2.2. Revue de littérature
Une multitude d'auteurs ont abordés le sujet depuis le
temps, de plus, plusieurs ouvrages, fruit de longues recherches scientifiques
ont porté sur l'importance des forêts, des services
écosystémiques qu'ils rendent et des menaces anthropiques qu'ils
subissent.
Les milieux naturels offrent de nombreux avantages que les
sociétés humaines, pour leur bienêtre, retirent de tout
l'écosystème. (G. SERPANTIE et al., 2012, p.01). Les forêts
tropicales en dehors de leur rôle de réservoirs de
biodiversité sont considérées aujourd'hui comme des puits
de carbone dans le cadre du changement climatique. (Y. M. ISSIFOU et al., 2017,
p.39).
Au Bénin, la destruction des ressources naturelles
évolue à un rythme assez inquiétant. En 1991, les
estimations faisaient état d'une destruction annuelle moyenne de 100.000
hectares de végétation naturelle à des fins culturales
(Houndagba et al., cité par L. G. DJOHY, 2016, p.103). Selon Sow
cité par O. AROUNA et al., (2016, p. 10).
Les pratiques agropastorales entrainent la destruction de
plusieurs centaines d'hectares de formations naturelles. Ainsi, les
activités agricoles, pastorales et les exploitations forestières
demeurent l'agent principal de l'évolution régressive des
formations végétales. Selon les travaux de L. ADETONA et J. B.
VODOUNOU, (2019, p. 36), les formations végétales sont
essentiellement transformées en des mosaïques de champs et
jachères. Cette destruction des forêts entraine la perte des
services écosystémiques que ces dernières offrent : les
services de régulation (contrôle biologique, régulation de
climat, par exemple), les services culturels (esthétique, inspiration
artistique ou patrimoine culturel), les services d'approvisionnement
(nourriture, bois, herbe) et de soutiens (cycle de nutriments, par exemple
(Walllace 2 cité par M. GRARD, 2010, p. 09). D'après le MEA
cités par M. KHAZNADAR, 2016, p. 16), les conséquences de la
dégradation des écosystèmes par les activités
humaines ont entraîné une diminution de près de 60 % des
services écologiques au cours des 50 dernières années. Les
principales causes sont l'exploitation des forêts, l'extension des terres
agricoles au profit des terres boisées, la croissance
démographique, la construction explosive d'infrastructures (routes,
nouvelles agglomérations, ...), la mauvaise gestion de l'exploitation
des terres (I. YOLOU et al., 2018, p.565) attirent l'attention sur les
changements profonds et intensifs que subissent les écosystèmes
à travers le labour, le pâturage, la pêche et la chasse,
l'exploitation du bois, la déviation des rivières,
l'épuisement de l'eau pour l'irrigation et l'utilisation des engrais.
Ces activités ont perturbé et diminué une large fraction
des services écosystémiques.
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Les écosystèmes forestiers d'Afrique de l'Ouest,
caractérisés par leur diversité biologique, leurs valeurs
économiques, sociales et écologiques, sont gravement
menacés par la déforestation et la dégradation, y compris
le défrichement des forêts pour la conversion en cultures
agricoles et énergétiques, et l'extraction illicite de produits
forestiers et leur commerce (Pap, 2010, p. 01).
Le Parc-W en général et particulièrement
la zone du secteur de Banikoara ne fait point exception à la
règle. Il est soumis de plus en plus à des changements
spatiotemporels de l'occupation de ces terres de la destruction de la
biodiversité.
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