UNIVERSITÉ DE PARAKOU (UP)
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FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
(FLASH)
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DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE
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(DGAT)
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OPTION : Géographie Physique (GPh)
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Promotion : 8ème
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Mémoire de licence professionnelle sur le
thème
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Réalisé et présenté par
:
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Zimé Daniel GOUNOU
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Sous la direction du :
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Dr Jean Bosco Kpatindé VODOUNOU
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Maître de Conférences des Université
(CAMES)
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Soutenu le 24 /11 / 2020
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i
SOMMAIRE
DEDICACE ii
REMERCIEMENT iii
SIGLES ET ACRONYMES iv
RESUME v
ABSTRACT vi
INTRODUCTION 1
1. CADRE THEORIQUE ET MILIEU D'ETUDE 3
1.1. Cadre théorique 3
1.2. Caractéristiques biophysiques 7
2. REVUE DE LITTERATURE ET APPROCHES METHODOLOGIQUES 14
2.1. Définition des concepts 14
2.2. Revue de littérature 16
2.3. Approche méthodologique 17
3. RESULTATS 22
3.1. Détermination des activités agricoles dans
les proximités du PNW-SB 22
3.2. Analyser la dynamique de l'occupation du sol du PNW
secteur de Banikoara 28
3.3. Effets de l'agriculture sur la dynamique de l'occupation
du sol du PNW-SB 35
3.4. Analyse des données qualitatives par le
modèle PIER 40
4. DISCUSSION 41
CONCLUSION 43
BIBLIOGRAPGIE 45
ANNEXES I
LISTE DES FIGURES IV
LISTE DES PHOTOS V
LISTE DES TABLEAUX V
TABLE DES MATIERES VI
DEDICACE
ii
A
Mon père Yarou GOUNOU pour tout ce qu'il a fait et continu
de faire pour nous.
iii
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, je rends grâce à Dieu.
Mes honorables reconnaissances vont à l'endroit de mon
maître de mémoire, Prof. Jean Bosco Kpatindé VODOUNOU, pour
avoir accepté diriger ce travail en dépit de ses multiples
responsabilités et occupations.
Reconnaissance au Dr IMOROU Barré et à tous les
membres du jury pour leurs regards critiques afin d'améliorer la
qualité de scientifique de ce travail.
Remerciement à tout le corps professoral du DGAT de
l'Université de Parakou pour avoir assuré notre formation.
Un sincère merci aux ainés Fousséni
GBADAMASSI et à AVAOUIN Calèche pour avoir suivi ce travail de
prêt comme de loin.
Reconnaissance au secrétaire général de
l'AVIGREF M. Boukari BIO KERRO pour sa disponibilité et son
accompagnement pendant les travaux de terrain sans oublier toute
l'administration forestière du parc w.
Un géant merci à mon oncle Bakri BIO SAROU pour
son accueille, son suivi, sa rigueur et son accompagnement durant tous mon
cursus universitaire.
Par ces mots je remercie ma mère Foulératou ADAM
pour son soutien et ses conseils.
Mes remerciements les plus chaleureux à mes camarades
de promotion pour leurs conseils et apports scientifiques dans la consolidation
de ce mémoire.
Un sincère merci à tous ceux qui ont
contribué à la réalisation de ce mémoire d'une
manière ou d'une autre.
iv
v
SIGLES ET ACRONYMES
AIC : Association Interprofessionnelle de Coton
ATDA : Agence Territoriale de Développement Agricole
AVIGREF : Association Villageoise de Gestion des
Réserves de Faune
CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement
Supérieur
: Convention on Biological Diversity (Convention sur la
diversité
biologique)
DGFRN : Direction Générale des Forêts et
des Ressources Naturelles
DGAT : Département de Géographie et
Aménagement du Territoire
ECOPAS : Ecosystèmes Protégés d'Afrique
Soudano-sahélienne
Food and Agriculture Organization of united nation
(Organisation des
FAO
CBD
: nations unies pour l'alimentation et l'agriculture)
GIS : Geographical Information System (Système
d'Information Géographique)
: Forest Resources Assessment (Evaluation des ressources
forestières
mondial)
ha : Hectare
FRA
IFN : Inventaire Forestier National
INRA : Institut National de la Recherche Agronomique
INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique
IPH : Indice de Pauvreté Humaine
IUCN LaGECa
|
: International Union for the Conservation of Nature (Union
mondiale pour la conservation de la nature)
: Laboratoire de Géoscience de l'Environnement et de
Cartographie
|
MEA : Millenium Ecosystems Assessment
MOLUSCE : Methods Of Land Use Chande Evaluation
PANA : Programme d'Action National d'Adaptation aux changement
climatique
PDC : Plan de Développement Communal
PIC-GEN : Programme Intercommunal de Conservation et de
Gestion des Espaces
Naturels
PNW-SB : Parc National W Secteur de Banikoara
PRSA : Projet de Relance du Secteur Agricole
RGPH : Recensement Général de la Population et
de l'Habitat
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la
Nature
UNEP
: United Nations Environment Program (Programme des nations
unies pour l'environnement)
UNESCO : (Organisation des nations unies pour l'éducation,
la science et la culture)
United Nations Educational, Scientific and Cultural
Organization
UP : Université de Parakou
RESUME
Le parc w secteur de Banikoara joue un rôle
d'équilibre environnementale dans un monde où les pressions
anthropiques dégradent les écosystèmes menant ainsi
à une sévère amenuisement des formations
végétales. Ces pressions anthropiques sont entre autres : le
déboisement, la pollution par les produits chimiques du sol, le
défrichement et surtout les pratiques agricoles. Cette étude vise
à ressortir l'effet de l'agriculture sur la dynamique de l'occupation du
sol du parc w secteur de Banikoara et de sa périphérie dans une
perspective de développement durable.
Les principales activités agricoles de cette zone ont
été déterminer et catégoriser. Ils sont entre
autres : l'agriculture (51,1 %) ; l'exploitation floristique (21,38 %) ;
l'élevage (14,07 %) ; l'exploitation faunistique (10,21 %); la
cueillette et le ramassage (5,24 %). Ces activités ne sont point sans
conséquence sur la dynamique de l'occupation du sol du parc w secteur de
Banikoara.
De 2000 à 2020 le parc w secteur de Banikoara est sous
la domination de la classe forêt claire et savane boisée avec
88,30 % tandis que sa périphérie est dominée par la
mosaïque de champ et jachère avec 58,37 %. Si la tendance actuelle
est maintenue, quel état présenterait-il en 2050?
La proximité des routes, la proximité des
agglomérations et le relief sont les facteurs pris en
considération pour modéliser l'occupation du sol du parc w
secteur de Banikoara à l'horizon 2050. Ainsi les analyses ont
révélé que de 2020 à 2050, le parc w secteur de
Banikoara est sous la domination de la forêt claire et savanicole avec
93,98 % contrairement à sa périphérie qui elle est
dominée par la mosaïque de champ et jachère avec 96,52 %.
L'occupation du parc w secteur de Banikoara de 2000 à
2020 et de 2020 à 2050 a connue des mutations. Ce qui a permis de
ressortir que la classe forêt claire et savane boisée qui domine
le parc avec 88,30 % entre 2000 à 2020 passe à 93,98 % entre 2020
et 2050, soit une croissance de +5,63 %. Sa périphérie
dominée est par la mosaïque de champ et jachère avec 58,37 %
entre 2000 à 2020 passe à 96,52 % entre 2020 et 2050. Soit une
croissance de +38,15 %. Il en découle que les plus grandes formations
végétales se sont dégradées au profit des
emblavures agricoles.
Le parc w secteur de Banikoara qui est une niche
écologique pour de nombreuses espèces et un puit de carbone dans
un monde de pollution atmosphérique et de changement climatique, est un
peu plus vulnérable de jour en jour. Cette situation devrait interpeler
tous les acteurs à divers niveaux pour la conservation de ce lieu plus
qu'important.
Mots clés : Parc W, Secteur de
Banikoara, Occupation du sol, Agriculture, Pression anthropique, Image
satellitaire.
vi
ABSTRACT
The Banikoara Park plays an environmental balance in a world
where anthropogenic pressures deteriorate ecosystems leading to a severe
decline in vegetable training. These anthropogenic pressures include
deforestation, pollution from soil chemicals, deforestation and, above all,
agricultural practices. The study aims to reflect the impact of agriculture on
the dynamics of land use in the Banikoara Park and its periphery from a
sustainable development perspective.
The main agricultural activities in this area have been
determined and categorized. These include agriculture (51.1 %); florist
exploitation (21.38 %); breeding (14.07 %); fauna exploitation (10.21 %);
cutting and collecting (5.24 %). These activities are not a consequence of the
dynamic of land use in the Banikoara Park. From 2000 to 2020 the Banikoara
Park's park is dominated by the forest class of forest and savanna with 88.30 %
while its periphery is dominated by field and set-aside mosaic with 58.37 %. If
the current trend is maintained, what would it be in 2050 ?
The proximity of roads, the proximity of the areas and the
relief are the factors considered in modelling land use in the Banikoara park
by 2050. The analysis showed that from 2020 to 2050, the Banikoara Park is
under the domination of the clear and savanna forest with 93.98 %
contrary to its outermost mosaic dominated by the field mosaic
and set up with 96.52 %.
The occupation of the Banikoara Park in 2000-2020 and 2050 was
mutated. This has resulted in the fact that the clear and savanna forest class,
which is dominated by 88.30 % between 2000 and 2020, is a growing increase of
+5.63 %. Similarly, the dominance of the mosaic class of field and set-aside
with 58.37 % between 2000 and 2020 rises to 96.52 % between 2020 and 2050.
Either a +38.15 %. The largest plant training has deteriorated in the benefit
of agricultural emblavia.
The Banikoara Park is an ecological niche for many species and
a carbon well in a world of air pollution and climate change, is a little more
vulnerable day. This situation should be interesting to all actors at various
levels for the conservation of this place more than important.
Key words : Park W, Banikoara Sector,
Soil Occupation, Agriculture, Anthropical pressure, satellite image.
1
INTRODUCTION
Dans le monde et en Afrique les milieux naturels constituent
l'écoumène d'une multitude d'espèces biologiques. Parfois
les relations entre biotope et biocénose ne sont des plus simple. En
Afrique subsaharienne, les relations entre agression de l'environnement et
faillite du développement apparaissent le plus brutalement. (AGRASOT et
al., 1993, cité par E. HOUNGBO, 2008, p.19). L'épuisement des
ressources naturelles s'est traduit par une modification des systèmes de
culture et le changement des rapports sociaux qui ont longtemps
caractérisés les sociétés africaines. (A. A.
ALOMASSO et al.,2018, p.41). La désertification, les changements
climatiques et la perte de la diversité biologique sont des
problématiques cruciales en Afrique où ils conjuguent leurs
effets pour éprouver les efforts de développement des pays et
concomitamment les moyens de vie des populations les plus pauvres de la
planète. En effet les écosystèmes ont une influence sur le
climat, et réciproquement, les changements climatiques exercent des
impacts considérables sur le climat local, accroissant la
désertification, la dégradation des terres et la perte de la
diversité biologique. (Belkhodja, 2014, cité par A. SIBA, 2016,
p.02). Très souvent, les formations forestières font l'objet de
défrichement. On assiste ainsi à une diminution des superficies
réservées aux formations naturelles au profit de l'agriculture,
or l'essentiel de la biodiversité (animale et végétale) se
concentre dans ces formations forestières naturelles. Ces ressources
forestières ont beaucoup diminué dans leur répartition
spatiale ainsi que dans leur diversité biologique. En effet certaines
espèces ont disparues de leur niche écologique habituelle
où elles y sont devenues rares à l'égard de la
réduction des pluviosités annuelles et à la
surexploitation au cours de ces dernières décennies. (L. ADA et
A. MAHAMANE, 1999, p.08). Alors que la faune et la flore constituent un
patrimoine à transmettre aux générations futures. (Fichant
2011, cité par S. G. D. DJOSSOU, 2013, p.02), le mal ne cesse de
prospérer.
Le Bénin, à l'instar de certains pays
côtiers voisins tels que le Nigeria, le Ghana et la Côte d'ivoire
n'est pas un pays typiquement forestier, ce pendant 65 % du territoire national
est couvert par une végétation arbustive ou arborée,
fortement altérée et dégradée. Seulement 200.000 ha
(10 %) peuvent être considérés comme des formations
climaciques sur les 2,7 millions d'hectares (24 % de l'ensemble du territoire).
La flore du Bénin est assez diversifiée, mais malheureusement le
couvert forestier s'amenuise dangereusement d'année en année. Par
ailleurs, le Bénin renferme deux (2) parcs nationaux au Nord : la
Pendjari (275.000 ha) et le parc national W (502.000 ha) ; Ces parcs sont
bordés de réserves cynégétiques. Malgré
leurs
2
statuts, les espaces protégés sont soumis
à la concurrence agricole et pastorale ainsi qu'à la pression du
braconnage et de la récolte de bois. (PANA-BENIN, 2007, p.12).
Bien que l'agriculture assure la sécurité
alimentaire des populations du monde, FAO (2016, p.04) ; elle provoque une
dégradation quasi irréversible sur les terres et les
écosystèmes. (Folquet et Mongbo, 1998, cité par J. EGAH et
al., 2014, p.48). L'agriculture joue sur les différentes composantes de
la biodiversité par un réseau complexe de mécanismes
intégrant à la fois (i) l'incidence qu'a l'ensemble des pratiques
agricoles sur les variables environnementales que les organismes vont
rencontrer à l'échelle de la parcelle, et (ii) l'incidence qu'a
l'agriculture sur l'hétérogénéité des
habitats en termes de diversité des éléments de
l'agroécosystème (surface cultivée, bords de champs,
bosquets, fossés...), des diversités des
agroécosystèmes et des écosystèmes naturels
à l'échelle du paysage. (INRA, 2008, p.127). Pour couvrir les
besoins nutritifs des animaux, les bergers ont recours au pâturage
aérien, c'est-à-dire au feuillage d'arbres, riche en azote. Si ce
feuillage est trop haut pour être brouté directement, on pratique
l'émondage des meilleures espèces. C'est ainsi que dans la zone
périphérique du parc W, les espèces telles que
Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana, Acacia spp,
Khaya senegalensis sont surexploitées par les éleveurs
transhumants. (ECOPAS, 2005, p.60).
Pourtant ces milieux participent grandement dans l'assurance
des services écosystémiques dont la régulation de l'effet
de serre, le maintien des grands équilibres climatiques, la satisfaction
des multiples besoins des populations locales et la conservation de la
biodiversité de la planète. (FAO, cité par R. SAMBIENI et
al., 2015, p. 15).
Pour préserver les conditions de vie des populations
locales tout en améliorant l'état des ressources
forestières, la coopération et la recherche innovante
s'avère indispensable pour comprendre les relations entre forêt et
les peuples afin d'en déduire des implications conséquentes de
gestion. (IT. FAOUZI, 2012, p.14).
C'est dans cette optique que le présent document ayant
pour thème « Agriculture et dynamique de l'occupation du sol du
parc w, secteur de Banikoara et sa périphérie » est
initié et structuré en trois chapitres :
V' le premier chapitre est consacré au cade
théorique et géographique ;
V' le deuxième est axé sur la revue de
littérature et les approches méthodologiques ; V' et
pour finir un troisième réservé aux résultats de
recherche et la discussion.
3
1. CADRE THEORIQUE ET MILIEU D'ETUDE
Dans cette section il est présenté la
problématique, les objectifs et hypothèses dans le cadre de
l'étude puis les caractéristiques du milieu d'étude.
1.1. Cadre théorique 1.1.1.
Problématique
Les milieux naturels offrent de nombreux avantages que les
sociétés humaines, pour leur bienêtre, retirent de tout
l'écosystème. (G. SERPANTIE et al., 2012, p.01). Les forêts
tropicales en dehors de leur rôle de réservoir de
biodiversité sont considérées aujourd'hui comme des puits
de carbone dans le cadre du changement climatique. (Y. M. ISSIFOU et al., 2017,
p.39). En Afrique de l'Ouest, la couverture végétale connait de
nombreuses mutations provoquées par plusieurs facteurs dont les facteurs
anthropiques. (J. ANDRIEU, 2018, p.259). La biodiversité ouest africaine
est composée d'une grande diversité d'organismes appartenant
à presque tous les grands taxons connus sous les tropiques. Cette riche
biodiversité se retrouve dans divers écosystèmes qui ont
été façonnés depuis des siècles par le
changement des paléoclimats et des climats actuels. Mais depuis le
début du 20ème siècle, les effets de la forte croissance
démographique et les activités anthropiques liées à
l'utilisation accrue des terres qui l'accompagnent exercent une énorme
pression sur ces écosystèmes, ce qui les
déséquilibrent et les rendent vulnérables. (Atlas de la
Biodiversité de l'Afrique de l'Ouest, 2019, p.13). Depuis les
années 1960, les activités agricoles associées à
l'exploitation forestière ont profondément modifié
l'environnement du Bénin. Selon les travaux de l'IFN (2007) cité
par DGFRN (2016, p.15), la couverture forestière totale au Bénin
est de 7.813.495 ha soit environ 69% de la superficie nationale. Mais cette
couverture ne cesse de s'amenuiser du fait des activités anthropiques.
La progression du front agricole, le braconnage, le pâturage
illégal, le pâturage de transhumance et l'exploitation
illégale des ressources non ligneuses exercent des pressions croissantes
sur les espèces sauvages. Plusieurs évaluateurs ont
également souligné cette pression extérieure croissante
due à l'expansion démographique. (IUCN, 2017, p.12). Nous
enregistrons une régression et une destruction des ressources naturelles
végétales et surtout celle forestière à cause des
activités anthropiques et celles agricoles en particulier. (A. B. BIO
2015, p.04). L'essor démographique a conduit à une expansion des
terres cultivées au détriment des espaces forestiers et
pastoraux. (E. ROBERT et al., 2017, p.02 et K. R. SAMBIENI et al., 2015, p.10)
ayant pour conséquence la perte de biodiversité, l'érosion
des sols, diminution de la disponibilité des ressources de
l'environnement, ... Pour faire face à une demande croissante,
4
les pays du monde augmentent les superficies d'emblavures. (F.
BERTI, 2006, p.275). Avec le coton comme principale produit d'exportation, la
production cotonnière concrétise 12 à 13% du PIB du
Bénin (UEMOA-Titres, 2019, p.09), sa production passe de 597.986 tonnes
au titre de la campagne 2017-2018 à 678.000 tonnes lors de la campagne
2018-2019, ce qui fait du Bénin le premier pays producteur de coton en
Afrique (
https://www.uemoatitre.com,
02/02/2020, 19h 29mn) . Il est subdivisé en huit (08) zones
agroécologiques dont la zone cotonnière du Nord- Bénin
regroupant les communes de Ségbana, Gogounou, Kandi et Banikoara
notamment. (S. J. A. AGBO et R. N. HONKPEHEDJI, 2009, p.35).
A Banikoara les cultures céréalières
représentent 57,2%, 6% pour les autres activités agricoles et
36,8% pour les cultures de rente avec 36,4% uniquement pour production
cotonnière selon les produits agricoles les plus cultivés du
PRSA. (INSAE, 2016, p.07). Elle est la première commune productrice de
coton au Bénin. (
https://www.24aubenin.info,
02/02/2020,19h 45mn). Cette expansion de l'agriculture n'est pas sans
conséquence sur l'environnement et les écosystèmes en
place. Les activités agricoles occupent des terres provoquant ainsi une
compétition sans cesse croissante pour l'accès à la terre.
(I. YOLOU et al., 2018, p.565). Face à une telle concurrence, pour
espérer régler le problème, il est primordial de
comprendre les motivations des exploitants agricoles. Selon P. TON (2004,
p.11), la motivation paysanne pour cultiver le coton se base sur les revenus
que l'on peut y tirer. Cette culture se révèle néfaste non
seulement pour l'environnement mais aussi pour les producteurs. Mais
malgré tant d'effort pour faire du profit en cultivant le coton, le taux
de l'IPH et le taux de pauvreté multidimensionnelle sont respectivement
de 58,3% et 74,1% à Banikoara. (INSAE, 2016, p.08), ce qui se
révèle très élevé pour une commune ayant une
place de choix dans la production cotonnière. Les pesticides
utilisés par les exploitants agricoles contiennent des métaux
lourds. Ces métaux lourds et d'autres molécules de pesticides
sont présents dans les sédiments et les sols dans la ceinture
cotonnière de Gogounou-Kandi-Banikoara. Prélevés pendant
la saison sèche, les sols ont, certes, une faible concentration de
métaux et de résidus de pesticides à l'exception de
l'endosulfan persistant plus à Banikoara qu'à Kandi et à
Gogounou. Cette pollution des sols représente en saison humide un risque
important de contamination des ressources en eau ainsi que les sédiments
des eaux environnantes à cause du lessivage et de l'infiltration. (S.
ADAM et al.,2010, p.1177). Ces pesticides utilisés pour les
différents traitements phytosanitaires contaminent la
biodiversité (E. YEHOUENOU et al., 2013, p.262) et est causes de
plusieurs pathologies de différent ordre sur les populations dont les
maladies cancérogènes, neurologiques et des troubles de
reproduction. (I. BALDI et al.,2013, p.11).
5
Toute intensification des pratiques (fertilisation aux engrais
chimiques, utilisation des pesticides, le surpâturage, le travail du
sol...) conduit à un effet négatif sur la biodiversité.
(B. AMIAUD et al.2015, p.137).
Banikoara est au coeur des activités agricole au
Bénin. Ces activités ont des conséquences drastiques sur
l'environnement et le PNW de ce secteur et provoquant ainsi un changement
spatiotemporel qu'il est important d'analyser afin de proposer des approches de
solutions adéquates. D'ailleurs pour mieux gérer ce milieu, les
agents des forces armées, des eaux et forêts en collaboration avec
les populations riveraines à travers l'AVIGREF, IUCN (2017, p.12)
mènent des investigations qui reste à désirer
malgré les efforts fournis. La persistance des processus de
dégradation des ressources forestières et pastorales incite
à remettre en question les politiques qui ont été
menées depuis plusieurs décennies. (Mémento de l'agronome,
2002, p.264).
Sur le plan environnementale Banikoara la capitale de l'or
blanc au Bénin et en Afrique, se meurt et ce avec toutes les autres
communes productrices de coton, cette situation devrait interpeller tous les
acteurs à divers niveaux. Notre système de production
amène les exploitants agricoles qui eux ne désirent que plus de
revenus substantiels utilisent d'avantage des intrants chimiques dans le
déroulement de leurs activités agricoles. Le PNW de ce secteur
est l'un des rares milieux qui dispose encore la possibilité de
maintenir l'équilibre environnementale de ce milieu, voilà
pourquoi il est particulièrement primordial de le
préservé.
Cette étude vient à point nommé pour
mieux orienter les décideurs et atténuer ces différents
effets des activités anthropiques sur les milieux naturels en
générale et particulièrement sur le PNW secteur de
Banikoara. Pour y arriver nous nous posons les questions ci-après dont
les réponses constituerons n'ont pas une fin en soi mais quelques
approches de solution pour un développement durable de ce milieu.
Ø Quelles sont les activités agricoles
menées dans les proximités du PNW-SB ?
Ø Quelle est la dynamique de l'occupation du sol PNW-SB
et ses environs ?
Ø Quel est l'effets de l'agriculture dans la dynamique de
l'occupation du sol du PNW-SB?
6
1.1.2. Objectifs et hypothèses de
recherche
1.1.2.1. Objectifs de recherche 1.1.2.1.1. Objectif
général
L'objectif générale de cette étude est
d'analyser l'effet de l'agriculture dans la dynamique de l'occupation du sol du
PNW secteur de Banikoara.
Pour y parvenir, trois objectifs spécifiques sont de mise.
1.1.2.1.2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de cette étude sont les
suivant :
o Déterminer les activités agricoles menées
dans les proximités du PNW-SB ;
o Analyser la dynamique de l'occupation du sol PNW-SB et sa
périphérie ;
o Déterminer l'effets de l'agriculture dans la
dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie ;
1.1.2.2. Hypothèses de recherche
En rapport avec les objectifs de la recherche, il est
supposé que :
§ plusieurs activités sont menées dans les
proximités du PNW-SB ;
§ l'occupation du sol PNW-SB et sa périphérie
subis des changements ;
§ l'agriculture a d'effet dans la dynamique de
l'occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie.
7
1.2. Caractéristiques biophysiques 1.2.1.
Situation géographique
Commune de Banikoara se trouve au nord de la République
du Bénin située en Afrique de l'Ouest. Elle est située
dans le département de l'Alibori. Elle est limitée au Nord par la
Commune de Karimama, au Sud par les Communes de Gogounou et de Kérou
(département de l'Atacora), à l'Est par la Commune de Kandi et
à l'Ouest par le Burkina Faso. Elle est située entre
11°40'10» et 11°57'20» Latitude Nord et entre
2°2'30» et 2°56'10» Longitude Est. Composée de dix
(10) arrondissements : Banikoara, Founougo, Gomparou, Goumori, Kokiborou,
Kokey, Sompérékou, Soroko, Toura et Ounet. Ces arrondissements
sont subdivisés en cent douze (112) villages administratifs. Comme
présenter ci-après.
Tableau I : Localités de la commune de
Banikoara
N°
|
Arrondissements
|
Villages
|
Nombre
|
1
|
BANIKOARA
|
Arbonga, Aviation, Batran, Kokiré, Yadikparou,
Wètèrou, Démanou, Orougnonrou, Dèrou-Ganrou,
Kommon, Kori, Wagou, Tokey-Banta, Gbégbabi, Samanga, Kingarou,
Kpakaguèdou, Guiguiri
|
18
|
2
|
Sompérékou
|
Poto, Simpérou, Simpérou Gah,
Sompérékou Yorounon, Sompérékou Gbéssara,
Sompérékou Gah, Kégamonrou, Gnandarou, Bourin, Poto Gah,
Bonyangou
|
11
|
3
|
Toura
|
Atabénou, Tintimmou, Tintimmou Gah, Toura Bio N'Worou,
Toura Yokparou, Toura Gah, Siwougourou, Yambourakorou, Guimbagou, Kakourogou
|
10
|
4
|
Kokiborou
|
Kokiborou, Sounsoun, Sirikou, GuinningouGah,
Bonkéré
|
5
|
5
|
Goumori
|
Gbangbanga, Goumori-Gbissarou, Goumori-Bayèdou,
Sakassinnou, Dondagou, Bonni, Bontè, Satouba, Tinhouré,
Mondoukoka, Mondoukoka Gah, Goumori Gah, Dombouré Gah, Dombouré,
Gbassa
|
15
|
6
|
Soroko
|
Gbéniki, Soroko Yorounon, Soroko, Soroko Gah, Soudou,
Mékrou
|
6
|
7
|
Gomparou
|
Bouhanrou, Gomparou, Gomparou-Goussinrou, Niékoubanta,
Pampime, Gomparou-Gokpadou, Tiganson, Gouré-Edé,
Yossinandé, Kali, Gnambannou, Sionkpékoka, Kpéssanrou
|
13
|
8
|
Kokey
|
Kokey-Sinankparou, Kokey-Filo, Nimbéré,
Piguiré, Yambérou, Sonwari, Gamarou
|
7
|
9
|
Founougo
|
Boffounou, Gningnimpogou, Gougnirou, Gougnirou-Gah, Igrigou,
Kpako-Gbabi, Sampéto, Koney, Pogoussorou, Iboto, Gamaré Zongo,
Kandèrou-Kotchéra, Sissianganrou, Yanguéri, Gama,
Founougo-Gorobani, Founougo-Boutera, Founougo-Gah, Kandèrou
|
19
|
10
|
Ounet
|
Boniki, Kihouhou, Kpébourogou, Ounet-Sinakparou,
Ounet-Sékogbaourou, Ounet Gah, Sonnou, Sonnou Gah
|
8
|
Source : Maire Banikoara/PDC troisième
génération
8
Banikoara couvre une superficie une superficie de 444.608 ha,
la portion du parc w se trouvant dans cette commune représente 19,35 %
de sa couverture totale ; avec 31.768 ha de réserve
cynégétique et 54.268 ha de réserve non
cynégétique.
Figure 1 : Situation géographique de la
commune de Banikoara
9
Le Parc-W du secteur de Banikoara est au Nord-Ouest de la
commune de Banikoara entre 11°10'0'' et 11° 0'0» latitude Nord
et entre 2°0'00» et 2°40'00» longitude Est puis. Il est
limité au Nord par la commune de Karimama ; au sud par la commune de
Tanguieta ; à l'Est par le village de Gbéniki et à l'Ouest
par le Burkina-Faso.
Figure 2 : Situation géographique du PNW
secteur de Banikoara
10
1.2.2. Ambiances climatiques
De par sa position géographique, la commune de
Banikoara se situe dans la zone climatique nord soudanienne qui se
caractérise par deux saisons :
? une saison pluvieuse qui se manifeste,
généralement, de mai à octobre avec remontée de la
mousson (vent chaud et humide d'origine océanique et une nature
extrémiste du temps : très chaud ou froid) ;
? et une saison sèche de 6 mois également qui
dure de novembre à avril avec la prédominance de l'harmattan qui
est un vent sec et poussiéreux venant du Sahara. D'une façon
générale, la pluviométrie de la commune est relativement
importante avec une moyenne de 932,64 mm d'eau et 49 jours de pluie,
relevé au cours du quinquennat 2011-2015. Les extrêmes varient
entre 780,83 mm et 1108,8mm/an. Les ressources en eau dans la commune sont
importantes. Elle dispose de 21 retenues d'eau, 63 basfonds dont 268 hectares
aménagés et 81 hectares sommairement aménagés.
L'exploitation de ces ressources permet de développer des
activités génératrices de revenus comme le
maraîchage et la pêche. En ce qui concerne la pluviométrie,
elle varie entre 780,83 mm et 1108,8 mm avec des irrégularités
dans le temps et dans l'espace. La moyenne de 932,64 mm a été
enregistrée ce qui permet au monde agricole d'obtenir plus ou moins de
satisfaction. Notons que les précipitations sont
généralement précédées de vent très
poussiéreux, signe de l'avancée du désert.
Compte tenu de l'absence de donnée fiable pour une
normale climatique à l'ATDA Banikoara, les données de la station
synoptique de Kandi sont utilisées pour mieux apprécier
l'évolution des précipitations.
PRÉCIPITATION (MM)
300,0
250,0
200,0
150,0
100,0
50,0
0,0
MOIS
Source : ASECNA (2011)
Figure 3 : Evolution moyenne des
précipitations de 1971 à 2010
11
12
De l'analyse de cette figure, les mois de juillets et
Août sont les mois les plus alimentés en précipitation lors
de la normale climatique de 1971-2010.
1.2.3. Déterminants orographiques et
pédologiques
La commune de Banikoara fait partie d'une vaste
pénéplaine qui occupe toute la partie nordique du Bénin.
D'une altitude moyenne variant entre 200 et 300 m, elle est relativement peu
accidentée, avec par endroits, des affleurements de roches granitiques
et de buttes cuirassées. Cette pénéplaine est faiblement
entaillée par les lits des cours d'eau qui la parcourent. De
façon globale, ce relief est favorable à l'agriculture.
Dans la commune de Banikoara, on distingue plusieurs types de
sols dont :
- les sols argilo-sableux qui résultent de
l'altération des roches granitiques. Ce sont des sols assez
légers, parsemés de blocs de granites. Ils restent dominants dans
les villages d'Arbonga, Goumori, Founougo. Ces sols se prêtent à
l'agriculture (riz, coton, arachide, sorgho) et aux activités pastorales
;
- les sols gravillonnaient, moins riches, se rencontrant
surtout sur les pentes. Leur valeur agronomique est assez faible. Toutefois,
ils sont exploités pour la culture du sorgho, des arachides et du
niébé ;
- les sols argileux, très répandus se
rencontrent le long des cours d'eau où ils se prêtent à la
culture du riz, manioc, patate douce, à la culture
maraîchère. On les rencontre surtout dans les villages de Soroko,
Banikoara-centre, Gomparou et Sompérékou ;
- les sols argilo-gravillonnais, également
exploités pour la culture du sorgho, des arachides et du
niébé. On les rencontre surtout dans les villages de Toura et
Ounet ;
Dans leur ensemble, ces sols sont assez dégradés
du fait de la pression foncière et des systèmes d'exploitation
extensifs, sans amendement conséquent des terres.
1.2.4. Végétation
Le couvert végétal présente des
formations naturelles de types savane arbustive à savane arborée
à dominance d'espèces utilitaires telles que le
néré, le karité, résinier et le tamarinier puis
moyennement le baobab. Les espèces qui se raréfient sont le
Ficus gnaphalocarapa (Ficus), Khaya senegalensis
(Cailcédrat), Senna Siamea (acacia), Pterocarpus
erinaceus (Venne), Borassus aethiopium (rônier), et le
Bombax costatum (Kapokier). On rencontre également
Anogeissus leiocarpa (« Kagara » en bariba). Au niveau des
formations naturelles,
il existe de petites réserves forestières dans
les arrondissements de Founougo et Goumori où elles atteignent 10 ha.
Dans les villages de Toura, Kokiborou, Soroko, Bonhanrou et du centre, quelques
vergers de manguiers et surtout d'Anacardiers sont disséminées
à travers les villages, surtout le long des cours d'eau. On note
également quelques bosquets d'eucalyptus, de neems dans quelques
villages. Ces plantations sont réalisées sur de petites
superficies de moins de 5 ha. Le tapis herbacé est essentiellement fait
de Penicetum pedicelatum, et forment des touffes discontinues. La
végétation de la commune de Banikoara reste peu abondante et est
fortement entamée par les activités agropastorales.
1.2.5. Caractéristiques
socio-économiques
1.2.5.1. Caractéristiques
sociologiques
Dans la commune de Banikoara, la population est
composée essentiellement des Baatonbous, des Peulhs et de beaucoup
d'autres ethnies venues du Niger (Djerma et Haoussa) du Burkina
(Gourmantché) du Nigeria (Yoruba et Ibo).
Selon les résultats définitifs du RGPH4,
adoptés par le conseil des ministres du Bénin le jeudi 21 mai
2015 (INSAE, 2015, p.2) ; la commune de Banikoara compte 246 575 habitants dont
122 445 hommes et 124 130 femmes (50,34%) répartis dans les dix (10)
arrondissements (INSAE, 2015, p.11).
Tableau II : Evolution de la population de la
commune de Banikoara
Année
|
1979
|
1992
|
2002
|
2013
|
Effectif de la Population
|
60 131
|
104 038
|
152 028
|
246 575
|
Densité de la Population
|
14
|
24
|
35
|
57
|
Taux d'accroissement
|
-
|
3,99
|
3,87
|
5,8
|
Source : INSAE / RGPH (2013)
Le diagramme ci-après présente l'évolution
de la population de la commune de Banikoara
300 000
Effectif de la population
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
1979 1992 2002 2013
Années Arrondissements
(a) (b)
50000
0
Effectif de la population
45000
40000
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
13
Source : INSAE / RGPH (2013)
Figure 4 : Diagramme de l'évolution de la
population de 1979 à 2013 (a) et par arrondissement en
2013 (b).
De l'analyse de cette figure il ressort qu'en « a
» la population de la commune de Banikoara a connu une croissance
continue. En effet l'effectif de la population passe de 60.131 Ha en 1979
à 246.575 Ha en 2013 soit une augmentation de 75,6% par
rapport l'effectif enregistré en 1979. De « b
», les arrondissements de Founougo, de Banikoara et de Goumori
sont respectivement les arrondissements qui ont connus plus de croissance de la
population.
1.2.5.2. Caractéristiques
économiques
L'agriculture et l'élevage sont les principales
activités de la commune de Banikoara. Elle détient le plus grand
effectif de ménages agricoles (18 443), avec 85,8% de sa population
active occupée par l'agriculture, pêche ou la chasse. A Banikoara
les cultures céréalières représentent
57,2%, les cultures de rente représentent 36,8%
avec 36,4% uniquement pour production
cotonnière contre 6% pour les activités
agricoles dont 3,5% pour l'élevage sur sa production
agricole totale selon les produits agricoles du PRSA ; de plus Banikoara est la
première commune productrice de coton au Bénin (INSAE, 2016,
p.05-08).
L'élevage est diversifié dans cette commune :
nous distinguons les élevages de gros ruminant (bovins), de petits
ruminants (caprins et ovins), sans oublier l'élevage traditionnel de
volailles.
Les autres secteurs d'activités qui participent
à l'économie de la commune sont : le commerce ; l'artisanat ; le
transport et le tourisme.
14
2. REVUE DE LITTERATURE ET APPROCHES METHODOLOGIQUES
2.1. Définition des concepts
Agriculture : ensemble des activités
destinées à tirer de la terre les productions des animaux et des
végétaux utiles à l'homme, notamment sur le plan
alimentaire (Dictionnaire Encarta, 2009).
Aire Protégée : Selon la loi
2002-014 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en
République du Bénin, une aire protégée
désigne des espaces bénéficiant de mesures
spéciales de protection et de gestion de la faune et comprenant, en
particulier, les réserves naturelles intégrales, les parcs
nationaux, les réserves de faune, les réserves spéciales
ou sanctuaires de faune et les zones cynégétiques. Pour FAO/FRA
(2015), les aires protégées sont aires spécialement
affectées à la protection et au maintien de la diversité
biologique, et des ressources naturelles et culturelles associées, et
dont la gestion a été envisagée par des moyens
légaux ou autres moyens efficaces.
Climat : en 1882 pour Hann, le climat est
l'ensemble des phénomènes météorologiques qui
caractérisent l'état moyen de l'atmosphère en un point
quelconque de la terre. Selon Sorre et Pédaléborde en (1934) et
le Mémento de l'agronome (2002), le climat est la série des
états de l'atmosphère au-dessus d'un lieu dans leur succession
habituelle. Mais pour le climat représente les caractéristiques
météorologiques d'une région donnée
intégrée dans le long terme.
Déforestation : Conversion de la
forêt à d'autres utilisations des terres ou réduction
permanente du couvert forestier au-dessous du seuil minimal de 10 pour cent
(FAO/FRA 2015).
Dynamique : Qui considère les choses
dans leur mouvement, leur devenir ; selon le dictionnaire le grand Robert de la
langue française le mot dynamique.
Ecosystème : Pour A. G. Transley
(1935), l'écosystème est un complexe d'organismes et de facteurs
vivants. UNEP/CBD (1994) et le MEA (2005) désignent par
écosystème le complexe dynamique formé de
communauté de plante, d'animaux et de microorganisme et leurs
environnements non vivant qui par leurs interactions forme une unité
fonctionnelle.
Environnement : C'est l'ensemble des
éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs
économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres
vivants et que ceux-ci peuvent modifier (MEHU, 1999). Pour le dictionnaire
Larousse (2005), l'environnement c'est l'ensemble des éléments
naturels et artificiels qui entourent un individu ou une espèce.
15
Evolution spatio-temporel : selon le grand
Robert de la langue française le terme spatio-temporel est tout ce qui
rapporte à la fois à l'espace et au temps. Donc une
évolution spatio-temporelle est une évolution de qui prend en
compte à la fois l'espace et le temps.
Faune : ensemble des animaux (d'un milieu ou
d'un espace géographique) ; selon le dictionnaire encarta (2009).
Flore : ensemble des espèces
végétales (d'une région ou d'un milieu donné) ;
selon le dictionnaire encarta (2009).
Forêt : Selon le dictionnaire Larousse
(2005), la forêt est une grande étendue de terrain couvert
d'arbre. Pour FAO/FRA (2015), c'est l'ensemble des terres occupant une
superficie de plus de 0,5 hectares avec des arbres atteignant une hauteur
supérieure à 5 mètres et un couvert forestier de plus de
10 pour cent, ou avec des arbres capables d'atteindre ces seuils in situ. Sont
exclues les terres à vocation agricole ou urbaine
prédominante.
Milieu naturel : la terminologie
«naturelle» désigne un présent dans l'univers
indépendamment des êtres humains ; selon le dictionnaire encarta
(2009). Par extension un milieu naturel est un milieu non sujet aux
activités anthropiques.
Service écosystémique : selon
l'ONU/MEA (2005), les services écosystémiques sont les
bénéfices que les humains retirent des écosystèmes.
Selon le dictionnaire agroécologique, les services
écosystémiques sont définis comme étant les biens
et services que les hommes peuvent tirer des écosystèmes,
directement ou indirectement pour assurer leur bien-être. Pour FRA (2015)
c'est une superficie forestière désignée ou
gérée pour des services écosystémiques choisis ou
des valeurs spirituelles ou culturelles. Dans le cadre l'étude, les
services écosystémiques sont l'ensemble des bienfaits que les
êtres vivants tirent des écosystèmes.
Parc national : Selon le dictionnaire
encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité
(2008), le parc national est un espace naturel protégé, de
surface étendue dans lequel toute exploitation des ressources naturelles
minérales ou biologiques est interdite. Appliqué à notre
thème, c'est est un espace naturel protégé abritant une
diversité de ressource biologique à l'échelle national.
Zone cynégétique : selon le
grand Robert de la langue française le terme cynégétique
désigne ce qui rapporte à la chasse donc la zone
cynégétique est un lieu délimité pour la chasse
essentiellement. Appliqué à notre étude c'est une zone
abritant une diversité d'animaux.
16
2.2. Revue de littérature
Une multitude d'auteurs ont abordés le sujet depuis le
temps, de plus, plusieurs ouvrages, fruit de longues recherches scientifiques
ont porté sur l'importance des forêts, des services
écosystémiques qu'ils rendent et des menaces anthropiques qu'ils
subissent.
Les milieux naturels offrent de nombreux avantages que les
sociétés humaines, pour leur bienêtre, retirent de tout
l'écosystème. (G. SERPANTIE et al., 2012, p.01). Les forêts
tropicales en dehors de leur rôle de réservoirs de
biodiversité sont considérées aujourd'hui comme des puits
de carbone dans le cadre du changement climatique. (Y. M. ISSIFOU et al., 2017,
p.39).
Au Bénin, la destruction des ressources naturelles
évolue à un rythme assez inquiétant. En 1991, les
estimations faisaient état d'une destruction annuelle moyenne de 100.000
hectares de végétation naturelle à des fins culturales
(Houndagba et al., cité par L. G. DJOHY, 2016, p.103). Selon Sow
cité par O. AROUNA et al., (2016, p. 10).
Les pratiques agropastorales entrainent la destruction de
plusieurs centaines d'hectares de formations naturelles. Ainsi, les
activités agricoles, pastorales et les exploitations forestières
demeurent l'agent principal de l'évolution régressive des
formations végétales. Selon les travaux de L. ADETONA et J. B.
VODOUNOU, (2019, p. 36), les formations végétales sont
essentiellement transformées en des mosaïques de champs et
jachères. Cette destruction des forêts entraine la perte des
services écosystémiques que ces dernières offrent : les
services de régulation (contrôle biologique, régulation de
climat, par exemple), les services culturels (esthétique, inspiration
artistique ou patrimoine culturel), les services d'approvisionnement
(nourriture, bois, herbe) et de soutiens (cycle de nutriments, par exemple
(Walllace 2 cité par M. GRARD, 2010, p. 09). D'après le MEA
cités par M. KHAZNADAR, 2016, p. 16), les conséquences de la
dégradation des écosystèmes par les activités
humaines ont entraîné une diminution de près de 60 % des
services écologiques au cours des 50 dernières années. Les
principales causes sont l'exploitation des forêts, l'extension des terres
agricoles au profit des terres boisées, la croissance
démographique, la construction explosive d'infrastructures (routes,
nouvelles agglomérations, ...), la mauvaise gestion de l'exploitation
des terres (I. YOLOU et al., 2018, p.565) attirent l'attention sur les
changements profonds et intensifs que subissent les écosystèmes
à travers le labour, le pâturage, la pêche et la chasse,
l'exploitation du bois, la déviation des rivières,
l'épuisement de l'eau pour l'irrigation et l'utilisation des engrais.
Ces activités ont perturbé et diminué une large fraction
des services écosystémiques.
17
Les écosystèmes forestiers d'Afrique de l'Ouest,
caractérisés par leur diversité biologique, leurs valeurs
économiques, sociales et écologiques, sont gravement
menacés par la déforestation et la dégradation, y compris
le défrichement des forêts pour la conversion en cultures
agricoles et énergétiques, et l'extraction illicite de produits
forestiers et leur commerce (Pap, 2010, p. 01).
Le Parc-W en général et particulièrement
la zone du secteur de Banikoara ne fait point exception à la
règle. Il est soumis de plus en plus à des changements
spatiotemporels de l'occupation de ces terres de la destruction de la
biodiversité.
2.3. Approches méthodologiques
Pour mener à bien une recherche, toute recherche
scientifique nécessite une méthodologie. Dans le cadre de notre
étude, elle est décrite comme suit.
2.3.1. Collecte des données
2.3.1.1. Types de données
collectées
Les informations de type quantitatives et qualitatives sont
collectées. Ils prendront en compte les informations sur les
activités menées en périphérie d PNW-SB, l'impact
de ces activités sur la dynamique de son occupation du sol et sa
gestion.
2.3.1.2. Recherche documentaire
C'est le lieu de faire un bilan des documents existant sur le
sujet, il permet d'une part de faire un brassage idées des
différents auteurs qui ont déjà abordé le
thème et d'autre part, de disposer de sources sûres et de pouvoir
référencer les informations utilisées plus tard. A cet
effet, plusieurs centres de documentations de même que plusieurs moteurs
de recherche ont été visités et utilisés. Le
tableau ci-dessous en fait récapitulatif.
Tableau III : Synthèse des centres
d'information
Centres de documentation
|
Documents
|
Bibliothèque de l'UP
|
Livres, thèse, mémoires, rapports...
|
Bibliothèque CAEB
|
Livres, thèse, mémoires, rapports...
|
Cyber café à travers les moteurs de recherche
connus : Google Scholar, Yahoo, Bing...
|
Ouvrages, thèses, rapports, mémoires,
articles, revues...
|
Service de l'assainissement et du cadre de vie de la commune
de Banikoara
|
donnée sur la monographie et développement
|
ATDA
|
Données sur l'agriculture
|
AIC
|
Données spécifiques sur le coton
|
Source : Travaux de terrain
18
2.3.1.3. Modélisation
Le modèle prédiction utilisée est le
modèle MOLUSCE. MOLUSCE est une extension (plug-in) de QGIS
développé par NextGIS en coopération avec Asia Air Survey
au Japon. Le plug-in implémente le processus suivant : prend un raster
de catégories d'utilisation des terres pour la période A (ici
l'occupation du sol de 2010), un raster de catégories d'utilisation des
terres pour la période B (ici l'occupation du sol de 2020) et des
rasters de variables ou de facteurs explicatifs. Les rasters des facteurs
explicatifs sont la proximité de l'agglomération,
l'accessibilité à la forêt par les routes et le relief.
2.3.1.4. Techniques, outils et matériels de
collecte des données
2.3.1.4.1. Techniques
Pour une meilleure vision des techniques qui seront
utilisés, une catégorisation en fonction des objectifs est
importante.
2.3.1.4.2. Outils de collecte de
données
Quant aux outils de collecte de données, plusieurs
outils seront utilisés pour la collecte des données à
savoir :
? un guide d'entretien pour prendre des informations
auprès des personnes ressources ; ? et un questionnaire pour collecter
les informations auprès des populations cibles.
2.3.1.4.3. Matériels de collecte de
données
Comme matériel des collectes de données seront
utilisés les matériels suivants : un appareil photo, un GPS, un
ordinateur équipé de QGIS et ArcGIS, un cahier de notes, des
écritoires...
2.3.1.4.4. Techniques
L'observation directe sera toujours utilisée d'une
façon générale. Mais les techniques varieront en fonction
des objectifs spécifiques.
2.3.1.5. Echantillonnage
Le groupe cible de cette étude étant
composé de la population riveraine du PNW-SB, l'investigation s'est
faite suivant la technique de « Boule de neige ». Elle fonctionne par
grossissement progressif de la taille de l'échantillon. Pour le compte
de ce travail, seuls les villages frontaliers avec le PNW-SB ont
été pris en compte avec au total 300 enquêtes pour un
19
total de 10 villages ((Sampéto, Wandimago, Gabomga,
Tandara, Kpéssidara, Kérémou, Tobaga, Samou, Pogou et
Temere) figure 5).
Figure 5 : Villages et hameaux parcourus
20
21
2.3.2. Traitement des données
Toutes les informations obtenues sur les fiches
d'enquête ont été enregistrées et codifiées.
De ces informations une base de données a été
créée et traitée au logiciel Microsoft Office Excel 2019.
Le logiciel Microsoft Office World 2019 a permis la saisie et le traitement de
texte.
2.3.2.1. Dynamique spatiale
La dynamique spatiale est basée sur
l'appréciation de l'évolution des états et la comparaison
de la superficie des différentes unités d'occupation du sol. Les
images satellitaires Landsat de 2000, 2010 et 2020 sont
utilisées pour analyser l'évolution spatiotemporelle du PNW-SB,
avec 2000 et 2020 comme années de référence. Pour
l'analyse statistique de la dynamique d'occupation du sol, le taux de
stabilité, de régression ou de progression des unités
paysagées est d'abord calculé d'une année à une
autre. Ce calcul a été fait à l'aide de la formule
appliquée par Oloukoï et al., 2007, cité par DJOHY
et al.2016, p.106, pour mesurer la croissance des agrégats
macroéconomiques entre deux périodes données.
La variable considérée ici est la superficie
(S). Ainsi, pour S1 et S2, correspondant respectivement à la superficie
d'une catégorie d'occupation des sols des années
considérés. Les taux de variation des superficies ont
été calculés par la formule suivante :
Tv(%) = [??2
??1 - 1]?? 100
? S2 - S1 = négatif, on conclut une régression du
couvert végétal de l'année 1 à 2. ? S2 - S1=
positif, on parle d'une augmentation du couvert végétal de
l'année 1 à 2. ? S2 - S1= nul, on parle de stabilité du
couvert végétal de l'année 1 à 2.
Ø Modélisation
Il faut noter que les scènes de Landsat 7 en 2010 sont
raillées. Ces scènes raillées ont été
corrigées par un outil de traitement de ArcGIS. Il s'agit du
modèle « Landsat 7 ScanLine Error Fill » de « Landsat
toolbax ». Les bandes de chaque instantané combiné ont
été classifiées puis vectorisées pour faciliter le
calcul des superficies de chaque unité d'occupation du sol.
Ø Matrice de transition
Elle permet de mettre en évidence les
différentes formes de conversion subites par les unités
d'occupation des terres en trois temps t1, t2 et t3, et décrire les
changements intervenus. Elle sera obtenue par le croisement des cartes
d'occupation du sol de 2000, 2010 et 2020.
2.3.2.2. Données qualitatives des
enquêtes
L'étude des relations de causes à effets
existant entre les différents phénomènes
étudiés à travers une analyse systémique a
nécessité l'utilisation du modèle PEIR qui signifie
Pression Etat Impact Réponse. Adapté à cette recherche, ce
modèle se décompose comme le montre la figure ci-après.
Pression
Identification des facteurs de pression
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Identification des risques liés à la pression
|
Impacts
|
|
|
|
|
Détermination des manifestations des pressions
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Etat
Diagnostic et appréhensions de la dynamique de la
composante ciblée
|
|
|
|
Stratégies de gestion
Propositions de nouvelles formes de gestion
|
|
Réponse
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure 6 : Modèle PIER
|
|
|
Ce modèle permettra l'analyse systémique des
forces directrices, des facteurs et manifestations de la pression, des
états résultant de l'effet des forces de pression
démographique et de l'agriculture, des impacts inhérents et des
réponses réactives de l'administration forestière et des
pouvoirs locaux.
22
3. RESULTATS
C'est le lieu d'exposer les résultats obtenus au cours
de cette étude. Dans un premier temps, il est d'abord question de
déterminer les activités agricoles dans les proximités du
PNW-SB, ensuite analyser la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB et sa
périphérie, et pour finir déterminer les effets de
l'agriculture sur la dynamique de l'occupation du sol de ce milieu.
3.1. Détermination des activités agricoles
dans les proximités du PNW-SB
A proximité du PNW secteur de Banikoara, une multitude
d'activités sont menées parmi les lesquelles figurent :
? L'agriculture
Elle est la principale activité des populations
riveraines du Parc w bien quelle est toujours traditionnelle, l'ensemble des
enquêtés (300/300) utilisent des produits chimiques dans leurs
pratiques agricoles. Les produits chimiques constituent désormais les
meilleurs ouvriers d'après nos enquêtes, produire devient ainsi
facile. Ce qui amène les agriculteurs à augmenter encore et
encore leurs emblavures au point de pénétrer dans le PNW-SB.
En tout, dix cultures ont été recensées
récapituler comme suit.
Tableau IV : Les spéculations
cultivées dans les proximités du parc w
Cultures
|
Noms scientifiques
|
Catégories
|
Culture vivrière
|
Cultures de rente
|
Le coton
|
Gossypium Hirsutum
|
|
V'
|
Le maïs
|
Zea Mays
|
V'
|
|
Le sorgho
|
Sorghum Bicolor
|
V'
|
|
Le mil
|
Pennisetum glaucum
|
V'
|
|
Le Niébé
|
Vigna Unguiculata
|
V'
|
|
Le riz
|
Oriyza Sativa
|
V'
|
|
Le soja
|
Glicyne Max
|
V'
|
|
L'arachide
|
Arachis Hypogaea
|
|
V'
|
L'igname
|
Dioscorea Alata
|
V'
|
|
Le manioc
|
Manihot Esculenta
|
|
V'
|
23
Le diagramme ci-après met en lumière ses
différentes cultures.
350
300
Figure 7 : Diagramme des spéculations
cultivées dans les proximités du parc w
L'analyse de la figure 7 montre que le coton (photo 1), le
maïs (Zea Mays), le sorgho (Sorghum Bicolor), le
niébé (Vigna Unguiculata) et le soja (Glicyne
Max) sont les spéculations les plus cultivées avec
respectivement 95.66 % ; 81 % ; 73 % ; 68,33 % ; 56.33 % comme pourcentage. Les
cultures telles que le riz (Oriyza Sativa) (40 %), l'igname
(Dioscorea Alata) (34 %), le mil (Pennisetum glaucum) (30 %),
le manioc (Manihot Esculenta) (27.66) et l'arachide (Arachis
Hypogaea) (27,33 %) sont produites en modeste quantité à la
périphérie du PNW-SB.
24
Photo 1 : Champs de coton dans le parc w
à Temere
Prise de vue : Zimé D.
GOUNOU, Septembre 2020
? L'élevage
L'élevage occupe une place de choix à Banikoara,
car après les travaux champêtres l'élevage est la
principale occupation des agriculteurs. Aussi il nous a été
permis de constater que tous les agriculteurs qui disposent d'animaux pour
diverses fins (économique, nutritionnelle traction animale...) ce qui
fait d'eux des agroéleveurs. On y rencontre l'élevage de gros
ruminant (bovins), de petits ruminants (caprins et ovins) et de volailles
principalement.
La population riveraine du PNW-SB composée
essentiellement des Baatonbu, des Peulhs et des Gando dispose d'animaux qui
vont paitre dans le parc (Photo 2)
Photo 2 : Animaux en pâturage dans le parc
w secteur de Banikoara à Sampéto
Prise de vue : Zimé D.
GOUNOU, Septembre 2020
25
? Exploitation floristique et faunique
En référence aux résultats de la
synthèse du diagnostic des ressources naturelles dans le
département de l'Alibori, une étude commanditée dans le
cadre de la mise en oeuvre du PIC-GEN et de nos enquêtes, nous notons que
l'état des ressources végétales dans la zone tampon et
dans la zone périphérique des aires protégées est
presque identique dans les Communes de ce département. De fortes
pressions sont exercées sur les espèces végétales
en général et particulièrement sur les espèces de
bois d'oeuvre (Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana). Ces
deux essences à croissance très lente sont menacées de
disparition à court terme.
Les espèces de bois de chauffe et de charbon comme le
Prosopis africana subissent la même pression, mais le risque de
disparition est réduit. Les espèces comestibles et ayant un
intérêt économique telles que le Vitellaria paradoxa
(karité), Parkia biglobosa (néré) et
Adansonia digitata (baobab), ont tendance à être
relativement préservées. En revanche, l'agriculture, du fait de
sa forte extension, exerce également une pression importante sur les
espèces végétales. En lien avec l'agriculture ou la
chasse, les feux de brousse sont aussi un facteur important de
dégradation de la flore malgré la préconisation des feux
de brousse précoces.
En ce qui concerne les ressources fauniques, on note la
disparition de la quasi-totalité des mammifères dans nos
forêts. Outre les mammifères, le Parc W est riche d'environ 360
espèces d'oiseaux, 150 espèces de reptiles et d'amphibiens et
d'une centaine d'espèces de poissons. Toutefois, certains petits animaux
tels que les varans, les francolins, les reptiles (cabra, mamba, vipère,
etc.), les écureuils, les rats sont encore présents. La chance de
rencontrer les animaux augmente à mesure que l'on avance de la zone
périphérique vers l'intérieur de l'aire
protégée en passant par la zone tampon. Les principales causes de
diminution, de disparition ou de migration des animaux à
l'intérieur du PNW-SB sont :
O L'extension agricole ;
O L'extension des habitations avec des villages à
l'intérieur du Parc
O Le braconnage ;
O L'extension du pâturage à l'intérieur
(Photo 3) ;
O Et l'exploitation forestière abusive.
26
Photo 3 : Habitation à l'intérieur
du parc w à Tobaga
Prise de vue : Zimé D.
GOUNOU, Septembre 2020
? La cueillette et le ramassage
La cueillette se fait le plus souvent en saison sèche
et en début de saison pluvieuse. Pour les communautés
rencontrées sur place, cette activité est réservée
aux femmes. Elles récoltent des fruits de néré, de noix de
cajou et le ramassage des noix de karité. Les autres produits tels que
le bois de chauffe est ramassé pendant toute la saison.
Photo 4 : Noix de karité ramassé
dans le PNW-SB à Tobé
Prise de vue : Zimé D.
GOUNOU, Juillet 2020
Toutes ces activités ci-dessus ont un impact sur le
PNW-SB, mais à différente échelle comme le présente
la figure 8.
60
50 40 30 20 10
|
|
0
|
Agriculture
|
Elevage
|
Exploitation floristique
|
Exploitation faunistique
|
Cueillette et Ramassage
|
Activités
|
51,1
|
14,07
|
21,38
|
10,21
|
5,24
|
27
Figure 8 : Proportion des activités
agricole dans le PNW-SB et sa périphérie.
L'analyse de la figure 8 révèle que
l'agriculture est la principale activité des populations riveraines du
PNW-SB avec 51,10 % de leur occupation. Ceci indique que plus de la
moitié du temps de travail des populations de ce milieu durant toute
l'année est consacrée est aux activités agricoles,
expliquant ainsi leurs attachements à cette activité.
L'exploitation du bois est la seconde activité avec
21,38 % de proportion. L'abattage des arbres à des fins agricole, pour
la construction des mobiliers, pour le bois de chauffe et pour la fabrication
du charbon sont autant de facettes l'utilisation du bois en provenance du
Parc.
Par l'émondage et le surpâturage,
l'élevage dégrade le PNW-SB à 14,07 %. De par ces
pratiques, les populations ralentissent l'accroissement des
végétaux ligneux et la réduction du couvert
végétale.
La chasse et le braconnage ont fait participer l'exploitation
faunistique à 10,21 % à la dégradation de ce milieu.
La cueillette des fruits, le ramassage des noix et bois, nous
enregistrons un impact de 5,24 % sur la dégradation. Cela s'explique par
l'intermittence de la disponibilité de ces ressources dans le parc et
à sa périphérie.
3.2. Analyse de la dynamique de l'occupation du sol du
PNW secteur de Banikoara 3.2.1. Analyse diachronique
Les cartes d'occupation du sol de 2000 à 2010 et 2020
ont permis de caractériser l'évolution du couvert
végétal et des activités anthropiques dans le PNW-SB et sa
périphérie (figures 9 ;10 et 11,).
28
Figure 9 : Occupation du sol du PNW-SB et sa
périphérie en 2000
29
Figure 10 : Occupation du sol du PNW-SB et sa
périphérie en 2010
30
Figure 11 : Occupation du sol du PNW-SB et sa
périphérie en 2020
De l'analyse des figures 9 ;10 et 11, il ressort que 6 classes
d'occupation du sol ont été cartographiées. Ces classes
sont entre autres : les sols nus, les mosaïques de champs et
jachères, les savanes arborées et arbustives, les forêts
claires et savanes boisées, les forêts galeries et les plans
d'eau.
31
Dans nos analyses, les plans d'eau seront ignorés, car ils
ont une incidence négligeable sur notre occupation du sol.
? Analyse des états de l'occupation du
sol
Le récapitulatif des états d'occupation du sol des
années 2000, 2010 et 2020 est consigné dans la figure 12.
0,00
|
Sol nu
|
Mosaïque de champ
et jachère
|
Forêt claire et
savane boisée
|
Savane arborée et arbustive
|
Forêt galerie
|
2000
|
2,77
|
0
|
81,83
|
14,79
|
0,61
|
2010
|
0,60
|
0,45
|
92,25
|
5,40
|
1,30
|
2020
|
2,00
|
0,73
|
90,83
|
6,15
|
0,28
|
Superficie (%)
100,00
40,00
90,00
80,00
70,00
60,00
50,00
30,00
20,00
10,00
Figure 12 : Etats d'occupation du sol du PNW-SB
des années 2000, 2010 et 2020
L'analyse de la figure 12 montre que de 2000 à 2020 le
paysage du PNW-SB était dominé par la forêt claire et
savane boisée moyennant ainsi 88,30 % de sa superficie totale ; 8,78 %
occupé par les formations savanicoles (arborée et arbustive). Les
sols nus, les forêts galeries et la mosaïque de champ et
jachère occupent une moindre superficie avec respectivement 1.79 % ;
0,73 % et 0,39 %. Sa périphérie présente un aspect
différent (figure 13)
0,00
|
Sol nu
|
Mosaïque de champ
et jachère
|
Forêt claire et
savane boisée
|
Savane arborée et arbustive
|
Forêt galerie
|
2000
|
2,61
|
14,19
|
76,10
|
6,94
|
0,08
|
2010
|
0,07
|
64,69
|
31,07
|
2,49
|
1,67
|
2020
|
0,25
|
96,24
|
3,36
|
0,13
|
0,00
|
Superficie (%)
100,00
40,00
90,00
80,00
70,00
60,00
50,00
30,00
20,00
10,00
Figure 13 : Etats d'occupation du sol de la
périphérie du PNW-SB de 2000 à 2020
32
L'analyse de la figure 13 ressort que la
périphérie du PNW-SB est sous la domination et la croissance de
la mosaïque de champs et jachère dus à l'expansion agricole,
en 2000 sa proportion était de 14,19 % ; 64,69 % en 2010 puis 96,24 % de
sa superficie totale de la en 2020. Contrairement à la mosaïque de
champs et jachère, nous notons une régression notoire des
forêts claires et savanes boisées (76,10 % en 2000 ; 31,07 % en
2010 et 3,36 % en 2020), des formations savanicoles (6,94 % en 2000 ; 2,49 % en
2010 et 0,13 % en 2020) et les sols nus (2,61 % en 2000 à 0,25 % en
2020). De 2000 à 2010 les forêts galeries accroissent (0,08 %
à 1,67 %), mais régressent très rapidement au point de
disparaitre totalement (0,00 %) en 2020.
? Evaluation de l'évolution de l'occupation
du sol
La dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB est sa
périphérie est représenté entre 2000 et 2010 dans
le tableau V et entre 2010 et 2020 (Tableau VI).
Tableau V : Superficie et taux de variation des
classes d'occupation entre 2000 et 2010.
Unités d'occupation
|
Années
|
Taux d'évolution
|
2000
|
2010
|
ha
|
%
|
ha
|
%
|
ha
|
%
|
Sol nu
|
3499,67
|
2,72
|
556,62
|
0,43
|
-2943,05
|
-2,29
|
Mosaïque de champs et
jachère
|
5884,81
|
4,57
|
27219,99
|
21,14
|
21335,18
|
16,57
|
Forêt claire et savane
boisée
|
102987,20
|
79,98
|
93403,47
|
72,54
|
-9583,73
|
-7,44
|
Savane arborée et arbustive
|
15785,95
|
12,26
|
5744,77
|
4,46
|
-10041,18
|
-7,80
|
Forêt galerie
|
561,45
|
0,44
|
1827,48
|
1,42
|
1266,03
|
0,98
|
Total
|
128758,83
|
100,00
|
128758,83
|
100,00
|
0,00
|
0,00
|
D'après le tableau V, il ressort que sur les cinq
classes d'occupation du sol, seule la classe mosaïque de champs et
jachères a connu progression de +16,57, les cinq autres classes
restantes (Sol nu, forêt claire et savane boisée, savane
arborée et arbustive et la forêt galerie) ont connu une
sévère régression respectivement de -2,29 % ; -7,44 % ;
-7,80 % ; -0,98 % (figure 14).
Mosaïque de champ et jachère
Forêt claire et savane boisée
Savane arborée et arbustive
Forêt galerie
Sol nu
-10 -5 0 5 10 15 20
Figure 14 : Bilan des changements d'occupation
du sol de 2000 à 2010.
33
Tableau VI : Superficie et taux de variation des
classes d'occupation de 2010 à 2020
Unités
d'occupation
|
Années
|
Taux d'évolution
|
2010
|
2020
|
ha
|
%
|
ha
|
%
|
ha
|
%
|
Sol nu
|
556,62
|
0,43
|
1851,68
|
1,44
|
1295,06
|
1,01
|
Mosaïque de champs et
jachère
|
27219,99
|
21,14
|
40558,73
|
31,50
|
13338,74
|
10,36
|
Forêt claire et savane
boisée
|
93403,47
|
72,54
|
80673,92
|
62,66
|
-12729,55
|
-9,89
|
Savane arborée et arbustive
|
5744,77
|
4,46
|
5423,04
|
4,21
|
-321,73
|
-0,25
|
Forêt galerie
|
1827,48
|
1,42
|
247,01
|
0,19
|
-1580,47
|
-1,23
|
Total
|
128758,83
|
100,00
|
128758,83
|
100,00
|
0,00
|
0,00
|
Après l'analyse du tableau VI, il ressort que sur les
cinq classes d'occupation du sol, seules les classes du sol nu et de la
mosaïque de champs et jachères ont connu évolution
respectivement de +1,01 % et +10,36 %. Les classes de la forêt claire et
savane boisée, de la savane arborée et arbustive et de la
forêt galerie ont connu une importante régression respectivement
de -9,89 % ;
-0,25 % ; -1,23 % (figure 15).
Forêt galerie Savane arborée et arbustive
Forêt claire et savane boisée Mosaïque de champ et
jachère Sol nu
|
|
-15 -10 -5 0 5 10 15
Figure 15 : Bilan des changements d'occupation
du sol de 2010 à 2020
Les changements des classes d'occupation du sol durant ces
dernières années sont révélés par la matrice
de transition que présente le tableau VII et VIII.
Tableau VII : Matrice de transition de
l'occupation du sol de 2000 et 2010
2000
34
SN
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2010
|
|
|
|
SN
0,15
|
MCJ
0,29
4,30
|
FCSB
2,26
|
SAA
0,02
|
FG
0,00
|
Total
2,72
|
MCJ
|
0,00
|
0,26
|
0,00
|
0,00
|
4,57
|
FCSB
|
0,26
|
15,26
|
59,86
|
3,59
0,83
|
1,02
|
79,98
|
SAA
|
0,02
|
1,29
|
9,80
|
0,32
|
12,26
|
FG
|
0,00
|
0,00
|
0,35
|
0,01
|
0,08
|
0,44
|
Total
|
0,43
|
21,14
|
72,54
|
4,46
|
1,42
|
100,00
|
SN = Sol nu ; MCJ =
Mosaïque de champs et jachère ; FCSB = Forêt
claire et savane boisée ; SAA = Savane arborée
et arbustive ; FG = Forêt galerie.
De l'analyse du tableau VII, il ressort que les classes de SN
(0,43 %), de MCJ (21,14 %), de FCSB (59,86 %), de SSA (4,46 %) et de FG (1,42
%) ont connu sur une stabilité respective de 0,15 %, 4,3 %, 59,86 %,
0,83 %, 0,08 %.
Les classes de formation telles que la SAA et FG ont subies de
dégradation, permettant ainsi au FCSB de s'étendre de 3,59 % et
1,02 %.
Le phénomène d'abattage des arbres de la FCSB et
l'augmentation des emblavures de terre agricole a donné place au SN et
au MCJ respectivement de 0,26 % et 15,26 %.
Tableau VIII : Matrice de transition de
l'occupation du sol de 2010 et 2020
2020
SN MCJ FCSB SAA FG Total
SN 0,07 0,05 0,31 0,00 0,00 0,43
20,82
MCJ 0,00
0,30 0,01 0,00 21,14
0,12
2010
FCSB 1,32 9,57 57,59 3,97 0,08 72,54
SAA 0,03 0,75 3,55
0,00 4,46
FG 0,00 0,31 0,90 0,10 0,11 1,42
Total 1,44 31,50 62,66 4,21 0,19 100,00
SN = Sol nu ; MCJ =
Mosaïque de champs et jachère ; FCSB = Forêt
claire et savane boisée ; SAA = Savane arborée
et arbustive ; FG = Forêt galerie.
Du tableau VIII, il ressort que les classes de SN (1,44 %), de
MCJ (31,50 %), de FCSB (62,66 %), de SSA (4,21 %) et de FG (%) ont connues sur
une stabilité respective de 20,82 %, 57,59 %, 0,12 %, 0,83 %, 0,11%.
La SAA et FG ont subies de dégradation, étendant
ainsi le FCSB de 3,97 % et 0,08 %.
L'abattage des arbres dans la FCSB et l'expansion agricole a
élargi la surface du SN et du MCJ respectivement de 1,32 % et 9,57 %.
3.3. Effets de l'agriculture sur la dynamique de
l'occupation du sol du PNW-SB 3.3.1. Modélisation à l'horizon
2050
Pour ressortir convenablement l'effet de l'agriculture sur la
dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB qui occupe 19,35 % de la superficie
totale de la commune de Banikoara que plusieurs classes de formations
végétales se partagent. Outre ces classes, certains facteurs ont
servi à une prédiction pour les trente années à
venir. Ces facteurs sont entre autres : le relief, la proximité des
agglomérations et la proximité des routes (tableau IX).
Tableau IX : Matrice de corrélation des
facteurs explicatifs
|
Facteur relief
|
Facteur agglomération
|
Facteur route
|
Facteur relief
|
--
|
0,121
|
-0,008
|
Facteur agglomération
|
|
--
|
0,444
|
Facteur route
|
|
|
--
|
Source : MOLUSCE (2020)
Du tableau IX, il ressort que les facteurs explicatifs sont
indépendants, donc ne présentent aucune corrélation
(figure 16).
a : Facteur de proximité des
agglomérations ; b : Facteur proximité des
routes ; c : Facteur relief
35
Figure 16 : Cartes des facteurs explicatifs
36
Ces facteurs ont permis la prédiction de l'occupation du
sol du PNW-SB à l'horizon 2050 (figure 17).
Figure 17 : Occupation du sol du PNW-SB à
l'horizon 2050
De l'analyse de la figure 17, il ressort que 6 classes
d'occupation du sol ont été cartographiées. Ces classes
sont entre autres : les sols nus, les mosaïques de champs et
jachères, les savanes arborées et arbustives, les forêts
claires et savanes boisées, les forêts galeries et les plans
d'eau.
37
? Analyse des états de l'occupation du
sol
Le récapitulatif des états d'occupation du sol de
2020 à 2050 est consigné dans la figure 18.
100,00
90,00
80,00
70,00
60,00
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
|
Sol nu
|
Mosaïque de champ et
jachère
|
Forêt claire et
savane boisée
|
Savane arborée et arbustive
|
Forêt galerie
|
2020
|
2,00
|
0,73
|
90,83
|
6,15
|
0,28
|
2050
|
0,77
|
1,95
|
97,10
|
0,17
|
0,01
|
Superficie (%)
Figure 18 : Occupation du sol du PNW-SB de 2020
à l'horizon 2050
L'analyse de la figure 18 montre qu'en 2020 seules la
forêt claire et savane boisée domine les formations
végétales (90,83 %) de la superficie totale, la savane
arborée et arbustive, le sol nu, la mosaïque des champs et
jachère et la forêt galerie occupent très peu de surface
(respectivement 6,15 %, 2 % et 0,73%, 0,28 %).
En 2050, la forêt claire et savane boisée
maintien son ascendance avec cette fois 97,10 %, la mosaïque de champs et
jachère représente 1,95% de la surface du PNW-SB. Le sol (0,77
%), la savane arborée et arbustive (0,17 %) tend
sévèrement à disparaitre. La forêt galerie a
totalement disparu (0,0 %). Sa périphérie ressort un aspect
différent (figure 19).
100,00
90,00
80,00
70,00
60,00
50,00
40,00
30,00
20,00
10,00
0,00
|
Sol nu
|
Mosaïque de champ
et jachère
|
Forêt claire et
savane boisée
|
Savane arborée et arbustive
|
Forêt galerie
|
2020
|
0,25
|
96,24
|
3,36
|
0,13
|
0,00
|
2050
|
0,19
|
96,80
|
2,98
|
0,01
|
0,00
|
Superficie (%)
Figure 19 : Occupation du sol de la
périphérie du PNW-SB de 2020 à l'horizon 2050
38
La figure 19 ressort que dans la périphérie du
PNW-SB en 2020 c'est la mosaïque de champs et jachère qui s'impose
avec 96,2 % de sa superficie totale, la forêt claire et savane
boisée occupe 3,3 %, 0,2 % de sol nu et 0,1 % da formation savanicole.
Les activités agricoles ont fait disparaitre la surface de la
forêt galerie (0,0 %).
En 2050, la mosaïque de champs et jachère qui
s'impose avec 96,8 % de sa superficie totale, la forêt claire et savane
boisée occupe 2,9 %, 0,1 % pour le sol nu. La savane arborée et
arbustive et la forêt galerie n'occupent désormais aucune surface
(0,0 %).
? Evaluation de l'évolution de l'occupation
du sol
La dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB est sa
périphérie est représentée de 2020 et 2050 dans le
tableau X.
Tableau X : Superficie et taux de variation des
classes d'occupation entre 2020 et 2050
Unités
d'occupation
|
2020
|
2050
|
Taux de variation
|
ha
|
%
|
ha
|
%
|
ha
|
%
|
Sol nu
|
1851,68
|
1,44
|
752,837
|
0,585
|
-1098,84
|
-0,85
|
Mosaïque de champs et
jachère
|
40558,73
|
31,50
|
41849,118
|
32,502
|
1290,39
|
1,00
|
Forêt claire et savane
boisée
|
80673,92
|
62,66
|
85992,557
|
66,786
|
5318,63
|
4,13
|
Savane arborée et arbustive
|
5423,04
|
4,21
|
150,954
|
0,117
|
-5272,09
|
-4,09
|
Forêt galerie
|
247,01
|
0,19
|
8,890
|
0,007
|
-238,12
|
-0,18
|
Total
|
128758,83
|
100,00
|
128758,829
|
100,000
|
0,00
|
0,00
|
Le tableau X montre que de 2020 à 2050 seules les
classes de forêt claire et savane boisée et de mosaïque de
champs et jachère ont connu une croissance respective de 4,13 % et 1%.
Les autres classes ont régressé (figure 20).
Forêt galerie Savane arborée et arbustive
Forêt claire et savane boisée Mosaïque de champ et
jachère Sol nu
|
|
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
Figure 20 : Bilan de l'occupation du sol du
PNW-SB est sa périphérie de 2020 et 2050
39
Les changements des classes d'occupation du sol durant de 2020
à 2050 sont révélés par la matrice de transition
que présente le tableau XI.
Tableau XL : Matrice de transition
d'occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie de 2020 à
l'horizon 2050
2020
SN
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2050
|
|
|
|
SN
|
MCJ
|
FCSB
|
SAA
|
FG
|
Total
|
0,57
|
0,04
31,40
|
0,83
|
0,00
|
0,00
|
1,44
|
MCJ
|
0,00
|
0,10
|
0,00
|
0,00
|
31,50
|
FCSB
|
0,01
|
1.0
|
61,64
|
0,02
0,10
|
0,00
|
62,66
|
SAA
|
0,00
|
0,07
|
4,04
|
0,00
|
4,21
|
FG
|
0,00
|
0,01
|
0,18
|
0,00
|
0,01
|
0,19
|
Total
|
0,58
|
32,50
|
66,79
|
0,12
|
0,01
|
100,00
|
SN = Sol nu ; MCJ =
Mosaïque de champs et jachère ; FCSB = Forêt
claire et savane boisée ; SAA = Savane arborée
et arbustive ; FG = Forêt galerie.
Le tableau XI montre que le SN, MCJ, FCSB, SAA, FG ont
gardés leurs surfaces stables respectivement de 0,57 %, 31,40 %, 60,64
%, 0,10 % et 0,01 %.
Avec des proportions trop basses, le SN (0,58 %) et la FG
(0,01 %) n'ont pas enregistré de mutation. Par contre, le SAA a connu de
dégradation et migré vers la FCSB. La FCSB a son tour a
été dégradé et a perdu 01 % au profit de la MCJ.
De toutes ces analyses, il ressort que : si la tendance
actuelle se maintient, l'agriculture en perpétuel évolution a un
effet extensif sur la dynamique de l'occupation du PNW-SB et sa
périphérie en ce sens où il occupe de plus en plus de
terrain au détriment des grandes formations végétales qui
disparaissent progressivement.
Pression
Impacts
Etat
3.4. Analyse des données qualitatives par le
modèle PIER
Le modèle Pression Impact Etat Réponse (PIER)
met en évidence toutes les composantes impliquées dans le
processus d'évaluation des vulnérabilités depuis l'Etat,
les facteurs de pression jusqu'aux stratégies d'adaptation
développées par les acteurs. La figure 21 illustre le
modèle d'analyse et d'interprétation des résultats.
- Augmentation de l'occupation illégale des terres
autour du PNW-SB ;
- Forte demande en produits forestiers ;
- Forte augmentation de la ponction des ressources
forestières ;
- Multiplication des habitations à proximité du
PNW-SB
- Abattage illégale d'animaux
|
- Dégradation des écosystèmes - Disparation
des essences rare - Risques de disparition du Parc
|
- Faible aménagement du parc ;
- Faible présence des essences de valeur ; - Mauvaise
gestion du parc
|
- Amélioration de la gestion participative du
parc
- Sensibilisation des riverains
- Reboisement intensif
- Création des plantations de bois - énergie
|
Réponse
40
Figure 21 : Modèle PIER
41
4. DISCUSSION
Le présent travail a montré que ce n'est
guère les changements climatiques qui menacent les formations
forestières, mais plutôt les activités anthropiques. F. D.
TOSSO (2013, p.50) confirme en déclarant que ce n'est pas le changement
du climat qui fait peser un danger sur les espèces tropicales, les
activités des Hommes en sont responsables. L'agriculture,
l'élevage, l'exploitation floristique (la fabrication du charbon, le
sillage des arbres pour fabriquer des mobiliers, l'abattage des arbres pour
d'autres fins), l'exploitation faunistique (la chasse, la pêche, le
braconnage), la cueillette et le ramassage constituent ici les activités
empêchant le PNW-SB représentant l'écoumène d'une
multitude d'espèce, de constituer une formation climacique. I. YOLOU et
al. (2018, p.573) consolident en déclarant que c'est l'effet de la
croissance démographique, mais combiné à et des
règles d'héritage qui entraînent le morcellement des
terres.
86 036 ha est la superficie qu'occupe le PNW-SB soit 19,35 %
de la superficie totale de la commune de Banikoara, cependant, les essences
présentes dans cette zone relativement petite ne cessent de
péjorer faute d'une conquête à plus de terres labourables.
F. HENDOUX (2019, p.24) va dans le même sens en concluant que les
végétations présentent des enjeux de conservation qui
regroupent plusieurs formations végétales, ces
végétations occupent des surfaces peu importantes, mais
présentent en revanche une grande diversité de communautés
végétales qu'il convient de protéger. T. P. T. DO (2014,
p.216) confirme en retenant que les analyses diachroniques par classification
d'images Landsat (ETM+) montrent que les espaces cultivés enregistrent
régionalement une augmentation de 25 % sur la période 2003
à 2012 avec une diminution des superficies de jachère dans son
étude sur le bassin versant de l'Ouémé supérieur.
La recherche de l'analyse de la dynamique d'occupation du sol dans la commune
de N'Dali a permis d'obtenir les mêmes résultats en
révélant qu'entre 1990 et 2013 les formations anthropiques
(plantations, champs, jachères et agglomérations) ont
progressé par contre les formations végétales naturelles
ont régressé. (B. A. BONI et al., 2015, p.15).
Les formations végétales naturelles connaissent
une régression sensible dans le bassin versant béninois du fleuve
Niger entre 1979 et 1992. Ainsi, en 1992, les formations
végétales vertes ont disparu pour laisser place aux formations
végétales jaunes qui ne sont rien d'autre que des mosaïques
de cultures et jachères. Les forêts denses sèches et
galeries forestières sont passées de 328 851 ha en 1979 à
3 200 ha en 1992 soit une baisse de 97,30 %. Par contre, les
agglomérations, les mosaïques de culture et jachère occupent
respectivement une superficie de 22 665 ha et 2 215 382 ha en 1992 contre
respectivement 3971 ha et 945 786 ha en 1979 ; ont
42
fait ressortir E. AMOUSSOU et al. (2016, p.2188). Ceci
corrobore les résultats de E. W. VISSIN (2007, p.311) qui ont
montré l'anthropisation du bassin avec une forte dégradation des
formations végétales (environ 70%).
Les efforts de l'administration forestière et de
l'AVIGREF sont encore loin dans l'atteinte de leurs objectifs, car les
résultats de la présente étude ressortent une
régression du couvert végétal couronné par la
disparition de la classe des forêts galeries et un accroissement de la
mosaïque de champs et jachère. A. A. ASSOUMA et I. S. TINE (2018,
p. 40) avancent dans le même sens en affirmant qu'il faudra plus
impliquer la population riveraine dans la gestion participative de la
forêt (cogestion) et faire des sensibilisations pour montrer l'importance
de la forêt à la population.
Si la tendance actuelle est maintenue, d'ici l'horizon 2050 la
classe des forêts galeries et des savanes arborées et arbustives
aura disparu. Mettre en place de nouvelles stratégies de gestion du
PNW-SB afin de le préserver s'avère indispensable. Il s'agit donc
de mettre en place un plan de développement économique compatible
avec les engagements pris sur le plan environnemental. (D. DESPONDS, 2007,
p.56).
43
CONCLUSION
Au terme de cette étude ayant portée sur
l'agriculture et la dynamique de l'occupation du sol du parc w secteur de
Banikoara et sa périphérie, cinq types d'activités
à savoir : l'agriculture (51,1 %) ; l'exploitation floristique (21,38 %)
; l'élevage (14,07 %) ; l'exploitation faunistiq ue (10,21 %) et la
cueillette et le ramassage (5,24 %) sont les activités qui ont une
influence directe sur le PNW-SB. Il ressort de l'analyse des résultats
que l'agriculture est la plus dominante. En effet par la dominance de
l'agriculture l'occupation du parc a été fortement
impactée. De nombreuses formations végétales ont
régressé ou disparus de la superficie du parc au profit des
emblavures culturales.
De 2000 à 2020, le PNW-SB est sous la domination de la
classe forêt claire et savane boisée avec 88,30% tandis que sa
périphérie est dominée par la mosaïque de champ et
jachère avec 58,37%. Ainsi les classes de savane arborée et
arbustive ; de forêt claire et savane boisée se dégradent
successivement par l'augmentation des emblavures et l'abattage des arbres pour
diverses fins au profit de la mosaïque de champs et jachère. Si la
tendance actuelle est maintenue, quel état présenterait-il
à l'horizon 2050 ?
La proximité des routes, la proximité des
agglomérations et le relief sont les facteurs pris en
considération pour modéliser l'occupation du sol du parc w
secteur de Banikoara à l'horizon 2050. Ainsi les analyses ont
révélé que le PNW-SB est sous la domination de la
forêt claire et savanicole avec 93,98% contrairement à sa
périphérie qui est dominée par la mosaïque de champ
et jachère avec 96,52%.
L'occupation du parc w secteur de Banikoara de 2000 à
2020 et de 2020 à 2050 a connue des mutations. Ce qui à permis de
ressortir que la classe de la forêt claire et savane boisée qui
domine le PNW-SB avec 88,30% entre 2000 à 2020 passes à 93,98 %
entre 2020 et 2050, soit une croissance de +5,63 %. De
même à sa périphérie, la domination de la classe de
la mosaïque de champ et jachère avec 58,37 % entre 2000 à
2020 passe à 96,52% entre 2020 et 2050. Soit une croissance de
+38,15 %.
Il en découle que les plus grandes formations
végétales se sont dégradées au profit des
emblavures agricoles. Ainsi la savane arborée et arbustive s'est
dégradée et migrer vers la forêt claire et savane
boisée. Elle a son tour a été fortement
dégradée au profit des emblavures agricoles.
44
Si la tendance actuelle est maintenue, à l'horizon 2050
d'autres formations végétales ligneuses suivront le pas de la
disparition.
Une meilleure protection du parc et une sensibilisation des
populations s'avère nécessaire pour la mise en oeuvre d'un
nouveau plan d'aménagement participatif et de développement
durable.
Toutefois, ayant conscience de n'avoir point cerné tous
les aspects de ce sujet, un approfondissement afin d'élargir les
recherches pour améliorer et corriger les limites et insuffisances de la
présente étude serait la bienvenue.
45
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2017/VOL. 53 (c) 1er trimestre 2018, éditions ESKA, 12, rue
du quatre-septembre, 75002 Paris, p.02
SAMBIENI Kouagou Raoul, TOYI Mireille Sêwanoudé
Scholastique et MAMA Adi, 2015, Perception paysanne sur la fragmentation du
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Supérieur au nord du Bénin, VertigO - la revue
électronique en sciences de l'environnement Volume 15 Numéro
2 | 2015 Temporalités, action environnementale et mobilisations
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SERPANTIE Georges, MERAL Philippe et BIDAUD Cécile,
2012, Des bienfaits de la nature aux services écosystémiques,
VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement,
Volume 12 numéro 3 | 2012, p.01
SIBA Amina, 2016, Contribution à l'étude du
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Sciences de la Nature et de la Vie et des Sciences de la Terre et de l'Univers,
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50
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Numéro du projet : 2618, financé par le programme "Renforcement
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Internationale des Producteurs Agricoles), Février - mars 2004, Cotonou
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TOSSOU Cocou Rigobert et SOKPON Nestor, 2014, Incidence
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des sols au Bénin, Bulletin de la Recherche Agronomique du
Bénin (BRAB) Numéro 75 - Volume 1 - Juin 2014, p.48
VISSIN Expedit Wilfrid, 2007. Impact de la variabilité
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écoulements du bassin béninois du fleuve Niger. Thèse de
doctorat, Université de Bourgogne, Dijon, p.311
YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU Elisabeth, AZEHOUN Judicaël,
ALEODJRODO Patrick Edorh, STRAALEN Nico, van HATTUM Bert, GESTEL Cornelis,
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dans la commune de Tchaourou (centre du Bénin), La géographie
au service du développement durable Volume 2 Biogéographie
au service de l'aménagement du territoire et du développement
durable, Mélanges en hommage aux Professeurs HOUNDAGBA Cossi Jean,
THOMAS Omer et HOUSSOU Christophe Sègbè Vol.2 26 - 28 septembre
2018, Abomey-Calavi (Bénin), p.565
https://www.24aubenin.info
https://www.uemoatitre.com
https://www.wikipédia.àrg
https://www.scholar.goolgle.com
https://www.earthexplorer.usgs.gov
ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire
Fiche d'enquête n°1 : Questionnaire
adressé aux agriculteurs
Nom Prénom :
Sexe :
Village :
Profession :
1- Quels sont les avantages que vous tirez du PNW-SB ?
2- Quelle est la superficie de terre que vous cultivez ?
3- Aviez-vous de l'emblavure dans ce parc ?
4- Depuis quand cultivez-vous dans le parc ?
5- Que cultivez-vous et quel est le rendement ?
6- Existe-t-il des conflits entre vous et l'administration
forestière ?
7- Quelles sont les activités que vous menez en saison
de pluie ? lesquelles ?
8- Quelles sont les activités que vous menez en saison
sèche ? lesquelles ?
9- Pensez-vous que le parc est en train d'être
dégradé ?
10- Que proposez-vous pour une meilleure gestion du parc ?
Fiche d'enquête n°2 : Questionnaire
adressé aux éleveurs
Nom Prénom :
Sexe :
Village :
Profession :
1- Quels sont les avantages que vous tirez du PNW-SB ?
2- Faites-vous de l'élevage paitre vos animaux dans le
parc ? Si oui depuis quand ?
3- Pratiquez-vous l'émondage ? Si oui, pourquoi ?
4- Quelles sont les espèces d'arbres que vous
émondez ?
5- Quelles sont les activités que vous menez en saison
de pluie ? lesquelles ?
6- Quelles sont les activités que vous menez en saison
sèche ? lesquelles ?
7- Pensez-vous que le parc est en train d'être
détruit ?
I
8-
II
Que proposez-vous pour une meilleure gestion du parc ?
9- Existe-t-il des conflits entre vous et l'administration
forestière ?
Fiche d'enquête n°3 : Questionnaire
adressé aux populations
Nom Prénom :
Sexe :
Village :
Profession :
1- Quels sont les avantages que vous tirez du PNW-SB ?
2- D'où viennent les habitants qui sont
installés à l'intérieur du parc ?
3- Exercer vous activités dans le parc ? Si oui,
lesquelles ?
4- Quelles sont les activités que vous menez en saison
de pluie ? lesquelles ?
5- Quelles sont les activités que vous menez en saison
sèche ? lesquelles ?
6- Exercer vous des activités dans le parc et à
sa proximité ? Si oui quoi ?
7- Etes-vous satisfait du mode de gestion des élus
locaux ? Si non que faire ?
8- Direz-vous que le parc est en train d'être
détruit ?
9- Que proposez-vous pour une meilleure gestion ?
10- Etes-vous prêt accompagner les élus dans la
protection du parc ?
Fiche d'enquête n°4 : Questionnaire
adressé aux élus locaux
Nom Prénom :
Sexe :
Village :
Profession :
1- Quelles les activités qui minent le parc ?
2- Participez-vous à la gestion du parc ? Si oui
comment ?
3- Que direz-vous du mode de gestion actuel des ressources
naturelles du parc ?
4- Pensez-vous que le parc est en train d'être
détruit ?
5- Que proposez-vous pour une meilleure gestion ?
6- Etes-vous satisfait du mode de gestion des élus
locaux ? Si non que faire ?
III
Fiche d'enquête n°5 : Questionnaire
adressé aux responsables chargés de la sauvegarde des airs
protégés
Nom Prénom : Sexe :
Village :
Profession :
1- Depuis quand exercer votre métier dans le PNW-SB ?
2- Quel est l'état actuel de la forêt ?
3- Quelles les activités qui impact ce parc ? lesquelles
autorisiez-vous ?
4- Existe-t-il des conflits entre vous et les exploitants
agricoles ? Si oui comment gérez-vous ces conflits ?
5- Que proposez-vous pour une bonne gestion ?
Annexe 2 : Coordonnées géographiques en
UTM des villages parcourus
Villages ou hameaux
|
X
|
Y
|
Sampéto
|
431372
|
1287075
|
Wandimago
|
427638
|
1282076
|
Gabomga
|
427109
|
1277572
|
Tandara
|
428325
|
1270392
|
Kpéssidara
|
428216
|
1265294
|
Kérémou
|
426483
|
1259496
|
Tobaga
|
416802
|
1255679
|
Samou
|
410159
|
1251614
|
Pogou
|
407649
|
1245411
|
Temere
|
403981
|
1235954
|
IV
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Situation géographique de
la commune de Banikoara 8
Figure 2 : Situation géographique du
PNW secteur de Banikoara 9
Figure 3 : Evolution moyenne des
précipitations de 1971 à 2010 10
Figure 4 : Diagramme de l'évolution de
la population de 1979 à 2013 (a) et par
arrondissement en 2013 (b). 13
Figure 5 : Villages et hameaux parcourus
19
Figure 6 : Modèle PIER 21
Figure 7 : Diagramme des spéculations
cultivées dans les proximités du parc w 23
Figure 8 : Proportion des activités
agricole dans le PNW-SB et sa périphérie. 27
Figure 9 : Occupation du sol du PNW-SB et sa
périphérie en 2000 28
Figure 10 : Occupation du sol du PNW-SB et sa
périphérie en 2010 29
Figure 11 : Occupation du sol du PNW-SB et sa
périphérie en 2020 30
Figure 12 : Etats d'occupation du sol du
PNW-SB des années 2000, 2010 et 2020 31
Figure 13 : Etats d'occupation du sol de la
périphérie du PNW-SB de 2000 à 2020 31
Figure 14 : Bilan des changements
d'occupation du sol de 2000 à 2010. 32
Figure 15 : Bilan des changements
d'occupation du sol de 2010 à 2020 33
Figure 16 : Cartes des facteurs explicatifs
35
Figure 17 : Occupation du sol du PNW-SB
à l'horizon 2050 36
Figure 18 : Occupation du sol du PNW-SB de
2020 à l'horizon 2050 37
Figure 19 : Occupation du sol de la
périphérie du PNW-SB de 2020 à l'horizon 2050 37
Figure 20 : Bilan de l'occupation du sol du
PNW-SB est sa périphérie de 2020 et 2050 38
Figure 21 : Modèle PIER 40
V
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Champs de coton dans le parc w
à Temere 24
Photo 2 : Animaux en pâturage dans le
parc w secteur de Banikoara à Sampéto 24
Photo 3 : Habitation à
l'intérieur du parc w à Tobaga 26
Photo 4 : Noix de karité ramassé
dans le PNW-SB à Tobé 26
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Localités de la commune de
Banikoara 7
Tableau II : Evolution de la population de la
commune de Banikoara 12
Tableau III : Synthèse des centres
d'information 17
Tableau IV : Les spéculations
cultivées dans les proximités du parc w 22
Tableau V : Superficie et taux de variation
des classes d'occupation entre 2000 et 2010 32
Tableau VI : Superficie et taux de variation
des classes d'occupation de 2010 à 2020 33
Tableau VII : Matrice de transition de
l'occupation du sol de 2000 et 2010 34
Tableau VIII : Matrice de transition de
l'occupation du sol de 2010 et 2020 34
Tableau IX : Matrice de corrélation des
facteurs explicatifs 35
Tableau X : Superficie et taux de variation
des classes d'occupation entre 2020 et 2050 38 Tableau XI :
Matrice de transition d'occupation du sol du PNW-SB et sa
périphérie de 2020
à l'horizon 2050 39
VI
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
SIGLES ET ACRONYMES iv
RESUME v
ABSTRACT vi
INTRODUCTION 1
1. CADRE THEORIQUE ET MILIEU D'ETUDE 3
1.1. Cadre théorique 3
1.1.1. Problématique 3
1.1.2. Objectifs et hypothèses de recherche 6
1.1.2.1. Objectifs de recherche 6
1.1.2.2. Hypothèses de recherche 6
1.2. Caractéristiques biophysiques 7
1.2.1. Situation géographique 7
1.2.2. Ambiances climatiques 10
1.2.3. Déterminants orographiques et
pédologiques 11
1.2.4. Végétation 11
1.2.5. Caractéristiques socio-économiques 12
1.2.5.1. Caractéristiques sociologiques 12
1.2.5.2. Caractéristiques économiques 13
2. REVUE DE LITTERATURE ET APPROCHES METHODOLOGIQUES 14
2.1. Définition des concepts 14
2.2. Revue de littérature 16
2.3. Approches méthodologiques 17
2.3.1. Collecte des données 17
VII
2.3.1.1. Types de données collectées 17
2.3.1.2. Recherche documentaire 17
2.3.1.3. Modélisation 18
2.3.1.4. Techniques, outils et matériels de collecte
des données 18
2.3.1.5. Echantillonnage 18
2.3.2. Traitement des données 20
2.3.2.1. Dynamique spatiale 20
2.3.2.2. Données qualitatives des enquêtes 21
3. RESULTATS 22
3.1. Détermination des activités agricoles dans
les proximités du PNW-SB 22
3.2. Analyse de la dynamique de l'occupation du sol du PNW
secteur de Banikoara 28
3.2.1. Analyse diachronique 28
3.3. Effets de l'agriculture sur la dynamique de l'occupation
du sol du PNW-SB 35
3.3.1. Modélisation à l'horizon 2050 35
3.4. Analyse des données qualitatives par le
modèle PIER 40
4. DISCUSSION 41
CONCLUSION 43
BIBLIOGRAPHIE 45
ANNEXES I
LISTE DES FIGURES IV
LISTE DES PHOTOS V
LISTE DES TABLEAUX V
TABLE DES MATIERES VI
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