WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Diversité des begomovirus infectant le gombo au Togo


par Ayékitan AKAKPO
Université Joseph Ki-Zerbo - Master 2 en Biotechnologie 2019
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

N° d'ordre /Master BMC

UNIVERSITE Joseph KI-ZERBO

Centre National de la Recherche Scientifique et N° d'ordreMaster IA

Technologique (CNRST)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Vie et de la Terre (UFR-SVT)

Département de Biochimie-Microbiologie

Laboratoire de Biotechnologie et d'Immunologie Appliquée

(LaBIA)

Institut de l'Environnement et de Recherches N° d'ordre......

Agricoles (INERA)

Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de Formation de Kamboinsé 'ordre...

(CREAF/K)

Laboratoire de Virologie et de Biotechnologies

Végétales (LVBV)

MÉMOIRE

Présenté par :

AKAKPO Ayékitan

Pour l'obtention du diplôme de :

Master 2 en Biotechnologies

Option : Biotechnologie Microbienne et Cellulaire (BMC)

sur le thème

Diversité des Begomovirus infectant le gombo [Abelmoschus esculentus (L.) Moench]

au Togo

Soutenu publiquement le 24/10/2019 à l'Université Joseph KI-ZERBO devant le jury ainsi composé :

Président : Pr Nicolas BARRO, Professeur Titulaire, Université Joseph KI-ZERBO, Burkina Faso Membres : Pr Aly SAVADOGO, Professeur Titulaire, Université Joseph KI-ZERBO, Burkina Faso

Dr Cheikna ZONGO, Maitre de Conférences, Université Joseph KI-ZERBO, Burkina Faso, Directeur de mémoire

Dr Fidèle TIENDREBEOGO, Chargé de Recherche, INERA/CNRST, Ouagadougou, Burkina Faso, Co-Directeur de mémoire

Année académique : 2018-2019

i

Dédicaces, Remerciements, Table des matières

Dédicaces

Je dédie ce travail :

À mon père AKAKPO Mamah et à ma mère ABDOU Zouréhatou : merci pour votre amour, soutien, encouragement, patience et bénédictions durant toutes mes années d'études. Permettez-moi de vous témoigner ma profonde gratitude à travers ce modeste travail. Puisse Dieu vous garde en bonne santé aussi longtemps auprès de nous afin que vous puissiez bénéficier de vos multiples sacrifices.

À ma compagne ADEKPLOVI Akouvi Rosalie : merci pour ton amour, tes encouragements, ta patience et ta compréhension tout au long de ces années studieuses.

À mes soeurs adorées : AKAKPO Améyédé et AKAKPO Tinnon, merci infiniment de vos soutiens. Je vous souhaite une vie pleine de bonheur et de réussite.

À mes adorables frères : AKAKPO Médjidon et AKAKPO Tinin, AYENA-KASSEGNE Yaovi, que Dieu vous bénisse et comble votre vie de bonheur et de réussite.

À mon oncle SABI Onyankitan : merci de votre soutien moral et financier tout au long de mes études.

II

Dédicaces, Remerciements, Table des matières

Remerciements

Les travaux présentés dans ce mémoire ont été effectués à l'Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), au Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de Formation de Kamboinsé (CREAF/K), plus précisément au Laboratoire de Virologie et de Biotechnologies Végétales (LVBV). Plusieurs personnes ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire et nous avons de la reconnaissance pour tous. Qu'il nous soit permis de remercier :

Le corps enseignant de l'UFR-SVT, Département Biochimie Microbiologie de l'Université Joseph KI-ZERBO pour l'enseignement de qualité comme facteur incontournable d'un développement durable ;

Pr Yves TRAORE, Professeur Titulaire, Directeur du Laboratoire de Biotechnologie et d'Immunologie Appliquée (LaBIA) pour nous avoir accueilli dans son Laboratoire et nous avoir offert l'opportunité de faire nos premiers pas dans la recherche scientifique ;

Dr Cheikna ZONGO, Maitre de Conférences, Directeur de ce mémoire, pour avoir cru en nous et accepté encadrer nos travaux de mémoire malgré ses multiples occupations. Il était toujours là pour répondre à nos nombreuses sollicitations. Son apport sans mesure dans cette étude, ses suggestions et remarques pertinentes, sa simplicité lors de nos échanges ont donné au travail toute sa valeur scientifique, nous avons beaucoup appris à ses côtés, merci pour tout ;

Dr Fidèle TIENDREBEOGO, Chargé de recherche, Co-Directeur de ce mémoire pour nous avoir donné l'occasion de réaliser ce travail fascinant et stimulant. Nous lui sommes reconnaissant pour la qualité de son encadrement, sa disponibilité pour répondre à nos préoccupations, son soutien lors des moments difficiles, ses apports techniques et critiques, son sens élevé de la rigueur, son goût du travail bien fait et surtout pour l'attention particulière portée à mon stage. Merci pour toutes les choses qu'il nous a faites et que nous ne pourrons pas citer ici, mais qui resteront à jamais gravées dans notre mémoire ;

Dr Kossikouma Djodji ADJATA, Maitre de Conférences, Université de Lomé, pour son soutien lors de la prospection et collecte des échantillons, sa collaboration et sa participation à la réalisation de notre travail ;

Pr Nicolas BARRO Professeur Titulaire, pour nous avoir fait l'honneur de présider ce jury ; qu'il trouve ici l'expression de notre profonde reconnaissance, nos remerciements sincères et l'assurance de notre profond respect ;

III

Dédicaces, Remerciements, Table des matières

Pr Aly SAVADOGO, Professeur Titulaire, pour avoir accepté de juger ce travail et pour l'accompagnement financier qu'il nous a accordé lors du voyage pour la prospection et la collecte des échantillons. Qu'il trouve ici, l'expression de nos sincères reconnaissances.

Dr James Bouma NEYA, Maître de recherche, Directeur du Laboratoire de Virologie et de Biotechnologies Végétales (LVBV) et du Laboratoire Mixte International (LMI Patho-Bios), pour nous avoir accepté au sein de son laboratoire (LVBV) pour nos travaux ;

Dr Drissa SEREME, Maître de recherche et co-Directeur du Laboratoire de Virologie et de Biotechnologies Végétales (LVBV) pour nous avoir accepté au sein dudit laboratoire ;

Pr Kofi KOBA, Professeur Titulaire, Université de Lomé, pour ses conseils et son soutien multiforme lors de la prospection et collecte des échantillons au Togo. Grâce à son appui, nous avons pu obtenir des données relatives à la production globale du gombo au Togo auprès de la Direction des Statistiques Agricoles, de l'Information et de la Documentation (DSID). Qu'il trouve ici l'expression de notre profonde reconnaissance, nos remerciements sincères et l'assurance de notre profond respect.

M. Ézéchiel TIBIRI, doctorant du Laboratoire de Virologie et de Biotechnologies Végétales (LVBV) et du Laboratoire Mixte International (LMI Patho-Bios), pour son assistance technique au laboratoire, et les analyses bioinformatiques de nos séquences. Nous avons beaucoup appris de lui ; qu'il trouve ici l'expression de notre profonde gratitude ;

Mlle Monique SORO, Ingénieure de recherche, doctorante du Laboratoire de Virologie et de Biotechnologies Végétales (LVBV) et du Laboratoire Mixte International (LMI Patho-Bios) pour son assistance technique lors de nos travaux. Nous lui sommes vraiment reconnaissants pour sa disponibilité, sa détermination et ses apports techniques. Nous lui souhaitons une bonne santé et du courage pour la suite de ses travaux ;

Dr Moustapha KOALA, pour ses conseils et encouragements.

Messieurs, OUATTARA Bakary, SAWADOGO Moumini, KABORE Emmanuel, DAKUO Thierry, BOUNIOUNOU Damis Yves Patrik, Mlle DRABO Salimata, MlleFadila TINTAet Mme ZONGO PawindéÉlisabeth, pour leur précieux conseils, assistance, bonne humeur, amitié, et ces moments animés de fraternité tout au long de mon stage ; nous avons vraiment apprécié votre compagnie ;

Mlle Wendpanga TAPSOBA, Technicienne au Laboratoire de Virologie et de Biotechnologies Végétales (LVBV) et au Laboratoire Mixte International (LMI Patho-Bios), pour son assistance technique tout au long de notre stage ;

iv

Dédicaces, Remerciements, Table des matières

M. Salissou ATAMAO, Ingénieur Agronome, pour sa participation active à la collecte des échantillons dans la zone littorale et pour ses vas et viens à Lomé lors des formalités liées à la demande de données statistiques auprès de la Direction des Statistiques Agricoles, de l'Information et de la Documentation (DSID), merci pour tout ;

Tous les producteurs de gombo de la zone d'étude qui nous ont accueillis et qui ont contribué à la réalisation de cette étude. Nous voulons leur dire que sans eux ce travail aurait été impossible ;

Nos Camarades étudiants, SETOR A. Marius pour ses soutiens multiformes, SOME G. Fabrice, délégué de notre promotion, pour son courage et sa détermination, KERE Inès, DIANDA Ida Georgette et SIMPORE Mamouna avec qui nous avons partagé bien de meilleurs souvenirs mêmes si nous avions connu des hauts et des bas par moment. Nous leur formulons tous et toutes nos voeux de réussite dans leur vie future.

Nous ne saurons terminer ces propos sans dire merci à tous nos autres promotionnaires des Masters du Département Biochimie-Microbiologie et particulièrement nos collègues du Master Biotechnologie Microbienne et Cellulaire (BMC) avec qui nous avons partagé la vie estudiantine. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde reconnaissance.

Que toutes personnes qui de prêt ou de loin ont contribué à la réussite de ce travail trouve ici l'expression de nos sincères remerciements.

V

Dédicaces, Remerciements, Table des matières

Table des matières

Dédicaces i

Remerciements ii

Liste des tableaux ix

Liste des figures ix

Liste des annexes x

Liste des abréviations xi

Résumé xv

Abstract xvi

Introduction 1

Chapitre I: Synthèse bibliographique 3

I. Généralité sur le gombo 3

1. Le genre Abelmoschus 3

1.1. Historique 3

1.2. Données taxonomiques 3

2. Description de l'espèce Abelmoschus esculentus (L.) Moench 3

2.1. Origine géographique 3

2.2. Systématiques 4

3. Description botanique 4

4. Croissance et développement 6

5. Exigences pédoclimatiques 6

6. Composition biochimique, usages et valorisations du gombo 6

6.1. Composition biochimique du gombo 6

6.1.1. Composition en éléments organiques et minéraux 6

6.1.2. Composition en mucilages 8

6.2. Usages et valorisation du gombo 8

6.2.1. Valorisations nutritionnelles et sociales 8

6.2.2. Valorisations industrielles et artisanales 9

6.2.3. Valorisations thérapeutiques 9

7. Production et commercialisation du gombo 9

II. Maladies et insectes ravageurs du gombo 10

1. Maladies causées par les champignons 10

2. Maladies bactériennes 10

3. Maladies virales 11
3.1. Virus responsables de la maladie de l'enroulement des feuilles du gombo (Okra

Mosaic Desease) 11

vi

Dédicaces, Remerciements, Table des matières

3.2. Maladie de l'enroulement foliaire du gombo 11

4. Insectes ravageurs 12

III. Famille des Geminiviridae 14

1. Généralité et classification 14

2. Origine des géminivirus 15

3. Le genre Begomovirus 15

3.1. Organisation génomique du genre Begomovirus 15

3.2. Association des Begomovirus avec des satellites 17

3.3. Réplication des Begomovirus 18

3.4. Variabilité génétique des Begomovirus 20

3.4.1. Mutations 20

3.4.2. Survenue des phénomènes de recombinaisons 20

3.5. Dissémination spatiale et temporelle des Begomovirus 21

3.5.1. Insecte vecteur 21

3.5.2. Activités humaines 22

3.6. Hôtes et symptômes causés par les Begomovirus 22

4. Principales méthodes de diagnostics des Begomovirus 23

4.1. Tests sérologiques 23

4.2. Tests moléculaires 24

5. Méthodes de lutte contre les Begomovirus 24

5.1. Pratiques culturales, prophylaxie 24

5.2. Résistance variétale 25

Chapitre II: Matériel et méthodes 26

I. Matériel d'étude 26

1. Cadre et période de l'étude 26

2. Matériel végétal 27

3. Matériel de laboratoire et de prospection 27

II. Méthodologie 28

1. Collecte des échantillons 28

2. Extraction des ADNs totaux 28

3. Détection des Begomovirus par la PCR 30

3.1. Amorces utilisées 30

3.2. Composition des mix et programmes PCR 31

4. Analyse des produits de la PCR 32

4.1. Préparation du gel 32

4.2. Électrophorèse et visualisation 33

5. Séquençage de certains produits PCR 34

VII

Dédicaces, Remerciements, Table des matières

6. Analyses statistiques et phylogénétiques 34

6.1. Analyses statistiques 34

6.2. Analyses phylogénétiques 34

Chapitre III: Résultats et discussion 35

I. Résultats 35

1. Symptômes observés dans les parcelles de production de gombo au Togo 35

2. Évaluation de la prévalence de la maladie de l'enroulement foliaire du gombo au

Togo 37

3. Caractérisation moléculaire des espèces virales associées à la maladie de

l'enroulement foliaire du gombo 37

3.1. Amplification du gène de la protéine capsidiale par la PCR 37

3.2. Amplification des Betasatellites 41

3.3. Séquençage des produits PCR du gène de la protéine capsidiale 41

4. Diversité des virus responsables de la maladie de l'enroulement foliaire du gombo au

Togo 42

II. Discussion 44

Conclusion 46

Recommandations 46

Perspectives 47

Références bibliographiques 48

Annexes 63

ix

Listes des Tableaux, Figures et Annexes

Liste des tableaux

Tableau I : Classification de Abelmoschus esculentus (L.) Moench 4

Tableau II : Composition biochimique des fruits et des feuilles de gombo pour 100 g de partie

comestible (matière fraîche) 7

Tableau III : Espèces de Begomovirus responsables de l'OLCD en Afrique 11

Tableau IV : Répartition des échantillons collectés suivant les zones agroécologiques et les

localités 28

Tableau V: Liste des amorces utilisées pour les différentes réactions PCR 30

Tableau VI: Composition du Mix PCR pour la détection des Begomovirus 31

Tableau VII: Composition du Mix PCR pour la détection des Betasatellites 31

Tableau VIII: Prévalences de la maladie dans les quatre zones agroécologiques 37

Tableau IX: Récapitulatif des résultats PCR par zone agro-écologique et par localité 38

Liste des figures

Figure 1: Plant de gombo 4

Figure 2 : Illustration des différentes parties de la plante du gombo (Abelmoschus esculentus

(L.) Moench): feuilles (a), fleurs (b), fruits (c), et graines (d) 5
Figure 3: Principaux insectes ravageurs observés sur le gombo. (A) Altise (Podagrica decolorata); (B) Mouche blanche (Bemisia tabaci Genn.); (C) Jasside (Jacobiasca sp); (D)

Puceron (Aphis gossypii); (E) Dysdercus sp ; (F) Syllepte derogata ; (G) Anomis flava 13
Figure 4 : (a) Reconstruction tridimensionnelle d'une particule géminivirale. L'échelle représente 10 nm (Zhang et al., 2001). (b) Particules géminivirales vues au microscope électronique montrant leur forme icosaédrique associée en doublets. L'échelle représente 50

nm. 14
Figure 5: Représentation de l'organisation génomique des Begomovirus (monopartites et bipartites). LIR (Long Intergenic Region); SIR (Short Intergenic Region); CR (Common

Region). 16
Figure6: Représentation des ADN â satellites et á satellites codant respectivement pour les protéines ßC1 et Rep, et des molécules défectives sans ORFs. A-rich (Adenine-rich region);

CR (Common Region); IR (Intergenic Region); SCR (Satellite Conserved Region) 18
Figure 7: Schématisation des modèles de réplication en cercle roulant (RCR) et de la

réplication dépendante de la recombinaison (RDR) des Begomovirus . 19

Figure 8: Bemisia tabaci adulte 21

X

Listes des Tableaux, Figures et Annexes

Figure 9: Symptôme (a) de la maladie de l'enroulement foliaire du gombo (Okra leaf curl disease, OLCD) observé au Burkina Faso, (b) de la maladie du jaunissement des nervures du piment (Pepper yellow vein disease, PYVD) et (c) de la maladie de l'enroulement (et du jaunissement) foliaire de la tomate (Tomato yellow leaf curl disease, ToLCD-TYLCD)

observé au Togo 23

Figure 10: Carte de la zone d'étude montrant les douze (12) localités prospectées 27

Figure 11: (A) broyeur à bille (Tissuelyser II) utilisé pour le broyage des échantillons ; (B)

balance électronique utilisée pour peser les échantillons 30

Figure 12: Thermocycleur 2720 (Applied Bioystems) utilisé pour l'amplification 32

Figure 13: GEL DOC Major Science (ms) UVDI utilisé pour la visualisation 33

Figure14: (B) et (D) plants de gombo avec des feuilles déformées; (C) enroulement des feuilles de gombo sur elles même; (A) et (F) feuilles de gombo en formes de cuillères; (E)

feuilles de gombo présentant des jaunissements. 36
Figure 15 : Electrophorèse des produits d'amplification des Betasatellites sur gel d'agarose à 1%. 100 paires de bases = marqueur de taille DNA ladder. 36 ; 37 ; 39 ; 40 ; 41 ; 54 sont

positifs. 41
Figure16: (A) : Arbre phylogénique généré à partir des séquences de CP des CLCuGeV,

OYCrV du Togo et d'autres Begomovirus existant dans le GenBank.. 43

Liste des annexes

Annexe 1:Procédure d'extraction des ADNs 63

Annexe 2:Procédure de préparation du gel et de la migration électrophorétique des ADN

amplifiés par PCR 64

Annexe 3:Préparation des Mix et programmes PCR 64

Annexe 4: Composition de quelques tampons utilisés 66

xi

Liste des Sigles, Abréviations et Acronymes

Liste des acronymes viraux selon le Comité International de Taxonomie des Virus (ICTV)

Acronyme Dénomination du virus

ACMBFV: African cassava mosaic Burkina Faso virus

ACMV : African cassava mosaic virus

CLCuGA : Cotton leaf curl Gezira alphasatellite

CLCuGB : Cotton leaf curl Gezira betasatellite

CLCuGV : Cotton leaf curl Gezira virus

EACMV: East African cassava mosaic virus

HoLCrV: Hollyhock leaf crumple virus

OLCCMV: Okra leaf curl Cameroon virus OLCuMLA: Okra leaf curl Mali alphasatellite OLCuMLB : Okra leaf curl Mali betasatellite

OLCV : Okra leaf curl virus

OYCrCMA : Okra yellow crinkle Cameroon alphasatellite

OYCrV : Okra yellow crinkle virus

ToLCBFV : Tomato leaf curl Burkina Faso virus ToLCTGB : Tomato leaf curl Togo betasatellite

ToLCV: Tomato leaf curl virus

TYLCV: Tomato yellow leaf curl virus

Liste des abréviations

a) Organismes et institutions

CNRST Centre national de la recherche scientifique et technologique

CREAF Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation

DDBJ DNA Data Bank of Japan

DSID Direction des Statistiques Agricoles, de l'Information et de la

Documentation

EMBL European Molecular Biology Laboratory

FAO Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture

FAOSTAT Food and Agriculture Organization Statistics

XII

Liste des Sigles, Abréviations et Acronymes

GenBank Banque de données génomiques des États-Unis d'Amérique

ICTV International commitee on taxonomy of viruses (Comité international de

taxonomie des virus)

INERA Institut de l'environnement et de recherches agricoles

LMI Laboratoire Mixte International

LVBV Laboratoire de Virologie et Biotechnologie Végétale

NCBI National Center of Biotechnology Information

RABIOTECH Réseau ouest-africain de biotechnologie

UFR/SVT Unité de formation et de recherche/sciences de la vie et de la terre

UL Université de Lomé

b) Autres abréviations

ADN Acide Désoxyribonucléique

ADN-A Composant A du génome des Begomovirus

ADN-B Composant B du génome des Begomovirus

ADNsb Acide désoxyribonucléique simple brin

APG Angiosperm Phylogeny Group

ARN Acide Ribonucléique

BLAST Basic Local Alignment Search Tool

bp Paire de bases

cccDNA Forme super-enroulée de l'ADN viral

CP Protéine de Capside

CR Common Region

dNTP Désoxynucléotide triphosphate

DO Densité Optique

EDTA Acide éthylène diamine tétra acétique

ELISA Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay

Genn. Gennadius

ID Immuno-Diffusion

IR Intergenic Region ou Région Intergénique

Kb Kilobase

XIII

Liste des Sigles, Abréviations et Acronymes

LIR Long Intergenic Region

MP Protéine de Mouvement

OLCD Okra leaf curl disease

ORF Open Reading Frames

Ori Origine de réplication

PCR Polymerase Chain Reaction

PIB Produit Intérieur Brut

PIP Programme International de Partenariat

qsp20 Quantité suffisante d'eau pour compléter un volume de réaction à 20 ìl

RCR Rolling Circle Replication

RDR Recombination Dependent Replication ou Réplication dépendante

REn Replication Enhancer ou Protéine activatrice de la réplication

Rep Protéine de Réplication

rpm rotation par minute

SCR : Satellite Conserved Region

TAE Tris-Acétate-EDTA

TrAp Protéine activatrice de la transcription

xv

Résumé, Abstract

Résumé

La culture du gombo (Abelmoschus esculentus (L.) Moench, Malvaceae) offre des produits contribuant à l'équilibre alimentaire, et à la génération de revenus pour de nombreux producteurs de beaucoup de pays de l'Afrique de l'Ouest et particulièrement ceux du Togo. Depuis plusieurs années, la maladie de l'enroulement foliaire du gombo (Okra leaf curl disease, OLCD) constitue l'une des maladies les plus dommageables dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest. Elle est occasionnée par des virus du genre Begomovirus (famille des Geminiviridae) et transmise par la mouche blanche (Bemisia tabaci Genn.) qui constitue le principal vecteur. En vue de connaître l'identité moléculaire et la diversité des Begomovirus responsables de cette maladie sur le gombo au Togo, des travaux de caractérisation moléculaire ont été effectués sur 118 échantillons de jeunes feuilles de gombo (symptomatiques et asymptomatiques) collectés dans les quatre zones agroécologiques du pays (zone littorale, zone forestière, savane humide et la savane sèche). Les ADNs totaux ont été extraits selon le protocole Doyle et Doyle modifié pour l'extraction d'ADN au Cétyl Trimétyl Ammonium Bromide (CTAB) et le diagnostic moléculaire a été réalisé par PCR (Polymerase Chain Reaction) en utilisant un couple d'amorces dégénérées (VD360/CD1266). Un total de 12 échantillons de produits PCR a été séquencé et des analyses bioinformatiques ont été réalisées. Il ressort de ces analyses que les isolats du Togo appartiennent à deux espèces : le Cotton leaf curl Gezira virus (CLCuGeV) avec une similitude de 88,71 à 96,56% avec CLCuGeV-Burkina Faso (FN554528), CLCuGeV-Niger (FJ469627) et le Okra yellow crinkle virus (OYCrV) avec une similitude de 86,52% à 97,70% avec les OYCrV de la Côte d'Ivoire (KX100572), du Mali (EU024118) et du Cameroun (FM164724). Cette étude a permis d'identifier les espèces de Begomovirus infectant le gombo au Togo. Ces virus constituent un véritable problème non seulement pour la production du gombo, mais aussi celle du coton (Gossypium sp. L.) au Togo tout comme dans les autres pays producteurs de l'Afrique de l'Ouest. Au regard des impacts socio-économiques négatifs que ces virus pourraient causer, la mise en oeuvre des stratégies de lutte efficaces s'avère nécessaire.

Mots clés : Begomovirus, CLCuGeV, OYCrV, PCR, gombo, Togo

xvi

Résumé, Abstract

Abstract

The cultivation of okra (Abelmoschus esculentus (L.) Moench, Malvaceae) offers products that contribute to a balanced diet and income generation for many producers in many West African countries, particularly those from Togo. For many years, Okra Leaf Curl Disease (OLCD) has been one of the most damaging diseases in several West African countries. It is caused by viruses of the genus Begomovirus (Geminiviridae family) and transmitted by the whitefly (Bemisia tabaci Genn.) which is the main vector. In order to determine the molecular identity and the diversity of Begomoviruses responsible for this disease on okra in Togo, molecular characterization works were carried out on 118 samples of young okra leaves (symptomatic and asymptomatic) collected from the four agro-ecological zones of the country (littoral zone, forest zone, wet savannah and dry savannah). Total DNAs were extracted according to the modified Doyle and Doyle protocol for DNA extraction with Cetyl Trimethyl Ammonium Bromide (CTAB) and the molecular diagnosis was carried out by PCR (Polymerase Chain Reaction) using a pair of degenerate primers (VD360/CD1266). A total of 12 samples of PCR products were sequenced and bioinformatic analyzes were performed. These analyzes indicate that the isolates from Togo belong to two species: the Cotton leaf curl Gezira virus (CLCuGeV) with a similarity of 88.71 to 96.56% with CLCuGeV-Burkina Faso (FN554528), CLCuGeV -Niger (FJ469627) ) and Okra yellow crinkle virus (OYCrV) with a similarity of 86.52% to 97.70% with OYCrV from Côte d'Ivoire (KX100572), Mali (EU024118) and Cameroon (FM164724). This study identified Begomovirus species infecting okra in Togo. These viruses are a real problem not only for of okra and cotton (Gossypium sp L.) production in Togo as in other West African producing countries. In view of the negative socio-economic impacts that these viruses could cause, the implementation of effective control strategies is necessary.

Key words: Begomovirus, CLCuGeV, OYCrV, PCR, okra, Togo

INTRODUCTION

1

Introduction

Introduction

Le gombo (Abelmoschus esculentus (L.) Moench) est un légume cultivé dans la plupart des pays des régions tropicales, subtropicales et méditerranéennes d'Afrique, d'Inde et d'Amérique. Il appartient au genre Abelmoschus et à la famille des Malvaceae (Spichiger et al., 2000). Le genre Abelmoschus se répartit en 7 espèces dont A. angulosus, A. callei, A. crinitus, A. esculentus, A. ficulneus, A. manihot et A. moschatus (Hamon et Charrier, 1997). Parmi ces espèces de gombo, 4 sont cultivées (A. callei, A. esculentus, A. manihot et A. moschatus) et les 3 autres (A. angulosus, A. crinitus et A. ficulneus) sont strictement spontanées (Borssum-Waalkes, 1966). C'est une plante exceptionnelle et originale, car toutes ses parties (racines, tiges, feuilles, fruits, graines) sont valorisées sur les plans alimentaire, médicinal, artisanal et même industriel (Marius et al., 1997). Les jeunes fruits et feuilles du gombo sont couramment utilisés comme condiment ou liant dans les sauces (Hamon et Charrier, 1997). Sur le plan nutritionnel, le gombo est riche en calcium, fer, protéines, glucides, lipides, vitamines A, C et en magnésium (Charrier, 1983 ; Siemonsma et Hamon, 2004 ; Doumbia, 2010) qui sont des compléments alimentaires utiles pour des repas à base de céréales.

En Afrique et particulièrement au Togo, le gombo est hautement prisé et est le plus souvent utilisé comme condiment ou liant dans les sauces (Hamon et Charrier, 1997). Il procure également des revenus très importants aux producteurs en général les femmes en améliorant leurs conditions de vie. Ainsi, le gombo pourrait jouer un rôle essentiel dans les programmes d'amélioration de l'alimentation des populations ainsi que dans les programmes de lutte contre la pauvreté.

Cependant, la production de cette spéculation fait face à d'énormes contraintes entrainant des pertes considérables de rendement dans les pays tropicaux en général et particulièrement au Togo. Parmi ces contraintes, figure en bonne place la maladie de l'enroulement foliaire du gombo encore appelée Okra leaf curl disease (OLCD). Elle est causée par des virus appartenant au genre Begomovirus (famille des Geminiviridae) qui sont transmis par la mouche blanche (Bemisia tabaci Genn.). La maladie induit chez des plants de gombo infectés des symptômes très caractéristiques qui vont d'une déformation des feuilles en forme de cuillère à un enroulement des feuilles sur elles-mêmes (vers le bas ou vers le haut).

Face à cette situation, d'innombrables travaux de caractérisation moléculaire ont été effectués en Afrique dans le but d'identifier les espèces virales responsables de cette maladie. C'est ainsi que la maladie de l'enroulement foliaire du gombo a été décrite dans de

2

Introduction

nombreux pays d'Afrique sahélienne et ses environs, notamment au Burkina Faso (Barro et al., 1994), au Cameroun (Leke et al., 2013), en Côte d'Ivoire (N'Guessan et al., 1992), au Ghana (Swanson et Harrison, 1993), au Mali (Kon et al., 2009), au Niger (Shih et al., 2009), au Nigéria et au Tchad (Swanson et Harrison, 1993) et en Égypte (Bigarré et al., 2001). Mais, force est de constater qu'au Togo, la littérature demeure déficitaire, voire quasi inexistante en informations nécessaires à un contrôle satisfaisant de ces virus. Pourtant, des symptômes de repliements foliaires retardant la croissance et affectant l'appareil végétatif des plants de gombo ont été observés sur toute l'étendue du territoire. Au regard de la situation actuelle du Togo face à cette pathologie dévastatrice, on se pose des questions sur la situation réelle de cette maladie à Begomovirus au Togo : (i) quelle est l'identité moléculaire des Begomovirus qui infectent le gombo au Togo ? (ii) Quels liens existent entre les caractéristiques moléculaires des Begomovirus du Togo et ceux d'Afrique ? D'où l'initiation de cette étude dont l'objectif général est d'évaluer la diversité des Begomovirus infectant le gombo au Togo. Plus spécifiquement cette étude vise à (i) déterminer l'identité moléculaire des principaux Begomovirus infectant le gombo au Togo et (ii) d'établir la taxonomie de ces Begomovirus du Togo.

CHAPITRE I : SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE

3

Chapitre I : synthèse bibliographique

Chapitre I: Synthèse bibliographique

I. Généralité sur le gombo

1. Le genre Abelmoschus 1.1. Historique

Les espèces de gombo cultivées et celles sauvages apparentées ont été initialement classées dans le genre Hibiscus, section Abelmoschus par Linné (1737). Medikus (1787) a proposé d'élever cette section au rang d'un genre distinct, mais la référence au genre Hibiscus

est restée jusqu'au milieu du 20e siècle. Il a fallu attendre la réhabilitation du genre Abelmoschus par Hochreutiner (1924) pour que son emploi soit admis dans les flores et la littérature contemporaine. Ce genre se distingue du genre Hibiscus d'après les caractéristiques du calice: calice spatiforme à cinq dents courtes, soudées à la corolle et caduques après la floraison (Terrell et Winters, 1974).

1.2. Données taxonomiques

Le genre Abelmoschus appartient à la famille des Malvacées. Il comprend environ 1500 espèces. C'est une famille très facile à reconnaître par sa fleur qui a un aspect typique dû à ses pétales à préfloraison tordue et aux nombreuses étamines soudées en un tube (Guignard, 1993). Il se distingue par les caractéristiques du calice. Le genre Abelmoschus est constitué d'une série polyploïde dont l'organisation n'est pas aisée à saisir. On peut cependant distinguer trois niveaux de ploïdie. Un premier ensemble d'espèces possède des nombres chromosomiques de bases compris entre 2n=58 et 2n=78 chromosomes. Il s'agit d'Abelmoschus tubernaculatus, Abelmoschus manihot, Abelmoschus moschatus, Hibiscus coccineus, Hibiscus grandiflorus et Abelmoschus ficulneus. Le deuxième niveau comprend les polyploïdes issus directement des génomes de base (2n = 120 à 140) : ce sont Abelmoschus esculentus, Abelmoschus tetraphyllus et Abelmoschus pungens. Le dernier niveau comprend les gombos de type "Guinéen" d'Afrique occidentale à 2n=192 ou 194 chromosomes (Charrier, 1983).

2. Description de l'espèce Abelmoschus esculentus (L.) Moench 2.1. Origine géographique

Le gombo (Abelmoschus esculentus (L). Moench) est une plante cultivée d'origine controversée. En effet, si l'origine du genre Abelmoschus ne souffre d'aucun débat, deux hypothèses s'affrontent quant à l'origine géographique d'Abelmoschus esculentus (L.) Moench

Chapitre I : synthèse bibliographique

(Ouedraogo, 2009). Certains auteurs soutenant que l'un de ses ancêtres (Abelmoschus tuberculatus L.) est natif de « Uttar » Pradesh (Nord de l'Inde) suggèrent que l'espèce Abelmoschus esculentus (L.) Moench est originaire de cette aire géographique (Hamon et Sloten, 1995). Alors que d'autres, sur la base de sa culture antique en Afrique orientale et la présence de l'autre ancêtre (Abelmoschus ficulneus), suggèrent que l'aire de domestication d'Abelmoschus esculentus (L.) Moench est le nord de l'Égypte ou l'Éthiopie. Cependant, aucune preuve définitive n'est disponible aujourd'hui.

2.2. Systématiques

L'espèce Abelmoschus esculentus (L.) Moench appartient à la famille des Malvacées (Hamon et Charrier, 1983) qui comporte environ 1500 espèces surtout intertropicales. La systématique de l'espèce est consignée dans le tableau I

Tableau I : Classification de Abelmoschus esculentus (L.) Moench

Règne Plantae

Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta

Classe Magnoliopsida
Sous-classe Dilleniidae

Ordre Malvales

Famille Malvaceae

Genre Abelmoschus

Espèce Abelmoschus esculentus (L.) Moench

4

Source : Classification phylogénétique APG II, 2003 ( https://www.tela-botanica.org/2009/11/article3354/)

3. Description botanique

Figure 1 : Plant de gombo (Photo Akakpo, 2018)

Figure 1: Pant de gombo (Photo AKAKPO 2018

Le gombo (Abelmoschus esculentus (L.) Moench) est une plante herbacée annuelle, à port érigé, de 1 à 4 m de haut. Il est généralement peu ramifié, à tige cylindrique, avec des poils raides disséminés, souvent tachetés de rouge (Rohwer, 2002 ; Grubben, 2004).

Les feuilles (Figure 1a) du gombo sont simples, alternées, de forme et de taille variables. Ses stipules sont filiformes et mesurent jusqu'à 2 cm de long. Ils sont souvent fendus jusqu'à la base et couverts de poils raides. Le pétiole mesure 5 à 50 cm de long (Rohwer, 2002).

5

Chapitre I : synthèse bibliographique

Les fleurs (Figure 1b) sont axillaires, solitaires ou en grappe. Le pédicelle mesure jusqu'à 3 cm de long sur la fleur et 7 cm sur le fruit, avec des poils raides disséminés ; le calice mesure 2-6 cm de long, avec 5 dents à l'apex et se fendant généralement sur un côté lors de l'expansion de la corolle ; la fleur est formée de 5 pétales libres de 3-7 cm de long. (Siemonsma, 1982).

Le fruit (Figure 1c) est une capsule érigée en section ronde de 5 à 10 angles, concave entre les côtes, variant quand il est jeune d'une couleur rouge-violet et vert rougeâtre à vert foncé. Il peut, contenir jusqu'à 100 graines à la maturité (Siemonsma, 1982).

Les graines (figure 1d) de forme globuleuse à ovoïde mesurent 3-6 mm de diamètre (Siemonsma, 1982).

Figure 2 : Illustration des différentes parties de la plante du gombo (Abelmoschus esculentus (L.) Moench): feuilles (a), fleurs (b), fruits (c), et graines (d) (photo Akakpo, 2018)

6

Chapitre I : synthèse bibliographique

4. Croissance et développement

Le cycle du gombo varie de 3 mois pour les variétés les plus précoces à un (1) an et parfois plus pour les plus tardives (Koechlin, 1989). La multiplication se fait par graine. La germination a généralement lieu au bout d'une semaine. Selon la variété et les conditions climatiques, la floraison se produit un à deux mois après semis. Elle est continue dans le temps. C'est une plante auto compatible et susceptible de fécondation croisée par des insectes pollinisateurs à un taux qui peut atteindre 20% (Charrier, 1983). Après la fécondation, la croissance du jeune fruit est rapide. L'ovaire de moins de 2 cm donne en trois jours un fruit de plus de 5 cm de long. La croissance est ralentie par la suite (Hamon, 1987). Pour l'utilisation en légumes, les jeunes fruits sont cueillis environ une semaine après la floraison (Siemonsma et Hamon, 2004).

5. Exigences pédoclimatiques

Le gombo est une espèce bien adaptée aux climats chauds et humides. Il est sensible à la sécheresse, mais cette sensibilité varie suivant les phases du cycle. L'effet du stress hydrique en phase de boutonnisation est très néfaste pour le gombo et se manifeste par une baisse considérable des composantes du rendement (Sawadogo, 2006). Le gombo ne supporte pas des températures nocturnes trop basses. Il nécessite des températures supérieures à 20°C pour avoir une croissance normale (Grubben, 2004). L'initiation florale et la floraison sont retardées à mesure que la température s'élève (De Lannoy, 2001). Par contre, les meilleurs rendements sont obtenus en période chaude (Nana, 2005). Le taux de germination et la rapidité de levée des semis sont optimaux à 25°C selon une étude réalisée par Bendkhil et Denden (2010). En outre une basse température de 10°C a entraîné une entrée en dormance de la graine. L'optimum pour la croissance est de 26-28°C. Le gombo tolère une grande diversité de sols. Cependant, il préfère les sols profonds, limon sableux, bien drainés et riches en matières organiques. Le pH optimal pour la culture du gombo varie de 6,2 à 6,5 (De Lannoy, 2001 ; Siemonsma et Hamon, 2004 ; Lim et Chai, 2007).

6. Composition biochimique, usages et valorisations du gombo

6.1. Composition biochimique du gombo

6.1.1. Composition en éléments organiques et minéraux

Le gombo est un légume qui procure un apport intéressant d'antioxydants, de vitamines et de minéraux (Hamon, 1988). La composition biochimique des fruits et des feuilles de gombo pour 100 g de partie comestible est présentée dans le tableau II.

7

Chapitre I : synthèse bibliographique

Tableau II : Composition biochimique des fruits et des feuilles de gombo pour 100 g de partie comestible (matière fraîche)

Éléments chimiques Quantité

Lutéine Zéaxanthine 5,16 mg

Bêta-carotène 2,25 mg

Phosphore 63 mg

Cuivre 0,094 mg

Calcium 81 mg

Manganèse 0,990 mg

Magnésium 57 mg

Zinc 0,6 mg

Sélénium 0,7 mg

Fer 0.8 mg

Potassium 303 mg

Sodium 8 mg

Vitamine K 5,3 mg

Vitamine E 375 UI

Vitamine C 21,1 mg

Thiamine (Vitamine B1) 0.2 mg

Riboflavine (Vitamine B2) 0.06 mg

Pyridoxine (Vitamine B6) 0,215 mg

Acide pantothénique (Vitamine B5) 0,245 mg

Niacine (Vitamine B3) 1 mg

Folates (Vitamine B9) 8,8 mg

Lipides 0,1 mg

Fibre diététique 9%

Protéines 2 g

Glucides 7,03 g

Énergie 1,50%

Source : http://externe-vip.com/fr/article/voila-ce-qui-arrive-qd vous mangez régulièrement du gombo

8

Chapitre I : synthèse bibliographique

6.1.2. Composition en mucilages

Les mucilages confèrent au gombo son aspect gluant qui est une caractéristique de ce fruit-légume. Les mucilages d'origine végétale sont un complexe polysaccharidique composé de galactose, de rhamnose et d'acide galacturonique (Hirose et al., 2004). Ils sont localisés dans les cellules épidermiques, le xylème primaire et le cortex périphérique (Clifford et al., 2001). Ils sont aussi présents dans le style des fleurs et à l'extrémité des racines (Macquet, 2007). Les fruits sont riches en glucides (7 à 8 % de la matière sèche) présents sous forme de mucilages (Sawadogo, 2006).

6.2. Usages et valorisation du gombo

Le gombo est une plante exceptionnelle et originale, car presque toutes ses parties (racines, tige, feuilles, fruits et graines) sont valorisées sur le plan alimentaire, médicinal, artisanal et industriel (Marius et al., 1997).

6.2.1. Valorisations nutritionnelles et sociales

Les jeunes fruits immatures de gombo constituent un légume important, consommé comme condiment ou liant dans les sauces (Hamon et Charrier, 1997). Ils sont riches en glucides, protéines, vitamines K, E, C, B9, fer, phosphore, potassium et magnésium (Leung et al., 1968 ; Hamon, 1988, Koechlin, 1989 ; Nzikou et al., 2006). Sa valeur nutritionnelle dépasse celle de la tomate (Hamon et Charrier, 1997). Selon Kumar et al., (2010), les graines de gombo pourraient servir à fabriquer une huile végétale de bonne qualité ainsi que de la farine (en vue de supplémenter une farine de céréales). Après le pressage des graines, le tourteau contient 30% de protéines (Marius et al., 1997). Les graines torréfiées sont employées dans certaines régions du Nigeria comme substitut du café (Siemonsma et Hamon, 2004). Les feuilles sont une excellente source de calcium et contiennent plus de 25% de protéines à l'état sec (Kennedy, 2012). Consommées comme salade, les feuilles fraîches ou séchées sont très intéressantes pour épaissir des soupes et ragoûts (Koechlin, 1989 ; Kennedy, 2012).

Sur le plan social, le gombo joue aussi un rôle important dans la vie d'une grande proportion des familles pauvres en améliorant leur repas quotidien, grâce à sa capacité d'épaissir les soupes, sa diversité de préparation ainsi qu'à sa valeur nutritive (Tshomba et al., 2015).

9

Chapitre I : synthèse bibliographique

6.2.2. Valorisations industrielles et artisanales

La tige, constituée de fibres (Igor et al., 2009) sert à l'industrie textile, à la fabrication de papier, de carton, des cordes, des sacs, des lignes de pêche et de piège à gibier (Martin, 1982 ; Marius et al., 1997 ;Shamsul et Arifuzzaman, 2007). Le gombo (Abelmoschus esculentus (L.) Moench) présente donc un certain potentiel industriel. La possibilité d'utiliser les graines pour fabriquer du biodiesel a été prouvée (Anwar et al., 2010).

6.2.3. Valorisations thérapeutiques

Le gombo possède de nombreuses vertus thérapeutiques. Il est utilisé pour le traitement de maux de dents (Lapointe, 1987), de la constipation (Nacoulma, 1996), et de la glycémie (Oyen et Lemmens, 2002). Pour Mugnier, (2008), toutes les parties de la plante sont utilisées, principalement pour traiter les maladies cardio-vasculaires ou digestives. Les feuilles sont parfois utilisées comme base de cataplasmes, comme émollient, sudorifique ou antiscorbutique et pour traiter la dysurie (Siemonsma et Hamon, 2004). Les jeunes fruits contiennent un mucilage ayant des propriétés variées de substitut de plasma sanguin, fluidifiant des systèmes liquides et sanguins (Martin et al., 1981 ; Marius et al., 1997). En plus les mucilages du gombo peuvent potentiellement être utilisés en médecine, ou comme additif alimentaire (Kumar et al., 2010). L'extrait végétal de gombo présente des propriétés médicinales dont les molécules ont des effets immuno modulateurs (Sheu et Lai, 2012). Les nanoparticules pourraient avoir un grand potentiel pharmaceutique grâce à leur activité antifongique (Jayaseelan et al., 2013).

7. Production et commercialisation du gombo

La production mondiale du gombo était estimée à 9 641 284 de tonnes environ en 2017, répartie dans 43 pays sur une superficie légèrement supérieure à 1,1 million d'hectares (FAOSTAT, 2019). Les pays en développement d'Asie et d'Afrique concentrent environ 99% de la production mondiale du gombo (FAOSTAT, 2019).

En Afrique, sa production est caractérisée par une très faible productivité (2,7 tonnes/ha) par rapport à la moyenne mondiale de 10 tonnes/ha (FAOSTAT, 2019). Les cinq premiers pays producteurs en 2017 ont été: l'Inde (6,35 millions de tonnes), le Nigeria (1,1 million de tonnes), l'Iraq (142 mille tonnes), la Côte d'Ivoire (139 mille tonnes) et le Pakistan (108 mille tonnes). Au Togo, selon la Direction des Statistiques Agricoles, de l'Informatique et de la Documentation (DSID), la production annuelle du gombo s'élevait à 1279,66 tonnes en 2016.

10

Chapitre I : synthèse bibliographique

II. Maladies et insectes ravageurs du gombo 1. Maladies causées par les champignons

Selon le Programme PIP (2008), les principales maladies fongiques qui s'attaquent au gombo sont :

V' Le blanc

Les symptômes sont des taches blanches, poudreuses, surtout sur la face inférieure des feuilles. La progression est rapide, et entraine le dessèchement des vieilles feuilles. Les conditions favorables à ce champignon sont : temps assez chaud (24 à 30°C), sans pluie avec des taux d'humidité relative modérés entre 50 et 90% (PIP, 2008).

V' La cercosporiose noire

Elle se manifeste par la présence de taches foliaires chlorotiques diffuses, de forme et dimension variables. À la face inférieure des feuilles, on trouve un amas pulvérulent brun noirâtre. La maladie progresse des feuilles du bas de la plante vers le haut de la plante. Les taches peuvent envahir tout le limbe. Les feuilles se dessèchent et tombent. La saison chaude et humide est la période favorable (PIP, 2008).

V' La fusariose

Elle peut intervenir à tous les stades de croissance du gombo, mais surtout au stade préfloraison. Elle provoque le flétrissement de la plante qui peut finir par mourir (PIP, 2008).

2. Maladies bactériennes

La bactériose est la principale maladie bactérienne du gombo. La plante est sensible à cette maladie à n'importe quel stade de son développement. Cette maladie est occasionnée par Xanthomonas axonopodis. Elle se manifeste par des petites taches circulaires sur les cotylédons, des fontes de semis et des pertes de jeunes plants et des taches vitreuses et circulaires sur le fruit (PIP, 2008).

11

Chapitre I : synthèse bibliographique

3. Maladies virales

3.1. Virus responsables de la maladie de l'enroulement des feuilles du gombo (Okra Mosaic Desease)

Les travaux de caractérisation moléculaire ont permis de décrire plusieurs espèces de virus du genre Begomovirus responsables de la maladie de l'enroulement foliaire du gombo en Afrique. Ces virus sont résumés dans le tableau III.

Tableau III : Espèces de Begomovirus responsables de l'OLCD en Afrique

Virus Pays Références

Okra leaf curl virus (OLCV) Cameroun Leke et al., 2007

Cotton leaf curl Gezira virus (CLCuGV)

Soudan Idris et Brown, 2000

Niger Shih et al., 2009

Côte d'Ivoire Séka et al., 2016

Burkina Faso Tiendrébéogo et al., 2010

Okra yellow crinkle virus (OYCrV)

Shih et al., 2007 ; Kon et al.,

Mali 2009

Côte d'Ivoire Séka et al., 2016

Égypte Bigarré et al., 2001

Hollyhock leaf crumple virus (HoLCrV)

Soudan Idris et Brown, 2002

3.2. Maladie de l'enroulement foliaire du gombo

La maladie de l'enroulement foliaire du gombo ou Okra leaf curl disease (OLCD) est une maladie virale du gombo occasionnée par des virus du genre Begomovirus. Les plantes atteintes présentent un retard de croissance avec un repliement des feuilles (vers le haut ou vers le bas) et un épaississement de nervures associés ou non à un jaunissement. Ce qui affecte significativement la capacité de la plante à produire. Le Okra leaf curl disease (OLCD) est répandue dans toute la région tropicale et constitue une contrainte majeure pour la production du gombo parce qu'il occasionne des pertes considérables de rendement (Barro, 1994 ; Tiendrébéogo, 2010). Les études entreprises ces dernières années ont permis de décrire cette maladie sur le gombo dans de nombreux pays d'Afrique sahélienne et ses environs: en Côte d'Ivoire (N'Guessan et al., 1992 ; Séka et al., 2016), au Ghana, au Nigéria et au Tchad (Swanson et Harrison, 1993), en Égypte (Bigarré et al., 2001), au Mali (Kon et al., 2009), au

12

Chapitre I : synthèse bibliographique

Niger (Shih et al., 2009), au Burkina Faso (Tiendrébéogo et al., 2010), au Cameroun (Leke et al., 2013).

4. Insectes ravageurs

Le gombo en comparaison avec la plupart des plantes de la famille des Malvaceae est considéré comme une plante entomologique par excellence compte tenu du nombre d'espèces d'insectes qui l'attaquent (De Lannoy, 2001; PIP, 2008). On rencontre:

V' Les altises (Nisotra spp.)

Les altises sont de petits coléoptères d'environ 3 mm de long (figure 2, A). Les oeufs sont pondus aux pieds des plantes à proximité du sol. Les larves se nourrissent des racines de la plante. Les dommages sont négligeables sur les racines. Les dégâts sont causés par les adultes qui rongent les feuilles et laissent généralement des petits trous ronds donnant une apparence criblée aux plantes. Les dégâts sont surtout dommageables sur les jeunes plants. Les conditions favorables à cet insecte sont: les sols légers, l'excès d'azote, les plantes chétives, le sol pauvre en matière organique et un fort ensoleillement (De Lannoy, 2001).

V' La punaise du cotonnier (Dysdercus spp.)

Elle se reconnait par le dessèchement et la tombée des jeunes fruits, des taches sur les fruits à maturité avancée et parfois leur dessèchement (figure 2, E). Elle apparait de la floraison jusqu'à la récolte (De Lannoy, 2001).

V' Le puceron du cotonnier (Aphis gossypii)

Ce puceron a une coloration variable, jaune, vert ou brun. De forme ailée, elle a la tête et le thorax noir, et l'abdomen vert à jaune (figure 2, D). Ce puceron suceur affaiblit la plante et provoque une déformation des feuilles quand ils sont en grand nombre. Ils produisent un miellat sur lequel un champignon saprophyte peut se développer. Ce champignon empêche une bonne photosynthèse (De Lannoy, 2001).

V' Les cicadelles ou jassides

C'est une cicadelle dont l'adulte fait 2,5 à 3 mm de long, de couleur vert clair à vert jaunâtre (figure 2, C). Pendant la journée, elles sont sous les feuilles, mais passent sur le dessus des feuilles le soir. Les nymphes et les adultes sucent la sève des feuilles en sécrétant une salive toxique. Cela entraîne une décoloration des feuilles, d'abord aux bords puis aux

13

Chapitre I : synthèse bibliographique

tissus inter-nervaires. Une couleur brunâtre et rougeâtre peut ensuite apparaître. En cas de forte infestation, la croissance de la plante peut être bloquée (De Lannoy, 2001).

? La mouche blanche (Bemisia tabaci Genn.)

C'est un aleurode extrêmement polyphage rencontré dans les zones de production agricole des cultures maraîchères en général et particulièrement celles du gombo. Les adultes de l'insecte mesurent entre 0,8 et 1 mm de long (figure 2, B). Tous les stades du développement du gombo sont attaqués par les mouches blanches. Par ailleurs, les attaques précoces par des individus porteurs de virus constituent de véritables dangers pour les plantules qui cessent de croître, compromettant ainsi la culture toute entière (PIP, 2008).

? Les chenilles enrouleuses (Syllepte derogata)

Les chenilles sont vert translucide à pattes et tête noires (figure 2, F). Les feuilles attaquées sont découpées et enroulées. Ces chenilles sont le plus souvent cachées dans les feuilles enroulées. Si les attaques sont fortes, la croissance de la plante peut être freinée. Les dégâts sont généralement limités à quelques plantes dans un champ (De Lannoy, 2001).

Figure 3: Principaux insectes ravageurs observés sur le gombo. (A) Altise (Podagrica decolorata); (B) Mouche blanche (Bemisia tabaci Genn.); (C) Jasside (Jacobiasca sp); (D) Puceron (Aphis gossypii); (E) Dysdercus sp ; (F) Syllepte derogata ; (G) Anomis flava (Ekra, 2010)

14

Chapitre I : synthèse bibliographique

III. Famille des Geminiviridae 1. Généralité et classification

Les Begomovirus appartiennent à la famille des Geminiviridae. Du latin « geminus » qui signifie « jumeau ». Cette famille comprend des virus dont le génome est constitué d'une molécule (monopartite) ou de deux molécules (bipartites) d'ADN simple brin (ADNsb) de tailles identique (environ 2,8 kilobases). Les molécules d'ADNsb sont protégées par une capside de forme icosaédrique, en doublet d'une taille d'environ 18-20 nm de diamètre et 30 nm de long (figure 3, Zhang et al., 2001; Jeske, 2009).

Figure 4 : (a) Reconstruction tridimensionnelle d'une particule géminivirale. L'échelle représente 10 nm (Zhang et al., 2001). (b) Particules géminivirales vues au microscope électronique montrant leur forme icosaédrique associée en doublets. L'échelle représente 50 nm (Brown et al., 2011).

Les virus appartenant à cette famille avaient été classés en quatre genres en se basant sur leur gamme d'hôtes, leur insecte vecteur et leur organisation génomique (Brown et al., 2011). Il s'agissait : des virus du genre Begomovirus qui infectent principalement les plantes dicotylédones et transmis exclusivement par l'aleurode Bemisia tabaci Genn., ceux du genre Curtovirus infectant des plantes dicotylédones et transmis par des cicadelles, ceux du genre Mastrevirus, infectant principalement des plantes monocotylédones et transmis par des cicadelles, et enfin ceux du genre Topocuvirus infectant des plantes dicotylédones et transmis par un membracide (Rojas et al., 2005). Le genre Begomovirus tire son nom du Bean golden mosaic virus responsable de la mosaïque dorée du haricot (Regenmortel et al., 2000). Ce genre comporte le plus grand nombre d'espèces décrites, avec plus de 388 espèces reconnues

15

Chapitre I : synthèse bibliographique

par l'ICTV (Brown et al., 2015). Il est suivi du genre Mastrevirus avec plus de 30 espèces reconnues (Zerbiniet al., 2017). Selon leur répartition géographique, il faut distinguer les Begomovirus de l'Ancien Monde regroupant des Begomovirus originaires d'Europe, d'Inde, d'Afrique et d'Asie et les Begomovirus du Nouveau Monde originaires d'Amérique. Grâce aux nouvelles techniques de caractérisation moléculaire développées ces dernières années, 5 nouveaux genres ont vu le jour. Il s'agit: des Becurtovirus, des Eragrosvirus, des Turncurtovirus (Varsani et al., 2014) puis des Capulavirus, et des Grablovirus (Varsani et al., 2017). En outre, quatre autres espèces de virus étroitement liés aux géminivirus ont été découvertes et acceptées par le Comité exécutif de l'ICTV pour inclusion dans la famille des Geminiviridae. Mais ces espèces resteront non attribuées à un genre, en attendant l'identification de leurs espèces vectrices et la confirmation de la morphologie de la particule virale (Varsani et al., 2017). Il s'agit des espèces Apple geminivirus (Liang et al., 2015), Citrus chlorotic dwarf associated virus (Loconsoleet al., 2012; Guo et al., 2015), Grapevine geminivirus A (Al Rwahnih et al., 2017), Mulberry mosaic dwarf associated virus (Lu et al., 2015; Ma et al., 2015) et Tomato associated geminivirus 1 (Fontenele et al., 2017).

2. Origine des géminivirus

Les géminivirus actuels auraient évolué à partir de réplicons d'ADN extra-chromosomiques présents chez les ancêtres procaryotes ou eucaryotes primitifs des plantes modernes (Koonin et Ilyina, 1992; Rojas et al., 2005). Dans ce scénario, le géminivirus ancestral est envisagé sous la forme d'un plasmide extra-chromosomique circulaire d'ADN sb qui se serait répliqué par un mécanisme de cercle roulant impliquant une forme réplicative d'ADN db. Les relations phylogénétiques étroites des protéines Rep des géminivirus avec celles des protéines Rep des plasmides des phytoplasmes, ainsi que la ressemblance structurelle forte entre la CP des géminivirus et celle des virus icosaédriques à ARNsb ont permis de proposer un deuxième scénario évolutif dans lequel l'acquisition du gène codant pour la protéine de capside d'un virus de plante à ARNsb par un plasmide de phytoplasme a donné naissance à l'ancêtre des géminivirus (Krupovic et al., 2009).

3. Le genre Begomovirus

3.1. Organisation génomique du genre Begomovirus

Selon l'organisation génomique, les Begomovirus ont été scindés en deux groupes: les Begomovirus monopartites ayant un ADN simple brin circulaire d'environ 2,8 kilobases (ADN-A) et les Begomovirus bipartites ayant deux ADN simples brins circulaires d'environ 2,8 kilobases chacun (ADN-A et ADN-B ; Jeske, 2009 ; ICTV, 2012). Chacun des deux

16

Chapitre I : synthèse bibliographique

composants (ADN-A et ADN-B) possède des gènes qui codent pour plusieurs protéines et une région intergénique (Intergenic Region, IR) d'environ 200 paires de bases comprenant l'origine de réplication (ori), les itérons (courtes séquences répétées), la région commune (Common Region, CR) et la tige boucle (5' TAATATT?AC 3') (Brown et al., 2011; Zerbini et al., 2017) (figure 5).

Figure 5: Représentation de l'organisation génomique des Begomovirus (monopartites et bipartites). LIR (Long Intergenic Region); SIR (Short Intergenic Region); CR (Common Region) (Zerbini et al., 2017).

L'ADN-A porte une région intergénique (IR) et 6 cadres ouverts de lecture ou ORFs (Open Reading Frames) dont certains sont chevauchants (Brown et al., 2011; Fondong, 2013). Sur le brin viral, l'ORF V1 (AV1 chez les bipartites) code pour la Protéine de Capside CP qui est l'unité de base dans la constitution de la particule virale en doublet des Begomovirus. L'ORF V2 (AV2 chez les bipartites) code pour la Protéine de Mouvement MP qui associé à la CP permet de diffusion du virus dans la plante hôte (Brown et al., 2011; Fondong, 2013). Par ailleurs, des études ont montré que les Begomovirus bipartites du Nouveau Monde ne possèdent pas l'ORF AV2 (Rojas et al., 2001; Bull et al., 2007; Fondong, 2013; Hanley-Bowdoin et al., 2013). Les ORFs portés par le brin complémentaire codent pour la protéine associée à la réplication (Rep) du virus au sein de la plante (ORF C1), la protéine activatrice de la transcription (TrAP) (ORF ) (Wezel et al., 2001), la protéine activatrice de la réplication (REn) (ORF C3) et la protéine C4 (ORF C4). La protéine C4 semble intervenir dans l'expression de la sévérité des symptômes et dans le déplacement du virus dans la gamme d'hôtes (Krake et al., 1998; Vanitharani et al., 2005). Associé à la REn, la Rep permet

17

Chapitre I : synthèse bibliographique

l'accumulation de la charge virale dans les cellules de la plante (Hanley-bowdoin et al., 1989).

L'ADN-B des Begomovirus bipartites porte deux ORFs non chevauchants qui codent pour deux protéines. La protéine MP (ORF BC1) qui est impliquée dans le mouvement de cellule à cellule de l'ADN viral et la protéine NSP (Nuclear Shuttle Protein, ORF BV1) qui est impliquée dans le transport de l'ADN viral du noyau vers le cytoplasme à travers la membrane nucléaire (Sanderfoot et al., 1996; Gafni et Epel, 2002).

3.2. Association des Begomovirus avec des satellites

Les Begomovirus monopartites de l'Ancien Monde ont été associés à la description de trois types de molécules d'ADNsb circulaires. Il s'agit des á satellites et des f3 satellites d'une taille d'environ 1350 nucléotides chacun (Briddon et Stanley, 2006; Zhou, 2013) et les satellites défectifs d'une taille d'environ 682 nucléotides (Lozano et al., 2016 ; Zhou, 2013).

Les á satellites sont capables d'autoréplication dans les cellules végétales, mais dépendent de leurs Begomovirus assistants, également nommés « helper », pour le mouvement au sein de la plante hôte et la transmission inter-plantes via l'insecte vecteur (Mansoor et al., 1999; Saunders et Stanley, 1999). Ils codent pour une seule protéine associée à la réplication (Zhou, 2013). Ils semblent jouer un rôle de modulation de la virulence du complexe Begomovirus-f3 satellite (Idris et al., 2011) en diminuant, voire en supprimant l'expression des symptômes de certaines maladies à Begomovirus.

Les f3 satellites quant à eux sont entièrement dépendants de leur association avec les Begomovirus pour leur réplication, leur encapsidation et leur dissémination. Ils contiennent trois régions conservées : une séquence riche en Adénine (A-richsequence), une séquence conservée connue sous le nom de région conservée des satellites (satellite conserved region, SCR) et un seul gène dans le sens complémentaire qui code pour une petite protéine (~118 acides aminés) connue sous le nom de f3C1. La protéine f3C1 est une protéine multifonctionnelle intervenant dans la sévérité de la maladie et la suppression de certains mécanismes de résistance de la plante.

Les satellites défectifs (deltasatellites), troisième classe d'ADN satellites en association avec des Begomovirus, ont récemment été définis (Fiallo-Olivé et al., 2012; Zhou, 2013; Lozano et al., 2016). Ils sont distincts des á satellites et des f3 satellites en raison de la petite taille de leur génome (~ 682 nucléotides) et de l'absence d'ORF.

18

Chapitre I : synthèse bibliographique

Figure6: Représentation des ADN â satellites et á satellites codant respectivement pour les protéines ßC1 et Rep, et des molécules défectives sans ORFs. A-rich (Adenine-rich region); CR (Common Region); IR (Intergenic Region); SCR (Satellite Conserved Region) (Zhou, 2013).

3.3. Réplication des Begomovirus

Les Begomovirus utilisent deux mécanismes pour la réplication de leur génome. Une fois dans le cytoplasme cellulaire de la plante hôte, l'ADN simple brin viral, décapsidé, rejoint le noyau pour être converti en forme réplicative ADN double brin (ADNdb) par la polymérase cellulaire de l'hôte. L'ADN double brin est capable de se répliquer par un mécanisme de cercle roulant (RCR), de manière analogue aux plasmides bactériens et phages à ADN sb circulaire, et par un mécanisme de réplication dépendante de la recombinaison (RDR) (Hanley-Bowdoin et al., 1999; Jeske et al., 2001; Preiss et Jeske, 2003 ; figure 6). La protéine Rep seule est suffisante à l'initiation de la réplication RCR en introduisant une ouverture au sein du motif conservé de la tige boucle (TAATATT?AC) contenant le site d'initiation (?) de la RCR (Hanley-Bowdoinet al., 2000). Ainsi, elle dérégule le cycle cellulaire et fournit les facteurs cellulaires compatibles avec la réplication de l'ADN. Une dernière étape permet le transport des génomes filles d'ADNsb vers les cellules adjacentes via les plasmodesmes, ou leur encapsidation pour former de nouvelles particules virales (Gutierrez, 1999).

Chapitre I : synthèse bibliographique

19

Figure7: Schématisation des modèles de réplication en cercle roulant (RCR) et de la réplication dépendante de la recombinaison (RDR) des Begomovirus (Bernardi et Timchenko, 2008 ; Jeske et al., 2001).

Synthèse de la forme réplicative ADN db : Après décapsidation, il y a la synthèse d'une amorce complémentaire à la région intergénique JR. La synthèse du brin complémentaire est initiée à partir de cette amorce. L'ADNdb circulaire servira pour la réplication.

Réplication en cercle roulant (RCR) :

Etape a : accrochage de la protéine associée à la réplication (Rep) à l'origine de réplication (ori).

Etape b : ouverture de l'ADN et liaison covalente de la Rep à l'extrémité 5'.

Etape c : déplacement et réplication.

Etape d : nouvelle ouverture de l'ADN, fermeture des ADN simple brin et relargage de la Rep.

Réplication dépendante de la recombinaison (RDR) :

Etape e : interaction entre un ADN simple brin incomplet et la forme super-enroulée de l'ADN viral (cccDNA) à

des sites homologues.

Etape f : recombinaison homologue.

Etape g : élongation de l'ADN simple brin.

Etape h: synthèse de l'ADN complémentaire et obtention d'un ADN double brin.

20

Chapitre I : synthèse bibliographique

3.4. Variabilité génétique des Begomovirus

3.4.1. Mutations

Les mutations sont des erreurs de copies générées lors de la réplication du génome par les polymérases ARN ou ADN. Le taux de ces erreurs varie grandement entre les ADN polymérases, présentant divers mécanismes de correction et des taux d'erreurs relativement faibles (entre 10-6 et 10-8 erreurs par nucléotide et par réplication; Garcia-Diaz et Bebenek, 2007) et les ARN polymérases aux taux d'erreurs nettement plus élevés (entre 10-3et 10-5erreurs par nucléotide et par réplication; Jenkins et al., 2002). Chez les géminivirus, plusieurs études ont estimé des taux de substitution de l'ordre de 10-3 à 10-4substitutions par position nucléotidique et par année (Isnard et al., 1998; Ge et al., 2007; van der Walt et al., 2008; Duffy et Holmes, 2009). Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ces taux élevés, tels que l'incompatibilité entre les enzymes de correction et le génome viral, la présence de structures secondaires favorisant les erreurs, ou bien le rôle potentiel de protéines virales dans l'altération de la fidélité de la polymérase (Gutierrez, 1999; Arguello-Astorga et al., 2007). Le taux de substitution élevé des Begomovirus en tant que moteur de leur diversification est associé à un deuxième processus évolutif majeur chez les géminivirus: la recombinaison.

3.4.2. Survenue des phénomènes de recombinaisons

La recombinaison virale est un processus permettant la genèse d'un nouveau virus issu de nouvelles combinaisons génomiques à partir de l'information génétique de deux virus parentaux et de la création de nouveaux types d'arrangement génomiques. Elle permet l'acquisition en une seule étape d'une grande variabilité génétique et donc la création de nouveaux types d'arrangements dans le génome. La recombinaison a été largement décrite chez les géminivirus. Les phénomènes de recombinaison ont été décrits à la fois entre des virus de la même espèce (Zhou et al., 1997), d'espèces différentes (Monci et al., 2002) et aussi entre virus appartenant à différents genres (Saunders et Stanley, 1999). En ce qui concerne le genre Begomovirus, une multiplicité et une variété de description d'évènements de recombinaison conduisant à une diversité moléculaire élevée ont été décrites ces dernières années (Lefeuvre et al., 2007 ; Tiendrébéogo et al., 2010).

21

Chapitre I : synthèse bibliographique

3.5. Dissémination spatiale et temporelle des Begomovirus

L'émergence des maladies à Begomovirus ces dernières années est due non seulement à la capacité de recombinaison et d'adaptation de ces virus, mais également et surtout à la dissémination vectorielle et aux activités humaines.

3.5.1. Insecte vecteur

Les Begomovirus sont transmis des plantes malades aux plantes saines par l'intermédiaire d'une mouche blanche, Bemisia tabaci Genn. (ICTV, 2012).C'est une mouche d'origine tropicale faisant partie de l'ordre des Hemiptera, de la famille des Aleyrodidae et de la sous- famille des Aleyrodinae (De Barro et al., 2011). Bemisia tabaci Genn. est un aleurode mesurant 1 à 1,5 millimètre de long, de couleur blanc-jaunâtre et disposant de 2 paires d'ailes blanches (Figure 7). C'est un polyphage piqueur-suceur qui se nourrit de plusieurs espèces végétales (Osborne, 1988). Considérée comme l'une des espèces les plus envahissantes au monde, la mouche blanche se nourrit des liquides intracellulaires des plantes hôtes. Présente sur la majorité des continents, elle prolifère surtout dans l'hémisphère sud et aurait favorisé l'émergence et l'évolution des populations bégomovirales dans les régions tropicales et subtropicales (Jeske, 2009).

Figure 8: Bemisia tabaci adulte (Photo Akakpo, 2019)

Des études récentes ont permis de décrire plusieurs biotypes à travers les différentes régions du monde. Parmi ces biotypes, le biotype B a beaucoup contribué à l'expression des Begomovirus sur de nouveaux hôtes, car il est très fécond, plus répandu et est

22

Chapitre I : synthèse bibliographique

le plus redoutable ravageur des plantes (Perring et al., 1991; Delatte et al., 2007). La transmission des Begomovirus aux plantes se fait selon le mode circulant et persistant (Czosnek, 2007). Le virus est acquis passivement lors de prise d'aliment de Bemisia tabaci Genn. et se retrouve ensuite dans les glandes salivaires de l'insecte. Le virus sera donc transmis à une nouvelle plante par salivation lors d'une nouvelle alimentation de l'insecte sur une plante saine.

3.5.2. Activités humaines

L'activité humaine a également été reconnue dans l'émergence des Begomovirus. Le mode de culture basé sur la monoculture et le transfert d'espèces végétales hors de leurs zones géographiques ont contribué énormément à la mise en place de conditions favorables à la transmission par Bemisia tabaci Genn. de virus indigènes vers les plantes exotiques introduites (Jones, 2009). Ainsi, les échanges de matériel végétal contaminé et les pratiques culturales inappropriées favorisent l'élargissement des aires de distributions des virus.

3.6. Hôtes et symptômes causés par les Begomovirus

Les Begomovirus sont rencontrés sur une large gamme d'espèces de plante. Les plantes hôtes les plus répertoriées dans la littérature appartiennent à la famille des dicotylédones : Amaranthaceae, Asteraceae, Brassicaceae, Convolvulaceae, Cucurbitaceae, Euphorbiaceae, Labiaceae, Fabaceae, Malvaceae, Solanaceae et Verbenaceae (Silva et al., 2017). Les principaux symptômes observés (Figure 8) chez les plantes atteintes de maladies associés aux Begomovirus sont : (1) des déformations foliaires associées ou non à des mosaïques, comme la mosaïque du manioc (Cassava Mosaic Disease, CMD) (Legg et al., 2014a,b),(2) des repliements foliaires en forme de cuillère associés ou non à du jaunissement et du nanisme, comme la maladie de l'enroulement et/ou du jaunissement foliaire de la tomate (tomato (yellow) leaf curl disease, ToLCD-TYLCD) (Tiendrébéogo et al., 2010 ; Navas-Castillo et al., 2011; Péréfarres et al., 2014 ; Mivedor et al., 2017) et la maladie de l'enroulement foliaire du gombo (okra leaf curl disease, OLCD ; Tiendrébéogo et al., 2010), et (3) des jaunissements des nervures, comme la maladie du jaunissement des nervures du piment (pepper yellow vein disease, PYVD, Tiendrébéogo et al., 2008).

23

Chapitre I : synthèse bibliographique

Figure 9: Symptôme (a) de la maladie de l'enroulement foliaire du gombo (Okra leaf curl disease, OLCD) observé au Burkina Faso, (b) de la maladie du jaunissement des nervures du piment (Pepper yellow vein disease, PYVD ; Tiendrebeogo et al., 2008) et (c) de la maladie de l'enroulement (et du jaunissement) foliaire de la tomate (Tomato (yellow) leaf curl disease, ToLCD-TYLCD) observé au Togo (Mivedor et al., 2017)

4. Principales méthodes de diagnostics des Begomovirus

Les symptômes caractéristiques d'une infection à Begomovirus précédemment décrits sont généralement utilisés pour diagnostiquer les plantes atteintes de la maladie. Cependant, l'état de ces symptômes et même l'état général de la plante peuvent être influencés par d'autres facteurs. Ces facteurs sont entre autres l'action des insectes ravageurs des feuilles, des insectes piqueurs-suceurs et aussi du stress hydrique (Jones, 2003). Face à cette difficulté rencontrée par cette méthode de diagnostic, plusieurs méthodes de laboratoire ont été développées (Matthews, 1991). Il s'agit des tests de diagnostic sérologique (Al Bitar et Luisoni, 1995; Wu et al., 2012) et moléculaire (Patel et al., 1993; Inoue-Nagata et al., 2004).

4.1. Tests sérologiques

Le test sérologique est basé sur l'utilisation des techniques de précipitation en immuno-diffusion (ID) et des tests immuno-enzymatiques (ELISA). Les anticorps utilisant les tests ELISA ont permis la détection des Begomovirus dans différents extraits végétaux (Konaté et al., 1995; Harrison et Robinson,1999). La variante TAS-ELISA utilisant les anticorps monoclonaux a été utilisée pour la détection et la classification de ce groupe de virus (Barro, 1994; Konaté et al., 1995; Tiendrébéogo et al., 2006). Par ailleurs, d'autres tests sérologiques utilisant des sérums polyclonaux sont utilisés avec succès. Ce sont: "Western

24

Chapitre I : synthèse bibliographique

blots", "Leafimprint blots", "Tissue blots", "Transmission electronmicroscopy and immunolabeling" (Abouzid et al., 2002).

4.2. Tests moléculaires

Les techniques moléculaires de détection et d'identification des virus sont basées sur la réaction de polymérisation en chaîne (PCR). Des couples d'amorces spécifiques ou universelles ont été développés pour la détection respectivement de certaines espèces de Begomovirus ou de certains groupes de Begomovirus, notamment à partir d'informations sur la séquence des régions conservées de l'ADN-A (Wyatt et Brown, 1996; Atzmon et al., 1998; Brown et al., 2001). De nos jours, les comparaisons de séquences nucléotidiques et la phylogénie permettent de distinguer avec précision les espèces virales (Padidam et al., 1995; Brown, 1997; Fauquet et al., 2003). Ces comparaisons sont généralement basées sur la séquence de la région intergénique (IR) et celle du gène de la protéine de capside (CP) en l'absence de séquence complète de l'ADN-A (Brown, 1997; Brown et al., 2001). Mais pour une taxonomie définitive, la séquence complète de l'ADN-A est nécessaire. Le seuil de distinction taxonomique des Begomovirus actuellement admis par le comité international de taxonomie virale (CITV) est de 89% pour l'ADN-A (Fauquet et al., 2008 ; Brown et al., 2015).

5. Méthodes de lutte contre les Begomovirus

Les maladies virales des plantes occasionnent de pertes importantes à la fois sur le rendement et la qualité des produits agricoles. De nos jours, peu de méthodes de lutte sont disponibles dans le cas d'une infection virale et surtout, aucun traitement curatif ne peut être appliqué. Les principales mesures de lutte contre les Begomovirus visent surtout à réduire les sources de l'inoculum viral et la population du vecteur. Ces moyens de lutte sont essentiellement biologiques, chimiques, culturaux et physiques. La lutte peut être également génétique et basée sur l'utilisation de variétés résistantes ou tolérantes au virus et/ou au vecteur (Brown et Bird, 1992; Brown, 1994; Thresh et Otim-Nape, 1994; Pico et al., 1996; Polston et Anderson, 1997; Varma et Malathi, 2003).

5.1. Pratiques culturales, prophylaxie

Ce sont des pratiques qui consistent à empêcher ou réduire considérablement l'arrivée du virus sur les parcelles de production. Ils consistent donc à empêcher les introductions et les mouvements de plants infectés par le virus vers les zones encore indemnes (saines). Ces pratiques constituent une priorité dans la lutte contre les Begomovirus (Anderson

25

Chapitre I : synthèse bibliographique

et al., 2004). Dans les zones déjà contaminées, l'emploi de plants sains et certifiés ainsi que l'élimination des plantes adventices hôtes de Begomovirus à proximité des parcelles de production constituent les premières mesures qui tendent à repousser l'infestation (Sánchez-Campos et al., 1999; Papayiannis et al., 2011). Également, la rotation des cultures d'une saison à une autre et l'élimination des résidus de culture sont également recommandées (Morilla et al., 2005).

Le contrôle de l'insecte vecteur constitue aussi un élément très important de la lutte contre les Begomovirus. Ce moyen de lutte peut se baser sur l'utilisation de barrières physiques (Cohen et Antignus, 1994), de méthodes qui perturbent le comportement de l'insecte (modification du rayonnement UV dans les serres, Antignus et al., 2001), de la lutte biologique avec des insectes auxiliaires des cultures (insectes des genres Eretmocerus et Encarsia par exemple pour la lutte contre B. tabaci; Picó et al., 1996) et bien sûr de la lutte chimique à travers des pulvérisations d'insecticides. Toutefois, les emplois répétés d'insecticide favorisent le développement de résistances chez les insectes vecteurs.

5.2. Résistance variétale

Les pratiques culturales et la prophylaxie peuvent aider à contrôler l'apparition ou le développement de la maladie, mais sont en général insuffisantes (Antignus, 2007; Polston et Lapidot, 2007). Une autre méthode plus "simple" à mettre en oeuvre est l'utilisation de variétés résistantes aux virus. Cette méthode est la plus commode et la plus rentable pour le contrôle des maladies virales (Hall, 1980; Yang et al., 2004 ; De Castro, 2005). Elle reste la meilleure stratégie pour assurer une production acceptable en quantité et en qualité. La sélection de plantes naturellement résistantes à la maladie s'effectue par des croisements. Le plus souvent des successions de rétrocroisements sont effectuées entre une variété résistante et une variété sensible présentant des caractères agronomiques intéressants. Les plantes résistantes ayant les meilleures qualités agronomiques issues de ces croisements sont conservées pour être de nouveau croisées avec la variété sensible. Ce processus est répété plusieurs fois jusqu'à l'obtention d'une plante résistante et ayant des qualités agronomiques optimales. La lutte génétique contre les virus en général demeure longue à mettre en oeuvre. Il s'écoule parfois plus de 10 ans entre le moment où l'on découvre une résistance et le moment où cette résistance sera intégrée dans une variété intéressante. Dans certains cas, la résistance est spécifique et sera surmontée par des souches particulières du virus. Il faudra donc créer des variétés multi résistantes (possédant des résistances à plusieurs virus à la fois) pour obtenir une protection optimale des cultures.

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

26

Chapitre II : Matériel et méthodes

Chapitre II: Matériel et méthodes

I. Matériel d'étude

1. Cadre et période de l'étude

La présente étude s'est déroulée au Burkina Faso et plus précisément au Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de Formation (CREAF) de Kamboinsé. C'est un centre de l'Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (INERA/CNRST). Il est situé à l'ouest de Ouagadougou sur l'axe Ouagadougou-Kongoussi, à proximité du barrage de Kamboinsé. Les coordonnées géographiques sont les suivantes : latitude 12°28N, longitude 1°32W avec une altitude de 296 m du niveau de la mer. Les travaux de laboratoire ont été effectués au Laboratoire de Virologie et Biotechnologies Végétales (LVBV) dudit centre durant 11 mois (3 septembre 2018 au 3 août 2019). Les 4 zones agroécologiques du Togo, notamment (1) la zone agroécologique de la savane sèche, (2) la zone agroécologique de la savane humide, (3) la zone agroécologique de la forêt et (4) la zone agroécologique du littoral ont servi de sites de prospections et de collectes des échantillons. La prospection et la collecte des échantillons a été faite en juillet 2018 avec l'aide des Techniciens Spécialisés en Production Végétale (TSPV) des Instituts de Conseil et d'Appui Technique (ICAT). Ces techniciens agricoles travaillent pour le compte de l'état et ont pour rôle d'appuyer les producteurs dans leurs activités agricoles. Au total 12 localités (figure 9) à grande production du gombo ont été prospectées.

27

Chapitre II : Matériel et méthodes

Figure 10: Carte de la zone d'étude montrant les douze (12) localités prospectées (Photo Akakpo, 2019)

2. Matériel végétal

L'étude a été réalisée essentiellement sur le gombo. Une jeune feuille de gombo présentant des symptômes caractéristiques d'une infection à Begomovirus et une jeune feuille asymptomatique ont été collectées par plant sur les parcelles prospectées.

3. Matériel de laboratoire et de prospection

Le matériel de laboratoire est constitué principalement des outils du plateau technique du Laboratoire de Virologie et de Biotechnologie Végétale (LVBV) et du Laboratoire Mixte International (LMI) pour les analyses moléculaires. Le matériel de prospection a été composé de fiches d'échantillonnage et de collecte des données, un appareil

28

Chapitre II : Matériel et méthodes

photo numérique, un GPS (GARMIN 62s), des enveloppes, un stylo à bille, un marqueur et un sac en jute pour le transport des échantillons.

II. Méthodologie

1. Collecte des échantillons

Au total 118 échantillons (tableau IV) de jeunes feuilles (une feuille par échantillon) de gombo (Abelmoschus esculentus (L.) Moench) présentant des symptômes caractéristiques d'une infection à Begomovirus (repliement foliaire, enroulement et/ou jaunissement) et des feuilles asymptomatiques ont été collectées. La collecte a été effectuée selon la méthode d'échantillonnage basant sur les diagonales `X' décrite par Sseruwagi et al (2004). Les feuilles échantillonnées ont été photographiées, mises dans des enveloppes et les coordonnées géographiques des localités prospectées ont été notées à l'aide d'un GPS (GARMIN V.62s). Sur chaque enveloppe a été inscrit le nom de la localité, numéro de l'échantillon et les coordonnées géographiques. Les échantillons prélevés ont été convoyés puis séchés à l'étuve à 37°C pendant 5 jours.

Tableau IV : Répartition des échantillons collectés suivant les zones agroécologiques et les localités

Zones agro
écologiques

Localités

Nombre d'échantillons

Date de
collecte

Référence GPS

Infectés

Saines

Total

RH

RB

JN

Savane sèche

Kantindi

3

3

3

1

10

06/07/2018

N10°54.625/E000°16.353/276m

Batambouaré

3

2

2

1

8

23/07/2018

N10°49,129/E000°14,359/274m

Nanergou

3

3

3

1

10

23/02/2018

N10°53.377/E000°15.945/282m

Savane humide

Agbo

3

3

3

1

10

13/07/2018

N07,51363°/E001,14212°/893

Talo

3

3

3

1

10

13/07/2018

N07,48825°/E001,15353°/822

Kolokopé

3

3

3

1

10

20/07/2018

N07,40802°/E000,60630°/554

Anie

3

3

3

1

10

20/07/2018

N07,77417°/E001,22226°/584

Forêt

Kpété-béna

3

3

3

1

10

14/07/2018

N07,42464°/E000,60711°/832

Otandjobo

3

3

3

1

10

16/07/2018

N07,42397°/E000,60704°/1492

Littorale

Tsévié

3

3

3

1

10

10/07/2018

N06°26,521/E001°12,179/104m

Adetikopé

3

3

3

1

10

10/07/2018

N06°18,756/E001°13,512/53m

Djagble

3

3

3

1

10

10/07/2018

N06°15,046/E001°16,613/23m

RH=Repliement vers le haut ; RB= Repliement vers le bas ; JN=Jaunissement 2. Extraction des ADNs totaux

L'extraction de l'ADN total des échantillons de feuilles de gombo collectées a été réalisée selon le protocole de Doyle et Doyle (1987) modifié pour l'extraction d'ADN au

29

Chapitre II : Matériel et méthodes

Cétyl Trimétyl Ammonium Bromide (CTAB). Pour ce faire, 20 à 30 mg de feuilles sèches a été pesé à l'aide d'une balance (figure 10 B) et mis dans un tube eppendorf de 2 ml auquel ont été ajoutées 3 billes stériles. Le tube a été ensuite placé sur le portoir du broyeur à bille (figure10, A) pour le broyage pendant 30 s. Cela nous a permis d'obtenir une poudre bien fine. Ensuite, nous avons retiré les billes et y ajouté 1,5 ml du tampon d'extraction CTAB (2% CetylTrimetyl Ammonium Bromide (CTAB), 1,4 M NaCl, 0,2 % beta mercapto éthanol, 20 mM Etylene Diamine Tetra acetic Acid (EDTA) et 100 mM Tris-HCl ou Trizma base, pH8) préchauffé à 60°C au bain-marie. Après vortexage, nous avons incubé l'échantillon à 60°C au bain-marie sous agitation douce (toutes les 10 min) pendant 60 min. Après une centrifugation à 12000 rpm pendant 15 min, 1 ml du surnageant a été prélevé et transféré dans un nouveau tube eppendorf de 2 ml. Un égal volume de mélange de chloroforme et d'alcool isoamylique (CIA ; 24:1) a été ajouté au surnageant suivi d'une agitation douce pendant 5 min. Une deuxième centrifugation à 12000 rpm pendant 15 min a été réalisée en vue de concentrer les phases. Cela pour se débarrasser des débris en suspension dans la phase aqueuse. Après cette opération, 800 tl du surnageant ont été transféré dans un tube eppendorf de 1.5 ml auquel nous avons ajouté 0.8 de volume d'isopropanol (640 tl) pour permettre la précipitation des acides nucléiques. L'échantillon a été ensuite incubé à -20°C pendant 30 min et centrifugé à 12000 rpm pendant 15 min. Le surnageant a été jeté et 500 tl d'éthanol 70% ont été ajouté au culot pour le lavage. Après vortexage, l'échantillon a été laissé à température ambiante pendant au moins 20 min. L'échantillon a été centrifugé une nouvelle fois à 12000 rpm pendant 15 min et l'éthanol a été vidé soigneusement. Nous avons ensuite procédé à un séchage à température ambiante pour éliminer l'éthanol. Les ADNs obtenus ont été suspendus dans 100 ìl d'eau distillée stérile puis gardés à 4°C pour dissoudre les ADNs. Cet ADN total a été dosé au Nanodrop pour vérifier sa qualité (bonne qualité avec un ratio DO260/DO280 ~1,8-2,0) et sa concentration (en ng/tl) puis conservés à -20°C pour les analyses.

Chapitre II : Matériel et méthodes

Figure 11: (A) broyeur à bille (Tissuelyser II) utilisé pour le broyage des échantillons ; (B) balance électronique utilisée pour peser les échantillons (Photo Akakpo, 2019)

3. Détection des Begomovirus par la PCR

Pour l'identification des Begomovirus et des satellites (Betasatellites), nous avons utilisé la PCR conventionnelle avec des amorces dégénérées. L'ADN total extrait a été dilué à 100 ng/ul et a servi de matrice pour l'amplification.

3.1. Amorces utilisées

Les amorces consignées dans le tableau V ont été utilisées pour la détection des Begomovirus et des éventuels ADN Betasatellites dans les échantillons. Le couple d'amorces VD360/CD1266 est spécifique aux gènes codant pour la protéine de la capside (CP) localisés sur l'ADN-A des Begomovirus. Le couple d'amorces Beta01/Beta02 est spécifique d'une région conservée de l'ADN Betasatellite.

Tableau V: Liste des amorces utilisées pour les différentes réactions PCR

Détection de l'ADN A Séquences des amorces Tailles

attendues (pb)

VD360/CD1266 (Dellate et al., 5'-AGRCTGAACTTCGACAGC-3' 906

2005) 5'-TCTCAACTTCARGGTCTG-3'

Détection de l'ADN Beta

Beta01/Beta02 (Briddon et al., 5'-GGTACCACTACGCTACGCAGCAGCC-3' ~1400

2002) 5'-GGTACCTACCCTCCCAGGGGTACAC-3'

30

31

Chapitre II : Matériel et méthodes

3.2. Composition des mix et programmes PCR

Les réactions PCR ont été conduites selon les protocoles de Briddon et al. (2002), Bull et al. (2003) et Delatte et al. (2005). Pour les deux couples d'amorcesVD360/CD1266 et Beta01/Beta02, la composition des mix PCR a été conforme aux indications des auteurs ci-dessus et est consignée dans les tableaux VI et VII ci-dessous :

Tableau VI: Composition du Mix PCR pour la détection des Begomovirus

Réactifs

Volume pour une réaction (pd)

Conc.
Initiale

Conc. finale

ADN

2

 
 

VD360

1

10 uM

0,5 uM

CD1266

1

10 uM

0,5 uM

H2O qsp 20

13

 
 

Taq Polymerase (Hot firepol)

3

5U/ul

1U

Vol total mix

20

 
 

Tableau VII: Composition du Mix PCR pour la détection des Betasatellites

Réactifs

Volume pour une réaction (pd)

Conc.
Initiale

Conc.
Finale

ADN

2

 
 

Beta 01

1

10 uM

0,5 uM

Beta 02

1

10 uM

0,5 uM

H2O qsp 20

13

 
 

Taq Polymerase (Hot firepol)

3

5U/ul

1U

Vol total mix

20

 
 

Pour la réalisation de la PCR proprement dite, nous avons utilisé des tubes de 0,2 ml dans lesquels nous avons préparé nos mix PCR composés des éléments listés dans le tableau VI et VII et 5. L'amplification a été effectuée à l'aide d'un thermocycleur (figure 12). Le programme d'amplification était le suivant :

Le programme PCR du couple d'amorces VD360/CD1266 est le suivant :

32

Chapitre II : Matériel et méthodes

35 cycles

95°C pendant 12 min pour la dénaturation initiale

94°C pendant 30s pour la dénaturation 55°C pendant 30s pour l'hybridation 72°C pendant 1min pour l'élongation

72°C pendant 10min pour l'élongation finale

Le programme PCR du couple d'amorces Beta01/Beta02 est le suivant :

95°C pendant 12 min pour la dénaturation initiale 94°C pendant 1 min pour la dénaturation 54°C pendant 1 min pour l'hybridation 72°C pendant 1 min 30s pour l'élongation

35 cycles

72°C pendant 10 min pour l'élongation finale

Figure 12: Thermocycleur 2720 (Applied Bioystems) utilisé pour l'amplification (Photo Akakpo, 2019)

4. Analyse des produits de la PCR 4.1. Préparation du gel

Afin de vérifier l'efficacité des amplifications, les produits de la PCR ont été analysés. À cet effet, un gel d'agarose (sigma grade biologie moléculaire) à 1% (p/v) a été préparé dans du tampon TAE 0,5X (Tris base, acide acétique glacial, EDTA 0,5M pH 8). La

33

Chapitre II : Matériel et méthodes

préparation a été faite comme suit : 1 g d'agarose a été additionné à 100 ml de tampon TAE 0,5X (Tris base, acide acétique glacial, EDTA 0,5M pH 8). Le mélange a été porté au micro-onde afin de solubiliser la solution. 4ul de bromure d'éthydium (BET) ont été incorporées au gel. Le mélange a été coulé sur un support de gel pour l'électrophorèse. Un peigne formé de 13 dents a été préalablement placé sur le support afin de former 13 puits. Le gel a été laissé à température ambiante pour gélification.

4.2. Électrophorèse et visualisation

Après gélification, le gel a été plongé dans une cuve d'électrophorèse contenant du tampon TAE 0,5X (Tris base, acide acétique glacial, EDTA 0,5M pH 8) de sorte à immerger totalement le gel dans la cuve. Une quantité de 12,5 ìl des produits d'amplification a été prélevée à l'aide d'une micropipette et déposée dans les puits du gel d'agarose à 1%. Dans le premier puits, a été déposé le marqueur de poids moléculaire 100 paires de bases DNA ladder (Solis BioDyne) afin de servir de référentiel pour mesurer la taille de nos bandes. L'eau (H2O), un témoin positif constitué de l'ADN du manioc infecté par le ACMV (African cassava mosaic virus) et un témoin négatif constitué de l'ADN du manioc non infecté par un Begomovirus ont été également déposés dans les trois derniers puits. La migration électrophorétique a été faite à 100 volts pendant 35 minutes. La visualisation a été faite à l'aide d'un transilluminateur UV (figure 13).

Figure 13: GEL DOC Major Science (ms) UVDI utilisé pour la visualisation (Photo Akakpo, 2019)

34

Chapitre II : Matériel et méthodes

5. Séquençage de certains produits PCR

En vue de séquencer les produits PCR après les tests de diagnostic, 12 échantillons ont été sélectionnés sur la base de la diversité puis amplifiés. Les réactions d'amplification ont été conduites dans un volume final de 40 ul. Après l'amplification, 10 ul des produits PCR ont été mélangés avec 1ìl de tampon bleu de charge (0,040 % bromophénol, 7% glycérol, 6 mM EDTA) puis déposés sur le gel d'agarose (1 %) afin de vérifier la taille des amplicons. Les 30 ul restants ont été dosés à l'aide d'un Nanodrop pour s'assurer que la concentration finale est supérieure ou égale à de 50 ng/ul (concentration indiquée par le compagnie de séquençage). Les produits ont été envoyés à la compagnie Macrogen Europe (Pays Bas) pour le séquençage.

6. Analyses statistiques et phylogénétiques 6.1. Analyses statistiques

Le logiciel Microsoft Excel version 2013 a été utilisé pour les calculs de moyennes, de la prévalence de la maladie de l'enroulement foliaire du gombo et pour la construction des graphiques. Les pourcentages sont calculés en appliquant la formule suivante :

6.2. Analyses phylogénétiques

Pour mieux comprendre les informations obtenues, différents programmes bioinformatiques ont été utilisés. Les fragments de séquençage appelés "contigs" issus du séquençage, ont été édités et assemblés à l'aide du logiciel Geneious 10.2.3. Après obtention des séquences consensus, l'algorithme BLASTn du site NCBI ( https://www.ncbi.nlm.nih.gov/) a été utilisé pour la recherche de l'identité des virus par comparaison à des séquences existantes dans des banques de données nucléotidiques (GenBank-EMBL-DDBJ). À travers le même site, nous avions procédé à la recherche de séquences proches des nôtres pour la construction de l'arbre phylogénétique. Le RDP 5.3 a été utilisé pour sélectionner les séquences d'intérêt. Le logiciel MEGA X 10.0.5 a servi à l'alignement des séquences obtenues et à la construction de l'arbre phylogénétique selon la méthode du maximum de vraisemblance (Maximum Likelihood method). Les arbres phylogénétiques ont été construits par le logiciel avec 1000 répétitions de bootstrap. Le logiciel FigTreev1.4.3 a été utilisé pour la visualisation de l'arbre et le logiciel Inkscape 0.92.4 pour l'édition des noms des espèces virales sur l'arbre.

CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION

35

Chapitre III : Résultats et discussion

Chapitre III: Résultats et discussion

I. Résultats

1. Symptômes observés dans les parcelles de production de gombo au Togo

Les prospections des champs de gombo dans les 4 zones agro écologiques du Togo ont permis d'observer divers types de symptômes caractéristiques d'une infection à Begomovirus chez le gombo. Toutes les variétés de gombo rencontrées présentaient des symptômes.

La Figure 14 illustre la diversité des symptômes observés sur le gombo lors des prospections. Les symptômes observés sont des déformations, jaunissements et des enroulements foliaires en forme de cuillères ou des enroulements des feuilles sur elle-même. Dans certains cas les feuilles de gombo sont repliées vers le bas. D'autres plants infectés présentent des nervures épaisses, subissent un rabougrissement avec des feuilles de très petite taille.

Dans l'ensemble, la majorité des champs prospectés étaient infectés à l'exception de quelques champs dont les plants étaient au stade levé.

36

Chapitre III : Résultats et discussion

A

E

C

D

B

F

Figure14: (B) et (D) plants de gombo avec des feuilles déformées (les feuilles présentent des déformations du limbe avec un épaississement des nervures); (C) enroulement des feuilles de gombo sur elles même (repliement des feuilles sur elle-même vers le haut ou vers le bas avec rabougrissement du plant); (A) et (F) feuilles de gombo en formes de cuillères (une forme de repliement des feuilles vers le haut en forme d'une cuillère accompagné parfois de petites déformations du limbe); (E) feuilles

37

Chapitre III : Résultats et discussion

de gombo présentant des jaunissements (feuilles présentant de petites tâches chlorotiques (jaune) en mosaïque sur le limbe) . (Photo Akakpo, 2018)

2. Évaluation de la prévalence de la maladie de l'enroulement foliaire du gombo au Togo

L'évaluation de la prévalence de la maladie de l'enroulement foliaire du gombo au Togo a été faite en considérant les 4 zones agro- écologiques du Togo. Pour se faire, un total de 118 échantillons de feuilles de gombo (symptomatiques et asymptomatiques) a été collecté dans 12 localités (Kantindi, Batambouaré, Nanergou, Agbo, Talo, Kolokopé, Anié, Kpété-béna, Otandjobo, Tsévié, Adetikopé, Djagblé) appartenant à ces 4 zones agroécologiques qui sont : la zone littorale, la zone forestière, la savane humide et la savane sèche. La maladie a été identifiée dans toutes les localités. Les analyses statistiques des résultats obtenus après analyses révèlent que la prévalence de cette maladie au Togo varie d'une localité à une autre ainsi que d'une zone agroécologique à une autre. Elle est de l'ordre de 60% dans la zone forestière, 53,33% dans la zone littorale, 50% dans la savane humide et 64,29% dans la savane sèche (tableau VIII). Sur le plan national, la prévalence moyenne de la maladie était de 56,91%.

Tableau VIII: Prévalences de la maladie dans les quatre zones agroécologiques

Zone

agroécologique

Nombre

d'échantillons

PCR (+)

Prévalence (%)

Forêt

20

12

60,00

Littorale

30

16

53,33

Savane humide

40

20

50,00

Savane sèche

28

18

64,29

3. Caractérisation moléculaire des espèces virales associées à la maladie de l'enroulement foliaire du gombo

3.1. Amplification du gène de la protéine capsidiale par la PCR

L'analyse moléculaire a consisté à faire une amplification du gène de la protéine capsidiale (CP), utilisé comme le marqueur de diversité chez les Begomovirus. La Figure 15 illustre les résultats d'amplification du gène de la CP (protéine capsidiale) en utilisant les couples d'amorces VD 360/CD 1266. L'amplification a permis d'obtenir une bande d'environ 906 paires de bases pour les différents échantillons suspectés d'infection à Begomovirus. Ce test a permis de détecter 66 échantillons positifs sur 118 échantillons collectés (tableau IX).

38

Chapitre III : Résultats et discussion

Figure15 : Gel d'électrophorèse présentant les produits d'amplification du gène de la CP (fragments attendus de 906 paires de bases) sur gel d'agarose à 1%. 100pb = marqueur de taille DNA ladder, 1 ; 5 ; 7 ; 8 ; 9 ; 85 ; 86 ; 87 ; 91 = échantillons positifs, C+= témoin positif (échantillon positif à l'ACMV,African cassava mosaic virus), C-=témoin négatif (échantillon Begomovirus négatif), H2O=Contrôle eau.

Tableau IX: Récapitulatif des résultats PCR par zone agro-écologique et par localité

Zone agro-écologique Ville/village Coordonnées_GPS Code_éch symptômes Résultats_PCR

Littorale

Adetikope N06°18,447/E001°14,172 61AK Saine -

Adetikope 62AK JN +

Adetikope 63AK JN +

Adetikope 64AK JN +

Adetikope 65AK RH +

Adetikope 66AK RH -

Adetikope 67AK RH +

Adetikope 68AK RB -

Adetikope 69AK RB +

Adetikope 70AK RB -

Tsevie N06°26,521/E001°12,179 91AK RB +

Tsevie 92AK RB -

Tsevie 93AK RH +

Tsevie 94AK RH +

Tsevie 95AK RH +

Tsevie 96AK JN +

Tsevie 97AK JN +

Tsevie 98AK JN +

Tsevie 99AK saine -

Tsevie 100AK RB -

Djagble N06°15,046/E001°16,613 101AK saine -

Djagble 102AK RH +

Djagble 103AK RH -

39

 
 
 

Chapitre III : Résultats et discussion

 
 
 
 
 
 

Zone agro-écologique

Ville/village

Coordonnées_GPS

Code_éch

symptômes

Résultats_PCR

 

Djagble Djagble Djagble Djagble Djagble Djagble Djagble

 

104AK 105AK 106AK 107AK 108AK 109AK 110AK

RH JN JN JN RB RB RB

+ + - - - - -

Forêt

Kpété-béna Kpété-béna Kpété-béna Kpété-béna Kpété-béna Kpété-béna Kpété-béna Kpété-béna Kpété-béna Kpété-béna Otandjobo Otandjobo Otandjobo Otandjobo Otandjobo Otandjobo Otandjobo Otandjobo Otandjobo Otandjobo

N07,42464°/E000,60711°

N07,42397°/E000,60704°

1AK 2AK 3AK 4AK 5AK 6AK 7AK 8AK 9AK 10AK 41AK 42AK 43AK 44AK 45AK 46AK 47AK 48AK 49AK 50AK

RH Saine RB RB RB JN JN JN RH RH Saine RH RH RH JN JN JN RB RB RB

+ - + + + + + + + - + - - - + - + + - -

Savane humide

Agbo Agbo Agbo Agbo Agbo Agbo Agbo Agbo Agbo Agbo Talo Talo Talo Talo Talo Talo Talo Talo Talo

N07,51363°/E001,14212°

N07,48825°/E001,15353°

71AK 72AK 73AK 74AK 75AK 76AK 77AK 78AK 79AK 80AK 51AK 52AK 53AK 54AK 55AK 56AK 57AK 58AK 59AK

Saine RB RB RB JN JN JN RH RH RH Saine RB RB RB RH RH RH JN JN

- - - + - - - + - - + - + + + - - -

-

40

Chapitre III : Résultats et discussion

Zone agro-écologique Ville/village Coordonnées_GPS Code_éch symptômes Résultats_PCR

Talo 60AK JN +

Anie N07,77417°/E001,22226° 81AK Saine -

Anie 82AK RH -

Anie 83AK RH -

Anie 84AK RH +

Anie 85AK RB +

Anie 86AK RB +

Anie 87AK RB +

Anie 88AK JN -

Anie 89AK JN +

Anie 90AK JN -

Kolokope N07,40802°/E000,60630° 21AK RB +

Kolokope 22AK RB +

Kolokope 23AK RB -

Kolokope 24AK RH +

Kolokope 25AK RH -

Kolokope 26AK RH +

Kolokope 27AK JN +

Kolokope 28AK JN +

Kolokope 29AK JN +

Kolokope 30AK Saine +

Savane sèche

Batambouare N10°49,129/E000°14,359 111AK RH -

Batambouare 112AK RH -

Batambouare 113AK RH +

Batambouare 114AK RB -

Batambouare 115AK RB +

Batambouare 116AK JN +

Batambouare 117AK Saine +

Batambouare 118AK JN +

Kantindi N10°54,176/E000°19,453 11AK RH -

Kantindi 12AK RH -

Kantindi 13AK RH +

Kantindi 14AK RB +

Kantindi 15AK RB +

Kantindi 16AK RB +

Kantindi 17AK JN -

Kantindi 18AK JN +

Kantindi 19AK JN +

Kantindi 20AK Saine +

Nanergou N10°53.377/E000°15.945 31AK RB -

Nanergou 32AK RB -

Nanergou 33AK RB +

Nanergou 34AK RH -

Nanergou 35AK RH +

Nanergou 36AK RH +

Nanergou 37AK Saine +

41

Chapitre III : Résultats et discussion

Zone agro-écologique Ville/village Coordonnées_GPS

Code_éch

symptômes

Résultats_PCR

Nanergou

38AK

JN

-

Nanergou

39AK

JN

+

Nanergou

40AK

JN

+

RH : repliement vers le haut ; RB : repliement vers le bas ; JN : jaunissement

3.2. Amplification des â satellites

Afin de vérifier une éventuelle association des Begomovirus détectés avec le â satellite, une amplification a été conduite sur les 66 isolats positifs. Cette amplification a permis de détecter la présence de â satellite dans 25 isolats sur 66 isolats soit 37,88%. La Figure 16 illustre les résultats d'amplification des â satellites en utilisant les couples d'amorces Beta01/Beta02. La bande attendue d'environ 1400 nucléotides a été obtenue dans certains échantillons avec succès.

Figure 15 : Electrophorèse des produits d'amplification des â satellites (fragments attendus de 1400 paires de bases) sur gel d'agarose à 1%. 100 paires de bases = marqueur de taille DNA ladder. 36 ; 37 ; 39 ; 40 ; 41 ; 54 sont positifs.

3.3. Séquençage des produits PCR du gène de la protéine capsidiale

Le séquençage des produits PCR a permis d'avoir l'identité des différentes espèces de Begomovirus infectant le gombo au Togo. En effet, les produits du séquençage ont permis d'obtenir des séquences dites partielles, car concernant seulement le gène de la protéine de capside (CP) des virus détectés. Au total neuf (9) séquences ont été obtenues avec succès après éditions et assemblages des contigs issus des produits de séquençage. Cela a permis de générer neuf (9) séquences virales que sont : 5AK, 6AK, 28AK, 39AK, 47AK, 62AK, 85AK, 93AK, 118AK. Ces séquences partielles soumises aux bases de données génomiques (NCBI, EMBL et DDBJ) à l'aide de l'algorithme BLAST ont révélé l'identité des différents Begomovirus infectant le gombo au Togo. Les « Blast search » ont révélé que les séquences

42

Chapitre III : Résultats et discussion

du Togo sont très proches de deux espèces de Begomovirus. Il s'agit du Cotton leaf curl Gezira virus (CLCuGeV) et du Okra yellow crinkle virus (OYCrV). Les pourcentages d'homologie entre les isolats de Cotton leaf curl Gezira virus (CLCuGeV) du Togo sont compris entre 88,71% et 96,56% avec CLCuGeV-Burkina Faso (FN554528), CLCuGeV - Niger (FJ469627). Les isolats de Okra yellow crinkle virus (OYCrV) du Togo quant à eux ont entre 86,52% et 97,70% d'identité nucléotique avec des isolats de Okra yellow crinkle virus (OYCrV) de la Côte d'Ivoire (KX100572), du Mali (EU024118) et du Cameroun (FM164724).

4. Diversité des virus responsables de la maladie de l'enroulement foliaire du gombo au Togo

Afin d'apprécier la diversité des espèces de Begomovirus obtenues après identification, une analyse phylogénétique a été conduite. L'arbre phylogénétique a été construit selon la méthode dite du «Maximum likelihood» avec 1000 répétitions de bootstrap. L'isolat MaLCV-[CN:Fuj:06] (FJ712189) a été utilisé comme racine de l'arbre. Ainsi, la topologie de l'arbre phylogénique construite à partir des 9 isolats du Togo a permis de confirmer cette proximité des isolats du Togo avec les deux espèces virales susmentionnées. Parmi les neuf (9) isolats, 7 ont formé un groupe homogène (bootstrap égale à 100) avec des souches de Cotton leaf curl Gezira virus (CLCuGeV) du Burkina Faso, du Niger et du Nigeria. Les 2 autres souches forment un groupe homogène (bootstrap égale à 100) avec des souches de Okra yellow crinkle virus (OYCrV) du Mali, de la Côte d'Ivoire et du Cameroun (figure 16 A).

L'alignement des séquences réalisé par la méthode des distances a permis de comparer les séquences deux à deux et de faire ressortir les similitudes entre elles. La figure 16 B présente les similitudes entre les séquences de la CP des isolats caractérisés et ceux existant dans la banque de données génomiques GenBank. Ces résultats mettent en évidence une divergence nucléotidique assez variable entre les différentes séquences.

43

Chapitre III : Résultats et discussion

A

B

Figure16: (A) : Arbre phylogénique généré à partir des séquences de CP des CLCuGeV, OYCrV du Togo et d'autres Begomovirus existant dans le GenBank. L'arbre a été construit selon la méthode dite du «Maximum likelihood» avec 1000 répétitions de bootstrap dont les pourcentages sont indiqués aux différents noeuds. (B) : Matrice d'identité des 9 isolats par rapport aux autres isolats recueillis sur GenBank.

44

Chapitre III : Résultats et discussion

II. Discussion

Le gombo (Abelmoschus esculentus (L.) Moench), de par son importance nutritionnelle et économique constitue l'un des légumes les plus cultivés en Afrique. Au Togo il est cultivé durant toute l'année sur presque toute l'étendue du territoire. Cependant, force est de constater que la production de ce légume en Afrique de façon générale et particulièrement au Togo est confrontée à un certain nombre de contraintes occasionnant des pertes importantes de rendement. Parmi ces contraintes, figure en bonne place la maladie de l'enroulement foliaire du gombo (OLCD). Cette maladie induisant des symptômes de repliements foliaires est fréquemment observée sur le gombo ces dernières années au Togo tout comme dans plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest. Aussi c'est un légume longtemps délaissé par la recherche et considéré comme « culture de femme » dans la plupart des pays dans lesquels il est cultivé.

Dans le but d'identifier les espèces virales associées à cette maladie et leur diversité au Togo, des travaux de caractérisation moléculaire ont été menés sur 118 échantillons de feuilles de gombo (symptomatiques et asymptomatiques) collectés dans les 4 zones agro écologiques (Foret, littoral, savane humide et savane sèche) du Togo. Au total 12 localités à grande production ont été prospectées. Divers symptômes caractéristiques d'une infection à Begomovirus ont été observés sur la plupart des parcelles prospectées. Bien que l'observation des symptômes soit utile pour l'identification de la maladie de l'enroulement foliaire du gombo, elle n'est pas appropriée pour déterminer des espèces virales responsables de l'OLCD. Ainsi les ADNs totaux des échantillons ont été extraits et soumis à un diagnostic moléculaire par PCR (Polymerase Chain Reaction) conventionnelle à l'aide d'une amorce dégénérée (VD 360/CD 1266) (Dellate et al., 2005) spécifique au gène codant pour la protéine de capside (CP) des Begomovirus. La CP a été amplifié avec succès à partir de certains échantillons (65/118). Ce couple d'amorces semblerait le mieux adapté à la détection moléculaire des Begomovirus en Afrique de l'Ouest. Les résultats obtenus ont permis d'associer les divers symptômes observés au groupe des Begomovirus, corroborant ainsi les travaux antérieurs portant sur le OLCD dans certains pays de l'Afrique de l'Ouest dont le Burkina Faso (Barro et al., 2007 ; Konaté et al., 1995 ; Tiendrébéogo et al., 2010), la Côte d'Ivoire (Séka et al., 2016 ), le Niger (Shih et al., 2009 ), le Mali (Kon et al., 2009), le Ghana (Swanson et Harrison, 1993), le Nigéria (Swanson et Harrison, 1993) et du centre comme le Cameroun (Leke et al., 2007) et le Tchad (Swanson et Harrison, 1993). Afin de déterminer les espèces de Begomovirus responsables, un séquençage s'avérait nécessaire. À cet effet, les

45

Chapitre III : Résultats et discussion

produits PCR de 12 échantillons (3 par zone agro écologique) ont été séquencés (par Macrogen Europe). Après séquençage, 9 produits de séquençage étaient exploitables. L'analyse des neuf (9) séquences obtenues a révélé une identité élevée avec deux espèces virales ; le Cotton leaf curl Gezira virus (CLCuGeV) et le Okra yellow crinkle virus (OYCrV). C'est la première fois que ces 2 espèces virales ont été identifiées sur le gombo au Togo. Le Okra yellow crinkle virus (OYCrV) a été décrit pour la première fois en Afrique de l'Ouest au Mali (Shih et al., 2007; Kon et al., 2009), puis quelques années après en Côte d'Ivoire (Séka et al., 2016). Le Cotton leaf curl Gezira virus (CLCuGeV) quant à lui, il a été identifié à la base au Soudan (Idris et Brown, 2002, 2005) puis par la suite au Niger (Shih et al., 2009), au Burkina Faso (Tiendrébéogo et al., 2010) et en Côte d'Ivoire (Séka et al., 2016) sur le gombo. Il a été également associé à la maladie de l'enroulement foliaire du cotonnier (Gossypium sp. L.) au Soudan (Idris et al., 2000), en Inde (Sohrab et al., 2014) et au Pakistan (Iqbal et al., 2014 ). Au regard de la dynamique de ces deux espèces virales dans la sous-région ouest-africaine ces dernières années, leur découverte au Togo n'est pas surprenante. La propagation de ces virus pourrait s'expliquer par la dissémination des populations de mouche blanche qui constituent les principaux vecteurs. Notre étude a montré que le CLCuGeV est majoritaire et se retrouve dans les 4 zones agro écologiques comparativement à OYCrV qui a été identifié que dans deux zones agro écologiques (Littoral et Savane sèche). Ces résultats montrent que cette maladie est méconnue au Togo. L'impact du Cotton leaf curl Gezira virus (CLCuGeV) sur le rendement (nombre de fruits par plante, longueur, diamètre et poids du fruit) a été évalué au Burkina Faso sur quatre accessions de gombo (cultivar local,`Man Yanga') et quatre cultivars commerciaux (Clemson spineless, Indiana, Lima et Volta) auchamp en 2007 et 2008 (Tiendrébéogo et al., 2010). Des pertes de rendement importantes ont été observées pour le cultivar local (26-55%) comparativement aux cultivars commerciaux (4,4-9,6%). Ces pertes ont été estimées économiquement à 11100 et 1950 dollars à l'hectare, respectivement chez le cultivar local et les cultivars commerciaux. Ainsi, la présence de ces deux espèces virales (CLCuGeV et OYCrV) constituerait un véritable problème non seulement pour la production du gombo, mais aussi pour celle du coton au Togo comme les autres pays producteurs du coton en Afrique de l'Ouest notamment : le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Mali et le Sénégal. Pour cela, des mesures rigoureuses doivent être prises en vue d'un contrôle efficace de la propagation de ces virus afin de sécuriser durablement la culture du gombo et celle du coton dont l'exportation contribue considérablement au PIB des différents pays producteurs.

CONCLUSION, RECOMMANDATIONS

ET PERSPECTIVES

46

Conclusion, recommandations et perspectives

Conclusion

Première du genre au Togo, cette étude a été conduite au Burkina Faso au Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de Formation de Kamboinsé (CREAF/K) de l'Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA). L'objectif était d'évaluer la diversité des Begomovirus infectant le gombo au Togo. La prospection et la collecte des échantillons ont été effectuées dans les 4 zones agroécologiques. Cependant, divers symptômes ont été observés : déformation, enroulement et jaunissement des feuilles. L'analyse moléculaire effectuée sur la base du gène codant pour la protéine de capside (CP) a permis d'associer 2 espèces de Begomovirus à la maladie de l'enroulement foliaire du gombo au Togo. Il s'agit du Cotton leaf curl Gezira virus (CLCuGeV) et du Okra yellow crinkle virus (OYCrV). Le CLCuGeV a été retrouvé dans toutes les zones prospectées tandis que OYCrV quant à lui, a été identifié que dans le littoral et la savane sèche. Cette caractérisation a permis non seulement de connaitre la diversité génétique de ces 2 espèces virales, mais également de déterminer leur répartition géographique. Toutefois ces deux espèces virales constituent une menace pour la culture du gombo et du coton au Togo tout comme dans les autres pays de l'Afrique de l'Ouest. Ainsi, des mesures de contrôle s'avèrent indispensables pour contrer la propagation de ces virus afin d'accroitre les rendements de la production du gombo et celle du coton.

Recommandations

Au vu des résultats obtenus dans cette étude, les recommandations suivantes peuvent être formulées à l'endroit du Ministère de l'Agriculture, de la Production Animale et Halieutique (MAPAH):

? D'accorder une importance particulière aux deux espèces virales identifiées afin de sécuriser durablement la culture du gombo et du coton au Togo.

? De renforcer la capacité des agents techniques d'agriculture sur la reconnaissance des symptômes et les stratégies de lutte contre ces virus à travers des ateliers de formation. Ces derniers pourraient donc accompagner les producteurs dans la mise en oeuvre de ces stratégies.

Tout cela, afin d'intensifier la production du gombo et celle du coton au Togo et partant de là à lutter contre l'insécurité alimentaire tout en améliorant les conditions de vie des producteurs.

47

Conclusion, recommandations et perspectives

Perspectives

Le travail réalisé dans le cadre de ce mémoire est loin d'être exhaustif. Afin de prendre en compte de façon exhaustive toute la diversité de ces espèces virales au Togo, il serait judicieux de :(i) poursuivre les travaux de caractérisation moléculaire sur un grand nombre d'échantillons collectés aussi bien sur le gombo que sur le cotonnier. Cela permettra de mieux appréhender la diversité des deux espèces virales dans les différentes régions du pays. (ii) Faire une RCA (Rolling Circle Amplification) et un clonage des deux virus identifiés afin d'obtenir leur génome complet. Cela nous renseignera davantage sur l'identité réelle de ces virus et nous permettra d'avoir une taxonomie définitive. Aussi, il serait intéressant d'étendre l'étude sur d'autres cultures comme les cultures maraichères (Tomate, poivron, piment, etc.), les fruitiers et les mauvaises herbes. Tous ces travaux permettront d'obtenir des informations scientifiques à l'endroit des producteurs et des décideurs politiques pour une agriculture durable et plus rentable.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

48

Références bibliographiques

Références bibliographiques

Abouzid A.M., Freitas-Astua J., Purcifull D.E., Polston J.E., Beckham K.A., Crowford W.E., Petersen M.A., Peyser B., Patte B., Hiebert E., 2002. Serological studies using polyclonal antisera prepared against the viral coatprotein of four Begomoviruses expressed in Escherichia coli. Plant Diseases 86: 1109-1114.

Al Bitar L. et Luisoni, E., 1995. Tomato yellow leaf curl geminivirus: Serological evaluation of an improved purification method. Bulletin OEPP, 25, 269-276.

Al Rwahnih M., Alabi O.J., Westrick N. M., Golino D. et Rowhani A., 2017. Description of a novel monopartite geminivirus and its defective subviral genome in grapevine. Phytopathology, 107, 240-251.

Anderson P.K., Cunningham A.A., Patel N.G., Morales F.J., Epstein P.R. et Daszak P., 2004. Emerging infectious diseases of plants: pathogen pollution, climate change and agrotechnology drivers. Trends in Ecology and Evolution, 19, 535-544.

Antignus Y., 2007. The management of Tomato yellow Leaf Curl Virus in Greenhouses and the Open Field, a Strategy of Manipulation BT - Tomato Yellow Leaf Curl Virus Disease: Management, Molecular Biology, Breeding for Resistance. Tomato Yellow Leaf Curl Virus Disease (ed. by H. Czosnek), pp. 263-278.

Antignus Y., Nestel D., Cohen S. et Lapidot M., 2001. Ultraviolet-deficient greenhouse environment affects whitefly attraction and flight-behavior. Environmental Entomology, 30, 394-399.

Anwar R., Rashid U., Ashraf M., Nadeem M., 2010. Okra (Hibiscus esculentus) seed oil for biodiesel production. Applied Energy, 87(3), 779-785.

Arguello-Astorga G., Ascencio-Ibáñez J.T., Dallas M. B., Orozco B. M. et Hanley-Bowdoin L., 2007.High-frequency reversion of geminivirus replication protein mutants during infection. Journal of Virology, 81, 11005-15.

Atzmon G., Van Oss H., Czosnek H., 1998. PCR amplification of tomato yellow leaf curl virus (TYLCV) DNA from squashes of plants and whitefly vectors: Application to the study of TYLCV acquisition and transmission. European Journal of Plant Pathology 104: 189-194.

49

Références bibliographiques

Barro N., Tiendrébéogo F., Traoré A.S., Konaté G., 2007. Principales viroses des plantes maraîchères au Burkina Faso : symptômes et quelques aspects écologiques. Annal de Botanique d'Afrique de l'Ouest 4:1-12.

Barro N., 1994. Caractérisation sérologique, biologique et aspects écologiques de quelques virus infectant les plantes maraîchères au Burkina Faso. Thèse de doctorat. Université de Ouagadougou, 171p.

Barro N., Konaté G., 1994. Caractérisation biologique d'un isolat du virus de la mosaïque du gombo et aspects écologiques de la maladie au Burkina Faso. Sciences et Techniques, série sciences naturelles 21 (1): 6-18.

Bigarré L., Chazly M., Salah M., Ibrahim M., Padidam M., Nicole M., Peterschmitt M., Fauquet C. et Thouvenel J. C., 2001. Characterization of a new Begomovirus from Egypt

infecting hollyhock (Althea rosea). European Journal of Plant Pathology, 107, 701-711.

Borssum Waalkes J. Van , 1966. Malesian Malvaceae revised. Blumea 14 (1) 1-151

Briddon R. et Stanley J., 2006. Subviral agents associated with plant single-stranded DNA viruses. Virology, 344, 198-210.

Brown J. K., 1994. The status of Bemisia tabaci Genn. as a pest and vector in world agroecosystems. FAO Plant Protection Bulletin 42: 3-32.

Brown J. K., 1997. The Biology and Molecular Epidemiology of the Geminiviridae Subgroup III.pp 125 - 133, in Stacey, G. and Keen, N. T. 1997.Plant- Microbe Interactions.2: 220 pp.

Brown J. K., Bird J., 1992. Whitefly-transmitted geminiviruses and associated disorders in the Americas and Caribbean Basin. Plant Disease 76: 220-225.

Brown J. K., Idris A. M., Torres-Jerez I., Banks G. K., Wyatt S. D., 2001. The core region of the coat protein gene is highly useful for establishing the provisional identification and classification of Begomoviruses. Archives of virology 146: 1581-1598.

Brown J. K., Fauquet C. M., Briddon R. W., Zerbini M., Moriones E. et Navas- Castillo J., 2011. Family Geminiviridae.Virus Taxonomy: Ninth Report of theInternational Committee on Taxonomy of Viruses. pp. 351-373.

Brown J. K., Zerbini F. M., Navas-Castillo, J., Moriones E., Ramos-Sobrinho R., Silva J. C. F., Fiallo-Olivé E., Briddon R. W., Hernández-Zepeda C., Idris A., Malathi V. G., Martin D. P., Rivera-Bustamante R., Ueda S. et Varsani A., 2015. Revision of

50

Références bibliographiques

Begomovirus taxonomy based on pairwise sequence comparisons. Archives of Virology, 160, 1593-1619.

Bull S. E., Briddon, R. W., Sserubombwe W. S., Ngugi K., Markham P. G. et Stanley J., 2007. Infectivity, pseudo recombination and mutagenesis of Kenyan cassava mosaic Begomoviruses. Journal of General Virology, 88, 1624-1633.

Charrier A., 1983. Étude des ressources génétiques du genre Abelmoschus Med. (Gombo). Rome. 61 p.

Clifford L. D., Anderson D. J., 2004. Food limitation explains most clutch size variation in the Nazca booby. Journal of Animal Ecology, 70, 539-545

Cohen S. et Antignus Y., 1994. Tomato yellow leaf curl virus, a whitefly-borne geminivirus of tomatoes. Advances in Disease Vector Research, 10, 259-288.

Czosnek, H., 2007. Interactions of Tomato Yellow Leaf Curl Virus with its Whitefly Vector, Tomato Yellow Leaf Curl Virus Disease, 157-170.

De Barro P. J., Liu S. S., Boykin L. M., Dinsdale A. B., 2011. Bemisia tabaci: a statement of species status. Annual Review of Entomology 56, 1-19

De Castro A. P., 2005. Evaluation of breeding tomato lines partially resistant to Tomato yellow leaf curl virus - Sardinia and Tomato yellow leaf curl virus derived from Lycopersicon chilense. Canadian Journal of Plant Pathology 27, 268-275.

De Lannoy G., 2001.Abelmoschus esculentus (L.) Moench. In : Agriculture en Afrique Tropicale. Direction Générale de la coopération Internationale (DGCI). pp 478-484.

Delatte H., Martin D. P., Naze F., Golbach R. W., Reynaud B., Peterschmitt M. et Lett J. M. 2005b. South West Indian Ocean islands tomato begomovirus populations represent a new major monopartite begomovirus group. J Gen Virol 86, 1533-1542.

Delatte H., Duyck P. F., Triboire A., David P., Becker N., Bonato O., Reynaud B., 2007. Differential invasion success among biotypes: case of Bemisia tabaci. Biological Invasions, 11, 1059-1070.

Dkhil B., Denden M., 2010. Effects of heat stress on the germination, protein degradation and mineral content in seeds of okra (Abelmoschus esculentus L.). Continental Journal of Biological Sciences, 3, 51-62.

51

Références bibliographiques

Doyle J.J., Doyle J.L. (1987). A rapid DNA isolation procedure for small quantities of fresh leaf tissue. Phytochemistry Bulletin 19: 11-15.

Duffy S. et Holmes E. C., 2009. Validation of high rates of nucleotide substitution in geminiviruses: Phylogenetic evidence from East African cassava mosaic viruses. Journal of General Virology, 90, 1539-1547.

Duncan J. M., Torrrance L., 1992. Techniques for the Rapid Detection of Plant Pathogens. Blackwell Scientific Publications. FAO, 1989, Production Year Book, 43.

Ekra, 2010. Étude comparée de l'efficacité des extraits aqueux de neem (Azadirachta indica J.) et de la feuille d'eucalyptus (Eucalyptus camaldulensis) dans la lutte contre les insectes du gombo (Abelmoschus esculentus L.), Mémoire d'Ingénieur d'agriculture. Institut National Polytechnique Felix Houphouet-Boigny, pp 136-142

FAOSTAT, 2019. http://faostat.fao.org/site/339/default.aspx, consulté le 18/10/2019 à 14h FAOSTAT,2014. http://faostat.fao.org/site/339/default.asp, consulté le 11/12/2018 à 11h FAOSTAT, 2013. http://faostat.fao.org/site/339/default.asp, consulté le 14/011/2019 à 21h

Fauquet C. M., Bisaro D. M., Briddon R. W., Brown J. K., Harrison B. D., Ribicki E. P., Stenger D. C., Stanley J., 2003. Revision of taxonomic criteria for species demarcation in the family Geminiviridae, and an updated list of Begomovirus species. Archives of Virology 148: 405-421.

Fauquet C. M., Briddon R. W., Brown J. K., Moriones E., Stanley J., Zerbini M., Zhou X., 2008. Geminivirus strain demarcation and nomenclature. Archives of Virology153: 783-821.

Fiallo-Olivé E., Martínez-Zubiaur Y., Moriones E. et Navas-Castillo J., 2012. A novel class of DNA satellites associated with New World Begomoviruses. Virology, 426, 1-6.

Fondong V. N., 2013. Geminivirus protein structure and function.Molecular Plant Pathology, 14, 635-649.

Fontenele R. S., Lamas N. S., Lacorte C., Lacerda A. L. M., Varsani A. et Ribeiro S. G. , 2017. A novel geminivirus identified in tomato and cleome plants sampled in Brazil. Virus Research.

Gafni Y. et Epel B. L., 2002.The role of host and viral proteins in intra- and intercellular tracking of geminiviruses. Physiological and Molecular Plant Pathology, 60, 231-241.

52

Références bibliographiques

Garcia-Diaz M. et Bebenek K., 2007. Multiple functions of DNA polymerases. Critical reviews in plant sciences, 26, 105-122.

Ge L., Zhang J., Zhou X. et Li H., 2007. Genetic structure and population variability of tomato yellow leaf curl China virus. Journal of Virology, 81, 5902-5907.

Grubben G. J. H., Denton O.A., 2004. Ressources végétales de l'Afrique tropicales 2 Légumes. In : PROTA, p.737.

Guignard J. L., 1993. Botanique. Ed. Masson. Paris, France. 276p.

Guo J., Lai X. P., Li J. X., Yue J. Q., Zhang S. Y., Li Y. Y., Gao J. Y., Wang Z. R., Duan H. F. et Yang J. D., 2015. First Report on Citrus Chlorotic Dwarf Associated Virus on Lemon in Dehong Prefecture, Yunnan, China. Plant Disease, 99, 1287.

Gutierrez C., 1999. Geminivirus DNA replication. Cellular and Molecular Life Sciences, 56, 313- 329.

Hall J. J., 1980. Resistance at the TM - 2 loci in the tomato, to Tomato mosaic virus. Euphytica (Netherlands) 29: 189 - 197.

Hamon S. et Charrier A., 1997. Les gombos. In: L'amélioration des plantes tropicales. Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération (ORSTOM), Montpellier, France. pp. 313-333.

Hamon S., 1987. Organisation évolutive du genre Abelmoschus (gombo) : co-adaptation et évolution de deux espèces de gombo cultivées en Afrique de l'ouest (A. esculentus et A. caillei).In: Orstom (Eds.), paris, france,p.191.

Hamon S., 1988.Organisation évolutive du genre Abelmoschus (gombo). Coadaptation et évolution de deux espèces de gombo cultivées en Afrique de l'Ouest, A. esculentus et A. cailli. Paris, France : ORSTOM, Travaux et documents microédités n° 46. 191pp.

Hamon S., Sloten. D. H. 1995. Okra, Abelmoschus esculentus, A. Callei, A.manihot.,A. moschatus (Malvaceae). In: Evolution of Crop Plants, Edited by Smart 1. Simmonds N. W. London, England, 350-355.

Hanley-Bowdoin L., Bejarano E.R., Robertson D. et Mansoor S., 2013.Geminiviruses: masters at redirecting and reprogramming plant processes. Nature Reviews Microbiology, 11, 777- 788.

53

Références bibliographiques

Hanley-Bowdoin L., Elmer J.S. et Rogers S.G., 1989. Functional Expression of the Leftward Open Reading Frames of the A Component of Tomato Golden Mosaic Virus in Transgenic Tobacco Plants. The Plant Cell, 1, 1057-1067.

Hanley-Bowdoin L., Settlage S.B., Orozco B.M., Robertson D., Settlage S.B., Orozco B.M., Hanley-bowdoin L., Settlage S.B., Orozco B.M., Nagar S. et Robertson D. , 1999. Geminiviruses: models for plant DNA replication, transcription, and cell cycle regulation. Critical Reviews in Plant Sciences, 18, 71-106.

Harrison B.D. et Robinson D.J., 1999. Natural genomic and antigenic variation in whitefly-transmitted geminiviruses (Begomoviruses).Annual Review of Phytopathology, 37, 369-398.

Hirose K., Endo K., Hasegawa K., 2004. A convenient synthesis of lepidimoide from okra mucilage and its growth-promoting activity in hypocotyls. Carbohydrate polymers, 339, 919p.

https://www.tela-botanica.org/2009/11/article3354/, consulté le 17/10/2019 à 13h

ICVT, 2012. Virus Taxonomy: Ninth Report of the International Committee on Taxonomy of Virus. Elsevier Inc. 2001:471-477

Idris A. L. I. M. et Brown J. K., 2002. Molecular Analysis of Cotton Leaf Curl Virus- Sudan Reveals an Evolutionary History of Recombination. Virus Genes, 24, 249-256.

Idris, A. M. et Brown J. K., 2005. Evidence for interspecific-recombination for three monopartite begomoviral genomes associated with the tomato leaf curl disease from central Sudan Brief Report. Archives of Virology, 150, 1003-1012.

Idris, A. M., Shahid M. S., Briddon R. W., Khan a J., Zhu J. K. et Brown J. K., 2011. An unusual alphasatellite associated with monopartite Begomoviruses attenuates symptoms and reduces betasatellite accumulation. Journal of General Virology, 92, 706-17.

Igor M. De Rosa, Jose M. K., Debora P., Carlo S. et Fabrizio S., 2009.Morphological thermal and mechanical characterization of okra (A. esculentus) fibres as potential reinforcement in polymer composite. Polym Degrad Stabil, 2, 179-190.

Inoue-Nagata, A. K., Albuquerque L. C., Rocha W. B. et Nagata T., 2004. A simple method for cloning the complete Begomovirus genome using the bacteriophage phi29 DNA polymerase. Journal of Virological Methods, 116, 209-211.

54

Références bibliographiques

Isnard M., Granier M., Frutos R., Reynaud B. et Peterschmitt M., 1998. Quasispecies nature of three maize streak virus isolates obtained through different modes of selection from a population used to assess response to infection of maize cultivars. Journal of General Virology, 79, 3091-3099.

Iqbal M. M. Naeem U., Azi J. Afzal et M. Alam Khan, 2014. An overview of Cotton Leaf Curl Virus Disease, persistant challeng for Cotton production, Bulgarian Journal of Agricultural Science, 20 (2) 2014, 405-415

Jayaseelan C., Ramkumar R., Rahuman A. A., Perumal P., 2013.Green synthesis of gold nanoparticles using seed aqueous extract of Abelmoschus esculentus and its antifungal activity. Industrial Crops and Products, 45, 423-429.

Jenkins G.M., Rambaut A., Pybus O.G. et Holmes E.C., 2002. Rates of molecular evolution in RNA viruses: A quantitative phylogenetic analysis. Journal of Molecular Evolution, 54, 156- 165.

Jeske H., 2009.Geminivirus.TT Viruses - The Still Elusive Human Pathogens (ed. By E.-M. De Villiers), 185-226.

Jeske H., Lu, M. et Preiss W., 2001. DNA forms indicate rolling circle and recombination-dependent replication of Abutilon mosaic virus. The EMBO Journal, 20, 6158-6167.

Jiro H., Sawadogo M., Millogo J., 2011.Caractérisations agro-morphologique et anatomique du gombo du Yatenga et leur lien avec la nomenclature locale des variétés. Sciences etNature 8, (1), 23 - 36.

Jones D.R., 2003. Plant viruses transmitted by white flies. European Journal of Plant Pathology, 109, 195-219.

Jones R., 2009. Plant virus emergence and evolution: origins, new encounter scenarios, factors driving emergence, effects of changing world conditions, and prospects for control. Virus Research, 141, 113-130.

Kennedy C., Hoornweg D., 2012. Mainstreaming Urban Metabolism.Wiley online Library, 16,780-782. https://doi.org/10.1111/j.1530-9290.2012.00548.x

Koechlin J., 1989.Les gombos africains (Abelmoschusssp) : Étude de la diversité en vue de l'amélioration. Thèse Doctorat, Institut National Agronomique. Paris-Grignon, France, 180pp.

55

Références bibliographiques

Kon T., Rojas M.R., Abdourhamane I.K. et Gilbertson R.L., 2009. Roles and interactions of Begomoviruses and satellite DNAs associated with okra leaf curl disease in Mali, West Africa. Journal of General Virology, 90, 1001-1013.

Konaté G., Barro N., Fargette D. et Swanson M.M., 1995. Occurrence of whitefly transmitted geminiviruses in crops in Burkina Faso, and their serological detection and differentiation.Annals of Applied Biology, 126, 121-130.

Koonin E. V. et Ilyina T. V., 1992. Geminivirus replication proteins are related to prokaryotic plasmid rolling circle DNA replication initiator proteins. Journal of General Virology, 73, 2763-2766.

Krake L.R., Rezaian M.A. et Dry I.B., 1998. Expression of the Tomato Leaf Curl Geminivirus C4 Gene Produces Viruslike Symptoms in Transgenic Plants. Molecular Plant- Microbe Interactions, 11, 413-417.

Krupovic M., Ravantti J.J. et Bamford D.H., 2009. Geminiviruses: a tale of a plasmid becoming a virus. BMC Evolutionary Biology, 9, 112.

Kumar S., Dagnoko S., Haougui A., Ratnadass A., 2010. Okra (Abelmoschus spp.) in West and Central Africa: Potential and progress on its improvement. African Journal of Agricultural Research, 25, 3590-3598.

Lapointe A., 1987. Plantes médicinales. Fiche Technique.161pp.

Legg J., Kumar P.L., Makeshkumar T., Tripathi L., Ferguson M., Kanju E., Ntawuruhunga P. et Cuellar W., 2014a. Cassava Virus Diseases: Biology, Epidemiology, and Management. Advances in Virus Research, 85-142.

Legg J., Somado E.A., Barker I., Beach L., Ceballos H., Cuellar W., Elkhoury W., Gerling D., Helsen J., Hershey C., Jarvis A., Kulakow P., Kumar L., Lorenzen J., Lynam J., McMahon M., Maruthi G., Miano D., Mtunda K., Natwuruhunga P., Okogbenin E., Pezo P., Terry E., Thiele G., Thresh M., Wadsworth J., Walsh S., Winter S., Tohme J. etFauquet C., 2014b.A global alliance declaring war on cassava viruses in Africa.Food Security, 6, 231-248.

Leke W.N., Sattar M.N., Ngane E.B., Ngeve J.M., Kvarnheden A. et Brown J.K., 2013. Molecular characterization of Begomoviruses and DNA satellites associated with okra leaf curl disease in Cameroon. Virus Research, 174, 116-125.

56

Références bibliographiques

Leung W.-T.W., Busson F., Jardin C., 1968. Food composition table for use in Africa.FAO, Rome, Italy. 306 pp

Liang P., Navarro B., Zhang Z., Wang H., Lu, M., Xiao H., Wu Q., Zhou X., Di Serio F. et Li S., 2015.Identification and characterization of a novel geminivirus with a monopartite genome infecting apple trees. Journal of General Virology, 96, 2411-2420.

Lim L., Chai C., 2007. Performance of seven okra accessions.Senior Officers Conference. Departement of Agriculture, Sarawak.p.12.

Loconsole G., Saldarelli P., Doddapaneni H., Savino V., Martelli G.P. et Saponari M., 2012. Identification of a single-stranded DNA virus associated with citrus chlorotic dwarf disease, a new member in the family Geminiviridae. Virology, 432, 162-172.

Lozano G., Trenado H.P., Fiallo-Olivé E., Chirinos D., Geraud-Pouey, Francis Briddon R.W. et Navas-castillo J., 2016. Characterization of Non-coding DNA Satellites Associated with Sweepoviruses (Genus Begomovirus, Geminiviridae) Definition of a Distinct Class of Begomovirus-Associated Satellites. Frontiersin Microbiology, 7, 1-13.

Lu Q.-Y., Wu Z.-J., Xia Z.-S. et Xie L. H., 2015. Complete genome sequence of a novel monopartite geminivirus identified in mulberry. Archives of Virology, 160, 1-4.

Ma Y., Navarro B., Zhang Z., Lu M., Zhou X., Chi S., Serio F. Di et Li S., 2015. Identification and molecular characterization of a novel monopartite geminivirus associated with mulberry mosaic dwarf disease. Journal of General Virology, 96, 2421-2434.

Macquet A., 2007. Caractérisation de mutants d'Arabidopsis thaliana affectés dans la production de mucilage par les téguments de la graine. Thèse, Agroparistech, pp 1-154

Mansoor S., Khan S.H., Bashir A., Saeed M., Zafar Y., Malik K., Briddon, R., Stanley, J. et Markham, P.G., 1999.Identification of a Novel Circular Single- Stranded DNA Associated with Cotton Leaf Curl Disease in Pakistan. Virology, 259, 190-199.

Marius C., Gerard V. et Antoine G., 1997. Le gombo, Abelmosehus eseulentus (L.) Moench, une source possible de phospholipides. Agronomie et Biotechnologies, Oléagineux, corps gras, lipides. 4 (5), 389-392.

Martin F. W., Rhodes A. M., Manuel O., Diaz F., 1981. Variation in Okra. Euphytica, 7, 30, 697705.

57

Références bibliographiques

Martin F., 1982. Absorption, assimilation et transport de l'azote inorganique chez le Pin noir d'Autriche et l'Aulne glutineux. Influence des mycorhizes et des actinorhizes. Thèse de doctorat Université de Nancy, 241p.

Matthews R. E. F., 1991. Transmission, movement and host range. In: Plant Virology. Third Edition, Academic Press, Inc. Harcourt Brace Jovanovich, Publishers, pp. 339-343.

Mivedor A. S., Pita, J. S., Adjata K. D., Duclercq, J. et Gumedzoe, Y.M.D., 2017. Genetic Diversity of Tomato (Solanum lycopersicum L.) Begomovirus in Togo. Agricultural Sciences, 8, 1402-1414. https://doi.org/10.4236/as.2017.812100

Monci F., Sanchez-Campos S., Navas-Castillo J. et Moriones E., 2002. A natural recombinant between the geminiviruses Tomato yellow leaf curl Sardinia virus and Tomato yellow leaf curl virus exhibits a novel pathogenic phenotype and is becoming prevalent in Spanish populations. Virology, 303, 317-326.

Morilla G., Janssen D., García-Andrés S., Moriones E., Cuadrado I.M. et Bejarano E. R., 2005. Pepper (Capsicum annuum) is a dead-end host for Tomato yellow leaf curl virus. Phytopathology, 95, 1089-1097.

Mugnier, J., 2008. Nouvelle flore illustrée du Sénégal et des régions voisines.

N'Guessan K. P., Fargette D., Fauquet, C. et Thouvenel J., 1992. Aspects off the epidemiology of okra leaf curl virus in Côte d'lvoire. Tropical Pest Management, 38, 122-126.

Nacoulma O., 1996. Plantes médicinales et pratiques médicales traditionnelles au Burkina Faso. Cas du plateau central. Thèse d'état, Tome I. Université de Ouagadougou. 261pp.

Nana R., 2005. Influence de la fréquence et de la période d'arrosage sur l'économie d'eau: adaptation physiologique du gombo (Abelmosehus eseulentus (L.) Moench) en culture de contre saison. Mémoire de DEA,Université de Ouagadougou, Burkina Faso, p.67.

Navas-Castillo J., Fiallo-Olivé E. et Sanchez-Campos S., 2011. Emerging Virus Diseases Transmitted by Whiteflies. Annual Review of Phytopathology, 49, 219-248.

Nzikou J. M., Mvoula T., Matouba E., Ouamba J. M., Kapseu C., Parmentier M., Desobry S., 2006. A study on gumbo seed grown in Congo Brazzaville for its food and industrial applications African, Journal of Biotechnology, 5 (24), 2469-2475.

Osborne L. S., 1988. The not so sweet sweetpotato whitefly. Florida Foliage. 8-15.

Ouedraogo Z. A., 2009. Caractérisation agromorphologique comparée de cinq variétés de Gombo

58

Références bibliographiques

(Abelmoschus esculentus (L.) Moencb). Mémoire d'Ingéniorat, Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, p.61

Oyen L. P. N. et Lemmens R. H. M. J., 2002. Ressources végétales de l'Afrique tropicale. PROTA précurseur, ISBN 90-77114-03-3.

Padidam M., Beachy R.N., Fauquet C.M. 1995. Tomato leaf curl geminivirus from India has a bipartite genome and coat protein is not essential for infectivity. Journal of general virology 76: 25-35.

Papayiannis L.C., Katis N.I., Idris, A.M. et Brown J.K., 2011. Identification of Weed Hosts of Tomato yellow leaf curl virus in Cyprus.Plant Disease, 95, 120-125.

Patel V.P., Rojas M.R., Paplomatas, E.J. et Gilbertson R.L., 1993. Cloning biologically active geminivirus DNA using PCR and overlapping Primers. Nucleic Acids Research, 21, 1325- 1326.

Péréfarres F., Thébaud G., Lefeuvre P., Chiroleu F., Rimbaud L., Hoareau M., Reynaud B. et Lett J. M., 2014. Frequency-dependent assistance as a way out of competitive exclusion between two strains of an emerging virus. Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 281, 1-9.

Perring T.M., Cooper A.D., Rodriguez R.J., Farrar C.A., Billows T.S., 1991. Identification of a whitefly species by genomic and behavioural studies. Science 259: 74-77.

Pico B., Diez M.J., Nuez F., 1996. Viral disease causing the greatest economic losses to the tomato crop. II. The Tomato yellow leaf curl virus a review. Scientia Horticulturae 67: 151 196.

Picó B., Díez M.J. et Nuez, F., 1996.Viral diseases causing the greatest economic losses to the tomato crop. II. The Tomato yellow leaf curl virus. A review. Scientia Horticulturae, 67, 151-196.

Polston J.E., Anderson P.L., 1997.The emergence of whitefly transmitted geminiviruses in tomato in the Western Hemisphere. Plant Disease 81: 1358-1369.

Polston, J.E. et Lapidot, M., 2007.Management of Tomato yellow leaf curl virus: US and Israel Perspectives BT - Tomato Yellow Leaf Curl Virus Disease: Management, Molecular Biology, Breeding for Resistance. Tomato Yellow Leaf Curl Virus Disease, pp. 251-262.

Preiss W. et Jeske H., 2003. Multitasking in replication is common among geminiviruses. Journal of Virology, 77, 2972-2980.

59

Références bibliographiques

Programme PIP, 2008. Itinéraire technique, gombo (Abelmoschus esculentus). www.coleacp.org. Rohwer J. G., 2012. Guide des plantes tropicales. In : Delachaux et Niestlé (Eds.), p.266.

Rojas M. R., Hagen C., Lucas W.J. et Gilbertson R. L., 2005. Exploiting chinks in the plant's armor: evolution and emergence of geminiviruses. Annual Review of Phytopathology, 43, 361-394.

Rojas M. R., Jiang H., Salati R., Xoconostle-ca B., Lucas W. J. et Gilbertson, R. L., 2001. Functional Analysis of Proteins Involved in Movement of the Monopartite Begomovirus , Tomato Yellow Leaf Curl Virus. Virology, 291, 110-125.

Sánchez-Campos S., Navas-Castillo J., Camero R., Soria C., Díaz J. A. et Moriones E., 1999. Displacement of Tomato Yellow Leaf Curl Virus (TYLCV) -Sr by TYLCV-Is in Tomato Epidemics in Spain. Virology, 89, 1039-1043.

Sanderfoot A. A., Ingham D .J. et Lazarowitz S. C., 1996. Vira1 Movement Protein as a Nuclear Shuttle: The Geminivirus BR1 Movement Protein Contains Domains Essential for lnteraction with BL1 and Nuclear Localization. Plant Physiology, 110, 23-33.

Saunders K. et Stanley J., 1999. A nanovirus-like DNA component associated with yellow vein disease of Ageratum conyzoides: evidence for interfamilial recombination between plant DNA viruses. Virology, 264.

Sawadogo M., Balma D., Nana R., Sumda M. K. T. L. R., 2009. Diversité agro-morphologique et commercial du gombo (Abelmoschus esculentus L.) à Ouagadougou et ses environs. Int. J. Biol. Chem. Sci. 3 (2): 326-336.

Sawadogo M., Balma D., Zombre G., 2006. Expression de différents écotypes de gombo (A. esculentus (L.)) au déficit hydrique intervenant pendant la boutonnisation et la floraison. BASE, Biotechnologie, Agronomie, Société, Environnement.10 (1): 43-54.

Sayed Sartaj Sohrab, Esam I., Azhar, Mohammad A. Kamal, P.S. Bhattacharya , D. Rana, 2014. Genetic variability of Cotton leaf curl betasatellite in Northern India, Saudi Journal of Biological Sciences, 21, 626-631. http://dx.doi.org/10.1016/j.sjbs.2014.11.006

Séka K, Ouattara A, Assiri K. P., Kra KD, Hoareau M., Lefeuvre P., Atta Diallo H., Lett J. M., 2016. First reports of Cotton leaf curl Gezira virus and Okra yellow crinkle virus associated with okra leaf curl disease in Côte d'Ivoire. New Disease Reports 34, 8. http://dx.doi.org/10.5197/j.2044-0588.2016.034.008

60

Références bibliographiques

Shamsul A., Arifuzzaman K., 2007. Chemical Analysis of Okra Bast Fiber (Abelmoschus esculentus) and Its Physico-chemical Properties. Journal of textile and Apparel, Technology and management.,5 (4).

Sheu S. C., Lai M. H., 2012. Composition analysis and immuno-modulatory effect of okra (Abelmoschus esculentusL.) extract. Food chemistry, 134 (4), 1906-1911.

Shih S. L., Green S. K., Tsai W. S., Lee, L. M. et Levasseur V., 2007. First report of a distinct Begomovirus associated with okra yellow crinkle disease in Mali. Plant Pathology, 56, 718.

Shih, S. L., Kumar, S., Tsai, W. S., Lee, L. M. et Green, S. K., 2009. Complete nucleotide sequences of okra isolates of Cotton leaf curl Gezira virus and their associated DNA- b from Niger. Archives of Virology, 154, 369-372.

Siemonsma J. S., Hamon S., 2004- Abelmoschus esculentus (L.) Moench. In: Ressources végétales de l'Afrique Tropicale 2. Fondation PROTA.Wageningen. Pays-Bas, p.25-30.

Siemonsma J. S., 1982. West African okra: morphological and cytological indications for theexistence of a natural amphiploid of Abelmoschus esculentus (L.) Moench and A.manihot (L.) Medikus.Euphytica, 31, 241-252.

Silva J. C. F., Carvalho T. F. M., Basso M. F., Deguchi M., Pereira W. A., Sobrinho R.R., Vidigal P. M. P., Brustolini O.J.B., Silva F .F., Dal-Bianco M., Fontes R. L. F., Santos A. A., Zerbini, F. M., Cerqueira F.R. et Fontes E. P. B., 2017.Geminivirus data warehouse: a database enriched with machine learning approaches. BMC Bioinformatics, 18, 240.

Spichiger R. E., Savolainen V. V., Figeat M., 2000. Botanique systématique des plantes : Une approche phylogénétique nouvelle des Angiospermes des régions tempérées et tropicales. Première édition. 373 p

Swanson, M. M. et Harrison, B. D., 1993. Serological relationships and epitope profile of an isolate of okra leaves curl geminivirus from Africa and Middle East. Biochimie, 75, 707-711.

Terrell E. E., Winters H. F., 1974. Changes in scientific names for certain crop plants. Hortscience, 9 (4): 324, 325.

Thresh J. M., Otim-Nape G. W., 1994. Strategies for controlling African cassava mosaic geminivirus. Adv. Dis. VectorRes. 10: 215-236.

Tiendrébéogo F., 2006. Identification sérologique et moléculaire de Begomovirus au Burkina Faso. Mémoire de DEA, Université de Ouagadougou, Burkina Faso, 54 p.

61

Références bibliographiques

Tiendrébéogo F., 2010. Caractérisation et aspects épidémiologiques des Begomovirus infectant les plantes maraîchères et le manioc au Burkina Faso. Thèse de doctorat. Université de Ouagadougou, 191p.

Tiendrébéogo F., Lefeuvre P., Hoareau M., Villemot J., Konaté G., Traoré A. S., Barro N., Traoré, V.S., Reynaud, B., Traoré, O. et Lett, J.-M., 2010. Molecular diversity of cotton leaf curl Gezira virus isolates and their satellite associated with okra leaf curl disease in Burkina Faso. Virology Journal, 7, 48.

Tiendrébéogo F.., Traoré E. V. S., Barro N., Konaté G., Traoré A. et Traoré O., 2008. Characterization of Pepper yellow vein Mali virus in Capsicum sp. In Burkina Faso. Plant Pathology Journal, 7, 155-161.

Tshomba K. J., Esoma O. B., Muyambo Mu. E., Useni Si. Y., Nyembo K. L., 2015. Facteurs influençant le profit de la culture de gombo dans les conditions pédoclimatiques et socio-économiques de Lubumbashi en RDC, International Journal of Innovation and Applied Studies, 12, 820-830.

van der Walt E., Martin D. P., Varsani, A., Polston J.E. et Rybicki E. P., 2008. Experimental observations of rapid Maize streak virus evolution reveal a strand specific nucleotide substitution bias. Virology Journal, 5, 104.

Vanitharani R., Chellappan P. et Fauquet C. M., 2005. Geminiviruses and RNA silencing. Trends in Plant Science, 10, 144-151.

Varma A., Malathi V. G., 2003. Emerging geminivirus problems. A serious threat to crop production. Annals of Applied Biology 142: 145-164.

Varsani A., Navas-Castillo J., Moriones E., Hernández-Zepeda C., Idris A., Brown J. K., Murilo Zerbini, F. et Martin, D. P., 2014. Establishment of three new genera in the family Geminiviridae: Becurtovirus, Eragrovirus and Turncurtovirus. Archives of Virology, 159, 2193-2203.

Varsani A., Roumagnac P., Fuchs M., Moriones E., Idris A., Briddon R.W., Zerbini F. M. et Martin, D. P., 2017.Capulavirus and Grablovirus: two new genera in the family Geminiviridae. Archives of Virology, 162, 1819-1831.

Wezel R., Van Liu H., Tien P., Stanley J. et Hong Y., 2001. Gene of the Monopartite Geminivirus Tomato yellow leaf curl virus -China Encodes a Pathogenicity Determinant That Is Localized in the Nucleus. Molecular Plant-Microbe Interactions, 14, 1125-1128.

62

Références bibliographiques

Wu J. X., Shang, H. L., Xie, Y., Shen, Q. T.et Zhou, X. P., 2012. Monoclonal Antibodies Against the Whitefly-Transmitted Tomato Yellow Leaf Curl Virus and Their Application in Virus Detection. Journal of Integrative Agriculture, 11, 263-268.

Wyatt S. D., Brown J. K., 1996. Detection of subgroup III geminivirus isolates in leaf extracts by degenerate primers and polymerase chain reaction. Phytopathology 86: 1288-1293.

Yang Y., Sherwood T. A., Patte C. P., Hiebert E., Polston J E., 2004. Use of Tomato yellow leaf curl virus (TYLCV) rep gene sequences to engineer TYLCV resistance in tomato.Phytopathology 94: 490-496.

Zerbini F. M., Briddon R. W., Idris A., Martin D. P., Moriones E., Navas-Castillo J., Rivera-Bustamante R., Roumagnac P. et Varsani A., 2017.ICTV Virus Taxonomy Profile: Geminiviridae. Journal of General Virology, 98, 131-133.

Zhang W., Olson N. H., Baker T. S., Faulkner L., Agbandje-McKenna M., Boulton M. I., Davies J. W. et McKenna, R., 2001. Structure of the Maize streak virus geminate particle. Virology, 279, 471-7.

Zhou X., 2013.Advances in understanding Begomovirus satellites.Annual review of phytopathology, 51, 357-81.

Zhou X., Liu Y., Calvert L., Munoz C., Otim-Nape G. W., Robinson D. J. et Harrison B. D., 1997. Evidence that DNA-A of a geminivirus associated with severe cassava mosaic disease in Uganda has arisen by interspecific recombination. Journal of General Virology, 78, 2101- 2111.

ANNEXES

63

Annexes

Annexes

Annexe 1:Procédure d'extraction des ADNs

1. Préchauffer de l'eau au bain marie à 60°C

2. Peser 20 à 30 mg de feuilles séchées, mettre dans les tubes eppendorf de 2ml, ajouter 2 à 3 billes stériles, puis broyer àl'aide d'un broyeur bille.

3. Ajouter le tampon d'extraction au CTAB (2% cétyltrimethyl ammonium bromide, 1,4 M NaCl, 0,2%, 20mM EDTA, 100Mm Tris-HCl, PH=8) préchauffé à 60°C au bain-marie et vortexer.

4. Incuber le mélange à 60°C au bain-marie sous agitation douce (à chaque 10 minutes) pendant 60 min.

5. Ajouter un égal volume de CIA (Chloroform Isoamylic Alcool) dans les proportions (24 :1) en agitant doucement pendant 5 min.

6. Centrifuger à 12000 rpm pendant 15 min à température ambiante pour concentrer les phases. On obtient trois phases : une phase aqueuse (en surface) contenant les acides nucléiques, une phase organique (au fond du tube) contenant les protéines et lipides dégradés ainsi que d'autres composés secondaires, et une phase intermédiaire entre les deux contenant les déchets et débris cellulaires ainsi que beaucoup de protéines dégradées.

7. Transférer 800ul le surnageant dans un tube eppendorf de 1,5 ml, ajouter 0,8 de volume d'isopropanol froid (-20°C) et mélanger doucement pour précipiter les acides nucléiques. Incuber à -20°c pendant 30 min si nécessaire et centrifuger à 12000 rpm pendant 15 min,

8. jeter le surnageant et ajouter 500 ul d'éthanol 70% pour le lavage, vortexer et laisser à température ambiante pendant au moins 20 min.

9. Centrifuger à 12000 rpm pendant 15 min, vider soigneusement le surnageant et faire sécher brièvement à température ambiante pour éliminer l'éthanol.

10. Ré suspendre les acides nucléiques dans 100ul de H2O et conserver à 4°C.

64

Annexes

Annexe 2:Procédure de préparation du gel et de la migration électrophorétique des ADN amplifiés par PCR

1. Peser 1g d'agarose et mélanger avec 100 ml de tampon TAE 0,5% (Tris base/Acétate acétique /EDTA 0.5M pH8) dans une bouteille en verre avec couvercle et chauffer dans une microonde pendant 5 min pour fondre l'agarose et homogénéiser la solution.

2. Ajouter 4jil de bromure d'éthidium (BET) à 0,5 jig/ml à 60°C de la solution et homogénéiser lentement. Le BET, agent intercalant de l'ADN, permet la visualisation des bandes sous illumination UV. Il est hautement mutagène et doit être manipulé avec beaucoup de précautions.

3. Couler le mélange sur une plaque d'électrophorèse sur laquelle il faut placer des peignes avec une épaisseur du gel de 3 à 5 mm.

4. Laisser polymériser le gel et retirer les peignes.

5. Placer la plaque de gel dans la cuve d'électrophorèse contenant du tampon TAE (0,5%) pouvant immerger totalement le gel.

6. Ajouter 10% de tampon de charge (0,040% bromophénol, 7% glycérol, 6 mM EDTA) aux produits PCR, homogénéiser et déposer 12,5jil de ce mélange dans les puits selon l'ordre d'étiquetage des échantillons. Le marqueur de poids moléculaires (4 jil) est déposé dans le premier puits. Les dépôts se font du côté de la cathode qui est chargée négativement. L'ADN migrera en fonction de la taille vers l'anode qui est chargée positivement.

7. Couvrir la cuve et démarrer la migration électrophorétique à 100 volts pendant 35 à 40 min.

8. À la fin de la migration, retirer la plaque de gel et déposer le gel sur un trans illuminateur pour la visualisation des bandes sous illumination UV.

Annexe 3:Préparation des Mix et programmes PCR ? Composition du Mix de détection des virus

65

 
 
 

Annexes

 
 
 
 

Réactifs

Volume pour une réaction (ìl)

Conc. initiale

Conc. Finale

ADN

2

 
 

VD360

1

10 uM

0,5 uM

CD1266

1

10 uM

0,5 uM

H2O qsp20

13

 
 

Taq Polymerase (Hot firepol)

3

5U/ul

1U

Vol total mix

20

 
 

V' Composition du Mix de détection des Betasatellites

 

Réactifs

Volume pour une réaction (ìl)

Conc. initiale

Conc.
finale

ADN

2

 
 

Beta 01

1

10 uM

0,5 uM

Beta 02

1

10 uM

0,5 uM

H2O qsp20

13

 
 

Taq Polymerase (Hot firepol)

3

5U/ul

1U

Vol total mix

20

 
 

V' Composition du Mix pour l'amplification des isolats à séquencer

Réactifs

Volume pour une réaction (ìl)

Conc. initiale

Conc.
finale

ADN

2

 
 

Beta 01

1

10 uM

0,5 uM

Beta 02

1

10 uM

0,5 uM

H2O qsp20

13

 
 

Taq Polymerase (Hot firepol)

3

5U/ul

1U

Vol total mix

20

 
 

Annexes

Annexe 4: Composition de quelques tampons utilisés

V' Composition du tampon d'extraction CTAB pour 100 ml

Éléments Composition Volume/Masse

CétylTrimétyl Ammonium Bromide 2 % 2 g

(CTAB)

NaCl 1,4 M 8,18 g

â-mercapto-éthanol 0,2 % 200 ?l

Etylène diamine tétra acétate (EDTA) 20 mM 744,68 mg

Tris-HCl ou Trizma base pH 8 100 mM 10 ml

- 100

H2O

66

V' Composition du Chloroforme-alcool isoamylique (CIA) pour 500 ul

Éléments Volume Rapport

Chloroforme 480 ul 24/1

Alcool isoamylique 20 ul

V' Composition du Tampon TAE 50X utilisé pour les électrophorèses

Tris Base 242 g

Acide acétique .57,1 ml

EDTA solution mère 0,5 M pH 8 100 ml

Ajuster à pH 8,5 avant de mélanger 10 ml de TAE 50X avec 990 ml d'eau distillée pour les électrophorèses.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo