2. Composition Chimique 18
I.5.2.1. Composition Chimique des écorces 18
I.5.2.2. Composition Chimique des extraits de gommes brutes
et purifiées 19
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES 20
II.1. Préparation des suspensions de
latérite 20
II.1. Echantillonnage de la latérite
20
II.1.2 Extraction de la fraction argileuse =
50ìm 20
II.1.3. Préparation des suspensions
synthétiques de turbidité variable 21
II.2. Préparation des solutions de biofloculant
22
II.2. Echantillonnage du biofloculant : Triumfetta
cordifolia 22
II.2.2. Prétraitement des écorces de
Triumfetta cordifolia pour caractérisation 22
II.2.3. Extraction des gommes de Triumfetta
cordifolia 23
II.2.4. Purification des gommes de Triumfetta
cordifolia 23
II.2.5. Caractérisation chimique des écorces
et des extraits de gommes de T. cordifolia
25
II.3. Conduite de l'opération de
coagulation/floculation 29
II.4. Analyse des solutions traitées
29
II.5. Modélisation statistique de la floculation
avec T. cordifolia via un plan
d'expérience 30
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION 34
III.1. Extraction de la fraction argileuse 34
III.2. Extraction et caractérisation des extraits
de T.cordifolia 34
III.3. Influence du pH sur le traitement des suspensions
synthétiques avec les extraits
purifiés de T. cordifolia 35
III.3.1. Turbidité initiale à (35,5NTU)
36
III.3.2. Turbidité initiale à (261NTU)
37
III.3.3. Turbidité initiale à (495,4
NTU) 38
III.3.5. Discussion de la floculation via T.
cordifolia (Nkui) 41
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick VII
III.4. Modélisation statistique de la
floculation avec T. cordifolia 42
III.4.1. Matrice expérimentale
42
III.4.2. Equation des modèles
44
III.4.3. Effet du pH sur l'activité du
biofloculant 46
III.4.4. Effet de la dose du biofloculant sur son
activité 46
III.4.5. Effet de la vitesse d'agitation sur
l'activité du biofloculant 47
III.5. Influence du pH sur le traitement des
suspensions synthétiques avec les sels
hydrolysables 48
III.5.1. Coagulation de la suspension de
turbidité initiale 261 NTU avec le sulfate
d'aluminium 48
III.5.2. Coagulation de la suspension de turbidité
initiale (261 NTU) avec le sulfate de
fer 50
III.6. Effet du mélange entre coagulant
inorganique et biofloculant sur l'abattement
de la turbidité 51
III.6.1. Etude à pH 8 en présence du
sulfate d'aluminium 51
III.6.2. Etude à pH 6 en présence du
sulfate d'aluminium 52
III.6.3. Etude à pH 5 en présence du
sulfate d'aluminium 53
III.6.4. Etude à pH 8 en présence du
sulfate de fer 54
III.6.5. Etude à pH 6 en présence du
sulfate de fer 55
III.6.6. Etude à pH 5 en présence du
sulfate de fer 56
III.7. Récapitulatifs des conditions optimales
57
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 59
Références Bibliographiques
61
ANNEXES 67
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick VIII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Classification des gommes selon
leur origine et leur composition en monomères
constitutifs 16
Tableau 2: Composition chimique des
écorces de T. cordifolia 19
Tableau 3: Composition des extraits bruts et
purifiés de gommes 19
Tableau 4: Etalonnage des solutions de glucose
et dosage d'extrait et d'écorce de T.cordifolia 27
Tableau 5: Domaine d'étude 31
Tableau 6 : Matrice d'expériences et
résultats expérimentaux 33
Tableau 7 : Composition des extraits de
T. cordifolia 35
Tableau 8: Condition optimale des
différents traitements 40
Tableau 9: Réponses
expérimentales et théoriques du plan de box-behnken de la
clarification de l'eau assisté par jar test 43
Tableau 10: Validation du modèle pour
les différents modèles 45
Tableau 11 : Signification des
différents effets du modèle 45
Tableau 12: Résumé des
conditions optimales à pH 5 57
Tableau 13: Résumé des
conditions optimales à pH 6 57
Tableau 14: Résumé des
conditions optimales à pH 8 57
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Représentation
schématique d'un feuillet de kaolinite (1 T + 1 O + Espace
interfoliaire 7Å) 4
Figure 2 : Spectre de taille des particules
dans les eaux naturelles 5
Figure 3: Schéma de l'énergie
d'interaction entre les particules colloïdales selon DLVO :
stabilité d'une émulsion colloïdale 7
Figure 4: Schéma classique d'une
station de potabilisation des eaux de surface riche en
particules colloïdales
|
8
|
Figure 5: Essai de coagulation dans une usine de
traitement des eaux
|
10
|
Figure 6: Déstabilisation des
colloïdes par polymères hydrosolubles
|
11
|
Figure 7 : Phénomène mis en jeu
dans la coagulation/floculation
|
11
|
Figure 8 : Jeunes plantes de Triumfetta
cordifolia
|
17
|
Figure 9 : Zones de culture hachurées de
T. cordifolia en Afrique
|
18
|
Figure 10: Zones de culture hachurées de
T. cordifolia en Afrique
|
.19
|
Figure 11 : Echantillonage de l'argile
|
20
|
Figure 12: Processsus de tamisage humide et de
séchage
|
21
|
Figure 13 : Obtention des suspensions
synthétiques à différentes turbiditésErreur
!
|
Signet
|
non défini.
Figure 14: Synoptique du prétraitement
des écorces de T. cordifoliaErreur ! Signet non
défini.
Figure 15: Schéma du
procédé d'extraction des gommes (Ndjouenkeu et al.,
1996) 23
Figure 16: Schéma du
procédé de purification de l'extrait de la solution de T.
cordifolia 24
Figure 17 : Equation de la réaction des
oses avec le phénol en milieu acide et à chaud 27
Figure 18 : Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B), de l'activité (C), du pH
final (D) et de la conductivité finale (D) à pH 5() et 6() en
fonction de la dose en
gomme de T. cordifolia (Tinitiale=35,5NTU) 36
Figure 19: Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B), de l'activité (C), du pH
final ( · ; ; ) (D) et de la conductivité (D)(? ;× ;?)
à pH 5 (), 6 () et 8 (?) en
fonction de la concentration en biofloculant (Ti =261NTU ) 37
Par NONGNI JIOGHO Yannick IX
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick X
Figure 20: Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B), de l'activité (C), du pH
final (D) et de la conductivité finale (D) à pH 5, 6 et 8 en
fonction de la concentration
en biofloculant (Ti =495,4NTU ) 39
Figure 21: Variation de l'activité
à différentes turbidités initiales (35,5, 261 et 495,4NTU)
en
fonction de la dose en gomme. 40
Figure 22: Effet du pH sur l'activité
du biofloculant 46
Figure 23: Effet de la dose sur
l'activité du biofloculant 47
Figure 24 : Effet de la vitesse d'agitation
sur l'activité du floculant 48
Figure 25: Variation de la turbidité
résiduelle (A et du volume de boue (B) à pH 5(), 6() et
8(?) en fonction de la concentration en sulfate d'Aluminium
(Ti =261NTU ) 49
Figure 26: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B à pH 5(), 6() et
8(?) en fonction de la concentration en sulfate de Fer (Ti
=261NTU ) 50
Figure 27: Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B) à pH 8 en fonction
de la concentration en sulfate d'Aluminium / biofloculant
(Vbio=3,5mL) 52
Figure 28: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 6 en
fonction de la concentration en sulfate d'Aluminium /
biofloculant (VBio= 3mL) 53
Figure 29: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 5 en
fonction de la concentration en sulfate d'Aluminium /
biofloculant (Vbio= 2,5mL) 54
Figure 30: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 8 en
fonction de la concentration en Sulfate de Fer / Biofloculant
(Vbio= 3,5mL) 55
Figure 31: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 6 en
fonction de la concentration en sulfate de Fer et en
biofloculant (VBio= 3mL) 55
Figure 32: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 5 en
fonction de la concentration en Sulfate de Fer et en
biofloculant (VBio= 2,5mL) 56
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick XI
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: Quelques appareils et matériels
utilisés 67
Annexes 2: Conditions initiales avant traitement
avec une concentration en argile de
100mg/L 69
Annexe 3 : Conditions initiales avant traitement
avec une concentration en argile de
750mg/L 69
Annexe 4: Conditions initiales avec une
concentration en argile de 1250mg/L 69
Annexe 5: Conditions initiales avec pour
coagulant le sulfate d'aluminium (10g/L) 69
Annexe 6: Conditions initiales avec pour
coagulant le sulfate de fer (10g/L) 70
Annexe 7: Conditions initiales pour les
traitements combinés (sulfate d'aluminium +
biofloculant) 70
Annexe 8: Conditions initiales pour les
traitements combinés (sulfate de fer + biofloculant) 70
Annexe 9 : Variation de l'activité (C) et
du pH final (D) et de la conductivité finale (D) à pH
5(), 6() et 8(?) en fonction de la concentration en sulfate de
Fer (261NTU) 71
Annexe 10 : Variation de l'activité (C),
du pH final (,?,?) (D) et de la conductivité finale(,?, ·) (D)
à pH 5(), 6() et 8(?) en fonction de la concentration en sulfate
d'Aluminium (Ti=261NTU) 72
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
LISTE DES ABREVIATIONS
AFNOR : Agence Française de
Normalisation
ANOR : Agence nationale de Normalisation
ENSAI : Ecole Nationale Supérieure des
Sciences Agro-Industrielles
CIE : Chimie Industrielle et Environnement
CIGE : Chimie Industrielle et Génie de
l'Environnement. MES : Matières En Suspension
OMS : Organisation Mondiale de la Sante.
pH : Potentiel d'hydrogène
WHO: World Health Organization
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance CDE :
Camerounaise des eaux
CCC : Concentration critique du coagulant
VCF : Volume critique du biofloculant
Par NONGNI JIOGHO Yannick XII
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 1
INTRODUCTION
L'eau est une denrée indispensable pour la vie humaine
et à la pérennité de tous les êtres vivants.
Grâce à ses propriétés nutritionnelle, curatives,
gastronomiques,... l'eau est en effet nécessaire à toutes les
activités anthropiques, ou quasiment. D'après le rapport conjoint
OMS/UNICEF, 2004, seulement 35 % de la population mondiale ont accès
à une source d'approvisionnement en eau améliorée, 18 %
n'ayant pas accès à l'eau courante, ce qui fait que la majeure
partie de la population mondiale n'ait pas accès à l'eau
potable.
Au Cameroun, l'urbanisation croissante associée aux
vieillissements des équipements de production d'eau limite les
capacités de la CDE à desservir aux clients une eau toujours
potable (Dihang et al., 2008). C'est ainsi que l'eau fournie aux
consommateurs peut être sujette à un excès de coagulant
d'aluminium. survenant lors de la production d'eau et parfois, de
l'infiltration dans le réseau de distribution de particules
colloïdales suite aux opérations de maintenance (Sieliéchi
et al., 2010). La présence des particules colloïdales dans
l'eau de boisson confère à celle-ci un caractère trouble
et une coloration qui peut être désagréable et
suscité le rejet de la part du consommateur (OMS, 2004).
Il existe plusieurs procédés
d'élimination de la couleur et de la turbidité d'une eau. On peut
citer la filtration sur des matériaux poreux (filtration sur sable ou
sur charbon actif en grains, filtration sur membrane), la
coagulation-floculation simple ou couplée avec des
procédés physicochimiques comme la microfiltration ou la nano
filtration (Riera-Torres et al., 2010 ; Pikkarainena et al.,
2004) ou par oxydation chimique comme la chloration ou l'ozonation
(Quinghua et al., 2008 ; Bosea et al., 2007 ; Purnendu and
Reckhow, 2007) . La coagulation-floculation peut être
réalisée aux moyens de sels de fer (Fe2+ ,
Fe3+) ou d'aluminium (Al3+) sous forme de chlorure ou de
sulfate avec ou sans adjuvants de floculation qui sont
généralement des poly électrolytes organiques ou
inorganiques. La particularité de ce traitement réside dans la
recherche d'une consommation aussi faible que possible en réactifs
(coagulant et floculant), aussi bien pour des raisons sanitaires
qu'économiques. Bien qu'il semble simple à mettre en oeuvre, ce
procédé de traitement produit des eaux de consommation dont la
qualité n'est pas toujours satisfaisante du point de vue de la
turbidité, indiquant une mise en oeuvre inappropriée de
l'étape de clarification. La présence d'aluminium résiduel
peut entraîner des problèmes importants pour la santé comme
l'Alzheimer et autres pathologies de ce genre. Il est donc
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 2
toxique pour les écosystèmes. Le fer aussi est
toxique pour la faune (Fortier et al., 2008). Cette toxicité
génère plusieurs inquiétudes au niveau du grand public;
actuellement, le dosage est le plus souvent déterminé par une
analyse chimique effectuée en laboratoire appelée « Jar-test
».
Cependant, au Cameroun, on rencontre une grande
diversité végétale renfermant des propriétés
physico-chimiques importantes tant en médecine, pharmacie, industries
alimentaires comme dans les industries de procédés, c'est le cas
de Triumfetta cordifolia qui est une plante ligneuse à
plusieurs vertus et dont consommé généralement à
l'Ouest - Cameroun sous forme de sauce gluante appelée « Nkui
». C'est ainsi que nous nous sommes proposés dans ce présent
travail d'utiliser Triumfetta cordifolia en tant que floculant pour le
traitement des eaux de consommation. Jusqu' à présent les
études menées sur ces écorces ont essentiellement
porté sur la caractérisation physico-chimique et fonctionnelle de
ses gommes par Saïdou et al., 2012. Remplaçant ainsi
l'utilisation des substances (chimiques), Triumfetta cordifolia
présente cet avantage d'être une bioressource
végétale, mais possédant également des
propriétés de gomme épaississante et d'autres encore
utiles dans plusieurs domaines. Au regard de ce qui précède,
l'extraction et la purification du principe actif de la floculation sont donc
des avancées technologiques qui viserait à améliorer la
qualité des eaux potables tout en valorisant nos ressources locales et
dont le seul but serait de promouvoir en même temps la lutte contre la
pauvreté et l'installation de technologies soutenables et facilement
employables par la population locale.
D'où l'objectif général du présent
travail sera valorisation de Triumfetta cordifolia dans le traitement
des eaux destinées à la consommation.
Plus spécifiquement, il s'agira :
D'étudier l'influence du pH, turbidité initiale
et de la concentration en gomme sur l'abattement de la turbidité ;
Etudier l'influence du couplage coagulant inorganique
(Al2(SO4)3 ou Fe2(SO4)3) et biofloculant sur la demande en coagulant.
Ces différents objectifs reposent sur les
hypothèses suivantes :
Le pH, la turbidité initiale et la concentration en
gomme influencent le rendement de coagulation/floculation;
Le couplage biofloculant/sels inorganiques influence la demande
en coagulant.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 3
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
I.1.Composition des eaux naturelles de surface
Les eaux naturelles de surfaces englobent toutes les eaux
circulantes ou stockées à la surface des continents (Salghi,
2004). Elles ont pour origine les eaux de ruissellement ou les nappes profondes
dont l'émergence constitue une source de ruisseau puis de
rivière. Ces eaux se rassemblent en cours d'eau
caractérisés par une surface de contact eau-atmosphère en
mouvement et une vitesse de circulation appréciable (Salghi, 2004). Sa
composition chimique dépend de la nature géologique des terrains
traversés par l'eau durant son parcours dans l'ensemble des bassins
versants, de l'interaction avec les organismes vivants et l'atmosphère
(disolution des gaz) via des processus chimiques, physiques et biologiques
(Boeglin, 2000). Au cours de son cheminement, l'eau dissout les
différents éléments constitutifs des terrains. Par
échange à la surface eau-atmosphère, ces eaux se chargent
en gaz dissous (oxygène, azote, gaz carbonique). En effet les eaux
naturelles ont un pH qui est fonction des concentrations en gaz carbonique
dissous et en hydrogénocarbonates. Elles sont généralement
un pH voisin de la neutralité (6,5 à 8) avec cependant des
extrêmes, notamment des pH légèrement acides (5 à 6)
en zones granitiques ou de tourbières, et des pH alcalins (8 à
8,5) en zones calmes, bras morts des eaux superficielles. En zone
forestière ces eaux sont chargées en matière organique
alors qu'en zone d'altitude elles sont chargées en colloïdes
(Gazawa, 2012).
I.2. Les colloïdes dans les eaux naturelles de
surface I.2.1. Origine, nature et composition
Les eaux naturelles de surface contiennent de nombreux
composés appelés colloïdes, qui peuvent être d'origine
minérale (sables, limons, argiles, ...) ou organique (produits de la
décomposition des matières végétales ou animales,
acides humiques ou fulviques par exemple). A ces composés s'ajoutent les
micro-organismes tels que bactéries, plancton, algues et virus. Ces
substances sont responsables, en particulier, de la turbidité et de la
couleur de l'eau. Ces matières colloïdales sont aussi
généralement constituées des matières dissoutes
(moins de quelques nanomètres). Ce sont généralement des
cations ou des anions. Une partie de la matière organique est
également sous forme dissoute. On trouve aussi des gaz (O2, CO2, H2S,
...). Un des exemples de la matière colloïdale étant la
kaolinite, est une argile présentant une structure de type 1:1. Les
feuillets élémentaires de la kaolinite sont
formés de l'empilement d'une couche de tétraèdres de
silice et d'une couche d'octaèdres d'hydroxyde d'aluminium (Figure
1).
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Cavité hexagonale Cation interfoliaire (K)
Cation interfoliaire K+
Couche tétraédrique
Couche octaédrique
Figure 1: Représentation schématique d'un
feuillet de kaolinite (1 T + 1 O + Espace interfoliaire 7Å) (Nandi,
et al., 2008).
A cause de sa structure finement cristallisée, il est
difficile de savoir si les variations
de composition sont dues à des substitutions ou
à des impuretés, il semble cependant que les substitutions soient
très limitées : traces de Fe2+, Mg, Fe3+,
Na, K et Ti (Nandi, et al., 2008).
I.2.2.) Aspects physico-chimiques : Systèmes
colloïdaux et stabilité des colloïdes
La science des colloïdes se rapporte aux systèmes
ayant un ou plusieurs constituants de dimensions comprises entre 1nm et 1um.
Certains systèmes colloïdaux peuvent cependant inclure des
particules de10 um de dimension (Cardot, 1999). Ceci montre que la
frontière n'est pas aussi nette, ce sont les propriétés
d'un système qui permettront de les classer
Par NONGNI JIOGHO Yannick 4
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
comme un système colloïdal ou pas. D'une
manière générale les matières colloïdales
existantes dans l'eau peuvent se présenter sous trois états :
? état de suspension qui regroupe les plus grosses
particules ; ? état colloïdal ;
? état dissous sels minéraux et des
molécules organiques.
Toutefois, au regard des propriétés on distingue
deux types de particules colloïdales : les colloïdes hydrophiles et
les colloïdes hydrophobes (Masschelin, 1995). La différence entre
colloïdes hydrophiles et colloïdes hydrophobes est important dans le
contexte du traitement des eaux. La matière colloïdale hydrophile
réagit spontanément avec l'eau pour former une suspension qui
peut être déshydratée et réhydratée à
plusieurs reprises. En raison de cette caractéristique, de tels
colloïdes sont parfois appelés colloïdes réversibles.
Les particules hydrophobes ne se ré-dispersent
généralement pas dans l'eau spontanément. Elles sont alors
parfois appelées colloïdes irréversibles. Les
systèmes hydrophobes purs ne réagissent pas avec la phase
aqueuse, mais certaines particules peuvent comporter des microsites qui les
combinent avec de l'eau en formant des liaisons hydrogènes. La figure 2
montre la distribution en taille des particules dans l'eau.
Figure 2 : Spectre de taille des particules dans les eaux
naturelles (Rodier et al., 2004).
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cordifolia
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Les particules colloïdales dans l'eau confèrent
à l'eau les propriétés desquelles on peut distinguer :
La turbidité elle exprime le
caractère trouble d'une eau (Rodier, 2009). La plus part des particules
qui provoquent la turbidité sont hydrophobes ou non miscibles à
l'eau.
Ces particules sont de grande dimension colloïdales
comprise entre 0,2 et 10 um et peuvent sédimenter après un
délai suffisant (Masschelin, 1996).
La coloration des eaux exceptée pour
les hydroxydes colloïdaux métalliques est
généralement causée par les substances organiques (acide
humique et fluvique). La coloration peut être le fait de molécule
polaire en solution de dimension comprise entre 3 et 10 nm. Celles-ci sont
généralement un peu plus petites que les particules responsables
de la turbidité. Les particules responsables de la coloration sont
hydrophile (Masschelin, 1996).
Dans une eau de surface, les colloïdes portent des
charges électriques négatives situées à leur
surface. L'ensemble constitue la charge primaire de la particule qui a pour
origine l'ionisation des groupements chimiques tels que : OH, COOH, et NH2 et
l'absorption d'anions présents dans l'eau. (Dihang et al.,
2007).
La théorie de Derjaguin, Landau, Verwey, Overbeck
(DLVO) suggère que la stabilité d'un système
colloïdal est déterminée par la somme des forces
d'attraction de Van der Waals (Va) et la double couche électrique de
répulsion (Vr), qui existent entre les particules lorsqu'elles se
rapprochent les unes des autres en raison du mouvement Brownien qu'elles
subissent (Dihang et al., 2007). Cette théorie énonce
qu'une barrière énergétique résultant des forces
répulsives empêchent deux particules de s'approcher l'une de
l'autre et d'adhérer l'une à l'autre (Figure 3). Mais si les
particules entre en collision avec une énergie suffisante pour passer la
dite barrière énergétique, ce qui est souvent
facilité par la modification de la force ionique la force d'attraction
les tirera jusqu'à les mettre en contact et les coller très
fortement l'une à l'autre et de manière irréversible.
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Figure 3: Schéma de l'énergie
d'interaction entre les particules colloïdales selon DLVO :
stabilité d'une émulsion colloïdale (Mouchet, 1984).
I.3. Conséquences des colloïdes dans les eaux
naturelles de surface destinées à la consommation
Les eaux de surfaces chargées en matières
colloïdales sont généralement des solutions très
stables. Ces colloïdes présents dans ces eaux ont plusieurs
conséquences tant positives que négatives. Car lorsque ces eaux
sont destinées à la consommation, elles doivent passer par un
procédé de traitement pour éliminer toutes les
impuretés. D'où, positivement, leur présence dans les eaux
de surfaces entraîne l'adsorption des micropolluants organiques et
minéraux, ainsi que des microorganismes. Négativement, les
colloïdes présents dans les eaux de surface protègent les
micro-organismes vis-à-vis des bactéricides utilisés pour
la désinfection de ces eaux de surface, et ces colloïdes ont un
pouvoir réducteur vis-à-vis des oxydants utilisés pour la
désinfection de ces eaux de surface.
Les eaux naturelles de surface sont vectrices de nombreux
parasites, bactéries ou virus étant tous des matières
colloïdales. Il faut prendre des précautions avant de consommer de
l'eau dans la nature. Une eau en apparence limpide et pure peut cacher des
micro-organismes ou des polluants, la prudence reste de mise.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
I.4.Traitement des eaux de surfaces riche en particules
colloïdales
I.4.1. Description générale d'une
chaîne classique de traitement d'eaux de surface riche en particules
colloïdales
Le principal objectif d'une station de production d'eau
potable est de fournir un produit qui satisfait à un ensemble de normes
de qualité à un prix raisonnable pour le consommateur.
L'efficacité du traitement adopté
dépendra de la façon dont sera conduite l'exploitation de l'usine
de traitement. Pour atteindre l'objectif souhaité, l'exploitant devra
d'une part respecter certains principes élémentaires pour assurer
le contrôle du processus de traitement et le contrôle de l'eau
traitée, et d'autre part disposer d'un certain nombre de moyens
technique et humains (Valentin, 2000).
Le schéma classique d'une station de potabilisation
d'une eau de surface riche en particules colloïdales est
généralement constitué des phases suivantes :
? Prétraitement
? préoxydation
? Traitement de clarification ? Traitement de
désinfection. ? Affinage.
Figure 4: Schéma classique d'une station de
potabilisation des eaux de surface riche en particules colloïdales
(Desjardins, 1997)
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I.4.2. Coagulation /floculation des colloïdes
en présence de sels inorganiques
Clarifier une eau, c'est la débarrasser de toutes les
particules colloïdales et en suspension qui ont échappé au
prétraitement et qui communiquent à l'eau une turbidité et
une couleur indésirable. Elle s'effectue par : Coagulation-floculation,
décantation et filtration. Le procédé de
coagulation-floculation consiste à ajouter à l'eau un
électrolyte permettant de transformer la suspension colloïdale en
des particules plus importantes et aptes à sédimenter. Cette
transformation est le résultat de deux actions distinctes : (Degremont,
1989 ; Packham , 1965).
? La déstabilisation des particules par neutralisation
de leurs charges électriques, connue sous le nom de « coagulation
».
? La formation de flocons, dépendante du transport et
de la mise en contact des particules déstabilisées constitue
« la floculation»
? Le Jar test est un appareil classique à 4 postes,
tous entraînés en rotation par un moteur de vitesse variable, mais
limité. Il est équipé de quatre béchers de 1 litre
chacun dont les caractéristiques sont données dans la figure 5
ci-dessous. Le principal intérêt des essais sur Jar test est la
localisation de l'optimum de coagulation et la possibilité d'observer le
comportement des suspensions à cet optimum, mais aussi de part et
d'autre de celui-ci.
Figure 5 : Dispositif d'agitation pour l'étude de
la coagulation/floculation
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Figure 6: Essai de coagulation dans une usine de
traitement des eaux.
L'efficacité coagulante de sels minéraux
s'explique uniquement par une diminution du potentiel zêta, due à
un compactage de la double couche ionique et à l'adsorption
préférentielle, à l'interface solide-liquide, des cations
portant les charges électriques les plus élevées qui
assurent l'annulation des charges électriques répulsives
c'est-à-dire leur potentiel zêta. En pratique, on utilise
essentiellement des sels de fer et d'aluminium à cations trivalents
(Fe3+ ,
Al3+). Ces sels hydrolysables, agissent
aux pH voisins de la neutralité (Boeglin, 2000).
Les charges positives de l'ion métallique favorisant la
neutralisation, les particules peuvent alors se rassembler sous l'effet des
forces attractives de Van Der Waals et il se produit une précipitation
simultanée et conjointe sous forme d'un gel d'hydroxyde de fer ou
d'aluminium, qui adsorbe le colloïde naturel coagulé. Ce gel
amorphe se présente sous forme de flocons que l'on sépare
efficacement de l'eau dans les phases ultérieures de la clarification
(Cardot, 1999). Ces quatre valeurs (une quantité de réactif et sa
vitesse d'agitation associée pour la coagulation puis une
quantité de réactif et sa vitesse d'agitation associée
pour la floculation) sont à déterminer en fonction de l'eau
à traiter.
Par NONGNI JIOGHO Yannick 10
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Les études, effectuées sur les produits
d'hydrolyse des sels minéraux à cations trivalents tels :
(Fe3+ et Al3+), ont
montré l'existence de formes ioniques polymérisées,
intermédiaires entre les cations cités précédemment
et les molécules neutres d'hydroxydes précipités. Ces
polymères sont susceptibles d'agir par adsorption ou piégeage
selon un mécanisme indiqué par la Figure 7 ci-dessous.
Figure 7: Déstabilisation des colloïdes par
polymères hydrosolubles ? Résumé des
phénomènes chimiques mis en jeu
La figure 8 met en évidence les différents
phénomènes mis en jeu dans le procédé de
coagulation/floculation.
Déstabilisation des particules
Transport des particules
Neutralisation des colloïdes
Coagulation
Rencontre des particules
· Microfloculation
· Floculation
Dilution
· Mélange rapide
· Hydrolyse
Formation du réactif
?
· Dissolution
· ionisation
· Polymérisation
Séparation
· Chute des particules
· Montée à la surface des particules
· Rétention des particules
· Flottation
· Coagulation sur filtre
Décantation
Figure 8 : Phénomène mis en jeu dans la
coagulation/floculation
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cordifolia
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Les principaux coagulants utilisés pour
déstabiliser les particules et produire des flocs sont :
? le sulfate d'aluminium Al2(SO4)3, 18 112O ? le chlorure
ferrique FeCl3, 6 112O
? le sulfate ferrique Fe2(SO4)3, 9 112O
I.4.3. Utilisation des floculants en traitement des
eaux de consommation
I.4.3.1.Cas des floculants de synthèse
De manière générale, ce sont des
composés de haut poids moléculaires 104-106
Da de types anioniques, cationiques ou non ioniques. L'intensité
de la charge d'un polymère dépend de son degré
d'ionisation qui dépend à son tour des charges sur les groupes
fonctionnels, du degré de copolymérisation et de la
quantité de groupes fonctionnels qui ont été
substitués (Fortier et al., 2008).
? Quelques exemples de floculants de
synthèse
? PolyDADMAC : poly (chlorure de
diallyldiméthylammonium)
? CPAMs : poly (acrylamides) ? CPMA : poly (methacrylate)
? Mécanismes d'action
En solution, ils ont un taux de diffusion relativement bas et
ils augmentent la viscosité. Le brassage est donc nécessaire
à la dispersion des polymères. Ils peuvent être
employés pour la neutralisation, l'émulsion et/ou pour
créer des ponts entre les particules colloïdales (EPA, 2000). Leur
efficacité dépend généralement des
paramètres suivants : la concentration du polymère, la charge
globale et la densité de charge, le poids moléculaire, les
caractéristiques de l'eau et les paramètres physiques (dosage,
énergie de brassage, p11, etc.). Les polymères peuvent être
utilisés seuls ou combinés avec les sels métalliques. Les
adjuvants les plus utilisés sont la silice activée et les
polyélectrolytes. Ils agissent par adsorption et pontage entre les
particules colloïdales. Les polyélectrolytes sont de types
anionique, cationique et non anionique, de structures longitudinales et de
masses moléculaires élevées. Une étude de Tambo
(1991), qui est une synthèse des concepts de base de la
coagulation-floculation permet de comprendre les principaux mécanismes
de la coagulation-floculation. On y décrit les effets
bénéfiques de l'ajout d'un polymère sur la formation des
flocs et sur leur décantation. Une autre étude (Adachi, 1994)
tente d'évaluer
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Par NONGNI JIOGHO Yannick 13
l'impact de l'utilisation d'un polymère sur la
floculation. Les résultats ont montré que le taux de floculation
est amélioré lorsqu'on utilise un polymère en plus de
l'alun. Ces résultats vont dans le même sens que ceux
présentés par Tambo (1991). De plus, l'injection du
polyélectrolyte comme coagulant primaire avant l'ajout d'alun, permet
d'améliorer la qualité de l'eau décantée. Cette
étude justifie donc l'utilisation d'un polyélectrolyte cationique
comme aide-coagulant pour le traitement des eaux étudiées. Une
autre étude, réalisée par Narkis et al., (1991) a
traité l'utilisation d'un polyélectrolyte avec l'alun. Les
auteurs ont conclu que l'utilisation d'un polymère non- ionique (neutre)
est plus favorisée grâce à sa stabilité et de sa
neutralité. Lorsqu'ils sont utilisés avec des sels d'aluminium,
les polymères anioniques et neutres sont plus performants que les
polymères cationiques. Les réactions étant meilleures avec
les précipités d'aluminium chargés positivement, et par
suite la floculation par adsorption et pontage des particules sera avantageuse.
Brejchova et Wiesner (1992) ont montré que le temps entre l'ajout du
coagulant et de l'aide-coagulant a un impact important lorsque des sels de fer
sont utilisés. Un délai d'environ 60 secondes entre l'ajout des
deux produits permet d'obtenir des taux plus élevés
d'accroissement de la turbidité.
? Conséquences sanitaires
Les polymères peuvent être toxiques pour la
faune. Très peu d'études documentent cette toxicité. Liber
et al. (2005) ont montré que certains polymères
anioniques et cationiques de type MagnaFloc sont toxiques à des doses
sous- létales chez le touladi. Parallèlement, Al-Mutairi, (2005)
montre que l'écotoxicité du traitement alun/polymère
repose essentiellement sur le polymère utilisé comme agent
floculant. Le CPAM et CPMA sont des polymères cationiques
autorisés dans d'autres pays mais qui n'ont pas reçu
d'accréditation pour l'eau potable en France, car ils sont à
l'origine de sous-produits de désinfection cancérigènes
(Duguet et al., 1997).
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Par NONGNI JIOGHO Yannick 14
I.4.3.2. Cas des biofloculants ? Moringa
oleifera
L'utilisation de l'extrait de graines de Moringa oleifera
est une technique de purification de l'eau qui était
déjà employée au siècle dernier par les femmes
soudanaises (Jahn, 1988). Ainsi, en extrayant dans une solution aqueuse le
contenu des graines séchées de Moringa oleifera, une
plante tropicale appartenant à la famille des Moringaceae, on obtient un
coagulant aux propriétés fortes intéressantes. Il existe
une quarantaine de variétés de cette plante, certaines affichant
de meilleures performances dans le traitement des eaux usées
(Ndabigengesere et Narasiah, 1998). Plusieurs études (Fatombi et
al., 2008 ; Saulawa et al., 2011 ; Mustapha, 2013 ; Gazawa, 2012
; Passinri, 2012) montrent que cet extrait de plante offre de bons rendements
pour réduire la turbidité, la présence de microorganismes,
la dureté de l'eau et enfin pour le conditionnement des boues. La
molécule active responsable des propriétés coagulantes est
une protéine dimérique cationique de 13 kDa.
? Avantage :
- Outre son utilisation comme coagulant,
Moringa oleifera peut être utilisée comme plante
médicinale et comme aliment (huile, légume);
- N'affecte pas significativement le pH, la
conductivité, l'alcalinité, la concentration des ions, sauf pour
les nitrates et les orthophosphates qui voient leurs concentrations augmenter
durant la réaction;
- Comparée à l'alun, l'extrait
de graine n'affecte pas le pH, il est donc moins corrosif;
- Le volume de boues produites est moins
grand qu'avec l'alun et ces boues ne sont pas toxiques, elles peuvent donc
être valorisées facilement;
- Le coût d'utilisation est beaucoup
plus bas que les traitements chimiques. C'est donc une alternative envisageable
tant pour les pays en développement (PED) que pour les pays
avancés.
? Inconvénients :
- L'extrait aqueux provenant des graines
augmente considérablement la quantité de matière organique
dans l'eau usée, ce qui cause des problèmes d'odeurs, de couleurs
et de goût lorsque l'eau est stockée plus de 24 h. Il est donc
recommandé d'utiliser un extrait contenant la protéine active
uniquement pour traiter une eau qui sera consommée (Fortier et al.,
2008) .
- Le développement de la technologie
doit se faire à grande échelle pour que le coût de
l'extraction de la protéine active soit abordable (Fortier et al.,
2008).
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
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cordifolia
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? Autres coagulants naturels
Suivant leur origine, les gommes sont des coagulants naturels
qui peuvent être classées selon leur origine
végétale, animale, microbienne ou synthétique (tableau 1).
Les gommes d'origine végétale sont extraites des arbres,
d'arbustes feuillus et des algues tandis que celles d'origine
synthétiques sont obtenues par modification ou dérivation des
gommes naturelles et par synthèse chimique (Glicksman, 1969). Certaines
études reportent l'utilisation d'une gomme faite à base de la
crème de Cocos nucifera (caséine acide) (Fatombi et
al., 2007b) ou de raquettes de Cactus Opuntia ficus indica
(Randrianandrasana, 2010) comme agent coagulant dans le traitement des
eaux de surface riche en particules colloïdales. Ces produits d'origines
naturelles semblent être des alternatives envisageables pour remplacer le
sulfate de fer et d'aluminium, le chlorure ferrique ou les polymères
à base d'aluminium en raison de leur biodégradabilité,
leur coût peu élevé et de leur non toxicité pour
l'homme et l'environnement. Les paramètres qui affectent le plus le
rendement de ce genre de coagulant sont le pH et la dose utilisée.
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cordifolia
Tableau 1: Classification des gommes selon leur origine
et leur composition en
monomères constitutifs selon Glicksman (1969); Morley
(1984) et Alistair (1995)
|
|
Origines
|
Gommes
|
Monomères constitutifs de gommes
|
Fonctions
|
Origine végétale * Exsudats
de plantes
*Extrait de fruits
*Extrait de graines
*Extrait d'algues
*Céréales *tubercules
|
gomme arabique, gomme ghatti gomme karaya
pectines
Gomme guar Gomme caroube
Agar Alginates Carraghénanes Amidons de
blé, maïs, sorgho Amidons de pommes de terre
|
Galactose-arabinose-rhamnose-acide glucuronique Arabinose-galactose-mannose-xylose- acide
glucuronique Rhamnose-galactose-acide galacturonique Acide
galacturonique-rhamnose-galactose- arabinose-xylose
Galactose-mannose Galactose-mannose
Galactose-3,6-anhydro-Lgalactose Acide mannuronique-acide
guluronique Galactose sulfaté-Galactose
Glucose Glucose
|
Epaississant, stabilisant
Epaississant, gélifiant Epaississant, stabilisant, émulsifiant,
agent de suspension Epaississant, stabilisant, agent de suspension,
gélifiant
Epaississant
|
Origine
microbienne
|
Dextrane, xanthane
|
Glucose, mannose, acide glucuronique
|
Gélifiant, épaississant
|
Origine animale
|
Gélatine caséinates
|
Tous les acides aminés sauf le tryptophane
|
Gélifiant, épaississant
|
Origine synthétique
|
dérivés de cellulose pectines
méthylés amidons modifiés
|
Glucose
Acide galacaturonique Glucose
|
Epaississant,
gélifiant, encapsulant,
stabilisant
|
Par NONGNI JIOGHO Yannick 16
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cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 17
I.5. Valorisation de Triumfetta cordifolia comme
biofloculant I.5.1. Généralité sur la plante
Triumfetta cordifolia
I.5.1.1. Triumfetta cordifolia et l'alimentation en
Afrique
a) Description botanique et morphologique
Triumfetta cordifolia (figure 9) appelée dans
les pays Bamilékés « Nkui » est une plante ligneuse
appartenant à la famille des Tiliacées et dont le nombre de
chromosomes est de 2n=20. La plante possède un tronc assez court et
remarquablement très cannelé. Elle peut être pérenne
ou annuelle, érigée, de 1 mètre de hauteur et parfois
atteignant 2 mètres. La tige mature de 1,5 à 2,5cm de
diamètre est généralement verdâtre avec souvent des
poils étoilés visibles à la loupe sur les rameaux. Les
feuilles sont alternes, en général stipulées, simples,
entières ou lobées, à marge très fréquemment
dentées. Les fleurs blanches ou jaunes orange, toujours en cymes sont
des sépales à préfloraison valvaire qui souvent se
recourbent sous la fleur et des pétales libres. Les fruits sont
drupacés, souvent fibreux ou encore sont des capsules parfois fibreuses
ou épineuses (Grubben et Denton, 2004) cité par Saïdou
et al., 2012.
Figure 9 : Jeunes plantes de Triumfetta
cordifolia
b) Aires de production et de consommation
Triumfetta cordifolia se rencontre en Afrique (figure
10) principalement depuis le Nigéria jusqu'à l'Ethiopie et
à l'Erythrée et vers le sud jusqu'à l'Afrique du Sud et
à Madagascar. Il est présent également en Asie
méridionale et orientale où il est cultivé localement
(Grubben et Denton, 2004). Cette plante se rencontre dans la lisière des
peuplements forestiers, des savanes ou des bords des rivières. Cette
plante et d'autres espèces de Triumfetta sont cultivées
pour la récolte des jeunes tiges. On prélève au sommet
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cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 18
des tiges récoltées, des boutures de 15 à
20cm de long, qui sont plantées à l'ombre d'un arbre car la
plante ne pousse pas bien au soleil. Ces boutures sont plantées bien
verticales pour éviter le développement des racines adventives
qui réduit la production des gommes. Raison pour laquelle, certains
agriculteurs attachent les boutures à d'autres plantes plus grandes ou
à des poteaux pour s'assurer de leur position verticale. L'entretien de
la plante se limite au simple désherbage et à des arrosages en
période de sécheresse. La demande de feuilles et de jeunes tiges
sur les marchés est limitée. Au Cameroun, la plupart des gens qui
consomment la sauce de Nkui cultivent la plante chez eux, et la vente de la
soupe préparée est bien plus lucrative que celle des jeunes tiges
(Grubben et Denton, 2004). Cependant, aucune donnée statistique ne
relate ni sa culture, ni du rendement de gomme qui en est extraite.
Figure 10 : Zones de culture hachurées de T.
cordifolia en Afrique
I.5.2.) Composition Chimique
I.5.2.1.) Composition Chimique des écorces
La composition chimique des écorces de T. cordifolia
(Tableau 2) se caractérise par
une richesse considérable en sucres totaux avec une
teneur de 74 g/100g MS (Saïdou et al., 2012).
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 19
Tableau 2: Composition chimique des écorces de
T. cordifolia
Composition
|
teneur
|
Matières sèches (g/100g MS)
|
89,63#177; 2,49
|
Sucres totaux (g/100g MS)
|
74,11#177;1,09
|
Sucres libres (g/100g MS)
|
19,15#177; 0,04
|
Gommes (g/100g MS)
|
54,96 #177;2,15
|
Protéines (g/100g MS)
|
07,21#177;0,01
|
Lipides (g/100g MS)
|
2,18#177; 0,132
|
Fibres brutes (g/100g MS)
|
5,30 #177;0,01
|
Cendres (g/100g MS)
|
10,51#177;0,58
|
Calcium (mg/100gMS)
|
943,02#177;16,41
|
Magnésium (mg/100gMS)
|
511,65#177; 9,03
|
Potassium (mg/100gMS)
|
271,09#177; 8,51
|
Sodium (mg/100gMS)
|
404,35#177; 5,50
|
Phosphore (mg/100gMS)
|
61,05#177; 4,42
|
Fer (mg/100gMS)
|
73,491 #177; 0,38
|
I.5.2.2. Composition Chimique des extraits de gommes
brutes et purifiées
L'analyse chimique des extraits aqueux de T. cordifolia
(Tableau 3) par Saïdou et ces collaborateurs en 2012 confirment la
prédominance des polysaccharides aussi bien dans l'extrait brut que dans
l'extrait purifié. La procédure d'extraction et de purification
utilisée pour isoler les gommes était celle conçue par
Ndjouenkeu et al., (1996) et Vinod et al., 2008),
citée par Saïdou et al., 2012.
Tableau 3: Composition des extraits bruts et
purifiés de gommes
Polysaccharides (%MS) Protéines (%MS) Cendres
(%MS)
Extrait Extrait Extrait Extrait Extrait Extrait
Extraits brut purifié brut purifié brut
purifié
teneurs 80,3#177; 2,2 87,7 #177;1,4 0,3#177; 0,0 traces 17,1
#177;0,1 10,5#177;0,0
Sur le plan chimique, les gommes de T. cordifolia
sont des exsudats de plante de nature polysaccharidique à fonction
acide. En solution, leurs charges sont par dissociation des groupements
(-COO- ; -OSO3 -) fortement liés aux polysaccharides et cette
dissociation est fonction du pH.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II.1. Préparation des suspensions de
latérite
II.1.1) Echantillonnage de la latérite
Notre sol argileux a été
échantillonné dans le village « Wak » se trouvant au
Nord de
la ville de Ngaoundéré (chef-lieu de la
région de l'Adamaoua) plus précisément au pied de la
falaise de la nationale N°1. Les coordonnées géographiques
ci-dessous ainsi que la figure 11 nous illustrent de manière
détaillées le site de prélèvement
enregistrés par le GPS (marque GARMIN GEKO 301') :
? latitude Nord : N=07°40,685' ? longitude Est :
E=013°33,026' ? Elévation (altitude) ; H=708m
Site d'échantillonnage
Figure 11 : échantillonnage de l'argile
II.1.2. Extraction de la fraction argileuse ?
50ìm
Cette fraction est obtenue par un simple tammissage humide.
L'argile brute est mélangée avec de l'eau distillée dans
des sceaux de 20 L pendant 24 H. L'operation consiste à tremper 500 g de
sol dans l'eau distillée, puis, après délayage completer
à 20 L et effectuer une homogénéisation quasi total , et
laisser au repos pendant 24 H. Le mélange est ensuite tamisé
(figure 12) dans la maille de 50um après les 24 H. Le lait d'argile est
ensuite mis dans les cristallisoirs et dans les bocaux pour être
séché à 105 °C à fin de recueillir des solides
secs. Ces solides sont ensuite écrasés dans un mortier en
porcelaine pour avoir une poudre de granulométrie
régulière puis tamisés
Par NONGNI JIOGHO Yannick 20
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
dans la maille de 50 um. Enfin l'argile est conservée dans
les bocaux pour une analyse ultérieurement.
Figure 12: Procedé de tamisage humide et de
séchage
II.1.3) Préparation des suspensions
synthétiques de turbidité variable
Les suspensions de kaolinites ont été
préparées en diluant la poudre de kaolinite à 100, 750 et
1250 mg/L avec de l'eau distillée. 336 mg/L de NaHCO3 ont
été ajoutés pour donner un pouvoir tampon semblable
à celui d'une eau de surface (Lartiges et al., 1997). Le pH des
suspensions de kaolinite a été ajusté à 5, 6 et 8
avec goutte-à-goutte l'addition d'une solution d'HCl et de NaOH à
1 N. Laisser ensuite la suspension au repos pendant 24 H pour réhydrater
les particules colloïdales. La figure 13 ci-dessous résume les
étapes de la préparation des
suspensions.
Latérite traité
Broyage
Tamisage (50um)
Dilution (100, 750 et 1250 mg/L)
Tamponnage
Ajustement du pH (5, 6 et 8)
Réhydratation (24H)
Grosses particules
Eau distillée
NaHCO3 (336 mg/L)
HCl et NaOH à 1N
Figure 13 : obtention des suspensions
synthétiques à différentes turbidités
Par NONGNI JIOGHO Yannick 21
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
II.2. Préparation des solutions de
biofloculant
II.2.1. Echantillonnage du biofloculant :
Triumfetta cordifolia
L'écorce de Triumfetta cordifolia
communément appelé Nkui au Cameroun est la
matière première de cette étude. La plante entière
a été récoltée dans la région de l'Adamaoua,
principalement dans la localité de Bini Dang située à 15
Km de Ngaoundéré au mois d'Avril 2014. La plante a
été débarrassée de ses feuilles puis les boutures
ont été collectionnées et conditionnées dans des
sacs en polyéthylène et transportées jusqu'au
laboratoire
II.2.2) Prétraitement des écorces de
Triumfetta cordifolia pour caractérisation La figure 14
ci-contre résume les étapes d'obtention de l'écorce
prétraitée.
Tiges
Nettoyage à l'eau distillée
Eaux résiduaires
Egouttage
Ecorçage et découpage (5×1Cm2)
|
? Couteau en acier inoxydable
|
Résidus de la tige
Division des écorces obtenues en deux lots
Séchage du 1er lot à 45
°C pendant 24 H
Broyage des écorces séchées
Tamisage des poudres obtenues
? Etuve ventilée et thermorégulée à
une vitesse d'air constant (2 m/S)
? Mortier en porcelaine
? Broyeur à marteau de marque Culati
? Tamis de 160 um de diamètre de
Figure 14: synoptique du
prétraitement des écorces de T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 22
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
II.2.3) Extraction des gommes de Triumfetta cordifolia
Les gommes ont été extraites en milieu aqueux
sur le 2ème lot des tranches d'écorces
découpées à l'étape précédente. Les
écorces (4g/150mL) ont été introduites dans un
réacteur de 3 L contenant de l'eau distillée chauffée
à 50 °C. Au cours de l'infusion, le mélange a
été agité pendant 1 H par une pâle croisée
d'un agitateur mécanique. L'extrait obtenu (extrait brut) est ensuite
filtré à l'aide d'un tamis de maille égale à 500
um. Ensuite, le filtrat a été récupéré et
centrifugé à 3600 rpm pendant 20 min pour éliminer les
particules en suspension afin d'obtenir une solution homogène qui
constitue l'extrait brut de gommes (Ndjouenkeu et al.,1996). La figure
15 récapitule le procédé d'extraction des
gommes.
Tranche d'écorce
(4g/150ml)/ 5×1cm2
Eau distillée (50 °C)
|
|
Extraction (1 H)
|
?
|
Agitateur mécanique
|
|
|
|
|
|
Résidus des écorces
|
|
|
Filtration
|
|
|
|
|
|
|
|
|
? Tamis de 500 um
|
|
|
|
|
|
Centrifugation [3600 rpm, 20 min]
|
|
(Pour éliminer les matières insolubles)
|
|
|
|
Extrait brut de gomme
|
|
|
Figure 15: schéma du procédé
d'extraction des gommes (Ndjouenkeu et al., 1996)
II.2.4. Purification des gommes de Triumfetta
cordifolia
l'extrait a été purifiée par la
méthode de Kim et d'Appolonia (1976) selon la figure 16 où les
protéines contenues dans l'extrait brut ont été
hydrolysées par la pepsine à 2 g/L et précipitées
par l'acide trichloracétique 10% (m/v) puis supprimées par une
centrifugation. La purification a été complétée par
une dialyse de la solution pendant 48heures (avec un changement d'eau toutes
les 8 H) pour éliminer les molécules de faibles masses
Par NONGNI JIOGHO Yannick 23
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
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cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 24
moléculaires et les minéraux libres. Sur les
extraits (bruts et purifiés), les polysaccharides, les protéines
et les cendres ont été dosés en utilisant les
méthodes décrites ci-dessous.
Solution extraite (1 L)
HYDROLYSE (Pepsine 2 g/L)
PRECIPITATION (L'acide
trichloracétique 10% (m/v)
CENTRIFUGATION [5000 rpm, 20 min]
DIALYSE (48 H)
LAVAGE A L'EAU DISTILLEE
Solution de gomme purifiée
Figure 16: Schéma du procédé de
purification de l'extrait de la solution de T. cordifolia (Kim et
Appoliniare, 1976)
? La Dialyse
Pour ce faire, une première étape consistait
à préparer les membres de dialyse, cette préparation se
faisait comme suit :
? Couper 20 cm de la membrane
? Plonger dans un bécher contenant de l'eau
distillée
? Placer dans un bain marie et s'assurer que la
température du bain ainsi
que de l'eau distillée dans laquelle baigne les membranes
soit de 60 °C
? Attendre entre 4 et 6 H avant de sortir les membranes,
prêtes à l'utilisation.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 25
Une fois les membranes prêtes, nous avons
procédé à la dialyse qui est la première
étape de la purification. Sa méthode est la suivante :
· Prélever 50 mL de notre extrait ;
· Introduire dans les membranes de dialyse ayant une
extrémité attachée ;
· Attacher la seconde extrémité de la
membrane ;
· Placer dans un liquide de dialyse (de l'eau
distillée pour notre cas précis), à température
ambiante (23 °C environs) ;
· Changer le liquide de contre-dialyse tous les 8 H durant
les deux jours de la
dialyse.
II.2.5.) Caractérisation chimique des
écorces et des extraits de gommes de T. cordifolia a)
Caractérisation chimique des écorces
L'analyse des échantillons de T.cordifolia
portait sur la détermination de la teneur en
cendres, matières sèches ; le dosage des sucres
totaux, le dosage des gommes et le dosage de certains éléments
minéraux (Ca++, Mg++, CaCO3).
= Matière sèche
Elle est obtenue en pesant 3g d'écorce sur une capsule
et le mettre à l'étuve à 105 °C pendant 24 H. Le
calcul de la matière sèche (MS) en pourcentage est fait de la
façon suivante.
%MS = (M3--M1)
(M2--M1) X 100 [1]
Où M1 est la masse de la capsule à vide, M2 la
masse de la capsule plus la prise d'essai frais et M3 la masse de la capsule
contenant l'écorce séchée.
= Cendres totales
Les cendres sont obtenues après incinération
d'une masse d'échantillon humide et déterminées selon la
méthode normée (AOAC, 1990). 10g de poudre d'écorce
introduites dans des creusets en porcelaine ont été
séchées à 105 °C #177; 2 °C jusqu'à poids
constant, puis incinérés dans un four à moufle à
une température de 550 °C et en atmosphère oxydante
jusqu'à l'obtention des cendres blanches. La teneur en cendres a
été calculée par la formule ci-dessous :
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cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 26
TC = (M3--M1)
(M2--M1) X 100% [2]
Où M1 est la masse du creuset en porcelaine vide, M2 la
masse du creuset plus la prise d'essai séchée à 105
°C et M3 la masse du creuset contenant le résidu
incinéré.
? Teneurs en sucres solubles, sucres totaux et en
gommes
Les sucres solubles et les sucres totaux ont été
extraits de la poudre d'écorces puis dosés selon la
méthode colorimétrique au DNS (l'acide 3,5-dinitrosalicylique) de
Fischer et Stein (1961) selon le principe fondé sur le fait qu'en milieu
alcalin et à chaud, le DNS réagit avec les sucres libres et passe
de sa forme oxydée jaune à sa forme orangée
présentant un maximum d'absorption à 540 nm. La coloration
développée est proportionnelle à la concentration en
sucres du milieu.
? Extraction des sucres
Les sucres libres sont extraits en mélangeant 0,5 g de
poudre et 5 mL d'éthanol dans un bécher de 10 mL. Le
mélange agité pendant une heure puis centrifugé à
5000 rpm pendant 15 min et le surnageant est recueilli dans une fiole
jaugée de 50 mL. L'opération est répétée 3
fois sur le résidu avec le même volume de solvant. Les
différents extraits sont mélangés dans une fiole dans
laquelle on rajoute 1 mL de sulfate de zinc (2 g/100 mL) de pureté
égale à 99% et 1 mL de ferrocyanure de potassium (10,6 g/100 mL)
à 99% pour la défécation des protéines. Le
mélange est ensuite filtré à l'aide d'un papier filtre
WATMAN numéro 2, Le volume du filtrat est complété
à 50 mL avec de l'eau distillée.
Les sucres totaux sont extraits par hydrolyse acide de la
poudre d'écorce. A cet effet, dans un Erlenmeyer muni d'un bouchon avec
tube de dégagement et contenant 5 mL d'acide sulfurique (2,5 M), est
introduit 0,2 g de poudre d'écorces. Le mélange est porté
au bain-marie à 97,7 °C pendant deux heures, puis refroidi à
température ambiante. 10 mL d'éthanol à 70 %, 1 mL de
sulfate de zinc (2 g/100 mL) et 1 mL de ferrocyannure de potassium (10,6 g/100
mL) y sont ajoutés pour la défécation des
protéines. Le mélange est ensuite filtré dans une fiole de
50 mL et le volume du filtrat est complété à 50 mL avec de
l'eau distillée.
? Dosage des sucres libres
Dans un tube à essai sont ajoutés : 0,5 mL
d'extrait, 1,8ml d'eau distillée et 0,4ml de
solution de DNS. En même temps, une série de
solutions d'étalonnage de concentrations comprises entre 0,25 mg/mL et
1,5mg/ml est préparée dans des tubes à
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cordifolia
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essai, à partir d'une solution-mère de glucose
à 2 mg/mL. L'ensemble des tubes est incubé dans un bain-marie
bouillant (100 °C) pendant 5min, puis refroidi sous un courant d'eau, et
leur densité optique lue contre un blanc à 540 nm à l'aide
d'un spectrophotomètre UV Visible de marque JENWAY.
? Dosage des sucres totaux
En milieu acide et à chaud, les pentoses (C5) et
hexoses (C6) subissent une cyclisation pour donner respectivement le furfural
et l'hydroxyméthylfurfural. Les composés ainsi formés
réagissent avec le phénol pour donner un complexe coloré
jaune-orange présentant une absorption maximale à 450 nm (Figure
17).
Figure 17 : Equation de la réaction des oses avec
le phénol en milieu acide et à chaud
L'étalonnage est réalisé à l'aide
d'une solution de glucose 1 g.L-1. Pour le mode
opératoire, introduire successivement dans une
série de fioles de 50 mL les réactifs comme mentionnés
dans le tableau 4:
Tableau 4: Etalonnage des solutions de glucose et dosage
d'extrait et d'écorce de T.cordifolia
N° des tubes
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Inconnus
|
Etalon de glucose 1 g.L-1 (mL)
|
0
|
0,25
|
0,5
|
0,75
|
1
|
1,25
|
0
|
Echantillon à doser (mL)
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
0,5
|
Eau distillée (mL)
|
10
|
9,75
|
9,5
|
9,25
|
9
|
8,75
|
9,5
|
Phénol aqueux 50% (mL)
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Acide sulfurique (d=1,83) (mL)
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
Laisser reposer 10 minutes, agiter, puis incuber au bain-marie
à 30°C pendant 20 minutes
Glucose (mg) 0 25 50 75 100 125
DO à 490 nm
La concentration en sucres des différents extraits est
exprimée en équivalent
glucose en mg/mL et la teneur en sucres exprimée par
rapport à la matière sèche de la poudre.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 28
La teneur en polysaccharides, représentative des gommes,
est obtenue par différence entre la teneur en sucres totaux et celles en
sucres libres.
?Teneur en minéraux
Les teneurs en calcium, magnésium, carbonate de calcium
ont été déterminées par la méthode
colorimétrique décrite par Rodier (1978).
?Carbone total
Le carbone organique est dosé par la méthode
WalkleyBlack (Braun et Jaag, 1970; Tchobanoglous et al., 1993). En
effet, nous avons introduit dans un erlenmeyers de 500 mL, 0,25 g de chaque
floculant végétal, 10 mL de bichromate de potassium 1 N, 20 mL
d'acide sulfurique concentré. Une heure plus tard, nous avons introduit
dans le mélange 200 mL d'eau déminéralisée, 10 mL
d'acide phosphorique concentré et dix gouttes de férroine.
L'excès de bichromate de potassium a été dosé par
une solution de sulfate ferreux 0,5 N. Les teneurs en carbone total sont
calculées en tenant compte du fait que 76 à 77 % du carbone
organique total sont oxydés (Braun et Jaag, 1970; Flyhammar, 1997). Le
taux de carbone organique mesuré peut être calculé suivant
la formule citée plus bas.
Le pourcentage de carbone organique total est calculé par
l'expression :
%C = (A--B)x10x0,004x100 [3]
m xA
Où A = V(FeSO4) utilisé (mL) pour l'essai à
blanc (10 mL de bichromate de potassium); B = V(FeSO4) utilisé pour
l'échantillon (mL);
m = masse de l'échantillon (g).
b) Caractérisation chimique des extraits de gomme
?La matière sèche
Elle a été déterminée selon la
méthode précédente.
?Carbone total
Il a été dosé par la méthode
WalkleyBlack décrit précédemment. ?Teneur en
minéraux
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 29
Les teneurs en sulfate et fer ont été
déterminées par la méthode colorimétrique
décrite par Rodier (1978).
II.3. Conduite de l'opération de
coagulation/floculation
Une série de cinq béchers (1000 mL) d'un
floculateur numérique de marque Fischer (équipé d'une
palette rectangulaire située à 1/3 du fond de la taille de
bécher) contenant chacun 800 mL de suspension synthétique, a
été soumis à deux minutes d'agitation rapide (250
tours/min), puis des quantités croissantes de floculant (sulfate
d'aluminium, sulfate de fer, extrait purifié d'écorce de T.
cordifolia) y sont introduites. Le contenu de chaque bécher a
été ensuite soumis à trois minutes d'agitation rapide (250
tours/min) et vingt minutes d'agitation lente (60 tours/min) (Lartiges et
al., 1997 ; Bouchard et Serodes, 2002; Hernandez 2006; Sadiq et Rodriguez,
2004). À la fin de l'agitation, on a permis à la suspension
d'agrégats de se décanter pendant 30 minutes dans un cône
gradué d'Imhoff. Cinquante millilitres (50 mL) de surnageant ont
été siphonnés de 250 mm en dessous de la surface libre de
l'eau décantée. Des analyses ont été ensuite
effectuées sur le surnageant (pH final, turbidité
résiduelle, conductivité finale). Le volume de boue a
été mesuré en lisant les marques de repère du
côté du cône d'Imhoff. La dose optimale de chaque coagulant
ou floculant est déterminée par la mesure de la turbidité
de l'eau décantée. Les résultats de ces mesures ont
donné des courbes de variation de la turbidité de l'eau en
fonction de la dose du coagulant ou du floculant ajouté.
II.4. Analyse des solutions traitées mesure de la
turbidité résiduaire
La détermination de la turbidité
résiduaire a été réalisée suivant la
méthode proposée par (Rodier, 2009) dont le principe est
décrit comme suit : un faisceau lumineux traverse la cuve de mesure,
lorsque l'appareil est mis en marche. La lumière diffusée
latéralement par les particules en suspension présent dans la
solution est reçue par une cellule de mesure décalée.
Le taux d'abattement c'est à dire le pourcentage
d'élimination des colloïdes de nos échantillons s'est fait
selon l'équation de Lee et al., 1995, donnée par :
Turbidité Initiale--Turbidité
finale
Activité Ai= x 100 [4]
Turbidité Initiale
mesure du pH final
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cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 30
La mesure du pH final se faite grâce à un kit
portable. Le protocole consiste à laisser décanter le contenu des
béchers pendant 30 min après avoir déstabilisé les
colloïdes en jars test, par la suite prélevé 50 mL du
surnageant de chaque béchers et procédé à la mesure
des pH finaux à l'aide d'un kit d'analyse. Il s'agira dans un premier
temps de nettoyer l'électrode de verre du pH-mètre avec de l'eau
distillée puis, plonger celle-ci dans les 50 mL d'eau contenu dans des
tubes et régler en outre l'appareil en entrant les données sur sa
mémoire concernant le paramètre à mesurer (pH).
mesure du volume de boue
Le protocole consiste à récupérer le
contenu des béchers de 1L après agitation lent du jars test puis
à incliner le cône Imhof d'un angle d'environs 45 O y introduire
l'eau traitée. Laisser décanter pendant 30 min puis
évaluer le volume de boues par simple lecture visuelle du volume
occupé par les boues au niveau des cônes Imhof gradués.
II.5. Modélisation statistique de la floculation
avec T. cordifolia via un plan d'expérience
? Facteur influençant sur le procédé
de coagulation/floculation
Avant de passer à la modélisation statistique de
la coagulation/floculation, des études préliminaires ont
été effectuées pour définir les domaines
expérimentaux des facteurs influençant la coagulation/floculation
et définir un cahier de charges qui permettra de trouver une zone de
compromis dans lequel on pourrait avoir des meilleures conditions optimales de
coagulation/floculation.
? pH:
? La vitesse d'agitation : ? Dose du coagulant.
? Domaine d'étude
Les bornes des facteurs ont été définies
en fonction des essais d'optimisation rencontrés dans la
littérature (Narayan et al., 2013 ; Fatombi et al.,
2009 ; Hashim et al., 2013). Le domaine expérimental
défini pour cette étude est donné dans le tableau 5. Les
niveaux haut et bas de chaque facteur sont définis comme l'indique le
tableau 5 ci-contre
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cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 31
Tableau 5: Domaine d'étude
|
|
VARIBLE REELLE
|
VARIABLE CODEE
|
Facteurs
|
Nom
|
Niveau
|
Niveau
|
Valeur au
|
Niveau
|
Niveau
|
Valeur
|
|
|
bas
|
haut
|
centre
|
bas
|
haut
|
au centre
|
A
|
PH
|
5
|
8
|
6,5
|
-1
|
+1
|
0
|
|
Vitesse
|
|
|
|
|
|
|
B
|
d'agitation
|
100rpm
|
250rpm
|
175rpm
|
-1
|
+1
|
0
|
C
|
Dose de T. cordifolia
|
1mL
|
5mL
|
3mL
|
-1
|
+1
|
0
|
? Réponses
Les réponses suivies au cours de la
coagulation/floculation sont la turbidité, le pH et la
conductivité. Ces analyses ont été effectuées sur
le surnageant obtenu après la coagulation/floculation à
différentes conditions de coagulation/floculation. Le taux d'abattement
de la turbidité est d'autant meilleur que sa valeur est plus
élevée. On cherchera donc des conditions optimales de ce
procédé qui conduiront à une forte valeur de cette
réponse. L'objectif est d'obtenir une eau clarifiée ayant un taux
d'abattement de turbidité résiduelle au moins égal
à 96 %. Les réponses obtenues ont été
analysées et les courbes ont été tracées à
l'aide des logiciels Statgraphics Centurion Xv.II et Sigma Plot. Le
modèle issu de cette analyse est soumis à des tests de
validation.
? Choix du plan expérimental
Nous nous attendions à des variations des
réponses correspondant à un modèle du second degré.
Après avoir examiné notre problème en détail, on a
retenu un plan de Box-Behnken qui permettra d'établir le modèle
désiré et ne nécessite qu'un nombre restreint d'essais. Le
modèle est de la forme suivante :
~~ = 13o + ? /3L x + ? f3~~ x + ? f311x1x~ + e [5]
Où Y1est la réponse prévue, f.? la
constante, f.?, 1.?2, f.?3, les coefficients linéaires, f i, ~~~, f.?33,
les coefficients carrés, f.?12, f.?13, , f.23 les
coefficients d'interactions et x1, x2, X3,; x1x2, x1x3, , X2X3, , et
x ~, x ~, x ~, sont les niveaux des variables indépendantes. e
étant l'erreur.
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cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 32
?Validation des modèles
Afin de mettre sous forme d'équation le
phénomène observé et permettre de prédire les
réponses dans le domaine défini pour l'étude, il est
important de valider les modèles empiriques obtenus. Pour ce faire,
l'exécution du modèle a été mesurée en
comparant les valeurs des réponses prévues et celles
observées. En plus du coefficient de régression linéaire
(R2), d'autres procédures et outils mathématiques ont
été utilisés. Ainsi, l'Analyse Absolue de la
Déviation Moyenne (AADM) qui renseigne sur l'erreur moyenne des
manipulations, le facteur de Biais (Bf) ainsi que les facteurs d'Exactitude Af1
(Ross, 1996) et Af2 (Baranyi et al., 1999) ont été
déterminés selon les expressions suivantes:
Analyse Absolue de Déviation Moyenne (AADM)
~~
~ ~~~~~~ ~~~
? ( )
~~~ ~~ ~~~
[6]
AADM =
Avec : Yi exp la réponse expérimentale
etYi cal la réponse calculée à partir du
modèle pour une expérience i ; p étant le nombre total
d'expériences.
Facteur de Biais (Bf)
Bf = 10B [7]
Le Biais B est donné par la relation :
~
~ = ? log(é
~~~~ ) [8]
Facteurs d'Exactitudes (Af1et Af2)
Afl = 10A1 [9]
Avec A1 et A2 les exactitudes qui sont déterminées
selon les relations suivantes :
~
~
~~ = ? ~log(~~~é~
~~~~ )~ et ~~ = ~~ ~ ? ~log(~~~é~
~~~~ )~ [10]
Ainsi, un modèle est considéré comme
parfait si le facteur de Biais et les facteurs d'exactitude sont égaux
à l'unité, et l'AADM égale à Zéro.
Bf = Afi = Af2= 1 et AADM = 0
Les représentations graphiques des surfaces de
réponses des modèles postulés ont été
réalisées. A cet effet, le logiciel STATGRAPHICS Centurion XV.II
a été utilisé.
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cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 33
? Expérimentation
Tableau 6 : Matrice d'expériences et
résultats expérimentaux
N° essai
|
|
Variable réelles
|
|
|
Variable codées
|
|
|
A
|
B
|
C
|
A
|
B
|
C
|
1
|
8
|
175
|
1
|
1
|
0
|
-1
|
2
|
8
|
175
|
5
|
1
|
0
|
1
|
3
|
6,5
|
100
|
1
|
0
|
-1
|
-1
|
4
|
5
|
175
|
1
|
-1
|
0
|
-1
|
5
|
5
|
100
|
3
|
-1
|
-1
|
0
|
6
|
5
|
175
|
5
|
-1
|
0
|
1
|
7
|
6,5
|
175
|
3
|
0
|
0
|
0
|
8
|
8
|
250
|
3
|
1
|
1
|
0
|
9
|
5
|
250
|
3
|
-1
|
1
|
0
|
10
|
6,5
|
250
|
1
|
0
|
1
|
-1
|
11
|
6,5
|
250
|
5
|
0
|
1
|
1
|
12
|
8
|
100
|
3
|
1
|
-1
|
0
|
13
|
6,5
|
100
|
5
|
0
|
-1
|
1
|
14
|
6,5
|
175
|
3
|
0
|
0
|
0
|
15
|
6,5
|
175
|
3
|
0
|
0
|
0
|
? Analyse statistique
L'analyse de la variance (ANOVA) a été
utilisée pour déterminer l'influence de chaque facteur ainsi que
le degré de signification de chacun de ces effets. Elle examine la
signification statistique de chaque effet en comparant la moyenne au
carré contre une évaluation de l'erreur expérimentale. La
signification de chaque facteur est déterminé par le test de
Fisher qui est défini comme étant le rapport du carré
moyen de la régression (CMR) sur l'erreur expérimentale (EE)
(F=CMR/EE), représentation de la signification de chaque variable
commandée sur le modèle examiné. Les équations de
régression ont été également soumises au test de
Fisher pour déterminer le coefficient de régression
R2. Par ailleurs, les calculs ont été effectués
avec le logiciel d'optimisation STATGRAPHICS Centurion XV.II. Le niveau de
confiance accepté est (1 - á) = 95%.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
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cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 34
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Extraction de la fraction argileuse
En partant d'une masse de 500 g de sol argileux de Wak
trempé dans un sceau de 20 L, après plusieurs rinçages on
obtient une masse moyenne de 140,47 #177; 4,55 g d'argile de
granulométries inférieures ou égales à 50 um soit
une proportion de 71 ,91 %. Nous avons procédé par le tamisage
humide qui lessive tout l'agrégat du sol qui devient dépourvu de
la fraction inférieure ou égale à 50 um. En plus, il y a
possibilité de rincer plus d'une fois les déchets du premier
lavage ce qui augmente le rendement. Ces résultats diffèrent de
ceux de (Abderahim, 2009) où ils trouvent une teneur de 36,43% pour la
fraction de granulométries inférieures ou égales à
63 um lors de l'extraction de la kaolinite de Tunisie.
III.2. Extraction et caractérisation des
extraits de T.cordifolia
Le tableau 7 représente les caractéristiques
chimiques des écorces, des extraits purifiés de T.
cordifolia. La composition chimique des écorces se
caractérise par une teneur importante en sucres totaux avec une teneur
de 68,15 #177; 1,54 g/100g MS. Ces sucres totaux regroupent les sucres libres
et les polysaccharides solubles dans l'eau et laissent apparaitre une
prédominance de ce dernier avec une teneur d'environ 51%. Ces
résultats sont semblables à ceux de (Saïdou et al.,
2012) où ils trouvent une teneur de 74,11 #177; 1,09 g/100g MS pour
les sucres totaux et de 54,96 #177; 2,15 g/100g MS pour les polysaccharides
solubles dans l'eau. De leurs travaux, il ressort une teneur en protéine
de 07,21 #177; 0,01 g/100g MS qui est 7 fois inférieures à celles
de nos polysaccharides. Ces résultats laissent à priori penser
que les polysaccharides seraient responsables des propriétés
fonctionnelles développées par les écorces de cette
plante. Ces écorces de T. cordifolia se caractérisent
également par une teneur importante en minéraux avec une teneur
de 10,25 #177; 0,10 g/100g MS représentée prioritairement par le
calcium (701,4 #177; 8,16 g/100g MS), le magnésium (324,17 #177; 11,28
g/100g MS). Selon Anderson et Wang, (1991), Anderson et Weiping (1992) et
Chikamai et Bank (1993), la composition minérale d'une gomme
végétale est fonction du sol sur lequel la plante grandit et elle
peut varier entre les échantillons de gommes de la même
espèce ou des espèces différentes. Cette richesse en
matière minérale pourrait être bénéfique
aussi pour le traitement des eaux. Le tableau 7 permet aussi de comparer les
différentes matières sèches constitutives des
écorces et des extraits purifiés de T. cordifolia. On
observe une différence significative au niveau de leur taux. La
présence de faible quantité (0,727 #177; 1,37 g/100g MS) de
matières sèches peut entrainer un faible taux de matières
organiques dissout
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 35
dans l'eau traitée. La teneur en humidité d'une
matière végétale est un paramètre qui est
lié avec la stabilité de substances actives présentes dans
cette matière. Un grand taux d'humidité favorise la croissance
microbienne et l'hydrolyse des composés actifs (Djiobie, 2012). La
matière sèche des écorces de T. cordifolia est
85,79 #177; 2,96 % g/100g MS soit une teneur en eau de 14,21 #177; 2,96 %
g/100g MS. Cette valeur est appartient à la gamme des matières
sèches (6 à 14%) établie pour les extractions des
matières séchées (AFNOR 1981).
Tableau 7 : Composition des extraits de T.
cordifolia
Floculants Ecorce Extrait purifié
Paramètres
Matières sèches (g/100g MS) 85,79#177;2,96
0,727#177;1,37
Teneur en eau (g/100g MS) 14,21#177;2,96 99,273#177;1,37
Matières minérales (g/100g MS) 10,25#177;0,10 ND
Sucres libres (g/100g MS) 16,27#177;0,95 ND
Sucres totaux (g/100g MS) 68,15#177;1,54 ND
Gommes (g/100g MS) 51,88#177;1,47 ND
Protéines (g/100g MS) ND ND
Magnésium (mg/100g MS) 324,17#177;11,28 ND
Calcium (mg/100g MS) 701,4#177;8,16 ND
Fer (mg/100g MS) ND
Sulfate (mg/100g MS) ND
Azote ammoniacal (ug/100g MS) ND 13,29#177;0,30
Carbone total (g/100g MS) 58,46#177;0,01
CaCO3 (mg/100g MS) 1750#177;8,16 ND
ND : non déterminé
III.3. Influence du pH sur le traitement des suspensions
synthétiques avec les extraits purifiés de T.
cordifolia
Les essais de clarification avec la méthode du type «
jar-test » effectués avec le
biofloculant ont permis de mettre en évidence des
différences dans leur activité floculante à
différentes turbidités initiales. Les figures ci-dessous
présentent les résultats des essais de clarification
effectués avec les extraits de T. cordifolia.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
III.3.1. Turbidité initiale à
(35,5NTU)
La figure 18 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle en fonction de la dose en gomme à
deux pH (5 et 6). Nous avons réalisé nos expériences avec
des doses de gommes compris dans un domaine de 0 à 3 mL. Mais le domaine
intéressant est celui de 0 à 1mL. D'où nous avons donc
dilaté l'échelle dans ce domaine.
Figure 18 : Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B), de l'activité (C), du
pH final (D) et de la conductivité finale (D) à
pH 5() et 6() en fonction de la dose e gomme A partir des résultats
(figure 1) on remarque que le pH final des deux traitements
(pH 5
de T. cordifolia (Ti=35,5NTU)
t 6) t a l'a t
On constate que le volume critique du biofloculant est de 0,4mL
et de 0,3mL
respectivement pour les traitements à pH 5 et 6 avec
des turbidités résiduelles de 27,6 #177; 0,14 NTU et de 28,8
#177; 0,42 NTU (fig. 18A). Ces deux turbidités respectives traduisent un
taux
Par NONGNI JIOGHO Yannick 36
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
d'abattement de 22,25 #177; 0,40 % et 18,87 #177; 1,20 % de
cette turbidité (fig. 18C). Pour ces deux pH (5 et 6), on constate que
le pH n'a pas d'influence sur l'abattement de la turbidité pour une
turbidité initiale très faible. Parallèlement, ceci est
conféré par le volume de boue (fig. 18B). Concernant les
paramètres physico-chimiques, on constate en général que
l'augmentation de la dose en gommes n'a pas d'influence sur le pH final et sur
la conductivité finale pour cette faible turbidité initiale
(35,5NTU).
III.3.2. Turbidité initiale à
(261NTU)
La figure 19 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle en fonction de la dose en gomme à
trois pH (5, 6 et 8).
Figure 19: Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B), de l'activité (C), du pH
final ( · ; ; ) (D) et de la conductivité (D)(? ;× ;?)
à pH 5 (), 6 () et 8 (?) en fonction de la concentration en biofloculant
(Ti =261NTU )
Par NONGNI JIOGHO Yannick 37
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 38
De la figure 19A, on remarque que la turbidité
résiduelle pour le traitement à pH8 ne varie presque pas avec
l'augmentation de la dose de gomme de T. cordifolia, de même que
les paramètres physico-chimiques (pH final et conductivité
finale). Par contre, pour les traitements à pH 5 et 6, il ressort de la
figure 19A plusieurs zones. Dans un premier temps, on observe une baisse
brutale de la turbidité initiale (261NTU) respectivement de 66,3 #177;
0,00 NTU et 134,5 #177; 0,00 NTU pour les doses respectives de 1mL et de 0,5mL
pour les traitements à pH5 et pH6. Ces doses respectives correspondent
aux doses critiques de floculant. Puis on a une deuxième zone qui tend
à se stabiliser puis une troisième zone qui tend à
augmenter pour le traitement à pH5. La troisième zone pourrait
correspondre à l'inversion de charge et par conséquent à
la restabilisation du système colloïdal. Pour le traitement
à pH6, à des doses de biofloculants comprises entre 0,5 et 5mL,
on pourrait observer une neutralisation des charges ayant un potentiel
zêta proche de zéro (proche de 0mV). Ceci pourrait se justifier
par le comportement en dent de scie de la courbe dans cette zone. À une
dose de 4,5mL, on observe une même valeur de turbidité
résiduelle (147,3NTU) pour les deux traitements (pH5 et 6). Ceci est
conféré par le volume de boues. Pour les traitements à pH5
et 6, l'activité aux doses de biofloculant critique est respectivement
égale à 74,59 #177; 0,00 % et 48,48 #177; 0,00 % pour les
traitements à pH5 et 6. À ces doses de biofloculant critique, les
volumes de boues correspondant sont respectivement égales à 3,5
et 2 mL pour pH5 et 6. Le processus de formation des boues pourrait s'effectuer
par neutralisation et réticulation des charges négatives
portées par les colloïdes suite à l'adjonction de l'acide
uronique contenu dans les extraits d'écorce de T.
cordifolia.
Concernant les paramètres physico-chimiques (fig.19D),
on constate en général que
l'augmentation de la dose en gomme n'a pas d'influence sur le
pH final et la conductivité finale des deux traitements (pH5 et 6).
III.3.3. Turbidité initiale à (495,4
NTU)
La figure 20 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle en fonction de la dose en gomme à
trois pH (5, 6 et 8). Pareillement aux études précédentes,
on remarque que les gommes de T. cordifolia n'ont pas une influence
significative sur la turbidité à pH8 et par conséquent sur
l'agrégation et la sédimentation des particules colloïdales
traduit par le volume de boue. Ce dernier est invariable et nul (fig. 20A et
B). Le taux d'abattement maximal obtenu pour ce traitement est de 11,14 #177;
1,24 %. De la figure 20D, on constate que ce traitement effectué n'a pas
d'influence sur le pH final et la conductivité finale. De ces
mêmes figures, on constate que les traitements à pH6 et pH5
influence significativement la turbidité initiale et le
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
volume de boues. Une diminution de la turbidité
résiduelle est observée suite aux deux traitements alors que leur
volume de boue augmente.
Figure 20: Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B), de l'activité (C),
du pH final (D) et de la conductivité finale (D)
à pH 5, 6 et 8 en fonction de la concentration en biofloculant (Ti
=495,4NTU)
A l'issue de ces deux traitements, il ressort que les volumes
critiques à pH5 et 6 sont respectivement égal à 5 et 0,5
mL et ceux-ci correspondent à une turbidité résiduelle de
15,6 #177; 0,00 NTU et 342,7 #177; 1,04 NTU et traduisant un taux d'abattement
de 96,86 #177; 0,00 % et de 30,81 #177; 0,21 % respectivement pour le
traitement à pH5 et 6. Parallèlement, ceci est
conféré par le volume de boue où on a des quantités
importantes à pH5 (fig. 22B). Ceci pourrait s'expliquer par une
neutralisation et réticulation maximale des charges négatives
portées par
Par NONGNI JIOGHO Yannick 39
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
les colloïdes suite à l'adjonction de l'acide
uronique contenu dans les extraits d'écorce de T. cordifolia
maximale.
? Influence de la turbidité initiale sur le
traitement de la suspension de latérite
La figure 21 présente l'évolution de l'abattement
de la turbidité résiduelle en fonction de la turbidité
initiale et de la dose en gomme à pH 5 et 6.
Figure 21: Variation de l'activité à
différentes turbidités initiales (35,5, 261 et 495,4NTU) en
fonction de la dose en gomme.
Le tableau 8 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle aux différents volumes
critiques de biofloculant en fonction de la turbidité
initiale et du pH initial. Tableau 8: condition optimale des
différents traitements
Turbidité initiale (NTU)
|
|
35,5
|
|
261
|
495,4
|
pH
|
5
|
6
|
5
|
6
|
5
|
6
|
VCF (mL)
|
0,4
|
0,3
|
1
|
0,5
|
5
|
0,5
|
Turbidité résiduelle
|
27,6 #177;
|
28,8 #177;
|
66,3 #177;
|
134,5 #177;
|
15,6#177;
|
342,7
|
(NTU)
|
0,14
|
0,42
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
#177; 1,04
|
Activité(%)
|
22,25
|
18,87
|
77,54
|
48,48
|
96,8
|
30,81
|
Du tableau 8, il ressort que la turbidité initiale a
une influence positive sur l'abattement de la turbidité et sur la
demande en biofloculant à pH5. Car l'abattement et le volume du
Par NONGNI JIOGHO Yannick 40
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 41
biofloculant augmente avec l'augmentation de la
turbidité initiale. Ce constat n'est pas valable à pH 6.
Parallèlement, ceci est conféré par la figure 23 où
les mêmes constats sont observés.
III.3.5. Discussion de la floculation via T.
cordifolia (Nkui)
T. cordifolia est composé majoritairement des
polysaccharides. Selon Sanderson, 1981 et Glicksman, 1982, la
gélification est un mécanisme physico-chimique qui aboutit
à la formation d'un gel. Au niveau moléculaire, la
gélification peut être décrite simplement par l'association
des macromolécules ou des fragments des macromolécules pour
former un réseau tridimensionnel continu retenant entre ses mailles la
phase liquide et capable de résister à certaines contraintes
physiques (force de cisaillement). D'où l'élimination des
colloïdes pourrait se faire par gélification.
Nous constatons que l'utilisation des gommes de T.
cordifolia améliore nettement le rendement d'élimination de
la turbidité en milieu acide. Si on se fie aux propos de Saïdou
et al., 2012 qui stipule « qu'au fur et à mesure que le pH
augmente, les macromolécules s'ionisent, leur teneur en groupements
carboxyles augmente », De par le type de latérite présente
dans nos eaux synthétiques, ceux-ci peuvent s'adsorber à la
surface des particules de latérite par l'intermédiaire de
liaisons hydrogènes entre les groupements silanol et (R-OH) aluminol
situés à la surface des particules. Les interactions
électrostatiques attractives entre les segments du polymère
chargés positivement et les sites chargés négativement
à la surface des particules favorisent l'adsorption, ce qui engendre une
augmentation du taux d'abattement de la turbidité. La taille du
polymère élevée combinée à sa configuration
très étendue en suspension, du fait de fortes répulsions
entre segments de même signe, favorisent le pontage des particules par
les segments de polymère adsorbé. L'obtention des volumes de boue
important pour les turbidités initiales de 261 NTU et 495,4 NTU peut
s'expliquer par le fait que la neutralisation et la réticulation des
charges négatives portées par les colloïdes suite à
l'adjonction des gommes est la résultante de son haut poids
moléculaire supérieur à 106 Da (Saidou et
al., 2012). On constate qu'au-delà de ces doses optimales, on
observe une restabilisation ou une inversion de charge. Pour justifier le
principal mécanisme de floculation dans ces différents
traitements, nous devons connaitre la densité de charge. Ceci nous
permettra de dire si le processus mis en jeu est un pontage ou une
neutralisation. Car ces deux mécanismes sont liés aux
propriétés de masse et de charge du polymère et à
sa conformation à l'équilibre lorsqu'il est adsorbé. Ces
mécanismes peuvent intervenir en synergie ou de façon
concurrentielle. D'après Hogg, (2000) ; Besra, (2002) et leurs
collaborateurs, Le pontage a lieu en présence de polymères de
fortes
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 42
masses moléculaires (>1Ø6), non
ioniques ou faiblement chargés. Il est le résultat de
l'adsorption via des liaisons hydrogènes d'un polymère avec
plusieurs particules, formant ainsi des ponts moléculaires entre
particules adjacentes dans le floc. Or d'après Gregory, (1981), lorsque
des polymères de haute densité de charge (ionicité
>15%) interagissent avec des particules portant des charges de signe
contraire, la floculation a lieu surtout par neutralisation ou compensation de
charge.
III.4. Modélisation statistique de la floculation
avec T. cordifolia
III.4.1. Matrice
expérimentale
A l'aide du plan de box-behnken nous avons
évalué l'influence du pH, de la Concentration en biofloculant, et
de la vitesse d'agitation sur l'activité du biofloculant d'une part et
le pH final et d'autre part de la conductivité finale . Ceci pour voir
l'écart entre les valeurs théoriques et les valeurs
réelles. Les principales réponses expérimentales et
théoriques du plan d'expérience sont présentées
dans le tableau.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Tableau 9: Réponses expérimentales et
théoriques du plan de box-behnken de la clarification de l'eau
assisté par jar test
|
NIVEAU DE VARIABLES REELLES
|
VALEURS CALCULEES
|
VALEURS
EXPERIMENTALES
|
|
Résidus
|
|
N°
|
A
|
B
|
C
|
YAi
(%)
|
YpHrési
|
Y÷
(uS/cm)
|
YAi
(%)
|
YpHrési
|
Y÷
(uS/cm)
|
YAi
(%)
|
YpHrési
|
Y÷
(uS/cm)
|
1
|
8
|
5
|
175
|
25,9
|
8,1
|
408,4
|
23,7
|
8,24
|
407
|
2,2
|
-0,14
|
1,4
|
2
|
6,5
|
1
|
100
|
13,0
|
7,3
|
353,2
|
12,4
|
7,34
|
354
|
0,6
|
-0,04
|
-0,8
|
3
|
6,5
|
1
|
250
|
12,8
|
7,3
|
358,2
|
12,4
|
7,18
|
356
|
0,4
|
0,12
|
2,2
|
4
|
6,5
|
3
|
175
|
11,3
|
7,2
|
352,0
|
14,7
|
7,12
|
361
|
-3,4
|
0,08
|
-9
|
5
|
6,5
|
5
|
100
|
12,1
|
7,2
|
359,3
|
12,4
|
7,33
|
361,5
|
-0,3
|
-0,13
|
-2,2
|
6
|
8
|
3
|
250
|
16,1
|
8,1
|
402,8
|
17,8
|
8,07
|
405
|
-1,7
|
0,03
|
-2,2
|
7
|
6,5
|
5
|
250
|
8,0
|
7,4
|
354,8
|
8,6
|
7,30
|
354
|
-0,6
|
0,1
|
0,8
|
8
|
8
|
3
|
100
|
14,6
|
8,0
|
406,3
|
16,6
|
7,84
|
405,5
|
-2
|
0,16
|
0,8
|
9
|
6,5
|
3
|
175
|
11,3
|
7,2
|
352,0
|
10,1
|
7,30
|
345,5
|
1,2
|
-0,1
|
6,5
|
10
|
8
|
1
|
175
|
26,9
|
8,2
|
406,0
|
25,6
|
8,26
|
406
|
1,3
|
-0,06
|
0
|
11
|
6,5
|
3
|
175
|
11,3
|
7,2
|
352,0
|
9,1
|
7,33
|
349,5
|
2,2
|
-0,13
|
2,5
|
12
|
5
|
3
|
100
|
53,8
|
5,9
|
407,2
|
52,1
|
5,91
|
405
|
1,7
|
-0,01
|
2,2
|
13
|
5
|
3
|
250
|
48,1
|
5,9
|
411,2
|
46,2
|
6,08
|
412
|
1,9
|
-0,18
|
-0,8
|
14
|
5
|
1
|
175
|
64,3
|
6,0
|
411,6
|
66,6
|
5,93
|
413
|
-2,3
|
0,07
|
-1,4
|
15
|
5
|
5
|
175
|
59,7
|
6,1
|
412,0
|
61,1
|
5,96
|
412
|
-1,4
|
0,14
|
0
|
Avec YAi (%) : activité ; YpHrési : pH
final et Y÷ (uS/cm) : conductivité finale
Par NONGNI JIOGHO Yannick 43
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 44
Des résultats obtenus, nous constatons qu'il n'y'a pas
de différence significative au seuil de 95 % entre les valeurs
expérimentales et les valeurs théoriques mais les variations de
la dose en biofloculant, vitesse d'agitation ainsi que le pHi de la suspension
synthétique ont une influence sur les réponses
expérimentale observée. Les réponses ici sont Ai,
pHrési ainsi que la ÷rési. De plus, on observe
que les pourcentages en Ai est comprise entre 8,6 à 66,6 %. La valeur
maximale en Ai (66,6 %) est obtenue à des conditions
expérimentales de A=5 ; B = 1 mL et C = 175 rpm (Tableau 12). En ce qui
concerne les réponses physiques c'est-à-dire le
pHrési ainsi que la ÷rési, celles-ci
sont comprises entre 5,91 à 8,26 et 345,5 à 413 uS/cm
respectivement. Les valeurs optimales sont obtenues à des conditions
expérimentales de A = 6,5 ; B = 3 mL et C= 175 rpm (Tableau 9).
Ainsi, la réalisation d'un processus d'optimisation
combinée doit être effectuée afin d'obtenir une eau
clarifiée à des paramètres désirables.
III.4.2. Equation des modèles
Les coefficients de régressions pour les modèles
empiriques donnés par la matrice du
plan de box-behnken ont été
déterminés. A l'issue des analyses trois modèles ont
été obtenus.
4 Model de l'activité du biofloculant
YAi (%) = 11,308 - 17, 7877×A - 1, 40811×B - 1,
05807×C + 27, 3198×A2 + 0, 899108×A×B + 1,
81194×A×C + 5, 59889×B2 - 0, 949367×B×C -
5, 45121×C2
4 Model du pH final
YpHrési = 7,24833 + 1,06625×A + 0,015625×B +
0,026875×C - 0,232917×A2 - 0,01375×A×B +
0,01625×A×C+ 0,0783333×B2 + 0,0325×B×C -
0,0416667×C2
4 Model de la conductivité finale
Y÷(uS/cm) = 352,0 - 2,3125×A +
0,6875×B + 0,125×C+ 54,0×A2 + 0,5×A×B -
1,875×A×C+ 3,5×B2 - 2,375×B×C+
0,875×C2
Avec A : pH initial, B : dose du biofloculant et C : la vitesse
d'agitation, YAi :
l'activité du floculant, YpHrési: pH
final de l'eau traitée et Y÷ (uS/cm) :
conductivité finale de l'eau traitée.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 45
A partir des équations des modèles, les
paramètres de validation ont été déterminés
et
consignés dans le tableau suivant :
Tableau 10: Validation du modèle pour les
différents modèles
|
|
Indicateurs de
|
|
|
|
validation
|
YAi
|
YpHrési
|
Y÷
|
R2
|
99,1904
|
98,6775
|
98,5963
|
R2 ajusté
|
97,733
|
96,297
|
96,0697
|
AADM
|
0,0838
|
0,0125
|
0,0057
|
Facteur de bias
|
1,00
|
1,00
|
1,00
|
Facteur
|
Af1= 1,088 et
|
Af1= 1,012 et
|
Af2= 1,009 et
|
d'exactitude
|
Af2= 1,112
|
Af2= 1,014
|
Af1= 1,005
|
Tableau 11 : Signification des différents effets du
modèle
|
|
YAi
|
YpHrési
|
|
Y÷
|
Coef.
|
P-
|
Coef.
|
P-
|
Coef.
|
P-value
|
Constante
|
11,308
|
|
7,24833
|
|
352,0
|
|
A
|
-17,7877
|
0,0000
|
1,06625
|
0,0000
|
-2,3125
|
0,2931
|
B
|
-1,40811
|
0,2451
|
0,015625
|
0,7913
|
0,6875
|
0,7412
|
C
|
-1,05807
|
0,3679
|
0,026875
|
0,6513
|
0,125
|
0,9518
|
AA
|
27,3198
|
0,0000
|
-0,232917
|
0,0368
|
54,0
|
0,0000
|
AB
|
0,899108
|
0,5781
|
-0,01375
|
0,8689
|
0,5
|
0,8645
|
AC
|
1,81194
|
0,2846
|
0,01625
|
0,8454
|
-1,875
|
0,5306
|
BB
|
5,59889
|
0,0163
|
0,0783333
|
0,3853
|
3,5
|
0,2812
|
BC
|
-0,949367
|
0,5577
|
0,0325
|
0,6983
|
-2,375
|
0,4326
|
CC
|
-5,45121
|
0,0180
|
-0,0416667
|
0,6345
|
0,875
|
0,7749
|
A :pHi ; B : dose ; C : vitesse d'agitation
Les modèles obtenus ont été
validés grâce aux indicateurs de validation. Citée par
Djiobie Tchienou et al., 2013, Joglekar et May (1987)
considèrent qu'un modèle peut être valide si le
modèle explique au moins 80 % de la variabilité de la
réponse (R2 ajusté). Dalgaard et Jorgesen (1998)
estime un modèle valide si le facteur d'exactitude et de biais est
compris entre 0,75 et 1,25. Bas et Boyac (2007) juge un modèle valide si
l'AADM est
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 46
compris entre 0 et 0,3. En se basant sur ces différents
travaux et en faisant une déduction du tableau 10 il ressort que le
modèle de l'activité du floculant est valide.
Une fois le modèle validé la signification des
différents effets a été effectuée en comparant la
moyenne quadratique de chacun des effets par rapport à une estimation de
l'erreur expérimentale. Les effets ayant une probabilité
inférieure à 0,05 sont considérés comme
significatifs au seuil de confiance de 95% (en rouge dans le tableau 11).
Pour le modèle de l'activité du biofloculant, l'
effet direct (pHi) et les effets quadratiques (pHi, dose du floculant et
vitesse d'agitation) sont significatifs au seuil de confiance de 95 % et
contribuent à augmenter l'activité du biofloculant. Le pHi (A)
prise comme variable individuelle a un impact significatif (P= 0,0000) (tableau
14) sur la réduction de l'activité. Sa contribution est de
29%.
III.4.3. Effet du pH sur l'activité du
biofloculant
De la figure 22 , On constate que le taux d'abattement des
colloïdes diminue significativement au seuil de 5% lorsqu'on augmente le
pH de 5 à 7,16 avec les valeurs de 62,45% à 9,24%
d'activité. Au-delà de 7,16, plus le pH augmente, plus
l'activité augmenter.
5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 7,5 8,0
Activité (%)
40
20
70
60
50
30
10
0
pH
Figure 22 : Effet du pH sur l'activité du
biofloculant
III.4.4. Effet de la dose du biofloculant sur son
activité
De la figure 23 , On constate que le taux d'abattement des
colloïdes diminue
significativement au seuil de 5% lorsqu'on augmente la dose du
biofloculant de 1 à 3,24
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 47
avec les valeurs de 61,16% à 53,75% d'activité.
Au-delà de 3,24, plus la dose augmente, plus l'activité augmente
faiblement.
1 2 3 4 5
Activité (%)
60
40
20
70
50
30
10
0
Dose (mL)
Figure 23: Effet de la dose sur l'activité du
biofloculant
La baisse de l'activité avec l'augmentation du
biopolymère peut se traduire par une surdose de ce dernier. Gallard
et al., (2002) stipule que cette surdose produit inévitablement
une restabilisation des particules colloïdales qui sont susceptibles de la
charge de surface. Aussi les sites d'adsorption des particules colloïdales
ne seraient plus disponibles pour la formation des ponts interparticulaires.
Une utilisation de biofloculant mal ajusté peut donc conduire à
une dégradation rapide de la qualité de l'eau et à des
dépenses d'exploitation non justifiées. Bien souvent, la dose de
floculant conditionne le fonctionnement des ouvrages de séparation et il
se trouve tout simplement impossible de réaliser la clarification si
cette dose est mal ajustée.
III.4.5. Effet de la vitesse d'agitation sur
l'activité du biofloculant
De la figure 24 , On constate que le taux d'abattement des
colloïdes augmente significativement au seuil de 5% lorsqu'on augmente la
vitesse d'agitation de 100 à 160rpm avec les valeurs de 60,79% à
64,48% d'activité. Au-delà de 160rpm, plus la vitesse augmente,
plus l'activité diminue faiblement.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
70
60
50
40
30
Activité (%)
Par NONGNI JIOGHO Yannick 48
20
10
0
100 120 140 160 180 200 220 240
Vitesse d'agitation (rpm)
Figure 24: Effet de la vitesse d'agitation sur
l'activité du floculant
L'augmentation de l'activité à partir d'un
certain seuil par augmentation de la vitesse d'agitation pourrait se justifier
par le fait qu'il y a eu une augmentation de l'énergie cinétique
des particules ce qui à favoriser l'adhésion des particules, et
par ricochet la rupture de la barrière énergétique de
répulsion entre les particules.
III.5. Influence du pH sur le traitement des suspensions
synthétiques avec les sels hydrolysables
III.5.1. Coagulation de la suspension de
turbidité initiale 261 NTU avec le sulfate d'aluminium
La figure 25 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle en fonction de la
concentration en sulfate d'aluminium. Cette concentration est
exprimée sous forme de rapport massique dans l'axe des abscisses. La
turbidité résiduelle est quant à elle, exprimée
sous forme de taux d'abattement Tr (%) en annexe. Le sulfate d'aluminium a
été ajouté aux suspensions de latérite dans une
plage de concentration suffisamment large pour englober l'inversion de charge
de surface des particules. L'optimum de coagulation est
caractérisé par un paramètre appelé concentration
critique de coagulation (CCC) qui par définition est la plus petite
quantité de coagulant qui engendre la plus grande baisse de
turbidité du surnageant [Baschini et al., 1999].
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
I II III
Figure 25: Variation de la turbidité
résiduelle (A et du volume de boue (B) à pH 5(), 6() et 8(L)
en fonction de la concentration en sulfate d'Aluminium (Ti =261NTU)
A l'issue de la figure 25A, il ressort que l'augmentation en
sulfate d'aluminium influence positivement le rabattement de la
turbidité résiduelle. L'abattement de la turbidité
augmente progressivement et atteint une valeur maximale à la
concentration critique de coagulation, puis décroît ensuite,
laissant supposer une restabilisation du système latérite/eau
pour les trois traitements (pH5, pH6 et pH8). Ce phénomène se
distingue par la présence de trois zones distinctes ; la zone I
où il n'y a pas assez de coagulant, la zone II qui pourrait correspondre
à la neutralisation des charges (proche de 0 mV), la zone III où
il y aurait inversion de charge et restabilisation du système. Au pH des
eaux naturelles (pH8), les hydroxydes précipités sont
chargés positivement, la coagulation peut avoir lieu par neutralisation
de charge ou entraînement en fonction de la dose de sels. Cette assertion
peut justifier le volume de boue à ce pH qui est plus important que ceux
des deux autres traitements (pH 5 et 6). Ces résultats corroborent ceux
de [Gregory, 2005]. Pour le traitement à pH5, on obtient une
concentration critique de coagulant (CCC) de 24 mg/l correspondant à un
abattement de 91 #177; 0,27 % soit une turbidité résiduelle de
23,5 #177; 0,71 NTU. Pour le traitement à pH6, on obtient une CCC de 24
mg/l correspondant à un abattement de 79,66 #177; 0,22 % soit une
turbidité résiduelle de 53,1 #177; 0,57 NTU. Pour le traitement
à pH8, on obtient une CCC de 24 mg/l correspondant à un
abattement de 82,60 #177; 0,30 % soit une turbidité résiduelle de
45,4 #177; 0,77 NTU. Dans certains cas, notamment aux très faibles et
très élevées teneurs en coagulant, le taux d'abattement de
la turbidité est négatif, c'est-à-dire que la
turbidité effective (en NTU) du système suite à l'ajout du
coagulant est supérieure
Par NONGNI JIOGHO Yannick 49
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
à la turbidité initiale avant coagulation. Ce
comportement traduit, soit une augmentation de la taille des particules dans la
suspension, auquel cas il est révélateur d'une forme
d'instabilité du système, soit une augmentation du nombre de ces
particules, le supplément étant de l'aluminium sous l'une de ses
formes d'hydrolyse que l'on mesure dans le système. Les volumes de boue
obtenue pour les différents traitements (pH5, 6 et 8) aux
différentes CCC sont respectivement 3mL, 4,25 mL, et 11 mL. De ces
valeurs, on remarque que plus le pH augmente, plus le volume de boue
augmente.
III.5.2. Coagulation de la suspension de
turbidité initiale (261 NTU) avec le sulfate de fer
La figure 26 présente l'évolution de la
turbidité résiduelle en fonction de la concentration en sulfate
de fer.
Figure 26: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B à pH 5(), 6() et 8(?) en
fonction de la concentration en sulfate de Fer (Ti =261NTU )
A l'issu de cette figure, il y ressort trois zones. La zone I
où il y a soit augmentation de la turbidité initiale, ceci
étant valable pour les traitements à pH6 et 8 ; soit une
diminution de la turbidité initiale jusqu'à atteindre une CCC
équivalent à 8mg/L où au-delà de cette valeur on
observera une inversion de charge. Le comportement à la zone I (0 - 24
mg/L pour pH6 et 0 - 12 mg/L pour pH8) des traitements à pH6 et 8
pourrait se justifier par les propos de Beckett et Le [1990] stipulant que
l'adsorption de substances humiques à la surface des colloïdes
minéraux peut augmenter la charge négative de ces colloïdes
et donc augmenter leur stabilité et leur mobilité. Or n'ayant pas
éliminé la matière organique dans nos échantillons
d'argiles, les colloïdes de fer introduit dans nos eaux auraient donc
adsorbé les substances humiques présentes et augmenter leur
stabilité. La zone II (24 - 36
Par NONGNI JIOGHO Yannick 50
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 51
mg/L pour p116 ; 12 - 40 mg/L pour p118) pourrait correspondre
à la neutralisation des charges la zone III (8 - 36 mg/L pour p115 ; 36
- 200 mg/L pour p116 et 40 - 20 mg/L pour p118) où il y aurait inversion
de charge et restabilisation du système, la zone IV (36 - 200 mg/L pour
p115) avec des turbidités résiduelles faibles et qui correspond
à la précipitation des hydroxydes. Pour le traitement à
p115, on obtient une concentration critique de coagulant (CCC) de 8 mg/L
correspondant à un abattement de 5,32 #177; 0,94 % soit une
turbidité résiduelle de 247,1 #177; 2,46 NTU. Pour le traitement
à p116, on obtient une CCC de 36 mg/l correspondant à un
abattement de 57,07 #177; 0,71 % soit une turbidité résiduelle de
112 #177; 1,86 NTU. Pour le traitement à p118, on obtient une CCC de 40
mg/l correspondant à un abattement de 90,07 #177; 0,34 % soit une
turbidité résiduelle de 25,9 #177; 0,89 NTU. Concernant le volume
de boue, on remarque que pour les traitements à p115, p116 et p118 le
dépôt des flocs se fait respectivement à partir des
concentrations de 40 mg/L, 24 mg/L et 12 mg/L. Les volumes de boue obtenue aux
différentes CCC des trois traitements sont 0 mL, 14 mL et 26 mL
respectivement pour les traitements à p115, p116 et p118. A l'issu de
ces trois traitements, on remarque que le volume de boue est maximal pour les
traitements à p118 et à p116.
III.6. Effet du mélange entre coagulant
inorganique et biofloculant sur
l'abattement de la turbidité
Contrairement à ce qui a été fait dans la
partie précédente où le coagulant et le floculant ont
été ajoutés à des instants différents, le
coagulant et le floculant ont été ajoutés
simultanément, sans pour autant changer les quantités de
coagulants ajoutés et en maintenant les quantités de floculant
fixe (3,5 mL pour p118 ; 3 mL pour p116 et 2,5 mL pour p115). Il ne s'agissait
donc pas de rechercher les quantités optimales de
déstabilisation, mais d'observer l'impact du mode d'ajout du floculant
sur les propriétés du surnageant.
III.6.1. Etude à pH 8 en présence du
sulfate d'aluminium
Dans cette partie de l'étude, nous avons toujours
utilisé les systèmes dilués c'est- à dire de
turbidité initial égale à 261 NTU. La figure 27
représente l'évolution de la turbidité résiduelle
et du volume de boue en fonction de la concentration en sulfate d'aluminium
à p118 pour trois traitements différents.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Turbidité résiduelle (NTU)
300,0
200,0
100,0
0,0
0 1 2 3 4 5
Dose en gomme (m
C
Figure 27: Variation de la turbidité
résiduelle (A), du volume de boue (B) à pH 8 en fonction de la
concentration en sulfate d'Aluminium / biofloculant (Vbio=3,5mL)
A l'issu de la figure 27A, il ressort que la concentration
critique en sulfate d'aluminium est plus élevé dans le traitement
où on combine le sulfate d'aluminium et le biofloculant (80 mg/L) par
rapport au traitement avec le coagulant seul (24 mg/L). Mais par contre, la
turbidité résiduelle est plus faible avec le traitement
combiné (4,4 #177; 0,37 NTU) que celui avec le coagulant seul (45,4
#177; 0,77 NTU). Ces différentes turbidités résiduelles
traduisent un abattement respectif de 98,31 #177; 0,14 % et de 82,60 #177; 0,30
% pour le traitement combiné et le traitement avec le coagulant seul.
Ceci est conféré par le volume de boue où il est plus
important dans le traitement combiné.
III.6.2. Etude à pH 6 en présence du
sulfate d'aluminium
La figure 28 représente l'évolution de la
turbidité résiduelle et du volume de boue en fonction de la
concentration en sulfate d'aluminium à pH6 pour trois traitements
différents.
Par NONGNI JIOGHO Yannick 52
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
0 1 2 3 4 5
Dose en gomme (mL)
400,0
Turbidité résiduelle (NTU) 02
C
200,0
TU)
0,0
Par NONGNI JIOGHO Yannick 53
Figure 28: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 6 en fonction de
la concentration en sulfate d'Aluminium / biofloculant (VBio= 3mL)
A l'issu de la figure 28A, il ressort que la concentration
critique en sulfate d'aluminium est plus élevé dans le traitement
où on combine le sulfate d'aluminium et le biofloculant (28 mg/L) par
rapport au traitement avec le coagulant seul (24 mg/L). Mais par contre, la
turbidité résiduelle est plus faible avec le traitement
combiné (7,8 #177; 0,38 NTU) que celui avec le coagulant seul (53,1
#177; 0,57 NTU). Ces différentes turbidités résiduelles
traduisent un abattement de 97,03 #177; 0,14 % et de 79,66 #177; 0,22 %
respectivement pour le traitement combiné et le traitement avec le
coagulant seul. Ceci est conféré par le volume de boue où
il est plus important dans le traitement combiné, car le volume de boue
pour le traitement combiné est au moins 10 fois plus élevé
que celui au coagulant seul.
III.6.3. Etude à pH 5 en présence du
sulfate d'aluminium
La figure 29 représente l'évolution de la
turbidité résiduelle et du volume de boue en fonction de la
concentration en sulfate d'aluminium à pH5 pour trois traitements
différents.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Figure 29: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 5 en fonction de la
concentration en sulfate d'Aluminium / biofloculant (Vbio= 2,5mL)
A l'issu de la figure 29A, il ressort que la concentration
critique en sulfate d'aluminium est moindre dans le traitement où on
combine le sulfate d'aluminium et le biofloculant (4 mg/L) par rapport au
traitement avec le coagulant seul (24 mg/L). De plus, la turbidité
résiduelle est plus faible avec le traitement combiné (11,1 #177;
0,00 NTU) que celui avec le coagulant seul (23,5 #177; 0,71 NTU). Ces
différentes turbidités résiduelles traduisent un
abattement de 97,61 #177; 0,00 % et de 91 #177; 0,27 % respectivement pour le
traitement combiné et le traitement avec le coagulant seul. Ceci est
conféré par le volume de boue où il est plus important
dans le traitement combiné, car le volume de boue pour le traitement
combiné est au moins 15 fois plus élevé que celui au
coagulant seul.
III.6.4. Etude à pH 8 en présence du
sulfate de fer
La figure 30 représente l'évolution de la
turbidité résiduelle et du volume de boue en fonction de la
concentration en sulfate de fer à pH8 pour trois traitements
différents.
A l'issu de la figure 30A, il ressort que la concentration
critique en sulfate de fer est plus élevé dans le traitement
où on combine le sulfate de fer et le biofloculant (104 mg/L) par
rapport au traitement avec le coagulant seul (32 mg/L). De plus, la
turbidité résiduelle est plus faible avec le traitement
combiné (12,5 #177; 0,00 NTU) que celui avec le coagulant seul (25,9
#177; 0,89 NTU). Ces différentes turbidités résiduelles
traduisent un abattement de 95,23 #177; 0,00 % et de 90,07 #177; 0,34 %
respectivement pour le traitement combiné et le traitement avec le
coagulant seul.
Par NONGNI JIOGHO Yannick 54
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Ceci est conféré par le volume de boue où
il est plus important dans le traitement combiné, car le volume de boue
pour le traitement combiné est au moins 2 fois plus élevé
que celui au coagulant seul.
400,0
C
200,0
0 1 2 3 4 5 Dose en gomme (mL)
Turbidité
résiduelle ...
0,0
Figure 30: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 8 en fonction de la
concentration en Sulfate de Fer / Biofloculant (Vbio= 3,5mL)
III.6.5. Etude à pH 6 en présence du
sulfate de fer
La figure 31 représente l'évolution de la
turbidité résiduelle et du volume de boue en fonction de la
concentration en sulfate de fer à pH6 pour trois traitements
différents.
Figure 31: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 6 en fonction de la
concentration en sulfate de Fer et en biofloculant (VBio= 3mL)
A l'issu de la figure 31A, il ressort que la concentration
critique en sulfate de fer est
plus élevé dans le traitement où on combine
le sulfate de fer et le biofloculant (36 mg/L) par
Par NONGNI JIOGHO Yannick 55
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
rapport au traitement avec le coagulant seul (36 mg/L). De
plus, la turbidité résiduelle est plus faible avec le traitement
combiné (150,8 #177; 0,00 NTU) que celui avec le coagulant seul (112
#177; 1,86 NTU). Ces différentes turbidités résiduelles
traduisent un abattement de 42,21 #177; 0,00 % et de 57,07 #177; 0,71 %
respectivement pour le traitement combiné et le traitement avec le
coagulant seul. Mais par contre, le volume de boue est plus important dans le
traitement combiné que le traitement avec le sulfate de fer seul.
III.6.6. Etude à pH 5 en présence du
sulfate de fer
La figure 32 représente l'évolution de la
turbidité résiduelle et du volume de boue en fonction de la
concentration en sulfate de fer à pH5 pour trois traitements
différents.
Turbidité ...
400,0
200,0
0,0
C
0 1 2 3 4 5 Dose en gomme (mL
Figure 32: Variation de la turbidité
résiduelle (A) et du volume de boue (B) à pH 5 en fonction de la
concentration en Sulfate de Fer et en biofloculant (VBio= 2,5mL)
A l'issu de la figure 32A, il ressort que la concentration
critique en sulfate de fer est moindre dans le traitement où on combine
le sulfate de fer et le biofloculant (16 mg/L) par rapport au traitement avec
le coagulant seul (8 mg/L). De plus, la turbidité résiduelle est
plus faible avec le traitement combiné (15,6 #177; 0,49 NTU) que celui
avec le coagulant seul (247,1 #177; 2,46 NTU). Ces différentes
turbidités résiduelles traduisent un abattement de 94,03 #177;
0,19 % et de 5,32 #177; 0,94 % respectivement pour le traitement combiné
et le traitement avec le coagulant seul. Ceci est conféré par le
volume de boue. Car on constate que le volume de boue est plus important dans
le traitement combiné que le traitement avec le sulfate de fer seul.
Par NONGNI JIOGHO Yannick 56
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
III.7. Récapitulatifs des conditions optimales
Tableau 12: Résumé des conditions optimales
à pH 5
Traitements
Paramètres T.cordifolia
Al2(SO4)3 Fe2(SO4)3 Al2(SO4)3/T.
cordifolia
|
Fe2(SO4)3/T. cordifolia
|
Turbidité initiale (NTU) 35,5 261 495,4 261 261 261
261
Dose biofloculant (mL) 0,4 2,5 1 - - 2,5 2,5
Dose coagulant (mg/L) - - - 24 8 36 16
Volume de boue (mL) 0 4 8 3 0 60 24
Turbidité résiduelle (NTU)
|
27,6 58,6 22,2 23,5 247,1 6,2 15,6
|
Activité(%) 22,5 77,53 95,51 91 5,32 97,61 94,03
Tableau 13: Résumé des conditions optimales
à pH 6
Traitements
Paramètres T.cordifolia Al2(SO4)3 Fe2(SO4)3
Al2(SO4)3/T.
cordifolia
|
Fe2(SO4)3/T. cordifolia
|
Turbidité initiale (NTU) 35,5 261 495,4 261 261 261
261
Dose biofloculant (mL) 0,3 0,5 0,5 - - 3 3
Dose coagulant (mg/L) - - - 24 36 40 36
Volume de boue (mL) 0 2 0 4,25 14 45 35
Turbidité résiduelle (NTU)
|
28,8 134,5 342,7 45,4 112 4,3 150,8
|
Activité(%) 18,87 48,48 30,81 79,66 57,07 98,36 42,21
Tableau 14: Résumé des conditions optimales
à pH 8
Traitements
Paramètres T.cordifolia Al2(SO4)3 Fe2(SO4)3
Al2(SO4)3/T.
cordifolia
|
Fe2(SO4)3/T. cordifolia
|
Turbidité initiale (NTU) 35,5 261 495,4 261 261 261
261
Dose biofloculant (mL) - 0,5 0,5 - - 3,5 3,5
Dose coagulant (mg/L) - - - 24 32 104 104
Volume de boue (mL) 0 0 0 11 24 65 80
Turbidité résiduelle (NTU)
Activité(%)
|
- 249,7 456,9 45,4 25,9 1,6 11,2
- 4,35 7,77 82,60 90,07 99,40 95,23
|
Par NONGNI JIOGHO Yannick 57
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 58
Les différents résultats obtenus pour les
différentes expériences réalisées ont
montrées que l'ajout de produits chimiques ou naturels améliorait
l'abattement de la matière en suspension en formant des particules plus
volumineuses et denses. De plus, ils ont permis de mettre avant les bonnes
performances d'abattement après ajout de T. cordifolia,
identiques ou supérieures à l'abattement avec l'ajout de
coagulants chimiques et de biopolymère. Les gommes de T. cordifolia
semblent donc être un produit intéressant pour la coagulation
et la floculation des particules présentes dans les eaux de consommation
et vis-à-vis des faibles impacts environnementaux qu'il engendre en
comparaison des coagulants chimiques et des polymères
synthétiques.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 59
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
L'élimination des matières colloïdales ou
en suspension des eaux de surface au cours du processus de
coagulation/floculation passe par l'utilisation des sels métalliques ou
des coagulants organiques. La recherche d'une consommation aussi faible que
possible en réactifs (coagulant et floculant), aussi bien pour des
raisons sanitaires qu'économiques limite leur utilisation.
L'objectif de ce travail de master était de valoriser
les écorces de T. cordifolia dans la clarification des eaux
argileuses dans le procédé de potabilisation. La finalité
en était d'étudier l'influence du pH, de la concentration en
gomme et de la turbidité initiale sur l'abattement de la
turbidité et d'étudier l'influence du couplage coagulant
inorganique (Al2(SO4)3, Fe2(SO4)3) et biofloculant sur la demande en
coagulant.
Pour cela, nous avons adopté une démarche qui
permette de se rapprocher autant que faire se peut des conditions en station de
traitement. Les grandes étapes ont consisté à la
préparation de suspensions à base de latérite pour simuler
les conditions physicochimiques des eaux naturelles, à la coagulation
par le sulfate d'aluminium (Al2(SO4)3) et le sulfate de fer (fe2(SO4)3) de ces
suspensions, à la floculation par les gommes de T. cordifolia
de ces suspensions et à la coagulation-floculation des suspensions
par la combinaison du biofloculant avec chacun des sels.
Cette façon de procéder a permis tout d'abord de
progresser dans la connaissance de la constitution des écorces de notre
biofloculant. Les écorces de T. cordifolia utilisées
sont riches en sucre totaux (68,15 #177; 1,54%MS), en gommes (51,88 #177; 1,47
g/100g MS) et contiennent en plus des éléments minéraux
tels que le calcium (701,4 #177; 8,16 mg/100g MS) et le magnésium
(324,17 #177; 11,28 mg/100g MS). Les suspensions à base de
latérite préparées sont très colorantes même
aux faibles turbidités (35,5 NTU), cette propriété
émanant principalement de la présence d'oxydes de fer. Dans ces
suspensions, des phénomènes d'homocoagulation se manifestent aux
fortes turbidités (495,4 NTU). Les essais de coagulation-floculation au
Jar test ont permis de mettre en évidence l'existence d'effets
d'influences sur la turbidité résiduelle (Tr) des suspensions
coagulées et floculées. Il ressort de ces essais une
turbidité résiduelle de 27,6 NTU traduisant une activité
floculante de 22,5 %, 58,6 NTU (77,53 %) et 23,5 NTU (95,51 %) pour des
turbidités initiales respectives de 35,5 NTU, 261 NTU et 495,4 NTU pour
les traitements à pH 5. Ces résultats sont obtenus à des
doses de gomme inférieures à 2,5 mL. Pour les traitements
à pH 6, on obtient une Tr de
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 60
28,8 NTU (18,87 %), 134,5 NTU (48,48 %) et 342,7 NTU (30,81 %)
respectivement pour les turbidités initiales de 35,5 NTU, 261 NTU et
495,4 NTU). Et ces traitements ne requirent que 0,5mL de biofloculant. Pour des
traitements à pH8, on n'observe pas de rabattement de la
turbidité. Néanmoins, on observe une légère
augmentation du pH et une fluctuation de la conductivité avec les gommes
de T.cordifolia. Ainsi donc, une correction du pH ne serait pas
nécessaire après traitement. Les traitements aux sels d'aluminium
et de fer requirent une demande élevée en ces sels pour un bon
rabattement de la turbidité. Concernant les traitements combinés,
il ressort que le traitement combiné au sulfate d'aluminium est plus
efficace que celui au sulfate de fer Le couplage (gomme + sulfate d'Aluminium)
améliore le de rabattement de la turbidité aux pH 5, 6 et 8
tandis que le couplage (gomme + sulfate de fer) améliore le taux de
rabattement aux pH 5 et 8. L'augmentation du pH et de la dose des gommes
diminuent le rabattement des colloïdes dans les eaux brutes.
L'ensemble de ces résultats montre qu'il est possible
d'employer les écorces de T. cordifolia, substrats moins
couteux, pour la production des eaux potables ; pouvant être
utilisés en traitement des eaux de consommation afin d'éliminer
les colloïdes dans ces eaux. Afin d'approfondir cette étude, nous
envisageons:
Caractérisation des boues et des gommes par infrarouge
;
Étudier le mécanisme d'élimination des
colloïdes par le couplage coagulant inorganique/biofloculant ;
Détermination des éléments
minéraux tels que les ions ferriques et d'aluminium ainsi que de la
matière organique résiduelle dans les eaux.
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 61
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Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
ANNEXES
Annexe 1 : Quelques appareils et matériels
utilisés
|
|
Spectrophotomètre : lecture de la
DO
|
Extrait brut de T. cordifolia
|
Dispositif de filtration : Turbidimètre : mesure
de
extraction la Turbidité
Suspension d'argile = 50um
|
Cône d'Imhof : mesure du volume de
boue
|
Par NONGNI JIOGHO Yannick 67
Phénomène de floculation des
colloïdes
Eau clarifiée par T.
cordifolia
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Eau clarifiée par T. cordifolia
comme adjuvant de coagulation au sulfate d'aluminium
Suspension synthétique (261NTU)
Centrifugeuse Ecorce de T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 68
Extrait de gommes purifiées de T.
cordifolia
Tiges de T. cordifolia
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Annexes 2 : Condition initiales avant traitement avec une
concentration en argile de 100mg/L
Solution de départ SMinitiale SM5 SM6 SM7
SNKUI
pH
conductivité x (us/cm) température T°(°C)
Turbidité (NTU)
8,5
|
5,06
|
6,03
|
7
|
5,48
|
319
|
428
|
394
|
409
|
42
|
23,6
|
26
|
25,1
|
24,7
|
25,5
|
36,8
|
35,5
|
35,5
|
35,5
|
|
Annexe 3 : Condition initiales avant traitement avec une
concentration en argile de 750mg/L
Solution de départ pH
conductivité x (us/cm) température T°(°C)
Turbidité (NTU)
SMinitiale
|
SM5
|
SM6
|
SM7
|
SM8
|
SNKUI
|
8,45
|
5,06
|
6
|
7,04
|
8,06
|
6,44
|
291
|
528
|
553
|
569
|
354
|
81
|
22,9
|
23,3
|
23,7
|
23,9
|
23,1
|
/
|
274
|
261
|
261
|
261
|
261
|
/
|
Annexe 4: Condition initiales avec une concentration en
argile de 1250mg/L
Solution de départ
pH
conductivité x (us/cm)
température T°(°C) Turbidité (NTU)
SMinitiale
|
SM5
|
SM6
|
SM8
|
SM7
|
SNKUI
|
8,32
|
5,09
|
6,03
|
8,05
|
7,04
|
6,23
|
292
|
1423
|
385
|
354
|
416
|
86
|
22,9
|
25,9
|
23,4
|
23,1
|
24,2
|
25,9
|
498
|
495,4
|
495,4
|
495,4
|
495,4
|
/
|
Solution de départ
pH
conductivité x (us/cm)
température T°(°C) Turbidité (NTU)
|
SM5
|
SM6
|
SM8
|
5,04
|
5,07
|
6,06
|
8,01
|
466
|
462
|
424
|
339
|
24,4
|
23,8
|
24,5
|
24
|
261
|
261
|
261
|
261
|
Annexe 5: Condition initiales avec pour coagulant le
sulfate d'aluminium (10g/L)
Par NONGNI JIOGHO Yannick 69
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Solution de départ pH
conductivité x (us/cm)
température T°(°C) Turbidité (NTU)
SMinitiale
|
SM5
|
SM6
|
SM8
|
SNKUI
|
8,28
|
5,09
|
6,05
|
8,02
|
6,44
|
|
333,5
|
491
|
485,5
|
81
|
22,9
|
23,3
|
23,7
|
23,9
|
/
|
268,3
|
261
|
261
|
261
|
/
|
Annexe 6: Condition initiales avec pour coagulant le
sulfate de fer (10g/L)
Solution de départ
|
SMinitiale
|
SM5
|
SM6
|
SM8
|
Ph
conductivité x
|
8,38
|
5,09
|
6,07
|
8,05
|
(us/cm)
|
318
|
431
|
394
|
327
|
température T°(°C)
|
23,3
|
23,6
|
23,5
|
23,2
|
Turbidité (NTU)
|
|
261
|
261
|
261
|
Annexe 7: Condition initiales pour les traitements
combinés (sulfate d'aluminium + biofloculant)
Solution de départ SMinitiale SM5 SM6 SM8
SNKUI
pH 8,28 5,09 6,05 8,02 6,44
conductivité x (us/cm) 333,5 491 485,5 81
température T°(°C) 22,9 23,3 23,7 23,9 /
Turbidité (NTU) 268,3 261 261 261 /
Annexe 8: Condition initiales pour les traitements
combinés (sulfate de fer + biofloculant)
Par NONGNI JIOGHO Yannick 70
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 71
Annexe 9 : Variation de l'activité (C) et du pH
final (D) et de la conductivité finale (D) à pH 5(), 6() et 8(L)
en fonction de la concentration en sulfate de Fer (261NTU)
Etude en réacteur agité du traitement des eaux
destinées à la consommation par un biofloculant : T.
cordifolia
Par NONGNI JIOGHO Yannick 72
Annexe 10 : Variation de l'activité (C), du pH
final (,L,?) (D) et de la conductivité finale(,?, ·) (D)
à pH 5(), 6() et 8(L) en fonction de la concentration en sulfate
d'Aluminium (Ti=261NTU)
|